PoV Ishtar, s’ennuyant un peu au ElemHunt :
Dans la vie, il y a les jours avec et les jours sans. Aujourd’hui, c’est clairement un jour sans. Si l’affaire ElemHunt que nous avons mis en place avec les autres fonctionnent super bien, je pourrais même clairement dire qu’on ne manque jamais de clientèle, il y a cependant des jours, aussi rares soient-ils, où… nada, le néant. Il y a bien quelques habitués du coin qui viennent s’offrir quelques verres au bar, deux ou trois voyageurs exténués souhaitant faire une réservation ou même un voyage de programmé mais globalement, il faut dire les termes : on se fait chier bordel ! Pardonnez ma vulgarité mais appelons un chat un chat.
Je reste donc à l’accueil, penchée sur le bureau, à la limite de m’avachir, attendant avec désespoir ou espoir, je sais plus trop, que quelqu’un franchisse cette foutue porte d’entrée et me sorte de mon ennui pour au moins plus d’une dizaine de minutes, quitte à me taper la conversation et parler de tout et de rien. J’ai juste besoin de stimulation. Je refais même les comptes une énième fois juste pour m’occuper l’esprit. D’ailleurs, j’engagerais bien quelqu’un pour gérer la comptabilité un jour, non pas que j’en sois incapable justement mais… ce n’est pas le truc qui me fait le plus envie en général, bien que vital.
Je regarde l’heure tourner. L’après-midi poursuit son cours, approchant de la soirée mais il est encore bien trop tôt pour m’éclipser d’ici et aller faire autre chose. Je fais tout de même un petit tour du rez-de-chaussée, vérifiant que tout se passe bien, tout en restant à l’affut d’une possible arrivée. Il y a bien quelques personnes un peu alcoolisées au bar, qui se trouve sur la gauche de l’accueil, mais je fais confiance à Daraen, qui se trouve au comptoir, pour chasser les fauteurs de troubles s’il devait y en avoir. Je lui fais d’ailleurs un petit sourire en croisant son regard, continuant de me dégourdir un peu les jambes. Cependant, faire le tour de la zone ne me prend pas bien longtemps et je me retrouve bien rapidement de nouveau à l’accueil. Décidément, l’ennui tient à me tenir compagnie.
Je reprends donc mon poste, reprenant ma position mi-penchée, mi-avachie, ce qui n’est pas des plus professionnel, je le reconnais, et commence à faire discrètement jaillir quelques gerbes de lumières et d’ombres que je fais danser du bout de mes doigts. Par pitié, que quelqu’un me sorte de là…