Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Ville-Etat de Nexus / Du temps à muser ? [Lee & La Clairière des Muses]
« Dernier message par Lee Sin le Aujourd'hui à 08:50:24 »
La solitude n’a jamais été un problème pour Lee, sa vie n’a été qu’un long voyage avec la solitude. Tout dépend par quel prisme vous voyez la chose, pour lui la solitude rimait avec liberté, spontanéité, et aucune obligation. Depuis l’instant où il avait quitté l’académie, Lee avait enfin commencé à vivre, la solitude marquait en lui le début de la grande aventure qui l’a mené ici. Ces souvenirs datent d’il y a presque plus de dix ans maintenant, pour un homme ça représente une belle poignée de sable du sablier. Malgré les nombreuses rencontres qu’il a faites pendant toutes ces années, rien n’avait jamais comblé l’immense solitude qui emplissait son cœur, aucune rencontre n’avait était assez marquante pour qu’il y accorde de l’importance. Il n’y avait jamais vraiment songé, parce qu’aucune situation ne l’avait mis face au vide béant et à la profonde tristesse de cette situation.

Cela ne serait jamais arrivé s’il n’avait pas passé presque 3 ans au sein de l’empire Sildurien, mais c’est une autre histoire. Ce qu’il faut en retenir, c’est qu’en revenant sur Terra, personne ne l’attendait. Oui, c’est logique, il n’avait jamais tissé de lien profond avec personne, il avait disparu totalement depuis presque quatre ans, c’est normal que personne n’attende le retour du mage. Mais en revenant sur Terra, pour Lee, c’était comme revenir à la maison, en tant que vagabond toutes les terres qu’il a parcouru sont comme chez lui, surtout quand vous avez passé des années à des milliards d’années-lumière de votre planète. Quoi de plus humain que de rentrer chez soi, entouré des gens que l’on chérie, fêtant les retrouvailles et racontant nos histoires, nos aventures. Mais personne n’attendait Lee, personne ne voulait entendre ses récits, personne n’était là pour le serrer dans ses bras en lui souhaitant un bon retour à la maison.


Fort heureusement, Lee n’était pas revenu sur Terra pour des émouvantes retrouvailles, pour illuminer les yeux et l’imagination des gens avec son fantastique voyage dans l’espace ou simplement pour retrouver son amour de jeunesse. Il avait un objectif qui n’avait pas changé depuis des années, retrouver Abaddon… En fait, il avait maintenant un deuxième objectif. Pendant son temps passé dans les étoiles, Lee a travaillé pour l’empire en tant qu’expert en artefact magique. En effet bien qu’ayant une technologie bien plus avancé que tout ce que le mage a connu, ils étaient presque incapables de desceller les subtilités de la magie, des arcanes, et de tout ce qui touche à ça. Il a eu l’occasion d’avoir entre les mains des objets à la puissance totalement délirante, capable de raser des mondes pour qui savait l’utiliser, quoi qu’il eut aussi des objets capable de raser au mieux ses poils de jambes. Mais cette expérience lui permit d’acquérir un véritable don pour examiner des objets magiques et découvrir leurs propriétés… Parfois même celles qui sont insondables.

Et ça a été le cas pour son orbe de feu, celle que lui a « confiée » l’académie il y a plusieurs années de cela. Lee avait longtemps cru qu’elle agissait comme les nombreux objets magiques de mage, à savoir qu’elle a un répertoire de sort et qu’il faut y injecter de la magie pour qu’il fonctionne. Le conseil lui avait dit qu’elle fonctionnait ainsi, et Lee n’avait pas cherché à approfondir plus le sujet, l’utilisant aussi de cette façon. Mais après examination plus minutieuse, il avait découvert que certes, l’orbe avait ce genre de fonction, mais qu’elle était secondaire, voire même tertiaire. La vérité est que l’orbe était un amplificateur de la magie de feu, et pas du genre à simplement rendre vos flammes plus brûlantes, plutôt du genre à pouvoir brûler l’eau ( façon de parler, ou pas il n’en était pas encore sûr à vrai dire ). Et enfin, il avait découvert qu’elle était liée à six autres artefacts, sans pouvoir en dire plus mais cela voulait dire deux choses : Primo il existe six autres artefacts aussi puissants que celui-ci. Secondo si les artefacts peuvent combiner leur pouvoir, il ne préférait pas imaginer le potentiel de destruction que cela impliquait. Heureusement, il semblerait qu’avec le temps, le savoir que renferment ses objets se soit perdu, et qu’aujourd’hui les gens pensent simplement qu’il s’agit d’une sorte de livre de sort plus original. En même temps, qui irait gaspiller trois ans de son temps à analyser un orbe dont on connaît déjà les fonctions ? Le temps est parfois long dans l’espace…


Lee était donc revenu sur Terra avec la ferme intention de retrouver les autres artefacts et de sceller leurs pouvoirs là où personne ne les trouverait. Enfin, avant, il tuerait Abaddon avec puis il irait les sceller, il faut bien savoir se montrer un peu égoïste. D’ailleurs j’ai menti un peu plus tôt, il y a bien des gens qui se souviennent de Lee sur Terra, mais ces personnes auraient vraiment préféré qu’il reste caché à des années-lumière d’ici. Quand la rumeur circula à l’académie des mages que le mage vagabond était de retour, les vieux croulants du conseil ont perdu un peu de leur précieuse et courte espérance de vie. En effet, ils avaient été tranquilles pendant presque quatre ans, se croyant enfin débarrassés du trouble-fête aveugle qui connaissait leurs sombres secrets et pouvait à tout moment menacer de faire sortir au grand jour un bon nombre de scandale. Mais ce n’était pas dans l’intérêt de Lee, surtout qu’il avait besoin d’accéder à leur riche bibliothèque, si un ouvrage répertorié des choses à propos d’objet si puissant, il ne pourrait le trouver qu’ici. Pourquoi personne n’y a prêté attention avant alors ? Simplement parce qu'aujourd’hui, les mages ne sont plus capable de déterminer ce qui relève de la légende et ce qui relève du réel. Après quelques mois de recherches, Lee finit par trouver ce pourquoi il était revenu. Un vieux bouquin, dans un état qui suggère que les vieux croulants du conseil sont des jeunes hommes en pleine forme, parle de 7 orbes magiques élémentaires liés les unes aux autres. Enfin, c’est seulement ce que Lee a réussi à déchiffrer. En effet, il est écrit dans un dialecte runique très ancien qui n’est même plus enseigné dans les écoles de magies, faute de livre de traduction, il devait tout faire lui-même. Mais au moins, il n’avait plus à rester enfermer dans ce lieu déprimant, il savait ce qu’il cherchait.

Pendant cette longue période de recherche, un ancien de ses indics a repris contact avec lui. En fait, c’était un peu plus qu’un indic, Futo est un mage qui travaille dans une section qui répertorie les "incidents" magiques qui surviennent un peu partout en Terra. À vrai dire, l’équipe n’est pas très efficace mais utile pour savoir les bruits de couloirs et ragot qui circulent à propos de mages, de sortilège, de malédiction et autre festivité. En vérité, lui et Lee se connaissaient plutôt bien, il avait d’abord étudié dans la même école et il était bien le seul élève que Lee ne méprisait pas totalement. À défaut d’être un bon magicien, il avait toujours été une bonne personne. Ce passé commun avait valu une promotion à Futo en tant que baby-sitter officiel du vagabond, bien que l’académie n’avait aucune prise sur Lee, elle voulait au moins savoir où il était et ce qu’il faisait. Futo avait directement averti l’aveugle, ne voulant en aucun cas faire ça à son plus vieil ami ( Lee ne se souvenait pas qu’ils aient eu une telle relation ) mais cela l’arrangeait, car en plus d’avoir des yeux et des oreilles au sein de l’académie, il avait aussi quelqu’un qui pouvait l’aider dans sa quête. Les deux mages se sont beaucoup rapprochés pendant cette période de recherche, et il a aussi été le premier à qui Lee a raconté son aventure dans les étoiles… En fait il y a peut-être bien une personne qui attendait le retour du mage.



« Lee, est ce que je t’ai déjà donné une fausse piste ? »

« Le sorcier de Richemont. »

« Oui celui-là, je te l’accorde, mais je ne me suis jamais trompé à propos d’un objet magique. »

« Le miroir ensorcellé il y a plus de 1000 an. »

«  Écoute-moi, je te jure que l’une de tes sphères est ici. Bon, je ne peux ni dire laquelle, ni te dire qui l’a, mais j’en suis sûr à cent pour cent. »

Les deux amis étaient à quelques mètre d’une… maison de courtisane. Lee caressait son bouc, pensif. Bien qu’absolument tout le monde ignore ce que renferment les sphères, pourquoi un artefact magique était ici au milieu des catins ?

« Futo, je t’ai déjà dit, je n’ai pas besoin d’une femme ou quoi que ce soit de féminin dans mon entourage. »

L’autre mage, exaspéré, mit son visage entre ses mains en soupirant beaucoup trop bruyamment. Il est vrai qu’il avait à plusieurs reprises tenté de faire rencontrer des femmes à Lee, que ce soit pour du long ou du court terme. Ce dernier pensait qu’après avoir passé de longues années entourées de robots, l’aveugle avait besoin qu’une femme s’occupe de son cœur… Et de son corps. Il marqua une pause dans la conversation, se gratta la tête en réfléchissant et soupira.

« Si j’ai tort, je te donne ma besace de magie spatiale. »

Bon, si Futo mettait quelque chose d’aussi précieux en jeux, c’est que sa source était fiable et qu’il avait sans doute raison. Mais pour être honnête, cela ne facilitait pas spécialement la situation.

« Et comment je m’y prends ? »

« Pas mon problème, je dois retourner à l’académie. Bon courage beau brun, essais de trouver l’objet avant de consommer ! » Futo s’enfonça dans la ruelle en ricanant.

D’un geste rapide, Lee donne un coup de pied dans un caillou qui se fracasse dans une cote du mage qui disparaissait dans la pénombre, ne laissant qu’un cri résonner au loin. C’est vrai qu’avec toutes ses histoires de sphère magique, Lee avait quelque peu délaissé son entraînement physique. Même s'il n’avait absolument rien perdu de sa musculature, il ne devait pas négliger cette force par prétexte qu’il avait trouvé un objet puissant. Il devait être capable de se protéger en toute circonstance.

Après avoir brièvement réfléchi, Lee se dirigea vers l’établissement. Son plan ? Il n’en avait pas, Lee n’était pas un très bon menteur et encore moins un manipulateur. Il avait toujours réussi à s’en sortir en faisant preuve de bonne foi, et il était plutôt bon en négociation. Il espérait que ça suffise. Le vagabond poussa la porte de l’établissement et se faufila à l’intérieur. Il renifla doucement, une douce odeur flottait dans l’air, enfin plutôt une douce odeur d’encens tentait de recouvrir les nombreux parfums, il en décelait moins d’une vingtaine qui était quotidiennement ici, le reste n’était pas assez prononcé pour que ce soit des résidents. Cela voulait dire qu’il avait tout au plus une vingtaine de personnes à interroger pour savoir qui avait l’objet de sa convoitise. Parmi les habitués, beaucoup de femmes, quelques races autres qu’humains, sans doute pour assouvir le fantasme de pas mal de personnes. Le lieu était étrangement calme pour le type d’établissement, il entendait au loin une harpe, jouant une magnifique mélodie qui se mêlait parfaitement aux murmures et rire qui résonnent dans la maison. Après s’être accommodé au lieu, Lee se dirigea vers ce qui semblait être le garde de la propriété, facile de le reconnaître, droit comme un piquet, malgré son air impassible, il était vif et vigilant, il n’avait pas lâché l’aveugle du regard depuis qu’il était rentré. La quarantaine, a sans doute servi dans l’armée au vu de sa musculature et de sa forme, des vêtements fait pour se protéger en cas de conflits avec une jolie dague pour se défendre, il devrait davantage concentrer son entrainement dans les muscles du dos. Lee sortis de ses pensées et inclina la tête devant l’homme en signe de bonjour et parla d’une voix chaleureuse, mais assurée.

« J’aimerais voir le maître des lieux, je suis ici pour affaire. »
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One Shot / Re : Première leçon [Pv]
« Dernier message par Draven Dairn le Aujourd'hui à 08:10:17 »
La jeune femme disait que ça ne lui faisait pas peur. J’aurai bien dit que c’était faux, mais en même temps, je ne pouvais pas m’empêcher de me dire qu’elle en avait de bonnes. Je lui fis un sourire, lui tapotait l’épaule avec un air un peu malicieux. Se rendait-elle compte de l’ironie des mots choisi. Pas peu, juste paniqué… c’était un peu inepte parce qu’il y avait une bonne contradiction.
Quant à connaitre la récompense qui lui plairait, j’avouais que j’étais curieux. Et j’en ris même intérieurement lorsqu’elle sortit ses idées. Enfin, sa grande idée… un massage ? sérieusement ?  N’y avait-il que moi qui trouvait que pour une traumatisée, elle proposait des choses étranges, non ? enfin, qui étais-je pour juger ?
Elle comprit peut-être qu’elle en demandait beaucoup et poussait loin le côté déplacé, puisqu’elle se reprit pour nuancer et finit même par demander des bonbons. Bien, bien, il ne manquait plus que la camionnette qui allait avoir ? Je ricanais à cette idée. Intérieurement toujours. J’aurai eu l’air bien trop prédateur, dans le cas contraire.

« Je note tout ça et j’aviserai selon les réussites et les échecs, d’accord ? Mais note que je suis bon masseur, je pense, c’est courir le risque d’être trop bien disposée à la détente pour étudier… »

Un double sens, bien caché sans doute, ou pas, mais le verrait-elle ? Je pariais que non. Toujours était-il qu’il fallait travailler.

« Bon revenons un peu au travail. Sinon je vais croire que la fessée était un peu trop plaisante et pas assez proche d’une punition. »

Je reprenais les cartes qu’elle avait échoué et je les alignais. Puis j’ouvrais le cahier et je commençais à lui expliquer dans quel sens tracer les kanjis les uns après les autres, laissant de la place pour les refaire. Ce faisant j’abordais leur sens, et le moyen de les reconnaitre facilement.

« Donne-moi ta main, je vais te faire tracer le premier. »

Oui, guider sa main, dans la mienne, sa présence contre moi pour pouvoir mieux l’aider. Une proximité qu’elle devrait considérer comme dangereuse, sans doute. A deux doigts d’être sur mes genoux, pour ça...

« Détends-toi, il n’ya pas de quoi êtr mal à l’aise. »

Mon souffle caressait son cou, ainsi…
3
Prélude / Re : De victime à bourreau
« Dernier message par Draven Dairn le Aujourd'hui à 07:42:15 »
Rebienveue
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Les contrées du Chaos / En dehors de La Ville...{Meruem//Blaise}
« Dernier message par Olympe Polyxena le mardi 28 mai 2024, 23:59:50 »
Comme toutes les fins de semaines depuis qu’elle travaillait pour Mère, Olympe était installée avec ses recrues dans une grande salle dotée d’un bassin utile uniquement à la lessive. C’est que Mère trouvait tout à fait normal que les prostituée de sa maison lavent leur linge elle-même. Certaines mauvaises langues disaient que c’était parce que Mère ne voulait pas dépenser de l’argent et engager des employés pour ce travail, mais c’était totalement faux. Il y en avait plusieurs dont la tâche était le ménage, mais uniquement pour les draps et autres serviettes de la maison. Tout ce qui touchait aux vêtements et à la lingerie, chaque putain devait gérer seul ses affaires. Et Olympe, ainsi que ses recrues, le faisaient toujours en toute fin de semaine, lorsque les clients se faisaient moins nombreux. Il n’y avait rien de pire, après tout, que d’être arrêtée dans ses occupations. Olympe n’aimait pas, de toute manière, qu’on la coupe dans ses activités et lorsque cela arrivait, il fallait que ce soit urgent, autrement on s’attirait facilement ses remontrances. Et tout le monde le savait. Même Mère, préférait les laisser entre elles dans la salle de lessive.

L’ambiance qui y régnait était toujours bon enfant. On riait, on s’interpelait, on se racontait des anecdotes. On ne critiquait que rarement les clients et clientes, car Olympe ne le permettait pas. On était en droit, sous couvert de l’intimité d’une chambre, de discuter des contraintes, bonheurs et mésaventures, mais faire les mauvaises langues pendant les tâches, dans un endroit qui résonnait facilement, était plus que mal venu. «On pourrait être entendues par les personnes dont nous étalons les défauts et les manies et ce serait risquer de perdre de bons clients. Même s’ils sont mauvais amants, tout le monde chez Mère à le droit de venir tant qu’il paie, vous le savez...» C’est ce que disait souvent Olympe aux recrues les plus enclines à transgresser quelque fois, la règle.

«C’est l’enfer ! J’ai les mains toutes fripées...»
«Tu vas nous dire ça à chaque fois qu’on fait le linge ?»
«Je me plains si j’veux. Chez père, c’est pas aux putes de faire leur lessive...c’est pas juste.»
«T’as cas y aller, si tu trouves ça si pénible !»
«Les filles...s’il-vous-plaît...»

Olympe regardait ses recrues se chamailler en secouant la tête. Elles avaient cette tendance, à râler pour la forme, mais en réalité, faire sa propre lessive était bénéfique à ne pas ce qu’elles se transforment en diva, au détriment des prostituées de chez Père justement, qui avaient un nombre incalculables de domestiques pour leurs besoins. Chez Mère, ce n’était pas la politique de la maison, que de faire de ses employées, des assistées.

«Et si tu te maries un jour ? Tu sauras même pas faire tes tartines !!!»
«Oh mais ça va hein ! Je disais juste que j’avais les doigts fripés...»
«Comme le type l’autre fois, avec moi...hihihihi»
«Celui qui aime bien mettre ses doigts dans ton...»
«Les filles, un peu de tenue...»

Cette fois, ce fut Olympe qui éleva légèrement la voix. Son ton était sans appel et cela fit taire la petite blonde qui allait parler de son sexe.

«Je vous rappelle que ça raisonne ici et si Mère vous entend, elle sera scandalisée.»
«Ce n’est pas comme si elle était maquerelle…»
«Alice...»
«Pardon.»

Le ton repris avec légèreté sur d’autres conversations, moins axées sur le sexe. Ce n’était pas sous prétexte qu’elles étaient travailleuses du sexe, qu’elles devaient avoir un langage outrancier ou des conversations puériles et tournées constamment autour des plaisir de la chaire. D’autant que lorsque c’était jour de lessive, Olympe préférait que le travail soit mis de côté. Elle termina de laver sa lingerie dans l’eau savonneuse et essuya son front de la main. Il faisait une chaleur suffocante et la plupart étaient en petite tenue pour s’adonner à cette tâche fastidieuse. C’est que les prostituées se changeaient plusieurs fois par jour, suivant le nombre de clients et avaient toutes un nombre incalculable de tenues en tout genre, allant du costume d’infirmière à la robe de princesse, sans parler des dessous de dentelles fragiles et autres coquetteries pour le plus grand plaisir de la clientèle. Les vêtements qu’elles portaient en dehors des murs de la maison, au contraire du reste, étaient lavés par les domestiques. C’était ainsi. Comme si Mère ne voulait pas faire laver les souillures d’inconnus à ses employés qui n’étaient pas payés dans un but sexuel.

«Olympe ? As-tu terminé ?»

Le calme se fit soudain dans la vaste pièce en sous-sol de la maison close. Toutes les têtes se tournèrent vers la voix masculine qui venait de faire irruption dans leur moment entre filles. Ashmedéi, le bras droit de Mère se tenait là, dans l’encadrement des deux lourdes portes qui gardaient l’entrée du temple de la propreté. Les filles le saluèrent avec un sourire par-ci, une légère crainte par-là. C’était un homme de l’ombre et aucunes ne savaient vraiment ce qu’il faisait comme travail dans la maison. Même Olympe ne savait pas vraiment. Cette dernière déposa le morceau de tissu qu’elle frottait encore un instant plus tôt et se leva en séchant ses mains à son tablier de lavandière.

«Oui. C’est pour quoi ?»
«Ashmedéi.»
«Ashmedéi...»
«Mère te demandes.»
«Dis lui que j’arrive. Je passe me changer et je la rejoins...»
«Dans son bureau.»
«Dans son bureau...oui.»

Les deux se fixèrent dans le silence pieu des recrues et Ashmedéi fut le premier à rompre en se tournant. Il laissa la porte se refermer lourdement derrière lui, disparaissant de son pas feutré, silencieux comme la mort.

«Je le trouve inquiétant ce type.»

Ce fut dit dans un chuchotement, comme par crainte d’être entendue de lui.

«Oui, il fait froid dans le dos.»
«Mais il est beau...»
«Alice...»
«Quoi ! C’est vrai !»
«Pas si fort...»

Olympe était toujours tournée là où se tenait Ashmedéi précédemment. Il la laissait perplexe en général. Une aura de mystère planait autour de sa personne et sa haute stature, ainsi que ses traits, faisait penser à quelque créature de compte pour jeune femme. Au bout d’un moment, elle se tourna vers les autres et glissa qu’elle devait y aller. Les filles avaient entendus la conversation entre Olympe et Ashmedéi, aussi se contentèrent-elles d’acquiescer à leur aînée. «On s’occupe de mettre sécher tes vêtements ne t’en fais pas.» Dans un remerciement, Olympe retira son tablier qu’elle crocha à côté de la porte et sorti sans un bruit. À peine la porte fut fermée, que les rires et les caquètements de recrues reprirent de plus belle. En temps normal, Olympe sera revenue sur ses pas pour leur demander le calme, mais elle était pour l’heure préoccupée par ce que Mère pouvait bien lui vouloir, un jour de lessive.

----

Peu de temps après s’être changée et rafraîchie, Olympe frappa à la porte de Mère, qui soupira un «Entre Olympe...», reconnaissant la manière de toquer de sa dame de confiance. Cette dernière obéit et referma la porte, quelque peu rassurée de ne voir que Mère et non pas Ashmodéi dans les parages. La vieille femme était de dos, fixant l’horizon de ses yeux bleus. Une pluie légère s’abattait sur La Ville, ce qui était plutôt rare à dire vrai.

«Cela fait du bien...à la terre et au reste. Aux gens aussi...moins d’ivrognes dans les rues, ce n’est pas dégueulasse.» Mère détestait les ivrognes et n’hésitait pas à faire montre de peu de patience envers ses clients imbibés. «Enfin. Olympe, sais-tu pourquoi je te fais venir ? Je sais que c’est jour de lessive...aussi j’espère ne pas t’avoir trop coupée dans tes activités.»

Mère se tourna dans la direction de l’aînée de son bordel et lui fit un geste pour qu’elle prenne un siège, dans le coin près de la cheminée où nul feu ne crépitait. A dire vrai, l’âtre était purement décoratif et Mère y fourrait toute sorte de trésor qu’on lui offrait en cadeau. Elle s’approcha de son bordel organisé et tâta quelques faïences ainsi qu’une petite coupe en or remplie de fausses pierres.

«A dire vrai, pas du tout...Mère. D’autant que vous m’avez envoyé...»
«Ashmodéi ? Oh. C’est uniquement parce qu’il était avec moi et que j’ai eu la flemme de faire venir quelqu’un pour te chercher. Cela n’a rien à voir avec le sujet qui nous préoccupe aujourd’hui.»
«Dites-moi tout...» Elle était quelque peu rassurée, car la dernière fois qu’elle avait eu à faire à Ashmodéi, c’était pour un décès et Mère n’avait pas su comment le lui annoncer elle-même, aussi avait-elle confier cette douloureuse tâche à son homme de l’ombre. «Je vous écoute.»
«J’ai un contrat pour toi. Un gros client.»
«Je le connais ?»
«Ce n’est pas un habitué...il n’est même jamais venu ici. Attends...il faut que je retrouve son nom.»

La vieille dame se dirigea vers le bureau et tout en l’observant, Olympe se dit qu’elle avait probablement été très belle dans sa jeunesse. Si cela était un compliment pour beaucoup, il valait mieux ne jamais le dire à voix haute et encore moins devant Mère, car cette dernière jugeait ce genre de réflexion insultante. Comme si elle ne pouvait plus l’être actuellement, sans parler du fait que soit souligné qu’elle n’était plus de première fraîcheur. Aussi, Olympe se garda de lui faire remarquer et attendit en silence.

«Voilà. Blaise, empereur de la foutaise...» La vieille dame fronça les sourcils en même temps que Olympe et attrapa ses lunettes qu’elle chaussa «Pardon. Fournaise. Je me disais bien que cela sonnait très mal.»
«Et que désire-t-il ?»
«Une pute de luxe j’imagine. En tout cas, de ce que je lis ici, il aimerait une de mes fille pour lui tenir compagnie quelques jours, afin d’assouvir ses désirs. Enfin...sa demande semble la même que n’importe quel client, si ce n’est qu’il en veut une qui soit douée dans son domaine et loin d’être sotte. Je pense que tu es la meilleure et vu le prix qu’il est prêt à allonger...»
«Vous savez, je ne suis pas la meilleure, c’est selon les clients...»
«Eh bien tu es la plus aguerrie tant dans les plaisirs de la chaire, que le social.»
«Je vous remercie...Mère. De m’accorder une telle confiance.»
«Mmm...je sais que cela fait longtemps que tu n’es pas partie de La Ville et afin que le voyage se passe bien...» Olympe se tendit dans son siège. Elle avait peur de la suite, que Mère décida de l’envoyer avec Ashmedéi pour escorte. Il était certes efficace, mais Olympe ne se voyait pas faire le voyage en sa compagnie. Comme l’avait dit une des recrues, il donnait facilement froid dans le dos. «Ce...Blaise, nous a envoyé un certain Meruem, de sa Légion. Un homme de confiance, j’imagine...avec qui tu feras route.»
«Bien.» Que pouvait elle dire ? Si elle posait trop de question, Mère allait s’impatienter et avoir l’impression que Olympe n’était pas motivée. «Quand dois-je partir ?»
«Dans deux heures, tu iras aux portes de La Ville attendre Meruem. Ashmedéi m’a dit qu’il n’allait plus tardé, selon ses sources.» Des oiseaux qui ne quittaient jamais vraiment leur maître. Des oiseaux de toutes sortes, qui, pour les voyageurs, ne semblaient jamais autre chose que de simples volatiles des alentours. «Aussi, va donc préparer tes affaires et je t’enverrai un domestique pour t’aider à tout transporter. J’espère que tu as encore des tenues de propres...ce serait embêtant.»
«Évidemment Mère. Une partie doit sécher, mais il me reste quelques artifices qui feront parfaitement l’affaire...»
«Soit...je n’ai pas grand-chose à te dire de plus Olympe. Prends garde à toi et n’hésite pas à nous contacter. Tu sais comment t’y prendre, je n’en doute pas….tâche de fidéliser la clientèle...»
«Et faire de sorte qu’il paie bien...oui Mère, ne vous en faites pas.»
«Je ne m’en fais pas. Bon voyage Olympe.»

En réalité, Mère était toujours inquiète quand elle envoyait une de ses protégées de part les routes, sans escorte qui lui appartienne, avec des inconnus, dans des territoires qu’elle-même n’avait jamais visité. Il était d’ailleurs rare qu’elle accepte qu’une première rencontre se fasse hors des murs de sa maison et encore moins hors des enceintes de La Ville. Mais au vu du statut de ce Blaise et de la fortune qu’il était prêt à mettre, Mère n’avait eu d’autre choix que d’accepter l’offre, bien trop alléchante. Ce fut donc tout naturellement qu’elle répondit à la requête de Blaise, par une missive qui donnait également quelques informations sur «comment trouver La Ville». Ces informations étaient énigmatiques et Mère espérait de tout coeur que ce Meruem serait assez vaillant et intelligent pour parvenir jusqu’aux portes de La Ville, au coeur d’une forêt si dense qu’on avait rapidement fait de se perdre. Ceux qui y entraient, n’étaient même pas certains de parvenir aux portes de La Ville, se retrouvant simplement à l’extérieur de la forêt, par un autre chemin que celui par lequel ils étaient entrés. Des légendes racontaient d’ailleurs que ce n’était pas vous qui choisissiez de venir, mais La Ville qui décidait si oui ou non, elle vous laissait entrer.

---

Olympe s’en fut boucler ses affaires. Elle remplit deux sacoches de voyages, qu’un domestique s’empressa de placer de part et d’autre des flancs d’un cheval de montagne, aussi large que robuste. De couleur sombre, c’était celui que la prostituée préférait et qui offrait un confort certain de part la largeur de son dos. Les chevaux de La Ville ne portait ni selle, ni mors, encore moins ceux de Mère, qui jugeait ces artifices inutiles autant que cruels pour les bêtes. Une fois l’animal apprêté, Olympe se dirigea vers les portes de La Ville, qui donnaient sur le bois entourant cette dernière. Elle caressa le cheval tout en regardant à travers les arbres si elle voyait arrivé celui que Mère avait appelé «Meruem». Mère avait dit à Olympe d’enfiler sa cape émeraude, afin que l’homme des Légions de l’Éternel Ardent puisse facilement la reconnaître.

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Les contrées du Chaos / Re : Fille de la Terre et Fils des Astres [Olympe]
« Dernier message par Olympe Polyxena le mardi 28 mai 2024, 23:57:26 »
Olympe se demanda s’il était judicieux d’être aussi tactile avec Serenos. Ce dernier, en effet, ne savait pas qu’elle était prostituée et la jeune femme se demandait si ses manières n’étaient pas un peu trop osé pour une femme qui n’était pas du milieu. Mais elle chassa bien vite cette pensée, se disant que les femmes de La Ville n’étaient après tout, pas comme celles d’ailleurs. A nouveau, cela ne fit qu’effleurer son esprit sans paraître sur son visage, égale à elle-même.

«Et pourtant, je ne saurais vous arriver à la cheville en la matière, Olympe.» S’il savait…

S’il savait que le charme était une seconde nature depuis qu’elle était adolescente et qu’elle avait parfait ses talents en la matière chez Mère, est-ce qu’il serait tout autant flatté ? Évidemment que Olympe n’en était pas moins sincère dans ses paroles, mais elle ne pourrait pas empêcher Serenos de potentiellement réagir comme n’importe quel homme en apprenant son véritable métier. Mais il n’était pas temps de se poser trop de questions sur tout ça. Olympe voulait profiter de cette rencontre, de sa nuit aussi, rare fois où elle pouvait faire autre chose qu’arpenter les couloirs du bordel, de chambre en chambre, s’assurer que les recrues apprennent pour devenir de bons éléments lorsqu’il serait temps de les faire monter en grade...etc...A dire vrai, bien qu’elle aimât beaucoup ce qu’elle faisait, sa profession et son statut d’aînée dans la maison de Mère, Olympe avait quand même besoin de sortir du milieu de temps en temps et cela faisait si longtemps…

«Cela me semble être une bien charmante idée.»

Le contact sur son genou, la fit frémir de manière délicieuse et elle fut ensuite ravie de l’entendre dire qu’il acceptait son verre. S’attendait-il à autre chose ? Il n’en laissa rien paraître et aida Olympe à se remettre sur pied, mit un genou à terre pour l’aider avec ses souliers. La douceur qu’il mit à retirer les petits cailloux sous ses pieds, ainsi que la délicatesse avec laquelle il l’aida à se chausser, la réchauffa. Olympe n’était pas habituée à ce qu’on s’occupe d’elle et elle se rendait compte à quel point cela lui était agréable. A quel point cela lui avait manqué.

«Merci...Serenos.» Elle ne semblait pas se lasser de prononcer son prénom, comme si c’était là quelque met délicat entre ses lèvres. «C’est avec plaisir que je serai votre escorte.» Olympe ne releva pas le petit surnom, se contenta de lui tendre la main pour saisir ses doigts avec délicatesse. Une caresse qui débuta à son poignet pour glisser à sa main.

«Suivez-moi...»

Énigmatique, elle lui fit signe de se taire, de ne pas poser de question, de ne pas parler. C’est dans un silence que leurs pas troublaient qu’Olympe le conduisit à travers des ruelles, parfois bondées, parfois totalement déserte. Elle prenait des raccourcis, s’arrêtant lorsqu’il y avait trop de monde, pour changer de direction. Elle n’avait pas envie de se coller à de nouveaux corps. Et toujours en silence, ils se perdirent dans les nuits de La Ville.

«C’est ici...»

Ici. Il n’y avait rien. Une ruelle entre deux hauts bâtiments, aux abords de la maison de Tatie. Cela se voyait que c’était un peu plus chic, les rues semblaient plus propres, les gens qu’ils avaient croisés, plus richement vêtus, plus discrets que l’endroit qu’ils avaient quittés. Face à la ruelle sombre, elle se tourna un instant vers lui.

«Vous me faites toujours confiance ?»

Ses yeux se plongèrent dans ceux de Serenos. Elle devait se hisser légèrement sur la pointe des pieds pour pouvoir le regarder avec aplomb, afin qu’il voie qu’il ne risquait rien. Une fois sa confiance ou au moins, son accord donné, Olympe, qui gardait sa main dans la sienne, l’attira dans l’ombre des deux immeubles, se guidant de sa main libre qu’elle avait posée contre un des murs. Elle comptait à voix basse, car ils ne voyaient rien et elle connaissait l’espace entre la rue et le lieu où ils allaient passer une partie de la nuit, au nombre de pas qu’elle devait faire et des petits globes qu’elle sentait sous ses doigts, tous les trois ou quatre pas. Puis elle s’arrêta. Son souffle et celui de Serenos étaient les seuls choses audibles. Olympe tendit la main et sentit du bois sous sa paume. Elle frappa trois petits coups et deux grands, attendit et frappa à nouveau trois petits coups. Sa main serrait celle de son compagnon qu’elle ne pouvait de toute manière pas voir. Un bruit, bientôt, se fit entendre. Des pas, suivit d’un son qui devait être celui d’un mécanisme. Bientôt, un raie de lumière se fit et une tête fardée apparu.

«Qui va là ?»
«C’est Olympe...»
«Bonsoir...tu es seule ?»
«Non. Je suis avec...un ami.»
«Entrez vite.»

La voix était chantante, mais comme un murmure. Tout comme Olympe qui chuchotait. Elle tira un peu Serenos par la main, afin de le faire entrer dans une salle illuminée par des multitudes de bougies protégées par des photophores colorés. La pièce semblait baignée dans une sorte de prisme arc-en-ciel. La personne qui leur avait ouvert n’était pas une femme, mais ce n’était pas non plus un homme. A dire vrai, il aurait été difficile de lui donner un genre. Maquillée, mais avec un corps de sylphide, longiligne, un peu plus grande que Olympe, légèrement plus petite que Serenos. Elle toisa le couple avec sympathie et amusement et tapa dans ses mains.

«Bienvenue en ce lieu qui n’a pas de nom...ou alors qu’on aura vite fait d’oublier.» Elle partit d’un rire qui paru tout à coup tonitruant dans la salle où il n’y avait pas de meuble. Une porte en alcôve au fond qui conduisait à des escaliers.

«Olympe, je te laisse guider monsieur. Vous n’avez pas besoin de moi je pense...» Elle rit. Un petit rire joyeux, avant de s’éloigner derrière un rideau où se trouvait sa place qu’elle avait quitter pour accueillir les nouveaux venus. «Profitez de votre nuit, comme si c’était la dernière surtout !»

Olympe secoua la tête à l’attention de Serenos, comme pour lui dire «Ne faites pas attention à ses bavardages.» Puis, lentement, Olympe dirigea leurs pas vers la petite porte, sans lâcher cette main qu’elle n’avait pas lâchée depuis le début. «Venez, Serenos.»

Ces quelques mots et les voilà qui ouvre la porte. Olympe attrapa une lanterne multicolore et ouvrit plus grand pour que les deux puissent passer dans l’escalier qui semblait descendre à l’infini. Mais ce n’était qu’une impression, car ils arrivèrent bien vite à une autre porte que la jeune femme poussa, sur une vaste salle au plafond fait de voûte de Pierre. Il y avait des couples, qui bavardaient dans une ambiance feutrée, fumait de l’opium et d’autres qui s’embrassaient dans la discrétion de leurs tentes. Car oui. Si vaste était la salle, qu’il y avait de nombreuses tentures qui offraient à qui voulait, toute l’intimité nécessaires. Olympe et Serenos ne pouvait voir que des ombres se mouvoir. Elle ne laissa guère le temps à son compagnon de parler ou de s’attarder, car elle savait déjà où les diriger. Tout au fond, il y avait un endroit que personne ne semblait occuper. Elle repoussa des tissus safran et se glissa derrière. Là, il y avait de nombreux coussins entourant une table basse et ronde, finement ouvragée.

«Installez-vous, je vais demander que l’on nous apporte à boire...et à manger.» Sur ces mots, Olympe repartit, laissant Serenos seul dans la niche de tissu.

Elle revint bien vite pourtant, lui offrant un charmant sourire.

«On va venir nous servir.» Elle s’installa sur des coussins, après avoir fait le même geste que plus tôt dans la soirée, elle retira ses souliers. «Ici, la seule règle est de parler à voix basse...» Elle dit cela en déposant la lanterne sur la table entre eux. «Pardonnez toutes ces cachotteries, tout ce mystère, mais je n’avais pas envie d’affronter les ivrognes dans les tavernes...m’en voulez-vous ?»

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Prélude / De victime à bourreau
« Dernier message par Matsuo Butahito le mardi 28 mai 2024, 22:57:59 »
Identité : Matsuo Butahito
Âge : 18 ans
Sexe : Homme
Race : Humain
Sexualité : Hétéro


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Physique : Il suffit d'un seul coup d'oeil pour voir que Matsuo possède un physique que l'on peut qualifier facilement d'ingrât. Dès son plus jeune âge il a été moqué par ses camarades à l'école quand les parents de ceux-ci n'en faisaient pas autant même lorsqu'il était assez proche pour les entendre. Et le temps n'a pas arrangé la situation. Malheureusement pour lui les moqueries ne se sont jamais stoppées. Pire encore, les blagues et autres jeux de mots douteux à son égard se sont transformés en actes de harcèlement car comme on le sait les adolescents peuvent être encore plus vicieux que les enfants qui ne font que répéter les horreurs prononcées par les adultes.

Ses grosses joues rondelettes et son double menton ont donné l'horrible idée à certains de ses camarades de l'emmener dans une salle de classe vide un jour après les cours pour le filmer en train de manger dans une gamelle comme un cochon. Un autre jour, une fille a trouvé amusant de lui cramer ses sourcils qu'elle trouvait trop épais.
Même le simple fait de sourire provoque un dégoût évident et jamais dissimulé dans le regard des personnes qui le fréquentent au quotidien. Cela touche autant les autres élèves que les professeurs et les parents d'élèves.

Matsuo aura beau tenter de prendre soin de sa tenue vestimentaire qu'il garde irréprochable, il y aura toujours quelqu'un pour le critiquer et le rabaisser car tout le monde le fait. Au point que cela s'est transformé en acte naturel au sein de son université. Même ses lunettes de marque qu'il pensait pouvoir lui offrir un air cool n'auront pas eu l'effet escompté.



Caractère : Lors de son enfance Matsuo était un enfant souriant, dynamique et toujours prêt à partager ses jouets avec les autres. Le choc fut aussi surprenant que difficile à comprendre et digérer au fil des années quand les autres garçons et filles de son âge se commencèrent à se moquer de lui de manière gratuite. Jamais Matsuo n'avait causé de tort volontairement à quelqu'un.

Le garçon souriant s'est transformé en jeune homme introverti petit à petit au fil des ans. Dans son esprit il semblait logique que rester dans son coin pousserait les autres à l'oublier et le laisser tranquille. Pourtant il n'en fut rien. Les premiers harcèlements au collège ont fait de lui le souffre-douleur de toute son école. Il était presque devenu de notoriété publique qu'on pouvait lui faire n'importe quoi pour s'amuser sans qu'il n'y ait de répercussion de la part des adultes. Les professeurs, eux, ont rapidement fermé les yeux en lui répondant qu'il n'avait qu'à s'endurcir ou riposter si cela le dérangeait vraiment les premières fois où il leur a demandé de l'aide. C'est donc très tôt que le garçon a compris que personne ne viendra jamais l'aider.

En entrant au lycée, la résignation le gagna. Toute résistance était inutile. Celle-ci pouvait même se retourner contre lui car les personnes qui prenaient le plus de plaisir à le torturer au quotidien faisaient partie des élèves les plus irréprochables. Que faire face à des élèves populaires ou venant de familles puissantes qui auront, de toute manière, des gens pour les protéger et les faire passer pour des victimes en retournant la situation ?

Au fond du trou après avoir terminé ses études, Matsuo s'est convaincu que tenir bon toutes ces années l'aiderait à l'avenir. Il décida donc d'aller à l'université pour prendre un nouveau départ et se reconstruire petit à petit. Les études étaient ses seules alliées qui ne le trahiraient jamais. Les portes d'une grande université lui étaient donc toutes ouvertes.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit que ses bourreaux allaient y étudier également ?

Pourquoi Dieu veut à ce point détruire sa vie ? Est-ce qu'il aurait été un criminel dansgereux dans une vie passée ? Quelque chose se brisa en lui en découvrant la présence de ces monstres qui pourraient à nouveau pourrir son quotidien. Bien décidé de ne pas se laisser faire, il va chercher un moyen de parvenir à ses fins. Pour lui il s'agit d'une question de survie.



Histoire : Tout a commencé de manière innocente quand une petite fille s'est moqué du nom de Matsuo alors qu'il allait au jardin d'enfant pour la toute première fois. Dans son nom, Butahito il y a "Buta" qui veut dire porc ou cochon. Et comme ce dernier était joufflu et possédait un visage qui ressemblait légèrement à l'animal en question tous les autres enfants ont trouvé la chose amusante. Lui-même en avait rigolé par réflexe sur le moment. Puis le surnom est resté de manière à lui coller à la peau de façon indélébile.
Se moquer de lui est alors devenu naturel auprès des autres enfants. Voir même des parents qui ne se privaient pas de se moquer de ce dernier régulièrement. Pourquoi les enfants se priveraient du coup ? Si les adultes le font, c'est qu'ils peuvent continuer sans craindre d'être grondés. Les moqueries se sont donc poursuivies en empirant petit à petit.

Au collège, certains des enfants qu'il cotoyait au quotidien se sont mis en tête d'expérimenter de nouvelles façons de se payer sa tête en voyant jusqu'où il serait possible d'aller. Mais ils restaient encore des enfants et ils n'osaient pas aller trop loin. Ce n'est vraiment qu'au lycée que les choses ont pris un tournant épouvantable pour celui qui était devenu un jeune homme. Comme tout adolescent ses hormones lui ont fait développer des changements dans son corps. Il était devenu attiré par les filles et il lui arrivait donc de les regarder sans s'en rendre compte par moments.
Parmi les filles les plus virulentes à son égard il y avait Nana, une gyaru populaire dans tout le lycée. Avec ses amies elle le forcait à leur servir de larbin au début. Comme à chaque fois, les demandes empirèrent et parfois elles le forcaient à se déshabiller pour prendre des photos de lui nu pour le forcer à leur obéir si il ne voulait pas que tout finisse sur internet. Sur une photo l'une des filles avait posé la main du jeune homme sur sa poitrine en lui expliquant qu'elle irait voir les flics pour crier au viol si jamais il cherchait à se rebeller.

Mais celui qu'il craignait le plus au point d'en avoir des frissons dès que leur regard se croisait, c'était Yuta. Fils d'un gros industriel il était populaire auprès de tout le monde pour diverses raisons. En plus de ses parents riches il était doué dans les études et la nature avait été généreuse avec lui. Beaucoup de filles faisaient des pieds et des mains en permanence pour s'attirer ses faveurs. Et ses deux soeurs, Emi et Ayane n'étaient pas en reste pour pourrir son existence. Elles lui faisaient faire leurs devoirs régulièrement, s'en servait de larbin et de souffre douleur quand leurs parents ne leur offraient pas ce qu'elles voulaient quand elles le voulaient. Tous les prétextes étaient bons pour soulager leurs nerfs sur l'intello qui ne pouvait rien faire contre elles.

Concentré sur ses études, Matsuo finit par pouvoir intégrer une université pour les futurs élites de la société. Un nouveau départ pour ce jeune homme avant de pouvoir intégrer de manière permanente la société maintenant que tous ces malheurs sont derrière lui. Adieu les brutes qui le persécutaient sans raison. Les gens qui vont à l'université sont réputés pour leur maturité et le fait de ne connaître personne ici l'aidera à rebondir et se reconstruire.
Alors qu'il se promène sur le campus lors de la journée d'intégration son coeur menace de s'arrêter. Son regard est figé sur un groupe de trois personnes. Le frère et ses deux soeurs qui ont pourri chaque jour de son existence de lycéen sont à plusieurs mètres de lui. Trop loin pour le remarquer d'où il se trouve.
Comment c'est possible ? Ils n'ont pas rejoint l'entreprise de leur père ? Matsuo file se cacher dans un coin avant de faire un malaise. Après avoir passé une heure à se calmer il rentre chez lui dans un état second. Il transpire comme jamais de sa vie. Son cerveau tourne en boucle et son coeur bat à cent à l'heure dans sa poitrine. Il ne peut pas revivre la même chose une énième fois. Mais que faire ? Quelque chose en lui vrille et la seule solution pour lui de survivre est de prendre les devants en ripostant à leur insu. Les prendre au dépourvu.

En cherchant sur internet Matsuo finit par tomber sur un site étrange qui lui promet de pouvoir se venger sans problème. Ou plutôt une dizaine de sites du même accabit. N'ayant rien à perdre il poste sur chacun d'entre eux et finit par recevoir un colis avec un smartphone à l'intérieur sur le palier de sa porte une semaine plus tard. La notice qui a été laissée avec l'appareil indique que ce téléphone est particulier. L'objet se nourrit du ressentiment d'une personne et ne peut fonctionner que vers les personnes qui sont la source de sa haine.
Avec l'aide de ce mystérieux engin, Matsuo est supposé pouvoir manipuler ses cibles. Reste à savoir ce qu'il en est.


Autre : Matsuo possède un smartphone qui lui permet de manipuler ses cibles. Celui-ci ne fonctionne cependant qu'aux personnes qu'il déteste au plus haut point.


Comment avez-vous connu le forum ? DC de Hirohito Matsume.
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One Shot / Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]
« Dernier message par La Clairière des Muses le mardi 28 mai 2024, 21:39:53 »
Alors ce sera Thibault. Soit. Visiblement, la prudence était de mise pour cette soirée, et probablement pour les futures rencontres, si le jeune homme souhaite revoir la Muse. Même s'il semblait ne pas connaître grand-chose du milieu, pour ne pas dire « rien du tout », ce petit nobliau souhaitait sûrement que son véritable nom ne remonte pas à des oreilles indiscrètes et que cet écho ne parvienne à ses parents. Bien, c'était parfait pour La Charmante. En plus de casser ce langage trop soutenu pour des rapports futurs, cela allait permettre une nouvelle proximité, lui faisant découvrir une nouvelle intimité entre les deux jeunes gens, et faire davantage tomber le puceau dans les filets de la magnifique brune aux yeux d'azur.

Pour le coup, on pourrait l'apparenter à une araignée, voire même à une mante religieuse. Elle fascinait, paraissait plus impressionnante que son petit gabarit ne le démontrait, éblouissante de par son charme et son expérience, tel un chasseur attirant sa proie en lui faisant miroiter de belles choses appétissantes...Certes, elle n'allait pas le tuer. Ce serait une décision des plus stupides que d'éliminer une possible poule aux œufs d'or ! Ce que la belle brune souhaitait par dessus tout, c'était qu'elle devienne réellement SA Muse, qu'il ne voit plus qu'elle, qu'il ne puisse plus se passer d'elle...Que La Charmante devienne son monde. Qu'elle devienne son épouse ? Que nenni. Arrêtons de mettre la charrue avant les bœufs. Et puis, Ciryse n'était pas désireuse à ce point-là...À moins que si, au contraire ? Personne ne pouvait dire ce qu'il se cachait dans la tête de cette femme, ne serait-ce que deviner ses pensées, mais il faudrait être fou ou inconscient de penser qu'un noble, aussi jeune et naïf soit-il, souhaite se marier avec une femme qui vend ainsi ses services...

Tiens ! En parlant d'argent, était-il au courant de ce qu'il se faisait ici ? Ciryse ne savait pas si Shahina, ou quiconque l'avait accueilli, lui avait fait part des activités au sein de l'établissement. Pas vénale pour un sou, la belle brune lui expliqua un peu la chose alors qu'il avait pris les devants pour la déshabiller. Un bon point pour le petit Thibault.

" Sachez tout de même, Thibault, que vous êtes dans une maison de courtisanes, et non pas dans un vulgaire bordel. Les Muses sont en droit de refuser les avances de clients, si ceux-ci souhaitent des services sexuels. Un peu comme ce qu'il se passe en l'instant, mais... "

Taquine, La Charmante laisse passer quelques secondes avant de reprendre la parole.

" Mais...J'en ai envie, tout comme vous mourez d'envie également. N'est-ce pas, Thibault ? Êtes-vous...Es-tu prêt à mettre le prix pour que je sois tout à toi ce soir ? "

Ils n'étaient plus que tous les deux et s'il souhaitait être un peu plus à l'aise avec la belle, peut-être que le tutoyer pour le considérer davantage comme un homme plutôt qu'un noble leur permettrait de se rapprocher et de briser la glace de leur différence sociale.

La maladresse et l'empressement du jeune nobliau avaient ce quelque chose d'attendrissant. La robe de Ciryse ne fit pas long feu et tomba à ses pieds, et d'un geste fluide et gracieux, elle s'en défit totalement, l'éloignant d'eux, démontrant ainsi qu'elle n'allait pas se revêtir de sitôt. Ainsi nue, dans des proportions dignes des déesses de l'amour et de la beauté, elle se laissa admirer, toucher même, lui ne découvrant à peine la rondeur de ses seins. Il en était tout émoustillé et La Charmante le ressentait clairement contre son fessier. Un fin sourire amusé se dessina sur ses divines lèvres, alors qu'elle se retourna pour lui faire face.

" J'aurai bien toute la nuit pour cela, n'est-ce pas ? Mais soyons sur un pied d'égalité tous les deux. "

Avec la délicatesse d'un peintre qui prend soin de sa toile, Ciryse usa de ses doigts élégants pour défaire chaque nœud, délier chaque lacet, faire tomber tout autant de tissu qui couvrait le jeune homme face à elle. Oh, il était certain que la belle brune avait vu des hommes bien plus robustes et plus beaux que Thibault, mais il avait son petit charme bien à lui, et il faut dire que d'avoir affaire à un puceau l'excitait énormément. Une fois le méfait accompli que de le mettre complètement à nu devant elle, ses perles d'azur ne descendirent pas sur ce mât qu'elle avait senti tout contre son fessier auparavant.

" Je vais être sage...Pour l'instant. "

Ce n'était qu'une simple promesse. La Muse allait lui faire connaître monts et merveilles, et surtout les siens, de monts...

Plongeant ses saphirs dans les yeux de Thibault, Ciryse n'effaça guère son sourire, celui-ci s'ourlant en coin, signe évident de légère malice. Du bout tendre de ses doigts, elle parcourut les lignes de ses épaules, longeant ses bras pour finir sur ses mains dont elle se saisit. Délicatement, la belle brune encore bien coiffée les posa sur ses délicieux monts, pour qu'il puisse, s'il le pouvait, les prendre à pleines mains. Les siennes s'éloignèrent une nouvelle fois pour glisser sur les hanches puis le ventre du nobliau, frôlant de justesse sa poutre de chair. Un éclair d'envie transperça son regard bleuté. Doucement, elle gratifia son membre déjà si tendu d'une simple caresse, de la base jusqu'à son gland. Puis d'un coup, elle l'encercla de ses doigts graciles, entamant une douce danse de vas et vient, ne le quittant pas des yeux, allant se repaître de la moindre expression de son visage.

" Dis-moi ce que tu veux, Thibault, et peut-être que j'exaucerai ton vœu... "
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Le coin du chalant / Re : Vous pourriez m'indiquer le chemin ?
« Dernier message par Lee Sin le mardi 28 mai 2024, 18:50:51 »
Hello, l'aveugle reprend du service !

Hésitez pas à me mp ici ou sur discord !
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One Shot / Le cocktail de la vie [PV. Luxury]
« Dernier message par Shun le mardi 28 mai 2024, 18:01:54 »
Los Angeles, aussi connue sous le surnom de La Cité des Anges...
Le monde entier associait cette mégalopole à l'idéal de vie californien: soleil, plage, joie de vivre, liberté, american dream girls ... En revanche, peu savaient que le véritable nom de la ville avait été El Pueblo de Nuestra Senora la Reina de Los Angeles de Porciuncula. Successivement, elle avait été  capitale d'un gouvernorat espagnol, avait brièvement intégré le Mexique pour finalement terminer dans le giron d'un Uncle Sam en pleine expansion. Donc autant dire qu'il y avait là un mélange cosmopolite exceptionnel qui n'avait gardé que le meilleur de ces cultures. En tout cas, c'est ce qu'il se disait lors des campagnes électorales et se relatait dans les canards humanistes. La vérité était tout autre. La criminalité de son turbulent voisin du Sud gangrénait les rues de Los Angeles sous toutes ses formes. Les pouvoirs publics des États-Unis tentaient bien de réagir mais la corruption frappait tous les niveaux de pouvoirs et les dissensions politiques ravivaient sans cesse les braises d'un foyer déjà bien chaud. Pour cacher la misère, l'État de Californie jetait des milliards de dollars annuellement dans l’embellissement de la ville afin de cacher la réalité et ce qui ne devait pas être vu.

Donc, le crime prospérait et toute bonne mafia ou entreprise criminelle se devait d'y avoir une représentation, que ce soit pour le trafic de stupéfiants principalement, mais aussi la prostitution et tout un tas d'autres domaines aux titres évocateurs. Le Mal avait déjà rongé les racines de la ville et était tellement intégré à son fonctionnement que curieusement, certaines unions normalement impossibles voyaient le jour. Par exemple, le quartier de Skid Row, connu pour ses activités nocturnes portées sur le domaine du sexe contre rétribution abritait aussi la plus grande population estudiantine de la ville. En effet, les loyers y étaient assez modérés, conséquences des incessants vas et vient de prostituées, proxénètes et autres travailleurs nocturnes dès que le crépuscule couvrait la ville. La présence de ses jeunes tenait aussi du fait que le Central L.A. Campus ( le CLAC, nom aussi donné à un comprimé d'ecstasy produit dans les caves de Skid Row) bordait ce quartier de mauvaise réputation. En journée, Skid Row apparaissait comme un quartier populaire avec des immeubles assez bas à l'architecture sans âme, de l'ordre de quelques étages. Les rez de chaussée de ces immeubles accueillaient une foultitude d'échoppes, de fast food, de bar, de restaurants et de petits commerces. A toute heure du jour et de la nuit, on pouvait y manger tex-mex, chinois, italien, indien, thaï ou encore créole. Bien entendu, la circulation y était dense et le bruit permanent. On y parlait toutes les langues et à un croisement de rues vers 18h00, on pouvait aussi bien trouver un groupe d'étudiants révisant un sujet d'anglais, qu'une pute faisant le trottoir ou un groupe de jeunes afros fumant un joint avant d'aller disputer un match de basket sur le terrain voisin. Le business local tournait autour de la consommation de ses populations et le mélange passait donc plutôt bien. Évidemment, de temps en temps, la police déployait les grands moyens quand on retrouvait un jeune blanc crevé sur le trottoir , qu'il trempasse ou non dans une quelconque magouille. De toute manière, les flics du coin étaient blasés et attendaient soit leur retraite soit une mutation à Santa Monica ou West Hollywood. En bref, on vivait bien (ou presque) à Skid Row tant qu'on n'y faisait pas de vagues.

C'était le cas de Matthew et Joachim.

Les deux colocs par nécessité étaient devenus potes. Vivre ensemble pour dépenser moins était une règle quand on était jeune et issu d'un milieu populaire. Matthew, dont les ancêtres étaient irlandais, commençait sa vie professionnelle et était fier d'avoir pu intégrer le Los Angeles Fire Department (LAFD). Sa caserne d'affectation n'était qu'à deux rues de son domicile et il ne mettait que 15 minutes à pieds pour s'y rendre. Joachim, lui, avait des origines ...assez indéterminées. Il racontait parfois que ses ancêtres étaient arrivés aux États-Unis à bord d'un négrier mais parfois il s'entendait dire aussi que son grand-père était un diplomate africain en poste à Washington, et qui n'était jamais retourné chez lui. C'était un beau conteur Joachim. Il étudiait le théâtre au CLAC, lui aussi tout proche de l'appartement que les deux compères partageaient.

Cet appartement était un petit trois pièces situé au premier étage d'un immeuble qui en comportait quatre. Là, pas d’ascenseur, juste des escaliers dont on avait volé les dalles, il ne restait que des marches grises en béton coulé. Les murs des communs avaient autrefois été blancs, aujourd'hui, ils étaient d'un maladif jaune pisse mais heureusement n'en sentait pas l'odeur. En bas les boites aux lettres étaient rouillées et l'accès à la cave était condamné depuis longtemps. Les tableaux électriques, accessibles à chaque étage alimentaient les deux appartements de chaque palier et représentaient des dangers mortels si on y mettait les doigts. Il n'y avait pas de fenêtre dans la cage d'escalier et tout était exigu et passablement mal entretenu. Une fois par semaine, une gardienne d'origine latino ne parlant pas un mot d'anglais et qui s'occupait de tout un bloc d'immeubles similaires à celui-ci passait pour verser quelques seaux de flotte dans l'escalier à partir du dernier étage. Après, elle raclettait ce qu'elle pouvait ... Bref, on n'y mangeait pas par terre. En revanche, les appartements reflétaient la personnalité de leurs occupants et celui de Matthew et Joachim respirait le neuf et la fraicheur. Depuis un an qu'ils l'occupaient les deux garçons de 22 ans l'avait repeint et meublé convenablement. Les fenêtres de la pièce de vie et de la cuisine donnaient sur la rue principale et celles des chambres sur la misérable cour intérieure qui faisait office de fourre tout.

Les garçons se plaisaient ici. Le quartier était animé et vivant, relativement sûr le jour et la nuit, ils ne sortaient que pour trainer dans les environs immédiates. Matthew avait un service de jour uniquement et Joachim avait des horaires d'étudiant normal. Ah si !! Ils avaient aussi la chance d'avoir au rez de chaussée, mais sous l'appartement en face du leur, un bar extra tenu par un ancien taulard devenu très sympa. L'immeuble y bénéficiait d'une très bonne réduc sur la bouffe et les consos. C'était à savoir!

Le turn-over des locataires était permanent. Normal ... les étudiants ont pour vocation de ne pas s'éterniser au même endroit... Et d'ailleurs, l'appartement d'en face, celui qui bénéficiait de l'animation du bar d'en dessous mais qui était loué presque moitié prix par rapport au leur était à présent vide. L'ancien locataire était parti la veille au soir et un vieux panneau "A LOUER" décorait une des fenêtres donnant sur rue.


OoOoOoOoO

Samedi matin! Le meilleur moment de la semaine! Celui où on se demande en s'étirant au réveil si on ne va pas rester un peu plus au lit! Matthew ne bossait pas ce weekend. Accoudé à la fenêtre avec un énorme mug plein de café brûlant à la main, il regardait la rue s'animer. Joachim, lui, pionçait encore. La journée promettait d'être belle mais les garçons n'avaient rien vraiment prévu. Parfois c'était bien aussi de glander à la maison ...

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One Shot / Re : Première leçon [Pv]
« Dernier message par Priscilla Nichols le mardi 28 mai 2024, 17:16:47 »
Priscilla espérait qu'il plaisantait quand Hayao dit retenir l'information. Elle rit un peu nerveusement mais ne commenta pas pour ne pas s'enfoncer encore plus. Si ce n'était que ce genre de punition physique, la jeune femme n'avait pas vraiment de soucis à se faire, même si il lui affirmait qu'un plus grand échec serait synonyme d'une plus grande peine pour ses fesses. Elle trouvait juste étrange que sa punition devait être physique, mais en y réfléchissant bien, à part des exercices supplémentaires, il n'y avait pas grand chose d'autre qu'il pouvait proposer comme gage.

«Non ça ne me fait pas peur, j'avais juste paniqué pour rien...»

Priscilla ne voulait pas lui dire pourquoi mais il l'avait sans doute deviné comme il était au courant, au moins partiellement, de ce qui lui était arrivé. Elle devait maintenant trouver une récompense au cas où elle gagnerait ces petits défis. Au début elle n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait demander, mais après une réflexion assez rapide, elle répondit.

«Peut être un massage, mes muscles me font mal et sont fatigués après l'entrainement et je n'ai pas assez d'argent pour aller voir un masseur professionel...»


Priscilla réalisa que sa demande était sans doute excessive par rapport à une simple fessée.

«Ah, mais juste un massage d'une minute ou deux suffirait... Ou même juste mes épaules ou mes jambes serait assez...»

Elle remarqua que même en diminuant sa demande, un massage d'une courte durée était bien trop demandé en le comparant à une fessée qui ne durait qu'à peine une seconde. Elle proposa quelque chose d'autre même si elle espérait que Hayao considérerait le massage en tant que récompense pour ses efforts.

«Sinon venir avec des sucreries c'est bien aussi...» dit elle en rigolant doucement.
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