Le Grand Jeu

Plan de Terra => Territoire de Tekhos => Tekhos Metropolis => Discussion démarrée par: Deisui Kichigai le vendredi 07 février 2014, 23:58:02

Titre: Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le vendredi 07 février 2014, 23:58:02
Je haïssais cette ville... Mais je n'avais pas le choix, il fallait que j'y sois pour recevoir les directives de mon dernier commanditaire.

Et contrairement à nombre de mes humeurs, je ne détestais pas cette cité pour des raisons gratuites et futiles. La première d'entre elle était que je possédait et maniait un équipement plutôt archaïque, qui n'avait nullement sa place dans cette métropole dédiée à la technologie, de fait je me retrouvais contraint à avoir en ma possession des outils qui ne m'étaient nullement familier et que je n'appréciais guère en dépit du fait que je savais pertinemment en faire usage, sans même compter le fait que les robots étaient bien moins sensible à certains arguments ou traitements que les humains et que je ne possédais malheureusement pas les talents appropriés pour les neutraliser. La seconde était la main mise que les femmes avaient sur cette ville. Non pas que je sois misogyne, bien au contraire, mais justement pour avoir toujours, de mon point de vue, respecter les femmes à l'égal des hommes il m'étaient pénible de voir ces dernières me regarder d'un air condescendant et supérieur.

Quant aux hommes n'en parlons pas, la plupart étaient de véritables larves, enfin du moins de mon point de vue. Sous les ordres de la gent féminine, mais même pas renforcer par des travaux physiques, dont les robots s'acquittaient à leur place. En somme ce n'était à mes yeux même pas des êtres vivants, juste des spectres, qui heureusement reprenait un peu de substance avec quelques verres dans le nez. Ainsi je fréquentais tant que possible les rares bars où la gent féminine  se faisait absente, ou presque. Et c'était justement à la sortie d'un de ces bars que je fis une curieuse rencontre. Ce qui m'attira ce fut les multiples chocs répétés que j'entendis, et reconnus. Des coups de poings, ou de bâton peut être. Un bref coups d’œil autour de moi m'informa de l'absence de robots qui  aurait pu mettre un terme à cette altercation. Chose rare... Mais si j’avais l'occasion de me dérouiller sans risque...

Ce son venait d'une ruelle et de fait je n’attendais nullement pour y pénétrer un large sourire aux lèvres. J’étais à vrai dire d’autant plus enthousiaste de par l'alcool qui m'animait , et peut être manquais je d'un peu de prudence, mais peu importe. J'aperçus rapidement les silhouettes dans la demi pénombre. Trois individus  en entourait un autre, visiblement dans les vapes après quelques coups bien sentis. Je n’étais pas un sauveur ou un protecteur mais des individus assez misérable pour se battre à trois contre un constituaient une part non négligeable de la pâture que je jetais à Morte-Dame. Néanmoins je n’étais pas ici au nom de la ville des morts de fait je m'abstiendrai pour eux d'un sort si cruel... Et à vrai dire ils ne me laissèrent même pas profiter pleinement de ce plaisir, ne me voyant deux d'entre eux détalèrent et l'autre s'avança, une barre en métal à la main. il semblait éméché, bien plus que moi même et ne semblait même pas dangereux, juste sottement agressif. Je n'eus même pas à dégainer mes armes, que j'avais de toute manière laissées à ma planque, il s'élança vers moi, j'esquivais son assaut puis lui saisit la gorge, et profitant de l'élan l'amenait à une des poubelles, le projetant brusquement dans une de ces dernières.

"Panier à trois points !"

Le type fut déjà bien sonné, mais en plus cette ville avait certains atout appréciable. Comme ces poubelles qui amenait les déchets à une décharge par un complexe système de tuyauterie. quand il dégrisera le type n'aura pas qu'une gueule de bois, mais aussi une odeur des plus rances ! Enfin au moins n'allait il pas plus me déranger. Je m'apprêtais d'ailleurs à quitter la ruelle, quand je me souvins de la victime de ces voyous, et je me décidais de m'en approcher. Je le détaillais alors brièvement. Il avait eu de la chance, emplis comme des outres ses agresseurs n'avaient pas frappé aussi efficacement que possible, et les dégâts s'avéraient moindre  que ce qu'aurait pu laisser craindre l’agressivité de ses détracteurs. Il avait quelques bleus au visage, probablement d'autres sur le reste du corps, ses habits étaient un peu déchirés, mais hormis quelques coupures et contusions il n'y avait rien à signaler, ce qui aurait d’ailleurs été dommage vu la gueule d'ange qu’il avait. Qui plus est il avait une carrure des plus frêles, sans pour autant être apathique comme celle de bien des habitants de cette ville, d’où le fait qu'il semblait s'être à peine défendu. Je songeais un instant à le laisser là se remettre de lui même, mais à vrai dire si les robots mettaient encore du temps à mettre leur patrouille et que d'autres ivrognes se pointaient il risquait bien pire que ce qu'il avait déjà vécu.

Ainsi, en désespoir de cause, je me décidais à l'emmener à ma planque, le relevant doucement, tout en le secouant pour essayer de le réveiller un peu. Dans le fond, agir ainsi ne me dérangeait pas vraiment. a vrai dire contrairement à certains de mes congénères je n'enveloppais pas mes planques d'une nappe de mystère. Au pire si j'étais trahi je pourrai toujours en trouver une autre, et c’était après tout en se mêlant à al foule qu'on se dissimulait le mieux. Ce qui était particulièrement vrai dans la ville de Tekhos. Alors que d’ordinaire j'appréciais avoir une planque dans les bas fond ou un bar sordide, il s'avérait ici que j'avais acheté un appartement respectable, bien qu'isolé, auquel n'importe qui d'un peu habile aurait pu accéder. Mais, de par ma défiance à l'égard de la technologie je prêtais assez peu d'attention aux choses qui s'y trouvaient..Et de toute manière la criminalité en cette ville était des plus basses et si la police me soupçonnait elle avait des moyens plus efficaces de me retrouver que de fouiller ma planque ! Alors l'un dans l'autre un peu de confort ne pouvait pas nuire, surtout à mon grand blessé !

Alors que je le sortais de la ruelle et le menait à ma demeure, essayant d'éviter tant que possible les robots pour éviter une situation embarrassante je le sentis s'agiter faiblement, reprenant conscience.

"Ah, tu te réveilles enfin, gueule d'ange. Ne t'en fais pas je ne suis pas une de ces brutes qui t'as attaqué, bien au contraire. Mais dit moi par curiosité, mêmes saoul ces type sont des larves qu'as tu fais pour t'attirer leur ire ?"

Oui j'étais indiscret, mais j’allais l'héberger j'avais bien le droit à cette réponse !
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le dimanche 09 février 2014, 11:11:38
Pourquoi, mais pourquoi avais-je accepté d’aller à Tekhos ?! Qu’est-ce qui avait bien pu me faire accepter une chose pareille ?! C’est une ville affreuse, où les femmes considèrent les hommes comme des êtres inférieurs. Bon, moi j’ai l’habitude, mais quand même…

Oui, j’étais à Tekhos. C’est bien le dernier endroit où on se serait attendu à me voir, et c’est le dernier endroit où je me serais attendu à aller. Mais j’y étais, parce que je ne savais pas dire non.

Et bien sûr, en quelques heures à peine je m’étais déjà attiré des ennuis plus gros que moi. Au détour d’une rue, dans un quartier de fréquentation majoritairement masculine, je me fis aborder par trois grands gaillards visiblement ivres. Ils me bloquèrent le passage. Je voulus reculer, mais l’un d’eux s’était placé derrière moi pour me couper la route. J’étais coincé.

-Qu’est-ce que vous me voulez ?

-Oh, trois fois rien… Juste tout ton fric.

Ils ricanèrent. Ils voulaient de l’argent ? Pas de chance, je n’avais rien sur moi. Celui qui avait parlé s’approcha de moi et, me prenant sous le menton, me releva la tête.

-Et puis, une jolie fille comme toi…

Je me dégageai et m’écartai d’un bon mètre, avec cependant l’autre toujours derrière moi.

-Perdu, je ne suis pas une fille. Et je n’ai pas d’argent.

Ils avaient compris. Mais l’alcool provoqua chez eux la mauvaise réaction : la colère. Je les vis serrer les poings, leurs regards se durcirent. Et moi qui ne savais pas me battre… J’avais peur. Très peur de ce qui allait m’arriver. Ils commencèrent à me frapper. Au début j’esquivais les coups, j’en parais quelques-uns. Mais la différence de niveau se fit rapidement sentir. Un coup de poing dans les côtes me coupa le souffle, un autre dans la mâchoire me fit perdre connaissance.

-------------

Le réveil fut inattendu. J’étais dans une position inconfortable, probablement sur l’épaule de quelqu’un. J’avais mal partout, et un goût de sang dans ma bouche m’apprit que je saignais de la lèvre.

J’entendis une voix. Mais les mots mirent un certain temps à monter jusqu’à mon cerveau encore engourdi. Je ne relevai pas le surnom. J’en avais déjà reçus de plus étranges. La peur initiale laissa place à une simple inquiétude quand je compris qu’il ne me voulait pas de mal. Par contre, sa façon de parler m’intriguait.

-Vous mélangez le langage familier et le langage soutenu, c’est inhabituel…

Je me rendis alors compte qu’il m’avait posé une question.

-J’ai un puzzle à la place du cerveau, laissez-moi rassembler les pièces.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 09 février 2014, 12:44:07
Il ne répondit pas à ma question...Et pourtant ce fut avec un léger rire, que je retenais tant que possible pour éviter d'attirer l'attention, que je réagis à sa remarque... C'était vrai que j’avais une façon de parler un peu particulière. Comme quoi dix ans ne suffisaient pas pour changer entièrement un homme. Enfin, cela n'était que du détail, et ce qui m'amusait réellement c'est qu'il se soucia davantage de mon langage que de son état ou de ce que je comptais faire de lui, enfin cela était tout de même cohérent, car comme il le disait son cerveau devait être des plus troublé par ce qui lui était arrivé.

"Oh, fais donc. c'est pas comme si tu risquais de pouvoir t'enfuir vu ton état, ou que j'allais te laisser partir avant que tu ne me répondes."

J'avais parfaitement conscience que formuler ainsi mes propos pouvaient susciter une crainte légitime, mes dires s'apparentant quelque peu à une menace... Mais à vrai dire c'était juste que j’avais horreur de ne pas voir ma curiosité inassouvi et qu'il avait eu le tort de la susciter. Néanmoins ce serait une bonne chose qu'il ne se débatte pas, et ainsi tout en approchant de l'immeuble où se trouvait mon appartement, je repris la parole.

"Plus sérieusement je comprendre que tu sois sonné, et il va te falloir récupéré. Je t'emmène donc chez moi pour cela. Cela t'évitera de tomber sur d'autres voyous... Enfin j'en suis un peu un, mais je ne frappe pas gratuitement moi."

A nouveau je riais, alors que la porte automatique de l'immeuble s'ouvrait devant moi. Heureusement il n'y avait personne de présent à cet heure, et le système de surveillance était limité. Une des raisons pour lesquelles j'avais choisi cet immeuble comme résidence. Ainsi, prenant l’ascenseur, grainer le jeune homme dans les escaliers ne me tentant guère, je lui faisais quitter mon épaule afin de le poser au sol, l'aidant à tenir debout.

La montée fut rapide et silencieuse. Mon appartement donnant directement sur l’ascenseur, nous y rentrions rapidement, après un simple passage de ma carte en déverrouillant la porte. Cette dernière menait directement à ma chambre. Cette dernière était assez sobre, mais plus confortable que nombre de mes planques ,en particulier le lit, sur lequel je faisais s'asseoir "gueule d'ange". Je paraissais à cet instant un peu préoccupé... En entrant j'avais aperçue un éclat bleuté venant d'une pièce annexe.

J'avais reçu mes instructions...Et cela me déplaisait quelque part. je préférais cent fois rencontrer un indicateur ou recevoir une lettre qu'un de ces messages électroniques qu'il était aisé de pirater en dépit de tout les cryptages du monde. Enfin au moins je savais quelle précaution prendre, mais avant cela...

"Si tu as besoin de quoi que ce soit dit le moi, mais essaye de te reposer, tu devrais normalement te remettre rapidement de tes blessures...Ah, et n'essaye pas de me fausser compagnie. La porte se verrouille dès qu'elle ait fermé et tu n'as pas le passe."

J'aurai sans doute dû lui donner quelques soins, mais cela pouvait bien plus attendre que mes instructions. Pour ces dernières je m'avançais dans la salle d'où venait la lumière bleutée... Je n'ouvris pas le message, en faisant néanmoins imprimé le contenu grâce à un système bien utile de cet ordinateur, et je l'envoyais à une adresse bidon. Mon imprimante n'étant pas reliée au réseau quelqu'un surveillant ce dernier ne pourrait pas savoir que le message a été imprimé. Par contre il verrait qu'il n'avait pas été ouvert et envoyé à une autre adresse, ce qui laisserait à penser que la mienne n’était qu'un relais commandé par une intelligence artificielle. Bien sûr il fallait toujours compter sur un individu plus malin qui verrait à travers la supercherie, ou particulièrement consciencieux, mais c’était le mieux que je puisse faire. Je prenais ensuite le message envoyé par mon commanditaire et le lut rapidement.

Bon sang j'allais être  forcé de rester ici quelques jours, tout ça parce que ma cible avait prit du retard... Mais au moins avais je les informations voulues, fussent elles des plus irritantes. De fait je détruisis la lettre par le feu, à l'aide d'un outil archaïque en cette ville, un briquet, n'en laissant aucune trace, avant de ressortir de la pièce, curieux de voir si mon invité s'était contenté  de se reposer où avait eu une quelconque autre attitude.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le dimanche 09 février 2014, 13:57:00
L’homme qui me portait me fit savoir que je resterais avec lui jusqu’à ce qu’il obtienne ses réponses.

-Oh… Donc en fait vous me kidnappez ?

J’avais dit cela sur un ton un peu désabusé, presque blasé. Ce n’était pas la première fois que j’étais séquestré, après tout j’avais été esclave. J’avais l’habitude. Il m’expliqua qu’il m’emmenait chez lui pour que je me remette de mon agression. L’allusion même pas voilée me fit sourire, ce qu’il ne vit probablement pas.

Le trajet fut relativement court. Entrant dans un immeuble, il me posa au sol. Je m’accrochais à ses bras pour ne pas tomber, mes jambes n’avaient pas très envie de me porter. La machine dans laquelle nous étions s’ouvrit. Derrière, il n’y avait plus la même chose. J’en conclus qu’il s’agissait d’une machine permettant de se déplacer, probablement d’un étage à un autre de l’immeuble.

L’homme ouvrit la porte juste en face et me fit entrer dans ce qui devait être son lieu de résidence. La décoration était très sobre. Un éclat de lumière bleue attira brièvement mon regard, mais il me conduisait déjà ailleurs. Il me fit assoir sur un lit et me conseilla de me reposer, me rappelant que je ne pouvais pas partir. Je hochai simplement la tête.

Quand il partit, je m’allongeai sur le lit, les yeux fermés. J’avais effectivement besoin de repos, mais surtout je voulais remettre de l’ordre dans mes pensées. J’avais été attaqué. J’avais perdu connaissance sous les coups reçus, mais ensuite ? Cet homme avait dû arriver et mettre les trois autres en fuite. Après quoi il m’avait trouvé et avait décidé de me ramener chez lui.

Recroquevillé, presque en boule, j’essayais de dormir. Mais je savais que ça ne marcherait pas. Je n’arrivais jamais à dormir après ce genre d’événement. Je ne pouvais donc que rester comme un animal apeuré. Et à l’instar des animaux qui ont peur, je me mis à trembler, sans trop savoir pourquoi cependant.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 09 février 2014, 14:40:46
Quand je sortis de ce qui me fait office de "bureau" je vis mon invité trembler sur le lit. Si je n'y prêtais pas attention il semblait endormi, mais son léger tremblement ne m'échappa pas et je levais alors les yeux au ciel. bon sang il avait fallu que je tombe sur quelqu'un qui était traumatisé par ce genre d’agression... vous me direz qu'ils étaient nombreux, c'est vrai, mais tout de même. Enfin face à cela j’avais quelques remèdes. Ainsi avant de m'avancer vers le lit je me dirigeais vers une armoire, en sortant un verre et une bouteille déjà ouverte. De l'alcool évidemment, du vin plus précisément.  Les mains ainsi prise je m'avançais sur le lit, et m'asseyait sur la bordure de ce dernier, sans gêner "gueule d'ange", et verser la liqueur rougeâtre dans le verre que je lui tendis.

"Redresse toi...Quand je parlais de te reposer c'était juste te délasser, en dormant ton corps s'en remettra peut être mais ton esprit va te jouer de sales tours, et j'ai pas envie d'attirer l'attention avec des cris d'effroi... boit cela par contre ça va te donner une petit coup de fouet."

Tout en gardant le verre tendu vers lui j'absorbais une grande lampée d'alcool à la bouteille même, avant de la poser sur la table de chevet, mon regard s'attardant davantage sur son visage que je distinguais mieux maintenant qu'il était à la lumière.

"Et pour répondre à ta question... Non je ne te kidnappe pas. Seulement les gens ignorent parfois ce qui est bon pour eux. Or, ce qui est bon pour toi, c'est un bon lit et un peu de temps pour t'en remettre, en attendant que tu sois à même de revenir chez toi, or je t'offre cela, et demande juste des réponses en guise de paiement. Je vais d’ailleurs en ajouter une autre à celle que je t'ai déjà posé. Comment te nommes tu ?  Moi c'est Deisui Kichigai et comme tu t'en doute je suis pas d'ici !"

J'eus alors un bref rire, me demandant tout de même ce qu'il avait.Son attitude le faisait paraître des plus fragiles, mais ce n'était pas le genre de faiblesses qui me révulsait comme celle des hommes de cette ville. C'était plus la faiblesse de celui qui n'avait jamais eu l'opportunité de se défendre. Une faiblesse familière.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le dimanche 09 février 2014, 15:29:15
J’entendis quelques sons, entre autres des pas et un bruit de liquide en mouvement. Ouvrant les yeux, je vis mon sauveur s’assoir à côté de moi et me tendre un verre rempli de…était-ce du vin ? Oui, c’en était, à l’odeur que je sentis une fois le verre dans ma main.

Il sembla me reprocher d’avoir essayé de dormir. Je baissai la tête, les yeux fixés sur le liquide rouge dans lequel je voyais mon reflet.

-Je…je ne tiens pas très bien l’alcool…

Il continua de parler, m’expliquant ce qui faisait office de marché donnant-donnant. Il voulait des réponses, seulement ça. Très bien, ça me convenait. Je pris une toute petite gorgée de vin. Au moins il était bon. Mais je savais que si je finissais mon verre, d’ici quelques minutes les effets de l’alcool se feraient sentir et je me mettrais à pleurer sans pouvoir m’arrêter.

Deisui Kichigai. Un nom étrange. Sûrement un faux. Je savais ce qu’il signifiait, j’avais quelques notions de la langue d’où étaient issus ces deux mots. Je me demandais ce qui avait bien pu lui valoir un tel surnom.

-Je m’appelle Arthur. Je ne suis pas d’ici non plus. Immédiatement, je viens de Nexus, mais je suis né beaucoup plus loin…

Je pris une autre gorgée, mais je préférais m’arrêter là alors je posai mon verre à l’endroit le plus proche où il ne tomberait pas.

-J’ai un don pour m’attirer des embrouilles. Il n’y a qu’à voir mes trois dernières années de vie. Je…je vous remercie pour votre aide.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 09 février 2014, 15:45:45
Face à son commentaire sur sa résistance à l'alcool je me contentais de hausser les épaules, comme si cela n'était qu'un détail...Et à mes yeux c'était le cas. Tant pis si on ne tenait pas très bien l'alcool, l’important était de parvenir à se vider la tête. je commentais d'ailleurs à ce sujet.

"Comme tu veux, mais crois moi si j'avais voulu profiter de toi je n'essayerai pas de te saouler pour cela !"

Au moins eut il la "politesse" de boire une ou deux gorgées de vin avant de reposer son verre, mais dans le fond je m'en moquais, je serais très bien à même de le finir moi même au prie des cas. Par contre ses propos éveillaient bien plus mon intérêt. Je ne pensais pas qu'il me mentait, pas dans son état et sa situation. Par contre je dus m'avouer un peu surpris par sa dernière phrase. Il avait l'habitude de se faire tabasser ? Auquel cas je ne l'enviais guère... Et pourtant j’eus un léger sourire.

"Eh bien ravi de te rencontrer Arthur... Et pas la peine de me remercier pour l'aide offerte, crois moi c'était avec plaisir. Rien ne me défoule autant que de casser la figure à des idiots !  Quant à t'attirer des embrouille, c'est vague comme explication, mais je veux bien te croire. Moi même je suis assez doué pour cela. Ceci dit ce n'est pas pour autant qu'il faut se laisser abattre. Ce qu'il y a de bien avec les ennuis c'est qu'il y a toujours une manière de s'en tirer le mieux et quand on la trouve on se sent bien en dépit de ce que cela peut nous faire subir. Au moins... N'a t-on pas de regrets."

Je posais alors mes mains sur le lit basculant la tête en arrière, regardant le plafond, songeur.

"Effectivement t'as pas la carrure pour tenir tête à des types comme eux. Néanmoins, crois moi, t'es plutôt mignon... Je ne doute pas que ce soit de là que vienne une partie de tes ennuis, mais le charme peut aussi être une arme, et sans être forcément aussi dégradant qu'on ne le pense. La question est surtout de trouver ta voie... Et justement, maintenant que j'y pense, si tu viens de Nexus, qu'est ce qui t'as amené ici ? quelle est ton activité ? Oh si tu ne veux pas me répondre je comprendrai, après tout en tant que lame à vendre on en voit pas mal des gens discrets sur leurs activités !"
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le dimanche 09 février 2014, 16:50:04
Il parla d’ « abuser de moi », ce que je compris immédiatement comme étant une référence à un viol. Ce fut à mon tour de hausser les épaules. Ça aussi, j’avais l’habitude. Mais je me gardai bien de le lui dire. Chaque fois que j’en parlais, je faisais une « rechute », et après je me faisais réprimander. Thalia savait toujours quand j’avais fait une rechute.

J’aperçus du coin de l’œil son sourire. Se moquait-il de moi ? Va savoir… Il reprit la parole. Hormis son mélange des niveaux de langage, quelque chose dans sa façon de parler m’intriguait. Mais pas moyen de savoir quoi. Son petit commentaire simili-philosophe sur les ennuis me laissait perplexe et dubitatif. Pour avoir été plongé au cœur des problèmes un nombre incalculable de fois, j’avais un bon nombre de contre-exemples à lui donner.

Il leva les yeux vers le plafond, songeur. Et il parla de mon apparence, de mon physique. Là-dessus, je voulais bien le croire. Tout ce qu’il disait, j’en avais déjà fait l’expérience. Mais là encore, je ne dis rien, ne voulant pas me mettre en situation plus problématique que c’était déjà le cas.

Il me questionna alors sur la raison de ma venue à Tekhos. Sur ce point je pouvais me permettre de lui répondre.

-En fait, je cherche quelqu’un. Mais je suis tombé sur ces types. Ils m’ont pris pour une fille, et quand j’ai démenti ils se sont énervés. J’en ai vu un sortir un couteau, je crois.

Je sentis mes yeux s’embuer de larmes. Était-ce un effet de la baisse soudaine de toute la tension que j’avais accumulée ? Quoi qu’il en soit, les larmes prirent le dessus et je me mis à pleurer doucement, parlant autant pour Deisui que pour moi-même :

-J’ai eu la peur de ma vie. Je n’aurais pas dû leur dire, tant qu’ils croyaient que j’étais une fille ça allait… Même la suite ne m’aurait pas dérangé, mais là j’ai vraiment cru qu’ils allaient me tuer.

Avant même de m’en rendre compte, j’étais dans les bras de Deisui. J’avais dû me jeter inconsciemment contre lui… Mais ça ne faisait rien, maintenant que j’y étais autant y rester.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 09 février 2014, 17:15:47
Sur ce monde j'avais l'impression que tout le monde cherchait quelqu'un...De fait je ne pus m'empêcher d'afficher un léger sourire quand il me donna la raison de sa présence ici. Par contre mon sourire s’effaça rapidement quand il m'expliqua ce qui lui était arrivé dans cette ruelle. Pour être honnête l'origine du quiproquo était amusant, mais moi même je ne riais que rarement du malheur d'autrui... D'autant plus que cela semblait l'affecter. Il commençait même à pleurer ! Je ne sus alors trop comment réagir. Je n'étais pas un fichu psychologue !  A vrai dire j'étais encore sur le coup de savoir qu'il y avait encore des hommes à même de trouver le "courage" de violer une femme dans cette ville, que je ne réagis pas quand je sentis sa tête sur son épaule, alors qu'il continuait à parler, la voix empli de sanglots. Je me voyais mal le repousser, et de fait je fis tout le contraire, je le pris dans mes bras avec tendresse, el 'écoutant... Et alors je me rendis compte au vu de ses dires que mon geste serait peut être mal interprété, mais pourtant je demeurais ainsi, mes bras enserrant son dos.

"Peut être devrais tu te laisser pousser la barbe, au moins on ne t'embêterai plus avec cela !"

Je le relâchais alors un peu, reculant mon visage afin de pouvoir regarder le sien, avec un sourire taquin, avant d'ajouter, amusé.

"Mais c'est vrai que, bien qu'à mes yeux tu es plus homme que femme, cela dépareillerait avec ton joli minois. Quant au fait d'avoir dévoilé le fait que tu étais un homme...crois moi s'ils avaient vraiment fais ce que tu évoques ils se seraient rapidement rendu compte de ta nature, tout ivre qu’ils étaient, et tu aurai risqué bien pire. Car crois moi j'ai déjà vu un homme se faire passer pour une femme pour en séduire un autre. La colère de ce dernier avait été terrible !"

... Inconsciemment je caressait son dos avec un léger soupir, fermant les yeux. Je me surpris alors à ressentir une sensation familière. Une forme de désir. A vrai dire je couchais assez peu avec autrui, et bien rarement par simple plaisir. Je le faisais souvent pour séduire une ou un "client" pour Mortedame, des liaisons sans lendemain en somme puisqu'ils ne revenaient jamais de la cité aux morts. Ainsi je savais retenir ces pulsions qui animaient tout homme, mais son histoire, ainsi même que ce désir dont il avait fait part m'avait attendri. Cependant, je rouvris les yeux, soutenant son regard.

"Cependant... Je ne sais pas ce que tu as vécu, je ne sais pas ce que ton corps  a déjà subi, mais je ne saurai trop te recommander de t’éviter à céder aux appétits de tels individus, tu ne sais jamais ce qui peut advenir, fais le avec ceux en qui tu as confiance..."

Je n'étais pas vraiment à l'aise avec cela, et à vrai dire j'avais du mal à croire ce que j'allais faire.

"Me fais tu confiance ?"
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le dimanche 09 février 2014, 17:47:30
Il ne me repoussa pas. Au contraire, je sentis ses bras se refermer sur moi. Brièvement, juste le temps de me donner un conseil.

-Peux pas… marmonnai-je entre deux sanglots.

En effet, ma barbe n’avait pour ainsi dire jamais voulu pousser, et de même ma voix avait très peu mué. À 18 ans, ça devenait un peu problématique. Mais pas pour moi, puisque mon apparence juvénile me conférait certains avantages non négligeables.

Il me regarda dans les yeux. Il ajouta à ses dernières paroles un petit compliment qui m’arracha un sourire un peu crispé. Il enchaîna ensuite avec un autre sujet, revenant sur le problème de mes agresseurs. Moi aussi, j’avais déjà vu ce genre de scène, mais ces trois-là étaient clairement du genre à ne pas se soucier de qui ils ont en face d’eux. Enfin, en face…

Il se tut. Les yeux clos, il caressait mon dos sans avoir l’air de s’en rendre compte. Je fermai les yeux également pour profiter pleinement de cette sensation agréable. Quand je les rouvris, il me regardait de nouveau. Il dit encore quelque chose, mais il ne savait pas de quoi il parlait. Je ne pouvais pas refuser, je ne savais pas le faire… Je ne pouvais que céder.

Tout comme je ne pus que céder lorsqu’il me demanda si j’avais confiance en lui. Un simple hochement de tête fut ma réponse, mes yeux disaient tout le reste. Je savais ce qu’il voulait, et je voulais la même chose.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 09 février 2014, 18:15:36
Je ne l'avais fait que rarement avec des hommes, non pas par dégout, j'avais bien rapidement appris à me débarrasser de ce sentiment, mais parce que j'étais tout simplement rarement attiré par ces derniers. Pourtant cette fois je désirais l'homme en face de moi. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas partagé la couche de quelqu'un ,et un homme devait pouvoir assouvir ses pulsions de temps à autre, du moment que cela ne nuisait à personne. Je pouvais d'ailleurs voir dans ce regard qu'il le souhaitait aussi, bien que quelque part je craignais de profiter d'un état de faiblesse... Et pourtant je n'attendais guère pour ouvrir le "jeu".

Avec douceur je vins l'embrasser, fermant à moitié mes yeux, mes lèvres vinrent effleurer avec tendresses les siennes avant de s'y déposer. Ce contact fut bref, mais suffit pour commencer à me titiller physiquement, mes mains caressant avec plus d'ardeur son dos avant de venir saisir le bord de son haut et commençait à le lui retirer, ma main venant ensuite caresser doucement son entrejambe à travers son pantalon alors que je le poussais doucement, pour le faire s'allonger sur le lit, mes lèvres caressant avec douceur son cou.

Ce n'était certes que l'entrée en matière, mais une union, fut elle purement physique, était une chose bien trop sérieuse et précieuse pour être bâclé et ainsi chacun de mes gestes faisait l'objet d'une infinie tendresse, d'une attention constante. je n'avais à vrai dire même pas commencer à me dénuder pour ma part que déjà je commençais à lui retirer son bas, le regardant avec provocation.

"Tu es mon hôte, alors respectons les règles de l'hospitalité...As tu un désir ?"

Je lui adressais alors un sourire provocateur. Je ne doutais pas un instant au vu de son attitude qu'il me faudrait mener la danse, mais si je pouvais le faire ne le comblant au mieux je ne m'en priverai pas.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le dimanche 09 février 2014, 18:48:01
Sa réaction ne se fit pas attendre : à peine avais-je montré mon consentement qu’il m’embrassa. Puis les caresses dans mon dos redoublèrent d’ardeur. Il me retira ma chemise et me poussa pour m’allonger, une de ses mains au niveau de mon entrejambe. Ses lèvres s’attaquaient maintenant à mon cou. Les yeux mi-clos, je le laissais faire. J’avais appris à rester passif et à juste suivre le mouvement, me laisser guider.

Il m’enleva mon pantalon. Pui vint une question. Une question très simple, mais à laquelle il m’était très difficile de répondre. J’ouvris les yeux, dans mon regard pouvait se lire un léger embarras. Le sourire de Deisui, lui, était provocateur. Je ne voyais pas pourquoi.

-Non… Faites comme vous voulez.

Sa question m’avait un peu déstabilisé. Je n’avais pas l’habitude qu’on me demande mon avis, et encore moins pour ça. D’ordinaire je ne faisais que subir, je ne savais pas faire autrement. Deux ans de conditionnement forcé avaient supprimé tout esprit d’initiative chez moi. J’avais conscience de n’être qu’un pantin, mais ça me plaisait bien ainsi. J’avais pris goût à cette vie, jusqu’à ce que l’Ordre me libère. Et même maintenant, je ne savais toujours pas prendre de décisions.

Ma main passa doucement sous son haut pour le lui enlever. Une part de mon esprit voulait continuer sans attendre, tandis que l’autre voulait ne pas précipiter les choses. Ni l’une ni l’autre ne l’emportait, comme toujours. Ce n’était jamais moi qui décidais du rythme. Et ça m’allait parfaitement.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 09 février 2014, 19:20:03
Je devais m'avouer un peu déçu de sa réponse des plus neutres... Je savais certes comment m'y prendre mais être un peu guidé par son amant n'était jamais une chose déplaisante. pour autant je ne ralentissais nullement mes gestes, mes mains lui retirant son bas, puis son sous vêtements dévoilant sa virilité,alors que lui même me retirait mon haut. Ce faisant il put apercevoir mes cicatrices. Je crains brièvement qu'elles ne le répugnent, mais il semblait de toute façon être déjà conquis, je pourrai lui faire n'importe quoi il ne broncherait pas... heureusement pour lui je n’avais nul fantasme étrange ou dérangeant. Dans ces étreintes je cherchais juste un souvenir, et un souvenir des plus tendres. Je  lui demandais alors brièvement lorsque son regard se posa sur les marques de mes affrontements

"Est ce que je t’effraie ?"

Après qu'il ait dévoilé mon torse je fus parcouru d'un léger frisson, à la crainte de cette idée, mais quelque soit sa réponse ma main ne vienne se poser sur son entrejambe, déjà quelque peu vigoureuse. Je la lui caressais doucement d'abord, achevant de l'éveiller avant d'entamer des va et viens un peu plus vifs, observant sa réaction, un léger sourire aux lèvres. Bien sûr se faisant je ne prenais aucun plaisir de manière direct, mais au vu de la situation c'était moi qui mènerait le jeu, et je ne possédais rien d’autres que mon maigre savoir faire pour l'aider à se préparer un tant soit peu. Ainsi je m'étendais, reposant sur mes genoux, de manière à ce que mon visage se trouve un peu au dessus de son bas ventre. ainsi je pus continuer à titiller sa virilité, alors que de mon autre main je caressai l'entrée de son intimité, avant d'y immiscer avec douceur un doigt, entamant des mouvements à l'unisson de mon autre main.

Et tout en exécutant mon regard ne quittait pas son visage, l'observant avec attention pour voir quelle était ses réactions afin d'intensifier mes actes ou bien les arrêter s'ils devaient lui déplaire. Enfin tout en se faisant il m'arrivait de passer un bref coup de langue sur le long de son entrejambe. Alors une curieuse saveur m'emplissait la bouche, et achevait de m'exciter. une bosse apparaissait lentement sous mon pantalon encore en place, mais qui tomberait bien assez tôt. De toute façon nous avions tout notre temps...

Je me demandais d’ailleurs s'il prendrait de lui même l'initiative de me le retirer, ou s'il allait tout simplement se laisser faire jusqu'au bout. Dans un cas comme dans l'autre nous étions tout deux trop loin pour reculer.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le dimanche 09 février 2014, 21:49:39
Après avoir enlevé son haut, je vis qu’il avait des cicatrices. De vieilles cicatrices, dont l’origine n’était probablement pas une mauvaise chute. Mais à vrai dire, je me moquais pas mal de ce qui avait bien pu lui valoir de telles marques. C’était sa vie, pas la mienne. Le seul instant de sa vie dont j’avais le droit de me préoccuper était celui que nous partagions en ce moment.

Mes doigts coururent distraitement le long des cicatrices. Je l’entendis me poser une question. Une autre question à laquelle je n’étais pas habitué. J’hésitai une seconde, avant de répondre par la négative. Non, je n’avais pas peur de lui, et même je ne comprenais pas comment il pouvait me poser cette question. Décidément, cet homme était bien déroutant…

Mon geste s’interrompit quand il porta de nouveau la main à mon entrejambe, entreprenant de l’éveiller complètement, ce qui fut chose rapide. Je fermai les yeux alors qu’un faible gémissement s’échappait d’entre mes lèvres.

Il mit alors un doigt dans mon intimité. Mon souffle se coupa. Je sentis les battements de mon cœur s’accélérer. Quand ma respiration revint, elle était irrégulière. Un autre gémissement m’échappa.

Et encore un quand je sentis sa langue passer sur mon entrejambe. Tout mon corps se mit à trembler d’excitation, il commençait à échapper à mon contrôle. Je réussis tout de même à diriger lentement ma main vers son pantalon et à le lui enlever, non sans une légère difficulté.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 09 février 2014, 22:49:27
Il paraissait des plus réceptifs au traitement que je lui donnais, gémissant à chacune de mes attentions. Je devais m'en avouer quelque part heureux, car je ne savais pas trop si je serai à la hauteur , mais s'il se comportait ainsi sous ces simples préliminaire il devrait particulièrement apprécié la suite. JE pouvais sentir son être tremblait de plaisir, et pour être honnête cela m'excitait d'avantage ! Néanmoins malgré sa "faiblesse" il parvint à me retirer mon bas, du moins en partie. Mon pantalon me tomba ainsi sur les jambes, et je dus libérer brièvement son intimité pour achever de le retirer, venant néanmoins effleurer le bout de sa virilité de mes lèvres, sans pour autant cesser les caresses de mon autre main, afin de compenser cela.

Ainsi je me défaisais de ce qui me restait de mes habits, sous vêtements compris et je me révélais entièrement à mon amant. Contrairement à bien des habitants de ce monde je n'étais doté de nul artifice ou spécificités me démarquant de la norme humain, que ce soit en ce qui allait concernait de près ce qui allait suivre, ou le reste de mon corps; Après tout je n'étais qu'un simple humain, et certains de mes amantes et amants s’en étaient plains, mais je doute que cela soit son cas...Et de toute manière les critiques sur ce point m'indifféraient, j'étais fier de ce que j’étais, et je faisais du mieux que je pouvais avec.

A vrai dire, finir d'être dénudé avait achevé d'éveiller le désir en moi , mon membre alors tendu, je me surpris  être un peu gêné de le montrer aussi abruptement. Néanmoins, je me rendais compte après tout de l'idiotie de la chose, cela ne devait nullement le gêner, au contraire en croisant son regard je vis qu'il paraissait le désirer...Et comme je n’étais pas un adepte de la frustration j'allais le lui donner ! Ainsi je m'avançais un peu, prenant appui sur le matelas, pour me mettre un peu plus à sa hauteur, venant mordiller brièvement un de ses tétons avant de placer mon visage à hauteur du sien, mon sexe effleurant  son intimité. Cette dernière n'avait peut être pas été assez préparé, mon doigt ne pouvait pas suffire à cela, mais ne même temps je ne savais guère quoi faire de plus.

Ainsi plutôt que d’atermoyer interminablement je vins à nouveau lui voler un baiser ,un peu plus intense, comme pour l'aider à endurer l'instant ou je me mêlais à lui. Cela je le faisais avec douceur et lenteur, afin d'éviter tant que possible de lui faire mal, lui permettre de ressentir dès que possible le plaisir, ma main demeurant sur son membre cherchant à l'y aider. Un plaisir que moi même ne tarda pas à éprouver, les chairs que j'écartais se resserrant sur ma virilité, me procurant les premiers plaisirs de cet étreinte, m’arrachant un tremblement et, à mon tour, un gémissement, atténué par le baiser que je ne rompais qu'à la moitié de mon mouvement de rein pour lui chuchoter doucement, avec attention.

"Si cela te fais mal, que quelque chose ne va pas...Dit le moi, je ferai de mon mieux pour te combler... Petit ange."

S'il endurait cela j'escomptais entamer ensuite de lent va et viens, pour ensuite accélérer le rythme tout en usant de mes mains pour de tendres caresses, et si je devais avoir été maladroit... eh bien  e n’étais peut être guère expérimenté, mais vu comment il avait réagit à mes premières caresses de charmantes idées m’étaient venues à l'esprit.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le mardi 11 février 2014, 23:11:21
Il faisait tout son possible pour me combler, je le sentais. Et pour tout dire, il y parvenait très bien. Mais ce n’était pas très difficile, de par ma condition. J’appréciais cependant l’intention et l’attention qu’il me portait. Peu avaient été comme lui, tellement peu que je n’en avais pas le moindre souvenir, et pourtant je savais qu’il y en avait eu.

Alors qu’il finissait de se dévêtir, je surpris son air gêné. Je ne compris pas. Je ne voyais pas ce qui pouvait le gêner de la sorte. Et je ne le sus jamais. Il rapprocha son visage du mien, mordillant au passage un de mes tétons, et vint m’embrasser une nouvelle fois.

Lorsqu’il me pénétra, je ne ressentis aucune douleur. D’abord parce que plus de deux années « d’entraînement » m’avaient appris à ne plus la sentir, mais aussi parce qu’il faisait très attention à ne pas me faire mal et à me rendre la chose la plus agréable possible. J’avais envie de lui dire que ce n’était pas la peine de prendre autant de précautions, mais je ne voulais pas risquer de le froisser.

Il libéra mes lèvres pour me chuchoter quelque chose, mais je l’entendis à peine, et le compris encore moins. Mon cerveau ne fonctionnait plus, je ne sentais plus que mon corps, tremblant sous les attentions qu’on lui donnait.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 12 février 2014, 17:54:07
Je n'eus pas d'autre réponses que ses frissons et ses gémissements de plaisir. J'en étais presque flatté, rare était ceux à réagir aussi intensément à mes caresses, mais justement, puisque lui même prenait du plaisir à mes caresses, moi même pouvais je pleinement m'abandonner à cette étreinte. Fermant les yeux je savourais toutes les sensations que me procurait notre étreinte, dont j'accélérai petit à petit le rythme, rendant notre ébat de plus en plus intense, nous mêlant de plus en plus.

Il en allait de même de ma respiration, qui s'accélérait sous les vagues de plaisir qui me parcourait le corps à chacun de mes mouvements de reins, des halètements de plus en plus forts m'échappant. Brièvement ma raison aviva en moi la crainte d'être entendu, mais mon plaisir la balaya rapidement avant de m'étreindre. Il me semblait que mon corps devenaient de plus en plus ardent, échauffé par le plaisir, par ces efforts pour combler mon amant et mon être. Rapidement je ne réfléchissais plus, me laissant guidé par mes pulsions, teintés d'une pointe d'attention pour ne pas brusquer mon partenaire.

Ce dernier par ailleurs il se laissait pleinement faire, ne me rendant pas la moindre caresse, pas le moindre baiser... Si je n'étais pas déjà emporté par mon plaisir j'aurai pu en éprouver une forme de culpabilité, comme s'il se donnait à moi sans en profiter... Mais alors que je rouvrais les yeux je m'en rendais bien compte, à ses tremblements, ses gémissements, la sueur perlant sur son corps...il aimait cela... Et s'il était inactif, j'allais agir pour deux. Ainsi une d mes mains revint sur sa virilité, la caressant avec vigueur, alors qu'un de mes bras passer derrière son dos pour agripper son épaule et presser dessus, l'amenant à se lover encore plus contre moi. Je pouvais ainsi sentir son souffle rafraîchissant ma peau, le moindre de ses tremblements qui m'encourageait à continuer, à aller plus loin, sans jamais franchir de limite.

Je fus alors parcouru d'un frisson plus intense que les autres.. Je ne savais pas depuis combien de temps durait notre étreinte, mais j'avais la sensation qu'elle allait bientôt s'achever, je le sentais, le plaisir en mon être s'étant embrasé laissant présager de la fin. Néanmoins je déployais des efforts de volonté pour me retenir, faire un peu plus durer ce petit bout d'éternité, le temps semblant à la fois s'étirer et s'écouler à une vitesse affolante en pareil étreinte. Je me demandais d'ailleurs s'il en allait de même pour lui, si je lui procurais autant de plaisir que lui m'en donnait.


J'effleurai alors doucement son cou de ses lèvres, tentant de susciter une réaction consciente en lui, un peu songeur, hésitant à me retirer certains de mes anciens amants n'appréciant pas l'idée que je me laisser aller alors que nous étions encore mêlés, même si nous ne courions pas les mêmes risques que la gent féminine... Mais pour autant je ne lui posais pas la question, car si c’était le cas il saurait bien me le dire, et que si je lui posais la question il me paraissait peu probable dans son état qu'il puisse y répondre, moi même je n'avais plus la force de la poser, c'était tout simplement trop agréable pour que des mots viennent  gâcher l'instant...
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le mercredi 19 février 2014, 19:30:44
Il accéléra progressivement le rythme, s’abandonnant complètement. Moi-même je n’étais déjà plus conscient, les portes du paradis s’étaient ouvertes en grand devant moi et je les avais franchies sans hésiter. J’étais entré dans un monde de sensations telles que je n’avais presque plus aucun contrôle sur moi-même. Même quand il essaya de me faire réagir, ma réponse fut inconsciente, instinctive.

À chacun des mouvements de mon partenaire je m’avançais un peu plus dans ce paradis, à tel point que j’en perdis toute notion de temps ou de tout autre élément extérieur. Il n’y avait plus que lui et moi, il n’y avait plus que le plaisir que je ressentais, et qu’il devait ressentir aussi.

Mais je le sentis hésiter. C’est un « talent » que j’avais développé avec l’expérience, et que très peu de gens avaient. Une personne normalement constituée n’aurait rien remarqué, mais moi si. Entre deux frissons, je parvins à passer l’une de mes mains le long de son dos, comme pour lui assurer que j’étais toujours bien là malgré mon absence de réaction. Mais je n’avais pas l’habitude de réagir. Les circonstances ne m’y avaient jamais entraîné.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 19 février 2014, 22:32:10
Notre étreinte touchait à sa fin, j'en avais parfaitement conscience, et ce n'est qu'au bord de la conclusion qu'enfin il eut un geste, fragile, petit, mais que je remarquais, cette simple caresse sur mon dos, sur mon corps éveillé tant que possible, suffit pour que je céda à mes plus intimes pulsions et ainsi dans un cri que j'étouffais maladroitement et un ultime coup de rein je jouissais, alors que j'étais encore mêlé à lui. Je le sentis lui aussi se contracter, et le fruit de son orgasme vient souiller son bas ventre. Nous avions tout deux atteint à peu près en même temps le septième ciel et comme pour clore cet ébat je lui volais un dernier baiser avant de le retirer de lui, un peu haletant, et m'asseoir sur le lit, non sans lui donner avant une gentille petite tape sur les fesses.

"J'espère que je n'ai pas été trop rude... Enfin j'ai essayé de faire attention , mais va savoir. Quoi qu'il en soit t'étais déjà assez sale comme cela en arrivant, mais en plus tu en as rajouté, je ne saurai trop te conseiller d'aller te laver ! La salle de de bain se trouve derrière la deuxième porte à ta droite, et ne me dis pas que t'es trop fatigué. Je te prête mon lit, mais j'aimerai bien que ce dernier reste un minimum propre."

Je concluais mes dires par un léger rire, afin de ne pas donner l'impression que je lui donnais un sermon, surtout pas après ce qu'on avait fait... Mais à vrai dire si j'avais été transporté pendant l'acte il en allait tout autre du retour sur terre. J'étais grave, songeur. C'était toujours comme cela après une partie de jambes en l'air, des souvenirs que je faisais ainsi remonter...Et qui bien qu'étant moins passionnés que l'étreinte était une raison encore plus conséquente que le plaisir des relation que je n'avais pas par nécessité, comme celle avec ce jeune homme. Je prenais ainsi une rasade d'alcool avant que ces songes ne soient douloureux, puis m'étendais sur le lit, attendant qu'Arthur revienne de la salle de bain.

Pour être honnête ma vigilance s'était quelque peu émoussé, il pouvait bien faire ce qui lui chantait, du moment qu'il n'était pas menaçant à mon égard... Mais après quelques minutes je me relevais alors avec un juron. Le con ! J'avais oublié d'effacer le message de mon adresse ! Je me relevais alors brusquement et ouvrait la porte de mon bureau à la volée, me dirigeant vers mon terminal pour m'assurer que le message n'avait pas été lu.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le mercredi 19 février 2014, 23:21:27
Mon geste, si infime soit-il, provoqua la fin de l’étreinte. L’orgasme vint, dans une synchronisation presque parfaite. Et après cet instant merveilleux, il fallut bien revenir à la réalité. Il se retira et s’assit. Pendant qu’il me parlait, je m’efforçais de reprendre mon souffle. Puis j’obéis rapidement, me levant malgré mes jambes tremblantes qui rechignaient à me porter.

De fait, j’avais vraiment besoin d’une douche. J’y restai cependant assez peu. J’avais l’habitude d’être très économe, encore plus  chez un inconnu. Bon, un inconnu avec qui je venais de…

Le cours de mes pensées fut interrompu par l’éclat de lumière bleue que j’avais vu en arrivant. Je me dirigeai, curieux, vers sa source. C’était le voyant lumineux d’une machine allumée. Arrivé à côté de l’objet, j’avisai un morceau de papier. Je le pris et lut rapidement ce qui était dessus.

-Ah tiens… C’est dommage ça…

J’entendis alors une porte claquer contre un mur, comme si on l’avait ouverte avec énormément de violence. Je me retournai brusquement, surpris, et vis Deisui arriver en trombe. Dans la seconde qui suivait j’avais reposé le papier et je m’étais recroquevillé, terrifié. L’expérience m’avait montré que les gens qui déboulaient de cette façon ne me voulaient généralement pas du bien, loin de là.

-Je…je suis désolé, je…

Me rendant compte que c’était complètement idiot, je me tus. J’étais mort de peur. Mais surtout, j’étais très inquiet à cause de ce que j’avais lu…
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le jeudi 20 février 2014, 07:04:20
Quand je vis Arthur dans la pièce je savais déjà, et les excuses qu'il me fit ne firent que me le confirmer. il avait lu le message et cela... Je ne pouvais le permettre. Bien sûr suffisamment de précaution avaient été prises pour éviter que les informations les plus gênantes transparaissent, mais il en savait déjà trop, il connaissait déjà mes objectifs et pouvait les compromettre. Bien sûr pas directement il était trop fragile et soumis pour cela, mais même le plus fragile des hommes peut donner l'alerte une fois en possession des bonnes informations ,et cela je ne pouvais pas l’accepter. Ma réaction ne se fit pas attendre, je m'élançais sur lui afin de le saisir au niveau de la gorge et le plaquer  au mur, mon visage extrêmement rapproché du sien, mais cette fois ci nullement pour un baiser, mon regard dardant avec ardeur le sien. Ma main ne serrait pas son cou, je ne cherchais pas à l'étouffer et encore moins à le tuer, mais je voulais des réponses.

"Qu'as tu lu exactement ? Que sais tu sur ce que je dois faire et surtout qu'en penses tu ?"

Un sourire mauvais traversa brièvement mes traits. Dans d'autres circonstances j'aurai tout simplement pu tuer le gêneur et fin de l'affaire... Malheureusement une étreinte spontanée comme celle qui nous avait unie avait la fâcheuse manie de m’amener à m'attacher à ceux avec qui je couchais, en partie à cause des souvenirs que cela faisait remonter en moi, mais cela Arthur n'avait pas besoin de le savoir, il fallait bien que je l'intimide quand même !

"Répond moi franchement, car si tu mens je le saurai et tu n'as pas envie de me voir énervé... Mais si tu me dis la vérité, quel qu'elle soit, je t'enfermerai juste dans cet appartement, sans possibilité d'échappatoire, juste le temps d'accomplir mon contrat. D'accord ? Maintenant dis moi ce que tu as lu et, surtout, ce que tu ressens à ce sujet..."

Voilà c'était dit, maintenant les cartes étaient dans ses mains, il restait à espérer qu'il triomphe de ses peur pour en user intelligemment.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le jeudi 20 février 2014, 17:36:19
J’avais probablement fait la pire et la dernière erreur de toute ma courte vie. Deisui me prit à la gorge, non pour m’étrangler mais juste pour me rapprocher de son visage tandis qu’il me foudroyait du regard. Il voulait savoir ce que j’avais lu. Sur le coup j’étais incapable de répondre, la peur empêchait les mots de franchir mes lèvres. L’annonce de ce qui allait m’arriver me rassura un petit peu. J’étais tout à fait capable de m’évader. Mais la peur était toujours bien présente.

-Je… Sur le papier, il était fait mention d…d’un assassinat et…

Je tremblais comme une feuille, peinant à soutenir son regard. Les larmes commencèrent à rouler sur mes joues.

-Le problème, c’est que…j’ai…la mission inverse.

Prenant mon courage à deux mains, j’avouai d’une traite tout ce que je pouvais avouer, c'est-à-dire pas grand-chose :

-Vous êtes censé tuer un homme du nom de Heket alors que moi je dois l’escorter et le protéger jusqu’à Nexus.

Par cet aveu je risquais gros, je le savais. Mais je savais aussi que j’avais une chance de m’en tirer sans trop de casse. Et d’ailleurs, maintenant que j’étais un peu calmé je me préparais déjà à réagir au quart de tour dans le cas où il déciderait finalement de me tuer.

-Et ce que j’en pense… Déjà ça m’embête beaucoup, et puis c’est assez démotivant. Je peux toujours renoncer, mais là ça me mettrait dans une position très délicate vis-à-vis de mon chef.

J’espérais sincèrement, de tout mon cœur, que Deisui comprendrait la difficulté de ma situation.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le jeudi 20 février 2014, 18:56:25
Bon sang voilà qu'il se mettait à pleurer ! Bon en même temps vu son comportement je n'aurai pas dû être surpris... Et puis au moins avait-il le mérite d'être franc, ce qui m'amena à lui relâcher la gorge. De toute manière ce n'était pas comme s'il représentait réellement une menace... Et à vrai dire il en dit plus que je ne l'escomptais. Il ne se contenta pas de m'annoncer ce qu'il avait lu sur le terminal, mais aussi en quoi lui était concerné, et ce n'était pas des moindres ! Alors je ne pouvais relâcher un juron. L'envie me démangeait sur le coup de lui détruire sa petite gueule d'ange pour régler une bonne fois pour toute l'affaire et pouvoir aller dormir sans me soucier de quoi que ce soit... Néanmoins j'avais parfaitement conscience qu'il ne méritait pas cela, et surtout.. Ce n'était pas comme si cet Heket importait vraiment pour moi.

je semblais alors songeur alors qu'il évoquait autre chose, le fait qu'il abandonne purement et simplement, et ce même si cela allait lui attirer des ennuis vis à vis de son chef. Intéressant ça, il avait parlé de chef, non d'employeur. Ce n'était donc pas un free-lance de mon genre. Voilà qui suscitait mon intérêt... J'allais alors m'asseoir sur le siège présent dans la salle songeur. La situation prenait une tournure intéressante... Et je décidais de laisser sa chance à Arthur, mais il avait intérêt à répondre juste.

"On va voir ce qu'on peut faire... Déjà ne t'en fais pas tu repartiras d'ici vivant, ça ne me fait ni chaud ni froid si tu cris sur les toits que j'ai buté ce type. Par contre en attendant qu'il se manifeste je vais avoir quelques questions à te poser."

L'envie me démangeait de boire une rasade, mais malheureusement il n'y avait pas de bouteille à portée et je n'allais pas commettre l'erreur de laisser à nouveau mon interlocuteur seul...

"Premièrement, tu as parlé d'un chef. Tu fais partie d'un groupe ? Si oui peux-tu me dire son nom et ses objectifs ?  Et quelles sont ses intentions vis à vis de cet Heket ? Et surtout... Pourquoi t'avoir choisis toi pour l’escorter alors que tu n'as clairement pas la carrure d'un garde du corps ?"

C'était un jugement sévère, mais sincère, il s'était fait rétamé par trois types saoul et avait ouvert ses cuisses sans hésiter à un parfait inconnu. Pour autant il m'intéressait. Tout ce que je savais de ce type c'était ce que mon employeur m'avait dit. Mais à vrai dire il ne m'avait apporté aucune preuve, rien de plus du moins qu'une avance copieuse...

"De ce que j'en sais, c'est un serviteur qui s'est barré de la maison de son  employeur, rien de grave en soit si ce n'est qu'avant cela il aurait violé la fille de son boss, ce qui fait mauvais genre."

Je saisissais alors négligemment un des poignards  posés sur le bureau, une arme équilibrée, aussi efficace au corps à corps que dans un lancer, mais je n'adoptais pas une attitude menaçante. Au contraire je jouais distraitement avec alors que s’installait le silence...Avant de le rompre en adressant un sourire complice à Arthur.

"Cependant vois-tu... je ne suis pas un homme de main, juste une lame à vendre. Tout ce qui m'intéresse c'est l'argent et les informations que je peux obtenir, et j'ai horreur de travailler pour des pourris. Alors peut être est ce moi qui vais me retirer de ce contrat, si tu me donnes les bonnes raisons pour."

C'était une belle carotte que je lui donnais là, et ce non dans le sens où on pourrait le comprendre au vu ce que nous venions de faire, restait à savoir s'il allait la saisir.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le jeudi 20 février 2014, 23:39:55
Mes larmes s’arrêtèrent rapidement, comme souvent. Mais Deisui m’avait lâché avant. Je portai une main à mon cou plus par réflexe que pour une autre raison quelle qu’elle soit. Je n’avais même pas mal, il n’avait presque pas serré.

Il lâcha un juron au moment où j’expliquais le nœud du problème. Voyant qu’il avait clairement envie de me tuer, je me recroquevillai  un peu plus, encore une fois par réflexe. Mais il sembla se raviser. Il alla s’assoir sur une chaise, pensif. Il était vraiment imprévisible, je ne savais pas du tout comment j’étais supposé réagir. Instinctivement je me mis sur la défensive, attendant la suite.

Deisui me surprit en changeant radicalement d’attitude : il se montrait désormais curieux, me demandant des précisions sur ce que je venais de lui dire. Une grimace de dépit se dessina brièvement sur mon visage, pour disparaître aussitôt. Lui commença à jouer avec un poignard. Voulait-il m’impressionner ? Il n’avait vraiment pas besoin de ça pour y parvenir. Il tenta ensuite, me sembla-t-il, de détendre l’atmosphère. Là par contre ce fut un échec total, j’étais toujours sur le qui-vive. J’attendis qu’il ait fini de parler pour lui répondre :

-Alors, euh… Oui je fais partie d’un groupe, mais on m’a dit de ne pas trop en parler à tout le monde. Par contre, on vous a menti au sujet d’Heket. Enfin, pas totalement, mais en grande partie. Il s’est effectivement échappé de chez son maître, et remarquez que j’ai dit maître et non employeur puisque c’est un esclave. Mais à aucun moment il n’a violé qui que ce soit, et encore moins sa maîtresse. Il l’a seulement blessée, si je me souviens bien.

Je m’engageais sur un terrain risqué. Il m’était impossible de savoir comment il prendrait cette nouvelle. Mais je continuais malgré tout, de toute façon je n’avais pas vraiment le choix, c’était ça ou risquer de me faire étriper.

-Je suis censé le protéger jusqu’à ce qu’il soit en lieu sûr. Et c’est vrai, je n’ai pas la carrure d’un garde du corps, mais c’est bien pour ça qu’on m’a envoyé. Personne ne se méfie d’un gamin taillé comme une épingle.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le vendredi 21 février 2014, 11:08:32
Bon, il ne pouvait pas m'en dire trop sur son organisation. Un mauvais point pour lui car cela allait m'empêcher de pouvoir cerner quelles étaient leurs véritables intentions. Néanmoins j'étais enclin à au moins le laisser finir ses explications... Or si ses dires étaient exactes, non seulement mon employeur s'était bien payé ma tête, mais cela me donnait aussi quelques pistes pour savoir de quelle organisation il faisait partie. Après tout étant dans le "circuit", j'en connaissais un bon nombre... Et le champ de mes hypothèses se réduisit bien rapidement sur deux points. Le premiee était  le sauvetage d'un esclave qui n'avait de remarquable et le deuxième, une stupidité assez conséquente pour avoir le raisonnement qui expliquait la présence d'Arthur en tant que garde du corps. Enfin au moins ce dernier point eut le mérite de me faire sourire.

Ce n'était vraiment pas charitable de me moquer de lui, mais tout de même...Cela me paraissait juste tellement ridicule. Enfin il me fallut bien reprendre un peu de mon sérieux pour lui répondre, et après la poignée de seconde qui me fut nécessaire à cela je repris la parole.

"Intéressant... J'ai jamais trop aimé les esclavagistes, et tu m'apprends que certains, si ce n'est tous, des serviteurs de mon employeurs seraient des esclaves ? Intéressant... Enfin, rien ne me prouve non plus que tu ne mentes pas ! Cependant, je vais te proposer quelque chose... Il s’avère qu'avant d'exécuter un contrat je m'informe toujours autant sur mon employeur que ma cible, et si j'ai reçu les résultats pour le seconde, ceux sur le premier se font encore attendre. Qui plus est Heket n'est pas encore arrivé à Tékhos, ce qui nous laisse un peu de temps..."

C'était un pari risqué que je faisais là. Si mon employeur apprenait que je cherchais à m'assurer de sa probité je risquais de graves ennuis... Mais de cela Arthur n'était responsable en rien. C'était quelque chose que je faisais de toute manière alors... Néanmoins rien n'empêchait que je sois forcément gagnant sur tous les tableaux !

"Et permets moi de te le dire, tes employeurs sont des idiots. Sans vouloir être arrogant je crois que si tu étais tombé sur moi, tu n'aurais pas vraiment fait le poids... Qui plus est je ne dois pas être le seul mercenaire qui ait été acheté, bien que je n'ai reçu nulle information  à ce sujet."

Je reposais alors le couteau sur la table, détournant brièvement le regard, ce dernier se posant sur le terminal tandis que je réfléchissais aux messages que j'avais déjà reçu, à la recherche d'une information que je n'avais pas relevé. N'en trouvant pas je repris la parole.


"Cependant même si je dois me raviser, j'aimerai recevoir une compensation... Dis-moi, ton ordre possède peut être un réseau étendu ou que sais-je. Peut-être pourrait-il me faire une contre-offre...Que ce soit en argent, ou en informations..."

Un léger sourire me vint alors aux lèvres, attendant sa réponse à mon offre. Oh, pour être honnête s’il s'avérait que j'avais été trompé par mon employeur je lui rendrai la monnaie de sa pièce avec plaisir, mais je n'allais pas me priver d'un petit bonus !
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le samedi 22 février 2014, 12:46:43
"Il se moque de moi ?! C’est bien ma veine, maintenant il prend l’Ordre pour une bande d’idiots !"

Je me renfrognais un peu, vexé. L’Ordre m’avait sauvé, je n’aimais pas du tout qu’on le dénigre de cette façon. Et encore, il n’avait rien dit ! Mais son sourire parlait pour lui.

Quand il prit la parole, ce fut pour annoncer qu’il n’aimait pas les esclavagistes…déclaration rapidement suivie d’une insulte qui me fit grincer des dents.

"Des idiots, hein ? Attendez de me voir en combat…"

Je l’écoutai cependant en silence, me forçant à rester calme malgré la pointe de colère qui germait. Il demanda une contre-offre. Comme il parlait d’informations, je me demandais ce qui pouvait bien l’intéresser, mais dans tous les cas ça ne devait pas être très difficile à trouver. Il suffisait de s’adresser à la bonne personne. Je lui répondis enfin, d’une voix plus sèche que je ne l’aurais voulu :

-Bon, alors déjà… Je ne mens pas. Je ne sais pas mentir, quand j’essaie ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Ensuite, « mes employeurs », c’est mon chef. Et il sait ce qu’il fait, jusqu’à preuve du contraire. En ce qui concerne le combat, je suis presque imbattable une fois que j’ai analysé l’adversaire. Mais un homme ivre est imprévisible, c’est pour ça que je me suis fait avoir tout à l’heure.

Je m’arrêtai un instant, tête baissée, pensif. Devais-je me taire ou lui en dire un peu plus ? Je ne savais pas jusqu’à quel point je pouvais lui faire confiance.

-Et enfin, pour la contre-offre… L’Ordre a des espions très compétents, rien n’est plus simple que de trouver une information. Tout dépend de ce que vous voulez savoir.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le samedi 22 février 2014, 13:09:19
Eh bien il semblait ne pas avoir apprécié ma pique contre son ordre. Il n'en disait mot mais cela se voyait comme le nez au milieu de la figure que je l'avais irrité ! Enfin soit, je décidais de ne pas insister là dessus, puisque selon lui ils avaient eu une très bonne raison de l'envoyer pour certaines raisons. J'eus du mal à retenir un nouveau sourire moqueur, surtout quand il m'avoua ne pas être à même de mentir. C’était peut être un détail à leurs yeux, mais être à même de tromperie était indispensable si on voulait escorter discrètement quelqu'un ! Pour autant je décidais d'être bon public et de le laisser finir de s'exprimer. Il aborda ainsi le sujet qui m’intéressait le plus, à savoir mon possible "paiement"...

"Mentir est pourtant un atout précieux... Quant à te battre, t'es un de ceux qui savent jauger les autres d'un coup d’œil hm ? Un don intéressant, cependant il y a  deux choses qui me laissent sceptiques. De un si l'adversaire te rétame avant que t’aie le temps de l'analyser t'as beau jeu, et encore faut il escompter qu'il vienne e battre au corps à corps et non tenter de t'abattre à distance. Secondement c'est bien joli de pouvoir prévoir ce que fait quelqu'un, encore faut il être à me^me de l'empêcher d'agir. Or même si les ivrognes ost imprévisibles, la plupart d'entre eux se battent plutôt mal, alors permet moi d'être encore sceptique sur tes talents... d'autant plus que, tu dois t'en douter, si ce que tu me dis est bien la vérité tu ne pourrais pas me tenir tête longtemps. Ce n'est pas pour rien que je porte ce nom... Bah quelle importance de toute manière si nous devons être allié hm ?"

je me relevais alors quittant mon siège, et alors lui tournant le dos, une marque de confiance en quelque sorte, afin d'enfin aller me chercher à boire. j’avais la gorge sèche après avoir tant parlé ! Je buvais une grande gorgée avant de reprendre, imposant mon prix.

"Je recherche trois choses. Premièrement, tout groupe ou individu procédant à des expériences scientifiques douteuse. Secondement, où est ce que je pourrai du travail, et troisièmement des informations sur des alcools que je ne connaîtrai peut être pas."

A vrai dire de ces sujets un seul d'entre eux m’intéressaient vraiment... Et pourtant je  ne le demandai que rarement pour éviter que mes intentions soit percé à jour, mais là c'était peut être une sacrée opportunité qui s’offrait à moi. J’avais déjà des pistes, mais je ne pouvais rien laisser au hasard.

"Ça t'as l'air raisonnable ?"
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le dimanche 23 février 2014, 10:04:01
Alors comme ça son faux nom était mérité ? Effectivement, si c’était le cas je ne ferais peut-être pas long feu contre lui, mais ça restait encore à prouver. Et toutes les techniques qu’il m’énonçait en croyant que c’étaient mes faiblesses, je préférais ne pas lui dire que j’avais une parade à chacune d’entre elles. Tant qu’à faire, autant ne pas dévoiler toutes mes astuces. Sait-on jamais, si je devais me retrouver face à lui en combat je ferais mieux de garder quelques atouts dans ma manche. Je ne répondis même pas à l’expression de son scepticisme. Qu’il me croie ou pas, ça m’était bien égal au final.

Il alla chercher une bouteille d’alcool. Pendant qu’il buvait, je le regardais avec un sourire en coin.

"Mouais, je comprends d’où il tient son nom. Je me demande si ça lui arrive de se battre quand il est sobre."

Deisui m’énonça alors ses trois requêtes. Mais je n’étais pas dupe. Si la première était de toute évidence d’une grande importance, les deux autres semblaient bien minimes et dérisoires en comparaison. Surtout la dernière. Je voulais bien croire qu’il aimait découvrir de nouveaux alcools, mais pas à ce point-là, c’était juste impossible. L’hameçon était bien trop gros, je n’y mordis pas.

-Raisonnable ? Non, mais ce n’est pas mon problème. Vous devrez régler ça avec nos espions. Pour la première demande, ça risque de prendre un peu de temps, peut-être une ou deux semaines, pour la deuxième ce sera très rapide et pour la troisième… Faites une liste de ceux que vous connaissez déjà, et dans les dix minutes elle sera complétée.

Il comprendrait probablement que je l’avais percé à jour mais ça ne me faisait ni chaud ni froid. Je me moquais éperdument de ce qu’il voulait, dans le fond. Mais si de ce qu’il demandait dépendait ma mission et mon propre sort, alors autant se concentrer sur la partie importante.

-Par contre, il faudrait soit retourner à Nexus, soit faire venir quelqu’un de l’ordre. C’est dommage, on m’a volé mon manteau et il y avait une radio dedans.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 23 février 2014, 12:06:04
Bon apparemment je ne l'avais pas dupé. Je ne devais pas être très lucide aujourd'hui, car j'avais réussi à conserver mon secret... Bien que le fiat que j'ai tué après coup tout ceux à qui je l’avais dévoilé avait grandement contribué à cela;.. mais de toute façon il pouvait avoir tout les informateurs qu'il voulait, même avec le fait que je recherchais des scientifiques il ne pourrait pas retrouver mon passé. Du moins je l'espérais et je préférais ne pas songer à si c'était le cas... Enfin il évoque une idée. entrer en contact avec quelqu'un de son ordre. Une idée qui se tenait, mais qui avait quelques risques. Utiliser une radio serait risqué de trahir notre localisation et nos intentions si quelqu'un surprenait notre conversation. Enfin il semblait qu'on ait pas d'autres solutions pour résoudre ce statut quo. Cependant avant cela je tenais à clarifier mes exigences.

"Pour ce qui est du travail je ne doute pas de vos talents, mais pour l'alcool ce sera autre chose. Ça fait dix ans que je parcours ce monde et je commence à avoir fait le tour des breuvages qui y existent tu sais ?"

J'eus un léger rie avant de m’éloigner de lui sortant de la pièce et commencer à me rhabiller, la tension était redescendu et nous n'allions pas recommencer une partie de jambes en l'air de fait. Une fois cela fait je revenais vers lui une radio à la main.

"Hors de question qu'on aille à Nexus, ça prendrait bien trop de temps, quant à faire venir quelqu'un je ne compte pas montrer ma planque à trente milles personnes, alors... Voilà ta radio. Après tout on est à Tékhos il aurait été idiot de ma part de ne pas profiter des merveilles de la technologie, même si je ne l'aime pas;.. Par contre la communication devra être assez rapide pour éviter qu'on soit surpris. J’aimerai ne pas avoir à m'expliquer avec la police de ce lieu."

Je lui tendais la radio, afin de le laisser la régler de manière à ce qu'il communique avec ses compagnons. Je me tenais non loin prêt à prendre la parole dès que cela serait nécessaire, tout en restant sur mes gardes, prêt à agir si Arthur prononçait un mot de travers.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le lundi 24 février 2014, 11:51:15
Il doutait, à tort, des compétences des espions de l’Ordre. Qu’à cela ne tienne, il serait bien vite détrompé !

-Dans ce monde, peut-être, mais il en existe d’autres sur Terre, et même ailleurs encore. Soyez sûr que vous apprendrez des choses surprenantes.

Il partit pour aller s’habiller. Réalisant soudain que je devrais peut-être faire de même, je mis rapidement la main sur un vêtement qui traînait. Bon, il était un peu trop grand pour moi, mais au moins j’avais quelque chose sur le dos, le temps de récupérer mes propres habits. Le temps que j’enfile le vêtement, Deisui était de retour avec une radio.

Qu’il ne veuille pas aller à Nexus, je pouvais le comprendre, avec cette fichue révolution. Qu’il refuse de dévoiler sa « planque » à trop de gens, je le comprenais aussi. Il voulait être discret, je respectais ça. Mais je n’avais pas le choix, alors il faudrait la jouer fine. Heureusement, je pouvais me vanter d’une grande finesse d’esprit me permettant de contourner les problèmes. Je pris donc la radio avec un hochement de tête.

-Ce sera rapide. Par contre, je vais devoir faire venir quelqu’un quand même, désolé. Je n'ai pas le choix, mais je vous promets qu'il saura tenir sa langue.

Je regardais l’appareil, essayant de me rappeler comment je devais le régler pour appeler la bonne personne. La mémoire me revint assez vite et la manipulation fut brève. Le regard de Deisui ne passa pas inaperçu, il était aux aguets. Le moindre faux pas et ma tête volait en éclats, ça ne faisait aucun doute. Je débutai l’appel :

-Talok, j’ai besoin de toi. Mais ne viens pas avant dix minutes, je suis en mouvement.

Fin de la communication. Ainsi, cet endroit devenait, d’un point de vue extérieur, un lieu lambda que je n’occuperais que le temps de la conversation. Je tendis la radio à Deisui et me levai. Pas question d’accueillir Talok dans cette tenue. Je repris donc mes habits  et revins rapidement.

-Il vaut mieux que vous fermiez les yeux, ça évitera quelques questions auxquelles il refusera de toute façon de répondre.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 24 février 2014, 15:20:25
Lorsqu'il parla de la terre je ne pus m'empêcher de tiquer légèrement avant de me ressaisir. Ce n'était pas grave, de toute manière ce n'était pas un secret dans le milieu de mes connaissances que je venais de la terre, mais un ordre qui avait des espions jusque dans mon monde ? Voilà qui était intéressant. Par contre le grognement que j'émis quand il m'expliqua que quelqu'un allait venir fut des plus audibles,  en somme j'allais de toute manière devoir changer de planques. Ce n'était pas graves en soit, mais tout de même irritant... Mais au final je hochais doucement la tête lui faisant signe qu'il pouvait.

Il commença ainsi la communication. Cette dernière fut très brève, ce qui m'arrangea, et à vrai dire je m'étais trompé, Arthur eut l'amabilité d'agir de manière à couvrir un peu ma planque, bien que si son interlocuteur était malin il percerait sans aucune peine sa ruse. Enfin, de toute manière cela ne devait pas poser de problèmes entre membre d'un même ordre. Cependant un détail me surpris quelque peu. Ne vient pas avant dix minutes... Ce type était déjà en ville ? ... Non sinon i lui aurait au moins donné une adresse, à moins qu'il ait quelque chose pour le suivre à distance ? Ou encore ce Talok était peut être un de ces individus à même de se téléporter auprès de certaines personnes, dont faisait partie Arthur... Les deux hypothèses se tenaient et de fait je m'attendais à voir arriver n'importe quoi dans ma demeure à n'importe quel moment, et en particulier dans dix minutes.

Pendant ce temps Arthur en profita pour se rhabiller convenablement, et en me faisant une demande étonnante...Que je refusais en secouant vivement la tête en riant doucement.

"Allons, je ne suis ni un idiot ni une commère. De une je ne m'exposerai pas en fermant les yeux et en vous laissant l'opportunité de me faire n'importe quoi. Secondement je pense être à même de tenir ma langue. Des trucs bizarres j'en ai vu dans votre monde je suis capable de poser de savoir quand tenir ma langue...Et si je ne l'ai pas fait avec toi c'est quand même parce que je t'avais sauvé la peau..."

Je n'étais certes pas parfait, mais on ne se faisait pas une réputation correcte dans le milieu si on ne tenait pas sa langue, à vrai dire on y survivait pas !
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le lundi 24 février 2014, 17:55:35
Ma remarque sur la venue d’une tierce personne ne plaisait pas. Mais c’était ça ou laisser tomber, il n’y avait pas trente-six alternatives. Je n’allais pas dans la rue sous prétexte de garder un endroit secret. Pas dans les rues de Tekhos, en tout cas. À Nexus, oui, sans problème, mais pas à Tekhos.

Entre l’irritation et la surprise, les réactions de Deisui valaient le détour. Je l’observais du coin de l’œil, guettant à chaque fois le prochain changement d’attitude, un léger sourire au coin des lèvres. Cependant ce sourire disparut quand il refusa de fermer les yeux, arguant qu’il était capable de ne pas poser de questions. J’en doutais fortement. Pas exactement de sa capacité à rester muet, mais plutôt de la possibilité qu’il le soit dans les circonstances qui allaient se présenter. Mais l’avenir seul nous le dirait.

Les dix minutes passèrent. Au moment où Talok arriva, j’étais allongé par terre, les mains sous la tête, fixant pensivement le plafond. J’aimais bien me mettre comme ça. Je vis soudain un nuage de fumée noire au coin de mon œil droit. Me relevant, je vis le nuage faire place au démon (http://safebooru.org//images/580/1f11cd843244131289d7520f5b38324d211815ba.jpg?583073) qui l’avait provoqué. Puis ce dernier reprit forme humaine et se tourna vers moi avec un grand sourire.

-Bonjour ! Tu avais besoin de moi ?

-Oui, en fait j’ai surtout besoin que tu serves de relais, désolé. J’ai quelques informations à marchander contre ma mission, un coup de main ne serait pas de refus.

Talok me regard d’un air songeur. Il aperçut alors Deisui et lui fit un signe de la main.

-Oh, bonjour à vous aussi. Je m’appelle Talok, et vous ?

Eh oui, Talok avait souvent une attitude assez déconcertante, surtout pour un démon…
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 25 février 2014, 18:46:03
Dix minutes... Je me tins prêt à toute apparition...Et de fait le nuage noir ne m'échappa nullement. Je me montrais dans un premier temps suspicieux, au cas où les volutes de fumée adoptaient une attitude étrange... Mais non comme annonçait par Arthur il ne firent que laisser place à une silhouette qui s'accordait bien avec cette manière d'apparaître. Un démon... Il avait une allure étrange, mais guère plus que celle de la majorité de ses congénères. Etait-ce sur cela qu'Arthur avait craint que je l'interroge ? Pourtant en dix ans j'avais eu l'occasion d'en rencontrer des démons, d'en tuer aussi, mais cela c'était autre chose. Je devais par ailleurs reconnaître que si physiquement ils s'apparentaient pas mal à l'image qu'on s'en faisait sur terre il en allait tout autrement de leurs pensées.

Bien sûr il y en avait des sadiques des pervers des cruels, mais tout comme les hommes leurs population étaient diversifiés, avec juste un peu plus de penchant pour les instincts dérangeant... Mais mon interlocuteur semblait faire partie de ceux qui avaient une attitude désinvolte, bien loin de l'image du diable qu'on avait. A vrai dire c'était au point que, après qu'il ait pris forme humaine, je me demandais si j'avais bien vu tout à l'heure en reconnaissant en sa personne un démon. Néanmoins je n'avais pas oublié les indications d'Arthur pas de question à ce sujet... Et il m'offrit l'occasion de me ressaisir en me saluant enfin et en me laissant l'occasion de lui répondre. M'adossant alors contre le mur je lui répondis.

"Bonjour Talok, Je me nomme Deisui, et il s'avère que j'ai été enrôlé pour faire exactement l'opposé de la tâche de votre compagnon. Cependant il paraitrait que le commanditaire se soit moqué de moi. Mais ce n'est pas pour ce genre d'information que je vous ai fait venir. J'ai mes propres informateurs sur la question et vous ne seriez pas impartial. Non ce que je veux est simple... Si vous avez connaissance de la moindre activité scientifique douteuse je veux la connaitre avec autant de détails que vous en avez. Si vous m'apporter une seule info valable, même si elle n'est pas celle que je recherche je laisserai votre mignon faire sa tâche. Mieux encore je l'y aiderai, peu importe alors quelles seraient les motivations réelles de mon commanditaire. Cela vous convient ?"

J'avais décidé de délaisser les excuses bidonnes... Je m'étais de toute façon laissé à jour, j'étais plus habiles d'ordinaire pour dissimuler mes intentions, mais Arthur n'avait eu aucun mal à les percer  à jour, alors pourquoi les dissimuler à son comparse ? Il le lui aurait dit de toute façon. Qu'est ce qui avait causé cette mégarde ? Un relâchement après la partie de pattes de jambes en l'air ? Les affres d l'âge ? Non...Il s'agissait plus surement de lassitude. Dix ans... J'en avais assez tout simplement de ces précautions. Bien sûr je n'allais pas déclamer mon passé au grand jour, mais puisque dix ans de prudence n'avait rien donné, voyons ce que donnerait un peu d'audace...
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le jeudi 27 février 2014, 09:08:01
[Point de vue : Talok]

Arthur m’avait demandé de venir, je l’avais fait. Non parce que j’avais eu la gentillesse de répondre à son appel, mais plutôt parce que je m’ennuyais. Après l’incident Samaëlle, je n’avais rien eu à faire. À tel point que ça en devenait pénible de ne rien faire. L’appel radiophonique de ma victime préférée fit donc office de délivrance.

Toutefois, je fus, il faut l’avouer, un peu déçu de la raison pour laquelle il m’avait fait venir. Juste servir de relais… Pourquoi pas, mais je lui demanderais quelque chose en échange plus tard. En attendant, je regardais l’autre humain, celui que je ne connaissais pas, d’un air curieux et sympathique. Juste pour voir comment il réagirait. Et je ne fus pas déçu, cette fois ! Sitôt que j’eux pris forme humaine, il fut évident qu’il avait du mal à en croire ses yeux. Et mon sourire ne fit que s’élargir.

Ses paroles m’intriguèrent. Des missions contraires, ça existait, les commanditaires suspicieux aussi, mais cette histoire de scientifiques douteux était inhabituelle. Et plutôt intéressante, je devais bien l’admettre.

Ignorant le « Hé ! » de protestation d’Arthur quand il entendit le mot « mignon », je pris la parole immédiatement après Deisui :

-Pas de bol, pour la mission. Ce sont des choses qui arrivent. Ce que je ne comprends pas, c’est que vous n’avez pas l’air d’un homme qui a des scrupules à tuer un gosse, alors je suis étonné de voir Arthur en un seul morceau. Euh…moins un bout de lèvres, tiens. Tu t'es pris une gifle ?

L’intéressé me jeta un regard noir tout sauf convaincant. Il faudrait que je lui apprenne à les faire, mais j’avais vraiment trop la flemme.

-Bon, passons aux choses sérieuses. Vous avez parlé d’activités scientifiques, j’aurais tendance à vous répondre Tekhos, mais avec le mot « douteuse » derrière, je pencherais plutôt pour du clandestin, donc peut-être des échappés de Tekhos qui auraient emmené un peu de matériel avec eux. Cependant, n’ayant pas grande connaissance de ce genre d’individus, je ne peux pas vous répondre tout de suite. Je vais devoir demander ça à quelqu’un de plus compétent que moi.

J'avais presque honte de dire ça. Presque. J'avais suffisamment d'humilité (le minimum absolu) pour comprendre qu'en tant que démon j'étais tout de même loin d'être la créature la plus intelligente ou je-ne-sais-quoi sur Terra.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le jeudi 27 février 2014, 15:10:12
J'étais bien d'accord pour le "pas de bol". On ne pouvait jamais rien prévoir lors des missions, et c'était parfaitement ce qui venait d'arriver. Par contre je secouais vivement la tête quand il évoqua l'état d'Arthur je n'y étais pour rien. Bien sûr il avait en partie raison, je n'étais pas du genre à me montrer miséricordieux envers ceux qui se mettaient en travers e ma route, néanmoins...

"Vous me jugez mal... Pour être honnête j'ai beaucoup de mal à m'en prendre aux enfants, mais pour ce qui concerne Arthur qui n'en est clairement plus un...Eh bien je ne tue que ce que je considère nécessaire de tuer. Or il n'entre pas dans cette catégorie, d'ailleurs votre présence prouve que j'ai peut être bien fait."

Et, comme i le dit lui même, il en vint aux choses sérieuses. Bien sûr après avoir eu quelques connaissances sur ce monde Tekhos était la première ville où j'avais mené mes investigations, j'y avait trouvé quelques indices, mais au final cela s'était avéré vain. Je dus m'avouer quelque peu déçu quant il me dit ne rien savoir ou presque sur les scientifiques clandestins, si c'était ainsi cela ne servait à rien qu'il fasse le déplacement. Je grognais alors.

"Demander ce que vous voulez à qui vous voulez, mais je ne veux pas que quelqu'un d'autres s'amènent, vous comprendrez que je n'apprécie guère trop d'avoir trop de menaces potentielles autour de moi."

Je m'efforçais à rester calme, mais je devais avouer que la situation me tendait un peu...je précisais néanmoins.

"De toute façon je ne prendrai aucune décision avant d'avoir reçu mes propres informations sur mon commanditaire donc vous avez un peu de temps pour mener vos recherches."

Et bien que je ne le précisais pas de suite j'escomptais que durant l'attente, si elle avait lieu, Arthur resterait avec moi.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le jeudi 27 février 2014, 16:16:47
Il ne tuait que si nécessaire, soit. Arthur n’était plus un enfant… Un bref coup d’œil au principal concerné me fit acquiescer. Mouais, c’était pas faux. D’une certaine façon. Il y avait quelques critères selon lesquels c’était toujours un gamin. Mais comme ce n’était pas le sujet de la conversation, je n’insistai pas.

Et il n’appréciait pas non plus que je fasse venir quelqu’un d’autre. Là-dessus je pouvais le comprendre, après tout si c’était un mercenaire…

-Je n’avais pas l’intention de ramener quelqu’un. Il me suffit d’aller parler aux bonnes personnes et de revenir seul. Mais je pensais que vous voudriez discuter vous-même avec quelqu’un qui pourra vous renseigner. Enfin, c’est vous qui décidez bien sûr !

Il parla ensuite de faire ses propres recherches. J’eux un petit sourire. J’avais bien envie de faire mon enquiquineur et de lui mettre des bâtons dans les roues, juste pour lui faire perdre du temps.

"Oh, allez non ! Pas cette fois. C’est ma journée sans coups fourrés, je me lâcherai demain."

J’acquiesçai à nouveau. Puis je tendis la main vers Deisui.

-Marché conclu. Je reviens avec vos informations dès que je le pourrai. Arthur, tu viens ou tu fais la monnaie d’échange ?

Arthur écarquilla les yeux de surprise. Il n’avait donc pas compris ? C’était pourtant évident, cet homme n’était pas assez stupide pour laisser tous les atouts dans notre camp. Donc soit Arthur avait quelque chose à donner en garantie, soit c’était lui qui resterait. En tout cas, c’est ce que j’avais compris, mais je pouvais me tromper.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le jeudi 27 février 2014, 17:21:58
Ainsi donc il y avait vraiment pas moyen de faire autrement ? Il fallait que la personne vienne ici ? Cela m'irritait tout d'abord... Puis je lâchais un long soupir avant de hausser les épaules.

"Bon... Je suppose que de toute façon en tant qu'informateur vous n'êtes pas dupe par la petite ruse de votre partenaire et qu'amener une personne de plus ou de moins dans ma planque ne va pas changer grand-chose. Qui plus est je préfère encore trahir une planque qu'avoir des informations de seconde main. Cependant comme je préfère éviter d'avoir tro pde monde en même temps, il se ramène seul, à moins qu'il n'yait pas moyen de faire autrement..."

Enfin bien sûr rien ne l'empêcherait de dicter à la personne qu’il viendrait ce qu'il devrait me dire, mais à moins que son informateur ne soit un individu doté d'un sang-froid extraordinaire je devrai pouvoir deviner plus ou moins s'il me dissimulait des choses ou me mentait sciemment. Dans le même temps je serrais la main à mon interlocuteur, puis ce dernier s'adressa à Arthur, lui proposant de l'accompagner, ce en quoi je réagis brusquement.

"Non... Il reste avec moi, je n'accepterai pas d'autres garanties. Je ne lui ferai pas de mal, mais il n faudrait pas non plus croire me prendre pour un crétin en me refilant une garantie bidon...Ce qui ne doit pas être son cas vu que vous avez pris la peine de vous déplacer pour lui hm ?"

Je pouvais paraître un peu abrupte, mais je n'allais pas laisser filer ma monnaie d'échange aussi simplement ! Que cela lui déplaise importait peu, on était plu à l'heure des étreintes mais des affaires, et en la matière j'étais intraitable. Du moins quand on parlait de ce genre d'informations.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le jeudi 27 février 2014, 20:29:58
Le moins qu’on puisse dire, c’est que je l’avais mis en rogne, le Deisui. Mais honnêtement je n’en avais pas grand-chose à faire. Qu’il s’énerve autant qu’il le voulait, ouvertement ou intérieurement, ça ne me faisait ni chaud ni froid. Mon sourire avait disparu de mon visage lorsqu’il me serra la main. J’étais de nouveau sérieux. Pourquoi ? Parce que.

L’humain répliqua du tac au tac à mon évocation d’un départ collectif. Tel un chien gardant sa pitance il affirma qu’Arthur ne bougerait pas d’ici. Soit. Laissons donc les humains entre eux, après tout c’est comme ça qu’on déclenche des guerres…

-Dans ce cas j’y vais seul, et quand je reviendrai, c’est-à-dire au maximum demain matin, je serai accompagné d’un homme qui sait obtenir des renseignements plus vite que je ne tue un humain. Sur ce…

[Point de vue : Arthur]

Talok prit sa forme démoniaque et disparut aussitôt dans un nuage de fumée noire qui se dissipa dans la seconde. Il ne pouvait se téléporter que sous cette forme, mais à chaque fois il manquait de cogner les plafonds…

-Bon, eh bien… Il n’y a plus qu’à attendre. Ça peut prendre un certain temps, comme il peut revenir dans dix minutes.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le samedi 01 mars 2014, 18:02:36
Demain matin... Un délai acceptable et ainsi je cochais doucement la tête, juste avant qu'il ne disparaisse, en manquant de détruire mon plafond. Je me retournais alors vers Arthur. Comme il le disait il était impossible de savoir quand est ce que l’infernal allait revenir. Ça ne me plaisait pas vraiment, mais il me fallait faire avec. Mon regard s'attarda alors sur le jeune homme, puis je lâchais un soupir, mes traits se relâchant quelque peu, alors que je lui souriais finalement à nouveau.

"Bon sang, Moi qui m'était attendu à une soirée tranquille. Si j'avais su que te sauver m'apporterait des telles complications... Eh bien je l'aurai quand même fait, c'est bien plus amusant ainsi... Même si cela promet d'être épuisant, car s'il peut arriver n'importe quand, cela signifie aussi en pleine nuit et, à vrai dire, je ne suis pas très rassuré à l'idée qu'un infernal vienne à ma rencontre alors que je dors. Donc, nuit blanche ce soir."

Je lâchais alors un léger soupir, me servant à boire, le premier verre d'une longue série assurément, alors que, de ma main tenant le verre je faisais signe à Arthur.

"Je vais veiller, mais si tu veux dormir ne te prive pas. Je te réveillerai lorsque ton ami et son invité arriveront."

Je me relevais alors me traînant d'un pas assez lent dans l'appartement. Même si j'acceptais qu'autrui vienne je ne faisais pas pleinement confiance à l'infernal et de fait je me préparais à une confrontation. Mes deux lames à portée de main, une de ces armes modernes à ma ceinture, et bien sûr chargées, je m'adossais à un mur, afin de ne pas être pris à revers et j'attendis, ma bouteille à la main.

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Trois heures plus tard, sois avant que je n’ai à réellement lutter contre la somnolence, et avant même que je me fasse à manger, le démon se manifestait à nouveau. Alors je relâchais ma bouteille et me redressais, mes mains au niveau de mes hanches, face à réagir face à ce qui apparaîtrait alors que la silhouette de l'infernal commençait à se manifester.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le samedi 01 mars 2014, 22:56:57
Je voulus protester quand Deisui me proposa d’aller dormir, mais je me ravisai rapidement. Il avait raison, c’était une meilleure idée que quelqu’un soit debout au retour de Talok. D’ailleurs, je me demandais qui il pourrait bien ramener…

-Je pensais qu’on pourrait faire des tours de veille. Par exemple, quatre heures chacun, et pendant ce temps l’autre peut dormir.

Au final, le délai d’attente ne fut que de trois heures. Donc avant la « relève » que j’avais proposée. Je n’étais cependant pas réveillé quand Talok arriva.

[Point de vue : Talok]

Finalement, ça avait été rapide. Je n’en étais pas mécontent, je n’aimais pas trop l’idée de savoir Arthur seul avec ce type. Si jamais l’envie lui prenait de lui faire du mal, je devrais me trouver un autre jouet, et des humains aussi dociles que ce gamin ça ne courait pas les rues !

La téléportation, j’y étais habitué. Mon compagnon, non. Le pauvre toussa plusieurs secondes, le temps que la fumée se dissipe. Dès que je le pus je pris forme humaine, me massant le crâne parce que j’avais heurté ce fichu plafond. Du solide, ce truc…

-Ah, vous êtes là ! Une minute… Où est Arthur ?

Je ne voyais pas le garçon. L’absence de réponse de sa part et la non-réaction d’Erwan à côté de moi n’étaient pas pour me rassurer sur son sort. Si ce gars lui avait fait quoi que ce soit, je le tuais dans la seconde.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 02 mars 2014, 12:04:37
J'avais bien entendu l'offre d'Arthur, mais de toute manière je l'aurai décliné. Si je restais éveillé c'était pour éviter de voir mon otage disparaître alors que je dormais, ou encore avoir la gorge tranchée, alors... Enfin quoi qu'il en soit il dormait sagement lorsque Talok revint en compagnie d'une silhouette en train de recracher ses poumons, laissant présager de l'expérience déplaisante que cela devait être de voyager avec l'infernal. Je ne remarquais qu'après coup son tient cadavérique et sa silhouette. Bon sang l'ordre dont m’avait parlé Arthur serait il "l'ordre des types dont i les difficile de voir au premier coup d’œil qu'ils sont des hommes ou des femmes" ou quoi ?

Enfin j'eus rapidement à me préoccuper d'autre chose, le démon m’interrogeant d'une voix hargneuse sur le sort d'Arthur, l'air de rien ma main s'approcha de mon arme, alors que je lui répondis d'une voix lasse.

"Il est en train de se reposer, ce dont il avait bien besoin après ce qu'il vient de vivre. Je vais vous le chercher."

Ainsi je m'éloignais, lui tournant le dos, mais me tenant prêt à réagir. Je ramenais ensuite Arthur encore somnolent, mais vierge de tout sévices fixant alors d'un œil moqueur le démon.

"Vous voyez ? Il n'a rien, maintenant passons  aux affaires si vous le voulez. Premièrement je souhaite la bienvenu au nouveau venu. Si votre comparse ne vous l'a pas déjà dit je me nomme Deisui. Libre à vous ou pas de me donner votre nom, mais vous devez à coup sûr savoir ce que j'attends de vous présentement, hm ? Alors puisqu'il semble que vous êtes infaillibles en matière d'information, pouvez vous me dire tout ce que vous savez sur des expériences clandestines ? Le plus vite sera le mieux et tout le monde sera content."

En effet j'aurai mes informations et eux pourraient accomplir leur objectifs sans que je leur mette des bétons dans les roues. Que demander de mieux ?
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le dimanche 02 mars 2014, 13:08:42
« Ce qu’il [avait] vécu », hein ? J’aurais bien aimé savoir de quoi Deisui parlait, mais il était déjà parti, revenant peu après avec un Arthur à moitié réveillé. Bon, au moins il allait bien.

La main sur l’arme ne m’avait pas échappé, mais j’avais préféré ne rien dire. Parce que si je disais quelque chose je risquais de me mettre en colère et ce n’était vraiment pas une bonne idée. J’avais donc comme si de rien n’était, comme si je n’avais pas remarqué qu’il me menaçait en gestes autant que je le menaçais en paroles.

Arthur vint directement vers moi. Je passai un bras autour de ses épaules pour le secouer un peu, histoire de le réveiller complètement. L’autre ne faisait plus du tout attention à nous, il s’était tout de suite tourné vers Erwan et était entré dans le vif du sujet sur un ton particulièrement désagréable. Je me demandais comment le jeune homme allait réagir.

[Point de vue : Erwan] [HRP : Je vais te rendre fou, mouahaha ! X)]

La téléportation démoniaque, c’était horrible. Mais bon, pour moi c’était un peu différent, je supportais mieux que les humains normaux. Je crachais quand même mes poumons.

La première chose que je remarquai après dissipation de la fumée, ce fut la silhouette devant moi. A priori un humain, mais les apparences sont souvent trompeuses sur Terra. Il partit assez vite, revint avec Arthur, puis me parla. Le ton de sa voix laissait entendre qu’il en avait assez d’attendre, j’avais donc affaire à un impatient ou au contraire à quelqu’un qui avait beaucoup patienté. Je lui répondis tout de même très poliment :

-Déjà, bonjour. Comme vous m’avez donné votre nom je vous donne le mien : je m’appelle Erwan. Quant à mon « infaillibilité », je crois que c’est un peu exagéré, mais j’ai en effet les informations qui vous intéressent.

Je sortis de ma poche un morceau de papier sur lequel j’avais griffonné quelques mots à la va-vite.

-Alors… J’ai plusieurs possibilités, dont certaines qui ne vont pas vous plaire. Premièrement, une dizaine de laboratoires clandestins se trouvent à Tekhos même, on y pratique diverses expériences sur des domaines totalement différents les uns des autres. Deuxièmement, il y en a trois dans les contrées du Chaos, dont un à Ashnard et deux dans les landes dévastées. Troisièmement, j’ai entendu dire qu’il y avait aussi du louche à Nexus, mais je n’en suis pas certain, bizarrement. Et quatrièmement, la Terre. Il se passe toujours un peu tout et n’importe quoi là-bas, ce n’est pas étonnant d’y trouver des scientifiques douteux. Mais si vous me disiez ce que vous cherchez exactement, je pourrais cibler un peu plus, parce que là ça fait beaucoup.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 02 mars 2014, 13:31:07
Alors que le démon semblait s’intéresser davantage à Arthur j'écoutais pour ma part attentivement les informations de cet Erwan. J’étais un peu surpris qu'un laboratoire clandestin existe sur Tékhos, après toutes les recherches que j'y avait déjà fait, mais il n’était pas impossible, après tout, qu'il yen ait un qui se soit formé après mon dernier passage. Quant à celui de Nexus ce n'était guère plaisant, mais je ne m'en souciais guère. Non seulement j'étais devenu indésirable dans cette ville, mais en plus la révolution qui avait lieu n'était pas tellement propice aux expérimentations douteuses.  Quant à la terre elle même... Eh bien disons que le fait que le laboratoire n'y était pas était la seule certitude que je possédais à ce sujet donc j'excluais aussi cette possibilité. Restait donc Tékhos et les contrées du chaos, ces dernières m'ayant été déjà indiqués par une personne et abritant plus de laboratoire s'avéraient vraisemblablement l'hypothèse la plus probable. C'était déjà plus que je ne l'avais espéré, mais Erwan s'offrait même de me donner des précisions ,avec pour seules condition que je lui en donne aussi, un marché honnête dirons nous.

Néanmoins malgré le fait que j'avais décidé de ne plus autant me cacher je préférais encore taire mes véritables motivations ce qui allait compliquer la chose... Jusqu'à ce que je me rappelle des intérêts communs que j'avais avec une autre personne, et use de ce qui lui était arrivé pour justifier mon intérêt. Peut être était ce une connerie, mais c'était la meilleure idée que j'avais.

"Eh bien, disons que je cherche un laboratoire qui serait à même de créer des hybrides de manière artificielle, qui se servirait d'êtres humains et les modèlerait par leurs expériences. Est ce que certains des laboratoire que vous avez évoqués servent à ces expérience et..."

Ma main se porta alors vers ma bouteille alors que je semblais hésiter brièvement.

'"Est ce que vous voulez boire ?"
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le dimanche 02 mars 2014, 13:55:21
La liste était longue, une précision sur la recherche serait la bienvenue. Mais Deisui ne semblait pas disposer à me la fournir. Pour quelle raison ? Avait-il quelque chose à cacher ? Quand bien même, cela ne me regardait pas, alors je ne disais rien, mais j’aurais bien aimé savoir quand même.

Heureusement, après une brève hésitation il me renseigna : il cherchait des fabricants d’hybrides. Des gens qui transformaient des humains en d’autres créatures. Ce genre de personnes me dégoûtait. Je ne supportais pas l’idée qu’on puisse jouer de la sorte avec les vies humaines. Et comme à chaque fois que j’y pensais, l’image de mon frère me vint à l’esprit. Lui aussi avait été victime de gens comme ça… Je soupirai.

-Non merci. Des hybrides, donc… Ça réduit le champ des possibilités à…

Je fis un effort de mémoire. Il y en avait très peu, mais je ne savais plus combien ni lesquels. Je n’avais pas noté cette information. Encore ma fâcheuse tendance à trop me reposer sur ma mémoire.

-Deux ! Il n’y en a que deux qui font ce genre de choses. Eh bien, ça aura été plus facile que prévu. Donc, le premier est à Tekhos, on a vu en sortir un neko artificiel le mois dernier. Et le deuxième est dans les landes dévastées. Celui-là…

J’étais bien embêté. C’était vraiment l’endroit le moins recommandable de tout Terra, après Ashnard bien sûr. J’avais quelques scrupules à y envoyer cet homme, il ne pourrait probablement pas s’en sortir seul.

-C’est le dernier endroit où j’aimerais aller, pour être honnête. Il s’y passe des choses terribles, on y utilise les sujets d’expérience comme chiens de garde. Enfin, quand je dis chiens, je pense à des créatures à qui on a volé leur humanité pour en faire des monstres ne sachant que se battre. Il paraît que l’un d’eux à réussi à s’échapper, mais on ne sait pas où il est allé. Franchement je le plains, ça doit être une vie horrible.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 02 mars 2014, 14:21:45
Puisqu'il déclinait mon offre j'acceptais pour ma part celle que je faisais à moi même et je buvais alors au goulot de ma bouteille tout en écoutant ses dires. il avait prit le temps de réfléchir un peu, mais cela ne fut pas en vain, deux laboratoire, hm ? Dont celui de Tékhos et un des terres du chaos. Voilà qui était intéressant. Après il pouvait s'agir de leurre, mais l’attitude qu'eut Erwan alors qu'il  me mettait en garde contre les dangers des landes dévastés me convainquit de sa bonne foi. Cela pouvait paraître naïf, mais il ne me connaissait pas assez, à moins qu'il ne m'ait spécialement fiat espionner, pour savoir que j'y ira de toute façon. Ce d’autant plus au vu des détails qu'il me procurait sur ce second laboratoire. Non pas qu'il me garantissait d'atteindre mon objectif, mais celui de la personne à laquelle j'avais volé sa motivation... Sans doute et je n’avais pas oublié la promesse que nous nous étions faite. Quoi qu'il en soit il m'avait donné ce que je voulais et l'échange aurait pu s'achever là, néanmoins la nature humaine était ainsi faite qu'elle voulait toujours plus, et j'allais confirmer cet adage.

"Très bien... Merci pour vos informations, si vous voulez remmener Arthur vous le pouvez. Néanmoins permettez moi de vous faire une autre offre... Pour ce qui est des landes du chaos je verrai par moi même, mais pour le laboratoire de Tékhos je ne pourrai sûrement pas me débrouiller seul. Je ne suis pas un adepte de toute cette technologie. De fait je vais avoir besoin d'aide, de votre aide. Cependant je ne vous la propose pas gratuitement. Si vous acceptez de m'aider non seulement je ne vous mettrai pas des bâtons dans les roues, mais en plus je vous donnerai toutes les informations dont je dispose  sur ce que mon commanditaire à mis en place pour rattraper celui que vous voulez protéger. Après tout il ne prend pas la chose à légère puisqu'il est sensé avoir violé sa fille. Qui plus est j'accepterai toute mission que pourra me proposer votre ordre, avec pour seules conditions que cela n’empiète pas sur mes actes vis à vis de ces laboratoires et mon accord passé avec Mortedame."

Je n'aimais pas m’affilier comme cela à un ordre, mais celui là ne me déplaisait pas à vue de nez, qui plus est je ne serai pas tellement un membre de cette dernière qu'un homme de main, ce qui me convenait très bien... Puis après cette offre je me permettais de commenter les détails qu’avait donné mon interlocuteur sur les hybrides.

"Quant à ces chiens de gardes... J'ai envie de dire que de toute façon je savais à quoi m'attendre, les scientifiques fous font heureusement peu preuve d'originalité en dépit de leur folie !"

Je songeais alors à la créature qui batavia fuit, dont il parlait...Et que je connaissais probablement.

"Pour le fuyard, ne le plaignait pas, il vaut mieux être en vie, même ainsi, que mort. La mort à quelque chose de désespérant définitif... Enfin hormis bien sûr si on dispose de quelques dons de résurrections ou qu'on est mais avec les gens de Mortedame, mais cela reste des exceptions."

J'eus alors un maigre sourire, tandis que j'attendais sa réponse à mon offre.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le dimanche 02 mars 2014, 21:59:32
Qu’il me croit sur parole ou non, je savais où était la vérité. Je n’avais aucune raison de lui mentir. Mais je comprenais parfaitement qu’il pouvait ne pas me croire. Après tout, nous ne nous connaissions pas, la méfiance était de mise. Méfiance propre à l’être humain ? Non, même pas. C’est juste que les humains étaient trop stupides pour aller au-delà de cette méfiance.

Mes informations, apparemment, convenaient à Deisui puisqu’il nous « permit » de repartir avec Arthur. J’étais un peu surpris, Talok ne m’avait pas parlé de ce détail. L’adolescent aurait-il servi de caution ?

Passant outre ce détail, j’écoutai avec la plus grande attention la suite. Une autre demande accompagnée d’une offre de contrepartie. Je ne tins pas compte du ricanement moqueur du démon, qui avait sûrement une idée...démoniaque, derrière la tête.

-Je vous proposerais bien de nous rejoindre, mais vous avez sûrement déjà du travail…

Une autre idée germa alors dans ma tête, mais je n’eus pas le temps de la formuler puisque mon interlocuteur enchaîna, affirmant qu’il savait à quoi s’en tenir. Puis il ajouta quelques mots au sujet de l’hybride. Sa façon de le mentionner titilla mon intuition, qui me dit qu’il parlait peut-être en connaissance de cause… Mais ce n’était pas le sujet.

-Vous avez sûrement raison, fis-je avec un sourire. Bon, concernant votre marché, je ne sais pas si je suis habilité à vous répondre, mais je n’y vois pour ma part aucun inconvénient. Vous êtes mercenaire, c’est bien ça ? Nous avons déjà un mercenaire, enfin une, dans l’Ordre, un deuxième ça ne devrait pas poser de problèmes. Il faut juste, si ma mémoire est bonne…

-Et elle l’est.

Je jetai un regard vide au démon. C’était mon équivalent du regard noir.

-Hum. Si ma mémoire est bonne, donc, il faut juste votre adresse, pour le cas où nous aurions besoin de vous contacter. Vous ne seriez, évidemment, pas obligé d’être toujours disponible, puisque vous avez déjà un métier qui doit bien vous occuper.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 02 mars 2014, 22:53:28
Ainsi il acceptait mon offre et mes conditions sans la moindre protestation, ce qui me convenait parfaitement. Néanmoins il le précisait lui même il n'appartenait pas à lui de m’enrôler, même si à ses yeux cela ne devait pas poser de problèmes, et j'aurai plutôt tendance à lui faire confiance. Les espions étaient parmi les individus les mieux à même de juger leur propre organisation. De fait je pouvais considérer avec confiance que je pourrai compter sur mon intégration dans leurs rangs. En conséquence je n'hésitais pas une seconde , d’autant plus que la chose était un peu particulière.

"Vu que je me déplace je n'ai pas vraiment d'adresse fixe, don c cela risque d'être compliqué. Cependant je ne suis pas très difficile à suivre. Cependant si vous devez faire parvenir un message, j'ai un nom de code dans le milieu qui n'est connu des indics fiable. Le sobre. au pire transmettez moi vos ordres de façon codé si vous craignez les fuites, ou encore nous pouvons convenir d’un rendez vous régulier..."

Je souriais à l'évocation de surnom que j'avais dans le milieu, qui était l'exact opposé de ma véritable nature, et détournait généralement les soupçons de ma personne si un message destiné au "sobre" était détourné. Une ruse simple, mais qui avait déjà fait ses preuves ! Cependant je l'interrogeais quand même.

"Et si cela ne suffit pas...il va falloir que je prenne un domicile fixe c'est cela ? Oh la barbe..."

Et usant de mon mauvais humour légendaire je me caressais en même temps ma barbe en attendant la réponse d'Erwan.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le jeudi 13 mars 2014, 21:27:35
Il n’avait pas d’adresse fixe. Zut. C’était légèrement problématique. Mais je n’eus pas le temps de réfléchir à une solution, la main de Talok sur mon épaule me rappela qu’il y avait d’autres moyens de contacter une personne. Même si les moyens du démon n’étaient pas pour me plaire.

La mention de son surnom tira une sonnette d’alarme dans mon esprit. Ça sentait la mauvaise blague à plein nez. Vraiment. Et je n’étais pas le seul à le penser, Talok parut s’étrangler avec sa propre salive, sa façon de signaler qu’il n’en croyait pas un mot. Et j’aperçus du coin de l’œil un immense sourire sur les lèvres d’Arthur. Je ne savais pas qui était cet homme, mais une chose était certaine : il ne méritait pas ce surnom qu’il venait de me révéler. Lui-même souriait, ce qui me conforta dans l’idée que j’avais plus affaire à un amateur d’alcool qu’à un réel sobre.

-Ça devrait aller, normalement.

Il ajouta encore quelque chose. Et son geste accompagnant ses paroles clamait haut et fort qu’en plus d’être un ivrogne potentiel cet homme aimait les plaisanteries douteuses.

"J’en connais deux qui vont l’adorer. Faites qu’ils ne se rencontrent jamais…"

Je souris et entrepris de rassurer mon interlocuteur :

-Ne vous inquiétez pas pour cette histoire d’adresse, on peut faire sans. Après tout, on a un démon téléporteur…et des bons traqueurs si vous préférez ça. Je comprendrais parfaitement que vous n’appréciiez pas les démons.

-Erwan… On devrait y aller. Tout de suite.

Me tournant vers Arthur, je vis qu’il regardait avec inquiétude son bras gauche. Un long tatouage noir le recouvrait. Or, ce tatouage n’était pas là en temps normal…

-Qu’est-ce que…
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 16 mars 2014, 17:26:51
C'est vrai qu'au vu des informations qu'il avait en sa disposition me retrouver ne devrait pas être bien difficile, d'autant plus que je ne cherchais guère à dissimuler mes déplacements. Néanmoins je haussais les épaules, afin de signifier que je n’avais cure qu'ils usent de démon ou d’informateur. Si ce n'était leur cruauté coutumière je n'avais rien à l'encontre de ces démons, tant que Talok se tenait bien il n'y aurait donc pas de soucis à ce qu'il me retrouve, du moins s'il n'arrivait pas aux mauvais moments... Cependant la discussion fut interrompu par la voix d'Arthur, et songeant tout d’abord que son émotivité était la raison de sa demande et de sa voix apeurée je me contentais d'un rapide regard discret sur sa personne...Avant de sursauter un peu brusquement en voyant la marque. J'avais pu voir le jeune homme sous toutes ses coutures et elle n'y était pas il y a de cela quelques minutes... Et pour ne rien arranger Erwan semblait tout aussi étonné que moi. Par réflexe ma main se porta sur une de mes lames, mais je n’exécutais pas de geste agressif, du moins pas encore, alors que ma voix se durcissait.

"Qu'est ce que c'est que cela ?"

Je pouvais paraitre menaçant, mais je me tenais aussi bien prêt à les assaillir qu'à réagir à une autre menace. A bien y songer cette marque me faisait penser à un sortilège démoniaque et de fait mon regard se posa brièvement sur Talok, avant de s'en détourner, il n'allait pas faire ainsi un coup en traitre à un de ses alliées tout de même... J'eus alors une petite moue amère alors que je soupirais, ma main toujours posée sur mon arme.

"Je pense qu'il vaut mieux pour tout le monde de faire ce qu'Arthur dit, pour éviter... Aussi bien les ennuis que les malentendus."
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le lundi 17 mars 2014, 14:22:02
[Point de vue : Arthur]

Tout s’était bien déroulé, j’étais rassuré. Mais je ne m’attendais vraiment pas à ça. Cet imprévu risquait de bien nous pourrir la journée, à tous les quatre. Talok connaissait cette marque, aussi il se contenta de grimacer de dépit en la voyant. Erwan et Deisui, eux, ne l’avaient jamais vue auparavant. Tous deux sursautèrent. Pour ma part, j’étais très inquiet. Je m’étais complètement figé, les yeux fixés sur le tatouage.

-Je crois que c’est trop tard, fit Talok. Vu la taille que ce truc a, on ne peut plus partir. Enfin, Arthur ne peut plus partir, et je ne pars pas sans lui. Donc Erwan non plus.

-Et un jour, tu me demanderas mon avis…

Je ne faisais plus attention à eux. Ce fichu tatouage continuait de s’étendre, et il commençait à faire effet. Mon esprit s’embruma, ma tête tournait. Je me sentis tomber.

-Non, pas maintenant… Pas maint…

Noir.


[Point de vue : Talok]

Manque de chance, le gamin avait un gros problème. Et donc nous aussi, puisque nous étions dans la même pièce. Le voyant tomber, je le rattrapai juste avant qu’il ne touche le sol pour le poser doucement. Il commençait à paniquer en même temps qu’il s’endormait.

-Ne t’inquiète pas, petit, je m’en charge.

Si nous avions été seuls, ça aurait été facile, mais Erwan et Deisui étaient là. J’allais donc devoir faire très attention à ce qu’ils ne soient pas blessés.

-Pff… Et bien sûr, ça aurait pas pu attendre…
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 18 mars 2014, 14:17:21
Bon sang, évidemment le petit mignon allait attirer des ennuis visiblement et aucun de ses fichus camarades n'avaient la moindre idée de ce qu'il fallait faire ! S'il n'en tenait qu'à moi je lui trancherai proprement la gorge et fin du problème, mais je me doutais que ce genre de résolution correspondrait à une rupture directe de l'accord passé avec eux, et j'avais trop à y gagner pour me permettre cela. Pour autant je ne prenais pas la situation à la légère, et alors qu'Arthur sombrait dans l'inconscience je m'approchais de lui et du démon. Je fixais alors le jeunot, réfléchissant sur ce tatouage...qui me paraissait de plus en plus d'origine démoniaque.

"Laissez-moi deviner Talok... Le môme a une entité démoniaque ou autre qui l'habite et quand il va reprendre il va essayer de tous nous buter c'est cela ? Enfin cela m'étonnerait qu'il soit juste tombé dans les vapes vous l'auriez dans ce cas déjà emmenez, et comme on est chez moi je prends les choses en main."

Je me dirigeais alors vers une commode, en ouvrant un tiroir pour en sortir plusieurs petites cordes. Les gens en les voyant s  se faisant souvent de drôles d'idées, mais pourtant je ne m'en servais que pour leur fonction première ligoter les gens, et ceux qui étaient dangereux de préférence. Je les jetais alors à Talok.

"Comme je pense que vous ne me faites pas confiance pour m'en occuper je vous laisse l'attacher, mais faites ça proprement... Car s'il y a danger je n'hésiterai pas à réagir comme il se doit."

A vrai dire l'idée de tuer ce môme ne me plaisait guère, mais si j'y étais contraint je n'hésiterai pas une seule seconde !
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le mercredi 19 mars 2014, 20:08:53
Il avait vu juste, ou presque. Deisui avait directement mis le doigt sur le problème : il y avait un autre démon que moi dans cette pièce. Enfin, il y en aurait bientôt un. Dans un cas comme dans l’autre, j’allais devoir la jouer fine si je ne voulais pas que tout le monde s’en prenne plein la figure, moi compris.

-Je vous ai dit que je ne pouvais pas l’emmener. Aucune magie ne marchera plus sur lui tant que ce ne sera pas réglé.

Le tatouage couvrait maintenant tout le bras d’Arthur ainsi qu’une partie de son torse. Je savais qu’il restait très peu de temps avant que l’autre arrive, mais je n’avais pas la moindre idée de quoi faire pour le faire partir. Il pouvait très bien se servir des deux autres humains comme otages ou juste comme boucliers.

-Le tuer, c’est ça que vous voulez faire ? N’y pensez même pas. Si vous tuez Arthur le démon va arriver de suite. Là on a encore quelques secondes. Quoiqu’il arrive, qu’aucun de vous deux ne joue les héros, je ne veux pas un mort sur les bras. Et rangez vos cordes, ça ne servira à rien.

Franchement, quel genre d'imbécile/naïf pouvait croire qu’une simple corde arrêterait un démon ? Même enfermé dans un corps d’humain adolescent, un démon reste un démon, avec une grande force et de grands pouvoirs.

La marque s’étendait de plus en plus vite. Les quelques incantations que je marmonnais n’y changèrent malheureusement pas grand-chose, je ne fis que gagner une ou deux secondes. Il arriva. L’adolescent ouvrit brusquement les yeux. Des yeux rouges, qui me fixèrent d’un regard mauvais.

-Ah, Talok… Cela faisait longtemps, mon ami.

-Je ne suis pas ton ami. Fiche la paix au gamin, il en a assez vu pour aujourd’hui je crois.

Il se redressa et m’adressa un sourire de démon. Ses dents étaient pointues.

-Ah bon ? Comme c’est dommage, je n’avais pourtant pas l’intention de partir. Et je ne l’ai toujours pas.

D’un geste il me projeta contre le mur d’en face. Le souffle coupé par le choc, je ne pus réagir lorsqu’il se leva.

-Oh, mais je vois qu’il y a du monde. Tant mieux, justement je m’ennuyais, je vais pouvoir me défouler.

Il fit un autre geste dans ma direction. Je sentis ma cape se déchirer.

"Merde, il vient de me couper les ailes ce con…"

-Tu croyais que j’allais m’enfuir ? Imbécile, tu me prends pour un lâche ?
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le samedi 22 mars 2014, 13:03:18
En somme on allait être obligé de supporter un second démon, et en effet dans ce cas mes cordes seraient vaines, que ce soit par une force surhumaines ou la magie il n'aurait nul mal à les défaire. Je les jetais ainsi sur le lit, grommelant tout de même d'une voix aigre.

"Je ne suis pas vraiment d'accord, j'ai déjà eu affaire à des possédés, et généralement les démons n'étaient pas vraiment à même de faire quoi que ce soit si on décapitait leur hôte ou les brulait..."

la progression de la marque ne m'échappa pas et je pouvais à peu près prédire quand est ce que le démon allait prendre possession d'Arthur, bon sang si j’avais su jamais je ne l'aurai jamais invité dans ma couche ! Enfin maintenant il était un peu trop tard... Et pour être honnête je ne voyais guère quoi faire. Oh j'avais déjà affronté des démons, parfois avec succès, mais toujours en étant préparé. or tout le matériel que je possédais ici étai adapté à la technologie qui régnait à Tékhos, et je n'avais encore jamais rencontré un infernal qui craignait des neutralisateur de magnétisme et autre gadgets de ce genre. Néanmoins, malgré l'indication de Talok, j'armais mes armes à feu, les gardant néanmoins à ma ceinture, bien que prêtes à servir.

Et quand le démon se manifesta ce fut assez spectaculaire. Non seulement Arthur vit son apparence quelque peu altéré, mais il s'avérait que l’infernal était bien loin d'avoir le tempérament de notre ami Talok... et à première vue ce dernier ne faisait clairement pas le poids, au vu de la manière dont il fut projeté, pourtant d’ordinaire quand un infernal était confiné dans un corps humain il lui manquait tout de même une part de ses pouvoirs... De fait soit Talok était vraiment pathétique, soit le gamin avait hérité d'un infernal d'une grande puissance, mais quoi qu'il en soit je me refusais à être un vulgaire gibier. Or c’était clairement ainsi quel e démon nous voyait Erwan et moi. Même si cela devait être vain je me tenais alors prêt à réagir, à dégainer mes pistolets comme mes lames en fonction de ce qui adviendrait... mais je ne fis, rien de cela pour l’instant, j'attendais son premier geste lorsque Talok prit la parole. Il comptait lutter ? Très bien j'allais lui laisser l'honneur d'ouvrir les hostilités. Il avait bien dit qu'on ne devait pas jouer les héros, non ? Chose qui me convenait très bien puisque je savais pertinemment que je n'étais pas un... Mais ce n'était pas pour autant que je comptais plier du genou ou supplier un infernal de me laisser en paix.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le samedi 22 mars 2014, 23:25:23
L’humain croyait avoir affaire à une possession démoniaque classique. Il ne comprenait pas bien de quoi il retournait en réalité. Déjà, la marque n’aurait pas été là dans le cas d’une simple possession. Ensuite, le corps d’Arthur aurait limité les pouvoirs de son hôte. Or, rien de tout ça ne s’appliquait ici, et ça ne tarderait pas à se voir clairement.

Le démon regarda Deisui porter les mains à ses armes à feu. C’est tout juste s’il ne riait pas devant tant de naïveté. Mais il reporta rapidement son attention sur moi.

-On ne sait jamais. Avec tes ailes tu aurais pu tenter quelque chose, que ce soit une fuite ou une riposte. Donc te les briser était la solution la plus prudente.

-Et depuis quand es-tu prudent ? Sérieusement, tu n’en as pas marre, de perdre ton temps à maltraiter des êtres qui n’ont pas les moyens de se défendre ? Je veux bien admettre que c’est amusant les cinquante premières années, mais après c’est juste lassant et ennuyeux.

Il ne m’écoutait déjà plus. Alors que je me relevais avec une certaine difficulté à cause de la perte d’équilibre, il regardait à nouveau les deux autres.

-Bien… Par lequel de vous deux vais-je commencer ? Hum. Peut-être par celui qui est totalement humain, pour égaliser un peu.

Il se tourna vers Deisui et s’approcha de lui avec un sourire cruel. Sourire qui, sur le visage d’Arthur, faisait d’autant plus inquiétant.

-Laisse-les !

J’étais à présent debout, et prêt à en découdre. J’avais mes armes dans les mains.

-Bats-toi contre moi si tu veux, ou alors va-t’en, mais ne touche pas à ceux-là !

Il me dévisagea d’un air surpris.

-Tu les protège ? Toi, Talok, tu protèges des humains ? Je commence à comprendre pourquoi on t’a banni…

Il se jeta sur moi avec une épée large qu’il venait juste de faire apparaître. Je n’eus que le temps de parer la lame à une dizaine de centimètres de mon visage.

-Va te faire voir. J’ai été banni parce que je voyais les choses sous un autre angle.

Intérieurement, sans oser me l'avouer à moi-même, j'espérais que quelqu'un me donnerait un coup de main, parce que sans ailes je ne faisais clairement pas le poids.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 24 mars 2014, 06:48:17
Pour être honnête je n’avais pas trop compris au début ce qu'ils entendaient en parlant des ailes de Talok, tout ce que j’avais vu c’était sa cape se déchirer...A moins que ce ne soit la forme que prennent ses ailes sous sa forme humaine je ne voyais pas vraiment le lien, mais quoi qui'l en soit je n'étais pas assez sots pour ne pas comprendre que sans ses dites ailes Talok allait subir un sacré désavantage. Néanmoins j'eus quelque difficultés à ne pas réprimer un grognement quand il parla d'êtres sans défense, ce qui était quelque peu insultant à mon égard, mais je me faisais fort de lui démontrer le contraire. De fait le sourire sadique du démon, même sur le visage d'Arthur ne m'effraya guère, tout au plus attisa t'il ma hargne, m'amenant à mon tour à lui adresse un rictus dément, jusqu'à ce que Talok s'interpose, prêt à se battre... Eh bien voilà qui était intéressant, si je m'étais attendu à une attitude si chevaleresque de sa part...

Alors les infernaux entamèrent un échange relativement bref et je décidais d'en tirer profit, me ravisant quant à l'usage des armes à feu, au cas où cet intrus avaient le pouvoir de les renvoyer leur usage serait redoutable, je dégainais une de mes deux lames, et sans un bruit, même pas un grognement, m'entaillait la la main. S'ensuivirent une série de geste très bref avant le commencement des hostilités, auquel je pris part ! Ainsi dès que Talok se retrouva à devoir parer la lame de son congénère, je m’élançais en direction de ce dernier. il allait au moins devoir me dédier un peu d'intention alors que ma lame filait droit vers son cou... Ou tout du moins semblait le faire, car ce n'était pas mon but premier... Avant même que le coup ne porte je comptais me baisser, interrompre mon assaut afin de l'atteindre à l'aine avec ma paume.

Une stratégie stupide à première vue, car il était évident que je n'avais pas la force nécessaire pour lui causer le moindre tort, du moins par des moyens conventionnels, or ce à quoi j'avais recours n'était pas réellement de ces catégories... Pour faire face aux démons j’avais un peu étudié la démonologie et si j'étais bien en peine d'en invoquer un je connaissais certains signes qui sans être sacré leur étaient nuisible... Ainsi avec mon sang j'avais tracé un pentagramme particulier qui, si je parvenais à l'imprimer sur la peau du possédé avait de forte chance de lui causer une douleur non négligeable, sans pour autant nuire au corps d'Arthur lui même.

Restait à ce qu'il soit sensible à ce qui affectait d’ordinaire ses congénères.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le mardi 25 mars 2014, 21:47:57
Il était hors de question que je laisse cet imbécile jouer avec des humains devant moi sans réagir. Question d’honneur. Si je n’avais rien fait, ça aurait signifié que j’étais plus faible que lui, et ça, je ne pouvais pas l’admettre. Nous étions de la même puissance. Il m’avait eu par surprise dès son arrivée, et il m’avait handicapé en me déséquilibrant, mais je pouvais encore reprendre l’avantage. Juste avec un petit coup de pouce des humains, en espérant qu’ils savaient désobéir aux ordres…

L’autre démon porta un autre coup, puis un troisième. J’étais sur la défensive, mais je m’efforçais de ne pas montrer que j’avais peur. Peur que les deux autres ne bougent pas et qu’ils me laissent crever bêtement. Ils avaient vraiment intérêt à m’aider, parce qu’après ma mort ce serait leur tour de souffrir.

Heureusement, le mercenaire agit. Je ne voyais pas bien ce qu’il faisait, mais j’étais soulagé qu’il décide d’intervenir. Il tenta cependant un coup ridiculement basique, une simple frappe au cou. C’est à peine si mon adversaire détacha un brin d’attention pour savoir ce qu’il se passait. En revanche, il s’y intéressa un peu plus lorsque la paume de Deisui le toucha à l’aine. Il lâcha instantanément son épée avec un cri de douleur et d’incompréhension.

-Qu’est-ce que… Qu’as-tu fait ?!


[Point de vue : Erwan]

Arthur…non, le démon souffrait, ça se voyait. Le coup de Deisui, étrangement, lui avait fait très mal. Et ça l’avait surpris. C’était le moment d’agir. Ecartant un pan de mon manteau j’en sortis mon arc ainsi qu’une flèche, que j’encochai immédiatement avant de la tirer…droit dans le dos de « l’adolescent », au niveau du cœur. Oh, ai-je mentionné que je n’utilisais pas des flèches conventionnelles ?

-Qu’est-ce que tu fiches, idiot ?!

-Je nous sauve la vie. Peut-être.

Ma flèche n’avait pas touché le corps mais l’esprit qui l’occupait. C’était tout l’avantage des flèches astrales lors d’un combat contre un possédé. Et par chance, mon action eut l’effet voulu. Les deux attaques combinées eurent comme conséquence que le démon tomba au sol, déstabilisé.

-C’est impossible…

Talok se pencha au-dessus de lui et le prit par le col pour le regarder dans les yeux.

-Tu es arrivé au mauvais moment, mon gars. Remarque, pour que deux humains réussissent à te mettre dans cet état, tu dois sérieusement manquer d’entraînement. Allez, fiche le camp ou je t’achève. Et je n’hésiterai pas à massacrer le gamin avec toi si c’est nécessaire.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 26 mars 2014, 22:37:43
Un sourire un peu dément, celui que j'adressais à ceux qui me sous-estimaient pour mon ivresse et périssait par cette dernière, fut tout ce qui répondit à l'interrogation de l'infernal. Ce que je lui avais fait ? Rien de plus qu'un peu de ritualisme. Je n’avais même pas eu recours à proprement parler de la magie, je n'étais pas un sorcier après tout. Seulement certaines choses qui n’étaient que des images dans mon monde avaient un effet réel dans celui ci et les pentagrammes en faisaient partis...Et je pouvais le constater une fois de plus. Il avait commis l'erreur de penser que je me comporterai telle une proie qui, acculée, tenterait une action désespéré, il s'était trompé et maintenant il en payait le prix.

Je n'allais pas le plaindre, même quand les flèches le frappèrent je savais bien que seul l'infernal et non Arthur ne souffrait, j'avais déjà vu de tel projectiles...Je ne m'étais pas attendu à ce qu'Erwan possède une telle arme mais je n'allais pas m'en plaindre l'usage de ce dernier finissant de mettre l’infernal au sol, chose que mit rapidement à profit son congénère pour le supplanter, lui offrant un choix très simple, mais qui ne me convenait pas totalement, ni à l’intrus visiblement qui cracha au visage de Talok.

"Oh vraiment ? Alors pourquoi tu ne le fais pas maintenant ? Je reviendrai encore et toujours et ce tant que ce corps sera en état de m’accueillir, tu n'y peux rien Talok, tu es impuissant...Et c'est ton amour des humains qui te rend faible sinon tu m'aurai d’ores et déjà tué."

Il ricana alors d'une façon malsaine et je m'approchais alors à mon tour, toujours ce même sourire aux lèvres.

"Excuse moi Talok, mais si je peux me permettre...Ce genre d'individus ne comprennent qu'un seul langage. Alors tu parlais d'égalité ? Je vais t'en donner un avant goût !"

Ma main, encore empreinte du sceau fila tout droit vers son front...et avant même que ma paume ne l'atteigne ses yeux virèrent au blanc et le tatouage changea de couleur. J'interrompais alors mon rire et ricanai doucement. Même les infernaux pouvaient connaître la peur et celui là venait de me prouver qu'il était un sacré couard ! Les traits d'Arthur semblèrent alors s'apaiser et lui même paraissait être plongé dans un simple sommeil

"Bon voilà un problème de réglé je crois... Mais je me passerai volontiers de nouveaux invités s'ils les suivants sont dans ce genre là !"

Je riais alors un peu, soupirant, au moins ces individus ne me voulaient pas de mal sinon ils ne se seraient pas opposés à ce que le démon m'en fasse.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le jeudi 27 mars 2014, 09:46:22
Le démon était effrayant, certes, mais pas aussi effrayant que Deisui. Le sourire de ce dernier me faisait un peu peur, je devais l’avouer. Alors que l’intrus insultait Talok, sans résultat apparent, Deisui s’approcha et proposa de régler le conflit, probablement par la manière forte. La réaction fut immédiate : le tatouage sur le corps d’Arthur se mit à briller puis disparut alors que l’adolescent semblait s’endormir.

-Je t’en ficherai, de l’amour des humains… Le jour où tu me comprendras les démons seront des anges, crétin.

Il essuya son visage d’un revers du bras et regarda sa cape déchirée avec une expression contrariée.

-Ouais, moi aussi je m’en passerai bien. Punaise, ça va prendre des mois à se réparer, ça…

Je rangeai mon arc et les rejoignis.

-Talok, la prochaine fois, ce serait bien que tu nous préviennes avant la catastrophe. Tu aurais pu nous mettre au courant, pour ce type.

-Ouais, j’aurais pu. J’aurais aussi pu organiser un référendum. Maintenant, on est débarrassés de lui pour au moins trois mois, sauf s’il trouve une idée géniale pour exploser la tronche d’un démoniste, mais là franchement j’ai un doute. En tout cas, bravo Deisui, je pensais pas que tu avais ce genre de tour en réserve. Rappelle-moi de ne jamais t’affronter.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le jeudi 27 mars 2014, 15:55:26
L'agitation avait été brève, mais intense, et j'avoue que je craignais que cela n'attire un peu trop l'intention des autorités Tékhane sur mon appartement, et si elles se décidaient à venir me rendre visite il était probable qu'il valait mieux que mes invités surprises soient alors partis, sans quoi cela promettait d'ouvrir sur de longues et délicates explications dont je me passerai bien. JE rengainais alors ma lame, essuyait la paume de main sur un chiffon passait à portée de main et je laissais Erwan et Talok s'échangeaient quelques explications, le temps d'une gorgée d'alcool avant de prendre la parole d'une voix plutôt sèche, uns sourire néanmoins aux lèvres, la répartie de Talok m'ayant amusée, et son compliment flatté.

"Bah l'important est qu'il ait été repoussé sans qu'il n'y ait des dégâts trop conséquents. Cependant si je peux me permettre monsieur l'informateur je ne peux pas m'empêcher de trouver cela amusant que voussoyez à même de m'offrir d'aussi bonnes informations, mais que vous en sachiez aussi peu sur vos propres compagnons."

Je m’interrompais une nouvelle gorgée d'alcool, avant de poursuivre.

"Ravi que tu t'en sois rendu compte Talok. Enfin t'aurais pu le deviner, on ne survit pas dix ans en tant que mercenaire alors qu'on est un simple humain sans pouvoir particulier sans avoir de nombreux tours dans sa manche ne plus d'une certaine habilité !"

Je me mis alors à marcher, arpentant nerveusement la pièce le regard fixant le mur qui me faisait face, l'air songeur.

"Par contre, maintenant que ce problème est fini je pense qu'il est temps pour vous de partir. Au vu de ce qui c'est produit je préfère même que vous emmeniez Arthur avec vous, je vais vous faire assez confiance pour escompter que vous ne me poignardez pas dans le dos à peine parti. J'attendrai ici vos indication quant au … Changement de ma mission initial. Pensez à repasser dans deux jours d’ailleurs, que je vous donnez la totalité des informations sur le dispositifs mis en place par mon premier employeur. En attendant... Fichez le camp, je n'ai pas les moyens de dissimuler trop de personne."

Je parlais d'une voix sévère, mais nullement courroucé à leur encontre. Il était tout simplement vain qu'il s'attarde ici et en de telles circonstances je n'étais pas homme à exécuter politesses et courbette, j'allais droit au but tout simplement.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le samedi 29 mars 2014, 09:37:21
Deisui se moqua de moi. Pour réponse première il eut simplement un regard désabusé, avant que je prenne la parole :

-Je trouve les informations quand je les cherche. Si j’avais eu le moindre indice témoignant du lien entre Arthur et ce démon, j’aurais fait des recherches. Mais le petit malin est très doué en dissimulation. S’il n’en a pas parlé et s’il s’est débrouillé pour qu’on ne le surprenne pas pendant une possession, je ne pouvais pas deviner qu’il avait un problème.

Je me rendis alors compte qu’il avait une bouteille à la main. Etrangement, maintenant que je la voyais, j’avais l’impression qu’elle faisait partie intégrante du personnage et que sans, ce n’était pas le même homme.

"C’est bizarre, ça… Il faudra que j’examine ça de plus près, quand j’aurai le temps."

Ensuite, il nous ficha dehors. Sans politesse, juste comme ça. Oh, bien sûr, je le comprenais, mais quand même… Je m’inquiétai brièvement pour l’adolescent qui ne supporterait peut-être pas la téléportation. Mais un coup d’œil à l’expression de Talok me rassura : il aurait plus de considérations pour Arthur que pour moi. Il prit le garçon dans ses bras et se transforma.

-Eh bien, à bientôt dans ce cas.

Le nuage de fumée noire apparut et, quand il se dissipa, nous n’étions plus là.

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[Point de vue : Talok] Le lendemain…

Il était tôt. 4h du matin, ce n’était pas une heure pour arriver chez les gens. Mais je n’en avais rien à faire. J’étais un démon, je faisais ce que je voulais. Je m’étais juste assuré que Deisui était seul, après je m’en moquais qu’il soit réveillé ou non.

-Bonjour ! J’ai des nouvelles pour toi.

Je repris forme humaine et levai les yeux. Le plafond n’avait pas la marque de mon crâne, cette fois…
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le samedi 29 mars 2014, 23:08:13
"A bientôt, oui..."

Et une fois qu'ils furent partis j'en profitais pour prendre un repos bien mérité...enfin presque, car il me fallut avant faire disparaître les traces laissées par l'affrontement entre les deux démons avant de pouvoir me reposer. Et ainsi après ce nettoyage, ainsi qu'un dîner frugal j'allais me coucher, m'endormant sans trop de mal, l'alcool présent dans mon sang m'y aidant, comme d'habitude.

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Cependant il y avait un revers néfaste à l'alcool, il appesantissait le sommeil. il s'agissait là d'un problème que j'avais du apprendre à dépasser dans ma vie de mercenaire, cari l fallait bien souvent se réveiller promptement. Ainsi je me réveillai aussi assurément qu'un homme sobre quand ne plein cœur de la nuit Talok se manifesta ! Il eut d'ailleurs de la chance que j'entraperçoive sa grande silhouette et le reconnaisse ainsi, car je ne dormais jamais sans mes armes, et une lame dans une main, un pistolet dans l'autre, j’avais bien failli lui tirer dessus ! Enfin l’incident avait été évité et j'en profitais pour me redresser, râlant pour la forme.

"Et ces dites nouvelles ne pouvaient pas encore attendre un peu ? Genre une heure ou deux ?"

Dans le fond je m'en moquais. au pire je pourrai toujours me replonger dans le sommeil et même maintenant je me sentais plutôt en forme. De fait je me levais, repoussant les draps. Heureusement pour Talok mes armes n'étaient pas les seules choses que je portais dans mon sommeil, ainsi il n'eut pas à supporter ma nudité, que dissimulait un pantalon et une chemise de toile.

"Enfin puisque t'es là, quelles sont ce nouvelles ?"

Mes articulations craquèrent ensuite légèrement alors que je m'étirais dans un faible bâillement, attendant sa réponse, et l’esprit bien plus éveillé qu'il ne le paraissait.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le mercredi 02 avril 2014, 23:00:19
J’avais failli me faire tirer dessus. Bon, c’est le genre de choses auquel il faut s’attendre quand on débarque dans la chambre d’un mercenaire à 4h, mais c’était quand même un tantinet agaçant… Heureusement (pour lui) Deisui me reconnut rapidement et baissa son arme. Non, ses armes. Une épée et une arme à feu. On n’est jamais trop prudent !

Il râla un peu mais se leva quand même. De toute façon, je n’avais pas l’intention de le laisser se rendormir. La soirée de la veille avait été gâchée par l’arrivée de l’autre démon, j’étais donc un peu de mauvaise humeur. Un peu seulement parce que j’avais eu le temps de me calmer.

-Primo, ta mission est annulée pour la simple et bonne raison que ta cible est sortie de Tekhos depuis longtemps. Il nous a filé sous le nez, on n’a même pas eu le temps de le trouver qu’il était déjà dehors. Après, il ne restait plus qu’à lui envoyer un garde. Un qui n’a pas un problème démoniaque…

Il avait l’air encore complètement endormi. Mais je me doutais qu’il ne l’était pas tant. Un mercenaire de son genre devait avoir des parades contre les nuits blanches à répétitions et le manque de sommeil qui en découlait.

-Secundo, si tu as envie de partir à la chasse aux scientifiques, c’est maintenant ou jamais ! Le labo de Tekhos est en pleine activité, et tu as la possibilité de t’y faire accompagner par un membre de l’Ordre. Et crois-moi, c’est très rare qu’elle se déplace pour un inconnu, ça ne se reproduira sûrement pas.

Je fis apparaître, par une magie que j’avais la flemme d’expliquer, une image de la personne en question, qui avait proposé d’elle-même de venir avec Deisui dans le laboratoire. Une jeune femme aux cheveux d’un rouge éclatant, un air contrarié gravé sur le visage, une lance à la main (http://www.cosdaddy.com/media/catalog/product/cache/1/small_image/160x180/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/1/_/1_160_1.jpg). Gwen.

-Elle est dans Tekhos en ce moment même, si tu ne veux pas d’elle je lui dirai d’aller s’occuper ailleurs, mais franchement avoir cette fille avec toi, c’est cinq chances sur six de t’en tirer sans la moindre égratignure. C’est un vrai monstre.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le jeudi 03 avril 2014, 11:18:14
Ainsi leur compagnon était parvenu à quitter Tékhos ? Voilà qui était pour le moins imprévu. Présenté comme un serviteur en fuite, cela me surprenait qu'il ait pu être à même de passer à travers les mailles du filet tendu par mon commanditaire, en dépit du maillon défectueux que j'étais devenu..Et même si je n'avais pas retourné ma veste il était évident que j'aurai été bien incapable d'empêcher ma proie de m'échapper, j'avais attendu qu'elle arrive en ville, mais à peine était elle arrivée qu'elle était repartie. Comme si elle avait été prévenue du pièges mis en place... Malgré ses propos qui n'évoquaient nullement l'intervention de l'ordre cela m'aurait fortement surpris qu'elle n'y soit pas pour quelque chose, mais de toute façon je m'en moquais dans le fond, cette affaire était conclue et ne me concernait plus.

Néanmoins le démon se révéla être un individu un tant soit peu malin qui n'était pas venu me déranger pour de telles futilités, et alors que j'achevais d’émerger de mon sommeil et me levait entièrement pour lui faire face il me donna quelques informations sur le laboratoire dont il m'avait parlé. Ils étaient donc en pleine expérimentation... Ce qui m'arrangeait, car bien que la sécurité serait alors renforcé, il leur serait plus difficile de détruire ou de dissimuler les résultats et objectifs de leurs expériences, et à choisir entre une mission simple et vaine et une mission difficile mais qui m'apporterait ce que je cherchais, mon choix était vite fait... Et ainsi un sourire répondit à la déclaration de Talok alors que, ne perdant pas une seconde, je me préparais d'ores et déjà à me déplacer.

Néanmoins l'ordre semblait avoir décidé de m'aider davantage qu'avec des informations, et ainsi je me voyais proposer la compagnie d'un membre de l'ordre et pas n'importe lequel selon le démon. Apparemment une pointure dans le domaine. Je regardais de fait brièvement l'image qu'il me montrait d'elle...Et haussait les épaules.

"J'ai l'habitude de travailler seul, mais je sais aussi travailler en groupe... Alors je me vois mal refuser une aide si gracieusement offerte. Néanmoins tu l'as dit toi même ,c'est très rare qu'elle se déplace pour un individu. N'aurait elle pas une motivation personnelle à l'égard de ce laboratoire ? Je m'en fous si c'est indiscret, mais je sais très bien que mêler des affaires personnelles à une mission ça peut avoir son importance, en bien comme en mal, et dans ce cas je préfère être au courant."

Finissant de me préparer, resserrant les lanières maintenant ma tunique, fourrant quelques outils dans une sacoche je regardait à nouveau l'image, m’attardant sur son arme.

"Enfin elle semble elle aussi aimer les armes dans un genre archaïque, on risque de bien s'entendre sur ce domaine. Un point de rendez vous a été convenu ?"

J'étais prêt, je n'attendais plus que les indications de Talok pour me mettre en marche et commencer mes fouilles dans ce laboratoire... Et même si ce n'était pas le cas de Gwen je ne me priverai pas pour ma part d'en faire une affaire personnelle.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le jeudi 03 avril 2014, 12:03:31
Mes paroles furent accueillies avec un calme et une neutralité exemplaires. De ce côté-là, c’était parfait. Bon, bien sûr, il y avait les questions, parfaitement compréhensibles et légitimes, sur l’intervention de la jeune femme.

-Ses motivations ? Eh bien, disons que Gwen est limite hyperactive. Elle est en manque d’action, ça fait bien deux semaines qu’elle ne s’est pas battue. Enfin, je devrais dire qu’elle n’a pas massacré quelqu’un… Je ne me rappelle pas qu’elle ait perdu un combat un jour.

Et de fait, il me semblait bien que Gwen était imbattue à ce jour. Oh, bien sûr, elle avait parfois récolté quelques ecchymoses voire une ou deux plaies, mais jamais rien de grave.

-Pour le point de rendez-vous, il me semble qu’elle est justement du côté du laboratoire. Alors soit elle dort, soit tu n’auras qu’à suivre les cadavres pour la trouver.

J’exagérais, bien sûr, et mon clin d’œil en assura mon interlocuteur. La demi-déesse avait beau aimer le sang, elle savait quand même se tenir. C’était bien le minimum dans l’Ordre.

-Ou alors tu me suis moi. C’est une meilleure méthode que la téléportation, selon certaines personnes à qui je l’ai fait tester.

Sur ce, je partis tranquillement vers la porte, m’attendant à ce que l’humain me suive. Et s’il ne me suivait pas, je l’attendrais peut-être.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le jeudi 03 avril 2014, 18:00:19
Ainsi donc il semblait que ma partenaire voient notre mission juste comme une occasion de se dérouiller... Il n'y avait pas de mal à cela, moi même il m’arrivait de m’ennuyer et de vouloir me distraire par le combat, j'espérais juste qu'elle n'irait pas jusqu'à compromettre l'objectif principal, juste pour voir un peu plus de sang couler. Pour autant je ne l'empêcherai pas d'agir à sa guise pour deux raisons. Premièrement si elle était aussi habile que Talok le disait il n'était pas dit que je survivrai au moindre conflit ,et en tout cas cela serait plus compromettant que tout les écarts qu'elle pourrait faire... Et secondement parce que ça n'allait pas être des scientifiques de cet acabit qui allait pouvoir bénéficier des quelques onces de clémence que je possédais.

J'eus un léger sourire en entendant la première manière dont il me proposa de la suivre, je savais qu'il plaisantait mais j'avais déjà dû traquer des personnes de cette manière alors j'avais fini par apprendre à interpréter la chose avec légèreté, puis je hochais la tête alors qu'il me proposait de le suivre tout en lui répondant brièvement.

"Je crois qu'ils ont raison... Et puis il ne s'agirait pas que je sois malade juste avant le début d'une opération délicate."

Et le suivant, nous sortîmes ainsi hors de mon appartement, puis dans la rue. Le trajet fut relativement bref, en partie grâce aux moyens de locomotions mis à disposition par la ville et dont je préférais user malgré le risque d'être repéré. Je ne savais pas combien de temps durer les expérimentations et quelles serait la patience de cette Gwen alors autant agir avec diligence. Durant le trajet je repassais dans mon esprit les scénarios possibles, ce que nous risquerions de trouver dans ce laboratoire, tant comme système de défense à déjouer que comme atrocité que nous verrons et qu'il nous faudrait supporter... J’avais déjà une certaine expérience dans le domaine et ainsi , toujours mené à part Talok, il s'arrêta, et moi de même que je n'avais pas fin ide faire le tour des possibilités, mais cela importait peu car sans prétention je savais m'être préparer à la plupart des hypothèse...

Le bâtiment devant lequel nous étions ne payaient pas de mine, il s'agissait d'un immeuble comme il yen avait tant à travers Tékhos, mais qui semblait avoir été abandonné...Du moins à première vue, car si rien en se passait dans les étages, le sol lui trahissait une certaine activité, un léger vrombissement en émanant, suffisamment fort pour que je le sente sus mes pieds, mais trop faible pour que les systèmes de surveillance de Tékhos puisse le percevoir. Qui plus est le quartier n'était guère fréquenté, d'où le fait que le laboratoire était resté jusque là secret, d'autant lus qu'il n’était pas en permanence en activité. Je jetais un dernier coup d’œil à la battisse ,tentant de percevoir des systèmes de surveillance, avant de me tourner, en même temps que Talok, vers une troisième personne. Une jeune fille à la chevelure de feu, qui me paraissait bien jeune par rapport à la manière dont me parlait Talok, mais quelques déboires m'avaient appris à ne pas sous-estimer les gens de par leur apparence... Ainsi, prenant les devants sur le démon je m'avançais vers elle, lui adressant la parole d’une voix qui, sans être trop sèche, avait le méritée d'être direct.

" Gwen je présume...Comme tu t'en doutes je suis Deisui, récemment employé par ton ordre, et désireux d'en savoir un peu plus sur ce laboratoire.  Notre ami commun ici présent m'a dit que tu souhaitais m'accompagner... Eh bien sache que ce sera avec plaisir, je préfère mettre toute les chances de mon côté...Et puis moi aussi je sais ce qu'est l'appel du sang "

Je lui adressais une large sourire, un peu carnassier, avant de me retourner vers la bâtisse.

"Par hasard tu as quelques information sur les défenses des lieux ? Ou une idée pour rentrer à l'intérieur ?"
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le vendredi 04 avril 2014, 10:30:40
Il avait perçu la plaisanterie dans mes paroles. Bien. Il allait moins rire quand il serait avec Gwen. En le guidant à travers les rues de Tekhos, je m’imaginais leurs réactions respectives quand ils se rencontreraient. Ily avait de quoi bien rire, mais il fallait rester plutôt discret dans cette ville  où les hommes étaient des moins-que-rien… Donc pour une fois je ne dis rien, je me retenais de rire.

Deisui insista tout de même pour emprunter les moyens de transports, arguant que ce serait plus rapide. Le trajet fut donc rapide, et nous étions devant le laboratoire avant que Gwen n’ait eu le temps de faire une bêtise. Elle avait enlevé sa capuche, dévoilant une queue-de-cheval si rouge que ça ne paraissait pas très naturel. Elle regardait la porte d’entrée d’un immeuble abandonné. Le labo se trouvait en-dessous.

J’avais à peine eu le temps de la pointer du doigt que l’humain était déjà à côté d’elle et lui parlait. Je soupirai puis partis.

[Point de vue : Gwen]

Une heure. J’étais depuis une heure plantée devant ce vieux bâtiment, à guetter le moindre type louche qui y entrerait ou en sortirait. Heureusement pour lui, Talok arriva avant que j’ai eu le temps de vraiment m’ennuyer. Il amenait quelqu’un, probablement le gars dont il m’avait parlé. Et de fait, le gars en question ne perdit pas de temps et se présenta immédiatement. Le nuage de fumée noire que je vis du coin de l’œil et que l’autre n’avait pas dû voir m’apprit que le démon s’était téléporté. Bon débarras.

-Bonjour Deisui. Ce que tu appelles l’appel du sang, c’est mon quotidien, pour info…

Il me demanda alors des précisions sur le labo. Je m’étirai en bâillant.

-Alors… Je sais pas grand-chose sur cet endroit, mais pour ce qui est d’entrer, ma méthode favorite c’est forcer le passage. Si tu préfères y aller doucement et avec plus de finesse, passe devant.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le vendredi 04 avril 2014, 11:50:04
Bon, discutez avec elle pour en apprendre plus ne servirait à rien... Au vu de l'ennui qu'elle éprouvait il s'en fallait à rien pour que ,comme elle le disait elle même, elle aille forcer le passage pour s'amuser sans guère m'occuper de ma personne, et toute considération de ma part à ce sujet n'y changerait rien. Alors me rendant à sa méthode et laissant tomber les méthodes raffines je lui adressai un large sourire carnassier, avant de lui indiquer de prendre les devants d'un geste de la main.

"Et je n'ai jamais dit que l'appel du sang ne pouvait pas être quotidien... Tout dépend de comment on l'apprécie."

Nous entrâmes alors dans la bâtisse elle même. Bien entendu il n'y avait rien de visible dans le grand hall. Les scientifiques n'avaient pas été assez idiots pour laisser des traces de leur présence dès le hall d'entrée, ne serait ce qu'au cas ou un petit malin entrerait à l'intérieur du bâtiment pour explorer o use cacher. Par contre il était possible que nous soyons d’ores et déjà repéré, en dépit du brouilleur électroniques que j’avais pris soin d'emmener avec moi...

"Quant à forcer le passage...Ça peut porter ses fruits si l'ennemi est faible ou ne s'y attends pas, alors j'ai quelques doutes... Mais je pense que chercher à te retenir serait plutôt vain, alors fais à ta guise, je vais te suivre, mais j'aurai une requête. Quitte à user de cette méthode laisse moi en profiter un peu aussi."

Concluant mes dires par un bref regard en coin nos pas nous menèrent à ce qui semblait être l'entrée de la cave, déjà l'entrée semblait normal... Mais un léger coup de pieds dedans et la manière dont il raisonné m'indiqua qu'en dépit de son apparence extérieure ce passage était plus solide que du métal rouillé. l'entrée du laboratoire. J'invitai alors Gwen à nous ouvrir la voie, ajoutant d'une voix amusée.

"... Les dames d'abord. "
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le lundi 07 avril 2014, 15:49:52
Il avait l’air d’un gars…normal. Pas plus que ça d’un combattant, juste d’un gars comme un autre. Je devais bien avouer que j’étais un peu déçue, mais bon, je ne pouvais pas me plaindre, c’est moi qui avait demandé à venir. Et bien sûr, j’avais eu droit à la téléportation par Talok, ce qui avait logé une bonne quantité de fumée noire dans mes poumons, et je savais que ça y était toujours.

Deisui m’indiqua de passer la première. Parfait, je ne demandais que ça. Je rajustai ma cape sur mes épaules, raffermis ma prise sur ma lance et entrai. Dans le bâtiment, il n’y avait rien d’intéressant. Je savais cependant que ça viendrait plus tard, quand nous arriverions au laboratoire. Un labo clandestin se devait d’être truffé de pièges. Et ça n’a pas loupé.

Mon compagnon m’indiqua avec une certaine galanterie de passer devant. Le sourire qu’il eut en réponse était sincère.

-Oh, c’est rare, les hommes galants avec une guerrière ! Très bien, recule.

Alors qu’il s’exécutait (il valait mieux pour lui), je donnai un grand coup de pied à la porte rouillée. Malgré sa solidité étonnante elle ne me résista pas et s’écroula. Jusque là tout allait bien. Mais ça n’allait pas durer :

-Bon, eh bien c’est paAaah !!!

J’avais à peine fait trois pas en avant qu’une quantité d’eau non négligeable me tombait dessus, m’arrêtant net. Quoiqu’à la réflexion…ce n’était pas de l’eau. L’eau ne sentait pas le fer à ce point…

-Wow… Bon, ben moi qui avait trop chaud…
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 08 avril 2014, 16:52:27
Je me demandais si elle était ironique ou bien si elle n'avait tout simplement pas compris que je lui laissais simplement le sale boulot d'ouvrir la porte... Difficile à deviner avec l'attitude qu'elle avait . Quoi qu'il en soit elle y excella, les deux battants pourtant renforcé d'acier à l'intérieur et sans doute maintenu par un solide verrou cédant sous son coups comme s'il s'était s'agit d’une simple porte de bois. Au moins j’avais une certitude, en force brute cette guerrière me battait à plat de couture, pour ma part j'aurai au mieux déformé un peu le métal, mais en m’abîmant la cheville.

Cependant elle ne m'attendit guère avant de s’avancer, je voulus lui dire d'attendre... Mais il fut trop tard. Bien sûr qu’en forçant ainsi le passage les système de sécurité avaient dû s'active. Je vis ainsi une trombe de liquide lui tomber dessus alors qu’elle criait de stupeur..Et bien que les hurlements de souffrance ne suivirent pas j'eus le réflexe prompte d'ôter ma cape et de l lui tendre. Au moins ne s'agissait t-il pas d'acide, sinon elle serait déjà au sol à se tordre de douleur. Néanmoins le liquide dégagé une odeur étrange, celle du métal, et ce dernier ne présageait jamais rien de bon. Ainsi tenant ma cape je persistais à la lui tendre.

"Essaye de te sécher au mieux... Je ne sais pas ce qu'est ce truc, mais il vaut mieux éviter tant que possible qu'il reste en contact avec ta peau. Simple précaution."

Je lui laissais ainsi ma cape pour qu'elle s'en serve pour se sécher du mieux qu'elle put, de toute manière ce n'était pas comme si l'état de cette étoffe m'importait, ce ne serait pas la première que je sacrifierai...Et au lieu de me préoccuper davantage de cette mésaventure je regardais le tunnel qui s'offrait à nous il était constitué de plaques d'acier blanchie, comme pour ressembler à un hôpital, et parcourues de tuyaux véhiculant une masse rouge et informe je m'en approchais l’examinant brièvement avant de lâcher, sur un ton écœuré.

"De la chair...Avec des esquilles d'os. C'est sans doute pas destiné à approvisionner leurs cantines."

Des expériences biologiques...Parmi les plus aberrantes quand elles étaient en dehors des règles. Je craignais le pire...Et comme pour le confirmer ce dernier arriva, je l'entendis, avant de le voir, le son du métal frappant sur le métal, mais accompagnant de grognements bestiaux.

"...Allez on finit de se sécher les cheveux, je crois que le voisinage nous a préparé un comité d’accueil."

Et en effet... Nous n'avions même pas progressé que déjà des chiens de garde nous avait été envoyé, quant à savoir si cela était dû à un protocole de sécurité ou à une intervention directe... Mais je n’avais pas l'esprit à réfléchir à cela. Je dégainais plutôt mes lames, et ce juste à temps car au bout du couloir ,déboulant depuis la gauche  je pus voir ce qui venait à notre rencontre. Juché sur quatre pattes, celles arrières en métal et celles avant ,disproportionnée et dotées de griffes aberrantes, ces...Choses semblaient reposer sur une armature de chien, mais la peau les couvrant partiellement semblait humaine...Et partiellement ,car certaines parties de leurs corps comme le haut de leur crânes couverts de métal, et d'autres avaient la chair, voir les os , à vifs... Mais ces choses vivaient, se déplaçaient et paraissaient déterminé à nous faire la peau et je n'avais pas besoin de voir leurs yeux infectés de sang pour le savoir. J'avais déjà affronté de telles bêtes, rarement, mais j'en avais retenu une chose...

A chaque fois qu'on en rencontrait il fallait les tuer d'une manière différente car les scientifiques n'avaient jamais deux fois la même idée. Mon regard s'attarda alors sur ce qui était greffé à leur ventre ,deux cercles de plastique transparents qui semblaient se vider et se remplir de sang, puis sur leur dos, ou leur colonne vertébrale, bien que renforcé par des plaques de métal paraissait plutôt exposé. Je ne savais guère où frapper exactement, mais ce qui était certains c'était qu'il fallait réagir.

"Tu prends celui de droite, moi celui de gauche..."

heureusement il n'était que deux ce qui simplifierait grandement la tâche...
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le mercredi 09 avril 2014, 16:29:03
J’eus un temps d’arrêt, pendant lequel j’étais immobile, comme choquée. C’est pourquoi je ne pris pas tout de suite la cape qu’il me tendait. Je la pris tout de même au bout d’un moment. Décrochant la mienne, j’entrepris de me frotter le mieux possible pour enlever un maximum de pas-eau. Comme il le disait lui-même, garder tout ça contre moi ne pouvait rien m’apporter de bon.

J’entendis Deisui parler de chair et d’os. Ça ne m’inquiétait pas particulièrement, mais ça laissait présager qu’il y aurait des ennuis un peu glauques dans la suite des événements, et ça ne ma plaisait pas. Qu’une horde d’ennemis surpuissants me tombe dessus, ça m’allait, mais cette histoire de chair m’embêtait.

Puis vint l’avertissement. Je sortis la tête de sous la cape pour jeter un œil à ce qu’il se passait. En effet, quelque chose arrivait. Bruit de métal mais grognements animaux. Une bestiole artificielle. Chien de métal avec des morceaux humains, la créature me dégoûtait. Et il y en avait deux, en plus.

-Beurk… C’est immonde.

On m’attribuait celui de droite, je me suis donc empressée de reprendre ma lance que j’avais posée avec ma cape. Ces choses ne semblaient pas avoir de réel point faible, elles devaient sûrement être dotées d’excellents réflexes pour compenser le fait que certaines parties de leurs corps étaient vulnérables.

-Le premier qui achève le sien a gagné.

Aussitôt, je m’élançai, ne faisant même plus attention à mon compagnon. La pointe de mon arme vint cogner…contre l’armature métallique. Raté. Un mouvement circulaire et je frappais du bout en bois…encore contre le métal. La bête bougeait aussi vite que moi. Et ça commençait à m’agacer.

-Puisque tu le prends comme ça, on passe à la vitesse supérieure !

Ce que je fis. Il ne me fallut pas dix secondes de plus pour planter ma lance dans l’espèce de poche de liquide rouge, probablement du sang, tuant ainsi la chose. Je me tournai vers Deisui pour voir où il en était. La tête me tournait un peu, mais c’était certainement dû au fait que j’avais beaucoup tourné sur moi-même…
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 09 avril 2014, 22:40:53
Je lâchais un soupir face à son défi puéril... Mais que j'aurai lancé si elle ne l'avait pas fait ! Pour autant j’avais une approche différente de la sienne. au lieu de m'élancer telle une brute sans cervelle, je me contentais de lancer une de mes lames sur la bête que je m'étais désigné, afin d'avoir son attention. Et d'attendre qu'elle vienne sur moi. Si elle me chargeait son dos serait exposé, si elle bondissait ce serait son ventre, et au vu de son apparence je penchais plus pour le saut.

J'eus raison et alors que les tintements de la lance de mon alliée sur le métal me parvenaient, la créature bio-mécanique bondit dans un rugissement sauvage sur moi, à hauteur de la gorge pour me l'arracher. J'eus un bref sourire sadique, avant de ployer le genou, esquivant ainsi son assaut, et n’ayant pas ramené la lame que j’avais lancé vers moi en dépit de la chaîne les liant j'usais de la seconde pour frapper violemment le dessous de son ventre ne un coup au dessus d mon crane. Les tuyaux de plastique ne résistèrent guère à l'assaut ,sans pour autant se rompre sur le champs et ainsi lorsque la bête se réceptionna un large filet de sang commença à suinter de sa "blessure"...Et l'instant d'après la pression fit exploser ce qui lui servait vraisemblablement de cœur, le faisant s'effondrer au sol. Tant mieux, je n'aurai guère apprécié être couvert du sang de cette chose. C'était en tout cas une affaire rondement menée...Et l’instant d'après ce fut au tour de ma partenaire d'en finir avec son adversaire. Je lui adressais alors un léger sourire.

"On dirait bien que j'ai été le premier...Tu es trop pressée décidément."

Je me moquais gentiment d'elle, mais rapidement je me focalisais de nouveau sur notre mission donnant un coup de pieds dans une des carcasses.

"Ces bestioles sont venues de la gauche...mais il me parait évident que ce sont des tests pas des échantillons finis sinon ils nous auraient donnés plus de fil à retordre. Or ce genre de choses sont placés à l'opposé des zones de recherche pour éviter au maximum les dégâts... Il est donc probable que ce qu'on cherche se trouve sur la droite, quant à ce qui serait à gauche je pencherai pour au mieux des zones de tests et de stockage des sujets. Qu'en penses tu ?"

Sans attendre sa réponse je m’avançais vers l'intersection, attendant néanmoins son avis pour m'engager, me contentant de regarder d'un côté puis de l'autre pour essayer de voir où les couloirs menaient en vain, tout se ressemblant dans ces fichus centres de recherches illégaux...
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le jeudi 10 avril 2014, 00:53:32
Je préférais ne pas relever la pique. Question d’amour-propre. Répliquer aurait signifié admettre qu’il avait raison, et j’avais ma fierté. Je me contentai donc d’un léger hochement de tête. Nous avions mis les deux monstres hors d’état de nuire, c’était l’essentiel. Après, la méthode utilisée n’importait que très peu. Voire pas du tout.

Entendant mon compagnon me demander mon avis, je répondis d’un air qui aurait pu paraître hautain, alors que je le rejoignais :

-J’en pense que c’est toi l’expert. Après tout, c’est toi qui réfléchis, moi je fonce. Allons donc là où tu nous dis d’aller.

Dans le couloir suivant, il n’y avait rien. C’était louche, beaucoup trop tranquille pour être normal. Mais j’avais un peu de mal à être bien aux aguets avec ces vertiges qui me prenaient… Pour l’instant j’arrivais à faire avec, mais je craignais que ça n’empire et que je commence à perdre mon équilibre.

Et justement, la perte d’équilibre arriva. Je dus soudain m’arrêter, m’appuyant d’une main contre un mur et plaquant l’autre sur mon visage.

-Mmh… C’est pas vrai… Nom d’un chien, c’est quoi ça…

Je n’avais pas l’habitude. Ce n’était absolument pas normal que j’aie de tels vertiges. Mes jambes me lâchèrent brusquement, m’envoyant au sol. Je n’y faisais même pas attention. Je ne voyais plus rien, juste des couleurs qui tournaient. C’était atroce, une véritable torture qui empirait de seconde en seconde et qui semblait ne jamais vouloir s’arrêter.

Je n’entendais plus grand-chose non plus. Les sons étaient aussi flous que les images qui défilaient devant mes yeux à une vitesse folle. Recroquevillée, les mains sur ma tête, je gémissais probablement de douleur sans m’entendre moi-même. Pas plus que je n’entendis les bruits métalliques annonçant l’arrivée d’un nouveau monstre de métal et de chair, beaucoup plus gros que ses deux prédécesseurs…
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le jeudi 10 avril 2014, 15:23:46
 Bon, c'était clair il ne faudrait pas que je compte sur elle pour autre chose que le combat, pour tout ce qui était des choix c'était bibi qui s'y collait...Et je ne la blâmerai pas car dans mes jours de grandes flemmes j'avais la même attitude à l'égard de mes commanditaires ! Ainsi avec un soupir exagérément las je m'engouffrais dans le couloir de droite, suivie par Gwen de près...puis de plus en plus loin. Croyant d'abord qu'elle trainait du pied par flemmardise je finis par me retourner irrité...Et pour la voir tituber et s'appuyer sur le mur, visiblement à bout de force.

Je fus sur le coup surpris car au vu de la personne je me doutais que ça ne devait pas être quelques passes d'armes qui l'avait mise dans cet état, surtout qu'elle en était ressorti indemne...Et après une brève réflexion je compris. En dépit de l'usage de ma cape pour s'en débarrasser ce dont elle avait été aspergé devait commencer à faire effet. Un poison... Bon sang, « heureusement » les virus et autres saletés étaient monnaies courantes dans ces satanées laboratoires, et de fait j'avais amené de quoi s'en guérir. Cependant il fallait faire vite, juste après s'être plain ma comparse s'effondra au sol, visiblement en proie à une grande douleur, tout aussi forte qu'elle était elle allait mourir si rien n'était fait !

Je me précipitais ainsi vers elle, m'assurant d'abord que rien n'arrivait, et tirer de ma besace une petite boite, que j'ouvrais pour en extirper trois gélules. La dose serait un peu forte, mais elle n'était pas dangereuse. Il s'agissait là non pas d'un remède miracle, mais de substances qui allaient non seulement renforcer les défenses immunitaires de son corps et aussi neutraliser temporairement la plupart des actifs nocifs connus. Cela ne la guérirait pas ni ne la purifierait, mais elle retrouvera la totalité de ses forces, voir même un peu plus, durant deux-trois jours. Largement de quoi finir notre mission, mais aussi pour trouver ce qui la guérirait réellement !

Néanmoins elle allait souffrir...Non seulement à cause du poison mais aussi parce que son corps n'allait pas apprécier dans un premier temps ce surplus de travail. Je  la forçais à les avaler, puis la mit en position de sécurité...mais avant que je ne m'exécute j'entendis un bruit familier s'approcher, le même que celui du déplacement des bêtes qui nous avaient assaillis...Mais bien plus pesant, ce qui ne présageait rien de bon.

Peut être m'étais je trompé en prenant cette voie, mais maintenant je ne comptais pas rebrousser chemin...Et la vision de mon opposant me conforta dans cette idée, colosse haut de trois mètres, sa poitrine et son visage étaient composé de chair, ses traits étaient humain, en devenant dérangeant, mais son regard était empli de folie alors que sur ses grandes jambes métalliques et en balançant ce qui lui servait de bras, l'un d'entre eux se finissant par une large et longue lame, aussi grande que moi. Cette fois ci ce n'était pas un sujet de test, il était bien trop...Complet pour cela, il était réellement utilisé pour garder le complexe;..Et dès qu'il me vit il s'avança vers  moi. Je fis de même, me précipitant dans sa direction, afin de combattre loin de Gwen, évité qu'elle ne soit touchée... mais encore fallait il que nous ne soyons pas pris à revers ou même qu'elle ne se tranche pas la langue et ne s'étouffe sous l'effet de la douleur...

Premièrement l'aberration tenta de me frapper d'un coup latéral, me baisser fut suffisant pour l'esquiver, et je pus ainsi le frapper au torse, mais...parce que bien sûr il  y avait un mais sinon ça serait bien trop simple et les scientifique n'étaient pas des gens simples... Ma lame atteint son torse mais contrairement aux apparence ce dernier était robuste...Et pour cause à peine ma lame avait elle entaillé sa peau que je rencontrais là aussi du métal ! Le choc me déséquilibra, et d'un brusque revers de main il me repoussa violemment contre un mur ,m'étourdissant... Je n'avais pas dit mon dernier mot, mais il ne fallait pas qu'il touche Gwen, et rien que cela limitait mon champ des possibles... Et en désespoir de cause j'essayais d'attirer son attention, lui lançant une de mes lames avant de la ramener vers moi grâce à ma chaine, commençant à esquiver ses assauts en attendant une ouverture.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le jeudi 10 avril 2014, 18:56:22
J’étais à l’agonie. J’avais l’impression que ma tête était sur le point d’exploser. La douleur était de plus en plus forte, mais je trouvais quand même le moyen d’enrager. J’aurais dû faire attention, j’avais dû déclencher un piège sans m’en apercevoir. J’eus alors un éclair de lucidité, juste un quart de seconde pendant lequel mon cerveau m’autorisa à savoir : le liquide à l’odeur de fer. Du poison, forcément.

Je sentis qu’on m’ouvrait la bouche et qu’on y mettait quelque chose. Un peu difficilement à cause de mes dents serrées, mais je finis par avaler. Quelques secondes plus tard, un pic de douleur insoutenable m’assaillait. Ce fut, assurément, la pire minute de ma vie. Suivie, après quelques instants de calme, d’une sensation étrange, comme un coup de fouet.

D’un bond je me remis debout, tentant de comprendre. Je vis alors Deisui se battre contre un colosse de métal et de chair. Sans prendre le temps de réfléchir, j’empoignai ma lance. En un éclair j’étais sur le monstre.

-Baisse-toi !

Sitôt que l’instruction fut suivie, je déployai mon arme, « l’enroulant » autour de mon adversaire puis tirant brusquement pour le faire tomber. La manœuvre fonctionna à merveille, mieux que je ne l'espérais même. Il ne me restait plus qu’à tirer mon poignard et frapper à la faiblesse de l’armure. Puis tout s’arrêta. Je m’assis sur le corps du monstre, essoufflée mais pas fatiguée.

-Explique-moi.

Mon regard planté dans celui de l’humain, j’attendais l’explication.

-Dis-moi ce que tu m’as fait. C’était toi, n’est-ce pas ?

J’étais dans une forme surprenante. Je savais que j’aurais dû être encore par terre à me tordre de douleur. Mais je ne savais pas pourquoi ce n’était pas le cas. Et je voulais savoir.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le samedi 12 avril 2014, 09:28:13
Heureusement pour moi la solidité et la force de mon adversaire était en vérité compensé par une relative lenteur qui me permettait d'esquiver ses assauts avec une relative aisance, mais dès que je tentais de m'approcher je m’exposais grandement, mais pourtant il faudrait bien que je mette à bas cette créature  avant que d'autre de son genre ne viennent en renforts... Ou bien que Gwen le mette  à bas, c'était aussi une solution valable, et qui me soulagea grandement, commençant  m'essouffler mine de rien. Ce fut des plus rapides, la jeune femme fondant sur la créature bien trop promptement pour que cette dernière puisse réagir, moi même ayant tout juste eu le temps de me jeter au sol, avec une grimace de la part la douleur que j'éprouvais aux niveau des côtés. L'instant d'après la créature s'effondrait, mon alliée ayant probablement atteint un de ses points faible. Je n'attendais guère plus pour me relever, fixant la jeune femme qui m'interrogeait, me fixant intensément.

Quelque chose me disait qu'elle n’apprécierait pas vraiment ce que je lui avais fait, mais je m'y étais attendu et moi même considérais que j'avais eu raison, alors je ne cherchais nullement à lui mentir, me contentant de hausser les épaules tout en prenant la parole.

"Bien sûr, qui d'autres ? Quant à ce que j'ai fais, je t'ai juste fait prendre des médocs. Ces trucs ne te guériront sûrement pas, les poisons des scientifiques sont bien trop tenaces, par contre ça e  n neutralise les effets et ralentit leur progression tout en dopant ton systèmes immunitaire. Bien sûr ton corps n'est pas habitué à un tel traitement, d'où la douleur, et maintenant ton énergie débordante, comme si t'avais pris un shoot d'adrénaline. Cette vigueur va perdurer encore quelques minutes après tu seras dans un état normal pendant deux trois jours au vu de la dose que je t'ai administré. mais comme je te l'ai dit ça ne te guériras pas alors après cette mission il faudra que tu te fasses soigner avant la fin de son effet, car dès lors le poison progressera bien plus rapidement."

Je lui tournais alors le dos, reprenant ma marche à travers le couloir, avant de lâcher d'une voix amère.

"Je sais que t'as douillé, moi même j'ai déjà subie ce traitement... Mais vois tu je me suis mis à ta place et vois tu entre me tordre de douleur au sol en ne pouvant compter que sur un inconnu pour me protéger et subir cela, eh bien mon choix été vite fait... Comme le tien je suppose ? Quoi qu'il en soit la mission nous attend."

Ainsi nous reprîmes notre progression jusqu’à arriver à une porte, avec ce qui probablement un analyseur de cartes d'accès à côté. En conséquence je sortis un outil pour tenter de saboter ce système e m'en approchais...pour voir à ma grande surprise la porte s'ouvrir sur un labo vide.

"Je n'aime pas ça..."

Et ce n'était pas seulement à cause des corps en cuve ou encore de ceux laissés sur des tables d'intervention, disséqués, des parts de métal semblant placés au hasard dans leurs chairs, un spectacle monstrueux...Et toujours ces tuyaux acheminant la chair dieu ne sait où.

"Nous n'avons pas croisé un seul scientifique... Pourtant tu m'as dit que le laboratoire était en pleine activité ? Où peuvent il être bon sang ? Déjà fuis à ton avis ? sans détruire leurs expériences ? Ça ne leur ressemblerait pas."

Je m'avançais alors dans la pièce , jetant un regard aux corps déchiquetés, ça me rappelait de mauvais souvenirs, mais je pouvais sur monter cela...Et alors je les vois, stocker sur une étagère, comme de vulgaire échantillons...Dans des bocaux de formol des bébés, clones ou arraché à leur mère qu n'avaient même pas eu la possibilité de vivre... D'un brusque coup de pommeau je fis s’effondrer l'étagère les bocaux se brisèrent au sol délivrant leur triste contenu en une pantomime encore plus macabre, mais je ne pouvais tout simplement pas me retenir face à un tel spectacle...

"Les chiens... Je les tuerai tous..."
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le lundi 14 avril 2014, 23:54:47
Je ne comprenais pas tous les mots que Deisui prononçait, mais je saisissais le sens global de ses paroles : il m’avait donné un sursis, le temps qu’on finisse le boulot. Soit, ça m’allait. J’irais me faire soigner plus sérieusement après, quand je reviendrais au repaire. En admettant que je réussisse à y retourner à temps, bien sûr.

Et maintenant, il tentait de se justifier, comme s’il avait peur que j’aie mal pris sa tentative de me sauver. Je ne l’interrompis pas pour le détromper. Certes, ça avait été assez éprouvant, mais ce qui me contrariait c’était surtout de ne pas comprendre, or maintenant je comprenais… C’est pourquoi, quand il eut enfin fini de parler, je lui souris en remettant mon arme sous sa forme de lance.

-Pas la peine de faire tout un discours, tu sais. Les deux premières phrases suffisaient. Et merci, d’ailleurs.

J’avais du mal à croire que je venais de me faire sauver par quelqu’un et mon amour-propre n’aimait pas trop ça, mais j’allais devoir faire avec. En attendant, nous continuions d’avancer à travers les couloirs, priant pour que rien d’autre ne se passe…

Enfin nous sommes arrivés au labo, sans encombre supplémentaire. Mais ce que nous y vîmes était plus que décevant : le lieu était vide, les scientifiques avaient déserté avant notre arrivée, laissant leurs expériences en plan. Et en parlant d’expériences… Le spectacle de ces  choses mi-organiques mi-métalliques me répugnait.

-Ils ont dû être alertés par le déclenchement d’un piège, ou un truc comme ça… C’est horrible, comment on peut faire ça à des êtres vivants ?!

C’est alors que mon camarade fit brusquement tomber tout le contenu d’une étagère. Et là, vision d’horreur, tous ces bébés, morts avant même de naître, réduits au rang d’objets d’expérience… Une larme coula sur chacune de mes joues tandis que je contemplais, bouche bée, figée, ce qui faisait dorénavant bien plus que me révulser.

-Laisse-les moi…

Ma voix n’était guère plus qu’un murmure. Mon poing se crispa sur ma lance, l’autre ne tarda pas à se serrer également, mon regard empli de larmes se durcit pour faire place à cette expression que j’arborais quand j’avais un besoin viscéral de tuer quelqu’un. Le regard non pas d’une humaine ni même d’une demi-déesse, mais celui d’une créature ne vivant plus que par et pour la destruction pure et simple de l’objet de sa haine. Je crachai les paroles suivantes :

-Laisse-les moi… Laisse-moi les tuer… Des monstres comme ceux-là ne méritent pas que tu te salisses les mains sur eux, laisse-moi m’en charger.

Il ne fallait pas être devin pour comprendre que me refuser ça signifiait courir au suicide. Si je ne tuais pas ces ordures, ce serait celui qui m’en aurait empêché qui subirait ma colère…
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 16 avril 2014, 15:24:42
Me rendant alors seulement compte de ce que j'avais fait, je me penchais pour ramasser ses petits corps abîmés et meurtries, un par un les redéposant sur la table, un par un,avec un infini respect...Et alors j'entendis la voix de Gwen qui réagit à cette vision. Je fus à vrai dire surpris, non pas par sa soif de sang mais le fiat qu'elle soit causée par une telle chose. Il me semblait qu'elle n’avait pas besoin de motif pour tuer quelqu'un, mais au vu des larmes qui coulaient sur ses joues et son regard de pure haine je comprenais que sa motivation était légitimé bien au delà du simple plaisir, et me retournant vers les petits corps que j'avais alignés, je poussais un léger soupir.

"Crois moi, mes mains sont souillées depuis bien longtemps par le sang d'engeance de leur espèce...Ce n'est pas les premier que je rencontre pareille chose mais je ne m'y ferai jamais, et ne verrai jamais ma "soif" étancher... Néanmoins ce n'est pas pour autant que je vais t'en empêcher, fais toi plaisir. peu importe de la main de qui il meurt , seul le résultat compte... Je ne m'en réserve qu'un, mais je doute qu'il soit ici, ses expériences sont un peu différentes. D'ailleurs, même s'ils n'ont pas vécu je crois qu'ils ont droit de partir correctement non ?"

J'appréciais d’ordinaire peu d'importance quant au respect des cadavres ,après tout les morts ne se plaignaient jamais, mais ce genre de scènes faisaient remonter en moi les relents d'un morale ensevelis sous des années de meurtres et de haine. Ainsi sans même attendre la réponse de Gwen je sorts une sorte de petit briquet surpuissant, conçus pour détruire rapidement les documents et mis le feu un à un au corps, leur accordant une incinération rapide, et interdisant à qui que ce soit de nouveau procéder à des expérimentations sur la moindre parcelles de leurs corps... Et à peine en avais je finis avec cela qu'une voix se fit entendre.

"Bon sang ! Comment elle a pu nous faire cela ! partir avec la navette et détruire les autres ! Pourtant elle a bien vue ce qu'ils ont fait au sujet A1 et nous n'avons rien d'autre pour les arrêter, ils sont même déjà là !"

"Dépêche toi au lieu de te lamenter, tout les autres sont déjà partis et elle nous a donné ses dernières directives, détruire les documents...."

Au couloir suivant, qui s'enfonçait dans le laboratoire, j'aperçus un groupe de trois scientifique, des homme,s mais qui ne venait probablement pas de Tékhos, désormais coincé ici... J’adressai un bref regard à Gwen, hochant la tête, lui faisant signe qu'elle pouvait faire ce qu'elle en voulait, alors que je restais llà, observant les petits corps achever de se consumer, me laissant aller au songe du passé, quand une voix se fit alors entendre, et mon regard fut alors attiré par un moniteur jusque là éteint, le visage floutée d'une femme y apparaissant...Et s'adressant à moi.

"Bien sûr, vu votre position vous êtes déjà dans le laboratoire et je suppose que ces trois incapables n'ont pas réussi leur tâche... Mais cela n'importe guère car c'était prévu, après tout on se débarrasse de tout ce qui n'est pas utile, c'est notre credo. Mâle handicapé, enfant non désiré, nous recyclons depuis toujours et ce qui n'est pas recyclable  ou représente une menace nous le détruisons comme ces trois là...Et vous.... Malheureusement le système d'autodestruction va mettre cinq minutes pour avoir effet, précaution inutile instauré par mon prédécesseur et que je n'ai pas pu retirer. Autant dire que vous aurez tout le temps de partir... Mais il s'avère aussi que votre arrivée impromptue à semer la panique et nos documents sont toujours en cours de traitement nous ne pouvions de fait pas les supprimer, mais l'autodestruction le fera très bien  à notre place. Or cela vous prendra au moins trois minutes pour atteindre les dossiers, et  comme j'ai détruit les navettes vous n'aurez clairement pas le temps de revenir... Le choix est  à vous Deisui..."

Je ne me formalisais pas du fait qu'elle connaissait mon nom, j’étais après tout sassez connu parmi les laboratoires clandestins, pour diverses raisons... Tout comme je me moquais de son rire qui raisonna alors que l’alarme prévenant de l'activation de l'autodestruction s'activa . Mon air grave avait dû  l'amuser, tout autant que le fait que nous ne pourrions user d’une navette pour partir, les trois larrons qu'elle avait éliminé nous ayant involontairement informés que nous n'en trouverions pas... Mais dès que le moniteur fut éteint ce fut un sourire sadique qui s'afficha à mes lèvres alors que je me dirigeais vers Gwen, regardant brièvement une flèche qui indiquait la salle des donnée,s puis jetant un coup d’œil satisfait à la vue de ce qui restait des trois scientifiques... Finalement j'ajoutais en me dirigeant vers la salle des données.

"On a cinq minutes avant que tout n'explose... En somme on va finir en petit morceau si on va chercher les documents, enfin ça c'est ce qui est prévue, mais il me semble que nous ayons encore une carte en main... Tu penses que tu pourrais entrer en contact avec Talok pour qu'il vienne nous chercher dès que possible ?"

Mon sourire s'élargit un peu, car je ne doutais pas une seule seconde que ça soit possible, ce démon devait d'ailleurs d'ores et déjà nous surveiller de près d'une manière ou d’une autre ou alors j'aurai mal jugé cet ordre et j'en paierai le prix... Bien que je comptais bien user de l'habituel monnaie de singes à ceux qui espéraient que je rende mes comptes, alors que moi même m’appropriait leur dû !

Par ailleurs il faudra m'expliquer..C.'était quoi cette manie qu'avaient nombre de mes opposants de m'exposer leu plan une fois qu'ils étaient certains de m'éliminer ? a croire que je n'affrontais que des crétins, ce qui était presqu'insultant.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le dimanche 04 mai 2014, 11:26:21
Il brûla les corps. Excellente initiative. Dès que je ne les vis plus, mon calme commença à revenir. Mais il n’eut pas le temps de revenir totalement, des voix se faisaient déjà entendre. Des voix d’imbéciles qui parlaient trop, des incompétents. Et blablabla la navette, et blablabla le sujet A1… Ils tentaient une fuite et se heurtaient à l’obstacle que Deisui et moi formions. Le regard de mon acolyte me disait avant même son signe de tête que j’avais le champ libre. Un sourire cruel revint sur mes lèvres et je courus vers les « intrus ».

-Bonjour et adieu, enfoirés !

Ma lance les transperça tous les trois, l’un après l’autre, sans qu’ils aient le temps de faire quoi que ce soit. J’étais bien contente de pouvoir me défouler, et de ce fait je m’acharnais un peu sur leurs cadavres, les transperçant et les lacérant plus que nécessaire. Quand il n’en resta plus que de la chair ensanglanté entourée de lambeaux de tissus tachés de ce même sang, je m’arrêtai enfin. Je sortis un mouchoir de ma poche pour enlever le sang sur mon visage. C’est que c’est salissant, ce genre de choses.

Puis je revins vers Deisui, enfin calmée, et très contente d’avoir eu ma dose d’action. Sauf que l’expression de son visage fit tomber mon sourire.

-Un problème ?

Et là, il m’annonça le délai et les enjeux. Cinq minutes, c’était court. Peut-être un peu trop pour ce que nous voulions faire, comme l’indiquait Deisui. Et comme il le suggérait, appeler Talok pourrait être une bonne idée.

-Je vais essayer, mais pour l’instant on court. Moins on mettra de temps et mieux ça sera. J’appellerai Talok plus tard.

Et ainsi nous courions à travers les couloirs, moi en ralentissant un peu pour ne pas le distancer, surtout qu’il connaissait apparemment le trajet à suivre et pas moi. Quand nous sommes arrivés là où se trouvaient les documents, il devait nous rester deux petites minutes. Je ne perdis pas de temps. J’inspirai à fond et je hurlai :

-TALOK !!! Viens là ! On a besoin d’un coup de main !

Quelques secondes passèrent. Puis apparut le nuage de fumée noire. Le démon reprit forme humaine et me regarda d’un air contrarié.

-Quoi ? J’étais occupé.

-Une minute. Explosion. Tu nous aides ?

Il soupira et leva les yeux au plafond.

-D’accord, mais après vous me fichez la paix.

Dès que l’humain nous rejoignit avec les documents qu’il était venu chercher, Talok nous téléporta loin du bâtiment. Loin, c’est à la sortie de la ville. Il n’attendit pas que nous ayons repris notre souffle avant de disparaître à nouveau, nous laissant cracher nos poumons un bon moment.
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 05 mai 2014, 15:11:47
Comme escompté arriver dans la salle des données nous prit à peu près trois minutes... Et je ne perdis pas une seconde ! Laissant Gwenn s’occuper de faire venir Talok. Je fus à vrai dire un peu surpris, me demandant si le démon pouvait vraiment entendre ce dernier... Mais je préférais ne pas me poser de questions à ce sujet, tout ne saisissant autant de document que je le pouvais, prenant en priorité les plus récents, puis ceux qui présentaient une quelconque particularité. Je n’avais pas du tout le temps de faire le tri et de fait j'ignorais ce qui était important ou non, mais au moins j'étais certains avec autant de dossiers d'obtenir au moins l'une ou l'autre information...

J’avais donc au bout d'une minute les bras chargés de papier quand le démon apparut dans un nuage de fumée, et ne perdais pas une seconde de plus avant de m'avancer vers lui, les bras débordant de paperasse. Nous avions encore environ une minute, mais je préférais être large e t je ne pouvais de toute façon pas en emporter plus ! un peu pris par la précipitation je lâchais, suite à ses commentaires.

"C'est bon emmène nous loin d'ici et tu pourras finir de te toucher !"

Je n’avais à vrai dire aucun idée de ce qu'il faisait et je n'en avais rien à faire, il fallait juste que nous soyons loin d'ici le plus rapidement possible ! Et, essayant pour la première fois la téléportation de Talok, je devais avouer que ce fut efficace, ce dernier nous menant à la sorite de la ville, bien que ce fut avec les poumons sacrément encrassé, crachotant à plusieurs reprises pour ma part, me laissant tomber en avant en serrant les documents contre moi pour éviter d'en perdre, avant de reprendre mon souffle avec un maigre rire alors que Talok disparaissait.

"On les a eu ces raclures...Et notre marché s'achève ici pour l'instant..."

Réagençant un peu les feuilles de manière à pouvoir les caler sous mon bras gauche je tendis ma main droit à Gwenn avec un large sourire.

"Je crois que l'heure est venue de nous quitter, je vais partir de Tékhos quelques temps... Ça a été un plaisir de travailler avec toi et j'espère que c'est réciproque."
Titre: Re : Ivresse charnelle
Posté par: L'Ordre de la Croix du Sud le lundi 05 mai 2014, 20:49:32
L’humain était revenu suffisamment vite, les bras chargés de tellement de bouts de papier que je me demandais s’ils passeraient tous la téléportation. Mais de toute façon, ce n’était pas mon problème. Talok nous téléporta et, alors que nous toussions lamentablement, il se pencha à l’oreille de Deisui et lui chuchota quelque chose que je n’entendis pas. Puis il disparut.

Mon comparse réorganisa ses papiers et parla. Je lui rendis son sourire en lui serrant la main.

-Ouais, c’est réciproque. Dommage qu’on soit pas collègues, j’aurais aimé remettre ça un autre jour.

Puis un détail me revint à l’esprit.

-Ah… Ouais, c’est vrai que je suis toujours empoisonnée moi…

Je haussai les épaules en riant.

-On verra bien si je tiens jusqu’au repaire ! Allez, au plaisir de te revoir, Deisui.

Je me relevai et, réajustant ma cape sur mes épaules, je partis vers Nexus.

[Talok s'adressant, pour une fois, aux lecteurs]

Ce que je lui ai dit à l'oreille ? Oh, c'est très simple...

-Pour info, je me battais. Si un jour tu veux être mon mannequin d'entraînement je serai ravi de te faire ravaler tes paroles...