Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Les landes dévastées => Discussion démarrée par: Xatiav le mercredi 24 juin 2009, 00:58:35

Titre: [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le mercredi 24 juin 2009, 00:58:35
Thème du Laboratoire (http://www.youtube.com/watch?v=EM0PYZIq2iY)

   Cela faisait maintenant bientôt une semaine qu’ils voyageaient à travers les mondes ; et quand on dit les mondes, c’étaient les mondes : à savoir la Terre et le plan de Terra. Ils avaient ainsi traversés une bonne partie de la Terre et de Terra, en passant par Nexus, Tekhos, et autres, qu’Il avait traversé en trimballant un Meisa Kamui légèrement contrarié. Vous pouvez imaginez avec joie que lorsqu’on débarque devant vous durant votre promenade en commettant un meurtre suite auquel on vous envoie valser dans les airs et on vous kidnappe, vous éloignant de votre aimée sans aucunes autres formes de procès, vous avez légèrement le droit de vous insurger contre votre sort. Même s’il valait mieux ne pas s’insurger contre lui, qui pouvait avoir dans certains cas la dégaine facile. Et le sang ayant tâché les pages de l’histoire prouvent que ressentir Asura où Kuro-Hime était passablement nocif pour la santé, et préjudiciable à l’intégrité physique d’une personne. Mais la n’était pas le sujet. Le sujet était qu’ils marchaient ainsi dans les landes dévastées, dans un désert glacial, sombre, agressif, et ce sans repos depuis environs deux jours. Il n’avait pas l’air de ressentir le besoin de ralentir son rythme, où même de manger ou de boire. Et de fait, il n’avait pas besoin de ralentir, de manger, ou de boire : il ne sentait ni la fatigue, ni la faim, ni la soif.
   
   Ils arrivèrent enfin dans le silence autre que le déchirement et le hurlement du vent devant une montagne. La montagne n’avait besoin d’aucuns autres signes qu’elle-même pour être franchement agressive au regard : c’était un immense roc noire, froid, couvert de cette poussière argentée qui servait de sable à la région, mont perdu au milieu d’un immense désert battu par de puissantes rafales de vent glacées, désert rocheux aux dunes blanches –argentées de tailles inégales, parsemées de roches sombres, et pour ne rien arranger au décors, le ciel était lui-même sombre et menaçant. Cette montagne disposait d’un espace vert, sauf qu’il n’y avait pas la moindre feuille sur les pauvres arbres noirs et rachitiques qui survivaient péniblement au vent, au froid, et dont la pluparts étaient déjà mort. C’était un spectacle triste et désolant. Il entraîna Kamui en plein milieu de cette forêt morte, véritable cimetière d’arbres entre lesquels se situaient par ailleurs, en parlant de cimetière, quelques ossements humains, d’autres non humains, disposés aléatoirement sur le sol, dans la poussière. Les ossements poussés par le vent craquaient, ajoutant au paysage sonore une ambiance encore plus sinistre comme si le paysage en avait besoin. Connaissant sa personne, on pouvait se douter qu’il ne vivait pas dans un jardin fleuri ou dans une ferme entouré d’une épouse et de quelques enfants, mais quand même … Ils progressaient dans cet étrange décors, jusqu’à enfin arriver au pied de la montagne où la roche semblait encore plus noire. Mais il y avait taillée dans la roche noire, une épaisse arcade de pierre sombre qui pourtant ne donnait pas sur un passage, mais sur une cascade de sable blanc. La susdite cascade coulait dans un flot puissant et quiconque se serait jeté contre se serait violement cogné contre une paroi rocheuse. Ce n’était pas un passage secret, ou du moins, pas encore.

   Il arrêta Kamui d’un geste de la main. Suite à quoi il tendit la main vers l’arcade et un pentacle apparu, doté de symboles complexes, pentacle pourpre luminescent, qui tournait sur lui-même. Puis la figure géométrique ésotérique disparut et il y eut un grondement infernal. C’était comme si une créature endormie depuis des siècles se réveillait soudainement et entreprenait la destruction immédiate et totale du monde. Mais ce n’était pas le cas. La cascade se sépara juste pour découvrir une porte de roche qui s’ouvrit conformément à l’article 22 du Code National des Alchimistes des Ténèbres qui stipulait que l’infrastructure devait être munie d’une porte à ouverture automatique, noire de préférence. Respectant le code, il avait donc doté son laboratoire d’un tel artefact.  L’ouverture donnait lieu sur un lieu plongé dans la plus profonde obscurité qu’il puisse exister. Il fit un geste amical à son nouvel assistant pour l’inviter à s’enterrer lui-même et à perdre totalement le sens de la vue dans cet endroit louche, sombre, et qui ne prévoyait rien de bon. Une fois que l’assistant irrité et légèrement réticent à mourir prématurément enterré, assassiné, ou autre en –é synonyme de la même notion eu pénétré le couloir, il rentra à sa suite et l’arcade se referme, plongeant les deux protagonistes dans de profondes ténèbres dans lesquelles la seule lumière était sa pupille visible. Une fois dans cette situation quelque peu embarrassante, il prit la parole et son habituelle voix glaciale résonna en écho, les répercussions pré-indiquant clairement qu’ils se trouvaient dans une vaste salle. Son timbre glacé annonçait :


« Bien. A présent, Kamui, tu vas me suivre au pas prêt. Ne te détourne pas de mon chemin, où tu ne reviendras jamais des ténèbres. »

   Suite à quoi il se lança. Il n’y avait pas grand choix, car la caverne présentait un tel nombre de pièges naturels qu’être nouveau dans les lieux écourtait grandement l’espérance de vie. Ici un gouffre, là une fosse peu profonde mais dont le fond était tapissé de stalactites, le tout joliment invisible, camouflé dans cette profonde obscurité, et dans un silence assourdissant. Seul une sorte de grondement souterrain résonnait au loin, à des kilomètres en dessous du sol, étrange sensation qu’était celle d’entendre ce bourdonnement à travers le silence. Et ce fut encore une longue marche, périlleuse, parfois sur des corniches glissantes d’autres fois au bord de gouffres, et même dans une gorge étrange parcourues de créatures qu’heureusement Meisa Kamui ne pouvait voir. Les sentinelles du laboratoire rongeaient le monde dans les ténèbres, mais ne laissaient passer que leur maître et son suivant quand suivant il y avait. Il pouvait arriver qu’ils marchent sur ce qui s’apparentait à des crânes. Puis ils arrivèrent à un escalier et descendirent. Encore plus profond, et après quelques heures, ils arrivèrent à un lac souterrain dont l’eau glacée leur arrivait jusqu’à la taille. Dans l’eau aussi nageaient quelque sentinelles, mais comme les premières, elles n’attaquaient pas ceux qui suivaient leur maître, et encore moins le maître lui-même. Puis encore un escalier qui montait à peine un mètre, et une voie qui continuait encore en pente descendante sur quelques kilomètres. Entretemps, l’architecture se révéla doucement grâce à quelques champignons phosphorescents, dernier vestiges d’une nature qui se battait pour survivre. Ils étaient dans une église en ruine. Les bancs poussiéreux étaient réduits en morceaux sur le sol et le squelette d’un évêque était empalé au mur. Il y avait au fond de l’église une grande porte qui donnait encore sur un escalier. Puis après une dernière descente, un ravin. Et la ça devint dangereux.

   Un gouffre immense dont le caillou qui testa la profondeur affirma quelque chose à Kamui : elle n’était pas mesurable. Au milieu de ce gouffre se remarquait dans la pâle lumière verte une forteresse immense, d’architecture magnifique, qui tenait sur un pilier qui lui-même disparaissait dans les profondeurs de l’abime qui s’étendait devant eux. Il fit un mouvement de tête et un pont remonta lentement des profondeurs de l’abime, formant une passerelle permettant d’accéder à la forteresse. Il fit signe à un Kamui qui devait être légèrement inquiet de s’avancer à ses cotés, et le pont se révéla solide, leur permettant d’arriver sans peine à la forteresse principale en toute sécurité. L’architecture de l’antichambre avait permis au système d’aération de circuler dans nombreux trous d’aération dissimulés dans des statues de femmes et qui donnaient sur la bouche de ses statues – bandes de pervers – de répandre un son d’orgue dans le château. Il fit à Meisa Kamui un signe poli, dans la faible luminosité, qui signifiait « Bienvenue en ces lieux » ou quelque chose dans le genre. Puis il lui fit signe de le suivre et l’amena non pas directement au laboratoire, mais dans la réserve, ou étaient entassées quelques provisions pour à peine un mois, achevant de convaincre que l’alchimiste n’avait décidément pas besoin de se nourrir. Il fallait aussi admettre les nombreux corps de femmes qui flottaient dans d’immenses cuves, dans un liquide phosphorescent dégageant une grande lueur bleue, chaque tube ou cuve portant des numéros et des dates, dont le plus ancien corps datait de plus de milles ans, mais le corps de la jeune fille aurait très bien pu appartenir à une fille de dix-sept ans.

   Tandis que son hôte se restaurait, il inspecta minutieusement avec une attention particulière un corps qui remontait à 52 ans, une jeune femme d’une grande beauté, aux cheveux blancs argentés. Dans sa cuve, elle semblait endormie et rien ne pouvait la rapprocher d’un cadavre. La luminosité dans la pièce était supérieure à celle de l’infrastructure toute  entière, mais uniquement à cause de ces cuves et tubes qui ne rassuraient guère le visiteur. Il y avait par ailleurs quelques squelettes dans des cuves vides. A préciser : toutes les cuves ou les tubes étaient scellés(es).

   Puis, silencieux, il se tourna vers son hôte pour l’analyser murement, maintenant qu’il était de retour chez lui, dans les ténèbres, et qu’il allait pouvoir commencer son entreprise.

Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le mercredi 24 juin 2009, 05:24:55
Cet homme était complètement cinglé. Je n'avais jamais été aussi mécontent de ne pas pouvoir me téléporter. Ce dégénéré aurait pu utiliser l'alchimie pour créer un passage entre son laboratoire et nous en détruisant l'espace lui-même, mais noooon, il fallait qu'il m'en fasse traverser les landes dévastées au grand complet. Mais merde! Je suis pas un putain alchimiste devenu demi-dieu, moi! Je ne suis qu'un putain d'hybride d'humain et de monstre, c'était beaucoup de faire ce voyage, pour moi! Et en plus... Yume me manque horriblement, tellement que j'en avais du mal à dormir. J'étais surtout effrayé à l'idée de revenir et de la retrouver dans les bras d'un autre. Cette pensée m'arrachait le cœur et j'en souffrait atrocement. Quand Xatiav prenait assez d'avance, je ne pouvais m'empêcher de penser à elle et ça m'est arrivé de pleurer, de regretter d'être parti. À coté de ça, marcher dans ce désert de mort n'était qu'un chatouillement. Ça faisait cinq jours au complet que je n'avais pas mangé et c'est à peine si je buvais. Je voyais le visage souriant et plein de vie de celle que j'aime pour ensuite le voir disparaître en permanence. C'était horrible et sincèrement, le déchirement que je ressentais, je ne le souhaites à absolument personne, même pas à un criminel qui aurait tué des milliards d'innocents. Le pire, c'est que Xatiav était loin de pouvoir me comprendre, ce n'était qu'un salaud. Un salaud, certes, mais il était puissant et je ne pouvais risquer de le contrarier. Je sens que la douleur s'estompe graduellement, preuve que mon autre moi me laisse un peu de répit pour pouvoir me soulager de ma souffrance.

Lorsqu'il m'invita à entrer dans son sombre repère, d'un geste "amical", je en pouvait m'empêcher de le haïr encore plus. J'étais loin d'apprécier cet homme et je ne m'en ferais certainement pas un ami. Je le méprise et en même temps, j'ai pitié de lui. Mais cette pitié me rappela ma Yume, que je ne reverrai peut-être plus jamais. Comme je le disais précédemment, toutes mes pensées me ramenaient à elle. Cet endroit aurait effrayer tout humain craignant la mort, mais j'y entrais, laissant derrière moi ma dernière chance de faire demi-tour et retourner voir mon aimée, quitte à mourir. Je me haïssais. Ma partie sombre avait été capable d'abandonner derrière moi celle que j'aimais. Sur mon visage figé dans l'indifférence la plus totale glissait des larmes de haine. J'avais envie de mourir, d'abréger les souffrances que je m'étais moi-même infligées et d'aller pourrir en enfer, puisque, maintenant, j'étais sur que j'avais mis fin à ma vie d'humain pendant un long moment. Il me dit de le suivre de très près. Hors de moi, je n'ai pas put retenir mes mots, tellement j'avais la mort dans l'âme

-La ferme... je ne t'ai jamais permis de prononcer mon nom, alors, si tu n'as rien d'important à me dire, ne dis rien.

Déjà, maintenant que j'étais exposé aux ténèbres les plus profondes, ma partie que voulait encore aspirer à la lumière s'était éteinte, trop triste pour pouvoir poursuivre en sachant qu'elle ne pourrait plus jamais avoir les mots, les caresses et les baisers de Yume. "Dors... et ne te réveilles pas avant que tout ça ne soit fini." Dis-je intérieurement à cette partie de moi qui souffrait le martyr. Oui, elle devait dormir, parce que ce que j'allais faire, elle ne pourrait ni le supporter, ni l'autoriser. Elle me tuerais. En marchant dans cet endroit plus sombre et lugubre que l'enfer, j'entendais de sales bestioles ramper, courir et voler, mais je ne m'en préoccupais pas. J'étais tellement enragé que même elles étaient terrifiées et ne s'approchaient pas d'un mètre de moi. Encore une fois, il me fit un signe bien sympathique de bienvenue.

-Ouais, bien sûr, je suis certain que ça va me plaire d'habiter le trou du cul du diable...

J'avais retrouvé mon cynisme de créature sans cœur. Le monstre qui m'avait emmené ici me montra un endroit où il y avait de quoi bouffer, mais j'étais loin d'avoir faim... en fait, je n'en avais plus besoin. Pendant qu'il m'attendait, j'en ai profiter pour caresser le verre dans lequel était enfermée une femme que je connaissais très bien, car il s'agissait de la servante pour laquelle mon père m'a brulé au tison enflammé. J'ai soupiré de soulagement avant de poser un petit baiser sur le verre, j'étais heureux car elle avait pu lui échapper. Je posa mon front sur la surface froide du verre, un sourire sur les lèvres. Je murmurais, mais je savais qu'il pouvait m'entendre, puisqu'il n'y avait pratiquement aucun bruit ambiant

-Alors c'est ici... c'est ici que tu veux que je travailles, c'est ça?

Je le regarda, mes pupilles désormais verticales pouvaient désormais percer ces ténèbres, cadeau de mon père. Tout ce qui m'entourait était claire, de couleur jaune, donc, discerner une silhouette sombre dans cette masse couleur urine, c'était aussi facile que tuer un chat. Je l'ai observé un moment puis j'ai soupiré et je me suis approché de lui, m'arrêtant à ses cotés, regardant la dame dans l'éprouvette géante dans laquelle elle était entretenue. Je me demande comment il pouvait vivre dans un tel environnement. Même moi qui recherche la puissance, je n'aurais jamais été capable de m'exposer durant une si longue période de temps à un espace aussi déprimant.

-Dis-moi... pourquoi veux-tu créer cette divinité? À quoi va-t-elle te servir? Et surtout, pourquoi veux-tu que je sois celui qui s'occupe de son éducation? Qu'est-ce que j'ai de si particulier pour que tu veuilles m'arracher à la vie paisible que je menais avec celle que j'aime?
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le jeudi 25 juin 2009, 00:39:36
   Il regardait Kamui avec un visage impassible, mais c’était presque comme s’il le voyait pour la première fois. Cet être presque humain qui attachait une importance vaine, futile, ridicule à des faibles, à des incapables d’accomplir le moindre acte. Et il se sentit encore plus incertains au sujet des voix des ténèbres, d’autant plus que le Kamui en question semblait gonflé d’une dose presque débordante d’orgueil, sinon de paradoxes. Il gardait un visage qui se voulait impassible, mais il passait presque son temps à pleurer et à se morfondre. Il sentait les effluves du regret, de la peine, et de bien d’autres, et couvait d’un regard critique celui qui s’en venait se tenir à coté de lui, auprès de la jeune femme aux cheveux argentés, sa beauté, la seule humaine en laquelle il voie une splendide perfection. Il en aurait presque cru que cet humain qui se plaignait d’être éloigné de celle qu’il aimait, ce qui était pour lui parfaitement ridicule, souille la pureté de l’ange qui dormait dans sa cuve. Il leva sa main et fit un geste presque dédaigneux de la main. Ce qui eut pour effet d’amener l’ombre elle-même à reculer Kamui de plusieurs mètres, loin de la cuve, tandis que lui-même s’avançait vers son réticent assistant, sa seule pupille visible brillante d’une lumière écarlate. Résister à l’ombre aurait été inutile, parfaitement inutile. Au sein des ténèbres, l’ombre dominait. Et il était l’ombre, et l’ombre était lui.

   Meisa Kamui était maintenant à bonne distance de la cuve contenait la femme aux cheveux argentés, dont la taille était de loin supérieure à celle de toutes les autres cuves. Il avait jusqu’à présent été très flegmatique avec Meisa Kamui, mais il sentait que quelque part, il valait mieux exercer ses pouvoirs de façon un peu plus omniprésente. Il parla à Kamui d’une voix dont le timbre était glacé, mais pas comme avant. Elle transcendait la malveillance, la froideur, et la possibilité d’un meurtre supplémentaire. Son regard brillait d’une lueur rougeâtre qui elle non plus ne prévoyait rien de bon.


« Mes raisons ne concernent que moi, Meisa Kamui, et si te coltiner avec une pauvre femelle qui n’a pas le tiers de tes capacités te rend fier de toi, j’ai d’autant plus pitié et d’autant moins confiance en certaines voix. Cette femelle humaine peut se passer de toi quelques temps, techniquement, elle n’en mourra pas. »

   Il gratifia ses paroles d’un regard glacial et pénétrant avant de laisser s’instaurer un silence. Il ne perdait pas patience, mais des élucubrations aussi pitoyables le scandalisaient à un point difficilement compréhensible. Il poursuivit sur le même ton glacé :

« Quant à pourquoi toi, c’est assez simple. Certaines de mes connaissances m’ont parlé de toi, et de tes capacités te plaçant au niveau d’un monstre pour une très grande proportion des membres de ton espèce. L’attention particulière que tu portes aux femmes est, d’après eux, un signe absolu de ta compétence à élever ma divinité. Et je me demande vraiment s’ils ne se sont pas trompés. Ce qui m’étonnerait vraiment. »

   Il fit un geste dédaigneux de la main.

« Meisa Kamui … »

   Ce n’était pas Sa voix qui avait appelé Kamui. Cette voix semblait venir des profondeurs des ténèbres, et même peut-être au-delà. Elle résonnait en écho, et d’autres voix d’enfants, d’hommes, de femmes, se joignirent à celle de Kamui. Résonnant tout autour d’eux,  des rires, des pleurs, des suppliques, des éclats de rire cruels … Résonnants dans le silence. Et enfin, ils apparurent. Les neuf âmes damnées de Xatiav, sa voix, ses conseillers dans l’ombre … Neuf renards de taille moyenne, arrivant presque au genou de l’alchimiste, portant des masques dont les expressions différaient apparurent, courant hors de l’ombre, comme s’ils étaient présents depuis le début. Les Izunas, fléaux des ténèbres, de sombres renards au pelage écarlate, parlant le langage des hommes, couraient autour de Kamui en appelant son nom en riant, en pleurant, en le suppliant, en l’interrogeant et autres, puis disparurent et reparurent à peine une seconde plus tard, autour de Lui, leurs voix troublants le silence des ténèbres. Les Izunas – ou kitsune – étaient réputés pour être issus de l’obscurité la plus profonde, et pour leurs apports en fléaux naturels et en destruction dans le monde. 


   Il les regarda, leurs yeux écarlates transcendant les tourments qu’ils pouvaient infliger, éparts à ses cotés, leurs queues battant l’air. Il ne fut même pas tenter de sourire, mais il reprit d’un ton moins froid :

« Si tu tiens tant à cette Yume, tu n’auras qu’à aller à sa rencontre quand bon te sembleras. Tant que tu remplis la tâche que je te demande, je ne t’imposerais aucunes contraintes. En tant qu’alchimiste, je rendrais autant que je recevrais.  Si tu n’as pas d’autres questions, je suggère d’aller sur les lieux de travail. Car le chemin qu’il reste à parcourir est très long. »

Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le jeudi 25 juin 2009, 01:55:17
Finalement, je hais cet homme et en même temps, j'ai affreusement pitié de lui. Il croyait que je devrais m'intéresser aux gens seulement s'ils ont quelque chose de spécial? Et bien ma réponse à cette offense à celle qui possède mon cœur n'hésita pas un moment à quitter mes lèvres, des mots francs qui ne pouvaient être déstabilisé par une moquerie ou du cynisme. Cet homme était peut-être puissant, mais je savais qu'il n'était pas idiot.

-Yume est une fille particulière, cher Alchimiste. Pour avoir réussi à me faire croire en l'amour, il le fallait. Quoi qu'il en soit, ton histoire d'échange équivalant ne tient pas dans mon cas. Je serais idiot de revenir comme ça après être parti. Et je n'ai plus aucune question, j'ai eu ma dose de réponses désagréables pour la semaine.

Sur ces mots, je m'inclina bien bas devant lui et je lui tournai le dos sans plus rien rajouter, passant devant les petites formes désagréables, qui, quelques minutes auparavant, avait essayé de me rendre fou avec de multiples tons qui aurait lacéré le cœur d'un homme et qui, pourtant, ne m'avait arraché qu'un haussement d'épaule, sauf celui qui avait prononcé mon nom avec la voix de Yume, je lui envoya ma taille quinze sur la truffe qui dépassait de son masque, laissant un "sale bête" échapper mes lèvres. Cet alchimiste était loin d'être doué pour parler avec les humains et encore moins pour me parler à moi. Vivement la création de cette divinité pour que je puisses enfin m'atteler à ma tâche sans entendre sa sale langue de vipère murmurer ses conneries dans mon oreille. Mais je m'arrêta pour regarder l'homme.

-Petite question... je suis supposé travailler où? Tu peux me montrer?
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le jeudi 25 juin 2009, 23:11:43
   Il regardait vraiment avec commisération cet être, pour ne pas dire cette imbécile, qui venait de lui débiter un discours d’amoureux transit. Il avait regardé non sans une pointe d’amusement son nouvel assistant s’arroger le droit d’envoyer avec force son pied dans la truffe d’un des neuf Izunas, qui émit un petit bruit semblable à un gémissement bref, avant de décrire un somptueux arc de cercle et de retomber comme un sac de pomme de terre quelques centimètres plus loin. Cet acte courageux lui démontrait qu’effectivement, Kamui avait toutes les capacités requises pour être assistant, ainsi que l’esprit d’initiative requis pour se lancer dans une entreprise pareille. Bien entendu, il ne plaçait pas Meisa Kamui sur le même piédestal que Sail Ursoë et Sekhmet. Mais rien que l’exploit de donner un coup de pied, fut-il mérité, à un Izuna était déjà symbole de particularité. Cependant, le discours n’égalait pas vraiment l’attitude et l’alchimiste déçu qu’il fût certain qu’il aurait bien ajouté sa propre chaussure, voire sa lame, dans la truffe d’un de ses neufs renards qui riaient aux éclats de voir un de leurs camarades ainsi projeté.

   L’assistant voulait donc aller travailler. Soit. Mais auparavant, il devait se préparer.  Il fit un signe de tête à Kamui lui indiquant qu’il devait le suivre, et passa prêt de lui en lui accordant autant d’importance que si il avait été un cafard mort. Ses neufs Izunas prirent la suite de l’alchimiste, mais en déplacement, les toucher relevait d’une extrême vitesse, ce qui était pratiquement impossible dans le cas présent. Il passa donc suivit de ses ombres à la queue battante, qui lancinaient les ténèbres de leurs voix, parlant quelques langues inconnues qu’il maitrisait, puisqu’il se donnait la peine de leurs répondre dans le même langage. Il passa dans le hall d’entrée, vaste pièce à l’architecture impressionnante, pourvue de statues de diverses femmes, avec diverses indications funèbres sur leurs socles ; les grandes figures de l’alchimie, toutes les régentes du conseil d’Eden, le monde symbolisant l’origine de l’alchimie, étaient toutes représentées jusqu’à la dernière, lui ayant été le premier homme à régner sur le conseil de l’alchimie. Elles tenaient toutes des reproductions d’artefacts légendaires, allant de la pierre philosophale – qui soit dis en passant reposait en lui – à la lame Asura, en passant par nombreuses armes légendaires ou livres sacrés légendaires aussi. Un collectionneur aurait payé une fortune pour de telles représentations. Une faible lueur pâle fusait du dôme du plafond, doté d’une gravure qui symbolisait l’éternité. Le carrelage était en marbre blanc et la pièce avait trois portes immenses, une en face, une à droite, une à gauche, et semblait être dans un bassin empli d’une eau profondément noire et glaciale. Une dizaines de cascades laissaient choir leur contenu dans le bassin qui entourait le carré de marbre qui servait de hall, et l’habituelle aération laissait entendre une musique triste d’orgue, presque apaisante. Le dos tourné à Kamui, il leva la tête vers le dôme.

Thème du Hall (http://www.youtube.com/watch?v=zUNuKQvQhQU&feature=PlayList&p=14F23C5321B6C1CA&playnext=1&playnext_from=PL&index=34)

   Il n’y avait pas d’autres bruits que la chute de la cascade, et l’étrange musique qui semblait venir des murs, tandis que tout au long de la galerie, les statues regardaient sans voir. Il resta là, ainsi silencieux, les Izunas eux-mêmes n’émettant aucuns bruits, pendant une bonne heure, tandis qu’un courant d’air glacé tombait sur eux. Il se recueillait toujours ainsi, devant ces grandes figures, devant ces statues dont la connaissance et le pouvoir alchimique fut immense, eux qui acceptèrent de succomber à cette faiblesse qu’était la mort. Il s’était toujours demandé pourquoi n’avaient t’elle pas utilisées leurs pouvoirs pour devenir comme lui, indépendantes du temps, une immortalité presque totale. Il n’avait jamais obtenu de réponse et cherchait toujours. Toujours. Personne ne pouvait le comprendre, comprendre ses raisons, et Meisa Kamui n’était pas l’exception qui arriverait à comprendre pourquoi il cherchait de tels attraits que l’éternité. Peut-être attachait-il plus d’importances à ses immenses statues, figures gravées dans la roche pour l’éternité, qu’à n’importe qui, ou à n’importe quoi.  Enfin, après deux bonnes heures de silence absolu, il poursuivit sa route, arrivant au centre de la pièce. Il montra la pièce de droite.


« Nous travaillerons la bas. Il s’agit du Grand Laboratoire. Si tu as besoins de documents ou d’archives, tu iras la bas – il montra la pièce de gauche – où se trouve la Bibliothèque. Tu y trouveras tout ce que tu désires en matière d’information, de synthèse d’ADN, ou d’autres. La pièce de face est l’accès à la partie centrale de la forteresse. La pièce que nous venons de quitter était le centre de tri du secteur C. »

   Il avait parlé d’un ton plus professionnel. Il était de fait focaliser vers son objectif. Sans rien ajouter, et il se moquait des éventuelles questions que pourrait avoir Kamui, il prit la route de la porte du laboratoire. Ses âmes damnées le suivirent sans reprendre pour autant recommencer leurs bruits. Le Hall était un sanctuaire, un lieu sacré, et la mémoire qui dormait ne devait pas être troublée pour autant. Lorsque la porte s’ouvrit, une chose devint claire : si l’on pouvait reprocher bien des choses au propriétaire des lieux, les conditions de travail et le laboratoire étaient parfaits. Outre le fait que l’ensemble soit en marbre noir, les infrastructures étaient parfaitement bien espacées les unes des autres et ce n’était pas le matériel qui manquait. Le broyeur d’âme, et le synthétiseur de corps humains étaient la, immenses machines, et les centaines de plan de travail étaient recouverts d’éprouvettes. Au bas mot, la largeur du laboratoire était de cinq cent mètres pour une distance parcourable d’un bon kilomètre. C’était une immense galerie dont les murs étaient tapissés de divers appareils, écrans, projets, et avant les murs, d’immenses tubes contenaient toutes sortes de masses organiques, créatures informes, ou femmes, hommes ou enfants flottant dans les liquides verdâtres. Le tout  était baigné d’une lueur verdâtre  et au centre de la pièce, il se trouvait un autel sur lequel était allongée une jeune fille. Une jeune fille magnifique, dotées de longs cheveux noirs, et d’yeux vairons qui regardaient le plafond sans le voir, yeux ternes dont la lueur de la vie s’était évanouie depuis longtemps. De nombreux câbles étaient reliés à elle et la marque sombre de l’alchimiste des ténèbres, le X doté d’une croix inversée était gravé sur sa poitrine.

   Nereid reposait ainsi, morte, sa première création. A ses cotés, reposait un carnet de note, intitulé « Projet Nereid ». Il parcouru la distance qui le séparait de Nereid et s’arrêta près d’elle. Il ne dis qu’une chose d’une voix neutre qui ne laissait transparaître aucunes émotions, aucunes vies, aucunes sensation :


« Bien. Au travail. »
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le vendredi 26 juin 2009, 23:32:08
J'avais très bien enregistrer ce que disait mon nouvel employeur (qui ne me paye qu'en logis, en bouffe et en connaissances, si on considère que j'ai été kidnappé pour travailler avec lui) sur la bibliothèque et le laboratoire. Je souris, enfin un truc d'intéressant dans cette antre plus sombre que la nuit dans lequel je vais devoir vivre. À peine eut-il dit "Au travail" que j'allais faire demi-tour pour me diriger vers la bibliothèque, avide de découvrir plus de choses et de satisfaire ma soif d'apprendre. Mais je m'arrêtai avant même d'avoir pu me tourner. Je venais de découvrir la première oeuvre de mon compagnon de voyage, Néreid. Elle attira immédiatement mon attention et je m'avanca vers cette création née de l'art qui, selon la religion, était un blasphème envers Dieu. Tout doucement, je m'arrêta tout près d'elle, absolument fasciné. Je l'aurais cru humaine si elle n'était pas ici, dans cet endroit où la vie était à peine possible. Cette oeuvre, malgré que non-humaine, était très belle esthétiquement parlant, mais la vie n'y était plus, à ma grande déception. Je me disais qu'elle aurait certainement été de plus agréable compagnie que ne l'est son "père". Cette créature attirait toute l'attention que j'avais, plaçant le reste à l'écart. Je toucha doucement sa peau parfaite, l'espace d'une seconde et je regarda les câbles. Qu'est-ce qu'elle avait fait pour se retrouver dans une telle situation? Je retirai ma main. Bien sûr, je n'avais pas du tout l'intention de demander au scientifique ses raisons, puisqu'il semblait si intransigeant. Sincèrement, j'aurais bien voulu essayer de comprendre ce qu'il avait dans sa tête. Je n'avais pas l'habitude de me trouver dans un laboratoire aussi bizarre, mais je n'accordait mon intérêt qu'à cette créature magnifique qui "dormait" sur cet autel. Nereid... doucement, je pris le document à ses cotés et j'y plongea mon nez. Je soupira. Je ne comprenais absolument rien à ce que ce recueil disait. Je le déposa là où je l'ai trouvé, soupirant de déception. Ça allait être plutôt difficile de percer les mystères de cet endroit si je ne comprenais pas le moindre mot qui se disait ou qui se retrouvait sur un bout de papier. Je regardai une des âmes damnées qui ricanait à nouveau maintenant que nous n'étions plus dans le hall et, comme s'il se foutait de ma gueule ou par simple coincidence, nous haussions les épaules en même temps.

-Avant de travailler avec toi... il va me falloir me plonger dans les bouquins pendant au moins une semaine avant de pouvoir t'assister dans quoi que ce soit.

Je me dirigeait vers la sortie du laboratoire, légèrement contrarié par les ténèbres persistantes de cet endroit. Ce mec n'avait jamais entendu parlé de lampe torche ou d'ampoule électrique? J'avais beau pouvoir voir en cet endroit, c'était plutôt dur de savoir que je devrais le supporter pendant plusieurs mois, voir peut-être des années... cette fois, c'était sur que je devrai oublier Yume et l'effacer de mon coeur avant que le jour où je quitterai cet endroit, je ne la vois dans les bras d'un autre. Avant de partir, je lança dernier regard à Xatiav puis je quittai l'endroit, une boule d'inconfort dans l'estomac. Je laissai un soupir quitter mes lèvres, enfournant mon visage dans ma main. Dans quoi m'étais-je encore une fois empêtré? M'en sortirais-je, cette fois? Je marchais en silence vers l'énorme bibliothèque, essayant de mettre mon esprit à jour, effacant de ma tête ce qui pouvait me rendre triste ou en colère.

J'entra l'énorme pièce et parcourut les rayons de livres, la plupart plutôt vieux et d'autres un peu plus récent. à mon grand étonnement, ils ne tombaient pas en poussière lorsque je les ouvrais. Un sourire sadique se dessina sur mes lèvres. J'ai bien l'intention de trouver un moyen de rentrer à la maison, même si ce n'est que pour un moment. L'alchimie, contrairement à la magie, ce n'était que de la science, même un humain tout ce qui a de plus typique pouvait s'en servir. Je n'étais pas l'homme le plus brillant de cette Terre ou de l'autre, mais j'ai confiance en ma capacité d'apprendre. De plus, si je concentrais mes études dans ce sens, je pourrais trouver un moyen de rivaliser avec des monstres tel que Xatiav, ou du moins, pouvoir y survivre sans me plier à leurs volontés. Je m'emparai de plusieurs bouquins qui pouvait me donner de l'information sur les cercles de transmutation et leur activation, m'y plongeant sans hésiter. Comme j'ai une mémoire incroyable, je me servis de ce donc duquel je ne me suis servi que rarement, dernièrement.
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le samedi 27 juin 2009, 14:59:08
   Il fallait l’admettre, ce Kamui avait du courage. Il trouverait dans les rayons de la bibliothèque suffisamment pour rivaliser avec des éminents professeurs d’alchimies, et s’il avait la capacité d’apprendre et de comprendre vite, il pourrait devenir un précieux assistant. Mais rien dans les livres ne pouvait apprendre à maîtriser les flux des Sphères et l’on ne devenait pas alchimiste en quelques semaines. Mais il ne se préoccupa guère des problèmes d’apprentissage que rencontrerait Meisa Kamui. Celui-ci n’aurait qu’à venir demander des explications. Tandis qu’il s’en allait dresser la liste des ingrédients et des symboles nécessaire à la création de sa divinité artificielle, ses neuf âmes damnées se réunirent dans un sombre conciliabule et devinrent aussi sombre que l’ombre. Ils se mêlèrent et ne formèrent plus qu’une créature aussi belle que mystérieuse, qui portait un unique masque qui laissait transparaître la pâle lueur dorée de son regard. La créature sortit lentement de la pièce, ne produisant aucuns bruits dans ses déplacements et s’en alla hanter la bibliothèque, où elle savait pertinemment que se trouvait Kamui. Sous son masque de renard, un sourire se dessina, et elle pénétra dans la bibliothèque.

   Elle trouva Kamui entouré de livres sur les bases de l’alchimie et pénétra dans l’ombre de la bibliothèque, refermant sans bruit la porte. Pour la description minutieuse de la susdite créature, la voici sous tous les angles possibles et trouvables : c’était une femme, et non un renard, de taille moyenne, d’une grande beauté, maigre et à l’apparence fragile, dotée de longs cheveux bruns qui tombaient jusqu’en dessous de son postérieur. Elle était vêtue d’un kimono d’un blanc pâle, doté d’ornements d’arbres et de plante. Sa ceinture était blanche et de nombreuses petites cordes argentées l’enserraient au dessous de sa poitrine, mettant celle-ci en valeur par delà l’ouverture du col, lequel par ailleurs avait glissé de ses épaules et en révélaient une peau d’une pâleur froide. Juste au dessus du kimono serré sur son postérieur, le vêtement traditionnel laissait passer neuf longues queues de renards qui battaient l’air dans une osmose et une lenteur paresseuse. Son visage était dissimulé par un masque de renard sombre, qu’elle enleva, et révéla ainsi son regard qui avait tout d’une très belle femme, si l’on omettait les moustaches de renard qui partaient de ses joues et ses yeux dorés dont l’éclat flamboyant rappelaient le regard de leurs créatures d’origine. Ainsi était la Kumiho Izuna, ou encore Kitsune Izuna, une créature légendaire et mystérieuse dont les apparitions connues se résumaient au nombre de trois. Elle incarnait soit la fortune, soit les pires catastrophes possibles. Cela dépendait de son humeur. Elle se rapprocha lentement de Meisa Kamui et à l’habitude des neuf détestables créatures, disparut dans l’ombre pour reparaître quelque peu devant Kamui. Elle s’adressa à lui d’un ton légèrement moqueur, mais sa voix n’était plus la voix criarde d’un Izuna, mais une voix au timbre murmurant plus doux et agréable, néanmoins au timbre polyphonique, comme si elle fut le mélange de neuf voix. Elle lui dit donc en le fixant de son regard d’or flamboyant :

« J’ai été impressionnée, et surprise du fait que vous réussissiez à m’octroyer un violent coup dans le visage ; Il est très admirable que vous y soyez parvenu, même si cela ne fait que confirmer votre valeur réelle. Je ne pense cependant pas que votre valeur soit telle que vous ne puissiez maîtriser les mystères de l’alchimie sans aide aucune ; Et le Seigneur de l’Alchimie à dissimulé la majeure partie de ses connaissances par delà un maléfice que vous ne pouvez traverser. Pas seul du moins. »

Elle ponctua sa phrase d’un rire qui n’avait rien à voir avec les ricanements multiples des Izunas. Comment diable une créature pareille pouvait être issue de neuf petites créatures parfaitement irritante, c’est un mystère de dame nature, dirons-nous. Seul l’alchimiste le savait, et actuellement, il était en plein concert avec mystères de son art. C’est-à-dire qu’il travaillait. L’Izuna Kumiho s’assit sur une pile de livre, décidée visiblement à hanter ces lieux, sans pour autant chercher à troubler Kamui. Il fallait aussi dire que la dernière fois qu’elle avait eu quelqu’un à qui parler, si peut réceptif soit-il, c’était il y à plusieurs centaines d’année. Elle décida de se présenter, ce qui contrairement à Xatiav, était plus où moins démonstratif qu’elle connaissait les usages de la bienséance humaine ; et de fait, elle avait déjà été mariée à un humain, qu’elle avait dévoré lorsque celui-ci tenta de se servir de ses pouvoirs à son profit personnel. L’amour chez ses créatures était extrêmement particulier. Elle se présenta donc à Meisa Kamui d’une voix plus où moins joyeuse. Elle était très neutre en général, et restait totalement mystérieuse, conformément à sa nature :

« Permettez-moi de me présenter. Je suis Izuna Kumiho, esprit des neuf, empreinte de la bête à neuf queues et gardienne de l’épée de légende connue sous le nom de « Feu du Ciel » de métier. A mes heures perdues, je suis aussi les neuf renards de l’ombre. Je n’ai jamais connu que le Seigneur de l’Alchimie qui supporte les neuf, quand bien même nous donne-t-il quelque fois de grands coups de pieds, mais j’espère que vous supporterez plus ma forme actuelle, qui est en général moins instinctive. »

   Puis elle saisit ses neuf queues, et, sourire aux lèvres, entreprit d’en lisser le poil. Elle ne prononçait jamais – et n’importe quel imbécile pouvait le remarquer – le nom de Xatiav, qu’elle craignait d’entendre comme de le dire elle-même, et lorsqu’elle l’appelait par son titre, sa voix laissait transparaître une mûre anxiété. L’Izuna Kumiho, créature des ténèbres, ne craignait pas l’ombre ni les ténèbres. Mais l’inconnu, elle en avait peur. Et ce qu’était Xatiav se résumait encore par la formule « un mystère de Dame Nature ».
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le samedi 27 juin 2009, 17:21:11
J'étais plongé dans ma lecture, si profondément que plus rien d'autre ne m'intéressait que le savoir que recelait ces bouquins. En quelques minutes, j'avais déjà dévoré un des recueils de ma pile, cherchant l'essentiel, laissant le superflu à plus tard. J'étais si absorbé qu'au moment où je remarquai enfin la nouvelle venue, je sursautai. Lorsque mon coeur reprit son rythme normal, j'écoutai attentivement ce qu'elle avait à me dire. Je haussa un sourcil à la mention de "maléfice". Cet homme allait donc encore plus loin que l'Alchimie, il pouvait lancer des sorts. Me voila rassuré... je soupira et délaissa totalement ma lecture. J'allais en avoir pour des années si je devais retirer un maléfice à chaque fois. Je regarda la nouvelle venue et je me surpris par sa beauté. Elle était ravissante et sa voix était très agréable à entendre. Ses multiples queues me signalèrent que cette femme était le résultat d'un rassemblement des neuf bêtes, donc l'une que j'avais frappé dans un emportement. Suspectant une soudaine farce de mon ami des ténèbres, je jeta un coup d'oeil derrière la demoiselle, mais il n'y avait personne affichant un sourire amusé mis-à-part elle qui s'y tenait. Je la regarda un moment, puis l'histoire du coup de pied me revint en tête. Je baissa celle-ci, honteux de mon comportement. J'étais supposé savoir comment que ces bestioles pouvaient prendre une forme humaine et encore moins celle d'une femme aussi belle.

-Je suis vraiment désolé. Je me suis énervé. Et pour ce qui est de l'alchimie, je verrai ce que je peux faire dans mes propres moyens avant d'aller quérir de l'aide auprès de l'Alchimiste.

Je ne nommais pas le nom de Xatiav puisqu'elle ne semblait pas être très porté à prononcer ce nom. Elle riait, mais je trouvais quand même son rire moins agacant que celui des renards, puisqu'il semblait moins provocant que celui de nos amis à quatre pattes. Je remarquais également dans sa vois une certaine crainte en prononcant le titre qu'elle lui donnait, comprenant que Xatiav était probablement plus effrayant pour elle qu'il ne l'est pour moi. Bon, mon coté téméraire en est en partie responsable, mais bon, je ne vois pas ce qu'il avait de franchement effrayant alors qu'il n'est rien d'autre qu'un homme complètement gaga de la science. Je m'empare d'un corde que je trimbale depuis un moment et je m'attache les cheveux, qui gênent ma vue. Je l'admire un moment avant d'ouvrir à nouveau la bouche.

-Vous semblez craindre et respecter énormément votre maître, Izuna-chan.

Évidemment, le terme "chan" ne visait que son sexe et non son âge ou sa taille. Je souris gentiment. Dommage qu'elle ne ressemble pas à Yume, puisque l'attention qu'elle venait de détourner effaçait graduellement l'image de mon aimée dans ma tête. Je savais qu'Izuna serait probablement la seule femme que je verrai jusqu'à la création de cette divinité artificielle que son maître aspirait tant à créer. Je sentais déjà mes propres ténèbres se détendre en la présence de la demoiselle, mais qu'est-ce que c'était?

-Je dois dire que vous êtes bien plus belle sous cette forme qu'en neuf renards ricaneurs.

Putain, me voilà déjà en train de la flatter. Merde, ca me fait chier. Je ferme les yeux et je pousse un long soupir. Je me lèves et je laisse la documentation sur la table de travail.

-Je m'excuse, je dis des conneries. Oubliez, s'il vous plait.

Je m'éloigne vers les rayons, tenant ma poitrine à l'endroit du coeur. Je hais ce sentiment de dépendance. Les caresses de Yume me manques affreusement. J'étais dégouté par moi-même, c'était horrible de faire la cour à une créature dont je ne sais rien. Je me caches parmi les bouquins et j'essaye de respirer calmement. Calme-toi, Kamui, ce n'était qu'une parole, si elle l'oubliait, tu pourras retourner à tes rechercher et être tranquille.
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le samedi 27 juin 2009, 18:12:01
   Meisa Kamui s’excusait et complimentait cette créature mystérieuse qu’elle était devenue, l’appelant par un surnom que l’on attribuait aux jeunes filles ; cela plaisait bien à l’Izuna Kumiho, car les compliments et la flatterie pouvait aussi faire partie de son rayon. Mais pour l’instant, elle n’était pas venue en ces lieux pour se repaître des tourments de Kamui, troublé par l’image et le souvenir de son aimée. Il lui avait aussi fait remarquer qu’elle craignait et respectait énormément l’alchimiste, qu’il appela son maître. Cela rendit Izuna Kumiho relativement mélancolique et rêveuse … Son maître … Oui, l’on pouvait sans doute l’appeler ainsi. Lorsque Meisa Kamui sembla gêné par ses propres compliments, elle laissa s’échapper un petit rire, mais pas un ricanement moqueur. Un rire de joie n’ayant rien d’agressif. Il s’en retournait donc à sa lecture en essayant de reprendre contenance. Les neuf queues battirent l’air dans des mouvements aléatoires tandis qu’elle s’étalait paisiblement sur une table, où ce qui en restait, faisant découvrir encore un peu plus de ses courbes, surtout au niveau de sa poitrine, qui se révélait un peu plus à un regard vagabond. Elle répondit d’une voix douce et amusée :

« Je vous remercie. La forme des Neuf est celle que j’adopte pour parcourir les Ténèbres, elle y est plus adaptée. Vous avez raison, je respecte et crains le Seigneur de l’Alchimie… Pour une raison que vous ne pouvez pas encore comprendre. Mais vous ne dites point des mots dépourvus de sens ; Ici dans le silence des ténèbres, dire est preuve d’existence. Et nous n’avons que peu d’occasion d’entretenir des conversations avec ceux du Règne Vivant. »

   Les queues arrêtèrent leurs mouvements aléatoire et Izuna Kumiho se mit sur le dos, s’étira longuement, et se remis sur le ventre ; Ses oreilles de renard se dressant sur sa tête s’agitèrent légèrement, captant les bruits qui s’en venaient partout du monde et sa mâchoire, n’ayant pas de dent humaines mais de petits crocs néanmoins acérés et puissants s’ouvrit pour laisser s’échapper un bâillement paresseux. Elle apprenait beaucoup ainsi, et pour tout dire, c’est comme cela qu’elle avait entendu ouïr de Meisa Kamui ; s’étant elle-même déplacée sous forme d’Esprits des Neuf, et s’était faite son idée. Son regard quitta le jeune homme dont les cheveux attachés révélaient le beau visage et échouèrent sur le fond de la bibliothèque, où se trouvait une herse qui séparait la bibliothèque en deux partie. C’était dans l’autre partie que se situaient les véritables trésors des lieux. Les volumes sur l’alchimie de la vie, de la création, de l’existence, de l’univers, toutes les alchimies maudites et rares, et même certaines non-maudites, se trouvaient de l’autre coté, scellées par un puissant sortilège qui ne laissait pas que le propriétaire des lieux, ou l’Esprit des Neuf. Lequel esprit entrouvrit légèrement l’ouverture de sa robe par un mouvement de jambe, qu’il soit volontaire où non. Laissant exsuder son charme mystérieux, elle susurra néanmoins :

« Je dois admettre que vous êtes très bien vous-même … Je serais ravie de vous aider si vous avez besoin de quoi que ce soit … Nourriture, vêtements, livres, où autre … »

   Dit-elle. Elle restait étendue, s’étant relevée et s’appuyant à présent sur son épaule, son kimono tombant révélant un peu plus de sa poitrine à chaque fois qu’elle bougeait, lentement, mais sûrement. Son regard perçant à l’éclat doré dans lequel semblait danser un foyer ardent s’était rivé sur Meisa Kamui, et elle ne le lâchait pas du regard. Elle comprenait parfaitement ce en quoi l’homme était troublé. Et elle fit par de sa réflexion à Meisa Kamui :

« Je comprends ce que vous ressentez … Privé de votre liberté sans raisons aucunes, conduit en un lieu dont vous ne pouvez situer l’emplacement géographique, et dont ne vous ne savez si vous reviendrez un jour … N’ayez crainte. Vous reverrez la lumière, et vous retournerez ou est ancré votre cœur. »

   Elle avait parlé sur un ton rassurant. Mais L’Izuna Kumiho restait une créature maléfique, et si elle ne comprenait qu’à moitié les sentiments d’un cœur humain, elle avait la maîtrise de celui-ci. Elle restait, impassible et belle, presque dénudée, sur sa table morte, la pâleur de sa peau brillant comme une perle dans l’ombre.
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le samedi 27 juin 2009, 19:09:51
Cette femme était envoutante et je perdais peu à peu ma concentration. Mon regard se leva de mon bouquin, et retrouna dévorer la créature mythique des ténèbres des yeux, dégustant sa beauté prononcée, attiré par son charme fou. J'avais peine à détacher mes yeux d'elle, ca me semblait irréel et inutile. Ses formes parfaites et ses beaux yeux ne me laissaient pas retourner à mon travail, parce qu'envoutant mon esprit. Elle finis par me parler de son apparence. Comme par magie, j'ouvris ma grande gueule.

-Ce corps n'est pas que pratique, il est très beau... et vos queues vout accordent un charme supplémentaire... euh, si je puis me permettre...

Putain, j'arrive pas à me taire. Je détournais le regarde. La solitude de cet endroit me poussait-il à trouver du réconfort chez cette créature mystique et à lui faire la cour? Suis-je donc si dépendant à l'affection que ça? Je soupira et me leva de ma chaise pour la regarder dans les yeux. Comment étais-je supposé discerner la comédie et la vérité? Elle me demanda qu'elle pouvait m'aider tout ce que je voulais, ce dont j'avais besoin.

-Ce que je veux... non, vous ne voudrez pas m'aider, vous pouvez me croire.

Puis elle dis qu'elle me comprenait, qu'elle savait ce que je ressentais, qu'elle pouvait comprendre la privation de liberté. Elle poussa même jusqu'à dire que je pouvais espérer rentrer et retrouver celle que j'aime. Je baissa la tête, la mort dans l'âme. Je m'approcha d'elle et lui caressa tendrement la joue.

-Ne dites-pas de bêtises, Izuna-chan... Les êtres humains ne sont pas immortels, ils n'ont pas la patience d'attendre pendant plusieurs mois la personnes qu'ils aiment partis sans leur donner une adresse où les rejoindre. Non, belle dame, je ne rentrerai jamais chez moi, et même si je le faisais, rien ne sera comme avant.

Doucement je me pencha sur elle et je plongea mon regard dans le sien puis, baissant les yeux vers le bas de son corps, je caressa l'une de ses queues, l'air tendre. Je posa un baiser à son extrémité, un baiser chargé de douceur. Ce surplus de tendresse que je ne pouvais dépenser depuis un moment, j'avais espoir de pouvoir le déverser pour elle.

-Vos queues sont vraiment magnifiques...
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le samedi 27 juin 2009, 20:00:46
   Des attentions, des mots, et la voila déjà en train de ronronner ! Si tant soit peu que l’on puisse qualifier  le grondement de faible amplitude et ininterrompu qu’elle émettait de ronronnement ; C’en était un et elle ronronnait lorsqu’il lui passa la main sur le visage, doucement, et encore plus lorsqu’il caressa et embrassa l’une de ses queues … L’Izuna Kumiho attachait une grande importance à celles-ci, et l’immense fierté de l’esprit maléfique était concentrée sur ses neuf queues, symbole de sa mystique et de sa condition. Il semblait effectivement qu’il veuille quelque chose, mais ce qu’était ce désir, cette chose, il ne l’eût pas dit ; Mais elle ne refuserait pas de lui apporter son aide, car il était rare qu’on apporte de l’importance à ses queues, et qu’on leur rende une telle révérence. Si Meisa Kamui avait comme but de séduire la fragile jeune nymphe de l’ombre qui se présentait à lui, il avait trouvé une manière plutôt efficace de s’attirer ses faveurs, car elle plaçait tellement d’orgueil en ses queues qu’elle pouvait en venir, aux extrêmes, à maudire une terre pour mille ans pour peu qu’elle fut offensée. Mais offense il n’y avait, et ses queues battaient, battaient paresseusement, paraissaient sans battre. Elle se pencha sur ce jeune homme qui réagissait doucement à son charme, et lui murmura d’une voix sensuelle, douce, et comme toujours au timbre neuf fois répété, comme un écho en une seule et même créature, de neuf femmes.

« Parlez, ami, parlez ! Il n’est rien que je vous refuse, hormis ! Prenez garde, ami, prenez garde, l’Izuna Kumiho n’aura ni la puissance ni la folie d’essayer d’initier une action contre le Seigneur de L’Alchimie ! Nous ne craignons pas l’ombre, nous ne craignons pas les ténèbres, mais il est des ombres que nous ne nommons, ni cherchons à combattre. Maintenant que vous voilà averti, demandez, bel homme, demandez et Izuna Kumiho s’exécutera ! »

   Ses yeux brillaient comme deux étoiles, pâles dans l’ombre, et sur son visage s’épanouissait un sourire. La créature avait écouté Kamui renoncer à rentrer chez lui, ou ne plus jamais trouver autant de réconfort qu’avant dans sa relation, où dans son foyer.  Ou serait donc son foyer, son habitat ? Ici, dans les ténèbres et le silence des ruines de la Forteresse de Xatiav ? Ainsi fait, il pourrait devenir le nouvel époux de l’Izuna Kumiho, et protecteur de l’Esprit des Neuf … Mais Kumiho Izuna ne pensait pas de telles choses et n’émettait même pas l’hypothèse de telles éventualités. Car elle se concentrait sur Meisa Kamui. Les neuf queues dont celle que tenait Kamui continuaient à danser paresseusement, autour de la main qui avait caressé la première, comme si les huit autres cherchaient le même traitement, la même douceur. Les yeux rivés dans ceux de Meisa Kamui, elle attendait patiemment, se rapprochant de lui lentement, mais sûrement … Un petit mouvement bref fit tomber encore un peu son pâle kimono, et seuls les sommets de ses seins restaient encore cachés aux regards. Une danse sensuelle, et mystique, d’Izuna Kumiho, se révélant petit à petit, mais jamais totalement, car c’était à celui qui désirait la posséder de faire le premier pas, et de faire tomber ses pétales pour révéler sa nudité.

   Mais l’Izuna Kumiho n’était pas une créature qui entretenait de passionnées relations. Non, il fallait toujours voir l’anguille sous la roche, l’ombre et le danger dissimulé, invisible mais prêt à frapper … S’engager dans une relation avec cette créature mystique et envoutante signifiait ne jamais faillir et ne pas s’arrêter en cours de route. Les Izunas Kumiho étaient puissantes, bien plus que leur apparence ne le montrait, et dévoraient l’objet de leurs déceptions. Elle ne laissait ni les os, ni le sang, ni les habits … Elle dévorait tout, car carnivore, elle l’était, et véhémentement. Elle parla doucement à Kamui, dans un souffle, un murmure, pour lui parler de choses que l’ombre garde en secret. De ces choses qui ne doivent quitter les ténèbres :

« Ami, si votre Âme Sœur se targue de vraiment vous aimer, jamais elle ne vous oubliera et jamais de vous attendre, elle ne cessera. Mais l’humain de cœur et d’esprit est changeant, et seul un puissant amour vous maintiendra en elle autant qu’elle n’est ancrée en vous. Mais parlez de votre désir, en geste, faite parler votre cœur, en mots, faites parler votre esprit. Car ici dans les ténèbres, il n’y à qu’Izuna Kumiho et vous, il n’y à ni yeux, ni oreilles, ni bouches, et le Seigneur de l’Alchimie n’apporteras d’importance à autres qu’à une morte, où à une qui n’a encore vu le jour. »

   Sa voix était soigneusement contrôlée tandis que sa poitrine presque dénudée touchait le bras de Kamui. Elle s’adonnait à son jeu de séduction favori, auquel avait succombé bien des guerriers. Bien des êtres avaient été dévorés par la femme qui se tenait devant Kamui ; Kamui qui valait bien plus que la majorité des êtres pour attirer le regard des ombres… Allait-il faire le pas et s’emparer du trésors qu’elle lui offrait, où s’en détourner ? Le choix semblait être fait d’avance …
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le samedi 27 juin 2009, 21:14:40
Voila que ses queues se pressaient  sur ma main, comme animées d'une volonté propre, réclamant leur part d'attention. Je leur accorda mes caresses et mon attention, puisque ca plaisait à la belle créature. Tendrement, je les caressais chacune leur tour, posant baisers sur baisers à chacune d'entre elle, avant que je me détourne d'elles un moment pour me tourner vers le visage de la demoiselle, continuant de caresser ses belles queues. Mes lèvres se rapprochèrent des siennes.

-Je ne vous demanderai jamais une quelconque trahison et je ne tenterai jamais rien contre votre maître. Je ne demanderai rien que vous ne désiriez m'accorder, magnifique demoiselle de l'ombre.

Tendrement, je vais cueillir un petit baiser sur ses lèvres. Les êtres humains étaient facilement envouté et moi, j'étais sensible aux charmes irresistibles de la différence. Elle était née des ténèbres, elle avait des queues et elle était aussi belle qu'une déesse. Je la regardai dans les yeux. Je connaissais un peu les caractéristiques de cette femme. À ses crocs, je pouvais savoir qu'elle était carnivore et je pouvais me douter que des hommes sont déjà passé entre ses crocs pour des baisers et ont fini par s'y retrouver en entier. Elle me parla alors de l'amour. L'amour... Moi et Yume, nous n'avions même pas eu le temps de se révèler nos anniversaires avant que je ne sois kidnappé par Xatiav. En fait... je savais qu'elle ne tarderait pas à m'oublier et à se trouver un homme mille fois mieux que moi qui pouvait la rendre heureuse et qui n'avait aucune chance de la tromper dans un élan de cruauté ou de désespoir.

-Les désirs qui ont pris place dans mon coeur, il n'est que vos baisers et caresses qui peuvent les combler. Ce que mon esprit veux, c'est combler une femme parfaite aux neufs queues superbes, quitte à m'abandonner aux ténèbres le temps qu'elle le désirera.

Les queues voletaient maintenant près de mon visage. Je souris et les embrassa doucement. Je savais ce qu'elle aimait le chérissement de ses excroissances et je m'y donnais à coeur joie. Je ne sais pas si je devrais le faire, mais elle semble se plaire à me séduire et je me laissais volontairement tomber dans ce piège qui pourrait m'être fatal. Comme quoi je n'ai pas peur de la mort et je n'ai plus rien qui tienne à moi, je n'ai pas l'intention de m'arrêter. J'embrasse la dernière queue de la pointe jusqu'à sa hanche, puisqu'elles disparaissaient sous son dos. Je lui souris, remontant vers son visage.

-Que désire la plus belle des entités des ténèbres? Murmurai-je à son oreille.
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le samedi 27 juin 2009, 23:47:48
   Que de plaisirs, à sentir une main chaude parcourir ses queues, les caresser, les couvrir de baisers ! Que de délices rarement ressentis, jamais de la main de l’Alchimiste des Ténèbres, rarement tant de douceurs ne furent octroyée à la bête qui dormait dans l’ombre ! Et les ronronnements de l’Esprit des Neuf fut bientôt perceptible, comme un grondement dans cette bibliothèque baignée par l’ombre et les ténèbres, résonnant dans le silence d’une manière telle qu’on pouvait les confondre au grondement souterrain qu’on entendait lorsqu’on traversait les abimes qui menaient au laboratoire de Xatiav ; Meisa Kamui lui donna un baiser. Un baiser pour sceller la porte derrière soi, sur un chemin ou le retour en arrière n’est plus possible, un baiser incarnant le piège se refermant sur sa proie, une proie tant convoitée qui est maintenant à sa merci, mais pas véritablement dans le sens négatif du terme, cela dépendra seulement de Kamui … Kamui prononça ses désirs, pour renforcer ce serment tacite entre la nymphe des ténèbres et l’humain, et sitôt prononcé totalement, Meisa Kamui lui fit la demande de ses propres désirs. Il s’occupait à merveille de ses queues et l’Izuna Kumiho posa doucement sa main sur le visage de Kamui et le porta à ses lèvres.

   Elle donna à Kamui un baiser long et passionné. Elle caressa son visage et son corps, particulièrement l’emplacement où la Tornade Noire avait frappé, quelques jours plus tôt. Elle rendit sa langue à Kamui – qui avait soit dis en passant largement eu le temps de découvrir ses crocs – et entreprit de laper cet endroit qui avait subi l’assaut de Seigneur de l’Alchimie. Ses neufs queues battaient paresseusement l’air, le poil divinement lissé, et rien en ce moment ne pouvait l’éloigner encore plus des neuf esprits des Izunas, criards et moqueurs. Elle se libéra enfin de sa tâche pour parler à Kamui, d’une voix tendre et murmurante. Vœux elle avait proposé, vœux elle avait obtenu, vœux elle allait réaliser, tendrement, et donner à Kamui Meisa la tendresse qu’il demandait et souhaitait donner.

« La plus belle des entités des ténèbres désire vous octroyer votre du et recevoir en retour l’attention de l’homme de ses envies, et espère un jour en faire, si tel est son désir, un époux qui la trouve digne de lui, vous le beau prince triste et seul dans l’ombre … »

   L’Izuna Kumiho avait prononcé son propre désir, mais celui de faire de Kamui son époux n’était encore que très vague. Les Izunas Kumiho s’attachaient, mais c’était très difficile pour eux d’entretenir cet attachement s’il ne leur était pas retourné, car c’était dans leurs instincts ; Était-ce de l’amour, nul ne peut réellement le dire. Elle l’embrassa de nouveau. Ses queues s’en vinrent  danser auprès des deux. Elle lui octroyait les caresses et les baisers qu’il avait demandé, et bien plus encore. Elle parla à Kamui :

« Si votre amour ne sait reconnaître votre valeur, accordez au Seigneur de l’Alchimie le fait d’avoir raison : les êtres humains ne sont qu’instabilité et changements. Izuna Kumiho ne vous apportera ni l’un, ni l’autre, et vous donneras si vous la comblez. Meisa Kamui, avant de continuer, d’aller plus loin et de s’oublier dans un tendre hyménée, prononcez votre serment ! Me prendrez-vous pour épouse, acceptant de garder l’Esprit des Neuf ? Resterez-vous auprès de moi dans l’ombre et dans le silence ? »

   Elle le regardait dans les yeux et affichait un sourire décidé. Qu’allait-il décider ? Choisiras t’il le doux et l’amer, la prenant pour épouse, ou se détournera t’il d’elle, pour la regarder disparaître dans les ténèbres et ne plus la voir qu’auprès de l’alchimiste ?

   
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le dimanche 28 juin 2009, 00:29:05
Qui aurait cru que mon coeur serait ravi aussi facilement? Je ne le sais pas, ca me semblais si inutile d'y songer. Je sentais mon coeur qui battait la chamade dans ma poitrine. Je sentais ses lèvres qui revenait s'unir aux miennes pour un long baiser passionné. Ses ronronnements me réchauffaient le coeur et ses lèvres, tout simplement irressistibles, étaient les plus douces que j'eus goutée, mille fois supérieures. Je savais que je lui appartenais. Je sentis sa main caresser mon visage, mon corps et surtout les nombreuses blessures qui le recouvraient. Elle vint ensuite lécher ma blessure la plus recente, laissée par l'Alchimiste. Je caressai de ma main libre sa tête. Je mourrai d'envie pour elle. Elle réclama mon attention totale et même, m'avoua qu'elle espérait faire de moi, un jour, son époux. Cet aveu me perça le coeur et, sans résister, je l'embrassa avec amour.

Ma tendresse n'avait d'égale que mon envie d'elle. L'épouser... épouser une déesse des ténèvres, une créature immortelle qui, une fois que j'eus quitté cette vie, se contentera de trouver un autre mari qui l'aimera ensuite. Mais elle me demanda si je voulais la prendre, elle, la plus magnifique des créatures du monde, comme épouse et de passer le reste de mes jours à ses cotés, dans les ténèbres les plus obscures. Je lui souris doucement et je l'embrassa doucement dans le cou. On m'avait dit que les ténèbres étaient plus attirantes que la lumière, mais je croyais qu'on parlait de la voix de la facilité. Si je répondais oui, je m'engageais à lui accorder ma plus totale fidélité et à l'aimer jusqu'à ce qu'elle se lasse de moi ou jusqu'à la mort. Si je répondais non, je mourrais. Je souris et frotta doucement son nez contre le mien.

-Sans hésiter, ma divine Izuna. Je désire te prendre comme épouse et partager l'éternité à tes cotés, dans ces ténèbres qui seront désormais mon logis pour toi, mon amour.

Je lui avais juré. Je me suis engagé à une femme qui risque de se nourrir de ma chair, mais... je voulais la prendre comme épouse parce que je sentais que mon coeur le jugeait bon. Tendrement, je l'embrassa sur les lèvres, rejoignant nos langues. Je n'attendait plus que son aveu à elle, sa promesse d'amour, son serment d'éternité. Mes projets pour rentrer à la maison s'effacent de ma tête, parce que c'est ici, chez moi, maintenant. Je ne sais pas s'il s'agit d'une manigance de l'Alchimiste pour s'assurer de ma servitude. Il pourrait se servir de mon amour pour ma future épouse pour me faire faire ce qu'il veut, avec force de menace de faire du mal à l'Izuna Kumiho. Ma maîtresse, Luhimi, m'a permis cette chose, et j'ai bien l'intention de reverser les dieux pour les empêcher de supprimer ma douce promise. Il ne suffirait que de son serment pour que je la considère comme ma femme. Je la regarde et je me demande à quoi aurait l'air la progéniture d'une entité des ténèbres et d'un hybride de monstre et d'humain. Ma main gauche continue de caresser ses queues, les portant à mes lèvres pour les embrasser avec tendresse, prouvant à ma nouvelle aimée la passion qui m'animait, du désir de chaque partie de son corps que je ressentais, de l'envie d'elle qui faisait flamber mon âme, alors qu'elle m'avait déjà attiré dans les plus sombres des ténèbres pour que je puisse l'aimé comme elle le souhaite. La partie de moi qui réclamait toujours une autre tut ses sanglots et un nouveau sourire joyeux apparut dans ma tête. Je l'enlace tendrement et amoureusement ma future épouse, collant son corps parfait contre le mien, posant doucement mon front sur le sien. Mon énergie même resplendissait de l'amour que j'éprouvais pour elle, un amour qui, je le sais très bien, pourra perdurer un long moment

-Je ne veux et ne désire appeler qu'une femme mon épouse, toi. Accepterais-tu de m'épouser, ma douce Izuna? Jusqu'au jour où tu te lasseras de moi où que la mort nous sépare?

En laissant le temps à la demoiselle de se décider, je l'embrassais sur la gorge, écoutant avec amusement ses ronronnements qui me plaisait tant. Si je laissais mon instinct décider pour moi, je me serais déjà dépèché de lui retirer ses vêtements et de lui faire l'amour comme je sais si bien le faire. Mais je n'avais pas envie de me presser, je voulais connaître sa véritable réponse, celle qui se disait en dehors des moments de passion. Je caressais tout de même ses queues, gratouillant leur base dans le dos de ma dulcinée.
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le dimanche 28 juin 2009, 16:02:19
   Enfin dans les ténèbres fut prononcé le serment ! Un serment d’amour éternel, un serment de mariage, un serment qui resterait à jamais dans la mémoire de ces lieux comme la première lueur pure qui l’ait jamais transpercé. Kamui prononça son serment, et elle en fit de même ; ainsi dans l’ombre furent scellé leurs cœurs et leurs âmes, dans un vœu d’amour et de fidélité, si tant soit peu qu’il soit prouvé ultérieurement que l’Izuna Kumiho pouvait ressentir une chose pareille à l’amour. Elle scella son serment par l’affirmation qu’elle acceptait de le prendre pour époux, et scella l’affirmation par un baiser passionné. Ce faisant, Kamui trouva son foyer dans les ténèbres, demeurant pour toujours dans la sombre forteresse de l’alchimiste des ténèbres, que sa nouvelle épouse ne pouvait quitter, car son âme devait demeurer en ces lieux oubliés du monde, et elle ne les quittait que sous sa forme de tourments des ténèbres, les Neuf, pour apporter tourments et destructions, catastrophes et tristesses, souffrances et maléfices.  Le serment ayant été conclu, l’Izuna Kumiho porta les mains à sa ceinture et doucement, la retira, en même temps que les neufs queues s’infiltraient dans le haut et le firent lentement glisser jusqu’à ce qu’il retombe inerte au sol, et ne découvre le haut de la jeune nymphe des ténèbres … Maigre, elle l’était, et très légère, car personne ne mangeait moins qu’elle. Mais ses proies les meilleures étaient les humains, et sa maigreur n’enlevait rien ni à la beauté ni à la fragilité de ses traits … Elle ne les rendait que meilleurs encore.

   L’Izuna Kumiho laissa ensuite choir sa robe, ne portant pas de sous-vêtements en dessous, se révélant totalement nue, tandis que ses neuf queues battaient l’air, l’obscurité semblant devenir plus pesante … Aucuns regards, aucunes oreilles, autre que son époux ne devait voir l’Izuna Kumiho nue, ne devait sentir son corps, où ne devrait sentir ses caresses. Mais le risque que courait l’époux était grand encore ! Elle s’approcha et pris son époux dans ses bras et l’embrassa, puis, lui mordit le cou. Non puissamment, car ses mâchoires avaient force de trancher en deux un requin, mais faiblement, doucement, et assez pour en faire couler le sang ; Ainsi l’Izuna montrait-elle son affection à celui qui s’était promis à elle … La morsure était un point naturel des Izunas et de l’Izuna Kumiho envers leurs promis, où leurs promises. Enfin, le rituel prénuptial ayant été achevé, l’Izuna Kumiho parla d’une voix toujours aussi douce à son amant :

« Mon époux, nous voila unis pour l’éternité et les ténèbres sont notre témoins ! Mon foyer est le votre et mes pouvoirs sont votre, ainsi en sera-t-il pour l’éternité, ainsi me protégerez-vous et m’apporterez soutien en temps sombres comme en temps  heureux ! Ami, amour, amant, oubliez ! Oubliez les indignes ! Moi, Izuna Kumiho seule de mon serment à ma mort serait à vos cotés. A présent, aimez-moi ! Aimez-moi et entraînez moi dans un enivrant hyménée ! Unissons nos corps et ne faisons plus qu’un, un pour l’éternité ! »

   Elle conclut ces termes par un baiser, et s’allongea sur le dos, sur une pile de livre précédemment sortit de leurs rayons par Kamui, les livres de ses études, et à présent voila que sur ses illustres recueils de savoir se trouvait sa femme qui s’offrait à lui, ses neuf queues encore roulées suffisamment habilement pour dissimuler son intimité, le trésor le plus précieux qu’elle puisse offrir à son époux en dehors de l’arme divine qu’elle gardait. Et en ce moment attendait t’elle que son amant se déshabille et la rejoigne, qu’il l’aime et vienne en elle, et qu’elle ressente le même plaisir, la même douleur, qu’il y à bien des années de cela. Ainsi l’Izuna Kumiho se préparait-elle.

   Et pendant ce temps, en dehors de la bibliothèque, dans la porte de droite après le Hall de La Mémoire, au fond du laboratoire, un Alchimiste amplement amusé s’adonnait à dresser la liste de ce qu’il lui faudrait. Le Seigneur de l’Alchimie, lui, n’avait que faire de tergiversations inutiles ! Seule sa solitude et sa puissance était tout. Car en son monde, la Solitude était la seule Vérité ! N’avait-il pas maintes fois montré en quoi garder un cœur n’était autre que s’affaiblir ? Il descendit  lentement les marches de l’escalier de son laboratoire. Il ne lui venait pas à l’esprit d’aller à la bibliothèque, mais il tourna quand même en rond. Car et si, et si, son âme damnée avait la puissance de conjurer le maléfique qui maintenait la herse irrémédiablement close ? Non, ce n’était pas possible : Il renforçait le sortilège au moins deux fois par jours ! Finalement, il remonta les marches. Oui, il n’y avait aucuns risques. Il s’installa dans un fauteuil taillé dans le marbre et plus froid que la glace et dirigea sa main sur sa mèche gauche qu’il aplatit encore un peu plus. Il avait fini. Il savait quoi trouver pour créer sa future divinité … Il savait ce qu’il lui fallait, et il savait où il devait chercher. Devait-il mêler de nouveau le professeur Sekhmet et le Docteur Ursoë ? Cela ne lui sembla pas être une idée excellente ; Ils devaient par ailleurs avoir autre chose à faire. Tout comme lui, en fait. Finalement, comme rester dans son obscur laboratoire ne lui donnait guère d’inspiration, il se leva, franchit la distance qui le séparait de la porte, et avant de sortir, seulement, il se retourna, et jeta un coup d’œil au cadavre de Nereid, qu’il contempla longuement. Qu’était devenue sa mémoire, son esprit, son âme ? Qu’était devenue Nereid dans la mort ? Finalement, il sortit et rejoint le Hall. L’alchimie qu’il usa passa outre de nombreuses règles, de nouveau, et enfin, il fit face au résultat de son travail. Sur l’autel central du hall, il y avait à présent une nouvelle statue ; Nereid, telle qu’elle fut de son vivant, souriante, belle, et malgré tout si triste … 
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le dimanche 28 juin 2009, 17:07:48
Marié. Je me suis marié à une déesse de l'ombre, je lui ai promis mon amour, ma fidélité et ce jusqu'à la fin des temps. Je sentais mon coeur gonflé d'amour pour mon épouse, mon seul amour. Je rencontrai à nouveau ses lèvres, scellant mon pacte auprès de ma femme pour l'éternité, puisque, tant que je suis dans l'ombre, je suis immortel et je ne vieillis pas. Je ne vieillis que sous la lumière du soleil, sinon, je suis voué à ce corps éternellement jeune, qui appartient plus qu'à la belle demoiselle qui se déshabillait devant moi, sous mon regard plein de désir. Elle ne portait aucun sous-vêtement, et je vous assure que je n'ai jamais vue de femmes aussi belle que ma belle épouse. C'est sans hésiter que j'accueillis ses lèvres plus douces que le satin. Elles étaient si chaudes. Elle se détourna de mon visage pour enfoncer ses crocs dans ma nuque. Ca ne me gênais pas du tout, en fait, ca m'arracha un sourire. Je sentis mon sang couler. Elle parla une nouvelle fois, m'annoncant l'intégrité de notre serment. Elle m'ordonna de l'aimer, aujourd'hui et pour l'éternité. Elle recula ensuite sur le bureau où je travaillais, tout à l'heure. J'aurais préféré passer ma première nuit avec mon Izuna dans un lit confortable, mais je me contenterai de cela. Hors de question de la faire attendre, je retirais ma chemise à grande vitesse, ainsi que mon pantalon et mon slip, mes chaussures et mes bas étaient retiré depuis déjà trois jours, ruiné lorsque de petits copains à dents longues les ont dévoré. Nu à mon tour, je m'empressa de rejoindre mon aimée, allongée entre les tables de bois.

Je m'empara doucement de ses lèvres vermeilles, pleines, mouillées. Pour la première fois depuis mon entrée dans ce monde sombre, je voyais un endroit rassurant dans les ténèbres. Quand je sentis enfin la chair de mon épouse sur la mienne, je savais que je ne désirerai aucune autre. J'acceptais ce nouveau monde comme mon chez moi et j'en était fier. J'aimais mon épouse, de tout mon coeur. Je ne laisserais rien me la ravir ou me séparer d'elle. Cette fois, je n'abandonnerai pas quitte à mourir. Je quittai ses lèvres, sentant contre moi les queues masquant son intimité. un sourire amusé prit place sur mes lèvres alors que je l'embrassais sur la gorge, suivant la route entre le cou et son intimité. Une fois devant les queues, je les embrassais une à une avec amour, les caressant avec tendresse quand mes lèvres étaient ailleurs. Je me détournai mes lèvres et mains de ses sublimes queues pour aller embrasser sa cuisse à la peau parfaite. Mes mains dorlotaient chaque partie de sa chair. Doucement, je l'embrassa tout le long de la jambe, jusqu'à son pied puis je remontai pour l'embrasser.

-Tu es parfaite, mon amour.
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le dimanche 28 juin 2009, 18:41:44
   Elle se délectait avait joie des caresses que son époux lui offrait. C’était comme si elle avait retrouvé le silence et la paix de son champs d’il y à plus de milles ans, en quelque instants, et qu’elle se réjouissait d’être revenu en cette terre familière ; Elle avait l’impression d’être revenue chez elle … Mais elle était chez elle ! Ici, dans les recoins oubliés de la crypte de Xatiav, où demeurait par delà la herse son être ! Ici dans l’ombre, ou régnait ce qu’elle était devenue ! Damnation dans l’oubli, par delà l’œil de l’alchimiste, du Seigneur de l’Alchimie, elle avait fini par trouver sa place dans les ténèbres les plus profondes ! Et maintenant voila qu’elle était de nouveau aimée ! Les tendres caresses octroyées par son époux à ses queues, ces baisers, amenèrent les neuf queues du renard à s’écarter l’une après l’autre … Jusqu’à ce qu’enfin il ne reste que la dernière, l’ultime, ne s’écarte et ne révèle l’intimité de cette femme-renard qui demeurait l’unique épouse de Meisa Kamui, pour le meilleur comme pour le pire, pour la joie comme pour la peine, pour l’éternité comme pour l’après-mort.

   L’Izuna Kumiho réceptionna le compliment et se remis par ailleurs à émettre ce grondement ininterrompu de faible amplitude que l’on nomme ronronnement. Elle sourit à son amour, et se délectant de ses caresses, porta la main à son visage, qu’elle amena, tendrement, auprès du sien, et qu’elle embrassa doucement, unissant leurs deux langues. Enfin, après une courte pause, elle écarta lentement ses jambes qu’elle avait resserrées, empêchant son époux au préalable de la pénétrer. Tout ce rite, toute cette retenue, avait au cour de cet hyménée sa place véritable ; Seul celui qui se montrerait digne de la première fois survivrait aux crocs. Et si Meisa Kamui n’avait point pris de faux départs, conserver le rythme il devait ! Mais cela ne serait pas son seul combat ! Car tôt ou tard il devrait se trouver devant l’alchimiste, le Seigneur des lieux, réticent à donner le titre d’hôtel à sa forteresse.

« Vous êtes merveilleux aussi, mon époux … Oh, comme je me languissais de telles caresses à mes queues ! Maintenant, mon époux, je vous en prie, pénétrez-moi ! Je désire vous sentir en moi, vous ressentir, ressentir votre amour … Moi Izuna Kumiho suis à votre guise ! Mais gardez en mémoire, époux, objet ne suis ! Restez tendre avec Izuna et de ses crocs vous ne connaîtrez que l’amour et la douceur ! Venez, mon amour, venez ! »

   Appela t’elle, les jambes invitant son époux à venir en elle, et à lui donner son amour, dans la relation qui conclut le mariage, enfin qu’elle puisse réellement se sentir comme une femme … Et cependant, l’alchimiste était retourné dans son laboratoire. Il attendait, voila depuis trois jours déjà que son imbécile de nouvel assistant farfouillait dans la bibliothèque ! Kamui avait intérêt à avoir compris au minimum suffisamment pour pouvoir l’assister ! Car patient, il l’était, et des jours, des années, il pouvait attendre. Mais sa patience avait ses limites et maintenant qu’elle était mise à l’épreuve, il devrait revenir compétent, ou subir sa colère. Et ses Neuf Âmes Damnées ? Ou diable étaient-elles ? Nom d’une transmutation interdite sur un canard, où diable ces satanés renards étaient encore allés jouer ? S’ils jouaient ! Il rejoint son trône, avec l’optique de consulter les Ténèbres. Elles, lui apprendraient beaucoup. Il n’aimait utiliser son second œil sans raison valable, mais en ce moment, nécessité faisait loi. Il prit place sur son trône, désactiva toute la lumière et souleva sa mèche.

   Et ce faisant, l’obscurité masqua l’horreur écarlate qui venait d’être révélée.
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le dimanche 28 juin 2009, 19:41:42
Finalement, après de longues et douces caresses, ses magnifiques queues de renard, s'écartèrent doucement. Lorsque la dernière qui masquait son intimité si invitante, je pris l'excroissance qui venait de se séparer de son fruit défendu dans ma main et y posa un baiser tout ce qu'il y a de plus amoureux.  Ses jambes s'écartèrent doucement et je m'approcha d'elle pour l'embrasser doucement. Il savait qu'il devrait combler son épouse, mais le risque que Xatiav pointe son nez était grand et j'en avais conscience. Je ne voulais surtout pas m'attarder et risquer de foutre en l'air la vie de mon épouse parce que j'ai trop tardé, mais je me promettais de lui faire l'amour comme il se devait dès que possible. Je trouvais dommage de devoir passer au coït aussi tôt, mais comme le temps nous manquait, je savais qu'on avait pas vraiment le temps. Je serrai mon épouse puis je lui mordillai l'oreille. Les doux sentiments pour mon épouse prenait lentement le dessus. Oui, j'étais amoureux d'elle, j'avais envie d'elle et je savais que je n'avais nul besoin d'en avoir une autre, elle était parfaite. De ses mains, elle pouvait le broyer ou le garder pour elle seule. Dans ma tête, les milliers de choses que j'avais accumulé au long de ma vie s'effacaient. J'avais besoin d'elle, maintenant. Elle, de ses lèvres, de ses mots, de ses caresses et de sa présence. Si je voulais tenir ici, il me les fallait tous. Si je voulais que ce mariage fonctionne bien, il fallait que je trouve aussi ce que je pouvais faire pour me rendre utile et nécessaire à ses yeux. La protéger, je veux bien, mais d'après ce que je sais de la créature hermaphrodite que je viens d'épouser, je sais bien qu'elle peut très bien se défendre toute seule. Je ne pourrais lui être qu'un support émotionnel. Je ne sais même pas si cette créature pouvait tomber malade.

-Un jour, je te ferai l'amour comme tu le mérites réellement, mon adorée.

Je l'embrassai doucement sur les lèvres, allant faire valser ensemble nos membres buccaux, puisque la mienne avait si hâte de retrouver sa soeur. Doucement, nos sexes se rapprochèrent l'un de l'autre. Elle mouillait juste assez pour ne pas rendre l'expérience désagréable pour elle. Je sens le contact de mon gland sur les lèvres de sa vulve et je la pénétrais lentement, centimètre par centimètre, sans trop me presser. Ma main droite était posée derrière son bassin tandis que ma main gauche satisfaisait les besoins de caresses des neufs queues, mais mes lèvres restaient aujourd'hui pour les siennes. Après quelques minutes de ces mouvements accompagnés de baisers passionnés sur les lèvres de mon épouse et dans son cou, je sentis que mon sexe était complètement entré dans le vagin de l'Izuna Kumiho, car nos bassins se heurtèrent doucement. Sans plus attendre, je commencais à pénétrer mon épouse avec plus de vitesse, mais avec la même douceur. Mes coups de reins étaient certes rapides, mais pas assez pour la mener à l'orgasme, je visais surtout à augmenter le flux de cyprine de mon amante et à accoutumer les parois de son vagin à ma verge, pour ainsi éviter de lui faire du mal.

-Je t'aime, ma chérie
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le lundi 29 juin 2009, 18:08:01
   Et voila qu’enfin, après l’avoir embrassée, son époux lui faisait l’amour ! L’amour comme elle l’attendait, allant vite et fort en elle ! Elle le sentait venir, revenir en elle, et elle ressentait le plaisir qu’il lui apportait, et elle ressentait la douleur qui revenait par fréquence régulière …  Et elle jouissait, Ô comme elle jouissait ! Elle se serra à lui, ses neuf queues l’entourant puissamment comme un bouclier protecteur, tandis qu’il venait et revenait en elle … D’un mouvement rapide elle remonta et le mordit ! Elle le mordit au cou, à l’épaule, le griffa en se débattant quelque peu, mais ses queues le serrait contre elle. C’était la l’incarnation de la jouissance de la créature ! Oh oui, elle jouissait ! Toujours plus fort, toujours mieux !

   Et ses hanches faisaient le mouvement pour elle ! Elle désirait aller plus loin, donner et recevoir, jusqu’à ce qu’enfin, elle atteigne le sommet de son état extatique, l’orgasme, en même temps que son époux, plutôt rapidement  d’ailleurs, mais c’était normal, elle n’avait pas gouté au plaisir de la chair depuis bien des années ! Et c’était pour elle une véritable jubilation d’avoir l’occasion d’atteindre de nouveau cet état extatique qu’était l’orgasme, ce qu’elle ne manqua pas de se donner la joie de faire. Après avoir joui, elle se débattit moins, mordit plus, où du moins gardait longtemps en vigueur la même morsure ; mais elle se débattait donc de moins en moins jusqu’à ce qu’elle arrête totalement de se débattre et, en ronronnant et en haletant, elle finit par rester totalement immobile. En remerciement, elle embrassa son époux pour lui expliquer qu’ils avaient l’éternité devant eux pour faire l’amour, qu’elle l’aimait tendrement aussi – si elle pouvait ressentir ce sentiment, insiste l’auteur – et qu’elle pouvait lui faire une totale confiance. Elle se blottit dans ses bras et resta auprès de son époux jusqu’à ce que ! Une vague de colère froide et de furie envahit son être et ses yeux devinrent écarlates ! Une haine dévorante s’empara de son cœur !

   Son Seigneur l’appelait ! Un appel empreint d’une colère froide qui lui rongeait les entrailles, impitoyablement. Elle se releva d’un geste vif, les yeux écarlates, grondant comme une bête excitée par quelques colères et regarda en direction de la porte, les reflets de sang de ses yeux dansant. Elle embrassa doucement son époux et lui dit :

« Le Seigneur de l’Alchimie appelle et attend ! Je sens son courroux, je sens sa colère. Je m’en vais donc répondre à son appel. Ne tardez à commencez la tâche qu’il vous impose, mon époux, car ses pouvoirs peuvent ourdir notre séparation que je ne désire pour rien en ce monde. Mais  tout ici depuis l’ombre à la pierre, du silence à l’inconnu, lui appartient et lui obéit ! Ô cruauté, puissiez-vous retenir mes paroles ! Je ne vous dis adieu, mon tendre époux, car nous nous unirons de nouveau, si le Seigneur de la Forteresse autorise votre présence définitive auprès de votre femme ! Au revoir donc ! »

   Sans attendre son corps devint ombre et éclata ; non pas en une explosion quelconque, mais en neuf petits renards au pelage sombre et au masque moqueur ; les Neufs reprirent leurs concert de tourments et s’en allèrent à la vitesse de l’éclair, s’engouffrant par la porte de la bibliothèque, s’en retournant prêt de celui qui les avait appelés.

   Et enfin les neuf franchirent la porte du laboratoire et Le trouvèrent. Il avait replacé son habituelle mèche, mais ses yeux tombaient froidement sur ses neuf imbéciles d’âmes damnées qui, il devinait et avait eu le loisir de voir, avaient amenés Meisa Kamui en ses lieux pour en faire leur conjoint. Son regard transcendait une colère froide et contrôlée, et les neuf n’osaient émettre leurs ricanements habituels. Ils reculèrent de plusieurs pas lorsque l’alchimiste se leva, et tressaillirent lorsqu’il mit un pied devant l’autre.
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le lundi 29 juin 2009, 23:23:09
Je lui faisais l'amour avec toute la passion que je pouvais me permettre. Elle me mordait, se débattait un peu et le griffait, témoignant son plaisir à sa manière, accompagnant le tout d'un ronronnement. Ses queues m'enlacaient, me forçant à accepter ces douleurs pour le bon plaisir de mon aimée. Ses crocs percaient ma chair pour faire couler mon sang sur la sienne avant d'être récupérée par ma langue. Je la vis alors participer plus activement à notre ébat passionné. Elle jouit plutôt rapidement et je la suivis dans la jouissance, relachant un râle de satifaction, libérant ma semence en mon épouse. Lorsqu'elle descendit du nuage de l'orgasme, je sortis d'elle, l'embrassant passionnément, haletant à la fois à cause du plaisir et à cause de l'exercise. Je sentis alors un affreux frisson monter le long de mon échine, me mettant affreusement mal à l'aise. Je vis les yeux de mon épouse virer au rouge et je compris immédiatement qui était le responsable de cet inconfort. Comme pour me réconforter, elle posa un baiser sur mes lèvres en me confirmant que Xatiav voulait la voir. Je froncai des sourcils avec inquiétude pour ma belle aimée, mais avant que je ne puis protester, elle reprit la forme de neufs renards qui quittèrent la bibliothèque en courant. J'agrippa mes vêtements, m'en revêtit et me dirigea vers la porte. L'aura que j'ai senti me m'inquiètait grandement et je voulais épargner la souffrance que je pressentais. Je suivis mon instinct dans les ténèbres, malgré ma vision de monstre dans la noirceur la plus totale et je compris où était mon épouse (ou mes, je ne sais plus vraiment si elle n'est vraiment qu'une entité ou plusieurs). Je me précipita au labo juste à temps pour voir Xatiav s'approcher de mon épouse, dégageant une aura semblable à celle de mon père. En lui, je voyais cet être qui ne pensait qu'à sévir ou à s'auto-satisfaire.

Sans attendre un moment, je m'empressai de me placer entre les renards qui constituaient ma femme et cet être qui, je le savais à son regard, voulait son mal. Je me souvins du jour où mon père avait massacré cinq servantes dans un élan de colère alors que j'étais responsable du gâchis qui avait été causé. De légers crocs et griffes ont pris la place de mes dents et ongles sous l'effet de ce souvenir atroce. J'écartais les bras et je regardais Xatiav.

-S'il vous plait, "monseigneur" -J'ai eu tout le mal du monde à dire ce mot- Ne leur faites pas de mal, c'est moi le responsable, pas eux.

Dans ma main droite, on pouvait maintenant voir un cercle alchimique de puissance juste un peu moins que moyenne, preuve que j'ai pu réussir à progresser. De plus, je savais l'activer. Je savais que je n'avais aucune chance de battre l'Alchimiste à ce jeu-là, mais lui prouver que j'avais fait des progrets en peu de temps et que je ne cherchais pas à le défier, mais je ne voulais pas qu'il blesse mon épouse qui est maintenant ma seule raison de rester fidèle à ce maître pour le moins dérangé qui risque à tout moment de me tuer. Je lance un coup d'oeil à l'un des renards en lui adressant un regard triste et navré, je savais que je me mêlais de ce qui ne me regardais pas, mais je ne voulais pas qu'elle soit blessée alors que c'est moi qui ait cédé au mauvais moment et au mauvais endroit.
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le mardi 30 juin 2009, 11:20:27
   Il devait être en plein délire, ce n’était pas possible ! Il ne savait que s’adonner à l’accouplement pour avoir des propriétés hallucinogènes, et pourtant, voila son assistant tout dressé contre lui pour défendre les fautifs ! Ne sachant point s’il fallait déchaîner sa furie, il se contenta de fixer avec une froide fureur le jeune imbécile qui n’avait encore qu’en unique fait à son actif celui d’être toujours vivant et peut-être d’avoir maîtrisé le cercle de transmutation. Ce qu’il savait faire dès sa naissance, mais il ne naissait qu’un seul alchimiste dans son genre chaque cent millions d’années. Et encore. Il restait à son habitude, froid et droit, immobile comme une statue, à observer les insectes qui proliféraient dans son laboratoire. Lui, qui ne perdait jamais patience, lui, qui accordait aux Neuf plus de crédit dans leurs paroles qu’à n’importe qui, voila qu’il venait d’être trompé par ses propres serviteurs, car  c’était indéniablement une trahison. Mais maintenant qu’il avait amené Meisa Kamui en ces lieux secrets, il ne  pouvait aisément le renvoyer chez lui. A moins qu’il ne l’y renvoie à l’état de cadavre, cela, c’était toujours possible. Lentement, sa main décrivit l’arc de cercle parfait et nécessaire pour venir trouver un repos bien mérité, ou non, sur la garde de sa lame Asura. Mais l’action n’avait pas pour simple fait d’amener sa main à trouver un repos bien mérité sur la garde de l’épée ; Non, il y avait toute autre idée derrière. Et l’idée se révéla aux Neuf légèrement horrifiés, qui tremblaient de tous leurs frêles membres. Voila Asura dégainée ! Une lame aussi noire que les ténèbres, et tellement qu’on avait du mal à la discerner des ombres, si  ce n’était son tranchant écarlate comme le sang versé ! L’épée était magnifique … D’une beauté rare, et d’une fatalité dont l’égale n’était autre que son pouvoir destructeur.  Et Il parla, d’un timbre plutôt faible dans les ténèbres, mais sa voix résonna avec la puissance d’un coup de canon en les neuf renards légèrement apeurés. Il parla, la voix empreinte d’une mortelle froideur, une voix bien plus redoutables que ses plus puissants maléfices :

« Ne pas leurs faire de mal, tu dis ? Ta demande est rejetée, humain, car si ces stupides renards désirent goûter à ma fureur, je vais leur donner entière satisfaction. Ne bouge pas d’un centimètre, Meisa Kamui, et ils n’auront que la douleur, et je leur épargnerais la mort. Et vous, maudits traîtres … Est-ce donc la raison pour laquelle vous m’envoyiez sur les traces de cet humain ? Bien. Qu’à cela ne tienne. Disparaissez de ma vue, Neuf Ombres ! Retournez dans l’ombre ! Et perdez-vous au plus profond de celle-ci ! Hors de ma vue, ou je châtierais jusqu’au dernier le moindre d’entre vous ! Ne reparaissez que si je vous appelle ! Disparaissez, maudits traitres ! »

   Ils ne se le firent pas répéter deux fois ; les neufs Izunas s’en allèrent, en fuite, en proie apparemment à une véritable crise de terreur. Il leva son sabre et le fit glisser comme s’il tranchait quelque chose ; Et voila le pouvoir d’Asura révélé ! Dans un jappement de douleur, voila un Izuna projeté contre un mur, les pattes avant tranchées ! La lame s’abattit à nouveau, et par neuf fois, elle se leva et siffla, tranchant l’air ! Le pouvoir d’Asura, amplifié par Son pouvoir, trancha et punit chaque des maudits renards qui avaient osés le trahir. Mais les neuf l’avaient déjà aidé ; Et il remerciait ceux qui l’aident. Aussi lentement remit-il Asura au fourreau, tandis que quelques renards mutilés et blessés jappaient de douleur en se débattant au sol, tandis que leurs congénères tentaient tant bien que mal de les aider à sortir du laboratoire, tandis que Kamui avait été épargné, épargné de la déchirure d’Asura. Il n’était pas grave qu’ils soient démunis de quelques membres, étant donné que leurs corps étaient immortels et qu’ils vivraient et se soigneraient tant que leurs masques n’étaient pas endommagés. Son aura était toujours celle d’une colère glacée, mais il ne fallait point la confondre avec n’importe qui ! Non, elle était unique. Et lentement il regagna son trône tandis que les derniers jappements disparaissaient, éloignés quelque part dans l’ombre. Il s’assit et tourna son regard de sang vers son assistant qui avait démontré, quant à lui, les quelques capacités qu’il possédait, notamment son aptitude d’apprentissage. Il s’adressa à lui sur un ton moins meurtrier, mais toujours froid et glacé comme sa lame :


« Selon les usages, gloire et paix au jeune marié dirais-je. Ces vermines à fourrures se remettrons très bien, ce n’est pas la première fois, ce ne sera certainement pas la dernière. Tant que leurs masques sont laissés intacts, ils survivent à tout, en tant qu’êtres immortels. Même si l’envie ne me manque pas d’en réduire un où deux à moins que cendre. Maudite tentatrice ! Qu’importe. Leur erreur semble à moitié compensée par ta capacité d’apprendre. Il est des exploits que je sais reconnaître, Kamui, et maîtriser le cercle en si peu de temps en est un. Je sais, enfant de l’ombre, bien des choses et je sais quel serment fut conclu avec l’Izuna Kumiho. Qu’à cela ne tienne. »

   Il marqua une pose. Pour permettre à Kamui d’assimiler ses paroles, et de comprendre que le châtiment qui venait d’être rendu pouvait être qualifié de routine. Combien de fois n’avait-il pas tranché ces renards lorsque l’envie leurs prenait de jouer dans le laboratoire et par conséquent, de tout réduire en miette ? Il ferma lentement son unique œil visible, même s’il voyait toujours grâce à son œil dissimulé, qui pouvait percer sa mèche et dont le regard était inévitable ; En ce moment avait-il l’air d’un cadavre de Roi des Temps Anciens, mort dans sa jeunesse sur son trône. Car les yeux clos, il pouvait ressembler à un mort, cadavre encore charnu, idée qui était défaite lorsqu’il rouvrit les yeux. Accompagnant le lent mouvement de l’ouverture de cette paupière aux globes oculaires de sang, de pâles chandelles s’allumaient autour du trône, comme des cierges déposés autour d’une tombe. Il prit de nouveau la parole, et sa voix était de nouveau vide de toute vie, de tous sentiments.

« Soit. Maintenant au travail. Tu ne reverras les Neuf que lorsque nous aurons avancé. Je ne pense pas que tu comprendrais quoi que soit à mes recherches génétiques, et il est inutile que je perde mon temps à te l’expliquer. Tu t’occuperas des ingrédients. Mais avant, définissons la forme de l’ensemble. Je sais quels attributs elle aura pour les avoir déjà calculé, mais laisse donc libre cours à ta créativité. Dépeins moi donc la femme que tu juges parfaite – prière d’éviter de faire la publicité de l’Izuna Kumiho. J’attends. »
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le mardi 30 juin 2009, 20:54:12
Apparemment, mes supplications n'avaient eu aucun effet sur le coeur gelé de l'Alchimiste. En me laissant quelques mots qui m'ont glacé un moment d'horreur, il passa à coté de moi. Je crois que je le comprends mieux que lui-même. Il était loin d'être aussi calme qu'il semblait et prétendait l'être, en plus d'être colérique pour pratiquement un rien. Pour se qualifier de tranquille, il devait avoir passé énormément de temps sans croiser qui que ce soit, car deux fois dans la même journée, il s'était emporté absolument pour rien de grave selon des critiques humaines. Il n'y avait aucune trahison, il aurait ce qu'il voulait de moi. Mais cet homme n'avait rien d'humains, il l'était encore moins que moi et il ressemblait réellement à mon père, aussi sans pitié envers les autres, froid, calculateur, violent et ambitieux pour devoir s'aventurer dans un domaine idiot tel que la création d'une divinité. Je regarde les renards se faire massacrer et je ne peux rien faire, le coeur fendu en deux à cause de mon incapacité à les protéger de cet imbécile fini qui se prenait pour un dieu vivant. J'entendais leurs gémissements et je m'en enfonçai les ongles dans la paume pour ne pas intervenir et entraîner leur mort. Lorsque tout fut fini, je vis les renards s'enfuit tant bien que mal. Malade de culpabilité, je baissai la tête. Je chuchotai, si bas que l'Alchimiste ne pourrait l'entendre, une injure profondément insultant -que l'auteur ne prononcera pas- visant l'homme. S'il croyait que la colère qui l'animait était plus effrayante, au contraire. Si on comparait, c'est comme si sa rage était un filament qui se dirigeait vers la chose qui l'énervait, pour ma part, c'était plus large. Il ne risquerait pas de briser quelque chose qui n'est pas responsable de sa colère, ce qui n'est pas mon cas. Je fulminai de l'intérieur et je résorbai ma rage pour éviter de faire une connerie qui m'aurait coûtée la vie et peut-être celle de mon épouse s'il lui en voulait autant.

Il se lança dans un discours sarcastique digne d'un tyran, me félicitant pour mon mariage avec l'Izuna Kumiho puis laissa sa bouche à la langue de serpent se permettre des insultes et des menaces, sachant très bien que je ne me risquerais pas à lui défoncer la gueule d'un coup de pied qu'il aurait bien mérité. Je l'écouta donc sans grande attention, puisque les sarcasmes, ça ne m'intéresse pas vraiment. Il me demanda comment je voyais la femme parfaite. J'allais dire qu'il l'avait eue sous les yeux pendant un moment, mais il exigea de ne pas parler de la beauté de sa servante. Il a vraiment du mal à regarder le beau autour de lui, cet idiot. Je réfléchis donc un moment. Je leva les yeux vers Xatiav.

-Vous me demandez ce que je crois de la femme parfaite, et bien voici. Une jeune femme d'environ un mètre soixante-dix, pesant environ 50 kilogrammes, d'apparence d'au moins dix-huit ans. De longs cheveux bruns, de beaux yeux bleus en amande et un visage fin, des lèvres attirantes. -Je m'interrompt- Hum... Une peau aussi douce que le satin, doublé d'une ferme poitrine, de longs bras, pas trop longs non plus, hein. Des fesses bien rebondies, de bonnes hanches et de longues jambes seraient l'idéal sans aucune pilosité quelconque. Enfin, je veux dire, je me sers de ce que je comprends des hommes pour les proportions, sinon, je n'ai choisie que la taille, le poids, la couleurs des cheveux et des yeux. Si je devait choisir une race, une neko serait bien.

Je hausse les épaules et je regarde l'homme. Ma description lui a-t-elle suffit ou veut-il autre chose? Pour ma part, je retournerais bien à la bibliothèque au plus vite. Être en sa compagnie m'indispose énormément et j'ai des études à compléter sur la composition des humains pour pouvoir créer une divinité artificielle. En fait, pour moi, l'Izuna Kumiho EST la femme parfaite, comme je la vois. Il m'a cependant demandé une femme parfaite en dehors de la véritable perfection. Cet homme voyait mieux que quiconque, mais ne voyait absolument rien, puisque l'Izuna Kumiho était à ses cotés et il n'a même pas daigné de voir sa beauté comme elle le méritait.
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le mercredi 01 juillet 2009, 10:37:01
   Il lisait bien plus en Kamui que Kamui lui-même n’aurait pu le croire, être imbécile issu d’une race éphémère ! La manière dont le jeune humain protégeait ces renards était dérisoire. Pourtant Meisa Kamui lui-même avait pu avoir un aperçu de la manière dont les neuf pouvaient tenter de pousser à la folie les êtres qu’ils avaient sous la patte avant de se repaître de celle-ci et de leur chair. Et  qu’est ce que ce jeune idiot aurait-il ressenti, dans ce cas, s’il venait à se trouver devant celui qui se cachait dans l’ombre des neuf ? Car si l’illusion de l’Izuna Kumiho était tentante, jamais autre légendes que celle de la mystique jeune fille n’avait franchi les lèvres du monde, car la véritable part de cette légende de furie et de destruction était oubliée depuis trop longtemps pour qu’on puisse s’en rappeler. Il y avait encore avec ces renards anguille sous roche, un poisson dissimulé dans les ombres qu’ils formaient, car lorsque les neuf sont exorcisés et que leurs pouvoirs rejoignent leur unique origine, le renard sort de sa tanière. Il projetait donc de montrer à Kamui ô combien les apparences pouvaient l’avoir trompé, et ce dans l’unique but qu’il cesse de se mettre des stupides idées en tête alors que sa connaissance de Lui était totalement inexistante. Il n’agissait jamais inutilement, et Meisa Kamui finirait par s’en rendre compte, au fond, ce n’était qu’une question de temps. Mais une autre carte pouvait être posée sur la table ; lorsque Kamui sera occupé à rédiger une longue liste d’équations compliquées qui lui prendront au bas mot six heures, et qu’un Izuna s’en viendra renverser l’encre et déchirer le papier parce qu’il jouait sa se ruer sur un de ses congénères sur la table de travail, ce qui était courant, qu’est ce que l’impatience de ce jeune homme produira ? Un coup de pied, de point, de stylo, plume ou autre ? Ce n’était qu’une partie du sujet ; l’autre partie était que l’assistant venait de dépeindre le profil de la femme parfaite selon lui en précisant qu’elle aurait très bien pu être une Neko. Cette donné le fit réfléchir ; Il n’y avait jamais pensé, les Terranides ne l’ayant jamais vraiment intéressé, et la seule qu’il pouvait se vanter de connaître était Sekhmet, qui, il fallait l’avouer, était vraiment jolie. Mais il n’accordait pas de crédit à la beauté, simplement à l’intelligence.

   Bref, il se mit à décrire des cercles. Du poil de Neko, c’était réalisable, il pouvait aller en chercher facilement, mais il n’avait pas très envie de sa taper un voyage à nouveau alors qu’il y avait à domicile tant de choses à faire. Il semblait donc plongé dans une intense réflexion. Et c’est qu’il l’était, le bougre ! Ramener les neuf imbéciles plus tôt que prévu n’était pas un problème d’autant plus qu’ils ne dureraient pas une éternité en face d’eux. Il poussa ce qui pourrait s’apparenter à un soupir. Son laboratoire allait très sûrement finir en miette, mais bon, il passerait. Il dégaina de nouveaux Asura, leva la main, et refit le même geste qu’autrefois lorsqu’il avait appelé les neuf. Qui ne manquèrent pas de revenir dans leurs habituels concerts de ricanements, intacts, et leur punition n’empêcha pas l’un de détruire l’ensemble du contenu d’un plan de travail en effectuant une roulade.

Xatiav disparut instantanément.

   Après un bruit de coups de pied, un renard qui décrivit un arc de cercle pour aller s’écraser au sol dans le concert de ricanement des autres qui, pour utiliser une expression familière, se foutaient de sa truffe, il reparut à sa place initiale. Il ne pouvait expliquer à neuf renards en train de jouer l’étendue et la perfection de ses plans, étant donné que les neuf passaient plus de temps à se ruer l’un sur l’autre qu’à prêter attention à Kamui ou à Lui. Il leva donc Asura, se servant de sa capacité de frappe à distance. Un Izuna poussa un cri déchirant et son masque lui fut arraché, scindé en deux ! Les autres comprirent ce qu’il se passait tandis que leur congénère était consumé par un feu bleu et finissait en feu follet et, ne comprenant pas le but de la manœuvre, engagèrent une procédure de repli stratégique ; En vain. Asura se leva de nouveau et s’abaissa de nouveau neuf fois, de sorte à détruire les masques des neuf, et d’avoir neuf feux follets résultant des neuf âmes mortes. Ensuite de quoi mit-il la main dans la poche et sortit t’il un flacon tandis qu’un phénomène difficilement explicable se déroulait : les neuf flammes devinrent plus intense, et le temps qu’on ne comprenne quoi ce soit, c’est-à-dire aussi rapidement que la lumière, une onde de choc dont l’impact maléfique n’avait rien à envier à Son aura déferla dans la pièce, réduisant en miette plus d’une moitié des plans de travail. Une ombre quatre fois plus grande que le plus grand homme était apparu dans les flammes devenues d’un noir de jais et, autour de ce brasier des ténèbres, s’avançait. C’était un renard gigantesque aux pupilles écarlates, dont la lueur maléfique était perceptible à travers son masque fissuré et entaillé par endroit. Son pelage était d’un blanc adoré et ses neuf gigantesques queues fouettaient l’air, allant détruire un pan des murs ou d’autres plans de travail, aléatoirement. Son aura n’avait rien à envier à l’aura de mort du Seigneur de l’Alchimie, car elle n’était que cruauté, désirs meurtriers, furie et ombres ! Ainsi poussa-t-il un long rugissement d’une rage incontrôlée qui résonna dans les murs de pierre et, se plaça face à Xatiav comme un renard s’apprêtant à bondir et à déchiqueter de ses crocs, crocs qui étaient d’ailleurs à ce qu’on pouvait voir, longs et acérés.

     Xatiav sourit. Non seulement c’était rare comme une chute de neige dans le désert un jour sans nuages, mais en plus ce n’était même pas un sourire de joie ; c’était un sourire aussi maléfique de le propriétaire du château. Il parla avec force au renard à neuf queues et dit :


« Il y avait longtemps, Kyuubi, mon vieil ami ! Depuis trop longtemps te caches-tu dans l’ombre et je t’ai rappelé au monde car j’aurais besoin de ton concours cette fois-ci encore. »

   Et le renard répondit d’une voix dure, sombre et caverneuse, amplifiée par une ire divine :

« En effet, il y avait longtemps, Seigneur Alchimiste Xatiav, très longtemps… Et ne m’appelles-tu donc que pour concourir à tes expériences ? Voila la seule utilisation de mon pouvoir que tu me demanderas, alchimiste ? »

   Et l’alchimiste en question répondit :

« Va en régions du nord, Kyuubi, et laisse libre cours à ta furie. Qu’importe le pourcentage de tes destructions, ramène moi un poil de Neko, ou ne reviens guère bredouille. Je récompense l’acte, et non l’absence de résultat. Les neuf, si petits et utiles soient-ils, ont été plus une absence d’acte qu’un apport de résultats ces cent dernières années. Quant à sa forme d’Esprit des Neuf, elle ne m’a été utile qu’en très peu de choses. »

   Le renard à neuf queues éclata d’un rire ténébreux.

« Bien, maintenant, va. » continua Xatiav, cessant de sourire.

   Le Neuf Queue se dressa sur ses pattes arrières et effectua un bond tellement rapide que l’alchimiste lui-même le vit à peine ; Le voila déjà tournant le dos à l’assemblée et il disparut dans une rapide course vers la porte. Xatiav dirigea son regard vers son assistant et s’avança vers lui. Il passa auprès de lui en lui lançant les mots suivants, avec dans sa voix suffisamment d’indifférence pour qu’on se demande s’il était autre chose qu’une intelligence artificielle fichtrement bien programmée.

« Vaque à tes occupations et fait ce que tu veux jusqu’à ce que ne revienne le  démon Renard à Neuf queue. Il devrait rapidement trouver une Neko, mais s’il laisse libre cours à sa colère, non content de dévaster la moitié du continent, il pourrait très bien prendre plusieurs jours. Quant à tes neuf amis, donc en gros à ta femme, elle reparaîtra quand le renard retournera dans les ténèbres. Va donc. »

Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le mercredi 01 juillet 2009, 17:05:34
Je regardais cette créature. Un grand renard blanc à neuf queue. On aurait dit mon épouse sous une forme animale, bien plus gros et je dois dire, bien moins attirant qu'elle. En fait, il me venait une bouffée de dégout, encore un être trop puissant pour être réel et je devais vivre avec parce qu'il s'agit quand même de la femme que j'ai épousée et aimée. Je la voyais maintenant rempli de violence, de colère et de cruauté, un visage que j'aurais préféré ne pas voir de mon épouse, mon adorée. Je regardais la bête avec une sorte de rage, c'était un blasphème d'être la même personne que la demoiselle qui a ravi mon coeur et d'être aussi froncièrement mauvais. J'étais révolté et furieux, comme si on venait de me démentir. Dégouté, j'ai détourné le regard et j'attendis que la conversation entre eux se termine et que la créature foute le camp, et j'avais une sorte de nausée. Lorsqu'il fut partie, c'est à peine si Xatiav eu le temps de me donner congé que je partais déjà vers la bibliothèque pour parfaire mes recherches et ma compréhension de l'alchimie. J'agrippai au passage tout les ouvrage disponibles à ce sujet et je vidai le tout sur ma table de travail et je m'y plongeai.

Je ne sais pas combien de temps j'ai lu, combien de temps je n'ai pas mangé et que je me désaltérais de cette eau pourrie concervée dans cet endroit. Je n'allumai aucune lumière et je lisais comme en plein jour. Je lisais avec toute cette rage, essayant à la fois de comprendre ce que je lisais et d'oublier ce monstre qui, par ma faute, allait détruire et ravager tout ce qui se trouvait sur son passage, tout ca pour me ramener un poil de Neko. J'avais mal et je me sentais affreusement coupable pour tous ces gens qui allait mourir pour cette expérience. Autant valait-il que ca ne soit pas vain. Je plongeais mon nez dans chaque bouquin, les mémorisant en quelques minutes, ne concervant que l'essentiel encore une fois et bannissant le superflue. Sur ma paume, le cercle de transmutation commençait déjà à paraitre plus puissant à chaque modification que je lui apportais. Je ne devais pas le faire plus fort que ce que j'avais besoin de faire, car ça pourrait s'avérer dangereux pour ma santé, mais je devais pouvoir transmuter un être humain, ce qui était parfaitement interdit, selon une des clauses des treizes interdits fondamentaux de l'alchimiste, soit la transformation du metal en or, ne pas se servir de l'alchimie à des fins personnelles et plusieurs autres que je n'ai pas vraiment envie de relater. Je me plongea dans les composants de l'être humain. Jattendis que mon épouse revienne vers moi ou que Xatiav me demande autre chose, mais j'avais vraiment envie de casser un truc. Je commence à comprendre pourquoi les renards se chamaillent sans cesse, c'est vraiment ennuyeux, ici et tout ce qu'on peut faire, c'est essayer d'y mettre un peu de vie dans les ténèbres. Les jours ont passé et moi, je n,ai toujours pas mangé. Mon estomac crie famine, mais je ne l'écoutes pas. La rage m'a ravi mon appétit et surtout la haine que cet endroit m'inspirait sans la compagnie de mon épouse.
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le jeudi 02 juillet 2009, 11:25:09
Vingt jours passèrent. vingt longs jours durant lesquels résonnèrent dans les ténèbres les lamentations et les rumeurs des destructions du démon renard à neuf queues. La bête parcouru une bonne partie du continent, apportant à chaque région son lot de souffrance, disparitions, déchirures, peines et autres, lorsqu’enfin, le pelage devenu rouge du sang de ses massacres, il arracha la tête d’une Neko et en ramena la queue, poils compris. Et franchir la moitié du continent ne lui prit guère que quelques heures, car la bête était rapide, forte et agile. Enfin, le Neuf Queue reparut dans l’ombre, glissant rapidement et furtivement jusqu’au laboratoire, où il remit l’appendice de Neko qu’il avait arraché à lui, Xatiav, qui en enleva tout les poils, un à un, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de la queue qu’un lambeau de chair tourmenté et gisant quelque part dans une quelconque aire de repos. A ce moment, les neuf queues du démon renard semblèrent s’agiter moins, et celui-ci se coucha à la manière d’un renard et bailla ostensiblement. Après un somme de deux à trois jours, le renard à neuf queues se tint longuement en conversation avec Xatiav, dans une quelconque langue oubliée des Hommes, autre que le Parler Commun, de sujets divers tels que les changements du monde, les époques, le futur, quelque peu sur Meisa Kamui – sur ce point, Kyuubi tenu à être largement informé – et aussi sur les projets après sa divinité. Et de cette conversation, ils tinrent conseil sur les ténèbres et après avoir partagé un repas transmuté, chacun s’en alla de son coté ; l’un s’en allant dans les aires de repos de sa forteresse après en avoir scellé l’entrée ainsi que celle du laboratoire par une puissante malédiction, et l’autre s’en retournant vivre dans les plus profondes ombres, libérant neuf renards qui aussitôt eurent le réflexe de se ruer l’un sur l’autre.

Puis les neuf arrêtèrent leurs jeux constitués de ruades, chamailleries, et autres, pour tenir un conseil d’après-guerre, car ils savaient de quel sang ils étaient trempés. Le sang ne dérangeait pas les neuf, car après tout ils étaient nés pour le répandre, et un peu plus, un peu moins, après tout, quelle différence cela faisait-il ? Mais ils se réunifièrent néanmoins pour reformer l’Izuna Kumiho, qui amena pratiquement la disparition de l’aura de haine du Kyuubi. Celle-ci se tint longuement dans le hall, regardant le plafond représentant l’Eternité, et ses yeux tombant sur une gravure un peu plus bas, représentant le levé du soleil. Son regard se perdit dans la mélancolie avant qu’enfin, la robe maculée d’une telle quantité de sang qu’elle ruisselait de cette substance rouge, elle s’en alla par la porte d’entrée. Elle ne revint qu’encore un jour plus tard, boitant, trainant de par ses crocs un énorme sac de provisions et de nourritures comestibles et d’eau potable et pure. Son pied gauche s’était pris dans un des pièges que le Seigneur de l’Alchimie avait tendu dans les ténèbres du Pont Noir, et elle s’était brisé la jambe en conjurant le maléfice. Le sang maculait toujours ses vêtements blancs, mais cela ne lui importait que peu. Elle traîna – tant bien que mal – la nourriture et l’eau dans le Hall où elle redoubla de prudences ; si l’alchimiste la voyait, assurément était-elle perdue. Mais il ne vint pas, et la porte des Aires restait close par le sceau –malédiction ainsi que la porte du laboratoire.

Elle traîna le sac tout en silence – selon la règle – à travers le Hall et le traîna encore dans la bibliothèque. D’habitude, un tel poids ne lui aurait posé aucuns problèmes, mais la douleur de sa jambe morte et le fait qu’elle ait voulu prendre le plus de choses possible la ralentissait énormément. Aussi ses queues l’aidaient à pousser et elle pénétra enfin dans la bibliothèque, ou elle amena le sac auprès de son époux, et, mal à l’aise, s’en alla se laisser tomber un peu plus loin afin de se rouler en boule pour lécher sa jambe morte, dont la teinte pâle avait tellement perdu le peu de couleurs qui lui restait qu’elle semblait presque toute blanche. L’Izuna Kumiho se mit à susurrer des paroles incompréhensibles, et les couleurs revenaient peu à peu dans son membre meurtri, et ses queues ébouriffées semblaient bien miteuses … L’air très visiblement mal à l’aise, elle n’osait regarder son époux, ni parler, et se contentait de se soigner du mieux qu’elle pouvait, la pâle lumière de son regard doré aux reflets flamboyants perçant l’obscurité. Et en elle résonnait toujours les hurlements de rage de Kyuubi, ainsi que son cœur se serrait à la pensée d’avoir succombé à l’ire céleste de sa part masculine. Elle n’enleva pas son propre masque, par honte, par tristesse, et par vaine tentative de rédemption.     
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le jeudi 02 juillet 2009, 15:51:58
J'ai fait des recherches et des expériences pendant un long moment, durant lequel mon épouse était partie. Mes recherches m'ont poussé à tenter une expérience qui a... salement mal tourné. J'ai essayé de former de la lumière à partir de l'ombre mais... ces lieux sont créés à 99% de ténèbres et ca a comme... un peu foiré, puisque je n'avais pas les ingrédients suffisant pour percer une telle concentration de ténèbres, et d'ailleurs, c'était quelque chose qui n'avait à l'origine qu'une simple conversion de substance, mais j'ai oublié qu'ici, les ténèbres n'étaient pas que de l'ombre, c'était pratiquement un être vivant. Un puissant flash de lumière dans la petite pièce dont je me suis servi pour ne pas gêner le maître de l'endroit. Mes cheveux ont soudainement perdu leur couleur noire et ma chaire en est devenu encore plus blanche. J'ai pris ensuite quelques centimètres et ça s'est arrêté, grâce à Xatiav qui a détruit le cercle de transmutation. Évidemment, il n'a pas oublié de me passer un sacré savon et on a passé un petit moment avec des engueulades à n'en plus finir pour me faire comprendre à quel point j'ai été stupide. Ensuite, je m'en tins aux exercices et aux bases de cet art. Je devais rester à mon niveau.

De petits bruits de déplacements se firent entendre. Je tournai la tête et ce que je vis m'affolai comme jamais. Mon épouse était blessée et maculée de sang. Sans me parler, elle déposa un petit sac de vivres sur le sol. Mes yeux se posèrent sur ses jambes mutilées.

-I...Izuna!

Sans hésiter, je me levai de l'endroit où j'étais assis et je me levai pour la rejoindre. Elle n'avait pas retirer son masque et je m'inquiétais. Doucement, je m'agenouillai près d'elle, attendit qu'elle arrête de se servir de la magie, pour ne pas la déconcentrer. Lorsqu'elle eut fini, je l'attirai doucement par le visage, je relevai tout doucement le masque pour que je puisses approcher mes lèvres des siennes et l'embrasser tendrement, la serrant ensuite contre moi avec amour. Je la regardai dans les yeux, brisant notre baiser. Doucement je pris une de ses queues et je vis les marques de blessures un peu partour sur son corps. Alors, je léchai doucement les plaies, qui se refermaient à cause de l'ADN conservé dans ma salive, lui transmettant mon pouvoir pour soigner ses écorchures. Comme je ne pouvais pas avoir une vue d'ensemble sur ses blessures, je l'emmenai à ma chambre, la dévêtissant sans attendre, la mettant à nue. J'entrepris de la nettoyer avec un linge propre, léchant les plaies sur son corps, qui s'effacait après un coup de langue. Une fois qu'elle fut propre et guérie, je l'attirai dans mes bras. pour la serrer tendrement. Je me fous d'être sous un charme, comme l'a si bien dit Xatiav, j'aime mon Izuna et je ne la laisserai pas dans un si pitoyable état.

-Tu as encore mal, ma chérie?
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le jeudi 02 juillet 2009, 18:22:35
   Elle reprenait déjà courage et forces dans les bras de son époux… Elle avait subi nombre de dommages durant sa recherche de nourriture, dont la grande majorité était due aux protections tendues par le Seigneur de l’Alchimie autour de sa forteresse. Sa jambe était pour ainsi morte, immobile, ayant subie une malédiction d’une telle puissance qu’elle avait détruit toute vie dans son membre, et même les coups de langues réparations de son époux ne pouvaient ramener sa jambe à la vie ; il ne restait guère que l’amputation, ou aller quérir la guérison auprès du Seigneur des Lieux. Choix qu’elle n’avait pas, car amputer un de ses membres aurait mûrement inquiété son conjoint. Son masque tombant au sol, et ses queues s’agitant de nouveau, elle se blottit contre son époux, et l’embrassa. Elle avait été très imprudente et avait oublié à quel point l’alchimiste, craignant pour les secrets qui dormaient dans sa forteresse, avait lancé multiples sorts pour la protéger, et le renforçaient chaque jour qui passait jusqu’à ce qu’enfin les malédictions deviennent plus puissantes que ses propres pouvoirs. Elle s’était prise dans multiples pièges et la blessure la plus cuisante était sans aucun doute sa jambe sans vie. Elle dit d’une voix faible à son époux :

« Non ... Merci, je n'ai plus mal... Pardonnez-moi … J’ai été très imprudente … Imprudente et pressée … Oh, je suis désolé, mon époux … Désolée de vous avoir causé tant de peine … »

   Elle resta encore un long moment auprès de lui, l’incitant à se nourrir et à s’occuper de lui, au lieu de prendre soin d’elle. Elle veillait à ce que son époux se nourrissent et boive, car elle savait que le maître des lieux n’avait pas de nourriture dans le château et qu’il lui interdisait l’accès aux étages supérieurs ; car seul l’Izuna Kumiho était autorisée à se rendre jusqu’au sommet de la forteresse, et seule elle connaissait la formule pour détruire la malédiction qui empêchait toute progression. Mais quelques heures après, sa jambe morte commença à lui faire mal, vraiment mal. Ce fut comme si celle-ci brûlait de l’intérieur, et qu’elle était consumée par une braise lente, et douloureuse. Elle put alors à peine marcher ni même rester immobile sans se débattre à cause de la douleur que son membre lui infligeait. Elle embrassa donc Kamui une fois de plus et lui assurant qu’elle serait de retour dans l’heure, s’en fut. Arrivée tant bien que mal devant les escaliers principaux, elle récita une étrange formule d’une langue bien particulière ; Puis elle s’avança faiblement et disparut dans l’ombre qu’on voyait derrière les battants d’une gigantesque porte, laquelle s’ouvrit en grondant furieusement. Personne d’autre qu’elle ne pouvait passer la porte, et si Meisa Kamui eût essayé, il aurait été comme qui dirait rejeté par une détonation électrisante.

   Elle ne revint qu’une heure plus tard, à la différence qu’elle n’avait plus au total qu’une bonne douzaine de centimètres et ressemblait à un « chibi » de l’Izuna Kumiho, la jambe enroulée dans un étrange tissu couvert de symboles. Elle tenait ainsi sur la tête de l’alchimiste, comme si elle était allongée sur un rocher. Celui-ci, pénétrant dans la salle qu’il avait aménagé comme habitat pour Kamui et ou le Kamui en question se trouvait, leva la main et la porta à sa tête. De la manière qu’on saisit un chat, il saisit par le cou l’Izuna Kumiho miniaturisée, et la déposa sur le sol, ensuite de quoi jeta-t-il sur elle une sombre boule d’énergie noire, qui dévora tout son corps, et lui rendit sa taille et son apparence normale. Ensuite de quoi il prononça son verdict :


« Ne te déplace donc pas durant le temps qu’il faudra à mon alchimie pour restaurer la vie dans ta jambe ; interdiction d’avoir recours aux neuf, aussi, car enfin tu ne ferais que transmettre le mal dans très exactement neuf pattes, et suite à un excès de mouvements, à 18 paires de pattes avant qu’elle n’atteigne ton corps supérieur. Reste donc allongée ici, et pour tout besoins de déplacements, fais-toi aider ou je te réduirais encore pour te transporter à droite et à gauche ; il faut admettre que tu es plus pratique sous forme miniature. »

   Il esquiva un rocher en affichant un sourire clairement moqueur.

« Bien. »


   Sur cette affirmation pleine d’une irréfutable argumentation, il s’en fut vers ses quartiers.
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le jeudi 02 juillet 2009, 20:17:09
Lorsque j'ai vu que sa jambe ne pouvait pas guérir de mes moyens ou des siens, je n'ai pu m'empêcher de paniquer. La jambe était blanche comme la mort, sans vie. Je ne voulais surtout pas proceder à une amputation sur ma propre femme. J'ai donc cherché un moyen dans ma mémoire phénoménale une information quelconque sur une telle malédiction, mais l'ouvrage qui traite de malédiction est en Éden et je ne connais pas du tout. Je peux seulement lire les langues du monde, pas les langues oubliées, sauf l'ancien langage des hommes. Elle me rassura cependant en m'affirmant qu'elle n'avait plus mal et elle me demanda de me nourrir et de boire. Comme j'étais affamé et assoiffé, je ne me fis pas prier pour engloutir la nourriture dans mon estomac. Mais je ne la quittais pas des yeux. Après un baiser sur mes lèvres, elle s'en fut. Je replongea alors dans les bouquins que j'avais ramené dans ma chambre, comme une lecture avant de dormir. Sur la paume de ma main droite était toujours dessinée un cercle de transmutation que j'ai moi-même inventé, sincèrement pratique. C'était un cercle visant exclusivement à renforcer les objets que je transmutais. Évidemment, c'était loin d'être aussi bien que Xatiav, mais mes progrès et mes études m'ont accordé une nouvelle puissance. J'étais, depuis mon accident, bien plus rapide qu'avant et bien plus agile.

Lorsque mon épouse revint, un moment plus tard, je l'attendais patiemment sur notre lit, qui était, soit dit en passant, un lit double depuis que je l'ai modifié moi-même pour le confort de mon épouse et de moi-même. Je la retrouvais toute petite, haute comme une pomme. J'ai faillit éclater de rire, tant c'était drôle. Elle était mimi, comme ca, c'était si drôle. Lorsqu'elle reprit sa taille normale, j'avais un sourire amusé sur les lèvres. Comme le Seigneur des Lieux l'eut dit, je la soulevai dans mes bras, comme si je soulevais une princesse. Juste avant que l'homme ne parte, je parlai.

-Monseigneur. J'espère que cette expérience aura valu la peine que mon épouse souffre ainsi. Dès que vous êtes prêt à procéder, appelez-moi et je viendrai.

Effectivement, tout comme mon épouse, je pouvais maintenant ressentir les effets des ténèbres de l'Alchimiste qui parcourent cet endroit. Lorsqu'il s'est approché de la pièce, même s'il ne se déplace jamais à pied, je savais déjà qu'il était là. Tant que je restais ici, je savais ce qui se passait de partout et mes yeux... mes yeux voient des choses que je préfèrais ne pas avoir à voir. Des fois des mots, des symboles ou différents cercles alchimiques que je ne comprends pas et parfois même des bribes du futur. Je déposai tout doucement mon épouse sur notre lit et je la regardai dans les yeux. Doucement, je m'emparai d'un peigne et une brosse, les premières choses que j'ai transmuté puis je pris place derrière elle. Doucement, du peigne, je m'occupai de ses longs cheveux. Les dents agiles de l'objet démêlaient les cheveux de mon épouse sans une seule fois lui tirer les cheveux. Puis, je brossai et peignai chaques queues avec une tendresse inouie. Doucement, je m'approchai et lui mordillai l'oreille.

-Tu sais que tu m'as beaucoup inquiété, ma déesse?
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le vendredi 03 juillet 2009, 17:47:20
   L’Izuna Kumiho s’en remettrait très bien, car enfin, ce n’était pas la première fois qu’elle se prenait la patte dans un piège ; combien de fois avait-il été amené à retourner sur le pont, attiré par les hurlements désespérés ou enragés de l’Esprit des Neuf ? Il valait mieux ne même pas essayer de compter ; le Pont Noir, qu’il fallait traverser pour pénétrer dans la forteresse, était couvert de pièges alchimiques et de diverses malédictions invisibles aux yeux autres que ceux du Seigneur des Lieux. Alors qu’il les renforce et en ajoute tout les jours, il avait prit l’habitude de faire réciter à l’Izuna Kumiho l’ensemble des emplacements des pièges, pour s’assurer qu’elle ne finisse pas en petit tas de chair informe et sanguinolent. Mais par une infortune légendaire ou un quelconque coup du destin qui fait qu’on à généralement envie de ses suicider, ou peut-être parce que le « plafond » de la grotte dans laquelle se situe les Ruines d’Eden, Sa forteresse, se perd dans d’insondables ténèbres, l’Izuna Kumiho marchait toujours en regardant le plafond, passant par la même occasion dans les pièges incendiaires, à vent tranchant, à liquéfaction, à nova, et autres joyeusetés, quand ce n’était pas une malédiction de Mort, comme celle qui avait frappé la jambe de l’Esprit des Neuf. Un tel sort l’aurait détruite si son propre pouvoir n’avait pas été suffisamment élevé pour enfermer le sort dans un seul membre, et fort heureusement, immortelle elle était ! Sinon, la mort depuis longtemps l’aurait emportée dans ses bras.

   Kamui espérait que l’expérience serait fructueuse, au vu des souffrances subies par son épouse ; en fait, il ne savait vraiment rien de leur vie au sein des ténèbres, depuis une époque située bien avant la naissance même de Meisa Kamui. Certes, l’expérience serait fructueuse. Mais pour lui. Kamui, d’une certaine manière, avait déjà eu sa récompense, qu’espérait-il recevoir de plus ? Tant qu’il exécutait le peu qu’on lui demandait pour l’instant, il était logé et disposait librement d’une femme, qu’il aimait en plus ! Il n’y avait pas inscrit « Hôtel » sur la porte d’entrée et la fugitive pensée de le faire remarquer à Son assistant traversa Son esprit. De quel droit revendiquerait-il plus, où quoi que ce soit d’autre après avoir tant reçu ? La souffrance n’était qu’une partie du prix, rien d’autre. Sans se retourner, il répondit à Kamui d’une voix très neutre :


« Souffrances, tu dis … J’appellerais cela autrement. Je dirais plutôt ‘dommage collatéraux habituels’, car ce n’est pas la première fois que l’Izuna Kumiho marche sur une ligne de pièges, et j’ai acquis l’intime conviction que son instinct la pousse à marcher sur les plus puissants. Combien de fois l’ai-je trouvée à demi-désintégrée ou laminée par un piège à lame-de-sang, je ne saurais le dire. L’année dernière, elle trouva bon de ne pas éviter un piège qu’elle savait pertinemment être placé juste en face d’elle, et avait fini démembrée comme une vulgaire poupée, et avec le torse littéralement tranché en deux. Si cette remarquable idiote n’avait pas trouvé la force de hurler de toute la force de ce qui lui restait comme poumon, et sans – pardonnez mon manque apparent de modestie – mes prodigieux pouvoirs, elle ne serait plus la pour en témoigner, car son masque était quant à lui proche d’un piège à explosion et se débattre comme une démente ne faisait qu’écourter son existence. » 

   Il marqua une pause pour que Kamui comprenne que l’Izuna Kumiho avait la très nette tendance de ne pas regarder où elle posait la patte, et que c’était souvent néfaste à sa santé, ou préjudiciable à son intégrité physique. Il continua avec un haussement d’épaule :

« Si voir ta chère et tendre simplement paralysée par une malédiction de Mort te cause tant de soucis, j’ai bien peur que tu ne fasses bientôt un arrêt cardiaque, à moins que tu n’arrives à la convaincre de marcher en regardant autre chose que le plafond, et qu’elle se rappelle que je lui apprend régulièrement l’exact emplacement des pièges, ainsi que leurs effets. Pour ma part, j’ai perdu cet espoir et fort heureusement, les rares fois que j’ai eu à appeler Kyuubi, il n’eût pas besoin d’explications pour esquiver l’ensemble des malédictions. Il n’y guère plus développé que l’instinct du démon renard à neuf queues, que l’instinct de l’Esprit des Neuf, ainsi que celui des Neuf. Je ne sais pas vraiment ce qu’il y à avec L’Izuna Kumiho ci-présente. L’expérience sera fructueuse, je n’en doute pas. Maintenant, qui en profitera, est une autre variante de résultats. »

   Sur ces mots, il quitta la pièce en laissant Kamui à ses réflexions sur le manque de sérieux de son épouse quant aux consignes de sécurités. L’épouse quant à elle se contenta de ronronner quand son conjoint lui peigna les cheveux et les queues, et contemplant la couleur blanche des cheveux de son époux, elle sourit doucement, ronronnant toujours. Son extraordinaire vigueur et la puissance de l’alchimie du Seigneur des Lieux lui permettraient d’être guérie d’ici deux à trois jours. Elle se contenta de dire d’une voix douce :

« Vous avez des cheveux magnifiques, mon époux …  Désolée de vous avoir tant inquiété … »
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le vendredi 03 juillet 2009, 19:16:27
Je calinais mon épouse avec beaucoup d'amour et de douceur. Ses cheveux, tout à l'heure ébourriffés par les combats, sont à nouveau lisses comme à son départ, au moment où elle est allée voir le maître des lieux parce que celui-ci avait pété un plomb pour la simple raison que l'Izuna l'avait poussé à me recruter. Mais après tout, il avait un avantage, ma loyauté sans faille à traver mon épouse qui lui est complètement dévouée malgré les traitements inhumains qu'il lui infligeait. De toute facon, mes recherches gagnaient de l'avance, et j'étais déjà prêt à transmuter, alors, rien ne pressait. J'ai décidé de m'occuper un peu de ma chère épouse et de la dorloter comme la reine qu'elle était à mes yeux. Avec force de douceur, j'achevai mon brossage et je la renversai doucement pour l'embrasser.

-Je t'aime, Izuna.

Tendrement je lui caressai la joue avec tout l'amour que je pouvais bien ressentir à son égard. J'étais si heureux, maintenant qu'elle était auprès de moi, je me sentais bien mieux. Je frottai doucement son nez contre le mien avec amour et je l'embrassai une seconde fois avec tout mon amour. Peu importe ce que disait Xatiav, ca ne m'empêcherais pas de m'inquiéter pour elle, ce n'est pas compliqué pour qui que ce soit, la raison de ce désir de ne jamais la voir se blesser ou de la voir se faire attaquer: C'est parce que je tiens à elle plus que tout. Elle se blessait souvent? Je découvrirai comme la soigner par moi-même, sans l'aide de cet imbu de Xatiav. Oui, ses pouvoirs étaient extraordinaires, je ne peux le nier, mais même lui a ses limites, c'est juste qu'il a plus de mal à les voir à cause de ses grandes capacités. J'avais l'intention de retourner aux jeux de l'amour qu'on a du interrompre par la faute de notre ami commun, mais quelque chose me revint à l'esprit. Je regardai mon épouse.

-Ma chérie... pourquoi as-tu posé ton regard sur moi? Selon ce que j'ai compris, tu es celle qui a poussé Xatiav à me kidnapper, décision que je ne regrettes pas, car te voila dans mes bras mais... avais-je réellement quelque chose de particulier comparé à d'autres?
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le vendredi 03 juillet 2009, 22:08:24
   L’Izuna Kumiho plongeait à présent son regard de braise dans le regard de son époux. Fournir une réponse elle devait, car la compréhension de son choix, Kamui cherchait. Elle le tint longuement dans un silence lourd de reproches, mais elle n’en fit un seul, car au fond, ce n’était pas à elle de faire de reproches, d‘autant plus que Kamui ne semblait pas regretter d’avoir prise l’Izuna Kumiho pour épouse. Que dire ? Sinon que des milliers d’années plus tôt, son premier mariage s’était soldé par le fait qu’elle eût dévoré toute sa famille, ses amis, et sujets, par colère, furie et désespoir d’être enfin aimée par son époux ? Que dire sinon qu’elle avait dévoré les entrailles de ce même époux, au point de se gorger de tellement de sang qu’elle avait fini par prendre légèrement du poids, dans sa folie meurtrière et totalement affamée ? Elle garda trois heures durant ce silence tendu, comme si elle évaluait Kamui du regard, d’un regard étrange, qui rappelait la froide pupille du Seigneur des Lieux, tant il ne transparaissait aucunes formes d’émotions particulières, mais rien qu’un manque, et un vide… Mais elle finit par parler, et sa mâchoire s’ouvrit pour laisser s’échapper ces paroles :

« Je vous ai choisi parce que jamais vous ne trahiriez une femme. Et si vous veniez à aimer celle-ci, jamais vous ne l’abandonneriez, jamais vous ne l’utiliseriez comme une source de profit. J’ai voulu croire que je pouvais encore ouvrir mon cœur à un homme, et c’est vous que j’ai choisi. Car de toutes les personnes que mes crocs ont dévorés, pas une n’a traité l’Izuna Kumiho par amour, mais tant l’ont traitée par intérêt que je n’ai pu guère distinguer amour d’intérêt le restant de ma vie. »

   Elle jeta un coup d’œil vers la porte que l’alchimiste avait franchie quelques minutes plus tôt. Elle ferma les yeux et s’allongea sur le lit en continuant ses explications :

« Vous vous trompez totalement sur le compte du Seigneur de l’Alchimie. Je n’irais pas jusqu’à prétendre que cette entité est issue de quelque chose de positif, mais vous le jugez trop selon les critères de votre passé. Le Seigneur de l’Alchimie fut, à l’époque, le seul à comprendre ce qu’Izuna Kumiho ressentait, sa colère, sa détresse, et fut le premier Être à inhiber la furie destructrice du Seigneur Renard à Neuf Queues. »

   Tout comme elle craignait de prononcer à haute voix le nom de Xatiav, elle craignait de prononcer celui de Kyuubi, plus par peur de la Bête qu’autre chose. En tant qu’hermaphrodite, elle savait que le renard faisait partie intégrante d’elle, et elle préférait faire tout ce qui était en son pouvoir pour éviter de déclencher l’ire de la créature mâle qui dormait en elle. Puis elle embrassa son époux, se coucha sur le lit, se roula en boule dans ses queues, et tomba endormie. Dés qu’elle s’endormit, une brume argentée s’en vint flotter autour d’elle, apportant murmures et angoisses, tandis que l’Izuna Kumiho, les yeux clos, dévoilait une froide et triste beauté, la beauté de la mort, car au fond, elle n’était qu’un esprit, ni vivante, ni morte, et plongée dans sa sagesse et sa connaissance du monde, endormie, elle semblait être une grande Reine des temps anciens, lesquelles tenaient en leurs pâles main la lumière du savoir et d’une grande sagesse.

   Lui, Xatiav, tolérait encore, pour le moment, les diverses excentricités de l’Izuna Kumiho ; Parce qu’il lui devait beaucoup et parce qu’elle n’avait jamais été heureuse. Mais qu’elle soit ou non heureuse, il s’en fichait complètement. Il ne savait même pas, à vrai dire, ce qu’était le bonheur.  Il ne dirait rien tant que Kamui travaille, et travaille pour lui. Avec le peu disponible dans la bibliothèque, son niveau alchimique ne pourrait croître, à moins d’avoir accès à la réserve … Et si dans sa relation amoureuse, l’Izuna Kumiho brisait la barrière pour apporter les secrets les plus lointains de l’alchimie ? Ce serait un risque à courir … Un trop grand risque. Il balança tout ce qu’il y avait sur sa table au sol et se mit à tracer un cercle. Il devait créer une malédiction encore plus puissante, plus puissante que lui-même. Mais comment faire ? Il devait lui-même se rendre dans la réserve, et en briser les scellés, afin de consulter toutes les malédictions possible à trouver, et les fusionner en une … Il s’en alla donc, et une fois dans la bibliothèque, éparpilla le fatras de Kamui et poussa une immense étagère qui donnait sur une immense herse, laquelle séparait la bibliothèque en deux parties. Il commença la cérémonie pour briser le scellé et relever la herse, récitant dans la langue d’Eden la formule.
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le samedi 04 juillet 2009, 16:26:27
Je veillais mon épouse qui me parlait de ses motivation. Elle m'a choisi simplement parce qu'elle voulait être réellement aimée et non pas être considérée comme un objet qui ne ressent rien et qu'on ne jette un regard que par simple intérêt. Mon coeur battait de haine, qui aurait pu l'épouser et la traiter ainsi? Touché par ces mots, je posai un baiser sur sa joue en la serrant dans mes bras avec amour. C'était la première fois que la voyait dormir et elle semblait si douce, innocente et paisible, une vrai déesse parmi les ombres. Je la gardai ainsi pendant un moment, songeant à mes souvenirs. En effet, peut-être ai-je jugé Xatiav un peu trop vite. Il a après tout soigné mon épouse et l'a sauvé de la mort qui l'aurait probablement prise s'il ne l'avait pas fait. Je cajolai ma femme jusqu'à ce que je sois parfaitement sûr qu'elle dorme, caressant ses cheveux, ses queues avec beaucoup de douceur. Elle était si belle, mon épouse, je vous l'assure, il n'y avait pas plus belle que ma déesse, ma femme, mon amour, dans ce monde pourri qu'est-celui des hommes et des ombres. J'aurais voulu dormir, mais je n'en étais pas capable... en fait, je ne voulais simplement pas dormir.  Je ne sais même plus si j'en suis capable. En fait, même si je m'allongeais, je ne dormais pas. Je sentais le temps passer et je n'en perdais pas la notion du tout. J'ai été privé du sommeil. Lorsque je me sentais las, je m'allongeais et j'entrais dans un état de semi-transe... ça me faisait peur, car j'étais encore moins humain. Toujours et sans arrêt moins humain que la soirée précédente... ces ténèbres altéraient ma douceur, mon impulsivité et ma bonne humeur. Je restais sans cesse neutre, mais la présence de mon amour ravivait mon humanité, mais seulement quand elle était là. Hier même, alors que j'étais mort d'inquiétude pour Izuna, j'étais encore capable d'assimiler les informations d'un bouquin sans même y prêter attention. Et ces symboles que je voyais partout... ça m'inquiétait, une langue bien étrange que je n'arrivais pas à déchiffrer. J'étais même capable de dire que Xatiav était à la bibliothèque... mais... qu'est-ce qu'il fout là?

Je souriais, c'était le moment rêvé pour discuter un peu avec lui, voir même d'essayer de régler quelques petites choses et lui poser quelques questions. Je quittai doucement mon épouse et les draps de notre lit conjugale pour me lever. Mes cheveux blancs tombaient sur mon torse et mon dos, maintenant que j'étais debout. Je lançai un dernier coup d'oeil à la belle femme-renarde assoupie dans ce lit que j'ai transmuté moi-même. Je quittai ma "chambre", car il faut dire que je regrettes un peu ma chambre dans le dortoir du lycée, au moins, j'avais une douche. Maintenant, pour me laver, je devais me servir de l'alchimie pour concentrer l'humidité dans l'air avec l'alchimie pour avoir un peu d'eau... brillante utilisation d'un art secret et puissant, n'est-il pas? L'alchimie se sert d'une seule et unique loi véritable, l'échange équivalent, soit donner pour recevoir, perdre pour gagner. Mes recherches m'ont parlé d'une pierre qui sert d'amplificateur à l'alchimie, la pierre Philosophale. J'ai compris alors que la raison exacte du pouvoir de Xatiav se trouvait dans ses yeux. Non, ce n'est pas en lisant un bouquin que j'ai deviné, la réponse, je ne l'aurais pas trouvée il y a une semaine. Mes propres yeux ont détecté des "Ondes" comme je les appelle, deux énergies différentes circulaient dans l'humeur aqueuses de ses yeux, comme si une lanterne bleue et rouge les illuminaient, j'étais sûr que l'un des deux yeux recelait la Pierre. Mes yeux étaient devenus de véritables outils, je pouvais même voir des traces d'énergies et des cercles alchimiques nécessaire pour créer chaque chose et la liste complète des composants de celle-ci, c'était comme avoir un éternel bouquin de biologie sous les yeux, sans compter les symboles bizarres qui m'apparaissaient régulièrement.

Je me dirigeai donc vers la bibliothèque, pieds et torse nus. Le seul bruit qu'on entendait dans la nuit éternelle dans laquelle j'ai été plongé, c'était mes pieds frappant le sol à chacun de mes pas. Je marchais à un rythme régulier, tenant dans mes mains un bouquin complet écrit remplit de ces symboles, des paragraphes entiers que, je le sais très bien, seul Xatiav pourrait lire et comprendre. J'entrai dans ce monde de feuilles de papier et autres. J'arrivai près de Xatiav. Aussitôt que je fus près de lui, des milliards de symboles se dessinèrent dans ma tête, des symboles illisibles pour moi, avec lesquels j'ai écris un bouquin en une nuit. J'ouvris donc mon ouvrage dans les derniers pages, blanches et vierges, sortant un crayon de ma poche intérieur et j'écrivis tout ce qui se dessinait dans ma tête. Lorsque ça s'arrêta, j'avais deux nouvelles pages remplie. Ça ne pris qu'une seconde et tout était là, tout transcrit. Je ne sais pas ce que j'ai moi-même écrit, mais je me doutes que cela a un rapport avec l'alchimie où quelque chose dans le genre. Mon épouse étant endormie, je n'avais guère le choix de demander de l'aide à Xatiav. Je m'arrêtais derrière lui et tendis le livre en silence. S'il ne m'avait pas remarqué, ce n'est qu'une question de temps et j'étais sur que ce bouquin l'intéresserait.
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le samedi 04 juillet 2009, 19:09:59
   Il venait d’achever la cérémonie de destruction du sceau Mère. Cela avait été long, passablement ennuyant, et il aurait adoré passer le temps utilisé pour conjurer son propre sort à faire des activités plus dignes et plus bénéfiques à ses projets, comme aller tutoyer les anges ou encore lire un recueil sur l’élevage des canards assis devant un bon bloc de glace, ou devant un feu gelé, c’était au choix, et selon les principes de tout un chacun. Il n’empêchait que conjurer son propre sort li avait pris quelques temps, et qu’il sentait le mouvement de l’assistant qui quittait sa femme pour s’en venir lui demander il ne savait quoi. Un salaire, peut-être ? Ce n’était pas vraiment les divergences de son assistant qui le préoccupait, mais surtout que le sceau de la herse était brisé et que l’assistant en question allait pénétrer dans la bibliothèque à tout moment. Il lui fallait jeter un sceau de protection suffisamment puissant en attendant que l’assistant n’évacue les lieux ; il se concentra donc assez longtemps pour jeter un maléfice à la herse, d’une force suffisante et dissuasive. Puis il se tint devant sa maléfique œuvre, prêt à recevoir son assistant, qui entra. Il ne se retourna pas pour lui faire face, car, après tout, quelle raison y avait-il de se retourner ? Aucune, ce serait parfaitement inutile. Voila donc enfin que l’assistant semblait avoir besoin d’assistance, transportant un livre bien particulier, qu’il semblait compléter au gré de ses trouvailles dans les ténèbres. Il semblait que les yeux de Kamui avaient obtenus certaines propriétés, une sorte de pâle simulacre de son œil droit.

   Son propre regard tomba sur le livre singulier que l’assistant tenait. Il fut surpris – même si personne d’autres que lui ne pouvait voir sa surprise – de constater que le livre en question était écrit en langue d’Eden. Ou diable cet homme avait-il été cherché la connaissance de la langue oubliée d’Eden, Eden qui en plus n’était même pas le même monde que l’actuel ? Mais en regardant plus attentivement, les phrases étaient notées dans un ordre disparates et sans aucuns respects des déclinaisons, des accords, ou des accents, ni même sans l’exacte position de certains symboles par rapport à l’évolution directe de la phrase, ce qui lui permit de déduire que Kamui ne savait absolument pas ce qui était écrit. Qu’avait-il donc trouvé au cours de ses recherches, qu’il ait noté même s’il ne le comprenait pas ? Car il était impossible qu’il apprenne cette langue … Oui, impossible… Le dernier Edenite encore en vie – si on pouvait appeler cela une vie – était lui-même. Il n’existait même pas la poussière du monde d’Eden, et les seuls vestiges qu’on pouvait trouver de sa planète natale étaient la forteresse, où ils se trouvaient en ce moment. A regarder les phrases, il y avait des bouts d’histoires, des fragments de rêves, de promesses, des formules alchimiques, ou encore des ingrédients … Mais il y avait maints descriptifs de cercles de transmutation hautement complexe qu’il se jura instantanément de ne pas traduire à son assistant, car un tel savoir ne devais pas être dispensé à n’importe qui, et surtout sans une raison vraiment valable… Et il ne faisait pas confiance à Kamui. Mais il brisa néanmoins le silence en parlant de son habituelle voix neutre et vide :


« Eh bien, je vois que tes recherches portent leurs fruits… Etant donné que tu viens, je pense, surtout pour me demander quelque chose, que veux-tu donc ? » 
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le samedi 04 juillet 2009, 22:27:09
J'avais vu juste, il connaissait cette langue. Ca se voyait à son regard qui lisait les pages. Ca voulait dire que ce livre renfermait des choses intéressantes et ca voulais aussi dire que je ne pourrai pas les lire, puisque, si effectivement l'information s'y trouvant était de qualité, Xatiav voudra probablement me le cacher. Je regardai mon livre avec une certaines convoitise, mais je savais bien que je ne connaissais absolument rien de la langue dans laquelle il était écrit. C'était très emmerdant et préoccupant. Qu'est-ce que je venais d'écrire dans ce bouquin signifiait? Ma curiosité ne se retrouvera certainement jamais satisfaite, mais elle restait tout de même piquée. Je regardai le "jeune" homme qu'était Xatiav et je réfléchis. Des questions pertinentes dans lesquelles je pourrais parfaire mon savoir de l'alchimie et peut-être quelques enrichissement pour mon savoir personnel.

-Tout d'abord... je voulais vous remercier pour avoir sauvé mon épouse, je vous en suis très reconnaissant, parce que sans vous, je sais que c'aurait été difficile, voir même impossible, de la guérir et elle en aurait perdu sa jambe. Elle m'a dit que je vous jugeais trop vite et... je l'admet. Et je voulais vous demander pardon.

Je soupirai, si vous saviez à quel point c'est dur pour un homme d'avouer qu'il avait tort, c'était une énorme torture et ca faisait très mal à l'orgueil... enfin, ca, ca veut dire que je m'en fichait un peu pas mal. Dans ma tête, j'ai eu tort, j'ai eu tort, point barre, je ne ressentais ni honte, ni peine, ni déception ni même la moindre gêne. J'en revint donc à mes questions.

-Depuis un certain temps... depuis cinq ou six jours, certaines nouvelles capacités sont apparue chez moi. Mes yeux, pour commencer. Ces lignes que j'ai écrite... elles se sont toutes affichées dans ma tête avant de se retrouver sur un papier et ça ne me prend qu'une seconde pour écrire tous ces mots. Je voulais savoir... qu'est-ce qui m'arrive? Pourquoi n'arrive-je plus à dormir? Que sont devenu mes yeux? Pourquoi cette partie de la bibliothèque m'est-elle fermée? Est-ce que ce livre que j'ai rédigé contient des informations que vous ne voulez pas partager avec moi? Pourquoi je me sens désormais si bien dans les ténèbres même si mon épouse ne se trouve pas à mes cotés?
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le samedi 04 juillet 2009, 23:39:20
   L’alchimiste se serait attendu à tout sauf à des excuses, de plus venant de la part d’un jeune homme censé le détester ; il fallait dire qu’apparemment, il y avait beaucoup de surprises que l’attendait dans son semblant d’existence, qu’était venu troublé l’époux de l’Izuna Kumiho, car enfin c’est sa sérénité qui avait été renversée dans les ténèbres, que diable ! Et voila maintenant qu’il avait un assistant angoissé. Mais ce n’était pas la première fois. Cependant, les aptitudes nouvellement acquises de l’assistant angoissé étaient d’origine alchimique. De fait, il n’avait pas du lire le livre sur les conséquences de l’échec d’une transmutation. Il garda longtemps le silence, son regard fixé sur l’assistant venu lui présenter des excuses, faisant preuve d’une intelligence jusqu’alors insoupçonnée par Lui, et venant chercher réponses à ses questions. Il allait don procéder méthodiquement et graduellement, afin de pouvoir répondre, en même tant aux interrogations de Kamui, et aux siennes. Car il se posait lui aussi maintes questions, mais lesquelles, supposait-il, trouveraient leurs réponses en temps voulu, et viendraient pratiquement d’elles-mêmes. Après avoir réfléchi, il prit la parole, toujours d’une voix aussi particulièrement neutre :

« Ce n’est rien. Même les meilleurs d’entre nous peuvent avoir tord. Mais j’apprécie que tu aies compris qu’ici, dans les ténèbres, rien n’est commun à ce qu’on voit à la surface. »

   Il marqua une pause. Accepter des excuses, c’était peu commun pour lui, de même que c’était peu commun pour Kamui de s’excuser. Même si son esprit était de métal et de rouages, il savait reconnaître les occasions de diminuer des tensions inutiles ; Il maintint un léger silence avant de répondre et d’asséner la terrible vérité :

« Disons qu’on ne deviens pas alchimiste, mais on nait alchimiste. Ceci ne veut pas dire qu’on ne puisse apprendre l’alchimie, mais il faut être extrêmement prudent et respecter les règles. Lors de ta tentative de transmutation d’ombre en lumière, tu as échoué car tu as cherché à transmuter quelque chose de bien trop complexe. L’échec de la transmutation s’est donc retournée contre toi. Il est possible que tu n’arrives plus à dormir uniquement parce que ton corps n’a pas besoin de repos, et aussi par condamnation pour avoir violé les lois de l’Alchimie. Quant à tes yeux, ils sont le ce que tu as payé et ce que tu as reçu. Tu es mieux dans les ténèbres qu’avant parce qu’elles sont en toi. L’alchimie est très complexe. Pour t’expliquer simplement, tu as additionné à ton corps l’ombre, qui explique ton attrait à l’ombre et la lumière, qui expliquerait la blancheur de tes cheveux. »


   Puis il se retourna pour contempler l’immense herse qui séparait la bibliothèque en deux parties, dont la seconde, inatteignable, était bien plus importante que la première. Il continua.


« Ce que contient ce livre, je peux t’en divulguer des passages, et d’autres que je garderais sous silence. Quant à l’autre partie de la bibliothèque, tu ne peux y accéder parce que je la scelle par un sort que seul moi puis briser. Disons-que pour le livre, il y a des passages qui soit ne servirons à rien, soit pourraient être dangereux en des mains encore trop peu expérimentées. Quant à ce qu’il y a derrière cette herse… »

   Il marqua une courte pause.

« Il vaut encore mieux que j’en interdise l’accès. Il y a au-delà de cette barrière infranchissable des choses qui doivent à jamais dormir dans l’ombre et le secret. Et il y a aussi de l’alchimie sombre … Très sombre. Kamui, les conséquences de ton échec sont positives, mais elles seront néfastes en conséquence, autant qu’elles ne sont profitables. Tu as eu de la chance que la transmutation n’ait pas été totale. »

   Nouvelle pause. Il n'avait pas tout dis, mais cela, personne à part lui ne pouvais le savoir.

« … L’alchimie est vue comme une science ou il suffit de se plonger dans des livres pour tout savoir dessus. Folie. On ne peut mesurer les conséquences d’un échec alchimique que lorsque l’on les subit. Perdre pour trouver et trouver pour perdre à nouveau. Tu as trouvé les ténèbres et tu as perdu d’une certaine manière, une partie de ton existence en devenant une forme de ténèbres. Enfin, c’est réversible. D’une certaine manière, je possède la capacité d’inverser les échecs alchimiques et de ramener ce qui à été enlevé. Mais je ramène aussi ce qui à été donné. Ni gain, ni perte, mais cela dépend … D’autres choses ? »
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le dimanche 05 juillet 2009, 03:28:57
Lorsqu'il m'a pardonné, je ne pus que lâcher un soupir de soulagement. Tout simplement étonnant. Je n'aurais jamais cru que Xatiav m'aurait pardonné aussi tôt. Il me dit qu'on ne devenait pas alchimiste, mais qu'on l'était à la naissance. Or, cela voulait dire que j'avais ce don, mais je ne l'ai jamais développé auparavant. Je replongeai dans mes souvenirs un moment. Non, je ne me suis jamais servi de quoi que soit sorti de la terre ou de l'air. Il me parla ensuite de mes yeux et de mon état. Comme je l'avais suspecté, je n'étais plus capable de dormir, tout simplement parce que cette putain de transmutation avait foiré. Apparemment, le sort s'est tourné contre moi et m'a arraché une large partie de ma lumière, mais pas assez pour me transformer en ombre. Je savais que je pourrais encore supporter la lumière du soleil, mais bon, pour savoir si je pouvais sortir d'ici par moi-même, ça, c'était un parfait mystère. Il répondit à toutes mes questions, puis m'annonça que mon état était réversible, cela m'arracha un sourire. Il me demanda si j'avais une autre question.

-Monseigneur... tout d'abord, merci pour l'offre, mais je la décline, car grâce à cela, je suis encore plus près de mon épouse, je n'ai pas du tout envie de récupérer ce qui a été perdu et rendre ce qui a été gagné. Et oui, effectivement, j'aurais une autre question. Le poil de Neko que Kyuubi-sama a ramené... je voulais savoir si nous pourrions nous en servir pour tenter une première transmutation humaine. J'ai très bien étudier le sujet, mais je vais avoir besoin d'un essai si je veux être réellement efficace à la création de la déesse et seul, ce serait risqué, voir suicidaire. Je proposerai de créer un enfant pour réduire la quantité d'ingrédients requise.

Cette demande était seulement pour qu'on puisse avoir un résultat optimal le jour du véritable jour. En fait, derrière ma demande se cachait une autre chose, je ne savais pas si mon épouse et moi-même avions la capacité de procréer, en fait, j'en doutais et j'étais même certain que nous me le pouvions, car, rappelons-le, elle était également un mâle en plus de neuf entités rassemblées. Je savais que Xatiav pouvait lire mes pensées, du moins pouvait-il les soupçonner et comprendre ma situation; un humain a besoin, un jour, d'élever un héritier. Je le regardais dans l'oeil (Les yeux, c'était pas pratique, non?) pour lui faire comprendre que même s'il savait ce que je voulais, il y gagnait un autre avantage, soit savoir que son assistant était capable de l'aider dans une telle transmutation.
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Xatiav le dimanche 05 juillet 2009, 11:14:20
   L’alchimiste devait sans doute avoir oublié de préciser qu’il était très peu probable que Kamui ait du sang alchimiste. Déjà parce que ni lui, ni aucun ancêtre portant le patrimoine génétique propre au sien n’avaient figurés dans les listes du Département International de Contrôle des Alchimistes. Mais comme on pouvait apprendre l’alchimie même en n’étant pas alchimiste, Kamui pouvait ainsi dire que d’une certaine façon, il était alchimiste. En fait, c’est très  compliqué. Bref, l’assistant écouta avec intérêt les réponses à ses questions et entreprit des les analyser à sa manière, couvé par le regard de Xatiav, qui le jaugeait toujours comme si c’était la première fois qu’il le voyait, à l’avantage que remarquer la différence entre son regard furieux et son regard actuel état impossible : il ne changeait pas d’expression et restait aussi stoïque qu’une pizza passant au four, pour en ressortir plus belle aux yeux du client. De fait, la pizza SAIT qu’en pénétrant dans le four, elle n’en ressortira que meilleure, plus belle, plus parfaite, et la pizza accepte son destin. Il faut imaginer la pizza heureuse. Mais outre les affaires de pizzas, Kamui avait une autre question, ce qui l’arracha à sa pensée sur la transmutation des pizzas. Après avoir analysé la question dans toute sa longueur, il ne fut même pas tenté de se moquer de Kamui. Même lui, lorsqu’il était le régent du Conseil et plus puissant alchimiste d’Eden, dont le sang le plus pur de l’Alchimie coulait à l’époque en ses veines, avait soldé sa première tentative de transmutation humaine pas un échec.

   Il savait néanmoins d’une certaine manière où Kamui voulait en venir. Avoir un enfant, perpétuer son espèce, était le but final de l’être humain, après tout. Mais la transmutation humaine était un territoire interdit, part de l’alchimie interdite, scellé de la transmutation de la Vie, de la Matière, de l’Energie, de la Destinée, du Temps, et de cent-soixante deux autres préceptes alchimiques. Sa réponse fut catégorique et sans réplique :


« J’en suis désolé, mais je refuse. Kamui, je ne doute pas des progrès que tu aies faits depuis ton initiation à l’alchimie, mais le domaine de la transmutation humain est un des plus complexes et à moins de disposer naturellement du savoir et de la puissance nécessaire, on ne peut déjà pas être en mesure de créer un humain. »

   Et c’était vrai. Mais après avoir jeté un regard imperceptible à son assistant, qui pourrait être scandalisé qu’on lui refuse le droit d’avoir un enfant, il poursuivit.

« Certes l’Izuna Kumiho ne peut procréer, mais au cours de mes longues années passées en sa compagnie, j’ai pu analyser le danger à transmuter pour de mauvaises raisons et le danger à transmuter un domaine interdit. De fait : tiens toi loin de la transmutation humaine si tu désires encore garder ton épouse auprès de toi. Tu la perdras assurément … Pour trouver un monstre à  cause duquel tu auras engendré aussi la perte de ton épouse. »


   Il marqua un arrêt pour que Kamui comprenne qu’il valait mieux qu’alchimiquement parlant, il reste derrière la limite. Il mit la main dans sa poche arrière et sortit un tube à essaie fracturé et maculé d’un sang qui avait commencé à sécher. Au travers du tube, on distinguait une touffe de poils roux.

« Mais si tu tiens tant que cela à un enfant, la transmutation interdite n’est pas un problème pour ma propre part ; carbone, hydrogène, azote, oxygène, calcium, chlore, iode, fer, magnésium, phosphore, potassium, sodium, et finalement, soufre sont les éléments fondateurs du corps humain, hors ça, les Terranides disposent d’un cycle énergétique bien différent. Vois-tu, connaître la liste d’ingrédients est une chose. Mais savoir transmuter un être d’une telle complexité en est une autre. Observe déjà la quantité d’énergie nécessaire et fait toi ta propre idée. »

   Il jeta le poil de Neko entre eux deux et celui-ci se stabilisa en l’air. Un immense cercles aux symboles complexes d’Eden apparut juste autour, plaçant le principal ingrédient au centre direct, puis une immense masse d’énergie commença à s’amalgamer autour du susdit poil, avant d’une véritable déferlante de ténèbres ne viennent s’accumuler autour, pénétrant le poil, le laissant intact, mais commençant lentement à changer sa structure. Il tenait la main levé, comme un seigneur commandant à son armée, même s’il transmutait juste. Il parla :


« Ne t’inquiète pas pour mon expérience. La transmutation ne sera nécessaire qu’à l’ultime fin, et je préfère mettre la touche finale moi-même. »

   Et surtout, voulait-il employer la même formule que pour Nereid. Mais le poil était déjà devenu un embryon, qui, comme en croissance accélérée, se développait pour devenir une masse de chair informe, parcourue des éclairs noirs de la transmutation, tandis que son œil visible était illuminé d’une lueur écarlate et fixait l’objet de ses efforts. Puis une immense sphère d’un noir de jais se forma autour de la transmutation, afin de se dissiper un instant plus tard, libérant, roulée en boule, une jeune fille d’une quinzaine d’années – le lolicon étant le mal, l’auteur défini l’âge de la fille à seize ans minimum, théoriquement l’âge international de la maturité sexuelle – dotée d’une longue chevelure rousse, d’oreilles de chat, et d’une queue de chat de la même couleur que ses oreilles et sa queue. Son visage ressemblait presque à celui de Kamui, mais en efféminé, fait qu’avait adopté l’alchimiste. Voila donc née une Neko de taille moyenne et de corpulence adéquate, qui flottait dans une bulle transparente parcourue d’éclairs.
Titre: Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]
Posté par: Kamui Meisa le dimanche 05 juillet 2009, 19:46:45
Il refusa et je comprenais qu'il ne faisait rien d'autre que m'empêcher d'essayer et d'échouer pour ensuite y risquer de perdre la vie. Cependant, j'ai ressentit comme un pincement douloureux à la poitrine; j'étais décu. Il me confirma que l'Izuna ne pouvait avoir d'enfants et j'en étais sincèremement affligé, j'aurais souhaité ne pas avoir eu raison à ce moment-là, j'aurais souhaité qu'il me démentisse... Il me parla des risques puis il me dit que, pour lui, la transmutation interdite que je désirais faire n'était pas un problème, qu'il en était capable. Une lueur d'espoir s'éveilla dans mon regard; il allait accéder à ma demande seulement si il le faisait lui-même, comme une démonstration de l'écart entre nos niveaux. Sous mes yeux, il s'affaira à la tâche et commenca la transmutation interdite à lui seul. À ma grande surprise, il transmutait en ne se servant que d'un seul ingrédient, le poil de Neko. Mes yeux s'activèrent et se mirent à enregistrer les cercles et symboles autour de nous. À ce moment-là, mon regard se posait partout, accumulant un max d'informations. La transmutation dura quelques minutes avant d'aboutir à son résiltat; une magnique petite Neko à laquelle je donnais cinq ans, vue sa taille et l'innocence qu'elle dégageait naturellement. Doucement elle fut libérée de la bulle d'énergie, nue comme un ver, couchée en position foetus, endormie profondément.

Sans perdre de temps, j'allai la prendre dans mes bras, la soulevant délicatement de terre avant de m'incliner devant Xatiav, reconnaissant comme jamais à cet homme qui vient une nouvelle fois de me lier à lui par l'admiration et la gratitude. L'enfant ouvrit doucement ses yeux et sourit. Je remarquai qu'elle avait les yeux d'Izuna et une ressemblance faciale avec moi, comme si elle avait réellement été faite de nous, me réchauffant le coeur. Elle se jetta à mon cou avant de prononcer un seul mot; "Froid". Elle n'avait pas tort, il faisait très froid, ici, seulement, j'y vis depuis un bon moment, alors, je ne le remarquais plus. Je remerciai Xatiav et je sortis de la bibliothèque, la gamine dans les bras.

Je regagnai ma chambre, y découvrant mon épouse toujours endormie et je pris place sous les chaudes couvertures, placant l'enfant entre moi et sa mère pour la réchauffer, serrant contre moi les deux personnes les plus chères à mon coeur. Mon bonheur était total et j'avais bien l'intention de protèger ce goût de vivre retrouvé. Je me demandais ce qu'allait penser Izuna de mon initiative... peut-être serait-elle fachée que je ne le lui ai pas demandé avant de faire cette demande à l'alchimiste, mais je craignait qu'elle ne le veuille jamais et comme quoi j'ai maintenant dix-neuf ans, c'est à cet âge que j'avais prévu d'avoir ou d'adopter un enfant. La petite Neko se blottissait contre la chaleur de sa mère, elle essayait déjà de former un lien d'affection avec mon épouse, à ma grande joie, parce que j'espérais que je ne serais pas le seul à montrer de l'affection à cette enfant et à mon épouse. J'espérais qu'elle sache qu'elle n'était pas aimée seulement de moi, mais d'une enfant qui dépend de nous. Je voulais juste qu'elle éprouve autant de bonheur que moi et qu'elle puisse apprécier un peu plus la vie, comme j'essayais de le faire.