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Sujets - Luxienne et Myriade

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Des vacances.

Oui, des vacances, non seulement c'était bien mérité, mais surtout, Luxienne commençait à sentir qu'à force de voyage inter-stellaire, sa chère camarade avait tendance à se trouver un peu trop souvent la tête dans les étoiles, au point même où, finalement, elle ne faisait même plus attentions à ce qu'il se déroulait dans la vie de  tout les jours, un peu comme si le cumul de ses voyages la menait lentement à une sorte de « mal de la terre ». Alors oui, c'était un brin prévu que les choses finissent par devenir ainsi, après tout Luxienne était loin d'être sotte, et sans même avoir encore voyagé au delà de son lieu natal, elle avait la quasi assurance que se trouver au milieu des plus fantastique des domaines, l'infini espace, ne pouvait finalement que provoquer cette espèce de fascination, de vague à l'âme profond pour ceux qui l'avait connu, et qui se trouvaient pourtant obliger de retrouver le plancher des vaches relativement fréquemment. Et, étant le case de Myriade, il devenait important à ses yeux que l'une, comme l'autre, fasse un petit départ loin de la zone pleinement technologique, puis dévastée de Tekos, pour finalement se diriger en direction d'un lieu où elles pourraient se reposer, se refaire une santé, et surtout profiter de la végétation et des terres pour pouvoir se remettre d'aplomb, s'assurant ainsi de revenir en pleine forme, mais surtout avec, en tête, la beauté d'un autre lieu, bien plus proche, que la profondeur infini du domaine spatiale. Et pour cela, il ne fallait finalement qu'une chose... qu'elle trouve le lieux où elles pourraient enfin s'arrêter et profiter du grand air.

Ce qui était somme toute bien complexe. Rares étaient celles qui partaient de Tekhos pour rejoindre quelques lointains pays, et encore plus rare étaient celles qui finissaient par s'y installer pour pouvoir, en quelques occasions, y démarrer une vie faite de travail honnête, et de situations plus ou moins typique d'un retard singulier envers la grande et magnifique ville technologique de Terra. Il était, à l'évidence, plus probable que du monde soit partie en direction du Royaume de vapeur, mais bon, si elle voulait absolument quitter son boulot un instant pour se ressourcer, ce n'était pas pour qu'elles finissent, Myriade et elles, dans une partie du monde technomagique remplit de singuliers idiots capable de tout faire pour prétendre être les détenteurs de la création du siècle, ou des charlatans qui auront tôt fait de jouer sur leur méconnaissance pour leur faire croire que leurs bidules sont en effet effectif. Non bien au contraire, elle cherchait une destination bien plus rurale dans le fond, quelque chose d'un peu éloigné du monde, agréable toutefois, où elles pourraient passer un doux séjours, auprès des fleurs, des arbres, et elle ne savait quoi d'autre. Alors elle fit jouer ses connaissances, chercha auprès de sa famille, et de ses amies, si il y avait quelqu'un qui avait déjà fait pareil voyage, et si il y avait dés lors une destination qu'elles pourraient lui conseiller pour pouvoir s'échapper un peu de la direction de la compagnie. Deux semaines de pareilles questions ne furent que trop peu pour qu'elle parvienne à trouver le moindre élément satisfaisant, et elle se préparait presque à se rabattre sur un tour en montagne quand, lors d'une tardive soirée, elle finit par trouver ce qu'elle cherchait tant, et ce avec un engouement qu'elle eut bien du mal à conserver, en témoigne son cri de joie qui vint réveiller la tête rose cachée sous les couettes dans la chambre d'à coté.

Ce qui lui était proposer était une ferme. Alors bon, pas mal de personnes considèrent généralement ce genre de voyage assez impropre à la condition d'une femme libre de Tekhos Metropolis, mais elle se trouva plutôt charmée par la présentation qui en était faite, ainsi que par la tenancière des lieux, qui prouvaient ses origines Tekhanes, sa bonne éducation, et sa nature pleine de bons sentiments et de travail dévoué. Le deuxième avantage, particulièrement important du point de vue de Luxienne, était cette possibilité d'un logement au lieu, celui-ci se trouvant somme toute clairement éloigné du moindre domaine de vie, ce qui l'amenait finalement à ne pas faire de demande quand à une possible chambre, mais plutôt de directement en louer une à celle qui s'occupait du domaine. Enfin, il y avait le fait que ce domaine se trouvait au delà des terres Tekhanes, dans une partie géographique bien rapidement nommée les terres sauvages, et qu'ainsi, elles auront non seulement tout la tranquillité du monde, mais pourront surtout s'y diriger le plus simplement du monde par engin aérien sans craindre de faire la colère de quelques seigneurs locaux, pour qui la présence de membre de la technopole pouvait créer certaines angoisses politiques. Tout simplement parfait. Elle n'eut qu'à enregistrer une demande, prévenir d'une date, et vint même offrir, de manière bien polie, un mail expliquant notamment son approche, mais aussi ses plus humbles sentiments envers la façon de vivre joliment présentée, et accomplie, de cette Tekhane qui vivait si loin de chez-elle désormais :

« Bien le bonjour à vous.
Je me présentes, Luxienne Mueller, directrice de la compagnie OESA.

Je vous soumet le présent message pour vous faire parvenir ma demande d'un séjour de quelques jours en votre compagnie, par le simple plaisir de découvrir un autre domaine que les hauteurs déroutantes et lourdes des buildings Tekhans, ainsi que le plaisir pittoresque de la campagne et des bêtes que nous saurions découvrir dans votre ferme.

Je me tiens à votre disposition pour la moindre information quand à notre venue (car je me dirige vers votre maisonnée en compagnie de ma chère et tendre), et souhaites de tout cœur que nous nous entendions sans le moindre problème, vous et moi, afin de passer un agréable séjour, où je serais ravie que vous m'appreniez vos manières, et la façon dont vous pouvez vous occuper de votre terrain, et des différentes bêtes s'y trouvant.

Avec l'égard de ma considération la plus sincère, et mes sentiments chaleureux.
Luxienne Mueller
 »

Ceci fait, il ne manqua guère aux deux femmes qu'à se préparer. Faire les bagages ne fut qu'une sinécure, chacune ayant le don de faire grand cas d'un rangement des plus ordonnés, ou plus exactement, Myriade faisant le travail pour les deux, comparativement à une Luxienne qui avait grande tendance à projeter ses affaires dans tout l'appartement sans jamais se poser la question de la propreté, ou de la tenue de la maisonnée. Prendre un véhicule volant ne fut guère embêtant non plus, la fortune de la femme aux longs cheveux bruns allant à de tels extrêmités qu'elle aurait facilement put se payer une compagnie entière sans jamais avoir à se poser la question de son budget, mais elle préféra simplement louer un petit transport rapide avec un camouflage modéré, afin de s'assurer que personne dans ces terres sauvage ne fasse une crise en voyant un oiseau de fer se balader au-dessus de sa tête. C'est que c'était nécessaire, ces camouflages optiques quand on se trouvait être le seul pays organisé et civilisé du monde. Enfin bon, chacune fit donc le tour de ses affaires, emportant ce qu'elle désirait pour une bonne semaine, puis l'une comme l'autre retournèrent à leurs travaux jusqu'à la date fatidique, où l'une comme l'autre quittèrent finalement l'Oesa pour se rejoindre à la compagnie de location. Luxienne fut en retard, faute d'avoir eut à choisir une remplaçante et de lui donner les directives nécessaire pour son absence, puis elles purent finalement  trouver leurs places à l'intérieur du transport volant, Myriade prenant rapidement les commandes, étant la seule à avoir une quelconque maîtrise en terme de déplacements aériens. La brune n'en tint guère outrage, et embrassa sa belle demoiselle aux cheveux roses pour finalement s'installer à ses côtés, une revue scientifique entre les mains.

Il était tard, et elles partirent sous le couvert des étoiles... Elles arriveront le lendemain matin, simplement, un peu fatiguée, mais avec une Luxienne déjà revigorée à l'idée de rencontrer cette Mora Linda, et de découvrir les lieux.

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Le coin du chalant / Ouverture au public de l'OESA
« le: mercredi 10 mai 2017, 14:32:27 »
Bonjour, bienvenue, et nos plus sincères salutations !
Ici seront répertoriées quelques idées de bases pour d'éventuels rps en compagnie de Luxienne, Myriade, ou les deux à la fois. Afin de vous simplifier la vie, voici un résumé léger autour des demoiselles pour pouvoir vous aider à trouver quelque chose qui saurait vous plaire :
Vivant ensemble, Luxienne et Myriade sont les deux principales représentantes du voyage spatial Tekhan. L'une dirige la firme permettant la construction des différents vaisseaux, l'autre est la pilote principale, celle qui, pour l'instant, reste l'unique personne agréée pour transporter quoi que ce soit en dehors de la zone orbitale Terrane. Chacune ayant ses propres occupations, elle n'en reste pas moins amante, et si Luxienne, de part ses origines, est une Tekhane purement homosexuelle, Myriade a quand à elle des idées bien plus libre en terme de sexualité, même si elle n'en fait pas vraiment le détail à ses connaissances.

Trame duo 1 : Vous êtes une officielle de Tekhos, une personnalité, une scientifique avec un projet ? Eh bien venez donc en discuter dans le bureau de dame Luxienne, en compagnie de sa charmante secrétaire.

Trame duo 2 : La vie de tout les jours est assez simple pour ces deux femmes... Sauf quand bien sur, un petit coup de douceur naturelle de la part de Luxienne ne l'amène à ramener n'importe qui à la maison ! Criminelle en fuite ? Chose instable ? A vous de nous dire de quelle manière vous comptez profiter de cette hospitalité.

Trame Luxienne : Toujours à la recherche d'informations complémentaires vis-à-vis de son amante, et de l'enfant de sa soeur, la scientifique traîne parfois son nez dans des recoins peu accueillant, l'armée, ou le service d'espionnage par exemple. Alors que vous en fassiez partie, ou que vous soyez engagée pour lui tirer les vers du nez, allez-y, ne vous retenez pas !

Trame Myriade : L'espace, si grand, si beau. L'avantage de l'OESA, c'est que sa méthode de voyage stellaire est déjà très efficace... le désavantage, c'est qu'ainsi on peut rencontrer de bien problématiques événements. En serez vous ? Ou au contraire, faite vous partie des personnes accompagnant la femme aux cheveux rose ? Les passagers clandestins auront toute valeur à être aussi reconnu par l'équipage comme personne ayant rapidement besoin d'un retour sur Terra !

En gros voici de petites propositions, renouvelables et modulables, aussi n'hésitez donc guère à faire tout les commentaires nécessaire, où à me contacter par messagerie privé pour que nous en discutions !
Dernier détail, mais je répond bien plus aisément et rapidement sur Darthestar, aussi ayez tendance à privilégier un contact via sa boîte de messagerie.

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« Bonjour à tous, et bienvenue au centre de l'OESA, l'Organisme d'Exploration Spatiale Avancée. Je suis Theris, votre hologramme de présentation durant tout le temps de cette visite, durant laquelle vous seront présentés les bienfaits de notre organisme, nos buts, ainsi que l'avancement de nos actuelles recherches en terme du voyage au delà de Terra. Notre directrice, Luxienne Mueller vous souhaite une bonne visite, et espère qu'elle saura vous communiquer son engouement, et son savoir, au travers de ce tour merveilleux où se mélangeront émerveillement, découverte, mais surtout une évolution technologique majeure pour nous toutes, peuple libre Tekhan. Mais cessons ici cette introduction, et suivez-moi en direction de l'une des plus grandes avancées techniques de notre temps. Suivez-moi, et découvrez en ma compagnie le fleuron de la technologie de nos laboratoires, tous utilisés pour un seul et unique but : la découverte de l'infinie étendue stellaire de notre monde. »


Fiche Technique


Nom : Mueller

Prénom : Luxienne

Surnom ; Titres : Chef de L'OESA, Grande directrice du pôle spatiale.

Âge : 32 ans, et aucun complexe

Sexe : Féminin

Race : Humaine (Tekhane pure souche non-améliorée)

Orientation Sexuelle : strictement homosexuelle

Expérience : Nombreuses, la femme n'ayant que peu l'aspect prude de sa famille.



Description physique :

   Luxienne Mueller est une femme d'une beauté générale évidente, et si elle n'avait pas pour elle le grade, il ne serait pas à douter que bon nombre de personnes seraient un poil plus directes avec elle, le désir et l'envie étant commune mesure chez les femmes qu'elle rencontre. Il se dégage d'elle cette impression de charme volontaire et maîtrisé, étant donné que cela fait maintenant de nombreuses, bien nombreuses années qu'elle a put faire la découverte des capacités de son élégance, et qu'elle n'hésite pas à en faire la démonstration directe dès qu'elle en a l'occasion, ayant réussi plus d'une fois à offrir à son but, et ses projets, les fonds nécessaires grâce à un contact plus qu'intime avec celles qui faisaient affaires en sa compagnie.

   D'une manière plus précise, la femme est d'une bonne taille, avoisinant le mètre soixante-quinze, qu'elle rehausse bien généralement de talons pour finalement pouvoir offrir à tous une vue généralement agréable sur une longue paire de jambes aussi musclées que douces. Son corps est bien en chair, mais jamais trop, la femme ne supportant pas d'avoir une rondeur en excédant, si bien qu'elle offre d'elle une vision aussi voluptueuse que charismatique, des pieds à la tête, où les yeux des visiteuses peuvent longuement se perdre pour y contempler quelque promesse d'une passion future, au contact d'une femme des plus plaisantes à côtoyer. Des fesses rebondies, fermes, et une poitrine tout aussi rebondie, malgré une taille à faire pâlir plus d'une consœur, sont autant d'atours dont elle sait faire usage, et qui ont bien tendance à attirer encore une fois l’œil désireux des Tekhanes qui osent la rencontrer sans s'être prémunies des effets de sa beauté. Le tout est couronné d'un visage aux angles fins, entouré lui-même par une chevelure brune qui a plus tendance à être un brin désordonnée, écho d'une nuit un peu plus folle que les autres, ou d'un petit bout de charme sauvage sûrement volontaire, autre moyen de faire tomber dans son piège celles qui ne sauraient faire assez attention quand elles viennent à demander un rendez-vous. Vous l'avez sûrement deviné à ce point, mais beaucoup de son travail esthétique est présent pour servir sa cause, pour surprendre les invitées, pour délier les langues, et s'assurer une réussite commune au travers parfois d'un plaisir bien souvent peu prévu par celles qui s'approchent d'elle. Mais il serait bien triste de résumer la femme à cela :

   Car, au delà de son apparence franchement provocatrice, étudiée pour l'être même, la femme a bien conscience que seuls, ses beaux atours ne sauraient obtenir tout l'impact qu'elle aimerait leur donner. Elle n'est pas belle pour être une femme de charme, elle est belle car elle peut se le permettre, car elle est aussi intelligente que splendide, et pour celles qui travaillent avec elle, ce charme est souvent éclipsé par d'autres éléments, auxquels la femme donne beaucoup plus d'attention. Ses goûts vestimentaires d'abord sont toujours en convenance avec ce qu'elle doit faire, et si une réunion importante doit se dérouler, ses cheveux seront redressés, tirés en arrière, et son corps magnifique se recouvrera d'un tailleur somme toute travaillé pour lui laisser autant de liberté de mouvement que possible, tout en soulignant l'élégance de ce qu'elle peut cacher en dessous. En revanche, si elle est en plein travail, adieu la rigueur, et elle se parera bien souvent d'une tenue ouverte, la laissant libre dans l'intégralité de ses mouvements, une blouse généralement aussi large que peu excitante, par-dessus un pantalon tâché de café, et un haut complet combiné à une pull à col roulé du plus bel effet. Être belle n'est possible que si elle n'a rien à faire d'autre que l'être, mais son sérieux l'amène à laisser derrière elle ce travers quand la situation l'exige, et toutes celles qui travaillent donc à ses cotés la voient bien plus souvent affublée de cette tenue décontractée, où elle paraît même parfaitement semblable à toutes ses autres consœurs chercheuses, se fondant dans la masse, hormis la broche indiquant qu'elle est chef de section.

   Et si la différence entre ces trois « phases » de son élégance n'était pas suffisante, sa gestuelle aussi a tendance à connaître moult changements selon ses occupations : Provocante et sensuelle en privé, elle devient rapidement méthodique et simple une fois qu'elle est aux prises avec les rats du secteur financier, la présentant ainsi comme une femme rigoureuse, claire, et experte dans son domaine, des gestes très rapides et allant droit au but se combinant avec un visage neutre, capable de faire blêmir les plus grands joueurs de poker. Plus encore, quand elle travaille à l'intérieur même de son secteur, elle endosse son rôle de chef à la perfection, ses directives s'accompagnant de gestes droits, symboliques, impérieux, la mettant en scène comme une force à l'intérieur des laboratoires, sans en faire trop, de manière à conserver le respect de ses alliées et élèves, sans pour autant rentrer dans la tyrannie. Elle est, en somme, une femme aux multiples visages, mais le véritable est bien souvent celui qui paraît le moins évident pour les autres, car elle possède au plus profond d'elle ce désir lascif d'être une femme de volupté, et elle le laisse ressortir que bien peu souvent au vu de la rigueur de son poste. Ses charmes, elle souhaite les offrir, les montrer, bien sûr sans jamais perdre la main sur la domination de sa situation, mais toujours avec l'intime plaisir de pouvoir laisser ses gestes se perdre en caresses, en coquetteries, en taquins baisers, et la seule information qui pourrait permettre de le savoir, est sa lingerie, toujours élégante, toujours princière, un mélange certain de broderies et coquets ajouts, le tout sur un tissu qui a bien tendance à être dix fois trop ajouré pour que sa peau ne sois pas visible en dessous.

   En toute économie de mots, elle est une femme propre à sa beauté, mais qui, tous les jours, dissimule cela sous différents atours convenant aux situations qu'elle traverse. Un corps de Vénus accompagné d'un esprit digne des plus grands génies des siècles à venir.



Description Mentale :

   Comme dit au-dessus, la femme est un génie de son temps, et rien, absolument rien ne peut dire le contraire, malgré des défauts qui sont présents ! Elle est d'une vive intelligence, d'une connaissance pointue sur de nombreux domaines, et comme si cela ne lui suffisait jamais, elle continue de se perfectionner dans d'autres domaines, même après en avoir maîtrisé certains des plus complexes, comme les théories quantiques, la robotique de pointe, ou la physique des atomes. Rien ne saurait arrêter sa soif de découverte, et toutes nouvelles rencontres ne sont parfois à ces yeux que la possibilité de découvertes encore plus importantes, de nouvelles pistes de recherches à étudier, voire même de potentielles ouvertures vers un domaine encore inespéré de ses propres expériences, si bien qu'elle ne cesse jamais d'essayer de rencontrer toute forme de vie existante. À cette occasion, il est commun, et courant, qu'elle aille faire de bien étranges visites à la prison Eternum, faisant fi de tous les dangers qu'elle pourrait y trouver, y préférant le frisson implacable d'y trouver avec un peu de chance LA personne capable de l'aider à accomplir ses buts, que ce soit par quelques conversations, ou une étude plus approfondie d'une composition moléculaire méconnue du grand public. Il faut qu'elle sache, vite, et efficacement le moindre détail qui lui serait nécessaire, en toute circonstance, et pour cela elle déploie tous les efforts possibles, ainsi qu'une grande partie de son temps, soit dans un voyage rapide mais absolument nécessaire, soit dans une opération lucrative pour obtenir des dossiers normalement perdus, où se trouvent les plus grandes informations controversées de l'histoire Tekhane.

   Ce faisant, elle s'est créée un esprit analytique hors normes, produisant généralement chez les sujets de sa curiosité la désagréable impression qu'elle est capable de lire directement dans leur esprit, alors que finalement, elle est surtout capable de lire les plus petits messages dans les plus petits mouvements produits par ceux qu'elle observe, en faisant une véritable reine en terme de diplomatie. Discuter avec elle, c'est se perdre lentement dans un labyrinthe dont on ne peut ressortir vainqueur, et où l'échange d'informations sera toujours inégal, car elle gagnera bien plus de connaissances que l'autre partie, et surtout, elle sera en capacités de démêler le vrai du faux avec une aisance spectaculaire. Ses mots sont d'ailleurs aussi complexes que son esprit, et bien souvent, ses paroles en cachent d'autres, mais bien moins faciles à saisir. Au final, échanger avec elle est à peu près aussi plaisant que trompeur : on pourrait croire évidemment que l'on a mené la discussion, que l'on a su se défaire de ses entraves et de ses tournures alambiquées, d'être le plus intelligent dans l'histoire, pour finalement apprendre trois semaines plus tard que tout ce qui a été prononcé dans cet  échange produit un clair fossé entre les deux parties, Luxienne gardant haut-la-main le trophée final. Une femme d'exception donc, mais qui use de son talent simplement pour ses intérêts, et ne viendra jamais livrer les informations sensibles à qui que ce soit, hormis la seule personne dont elle est proche, et à laquelle elle fait confiance : Myriade Sang-Clair. Ce clair manque de confiance envers autrui est d'ailleurs l'un de ses nombreux défauts, et si celui ci ne l'handicape pas trop dans la vie de tous les jours, les autres, plus sérieux, ont le don de parfois lui porter sévèrement préjudice :

   Car la femme ne gagne pas tout à être l'intelligence faramineuse qu'elle est, et cela s'accompagne d'une flopée de mauvais traits qu'elle n'a jamais su corriger, et ce dans toute la fatalité que cela implique : elle a la malheureuse tendance d'être passablement apte au mensonge, à force de se dissimuler en permanence auprès de tous, et ainsi, même ses paroles les plus honnêtes perdent de leur charme, comme si un voile perpétuel se trouvait devant ses lèvres, déformant une bonne partie de ses dires pour les rendre plus clairs, mais aussi bien moins vrais qu'elle n'aimerait qu'ils le soient. Elle a aussi le sacré défaut d'être complètement incapable de faire attention à elle, ou aux potentiels dangers, pêchant d'une envie bien trop importante d'atteindre ses buts, et d'une abnégation à toute épreuve, ce qui finit par donner un caractère imprudent, généralement proche d'un « essayons d'abord, posons-nous les questions après », ce qui peut lui valoir parfois des échecs cuisants, qu'elle jette par dessus son épaule comme un manque clair de compétences de la part de certaines de ses subordonnées, avant de reprendre le tout depuis le début avec des calculs encore plus complexes à reproduire pour ses camarades de travail. Car oui, elle est aussi particulièrement orgueilleuse et sûre d'elle, incapable de se remettre en cause suite à une erreur ou un chaos sur le chemin de sa grandeur, produisant parfois un stress notable sur son équipe, qui du coup a le malheur de devoir travailler avec des exigences extrêmement importantes, et qui provoque parfois un certain mécontentement parmi le personnel le moins compétent du service.

   Mais, plus que tout, Luxienne est une femme passablement fatiguée d'elle-même, et de son devoir de chef. Que cela ne soit pas mal pris, elle a accepté ce travail qui fait sa fierté, et elle est tellement passionnée que rien ne saurait noircir le tableau de ses grands projets, mais malgré tout, elle est de plus en plus atteinte par une certaine forme d'épuisement moral, car entre ce que son esprit lui intime, et ce que son corps lui demande, il y a un large fossé. Alors, au delà de tous ses mauvais comportements, certaines choses bien plus tendres, bien plus délicates font surface, et notamment son attachement pour sa plus grande amie, sa compagne de tous les jours, sa merveille, qui est présente sous la forme de Myriade, et qui est sûrement la seule femme capable de lentement s'insinuer dans les fêlures de la dirigeante du OESA pour y trouver tout autant de faiblesse qu'un besoin sincère de connaître parfois autre chose que les perpétuels rapports de force qu'elle se doit d'accomplir jour après jour. Seule Myriade connaît son plaisir pour les bons repas, qu'elle ne peut quasiment jamais consommer à cause du manque de temps libre. Seule Myriade connaît aussi le plaisir que ressent Luxienne lors d'une douce soirée à regarder un match de boxe devant une télévision haut-de-gamme. Et seule Myriade connaît les véritables désirs de la femme en terme sexuel, ce besoin de soumission total et complet, cette impossibilité de riposter alors que son corps est utilisé comme un jouet laissé aux désirs de sa compagne. Plus que tout, Luxienne tient avant tout au bonheur et à la vie de son alliée et sa camarade la plus proche, et même si cela ne tient pas de l'amour, il tient toutefois de la nécessité absolue à ses yeux.

   Aussi incroyable qu'elle est, aussi passionnée qu'elle soit, aussi rude en tant que chef, et désireuse comme amante... Luxienne est avant tout une femme qui trompe tout le monde, même elle-même, et dont la seule personne actuellement capable de lui prouver ses torts est celle qu'elle chérie plus que toute autre chose.




Nom : Sang-Clair

Prénom : Myriade

Surnom ; Titres : Première pilote spatiale du OESA, petite rigolote, championne, petit lapin rose.

Âge : 19 ans

Sexe : Féminin

Race : Créature (Sujet d'expérience inconnu)

Orientation Sexuelle : Pansexuelle

Expérience : Nombreuses, uniquement homosexuelles.



Description physique :

   Myriade Sang-clair est une jeune femme dont le corps s'est non seulement développé bien vite, mais a surtout gagné un charme certain avec les dernières années, la laissant vite devenir non pas une adolescente aux airs innocents, mais une jeune adulte pleine de fraîcheur et de charme, même si elle n'en fait pas encore pleinement usage, préférant encore rester loin des feux de la scène. Peu grande, les bienfaits de sa croissance ayant préféré se faire sur d'autres domaines, elle reste souvent bien inférieure en taille à ses camarades, mais cela ne vient nullement porter ombrage à l'équilibre flagrant de son corps, le tout ayant connu une mise en valeur qui ne saurait être ignorée, non sans parler parfois de ce genre d'attirance naturelle qui ne peut empêcher ceux qui la rencontrent à laisser lentement voguer leur esprit vers quelques pensées plus ou moins chastes. Elle ne s'en offusque pas pour autant, et préfère d'ailleurs que les autres la voient comme une belle jeune femme plutôt qu'une femme d'intellect, pour la simple et bonne raison qu'il n'y a rien de bon à être crainte pour sa finesse d'esprit, et que nombreuses sont celles qui se laissent ainsi piéger par son seul beau minois, sans jamais douter qu'elle est largement plus fine et réfléchie qu'elle ne le laisse croire, lui laissant toujours une marge d'avance dans la vie. Une femme belle donc, mais qui ne se limite pas à cela. Toutefois, nous sommes ici pour parler du physique, et c'est ainsi que nous procéderons, alors continuons donc ce petit effort de détails, et plongeons-nous dans l'observation de cette chair aussi intéressante que trompeuse :

   Donc assez petite, ne dépassant pas le mètre soixante, Myriade présente au premier coup d’œil une certaine forme de fébrilité naturelle, malgré un corps qui ne convient pas forcément à une telle façon de se mouvoir et d'agir. Comme si elle avait peur d'une potentielle maladresse, tout objet qu'elle tient se retrouve généralement écrasé contre sa poitrine, généreuse, et chacun de ses pas se trouve être assez réduit en distance, et le plus prudent possible pour qu'elle n'ait pas à souffrir d'une chute malencontreuse, qui ne saurait que la faire tomber, encore une fois, sa poitrine en première. Deux mentions de suite, nous nous devons d'en parler, mais sa croissance fut flagrante aux alentours de ses atours mammaires, la femme étant passée d'une poitrine lisse à un bonnet D des plus flagrants, une lourde poitrine des plus fermes, qui n'a même pas besoin de se trouver d'excuse pour se tenir droite et bien rebondie, la musculation de son corps, et l'habitude de ne porter de soutien-gorge offrant à ceux-ci une tenue fière et provocante. Le reste de son corps suit la même logique, un entraînement fréquent lui ayant offert autant de fermeté de que de douces courbes, l'excès n'ayant jamais été dans ses habitudes, et ce ne fut pas sans produire ce fameux physique pour lequel elle se fait reconnaître, le tout de sa chair étant une invitation à y porter la main, ou les lèvres, afin de profiter d'une jeune femme qui est, en sus, d'une nature trop calme pour protester. Du moins de l'avis de ceux qui observent son manège habituel de petite souris de laboratoire mal assurée, s'avançant avec cette méfiance absolue d'elle-même, et du manque de contrôle d'un corps qu'elle ne semble pas si bien maîtriser et connaître, contrairement à sa belle tutrice.

   Mais si elle agit de manière aussi prudente tous les jours, c'est tout autant pour dissimuler les atours de son corps derrière une préoccupation presque enfantine de ce que l'on peut percevoir d'elle, que pour limiter la capacité d'autrui à percer les détails qui se cachent sous ses tenues légères. Car des secrets, elle en possède un grand nombre, et cela commence tout simplement par les capacités enfouies dans son corps, des forces que nul ne saurait douter de l'existence, et qui furent d'ailleurs la fierté de cette femme aux cheveux roses et aux yeux bleus, tandis qu'elle avait encore la faculté d'en faire usage chaque jour, avant qu'on lui apprenne à faire plus attention à l'expression de ceux-ci. Résultat étrange d'un programme d'augmentation cellulaire Tekhan, elle fut à l'occasion poussée vers une amélioration constante de ses capacités, et de ses limites, et cela se dévoile quand elle quitte ses agissements de gentille petite aide de camp de Luxienne pour la défendre contre quelques attaques, ou personnes malintentionnées : des muscles invisibles sous le velours de sa peau, aux tendons à la réactivité surhumaine, tout en passant par des os d'une résistance hors du commun, ses gestes se modulent soudainement par ces éléments corporels pour lui permettre de pratiquer des assauts d'une vivacité hors normes, et de déplacer son corps en une danse létale, où chaque caresse devient un écho de mort. Aussi fébrile peut-elle donc paraître, ce n'est jamais qu'un jeu d'acteur finement étudié au fil des années pour lui servir de couverture, presque au point qu'il soit naturel, laissant parfois l'impression d'un véritable dédoublement de personnalité entre la jeune femme serviable et honnête, et la Myriade tueuse au ballet funeste.

   Mais tous ces changements de comportement physique se doivent de posséder des tenues à l'aune de cette nécessité permanente d'être capable d'agir vivement dans les pires possibilités, et ainsi, la femme dut revoir sa garde-robe il y a quelques années, afin de conformer son évolution corporelle avec son double-jeu permanent. Ainsi, adieu les étranges t-shirts généralement bien trop élimés et difformes pour l'aider dans ses mouvements, vu que cela ne saurait que desservir son rôle de charmante employée, mais adieu aussi les vêtements longs ou étriqués qui ne sauraient être acceptables au cas où elle se doive de réagir à une situation critique, où sa chère tutrice, ou ses camarades de travail, finiraient en danger. Non, elle vint faire le choix de porter principalement des chemises, à manches longues bien généralement, afin de couvrir un minimum sa peau sans pour autant entraver ses mouvements, et accompagne celles-ci d'un mantelet à la couleur criarde qui semblerait trop petit pour elle dans la plupart des situations, si l'on ôte le fait qu'il s'agit là d'un cadeau de Luxienne auquel elle tient tout particulièrement. Quant à ses jambes et son bassin, elle préfère s'en vêtir de collants épais, hormis les périodes chaudes, et recouvre le tout d'une jupe assez courte pour ne pas venir lui ôter la maîtrise de ses mouvements au cas où ceux-ci deviendraient nécessaires ! Au final, cela lui permet de rester libre dans sa manière de se comporter, tout en lui permettant d'assumer pleinement le charme de son corps d'adulte, et elle aime tout particulièrement son choix, fait sous les conseils éclairés de Luxienne.

   Voilà qui elle est physiquement. Une femme aux courbes fantastiques, fermes et musclées, mais qui prend soin de ne pas trop le montrer, derrière des agissements dignes d'un rat de bibliothèque mal dans sa peau, et d'une tenue certes porteuse d'un certain charme, mais qu'elle porte de manière professionnelle, de manière à ne pas exacerber cet aspect de son être... But God ! Show me that body of yours, Darling !



Description Mentale :

   La jeune femme ne présente pas forcément de mentalité précise au premier abord. Bien au contraire, on pourrait presque croire qu'elle ne fait que partie du grand monde qui l'entoure, et qu'elle n'a ainsi développé qu'une manière simple de penser et de faire les choses, se contentant d'être une assistante exemplaire, et la demoiselle exemplaire qu'on lui demande d'être, sans jamais venir chercher plus loin dans ses besoins, ou ses applications. Ce serait bien mal la juger, ou la connaître, car rappelons le, la femme joue un rôle, et si cela est déjà remarquablement bien fait dans sa façon d'agir, c'est encore plus vrai quand on parle de sa psyché, et de l'évolution de celle-ci au cours du temps, même si ici, seul le présent nous intéresse d'une quelconque manière. En tout cas, de visu, elle ne semble en effet par faire preuve de quoi que ce soit qui vienne la faire sortir du lot : elle apprécie son travail, ainsi qu'accomplir les différents travaux qui lui sont demandés afin de remplir ses obligations envers le monde Tekhan, et en dehors de cela, elle semble apprécier la vie simple de citoyenne avec un franc sourire sur le visage, comme si rien n'était capable de la rendre un peu plus maussade que nécessaire, ni un peu plus joyeuse. Pas de cas réel de souci majeur, ni de plaisir intense, aucun souvenir particulier chez ses collègues d'un moment où elle aurait révélé une affection particulière, elle est simplement une « jeune femme comme les autres », et c'est le terme qui viendra rapidement aux lèvres de toutes celles qui travaillent au OESA. Mais permettons-nous de creuser un peu en dessous des apparences, hum ?

   En effet, la femme possède un esprit bien plus particulier que celui qu'on lui prête, et cela commence par un détail que peu de monde estime malgré l'évidence clair de celui-ci : elle est passionnée d'astronomie. La tête perdue dans les étoiles, la seule chose qui lui permet de vraiment se séparer d'un monde où elle ne se retrouve pas sont les longues étendues spatiales qui se trouvent enfin à sa portée, et s'il ne tenait réellement qu'à elle de faire le choix, elle serait déjà sûrement partie loin, très loin dans les confins de l'univers, sans prendre plus de temps pour se préparer. Mais elle est sérieuse, et terriblement attachée à Luxienne, sa tutrice, à tel point que les propos de la femme sont de la plus haute importance à ses yeux, et que de manière bien naturelle, elle n'ira jamais à l'encontre de ceux-ci, non pas par obéissance, mais bien par respect. Elle trouve en cette femme une pensée égale à la sienne, une assurance fantastique aussi, mais surtout le goût certain qu'elle possède elle aussi pour le secret, si bien qu'elles ne sont finalement qu'un duo étrange où l'autre permet de quitter ses beaux jours pour enfin se laisser aller à un naturel parfois bien maladroit, mais enfin plaisant à vivre. Si ce n'était pour elle, Myriade aurait bien rapidement quitté les ordres militaires, et les expériences douteuses, pour enfin voguer parmi les flots stellaires, mais elle se doit d'être honnête avec elle-même sur un point : sans Luxienne, elle se sentirait rapidement seule, et ne saurait supporter à nouveau la vie de cette manière.

   Car oui, si calme, simple, et assurée peut-elle paraître, Myriade est avant tout une femme présentant nombre de blessures, de caractère émotionnel principalement, et ces blessures sont encore capables aujourd'hui de laisser entrevoir la difficulté face à laquelle elle est mise pour ne pas perdre l'esprit face à des choses toutes bêtes de la vie. Son inconfort face au monde n'est pas si feint que cela, et parfois une simple crise de panique peut se produire chez elle parce qu'elle ne comprend pas comment ouvrir un paquet de chips avec marqué « ouverture simple » dessus. Il s'agit dans le fond d'une grande angoissée, qui ne comprend pas bien le monde extérieur, et qui, bien qu'elle fasse d'énormes efforts pour ne pas le laisser paraître, possède une certaine crainte de se tourner en ridicule face à des choses toutes simples de la vie, alors qu'elle peut maîtriser des situations où n'importe qui perdrait son sang froid. Elle est une reine tueuse et en est fière, mais plus le temps passe, et plus elle aimerait pouvoir définitivement quitter ses mauvais penchants pour finalement ne se laisser aller qu'à cette vie douce et calme à laquelle elle aspire tant depuis qu'elle a commencé à partager son histoire avec Luxienne, aussi vous comprendrez pourquoi se retrouver maladroite devant une boîte de cornichons peut l'effrayer : la simple peur de ne pouvoir jamais agir comme les simples êtres humains de ce monde, et tout particulièrement les femmes de Tekhos, qu'elle a tendance à idéaliser bien malgré elle, à cause de son parcours relativement atypique.

   Donc son mimétisme, son envie de bien faire, son envie d'être vue comme une femme normale n'est pas qu'un camouflage de confort, il s'agit surtout de ce qu'elle aimerait être, et si elle offre autant d'efforts à conserver cette couverture, c'est simplement dans l'espoir qu'un jour cela devienne naturel, et non pas un moyen de faire ami-ami avec ses collègues. Et c'est bien pour cela qu'elle a aussi besoin, quand c'est trop et que son moral faiblit au terme d'une rude journée, de pouvoir agir normalement aux cotés de Luxienne, redevenant cette tueuse orgueilleuse et supérieure, non sans perdre désormais la douceur et l'affection qu'elle a mis tant de temps à mettre en place dans son comportement de tous les jours. Et d'ailleurs, en ce sens, les deux femmes s'entendent très bien, et ainsi, alors que beaucoup des femmes de l'OESA pensent encore que les deux sont un couple interdit où Luxienne tire les ficelles, Myriade est celle qui, au foyer, se retrouve à dominer sa patronne, l'amenant à être la plus forte des deux, et passablement celle qui aide à recadrer la dirigeante de l'organisation quand celle-ci part dans des idées trop farfelues. Dans le fond, si la brune est une génie qui ne sait jamais s'arrêter de penser, la jeune femme en rose en est le carcan, le rappel généralement brutal de la réalité et de ses devoirs, un rôle qu'elle a d'ailleurs endossé tout naturellement, et qui ne dérange en rien sa compagne, même si elles sont bien d'accord pour ne jamais développer plus que cette relation de tutrice dominée/fille dominante, et amante à l'occasion, pour que finalement elles puissent aussi trouver détente et réconfort dans les bras l'une de l'autre.

   Et ainsi est Myriade : une femme droite, réfléchie, en quête d'une normalité qu'elle espère un jour acquérir au contact des camarades de l'OESA et sa tutrice, et ce même si cela en devient bien souvent une source intense d'un stress quasi-incontrôlable. Mais elle fera tous les efforts nécessaires pour accomplir son but, et d'ici là, continuera son jeu d'actrice, quitte à s'épuiser.


Histoire

Chapitre 1 : La venue d'une Génie.


   Tout commence avec Luxienne. Seconde fille de la famille Mueller, cadette de Dénève qui, à l'époque de sa naissance, commence déjà des études largement supérieures à son niveau normal d'étude, elle est la petite demoiselle dorlotée de la famille, couverte par une mère aimante, et une sœur qui a la fâcheuse tendance à quitter ses propres leçons pour avoir l'occasion de prendre un peu soin d'elle, quitte à rattraper ses leçons dans la nuit, au grand désespoir de sa chère maman. Les premières années ne sont pas particulièrement remarquables pour la jeune fille, ce qui est tout à fait normal quand on sait qu'un bébé n'a pas vraiment les capacités pour se faire remarquer, mais elle restera avant tout une demoiselle des plus sages, des plus calmes, n'ayant vraiment d'occasion de faire entendre sa voix que lorsque ses dents auront décidé de pousser, créant un véritable chaos dans la maisonnée le temps que cette période puisse passer. Mais finalement rien ne viendra vraiment perturber la douce quiétude de cette famille Tekhane, et si la mère prit le temps de prendre soin de la cadette aux premiers mois de sa vie, elle retourna au travail au bout d'un temps avec elle entre ses bras, continuant de s'occuper de celle-ci tandis qu'elle continuait ses recherches informatiques, en tant que simple agente à l'intérieur de la bureaucratie policière de Tekhos. Il n'est pas à oublier de mentionner que cette charmante petite enfant ne tarda pas à attendrir une bonne partie des membres du bureau, ne manquant pas de l'entourer d'une foule de personnes aimantes.

   Ce fut un peu plus tard, aux alentours de sa quatrième année, que le vif esprit de la jeune femme vint à produire enfin ses premiers effets, aidant tous ceux qui l'entouraient à se rendre enfin compte qu'elle n'avait pas affaire à une simple fillette, mais à une demoiselle qui semblait posséder des capacités intellectuelles qui n'avaient rien à envier à son aînée. L'exemple le plus notable fut le premier, car malheureusement les remontrances de sa mère vinrent à la bloquer un peu sur sa nature réfléchie, mais alors que celle-ci était partie pour se faire un café, laissant la jeune fille batifoler dans son bureau, elle quitta les jouets qui la passionnaient tant à cette époque, et vint à monter maladroitement sur la chaise de sa mère pour observer les documents qui se trouvaient ouverts sur son écran, et se mit rapidement à les fouiller sans le moindre souci. Oui, elle savait déjà lire, elle avait d'ailleurs pris le temps d'apprendre avec les vieux cahiers de sa sœur, et si pas mal de mots lui échappaient encore, ce ne fut pas pour lui être fatal, car rapidement, elle se mit à fermer les documents qui ne l'intéressaient pas pour se focaliser sur une suite de petits crimes au cœur de la capitale, jusqu'à être surprise par sa mère qui, de peur qu'elle soit tombée sur certaines des photos particulièrement terrifiantes qui se trouvaient parmi les différents rapports, vint à hausser la voix d'un coup, et lui faire la morale sur le fait qu'elle ne devait pas regarder le travail de maman, que cela pourrait être très dangereux pour elle !

   Mais une fois la jeune fille en pleurs, puis réconfortée par sa douce mère, les choses vinrent à reprendre un cours normal jusqu'à ce que cette dernière vienne se rasseoir devant son moniteur, et contempler avec surprise ce que venait de produire sa seconde enfant : tous les documents concernant une vague de délits mineurs étaient rangés, par dates, mais surtout, par gravité du crime, et de manière quasi-professionnelle, tous les éléments qui pouvaient être mis en relation lors de ces différents événements avaient été surlignés par la jeune fille, permettant ainsi de mettre en valeur une piste encore non-observée par les différentes enquêtrices du bureau : le fait qu'il puisse s'agir du même groupe de personnes à chaque fois. Le regard que porta l'adulte envers sa fille fut un étrange mélange de surprise, de joie, et de crainte, car si elle ne savait pas trop si elle l'avait vraiment fait en conscience de ce qu'elle était en train, ou non, de lire, elle ne pouvait faire l'impasse sur une bien étrange réalité qui venait de lui sauter aux yeux : la jeune demoiselle, en dix minutes de temps libre, avait peut-être fait progresser cette enquête d'un pas de géant, et ce alors même qu'elle n'avait que quatre années de vie. Si cela vint forcément provoquer un certain élan d'orgueil de la part de la mère, elle ne put qu'accepter un fait particulièrement troublant à ses yeux : elle qui souhaitait pour une fois avoir le droit à connaître une vie normale en compagnie d'une jeune fille tout à fait classique, elle avait une nouvelle fois mis au monde une petite génie, à l'instar de l'aînée, et il allait sûrement falloir qu'elle commence à se soucier une nouvelle fois de l'éducation de sa fillette dans les années à venir...

   Mais elle n'était pas au bout de ses peines, loin de là, quand elle vint finalement, une bonne année plus tard, rencontrer une collègue, une particulière dans le domaine des affaires criminelles, afin de lui demander d'étudier les capacités de son enfant. Ryelle ne fut pas pour en rire un peu, ayant presque l'impression que la mère exagérait les capacités de sa deuxième fille, vu qu'elle avait déjà pu croiser la première qui se présentait comme une brillante membre de la caste scientifique, mais ne vint pas à rechigner, et se décida d'accepter de faire une petite analyse à Luxienne, se munissant des outils nécessaires pour l'observation de l'intelligence d'un enfant, avant de se retrouver seule avec elle dans une des pièces les plus éloignées du district criminel où travaillait la mère de la jeune fille :

« Bonjour Luxienne. Tu te souviens de moi ?
 -  Oui, t'es Ryelle, non ? La copine de maman.
 -  C'est cela mon ange. Ta maman aimerait que je joue un peu avec toi, ça ne te gêne pas ?
 -  Hum ? Non, non pas du tout, je m'ennuie souvent en plus. »

   A cette occasion, la collègue de travail vint à lui présenter une petite feuille, un simple coloriage avec des opérations de calcul plus ou moins complexes. Elle sortit ensuite quelques crayons de couleurs, puis lui offrit un doux sourire avant de finalement lui expliquer ce premier test, où elle souhaitait observer le plus clairement possible la rapidité d'esprit de la fillette :

« Alors pour ce jeu, chaque couleur est égale à un nombre, et chaque morceau du dessin a un calcul qui te permet d'avoir le nombre correspondant ! Je veux que tu mettes un trait de la couleur correspondante dans chaque case, et si tu ne te trompes pas, tu as le droit de colorier tout le dessin, d'accord ?
 -  Oui d'accord, mais... J'ai le droit à un autre dessin si je le fais vite ?
 -  Ça marche, si tu le fais très rapidement, je te donne un autre dessin, se permit-elle de dire avec le sourire aux lèvres, doutant que la jeune fille puisse déjà faire un sans-faute. »

   Elle ne manqua pas de pester contre son manque de foi. Non seulement elle vit la jeune fille prendre tous les crayons en main, mais surtout, elle la vit produire un spectacle fascinant, séparant les crayons en parts égales dans chacunes de ses mains, puis sortant le crayon correspondant à la couleur souhaitée d'un mouvement de pouce pour en placer un rapide trait dans chaque case, et ce simultanément de sa main droite, et de sa main gauche. En quelques secondes, sans même que la jeune fille ne présente la moindre hésitation durant toute la durée de l'exercice, le dessin était complété, sans que la moindre erreur n'ait été faite, et alors que Luxienne, avec un sourire tellement élargi que l'on n'aurait pu la croire moins heureuse, posait les crayons sur la table tranquillement, sûre d'elle, Ryelle vint à se passer la main dans les cheveux, ébahie par ce qu'elle venait de constater. Dénève, son aînée, était elle aussi passée entre ses mains, mais alors qu'elle avait neuf ans, et elle se sentait presque mal en constatant que la jeune demoiselle se trouvant face à elle en cet instant avait été encore plus rapide que sa sœur, avec plusieurs années d'écart. C'était stupéfiant, et il lui fallut bien un geste très délicat de Luxienne pour retrouver un contact logique avec la réalité, car impatiente, et tout à fait naturel dans sa logique, considérant qu'elle avait été bien assez rapide, la fillette avait tendu sa main par dessus la table pour lui demander silencieusement le deuxième dessin qui lui avait été promis. Un geste rapide de la part de la psychanalyste criminelle, et un deuxième dessin du même style offert à la petite, la femme quitta sa chaise, et lui fit un petit signe pour l'informer de ne pas bouger du bureau.

« Tu restes là d'accord ? Ne t'en fais pas je reviens de suite, je dois juste aller chercher deux trois affaires. »

   Au diable la prise de gants, elle allait dérouler la batterie de test entière. Si à cinq ans elle était capable de faire cela, elle comptait voir rapidement jusqu'où elle pourrait aller dans des tests bien plus complexes !

. . . . .

   Trois heures, et la femme vint à bénir la pause déjeuner qu'il lui était enfin promise après la batterie de tests qu'elle venait de faire connaître à cette Luxienne enjouée, et heureuse d'avoir eu autant l'occasion de se plaire avec une personne qu'elle ne connaissait que si peu jusqu'ici, mais qui semblait comme elle beaucoup aimer jouer ! Quoique, pour Ryelle, le tout n'avait pas été de tout repos, et alors qu'elle avait, dés le départ, pris le parti d'aller chercher des tests plus conséquents en terme de difficulté, le genre qu'elle ne va sortir normalement qu'une fois qu'elle a rencontré une adolescente avec des capacités certaines, elle se devait désormais de se rendre à l'évidence, elle avait encore mésestimé la capacité réflective de la fillette. Elles en étaient au trente-septième essai, et encore maintenant les limites de Luxienne restaient un peu floues, surtout en terme de logique, et de capacité d'adaptation, tous les « jeux » comprenant une reconnaissance de sigle, et de suites plus ou moins ardues en terme de logique ayant été violemment malmenés par la petite demoiselle. C'était simple à dire, mais bien plus à constater : tant qu'elle avait une idée de départ sur  ce qu'elle devait découvrir dans les tests, il ne lui fallait pas moins de quelques instants pour s'y conformer, au point de prouver une finesse extrême dans la vivacité de son esprit, qui avait mis bien à mal la femme pour la suivre, ayant parfois bien du mal à l'accompagner, et devant même se munir de quelques notes préalables pour ne pas finir dans une confusion plus ou moins désagréable au beau milieu de son observation.

« Bon arrêtons là pour l'instant, mais je pense que nous allons devoir nous revoir. Le midi approche, donc ta maman va sûrement venir te récupérer. Puis-je te poser une dernière question avant cela ?
 -  Hum ? Oui bien sur !
 -  Super... Dis-moi Luxienne, comment as-tu trouvé ces tests ?
 -  J'ai beaucoup aimé ! C'est pas souvent que je m'amuse comme ça, j'adore tes jeux Ryelle ! »

   Des jeux... Certaines personnes seraient sûrement là à s'arracher les cheveux avec les dernières suites logiques qu'elle lui avait présenté, sans parler de la table mathématique dont elle avait fait usage, qui est normalement utilisée pour pousser à leurs limites les personnes qui font ce test. Elle-même, malgré son utilisation plus ou moins courante des travaux logiques ne pourrait pas atteindre plus de vingt points au premier essai, la difficulté d'énumérer le chiffre présent de la suite, puis le second, le quatrième, et le sixième l'ayant précédé, sans erreur, avant d'enchaîner sur le chiffre suivant, étant un exercice de mémoire et de réflexion particulièrement vicieux... Et la jeune fille avait réussi à atteindre cinquante-six points sur les soixante, ce qui, avec les marges d'erreurs est considéré comme un sans-faute absolu. Finalement, la femme comprenait bien là le problème de ses tests face à Luxienne, elle les avait vraiment vécue comme un jeu, comme une source d'amusement tout juste bon à la distraire, et à lui offrir enfin un peu de quoi laisser son esprit se défouler...

   C'était ahurissant. Ryelle resta muette pendant un moment, marquant sur son calepin les propos de la fillette, et se perdit même un court instant dans l'observation des notes qu'elle avait obtenu jusqu'ici, se demandant si elle était vraiment qualifiée pour produire la suite des tests, qu'elle avait elle-même bien du mal à produire, et où elle risquerait d'être celle fautant dans la lecture de ces derniers. Par chance, elle vit sa collègue arriver, et en profita pour soupirer un peu avant de se redresser, et de s'exprimer avec un air doux et calme, afin de voiler le trouble qui la gagnait face à l'évidence même de la situation.

« Très bien je ne te retiens pas plus Luxienne. Ta maman t'attend dans le couloir, cours la rejoindre, dis-lui que je discuterai plus tard avec elle, d'accord ?
 -  Promis madame, bon appétit à toi !
 -  Bon appétit, petite ange. »

   Et elle l'observa quitter la pièce comme une furie pour aller rejoindre sa chère mère, qui elle lui fit un signe au travers de la porte vitrée avant de partir en direction du réfectoire en tenant la main de sa jeune enfant, tandis que cette dernière lui expliquait comme elle pouvait ce qu'elle avait fait dans la matinée. Ryelle, enfin seule, s'écroula sur sa chaise, et rangea tranquillement ses différentes notes et tests, pour enfin venir se masser le front avec soulagement. L'évidence de la situation : durant toute cette matinée, elle s'était trouvée face à une jeune fille dont les capacités cognitives la supplantent, en tout point. Une génie absolue...

. . . . .

   Finalement, sur les conseils de son amie, la mère dut rapidement prévoir de nombreux rendez-vous, une quantité astronomique, afin de vraiment pouvoir étudier plus en profondeur les avantages de son enfant, et ce ne fut pas une mince affaire, car à chaque rendez-vous enfin accompli s'en rajoutaient deux, parfois trois, produisant sûrement l'une de ses années les plus actives en termes de rencontre de psychiatres et de médecins. Le but étant de définir et de prouver l'excellence de sa fille, non pas par fierté, mais par besoin de lui offrir sous peu une éducation correcte, capable de la satisfaire, mais aussi de lui permettre de défier en permanence son esprit dont les forces réflectives semblaient sans faille, la mère chercha tant bien que mal les êtres les plus compétents possible, et parvint à force d'abandons et de conseils à trouver enfin la femme de la situation : Keyriis Strausshenn. La complexité, elle la portait autant en son nom qu'en son esprit, la femme étant l'une des élites de cette époque Tekhane, et elle avait entendu parler du cas de Luxienne par le biais d'une amie psychiatre, qui l'avait contactée face à son incapacité de trouver à la jeune fille un véritable problème qui ne puisse lui permettre finalement de répondre. Bien sûr, le coup de fil que passa la fière mère de la famille Mueller eut tôt fait d'obtenir une réponse positive, et la rencontre se fit rapidement, la cadette désormais âgée de six années rencontrant sans comprendre celle dont elle allait prendre la place quelques années plus tard, bien malgré elle :

« Bonjour à toi, Luxienne. J'ai appris de mes collègues et amis que tu étais une petite fille très intelligente, et je voudrais du coup te mettre à l'épreuve, cela ne te gêne pas ?
 -  Non, non bien sûr madame. Je suis prête dès que vous le voulez. »

   De l'assurance, elle en avait pris, et elle en eu bien besoin lors de la série de tests qu'elle vint à passer, car la femme en face d'elle, impitoyable, ne manqua pas d'user de l'intégralité de son intellect pour trouver les moyens les plus complexes, les plus adroits, ou les plus traîtres pour tenter de tromper la vigilance et l'excellence de la petite fille, qui elle répondit coup sur coup, mais toujours en prenant de plus en plus de temps pour réfléchir, tandis que Keyriis ne cessait d'accélérer la cadence. Trois heures, ce fut le temps qu'il fallut enfin à la femme pour parvenir à placer la jeune demoiselle dans une position où elle ne pouvait plus répondre, où elle était dans l'incapacité de trouver une solution, où sa réflexion pourtant toujours en action vint enfin se percuter à un problème qu'elle était incapable de résoudre, et cette sensation nouvelle vint soudainement lui ouvrir les yeux ! Alors c'était ça, l'incompréhensible ? Elle adorait, elle voulait vraiment tomber face à plus d'incompréhensible, et ce fut avec le plus charmant des sourires qu'elle vint enfin avouer à son adversaire qu'elle n'était pas en capacité de répondre, mais de la manière la plus douce et délicate au monde ! Elle ne s'en offusquait pas, au contraire, elle venait de découvrir quelques chose de nouveau, d'incroyable, une limite qu'elle ne se connaissait pas, et tandis qu'elle observait la dame face à elle, avec l'envie profonde de la remercier plus que tout, celle-ci vint à lui offrir un air chaleureux, avant de finalement poser crayons et papiers pour lui parler avec le ton d'une personne toute aussi ravie que l'enfant.

« Tu as bien travaillé, mes félicitations, va donc jouer, j'ai besoin de discuter avec ta maman.
 -  Oui d'accord, merci madame ! »

   Sautant de sa chaise en hâte, toute excitée par sa nouvelle découverte, elle fila hors du bureau de cette incroyable personne qui venait de la battre pour la première fois sur le terrain de l'intelligence pure, et sortit de la pièce en trombe, avant de prévenir sa mère que la super femme très gentille l'attendait. Un peu surprise de la réaction de son enfant, elle ne manqua pourtant pas de passer la porte et de la refermer derrière elle avant d'échanger calmement avec Keyriis, qui ne tarda pas à s'exprimer avec un léger soupir tout d'abord, puis une voix qui ne manquait pas d'admiration envers la jeune fille :

« Madame Mueller, je crois que j'ai deux nouvelles dont je me dois de vous informer ; l'une est, je pense, plus que positive, mais l'autre bien sûr risque de l'être moins. Une préférence sur laquelle j'engage en première ?
 -  Ecoutez... Pas besoin d'y aller par quatre chemins, je saurais accepter la moindre réponse claire, tant qu'on m'en offre enfin une sur le cas de Luxienne.
 -  Je vois. Eh bien sachez que votre enfant est dotée d'une vivacité d'esprit qui est capable de me faire blêmir. Au même âge, je ne devais pas avoir le tiers de ce qu'elle possède déjà, et sa capacité de compréhension est ahurissante. C'est simple, je pense que si elle a une explication logique et graduelle, elle est dans la capacité parfaite de comprendre la moindre chose en ce monde, mais du coup... Il va falloir que ce soit rapide, où elle s’ennuiera bien vite, et finira même sûrement par se lasser. Je ne connais pas d'institution suffisamment compétente pour prendre Luxienne en charge pour son éducation, et de manière très honnête, je ne peux que vous donner ce simple conseil : offrez lui le savoir dont elle a besoin pour se nourrir.
 -  Comment cela ?
 -  Laissez-la faire d'elle-même son éducation. Donne-lui des livres, des ouvrages, et dès qu'elle en a finit un, n'hésitez surtout pas à lui en offrir d'autres si elle en fait la demande. Elle va en avoir grand besoin, les manuels scolaires seront sûrement de bien maigre contenance pour la satisfaire. Votre première fille est déjà une excellente enfant destinée à un avenir grandiose, non ?
 -  Oui en effet mais … pourquoi cette question ? »

   La femme hésita un instant puis croisa les bras de manière relativement solennelle, s'enfonçant dans le moelleux du canapé tout en fronçant légèrement les sourcils, avant d'enfin s'offrir le droit de s'exprimer à nouveau, avec un ton qui ne laissait pas de place au doute :

« Je ne connais pas les capacités de votre autre fille exactement, je me suis juste informée, mais... Je pense pouvoir dire sans mal que Luxienne ne sera nullement dans le même cas. Demandez-lui si possible de pouvoir conserver ses ouvrages scientifiques afin de les lui donner, cela aura sans doute l'avantage d'occuper votre cadette un moment.
 -  Je comprends. Merci beaucoup à vous, pourrais-je vous recontacter au besoin ?
 -  Bien sûr, il n'y a pas le moindre souci. Bon courage madame Mueller, j’espère que vous vous en sortirez avec votre fille. »

. . . . .

   S'en sortir avec elle ? Elle y parvint, non sans mal, mais elle ne put que se trouver fort heureuse d'avoir obtenu au préalable les conseils de la femme, car ceux-ci se révélèrent d'une extraordinaire aide pour accomplir dûment et parfaitement son travail de mère, en offrant à la jeune demoiselle en perpétuelle croissance les connaissance nécessaires pour qu'elle ne perde jamais l'envie de découvrir et d'apprendre. Les livres ? Rapidement, ceux-ci étaient lus, dévorés, relus dans leur intégralité pour en prendre la moindre once d'élément intéressant, si bien que Luxienne eut tôt fait de demander à sa mère de nouveaux ouvrages, au point que la majorité du budget alloué à la fillette fut rapidement attribuée à l'achat d'ouvrages plus complexes, et pointilleux sur les informations qu'ils livraient. Rapidement alors, ce fut Dénève qui vint à aider sa soeurette à trouver de quoi engranger de nouveaux sujets de réflexion, lui offrant autant d'éléments savants qu'elle en était capable, poussant toujours un peu plus les limites de ce qu'elle considérait comme acceptable pour une jeune fille pour rapidement y découvrir une sorte de jeu, où la gagnante serait celle capable de dénicher la perle rare capable de durer plus d'une semaine entre les mains de la génie assoiffée de nouveautés... Mais rien ne permit pourtant de désigner un vainqueur. Sitôt un élément débuté, il était consommé d'une traite par l'esprit vorace de Luxienne, était dépossédé de toutes ses connaissances, et rangé soigneusement dans un coin, tel le trophée évident de la jeune fille sur l'une des centaines de matières scientifiques qu'elle pouvait aborder.

   Sa treizième année sonna le glas de la lecture toutefois, car elle vint enfin à découvrir la merveille qu'était le système éducatif par assistance web, et se prit vite dans un jeu terrible où elle cherchait, encore et encore, à repousser les limites de sa connaissance sans pour autant jamais se sentir en approcher, découvrant désormais par le biais de la technologie tout ce que les livres de plus en plus coûteux ne pouvaient lui offrir. Treize ans, et elle était déjà parvenue à la fin de ses études, présentant une capacité si simple à l'apprentissage dans le moindre domaine que, finalement, Dénève et sa mère abandonnèrent l'idée de la suivre dans ce voyage qu'elle ne pouvait accomplir que d'elle-même, et se résignèrent simplement à se concentrer sur son éducation morale, pour lui offrir en tout instant les quelques remontrances nécessaires pour ne pas la laisser tomber dans un comportement trop orgueilleux, trop supérieur, qui finirait bien rapidement par lui porter préjudice. C'était particulier à vivre pour les deux autres femmes, qui se trouvaient tout simplement incapables de comprendre les tréfonds scientifiques dans lesquels arrivait à se jeter Luxienne, même en considérant que l'aînée des deux sœurs était elle-même une jeune femme renommée pour sa vivacité d'esprit, mais elle ne vinrent jamais à lui en vouloir de se perdre ainsi dans son besoin de découverte, et la soutinrent autant de temps qu'il le fallut, tout en s'assurant qu'elle grandisse en temps que jeune femme droite, certaine de ses compétences, mais jamais au point de réduire ses camarade Tekhanes ou ses amies pour la simple raison qu'elle était d'une intelligence largement supérieure à quiconque. Et bien heureusement, cet apprentissage d'une certaine forme d'humilité ne fut pas perçu d'une sourde oreille, offrant à la jeune femme bien d'autres vertus qu'elle ne manqua pas de chérir avec l'âge.

   Et la voilà, l'année d'après, à une place prestigieuse de chercheuse, capable de lentement trouver solutions sur solutions au milieu d'une équipe chez qui elle ne trouve ni empathie, ni aide. Ceci fut l'instant où, lentement, la jeune femme commença à comprendre que si sa mère et sa sœur était capables de lui offrir autant de douceur et de bonté malgré sa nature, ce n'était pas le cas de toutes les femmes de Tekhos, qui la voyaient bien plus souvent d'un mauvais œil, comme si elle se trouvait être une sorte de privilégiée qui obtenait tout sans jamais faire le moindre effort. C'est à cette époque qu'elle comprit ce qu'était la jalousie, et qu'elle en était la cible permanente, non par volonté, mais bien par ce qu'elle avait considéré jusqu'ici comme étant  un don merveilleux : son intelligence.

   Elle commença lentement à déprimer, puis de manière bien malheureuse, découvrit que si son intelligence lui permettait jusqu'ici de comprendre le moindre des problèmes scientifiques qui lui étaient posés, elle n'avait pour autant pas la moindre capacité de traduire les divers comportements humains, et ce même si elle essayait encore et encore d'obtenir un moyen de converser simplement avec eux. Était-ce son âge qui lui portait tristement préjudice ? Était-ce le fait que bien malgré son intelligence, il y avait des choses qu'elle n'était capable d'imaginer dans la pensée humaine, elle qui avait été tendrement couvée par une mère aimante, et une sœur fière de ses capacités ? En deux années de ce genre de questionnements, de problèmes, la pauvre jeune femme vint rapidement à perdre toutes ses capacités de recherche, obnubilée par le besoin d'être appréciée de ses comparses, d'êtres reconnue, félicitée, et lentement perdit même le goût à ses recherches, ne voulant même plus mettre les pieds à l'intérieur du laboratoire où elle avait décrochée son premier travail. Elle ne voyait plus le soleil, ne cherchait plus le réconfort de sa famille, qu'elle avait choisi de quitter il y a de cela un an, certaine qu'elle y trouverait une certaine forme de félicité, en « s'émancipant », comme le disent si bien les adultes si certains de leurs analyses... Ainsi perdue, elle ne tarda que peu à complètement se délaisser, et rester là, dans ses appartements, prétextant maladie pour ne plus avoir à rien faire, y perdant les derniers restes de son intelligence !

   Du moins jusqu'à ce qu'un léger coup de sonnette vienne la réveiller, un beau matin, ou plutôt une belle après-midi, et qu'elle vint se lever d'un pas gauche pour se diriger mollement vers l'entrée de son lieu de vie, avant de finalement parler au travers de la porte pour s'enquérir de la nature de la visite :

« Qui est-ce ?
 -  Ouvre-moi Luxienne ! »

   La voix la rappelant soudainement à l'ordre, fut semblable à un coup de marteau violent sur son crâne, le rappel immédiat qu'elle n'était pas seule au monde, et même si la personne derrière la porte semblait fortement mécontente au ton de ses paroles, elle ne put s'empêcher de se diriger lentement vers le verrou pour commencer à l'ôter, ayant très bien compris qui se trouvait derrière. L'ouverture coulissa rapidement, mû par l'ingénierie Tekhane, et libéra à la vue de la cadette le visage de sa grande sœur, qui ne semblait pour le coup pas présente pour une visite commode, l'agacement étant pleinement lisible sur son visage, et sa posture agressive exprimant tout autant son envie de secouer celle qu'elle avait tant protégé dans son enfance, comme lui offrir la plus vive paire de baffes qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de connaître dans sa prime jeunesse. Soudainement, Luxienne ne se sentit pas que misérable, elle se sentit pour la première fois décevante aux yeux de sa famille, rien que par ce face-à-face aussi surprenant qu'imprévu, et tandis qu'elle restait là, muette, sous le regard plein d'une impérieuse colère de Dénève, sa sœur ne manqua pas de ne pas faire le moindre geste, attendant que la plus jeune soit la première à s'exprimer, afin de juger de son comportement immédiat. Cela bien sûr, la génie ne l'avait pas compris, et elle mit bien du temps avant de se permettre de rompre le lourd silence de quelques mots bien maladroits, bien peu assumés, qui lui valurent presque la sentence que son aînée avait originellement prévue, avant qu'elle ne remette cela rapidement en question, et ne fit que répondre avec un ton toujours aussi tranchant :

« Que... Que fais-tu donc là ? Il est plus de quatorze heures, ne devrais-tu pas être à ton travail ?
 -  Et toi donc ? Que je sache, cela fait deux semaines que tu n'y as pas mis les pieds, je me trompe ? Enfin, veux-tu que nous échangions sur le pas de ta porte ?
 -  Non, pardon... Rentre grande sœur, rentre, installe-toi. »

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