Comme à l'accoutumé, le café était plein à craquer de touristes et de Novaquiennes. Les clientes affluaient en permanence et à peine un groupe était-il sortit qu'un autre prenait sa place. Mais les employée étaient habituées et s'en sortaient très bien, avec leur expérience. Car si ce café attirait autant de monde, ce n'était pas pour ses boissons et ses pâtisseries, semblables aux autres cafés du quartier, mais pour ses serveuses, des créatures réputées rares et dangereuses, qui ici étaient très serviables. Vous ne verrez nul par ailleurs une dragonne rouge vous servir une crêpe flambée, en la flambant sous vos yeux avec son souffle de feu, ou encore une cuisinière vous préparant des mets au miel, en se servant directement dans son corps. Pour sûr, le café faisait beaucoup d'économies dans ces domaines.
Malheureusement, comme la café accueillait également beaucoup de familles et d'enfants, les clientes devaient attendre très tard le soir pour accéder au menu spécial, les employées elles mêmes. Le café devenait alors une sorte de bar à putes, et les créatures y prenaient beaucoup de plaisir. C'était surtout de cette seconde activité que le café tirait son nom, pour le fait de prendre du plaisir avec des perles rares.
Lorsque Milwën entra avec sa fille Ève, il n'y avait déjà plus que quelques places libres, dans un coin un peu reculé en arrière salle. Heureusement, il existait également des salles privées, plus en intimité, où l'on pouvait aussi bien gouter aux plats qu'aux serveuses. Mais ces salles VIP étaient chères, et généralement, elles n'étaient prises que par celles qui ne voulaient pas attendre dix heure du soir, ou pour les anniversaires. Derrière le comptoir,
Siryne, la centaure dans sa belle robe asiatique, se chargeait de prendre les commandes rapides, pour les clientes désirant déguster leur mets à l'extérieur ou durant leurs promenades, et la file d'attente était plutôt longue. Dans un autre coin de la salle, sur une estrade,
Kyute, la harpie dans une sorte de kimono, faisait l'animation en faisant résonner sa belle voix, tandis que
Rin et Vanadis, les deux reptiles, prenaient les commandes et les apportaient aux clientes. Ce fut d'ailleurs cette dernière qui vint à leur rencontre, sa queue ondulant et frottant contre le sol, son plateau sous le bras, et leur adressa un petit sourire poli.
- Madame, mademoiselle, bienvenues aux Perles du Délice. Désirez-vous une table en salle ou en intimité ?Si elles ne faisait pas la queue, cela voulait forcément dire qu'elles comptaient rester. Et si Vanadis ne reconnaissait pas la Baronne, c'était tout simplement parce que, au court du PIRC, jamais elle ne l'avait encore croisée.