Ville-Etat de Nexus / Re : Plus haut que l’amour du prochain se trouve l’amour du lointain [Elena Ivory]
« le: lundi 05 février 2018, 01:08:55 »« Il y a toujours du vent ici. »
La route menant au Palais était jonchée de gardes, et d’autres individus qui montaient ou descendaient. Le tout avait été très aménagé, avec des escaliers et des pentes permettant aux chevaux de grimper. Des drapeaux flottaient le long des murs situés à droite et à gauche de la palissade en pierre, claquant au vent. Par-delà les meurtrières et les ouvertures, on apercevait la mer, on entendait le roulement des vagues, les flots se brisant contre les récifs escarpés. Pour vivre à Nexus, il fallait aimer la mer, tout simplement. Le duo rejoignit ensuite la cour d’entrée, un immense patio avec deux fontaines, plusieurs statues, et une série de drapeaux plantés sur des poteaux métalliques, flottant dans le vent, claquant sous l’effet du vent.
Le Palais avait à son entrée une longue voûte avec des portes latérales, et une énorme porte centrale. Ronald descendit de son cheval, et laissa des pages se charger de conduire les chevaux vers les écuries royales. De grandes ouvertures à gauche et à droite avec des bancs permettaient de voir le paysage, magnifique. La côté nexusienne était jonchée de falaises et de criques, et le port de Nexus, une très longue façade maritime, s’étalait le long de ces criques, passant sous les falaises, à travers des grottes creusées par l’Homme.
« Bon... Suivez-moi, Kami. »
Ils rentrèrent dans le hall d’accueil, une vaste pièce très éclairée, avec de grands rideaux le long des fenêtres, et de nombreuses personnes, attendant, cherchant à savoir où se rendre. Nexus avait beau être une cité médiévale, le Palais d’Ivoire disposait d’une organisation très bureaucratique, avec de multiples services, des bureaux, et des fonctionnaires chargés de renseigner les administrés, et de les amener aux bons endroits. Toute une organisation qui avait arraché à Ronald bien des cheveux. Aisément reconnaissable, il contourna les attroupements sans hésiter, puis grimpa une série de marches, jusqu’à rejoindre des couloirs un peu plus calmes.
Le Palais était un endroit assez aisé. Les couloirs étaient bien éclairés, décorés, agréables, avec de la moquette ou du parquet brillant. Des tableaux ici et là, des plantes vertes, de multiples ornements, sans parler de certains grands couloirs de renom, abritant des tapisseries très onéreuses. Ronald rejoignit une élégante double porte aux serrures dorées, et s’y glissa, entrant dans un élégant salon avec plusieurs bibliothèques, des fauteuils rembourrés, une cheminée... Et un chat qui dormait paresseusement.
« Je vous en prie, installez-vous. Vous devez avoir froid, non ? Les vents qui sont ici surprennent toujours nos invités. »
Ronald tendit la main, et généra une boule de feu, qui fila dans l’âtre de la cheminée. Le feu s’embrasa, surprenant le chat, qui s’étira lentement.
« Je vais aller la chercher, faites comme chez vous. »
Chercher qui ? Ronald restait volontairement facétieux, et s’écarta. Le petit chat, de son côté, bondit rapidement sur place, et se rapprocha du fauteuil où il y avait Kami, soit parce que le fauteuil se trouvait près de la cheminée, soit parce qu’il était intrigué par elle. Kami n’avait plus qu’à attendre. Elle pouvait néanmoins se renseigner auprès des livres. Il s’agissait essentiellement de romans, des récits d’aventure, des contes, des histoires romancées...
Et, au bout d’un bon quart d’heure, la porte s’ouvrit de nouveau... Mais, cette fois, ce n’était pas sur Ronald, mais sur une personne un peu plus petite, avec des cheveux bruns, une élégante et simple robe...
Elena Ivory esquissa un léger sourire devant Kami Kato.
« Bonjour à vous, Madame Kato... »