Les terres sauvages / Re : L'ange devient le joujoux de la reine [PV La Ruche]
« le: samedi 17 décembre 2011, 01:21:35 »La petite ouvrière sortait de la ruche virevoltant gaiement en cassant les oreilles de ses congénères. Non seulement elle chantait fort, mais surtout elle chantait faux. Comme pour accompagner ses sifflements un manche de pelle fendit l'air en direction de son crâne et descendit l'enquiquineuse en moins de deux. L'auteur du tir fatal était assez fière d'elle, une guerrière aigrie qui ne supportait pas certaines de ses protégées ... Elle fut applaudie par l'assistance pour son adresse et le service qu'elle venait de rendre à la ruche en exterminant l'intruse, elles s'arrêtèrent quand l'ouvrière retrouva ses esprits. Vexée, la petite ouvrière trouva un peu abusif d’être interrompue de la sorte et que l'assistance regrette presque qu'elle n'ai pas succombé. Heureusement pour la ruche la guerrière veillait sur elle et l'attrapa par les cheveux avant de la trainer dans la forêt, accompagnant le geste d'un sympathique :
"Au boulot feignasse ..."
L'appel au travail était implacable, contrainte et forcée la cantatrice du dimanche dû se résoudre à remplir sa fonction première : ramener de la bouffe. Après quelques minutes de marche la guerrière entendit quelque chose dans son dos :
"Hey ho hey h ..."
"Tu tiens vraiment à rentrer à la ruche avec une attelle ?"
"N-non ..."
Elles marchèrent encore quelques temps avant de repérer l'ange, la guerrière compris immédiatement que c'était une découverte intéressante, mais pas son abrutie de comparse.
"CIBLE EN VUE MA CAPITAINE !!!"
S'en suivit deux bruits : le bruissement des ailes des petits oiseaux qui s’enfuyaient devant l'abeille bruyante et le bruit sourd du poing de la guerrière s'écrasant sur le crâne de la fautive. Par miracle l'ange ne semblait pas avoir entendu, la guerrière eu le réflexe de balancer le filet sur elle avant qu'elle ne se rende compte de leur présence. Et hop l'affaire était dans le sac, hum dans le filet. Elle s'avança, suivie de son boulet attitré pour embarquer le colis et répondit à l'ange :
"Hum, d'une certaine façon on va te manger oui."
La guerrière agrippa le filet et décolla avec sans difficulté apparente le portant tandis que l'autre abeille se tournait les pouces. Elle porta tout ceci sans grande difficulté jusqu'à la ruche, une petite tour noire composée d'alvéoles de différentes tailles dépassant du sol. Les alvéoles s'écartèrent d'elles-mêmes pour laisser passer les deux abeilles et leur prise. Les alvéoles se refermèrent immédiatement derrière elles, les laissant dans un véritable labyrinthe de couloirs, éclairés par une étrange lumière violette.
La guerrière déposa l'ange dans une salle, tandis que les alvéoles composant le sol se surélevaient pour former une sorte de lit. Puis des tentacules d'énergie violette s'enroulèrent autour des chevilles, des poignets, des hanches et du cou de l'ange qui ne pouvait plus bouger. Pendant ce temps d'autres tentacules plus longs s'occupaient de "palper" le corps de la jeune proie pour l'étudier dans ses moindres recoins. Bien évidement les deux abeilles en profitèrent pour se rincer l’œil au passage.