Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Centre-ville de Seikusu => Le quartier de la Toussaint => Discussion démarrée par: Yamagashi Hitomi le mercredi 11 janvier 2012, 17:34:31

Titre: Le parfum du dahlia (PV Voodoo) (fini)
Posté par: Yamagashi Hitomi le mercredi 11 janvier 2012, 17:34:31
Je ne suis pas à Seikusu depuis longtemps, mais j'aime bien cette ville. Du moins je l'aimais encore en début d'après-midi, quand je suis sortie faire un tour. Maintenant je ne sais plus si je l'aime car je ne sais plus si je m'y trouve. Hitomi, espèce d'idiote ! J'aurais du écouter la voix de la flemme et aller marcher au parc. Au lieu de ça j'erre dans les rues depuis bientôt deux heures. J'ai trouvé deux arrêts de bus. Le premier était taggé de haut en bas, le second complètement explosé. Les noms des rues ne me disent rien.

- Où tu t'es encore paumée, Hitomi ?

C'est bien la question. Depuis une demi-heure je tourne dans un quartier qui ne me dit rien qui vaille. On se croirait dans un film de gang des années 80. J'ai bien pensé à appeler quelqu'un à l'aide, mais le seul numéro que j'ai dans mon portable est celui du lycée. S'il était ouvert j'y serais. Les gens que je croise dans la rue me font froid dans le dos, surtout ceux qui me fixent avec insistance... et ceux qui me suivent de loin.

On m'a prévenu que la ville avait un quartier très mal famé. Je commence à me dire que j'ai gagné le gros lot d'un concours de circonstances tragiques. Mon Irlande me manque beaucoup depuis quelques minutes. Ma maison à deux pas de la côte, ma cheminée et les tisanes de ma maman. Calme-toi, Hitomi ! Ouvre les yeux ! Il y a forcément un moyen de sortir de là.

Je tourne au coin d'une rue et découvre un grand bâtiment. Le "Dahlia Noir", un club de strip-tease. Deux hommes bien bâtis montent la garde devant. Des videurs. C'est bon pour moi, ça. Ils me passent en revue d'un air suspicieux comme j'avance vers eux. Je m'efforce de sourire sans trop trembler.

- Bonjour messieurs. Voilà, j'ai un petit soucis. Je visitais la ville et je crois bien que...

Soudain l'un des gorilles fait un pas en avant qui l'amène à côté de moi. Je me retourne pour voir un homme qui passe dans la rue. Il sourit au videur en écartant les mains... Puis me fait signe.

- Vous devriez pas traîner dans le coin toute seule, mademoiselle.
- Ça : j'en doute pas. Mais je pense que je me suis égarée. Pourriez-vous m'indiquer le chemin du lycée ?

Ils me dévisagent, visiblement gênés.

- À pied vous en avez pour une bonne heure de marche.

Et l'aller m'en a pris trois. Heureusement la vie moderne à ses avantages.

- Vous avez une station de métro un peu plus loin. La Ligne B descend vers le lycée. Mais je vous conseille de vous dépêcher, ça craint le soir.
- Merci beaucoup, à tous les deux ! Vous me sauvez la vie !

Ils n'ont pas l'air convaincus, et je ne le suis plus en me retournant. À chaque bout de la rue m'attend un petit groupe de jeunes gens. Ils ne se cachent même pas pour me fixer. Réfléchit, Hitomi ! Je vais quand même pas me jeter dans la gueule du loup. Je ne peux pas non plus rester là. Au bout du compte il ne me reste qu'une seule solution.

- L'entrée, c'est combien ?
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le mercredi 11 janvier 2012, 18:43:54
==> In Slaughter Natives - Transcendental Carnation (http://www.youtube.com/watch?v=0ZagAN0idSE)

"Qui est elle ? D'où vient-elle ? Quels secrets cache-t-elle ? Êtes-vous prêts messieurs ? Car voici pourquoi vous êtes ici ! Voici celle que vous êtes venus voir ce soir ! Le Dahlia Noir a l'honneur et la fierté de vous présenter la superbe VOODOOOOOOO !!"

Debout sur l'une des grandes tables de l'établissement, éclairée par les projecteurs, Voodoo commençait son show. Tout autour d'elle étaient assis les clients qui la dévoraient littéralement du regard. Et il y avait de quoi. Elle portait sa tenue de scène : de longs gants, des cuissardes, un string et un soutien-gorge, le tout en latex violet. C'était surtout le soutien-gorge qui attirait l'attention : il peinait à contenir les seins opulents de Voodoo, ces derniers menaçants de jaillir à tout instant de leur prison de latex.

"Vous n'avez jamais rien d'aussi beau avant de la voir ce soir n'est-ce pas messieurs ? Regardez la autant que vous voulez mais ne posez pas vos pattes sur elle. C'est la règle !"

Vodoo sourit, se disant que le DJ devrait un peu varier son texte : il disait la même chose tous les soirs ! Elle commença à se trémousser, faisant chauffer la table avant de se mettre à quatre pattes et de passer devant chaque client, leur offrant son regard aguicheur qui semblait être adressé à chacun d'entre eux... Bien vite, des billets de 1, 5, voire 10 $ (l'établissement acceptait la monnaie américaine ; par ailleurs il n'y avait aucun billet japonais en-dessous de 1000 yens) furent glissés sur les minces bandes de latex prévues à cet effet. Certains se cassaient moins la tête et mettaient carrément les billets sur la table.

Les regards concupiscents que lui lançaient les hommes quand elle exécutait l'un de ses séances d'effeuillage ne la gênaient pas (sinon elle n'aurait pas fait ce métier !) ; à vrai dire, elle ressentait un certain trouble, une certaine délectation à s'offrir ainsi aux mâles : elle sentait leur désir monter en eux, leur sang affluer dans leurs parties intimes, gonflant leur pénis et elle pouvait flairer alors leur odeur de sperme qui venait souiller leurs sous-vêtements.

Elle enleva délicatement, avec une lenteur calculée ses longs gants, fit quelques pas de danse autour de la perche qui se trouvait au centre de la table. Puis vint le moment crucial : passant ses bras derrière elle, elle dégrafa son soutien-gorge puis rabattit lentement les bretelles. Elle maintint la pièce de lingerie contre ses seins tout en continuant à déambuler devant les mâles avant de la balancer au hasard dans la salle, dévoilant ainsi ses appas opulents devant les yeux émerveillés de la clientèle qui poussèrent de véritables hurlements de joie ; d'autres, plus discrets, se contentèrent d'applaudir vigoureusement.

Une fois le show terminé, elle gagna le fond de la table, descendit un petit escalier et sortit de la salle en franchissant un lourd rideau de velours rouge...
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le mercredi 11 janvier 2012, 19:57:57
1500 yens d'entrée, c'est pas se moucher du coude en ces temps de récession. D'un autre côté, ça ou ce qui m'attend dans la rue... Enfin, j'entre dans le club. Malgré la lumière tamisée je me sens déjà plus en sécurité. Alors que j'avance vers le bar on annonce une nouvelle danseuse. Et quelle danseuse ! Je m'arrête net en la voyant. De grands yeux turquoise et un corps de rêve, avec une poitrine à faire rougir d'envie n'importe quelle femme. Moi la première, car je ne peux m'empêcher de baisser les yeux vers mon décolleté pour faire la comparaison.

Cette Voodoo joue de ses avantages avec une aisance impressionnante. Elle défile devant les clients avec grâce et déhanché, leur présente son string comme pour se le faire enlever. Tous ces hommes échauffés, comment fait-elle pour garder autant d'assurance ? Je ne pourrais pas, du moins pas devant un tel nombre d'inconnus.

J'arrive finalement au comptoir. La serveuse me dévisage d'un air surpris.

- Oui ? J'veux dire... Vous... Qu'est-ce que je vous sers, ma belle ?
- Une bière et un grand verre d'eau, s'il vous plaît.
- Ça marche.

Je tourne à nouveau vers la salle. Une dizaine d'hommes sont installée au pied de la grande table où la danseuse se trémousse. Une quinzaine sont dispersés dans la salle. Je suis seule au comptoir. Mon regard est irrésistiblement happé par Voodoo qui se défait de ses gants. Elle est belle, indiscutablement, et gracieuse. Mais pourquoi me met-elle dans cet état ? J'ai l'impression de revenir à l'époque où je n'osais pas regarder les autres filles. La voix de la barmaid m'arrache au spectacle.

- 350, ma jolie.

J'allonge la monnaie et descend à la suite quatre gorgées de bière. Des heures que je marche, sans compter la panique que j'ai eu dehors.

- Hé bin ! Ça c'est de la descente !
- Soif.

Et je repars pour deux pauvres gorgées qui vident mon verre. La barmaid fait un signe de tête en direction de la scène.

- Vous êtes venue pour la voir ?
- Non, je me suis perdue. Je connais pas encore bien la ville. et même si je savais comment rentrer chez moi, je crois qu'il me faudrait un char d'assaut pour garder ma culotte.
- Ça, le Quartier de la Toussaint, c'est pas une réunion d'enfants de cœur. C'est pas compliqué : avec les filles on se déplace à dix minimum. Et on a chacune au moins un taser ou une bombe au poivre.
- Sérieux ?
- On a organisé le planning de façons à toujours partir ou arriver en groupes.

La serveuse jette un regard alentour et se penche sur moi.

- Suivez-moi.

Elle quitte le comptoir pour me guider vers une grande porte noire qu'elle ouvre avec un passe. Nous débouchons au coin d'un couloir.
 
- Je vais pas vous laisser toute seule, avec certains de nos clients vous seriez pas plus en sécurité que dehors. Là-bas c'est les coulisses. tassez-vous dans un coin, je viendrais vous chercher quand j'aurais fini mon service.
- Merci.
- C'est rien. J'y retourne sinon je vais avoir des problèmes.

Elle passe à nouveau la porte, me laissant seule. N'ayant rien d'autre à faire je remonte le couloir. Soudain je me fige comme un épais rideau rouge s'ouvre, laissant entrer Voodoo encore plus dénudées qu'elle l'était sur scène.
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le mercredi 11 janvier 2012, 22:38:43
Après avoir franchi le rideau, Voodoo tomba nez à nez avec une femme qui ne portait pas la tenue des employées du Dahlia Noir. Un peu moins grande qu'elle, elle avait une belle chevelure rousse et de beaux yeux bleus. Tout comme Voodoo, elle n'était pas du coin ; pas la peine d'avoir fait Harvard pour le remarquer. Elle portait une tenue légère et décontractée - jeans, baskets, T-shirt - sous le tissu de ce dernier, on pouvait deviner une poitrine ronde et ferme.

- Euh bonjour, puis-je vous aider ? Vous cherchez le patron pour un entretien d'embauche ?

Dans l'esprit de Voodoo, c'était l'explication la plus logique et la plus plausible de la présence de cette belle demoiselle en ces lieux : généralement, les femmes qui venaient au club étaient des lesbiennes qui voulaient se rincer l’œil ; il y avait quand même quelques exceptions : la mutante se souvint qu'une dessinatrice de mangas était passée une fois afin de faire quelques croquis de l'endroit et du personnel.

Mais la serveuse qui avait amené Hitomi dans les coulisses et qui revenait en coup de vent, ayant entendu la question de Voodoo, l'informa :

- C'est bon Pris (c'était le diminutif de Priscilla, le nom d'emprunt de la danseuse), cette dame s'est paumée dans le quartier et elle est venue se réfugier ici.

Puis elle repartit aussitôt qu'elle était venue.

- Hum d'accord... C'est vrai que si on connait pas le coin on peut vite se perdre et la nuit tombée, ça devient un vrai coupe-gorge. Venez avec moi : mon service est fini et je vais vous raccompagner chez vous ; mais auparavant je vais me changer.

Et elle l'entraîna vers une grande loge où d'autres strip-teaseuses étaient en train de se maquiller, de mettre leur tenue de travail ou encore de fumer tranquillement une cigarette entre deux shows. Elles étaient jeunes, toutes plus jolies les unes que les autres ; il y avait surtout des japonaises mais on pouvait apercevoir deux blondes - elles venaient de Russie - et une Noire.

Les visages se tournèrent vers Voodoo et Hitomi ; cette dernière souleva quelques regards interrogateurs :

- C'est qui elle ? Une nouvelle ?
- Chouette une rousse ! Ça manquait !
- Elle est mimi tout plein !
- Vous emballez pas : elle s'est juste perdue dans le quartier et elle n'a pas trouvé d'autre endroit où se cacher, rapport aux malfaisants. Je vais lui servir d'escorte.
- T'es malade ou quoi ?! Vous n'êtes que deux : vous allez être violées dix fois !
- On voit bien que tu viens à peine d'arriver : je connais bien Pris et elle est capable d'étaler cinq gugusses en quelques secondes ! Pas vrai Pris ?

Pour toute réponse, l'intéressée émit un "honhon" qui pouvait passer pour un murmure d'approbation tout en se rhabillant : elle mit un soutien-gorge et une culotte, enfila un jeans et un T-shirt, sur lequel était marqué "Voodoo" en toutes lettres et passa à ses pieds une paire de baskets. Puis elle se dirigea vers Hitomi :

- Je suis prête ! On y va ?
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le mercredi 11 janvier 2012, 22:59:34
Visiblement cette Voodoo, ou Pris', est d'un naturel calme. Je n'ai pas eu à ouvrir la bouche, qu'elle a pris les choses en main. Enn entrant dans la grande loge je ne peux m'empêcher de rougir. Toutes ces jeunes femmes si légèrement vêtues qui se pressent autour de moi, et qui me complimente. Une oasis de beauté et de gentillesse dans ce quartier sans lois.

- T'es malade ou quoi ?! Vous n'êtes que deux, vous allez vous faire violer dix fois !

Tout a coup j'ai comme une envie d'aller parler au patron, ne serait-ce que pour gagner un peu de temps et une escorte plus nombreuse. Une écolière à la jupe trop courte a beau dire que Voodoo sait se défendre, je ne suis pas complètement rassurée. D'autant que la route est longue. Je m'éloigne du groupe pour rejoindre ma protectrice. Cette femme est une pure beauté. Bien que consciente de mes propres avantages, je doute de tenir la comparaison. Mais depuis mon arrivée c'est ce que je pense de la plupart des femmes que j'ai croisées. Nouvelle vie, nouvelle ville.Une fois de plus je dois faire mes preuves, auprès de moi-même plus que des autres.

- Je suis prête ! On y va ?
- Je...

Je ne sais plus ce que je voulais dire. Je reste un instant la bouche entrouverte sur des mots qui ne se décident pas à venir. La spontanéité de Voodoo m'a littéralement coupé tous mes moyens. Et la perspective de me retrouver seule avec elle dehors, à la merci du premier gang venu, n'est pas pour me rassurer.

- Je n'habite pas la porte à côté. Je ne voudrais vous déranger.

Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le jeudi 12 janvier 2012, 12:02:51
Voodoo sentit l'hésitation dans l'attitude de la jolie rousse : même accompagnée, l'idée de se balader dans le quartier de la Toussaint, en pleine nuit, ne l'enchantait pas des masses et on pouvait la comprendre. Bien sûr, avec Voodoo elle ne risquait rien puisqu'elle était une mutante capable de terrasser cinq humains en quelques secondes mais l'autre n'était pas censée le savoir.

- Je n'habite pas la porte à côté. Je ne voudrais pas vous déranger.
- Bah ! Moi non plus, j'habite pas la porte à côté et puis ça ne me dérange pas spécialement... Bon allez, on y va.

Elle dit au revoir aux autres filles et les deux femmes se dirigèrent vers la sortie, c'est à dire l'entrée des artistes. Durant le court trajet, Voodoo eut une petite idée pour mettre fin aux réticences d'Hitomi. Juste avant d'ouvrir la porte, elle se tourna vers elle et lui dit :

- Je vais partir en éclaireur pour voir si la voie est libre. Attendez-moi ici.

Elle sortit, fit le tour du Dahlia Noir et s'engagea dans une des rues. Comme elle s'en doutait un peu, une bande de racailles était en embuscade, attendant qu'un pauvre quidam non loin d'eux pour le dépouiller. Ils sortirent de l'ombre, ils étaient cinq, Voodo sourit : cela allait être du gâteau. Elle esquiva le coup de poing du premier tout en passant derrière lui et lui brisa la nuque ; le second, armé d'un tonfa, fut désarmé et la mutante lui porta un coup avec son arme sur le crâne tellement violent qu'il le fractura ; les deux suivants, elle leur écrasa le larynx en même temps, avec ses deux mains ; le dernier ne demanda pas son reste et s'enfuit en courant comme un dératé.
Voodoo jeta les quatre corps par-dessus le mur d'un terrain vague. Elle avait veillé à ne pas répandre le sang, non pas que sa vue la dégoûtât, mais tout simplement pour éviter de s'en retrouver couverte ce qui aurait amené Hitomi à poser des questions embarrassantes (et accessoirement pour ne pas tâcher ses vêtements)...

Elle revint à la porte. Sa "mission de reconnaissance" avait à peine duré cinq minutes.

- C'est bon, la voie est libre.

Elles sortirent toutes les deux et s'engagèrent dans la rue que Voodoo avait "nettoyée". Au bout d'un moment, la mutante demanda à sa compagne :

- Au fait, vous vous appelez comment ? Moi c'est Priscilla, Pris pour les intimes. Mais vous pouvez m'appeler Voodoo si vous voulez, ça ne me dérange pas.
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le jeudi 12 janvier 2012, 14:45:27
La nuit est en train de tomber, si vite qu'on se croirait dans un vieux film d'horreur. Et Voodoo ne revient pas. Je fixe une grille de métal de l'autre côté de la rue, à travers la porte toujours entrouverte. L'allumage automatique des lampadaires ne m'apporte aucun réconfort. Entre les cônes de lumières vives s'étendent de profondes ténèbres. Et Voodoo, où est-elle ? Dans l'ombre ou dans la lumière ? Après tout elle est partie seule.

Je prends une grande inspiration et sort dans la rue pour guetter le retour de son escorte. Tremblante, le souffle court, je prends pied sur le trottoir.

*CLAC !*

Je me fige un instant, pétrifiée par une frisson qui remonte dans mon dos. En me retournant je découvre la porte du club, fermée.

- Non !

Je me jette sur la poignée mais elle refuse de tourner.

- Non ! Non ! Non !

Je volte de nouveau, dos à la porte. Panique pas, Hitomi ! Respire !

- C'est bon, la voie est libre.

Si je n'est pas sursauté en hurlant, c'est que j'ai eu trop peur pour ça. Enfin, ma protectrice est de retour, et apparemment intacte, aussi sexy qu'inébranlable. Pour un peu je l'embrasserai. Dans ces rues où tout me colle une trouille d'enfer, c'est ma Buffy tueuse de monstre, ma Xena, celle qui va sortir mes petites fesses de là saines et sauves. C'est ma...

-Priscilla ? C'est joli. C'est.. pas du coin... En même temps, Dana non plus... Mais c'est que mon deuxième prénom... En fait c'était le nom de ma grand-mère maternelle... Je suis irlandaise du côté de ma mère et japonaise de celui de mon père... En fait mon nom complet c'est Hitomi Dana Yamagashi-O'Farell...

Mais qu'est-ce que je raconte ? Je raconte ma vie. Trop de stress et je deviens la pire des pipelettes. Je ne sais pas si ça intéresse Priscilla ou si elle veut répondre, mais je n'arrive pas à la laisser en placer une.

- Mes parents m'appellent Dana, et tous les gens que je connais en Irlande... Mon père aussi mais pas devant ça famille... Même si il a jamais épousé ma mère c'est lui le chef de famille. Alors pour tout le côté japonais, je suis japonaise par défaut... Même si quand ils m'ont rencontré ils ont cru que j'étais une gamine rebelle qui se teignait les cheveux... J'avais déjà sept ans, faut dire...

Ferme-la, Hitomi ! Sinon c'est pas une bande de loubards qui va me trucider dans une ruelle : c'est Priscilla qui en aura marre que je lui casse les oreilles.

- Enfin ça fait bientôt vingt ans que je vis au Japon, donc je suis au moins aussi japonaise qu'irlandaise... Et sinon on va où ? Je veux dire : j'habite près du lycée de Seikusu. On marche ou on prend le métro ?

Stop ! C'est bon, j'ai posé une question, à elle de répondre. Garde la bouche fermée, Hitomi ! Si je continue c'est peut-être pas Priscilla qui va me cogner : c'est moi qui vais me fracasser la tête contre un mur pour échapper à mon comportement pathétique.


Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le jeudi 12 janvier 2012, 18:25:59
La jolie rousse répondit à la question de Voodoo et cette dernière regretta de la lui avoir posée : sa compagne devint un véritable moulin à paroles ! Tout au long de sa tirade, la mutante marmonna des "hum... hum..." qui pouvaient tout aussi bien être des murmures d'approbation, donnant ainsi l'impression qu'elle écoutait, que la manifestation d'un profond ennui... Au bout d'un moment elle mit fin brutalement à la diarrhée verbale :

- Ok ! Donc votre prénom c'est Hitomi !

C'était ça ou elle la faisait taire une bonne fois pour toutes en lui arrachant la langue ou encore en la laissant toute seule dans ce quartier mal famé, à la merci de toute une bande de malfaisants qui se seraient un peu "amusés" avec elle. Fort heureusement pour Hitomi, Voodoo, si elle avait tendance à ne pas faire de sentiment et à éliminer de manière définitive tout personne qui la gênait (et il ne fallait pas grand chose pour la gêner) avait quand même une qualité, celle de respecter la parole donnée : elle s'était engagée à ramener Hitomi chez elle saine et sauve et elle tiendrait sa promesse jusqu'au bout.
Cette éthique pourrait sembler étrange chez une créature agissant plus à l'instinct qu'à la raison, dépourvue de code moral et tuant sans l'ombre d'un remords mais il faut savoir qu'à la base Voodoo avait été créée pour devenir un super-soldat et les qualités essentielles d'un militaire sont l'obéissance aux ordres et la loyauté ; et même si elles n'étaient pas particulièrement prononcées (le Projet Voodoo a été interrompu au beau milieu du processus de conditionnement), il y en avait quand même un chouïa.

Par ailleurs, même si elle ne le montrait pas, elle commençait à éprouver une certaine sympathie pour sa compagne ; c'était peut être pourquoi elle lui avait proposé de manière spontanée son aide.

- Enfin ça fait bientôt vingt ans que je vis au Japon, donc je suis au moins aussi japonaise qu'irlandaise... Et sinon on va où ? Je veux dire : j'habite près du lycée de Seikusu. On marche ou on prend le métro ?

La question fit sortir la mutante de sa semi-rêverie :

- Hum, on va prendre le métro : d'ici jusqu'au lycée il y a une trotte et j'ai pas envie de me taper tout le trajet à pied. Je suis vannée...

Elle n'en donnait pas particulièrement l'impression : Voodoo n'avait besoin que de dormir quatre heures par jour. Un autre "cadeau" du programme.
Les deux femmes entrèrent dans la station, passèrent les tourniquets et se dirigèrent vers le quai. La prochaine rame n'arriverait que dans cinq minutes, ce qui leur laisserait encore un peu de temps à bavarder.

- C'est quoi vos hobbies ?
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le jeudi 12 janvier 2012, 19:33:51
Le métro. Le videur l'a dit mot pour mot : "ça craint". Mais après tout ma compagne doit avoir l'habitude du coin, et maintenant que j'en suis là je n'ai plus le choix. La station semble déserte, mais certainement pas rassurante. L'air y est frais, chargé de l'odeur métallique des rails et de celle du détergent pour carrelage. Les néons grésillants inondent le quai de leur lumière froide. Cinq minutes pour la prochaine rame.

- C'est quoi vos hobbies ?

Après s'être laisser embêter par ma parlotte compulsive, elle doit m'imaginer comme la pire commère du salon de thé du coin. L'image me fait sourire. Mes hobbies ? La question est un peu épineuse en cela qu'ils dépendent de l'endroit. N'étant pas en ville depuis longtemps je n'ai pas encore fait le tri. Il y en a bien quelques uns que je ne compte pas abandonner.

- Le sport. Je fais un peu de self-defense depuis la fac. Mais c'est plus pour me maintenir en forme. Je ne me suis battue qu'une fois. Sinon je bouquine un peu de fantasy, un vice que m'a transmis un ami d'Irlande. En ce moment, pas grand-chose d'autres...

Je fixe Voodoo du coin de l'œil, tentant de ne pas sourire à la bêtise que je m'apprête à dire.

- ... À part les clubs de strip-tease et les quartiers glauques, bien sûr.
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le jeudi 12 janvier 2012, 20:16:14
- Le sport. Je fais un peu de self-défense depuis la fac. Mais c'est plus pour me maintenir en forme. Je ne me suis battue qu'une fois. Sinon je bouquine un peu de fantasy, un vice que m'a transmis un ami d'Irlande. En ce moment, pas grand-chose d'autres [...] À part les clubs de strip-tease et les quartiers glauques, bien sûr.

Voodoo hocha la tête et sourit à son interlocutrice, ne relevant pas sa dernière remarque :

- Moi aussi j'aime bien lire. Comme vous, un peu de fantasy et des romans historiques ; de toute manière je ne suis pas une grande lectrice. Je préfère regarder la télévision ou me balader. L'avantage de mon métier est qu'il ne me prend pas trop de temps...

Elle n'en dit pas davantage : le métro arriva. Elles franchirent les portes automatiques et s'installèrent tranquillement. La rame était complètement vide et ce n'était pas le choix qui manquait au niveau place. Assise en face d'Hitomi, elle lui demanda :

- Dites-moi, ça vous prend souvent de vous balader de nuit dans le Quartier de la Toussaint ? Je sais bien que vous vous êtes perdue mais en général, les personnes "biens", comme vous, s'y rendent dans un but précis : certaines viennent s'encanailler, comme celles qui vont au Dahlia Noir, d'autres y vont pour acheter de la came ou recruter des hommes de main...

Sa question était des plus indiscrètes mais Voodoo n'était pas du genre à faire dans la dentelle et les convenances sociales n'étaient pas son fort. Elle s'empressa néanmoins de rectifier le tir :

- Rassurez-vous, vous n'êtes pas obligée de me répondre : à chacun ses petits secrets n'est-ce pas ? Mais au fait, vous étiez déjà là quand j'ai commencé mon show ou vous êtes arrivée après ?

Elle avait posé cette question avec un petit sourire malicieux. La rame arriva à la station suivante et les portes s'ouvrirent...
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le jeudi 12 janvier 2012, 20:51:17
- Dites-moi, ça vous prend souvent de vous balader de nuit dans le Quartier de la Toussaint ? Je sais bien que vous vous êtes perdue mais en général, les personnes "biens", comme vous, s'y rendent dans un but précis : certaines viennent s'encanailler, comme celles qui vont au Dahlia Noir, d'autres y vont pour acheter de la came ou recruter des hommes de main...

Je baisse un regard gêné sur mes genoux.

- Je suis arrivé très récemment mais j'ai entendu parler du Quartier de la Toussaint. Si j'avais su que j'y entrais j'aurais fait demi-tour. Et j'ai tourné dans tellement de rue aujourd'hui que je ne sais même pas comment je suis arrivée là. Je préfère ne pas imaginer ce qui me serait arrivé sans vous ou vos amies du Dahlia noir... Je n'aurais jamais du m'aventurer aussi loin dans la ville toute seule.

Cet aveu me coûte. Je sens le poids de la honte s'abattre sur mes épaules. Elle doit me prendre pour la dernière des écervelées... Ou peut-être pas. Je relève les yeux quand elle me demande si je l'ai vue sur scène. Je rougis, je le sens à la chaleur qui envahit mon visage.

- Je...

Soudain la rame s'immobilise. Un signal sonore marque l'ouverture des portes. Mon visage s'effondre littéralement en voyant entrer six jeunes hommes. Ils sont bruyants, excités, une vrai meute de hyènes en vadrouille. Le temps de consulter ma compagne du regard, les portes se referment. La fuite n'est plus permise. Nous sommes toutes les deux piégées avec eux, et eux avec nous bien que ça n'ait pas l'air de les gêner. Ils ne tardent pas à nous rejoindre. je serre les jambes, les mains sur mes cuisses, et évite au maximum leurs regards. mais quand l'un d'entre eux s'affale à côté de moi je sais que ça ne suffira pas.

- Alors-alors, les filles ? On rentre déjà à la maison ou on est sorties s'amuser ?
- Hé ! Mais j'la connais, elle ! C'est la nouvelle prof d'anglais du bahut !
- Sans déconner ? Une prof de langue ? Vous faites les cours particuliers, sensei ?

Disant cela le jeune homme passe le bras derrière mes épaules pour faire descendre sa main sur ma poitrine. Je me lève d'un bond mais un autre gars m'attrape par la taille. je sens son souffle sur mon oreille.

- Vous affolez pas comme ça, sensei. On veut surtout pas vous faire de mal.

Il passe sa langue sur mon cou, me faisant trembler de peur et de dégoût. Je ne me suis battue qu'une fois dans ma vie : j'ai donné deux coups de pieds avant de partir en courant. Cette fois je ne peux pas fuir, et Voodoo semble se laisser encercler. Malgré la peur qui me tient je plonge ma main droite dans ma poche. Quand elle en jaillit, mes doigts sont emprisonnés dans le mousqueton qui me sert de porte-clés. Un conseil que m'a donné un copain de fac. Je me retourne vivement, donnant de l'élan à mon poing ferré qui envoie le jeune homme s'effondrer sur une rangée de siège. mais il se relève bien vite. J'espère que Voodoo est vraiment capable de se défendre face à cinq agresseurs, car je ne suis pas sûre de m'en sortir avec le sixième.

Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le vendredi 13 janvier 2012, 00:12:56
Donc Hitomi s'était bel et bien égarée dans le Quartier de la Toussaint. Voodoo ne remit pas en cause ses dires car elle disait la vérité et la mutante le sentait. Elle n'avait pas vraiment besoin de lire dans ses pensées car certains signes physiques ne trompaient pas : battements accélérés du cœur, débit rapide et ainsi de suite. De toute manière, qu'elle mentait ou non, Voodoo s'en foutait : chacun était libre de vivre sa vie comme il l'entendait et ce n'était pas elle qui allait empêcher les autres de faire ce qu'ils voulaient. La vie était déjà bien assez chiante comme ça sans qu'il soit besoin d'en rajouter.

- Ça n'a pas vraiment d'importance en fait...

Quand la mutante lui posa la seconde question, Hitomi se mit à rougir et commença une ébauche de réponse quand le métro s'arrêta à une station et que six hommes entrèrent dans la rame : ils étaient jeunes, bruyants et avaient des mines patibulaires (mais presque). Quand ils virent les deux jeunes femmes ils vinrent à leur hauteur et s'assirent à côté d'elles avec des regards qui en disaient long...

Voodoo demeurait imperturbable : ils se prenaient pour des durs mais ce soir c'était le chasseur qui allait devenir le chassé... Hitomi, en revanche, était terrifiée : son visage était décomposé et elle serrait les jambes. Cela ne s'améliora pas quand l'un des gugusses lui fit une "cour" empressée ; comble de malchance, un autre reconnut en elle la professeur d'anglais du lycée et à partir de là, ça tourna au vinaigre pour Hitomi qui dut subir une "fouille à corps" dans les règles de l'art...

Pendant ce temps là, la mutante était encerclée par les cinq autres gaillards :

- T'as vu les nichons qu'elle se trimballe ?!
- Purée, j'en ai jamais vu d'aussi gros !

L'un d'entre eux, celui qui avait l'air d'être le chef avança une main fébrile vers la poitrine de la jeune femme, quand cette dernière le foudroya du regard en disant d'une voix glaciale :

- Ne fais pas ça, sinon...
- Sinon quoi ?

Il fut un peu décontenancé par l'attitude calme et décontractée de Voodoo : la plupart du temps quand une fille se faisait agresser, elle hurlait, se débattait, suppliait... Mais pas elle. Cependant son hésitation ne dura qu'un instant et il posa avidement sa main sur le sein gauche de la mutante, savourant sa douce rondeur à travers le tissu du T-shirt. Cette sensation agréable ne dura qu'une fraction de seconde : Voodoo se saisit de cette main et la broya impitoyablement, un craquement sinistre résonna dans l'air suivi d'un hurlement de douleur qui retentit dans toute la rame.

- SINON, ÇA  !

Sa voix n'était plus qu'on grondement, pareil à celui d'un fauve. Tandis que le chef se traînait lamentablement au sol, tenant sa main brisée en poussant des petits cris de fillette entrecoupés de sanglots, Voodoo passa à l'attaque : elle souleva de terre celui qui se trouvait le plus à sa droite, comme s'il ne pesait rien, et le balança sur ses congénères ; trois reçurent le projectile et ils allèrent tous s'écrouler deux mètres plus loin, au fond de la rame, heurtant durement qui un poteau, qui un siège. Il en restait un dernier qui balança son poing sur elle : Voodoo le stoppa net et lui balança un coup de pied dans les parties, lui ouvrant ainsi la possibilité d'embrasser une carrière de castrat...

Elle se tourna vers Hitomi qui était occupée avec le sixième gaillard : elle avait bien réussi à lui asséner un coup mais il était revenu à la charge. Quand il vit comment Voodoo s'était débarrassée de ses agresseurs, il devint pâle et essaya d'échapper à cette furie ambulante. Peine perdue. La mutante l'empoigna par le col et projeta sa tête contre la vitre de la rame qui vola en éclat. La tête ne valait guère mieux...

Le métro s'arrêta à la station suivante. Fort heureusement, personne ne monta cette fois-ci. Voodoo prit sa compagne par le bras :

- Venez, on va changer de voiture : celle-ci est trop mal fréquentée !

Elles sortirent rapidement et se dirigèrent deux voitures plus loin. Là aussi il n'y avait personne. Voodoo s'assit et dit :

- Quelle soirée ! Ça va sinon ? L'autre naze vous a rien fait de mal ?
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le vendredi 13 janvier 2012, 00:50:03
Un homme hurle de douleur dans mon dos. Je me retourne pour apercevoir Voodoo, seulement l'apercevoir. Elle se déplace à une vitesse incroyable, et joue de ses adversaires comme un gamin de ses petits soldats. Mais l'instinct l'emporte sur la surprise et j'en reviens au sixième. Il se relève, il me fixe d'un regard noir, il avance vers moi. Soudain une ombre me dépasse. En un éclair Voodoo est sur lui. Elle l'empoigne et l'envoie se fracasse la tête contre la vitre.

- Qu'est-ce que...

Mon murmure paniqué ne va pas plus loin. Je suis pétrifiée d'horreur alors que la sublime, et soudain inquiétante strip-teaseuse se retourne vers moi. le métro arrive à une nouvelle station. Elle dit quelque chose, en me regardant. Je ne comprend pas, je n'entends plus qu'un vacarme sourd qui emplit mon esprit. Je ne réalise même pas qu'elle avance avant de me sentir tirée par le bras. Je me laisse emporter puis relâcher dans un autre wagon. La rame repart.

- Quelle soirée ! Ça va sinon ? L'autre naze vous a rien fait de mal ?

La réalité me revient soudain en pleine face, aussi brutale que le coup que j'ai donné. Mon cœur bat à tout rompre, je n'ai plus de souffle. Je sens les dernières répliques de la décharge d'adrénaline courir le long de mes muscles. Je laisse peu à peu monter un sourire, puis un rire essoufflé avant de m'effondrer à la première place venue.

- Non, je vais bien.

Maintenant elle pourra se vanter auprès de ses copines d'être passée à un contre six. Même si j'ai quand même joué un petit rôle. J'ai envoyé un gars au tapis d'un seul coup ! Bon, il s'est relevé, mais tout de même.
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le vendredi 13 janvier 2012, 19:06:35
Hitomi était encore secouée par la rencontre avec les loubards mais elle tenait le coup. Pour sa part, Voodoo était complètement relax, comme si l'évènement n'avait jamais eu lieu, comme si elle avait décidé de changer de voiture, juste pour le plaisir.

Pfff, seulement six types, c'est vraiment trop facile...

Et encore, sa compagne s'était "occupée" du sixième tandis qu'elle réglait leur compte aux cinq autres. Mais bon, ils auraient pu être à dix que cela n'aurait pas changé grand chose pour la mutante. Par ailleurs il était heureux, pour les voyous, qu'Hitomi fut avec elle à ce moment là car si Voodoo avait été seule, elle n'aurait eu aucun scrupule à les transformer en kebab ; bon d'accord, le chef devra apprendre à utiliser son autre main, un autre aura la voix d'un membre des Bee Gees et celui qui s'était attaqué à la jolie rousse et qui a fait une rencontre fracassante avec la vitre du métro verra certainement son QI réduit à 13 mais en un sens, ils pouvaient s'estimer heureux...

La jeune femme était quand même un peu inquiète : Hitomi se posera certainement des questions sur elle et ses capacités physiques plus qu'impressionnantes mais la mutante avait remarqué que la majorité des humains avait tendance à rationaliser les évènements les plus extraordinaires dont ils ont été témoins ; cela était sans doute dû à l'esprit cartésien qui avait cours dans les sociétés occidentales.

Le reste du voyage se passa sans trop d'incidents et les deux femmes descendirent à la station qui se trouvait non loin du lycée de Seikusu. Une fois sorties de la gare, Voodoo demanda :

- Vous voulez que je vous accompagne jusqu'à votre porte ou ça ira ?
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le vendredi 13 janvier 2012, 20:45:57
J'ai envoyé un gars au tapis d'un seul coup ! Si mes élèves l'apprennent, ils y repenseront à deux fois avant de reluquer ma poitrine. Je ne suis pas certaine que c'est ce que je veux. En tous cas ma petite fierté s'est regonflée d'un coup. À chaque station je surveille par les vitres de la rame. tremblez, vilains ! Hitomi est de sortie ! Et elle est pas toute seule ! D'ailleurs l'efficacité de ma compagne d'infortune me laisse perplexe. une de mes amies de la fac, fondue de sports de combat, a un jour envoyé trois gars voltiger à travers une pièce. Le moins costaud était deux fois plus lourd qu'elle, le plus baraqué a fini sur les fesses à trois mètres.

Mais le peu que j'ai vu dans ce métro était complètement différent. Une telle aisance, une telle violence. Et un tel calme ensuite. Moins de d'une heure plus tôt Voodoo n'était encore qu'une étrangère pour moi. Maintenant c'est une énigme, un mystère enivrant et obsédant, attirant et inquiétant. Nous quittons bientôt la rame, puis la station de métro à deux pas du lycée.

- Vous voulez que je vous accompagne jusqu'à votre porte ou ça ira ?

À dix minutes de chez moi, dans ces rues peuplées d'étudiants fêtards, je ne pense pas risquer grand-chose. D'un autre côté je ne veux pas me séparer d'elle, pas déjà. Après tout ce qu'elle a fait pour moi je ne peux pas la laisser partir avec un simple "merci". Quand à percer le mystère, malgré la curiosité je ne compte pas lui faire l'affront d'un interrogatoire. Sans compter que demain matin je dois être au garde à vous avec mes élèves.

- Ça devrait aller. Mais après tous les ennuis que je vous ai causés, j'aimerais au moins vous offrir à boire. Mon appartement est tout près.

Au coin de la rue, deuxième étage. On s'y est mis à quatre pour monter le canapé et le matelas, et ces deux étages nous en ont fait voir de toutes les couleurs. je ne fait qui penser. Remettre le moulin à parole en route ferait sans doute fuir la jeune femme.

Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le vendredi 13 janvier 2012, 22:54:13
- Ça devrait aller. Mais après tous les ennuis que je vous ai causés, j'aimerais au moins vous offrir à boire. Mon appartement est tout près.

- Me causer des ennuis ?! Elle est bien bonne celle là ! Je me suis plutôt bien divertie ce soir !

Elle sourit dans le vague : elle aimait de temps en temps une bonne baston, ça lui remuait le sang dans tout son corps et lui procurait de délicieux frissons ! Les généticiens du Projet Voodoo avait bien œuvré à ce niveau là : ils avaient crée une véritable machine à tuer, rapide, précise et efficace. D'une certaine manière elle était bel et bien un monstre. Mais il y avait de la pureté dans sa monstruosité, une sorte d'innocence comparable à celle des forces de la nature, incendies, tremblements de terre, tempêtes et inondations.

- D'accord, je vous suis.

Et c'est d'un pas tranquille que les deux femmes se dirigèrent vers l'appartement d'Hitomi. Contrairement au quartier de la Toussaint, c'était beaucoup plus calme ici. Il y avait bien de temps à autre quelques bandes de jeunes qui chahutaient dans la rue mais ce n'était rien comparé à la "faune" qui hantait le secteur dit "sensible".
Les deux femmes franchirent la porte d'entrée de l'immeuble, montèrent deux étages et arrivèrent devant l'appartement d'Hitomi. Tandis que cette dernière sortait ses clés, Voodoo examina rapidement les alentours : c'était un immeuble qui avait un certain standing, genre "middle class +", voire limite "bourge"...
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le samedi 14 janvier 2012, 01:35:26
J'accueille sa réponse avec un grand sourire et l'invite à me suivre. Peut-être est-ce à toutes les épreuves de cette journée, ou au fait d'avoir une invitée ? En tous cas je sens vraiment que je rentre chez moi, pour la première fois depuis mon arrivée en ville. Je peux enfin laisser retomber ma garde. Je me sens légère, joyeuse.

La bâtiment dans lequel je viens d'emménager fait très classe, mais avant tout parce qu'il est récent. Une bonne moitié des appartements est inoccupée. Les loyers tapent un peu pour une jeune femme seule, malheureusement, en cours d'année, il n'y avait rien de libre près du lycée. Il faut sérieusement que je pense à co-louer, je ne suis pas sortie diplômée de la fac pour vivre aux crochets de mon père. Je tourne la clé dans la serrure.

- Voilà... Bienvenue chez moi !

J'ai soudain affreusement honte en découvrant la colonne d'assiettes sales qui dépasse de l'évier, à côté de tout ce que mes armoires devraient compter de poêles et de casseroles. Car mon appartement à ce petit défaut de s'ouvrir sur la cuisine, séparée d'un living spacieux par un plan de travail carrelé. J'entraîne vite mon invitée dans cette direction, me félicitant d'avoir balancé mes cartons vides dans l'un des trois chambres (pap m'aide vraiment beaucoup pour le loyer). De toutes façons je comptais plus la faire asseoir sur le canapé que sur le tabouret dépliant de la cuisine.

- Venez par là ! Faites comme chez vous !

J'en fait peut-être un peu trop, mais je retourne directement à la cuisine pour voir ce que j'ai à proposer.

- Alors j'ai du café, du thé...

Un fond de boîte d'Earl Grey, encore un truc que je vais oublier de noter sur ma liste de course. J'ouvre le frigo, attrape la bouteille de lait. Ça fouette : poubelle.

- Du jus d'orange, du soda... De la bière, brune.

Un petit coup d'œil sur le plan de travail.

- Du vin rouge...

De l'ami d'une amie de ma mère, à qui j'avais promis de faire goûter une des quatre bouteilles qu'elle m'a offerte. Deux mois et trois bouteilles plus tard il est bon, mais je suis la seule à pouvoir le dire.

- Ou je crois que j'ai une bouteille de scotch qui traine.

Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le mardi 17 janvier 2012, 19:20:17
Voodoo répondit d'un hochement de tête et d'un "merci" au message de bienvenue d'Hitomi. L'entrée donnait directement sur la cuisine ce qui permit à la danseuse d'avoir une vue imprenable sur la pile d'assiettes sales qui encombrait l'évier. Elle eut un petit sourire : c'était un peu comme chez elle !

Elle se laissa conduire par son hôtesse jusqu'au salon qui était spacieux et où trônait un grand canapé. Elle s'y installa confortablement et, tandis que la jeune femme allait chercher quelque chose à boire, la mutante regarda autour d'elle : en face il y avait un superbe téléviseur écran plat qui devait faire un peu plus d'un mètre de largeur ; des livres et des bibelots étaient posés sur des étagères et les rayonnages d'une bibliothèque ; quelques magazines se trouvaient sur la table basse.

Elle en prit un et le feuilleta, écoutant distraitement les différents choix de boissons qui s'offrait à elle.

- Du scotch, ça ira.

Un article parlait des manipulations génétiques, du clonage humain, de l'éthique vis à vis de ce genre d'expérimentations et ainsi de suite... Voodoo fit une moue amusée : si les gens savaient ce qui se tramait dans certains laboratoires top-secrets des U.S.A. (et d'ailleurs), nul doute qu'ils seraient effrayés...
Car elle était elle-même le résultat de ce genre de pratiques et si le Projet Voodoo n'avait pas été interrompu, d'autres "créatures" auraient vu le jour.

Elle passa à autre chose et tomba sur une page traitant du catholicisme. La danseuse resta pensive : quelles vues avait Dieu sur les êtres issus de la science ? D'ailleurs, existait-il vraiment ce Dieu des chrétiens ? Voodoo n'avait pas vraiment d'avis sur la question. D'ailleurs la religion, tout comme la philosophie, l'intéressaient peu.

Elle reposa le magazine et se tourna vers Hitomi qui apportait les boissons :

- J'aime bien chez vous : c'est spacieux et confortable.
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le mercredi 18 janvier 2012, 01:03:23
Dans le doute, je reviens avec un scotch "on the rocks" dans la mains droite et un sec dans la gauche. Voodoo repose un magazine. Celui que je garde sous le coude pour sa liste d'auteurs de science-fiction, qui ne cesse d'enrichir ma bibliothèque depuis six bons mois. Et pour un dossier qui reprend très sérieusement des scénarios, pour la plupart aussi connus que désastreux, sur la frontière de plus en plus fine entre science et fiction.

- Merci.

Je me penche pour poser les verres sur la table basse. En me redressant je réalise que la pression semble être retombée. Je me connais assez bien pour ne pas m'y tromper : elle est toujours là. Elle s'est repliée dans un coin, prête à bondir. En m'asseyant à côté de ma pulpeuse compagne, je balaie le salon du regard.

-Croyez-le ou non, je voulais plus petit. Mais en cours d'année, dans un quartier étudiant, les meilleures places sont prises.

J'espère ne pas être partie pour la saouler de paroles. Au moins j'ai trouvé une pensée pour me distraire de cette chaleur qui monte dans ma nuque. Il faut vraiment que je trouve quelqu'un pour partager le loyer... et la vaisselle, je dois bien l'avouer. Vu comment se passent mes rencontres en ce moment ce sera au moins intéressant. Après tout j'ai bien cru que j'allai mourir en compagnie de Voodoo. Une femme dont je ne sais rien.

Enfin, je sais qu'elle est strip-teaseuse, qu'elle est distante, comme légèrement déphasée, qu'elle est confiante et généreuse, ou au moins serviable. Je sais aussi qu'elle se bat comme une lionne, et sans pitié. Je repense au magazine avec un sourire. Ses théories du complot, scénario-catastrophes, ses personnages au comportement mystérieux. Je pourrai peut-être leur envoyer un nouvelle ? Une petite tranche de vie du monstre qui se cache derrière une strip-teaseuse, ou une prof d'anglais ?

D'ailleurs un souvenir récent vient cogner à la porte. Je tourne les yeux vers ma voluptueuse invitée.

- Je vous ai vue sur scène.

Et je la revoie en ce moment même, ondulant dans la lumière au milieu d'une grande salle ténébreuse. Je revois sa danse accompagnée des commentaires enfiévrés de son public.

- Vous étiez... stunning.

Est-ce que je viens de parler Anglais ? Ho non ! Je baisse les yeux tant je suis gênée. Bien joué, Hitomi ! Tu t'es laissée surprendre par toi-même ! Je dois être en train de rougir. Plus je sens monter la honte plus j'y pense. Elle m'a vraiment étourdie dans ce club, puis plus tard dans le métro. c'est plus fort que moi, ma tête se remplie d'elle un peu plus à chaque instant.

- Je voulais dire... vous dansez très bien.


Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le mercredi 18 janvier 2012, 22:42:26
Après avoir servi le scotch, Hitomi alla s'asseoir à côté de Voodoo et répondit d'un simple "merci" à la déclaration de son invitée. Tout en buvant une gorgée du breuvage, elle écouta son hôtesse :

-Croyez-le ou non, je voulais plus petit. Mais en cours d'année, dans un quartier étudiant, les meilleures places sont prises.
- C'est toujours bon d'avoir de l'espace : comme ça on peut caser plus de choses.

Elle disait ça mais Priscilla n'était pas du genre à entasser tout un tas de bricoles chez elle. Le superflu, ce n'était pas vraiment son genre. Tout en répondant, elle avait observé son hôtesse et elle avait remarqué (enfin, senti) qu'elle avait l'air troublé : son regard s'attardait sur elle, la détaillant. Hitomi devait certainement se poser des questions sur Voodoo, notamment sur le fait de savoir comment une femme pesant environ 60 kg était capable d'étaler cinq bonhommes en quelques secondes, aussi sûrement que l'aurait fait Bruce Lee ou Jackie Chan.

Bien sûr, elle devait être à des années-lumière d'imaginer que la sublime danseuse du Dahlia Noir était en réalité une mutante, fruit de la science génétique la plus poussée.

- Je vous ai vue sur scène.
- Ah ?

Elle avait dit cela avec un petit sourire. Buvant une autre gorgée, elle attendit la suite car elle sentait qu'Hitomi avait envie de lui dire quelque chose mais elle ne savait pas comment l'exprimer.

- Vous étiez... stunning [...] Je voulais dire... vous dansez très bien.

Elle sourit de nouveau et Voodoo comprit que son trouble était plus due à sa performance au Dahlia Noir qu'à celle du métro. Quoique les deux à la fois n'étaient pas exclues non plus. Hitomi avait baissé la tête en prononçant la dernière phrase et la mutante resta un petit instant à la regarder, une main sous le menton. Au bout d'un moment elle demanda :

- Cela vous dirait que je vous donne un petit show privé, maintenant ?

Sans attendre sa réponse - qu'elle pensait déjà connaître - elle se leva et se dirigea vers la chaîne qu'elle alluma. Le début de la chanson "Who is it" de Michael Jackson (http://www.youtube.com/watch?v=-N8MQCh9K_k) résonna doucement dans l'air. Voodoo enleva son T-shirt, dévoilant un soutien-gorge en dentelle blanche, puis elle commença à exécuter une danse lascive et sensuelle devant son hôtesse, toujours assise, avant de monter à califourchon sur elle...
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le mercredi 18 janvier 2012, 23:32:32
J'ai parlé en Anglais ! Depuis le temps que je saute d'une langue à l'autre comme une puce, je n'ai plus besoin d'être prudente. Il en faut beaucoup pour me faire passer la frontière. Ces dernières années ce n'est arrivé que trois fois. Et je n'ai même pas l'excuse de l'alcool, les deux verres sont toujours intacts sur la table.


- Cela vous dirait que je vous donne un petit show privé, maintenant ?

J'ouvre de grands yeux surpris, toujours fixés sur le sol. Ai-je bien entendu ? Est-ce que par hasard je... Elle n'en a rien montré depuis notre récente rencontre. Elle quitte le canapé. Je relève la tête pour la suivre du regard. Elle allume la chaîne et la musique démarre. Voodoo se met à onduler comme un serpent pour se glisser hors de son t-shirt.

Je dois être en train d'halluciner. J'attrape le whisky sec et le descend d'une traite. Arg ! Tu rêves pas, Hitomi ! Mon cœur se met à battre la chamade, on pourrait danser la gigue sur son tempo. L'enivrante strip-teaseuse ondule dans ma direction. Ses cheveux noir caresse ses épaules à chaque mouvement de sa tête. Elle l'incline, la détourne, la renverse, faisant de son regard un spectre insaisissable.

Plus elle avance, plus je me sens repoussée au fond du canapé. Son aura m'écrase, sa chaleur m'étouffe. Mon regard ne cherche plus à suivre tous les mouvements harmonieux de son corps, mon cerveau a renoncé à les comprendre. Elle me submerge, me recouvre. Sa poitrine est tellement proche de mon visage que je la sens me chatouiller le bout du nez. Ses cuisses encerclent ma taille. Je serre les doigts sur le tissus du coussin.

Je met quelques secondes à reprendre assez de souffle et tousser pour m'éclaircir la gorge. Après la brûlure de l'alcool, elle s'est subitement asséchée. Je passe aussi la langue sur ma lèvre supérieure.

-Est-ce que les règles sont les mêmes qu'au club ?

Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le jeudi 19 janvier 2012, 00:04:14
L'expression d'Hitomi quand Priscilla avait entamé sa danse lascive valait vraiment le coup d’œil : ses yeux étaient ronds comme des soucoupes et sa mâchoire semblait sur le point de se décrocher ! Elle but cul sec son whisky tellement elle devait avoir l'impression de rêver et la danseuse ne put retenir un sourire amusé : cela n'allait pas l'aider à garder la tête froide (enfin, si elle en avait envie, bien entendu...).

Voodoo pouvait entendre les battements de cœur précipités de son hôtesse, son sang parcourir rapidement son corps, l'irradiant de chaleur, sentir l'odeur de son sexe devenir plus prononcée sous l'effet de l'excitation que la danseuse lui procurait. Hitomi finit par demander :

-Est-ce que les règles sont les mêmes qu'au club ?

Voodoo sourit : elle faisait certainement allusion à la règle numéro 1 de tout club de strip-tease qui se respecte : "On ne touche qu'avec les yeux". Elle lui répondit en lui murmurant à l'oreille :

- Nous ne sommes pas au club...

Et elle prit l'une de ses mains, qui était agrippée, au sens propre du terme, à  l'accoudoir, et la posa sur sa poitrine. Avec ça, pas la peine de lui faire un dessin ! D'ailleurs, Voodoo commença à soulever délicatement le T-shirt de la rousse, dévoilant son ventre puis son soutien-gorge qui abritait une alléchante paire de seins, capable de faire fantasmer n'importe quel mâle normalement constitué.

La mutante ne savait pas vraiment jusqu'où elle voulait aller avec sa si charmante hôtesse : se contenterait-elle de lui faire un show, certes torride, mais un show quand même ou irait-elle au-delà d'une simple séance d'effeuillage ? A vrai dire les amours homosexuelles ne l'intéressaient pas beaucoup : pour elle, cela manquait "d'animalité".

A moins que...
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le jeudi 19 janvier 2012, 00:59:03
Je me laisse faire alors qu'elle m'ôte mon t-shirt, et à nouveau quand elle guide ma main. Sa poitrine est énorme, magnifique. la douceur de sa peau et le poids de sa chair me donnent des frissons. Cette fois c'est vrai et je suis décidée à ne plus perdre de temps. Je me redresse. Pour un peu mon visage s'enfouirait dans entre ses seins. Mais pas encore. Ma main libre file dans mon dos pour dégrafer mon soutien-gorge.

Je m'extraie des bretelles, et en profite pour chasser mes baskets à coups de talons. Je pose mes mains sur ses hanches et commence à les faire courir sur sa peau. J'ai chaud, je me sens fiévreuse. Je veux la sentir d'encore plus près. Je la veux contre moi. Ma culotte est déjà humide, je commence à avoir des fourmis dans les hanches.

Mais je dois me résoudre à poser une main sur le canapé, et forcer sur mes jambes pour hisser mon visage à la hauteur du sien. Les traits de Voodoo emplissent mon champ de vision. Ses grands yeux turquoise me captivent. Le souffle court, j'approche mes lèvres des siennes. Je ne me pose même plus la question. Je la désire.

Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le vendredi 20 janvier 2012, 21:24:17
Hitomi se débarrassa de son soutien-gorge et de ses baskets avec une précipitation qui en disait long sur son degré d'excitation. Sa poitrine était généreuse, ronde et ferme, avec quelques petites tâches de rousseur ; elles donnaient envie de les lécher, ce qui fit Voodoo, pendant que les mains de sa compagne caressaient ses hanches, descendant vers ses cuisses fuselées pour ensuite remonter vers ses seins lourds.

L'odeur de mouille de son hôtesse était de plus en plus forte au fut et à mesure que son excitation grandissait, se mêlant à la sienne propre, formant dans l'air une curieuse fragrance douce-amère qu'une seule d'entre elles pouvait pleinement sentir.

A un moment donné, Hitomi se redressa et regarda son invitée avec intensité puis l'embrassa goulument, comme si elle savourait une grenade bien mûre, à la chair fruitée. C'est le moment que choisit Voodoo pour agir : à la manière de certaines grenouilles qui vivaient dans la forêt amazonienne, la mutante pouvait secréter des toxines à travers sa peau, ou encore ses lèvres. Bien entendu, elle ne désirait nullement tuer sa partenaire : la dose qu'elle fit passer dans son corps était infinitésimale, juste ce qu'il fallait pour la plonger dans un état hallucinatoire, à mi-chemin entre le rêve et la réalité.

Une fois qu'elle fut englouti dans cette délicieuse torpeur, dans ce monde de délices, Voodoo passa un bras sous sa nuque, un autre sous ses jambes et la souleva du canapé. Elle la porta jusqu'à sa chambre, continuant à l'embrasser avec douceur, puis, une fois arrivées, la posa avec douceur sur le lit.
Elle alluma une petite lampe de chevet, juste ce qu'il fallait pour créer une petite ambiance intime, enleva sa culotte puis celle d'Hitomi. Toutes deux étaient trempées. Puis la mutante se concentra et bientôt sa vulve sembla se rétracter tandis que deux petites sphères rosâtres et un appendice se mirent à pousser : au final, ce furent un phallus et une paire de testicules qui se tenaient entre ses jambes. Le pénis, déjà en érection était de belle taille.

Elle se pencha sur la rousse, la fit se mettre sur le ventre et entreprit aussitôt de la besogner...
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le vendredi 20 janvier 2012, 22:27:56
Elle m'embrasse. Sa langue vient caresser la mienne avec tendresse et prévision. Son baiser à un goût, un doux arôme indéfinissable qui me monte à la tête. Ou peut-être est-ce le scotch ? Quand nos lèvres se quittent enfin j'ai l'impression de tomber à la renverse. Je me sens lourde, gauche. La chaleur est étouffante, la pièce tangue autour de moi.

Mon organisme ne s'alerte que trop tard. J'ouvre grand les yeux pour résister à ma soudaine fatigue. Voodoo se penche vers moi et m'embrasse à nouveau. Un vent brûlant balaie ce qui me restait de volonté. La strip-teaseuse passe ses bras autour de moi et me soulève comme un rien. Elle me porte vers la chambre. J'ai l'impression de voler, je flotte dans le néant et ses lèvres sont tout ce qui me reste.

Elle me dépose sur le lit avec délicatesse. Soudain la lampe de chevet m'éblouit. j'arrive à peine à remuer les hanches quand Voodoo me débarrasse de ma culotte, quand à me demander si je ne fais pas une erreur... Ma raison se fraie néanmoins un passage dans la brume de l'ivresse. Je veux pas t'inquiéter, Hitomi, mais quelque chose ne tourne pas rond !

D'accord cette femme sublime me fait un effet d'enfer. À ce point ? Personne d'autre ne m'a mise dans les vapes en un baiser et un whisky. je dois être en train d'halluciner... D'accord, j'hallucine complètement. J'ai connu une fille qui avait des attributs masculins, mais là je dois rêver. Ce qu'elle a entre les jambes n'y étaient pas quelques secondes avant.

Cette apparition soudaine devrait m'effrayer mais elle me fascine. Je ne peux en détourner mes yeux. Tout me paraît si naturel, comme dans un rêve. Si c'est une illusion je veux savoir jusqu'où j'y croirai. Voodoo revient, elle renverse mon corps endormi. Je la sens bientôt écarter mes cuisses. Je ne peux retenir un soupir douloureux en sentant ce membre passer mes lèvres humides.

Je suis déjà tellement excité que Voodoo n'a pas à s'y reprendre deux fois pour me pénétrer jusqu'à la garde. Elle se glisse tendrement, fait frissonner mon corps. Moi qui avait peur d'en faire trop, j'ai trouvé à qui parler. Cambrée à plat ventre, dressée sur mes coudes, je malmène le draps en murmurant des plaintes de plus en plus essoufflées.

Chaque coup de ses reins diffuse une vague électrique dans mon corps. Tous mes muscles se tendent. Je me sens toujours assommée, mais je n'en ai pas assez. Je voudrai agripper Voodoo, la caresser, passer mes mains dans ses cheveux, sur sa poitrine. Faire courir ma langue et mes lèvres sur sa peau, passer mes jambes autour d'elle.

ma main droite abandonné la couverture pour se lancer en arrière et se poser sur la fesse de ma compagne. Elle me prend comme le dernier des goujats, et je ne peux m'empêcher de l'y encourager.
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le samedi 21 janvier 2012, 00:01:38
Si Hitomi devait éprouver un plaisir intense en étant pénétrée par Voodoo, il en était de même pour cette dernière car après tout, c'était la première fois qu'elle utilisait son don de polymorphie pour copuler avec une femme. Certes, elle avait déjà fait naître une verge entre ses cuisses (c'était son aventure avec Saeko qui avait fait naître en elle cette envie), par curiosité d'abord, échauffant cet organe pour comprendre ses mécanismes, puis par jeu, pour satisfaire quelque plaisir solitaire... Par la suite, l'idée de le tester sur un "cobaye" lui était venue à l'esprit ; elle avait pensé le faire avec un animal mais la majorité d'entre eux, sentant en elle sa nature mutante, fuyait à son approche (même les pit-bulls avaient peur d'elle...). Son choix s'était donc porté sur les humains, race beaucoup plus malléable et moins réceptive que les animaux. Sa rencontre, fortuite, avec la jolie rousse, l'avait plus ou moins décidé à sauter le pas. Mais il fallait bien avouer qu'au départ, Hitomi n'avait pas été décrétée "candidate idéale" par Voodoo ; c'étaient plutôt les différents évènements (la bagarre dans le métro, l'invitation) qui avaient changé la donne.

C'est donc ça que ressentent les hommes quand ils s'accouplent avec leurs partenaires ?

Elle éprouvait une sensation de puissance à avoir ce gourdin entre ses jambes, pénétrer cette chatte humide et brûlante, tenir entre ses mains cette chair pantelante, arracher des cris de plaisir à cette compagne docile (et pour cause !), soumise à sa virilité triomphante. Voodoo sourit et si quelqu'un voyait en ce moment même ce sourire, il en aurait été un peu effrayé car il y avait quelque chose d'animal, d'inhumain, voire de méchant dans ce mouvement des lèvres découvrant des dents carnassières, impression accentuée par le regard qui exprimait la ruse et un contentement de soi...

Au fur et à mesure que Voodoo donnait de vigoureux coups de rein, Hitomi s'abandonnait de plus en plus, poussant des gémissements qui avaient l'air autant de cris de douleur que de plaisir. Peut être les deux à la fois. Quand une des mains de sa "proie" se posa sur l'une de ses fesses, la mutante monta sur le lit, afin de s'assurer une prise plus confortable, se pencha davantage en avant, de manière à ce que sa bouche soit à hauteur du crâne d'Hitomi.

Elle reprit ses mouvements de va-et-vient, sa poitrine caressant son dos, sa langue léchant son oreille gauche. Le moment où elle exploserait en elle n'était plus éloigné mais elle voulait le retarder au maximum afin qu'elle, et aussi sa compagne, ressente de manière prolongée ce plaisir intense.
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le samedi 21 janvier 2012, 00:28:25
Voodoo me pousse sur le lit. Je me sens qu'un vulgaire sac de sable mais j'ai déjà du mal à ne pas m'effondrer. Son membre me pilonne, le plaisir qu'il diffuse en moi fait table rase de tout ce qu'il rencontre. Je sens déjà au creux de mon ventre la vibration d'un orgasme qui va me donner le coup de grâce.

Je sens son souffle derrière ma tête, la caresse généreuse de sa poitrine, celle aérienne de sa chevelure. Elle écarte une mèche rousse pour venir me lécher l'oreille. Soudain un éclair glacé me remonte l'échine. Déjà ? Si elle me fait jouir je vais devenir plus molle qu'un chewing-gum. Mais je n'ai déjà plus assez de souffle pour me plaindre.

Je lance mes deux mains au bout du matelas et tire de toutes mes forces pour m'arracher à son emprise. En sentant le membre gonflé glisser hors de moi mon bassin a un sursaut, comme un regret. Je me retourne pour faire face à ma compagne. j'ai l'impression que ma tête vient de faire trois tours sur elle-même.

Je n'ai même pas les yeux en face des trous quand je prend une grande inspiration et me jette littéralement sur elle. Je la pousse sur le dos, puis l'enjambe. Comme je me penche sur elle mes cheveux tombent autour de son visage et le noient dans l'ombre. je perd mon souffle et ma bouche s'ouvre de plus en plus grande comme je m'empale sur son membre.
 
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le samedi 21 janvier 2012, 01:35:05
Voodoo et sa compagne accourraient vers le plaisir à la vitesse d'un cheval lancé au galop. Les râles de plaisir et de jouissance d'Hitomi accompagnaient ceux que poussaient la mutante et le moment où les deux femmes attendraient l'orgasme, point d'orgue de cet accouplement bestial, était imminent.

La rousse délirait de plaisir sous les coups de boutoir de Voodoo, la professeur un peu maniérée, facilement impressionnable, avait fait place à une bacchante sans pudeur qui se livrait corps et âme aux assauts lubriques de sa partenaire du moment.

Brusquement, sans crier gare, Hitomi s'arracha à la mâle étreinte de Voodoo qui, ayant été complètement surprise par cette dérobade, n'avait pas eu le temps de la retenir ; elle se retourna pour faire face à la mutante, la regardant sans vraiment la regarder, son souffle semblable à un soufflet de forge. Voodoo, pour sa part, avait l'air intriguée par ce retournement de situation : avait-elle surestimé les effets de sa toxine ? Était-elle allée beaucoup trop loin ? Agenouillée, le pénis toujours raide, elle se concentra sur ses pensées de surface mais ces dernières étaient beaucoup trop confuses pour qu'elle puisse connaître les causes de cet arrêt brutal de l'accouplement. Il faudrait qu'elle fouille davantage, en profondeur pour...

Elle ne put continuer son exploration psychique : la rouquine se jeta sur elle, la renversa en arrière avec une force décuplée par le désir et s'empala sur son membre, effectuant de nouveau des mouvements de va-et-vient. Mais cette fois c'était elle qui menait la danse.

Soulagée autant que surprise, Voodoo leva les mains et se mit à pétrir les seins généreux d'Hitomi. Cette séance se révélait être beaucoup plus intéressante au final...
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le dimanche 22 janvier 2012, 01:05:55
Quand enfin le sexe entier de Voodoo entre en moi, un frémissement parcours mon corps. Je me redresse, mes cuisses commence à me soulever et me laisser glisser le long de la chair chaude. Le rythme gagne quelques mesures peu à peu. Je ferme les yeux, laisse ma tête se balancer. Je sens le monde tourner autour de moi comme si on jouait au flipper avec mon sens de l'équilibre. Pourtant ce vertige ne m'effraie pas.

Les sensations, sans doute très pragmatiques, que m'envoie mon intimité éclatent dans la tourmente. Je suis prise dans une tempête en plein tremblement de terre. La chaleur du plaisir et la brûlure de la douleur m'ont toujours semblé proches, mais je n'arrive plus à les distinguer. Je sens ma poitrine soudain prise à pleines mains par Voodoo. Une nouvelle vague de sensation qui vient tout bouleverser.

Elle offre aussi un repère à mon sens de l'équilibre. Je lève instinctivement les mains vers les siennes, tentant de compenser le va et vient incessant. Mes doigts glissent jusqu'à ses épaules, puis sur le lit. Je m'agrippe au drap et regarde ma partenaire dans les yeux. Mon souffle est tellement court que je ne peux fermer la bouche.

- Encore... Pris... Encore un peu...

Mes doigts se resserrent sur le drap. Les mouvement de mes hanches se font plus rapide, irrépressibles.
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le dimanche 22 janvier 2012, 20:57:56
si Voodoo arrivait à garder la tête froide, Hitomi, elle, ne se contenait plus, chevauchant avec une allégresse bestiale le membre brûlant de la mutante. Le regard de sa partenaire donnait l'exacte mesure du désir et du délire féroces qui l'habitaient. Elle n'était plus qu'une chair avide de sexe.

Le rythme du bassin de la jolie rousse s'intensifiait, ses seins ballotaient de haut en bas, faisant penser à des maracas. L'orgasme n'était plus très loin et Voodoo sentit que ses testicules allaient bientôt libérer la première salve de sperme... A un moment donné, entre deux halètements, Hitomi parvint à articuler.

- Encore... Pris... Encore un peu...

Elle avait laissé tomber le vouvoiement pour le tutoiement. Elle voulait prolonger davantage ce merveilleux moment, continuer à sentir en elle cette verge durcie et gonflée avant qu'elle ne se mette à arroser son intimité. Soit.

Alors que sa partenaire était penchée sur elle, Voodoo fit pivoter leurs corps de manière à ce que soit elle qui se retrouve au-dessus. Arrêtant momentanément son pilonnage, elle l'embrassa goulument, mêlant sa salive à la sienne, puis reprit de plus belle son mouvement du bassin. Elle se faisait l'effet d'une grosse abeille en train de butiner une fleur.

Au bout d'une minute ou deux, l'orgasme survint et Voodoo poussa un véritable rugissement qui n'avait rien d'humain ! Pareil à un torrent de montagne gonflé par une brutale fonte des neiges, un flot de liquide chaud jaillit brutalement de son pénis ardent, inondant l'intérieur du vagin d'Hitomi. Continuant à la besogner, d'autres salves suivirent la première, évoquant des tirs de canon. La quantité de semence déversée était tellement importante qu'elle déborda du vase de sa partenaire, maculant ses cuisses et son anus, tâchant les draps...

Quand la sarabande prit fin, Voodoo était toujours couchée sur Hitomi, le visage enfoui entre ses seins, sa queue toujours en elle.
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le dimanche 22 janvier 2012, 21:58:50
Je suis définitivement KO. Mon corps agit de lui-même pour satisfaire une faim qui ne veut pas se calmer. Soudain je suis portée par des bras fins et puissants. Je me retrouve sur le dos. Voodoo me pénètre avec une ardeur presque sauvage. Mon regard troublé ne distingue que vaguement son visage et ses deux grands yeux turquoise.

Je ne remarque même pas l'approche de ses lèvres avant de les sentir sur les miennes. Je m'accroche à ce baiser comme si ma vie en dépendait. Voodoo. Priscilla. Est-ce une femme ? Un hommes ? Un monstre ou un esprit surgi d'un rêve enfiévré ? Ma pauvre chatte n'en peut plus de subir ses assaut dans l'attente d'une délivrance qu'elle ne trouve pas.

Soudain mon cœur manque un battement. Tout les muscles de mon corps se tendent, je me cambre. J'expulse tout l'air que j'ai dans les poumons. Est-ce que c'est moi que j'entends crier au loin ? Le temps de me poser la question un rugissement monstrueux recouvre ma voix. Je sens le sperme chaud affluer en moi. Le hurlement bestial dispute à l'extase, qui ne cesse de s'intensifier à chaque coup de reins, à chaque giclée brûlante.

Cela ne m'étais jamais arrivé. Je suis pétrifiée de terreur, tremblante de plaisir. Alors que Voodoo s'effondre sur moi, sa queue toujours blottie au creux de mon intimité, une décharge d'adrénaline balaie les sensation persistantes qui me tiennent. Le monde retrouve un peu de clarté. Ma chambre. Qu'est-ce qui vient de se passer ? Comment me suis-je retrouvée là ? Elle dansait, elle m'a embrassé, le reste n'est que chair et chaleur.

Et soudain, tout n'est plus que sueurs froides.
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le lundi 23 janvier 2012, 18:45:52
Voodoo releva la tête, s'appuya sur ses coudes et regarda Hitomi dans les yeux. Cette dernière semblait avoir retrouvé un peu de lucidité. La mutante lui sourit et lui demanda :

Ça va ?

Elle avait posé cette question de manière nonchalante, comme s'il ne s'était vraiment rien passé entre elles. Elle dégagea son pénis de ce fourreau de chair et s'assit non loin d'elle, sur le lit, sa tête reposant sur un oreiller. Elle recueillit un peu de sperme qui maculait encore son membre encore raide et le porta à sa bouche :

Hum, délicieux...

Puis elle se tourna vers Hitomi, un vague sourire aux lèvres, les yeux brillants :

J'ai passé un moment merveilleux avec toi : tu ne te contenais plus, tu étais déchainée, une vraie diablesse ! J'espère qu'il y aura d'autres séances car faire l'amour avec toi, c'est le pied...

Elle désigna de son index sa verge qui était toujours gonflée et durcie :

Quant à ceci, hum... disons que je ne suis pas tout à fait hum... ordinaire...

Bien sûr, elle n'allait pas lui raconter qu'elle était une mutante, née dans un labo souterrain de l'Oncle Sam, ultra-protégé, ultra-secret, ultra-brite, afin de servir de prototype de super-soldat. Elle préférait rester dans le vague. Elle ne s'inquiétait pas trop de savoir si Hitomi allait ou non raconter ce qui lui était arrivé car, sérieusement, qui irait avouer ce genre de choses ? Et quand bien même elle le ferait, qui la prendrait au sérieux ? Personne, ça c'était sûr...

Il ne lui était pas venu à l'idée que ce qu'elle venait de faire s'apparentait à un viol : pour Voodoo, la honte et le remords lui étaient étrangers. Elle avait envie d'une chose, elle le faisait, point à la ligne. Le passage du désir à l'acte lui-même n'était nullement entaché par ces considérations que les humains appelaient "morale", "éthique" et "culpabilité". Il n'y avait rien de maléfique dans sa façon de faire, seulement de l'instinct.

Elle se leva. Ses testicules et son gourdin semblèrent rapetisser pour finir par disparaître et sa vulve réapparut. Les mains sur les hanches, le regard gourmand, elle demanda :

J'ai envie d'une bonne douche. Ça te dirait qu'on la prenne ensemble ?...
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le lundi 23 janvier 2012, 20:09:29
Je reste pétrifiée. Quelque part au fond de mon esprit brumeux, ce rugissement bestial résonne encore. Il ne pouvait venir que d'elle. D'ailleurs qu'est-elle ? Un frisson glacé remonte ma colonne vertébrale quand je sens son sexe glisser hors de moi. Je sens son sperme qui s'échappe de mes lèvres intimes. Elle me parle mais je suis trop choquée pour lui répondre.

Je ne sais pas moi-même ce que je ressens quand je la vois goûter sa propre semence. En revanche je lui fait confiance sur un point : sur ce lit je me suis vraiment comportée comme une folle furieuse. Je devrais rougir de honte, mais la peur est plus tenace. Elle parle encore. Pas ordinaire ? Merci, j'avais remarqué ! Mais j'évite d'instinct de lui crier ce petit détail.

Elle me tourne le dos, j'en profite pour me dresser sur les coudes. Mais bientôt elle est debout, à côté du lit, face à moi de nouveau. Une vague de panique intolérable me submerge. Mes yeux s'échapperaient sans doute de mes orbites s'ils n'étaient pas aussi pétrifiés que le reste. Bouge, Hitomi ! Fait quelque chose !

Je pars à reculons comme une flèche, et ne tarde pas à me souvenir que je suis sur un lit. Trop tard, l'une de mes mains prend appui sur le vide, mon corps le suit à la renverse sur la moquette. Au moins j'ai réagi. J'ai bougé, ça c'est clair, mais j'ai aussi crié en réalisant que j'allais cogner la moquette.

Je continue à reculons, sur les mains et les pieds pour arriver contre le mur. Je me relève sans quitter la strip-teaseuse des yeux. Il y a trop d'air dans cette pièce, ou pas assez. J'aspire tout ce que je peux et vide mes poumons à chaque souffle.

- Vous... Vous...

Je n'arrive pas à en dire plus. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, plus fort que face aux six voyous du métro, que sous les coups de reins de Voodoo. Même plus fort qu'entre les bras de l'amour de ma vie. J'ai la tête qui tourne, les jambes en coton. Je pose une main contre le mur mais il semble tanguer lui aussi. J'essaie d'inspirer par le nez, je titube sur place pour éviter de m'effondrer.

- Je vais... Je vais...

Je vais tomber dans les pommes, c'est une question de secondes.
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le mardi 24 janvier 2012, 20:26:49
Hitomi s'était contentée de fixer Voodoo avec des yeux ronds comme des soucoupes tant elle semblait avoir du mal à croire ce qui lui était arrivé : elle avait fait l'amour, dans un état second, avec une femme capable de faire surgir un pénis entre ses cuisses et maintenant elle se réveillait, la réalité la frappant plus durement qu'un coup de poing en plein ventre. Elle restait pétrifiée, sans rien dire et quand Voodoo se leva, elle ne réussit qu'à tomber du lit d'une manière peu élégante. Fort heureusement la moquette amortit le choc.

Comme la mutante s'approchait d'elle, Hitomi recula en se trainant par terre, comme une bête aux abois. Quand elle rencontra le mur, elle se recroquevilla. La mutante pouvait sentir la peur qui avait envahi sa partenaire, une peur primitive, animale, paralysante, tellement intense qu'elle en était presque palpable.

Elle balbutia quelques paroles et Voodoo la regarda avec une expression qui pouvait passer pour de l'apitoiement. En fait elle lui rappelait elle-même quand elle se trouvait dans le laboratoire secret : elle avait à peine 2 ou 3 mois d'existence (sa morphologie était déjà celle d'une enfant de quatre ans) et avait peur des personnes en blouse blanche qui lui faisaient faire toutes sortes ainsi que des messieurs en kaki qui la regardaient d'un air inquisiteur...

Une étrange émotion l'envahit alors, comparable à celle que l'on éprouve envers un petit animal perdu et affamé. Elle s'agenouilla devant Hitomi, la regarda avec un air soucieux, la tête penchée sur la gauche, avança une main vers elle et lui dit d'une voix douce :

N'aie pas peur de moi.
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le mardi 24 janvier 2012, 20:58:24
Je reste accroupi dans un coin de la chambre, tremblante comme une feuille sur le point de tomber son arbre. Elle me fixe, elle approche. Quand Voodoo s'agenouille près de moi je ferme les yeux de toutes mes forces. Je respire de grandes bouffées d'air comme si chacune pouvait être la dernière. Soudain je me fige, le souffle coupé. La main qui vient me caresser le visage n'a rien de blessante.

En ouvrant les yeux je découvre le visage de la strip-teaseuse. Je le découvre vraiment, car jusqu'ici elle ne m'a jamais regardé de cette façon. En fait je n'imaginait pas qu'elle en soit capable, et ce depuis le tout début.

- N'aie pas peur de moi.

Mes poumons relâchent d'un bloc tout l'air qu'il gardaient prisonnier. Je sens que je ne suis pas près de reprendre mon souffle. J'ai l'impression qu'une enclume vient de me tomber sur la poitrine. Je me perd dans les grands yeux, presque inquiets, de Voodoo. Elle est... Si je pouvais parler je ne trouverais pas de mots.

Belle, magnifique, stupéfiantes : je n'arrête pas de me le dire depuis que je l'ai vue. Elle l'est tellement plus maintenant que dans ce métro où elle s'est battue comme une lionne, que sur scène où déjà elle me faisait tourner la tête. Même plus que dans les souvenirs étrangement sublimés de ce que nous avons fait sur le lit.

Mon cœur bat toujours fort, mais ma respiration finit par se calmer. Je penche la tête pour presser sa main entre ma joue et mon épaule.

- Je suis désolée. Je ne voulais pas... Pardon.
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Voodoo le dimanche 29 janvier 2012, 00:06:48
- Je suis désolée. Je ne voulais pas... Pardon.

Voodoo fut un peu surprise par ces paroles ; elle ne voyait pas en quoi Hitomi avait besoin de s'excuser mais ça n'avait pas vraiment d'importance. Le cœur de son hôtesse cognait toujours contre sa poitrine mais la peur qui la paralysait avait disparu d'un seul coup, remplacée par une sorte de soulagement. Maintenant, la jolie rousse se laissait caresser par la main douce de la mutante

Elle passa cette main derrière sa nuque, l'autre sous ses jambes et la souleva, déposa un petit baiser sur sa joue, avant de l'emmener vers la salle de bains. Une fois entrées dans la cabine de douche, Voodoo reposa sa compagne au sol, alluma l'eau chaude, prit du savon, un gant de toilette et lava le corps d'Hitomi ; elle porta une attention particulière sur le vagin, rempli de sperme, qu'elle vida. L'anus l'intéressait : il ne lui déplairait pas d'introduire son pénis à l'intérieur ! Mais cela pouvait attendre un peu.

Une fois la douche terminée - la danseuse s'était également lavée - elles sortirent et Voodoo essuya avec soin le corps de sa partenaire puis lui dit d'une voix douce :

Il faut dormir maintenant.

Elle l'embrassa goulument, libérant une infime portion de toxines contenues dans son corps qui eut pour effet de plonger la professeur dans un sommeil profond, bienheureux et réparateur. Elle la prit de nouveau dans son bras, la coucha sur le lit, rabattant la couverture sur elle et la calant confortablement sur l'oreiller.

Voodoo se sécha à son tour, revint vers le salon, se rhabilla et griffonna son numéro de téléphone sur un post-it qu'elle déposa sur la table de chevet. Elle déposa un dernier baiser, éteignit la lumière, ouvrit la fenêtre du living-room, l'enjamba et sauta les dix mètres qui la séparaient du sol avec la souplesse d'un chat.

Elle rentra chez elle une demi-heure plus tard et se mit tout de suite au lit ; cette journée l'avait un peu mis sur les rotules. Quatre heures de sommeil lui permettraient de reprendre des forces. Elle s'endormit, rêvant d'Hitomi...
Titre: Re : Le parfum du dahlia (PV Voodoo)
Posté par: Yamagashi Hitomi le dimanche 29 janvier 2012, 01:32:37
Quand j'ouvre les yeux le soleil se lève à peine. La silhouette fantomatique d'une grande femme brune s'estompe à la lumière de ses rayons. Je revois ses grand yeux turquoise le temps d'un battement de cil. Un frisson me parcoure, amenant les échos lointains de sensations intenses. Un rêve ? Je ne me souviens pas. Je n'ai pas mal à la tête, ni la moindre impression de malaise. Je suis reposée, fraîche et dispo, rien qu'un brin paresseuse comme toujours. D'ailleurs mon réveille me dit qu'il va bientôt être l'heure de se lever.

Je l'éteins avant de subir la sonnerie infernale qui me met de si bonne humeur le matin. Je prend mon petit déjeuner en écoutant d'une oreille distraite ma télé débiter son flot d'inepties. Cela m'intéresse moins que les deux verres que j'ai trouvés sur la table à côté d'une bouteille de whisky. Un seul était vide. Y avait-il quelqu'un avec moi hier soir ?

La brune aux beaux yeux me revient en tête. Elle est venue ici mais je l'ai rencontrée ailleurs. J'ai sens doute trop bu et l'ai raccompagnée, ma porte est fermée. Mais cela n'explique pas la fenêtre ouverte. La mémoire ne me revient pas mais l'heure tourne. Je vais abandonner les victimes du petit déjeuner avec le reste de la vaisselle sale, puis je file vers la salle de bain.

Je trouve pas serviette tendue au sommet de la porte de la cabine de douche. D'habitude je la laisse sur le rebord de la baignoire. Le détail se case dans un coin de ma tête. je prend une douche rapide et sort pour me sécher. La brune revient, nue et trempée avec moi sous une pluie chaude. Elle me nettoie avec délicatesse, frotte tendrement mon corps sans négliger la moindre parcelle de peau. Je me brosse les dents puis rejoint ma chambre, enroulée dans ma serviette que j'abandonne pour ouvrir l'armoire.

je passe une culotte, une paire de collants puis mon tailleur gris clair, celui qui a la jupe la plus longue. Désolée, les garçons : aujourd'hui Yamagashi-sensei aura autre chose en tête. En finissant de boutonner ma veste, je remarque un post-it sur la table de chevet. je m'approche pour y découvrir un numéro de téléphone.

Soudain tout ce rêve délirant me revient. Le quartier mal famé, le club de strip-tease, cette brune. Mes souvenirs sont brumeux. les rues sombre, l'agression dans le métro. La danse envoûtante de la brune, son sexe impossible, nos corps l'un contre l'autre. Le tout est brouillé d'un mélange de d'angoisse et de plaisir, d'excitation et de regret. Pourtant les rêves ne laissent pas de numéro de téléphone.

Je prend le post-it et le cale entre les pages de mon dernier livre de science-fiction en date. Là je suis sûre de ne pas le perdre, et du peu que je me souvienne je ne pense pas me tromper de registre. Mais il faut y aller, Hitomi, une nouvelle journée de cours t'attend. J'attrape mon sac et part vers la sortie. En refermant la porte je tente de chasser la brune de mes pensées.

Priscilla... Je crois qu'elle s'appelle Priscilla.