(http://img110.xooimage.com/files/8/b/9/pistolero-546c741.jpg) | Sur Terra, les Anges et les Démons s’affrontèrent avec acharnement. Les elfes s’allièrent naturellement aux Anges, mais durent surtout combattre les Orcs, que les Démons manipulèrent sans grande difficulté pour les amener à battre avec eux. De fait, les Démons déployèrent un nombre important de Légions sur Terra, accompagnant leurs troupes de terribles démons. En fait, les plus puissants démons semblèrent attaquer Terra, comme les Balrogs, qui dirigeaient les Légions. Le royaume de Gilead était alors à son apogée, vivant encore des gloires de l’Aîné et du Jeune. Le Roi de Gilead réunit ses bannerets, et forma un ost exceptionnel, sous la direction de ses guerriers d’élite, ses pistoleros. Les pistoleros étaient des guerriers d’élite, formés dès le plus jeune âge à Gilead, bénéficiant des armes magiques venant de Nexus, mais aussi des armes très avancées venant de Tekhos. À cette époque, les Tekhans avaient déjà commencé à percer le secret de la poudre à canon, les humains tekhans s’aidant des recherches pratiquées par les ingénieurs nains. Les nains disposaient en matière d’explosifs d’une avance technologique considérable, puisqu’ils avaient appris à utiliser les bombes pour déloger les mines. Les Tekhans mirent ainsi au point de redoutables armes à feu, qui permirent aux pistoleros de s’imposer comme des guerriers d’exception. À cette époque, ces guerriers légendaires allaient d’un bout à l’autre de Terra, répandant la justice, défendant la veuve et l’orphelin contre les brigands, les tyrans ne respectant pas les lois de Gilead, et bien évidemment contre les monstres. Le royaume était d’ailleurs gouverné, non pas par un seul Roi, mais par une assemblée, un Conseil composé des pistoleros les plus expérimentés, le Roi n’étant que le porte-paroles de ce Conseil. Quand les Démons apparurent, les pistoleros se retrouvèrent confrontés à une menace de premier plan, et réunirent donc tous les bannerets et les barons de Gilead dans la capitale. C’est à cette occasion que Gilead forma une armée régulière, et nomma à sa tête un pistolero respecté, connu pour ses exploits, et qui était l’un des descendants d’Arthur Eld : Eldred Deschain (http://img110.xooimage.com/files/c/4/7/eldred-deschain-546c755.png). Eldred accepta ce rôle, et se rendit dans les terres orientales, car les Légions se concentraient par là, marchant très clairement vers Can-‘Ka No Rey. Pendant des années, Eldred tint bon. L’homme avait pour mère une elfe, de sorte qu’il bénéficiait d’une longévité exceptionnelle. Eldred Deschain, en compagnie des elfes, défendit les terres orientales autour de l’un des plus grands châteaux de Gilead, à proximité d’Eld’s Rest : le Château Discordia (http://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/7/1525562640-castlevania-enviroment.jpg). Ce grand et massif château dominait une région très sauvage, peuplée de puissants monstres, attirés par les roses rouges, par l’influence de Dei. Il était donc nécessaire de la protéger, et une garnison importante défendait Discordia. Pendant des années, donc, les pistoleros et les elfes défendirent Discordia, soutenus par les Anges. Discordia devint le front de Terra, la zone où la guerre avait lieu, même si les Démons, au cours des décennies de bataille, envoyèrent parfois des contingents attaquer les terres intérieures, afin de couper les vivres du puissant Discordia. De fait, Discordia devint le premier véritable superfort de l’Histoire de Terra. Elfes, humains, nains, naïades, dryades, Anges, défendant ensemble ce bastion de la civilisation contre pléthores de gobelins, d’Orcs, de Démons… Une image légendaire, qui marquera par la suite Gilead. Mais, pour l’heure, la guerre s’éternisait, et les Démons, sans cesse, revenaient à la charge. Finalement, la bataille finale eut lieu. |
(http://img110.xooimage.com/files/5/e/b/maturin-54e0bf3.jpg) Maturin | Le mythe fondateur de l’Ordre Immaculé est en réalité assez proche de la vérité. Ce mythe raconte la Genèse de Terra, période pendant laquelle le monde était plongé dans le chaos, déchiré par les guerres entre les anciennes civilisations que furent les elfes et les nains. Les humains étaient alors dépeints comme des sauvages incultes. Dans le mythe fondateur de l’Ordre Immaculé, il existe bien des humains créateurs, un « Adam » et une « Ève ». Dans ce mythe, toutefois, ce n’est pas la « Ève » qui provoque la chute du Jardin d’Éden, mais une erreur mutuelle des deux. Privés de la lumière de Dei, les humains furent relâchés sur Terra, où ils succombèrent à la malice et à la corruption des Grands Anciens. Le mythe évoque donc les Grands Anciens, la corruption des humains, jusqu’à ce que Dei ne désigne un élu pour protéger les humains contre les monstres. Le mythe insiste ainsi sur les méfaits de la division entre les différents panthéons, mais aussi entre les espèces. C’est un mythe visant à l’unification, à l’harmonie, mais aussi à la tempérance sur soi, à la discipline, car le mythe explique que la corruption impacte les esprits faibles, et qu’Arthur Eld y résista grâce à sa détermination hors pair, et à l’énergie de Dei. Pour le reste, le mythe reprend plus ou moins fidèlement l’Histoire, en insistant sur le fait que c’est Arthur, un humain, qui parvint à triompher des ennemis, et sur la nécessité de protéger Dei. Surtout, le mythe, ou, plutôt, certaines versions du mythe, évoquent aussi le rôle de Maturin, la Tortue protectrice, le guide et le mentor d’Arthur, sur la carapace de laquelle est juchée Dei. Mais toutes les versions n’évoquent pas le rôle central de la Tortue. |
La religion de l’Ordre devint très rapidement la religion d’État de Gilead. Elle était le parfait moyen de développer l’histoire de Gilead, et fut donc répandue d’un bout à l’autre du monde, puisque, à cette époque, Gilead était un royaume gigantesque. Arthur l’Aîné n’était pas particulièrement favorable à l’idée de manipuler les masses à travers la religion, mais l’Aîné savait aussi le poids des Dieux et de la religion. Il savait que, après la guerre contre les Grands Anciens, les panthéons se diviseraient encore, et, connaissant l’Histoire, l’Aîné savait que les guerres de religions, les conflits entre panthéons, avaient ravagé le monde. Il imposa donc une religion monothéiste qui affaiblirait nécessairement les différents panthéons. Ceux-ci, déjà très affaiblis après la guerre contre les Grands Anciens, furent contraints d’obéir, et de permettre le développement d’une religion unificatrice dont le but politique et social était d’unifier différentes races autour de valeurs communes. L’Ordre se développa donc dès le début comme une réponse à l’anarchie. L’idée initiale n’était pas de forcer la religion. Personne ne songeait à remettre en cause l’existence de Dei, du Dieu unique, mais, avec l’écoulement des siècles, la ferveur religieuse évolua. Soit elle s’atténua, soit elle s’aggrava pour virer au fanatisme. Gilead connut ainsi des périodes religieuses confuses, marquées par des zélotes qui multiplièrent les bûchers, et développèrent l’Inquisition. Cette religion prospéra essentiellement à Nexus, mais aussi à Tekhos. Toutefois, elle connut un développement plus accru à Nexus, royaume essentiellement habité d’elfes, car elle permettait d’unifier elfes et humains, les elfes étant par nature un peuple plus porté sur le spiritualisme que les nains, bien plus matérialistes et pragmatiques. C’est d’ailleurs pour cette raison que, à Tekhos, la religion de l’Ordre ne prit guère, car les nains étaient davantage intéressés par des pièces d’or trébuchantes que par la sauvegarde leurs âmes. Quand le Triumvirat fut aboli à Nexus, et que la monarchie des Ivory fut instaurée, l’Ordre devint rapidement une religion d’État. Petit à petit, l’Ordre apparut comme une religion pro-humaine, et les elfes restés dans les royaumes humains, ceux qu’on surnommait les « Bas-Elfes », en vinrent à détester cette religion. De la même manière, les groupes révolutionnaires et rebelles luttant contre les systèmes monarchiques s’en prennent à l’Ordre. | (http://img110.xooimage.com/files/4/9/e/holy_sister-54e0bf9.jpg) |
(http://img110.xooimage.com/files/f/c/4/grande_soeur-54e0c2a.jpg) La Grande Sœur Fondatrice | Cette présentation ne saurait se terminer sans évoquer l’un des chapitres les plus anciens et les plus représentatifs de l’Ordre Immaculé : les Petites-Sœurs de la Rose. Il se pourrait d’ailleurs bien, à bien y réfléchir, que ce chapitre représente le premier chapitre ayant jamais vu le jour au sein de l’Ordre. Les Sœurs de la Rose furent pendant des siècles des femmes respectées et bénies du monde entier, pleinement dévouées à une cause sacrée : la guérison des malades, des blessés de guerre, des maudits et des victimes de guerre. Partout où la guerre traçait son sillage, les camps médicaux des Sœurs se dressaient, avec leurs lots de sages-femmes, de guérisseuses à l’âme pure et chevaleresque. Point de guerrières parmi elles, mais des guérisseuses aimantes et dévouées. Le fait de les attaquer était considéré alors par Gilead comme l’un des plus graves crimes qui soit. Après la guerre contre les Grands Anciens, Terra était en ruines, ravagée par la corruption purulente et vive des colosses cosmiques. Les Sœurs aidèrent à purger les veines du monde de ce cancer noirâtre, et gagnèrent ainsi en influence, rendant populaires cette religion, en pratiquant des sorts de soin d’une intensité inégalable, sans rien exiger en retour. Point d’adoration, point de richesse à fournir, les Sœurs ne vivaient que du mécénat de Gilead et des donations. Les Sœurs étaient formées dans des couvents dont le plus important fut implanté au nord de Gilead, dans la future Tekhos, par la Grande Sœur en personne. Ce fut elle qui développa ce couvent en posant dans ce dernier une rose très particulière, une rose rouge émanant de Can-‘Ka No Rey. Les Sœurs maîtrisaient des techniques médicinales uniques au monde, utilisant les roses rouges du Sanctuaire pour soigner n’importe quel mal. La rose rouge du Couvent de la Rose se développa d’ailleurs dans le jardin, qui ne devint plus qu’un jardin de roses rouges. Bon nombre de Sœurs furent canonisées, leurs dépouilles conservées dans les Tombeaux Papaux du Saint-Siège. La Grande Sœur Fondatrice fit ensuite de nombreux pèlerinages pour fonder d’autres couvents, en y installant à chaque fois une rose rouge ramassée du Sanctuaire. Ces roses étaient mortelles, car leurs épines pouvaient vous tuer, mais la Fondatrice semblait y être totalement insensible. Nul ne sait combien de roses celle-ci parvint à extraire, sauf peut-être les Grands Cardinaux du Saint-Siège… Là encore, le temps affaiblit considérablement les Petites-Sœurs. Devenant plus important, avec davantage de couvents, le chapitre se divisa en sous-chapitres, dont certains sombrèrent dans le fanatisme, devenant des zélotes intransigeantes, tandis que beaucoup de couvents furent dévastés par les pillards et par les guerres, lorsque les chevaliers et les pistoleros de Gilead ne furent plus là pour les protéger. D’autres se muèrent en ordres chevaleresques n’ayant dès lors plus rien à voir avec les Sœurs originelles. Finalement, le Couvent de la Rose de Tekhos est le seul couvent encore intact. Malgré le développement de la technologie dans cet État, le couvent a su garder son architecture ancestrale, et, surtout, son étonnant et fascinant jardin de roses rouges. |