Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Pam Chihara

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Sujets - Pam Chihara

Pages: [1]
1
Centre-ville de Seikusu / Teen Sitting [Jessandra Chavez]
« le: dimanche 26 février 2017, 21:26:55 »
Les dîners de famille, c'était souvent pénible pour les adolescents. Ils ne réalisaient pas la chance qu'ils pouvaient avoir, d'être entourés de gens qui les aimaient, attablés avec de bonnes choses dans leurs assiettes, alors que d'autres personnes moins chanceuses auraient donné un rein pour avoir ne serait-ce que la chance de s'asseoir à leur table. A cet âge où l'on revendiquait l'indépendance tout en ayant un cruel désir de reconnaissance, être l'objet de contemplation limite prophétiques de la part de personnes qui avaient le double de leur âge, c'était dérangeant pour eux. Aussi passaient-ils tous le plus clair de leur temps les yeux rivés sur leurs écrans, à marmonner une vague réponse quand on avait le malheur de s'adresser à eux.

Pam se demandait souvent si elle aurait réagi de la même manière, si elle avait eu la chance de se trouver dans cette situation. Les repas de famille, ça ne lui évoquait qu'un vague souvenir, à l'époque où elle n'avait même pas dix ans et que ses parents étaient encore ensembles. Dans chacun de ces souvenirs, un arbre de Noël se retrouvait planté dans le décor, étant à lui seul un indice suffisant sur la période où ces fameux repas se déroulaient. Quelques visages se reflétaient autour de la table, mais plus le temps passait, plus leurs traits se retrouvaient floutés, brouillés, en perdition. Les grands-parents avaient disparus, les éventuels oncles et tantes s'étaient dispersés et n'appelaient que rarement pour Noël et pour l'anniversaire - pas tous en même temps, et certainement pas de bon cœur, vu le ton qu'ils employaient avant de raccrocher rapidement.
L'adolescente les avait à peine connu, alors elle ne pouvait pas vraiment leur en vouloir réellement. Pour ce qu'elle en savait, dés à présent, sa famille, c'était son père. Il y avait longtemps que sa mère ne l'avait plus appelé, et chaque fois qu'elle le faisait - à une fréquence relativement aussi grande que celle des oncles et tantes fantômes - c'était sur un fond de cris, de pleurs et d'éclats de voix enfantins qui rappelait à Pam qu'elle possédait actuellement trois demi-sœurs et une demi-frère. Une information qui ne lui faisait ni chaud ni froid. Une photo d'eux lui avait pourtant bien été envoyé, un jour, en accompagnement d'une carte d'anniversaire. Elle devait traîner quelque part dans un tiroir, coincée dans la carte en question.


« Pam, ton père t'as posé une question. »

La lycéenne releva la tête de son téléphone, et observa les alentours comme si elle venait d'en notifier l'existence. A la droite de l'immense table ronde laquée, Mayumi lui offrait un regard plus dur qu'à l'habitude. Accompagné de la lassitude dans celui de son père, leurs quatre yeux pesaient sur la jeune fille qui glissa bien vite la coque rose de son portable dans sa poche.
La nouvelle conjointe de son géniteur - une belle femme au teint brun et à l'approche de la trentaine - poussa un soupir de lassitude, et se leva, se dirigeant vers la porte qui menait à la cuisine. Pam la suivit du regard, n'osant pas regarder son père en face. Le renflement qui paraissait sur le ventre de la femme était une nouvelle source d'énigme pour sa conscience.


« Tu n'as rien entendu, ou tu ne veux tout simplement pas répondre ? »

L'homme passa une main dans sa coupe en brosse, observant sa fille pour la première fois de l'année. Et on était déjà en mars. Celle-ci ne lui rendait toujours pas son regard, fixant désormais son attention sur une femme de ménage qui passait par là avec une pile de linges presque aussi grande qu'elle.
La maison, habituellement vide, se faisait effervescente lors des rares passages de l'homme. Les domestiques s'agitaient en tous sens, et de nombreuses personnes y passaient lors de rendez-vous d'affaires, qui pouvaient se conclure aussi bien dans le salon que dans le vaste bureau d'habitude toujours vide. Dans ces périodes-là, Pam restait dans sa chambre, et les seuls moments difficiles à passer étaient les repas où elle était bien forcée de s'asseoir sur cette même table, en compagnie d'un homme qu'elle ne reconnaissait plus vraiment.
Elle était consciente d'être celle qui initiait ce malaise désagréable. Son père se comportait avec elle comme tous les papas du monde se comportaient avec leurs filles - il la câlinait, lui faisait des sourires, la réprimandait quand elle allait trop loin, et passait surtout le plus clair de son temps à poser des questions relativement adaptés à la vie d'une adolescente. Il ne semblait pas déçu par ses réponses, même quand elle lui avouait des choses qui montraient bien que son quotidien n'avait rien de celui d'une héroïne de roman.
Certains aspects sombres de celui-ci - les brimades par ses camarades, notamment - étaient passés sous silence. Mais pourtant, ces aspects étaient en fait la raison de la venue de l'homme au domicile. Il avait réussi à convaincre sa fille de lui en parler - elle qui, pourtant, aurait préféré emporter ça dans la tombe. L'homme était capable de prouesses devant une troupe de journalistes ou de prospecteurs, et ses capacités oratrices ressortaient également quand il parlait à sa propre famille. Il avait réussi à la convaincre de donner tous les détails - excepté le nom des harceleurs. L'adolescente ne voulait pas que ce soudain ressort d'autorité de la part de son père le pousse à aller frapper à la porte des parents, rendant la suite des évènements encore plus désagréables.
Ensemble, ils avaient finis par tomber sur un compromis auquel la jeune fille n'aurait jamais vraiment pensé. Et ce compromis lui inspirait des sentiments mixtes. Actuellement, elle n'était même plus très sûre de son accord sur la question, et cela semblait embêter son père, qui le remarquait bien.


« Écoute, heu... (l'homme se gratta de nouveau le crâne, peu sûre de ce qu'il allait dire.) j'ai eu un entretien au préalable avec cette jeune fille, au téléphone. C'est quelqu'un qui m'a l'air très bien, tu n'as aucune raison d'appréhender sa venue.
- C'est même pas une vraie gouvernante en vrai, non ? »

L'homme ne répondit pas tout de suite, laissant à Pam tout le loisir de se tordre sur sa chaise. L'appréhension de la jeune fille à l'idée que quelqu'un d'étranger à la famille ou au service pénètre dans son domicile pouvait paraître exagérée. Ça l'était un peu moins quand on savait que, plusieurs fois, quelques farceurs avait passé les hauts buissons de fleurs qui bordaient le portail pour aller tenter de forcer sa fenêtre dans son sommeil. Ce genre d'incidents laissait toujours une marque, qui pouvait paraître comme un caprice à quelqu'un ignorant des évènements.

« Tu as passé l'âge de bénéficier de ce genre de services, je pense, répondit son père. Je ne l'ai pas engagé pour ce genre de choses. Pas entièrement, du moins. Comme Mayumi l'as dit tout à l'heure, je pense qu'il est grand-temps que, hem... tu apprennes à te débrouiller dans les situations les plus délicates. »

Pam savait qu'il pensait à l'incident de la fenêtre. Et à d'autres, que lui et Mayumi avaient réussi à lui arracher, avec quelques larmes au passage. Si son père lui avait maladroitement tapoté le dos, Mayumi, elle, n'avait pas eu l'air d'être bouleversée par la confession. Probablement le soupçonnait-elle depuis un moment, au vu des bleus qu'elle avait un jour surpris dans le dos de sa belle-fille. Ça avait d'ailleurs dû être l'élément déclencheur. Pam ne savait pas si elle lui en voulait ou pas pour cela.

« Papa ?
- Oui ?
- Je ne pourrais pas tout simplement avoir des cours à domicile ? »

Les épaules de l'homme tressaillirent. Au moins une fois par mois, sa fille lui faisait inlassablement la même requête. Et comme à chaque fois, il restait inflexible.

« C'est exclu, Pam. »

Et comme à chaque fois, à la vue de la petite étincelle d'espoir qui s'éteignait dans les yeux de son enfant, il regrettait tout de suite d'avoir dit ces mots.
Cela dit, cette fois-ci, un son aigu l'empêcha de développer ses remords. Mayumi réapparut au même moment, portant un plateau de thé fumant qu'elle posa sur la table.

« Elle arrive, je l'ai vu passer par la fenêtre. »

Une moue vint déformer les jointures de ses lèvres brunes.

- Elle fait un peu mauvais genre. Tu es sûre qu'elle conviendra ?
- Elle sera très bien, répondit l'homme, toujours aussi raide. Il n'y aura pas mieux. »

Quatre tasses furent rapidement dispersés sur la table, alors qu'on entendait une porte s'ouvrir et la voix d'une gouvernante annoncer la présence du visiteur. Des bruits de pas indiquèrent bientôt que celui-ci était conduit jusqu'au salon où se trouvaient les maîtres de maison. Une autre porte s'ouvrit, et M. Chihara fit un sourire cordial à la jeune femme qui venait d'entrer.

« Nous vous attendions, Mademoiselle Chavez. Asseyez-vous, si vous le voulez bien. »

2
Les alentours de la ville / Les contes de Seikusu [Lyli]
« le: samedi 18 février 2017, 23:31:51 »
En cette fin d'hiver, le bord de la mer était plutôt paisible. Quelques sièges résidaient, ça et là, en attente de l'été qui se profilerait bien tôt ou tard, et permettrait de couvrir chaque centimètre carré du sable fin, que ce soit de personnes, de serviettes, ou de détritus qui s'enterrerait probablement et s'oublieraient. Dés les premières lueurs persistantes, les plages de Seikusu devenaient LE lieu où il fallait se rendre, bien plus que les éventuels parcs ou magasins pourtant tout aussi disponibles et convivials.

Cette popularité était l'une des raisons pour laquelle Pam n'était pas fan de la mer - l'autre raison étant en partie que, pour pouvoir se montrer ici en été sans passer pour un idiot, il valait mieux accepter de découvrir quelques carrés de chair supplémentaires... et si les habits courts étaient souvent valorisés par la lycéenne, paradoxalement, elle n'appréciait pas de se dévoiler devant les trois quarts de la ville. Et de toutes façons, aucun maillot vendu dans cette ville ne semblait pouvoir supporter son envergure en ressemblant un minimum à quelque chose. Non, vraiment, en été, la mer était le dernier endroit où la blonde pouvait se trouver.
En hiver, en revanche, c'était un lieu où elle appréciait de se rendre. Après les cours, parfois, si elle en trouvait le courage et s'il ne faisait pas trop mauvais, Pam aimait aller s'asseoir sur le sable froid et regarder l'horizon un peu flouté par le brouillard, ou parfois découvert et dont le soleil touchait la surface d'une manière un peu plus timide qu'à l'ordinaire. Elle aimait ce silence, ce calme qui permettait d'apprécier pleinement le murmure des vagues et le cri des mouettes, sans le brouhaha des conversations environnantes ou les bruit des pieds éclaboussant le bord de l'eau. La mer, en soit, était un élément qu'elle appréciait et qui offrait à son imagination humaine le privilège de s'inventer des tas de scénarios plus ou moins fantasques, où les plus somptueuses chimères pouvaient se côtoyer et se faire plus vives, au son de la mélodie des vagues.

Les humains aux plus fertiles esprits n'avaient jamais manqué de lier cette immense étendue d'eau qu'était l'océan à l'existence de créatures terribles, affreuses, mais ils avaient également donné la vie à de magnifiques formes de vie qui ne manquaient jamais d'inspirer les enfants auquel on en touchait deux mots, au travers de contes populaires en général. Et malgré les tournants un peu mouvementés qu'avait eu son enfance, Pam n'avait pas été la dernière à entendre ces jolis histoires, au travers des lèvres des nourrices qui s'étaient succédées à son chevet le soir, tournant entre leurs doigts les pages noircies par les paroles d'Andersen ou des frères Grimm. A chaque fois qu'elle traversait l'étendue de sable fin, Pam ne pouvait s'empêcher de repenser à ces moments qui lui semblaient si lointains - et notamment au jour où, encore toute petite, on lui avait lu l'histoire de la Petite Sirène.
Elle avait probablement été l'une des rares enfants à entendre la véritable histoire avant de voir le film qui l'édulcorait de façon presque comique, et donc, pour elle, ça n'avait jamais été une histoire très amusante. Le sacrifice de la Petite Sirène, en particulier, l'avait cependant marquée d'une façon positive - elle se souvenait avoir trouvé, du haut de ses quatre ans à l'époque, que cette façon de mourir était l'une des plus belles que l'on puisse imaginer. Mais c'était aussi l'une des façons les plus incompréhensibles, à ses yeux. Elle ne comprenait pas, en effet, que l'on puisse vouloir côtoyer cette espèce mesquine et misérable qu'était l'humanité, au point de préférer se donner la mort, si la chance de les rejoindre n'était pas offerte. Cette soif d'aventure et d'amour ne lui était pas familière, elle lui semblait même un peu bizarre et la confortait dans l'idée que, décidément, tout cela ne pouvait être qu'un conte, après tout.

C'est sur ces pensées que, assise dans le sable, Pam fixait l'horizon bleuté et son soleil couchant aux teintes roses et violettes, son sac à dos en forme d'éléphant tout prés de ses pieds. La paille d'une briquette de jus de pomme glissée entre ses lèvres, le regard doré de l'adolescente se faisait songeur, ses sourcils un peu arqués dans une expression de concentration. Un crabe qui passait par là lui sauta aux yeux, et fit virer ses pensées dubitatives vers son existence, petite créature dont la carapace devait tenir bien au chaud son propriétaire. L'idée lui fit resserrer sa propre écharpe jaune autour de son cou, tout en continuant à fixer le crabe qui semblait avoir repéré de la nourriture et commençait à creuser le sol d'un coup de pince déterminé.
L'animal, cependant, ne sembla pas assez déterminé pour résister à la peur qui le prit soudain, alors qu'un bruit sourd résonnait sur la plage. Pam elle-même poussa un cri, et se releva d'un bond, fixant le point d'où provenait ce vacarme pendant que le crabe prenait ses pinces à son cou.


"... ?"

Le bruit s'accentua de plus en plus, et les oreilles de la lycéenne l'identifièrent, finalement. En provenance du bord de la baie, là où était posé d'énormes rocher qui formaient une épaisse barrière et délimitait une partie de la plage. En sa partie la plus proche de la mer, il y avait des grottes qui s'étaient formées au fur et à mesure des éboulements, la pierre s’érodant avec le temps et les coups des vagues. Ce bruit sourd, c'était le bruit de rochers qui s'écrasaient au sol et dans l'eau. Un énième de ces éboulements, qui augmentait encore un peu plus la taille de la grotte.
La première pensée de Pam, fut bien sûr de partir. Avec le temps, il fallait savoir que peu de téméraires se risquaient à aller étendre leurs serviettes prés de ce bord-là, et il y en avait encore moins qui tentaient l'exploration de la grotte - peut-être un peu plus qu'elle ne pensait, si l'on en croyait certains élèves de Seikusu qui aiment raconter leurs petites escapades quand venait l'été. Alors, bien sûr, peureuse comme elle était, ce n'était pas à elle que l'on allait proposer une aventure pareille.
Néanmoins, quelque chose la chiffonnait, et fit ralentir ses pas en arrière, avant de les stopper complètement.
Ce genre d'éboulement arrivait souvent l'été, on fermait même parfois ce côté de la plage à cause de cela. Mais à chaque fois, l'accident survenait à cause d'une mer un peu trop agitée, qui donnait de la force aux vagues et malmenait bien plus les murs de pierres que d'habitude. Mais aujourd'hui, la mer était calme, il n'y avait pratiquement pas de vent, et pas du tout de pluie. Alors... quelle était la cause de cet éboulement ?
La blonde jeta un coup d’œil autour d'elle, essayant de voir si d'autres personnes se trouvaient sur la plage. Elle repensa aux vantards qui contaient leurs exploits dans ces grottes, et un mauvais pressentiment commença à lui nouer les entrailles.
Si un éboulement était survenu, c'est qu'il y avait eu du mouvement dans cet endroit, d'une manière ou d'une autre. Et il se pouvait très bien que ces mouvements aient été causés par des personnes un peu trop téméraires. Pam, n'avait pas entendu de cri, mais... dans tous les cas, elle n'était pas sûre de vouloir prendre le risque de laisser quelqu'un mourir étouffé par des rochers.

Son premier réflexe fut de saisir son portable, dans l'idée d'appeler la police ou les pompiers. Mais, alors qu'elle commenait déjà à composer le numéro, quelque chose cessa le mouvement de ses doigts sur son écran. Si jamais elle prévenait qui que ce soit et que finalement, il n'y avait rien... elle passerait pour une idiote, non ? Et c'était quelque chose qui la terrifiait au plus haut point.

L'autre idée qui lui vint, fut donc la dernière disponible : aller vérifier par elle-même. Rien que d'y penser, le nœud dans son estomac s'intensifia. Mais un autre rapide coup d’œil lui confirma qu'il n'y avait personne, et que c'était soit ça, soit rentrer chez elle et ne pas dormir de la nuit, à l'idée d'avoir laissé une pauvre âme mourir sous des rochers et de l'eau glacée.

Prudemment, la lycéenne remit donc son sac sur ses épaules, jeta son goûter à la poubelle, et commença son expédition.


La grotte était étonnement facile d’accès - pas de barrières de fer, de mousses glissantes sous les pieds ou panneaux dissuasifs ; même la personne peu sportive qu'était Pam n'eut pas trop de mal à se glisser entre les rochers pour accéder au cœur de l'endroit, là où un banc de sable côtoyait de petites mares d'eau croupies. Elle observait le plafond de pierres avec un regard inquiet, et pour cause, vu ce qu'il venait de se passer... mais la beauté du lieu lui sauta tout de même aux yeux. Elle finit par comprendre ce qui emmenait certaines personnes à vouloir venir ici. Tout comme la plage, les fonds de cette grotte étaient comblés par un silence reposant, seulement brisé par le bruit des clapotis des vagues heurtant le bas des parois, et par les éventuels sons provenant du dehors, et qui se transformaient en murmures étouffés au contact des rochers. Un écho persistait à chaque son que produisait les pas de la blonde, emplissant le vide de la caverne de haut en bas.[/i]

"Heu... il y a quelqu'un ?"

Sa voix sonna contre la pierre, et le reflet de l'eau lui renvoya un visage dubitatif. Mais également quelque chose d'autre, dans son dos. Pam se retourna brusquement.

Prés des rochers qui semblaient s'être fraîchement écrasés au sol, la silhouette d'un torse de femme se laissait entrevoir, le reste de son corps immergé dans l'eau. Ses bras retenaient la paroi glissante d'un gros morceau de roche avec difficulté. Un filet de sang coulait le long de son front, et ses cheveux cachaient le reste de son visage. Elle avait la tête baissée, et ses épaules se secouaient au rythme d'une respiration difficile.

Pam étouffa un gémissement, avant de se précipiter vers cette silhouette aussi vite que ses jambes dodues pouvaient le lui permettre. Laissant son sac par terre tout prés d'elle, elle s'agenouilla prés de l'eau, sa bouille ronde tordue en une expression terrifiée.


"V-vous allez bien ?! Vous saignez de la tête ! Vous m'entendez, au moins ?!"

Ses mains gesticulant dans l'air, Pam n'osait pas toucher cette étrange femme, qui ne réagissait que très peu à ses paroles. Son portable passa dans ses mains pour la deuxième fois de la journée, et elle continuait à bafouiller, appuyant fébrilement sur le large écran encadré d'oreilles de lapins roses et de petits charmes divers.

"Ne vous inquiétez pas, je vais appeler les..."

L'intention se coupa, soudainement, lorsque Pam aperçut la petite icône de la tonalité. Les quatre barres étaient en effet parties se promener, et cette simple vision lui donna presque les larmes aux yeux. Elle essaya malgré tout, consciente que les numéros d'urgence fonctionnaient tout de même parfois sans réseau - heureusement, d'ailleurs - mais cette fois-ci, il semblait que le plafond de pierres ait vraiment eu raison de la technologie humaine. Baissant les bras, vaincue, l'adolescente observa la blessée, sans savoir vraiment quoi faire. Et quelques morceaux de pierres continuaient de tomber du plafond, comme de multiples avertissements.

3
La porte des toilettes des garçons claqua avec violence, ne dévoilant heureusement personne, que ce soit dans les cabines ou dans les urinoirs. Pam n'en fut pas surprise, et ne s'attarda même pas sur les différences existantes entre ces toilettes-là et celles des dames. En réalité, elle était déjà venue ici plus d'une fois - et de toutes façons, le moment aurait été mal choisi pour s'attarder sur des détails pareils. Alors, à la place, la blonde se laissa glisser contre la porte, des larmes coulant déjà sur ses joues rougies par l'effort et l'endurance de sa course. Elle sentait sa courte chevelure blonde, dégoulinante de sueur et d'eau, tremper sa nuque et le haut de sa tunique, la faisant frissonner.

Elle courait déjà depuis dix bonnes minutes, et quand on connaissait ses capacités physiques, c'était déjà un exploit en soi. Mais quand on considérait en plus le fait qu'elle tentait d'échapper aux brimades de l'équipe féminine de volleyball - qui l'avait reconnu comme l'une de leurs victimes préférées - cela devenait un exploit. Et si elle se trouvait dans ces lieux-là en particulier, c'était parce que les joueuses de volley n'avaient encore jamais eu l'idée de venir la traquer jusqu'ici. Ce n'était peut-être pas la plus glorieuse méthode pour s'en débarrasser, mais leur échapper était déjà une fin en soi.
De base, elle sortait simplement des toilettes pour filles, la pause de midi étant sur le point de se terminer. Mais les volleyeuses étaient venues mettre fin à ses plans, la retenant un long moment dans les commodités. Elles avaient tenté de la racketter, et la blonde avait été assez stupide pour ne pas céder... une erreur qui l'avait emmené à se retrouver de nouveau dans les toilettes, mais avec la tête dans une des cuvettes. Bien que la propreté des sanitaires de Mishima laisse beaucoup moins à désirer que dans la plupart des commodités occidentales, cela restait l'une des expériences les plus dégradantes qu'il soit.
Quand les sportives avaient finalement décidé de laisser tranquille leur victime, les cours avaient déjà commencés - ce qui expliquait qu'il n'y ait personne, ici, à l'heure actuelle. La jeune femme en était bien heureuse, et se préparait déjà à rester ici un long moment, dans une des cabines, à tenter de sécher un peu sa chevelure à l'aide des séchoirs accrochés au mur, en espérant que le bruit continuel n'attirerait aucune suspicion.
Et tant pis si elle devait justifier de son absence suite à cette décision, ou affronter les regards interloqués des rares garçons qui passeraient dans ces lieux entre-temps. Aujourd'hui, l'heure n'était de toutes façons visiblement pas aux interactions sociales saines.
Tout en poussant un gros soupir, la blonde serra ses genoux potelés contre sa poitrine, et enfouit sa tête dans le creux de sa jupe. Les battements de son cœur parvinrent à ses oreilles, l'organe se calmant peu à peu. Le bruit d'une goutte d'eau partant d'une de ses mèches et allant s'écraser contre le carrelage vint se mêler à cette symphonie rassurante... qui ne dura pas.
Quand Pam entendit quelque chose tomber contre le carrelage de la pièce, son cœur rata un battement. En relevant la tête, elle ne vint pourtant rien, mais elle réalisa qu'elle n'avait pas vérifié le fond de la pièce, là où se trouvait caché quelques urinoirs, dans l'idée d'offrir un peu d'intimité à d'éventuels timides ou complexés. Le fond de cette partie de la pièce partait vers la gauche, et n'était pas visible, formant une espèce de case d'où toutes les éventualités pouvaient débouler à tout moment.

Sans vraiment réfléchir au fait qu'une voix féminine ne collerait pas avec l'ambiance de la pièce, et parce qu'elle ne sentait plus assez de forces dans ses jambes pour se relever, Pam demanda, d'un ton incertain :


"...Q-qui est là ?"

4
La sonnerie retentit avec violence, dans l'ensemble des bâtiments de l'établissement. Le bref silence qui s'en suivit fut rapidement interrompu par le raclement des chaises sur les parquets plus ou moins cirés, et le fracassement des portes qui s'ouvraient dans tous les sens, laissant échapper un flot d'élèves dont l'excitation faisait ployer la raideur d'un éventuel règlement à respecter.

Pam, de son côté, se leva lentement de son siège, prenant le temps de remballer soigneusement ses affaires, et de quitter la salle de classe dans les derniers, comme d'habitude.

Pour elle, la veille du week-end, c'était un jour comme les autres - à peine plus excitant par le fait qu'il signait l'arrêt d'une autre semaine. Pour les autres, le vendredi annonçait les sorties en ville, dans le parc s'il faisait beau, et sûrement dans une ou deux soirées étudiantes organisées au dernier moment. Pour la blonde, c'était surtout l'occasion de se remémorer que ce genre de choses, ce n'était définitivement pas pour quelqu'un comme elle - du moins, pensait-elle, n'ayant jamais vraiment eu l'occasion de tester ce genre de choses et de se forger un avis.
Le vendredi avait donc longtemps été un jour difficile pour la jeune héritière. Depuis qu'elle avait grandi et mûri un peu, ça devenait cependant de moins en moins dur d'accepter le fait que ce genre d'occasion était difficile à saisir de son côté. Pourtant, dés que la dernière cloche du vendredi sonnait et se faisait accompagner par ce flot d'excitation humain, l'étudiante ne pouvait s'empêcher de ressentir une toute petite pointe au cœur, et de quitter la salle où elle se trouvait avec la mine basse.

Lorsque Pam arriva devant son casier, la résignation avait cependant disparue de son faciès, et elle arborait finalement une mine tranquille et reposée, pensant à l'ensemble des choses qu'elle pourrait faire ce week-end - quelques bons sites internet à visiter, des animes sympathiques à regarder... peut-être même se permettrait-elle une sortie de son côté, aussi. Ce n'était pas comme si le manque d'argent ou de temps la retenait dans cette maison, qu'elle ne quittait à peu prés que pour aller en cours ou dans les autres lieux où l'on lui disait d'aller.
Songeuse, sa réflexion l'empêcha de s'apercevoir que quelqu'un s'était arrêtée prés d'elle et de son casier ouvert - ce qui déclencha une petite frayeur quand la porte se referma dans un cliquetis métallique. La lycéenne sursauta, surprise de cette soudaine présence humaine auprès d'elle.

Après analyse de la silhouette qui s'était arrêtée à sa gauche, la blonde laissa finalement un gentil sourire fleurir sur ses lèvres charnues.


« Ah, Saki-san !.. »

Le salut était timide, mais amical, avec moins de recul que celui auquel avaient droit les rares élèves de Mishima qui saluaient la demoiselle. Habituellement, celle-ci les contentait d'un geste de la tête. On se doutait donc bien que la blonde n'était pas forcément très douée pour les interactions sociales - ce qui l'encouragea à ne rien rajouter de plus intéressant, sentant déjà son visage se teinter légèrement.
La jeune fille qui lui faisait face, Saki Nogushi, suivait ses cours dans une classe proche de la sienne. Elles partageaient en revanche les mêmes cours dans le club de cuisine et s'étaient croisées plusieurs fois - et bizarrement, Pam n'aurait pas été capable de déterminer ce qui les avait poussé à entamer leur première discussion. Tout ce qu'elle savait maintenant, c'était que, sans pour autant partager de nombreux moments, les deux adolescentes se disaient régulièrement bonjour au détour d'un couloir de l'établissement, et prenaient toutes deux un peu de temps pour discuter, entre deux intervalles de cours. Ells n'échangeaient que des banalités, mais cela suffisait à Pam pour trouver leurs rares discussions intéressantes. Niveau interactions sociales, elle avait toujours été quelqu'un qui se contentait de peu - par choix ou par dépit, cela aurait été difficile à dire.


« ...Heu, comment vas-tu depuis la semaine dernière ? Je ne t'ai plus vu au club de cuisine... tu es tombé malade ?.. »

Des banalités, une fois de plus, mais que l'adolescente trouvait agréable à déverser - ce vendredi-là, au moins, risquait de se finir sur une note positive.

5
Ville-Etat de Nexus / Rosée du matin [Angeline et Asmodée]
« le: lundi 20 juin 2016, 00:03:36 »
La porte de la vieille bâtisse s'ouvrit avec violence, brisant le silence du matin dans l'une des principales rues des bas-fonds. Une paire de jambe grassouillettes piétinèrent le palier avec ferveur, élançant leur propriétaire dans une course folle, nues pieds et avec une expression tout sauf détendue sur le visage. Écrasant sans merci les petites flaques d'eau sur leur passage, la paire de pieds continua à courir sur plusieurs minutes.
Pam n'aurait pas su dire d'où lui venait cette nouvelle endurance, étant donné ses piètres performances habituellement dans le domaine du sport, mais elle supposait que l'adrénaline et la frayeur pesaient lourd en tant qu'explication.

La blonde avait beau courir rapidement, elle n'avait aucune idée d'où elle pourrait aller. Nexus ne lui était pas familier du tout, étant originaire de la terre - et surtout, ayant atterri ici hier, à peine. Et elle aurait tout aussi été incapable de donner une explication rationnelle à sa venue ici.
La seule chose dont elle se souvenait, avant d'avoir atterri ici, était d'avoir arrosé les quelques plantes sur le balcon de sa chambre. L'instant d'après s'être penché sur un des bégonias de sa composition, l'étudiante s'était retrouvée les quatre fers en l'air, dans une ruelle qui était loin d'avoir le parfum du bégonia en question.

Elle avait passé plusieurs heures à psychoter dans ses pas, allant de l'hypothèse que la rue en bas de son balcon avait été bombardé, à une éventuelle prise d'hallucinogènes au travers du pollen de ses plantations. Les passants l'observaient avec une lueur dans les yeux qui ne lui disait rien de bon, mais l'un d'entre eux, un grand gaillard à l'air gentil, avait fini par lui demander ce qui n'allait pas, avec une politesse qui s'opposaient de façon étonnante à ses traits durs et à l'ambiance qui emplissait l'atmosphère des lieux.
Pam lui avait expliqué ce qui s'était passé, et sans plus de cérémonie, le bonhomme lui avait offert le gîte et le couvert, proposant que la demoiselle termine son histoire à l'intérieur, car les ruelles n'étaient pas forcément sûres à cette heure de la journée.
Bien que son aspect candide ait pu intimer le contraire, la blonde n'avait rien de quelqu'un de stupide. Pour dire vrai, elle était même assez intuitive, mais face à son éternelle frayeur de déplaire même le plus délicat des inconnus, combiné à quelques regards lubriques qui attendaient avec hâte qu'elle décline l'invitation, ces deux qualités ne faisaient pas grand poids. Pam avait donc accepté l'invitation, n'ayant pas vraiment le choix. Mais elle se doutait bien que l'acceptation de sa venue ne se ferait pas sans compensation.

Ils étaient rentrés dans une maison à l'aspect très correct, avaient partagé un repas et attaqué une bouteille de vin qui devaient faire la moitié de la taille de la jeune femme - même si, au fur et à mesure que la boisson emplissait les verres, l'objet avait paru de plus en plus petit aux yeux de l'adolescente, qui vivait en soi l'une de ses premières fois sous l'influence de l'alcool.
Le scénario n'avait pas tourné au mélodrame typique d'une introduction de ce genre, où la demoiselle prenait le rôle de proie. En vérité, l'atmosphère avait été étonnement rassurante et chaleureuse, même quand l'homme lui avait proposé de monter dans sa chambre et qu'elle s'était retrouvé sur ses genoux et dans son lit, habillée d'une robe de nuit médiévale qui faisait plus office de nuisette - et qu'elle ne se rappelait même pas d'avoir enfilé. Deux énormes mains tout aussi éméchées que leur propriétaire avaient commencé à courir sur la poitrine de la blonde, sans que celle-ci ait quelque chose à y redire, l'alcool parlant pour deux. Et dans le dans présent, il avait parlé tellement fort du côté masculin, que même avant que sa compagne n'ait pu retirer ses habits, l'homme se retrouvait allongée sur le lit, ronflant à en faire craquer les joints des murs.

Cette finalité peu élégante avait eu moins eu le mérite de faire réagir Pam, qui semblait à peine se rendre compte de ce qu'elle était sur le point de faire. Paniquée, elle avait déguerpie sans attendre d'objection, ne prenant même pas le temps de rassembler ses affaires.

Et à présent, la situation semblait beaucoup moins chaleureuse et accueillante.

Après avoir couru pendant de longues minutes et quitté le pâté de maison d'où elle venait, la jeune fille avait cessé de courir et marchait à présent, le soleil du petit matin éclairant les ondulations de ses cheveux blonds, qui pour une fois n'étaient pas attachés et tombaient sur ses épaules. Mais maintenant qu'elle marchait, le petit vent frais du matin commençait à s'infiltrer sous sa robe, dont le bout du tissu était d'ailleurs trempé, conséquences des flaques qui s'étaient vengées pour leur piétinement comme elles pouvaient. La lumière avait beau éclairer les moindre recoins des pavés et des murs de la ruelle, Pam ne se sentait pas plus en sécurité que la dernière fois qu'elle avait longé ce genre de chemin.


Un frisson la parcourut, alors qu'elle continuait à marcher.
Au loin, on pouvait entendre les volets des maisonnées s'ouvrir, et les étals se monter sur la place du marché, des bruits annonçant le début d'une journée habituelle, à Nexus.

6
Salles de cours et bibliothèque / Déjà-vu [Cassidy Green]
« le: vendredi 02 août 2013, 00:48:16 »
Ça faisait plusieurs jours déjà que ça la tracassait.

Assise au fond de la classe - comme à son habitude - Pam observait d'un oeil attentif le troisième rang, et particulièrement un des sièges qui s'y trouvait.
La silhouette occupée à prendre des notes sur le cours... rappelait quelqu'un à la jeune blonde. Elle n'aurait su dire qui, et pourquoi... mais cette impression de déjà-vu avait persisté, depuis que cette jeune fille avait rejoint leur classe en début de semaine.

La jeune rondelette en faisait vraiment une fixette. Elle en oubliait même d'être attentive aux cours, ce qui lui valut à peine la moyenne lors du dernier test. Cela dit, dés qu'elle tentait de rattraper le coup, ses yeux revenaient toujours se poser sur cette demoiselle, à quatre rangs devant sa personne.
Pam avait du temps pour penser à ça, puisque personne ne venait lui adresser la parole. Les quelques courageux qui avaient tenté le coup s'étaient bien aperçu de sa timidité maladive : ils l'avaient alors catalogué comme bizarre et inintéressante, et elle était donc tranquille pendant les interclasses et les récréations, où elle restait dans les salles de classe pour pianoter sur son ordinateur.

Ce fut d'ailleurs pendant une de ses sessions informatiques, que le déclic lui vint.

Pam mit une main sur sa bouche agrandie par la stupeur, en observant l'article de presse qui lui faisait face, étalée sur l'écran de son portable.


« Cassidy Green, représentative de l'hermaphrodisme dans sa région... une chance sur six cent milles individus... cas très rare... » murmurait la blonde à voix basse, tout en parcourant des yeux les quelques lignes.

L'article datait d'il y a deux ans, et avait été pondu par un journaliste américain. Et Cassidy avait clairement dit, pendant sa présentation à la classe, venir de Miami... tout coïncidait parfaitement. Et de toutes façons, photo à l'appui, il était impossible de se tromper.

Pam se sentait vraiment comme une horrible petite voyeuse. Ce sentiment était renforcé par le fait qu'elle avait vu les photos de Cassidy sur plusieurs forum pornographiques... ceux qui les avaient postés affirmaient être des jeunes filles qui avaient partagé le dortoir de l'hermaphrodite, et avoir pris ces photos à son insu.
Tétanisée, la blonde referma vite le couvercle de son ordinateur, voyant les autres élèves revenir pour le début des cours. Elle en profita pour passer aux toilettes, comme à son habitude.

En retournant s'asseoir, son sang se glaça.
Son portable n'était plus là. Envolé... son regard alla immédiatement vers la même silhouette qu'il avait contemplé durant toutes ces dernières heures, et un horrible sentiment de culpabilité l'envahit, alors qu'elle se rasseyait, toute blanche, n'essayant même pas de signaler le vol.
En fin de cours, son choix avait été fait, et avant que sa cible ne sorte de la salle, elle lui attrapa timidement la manche.


« Ex- excuse-moi, heu... est-ce que tu as un peu de temps... pour parler ? » demanda Pam, d'une toute petite voix.

7
Le coin du chalant / (◡‿◡✿)
« le: jeudi 01 août 2013, 14:26:58 »
Pam arrive dans un nouveau lycée, une nouvelle vie l'attend, petite fille gâtée au milieu de tous ces roturiers. Tenterez-vous de l'approcher ? Et dans quelles intentions ?

La situation de son père est assez mauvaise, pour que celui-ci cherche par tous les moyens à regagner un peu d'argent. L'esclavagisme devient une option alléchante : vendre sa dernière enfant qu'il ne voit après tout que quelques fois dans l'année... reste à savoir qui en voudra bien.

Grande utilisatrice d'internet, vous auriez pu rencontrer cette charmante jeune femme sur un site de rencontres. Vous pourriez aussi avoir subtilisé son ordinateur et découvrir que son historique regorge de pages fétichistes parfois assez hard pour faire rougir la directrice de Mishima... décider de la faire chanter ne sera alors pas bien difficile.

Le pouvoir de Pam aura encore frappé, au détour d'une ruelle ou d'un couloir du lycée. Vous vous en apercevez et cherchez à vous documenter sur cette étrange fille dodue, qui semble ne pas vouloir du tout parler de ça.

Autre ? Je ne suis pas bien difficile, j'accepte n'importe quel lieu, avec n'importe quelle personne, pour n'importe quelle situation ^^ une orthographe correcte est conseillée, mais autrement, tout ce que je recherche, c'est pouvoir m'amuser :) Et je suis ouverte à tout. (torture, gore, hard de chez hard, soumission extrême, tentacule, trucs à plusieurs...)

8
Prélude / Chubby lady ~ Pam [Valimutée]
« le: mercredi 31 juillet 2013, 23:07:00 »
« Son petit nom ? » Pam Chihara. Oui, comme Chihara Yumimoto, le plus grand producteur de mangues d'Asie. Enfin...
« Son âge ? (Même si, entre nous, ça ne se demande pas !..) » Eh bien, dix-sept ans. Avec quelques classes de sautées, elle se retrouve en terminale.
« Vanille ou chocolat ? » Une femme !
« Heu... race ? » Esper.
« Et qu'est-ce qu'elle préfère ? » Elle n'est pas capable de répondre. De plus, ça ne l'occupe pas plus que ça.


Pam est... disons... voluptueuse. Le secret de ses formes généreuses est triste. Ses années passées difficiles lui ont valu d'apprendre à connaître le malheur, le vide, l'accablement de l'ennui passé à tourner en rond dans sa vaste chambre tandis que les autres enfants s'amusaient entre eux. Personne n'était là pour combler ce néant avec de l'affection ou de l'amour, alors elle apprit à le combler autrement : en mangeant, mangeant, mangeant. Et ce néant était vaste. Trop vaste.
Aujourd'hui, la situation s'est améliorée. Comme beaucoup de personnes, Pam s'est embellie avec l'âge, et est devenue une jolie jeune femme.
On dit souvent que le visage des femmes en chair est plus jolie que celui des minces, et l'adolescente n'échappe pas à cette légende farfelue. Elle possède des traits délicats, un visage en forme de cœur. Ses lèvres sont pleines, ses dents très blanches. Ses magnifiques yeux de la couleur de l'ambre sont toujours plein de curiosité et d'amour, et rarement d'intentions malveillantes. Quelques mèches miel encadrent le tout, faisant partie d'une chevelure qui arrive aux épaules de la jeune fille. Elle aime les coiffer en couettes, elle trouve ça mignon.

Pour son corps en lui-même - qui est après tout la première chose que la plupart des gens regardent - Pam n'est pas très grande : elle ne fait qu'un mètre soixante. Du coup, ses soixante-quinze kilos se font ressentir... ils ont heureusement fini par se poser dans sa poitrine, son ventre, ses hanches et ses fesses. Sa taille n'est pas si alourdie, ce qui donne à son corps une agréable forme de sablier. Mais il y en a qui trouvent que ses principaux atouts se retrouvent dans ces courbes, justement !
Pam pense pour sa part que ce qui donne de la valeur à son corps, c'est la qualité de sa peau. Souple, pâle, sans acné ni cicatrice, c'est un épiderme incroyablement doux que l'on retrouve autour de ces formes généreuses. Elle aime aussi beaucoup ses mains et ses pieds, parce qu'elle passe un temps fou à les soigner.

Côté vestimentaire, la jeune héritière aime les tons pastels, les tenues féminines. Ces habits-là, par exemple, sont typiques de ce que la demoiselle peut porter. Elle ne s'expose pas trop, mais a fini par abandonner toute tentative de cacher ses formes et préfère les assumer en se mettant en valeur.


Petite fille modèle. Voilà bien le qualificatif qu'on peut utiliser pour parler de Pam Chihara. Elle a tout du rôle de victime : riche parmi les pauvres, surpoids, et surtout, surtout... cette vulnérabilité que les gens ressentent, sans que l'on sache comment. Cette manie de toujours taper là où ça fait mal, Pam en a fait les frais pendant des années et en est ressortie plus méfiante et fragile.

Cela dit, depuis la découverte de son pouvoir, la blonde a changé peu à peu de comportement. Elle se sait dorénavant en possession d'une arme puissante, ce qui lui permet d'être plus confiante envers les autres et elle-même. Grâce à ça, Pam a réussi à sortir de sa coquille. Et c'est là que ceux qui veulent bien lui adresser la parole sans arrières-pensées, découvrent un grand cœur derrière toutes ces rondeurs.
Pam aime prendre soin des gens. Elle estime sincèrement que chacun à droit à une deuxième chance, et de ce fait elle réussit à pardonner à peu près toutes les crasses, trouvant toujours de bonnes excuses aux autres. Optimiste de nature, la jeune femme est persuadée que tout le monde possède un bon côté, parfois peut-être bien enfouie, mais présent tout de même.
C'est une vraie crème qui passe souvent pour la bonne poire, rentrant avec dix tonnes de devoirs (imposés par son statut d'excellente élève) que récupèreront leurs propriétaires le lendemain, ne la remerciant que d'un simple hochement de tête. Elle aide tout le monde, veille au bonheur de chacun, sans forcément penser au sien. Le type de personne qui donne plus qu'elle ne reçoit, c'est Pam à l'état brut.
Sa timidité est handicapante, mais elle se soigne, peu à peu. Elle restera toujours polie et bien mise. On pourrait même presque parler de docilité, de soumission. Les seuls "amis" qu'elle ait jamais eu ont après tout toujours fait pencher la balance en leur faveur, se servant de la générosité de la jeune blonde pour les satisfaire personnellement. C'est ainsi que Pam a failli se faire embarquer dans beaucoup d'aventures sexuelles, mais a toujours réussi à les repousser et à s'enfuir au dernier moment.

En parlant de ça, les envies sexuelles ont commencé à se manifester en cette jeune fille en fleur. On aimerait marquer qu'elle est romantique, fleur bleue, accro aux romans à l'eau de rose... mais en réalité, le seul côté qui l'attire n'est certainement pas tourné vers le sexe vanille. Le BDSM, le bondage, les fessées et autres claques... voilà ce qu'on pourrait trouver dans l'historique privée de son ordinateur. Mais qui croirait que cette délicate demoiselle, incarnation de la douceur à l'état pur, pourrait être attirée par tant de violences ? Pam elle-même ne se voit pas troquer ses bas fleuris pour des cuissardes de latex... alors, elle se satisfait seule, sans jamais rien demander à personne... comme dans ses habitudes.



Chihara, c'est un nom qui revient souvent dans les industries agro-alimentaires. Le plus gros producteur de mangues d'Asie le porte, après tout, et ce depuis trente ans. Un homme très occupé, mais apparemment pas assez pour ne pas avoir le temps de faire des enfants à sa femme. Il le fut par contre trop pour s'occuper de sa famille, et sa femme en eut vite assez : elle partit au bout de plusieurs années, emportant avec elle les trois autres chérubins de la fratrie.
Pam, elle, resta avec son père. Ou du moins, dans sa maison. Parce qu'en des années d'existence, la petite fille ne devait le voir qu'une fois dans le mois. Et sa mère, partie en France pour y refaire sa vie, ne lui prêta attention que très peu de temps.
Elle passa donc son enfance entourée de nourrices, allant à une des écoles privées de Tokyo, sa ville d'origine. Les enfants n'étaient pas tendres entre eux, et Pam subit nombre de préjudices par rapport à son poids trop élevée. Cheveux coupés, tête dans la poubelle, boulettes de papiers... des vacheries de ce genre, qui la faisait souvent rentrer en pleurs dans la belle voiture qui la ramenait à sa propriété.
Les années collège ne furent pas mieux... Pam toucha le fond. Et ce fut probablement le fait de toucher le fond, qui lui permit de découvrir des capacités enfouis en elle, endormies dans la carapace qu'elle avait fini par se créer.

Ce pouvoir était mental. Pam le découvrit pendant une des humiliations que lui faisait subir un camarade de longue date. Elle ressentit en elle une colère sourde, assez forte pour débloquer ce mécanisme... l'instant d'après, le collégien était par terre, à ses pieds, à la supplier. Sans qu'elle ait eu besoin de le toucher, de le menacer. Elle l'avait juste regardée, et s'effraya elle-même. Elle s'enfuit, mais il ne revint jamais à la charge, la crainte s'allumant dans ses yeux chaque fois qu'il croisait la route de son ancienne victime.
Ce fut ainsi durant longtemps. Chaque fois que Pam laissait la colère l'envahir, sédatée par la gentillesse en elle, il arrivait le même scénario. Les potentiels agresseurs devenaient des carpettes, acceptant de faire tout ce qu'elle voulait. Pam n'en profita jamais, déjà heureuse qu'ils ne reviennent pas à la charge. Et ce pouvoir... l'effrayait, pour ainsi dire.

Au cours de sa première année de lycée, il arriva un évènement qui changea le cours de la vie de la demoiselle.
Les chiffres d'affaires de son père baissèrent rapidement, la crise n'aidant pas. Ils atteignirent un stade critique : e stade où l'on devait changer radicalement ses habitudes de vie. Cela inclut un déménagement dans Seikusu - dans une maison toujours un peu cossue, mais bien plus petite malgré tout - et le passage du privé au public pour Pam. Celle-ci fit ce qu'elle pouvait pour s'habituer à ce nouveau mode de vie... mais ce qui lui manqua, ce ne fut pas les bibelots ou les meubles précieux : ce fut ses nourrices, qui étaient ses seules confidentes depuis son plus jeune âge. Désormais seule, elle allait devoir être obligée de sortir de sa coquille pour ne pas devenir folle. La rentrée approchait, au lycée Mishima, et la jeune femme espérait bien y rencontrer des personnes sympathiques. Comme ça, son pouvoir ne se manifesterait plus... bien qu'il soit comme une arme de prévention, qui lui fasse affronter sa nouvelle vie confiante.



« Détails supplémentaires »

Le fameux pouvoir est en fait une capacité psychique de domination, physique et mentale. Elle se manifeste en cas de colère forte (et pas de peur, qui en bloque les flux automatiquement). La personne qui est visée doit regarder au préalable Pam dans les yeux. Une fois cela fait, les effets de cette domination sont une incapacité de mouvements, et d'horribles douleurs dans les membres et dans la tête apparaissent peu après. La victime est alors dans l'obligation de faire cesser la colère de celui qui lui inflige ce tourment...
Pam est vierge, elle n'est jamais allée plus loin que les préliminaires.

Sinon, doublette.

Pages: [1]