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« le: mardi 10 janvier 2012, 01:37:40 »
Le constat n'était pas bien brillant pour Reiss. Le protecteur avait dû être protégé contre une bête somme toute assez grossière et commune. Lui qui avait été conçu et entraîné pour affronter des ennemis capables d'inquiéter les dieux eux-même s'était laissé bêtement distraire. Reiss n'avait pourtant rien d'un débutant où d'un amateur, mais tout ces petits jeux avec Vivianne avaient entamé son attention et son flegme habituel au point qu'il avait risqué gros sur une action assez bête.
Les gifles le réveillèrent finalement, après quelques secondes. La voix de Vivianne lui parvint, un peu lointaine et saccadée. Ses mots, l'homme ne les comprit que quelques secondes après comme si ils avaient mis des heures à lui arriver au cerveau avant d'être identifiés. Se passant une main sur le visage en grognant à moitié, Reiss prit le temps de s'assoir pour laisser le temps à son esprit de se calmer et d'analyser la situation.
Ses yeux se posèrent sur le cadavre de la créature. Cette dernière semblait avoir fondu de l'intérieur sans avoir fait trop de mal à Vivianne. Reiss resta un long moment à la contempler, silencieux. Son regard d'orange et d'or ne la quittait pas, comme si il avait cherché à la déshabiller où à scruter le fond de son âme. L'homme de l'Olympe constata qu'il était vraiment soulagé de la voir saine et sauve, son coeur à lui semblant battre un peu la chamade. C'était là une sensation un peu inédite, que Reiss ne connaissait pas. Le stress, l'attirance, l'adrénaline... Son coeur était ignorant des effets de bien des situations.
Sa main se porta à sa poitrine.
- Mon coeur bat bizarrement lorsque je vous regarde, Vivianne. Ai-je une blessure quelconque ?
Son bras lui faisait d'ailleurs mal. Oh, il était blessé... Reiss ne pouvait pas laisser la puissance de l'Etna-Arma se répandre n'importe comment, il le savait. Aussi décida t'il de panser sa plaie au mieux. Il ôta son haut pour dévoiler son agréable torse avant de déchire son vêtement en lanières qu'il utilisa pour se bander sommairement. La bestiole avait mordu sacrément fort !
- Je ne pourrais pas utiliser certain de mes pouvoirs pendant un moment, on dirait. Désolé, j'ai failli à ma tâche. Je suis heureux de voir que vous n'avez rien, Vivianne... Je commence à me dire que vous n'aviez pas besoin d'un garde du corps, en fin de compte.
Finalement, l'homme se remit sur ses deux jambes. Avancer, ils devaient avancer. Se baissant, il ramassa son épée et se détourna de sa belle pour entamer seul la suite de l'exploration, mais il s'arrêta en chemin. Sans oser la regarder, Reiss reprit la parole.
- Malgré toutes mes belles paroles, je ne vous ferais jamais de mal. Jamais. Sa main s'écarta un peu du long de son corps et s'ouvrit, comme une invitation. Allait elle la prendre ? Je resterais à vos côtés. Allons y, vos découvertes vous attendent.