Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > Refectoire

Recherche d'un nouveau logement ! [PV Yamagashi-sensei]

(1/3) > >>

Rock:
La situation était délicate pour Rock ces derniers temps.  En effet, sa colocataire précédant avait quitté la ville depuis un bon mois, et le jeune salarié de la fonction publique n’avait pas assez de revenu pour payer le loyer de leur appartement à lui seul.  Et s’il avait dans un premier temps pensé que chercher un nouveau colocataire serait une bonne idée, il ne trouvait malheureusement pas le temps de faire les recherches et demander à une agence serait trop cher, sans compter qu’il faudrait tout de même qu’il évalue la personne choisit pour s’assurer qu’ils n’aient pas de frictions entre eux.

Ainsi, Rock n’avait plus que quelques jours pour trouver un nouvel appartement, en colocation ou non d’ailleurs, mais qui soit dans ses revenus. Dans le cas contraire, le jeune homme se retrouverait à la rue. Il devrait donc faire avec des nuits à l’hôtel bien que cela ne soit pas une solution sur du long terme. Par conséquent, le jeune homme soupirait assez fréquemment, même en arrivant sur son lieu de travail : le lycée de Seikusu. Il ne se préoccupait presque pas de ce qu’il se passait autour, et tenait sa sacoche et son journal de la même main en se dirigeant vers son bureau. Oh, il ne lisait pas beaucoup le journal en temps normal, mais il s’en servait pour rechercher des annonces.

- Où vais-je pouvoir trouver un nouveau logement avec le salaire que je gagne !

Dit il d’un ton maussade dans les couloirs, sans savoir si quelqu’un l’entendait ou non. La matinée de travail ne le distrayait malheureusement pas et vint rapidement l’heure du déjeuner. L’homme rejoignit donc la cafétéria avec son journal et l’étala sur une table, commençant à farfouiller les annonces de logement, en mangeant un sandwich. Celui-ci aurait d’ailleurs pu avoir n’importe quel gout, il ne s’en rendait même pas compte, son attention étant tourné sur les annonces.

- Pfiouu, la hausse des prix ne semble jamais cessé, et trop peu d’annonces pour de la colocation…..

Dit le jeune homme d’un ton normal, et donc parfaitement audible. Evidemment, cela attirait l’attention des élèves, professeurs et autres employés passant non loin, mais évitant de s’assoir trop prêt, ne serait ce parce que le journal prenait de la place entre autre

Yamagashi Hitomi:
Enfin ma vie commence à ressembler à quelque chose. Je ne me perds plus trop en ville, j'ai fait la paix à l'horizontale avec Gabriel, mes petites parties de jambe en l'air sur mon lieu de travail passent toujours inaperçu. Tout va bien en somme. Enfin, j'ai quand même un peu le bourdon, mais pas pour moi. Il y a un jeune homme qui travaille au lycée, je crois qu'il s'appelle Rock. Depuis quelques jours il a l'air de vivre en permanence sous un nuage bien pluvieux. Ça me fait de la peine à chaque fois que je le croise dans les couloirs, mais je n'ai pas encore l'occasion de l'aborder.

D'ailleurs je l'ai encore croisé ce matin, un journal sous le bras, à errer dans les couloirs comme un fantôme au milieu de la foule. Et comme j'entre dans le réfectoire je le retrouve toujours aussi seul et abattu. Il faut dire qu'il ne respire pas la joie, et ça n'engage pas à l'approcher. En plus il lit son journal sans se préoccuper de ce qui se passe autour de lui. En approchant j'en apprends déjà un peu plus.

- Pfiouu, la hausse des prix ne semble jamais cessé, et trop peu d’annonces pour de la colocation….

Une colocation ? C'est vrai qu'à cette période de l'année il pourrait aussi bien se poser au bord de la route avec une canne à pêche pour voir si ça mord. Maintenant que j'y pense je n'ai pas renouvelé mon annonce depuis que Gabriel a emménagé. Mais il y a toujours une chambre libre dans notre appartement. Je sens que Gabriel ne sera pas emballé par l'idée de partager son territoire avec un autre mâle. D'un autre côté le loyer serait encore divisé, ce qui ne sera pas du luxe pour remplacer sa bécane.

Allez, je me lance ! J'approche du jeune homme, mon plateau à la main.

" Bonjour. Je peux m'asseoir ? "

Rock:
Assit à une table dans le réfectoire, Rock passait plus de temps à feuilleter son journal, un air morose tout de même sur le visage, qu’à manger réellement, même si sa main tenant ses baguette touillait le contenu de son plat. En effet, le jeune homme passait en revue chaque annonce immobilière afin de se trouver un nouveau logement. Les annonces ne manquaient pas, mais ne correspondait pas au budget du jeune homme qui devait se trouver un hébergement, d’où son état. Il fit même un commentaire à voix mi haute qui ne manqua pas d’être entendu, chose qu’il se fichait à vrai dire sur le coup. En effet, on ne pouvait pas dire que les collègues de bureau de Rock soient plus que des collègues et il se retrouvait finalement souvent seul. Et si cela ne le dérangeait pas pour autant, puisque cela ne l’empêchait pas de discuter en temps normal avec qui bon voulait bien, son humeur actuelle faisait plus effet répulsif qu’autre chose ces derniers jours.

Mais, ce n’était pas entièrement de sa faute non plus, puisque ses collègues n’avaient nullement cherché à savoir ce qui n’allait pas et l’aider à s’en sortir. Non, jusque là, ils avaient préféré faire comme s’ils n’avaient rien vu en ne se mêlant pas de ce qui ne les regardait pas. S’est alors qu’une voix féminine se fit entendre, en demandant si elle pouvait s’assoir, et Rock leva la tête sans cacher sa surprise. Celle-ci était plutôt du au fait qu’il avait été tellement « captivé » par ses recherches qu’il n’avait pas entendu la personne approchée, et il se rendit aussi compte qu’il prenait beaucoup de place avec son journal.

- Bien sur….

Dit-il en commençant à plier son journal pour laisser la place à la jeune femme de poser son propre plateau. Le journal n’occupait désormais plus qu’un quart de sa surface actuel, et Rock se remit à manger comme si de rien était, ou du moins qu’il allait remettre à plus tard la suite de ses recherches. D’ailleurs, il ne regarda pas spécialement plus la jeune professeur qui venait de s’assoir, ne sachant pas de quoi parler après tout. Il savait qu’elle était enseignante ici, et l’avait déjà aperçu, mais cela était tout, comme pour beaucoup d’employés, surtout entre les sections du professorat et de l’administration, chacun se côtoyait, mais cela s’arrêtait souvent là.

Yamagashi Hitomi:
J'ai vraiment l'impression de l'avoir dérangé, ou de le réveiller en pleine sieste. Il replie son journal et tire son plateau devant lui alors que je m'assied.

" Merci. "

Il ne me regarde même pas, enfin pas comme on me regarde d'habitude. Ça me fait presque peur. On dirait un zombi, une parodie de monsieur tout-le-monde au regard fermé. Un éternel étranger toujours entouré d'étranger qui se contente de machinalement faire comme les autres. Une victime du Triangle des Bermudes quotidien, métro-boulot-dodo, qui ne cherche même plus à s'en échapper.

Mais il faut dire que dans l'administration ils sont pires que nous. Entre profs ont a des centaines de raisons de communiquer, livrées en paquets de vingt à quarante selon le niveau et la matière. Derrière les bureaux il n'y a que des dossiers qui filent d'un tiroir à l'autre, et en général s'il n'y a pas de problèmes il n'y a pas non plus de raisons de se parler.

En tous cas je n'ai pas l'habitude d'être invisible. Étonnamment je trouve ça moins vexant que gênant. Je n'ai même pas essayé de lui parler que j'ai déjà l'impression de le déranger, mais le silence m'étouffe. C'est bien la première fois que je suis si mal à l'aise dans ce lycée. Je respire un bon coup.

" Je... J'ai entendu ce que vous avez dit. Si vous cherchez une colocation, j'ai peut-être quelque chose à vous proposer. "

Peut-être ! Parce qu'il va falloir voir ça avec Gabriel et c'est pas gagné d'avance. Si on avait pas couché ensemble, jusqu'au bout cette fois, il aurait sans doute déménagé. J'espère que je suis pas en train de faire un bourde alors que l'armistice est à peine signé... Mais bon : ça c'est pour ce soir. En attendant je peux déjà voir ce que ce gars en pense.


Rock:
Assit à une table du réfectoire, Rock broyait du noir, s’était en tout cas ce qui était visible par les personnes passant près de lui, et pas très loin de son état d’esprit.  Pourtant, cela n’empêcha pas une ravissante jeune femme de demander si elle pouvait s’assoir à sa table. Chose qui le surprit, mais qu’il ne refusa pas évidemment. Il avait donc fait de la place pour la laisser s’installer. Mais, les échanges ne furent pas plus poussés, et le salariman retourna vite dans ses pensées.

Pourtant avec la superbe demoiselle qu’il avait en face de lui désormais, il aurait eu tout le loisir de la regarder et de penser à autre chose que sa collocation. Qui sait, faire comme beaucoup d’hommes, et s’imaginer déjà dans des situations sexuelles avec celle-ci. Mais non, le jeune homme ne pensa même pas à ce genre de chose, se contentant de penser au problème qui le turlupinait depuis un moment.

Il ne pensait même pas au malaise que la situation pouvait provoquer chez la jeune femme. Même si un homme qui ne la regarde pas avec des yeux pervers ne devait pas courir les rues non plus. D’un autre côté, il ne la regardait pas du tout non plus. Enfin, jusqu’au moment où elle parla de collocation, où il redressa les yeux, cachant nullement sa surprise. Comment savait-elle cela ? Pensait il sans imaginer qu’elle l’avait simplement entendu il y a peu.

- Ah oui ?

Furent les premiers de sa réponse. Ceux-ci furent dit d’ailleurs d’instinct sans qu’il réfléchisse réellement aussi, comme si cela était un soulagement, ou un poids qu’on lui ôtait. Et quelque part cela devait se voir sur son visage, puisque ce sentiment remplaçait la surprise, avant que le calme revienne, alors qu’il reprenait ses esprits et se disait qu’il fallait se montrer raisonnable, et éviter de jeter ses espoirs dans le même panier avant d’en apprendre plus.

- Et quelle serait cette proposition donc ?

Demanda t il bien plus calmement cette fois. Cela pourrait sembler direct d’ailleurs comme question, puisque n’oublions pas qu’aucun des deux ne s’étaient pour le moment présenter encore. Mais, Rock ignorait aussi, si la demoiselle faisait référence à une collocation ou autre chose pouvant aider tout de même le jeune homme. Celui-ci regardait donc désormais la jeune professeur avec plus d’intérêt.

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

Utiliser la version classique