Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Disorder

Pages: [1]
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One Shot / Re : Avant l'ombre, le soleil luira. [Libre]
« le: jeudi 08 mai 2014, 01:39:51 »
C'est l'euphorie dans les entrailles du comte. Impossible de penser à autre chose que l'instant présent, impossible de mais s'en soucier. Elle a léché son doigt, c'est sûrement ce qui l'a chamboulé, relève-t-il distraitement, en redescendant avec l'ouvrage à la main. Il l'avouerait volontiers, il ne s'attendait pas à une réaction aussi osée. C'est comme si, pour s'assurer qu'elle tombera bien dans ses bras, elle se sentait obligée de l'inviter de la plus obscène des façon.

Eh, pas de panique, Ophélia. Le vampire te prendra quoi qu'il arrive.

Il est fier de lui, le vampire. Il est n'est plus lui même. Il se voit déjà sur elle, elle sous lui. Il l'imagine déjà couiner sous ses assauts. Il se demande si, finalement, cette banquette ne ferait pas l'affaire. Il la taquine encore un peu par ses propos, et il tente sa chance, l'air de rien.

*SBRAF*

Une gifle fouette sa joue : il cligne des yeux, surpris. Cette petite main si douce vient de le – *SBRAF*. Une douleur brûlante envahit le côté gauche de son visage, dont l'expression haineuse semble soudain refléter exactement celle de la marquise. Cette petit pute. Un troisième soufflet veut s'abattre sur lui, il l'arrête net. Le poignet de la jeune femme se retrouve prisonnier dans l'étau de sa main qui se resserre de plus en plus sur lui. Il est toujours incrédule qu'elle ait osé porter la main sur lui. Il devrait briser cette brindille qui lui sert de membre... La joue du vampire le brûle et le démange. Ça l'exaspère, ça le rend fou, de sentir ses yeux s'humidifier malgré lui ! Un réflexe naturel et incontrôlable lui a presque tiré les larmes, le forçant à battre des cils et à détourner le regard. C'est incommodant, inacceptable !!... Tout en la fixant à nouveau, il tord le bras de l'indocile et l'abaisse lentement, faisant valoir sur elle sa force irresistible. Il pourrait lui faire tellement mal... il l'aurait déjà fait, si elle n'était pas si parfaite... Toute autre serait déjà entrain de geindre en le suppliant de lâcher. Il aurait fait craquer l'articulation sous sa poigne, il lui aurait appris le respect.

Seulement, là, non. Impossible. Il n'est même pas sûr de lui faire vraiment mal. Il pourrait, bien sûr, et c'est cette pensée qui le calme. L'espace de quelques secondes, il la sent en son pouvoir et sa colère s'apaise un peu. Un peu.

Il desserre les doigts et la laisse aller... sans toutefois omettre de lui démontrer sa supériorité physique encore une fois. D'une vigoureuse poussée de la paume sur son plexus, il la rejette arrière, l'envoyant s'affaler brutalement sur le sofa.

Une légère douleur s'est emparée du cœur de Vlad. Là où le chaos de ses émotions capricieuses aurait du réveiller des palpitations effrénées, un poids comprime ses côtes. Sa cage thoracique se soulève par trois fois en se gorgeant d'air ; non pas que le vampire ait besoin d'oxygène, mais il obéit à un reflex, un vieux résidu de l'époque où il était un jeune homme bien vivant. A chaque inspiration, il reprend un peu la maîtrise de lui-même. Il ne lui faut d'ailleurs que quelques secondes pour retrouver son aplomb et toiser à nouveau la marquise, le visage presque détendu.

<< Sachez que je vous exècre, Comte. Et maintenant, déguerpissez de ma vue. Vous m'insupportez. >>

Sa mâchoire se crispe une demi seconde, pas plus. Il fait passer son livre d'une main à l'autre, jette une coup d’œil à la couverture, comme s'il prenait soudain la conversation à la légère. Puis il ramène son regard à son interlocutrice, dans un haussement de sourcil peu concerné.

<< Très bien. Vieillissez donc en paix. >>

L'ouvrage sous le bras, il se détourne et quitte la pièce sans empressement particulier, puis ferme calmement la porte derrière lui, laissant le bruit de sa clôture résonner doucement dans le silence de la bibliothèque, où ne reste plus que la marquise assise en vrac.


* ELLIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIPSE *


Les jours qui suivent, le jeune comte se montrera d'une jovialité à toute épreuve. D'un enthousiasme réfléchi lors de ses discussions avec le compte, la démarche légère et enjouée lors des promenades, déridant régulièrement le vieux noble par ses traits d'humours. Dès le troisième jour, le marquis proposera une partie de chasse au compte, dont ils reviendront tous deux à demi-hilares. Ruloc rentrera essoufflé, le visage rougit par le froid, mais visiblement détendu et heureux. Vlad, lui, ne semblera pas atteint par la fatigue ou le froid. Il sera toujours pâle et inébranlable, tel ne statue de marbre.

<< Il faudra que nous chassions à nouveau ensemble, comte ! >> lancera l'hôte alors qu'un domestique apportera à table une pièce du cerf abattu durant leur jeu barbare. Vlad acquiescera avec un sourire.

En permanence, il traitera la marquise avec une indifférence polie, ne lui adressant la parole que pour quelques banalités, ou lorsque la situation l'y poussera. Si bien qu'un spectateur naïf pourra le croire totalement indifférent aux charmes de cette dernière.

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One Shot / Re : Avant l'ombre, le soleil luira. [Libre]
« le: samedi 08 février 2014, 12:11:52 »
<< Oh, des romans ? J'ai cru comprendre que les femmes en étaient friandes. >>

Sur ce genre d'ouvrages aussi, le comte s'est abimé les yeux, durant ses longues années. Mais il ne va pas en faire l'étalage : trop de culture dans trop de domaines commencerait à lui donner des airs vraiment suspects. Il pose son regard inquisiteur sur la jeune femme, s'arrêtant un instant, la fourchette entre les lèvres. Elle semble tellement mal à l'aise qu'il ne peut retenir un sourire. Il se sent fort. Voilà ce que sa seule présence fait aux femmes qui n'assument pas leur désir - la plupart des femmes, en fait. Surtout des femmes de bonnes familles, celles qu'il affectionne tout particulièrement.

<< Oh, vous savez, ça n'est pas quelque chose qui m'attire non plus. Simplement, l'attrait de la connaissance me pousse parfois au delà de ma répugnance pour ce genre de spectacles. >>

Très honnête, ce Vlad. Il détourne poliment le regard lorsqu'elle l'incite à parler à nouveau et reporte son attention au mari. Il ne voudrait pas effrayer la donzelle et, pour cela, il lui faut faire preuve de patience. Elle est déjà sous son charme, de toute manière, prendre des risques inutiles ne jouerait pas en sa faveur. Il sait que, à moins de se montrer stupide, à la fin, il l'aura. Elle lui tombera dans les bras, comme un fruit mur tombe de l'arbre, même si cela prendra forcement plusieurs jours, voir plusieurs semaines. Et si elle tarde trop... tant pis pour elle. Il la prendra, de gré ou de force. Les siècles n'ont pas fait de lui un homme qui supporte aisément la contrariété, bien au contraire.

Il hoche la tête à tout ce que raconte Ruloc, lui laissant le loisir de d'étaler sa logorrhée à son tour. Le compte n'est qu'à moitié présent, même s'il laisse apparaitre un intérêt sérieux pour ce que raconte son ami. Il essaie de se convaincre de ne pas passer à l'action trop vite. Il sait que sa proie est nerveuse. Trop de hâte risquerait de la faire fuir. Il faut d'abord la mettre en confiance. Patience, Dracula, patience. Il a beau faire tourner ce raisonnement dans son esprit, il se sent vibrer d'empressement.

...

Tiens, une bonniche. Que veut-elle, celle là ? Ne voit-elle pas que les hommes de la haute sont en pleine réunion au sommet ? Qu'elle retourne à ses tartes - qui sont par ailleurs délicieuse, la soubrette. Oh quoi ? Une insurrection ? Oh. Brave fille. C'est merveilleux. Le Tout Puissant est du côté de la bête, aujourd'hui, ça ne fait aucun doute. C'est comme si le destin se chargeait d'écarter tous les obstacles entre lui et sa victime. Pauvre noblesse du Vivier.

<< Oh, ne vous excusez pas. Le devoir avant tout ! Bonne chance, l'ami. >>
commente-t-il d'un air grave.

Il attend que la servante débarrasse, patient, et jette des coup d’œil à son gibier, l'air avenant, l'air de rien. Puis il se relève en étirant ses membres engourdis, puis ses doigts, comme s'il s'apprêtait à jouer du piano, faisant quelques pas en rond. Il se modère encore une fois. Ne pas agir trop vite. La mettre en confiance. Lui sourire. Lui sourire beaucoup, l'ingrédient de base. Si la séduction était un gâteau, le sourire serait la farine.

<< Vous voulez que je vous donne ce fameux livre ? Il se trouve sur des étagères du haut et .. AAAH ! >>

CRUCHE ! Le comte se précipite derrière elle, paniqué. Elle va se fracasser ! Il est trop loin. Il n'aura jamais le temps d - il la heurte. L'arrière du crane de la demoiselle frappe sa pommette, lui infligeant une douleur sourde, lui faisant perdre son sens de l'équilibre, pendant une demi seconde. Il manque de tomber, fait quelques pas en arrière, pivote sur lui-même... mais enfin, il la tient, une main fermement plaquée sous son aisselle, un bras autour de sa taille. Il se calme ; c'est bon, tout va bien. Tout va même très bien. Il l'aide à reprendre son équilibre, calmement, pas pressé de devoir la lâcher, puis desserre son étreinte, laissant glisser nonchalamment sa paume sur le ventre et sur le flanc de la dame. Il pince les lèvres, tant ce rapide aperçu lui laisse imaginer de volupté. Bon sang, la forme de ce corps... il voudrait la déshabiller sur le champ, pour tout voir, pour sentir toute l'intensité de sa chaleur. Il veut la prendre maintenant, sur le divan. La rigidité quelque peu grisante qui commence à naitre en lui ne fait que lui brouiller un peu plus l'esprit. A moins qu'il confonde cause et effet. Tout ce qui est sûr, c'est qu'il a du mal à penser, et qu'il bande.

<< Oh, eh... eh bien, heureusement que je ne me suis pas assis. >> commence-t-il, tout en la guidant de ses mains pour la faire pivoter face à lui. Le contact reste chaste, toutefois ; il se contente d'effleurer le haut des bras et des épaules. << Je ne vous ai pas fait mal, j'espère ? >>

Il la regarde dans les yeux, souriant de toutes ses dents. Il lui semble devoir lutter contre une force qui l’entraîne en avant, comme si un fil invisible s’efforçait d'attirer ses lèvres sur le délicat visage d'Ophélia. Il n'a pas de plan à long terme, totalement pris au dépourvu par cette situation improbable. Mais ça n'est pas très important, puisqu'elle va céder à son charme... n'est-ce pas ?...

Non, ça n'arrivera pas. Il prend conscience qu'elle va fuir, s'il n'agit pas. Il doit frapper maintenant. Il n'a pas envie d'attendre, de toute manière.

Il lui saisit le menton, délicatement mais fermement, pour la forcer à lui faire face. Profiter de l'effet de surprise, de l'ascendant qu'il a sur elle. C'est parfait. Sa main se faufile quelques centimètre plus haut, contre la joue de la marquise. Il la caresse, lentement, du bout de ses doigts froids, de bas en haut. Puis il redescend avec le même soin, passe sous la mâchoire, dessine lentement le contour du visage en effleurant à peine la peau. Son corps de rapproche lentement, très lentement, dans un mouvement à peine perceptible mais inexorable ; elle ne peut pas reculer. Il la tient de la main gauche, avec force si elle l'y oblige. Leurs visages se retrouvent bientôt à quelques centimètres l'un de l'autre.

Dès qu'il voit qu'elle s'apprête à parler, il barre ses lèvres entrouvertes en y posant la verticalité de son index.

<< Tsss tss tss... >> chuchotte-t-il << Ne faites pas de bruit, je ne voudrais pas qu'on nous voit ainsi. >>

Et pour illustrer son propos, il prend la bouche au dépourvu, alors que ses deux lisières sont écartées, et il la piège ainsi, l'empêchant de se refermer. La sensation de la vie, de la chaleur, du sang qui palpite dans ces deux renflements charnus, lui fait tourner la tête, lui donnent l'envie de mordre et de percer, de faire jaillir son liquide vermeille et savoureux.

Il n'en fera rien. De ses lèvres d'une blancheur spectrale, Il caresse la pulpe rouge de la jeune femme, pendant plusieurs secondes. Il plane, un peu.

Puis il la relâche, calme, désintéressé. Il remet en place son pourpoint de toile, plus pour la forme que par réelle utilité, et, la mine joyeuse, s'approche nonchalamment de la chaise, cette chère et bienvenue complice, et la désigne de la main.

<< Voulez vous que j'y monte à votre place ? Je ne suis pas sûr de vous rattraper chaque fois avec autant d'adresse. >>

Sans attendre de réponse se hisse à hauteur du rayon qu'Ophélia fouillait avant sa chute ;

<< Quel est le titre, déjà ? Oh, un ordre alphabétique ! C'est tellement agréable, un tri bien entretenu... ah oui, voilà. >>

Il arrache l'ouvrage à ses congénères et descend de son perchoir, pour revenir face à la jeune femme. Le coin de sa bouche frémit légèrement, se dresse et puis s'abaisse, comme si le comte retenait un rictus.

<< Souhaitez vous que je vous laisse à vos occupations ? Je ne voudrais pas m'imposer, j'aurais bien peur de vous ennuyez. >>

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One Shot / Re : Avant l'ombre, le soleil luira. [Libre]
« le: lundi 27 janvier 2014, 09:42:38 »
Tout en approchant, puis en entrant, il ne cesse de jeter des coups d’œil intéressé, partout. Comme si chaque morceau d'architecture intéressait son regard d'esthète. Une ou deux fois il hoche la tête d'un air impressionné, jette un regard en coin à son hôte avec un sourire d'approbation. Flatterie sans les mots, cela n'est pas de trop pour briser la glace qui semble figer les traits du marquis. Il n'est pas totalement à son aise, et c'est normal. Si Vlad n'avait pas été un odieux narcissique profiteur pervers si sûr de sa propre supériorité, si il avait eut la moindre petite chose à foutre de l'avis de quiconque sur sa propre personne, lui aussi aurait eu du mal à trouver ses marques. Une première rencontre avec un ami, c'était tout de même une situation paradoxale assez amusante.

<< Une première rencontre avec un ami, c'est tout de même une situation paradoxale assez amusante, non ? >>

Le vieux n'était pas très bavard, mais Vlad trouverait bien le moyen de détendre l'atmosphère d'une manière ou d'une autre.

<< Mon propre château date d'une époque très reculée, bien plus que le votre. Il a un certain charme, malgré son aspect brut et austère, et puis c'est un héritage familiale qui a une grande valeur symbolique... enfin vous savez combien la notion de lignée est importante pour moi n'est-ce pas ? Toujours est-il que j'apprécie d'autant plus l'architecture "à la française". Votre demeure est un régal pour les yeux,... >> avance-t-il avec une demi-sincérité. Il est vrai, après tout, qu'il adore ce style architectural. Il n'y a pourtant pas de quoi en faire autant. S'il devait parler sincèrement, Vlad aurait qualifié la demeure du marquis d'"honnête" ; << ...de par le mélange de puissance et de finesse qui se dégage de chaque mur, chaque colonne, chaque voute... tout est admirablement dessiné. Voyez-vous, j'ai un faible pour les voute en berceau, mais dans le cas particulier de votre entr - oh. >>

Il se tait. Il ne sait même plus de quoi il parlait, deux secondes avant. Il ne peux plus rien faire que regarder la nouvelle arrivante. Magnifique. La structure, parfaite. Les proportions : divines. L'ornement : subtil et doux. L'alliance de la souplesse et de l'équilibre, de la santé et de la fragilité, tout ça dans un seul corps, qu'il imagine chaud et tendre. Ce que la nature fait de mieux comme animal. La chair dans ses proportions les plus envoutantes. La sophistication des femmes qui ne caressent que la soie. La marquise. Bordel, Marie, Joseph. Pendant une seconde, ses lèvres restent entrouvertes, ses yeux ne lui obéissent plus. En haut, en bas, au milieu. Les pieds la tête, les hanches, cette opulente poitrine prisonnière du corset et qui fait contraste avec la finesse de la taille qui surmonte ces hanches de femmes, tout cela enrobé dans une robe dont les contrastes font -

Reprend toi Dracula.

Il sourit à la dame, et attrape ses doigts avec délicatesse.

<< Désolé pour le froid, c'est de famille. >>

Baise main de rigueur, prolongé à la limite de la décence. Il lui faut lutter contre ses instincts pour lâcher cette main ; il le fait pourtant sans en avoir l'air chagriné ; parfaite maitrise de lui même.

<< Enchanté également, marquise du Vivier. Vous êtes à la hauteur l'un de l'autre, si je puis me permettre. >>

A l'extérieur, le masque de la cordialité est retombé. A l'intérieur, c'est le grand chamboulement. En quelques secondes les plans sont changés. Il sait maintenant ce qu'il va faire ici : voler une femme. Celle-ci est pour lui. Elle sera à lui. Il la veut, cette beauté. Il veut la garder pour lui, lui tout seul. Il veut pouvoir la regarder tout son saoul. L'habiller et la déshabiller comme bon lui semble, la mettre sous verre, rendre sa perfection éternelle. Pouvoir embrasser et renifler cette peau dont il n'a qu'un maigre aperçu. Cette peau qui n'appelle qu'à être touchée... il la dévorera bientôt.

Dans quelques jours. Quelque jours, c'est tout ce qu'il lui faudra. Elle est déjà troublée, il le voit. Il faut dire qu'il est à l'affut du moindre signe qui pourrait la trahir : mais oui, elle tombe déjà sous son charme. Ses expressions ne trompent pas. Évidemment, un homme tel que lui ! Comment le marquis peut-il ne pas s'en apercevoir, qu'il l'a déjà perdue ? Le vampire, lui, se sent comme si son territoire était déjà marqué. Il bombe légèrement la torse, affichant un sourire auto-satisfait qui ne semble pas vouloir le quitter.

Son manteau s'abat sur les bras de Suzanne. Ses pas l’emmènent dans la bibliothèque, à la suite de ses deux hôtes. Tellement distrait qu'il en oublie de s'extasier devant les rayonnages. Il ne les regarde même pas, ses yeux passant du marquis à la marquise - ils restent un peu plus longtemps sur la marquise que Vlad ne l'aurait voulu. Celu-ci s'assoit en lançant un regard appuyé à sa proie. Leurs prunelles se font face, mais elle se détourne. Ça n'est pas grave, il lui a montré que - peut-être - il la désirait. C'est tout ce qu'il voulait. Maintenant il l'ignore, et il se laisse aller à sa volubilité naturelle avec son nouvel ami.

<< C'est un endroit qui vous ressemble, pour sûr. Calme, simple, plein d'une sagesse héritée des siècles passés. Excusez moi, j'arrête la flatterie, c'est un penchant naturel chez moi... oh, vraiment ? Mon château ne contient pas de bibliothèque comme celle ci : les ouvrages sont rangés dans des meubles dispersés un peu partout, à côté de mon bureau, dans les salles de réception... c'est toujours tout une histoire pour retrouver le moindre ouvrage. Ça n'est pas très habile de ma part, je vous l'accorde... ah oui, évidemment. Non ?... Oh. Comme je vous comprend. Mais pourquoi donc ?... A votre place j'aurais expliqué à cet insolent que - ah pardon. Oui ça change tout. Enfin vous savez, dans ce genre de situation... oui, oui, certes. Mais enfin, je pourrais prendre l'exemple d'un des fermiers qui élèvent des chèvres pour moi [...] on en revient toujours à la même conclusion ! [...] ces barbares de Sarasins [...] un éclat digne de votre Louis XIV ! [...] c'est un point de vue très helléniste, si j'ose dire [...] Cet agneau est délicieux ! [...] au diable ce Spinoza, j'en ai encore la migraine ! [...] je comprend tout à fait. Moi non plus, je ne fais jamais confiance aux anglais [...] Vous lisez, vous aussi ? >>

Il était soudain revenu à la femelle, qui ne pouvait jusque là en placer une, affichant sur son visage une calme bienveillance.

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One Shot / Re : Avant l'ombre, le soleil luira. [Libre]
« le: dimanche 19 janvier 2014, 22:28:47 »
L'histoire qui va suivre est une illustration de la manière dont l'ennuie peut devenir mère de tous les vices. Veillez à rester occupés, dans la vie. Et à mourir promptement.





L'éternité, c'est long, surtout quand on en vit pas la fin, ainsi que c'était le cas pour Vlad. Bien sûr, la fin pouvait survenir à un moment ou à un autre mais... en attendant, que faire ? Le tour du monde ? Apprendre à jouer du piano ? S'abrutir d'alcool et d'opium, peut être. Séduire, encore et encore. Saillir toujours plus de femmes, les écraser sous son corps froid, unes par unes, fouiller leurs chairs, jusqu'au dégout. Sucer toujours plus de sang pour survivre. Apprendre à apprécier à la souffrance d'autrui. Faire du mal pour jouer. Faire beaucoup de mal. Se retenir de faire le mal, encore pour jouer. Faire le bien, pour transgresser les habitudes. Être généreux, de temps en temps. Pour changer de peau, jouer à être quelqu'un d'autre. Forniquer, tuer, souiller, caresser.

Vlad est dans une période de frénésie. Pour une raison qu'il ignore, il se sent requinqué. Prêt à remplir son existence insensée de méfaits pittoresques. Marquis du Vivier, prépare toi à en faire les frais ! Dans son carrosse, le compte anticipe déjà les sales tours qu'il va pouvoir jouer. Ça va être formidable. Vlad se sent bien, plein d'entrain, confiant de se personne. Quelle merveilleuse période ! L'immortel se sent plein de vie. La vie d'un nouveau né. D'un enfant capricieux.

Il sort un portrait de lui-même, d'un coffre sous la banquette de son carrosse, et il se contemple. Il est divinement beau. Quel malheur qu'il n'ait plu eu l'occasion de s'observer dans une glace depuis des siècles ! Obligé d'engager des peintres pour tirer son portrait, pour pouvoir encore profiter de lui-même... de la finesse de ses traits, de la découpe stricte et droite de sa mâchoire et de la l'arrête de son nez. C'est frustrant, cette immobilité. Comme il voudrait voir ce visage de trentenaire s'animer dans son cadre ! Déformer cette barbiche impeccable d'un sourire en coin. Faire pétiller ces yeux d'un marron profond, et hausser un sourcil noir d'un air ironique, comme il se plait à le faire lors de ses conversations.

Le faux jeune-homme caresse le bas de son visage, glabre. Décidément, il n'aurait pas du raser. Cet attribut viril lui allait bien. Il doit paraitre un peu plus jeune qu'il ne l'aurait voulu, maintenant. Il hésite d'ailleurs à faire croitre à nouveau sa pilosité. Ça ne serait pas très élégant, pendant une semaine ou deux, certes, mais il y gagnerait, au final.

Le véhicule s'arrête soudain. Oh ! Déjà arrivés ? Ou la voie est-elle bloquée ? La maléfique créature jette un œil curieux par la vitre : un cavalier s'approche tranquillement de l'attelage. Cette personne n'est pas un manant, à en juger sa parure. Encore heureux que son cocher - son fidèle valet, qui l'accompagne partout - ne s'arrête pas pour n'importe qui. Vlad range son portrait, sort un peigne d'une poche de son vêtement et tire à nouveau ses cheveux mi-longs vers l'arrière. Bon, il était déjà coiffé. Mais lorsqu'on est parfaitement beau , on ne sait plus que faire pour s'arranger, pas vrai ?

Lorsque le marquis monte, Dracula l'attend, précieux et désinvolte. Il enlève son propre gant - de soie, blanc - pour serrer la main de son interlocuteur, avec un sourire cordial.

<< Marquis du Vivier ? Oh, mes mains sont un peu froides, ne faites pas attention, c'est de famille. Je suis ravi de pouvoir enfin associer un visage à l'homme aimable et pieux dont je n'avais qu'une connaissance épistolaire. Sommes nous loin de votre demeure ? J'ai grande hâte de quitter le froid de ce carrosse pour poursuivre nos passionnants échanges, de vive voix et au calme ! >>

L'éphèbe parle d'une voix grave et posée, délicatement teintée par ses origines roumaines. La bonne humeur du compte n'est pas feinte. Il est plein d'impatience, autant qu'on peut l'être à son age avancé. Il ne doute pas que le marquis l'appréciera : il sait mener des mondanités, capter l'attention de ses interlocuteurs, il a des connaissances sur tout, peut débattre pendant des heures... les deux nobles ont déjà eu des débats de théologie passionnés, par écrit et, enfin, le compte a laissé entendre qu'il roulait sur l'or. Et ça, plus que tout, doit jouer en sa faveur.

5
Prélude / Re : La mélancolie du cow-boy badass [Valimuté]
« le: dimanche 22 septembre 2013, 20:04:52 »
Euh.

Merci.

6
Prélude / La mélancolie du cow-boy badass [Valimuté]
« le: dimanche 22 septembre 2013, 00:14:35 »
Nom/Prenom/Surnom :
Il m'a juste dit de l'appeler Friedrich. Peut être à cause de Nietzsche ou de Barbe-rousse.

Âge :
Je n'ai pas besoin de le savoir, parait-il.

Sexe :
... "énorme" dit-il. J'ai pourtant essayé de lui expliquer que la blague avait déjà été faite.

Race :
Aryen. Il y tient.

Orientation sexuelle :
C'est pas un pédé. Oulà, n'essayez pas.

Description physique :
L'apparence de Friedrich est fluctuante selon ses déguisements. Nous ferons donc l'impasse sur sa pigmentation, l'arrangement de sa pilosité ou encore ses vêtements.
C'est un homme au phénotype occidental, d'une trentaine d'années, peut être un peu moins, peut être un peu plus, à la carrure svelte mais imposante. Un mètre quatre vingt, peu être même bien quatre vingt dix. Il faut dire que la dernière fois que je l'ai croisé, il portait des santiags, alors j'ai pu me fourvoyer. Toujours est-il qu'il a une silhouette très sèche et masculine. Des épaules d'une largeur proportionnelle à sa taille, des bras fins aux muscles saillants, des jambes droites et élancées... Je n'ai jamais pu observer ce qui se trouvait sous sa chemise, mais j'imagine aisément un torse athlétique.
Il a le visage fin, allongé, quelque peu anguleux. Sec, comme le reste de son anatomie, en fait. On ne peut pas vraiment dire qu'il soit beau, même s'il n'a rien de repoussant ; il a un grand nez, c'est peut être ça le problème. Son visage passe assez souvent d'un air impassible à... quelque chose de plus malsain. J'ignore si c'est une expression qu'il prend volontairement, ou même s'il en joue, mais parfois il a réellement un sourire carnassier. Si vous aviez vu la manière qu'il a de se déplacer, si vous aviez entendu le ton de ses paroles... vous comprendriez pourquoi parfois je le trouve effrayant. Ses gestes sont toujours assurés, comme s'il maîtrisait les événements en permanence. Alors que lorsqu'on le connait un peu plus, on sait qu'il laisse beaucoup de choses au hasard. C'est peut être le pire ; on dirait parfois que la chance est de son côté, et qu'il le sait.
Hm, je crois que je suis  en train de déborder sur la seconde partie...

Caractère :
Au premier abord, on pourrait penser que Friedrich est une brute sans cervelle. Alors qu'en réalité il est vraiment, extrêmement, terriblement intelligent. Il parle souvent d'une manière vulgaire, et il peut être extrêmement violent, que ça soit froidement ou parce qu'il est en colère - oh, il se met facilement en colère, même si ses motifs sont assez différents de ceux du commun des mortels - mais tout ça ne l'empêche pas d'être un homme cultivé. Il aime le montrer d'ailleurs. De plus il est doté d'un certain sens de l'observation, et d'une capacité de réaction à toute épreuve. Après tout, il n'a aucun allié, et il file entre les doigts des autorités depuis des mois, ça n'est pas pour rien. "La chance, la planification, l'improvisation" dit-il. Formulé comme ça, ça a l'air évident...
Et c'est un poète, aussi, en quelque sorte. J'ai la conviction que rien ne lui fait plus plaisir que le fait d'être compris dans ce sens. Après tout, son existence est tellement absurde si on la considère selon des critères communs que je ne peux le comprendre autrement. Et puis, s'il n'avait pas été un amoureux des arts, il ne m'aurait jamais demandé d'être son "ménestrel" et de relater ses aventures. C'est drôle comme expression quand même, "ménestrel". Comme s'il était un preux chevalier prêt à sauver une demoiselle en détresse. Alors qu'en réalité il est plus proche du dragon ou de la sorcière...
Il est vraiment cruel. Je ne veux pas dire par là qu'il n'est pas capable de compassion, mais c'est comme si seuls ses amis ( assez rares je crois, mais ça n'a rien d'étonnant ) avaient droit au statut d'êtres humains. Aucun sens moral ne le retiendra de vous faire du mal, à moins qu'il n'ait une quelconque sympathie pour vous. C'est pourquoi il n'est pas très dangereux pour vous si vous êtes une femme. Enfin, pas très dangereux pour votre vie, au moins.
Et pour finir je crois qu'il a beaucoup d'humour. Pas forcement le genre d'humour qui plait à tout le monde... Il rit assez franchement du malheur des autres, et des situations absurdes et dramatiques qu'il créé lui même lorsqu'il s'ennuie.

Histoire :
C'est pour ça qu'il m'a engagé après tout. Pour raconter son histoire.

Pour commencer, Friedrich est né en France. Tout ce qu'il m'a dit sur son enfance est qu'elle était semblable a celle de n'importe quelle bambin de son pays. Et qu'à l'époque, il avait déjà un comportement inhabituel. Il passait pas mal de temps tout seul, à lire. Et que souvent, la nuit, il faisait des escapades nocturnes à la recherche de... quelque chose d'incroyable. Une météorite, un fantôme, une créature mortelle et mystérieuse...
"A l'époque j'étais fasciné par l'inexplicable, le surnaturel aussi. C'est bien simple, dès le moment où je comprennait à quelles règles obéissait un phénomène, il perdait tout intérêt pour moi. Aussi, parfois je ne cherchais même plus à connaître la vraie nature des choses.  Les étoiles étaient vivantes, acceuillantes. La lune était une sphère froide et silencieuse, sur laquelle un voyageur muni d'une échelle assez grande aurait pu s'exhiler"

Et puis, plus il grandissait, plus cet imaginaire reculait. Et plus rien ne lui paraisait intéressant. Il s'ennuyait constamment. Les gens l'ennuyaient, l'école l'ennuyait. Il aurait voulu avoir un destin exceptionnel, cesser de faire partie de ce troupeau d'humains qui le répugnait.
"Je ne voyais plus que les rouages ordinaires qui règlent la vie des gens sans envergure. Des rats. Des fourmis. De près ils peuvent sembler tous différents, si tu t'y attardes. Mais lorsque tu regardes les choses dans leur globalité, tu vois qu'ils ne sont que des éléments d'un système qui évolue selon ses propres règles. Ils ne choisissent rien.  Tous ces gens vieillissent dans le contentement, heureux de mener toujours la même routine...
Grand bien leur en fasse. Moi je suis un homme. Un héros, même. Un cow boy."
( Il était dans une période western à ce moment là. Il commettait toutes sortes de crimes loufoques et horribles avec son colt, son chapeau ridicule sur la tête. ) "Les bandits du far west, ça c'était quelque chose... ces aventuriers stoïques face au danger. Imagine le goût nouveau que prendrait ta bière si tu venais de parier ta vie à une chance contre dix, et si tu devais recommencer demain..."

Bref ; il avait grandi en France, mais il avait décidé d'émigrer au Japon pour y mener sa "nouvelle vie" ; "Je respectais un peu trop ce pays tu vois... Qu'on se comprenne bien, hein, je respectais pas les locaux, les Français sont des veaux. Mais les cathédrales, ça c'est quelques chose... mon pays a une histoire grandiose tu vois ? Alors que le Japon ben... c'est de la merde. Vous avez une culture de dégénérés, c'est de la folie tout ce quo'n peut voir ici. Mais j'aime bien, hein."
Il s'était donc rendu sur notre très chère île pour... lui même n'en avait pas une idée très précise je crois. Transgresser les règles, découvrir des choses incroyables, se sentir vivre... Pour la découverte de choses incroyables, il fut un peu déçu. En revanche, pour ce qui était de la transgression... A peine avait-il traversé hors des passages piétons pour la première fois qu'il se sentit entraîné dans une spirale grisante de délinquance. Et comme son esprit malade avait besoin de rêve... il ne tarda pas à se mettre lui même en scène. Il campait des personnages, parfois plusieurs semaines d'affilée, jusqu'à presque devenir ses déguisements. Ses méfaits avaient quand même plus de gueule lorsqu'ils étaient accompagné d'un background folklorique. Avez vous entendu parler du seul attentat islamiste commis au japon ces dernières années ? C'était lui. Il avait fait exploser un commissariat, parce que... bah, c'était du terrorisme quoi. ( Notez qu'il a vraiment adoré. A l'heure actuelle, tout est prétexte à poser une bombe et massacrer des innocents ). Donc voilà, le costume de cow-boy n'est que le dernier en date.

Et ça fait maintenant presque dix ans qu'il erre au Japon. Un an, seulement, qu'il est à Seikusu. Attiré par les rumeurs qui parlent de personnes aux dons étranges ( il faut dire qu'il y vraiment de sacrés tordus à Seikusu, et lui, fasciné par le surnaturel comme il l'est... ). Et deux mois qu'il m'a mis le grappin dessus, pour que je devienne son ménestrel. J'ai beau être dessinateur, "ménestrel" c'est un mot qui lui plait, il en démord pas. De toute façon c'est lui qui décide. "Dans la vie y'a deux types d'hommes : ceux qui ont un pistolet, et ceux qui dessinent". Mais je suis pas fâché quelque part. Ce type est monstrueux, irrationnel, et je ne me suis jamais autant amusé de ma vie.



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