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Pages: [1] 2 3 ... 28
1
Les contrées du Chaos / Re : Le Sanctuaire Elfique [Semille]
« le: lundi 16 avril 2018, 00:39:32 »
La première journée de Cahir ne fut pas des plus réussies. Sa carte comprenait plusieurs points de repères qui n’existaient plus, comme des bornes ou des balises qui avaient été enlevées. En revanche, d’autres points étaient plus fiables, comme celui menant à un grand saule pleureur. Las, des endriagues avaient choisi d’installer leur nid autour du saule pleureur, et le guerrier avait dû batailler contre ces insectes géantes, créatures sinistres ressemblant à un improbable croisement entre une araignée et un scorpion, avec une grande queue caudale redoutable, six pattes, et un corps recouvert d’une carapace. Cahir évita de trop se rapprocher du nid, tuant les quelques endriagues qui patrouillaient alentour, descendant depuis les troncs d’immenses séquoias pour lui tomber dessus. Il se replia prudemment, et continua à observer les lieux, ce qui l’amena jusqu’à une rivière où il vit plusieurs cadavres. Ils avaient été dépouillés, et leurs dents avaient été arrachés, probablement pour les revendre. Des corps en train de pourrir, qui avaient atterri quelques goules que l’apatride tua sans ménagement. Il examina ensuite les cadavres, et, en voyant les blessures, propres, nettes, il en déduisit que d’autres humains les avaient tués.

*Des bandits, ou des rivaux...*

Il penchait davantage pour la seconde option, car ils avaient laissé les corps près d’un pont, de manière, visiblement, à fausser la concurrence en attirant des créatures nécrophages. Ayant encore un peu de respect pour les morts, Cahir prit le temps de creuser un trou, y jeta les corps, et les enflamma. Normalement, il fallait une tombe pour empêcher les goules de s’approcher, mais, à défaut, il faisait avec les moyens du bord.

La journée ayant ensuite passé trop longtemps, Cahir la termina en retournant à Tallberg. Ils avait que retrouver cet artefact ne serait pas une sinécure. La forêt était profonde, dangereuse, hantée par de redoutables monstres, et il n’en avait vu qu’une infime partie. À terme, il lui faudrait sûrement camper dehors, mais, pour le moment, Cahir préférait faire du repérage. Quand il retourna à Tallberg, le soleil était en train de se coucher. De multiples tentes avaient été dressées dans les faubourgs, regroupant les guildes ayant envoyé suffisamment de monde pour organiser des regroupements, et ainsi éviter la concurrence. Lui était un simple indépendant, qui avait eu la chance de pouvoir disposer d’une chambre, à défaut de dormir dans la grange.

La grande pièce de l’auberge était pleine. On buvait, on chantait, on mangeait, on observait sur des cartes l’emplacement possible du sanctuaire. Lui préféra filer dans sa chambre. Cahir pensait être seul, mais, quand il ouvrit la porte, il s’arrêta sur place en voyant... Le dos d’une élégante Terranide poilue. Une longue chevelure, des plumes, une grosse queue poilue partant de ses fesses...

« Que... ?! »

L’aubergiste lui avait dit que sa chambre risquait d’avoir un second habitant, compte tenu du faible espace. Nerveux, Cahir porta sa main sur le pommeau de son épée, juste au cas où...

« Qui êtes-vous ? Vous êtes dans ma chambre ! » rappela-t-il, à toutes fins.

Une Terranide... Elle avait visiblement envisagé de prendre possession de son lit, et ne semblait pas vraiment du genre docile... Mais peut-être se méprenait-il sur ses intentions...

2
Les contrées du Chaos / Le Sanctuaire Elfique [Semille]
« le: lundi 09 avril 2018, 00:59:14 »
Tallberg était un petit village forestier se trouvant à l’orée d’une profonde forêt. Habituellement, c’était un petit village reculé, avec une faible activité touristique. Le village comprenait des fermiers, des bûcherons, et des chasseurs. Une activité essentiellement agricole, les Tallois revendant ensuite leur nourriture sur les marchés locaux, et notamment sur les marchés de Nexus. Quand Cahir approcha de Tallberg, il put ainsi voir les multiples moutons qui gambadaient autour du village, ainsi que les enclos et les hameaux agricoles abritant des poulaillers, des écuries, des potagers... C’est ici, dans ce genre de villages typiques de la campagne nexusienne, qu’on réalisait pourquoi la gastronomie nexusienne était si réputée à travers le monde.

Néanmoins, Cahir n’était pas là pour la nourriture, tout comme la plupart des mercenaires et autres aventuriers. La forêt entourant Tallberg, le Bois Sylvain, faisait l’objet de toutes les attentions depuis qu’un riche aristocrate nexusien, Sire Arthur Kovac III, avait organisé une quête importante. Le Bois Sylvain avait jadis appartenu aux elfes. C’était une profonde forêt, et les Tallois savaient très bien qu’il était dangereux de s’enfoncer dans la forêt, car la magie présente était puissante, et attirait son lot de monstres et de menaces. Pour ces raisons, les Tallois restaient prudemment à l’orée, et ce d’autant qu’on disait qu’un camp de la Scoia’tael se trouvait dans les profondeurs de la forêt. La Scoia’tael... Un nom elfique désignant une organisation composée de races non-humaines militant officiellement pour leurs droits dans des sociétés humaines racistes, mais qui, concrètement, était surtout connue pour ses actes terroristes. La Scoia’tael avait une influence grandissante au sein de Nexus, le royaume étant, après tout, une ancienne terre elfique.

*Et, sachant que cette quête est liée au passé des elfes...*

Kovac III était un aristocrate assez âgé, fatigué, qui recherchait un ancien artefact elfique situé dans un sanctuaire du Bois Sylvain : le Collier de Lara Dorren. Lara Dorren était une magicienne elfe connue pour avoir, historiquement, été amoureuse d’un mage humain, Cregennan de Lod. Leur histoire était très connue dans le monde de la magie, car ils étaient tombés amoureux à une époque où les relations entre les humains et les elfes étaient très tendus. Lara Dorren avait été bannie de sa propre communauté, et avait mis au monde sa fille dans une forêt. Un accouchement qui avait puisé dans ses ultimes forces. La légende disait que, autour de son cadavre, des feainnewedd, des fleurs utilisés par les elfes dans leurs potions et décoctions, avaient fleuri. Le cadavre de Lara Dorren avait été emmené par les elfes, tout comme sa progéniture, et le corps de Lara n’avait jamais été retrouvé.

Kovac III avait affirmé qu’il était sûr que le collier de Lara, celui qu’elle avait porté en donnant naissance à sa fille, Riannon, avait été entreposé par les prêtres elfes du Bois Sylvain. Il tenait ses informations après avoir longuement fouillé les archives de la Rédanie, un royaume proche de Nexus, car, après le décès de Lara, c’est Cerro, la Reine de Rédanie à l’époque, qui adopta Riannon. Kovac III avait retrouvé des documents datant de cette époque, et qui faisaient état du Collier de Lara, entreposé dans le Sanctuaire Sylvain. La seule difficulté, maintenant, c’était de retrouver ce sanctuaire... Ce qui était loin d’être facile. Le Bois Sylvain était très profond, et les mercenaires cherchaient surtout les feainnewedd, ces précieuses fleurs aux pétales violettes.

Quand Cahir arriva, il constata qu’il était loin d’être le seul à avoir décidé de relever cette quête. Kovac III était en même temps prêt à débourser 100 000 pièces d’or pour ce précieux collier. Cahir avait néanmoins d’autres informations en sa possession pour retrouver le Sanctuaire Sylvain, des informations qu’il avait obtenu auprès d’autres elfes*, à savoir une carte de la région, marquant l’emplacement du Sanctuaire Sylvain... Sauf que cette carte n’était pas particulièrement précise.

*Mais bon, c’est mieux que rien...*

Cahir commença par se reposer à Tallberg, avant d’explorer la forêt.



* : Cf. RP « Retrouvailles ».

3
L'auberge du Coucher de Lune / Re : Retrouvailles [Cahir]
« le: dimanche 24 septembre 2017, 22:53:20 »
« Nous en aurions dit comme elle, Nexus serait toujours elfique » commenta sobrement Iorveth après le coup d’éclat de Louane.

Ça... Cahir ne pouvait que reconnaître que Louane avait un sacré tempérament. Une Terranide comme elle, ça ne courait pas les rues ! Les Terranides étaient connus pour leur soumission, leur propension naturelle à l’obéissance, mais Louane... Louane était différente, très éloignée de ces clichés ambulants. C’était ça qui lui plaisait chez lui. Cahir n’était pas encore très au point sur les sentiments qu’il éprouvait à l’égard de cette femme avant de la revoir, mais, maintenant... C’était un amour impossible, et, sous bien des aspects, pathétiques. Celui d’un apatride honni de tous et d’une kitsune qui refusait d’accepter son sort.

*C’est notre dénominateur commun... Le monde veut qu’elle se soumette, le monde veut que je meure, et, pourtant, nous sommes toujours debout...*

Indéniablement, il y avait une leçon à tirer de tout ça. Cahir ne répondit pas à Iorveth, et reprit sa marche. Louane était en tête, très fière, et l’apatride la rattrapa rapidement. Ses mains se posèrent sur ses épaules, et il approcha sa bouche de son oreille, déposant un bref baiser dessus, avant de sourire :

« Pendant un instant, Louane, j’ai cru voir une Ashnardienne en action... »

C’était un délicieux compliment. Il lui sourit encore plus affectueusement, et Iorveth, agacé, se mit à grogner :

« Vous croyez que ça nous enchante d’attaquer les nôtres ? Mais la Banque Vivaldi a cessé depuis longtemps de représenter les intérêts des nains.
 -  Ce n’est pas ma vision des choses, mais c’est sans importance. »

En réalité, Cahir comptait bien fausser compagnie à Iorveth dès leur approche de Nexus, et quitter la région avec Louane. Il voyait mal la kitsune vouloir conserver son métier de serveuse dans une auberge où les gens devaient régulièrement lui cracher dessus. Fuir vers de meilleures terres était la seule option valable. Ainsi, ils échapperaient à la Scoia’tael, mais aussi aux Nexusiens. Pour le reste... Eh bien, Cahir savait que la Banque avait à cœur la protection des communautés naines, mais, comme elle était riche, il soupçonnait que ça suffisait à en faire, par principe, un ennemi de la Scoia’tael.

Le trio continuait à s’avancer dans la nature, Cahir et Louane proches, et, assez rapidement, Iorveth reprit les devants. C’était lui, après tout, le guide. Le groupe se rapprochait d’un amoncellement rocheux, et Iorveth s’arrêta alors.

« Nous ne sommes pas seuls... »

Cahir s’arrêta également, portant la main à son fourreau, et sentit le sol trembler, vibrant dangereusement. Il se retourna alors vers Louane, en comprenant soudain ce qui se passait :

« Louane, attention ! »

Le sol s’ouvrit brusquement juste devant Louane, et une énorme masse marron avec de multiples pattes en émergea, se dressant fièrement vers le ciel. Un scolopendromorphe émergea alors, accompagné d’autres mille-pattes géants, et cracha vers Louane un jet d’acide... Cahir avait déjà brandi son épée, et se précipita vers la bête, mais un autre monstre jaillit à côté de lui, le déstabilisant en le jetant à terre.

Finalement, les choses allaient se compliquer sensiblement...

4
L'auberge du Coucher de Lune / Re : Retrouvailles [Cahir]
« le: lundi 18 septembre 2017, 01:03:11 »
Sans leur guide, Cahir ne leur donnait pas beaucoup de chance. Nexus était connue pour ses profondes et ancestrales forêts, des forêts vastes et magiques, où il était aisé de se perdre, mais aussi de tomber sur des monstres, sur des brigands, ou d’errer comme une âme en peine pendant des jours. C’est ce qui en faisait un véritable bonheur pour les espions et les criminels cherchant à éviter la garde… À condition de connaître la forêt. Alors, Cahir ne se voyait pas encore fausser compagnie à leur guide. De plus, si Iorveth tenait sa parole, et les ramenait à Nexus, ils auraient peut-être ensuite l’occasion de fuir. La Scoia’tael voulait que Cahir et Louane participent au braquage de la Banque Vivaldi… Ce à quoi Cahir n’était, en réalité, pas plus motivé que ça. Tout ça ressemblait fort à un piège, un traquenard destiné à faire d’eux les dindons d’une farce sinistre.

*La banque Vivaldi est une puissante banque naine, présente dans beaucoup de pays… Et l’établissement de Nexus est l’un de leurs plus importants… Je n’ai pas envie de devenir leurs ennemis juste pour satisfaire les lubies de quelques extrémistes.*

Mais que pouvait-il faire d’autre ? La situation était en réalité bien compliquée, et très tendue. Pour l’heure, il était bien obligé de suivre Iorveth, mais, dès son retour à Nexus, il espérait bien partir… Et, cette fois-ci, il ne ferait pas la même erreur qu’à Flotsam. Cette fois, Cahir partirait en compagnie de Louane. Peu importe ce qui lui tomberait dessus, il ne se voyait pas le faire sans Louane. Ce qu’il ressentait envers elle ne cessait de grandir. Qui aurait cru que les choses puissent se dérouler ainsi ?

*Moi avec une Terranide… Non, personne ne l’aurait cru, en réalité…*

Comme quoi, la vie pouvait révéler bien des surprises ! En tout cas, le duo était entraîné dans une sacrée histoire, et Louane, s’improvisant voix de la sagesse, suggéra de continuer leur chemin.

« Oui… Les traces de pas des bandits sont encore fraîches, ils risquent de repasser par là. »

Dans l’idéal, mieux valait éviter un combat. Tôt ou tard, une patrouille royale passerait par là, verrait les cadavres, et mènerait ses investigations. Iorveth dut en arriver à la même réflexion, et quitta le sentier, filant à travers la forêt, longeant les arbres, et enjambant des buissons. Cahir, après quelques secondes, s’élança derrière lui. La forêt était vaste, et le vent sifflait et bruissait contre les feuilles, faisant doucement ployer les arbres.

Aucune trace des bandits, en tout cas, tandis qu’ils avançaient à travers la campagne, la forêt s’ouvrant parfois sur des prairies et de petites vallées fleuries.

« Dans combien de temps rejoindrons-nous Nexus ? s’enquit Cahir.
 -  Vous êtes pressé, d’hoine ? »

Cahir ne releva pas l’insulte. Iorveth n’avait pas sa langue dans sa poche, et il lui semblait inutile de s’énerver en vain.

« Curieux, plutôt.
 -  Il y a plusieurs jours de marche, rétorqua calmement l’elfe. Nous ferons des haltes dans des grottes. Mieux vaut éviter les auberges. »

La tête d’Iorveth étant mise à prix, c’était un choix logique. En tout cas, la traversée était relativement paisible. Il n’y avait pas non plus des monstres à tous les arbres, et Iorveth n’était pas un elfe pour rien. Aussi désagréable soit-il, il était doué, suffisamment pour pouvoir repérer les traces de monstres, ou entendre les hurlements de certains animaux grâce à ses oreilles, et ainsi éviter de tomber sur des ours ou sur des wyverns.

Tout en marchant, Iorveth, quand il sentit qu’ils étaient dans une zone sûre, se retourna vers Louane.

« Je suis curieux. Qu’espérez-vous trouver à Nexus, exactement ? Vous savez comme moi combien les Nexusiens considèrent les vôtres comme des esclaves. Alors… Pourquoi vouloir y retourner ? Je sais très bien que vous n’avez aucune envie d’attaquer la Banque Vivaldi. »

Iorveth n’était après tout pas totalement idiot…

5
Les contrées du Chaos / Re : De Charybde en Scylla [Roxane de Vissec]
« le: lundi 18 septembre 2017, 00:50:55 »
Cette femme était vraiment étonnante. Il y avait ici quelque chose qui l’effrayait, comme une sorte de menace silencieuse, comme si… Comme si tout cela était trop beau pour être vrai. Elle, avec sa beauté légendaire, son corps parfait, cette tour magnifique, vivant loin de tout, au plus profond de cette forêt… Cahir avait le sentiment d’être dans l’un de ces contes pour enfants, où la sorcière vivait dans une maison faite de bonbons en pleine forêt, afin d’attirer les enfants, et pouvoir les manger. C’était vraiment le sentiment qu’il avait ici, face à cette femme, qui avançait le long des escaliers. Elle était belle, belle à se damner, mais cette beauté dissimulait quelque chose. Il en était sûr ! En tout cas, le duo rejoignit finalement un agréable bassin bâti à même la roche, où la femme se déshabilla enfin, et prit sa véritable apparence. Cahir, en voyant sa chute de reins, sa longue chevelure, son corps parfait, sentit à nouveau son sexe l’élancer douloureusement. Il avait déjà joui longuement, mais, à chaque fois, son érection revenait, preuve que cette femme lui plaisait vraiment. Peut-être y avait-il un sortilège de magie rose derrière ça, mais Cahir était suffisamment honnête envers lui-même pour reconnaître que cette femme le faisait bander sévèrement.

Elle se mit à nager, et, debout sur le rebord de la piscine, il l’observa sans rien dire, fasciné par ce corps, la voyant remonter, basculant ses cheveux derrière elle, tout en parlant. Elle lui confirma être une sorcière, une ancienne duchesse  même, Roxane de Vissec. Un nom de famille qui ne lui disait rien. Il y a plusieurs siècles, Roxane avait pactisé avec une force supérieure pour « se venger » (de quoi ?), et, surtout, pour ne jamais vieillir. La force lui avait alors accordé son vœu, mais en la soumettant à une double condition : l’impossibilité de quitter cette tour, et la nécessité, pour entretenir son corps, de faire l’amour, Roxane ne pouvant se satisfaire elle-même.

*Comme une succube, elle couche avec ses prisonniers…*

Tout cela donnait froid dans le dos, et, même si Cahir était toujours excité, il commençait maintenant à envisager sérieusement l’hypothèse d’une fuite…. Mais cette femme n’avait sûrement pas avoué ses plans sans une roue de secours. Cahir ne voyait aucun piège, mais il était nu, désarmé, face à une sorcière capable de changer de forme, vivant depuis des siècles dans cette tour.

« Donc… Mon destin est de te servir d’amant jusqu’à ce que j’en meure d’épuisement, ou que je ne sois plus à ton goût ? »

Simple question rhétorique. Il avait bien compris, et se pencha vers elle, en commençant à envisager, non pas la fuite, mais une solution alternative, une troisième voie.

« Toi qui vis dans cette tour, tu ne dois pas savoir comment les choses sont sur Terra. Moi, tu vois, je suis un apatride, ma famille m’a renié, mon État m’a damné. J’erre sans but, et tu vis sans but. Alors… Passer ma vie dans cette tour de luxe à coucher et à baiser avec toi, c’est un plan tentant… »

Elle s’attendait sans doute à une autre réponse. Qui sait combien d’hommes, en apprenant l’amère vérité, avaient dû tenter de s’enfuir ? Cahir, pourtant, avait des gens, dehors, sur qui il tenait, notamment Louane, cette belle Terranide qu’il avait rencontré à Flotsam, et dont il lui arrivait souvent de penser encore, au détour de nuits houleuses… Mais, pour l’heure, il était face à cette sorcière, et rejoignit l’eau, frissonnant au contact de cette eau tendre et chaude, se rapprochant de Roxane.

« …Mais pourquoi avoir la vie éternelle, si c’est pour la passer emprisonnée ici ? Ce que tu vis, Roxane, ce n’est pas un don, c’est une malédiction »

Cahir se rapprocha d’elle, nageant après son corps, son érection ne diminuant pas, mais semblant, au contraire, par quelque biais mystérieux, se maintenir et croître.

« Or, il existe des forces qui luttent contre ce genre de maléfices… Ce que ma vie d’errance m’a appris, Roxane, c’est qu’il n’existe aucune fatalité. »

L’apatride se rapprocha encore d’elle, venant la coincer contre le rebord de la piscine, et s’appuya sur le mur. Il touchait terre, et l’embrassa alors, montrant qu’il n’avait pas peur d’elle, et qu’il voulait sincèrement l’aider.

« J’ai rencontré une sorcière, une fois, qui avait rejoint le culte de la Déesse Sha. La Déesse des Sorcières, mais aussi des Malédictions. S’il y a bien une femme qui peut te sauver de ta prison, c’est elle… Ta Déesse, puisque tu es une sorcière. »

Qui sait ? Peut-être que ce nom provoquerait en elle des souvenirs latents, subconscients, datant d’une autre époque… Cahir l’embrassa en tout cas encore.

« Tu es une sorcière, mais aussi une duchesse, une noble… Et moi, je suis un chevalier sans allégeance. N’aimerais-tu pas avoir un chevalier à ton service ? Quelqu’un qui te rappelle que tu es une dame, Roxane ? »

Il parlait sans doute sous l’effet de sortilèges magiques, mais il y avait un fond de sincérité dans ce qu’il disait. Avait-il perçu l’élan de tristesse, bref, de Roxane quand elle avait commencé à lui relater son histoire ? Peut-être… Mais, en tout cas, il lui faisait désormais des propositions !

Briser la malédiction pesant sur cette nymphe, c’était là cette troisième voie qu’il envisageait !

6
Les terres sauvages / Re : Sauveuse ou voleuse ? [Tala]
« le: lundi 18 septembre 2017, 00:49:37 »
Qui sait ? Peut-être allait-il réussir, par ce biais, à civiliser cette sauvage ? Mais le voulait-il vraiment ? Cahir était bien placé pour savoir ô combien la société pouvait être injuste et vous broyer. Le mieux, pour Tala, était-il de rejoindre la société ? Ne serait-elle pas plus heureuse ici, en compagnie de ses loups, dans cette forêt qu’elle connaissait comme sa poche ? Peut-être… Mais Cahir avait aussi pour croyance de voir en l’Homme un « animal social », quelqu’un qui avait nécessairement besoin du contact des autres humains, et ne pouvait pas vivre dans la solitude. Et, dans cette tour, Cahir avait rappelé à Tala tout ce que l’Homme pouvait apporter de bon à l’autre, le sexe était un argument comme un autre. Il lui laissait naturellement le temps de reprendre ses esprits, tout en se disant bien que leur nuit était encore loin d’être finie. Tala était sur le coup, mais elle était une femme endurante, et Cahir… Eh bien, Cahir n’était certes qu’un humain, mais il était énergique, et, dans les veines de sa famille, circulaient des gènes démoniaques, ce qui lui donnait, en matière sexuelle, de bonnes performances.

Pour l’heure, Tala réfléchissait à ce qu’elle venait de vivre. Oh, Cahir se doutait déjà de la réponse, mais sourit malgré tout quand la jeune femme lui glissa qu’elle avait aimé ça… Avant de boire un peu d’eau, de se rallonger, et de lui faire alors quelques explications sur son passé, et sur les évènements tragiques qu’elle avait vécu.

*Un viol…*

Évidemment, il se doutait bien que Tala n’était pas devenue une petite sauvage sans raison. Manifestement, elle avait été victime d’un soldat ashnardien qui l’avait violé. Peut-être une victime d’un pogrom ? Cahir était, là aussi, bien placé pour savoir combien la guerre pouvait rendre les hommes fous, et combien la mise à sac d’une ville suivait les sièges et les combats. Pendant quelques secondes, il ne dit rien. Tala avait été violée, mais Cahir, à sa manière, avait redonné confiance à la femme dans les hommes, dans les bienfaits que la société pouvait apporter.

« Les hommes sont mauvais, oui, avoua-t-il alors. Il m’est impossible de le nier. J’en ignore les raisons profondes, je ne suis pas philosophe, mais… Je crois au libre-arbitre, et au fait que chaque individu doit être tenu, à un moment, pour responsable des actes qu’il prend en sa libre conscience. Les hommes ont autant la capacité de faire le plus grand bien que de commettre le plus grand mal… Et, en la matière, détruire, briser, est toujours plus facile que construire, qu’aimer, que chérir… »

Où voulait-il en venir ? Nulle part, en réalité. Il se rapprocha d’elle, et posa une main sur l’épaule de la femme, son sexe caressant ses cuisses. Il fallait trouver une conclusion à sa tirade, qu’il avait lancé pour casser le silence.

« …Mais je ne peux pas te laisser ainsi, Tala. Ce que tu as vécu étant ‘‘plus qu’un cauchemar’’, je dois m’assurer que ce que tu vis ce soir sera plus qu’un rêve… Te montrer combien, aussi cruels puissent être les hommes, ils peuvent être tout autant bons, généreux, et aimants. »

Il l’embrassa alors, tout en se couchant contre elle, serrant le corps de Tala contre le sien, et, après ce bref baiser, le prolongea encore, sa main se posant sur les cheveux de la femme. Il  avança sa langue, et heurta les lèvres de Tala, puis força le passage dans sa bouche, tout en sentant un long frisson le traverser. Pendant qu’il l’embrassait, son autre main glissait le long de sa douce et tendre hanche, avant de se poser sur l’un de ses seins, le malaxa, et pinça sur son téton, tirant délicatement dessus.

Et son membre retrouva sa dureté, en se frottant contre le corps de Tala, comme pour témoigner du fait que l’apatride avait encore de la réserve.

« Tu vois ? Les hommes ne sont pas bien compliqués… Pour savoir si une femme leur plaît, il suffit de voir à quel point ils sont durs, là… »

Cahir reprit alors, en s’écartant un peu, se mettant sur le côté, caressant à nouveau le corps de Tala :

« Touche mon sexe, Tala… Avec tes mains, avec ta bouche… Apprivoise-le pour n’en avoir plus jamais peur… »

À ce rythme, il allait faire d’elle une véritable Amazone…

7
Tekhos Metropolis / Re : Ensemble ? Quelle idée stupide ! [Cahir]
« le: lundi 18 septembre 2017, 00:43:08 »
Où diable avaient-ils atterri ? Confus, Cahir se releva, rassuré de voir que Viviane allait bien, et regarda autour de lui. C’était une cellule aux murs gris et nus, présentant le minimum de confort. Y aurait-il eu des toiles d’araignées et des chaînes que Cahir aurait pu se croire dans une cellule ashnardienne. Ses souvenirs étaient encore confus, mais il se rappelait clairement de la lueur blanche émanant du fond de la mine en affrontant les kikimorrhes, et de curieux individus en combinaison qui les avaient neutralisés tous les deux.

*Il est néanmoins important de remarquer qu’ils ne nous ont pas tué...*

C’était la preuve qu’il y avait quelque chose... D’inattendu. Et si les monstres n’étaient que les animaux d’individus sinistres ? D’une espèce de corporation vivant ici, et menant des expériences sur eux ? Cahir commençait à envisager toutes les hypothèses possibles, tout en regardant autour de lui afin de chercher une ouverture, un moyen de fuir. Cependant, il n’y avait rien, ce qui amena rapidement Cahir à se rapprocher de la porte d’entrée, pour constater qu’elle était solide.

« Je n’en sais rien... Mais c’est bien fermé, je n’aperçois aucune issue. »

Il se retourna vers elle, et allait parler... Quand une trappe s’ouvrit à hauteur du plafond. Un bruit de ventilation se fit alors attendre, et, en levant la tête, Cahir perçut une forte odeur lui agresser les narines, et éternua brusquement, en sentant un gaz se répandre en lui, lui brûlant la gorge. Il se massa sa peau en finissant à genoux, et secoua nerveusement la tête, peinant à mettre de l’ordre dans ses pensées, et secoua encore la tête, éternuant à nouveau pendant plusieurs secondes.

« Bon... Bon sang, mais qu’est-ce que c’est que ça... ?! »

Impossible à dire ! Un gaz puissant se répandait progressivement dans la pièce, ne leur laissant aucune issue, aucun répit. Le gaz se déversa sur l’homme et sur la femme pendant de longues secondes, avant de s’imprégner de l’atmosphère... Et Cahir sentit de multiples vibrations la traverser. Des séries de frissons remontèrent dans son corps, et il secoua la tête, fermant les yeux, essayant de se calmer, de retrouver ses esprits... Mais en vain. Et, quand il regarda Viviane, il commença à comprendre ce que leurs ravisseurs avaient diffusé dans l’atmosphère.

Cahir grogna, avant de sentir une vive érection lui faire terriblement mal.

« Nnnn-Nooon... ! »

L’apatride essayait de se retenir, de se calmer, mais... Leurs ravisseurs avaient diffusé un aphrodisiaque très puissant, contre lequel Cahir ne pouvait rien, et qui l’amenait à ressentir une terrible pointe de désir envers Viviane !

8
Ville-Etat de Nexus / Re : Dans la toile [PV]
« le: samedi 22 juillet 2017, 22:05:56 »
Une sphère lui passa brusquement sous le nez, et Cahir, surpris, bondit en arrière, heurtant le mur de la forge qu’il venait de quitter.

*Qu’est-ce que c’est que ce truc ?!* s’étonna-t-il.

Autant dire qu’il n’avait pas l’habitude de voir des sphères de ce genre filer sous son nez. Les badauds proches de lui en furent également pour leur compte, s’étonnant de la présence de ces sphères. Elles n’étaient pas dangereuses, en soi, et Cahir comprit rapidement qu’elles devaient servir à repérer quelque chose, mais il resta malgré tout méfiant. À Nexus, tout pouvait arriver, et ça, l’apatride était bien placé pour le savoir, à force d’en vivre des vertes et des pas mûres. Originaire d’Ashnard, il avait fait un long voyage pour arriver jusqu’ici, dans cette grande ville  turbulente et très animée. On disait que c’était le centre du monde, carrefour de tous les échanges commerciaux mondiaux. Immense, Nexus l’était assurément. On se fondait aisément dans la masse des gens qui la peuplaient. Dangereuse, elle l’était tout autant. C’était parfois à se demander comment cette immense cité arrivait encore à tenir debout, et ne sombrait pas dans le chaos le plus total.

En réalité, Cahir n’aimait pas spécialement Nexus. Il y avait certes le fait qu’il était un ancien Ashnardien, et donc un ennemi d’héréditaire de Nexus, mais c’était aussi la ville en elle-même. Trop grande, trop dangereuse, trop instable. On y trouvait tout ce qu’on voulait, certes, mais on se faisait aussi dépouiller. Il venait encore d’en avoir la démonstration. Pour pouvoir gagner sa pitance, Cahir avait répondu à une offre publique émanant de l’une des garnisons miliciennes de Nexus. Une cocatrix se trouvait dans les égouts de la ville, et les gardes civils, plutôt que de perdre des hommes, avaient mis la tête du monstre à prix. Une prime ridicule, qui ne valait clairement pas tous les dangers qu’il y avait à se rendre dans les égouts, mais Cahir avait accepté.

*Faute de grives, on mange des merles...*

L’apatride avait crapahuté pendant des heures dans les égouts, défiant quantité de noyeurs, jusqu’à trouver le nid de la cocatrix, en suivant les traces de cadavres de noyeurs. Le combat avait été redoutable, surtout dans un espace clos, contre une espèce de grosse poule immense avec une longue queue. Cahir avait ramené la tête de la cocatrix comme preuve de sa mission, et avait espéré pouvoir obtenir davantage de piécettes, mais les miliciens l’avaient vite congédié, en lui donnant sa maigre bourse. Il ne faisait aucun doute que leurs supérieurs au Palais d’Ivoire ne seraient guère ravis d’apprendre que les garnisons locales dépensaient une partie de leur budget en embauchant des privés, plutôt qu’en faisant respecter l’ordre public par eux-mêmes, mais, à Nexus, c’était comme ça que les choses fonctionnaient.

Cahir avait déjà dépensé une partie de son butin en allant à la laverie demander le nettoyage de ses vêtements, et en se rendant ensuite aux bains publics pour essayer de retrouver un odorat. Fort heureusement, la laverie étant dans les bains publics, il avait pu récupérer ses affaires en sortant, et s’était ensuite rendu au marché, afin d’acheter son repas du soir. Finalement, son choix s’était porté sur des crevettes grillées avec un morceau de poulet. Tenant ses articles dans son sac, il était donc sorti du marché... Quand il avait croisé une sphère de détection.

La stupeur passée, Cahir reprit sa route, et croisa un homme furieux, des éclairs crépitant autour de ses doigts, tenant à la main un bocal au bouchon dévissé.

« Bordel de merde, où est passée cette salope ? » fut tout ce que ses oreilles distraites parvinrent à entendre.

Cette histoire ne concernait pas Cahir, de près ou de loin. À Nexus, on apprenait à gérer sa propre merde, et c’était bien suffisant. L’homme, sans s’attarder une seule seconde, marcha donc, et passa dans une ruelle assez sombre sur la droite, petit raccourci menant à son appartement.



La grosse araignée était posée au centre de sa toile, qu’elle avait tissé dans un coin sombre, reculé, à l’abri des multiples vibrations que ses poils ressentaient. Elle avait une très mauvaise vision, mais, grâce à ses poils, l’araignée pouvait repérer les dangers, et savait donc où se positionner pour éviter de tomber sur ces grosses vibrations, qui l’effrayaient, car la dépassaient largement. Elle, elle préférait les petites vibrations, de sa taille, et attendait tout simplement son repas. Elle chassait à sa manière, dissimulée dans l’ombre, attendant...

...Et perçut soudain quelques vibrations. Ses trichobothries détectèrent des vibrations dans l’air qui se rapprochaient, ce qui eut pour effet de la réveiller, de la sortir de sa torpeur... Car une proie approchait. Et cette dernière heurta l’un de ses filets, provoquant une vibration supplémentaire qui remonta le long de la toile, jusqu’à sa tisseuse, et lui indiqua précisément où sa proie se trouvait. L’araignée se mit alors en marche, remontant la toile.

Étant un arachnide, une araignée n’avait pas de crocs, pas de dents. Dès lors, pour se nourrir, elle devait dessécher sa proie, car elle ne pouvait qu’absorber des liquides. Scientifiquement parlant, on disait que l’araignée pratiquait une lyse, c’est-à-dire qu’elle désintégrait petit à petit les cellules, afin de pouvoir les transformer en un liquide qu’elle pouvait avaler. L’araignée réussissait ce phénomène par le biais de ses chélicères, les deux crocs proéminents qu’on voyait sur le devant de l’araignée, et qui leur permettaient de mordre... Ou d’empoisonner.

L’araignée se rapprochait donc, et ne traîna pas. Les grosses vibrations menaçaient toujours quand elle sortait de sa tanière, dissimulée le long du mur. Elle s’approcha donc de la petite créature, désormais bien visible pour elle, montagne massive et terrible. Pour l’araignée, il n’y avait aucune différence entre une fée et une mouche, elle y voyait juste un magnifique festin. Ses glandes séricigènes étaient prêtes à fabriquer sa soie, et il s’effectua donc. Avant de manger, l’araignée recouvrait toujours sa proie de soie. Une première couche sur place, qu’elle solidifiait ensuite en rejoignant son nid. Ses filières, situées le long de ses pattes, recouvrirent de soie le corps de sa proie, formant un cocon, et il planta ensuite ses chélicères dans le haut du cocon, et commença à le traîner derrière lui.

Une tâche ardue, car sa proie était vraiment grosse, alors elle se dépêchait, se rapprochant petit à petit de sa tanière...

*SPLAATCH !*

Cahir ne s’arrêta même pas sur place, la carcasse de l’araignée écrabouillée disparaissant sur le sol, sans réaliser que le cocon s’était collé à sa semelle. Et, en heurtant le sol, la soie se désagrégea rapidement, permettant ainsi à la petite fée de sortir de ce piège mortel...

9
Les contrées du Chaos / Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
« le: jeudi 01 décembre 2016, 18:47:05 »
Le rire d’Ïrika était aussi agréable que le frottement de l’eau sur votre corps. Sa douce voix cristalline remonta le long de ses oreilles. Cahir avait lancé ça sans même prendre sérieusement le temps d’y réfléchir, juste parce qu’il avait senti une tension nerveuse chez le corps de cette femme... Chose qu’il pouvait aisément comprendre. Elle était en un endroit qu’elle ne connaissait pas, et venait d’apprendre que la magie existait, et que Cahir, pour ne rien arranger, avait des gènes démoniaques dans le corps. L’apatride aurait pu croire qu’elle se payait sa tête, mais il avait souvent eu des phénomènes comme ça quand il était un officier militaire. Ses hommes, ou tout simplement la garde civile, ramassaient parfois des gens affublés de vêtements bizarres, qui ne comprenaient rien à ce qui leur arrivait, et tombaient dans les pommes quand des sortilèges magiques avaient lieu sous leur nez, ou que des gardes démoniaques les interrogeaient. Cahir n’avait jamais vraiment compris qui étaient ces individus, mais il savait que ces gens disparaissaient des asiles où ils étaient placés, sans que personne ne semble vraiment s’en intéresser.

Ils étaient ensemble, dans cette chambre, et Ïrika ne tarda pas à le rappeler à l’ordre. Cahir hocha la tête, conservant sur ses lèvres son sourire, ses mains toujours posées sur les délicieuses hanches de la femme.

« À vos ordres, Majesté... Je ne suis que votre humble soldat, après tout, destiné à vous protéger... Et à vous combler dans la mesure de mes moyens... »

Cahir retourna lécher le postérieur de la femme, en retournant contre elle. Il avait découvert sa passion pour la sodomie après avoir été limogé de l’armée, en devenant un simple vagabond. Le sexe, avant ça, ne l’avait jamais vraiment intéressé. Depuis lors, les choses étaient différentes. Peut-être était-ce une conséquence du fait qu’il n’ait plus de batailles à mener pour épancher sa frustration sexuelle inconsciente ? Ou alors, le fait que, ayant quitté l’armée, et ayant désormais uniquement à s’occuper de lui, il se soit autorisé des plaisirs que, jadis, il estimait plus triviaux ? En tout cas, il était bien là, à lécher ce délicieux cul, sa langue heurtant sa croupe, s’enfonçant dans son fondement.

Il sentait cette délicieuse chair, ces deux bosses moelleuses qu’il pétrissait avec ses mains, tout en enfonçant sa langue. Le petit bouton rose était là, timide, étroit, discret, et il le lécha, encore et encore, tout en le titillant avec la pointe de sa langue, avant de juste redescendre, sa langue glissant sur sa raie, son nez heurtant alors cette extrémité rose. Cahir remontait ensuite, et lécha à nouveau son bouton, jusqu’à pouvoir y insérer sa langue. Les soupirs d’Ïrika l’inspiraient, tout comme les craquements du plancher quand le corps de la belle rousse filait en avant, se courbant. Il finit par retirer son visage, se releva un peu, et approcha sa main de son corps.

Un doigt se glissa en elle, s’enfonçant dans son corps, et, avec son autre main, il caressa l’épaule de la femme, descendant le long de ses côtes, grattant sa peau. Il remuait son doigt, l’enfonçant le plus loin possible, , puis le fit un peu tournoyer, et, alors que l’anus de la Princesse dilatait, il en glissa un second. Peu à peu, elle pouvait sentir la virilité de Chair se presser contre son postérieur, lui-même déplaçant son autre main, venant masser l’un des seins de la femme,  pinçant son téton.

« Je crois que vous êtes prête, Majesté... »

Cahir suçait ses doigts, les recouvrant bien de salive, avant de les enfoncer dans le fondement de la femme, tournoyant pour recouvrir ses parois de liquide, afin de faciliter le glissement. De plus, sa verge était recouverte de la salive d’Ïrika. Il retira pour de bon sa main, et se positionna un pue plus, venant caresser la croupe de la douce femme avec son sexe. Lui aussi commençait à devenir fébrile, la respiration lourde, le désir venant croître en lui, et s’emparant de ses émotions. Un petit démon était en lui, le dominant, et il soupira encore.

Sa queue glissait contre le cul d’Ïrika, et il posa sa main dessus.

« Très bien, Votre Altesse, je viens... »

Il approcha son sexe de son fondement, et tapa contre la petite porte rose de son corps, puis soupira encore, reprenant son calme... Et rajouta ensuite, malicieux, tout en pinçant l’une des fesses d’Ïrika avec son autre main.

« Maintenant, tu n’es plus une Princesse, Ïrika... Tu es... Ma petite chienne ! »

Et l’apatride donna alors un coup de reins plus puissant que les autres. Il avait bien préparé le terrain, et sa queue heurta la chair de la femme, rentrant en elle, lui faisant pousser un long soupir. Il fallait la motiver un peu, la faire hurler... Et Cahir sentait également une forte douleur autour de son sexe, tant il était comprimé par la chair étroite de la femme. C’est ce qui l’amena donc à soupirer lourdement, à se reculer, puis à s’enfoncer encore... Et à donner une belle gifle sur ses fesses, comme pour se donner du courage. Mais, au-delà de l’effort physique, il en était sûr...

Il adorait ça !

10
Mézias... Il était amusant de voir comment le passé pouvait se rappeler à vous dans les moments les plus incongrus. Revoir cet homme rappelait à Cahir ce passé lointain, qu’il avait tant de fois refoulé, quand il était un glorieux soldat, quand il était Cahir Mawr Dyffryn aep Ceallach, et non Cahir L’Apatride. Sa vie avait connu de grands changements. Il se rappelait des entraînements à la caserne, et de Mézias, qui le suivait toujours, et qui était toujours d’accord avec lui. Jadis, Cahir était empêtré au sein de l’armée, uniquement focalisé par le poids de son héritage, et le sens du devoir. L’apatride y repensait, maintenant, tout en avalant un peu de soupe. Mézias semblait... Extrêmement nerveux. Or, Cahir avait pu remarquer combien l’homme était sûr de lui.

« Tu as un autre talent que le meurtre, Mézias... Tu m’as rafistolé avec talent. »

Il avala de la soupe. Elle était bonne... Pour de la soupe. Les légumes avaient été bien écrasés, de sorte qu’il y avait peu de grumeaux, rendant l’ensemble très fluide. Avec une cuillère en bois, Cahir en buvait, tout en observant la maison. C’était une petite bicoque, probablement à un endroit central de la ville. Où est-ce que Mézias entreposait son arsenal ? Il avait sûrement une salle secrète, quelque part. Cahir continua à boire de sa soupe, et se redressa ensuite.

Son corps s’était plutôt bien rétabli, et Mézias l’invita à aller se doucher, pendant que lui comptait sortir... Avant de proposer quelque chose qui interpella Cahir. En réalité, sur le coup, l’apatride ne comprit  pas ce que l’homme disait, et y repensa pendant quelques secondes, avant de comprendre.

*Prendre une douche ensemble... Mais pourquoi est-ce que ça le trouble autant ?*

Comme Mézias l’avait rappelé, à la caserne, les soldats se douchaient ensemble, hommes ou femmes. La mixité avait cours à Ashnard, et il y avait autant de femmes que d’hommes dans l’armée. L’apatride était donc troublé, et laissa passer quelques secondes, avant de lui répondre :

« Y a pas de lézard... Je ne t’aurais jamais cru entendre dire une telle expression, Mézias, toi qui as toujours été si sérieux. Je pense que tu as besoin d’une douche, oui. »

L’homme se déplaça vers lui, et lui sourit encore, en posant affectueusement une main sur son épaule.

« Et puis, vu le prix de l’eau, nous avons intérêt à faire des économies, je m’en voudrais de t’appauvrir, Mézias. Nous avons encore beaucoup de choses à nous dire, mieux vaut que tu prennes un peu d’eau, ça te détendra. Sache que je ne suis plus ton officier supérieur, alors... Inutile de paniquer face à moi. »

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L'auberge du Coucher de Lune / Re : Retrouvailles [Cahir]
« le: mardi 13 septembre 2016, 18:22:47 »
Cahir ne savait pas grand-chose sur ces Stries bleues, mais Iorveth, visiblement, en savait bien plus sur eux, et, devant les informations de Louane, fit quelques commentaires, tout en avançant toujours tranquillement, mais avec un calme incroyable, parvenant à merveille à étouffer ses pas.

« Les Stries sont dirigées par Vernon Roche. Cet homme s’est fait une bonne réputation auprès du Lion de Nexus en chassant les Écureuils. Depuis des années, notre organisation bénéficie du soutien financier et militaire d’Ashnard. Ce n’est pas quelque chose que j’apprécie particulièrement, mais, pour survivre, nous avons besoin d’armes, et l’époque où les seigneurs elfiques et les barons nains nous aidaient sans trop rechigner est révolu. Nexus ne voit dans notre groupe qu’une bande de tueurs assoiffés de sang et de terroristes, et nos meneurs ont dû accepter des aides étrangères, ce qui a fourni à des gens comme Roche un excellent prétexte pour nous éliminer. Le Diable est dans la peau de cet homme. Il s’est déjà fait attaquer à de nombreuses reprises, et percé le corps par des flèches havekar, mais rien ne semble devoir l’abattre. »

Les flèches havekar étaient des spécialités elfiques, désignant des flèches aux pointes spéciales, qui s’ouvraient quand elles pénétraient dans leur cible, aggravant la plaie, et rendant leur extraction plus difficile. Roche avait pendu de nombreux Écureuils aux arbres, et sa réputation avait ainsi remonté jusqu’à la capitale.

« Vernon Roche est devenu un agent secret pour le compte de Nexus, mais il n’obéit pas pour la nouvelle Reine. Les Stries bleues sont un commando nexusien qui tire sa légitimité de Vernon Roche seul, et lui tire sa légitimité du père d’Elena. Roche a servi contre les différents ennemis de la Couronne, menant des assassinats contre des barons indisciplinés, incendiant des manoirs, contrecarrant et déjouant des complots, ou traquant les espions ashnardiens... Les Stries bleues ont été formées par lui, mais sa cible privilégiée reste la Scoia’tael. »

Ce n’était pas sans motif légitime, car la Scoia’tael était le principal allié des espions ashnardiens, vu leurs connaissances très poussées des forêts, et des réseaux souterrains, permettant ainsi de rejoindre Nexus par les égouts. Vernon avait toujours soupçonné que les parents d’Elena n’étaient pas morts de manière naturelle, que le cyclone à l’origine de la destruction du yacht était d’origine magique, et suspectait probablement les Ashnardiens. Non, Cahir ne voyait pas Elena Ivory, dont on vantait la douceur et le sens de la justice, recourir à un individu pratiquant le meurtre et la torture, car il contrevenait aux principes déontologiques de la Couronne.

L’apatride, qui écoutait silencieusement, choisit ce moment pour intervenir :

« J’ai peine à croire que le Lion de Nexus puisse accepter ainsi les méthodes d’un assassin... »

Iorveth éructa alors, comme pour signaler son mépris.

« Nexusiens, Ashnardiens... Bah ! Ce ne sont que des dh’oines, capables des pires fourberies, encore plus venant des politiques ! Peu importe ce que dit un Roi, il pensera toujours l’inverse ! J’ai affronté Roche à plusieurs reprises, et je sais que c’est un charognard. »

Cahir ne dit rien de plus, et sursauta légèrement en sentant la main de Louane se glisser dans le creux de la sienne, et lui fit un léger sourire, comme pour la rassurer. Leurs retrouvailles prenaient vraiment un tour inattendu, a fortiori maintenant que Cahir savait que des assassins d’élite les traquaient. En chemin le long des marais, Cahir vit une petite île sur la gauche, abritant son lot de monstres, à savoir de repoussants bloedzuigers. Il ressemblait à d’improbables mollusques bleuâtres, qui avançaient en se tenant sur leurs pattes, et en se laissant tomber en avant, capables aussi de nager dans l’eau. Ils se battaient en lâchant, depuis leurs trompes, des jets d’acide, se repérant exclusivement à l’odeur, puisqu’ils n’avaient pas de yeux ou d’oreilles.

Fort heureusement, ils étaient un peu trop éloignés pour les croiser, et parvinrent finalement à sortir des marais, s’enfonçant dans la forêt, jusqu’à voir un feu-de-camp. Iorveth fronça immédiatement les sourcils, tandis que Louane, grâce à son flair, avait pu renifler le feu. Iorveth, lui, avait entendu le crépitement des flammes avec ses hautes oreilles. Cahir, lui, se contenta de regarder autour de lui, ses sens le prenant en défaut.

« Ne faites pas de bruits... »

Iorveth entendait le crépitement, mais aucun bruit, ce qui était étrange. Ils eurent finalement leur réponse en rejoignant le feu, à l’ombre d’un arbre, une forte odeur de mort les accueillant.

Plusieurs cadavres gisaient sur le sol, de simples voyageurs. On les avait égorgés, avant de les voler, laissant un chariot à l’abandon à côté, des valises renversées.

« Des bandits... »

Iorveth grimaça à nouveau.

« Cette forêt est loin d’être aussi paisible qu’elle devrait l’être. »

Il se pencha vers les corps, les observant pendant quelques secondes.

« Ils ont commencé à se décomposer. Mais ces bandits sont peut-être proches...
 -  Alors, il faudra être vigilants. »

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Les contrées du Chaos / Re : De Charybde en Scylla [Roxane de Vissec]
« le: mardi 13 septembre 2016, 10:02:05 »
Cahir ne se contrôlait plus. Il était pris dans cette transe furieuse, cet état second de rage bestiale, animale, que le sexe pouvait provoquer. Même en ce moment, où il crispait ses mains sur les cheveux de la femme, et remuait furieusement en elle, sa queue tapant contre sa gorge, disparaissant en elle, et la soumettant donc physiquement, il savait qu’il ne faisait qu’accomplir uniquement le jeu de Roxane. Même là, dans cette situation de pure virilité masculine, elle continuait à le dominer, car elle était responsable de cette situation. Roxane jouait avec lui, encore et encore, et l’apatride, qui le savait, n’en avait cure. Elle avait attisé un feu, un feu qui lui dévorait la poitrine, et consumait tout son être, faisant de lui sa chose. Il aimait la baiser, il aimait ça bien au-delà du raisonnable, et n’arrivait pas à se lasser. L’adrénaline qui tambourinait dans ses veines ricochait avec ce désir furieux qu’il ressentait. Cahir, avant d’arriver ici, avait erré et voyagé pendant des semaines, et le sexe, en réalité, était comme une drogue dure, vous consommant totalement. Quand on y goûtait, on ne pouvait plus s’en passer, et Cahir était dans cet état-là.

Roxane était une véritable sorcière, car, après tout, une sorcière, fondamentalement, était une femme qui manipulait les individus selon leur convenance. En ce sens, Roxane était une terrible sorcière, car elle avait fait de l’apatride son jouet, un jouet conscient et volontaire, qui ressentait un désir incroyable envers cette femme. Il crispait ainsi ses mains sur ses magnifiques cheveux argentés, multipliant les bourrades, haletant et grognant, baisant sa bouche avec force. Ses testicules claquaient régulièrement contre son menton, et il maintenait parfois sa queue dans la gorge de la femme, serrant le plus loin possible.

« Hmmmm... !! »

L’apatride soupirait donc, multipliant les coups de reins, encore et encore, et ce pendant de longues minutes. Le temps défilait à toute allure. Cahir donnait tout ce qu’il avait, des gouttes de sueur glissant de son visage, sur son torse. Le sexe était clairement une activité physique très intense, et l’apatride puisait dans les réserves de son corps pour s’occuper d’elle au mieux. Il continuait donc à la prendre, filant en elle, longuement, jusqu’à sentir le point de rupture approcher. Fermant les yeux, Cahir haletait plus lentement, la sueur continuant à glisser sur son torse, et ses mains se crispèrent finalement sur ses cheveux.

« Ro... Rooooxane... !! »

Dans un long soupir, Cahir redressa un peu sa tête, et son vit recracha du bonheur, sous forme de liquide blanchâtre. Des secousses le traversèrent, et il balança ce qu’il avait dans le corps, se vidant en elle, pendant de multiples secondes. Il se relâcha donc en elle, et sentit une vague le traverser, puis le calme revenir dans son esprit. Roxane, néanmoins, ne le laissa guère tranquille, et se redressa rapidement, fourrant dans sa bouche l’un de ses doigts gantés, délicatement imbibé de son sperme, avant de l’embrasser, en se lovant contre lui. Yeux clos, Cahir se dépêcha de passer un bras autour de la hanche de la femme, savourant ses lèvres magnifiques, répondant avec joie à son baiser, avant de l’entendre lui faire une proposition... Proposition qui ne manqua pas de l’amuser.

Maintenant que le démon du sexe, Cahir était en effet plus à même de réfléchir calmement, et, même s’il désirait toujours le corps de Roxane, il était aussi vrai que l’apatride suait profondément, sa poitrine se soulevant et s’abaissant lourdement.

*Quel choix... Préférera-t-elle que je lui montre être capable de me retenir ? Ou est-ce qu’elle se vexera que je ne veuille pas encore continuer d’elle ? Tu parles d’un choix, ouais...*

Face à elle, Cahir réfléchissait, la regardant, s’absorbant dans le spectacle de ses yeux, de son corps superbe, de sa silhouette magnifique. Finalement, il esquissa un léger sourire, et l’embrassa sur le coin des lèvres.

« Je ne serais pas contre une petite discussion. Il n’y a pas que ton corps, aussi somptueux soit-il, qui m’intéresse, Roxane... Je suis aussi très curieux de savoir comment une beauté telle que toi peut bien se trouver ici, dans une tour, loin de tout... »

Son choix était finalement fait : satisfaire sa curiosité sur elle.

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Les contrées du Chaos / Re : De Charybde en Scylla [Roxane de Vissec]
« le: dimanche 11 septembre 2016, 10:13:30 »
Le cul de Roxane était à l’image du reste de son corps. Jamais Cahir n’aurait pu se douter que cette femme puisse être aussi belle, aussi... Sensuelle. Le désir qu’il ressentait en ce moment lui semblait inédit, dans le sens où il pensait n’avoir jamais été autant excité auparavant. Elle était tout simplement parfaite, que ce soit physiquement, ou mentalement. Pendant de nombreuses minutes, Cahir lécha et mordilla ses fesses, les embrassant, les pressant, se délectant des soupirs de la femme. Cependant, aussi agréable que soit ce postérieur, ça aurait été déshonorer ce corps, et déshonorer Roxane, que de se borner à ça. Aussi finit-il par la retourner, et embrassa son sexe, léchant son bassin, puis remonta. Ses lèvres, voraces, affamées, embrassèrent son bel estomac, sa langue lécha son nombril, et il remonta, déposant des baisers sur chacun des seins de la femme, puis sur sa poitrine, son cou, et lécha ses doigts, filant sur ses gants. L’avait-elle fait exprès, ou non ? Avait-elle découvert que l’homme, parmi les fantasmes qu’il avait, était un fétichiste ? Quelqu’un qui avait toujours aimé les femmes avec de longs gants fins et soyeux ? Que ce soit un hasard ou non, c’était encore un moyen, pour Roxane, de tenir Cahir dans le creux de sa paume, car, en définitive, c’était bien de ça qu’il s’agissait en ce moment... Être sous le contrôle de cette femme, en sa possession, sans pouvoir rien faire d’autre que de lui obéir, silencieusement, et avec une envie qui se réitérait et qui croissait à chaque fois.

Cahir léchait et embrassait chacun de ses doigts, glissant ensuite sur sa paume, et il mordilla le fin tissu du gant.

« Oh, Roxane, tu es vraiment fantastique... »

L’apatride soupirait de plaisir, et embrassait ensuite la femme, retournant baiser sa nuque, puis ses seins, les suçotant davantage, pinçant ses seins, juste pour l’entendre gémir et soupirer. Embrasser le corps de cette femme, c’était comme toucher du bout des lèvres une sorte d’œuvre d’art. Et c’était bien ce que Roxane était : une figure artistique. Il était tout simplement magnifique de l’embrasser comme ça, de se presser contre son corps, encore et encore. Cahir aimait cette femme, et sa queue continuait à se grossir contre ses jambes. Il se déplaça encore, et embrassa désormais ses jambes, les léchant, les embrassant, continuant à descendre.

Cahir se rapprocha ainsi de ses pieds, et ce fut là qu’il termina, sans avoir négligé la moindre partie de son corps. Ses baisers filèrent sur les pieds de la femme, et, encore une fois, il entreprit de lécher les doigts de pied de la femme, les suçotant tendrement, les mordillant même un peu. Roxane le repoussa alors du pied, posant son autre pied sur son torse, et le poussa donc, en lui disant qu’il était temps qu’elle le suce.

« Oui, ma chérie... »

Obéissant, il se releva rapidement, son sexe bien dressé, et Roxane s’empressa de bondir sur le sol, finissant devant lui, et attrapa son sexe. Cahir soupira lentement, et baissa les yeux, se forçant à la regarder. Il la vit lécher son sexe, glissant sur ses testicules, léchant tendrement son sexe, embrassant sa queue, déposant ses lèvres magnifiques dessus. Elle tournait autour de son sexe, sa bouche tendue vers l’avant, formant un rictus magnifique et grotesque à la fois, tout en le regardant à chaque fois, avec cette lueur mielleuse et sensuelle qui brillait dans ses yeux.

Cahir serra les poings, jambes écartées, en soupirant profondément.

« Ohhh... Tu es si belle, Roxane... »

Elle prit alors son sexe en bouche, et les mains du guerrier ne tardèrent pas à caresser ses cheveux, pendant qu’elle remuait sur sa verge, qui lui avait semblé ne jamais être aussi grosse... Et aussi douloureuse. Des frissons le traversaient, le forçant à agir plus vite, et il sentit soudain la langue de la femme tourbillonner sur sa queue, la comprimant, la femme usant visiblement de ses pouvoirs magiques.

« Haaaannn... !! »

Cette fois, l’homme ne put s’empêcher de hurler, et sentit cette langue se compresser sur son phallus. Elle serra fort, avant de le relâcher, et il crispa alors ses mains sur ses cheveux, et, quand il la sentit s’enfoncer aussi loin que possible, jusqu’à ce que les lèvres de Roxane ne caressent ses testicules, il appuya sur sa tête.

« Ooooh, Roxane... Tu... Tu me rends dingue... Tu es... Une... Une vraie salope !! »

Il grogna alors, et commença à reculer son bassin, puis donna un coup en avant, et recommença, filant en arrière, puis en avant, crispant ses mains sur les cheveux de la femme, sentant une vague d’adrénaline le traverser en profondeur.

« Tu aimes ça, hein ? Quand on te baise... Bien fort !! Tu m’as mis... Tu m’as mis dans un tel état, Roooxane !! Haaa... Ha, ma chérie !! »

Cahir y allait de plus en plus fort, lui baisant la bouche, exactement comme elle l’avait demandé.

Et Dieu, que c’était bon !!

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L'auberge du Coucher de Lune / Re : Retrouvailles [Cahir]
« le: dimanche 11 septembre 2016, 10:13:16 »
« Fuir ? Vous vous trompez de client, je ne laisserai pas Louane entre une bande de psychopathes comme vous. »

La petite provocation d’Iorveth ne l’émut guère, et l’elfe borgne ne se donna même pas la peine de lui répondre. Comme quoi, quand on disait que les elfes étaient tous beaux... Il y avait toujours des exceptions. Néanmoins, sous l’air bougon de cet elfe, Cahir sentait en lui plus de sincérité chez Aldaron, dont l’attitude maniérée et la magie utilisée pour masquer sa cicatrice signifiait un homme soucieux de sa personne. D’un autre côté, Cahir pouvait comprendre qu’il cherche à masquer une telle balafre, mais... Tout ça sonnait faux. Il ne sentait pas chez cet homme la passion d’un véritable révolutionnaire, plutôt cette passion feinte qu’on trouvait chez un politicien quand il vous vendait telle ou telle réforme sociale, et pourrait tout à fait faire exactement une réforme inverse. C’était ça qu’il ressentait chez Aldaron, le sentiment qu’il était un superbe acteur, mais qu’il n’adhérait pas plus que ça à la cause de la Scoia’tael.

Ils n’eurent pas le temps d’en dire plus que Louane revint, en compagnie d’un jeune neko serviable, qui rougissait benoîtement en compagnie de Louane, et leur remit des vivres, et leur équipement. Cahir le remercia d’un bref hochement de la tête, tout en récupérant son équipement, puis sourit devant la remarque de Louane.

« Tous les nekos ne te rendent pas allergiques, c’est un signe de progrès. »

Louane évoqua alors Flotsam, et Cahir fronça les sourcils, avant de se rappeler de cette histoire.

*Mais bien sûr! Diantre, comment ai-je pu l’oublier ?!*

Louane et Cahir s’étaient rencontrés à Flotsam, une petite ville marchande située dans les profondeurs d’une forêt, le long d’un cour d’eau menant à Nexus, et avaient eu des ennuis avec le gouverneur local, un individu corrompu et raciste qui avait mis la tête de l’elfe à prix.

« Hum... Vous étiez à Flotsam ?
 -  Louane et moi avons un talent indéfectible pour nous mettre dans l’embarras. »

Iorveth grimaça, tout en se mettant à marcher, rejoignant ainsi la partie sud du camp, et un elfe situé là tira sur un levier, abaissant un portail fait de pointes de bois, et abaissant une plateforme en bois qui se posa au-dessus d’une mare, conduisant à un marécage brumeux. Il ne dit rien pendant quelques secondes, écoutant autour de lui, usant de ses grandes oreilles pointues, jusqu’à se convaincre qu’il n’y avait aucun monstre dans les parages, et avança le long de vieilles plateformes en bois surplombant un marais putride et profond. Le bois craquait sous leurs bottes, et l’elfe finit par leur répondre.

« J’étais à Flotsam pour défendre un camp d’elfes qui se trouvait là, leur apporter des vivres et des armes contre les créatures de la forêt. Le gouverneur en place accusait les elfes d’être responsables de meurtres et de vols dans la communauté, crimes qu’il avait lui-même commis...
 -  Ce type était une ordure, confirma Cahir.
 -  Ce qui n’est pas très surprenant de la part de d’hoines. Le gouverneur a fini par attaquer le camp, capturant les elfes et les nekos, pour les mettre dans un bateau esclavagiste, afin de les vendre. »

Cahir et Louane le savaient, car ils avaient eux-mêmes été dupés par le gouverneur. Les choses ne s’étaient pas très bien passées, car c’était là qu’ils avaient été séparés, quand le gouverneur avait découvert que Cahir était un Ashnardien. Il leur avait tendu un piège, et Cahir s’était retrouvé dans un chariot, en partance pour un fort heldanien, Drakenborg. L’Heldanie était un royaume allié et proche de Nexus, et Drakenborg était l’un de leurs plus redoutables forts.

« J’ai tué ce gouverneur, et j’ai libéré les esclaves. La situation a dégénéré à Flotsam. J’aurais voulu empêcher ça, mais on ne peut pas lutter contre la nature humaine.
 -  Ce n’est pas comme si voir des humains mourir vous dérangeait particulièrement...
 -  Les d’hoines m’ont torturé à Drakenborg, sans aucun autre motif que le plaisir de torturer des oreilles pointues. J’y ai perdu un œil, ainsi que tous mes amis. J’ai difficilement réussi à m’échapper en utilisant les égouts de la prison, et je me suis retrouvé à Nexus. C’est là que j’ai rencontré mes pires ennemis, une compagnie qui me traque toujours, et qui doit probablement se trouver dans cette forêt... »

Iorveth se tut pendant quelques secondes, regardant autour de lui, avant de lâcher leur nom :

« Les Stries bleues. »

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Les terres sauvages / Re : Sauveuse ou voleuse ? [Tala]
« le: dimanche 11 septembre 2016, 10:13:03 »
Cahir s’unissait à elle, à cette femme sauvage et indocile, qui se laissait faire. Un plaisir ancestral, préhistorique, qui avait emporté Tala, l’éloignant dans un autre monde, un monde doux et magnifique, magique et rose. Un gémissement et une crispation de douleur ne manqua toutefois pas de s’échapper des lèvres de l’apatride quand la jeune sauvage enfonça ses ongles dans ses épaules. Il soupira donc, fermant les yeux, et continua, la douleur ne faisant que l’exciter davantage. L’apatride continuait à la prendre, plus rapidement, plus profondément, sa respiration devenant de plus en plus haletante. L’homme approchait du point critique, de l’instant de rupture, et son souffle rauque en était le témoin. Tala aussi sentait le plaisir suprême venir, et demanda à Cahir d’attendre... Autant demander à un train lancé à pleine vapeur d’arrêter sa course. Cahir n’était plus un homme, en ce moment, mais une bête sauvage, une bête qui était face à un plaisir impératif, irrépressible, et qui ne demandait qu’à exploser dans son corps.

Un profond soupir s’échappa de ses lèvres, tandis que Tala gémit, et il vit le visage de cette femme se stopper sous l’effet incandescent du plaisir. Cahir la sentit partir, et grogna alors, appuyant ses bras sur ses épaules, et ferma les yeux et la bouche, serrant les dents, tout son corps se crispant... Avant de se relâcher. Son sexe expulsa son plaisir, sous la forme d’un fin liquide blanc, remplissant le ventre de la jeune guerrière, et il soupira lourdement, se sentant partir, partir loin, très loin, flottant au-dessus de la jungle... Avant de revenir dans cette tour magique, près du feu de cheminée, étalé sur le corps de Tala.

« Hmmm... »

Cette dernière venait de jouir, et demanda à ce que l’homme s’écarte, ayant soif. Cahir hocha la tête, et, sans rien dire, car étant aussi en sueur, il s’écarta, se couchant sur le côté, libérant le corps de la jeune femme. Il se rappela alors que, avant de lui demander de partir, elle lui avait parlé, s’excusant, ce qui l’amena à réaliser qu’elle n’avait jamais dû vraiment coucher avec un homme. Il regarda alors autour de lui, et vit des traces de sueur sur le sol,  mais pas de sang.

*Ce qui signifie qu’elle a déjà fait l’amour... Pourtant, elle réagit comme une pure novice, alors...*

Avec qui... Ou avec quoi avait-elle pu faire l’amour ? À peine Cahir se posa cette question que la réponse vint. En d’autres circonstances, il aurait pu se trouver horrifier de savoir qu’il venait de coucher avec une femme qui avait assurément dû forniquer avec des loups, mais Cahir était bien loin de ça. Avant de venir ici, il avait effectivement rencontré d’autres femmes, nettement plus perverses que Tala... Comme cette sorcière dans sa tour, Roxane. Cahir avait compris, progressivement, que le sexe pouvait prendre bien des formes, et qu’il était réducteur, mais aussi trompeur, de penser que seule la position du missionnaire était acceptable, et tolérable.

Cahir se redressa alors, et se releva, nu, puis alla chercher une gourde dans un coin. Silencieux, il mettait de l’ordre dans ses pensées, et se rapprocha de Tala, qui lui tournait le dos, comme gênée, en regardant les flammes. Il s’assit alors à côté d’elle, et but un peu dans la gourde, avant de la lui tendre.

« Tu sais, Tala, c’est plutôt à moi de te demander si j’ai été bon... »

Le dos glabre de Cahir laissait s’échapper de multiples gouttes de sueur. Faire l’amour était fatigant en soi, mais ils l’avaient fait à côté d’un superbe feu de cheminée, ce qui n’avait pas aidé à les rafraîchir.

« Après tout, dans ce domaine, c’est à moi d’agir. Toi, ma chérie, tu es absolument parfaite. »

Il lui sourit légèrement.

« Et moi, alors ? Comment tu as trouvé ça ? Ma prestation, ou même ce que tu as ressenti. Est-ce que... Est-ce que tu as aimé ça ? Est-ce que ça t’a plu ? »

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