Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Les terres sauvages => Discussion démarrée par: Laurelynn Hawk le lundi 07 octobre 2013, 20:32:32

Titre: Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Laurelynn Hawk le lundi 07 octobre 2013, 20:32:32
    Depuis combien de temps allait elle sur ces terres sauvages? Depuis combien de temps les siens avaient ils disparus? Ou allait elle? Elle même l'ignorait, elle suivait les étoiles pour se déplacer, et le jour elle se trouvait un coin ou dormir, elle le savait d'expérience, rares étaient les monstres à sortir chasser le jour...

    Ce soir, elle suivait son étoile, sur ses gardes. Au sol, elle avait remarqué nombre de traces qui ne lui plaisaient pas, deux ou trois bestiaux, autant d'hommes lourdement armés et un ou deux animaux de bataille, s'ils l'avaient trouvé, il était probable qu'elle se serait fait acculer, heureusement qu'elle savait se terrer pour la nuit...

    Les sens aux aguets, elle avançait plus lentement que de coutume, pour la première fois, elle regrettait de n'avoir pas d'arme plus imposante que ses dagues bien-aimées, mais après tout, elle s'en était toujours sortie sans, ça n'allait pas changer....

    Elle se figea soudain, elle était sure d'elle, du bruit, proche, des pas, une seule personne à en juger par ce qu'elle entendait, et lentement, elle s'était déportée à couvert, pour observer et agir si besoin était, rapidement et de façon brutale.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Cirillia le mardi 08 octobre 2013, 01:49:05
Le Magmapede (http://img98.xooimage.com/files/8/e/d/magmapede-41579b9.jpg) était une créature redoutée des mines. Ce monstre avait pour habitude de vivre dans les profondeurs des grottes, et, quand on faisait une mine pour en exploiter les gisements, il arrivait parfois qu’on réveille quelques créatures inopportunes. De manière générale, les mineurs s’entouraient déjà de gardes et de mercenaires, afin de les protéger des goules et des créatures nécrophages hantant traditionnellement les grottes et les mines. Cependant, quand on tombait sur des créatures plus dangereuses, les simples mercenaires étaient complètement inutiles. C’est ce qui était arrivé à la mine de fer du village de Gondwïn. Ce village paisible avait récemment autorisé un contrat d’exploitation avec une puissante compagnie minière pour l’extraction de fer, qui permettrait de relancer l’activité économique du village. La compagnie avait dépêché des mercenaires pour protéger la mine et les différents ouvriers, ces derniers appartenant à une guilde.

Il y a deux semaines, toute une équipe de mineurs avait été portée disparue. Il y avait une dizaine d’ouvriers, et le responsable de la guilde avait envoyé une partie de ses hommes dans les profondeurs de la mine pour enquêter. Dix hommes, armés, avec des côtes de maille et des armures en cuir, portant des épées, des haches, et des arbalètes. Huit d’entre eux étaient morts, et les deux, blessés, avaient réussi à rejoindre la surface. Ils avaient affirmé qu’ils avaient retrouvé les cadavres des mineurs, dans les profondeurs de la mine. Leurs carcasses avaient été traînées près d’un nid. La guilde avait ainsi compris qu’un Magmampede hantait les lieux. Cette créature venait des profondeurs du sol, et sa peau était suffisamment épaisse pour résister aux laves volcaniques des profondeurs du sol. Un abominable ver de terre agressif qui avait probablement établi un nid dans les profondeurs de la mine, et se nourrissait des goules et autres créatures environnantes. La chair des humains était bien plus attirante.

Les mercenaires de la guilde n’étaient pas de taille contre un tel monstre, et la mine avait été fermée. Dès lors, la situation économique à Gondwïn se dégradait. Les agents de la guilde avaient contacté leurs supérieures, dans la capitale du proche royaume, afin d’obtenir des renforts, mais le supplément encourageait peu la compagnie minière, qui n’avait pas les moyens d’avancer unetelle somme. Le seigneur local avait réuni son conseil, comprenant les notables du village, le bailli et le prévôt de la région, afin de discuter d’une prime publique. Il en avait parlé à son suzerain, et ce dernier, qui espérait beaucoup des revenus issus de la vente du fer, ainsi que de la possibilité d’obtenir de nouvelles armes, avait décidé de mettre la tête du monstre à prix. Une prime assez juteuse pour attirer de puissants chasseurs de primes.

C’est ici que Cirillia intervenait. Dans un petit village éloigné, elle avait entendu parler de la prime sur le Magmapede, et était partie. La prime était de 1 000 pièces d’ors, et le royaume s’alignait sur la valeur de la monnaie nexusienne. Un millier de pièces d’ors, ça représentait une belle somme pour elle. Son cheval avait galopé à travers une forêt, se dirigeant vers les montagnes où était logé Gondwïn.

Cirillia était dans les montagnes quand la nuit s’était abattue. Avancer de nuit étant dangereux, elle avait arrêté son cheval à l’orée d’une petite forêt serpentant à travers la cime des montagnes. Demain, avec un peu de chance, elle atteindrait Gondwïn. Pour l’heure, la chasseuse de monstre n’avait fait aucune rencontre véritablement dangereuse. Elle avait occis quelques loups en traversant la forêt, mais restait relativement confiante.

*Ce Magmapede m’étonne, en revanche...*

Croiser un Magmapede dans une mine était rarissime, et n’arrivait que dans les mines profondément enfouies sous le sol. Or, ici, la mine était dans la montagne. À sa connaissance, la région n’abritait pas un ancien volcan, ce qui aurait pu justifier qu’un Magmapede puisse éventuellement réussir à se perdre. Il était tout à fait possible que les deux hommes de la guilde aient menti, ou se soient fourvoyés. Ciri’ en serait déçue. Affronter un Magmapede, voilà qui serait particulièrement excitant ! Elle en frissonnait d’avance.

Descendant de son cheval, elle se fit un petit feu de camp, afin de se réchauffer de la nuit, et attrapa quelques objets pendant à son cheval, comme le lapin qu’elle avait chassé dans la forêt, et qu’elle allait dépecer pour se nourrir. Elle sortit également une sorte de légère couverture afin de se recouvrir le corps. En montagne, les nuits étaient plutôt glaciales, et elle allait peut-être devoir aussi prendre un élixir pour augmenter la température de son corps.

Avait-elle entendu la présence d’une personne dans son dos ? Difficile à dire, mais Ciri’ avait de très bons instincts. Il ne fallait pas oublier qu’elle avait réussi à absorber l’âme d’un dragon, ce qui la rendait particulièrement alerte. Ayant allumé son feu, elle dépeçait le lapin avec un couteau de chasse, penchée vers le sol.

Devant elle, les flammes crépitaient.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Laurelynn Hawk le mardi 08 octobre 2013, 11:00:38
   De sa cache la rousse observait, de sa cache elle regardait cette personne qui s'installait. Le cheval lui posait problème, pour peu que le vent tourne, la sale bête allait la sentir et prévenir à sa façon de la présence de l'intruse...

    Pour l'heure, Amaya épiait sagement, si l'on peut dire d'elle qu'elle est sage, la personne qui venait d'arriver. Dans la nuit noire, il était bien difficile de la distinguer correctement, pourtant le vent portant les effluves en sa direction, elle était presque sûre que l'arrivant était une femme, l'odeur de cuir et du fer lui apprenait qu'elle était probablement combattante elle aussi...

    D'étranges sons, d'étranges bruits, que faisait donc cette femme perdue au milieu de la nuit? Rapidement, une flamme claire éclaira la forêt et la combattante qu'elle observait.

    Une belle femme, bien faite, dégageant cette aura qu'avait Oogra, celle des combattant aguerris. Elle s'était posée face au feu mais dos à la géante, et de gestes rapides et précis, elle avait attrapé diverses choses qu'Amaya n'avait pas pu identifier, à cause de la distance.

    Amaya hésitait, avancer et signaler sa présence? Reculer et fuir? Tout son corps se révulsa à cette seconde idée, fuir, elle l'avait fait sur ordre d'Oogra et avait du mettre en terre tout son clan, alors plus question de fuir, si elle devait mourir, se serait debout face à l'ennemi!

    Très attentive à ne pas faire de bruit, à rester sous le vent, la guerrière s'était avancée vers le campement, lorsqu'un mouvement derrière la jeune femme attira son attention.

    Avançant comme elle, attiré par la chaleur, un serpent géant s'avançait avec un crissement à peine audible, lorsqu'il ralentit pour humer l'air, la géante comprit qu'il avait bien l'intention de faire de l'inconsciente son repas du soir, et qu'il se préparait à tenter la capture....

    La rousse avait glissé la main vers sa cuissarde, en sortant trois poignards équilibrés pour le lancer, ses armes de chasse favorites, et dans un claquement sec, les avait lancé vers le reptile, le clouant au sol comme un papillon.

    Découverte pour découverte, Amaya s'était avancée dans la lumière, et avait parlé d'une voix d'abord traînante, puis rocailleuse et enfin chantante et claire alors qu'elle passait d'un langage à l'autre pour se présenter, restant cependant à distance respectueuse.


    Bom, d'zuez Anaya, t'iz pirjui?

    Elle avait commencé par l'orc, langue qu'elle avait le plus pratiqué, puis avait continué en draconique, la langue des dragons, plus rocailleuse, gutturale et serpentine..

     Ava'yorn, si mi Amaya, tira wux oprinqu dout donoap?

    Enfin, elle l'avait dit une troisième fois en langage commun, avec des hésitations puisqu'elle ne le parlait qu'imparfaitement, n'ayant pas vraiment reçu l'éducation pour et trop peu de temps près de ses soigneuses que pour en apprendre plus.

    Salut... Moi... Amaya. Toi.... Perdue?

    C'est avec un regard curieux qu'elle observait à présent sa vis à vis, s'approchant juste pour décrocher la proie qui lui servirait de repas, non avant une petite préparation, la peau faisait de beaux bracelets et elle aimait les jolies choses.

    Cependant, bien que l'opération ne dura pas longtemps, elle n'avait pas quitté sa vis à vis du regard, histoire de ne pas se faire prendre par surprise, car elle n'aimait pas les surprises en général.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Cirillia le mercredi 09 octobre 2013, 00:38:57
Le lapin n’était pas bien gros, et le dépecer ne fut donc pas particulièrement compliqué. Cirillia retira les organes, écarta la peau, cherchant la viande, ce qu’il y avait à manger, et utilisa des brochettes pour empaler le tout. Le feu servirait à faire cuir la viande. Tandis qu’elle le faisait, un long serpent se rapprochait en sifflotant, voyant une proie appétissante. C’était un gros serpent qui s’approchait furtivement, attiré par les flammes. Ciri’ semblait entièrement dévouée à sa tâche, mais il en faudrait plus pour la surprendre. Elle avait dans la main un couteau, et attendait que le monstre se rapproche pour pouvoir le tuer plus facilement. Si elle allait l’attaquer maintenant, le serpent risquait de s’enfuir, de se dissimuler dans les arbres, ou au milieu des rochers, où il serait très difficile de l’avoir, et où il tenterait naturellement de revenir pendant la nuit.

*Allez, approche, approche, sale bête...*

Attentive, Ciri’ ne faisait aucun mouvement brusque susceptible de montrer qu’elle était affairée à autre chose que dépecer son lapin. C’est ainsi que ses oreilles entendirent du bruit derrière elle, comme des petits cailloux qui dévalaient une pente Quelqu’unétait dans son dos, et elle raffermit sa prise sur son poignard, prête à rouler sur le côté, se retourner, et l’envoyer dans la tête de l’individu dans son dos. Cirillia connaissait suffisamment la route pour savoir que les aventuriers et les individus itinérants n’étaient pas forcément de bonne compagnie. Cirillia avait déjà été agressée par un individu, un voyageur qui lui avait affirmé vouloir aller à Nexus. Naïve, Ciri’ avait accepté de le laisser dormir à son camp, et il avait essayé de la violer, plaquant un couteau sur sa gorge, avec un sourire hideux montrant ses dents cassées. Elle avait réussi à le pousser dans le feu, et l’avait rapidement achevé, laissant ensuite son corps se consumer pendant la nuit.

Cirillia sentait le serpent se rapprocher lentement, et était désormais prête à bondir... Quand des couteaux de lancer jaillirent à côté d’elle. Elle s’était brusquement retournée, et comprit rapidement qu’elle n’était pas la cible de l’inconnu, qui avait tué le serpent. L’un des poignards lui avait atteint la tête, la transperçant de part en part. Il cessa de bouger, inerte, mort. Cirillia fronça les sourcils. Les flammes lui permirent de reconnaître une silhouette qui s’avançait. Musclée, solide... Et relativement sexy.Une longue chevelure glissait dans le dos d’une espèce de barbare qui s’avança vers elle, dans une armure légère avec des plaques et des mailles. Elle avait de belles cuissardes en cuir abritant ses armes de lancer, des gants, et une belle poitrine.

Cirillia se redressa lentement. Elle portait ses deux épées dans son dos, à la manière des sorceleurs : une épée en acier, contre les humains, et une épée en argent, contre les créatures magiques et les monstres. Elle tenait dans sa main son couteau de chasse, et laissa la femme s’approcher. Cirillia fronçait les sourcils, attentive à ne pas se laisser aveugler par la troublante beauté de cette femme. Elle se mit à lui parler. Ciri’ reconnut de l’Orc, puis le langage des dragons. Elle avait entendu le premier à de nombreuses reprises, et connaissait quelques rudiments du second, en raison de la traque qu’elle faisait contre les dragons. Cependant, elle était encore bien loin de connaître cet idiome et de le comprendre.

La femme opta alors pour la langue commune, trébuchant sur les mots, signe qu’elle ne devait guère avoir habitude de l’utiliser, ou qu’elle ne l’avait pas appris durant sa jeunesse :

« Salut... Moi... Amaya. Toi.... Perdue ? »

Ciri’ ne dit rien pendant plusieurs secondes.

*Elle parle très bien l’Orc... Et elle ne porte pas les stigmates que portent les anciennes esclaves des Orcs... Il est probable qu’elle appartient à une tribu de barbares combattant des clans d’Orcs, et qu’on lui a appris cette langue... La langue dragonique, en revanche...*

On disait que les régions montagneuses attiraient les dragons. Il n’était pas impossible de supposer que son clan parle la langue des dragons. Amaya... Cirillia soupira, et estima que la femme ne représentait pas une menace. Autrement, elle n’aurait pas tué ce serpent.

« Je suis Cirillia, fit-elle, en tendant sa main vers elle-même, comme pour se désigner. Et je ne suis pas perdue, non... Je me rends vers Gondwïn, un village se situant par là... »

Elle ignorait si la femme comprenait tout, mais, du moment qu’elle comprenait l’essentiel, c’était le plus important.

« Tu as faim ? »

Tout en posant sa question, Cirillia s’assit devant le feu, invitant silencieusement Amaya à en faire de même.

« Tu es une barbare ? » lui demanda-t-elle alors, désireuse d’en savoir plus.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Laurelynn Hawk le mercredi 09 octobre 2013, 08:11:55
La jeune femme avait réagit une seconde trop tard, lorsqu'elle s'était levée dague prête à servir, le serpent n'était plus une menace déjà, suspendu qu'il était par la queue dans la patte de la géante.

Amaya fronçait les sourcils en écoutant la jeune femme qui lui disait s'appeler Cirillia, et se diriger vers un lieu au nom étrange. Les yeux de la géante étaient en alerte, elle était méfiante, elle l'avait toujours été.

Elle décrivait sa vie à vis, longue chevelure, armée jusqu'aux dents, ou presque, bien faites, elle lui semblait être ouverte aux discutions, quand bien même cela serait difficile dans son langage.

La rousse fit plusieurs fois le tour du feu, cherchant l'endroit le plus propice ou poser son cul, et c'est finalement dos à une grosse racine affleurant le sol qu'elle prit place.

Tout à son observation, elle ne put que marquer un temps lorsque les deux questions tombèrent...


"Tu as faim? "

Puis juste après la question suivante, qu'elle eut du mal à comprendre cette fois, faim, c'était pas compliqué, ça se rapportait à l'une des activités de base!

"Tu es une barbare?"

Voila bien question qui laissèrent la géante rousse un instant sans voix, à réfléchir à ce que pouvait signifier ces mots.

Du maigre vocabulaire qu'elle connaissait, ce mot la ne lui évoquait rien, il ne trouvait nul part écho dans son esprit.

Elle hésita, puis haussa purement et simplement une épaule, mouvement qui s'accompagna d'un cliquetis de fer, l'armure en mouvement se faisait entendre.


Moi.... Pas savoir quoi être... Barbare.. Alors piut êtri cui oue, piut êtri cui mom, di mi zaez paz

Si elle se débattait avec le langage humain, l'orc lui venait tout naturellement, elle l'avait employé par ce que sa vis à vis avait semblé la comprendre alors qu'elle le parlait, elle avait marqué une certaine connaissance de la langue des dragons, mais pas aussi marquée.

Toi.... Tueuse de bêtes?

Amaya avait présenté le serpent pour appuyer ses dires, puis sorti un morceau de peau douce pour nettoyer ses lames.

Tout en attendant la réponse de sa comparse du soir, elle avait proprement incisé la peau du serpent, dans le cou, d'un geste précis puis avait porté ses lèvres à la plaie ainsi créée pour souffler dedans, gonflant la peau de l'animal mais surtout... La décollant des chaires, puisqu'elle ne voulait pas l'abîmer.


Moi.... Ti peu orc... Ti peu dragon.... Pis ti peu comme toi...

La rousse plongea la lame d'une de ses dagues dans les flammes, pour inciser la peau sur toute la longue de l'animal, puis la séparer du reste aussi délicatement que possible pour ne pas en altérer les qualités.

Maman... Opsola... Tous retourné dans la terre... Alors Amaya s'entraîne.... Amaya veut venger clan.... Trouver mâles avoir fait ça et....

Elle eut des gestes explicites, le premier mimait la 'capture' d'organes génitaux pour ensuite les trancher, le second de promener la lame d'une de ses dagues d'une oreille à l'autre.

La rouquine sorti de son paquetage une bourse en cuir, cuir de mauvaise qualité mais suffisante pour contenir de petits objets. Déposant son arme, elle avait ouvert la gueule du serpent et un à un, avait prélevé les crochets.

Cela fait, elle déposa le serpent sur sa peau pour ne pas en gâter la chaire et alla récupérer une branche à la fois longue, fine et solide avant de reprendre sa place.

Avec des gestes méticuleux, elle avait ébranchée sa trouvaille, l'avait écorcée puis passée à la flamme, avant d'y mettre le serpent comme d'autres embrochent des gorets, mettant le tout à faible distance du feu pour le faire cuir.


Assez Sssss pour deux si toi vouloir.... Ca.... Euh....

Elle réfléchit à comment le dire... Faute de mieux, elle se frotta le ventre avec un 'hummmmmmm' que l'on fait entendre généralement lorsque l'on mange quelque chose de bon, puis elle observa à nouveau la guerrière, ses armes, ses atours, elle était jolie, mais était elle amie ou ennemie, Amaya ne s'était pas encore fixée sur ce point là.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Cirillia le jeudi 10 octobre 2013, 00:43:50
Cette femme avait un corps de gladiateur. Une vraie géante, donnant à Cirillia l’impression d’être une naine. Or, Ciri’ était loin d’être petite. Elle dépassait les 180 centimètres, ce qui, pour une femme, était exceptionnel. Cette femme, en revanche, devait bien dépasser les deux mètres. La voir assise était un sacré spectacle. Le feu ondoyait sur son corps, tandis qu’elle essayait de parler, de répondre aux questions de Cirillia, avec un accent guttural. La langue commune lui était assez méconnue, ce qui l’amenait fréquemment à revenir à l’Orc, dans un mélange assez tortueux. Pour autant, ses explications restaient compréhensibles, tout comme ses questions :

« Toi.... Tueuse de bêtes ?
 -  Oui » répondit-elle en hochant la tête de haut en bas.

C’était une femme bien curieuse, qui dépeçait le serpent tout en lui parlant, essayant ainsi de récupérer les crochets. Pour une telle bête, les crochets devaient se vendre cher... À moins qu’elle ne les cherche pour ses propres armes. Cirillia l’ignorait, et s’en moquait. Elle avait déjà une proie, et n’avait pas envie de faire du troc à Gondwïn pour des crochets de serpents. Elle préférait se concentrer sur le Magmapede, sa cible prioritaire, et observait Amaya agir. Après avoir prélevé les crochets, elle se rapprocha des arbres, les flammes louvoyant sur ses fesses. Elle avait beau avoir le corps d’un énorme docker, elle n’en restait pas moins très belle, avec des fermes solides. Ses muscles s’harmonisaient avec ses formes et ses courbes, en faisant une femme vraiment très réussie. Sa présence rappelait cruellement à Ciri’ la dernière fois qu’elle avait eu l’occasion de faire l’amour, il y a plusieurs semaines. Une aventure à l’auberge, avec un joueur un peu séducteur, et plutôt bien bâti. Elle ne se souvenait même plus de son nom, mais c’était un bon amant.

L’esprit de Ciri’ rêvassa, et revint au moment présent quand Amaya lui proposa de manger du serpent. Ciri’ sourit, et secoua la tête, avant de montrer sa brochette de lapin.

« Ça lapin... Ça meilleur... »

Elle s’exprimait lentement, en cherchant à détacher chaque syllabe, à articuler clairement, de manière à ce que la femme ne la perde pas. Ciri’ se retourna vers le feu, et entreprit de faire cuire le lapin. La viande chauffa bien plus vite que le serpent, puisqu’il y avait moins de matière, et elle se mit à mordre dedans, ses gants la protégeant de la chaleur émanant du bout de bois. Cirillia mordit dedans, puis tendit la broche vers Amaya.

« Tiens... Je t’en offre un peu... »

Du serpent... Ciri’ savait qu’il existait un terme pour désigner le fait de consommer le serpent, l’ophiophagie, mais ça ne la tentait pas. Outre le risque de manger du poison, il y avait aussi le fait que la viande de serpent ne devait pas être particulièrement bonne... Surtout quand on avait du lapin à proximité. Cirillia estimait aussi que c’était une bonne manière de se rapprocher de cette femme. D’après ce qu’elle avait dit, elle voulait tuer des hommes, ceux qui avaient massacré son clan. Elle avait précisé qu’il s’agissait de « mâles », et, vu l’intonation qu’elle avait mise dans ce ton, elle ne devait pas beaucoup les aimer.

Voulait-elle en savoir plus ? Cirillia avait suffisamment d’histoires tristes dans son répertoire sans vouloir en rajouter d’autres. Cette femme était douée. Sa manière d’embrocher le serpent, sans doute, sans crainte, montrait une certaine expérience des voyages de la route, de la nourriture faite par soi-même, sur place.

*Qui sait ? Peut-être bien que je vais faire un brin de route... Une armoire à glace sexy comme ça, ça peut toujours être utile...*

De plus, Amaya n’avait pas l’air d’être une sauvage, puisqu’elle n’avait pas essayé de la tuer, et semblait même faire des efforts pour s’insérer dans la société, comme en témoignait sa tentative de maîtriser la langue commune.

Cette rencontre pouvait bel et bien devenir très productive.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Laurelynn Hawk le jeudi 10 octobre 2013, 08:10:41
La géante avait penché la tête de coté lorsque Cirillia lui avait présenté sa brochette. Elle ne comprenait pas ce geste, chez les orcs, les gros mâles mangeaient en premiers, puis les femelles dominantes, puis les autres et enfin les enfants... Que voulait elle lui dire en partageant sa proie? Proie qui, de ce qu'elle en voyait, n'était pas bien grosse...

Un signe d'amitié? Pourtant elles ne se connaissaient pas, du moins, pas encore. Voila qui était problématique, que faire? Refuser? C'était risquer de mettre sa vis à vis dans de mauvaises dispositions, hors elle n'avait pas l'air de vouloir se confronter à elle. Accepter? Mais toujours le pourquoi de ce geste qui la travaillait.

Au final, elle risquait plus à refuser qu'à prendre ce qui lui était offert, et puisqu'elle y avait goûté, la viande n'était pas empoisonnée, alors elle ne risquait rien. Elle avait accepté la brochette et prélevé un morceau de viande un peu à l'écart, qu'elle porta à ses lèvres en rendant la pique.

Longuement elle mastiqua la viande qui, à son étonnement, était très tendre et juteuse, pas très loin des gros oiseaux ne volant pas qu'elle avait mangé étant petite quand Oogra en avait capturé plusieurs!

Un sourire vint étirer les traits de la rousse, qui se frappa le ventre en murmurant, un peu gauche.


Ça.... Très miam! Quel bête... Donner viande?

Elle écoutait la réponse, tout en retournant sa brochette de serpent. la bête retournée, elle avait sorti sans pudeur de ce qui lui tenait lieux de décolleté une petite bourse qui était bien cachée.

Avec précaution, elle la posa au sol, puis extirpa de ses jambières deux jeux de quatre dagues, dont une manquait encore puisqu'elle venait d'être utilisée pour le dépeçage du serpent.

Elle ouvrit la bourse pour en sortir quelques pierres à aiguiser, pas bien grandes, sans doute les restes d'une pierre bien plus grande. Puis, tout en babillant, elle s'était mise à tester une à une ses dagues du bout du doigt, posant celles qui lui semblaient devoir être retravaillées sur la peau de serpent, elle replaçait les valables dans sa jambière droite. Au final, quatre dagues allaient passer à la pierre.

Elle sourit à Cirillia, songeant seulement à une question pourtant logique en temps normal...


Toi vas faire quoi à euh.... Gon....win?

Une réelle curiosité dans la voix, puis avec dans un geste simple et fluide, Amaya avait ôté ses gants, peu pratique pour ce qu'elle allait faire, quand bien même le bout des doigts étaient parfaitement à nu.

Coinçant la première dague entre ses pieds, elle avait comment à en aiguiser les tranchant, qu'elle vérifiait régulièrement tout en écoutant la réponse, accordant sa confiance pour l'instant, puisqu'elle n'avait pas senti de réelle menace chez sa vis à vis que du contraire.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Cirillia le vendredi 11 octobre 2013, 01:55:29
Elle sentit le doute dans les yeux de la femme, devant la brochette de viande. La prendre ? La refuser ? Cirillia ne savait rien sur elle, mais elle était suffisamment perspicace et intelligente pour savoir qu’elle n’avait pas l’habitude d’être avec des étrangers, des gens qu’elle ne connaissait pas. C’était amusant à dire, mais Cirillia avait le sentiment que, tout en étant une géante, Amaya était aussi une grande peureuse, une femme qui avait peur des autres... Les « autres » avaient du lui faire du mal, et Ciri’ avait la conviction que, si elle avait été un homme, un « mâle », cette femme aurait tenté de la tuer. La chasseuse de monstres ne savait pas quoi en penser. Certes, elle savait que la plupart des hommes ne méritaient pas de vivre, et n’étaient que des sales cons devenant fous et sanguinaires en possédant une arme, mais elle ne voyait pas les femmes comme des créatures douces et innocentes. Beaucoup de femmes étaient aussi des psychopathes, mais une femme avait ce talent naturel pour le mensonge et la dissimulation que les hommes n’avaient pas.

Finalement, la femme finit par prendre la brochette, et croqua dedans, avalant un peu de la viande. Son visage traduisit sa surprise, et le bonheur qu’elle éprouvait. Elle amusait Cirillia. N’avait-elle donc jamais mangé de lapins ? Seulement des serpents ? D’où est-ce qu’elle venait ?

« Ça.... Très miam ! Quelle bête... Donner viande ? »

L’intéressée sourit brièvement, et hocha la tête :

« Ça... Lapin. Ça… Bon, très bon. »

Curieusement, il était plus difficile de parler comme ça qu’elle le pensait. Elle vit ensuite la femme s’amuser avec ses dagues. Cirillia ne comprenait pas grand-chose à ce qu’elle faisait, et la laissa faire, récupérant sa brochette de lapin pour la manger. Elle mordilla dedans, et quelques minutes s’écoulèrent ainsi. Les étoiles brillaient magnifiquement dans le ciel, formant un rideau de perles lumineuses. Cirillia, à chaque fois qu’elle observait le ciel, se rappelait son enfance, sa jeunesse, quand elle regardait les étoiles dans son village, en compagnie de sa mère, et qu’elle essayait de lui apprendre à identifier les principales étoiles. Son père, quand il les rejoignait, lui parlait de ses propres constellations, qu’il avait nommé en fonction de son métier : la Constellation de l’Épée, du Bouclier... Ciri’ ne chercha pas à les retrouver. De telles images appartenaient à son passé. Elles ne l’intéressaient plus.

La femme revint à elle quand Amya lui parla, jouant avec ses dagues en lui posant une question :

« Toi vas faire quoi à euh.... Gon....win ? »

Ciri’ réfléchit un peu, cherchant surtout les mots à employer.

« Moi... Chasser... Monstre. Gros monstre... »

Elle écarta chacune de ses mains l’une de l’autre, comme pour mimer la taille de la bête.

« Lui... Être... Magmapede... Créature dangereuse... Moi tuer elle... »

Est-ce qu’elle comprendrait ? Ciri’ avait choisi une version très courte, sans mentionner la guilde, les mines, ce genre de choses... Il ne valait mieux pas rentrer dans les détails. Si cette femme ne connaissait pas le village à proximité, il était probable qu’elle ne connaisse pas énormément cette région, contrairement à ce que Cirillia pensait.

« Et... Toi ? »

Ciri’ réfléchit encore un peu. Le feu l’enveloppait, la réconfortait, la rassurait.

« Quoi toi faire ici ? » demanda-t-elle alors, sur un ton hésitant, comme si elle avait peur de ne pas se faire comprendre.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Laurelynn Hawk le vendredi 11 octobre 2013, 07:22:32
D'un large mouvement des bras, semblant vouloir embrasser le coin, la géante sourit à la question.

Beaucoup baston! Plein de bêtes fortes ici! Amaya vouloir être plus forte qu'Oogra sa maman, Graxx son rival, plus forte que tout orcs de son clan mort! Comme ça quand mâle revenir, Amaya leur apprendre que tuer orc pas bonne idée!

Les yeux couleur d'émeraude de la géante s'étaient mis à flamboyer, une colère sourde, froide. Elle rangea ses dagues soigneusement et son matériel tout autant, puis elle vérifia la cuisson de sa proie...

*Encore un peu.... Là c'est semelle de botte et pas aimer semelle de botte!*

Ses joujous rangés, elle avait joué de ses épaules larges, faisant cliqueter l'armure. D'un geste nature, elle fit sauter ses spalières, la droite en première, la gauche ensuite, les déposant au sol avant de tout simplement retirer sa cote de maille comme d'autres auraient retiré un pull qui les garantissaient du froid! Dessous, une sorte de juste au corps rembourré, destiné sans aucun doute à diminuer l'impact des coups reçus.

Ce vêtement aussi fut retiré, et inspecté, sans aucune pudeur de la part de la guerrière rousse. Elle sourit en voyant que cette partie au moins n'avait rien, avant de reporter son attention sur la cote. Son oeil était critique, sévère envers la protection.

C'est le regard qu'elle sentit sur elle qui la fit relever le museau, elle avait un corps assez lourd, tout en muscle, sans pour autant que sa féminité n'en soit affectée, et il était aisé de constater qu'elle ne portait absolument rien sous ses protections...

Le buste était couturé ça et là de marques claires, cicatrices des batailles passées, certaines presque invisibles, simple trait sur la peau dorée au soleil, d'autre, comme la marque du sein gauche, boursouflée, encore violacée, très récentes.

Amaya s'était levée, et avait, par de rapides gestes au dessus des flammes, assez loin de la viande cependant, passé la cote au feu, pour la nettoyer des éventuelles vermines qui y auraient trouvé refuge, elle avait assez de soucis sans en plus porter des passagers clandestins.

Elle reposa ses fesses et chercha le regard de Cirillia un instant.


Dans ville... Quelqu'un pouvoir réparer trous dans l'armure? Même si maman dire pouvoir se battre avec armure cassée, avec estomac creux tant qu'arme bien couper.... Moi pas aimer armure cassée.... Laisser passer choses qui devraient pas!

Pour peu que Ciriella ai pris le temps d'observer le gambison, il était sale, preuve de longues marches avec la chose sur le dos, le rembourrage très inégal, mais surtout poissé de sang et rapiécé au niveau des blessures les plus récentes, en somme un chiffon qui ne remplissait guère plus son office première de répartition du poids, ce qui expliquait sans doute que pour un temps du moins la géante se soit débarrassée de l'armure.

Nouvelle vérification de la nourriture, qui cette fois était à point. Elle mordit dans la viande à belles dents, et comme Cirillia l'avait fait plus tôt, elle avait tendu la brochette, retour de politesse. Le serpent était juste à point, juteux sans être trop élastique sous la dent, la chair ayant un gout assez prononcé de volaille...


Toi essayer, ça pas beau et dangereux, mais ça bon aussi, même si pas autant que lapin! Moi marcher la nuit, jamais vu de lapin la nuit, par contre grands mangeurs de viande sortir, et moi pouvoir m’entraîner avec eux!

La brochette tendue, la géante souriait, sans doute plus franchement, prenant peu à peu confiance.

Si bête toi chasser être forte, alors moi vouloir la voir! Plus bête être forte, plus moi pouvoir frapper fort, et avancer, même si souvent ça faire mal après!

Elle désigna la cicatrice fraîche au niveau de son sein.

Ca.... Cadeau lézard à deux pattes mangeur de lézard à quatre pattes! Lui réussi avec griffe casser armure! lui parti avec bras et bout de tête en moins !

Apparemment, elle était fière de ce combat, pourtant, au vu de l'emplacement de la blessure, elle n'était pas passée loin de la mort, sans que cela semble l'affecter outre mesure.

Elle attendait que Cirillia,  comme elle-même l'avait fait plus tôt, goûte le serpent sans pour autant se montrer pressante, elle souriait juste, son visage marquait cependant malgré elle un soulagement depuis que la cote avait rejoint le sol, il était plus détendu et souriant, il semblait même que la fraîcheur de la nuit ne la dérange pas, puisqu'elle n'avait pas même frissonné sous un coup de vent pourtant glacial.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Cirillia le samedi 12 octobre 2013, 00:29:34
Cirillia vit Amaya prendre ses aises. Elle retira ses spalières et son gambison, et Cirillia se mit à se demander si elle n’allait pas se déshabiller intégralement. Son ventre était parcouru de cicatrices et de blessures qui laissaient entendre que sa vie de guerrière n’était pas des plus reposantes. Depuis que Ciri’ avait ingéré en elle l’âme d’un dragon, ses blessures avaient tendance à rapidement cicatriser à la perfection, lui évitant le désagrément d’avoir des cicatrices. Il lui arrivait en effet souvent d’être blessée. Bien qu’elle soit forte, Terra était un monde dangereux, très dangereux, et il était presque obligatoire de se recevoir des coups quand on menait sa vie.

Plus cette femme parlait, et plus Ciri’ se demandait si ses parents n’étaient pas des Orcs... Était-elle jadis un bébé récupéré par les Orcs, et éduqué par eux ? Ce serait une histoire pour le moins atypique, car, de ce qu’elle en savait, les Orcs n’étaient guère sociables, et faisaient des humains, quand ils ne les tuaient pas, des esclaves, les tuant à la tâche pour entretenir leurs armes et leurs armures, violant les femmes. Une autre possibilité était qu’Amaya soit née chez les Orcs, et que sa taille exceptionnelle ait conduit les Orcs à voir en elle autre chose qu’une vulgaire esclave... Cirillia ne pouvait que supposer, mais le fait qu’Amaya ait comme langage naturel l’Orc, auquel elle revenait fréquemment, laissait entendre qu’elle était effectivement, non pas une barbare, comme Ciri’ l’avait initialement supposé, mais une Orc... Une femme élevée par les Orcs.

*Je ne pensais pas que les Orcs puissent transformer leurs humains en guerriers...*

Terra la surprenait sans cesse. Mais, après tout, les Orcs formaient bien une société. Une société hostile, anarchique, composée de clans séparés les uns des autres, passant leur temps à se faire la guerre entre eux. Tout commençait néanmoins à prendre un sens dans l’esprit de Ciri’ : les « mâles » qu’Amaya chassait pouvaient avoir été des soldats envoyés pour tuer les Orcs.

Ciri’ l’observa silencieusement se rasseoir, après avoir nettoyé sa côte de mailles auprès du feu, répondant aux quelques questions que la géante rousse lui posait.

« Dans ville... Quelqu'un pouvoir réparer trous dans l'armure ? Même si maman dire pouvoir se battre avec armure cassée, avec estomac creux tant qu'arme bien couper.... Moi pas aimer armure cassée.... Laisser passer choses qui devraient pas !
 -  Oui, il existe des... Hum... »

Comment dire ça ? Ciri’ remua des yeux, en train de réfléchir, s’humecta les lèvres, et lui répondit alors :

« Dans ville... Individus pouvant réparer armures... Eux forgerons. For-ge-rons, répéta-t-elle en accentuant chaque syllabe, pour qu’Amaya comprenne. Eux... Réparent armes et armures. »

Elle devrait sans doute aller en voir un aussi, afin qu’il émousse un peu mieux ses lames. Tout ce qu’elle espérait, c’était que la rancœur d’Amaya à l’égard des « mâles » ne la conduise pas à attaquer tous les hommes qu’elles risquaient de voir au village.

*Il va falloir que je me méfie de ça... Cette femme colossale pourrait m’être utile contre le Magmapede, et je ne pense pas qu’elle doit avoir de l’argent...*

Fallait-il lui expliquer le concept de l’argent ? Cirillia préférait encore attendre un peu. Amaya lui remit la viande de serpent, lui conseillant d’en manger, continuant à se présenter. Elle se promenait surtout la nuit, ce qui était assez curieux. Une habitude orc, sans doute, car les Orcs préféraient se promener pendant la nuit, où il y avait moins de patrouilles d’humains. De plus, les Orcs aimaient bien manger les créatures qui sortaient la nuit, comme les créatures nécrophages qu’étaient les goules ou les putréfacteurs, et qui ne supportaient pas la lumière du soleil. Ce faisant, Amaya affrontait les prédateurs les plus redoutables, et lui montra plusieurs de ses cicatrices, dont une qui semblait illustrer un combat particulièrement redoutable qu’elle avait rencontré contre un « lézard à deux pattes ». Une telle appellation ne disait rien à Cirillia, mais elle n’avait pas spécialement envie de savoir de quel type de monstre il s’agissait.

En attendant, elle croqua dans le serpent, tirant dessus. Amaya lui avait fait confiance en mangeant le lapin, et Ciri’ devait donc faire de même. Elle avala un peu de la viande. Ce n’était pas ausis bon que le lapin, la viande était un peu sèche, mais ça se laissait manger.

« Merci... Ça bon » fit Cirillia en lui rendant la broche.

Un léger coup de vent remua alors les branches d’arbres à côté, et Ciri’ sentit un léger frisson. Elle regarda autour d’elle.

« Je... Euh... Moi vais faire grossir feu... Pour éviter froid... »

Elle mima le geste de se frictionner les épaules. Cirillia s’écarta des flammes, et alla chercher quelques branches d’arbres, les brisant rapidement pour les amener près du feu, afin de le durcir, et le faire durer un peu. Les flammes... Elle ne les aimait pas, le feu lui rappelait toujours la destruction de sa ville natale, quand un abominable dragon noir avait balancé son souffle infernal sur la ville, ravageant des rues entières à chaque passage, transformant d’immenses quartiers en tas de cendres fumants. Elle sortit de son passé en fermant les yeux, puis reporta son attention sur la guerrière.

« Nous devrions nous... Reposer... Demain... Nous partir tôt, alors... Euh... Dormir être utile... »

Cirillia n’avait pas de sacs de voyage, et allait donc dormir à la belle étoile, près des flammes. Elle avait l’habitude. Le feu tiendrait bon toute la nuit, et elle s’était couchée sur le dos, la tête en appui sur ses bras, voyant les étoiles en hauteur. Le feu les masquait à moitié, et elle entendait ce dernier craquer et grésiller. Rien à voir avec le son des corps qui se craquelaient sous l’effet du feu noirâtre, quand la peau se collait sur les os, qui se brisaient comme d’ignobles biscottes... Ciri’ soupira faiblement, essayant de penser à autre chose.

*Il n’y a pas de dragons dans cette région... Quel dommage...*

Si elle était venue dans cette partie de Terra, ce n’était pas tant pour chasser le Magmapede que parce qu’on lui avait dit qu’il y avait des dragons dans ces montagnes... Depuis plusieurs semaines, elle explorait cette vaste chaîne de montagnes, mais elle n’avait encore rien trouvé. Elle désespérait de trouver quoi que ce soit... Même si tout n’était pas gâché pour autant.

Après tout, elle avait trouvé une géante rousse aussi belle que mystérieuse. C’était toujours ça de pris.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Laurelynn Hawk le samedi 12 octobre 2013, 01:02:07
La géante rousse avait écouté, et surtout mangé à sa faim. Elle avait compris qu'elle n'avait rien à craindre de sa vis à vis, lorsque la bise glacée l'avait frappée, elle avait frictionné ses bras, lui faisant comprendre par geste qu'elle allait s'occuper du feu.

La géante avait préparé ses affaires, et quand Cirillia avait préparé le feu puis s'était allongée, elle avait réfléchit un moment. Bien sur, ce n'était pas une orc, pas Oogra non plus...  Pourtant cette femme étrange ne lui faisait pas peur, que du contraire, elle se sentait attirée. Elle avait eu froid, et n'avait apparemment rien pour se protéger...

La géante avait fait le tour du camps, non pour chercher une quelconque cache, mais pour trouver de quoi lever une protection sommaire en branche non loin de la jeune femme, puis, avec le naturel des orcs, elle s'était posée près s'elle et s'était mise dos aux branchages, la protégeant du froid à sa façon.

Elle la décrivait avec plus d’intérêt, sa chevelure tout d'abord, soignée et entretenue, était couverte d'ombres mouvantes par le feu salvateur. Ses traits étaient fin, bien plus fin que les siens, elle était jolie, bien que plus petite. Sa musculature était moins prononcée, plus délicate, pourtant elle n'en doutait pas, cette femme était une guerrière redoutable, il fallait l'être pour n'avoir que si peu de trace de blessures, elle avait donc du agir souvent sans même être blessée.

La voix basse, elle avait murmure:


Toi... Pas peur du froid... Moi protéger pour nuit... Mais pas prendre habitude... Demain peut être Amaya rejoindre ses frères dans le ventre de la terre!

Et elle avait sourit, tout simplement. Pourquoi est ce qu'elle le faisait? Elle l'ignorait... Peut être la solitude de mois passés à traverser la plaine de long en large seule la pesait elle au point qu'elle cherche instinctivement un peu de chaleur ....

La géante se mit à parler, la regardant franchement, non pour s'imprégner de ses traits, mais pour y déceler une gène ou tout autre chose signe qu'elle lui cacherait quelque chose.


Bête que toi chasser... Forte? Elle capable manger autres chasseurs comme serpent... Comme grand lézard?

Pour le coup, ce n'était plus l'idiote mondaine, mais une combattante essayant de prendre la mesure d'un ennemi inconnu d'elle, son regard et ses traits étaient redevenus sérieux, alors même qu'elle écoutait les sons alentours.

Moi.... Chercher chasseur... Faire connaitre eux quoi être proie... Plus chasseur fort... Plus contente... Même si devoir dodo longtemps après.... Comme ça... Quand moi aussi ventre de la terre... Oogra être fière sa fille.... Fille qui a jamais perdu contre jeunes mâles, fille qui va faire entendre cris de victoire jusqu'à paradis pour qu'Oogra entende! Comme ça Oogra fière et jamais regretter avoir sauvé Amaya quand Amaya grande comme ça!

La géante avait écarté le pouce et l'index de quelques centimètres, visiblement, pour elle les bébés étaient vraiment minuscules, il faut dire qu'elle n'avait jamais vu d'enfant en bas âge, aussi, elle se fiait à ce qu'elle en avait entendu, et donc, ils étaient tout petit mini riquiqui!
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Cirillia le dimanche 13 octobre 2013, 01:23:37
Allongée, Cirillia sentait Amaya se rapprocher. La puissante femme élevée par les Orcs, cette géante qui semblait ne pas craindre le froid, lui indiqua qu’elle pouvait la protéger du froid... Une phrase énigmatique, curieuse, qui laissait entendre plusieurs suppositions. Que voulait-elle dire par là ? La chasseuse de monstres l’écouta silencieusement, tandis qu’Amaya, tout en s’étant rapprochée d’elle, enchaîna par une question consistant à savoir si le Magmapede était fort. Ciri’ sourit évasivement, ne répondant pas sur le coup. Elle ignorait ce qu’était un « grand lézard », mais elle savait que le Magmapede était effectivement une créature redoutable, un monstre ancestral qui massacrait les goules sans aucune difficulté. Alors, oui, on pouvait considérer que c’était un monstre dangereux. Encore une fois, Cirillia cherchait ses mots, afin de le faire comprendre à la femme, avant que cette dernière ne lui parle de son passé.

Elle parla longuement, et Ciri’ l’écoutait, en essayant de comprendre ce qu’elle voulait dire. Oogra... Ce nom correspondait indéniablement à un Orc, et, vu comment Amaya en parlait, il devait s’agir de sa mère... Ou son père... « Ventre de la terre »... C’était probablement une manière poétique de dire qu’elle était sortie du ventre d’une femme. Une guerrière qui avait été sauvée par Oogra, qui avait probablement été la seule Orc de son clan à la laisser vivre, et à l’éduquer. Son enfance, au milieu d’Orcs, n’avait pas du être facile, et, pour y avoir survécu, elle devait donc être réellement forte. C’était une histoire assez incroyable, mais, pour une femme aussi grande, une espèce de géante, il fallait s’attendre à une histoire assez incroyable.

*Le plus étonnant est qu’elle ne se soit pas transformée en un monstre attaquant sauvagement les humains à vue...*

De ce qu’Amaya avait dit, Cirillia devina qu’Oogra était morte, puisqu’elle mentionnait le Paradis... Ce qui, par ailleurs, laissait entendre que son éducation au sein des Orcs avait inclus une facette religieuse... Avait-elle jamais entendu parler d’Orcs tournés vers la religion ? Mais, tout comme il existait des Dieux partout, il fallait bien croire que les Orcs avaient, eux aussi, leurs divinités. Tout en l’écoutant, Cirillia s’était légèrement redressée. Elle restait allongée sur le sol, se soutenant sur ses avant-bras, et regarda la femme. Maintenant qu’elle était proche, avec le feu qui éclairait son corps, Ciri’ la trouvait encore plus belle, observant surtout ses belles lèvres tendres. Ses cheveux formaient un rideau pourpre autour de sa tête, une image qui était presque hypnotique. Ciri’ réalisa qu’elle avait passé légèrement trop de temps à les observer, et secoua la tête.

« Toi avoir... Vie riche... Moi... Moi avoir aussi perdu mère... Moi... Moi comprendre quoi toi ressentir. »

Elle la désigna puis se désigna, comme pour lui dire qu’elle la comprenait, et esquissa un nouveau soupir.

« Magmapede... Ça créature dangereuse... Longue, très longue..., fit-elle en mimant le geste, écartant ses mains l’une de l’autre. Longue, rapide, résistante... Crache du feu... Magmapade vivre dans lave... Créature... Très, très ancienne... »

Si elle avait bien cerné le caractère d’Amaya, la perspective d’affronter un puissant monstre, loin de la faire fuir, devrait l’encourager à rester, à se battre. Ciri’ l’observa alors, et revint à la première chose que la femme lui avait dite, une proposition qui, mine de rien, avait attisé sa curiosité.

« Et... Comment... Comment toi compter protéger moi... Du froid ? »

En réalité, Cirillia ne connaissait pas un nombre très élevé de moyens pour réchauffer quelqu’un... Et elle continuait toujours à trouver le visage d’Amaya particulièrement envoûtant. Elle avait des traits durs et fins. C’était tout à fait le genre de femmes que Ciri’ aimait bien.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Laurelynn Hawk le dimanche 13 octobre 2013, 07:46:03
La géante eut un haussement d'épaule significatif, ça lui semblait tellement logique la façon dont elle allait réchauffer sa vis à vis que la question lui donnait plutôt l'impression d'une moquerie.

Elle avait étendu son bras, et comme un chat ramenant à lui son petit, elle avait attiré Ciri' tout contre elle, de face.


Toi.... Pas avoir eu famille pour pas savoir que ça tenir chaud?

La question était emplie de curiosité, pourtant elle s'en voulu de l'avoir posée, Oogra lui avait pourtant dit que les questions c'était les emmerdes! La rousse se mordit la lèvre, bien ennuyée pour le coup, puisqu'elle avait oublié une des règles de sa mère.

Pourtant, elle était sincèrement curieuse, la guerrière lui avait fait comprendre qu'elles étaient pareille, pareille du fait qu'elles n'avaient pas de maman, alors la question finalement n'était peut être pas si bête.

Amaya souriait, sans bouger, elle était calme, silencieuse, attendant la réponse de sa vis à vis quand une autre lui vint à l'esprit, pas vraiment une question en fait... Mais une demande.


Moi... Aimerait parler comme toi... Toi croire.... Ça possible? Pas bon.... Devoir forcer autre gens.... Se battre pour comprendre moi... et... Pour eux faire Amaya comprendre....

La presque-orc avait plongé son regard dans celui de sa vis à vis, souriante de nouveau. Elle la gardait là, contre elle, sans bouger, accrochée à ses lèvres pour entendre sa réponse, au final, entendre une voix lui faisait du bien, depuis combien de temps n'avait elle entendu un autre être lui parler? Elle n'avait pas assez de ses mains pour compter les lunes pendant lesquelles elle avait chassé seule. Quand bien même son clan entier eut il été encore vivant, avec leur concours elle n'en aurait toujours pas suffisamment.

Ciri' n'avait définitivement rien d'un orc, elle était plus fine, plus en chair malgré sa musculature, ses traits étaient harmonieux mais plus encore, elle ne portait aucune cicatrice visible.

Le regarde de la rousse se posa sur les tatouages, et du bout de l'index, craignant de faire une ânerie, elle avait suivit le contour du dragon sur l'épaule de sa vis à vis, maladroitement, souriant toujours un peu bêtement, mais visiblement ravie de constater que c'était un dessin gravé dans la peau de Ciri'.


Ça...Peinture de guerre? Etre quoi comme bête? Ressembler un peu à grand lézard mangeur de viande.... Enfin.... A part que eux pas ces choses la!

Amaya désigna les ailes du tatouage qu'elle caressait depuis un instant, puis se rembrunit. Elle savait que les grands lézards avaient des adorateurs qui voyaient dans leur puissance l'expression d'une volonté divine...
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Cirillia le lundi 14 octobre 2013, 00:56:49
Et c’est ainsi que Cirillia se retrouva collée contre le corps de la géante rousse. Elle soupira légèrement, sentant un frisson remonter le long de sa colonne vertébrale sous ce contact. Elle posa ses mains sur les hanches de la guerrière. Solides, énormes, amples... Elle se collait contre elle, Amaya veillant à la maintenir, et Ciri’ savait très bien comment ça allait se passer, maintenant.

« Toi.... Pas avoir eu famille pour pas savoir que ça tenir chaud ? »

La question amena un sourire sur ses lèvres. Des câlins... Sa mère lui en avait fait, bien sûr, mais, depuis que cette dernière était morte, Ciri’ avait d’autres formes de câlins en tête. Oogra avait donc fait des câlins à Amaya ? C’était inattendu, très surprenant. Une trace d’affection chez les Orcs remontait beaucoup de choses en perspective, notamment à l’égard de tous ces soi-disant experts qui affirmaient que les Orcs n’étaient pas capables de faire preuve de la tendresse, en raison de la formation de leur boîte crânienne, de leur capacité cérébrale, qui les limitait naturellement à être des brutes avinées. Tout ça ressemblait définitivement à un tas de foutaises...

Se rappeler de sa famille assombrissait toujours un peu l’humeur de Ciri’, dans la mesure où toute sa famille avait été impitoyablement massacrée par un dragon, ne laissant plus que son grand-frère... L’un des rares êtres vivants pour qui elle n’hésiterait pas à se battre jusqu’à la mort... Pendant longtemps, il avait été le seul à avoir ce privilège, avant que les pas de Ciri’ ne l’amènent dans un royaume infernal, où des cinglés vénéraient des dragons, et où elle avait trouvé une petite Princesse écervelée à la tête blonde, une bonne-à-rien qui avait réussi à permettre à Ciri’ de retrouver sa liberté, et qui, parfois, revenait hanter les rêves de Cirillia. Elle s’était promise de ne jamais retourner à Sylvandell, d’oublier cette partie de sa vie, de son histoire... Mais, dans ce cas, comment interpréter les rêves qu’elle faisait ?

Elle ferma brièvement les yeux, soupira, sa tête près de la nuque de la guerrière, et répondit rapidement, distraitement :

« Si... »

Elle n’eut pas le temps de terminer qu’Amaya enchaîna par une autre question, comme si la guerrière avait conscience de s’aventurer sur un terrain miné, plein de tristesse et de souffrance :

« Moi... Aimerait parler comme toi... Toi croire.... Ça possible ? Pas bon.... Devoir forcer autre gens.... Se battre pour comprendre moi... et... Pour eux faire Amaya comprendre.... »

Ciri’ fronça les sourcils, réfléchissant à la réponse à apporter. Elle savait que, quand on devenait un adulte, si on n’avait pas appris les rudiments du langage, il était virtuellement impossible de les apprendre. Cependant, Amaya parlait la langue commune, et plutôt bien. Elle la comprenait, et, si elle la parlait de manière hachée, c’était compréhensible. Ciri’ réfléchit donc, et répondit donc de manière positive :

« Toi... Toi connaître bases de langue commune... Ça... Ça pas impossible toi parler... Mieux... Moi... Moi aider toi... »

Elle ne perdait rien à le faire, et, si elle était appelée à travailler avec Amaya contre le Magmapede, alors ce serait mieux. Amaya aventura ensuite ses doigts le long du grand tatouage en forme de dragon, et posa encore une autre question. La curiosité de cette femme fit sourire Ciri’, mais sentir ses doigts sur elle continuait à la rendre de plus en plus instable.

« Ça...Peinture de guerre? Etre quoi comme bête? Ressembler un peu à grand lézard mangeur de viande.... Enfin.... A part que eux pas ces choses la! »

Ciri’ leva l’une de ses mains, et s’appuya sur la nuque de la grande guerrière, afin de se redresser un peu. Leurs seins vinrent se frôler, se caressant, tandis que ses lèvres étaient proches de celles d’Amaya.

« Ça... Représenter bêtes moi chasser depuis longtemps... Ça... Ça être dragon... Créature volante... Forte... Cracheuse de feu... Très difficile à tuer... Moi... Moi en avoir tué un, jadis... Combat difficile... »

Très difficile, même. Elle s’était fait tatouer un dragon pour ne jamais oublier que sa quête consistait à retrouver le dragon noir qui avait ravagé sa ville natale, et à lui faire payer, à le supprimer, à l’éradiquer de la surface de la planète. Ciri’ se mordilla les lèvres, et avança sa tête, son nez venant heurter le sien d’Amaya.

« Moi... Moi connaître autre moyen réchauffer corps... »

Elle n’avait pas envie de parler des dragons ou de sa famille... Pas maintenant. Ce sujet l’attristait et l’énervait toujours un peu. Elle préféra donc opter pour une chose qui la tentait de plus en plus, et embrassa Amaya. Sa main était posée sur sa nuque, l’autre sur son épaule, et elle pencha la tête sur le côté, approchant ses lèvres des siennes, pour pouvoir ainsi l’embrasser, pressant tendrement ses lèvres contre les siennes, les écartant pour pouvoir attraper entre ses lèvres la lèvre supérieure d’Amaya, tirant un peu dessus, avant de la relâcher, et de continuer à l’embrasser.

Qu’elle soit pendue si un seul Orc avait un jour aussi bien embrassé Amaya qu’elle !
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Laurelynn Hawk le lundi 14 octobre 2013, 08:38:13
Elle n'avait pas eu besoin de voir pour comprendre que ses questions avaient fait mal, elle n'avait pas besoin de mots pour comprendre que c'était une douleur qui venait de loin...

Perdue dans ses pensées, elle n'avait pas réagit lorsque Ciri' s'était redressée contre elle, pas plus qu'elle n'avait réagit lorsque le nez de la belle avait choqué le sien... Ce n'est qu'au contact de ses lèvres douces sur les siennes qu'elle sortit de sa torpeur.

Sur l'instant, elle s'était demandée si Ciri' avait encore faim, pour peu qu'elle eut senti ses dents sur sa peau, elle aurait probablement repoussé la jeune femme, mais ce n'était pas ça, c'était différent...

*Que fait-elle? Est ce que ce qu'elle fait à une signification particulière? En tout cas.... C'est....*

Son esprit essayait de comprendre, sans vraiment y arriver, c'était trop soudain et trop nouveau que pour qu'elle puisse y arriver. Alors au lieu de comprendre et de faire un lien avec ce qu'elle connaissait, elle se mit à profiter de l'instant, tout simplement.

C'était une sensation étrange, jamais elle n'avait connu ce que Cirillia lui offrait à présent, main sur sa nuque, elle jouait avec ses lèvres avec naturel apparemment, et la rousse ne pouvait pas dire qu'elle n'aimait pas ce qu'elle faisait, c'était doux, rendre, agréable.

Quand bien même aurait-elle voulu dire que cela ne lui plaisait pas qu'elle aurait menti effrontément, sa carcasse s'était mise à frissonner, alors que son étreinte sur la jeune femme s'était resserrée, elle ne savait pas ce qu'elle voulait réellement, pourtant, bien maladroitement, elle tenta de répondre à ce cadeau qui lui était fait.

Elle tâtonna pour répondre au baiser, maladroite... Autant à la guerre elle n'avait rien à apprendre, autant pour ça... Elle était démunie, suivant juste son corps. Un flot d'adrénaline s'était rué dans ses veines, une chaleur étrange l'envahissant tout entière, elle se sentait étrangement bien, étrangement sereine.

Les doigts caressant le tatouage était partis en exploration, hésitants, ils suivaient les lignes harmonieuses de la jeune femme qui avait si bien su éveiller l’intérêt d'Amaya. Avec une lenteur exaspérante, ses doigts de plus en plus francs remontaient la haut de Ciri', prenaient en assurance dans leur caresse, alors que la cuisse de la géante était venue caresser celle plus fine de Cirillia, presque tendrement.

Amaya n'analysait plus, elle vivait, ressentait, tout simplement.

*M'en voudra-t-elle si.... Et puis tant pis, c'est pas en restant à douter qu'j'suis arrivée là, mais par ce que j'écoutais mon corps, qui m'a jamais trop dit d'conneries!*

La main de la géante s'était glissée entre le haut et la peau de la belle, frôlant sa peau, sentant ses frissons, ce qui lui donnait confiance en elle. Avec une légère pression, la main avait caressé doucement le sein droit de Ciri', osant suivre son envie lorsque Ciri' revint à l'attaque par ses baisers, la rousse, yeux fermés, avait poussé l'audace à chercher la langue de sa partenaire, réellement envieuse à présent.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Cirillia le mardi 15 octobre 2013, 01:52:17
Ciri’ avait agi instinctivement, sans réfléchir plus loin que ça à la portée de ce qu’elle faisait. Amaya l’avait amené près d’elle, et elle avait terminé le travail. Si proche de ses lèvres, la chasseuse de monstres n’avait pas su résister. La vie sur la route rendait difficile d’avoir des pensées chastes, surtout quand une géante sexy vous caressait, et se collait à vous. Cirillia l’avait embrassé, et elle ne le regrettait nullement. Elle sentit clairement la surprise de la femme, qui ne répondit pas à son baiser, comme si elle était interloquée. Ciri’ se mit à craindre qu’elle ne la repousse, qu’elle soit tombée sur une femme hétérosexuelle, mais elle sentit rapidement l’indécision d’Amaya se transformer en une sourde acceptation. Quand les hormones se mettaient à parler, il était inutile d’essayer de les repousser, de les retenir. Ciri’ prolongea son baiser, le rompant pour respirer, avant de revenir.

Les craquements du feu brûlant à côté d’elles étaient le seul bruit perceptible. Elle soupirait faiblement, sa main posée en appui sur la nuque d’Amaya, s’agrippant à ses cheveux, les serrant tendrement. C’était un tendre et chaste baiser, une invitation, une promesse, comme une délicieuse caresse sensuelle. Cirillia en avait même fermé les yeux, afin de mieux l’apprécier, sa bouche se pressant contre elle ce de sa partenaire, s’appuyant dessus.

« Hmmm... »

Elle soupira faiblement, devant les lèvres belles et fines d’Amaya. Oh, ça lui avait manqué ! Embrasser une belle femme, et, surtout, une femme plus imposante qu’elle, capable de la serrer dans ses bras, de la faire frissonner. C’était stupide à dire, mais Ciri’ aimait bien, parfois, qu’on l’enlace, que des bras puissants se referment contre elle. C’était le genre de choses qu’elle ne pouvait généralement obtenir que de la part de ses partenaires masculins, puisqu’elle avait pour coutume de ne coucher qu’avec des guerriers bien baraqués, mais, avec Amaya, elle pouvait découvrir ça... Avec l’autre sexe. C’était une expérience aussi bienvenue qu’inédite pour elle, et elle l’acceptait fort volontiers.

Peu à peu, Amaya se laissait aller, et Ciri’ eut ainsi la surprise de sentir l’une de ses mains s’aventurer le long de son corps, venant caresser l’un de ses seins, à travers son corset. Elle frissonna brièvement, sous l’effet du désir, ses tétons venant se durcir, ses seins se tendant plus en avant, comme s’ils s’éveillaient à l’idée du plaisir qui les appelait. Cirillia soupira encore, remuant légèrement son corps, confortablement coller à Amaya. Ses jambes filaient de part et d’autre de la taille d’Amaya, et elle continuait le baiser, allant plus en profondeur, puisque sa langue s’était désormais faufilée dans la bouche de la femme.

Était-ce le premier baiser qu’Amaya recevait de toute son existence ? Cette idée provoqua un curieux frisson dans le corps de Ciri’. Elle n’avait jamais eu la vocation d’être une formatrice sexuelle, mais voilà qu’elle allait encore offrir une initiation sexuelle à une autre personne.

*Après la Princesse blonde idiote, voici la grande guerrière rousse... Peut-être bien que je me suis trompée de carrière, finalement ?*

Et pourquoi est-ce qu’elle ne pouvait s’empêcher de penser encore à Alice ? Pourquoi est-ce qu’elle se disait que les lèvres d’Amaya ressemblaient à celles de la blondasse, quand elle lui avait roulé une pelle pour la première fois de sa vie, transformant alors la petite tête blonde en un volcan en éruption ? Elle enfournait sa langue dans la bouche d’Amaya, sentant, plus ou moins, les mêmes réactions que quand elle l’avait fait avec Alice : l’hésitation, la curiosité, la langue qui remuait lentement... Elle frotta brièvement les dents d’Amaya, mais s’attarda surtout sur sa langue, cherchant à jouer avec, à la forcer à se déplacer, afin de la titiller, de se lancer dans une curieuse et simpliste danse buccale, sa salive se mélangeant à celle d’Amaya.

La comparaison s’arrêta toutefois assez rapidement, car la langue d’Amaya ne mit que quelques secondes avant de sortir de sa léthargie, afin de chercher celle de Ciri’, les deux se mettant à jouer ensemble, pour un baiser qui s’avéra être assez long. Ciri’ soupirait tendrement, et entreprit de lentement se déplacer. Sans rompre le baiser, elle glissa sa main accrochée à la nuque de la femme pour s’appuyer sur son sein, ses doigts s’accrochant à l’armature en fer protégeant les seins de cette dernière. Avec cet appui, elle poussa ainsi sa partenaire, lentement, poussant également avec son bassin, et Amaya se retrouva rapidement couchée sur le dos, Ciri’ au-dessus d’elle.

Ce faisant, la chasseuse de monstres rompit brièvement son baiser, s’appuyant sur les épaules de sa partenaire pour s’allonger sur elle, glissant ses jambes entre les siennes.

« Toi... Toi belle, Amaya... Belle... »

Elle lui sourit, et l’embrassa encore, tendrement, avant d’aller lécher le sommet d’un de ses seins, au-dessus de l’armure. Si elle ignorait ce qu’était le sexe, elle allait rapidement découvrir ce qui était la composante majeure de cette notion : la frustration.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Laurelynn Hawk le mardi 15 octobre 2013, 12:14:26
Étrange sensation, étranges pensées... Ou bien était-ce justement le fait que sa pensée disparaissait peu à peu qui la dérangeait? Son corps répondait de lui même aux provocations de la guerrière tatouée, avec plus d'avidité qu'elle ne l'aurait sans doute imaginé.

La géante n'entendait plus le craquement du feu, pas plus que les bruits habituels de la nuit, elle qui avait toujours été prudente elle était à présent à mille lieues de s'intéresser à ce qui l'entourait.

Son attention était totalement portée sur Cirillia, Cirillia qui l'avait allongée, qui goûtait ses lèvres avec une douceur touchante, qui avait prit par au ballet simpliste et maladroit des langues, puis qui avait essayé de l'allonger.

Tout à cet échange, la rousse n'avait rien remarqué qu'elle était à présent sur le dos, et s'instinct, malgré la taquinerie de la belle qui la dominait, elle s'était redressée, les yeux agrandis, les narines pincées...

Elle avait soulevé Ciri' dans le mouvement, coincée d'un coup, la regardant différemment, presque de la colère, avant de respirer lentement, pour se calmer, les yeux fermés, pour cacher bien trop tard la forme qu'ils avaient pris... L'émeraude avait laissé place à un gris vert flamboyant, la pupille déformée en fine ouverture, comme celle des dragons...

La voix basse, elle expliqua sa réaction du mieux qu'elle put.


Moi... Demander pardon.... Chez orc.... Etre sur le dos... Avec autre sur soi... Vouloir dire être jouet de lui... Amaya jouet de personne... Jamais.... Jamais laissé personne la soumettre... Jamais...

Elle rouvrit les yeux, un peu calmée, et regardait de nouveau Ciri', un peu penaude, caressant ses lèvres, sa joue, avant de poursuivre.

Humains trop soumis... Casser... Orque soumise... Juste bonne à soulager les mâles... Amaya jamais voulu... Toujours battu pour empêcher... Pas avoir voulu être 'trou' comme eux dire... Moi... Désolée...

La géante rousse avait parlé spontanément, difficilement, mélangeant orc et humain, troublée. Oui Ciri' l'attirait... Elle voulait découvrir... mais elle ne voulait pas être soumise... Elle ne l'avait jamais été... Ne le serait jamais.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Cirillia le mardi 15 octobre 2013, 17:47:21
C’était comme une torpeur, une sorte de brume qui envahissait son corps, ses pensées, l’empêchait de réfléchir intelligemment, de se surveiller. Elle connaissait l’attrait de l’amour, le pouvoir envahissant du sexe. Peu à peu, il obscurcissait votre jugement, vos réflexions, et vous vous laissiez aller. C’est ce qui faisait que le viol était tellement répandu sur Terra, car il était si facile de se laisser aller. Ciri’ ne vit ainsi pas les signes avant-coureurs. Elle était dans ses baisers, dans la contemplation des lourds seins de la femme, à baiser sa belle peau chaude, à se rappeler qu’il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas embrassé une telle peau chaude. Le sexe vous transformait en des espèces de junkies, et résister à son appel était particulièrement difficile. Ciri’ tomba ainsi des nues quand, sans prévenir, Amaya la repoussa.

Sur le coup, elle crut qu’on les attaquait, et, alors que son dos heurta le sol, elle se servit instinctivement de cette poussée pour rouler sur le sol, et se releva, en appui sur ses jambes, son épée d’acier sorti. Porter ses épées dans le dos était toujours très surprenant, car l’habitude voulait qu’on la porte à hauteur de la ceinture, mais il était plus pratique de les tenir là quand, comme Cirillia, on faisait des esquives impliquant de se rouler par terre. La gravité l’aidait alors à sortir l’épée de son fourreau, et elle la tenait instinctivement dans une main, le genou ployé... Avant de réaliser qu’il n’y avait aucun nouveau monstre, seulement une femme effrayée... Et dont les yeux s’étaient transformés en yeux de reptiles, tels les yeux de dragons, avant que la femme ne ferme les yeux.

*Quoi, qu’est-ce qui se passe ? Ma langue a fourché ?*

Les joues de Ciri’ étaient légèrement rouges, Lentement, Amaya était en train de s’expliquer, et Ciri’ comprit que, finalement, elle n’était pas si étrangère que ça au sexe. Être couchée sur le dos lui rappelait la manière dont les Orcs avaient tenté de la violer, de la soumettre. Le genre de trucs dont Ciri’ aurait pu se douter, mais elle n’était pas très maligne, quand ses hormones parlaient à la place de sa tête. Comprenant qu’il n’y avait, dans l’immédiat, aucune menace, elle rengaina son épée.

*Les yeux de cette femme m’inquiètent... Est-ce qu’elle serait une Dovahkiin ?*

Les Dovahkiin étaient des hommes-dragons, des individus capables d’utiliser la puissante magie des dragons. Cirillia n’en avait jamais rencontré, fort heureusement, mais elle n’avait jamais vu de femmes ayant des yeux-reptiles lui rappelant ceux du dragon noir, quand il avait détruit sa ville natale, et massacré la majeure partie des membres de sa famille.

« Humains trop soumis... Casser... Orque soumise... Juste bonne à soulager les mâles... Amaya jamais voulu... Toujours battu pour empêcher... Pas avoir voulu être 'trou' comme eux dire... Moi... Désolée... »

Ciri’ hocha la tête lentement. Elle restait à bonne distance, et se rapprocha lentement. Elle s’humecta les lèvres, et s’assit près du feu, à quelques mètres d’Amaya, instaurant une distance entre les deux. Se faire balancer sur le sol avait le don de réfréner les pulsions des gens, notamment de Cirillia.

« Je... C’est moi qui... Hum... Désolée, Amaya... Moi... Moi pas vouloir rappeler... Rappeler toi moments difficiles... »

Elle ferma les yeux, reprenant peu à peu son souffle, retrouvant une respiration normale. Pour le coup, la femme ne savait pas trop quoi dire, et se disait que dormir, en définitive, ne serait pas une aussi mauvaise idée que ça.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Laurelynn Hawk le mardi 15 octobre 2013, 18:13:18
La rousse était penaude, à présent Ciri' restait à distance. A n'en pas douter... Elle avait vu... Elle avait vu ses yeux... Devait elle lui expliquer... Devait elle lui faire confiance? Elle ne savait que faire, et regarda le ciel un instant.

Lentement, elle s'était rapprochée, frôlant l'épaule de la belle guerrière, signalant sa présence, elle s'était instinctivement mise dans le sens opposé au vent, protégeant Ciri' de son corps.

Puis, à voix très basse, sur le ton de confiance, elle avait parlé.


Amaya... Pas comme les autres.... Cirillia pas à demander pardon.... Amaya demander pardon... Pour réaction violente... Cirillia à vu les yeux d'Amaya hein?

Elle observait l'expression de la jeune femme, et tout en elle lui disait de lui expliquer... D'expliquer ce secret.... Ce serait le mieux caché... Qu'elle n'avait pas même confié aux étoiles...

Amaya.... Avoir eu Oogra pour maman.... Mais Amaya... Avoir eu papa aussi... Papa Amaya... Un peu comme dessin sur peau.... Mais beaucoup plus.... Euh...

Elle avait exprimé par geste, le fait d'être très gros et donc, de ne pas voler, puisqu'elle n'avait jamais vu de dragons ailés.

Lui... Avoir appris beaucoup de choses à moi... A pas juste foncer comme orc ferait... A chercher faiblesse chez adversaire... A savoir que plantes bonnes à manger, que si sable chauffé devenir dur, si fer chauffé, devenir mou...

Lui appris beaucoup de choses.... Mais Amaya était pas bébé facile pour lui... vouloir tout savoir... vouloir jouer.... Un jour.... Amaya sans vouloir... A fait mal.... Très mal à Opsola.... Rouvert vieille blessure...


Amaya prit la main de la belle, et la fit glisser sous la protection qui lui protégeait la poitrine, non sans s'être déplacée, du sternum, elle lui avait posé la main sur un sillon encore très présent en sa chair, et le lui avait fait suivre, vers l'épaule droite, puis dans son dos avant de redescendre à la hanche.

Lui... Repoussé Amaya très fort avec griffe comme lui toujours faire... Mais lui tellement mal.... Avoir transformé Amaya en morceau de viande plein de sang... Lui désolé.... Par ce que lui savoir que moi parlait pas bien sa langue alors.... Et lui peur que moi rejoindre grands opsolas dans la terre.... Lui savait que moi guérir lentement... alors pour sauver moi.... Avoir mis son sang sur moi... Mélangé au mien.... Un ptit peu... Juste pour guérir...

La rousse avait baissé la tête, le regard perdu dans les flammes, bien loins de là, silencieuse un petit moment...

Depuis... Quand Amaya perdre raison.... Elle voir comme Opsola... Elle savoir ou frapper quand aucune faiblesse... Elle juste bête étrange... Mais jamais voulu faire mal à toi.... Pis même avec savoir de lui.... Jamais pu faire quoi que ce soit autre que baston!

Elle sourit légèrement, sincèrement attristée, avant de l'attirer contre elle doucement, espérant que Cirillia ne lui en tiendrait pas rigueur....
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Cirillia le mardi 15 octobre 2013, 23:24:04
Ses yeux... Ce regard revenait la hanter, et voir le feu ne l’aidait pas. Elle avait l’impression de revoir le visage abominable et terrifiant du dragon, nimbé de flammes mortelles. Il crachait du feu en fondant sur elle, poussant un rugissement terrifiant, qui lui remontait jusque dans les entrailles. Une bête terrible, inhumaine, qui avait détruit son enfance. Elle ne comptait plus le nombre de cauchemars qu’elle avait faite, où elle revoyait ce monstre, qui l’enflammait lentement, la dévorant, massacrant sa famille, lui faisant revivre, encore et encore, ce jour maudit. Si son frère avait guéri, et avait pu vaguement oublier ce moment, Ciri’, elle, n’avait jamais réussi à oublier ça. Elle s’était jurée de le retrouver, de lui mettre la main dessus, et de le tuer.

Yeux clos, elle frissonna quand Amaya posa sa main sur son épaule. Ciri’, pensive, tourna la tête vers elle, et, à sa nouvelle surprise, sentit Amay l’enlacer. La guerrière la serra contre elle, et Cirillia, étonnée, entreprit de la laisser faire, n’envisageant alors pas de la repousser.

« Amaya... Pas comme les autres.... Cirillia pas à demander pardon.... Amaya demander pardon... Pour réaction violente... Cirillia à vu les yeux d'Amaya hein? »

Ciri’ se mordilla les lèvres, puis releva la tête, et hocha la tête lentement, de haut en bas.

« Ouais... » glissa-t-elle.

Amaya lui raconta alors son histoire, et Cirillia, naturellement, écouta. Amaya avait comme père une espèce de gros dragon obèse, ce qui expliquait pourquoi elle connaissait la langue dragonique.  Elle crut comprendre qu’il s’appelait Opsola, et qu’il avait enseigné à Amaya les rudiments de l’instruction, avant de manquer la tuer. Ciri’ ne comprit pas tous les détails de cette histoire. Apparemment, elle avait fait du mal à Opsola, et Opsola l’avait sévèrement griffé, formant une entaille qui était encore toujours sur le corps d’Amaya, une cicatrice indélébile.

« Depuis... Quand Amaya perdre raison.... Elle voir comme Opsola... Elle savoir ou frapper quand aucune faiblesse... Elle juste bête étrange... Mais jamais voulu faire mal à toi.... Pis même avec savoir de lui.... Jamais pu faire quoi que ce soit autre que baston ! »

Ciri’ l’observa silencieusement, comprenant ce qu’elle lui disait. Quand elle s’énervait, sa nature de dragonne se réveillait. Est-ce qu’elle en arrivait à cracher du feu ? La chasseuse de monstres ne dit rien pendant quelques secondes, puis hocha lentement la tête, comme si elle comprenait. Tout devenait plus clair, maintenant : l’usage de la langue dragonique et de la langue orc. Ce n’était pas une femme banale. Vraiment pas.

Cirillia soupira légèrement, et pencha son visage vers le sien, l’embrassant désormais sur la joue.

« Je n’en doute pas... » répliqua-t-elle finalement.

Elle écarta ses lèvres, tandis que le feu continuait à crépiter et à craquer à côté d’elle.

« Toi... Toi femme forte, Amaya... Moi... Moi heureuse avoir rencontré toi... »

Et, en disant cela, Ciri’ était sincère.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Laurelynn Hawk le mercredi 16 octobre 2013, 13:24:19
La rousse avait doucement caressé la joue de Ciri', lentement, elle n'avait visiblement pas tout compris à ce qu'elle voulait lui faire passer... Mais tant pis.. Les faits étaient là... Elle avait vu... Et elle avait vu en elle un monstre...

Forte.... Elle était forte c'est vrai... Assez forte que pour casser une tête à mains nues... Assez forte pour tenir pied à pied un combat pugilistique contre un orc adulte dans son état de rage, plus souvent appelé berserk...

Elle avait été assez forte aussi pour retenir une bête à corne qui cherchait à passer dans un étroit corridor où elle serait fatalement restée bloquée, peut être jusqu'à ce que mort s'en suive....

Elle sourit légèrement sous la bise, et murmura, faisant particulièrement attention, et donc parlant très lentement pour se faire comprendre, au maximum:


Tu... Savoir... Amaya... Rarement en colère.... Parfois... Instinct agir.... Sans que moi.... le vouloir... Petite.... Amaya grooooosse colère.... Pourtant.... Quand maman avoir crié plus fort qu'elle.... Amaya calmée.... Mais avait tué jeune orc... casser os.... La ou pas armure.... Plus jamais tué depuis.... Difficile tuer.... Difficile par ce qu'eux morts... Et eux surveiller pour venger eux même quand nous faible...

Pour la première fois, elle surveillait sa diction, essayait de parler correctement, pourtant, les accents gutturaux du langage orc ressortaient bien malgré elle, elle observait Ciri', sans chercher à la serrer, juste intriguée.

Pas savoir quoi avoir fait à toi les.... De...ra....gons.... Mais si eux avoir fait mal... Alors Amaya aidera toi à rendre coups toi avoir reçu, ça euh.....

La rousse réfléchit, le front plissé, elle cherchait dans sa mémoire un équivalent humain à ce qu'elle cherchait... Ce n'était pas simple à trouver, ou du moins ne le voyait elle pas pour l'instant, du coup, comme Oogra le faisait avec elle quand elle était enfant elle avait tendu le petit doigts et croché celui de Cirielle, mode enfantin pour parler de promesse.

Cro'd'bo, cro'd'fer, si j'dis des conneries, j'va en enfer!

La géante était sincère en sa promesse, elle aiderait Ciri' si elle le pouvait à se venger, elle ne demandait rien en échange, elle savait ce que la haine faisait, elle savait aussi ce que ça faisait de devoir se battre seule contre des adversaires toujours plus dangereux et puissants, et quelque chose en elle lui disait qu'elle n'aurait pas du tout aimé retrouver ses restes alors que peut être, elle aurait pu l'aider...
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Cirillia le jeudi 17 octobre 2013, 01:41:44
Le geste d’Amaya avait surpris Cirillia, mais avait aussi atténué son envie de sexe. Pour autant, elle ne lui en voulait pas, ni n’était effrayée par elle. Elle comprenait sa réaction, maintenant que cette dernière s’était expliquée. Il était évident que cette femme colossale souffrait de la solitude, le mal le plus commun pour les gens qui, comme Cirillia, n’avaient pas d’attaches familiales ou territoriales, et allaient là où leurs pas les menaient. Ce n’était pas une vie facile, et la difficulté de son existence ne venait pas tant des monstres et des bandits que de la monotonie du voyage. En réalité, il n’y avait pas tant de monstres et de tueurs que ça, mais Ciri’ passait surtout ses soirées et ses journées à errer seule. C’était ce qui forçait les gens autant à se rapprocher qu’à se méfier. C’est ce qui expliquait pourquoi des gens se rencontraient, et, peu à peu, venaient à former des groupes, une quête. Il s’agissait tout simplement de lutter contre ce sentiment de solitude, se persuader qu’on avait des attaches, et qu’on ne se réveillerait en allant que soi-même avec qui discuter ou conter ses exploits. C’est ce qui faisait que Ciri’ avait accepté la présence d’Amaya auprès d’elle.

Difficilement, la jeune femme était en train de parler. Elle se concentrait, afin que Cirillia comprenne ce qu’elle était en train de lui dire. Elle lui proposait son aide pour chasser les dragons, tout en lui expliquant qu’elle avait tué un Orc en étant jeune. Cirillia ne comprit pas ce qu’Amay voulait lui dire en disant qu’il était difficile de tuer ceux qui étaient morts... Ciri’ ne chercha toutefois pas à en savoir plus. Cette géante atypique l’intriguait, mais elle avait du mal à parler, et se forçait. Ciri’ le sentait, et sentait qu’elle allait probablement devoir l’aider à se sociabiliser un peu. Grande comme elle est, avec son armure, elle n’encouragerait pas les gens à se rapprocher instinctivement d’elle. De plus, la plupart des individus parcourant la route étaient des hommes, et, dans la mesure où elle avait peur des mâles, c’était presque une bénédiction pour elle d’être tombée sur Cirillia. La chasseuse de monstres ne croyait pas aux monstres, et se disait donc qu’il s’agissait là d’un formidable hasard.

« Cro'd'bo, cro'd'fer, si j'dis des conneries, j'va en enfer! »

Ciri’, sourit, et l’embrassa sur le bout du nez.

« C’était presque parfait... ‘‘Je vais’’ en Enfer, pas ‘‘je va’’ ! »

Faisant appel à une inspiration subite, elle l’embrassa brièvement sur les lèvres.

« Dragon... Dragon très difficile à chasser... Eux... Eux voler... »

Elle sentait bien que c’était désormais à elle de parler, mais la blessure était encore fraîche dans son cœur. Elle se mordilla les lèvres, et posa ses mains sur le sol, s’en servant comme d’un appui.

« Moi... Moi avoir perdu presque toute ma famille à cause d’un... D’un dragon noir... Dragon immense, maléfique, très cruel... Lui... Lui attaquer ville natale... Tout détruire, tout brûler, tout tuer... Moi, mon frère, et ma mère... Seuls à avoir survécus... »

Elle soupira, avant de poursuivre, en observant les flammes :

« Ma mère... A du vendre son corps pour que nous puissions survivre... Moi... Moi jamais vouloir fait ça... Jamais... »

Parler de cette manière ne rendait pas les choses faciles, et Ciri sentait ses épaules s’alourdir en repensant à cette scène. Ils n’avaient plus rien. Les rares survivants de l’attaque du dragon noir avaient fui vers la ville la plus proche, et ils n’avaient qu’un vulgaire chariot, quand des bandits leur étaient tombés dessus. On disait que, dans la misère, l’espèce humaine se rapprochait, que la solidarité avait tendance à se relever... Très tôt, Cirillia avait compris que cette vision idéaliste et romantique des choses n’était que de la pure connerie. Les bandits les avaient dévalisé, et les auraient vendus comme esclaves, si sa mère n’avait pas du se forcer à... À... Cirillia aurait voulu les tuer, les égorgeait sur place, Elle aurait voulu arracher leurs couilles, et les leur faire bouffer... Et elle aurait aussi voulu tuer sa mère quand elle sortait dehors pour se prostituer, dans la grande ville... Et se tuer elle-même, en sachant que, si sa mère faisait ça, c’était pour eux.

Elle ne disait plus rien depuis plusieurs minutes, plongée dans son passé, ses poings serrés, ses yeux fixant rageusement les flammes.

« Moi... Moi avoir décidé venger... Retrouver dragon noir... Et le tuer. »

Elle le dit sans aucune hésitation dans la voix.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Laurelynn Hawk le vendredi 18 octobre 2013, 07:44:44
La géante écouta, serrant presque affectueusement Ciri' contre elle, elle ne savait que trop bien ce que la vengeance représentait, puisqu'elle même vivait pour cela... Pour se venger...

Elle savait aussi à quel point avancer seul sur ce chemin était difficile, elle le vivait depuis bientôt une décade aujourd'hui, et malgré son caractère de merde, ne l'aurait souhaité à personne, pas même à son pire ennemi.

Amaya prit le menton de Ciri', la détournant du feu pour plonger son regard émeraude dans le sien, un regard déterminé, tout en étant presque doux.


Si dragons forts et dur à mettre à terre... Moi aider toi! Et 'non' pas être réponse acceptable! Amaya trop bien savoir quoi être devoir se battre contre propres peurs en plus de combattre contre monstres. Amaya pas vouloir retrouver un jour toi plus-là et devoir creuser dernière maison alors que pitet présence Amaya aurait pu empêcher ça.

*Toi... Moi... Différentes.... Mais pareilles... Vouloir venger êtres qui étaient cher et qui avoir été arraché à nous par fous....*

Doucement, elle avait caressé le dos de Ciriellia, presque amoureusement. Elle aimait bien cette femme marquée qui comme elle avait souffert, qui comme elle luttait de toute ses forces en oubliant même sa propre sécurité, pas par appât du gain, mais par pur don de soi, par besoin d'offrir à ceux qui étaient morts la tête de ceux qui les avaient vaincus...

Cette fois, ce fût la géante qui vint poser un baiser sur la joue de Ciri', baiser léger, appuyé, promesse presque solennelle qu'elle resterait jusqu'à ce qu'elle ai retrouvé le dragon noir, qu'elle l'aiderait à vaincre cet ennemi formidable puis sourit et se recula légèrement.

Elle étendit le bras au travers des flammes un instant, son bras s'étant tendu et rétracté à la vitesse d'un cobra, sa besace en main.

La géante avait décidé de montrer à Ciri' son plus grand trésor, tout ce qui lui restait de son clan, de sa famille, mais aussi... D'Opsola...

Elle ouvrit sa besace, qui mis à part le linge qu'elle en tira était vide. Elle l'ouvrit doucement, du bout des doigts, cérémonieusement. Elle en tira la garde d'une épée, une garde magnifique, très travaillée, ornée de deux pierres précieuses d'un rouge agressif, luisant aux flammes comme s'ils avaient été des coeurs battant à l'unisson avec les flammes. La poignée était faite pour être très probablement employée pour un espadon, puisque les deux mains de la géante auraient tenu facilement sur la dite poignée.

La première pierre se trouvait en bout de partie basse de la pognée, de la taille d'un poing d'enfant, elle servait pommeau. La seconde se trouvait au croisement de la poignée et de la garde, plus discrète, son éclat était un peu plus sombre. L'ensemble avait été travaillé, en faisant une oeuvre d'art bien qu'incomplète.


Ça... Cadeau de maman Oogra.... Quand.... Quand mâles partis.... Maman Oogra... Donner moi.... Elle avoir de l'eau dans les yeux... Elle demander pardon... Pas avoir pu finir pour moi.... Elle dire aussi... Cadeau de moi.... Et Opsola... Elle dire... Ça plus précieux que moi imaginer... Que si moi un jour capable de terminer arme... Alors moi aurait ceux que moi aimer près de moi toujours.... Mais Amaya a toujours pas compris.... Comment la terminer....

Cirillia, qui avait roulé sa bosse bien plus qu'Amaya visiblement, reconnaîtrait sans mal les deux pierres.... La plus grosse était un coeur des coeurs, don que les dragons sont supposés faire uniquement s'ils ont des petits, par ce que ce coeur contient à la fois leur mémoire, leur sagesse mais aussi et surtout leur esprit. En partant de là, il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre que la seconde pierre devait contenir ceux d'Oogra, entrés par on ne sait quelle magie.

Si la guerrière venait à toucher les pierres, elle ressentirait un contact bref, très léger, des deux esprits, contact réconfortant, puisqu'ils penseront tout deux que c'est Amaya qui les contacte enfin.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Cirillia le vendredi 18 octobre 2013, 13:16:51
Qui est le plus fou des deux ? Le fou, ou celui qui le suit ? Ciri’ se posa sur un ton amusé cette question, car Amaya venait de suggérer de manière unilatérale qu’elle l’aiderait dans sa quête de vengeance. Son engouement faisait plaisir à voir, mais Ciri’ ne partageait pas cet optimisme. Les dragons noirs étaient rares sur Terra, et, depuis des années, elle n’avait jamais retrouvé un seul d’entre eux. Parfois, elle se disait même que, si un dragon noir lui tombait dessus, elle serait incapable de savoir si c’était lui qui avait massacré sa ville natale... Et, souvent, elle se réconfortait en se disant que, quoi qu’il arrive, elle reconnaîtrait toujours le monstre qui avait ruiné sa vie. Oui, elle le reconnaîtrait dans les profondeurs de ses tripes, et elle saurait que c’était lui, l’abominable et indescriptible tueur qui avait ravagé toute son existence. Ses pensées s’assombrirent légèrement, jusqu’à ce qu’elle sente les chaudes lèvres d’Amaya déposer un chaste baiser sur sa joue. Ciri’ revint à elle, clignant des yeux, observant furtivement les seins de la femme. Le désir fonctionnait comme une montagne russe, avec des hauts et des bas, et celui de Cirillia était très certainement en train de monter. Elle se mordilla les lèvres, et vit alors Amaya sortit un objet de sa besace.

C’était un morceau d’épée. Une garde, comprenant le pommeau, la fusée, les quillons, et un début du talon. La lame n’avait pas été forgée, et l’épée était donc incomplète. Amaya, qui était désormais très proche de Ciri’, au point que, si quelqu’un passait par là et les voyait, aurait pu croire qu’elles étaient deux amants se caressant tendrement, lui parla de cette garde. Elle lui expliqua que l’épée avait été faite par sa mère. Le ton d’Amaya était triste, élancé, cassé, et Ciri’ se doutait que ce n’était pas uniquement lié au fait qu’elle avait du mal à parler la langue commune. Elle lui parla donc de sa mère. Cette épée avait été faite pour elle, mais s amère n’avait pas eu le temps de la finir. Cirillia ne disait rien, écoutant silencieusement les explications de la guerrière.

« Que si moi un jour capable de terminer arme... Alors moi aurait ceux que moi aimer près de moi toujours.... Mais Amaya a toujours pas compris.... Comment la terminer.... »

Ciri’ hocha la tête lentement, observant les deux cristaux qui incrustaient la garde. Elle les reconnaissait, en réalité, et avança lentement sa main vers la garde.

« Tu..., commença-t-elle, avant de s’interrompre. Cristaux... Ces cristaux... »

Elle en approcha ses doigts, et les frotta. Il y eut comme un léger contact électrique sur ses doigts, et elle eut un drôle de vision en tête, une courte image qui s’incrusta dans son esprit avant de repartir. Elle vit une espèce d’Orc, et comprit qu’il devait s’agir d’Oogra. Dans ce cas, l’autre cristal... Lentement, avec hésitation, Cirillia heurta l’autre pierre précieuse, et eut droit à une image similaire, où elle vit le corps majestueux d’une espèce de dragon sans ailes, qui poussa un rugissement tonitruant. Elle cligna des yeux, et secoua la tête, comme marquée par l’effet de cette apparition.

« Ça... Ça cristaux magiques, Amaya... »

Elle reprenait son souffle. Un simple forgeron ne pourrait pas terminer cette lame, car il fallait y mettre des runes, afin de l’enchanter, conformément à ce que les deux cristaux incrustés permettaient. Et, pour ça, il fallait trouver un enchanteur... Or, il n’en existait pas dans la région. Cirillia se mordilla les lèvres, rendant à Amaya la garde de l’épée.

« Toi... Devoir connaître art de la forge et de la magie pour... Pour terminer ton épée... Moi... Moi connaître bon forgeron... Mais... Lui vivre loin d’ici... »

Elle ne connaissait qu’une personne qui pourrait terminer l’épée d’Amaya, une personne envers qui elle avait toute sa confiance, puisque c’était lui qui avait réalisé son équipement.

« Lui être mon grand-frère... »
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Laurelynn Hawk le lundi 28 octobre 2013, 08:18:07
Elle avait réfléchit aux mots de Cirrilia, ils étaient clairs, cette arme, du moins ébauche d'arme, n'était pas n'importe quoi. Il fallait quelqu'un de très doué dans deux domaines...

La forge... Sa mère, Oogra, connaissait ça parfaitement, elle était la forgeronne du clan... Mais la magie... Oogra n'avait jamais maîtrisé la magie... Par contre Opsola lui... Il n'avait pas besoin de magie... Son sang... Son souffle... Le feu de ses entrailles étaient magie... La magie conventionnelle n'était après tout qu'une formulation liée à chaque créature pour donner forme à ce mana...

Cela voulait dire qu'ils avaient travaillés tout deux pour l'arme dont elle avait la garde... Les yeux de la géante se mirent à lui picoter, puis franchement à brûler... Elle ressentait une profonde tristesse à cet instant précis... Une tristesse qu'elle pensait avoir enfuir...


Quand.... Grosse bête magma morte... Nous... Enfin... Si toi penser moi pouvoir.... voir.... ton frère... Moi.... Pas aimer les mâles.... Mais... Mais Opsola et Oogra travaillés à deux pour arme d'Amaya... Honneur à faire être marcher sur haine... Pour arme finalisée... Pour arme pouvoir servir comme eux avoir rêvé!

Elle tremblait légèrement en prononçant ces mots, sans qu'elle ne s'en rende compte, elle avait resserré son étreinte sur Cirri', pas pour lui faire mal oh que non... Pour cacher cette part de son être qu'elle détestait... Cette part de faiblesse qu'elle se devait de cacher pour vivre... Cette part qui aujourd'hui prenait le dessus sur sa raison, au point que deux larmes roulaient sur ses joues qui ne les avaient pas revues depuis bien des années...
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Cirillia le lundi 28 octobre 2013, 21:24:41
Ciri’ avait bien compris qu’Amaya n’aimait pas les hommes. Par conséquent, elle savait que lui conseiller d’aller voir son frère pouvait l’inquiéter. Elle pouvait comprendre ce point de vue, mais, si Amaya comptait vraiment explorer Terra, elle risquait de croiser bon nombre d’hommes. À moins de tomber sur les légendaires Amazones, elle n’aurait pas réellement d’autres choix que de devoir supporter leur présence durant ses pérégrinations. Cirillia ne disait rien pour l’heure. Elle attendait de voir comment Amaya allait réagir. La femme semblait prendre conscience que son arme avait été forgée par son père et sa mère, ce qui en faisait un bel héritage, et, tout en parlant, elle se mit à serrer Ciri’ un peu plus fort. Si celle-ci n’avait pas mal, ce contact, en revanche, renforçait le désir latent qu’elle ressentait pour la femme, et qu’elle avait commencé à exprimer, avant d’être brutalement repoussée. Amaya était une espèce d’immense ours en peluche. Une géante avec un corps de pierre, mais un cœur prêt à fondre. Sa fierté, Ciri’ la comprenait. Elle n’avait jamais laissé parler sa tristesse. Cette dernière était devenue le moteur de sa rage, d’une sorte de colère naturelle, et, parmi toutes les personnes qui la connaissaient, seul son grand-frère, réellement, savait qu’elle avait le cœur brisé. Elle n’avait sûrement pas envie qu’on la materne, sûrement pas envie qu’on la considère comme une petite fille en pleurs, parce qu’elle n’avait plus ses parents. La pitié était une chose qu’elle détestait lire dans les yeux des autres, car elle lui rappelait qu’elle était faible, qu’elle était une pauvre femme dans un monde d’hommes, une femme dont on pourrait abuser, comme on avait abusé du corps de sa mère. Cette perspective suffisait à la rendre folle de rage.

Elle entendit de légers soupirs, et vit que deux grosses larmes avaient roulé des joues d’Amaya. Ciri’ répondit alors à sa manière. Elle avança son visage, et lécha chacune des joues de la femme, faisant remonter sa langue le long du tracé de la larme, pour la nettoyer. Elle fit ainsi avec les deux joues, et plaqua ensuite son visage contre celui de la femme. Leurs nez se heurtèrent, et elle alla l’embrasser, tendrement, simplement pour la faire sortir de ses sinistres pensées. Le baiser fut bref, et Ciri’ le rompit. Elle posa ses mains sur les hanches de la colossale femme, et écarta son visage de quelques centimètres du sien.

« Sois forte, Amaya. »

Dans ce monde, on ne pouvait pas se permettre de pleurer. C’était un monde d’escrocs, de loups, et de traîtres. Celui qui pleurait montrait qu’il était faible, et la nature humaine profitait de la faiblesse à son propre compte. Ciri’ attrapa le manche de l’épée incomplète de la femme, et la glissa entre elle et Amaya. Elle heurta le ventre de la femme.

« Ça... Être ton héritage... Ta fierté, ta mission. »

On n’oubliait jamais d’où l’on vient, et Ciri’ était bien placée pour savoir que, de toutes les dettes qu’un individu puisse contracter au cours de son existence, celle du sang versé par la famille était la plus importante de toutes. Cirillia planta son regard dans celui de la femme.

« Tu dois terminer l’épée, Amaya... Finir l’œuvre de tes parents. C’est ce qu’ils voulaient, et... »

Prenant soudainement conscience que la femme pouvait ne pas la comprendre, Ciri’ fit une petite pause, avant de reprendre :

« Quand... Quand ça fait, toi... Toi pouvoir vivre en sachant parents fiers de toi. »
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Laurelynn Hawk le samedi 02 novembre 2013, 10:32:34
La géante rousse avait écouté, silencieusement, les quelques mots de Cirillia, et ne put cacher son étonnement à la façon particulière dont elle avait essuyé ses larmes... Avant qu'elle ne réagisse, elle lui avait offert un baiser... Le premier pour la géante, du moins, le premier qui ne vienne pas d'Oogra, sa mère, qui les posait sur son front.

Elle devait garder la tête haute, si elle savait seulement que même les tripes à l'air ou presque elle l'avait toujours fait... Pourquoi ces deux larmes avaient-elles roulés sur ses joues? Elle l'ignorait, peut être un trop plein qui avait besoin de se vider.

Pour Ciri', quand l'arme serait terminée ses parents seraient fiers, pourtant, elle en doutait, elle ferma les yeux un instant, bandant ses muscles un court instant, faisant saillir ses cicatrices avant de prendre la parole.


Non... Eux seront fiers quand Amaya tuera ceux qui ont tué. Avant ça, tout ce qu'Amaya faire être entrainement pour ce but là.

Seulement quand tête de  ceux qui ont vaincu être plantées sur piques au dessus des trous où famille dort Amaya saura eux fier... Puis Amaya avoir autre chose à faire... Devenir elle aussi chef de clan... Mais ça autre histoire!


Elle pencha la tête de coté, observant Cirillia, la serrant légèrement, du moins, aussi légèrement qu'elle le pouvait... Puis elle reprit, d'une voix assez douce.

Avant... Trouver magmamachin... Puis dragon noir... Si lui par ici, moi trouver traces... Moi savoir les reconnaître... Dragon laisser marques... Moi dirait... Et aidera... Mais... Avoir besoin arme forte... [/color

Elle réfléchit un moment, songeuse et dit, en connaisseuse.

Besoin arme trèèèès fortes, armure dragon capable résister grandes flèches tirées par arcs géant à roues... Eux capable résister presque toute magie... Points faibles être yeux... Gorge... Et endroit où écailles tombées pour nouvelles, nouvelles écailles fines donc facile à trouer!

Elle eut un sourire, sans avoir quitté son regard du long des explications et soudain, elle reproduit le baiser de Cirillia, maladroitement, mais en y mettant du désir, un désir qu'elle cachait bien mal à vrai dire.
Titre: Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...
Posté par: Cirillia le dimanche 03 novembre 2013, 03:20:24
Difficile, pour Ciri’, de convaincre Amaya de ne pas se lancer sur la voie de la vengeance, quand elle-même poursuivait ce même but. Elle traquait le dragon noir depuis des années, et ne le faisait pas au nom de la justice, contrairement à ce qu’elle pouvait prétendre, mais bien pour se venger de cette créature infernale, ce monstre qui avait ravagé son enfance, sa ville natale, tué les siens, déclenchant mille calamités qui s’étaient abattus sur la ville. Pour Ciri’, ce monstre était responsable de tout : la destruction de sa maison, la déchéance de sa mère, obligée de se prostituer pour faire survivre ses enfants, et, finalement, sa mort. Sans ce monstre infernal, cette créature cauchemardesque qui avait hanté ses nuits, Cirillia n’aurait jamais perdu sa mère. Parfois, elle essayait d’envisager la vie qu’elle aurait eu, sans ce dragon. Elle était plutôt belle, et se serait probablement mariée à l’un des notables du village. Elle n’aurait jamais appris à se battre avec un tel acharnement, elle n’aurait jamais quitté sa ville natale, elle aurait eu une tripotée d’enfants, et aurait appris comment border son enfant, changer ses couches, plutôt que manipuler les styles de combat des sorceleurs, et s’entraîner à chasser les dragons avec une arbalète à répétition. À bien y réfléchir, une telle vie aurait été tout simplement atroce. Probablement son pire cauchemar.

Amaya voulait donc devenir chef de clan... Pour ça, il lui fallait logiquement trouver ceux qui avaient attaqué ce clan. Elle laissait ainsi sous-entendre que son clan n’avait pas été entièrement décimé. Peut-être que des gens l’attendaient ? Qu’elle revienne, en portant dans la main les têtes décapitées de ceux qui avaient tué sa mère, et puisse ainsi gouverner à une peuplade d’Orcs. Ce serait bien la première fois que Cirillia verrait une humaine diriger des Orcs. L’image était relativement cocasse, en réalité.

« Besoin arme trèèèès fortes, armure dragon capable résister grandes flèches tirées par arcs géant à roues... Eux capable résister presque toute magie... Points faibles être yeux... Gorge... Et endroit où écailles tombées pour nouvelles, nouvelles écailles fines donc facile à trouer! »

Dans un léger sourire, Ciri ‘acquiesçait silencieusement. Elle en savait assez sur les dragons pour connaître leurs points faibles : les endroits où les écailles étaient rares. Il y avait donc la gorge, et, naturellement, les yeux, faiblesse commune à n’importe quelle espèce capable de voir. Les yeux étaient des zones fragiles, faciles à crever, excessivement douloureux, et très efficaces. Tous les êtres vivants avaient tendance à se reposer de manière exagérée sur leur vision. C’était un réflexe instinctif, inné. Privé de sa vision, un prédateur perdait énormément de son agressivité, et ceci valait pour les dragons. Malheureusement, même à l’aide de puissants élixirs amplifiant la dextérité et la concentration, atteindre les yeux d’un dragon en vol relevait du prodige. Un véritable miracle, que Ciri’ n’avait jamais réussi à faire. Les seuls qui se vantaient de l’avoir faits étaient des soulards et des poivrots, qui racontaient n’importe quoi dans les auberges, pourvu qu’ils impressionnent suffisamment les serveuses pour planter leurs queues grasses et sales dans leurs cons.

Ciri’ se demandait ce qu’était un « arc géant à roues »... Probablement une baliste mobile. Tout dépendait de l’âge du dragon, de sa résistance, et de la puissance de la baliste, mais, généralement, les lourdes balistes parvenaient à percer les dragons, à les perforer en deux. Les puissants châteaux-forts disposaient ainsi de balistes spéciales, des sortes d’inventions naines permettant de balancer en rafale une série d’épaisses flèches, des harpons à dragons. L’objectif était de blesser un dragon en vol, sans avoir le problème qu’une baliste posait, à savoir la nécessité de recharger à chaque tir. Les quelques secondes passées à recharger la baliste étaient mortelles face à un dragon, laissant amplement à ce dernier l’occasion de fondre sur la baliste pour l’enflammer. Cirillia connaissait bien cette histoire, car elle en avait entendu parler, dans certains forts où elle s’était parfois rendue pour accomplir des primes et des contrats. Il était toujours bon de s’entretenir avec les soldats et les chevaliers défendant les forts. Les attaques de dragons sauvages étaient certes relativement rares sur les forts, mais ils étaient tout de même assez récurrents et redoutables pour justifier l’existence de protocoles de sécurité, et de matériels défensifs.

La jeune femme sortit de ses pensées quand Amaya l’embrassa. Ciri’ cligna des yeux, légèrement surprise, devant ce tendre contact, qui provoqua en elle un confortable frisson. Le baiser était assez amateur, mais appuyé, témoignant du désir qu’Amay ressentait. Aussi, une fois l’hésitation passée, Cirillia le rendit bien volontiers, tendant sa main pour caresser la joue d’Amaya, avant d’aventurer sa langue, venant frotter les lèvres de la femme.

Après sa première tentative, il y a quelques minutes, Cirillia était de nouveau en train de tenter le Diable.

C’était dans la nature humaine.