Le Grand Jeu

Préliminaires => Prélude => Complements de script => Discussion démarrée par: Gerd le samedi 26 novembre 2022, 23:43:35

Titre: Sorceleurs ··· Histoire, Ecoles et Capacités
Posté par: Gerd le samedi 26 novembre 2022, 23:43:35
Sorceleurs
Histoire, Ecoles et Capacités


On pourrait réduire le sorceleur à la définition suivante : C'est un aventurier, souvent solitaire, qui parcourt Terra à la recherche de monstres à tuer contre paiement. C'est un mutant doué de quelque peu de magie et de connaissances alchimiques rudimentaires, mais sacrément doué à l'épée. C'est aussi un infâme libidineux qu'il vaut mieux éloigner des jeunes filles à grands cris et qu'il ne faut jamais garder sous son toit. C'est une bête sauvage à visage humain.

Mais cette définition très rurale cache un passé complexe et une variété insoupçonnée parmi ces reliquats d'un autre âge.


Histoire

Il est difficile de retracer exactement qui a eu l'initiative de créer les sorceleurs. Il est dit que la quête était d'inspiration divine ou même le fruit de l'action direct d'un dieu. Il est aussi dit qu'il ne s'agissait que de la tentative d'une cabale mondiale de contrecarrer l'importance grandissante de l'Ordre Immaculé.

Quoi qu'il en soit, le fait est qu'un collège de mages, financé par une partie de la noblesse des quatre coins du monde, a initié les expérimentations ayant conduit à leur création, et que le premier objectif était la création d'un ordre chevaleresque surhumain, doué de capacités extraordinaires et de magie, qui pourrait protéger le monde des conséquences de la rivalité entre Nexus et Ashnard comme de toute autre menace potentielle.
Dans l'ancien château aujourd'hui disparu de Rissberg, ils reçurent trente huit enfants qu'ils soumirent à un régime alimentaire et physique particulier et à des enseignements pointus en vue de leur transformation par un rituel alchimique et magique très complexe. Plusieurs enfants périrent avant même le début des épreuves mais, avec le savoir et la maîtrise des mages, la première génération de ces chevaliers surhumains naquit en bon nombre et avec succès.
Ils furent dotés d'armures fantastiques et des précepteurs les plus éminents, recevant d'eux les enseignements alchimiques, magiques et martiaux dont ils auraient besoin.

Pourtant, ces chevaliers furent décevants. Leurs capacités magiques étaient très loin d'atteindre les résultats escomptés, leur affinité alchimique était somme toute assez limitée aussi, leurs corps modifiés, certes performants, suscitaient des réactions extrêmes et des caractères très entiers, et leurs résultats étaient moins bons que prévu. Une très grande quantité de ces surhumains de pacotille serait nécessaire pour atteindre l'objectif voulu.
Le projet fut abandonné. Le mot sorceleur fut désormais employé pour les désigner, un terme péjoratif soulignant leur insuffisance mais dont ils s'emparèrent avec fierté.
Mais une poignée de mages les récupéra au château de Morgraig, lui aussi perdu, et se firent assister d'un chevalier légendaire dont on ne se rappelle que du surnom : Gryphon. Ce chevalier leur apporta le style et la compétence martiale dont ils avaient manqué au milieu de mages peut amènes et déjà lassés par leur échec relatif. De nombreux sorceleurs furent créés et partirent sur la Voie pour protéger le monde et, peu à peu, mages et Gryphon quittèrent les lieux.

L'Ordre des Sorceleurs était né et continuait de vivre, mais les soucis de caractère pointés par certains mages refirent surface rapidement.
Avec la multiplication des sorceleurs, qui étaient déjà visés par des discriminations initiées par les mages mécontents de les voir arpenter rues et chemins, la compétition fut féroce. Leur art devait être gratuit et motivé par de nobles intérêts, mais certains commencèrent à se faire compenser pour leur travail et à enfreindre le code chevaleresque établi par les aînés. En particulier, certains sorceleurs morts sur la Voie et retrouvés ensuite étaient soupçonnés d'avoir été tués par d'autres sorceleurs.
Finalement, un sorceleur du nom d'Arnaghad entra en conflit ouvert avec un aîné du nom de Rhys. La rivalité entre les deux hommes et leurs partisans se conclut dans une bataille rangée qui tourna à l'avantage de Rhys, mais Arnaghad et ses partisans purent fuir et créer une scission de fait de l'Ordre.
L'Âge d'Or des Sorceleurs, ou Premier Âge des Sorceleurs, était terminé. Nombre de talents et savoirs furent perdus avec les sorceleurs occis et par la dispersion de matériels et de livres au fil des dispersions successives, et même la transmutation des aspirants devint un processus hasardeux et plus mortel qu'auparavant.

Dans la décennie suivante, les Ecoles issues de la scission se multiplièrent, certaines observant le code d'honneur et d'autres noms, mais la plupart l'oubliant partiellement ou tout bonnement, seuls certains points très simples et généraux comme ne pas tuer un autre sorceleur restant dans les bouches et les mémoires, sans être forcément observés par tous. On parle d'Âge des Ecoles, ou Second Âge des Sorceleurs.
A ce jour, donc, l'ensemble des écoles ont été détruites ou réduites à la plus essentielle subsistance et nombre de savoirs ont été perdus. Il y a fort à parier que les sorceleurs d'aujourd'hui seront les derniers, à moins qu'un nouveau consensus ne permette leur résurrection afin de protéger faibles comme puissants de la dégradation permanente d'un monde en guerre perpétuelle. En attendant, on parle souvent de l'époque actuelle comme l'Âge du Déclin, l'Ultime Âge ou le Troisième Âge des Sorceleurs.


Equipements et capacités

Les sorceleurs sont immédiatement reconnaissables à une paire d'armes caractéristiques, souvent portées parallèles ou croisées dans le dos :
Certains sorceleurs utilisent diverses variations d'arbalètes de poing. Les Ours utilisent des modèles plus lourds avec un meilleur pouvoir d'arrêt et des variantes explosives, tandis que les Chats utilisent plutôt des modèles très légers aux fléchettes enduites de poisons. Ce n'est pas une arme enseignée hors de ces groupes mais son usage n'est pas totalement impossible.
Evidemment, les écoles étant concrètement dissoutes et s'étant dispersées, et peu de liens restant entre les divers sorceleurs parcourant le monde, l'usage d'autres armes, voire du remplacement des glaives classiques pour d'autres armes (dagues, sabres, estramaçons, lances pourquoi pas ?), est autant possible que l'adoption d'armures et de tenues totalement étrangères aux anciennes institutions.

Un point commun reste l'usage courant d'huiles et enduits de lame aux effets variés, conçus pour nuire à un type de monstre particulier, par exemple, mais aussi, parfois, pour nuire encore plus aux humains, comme en aggravant les hémorragies, en empoisonnant ou en perturbant le flux magique d'un mage. Selon le talent du sorceleur, la qualité de l'huile peut démultiplier ses effets. Parmi les plus connues on compte :
Les sorceleurs maîtrisent nombre de techniques martiales, à l'épée mais aussi au pugilat. Selon les écoles, certains styles sont favorisés, les Ours préférant un style brut et précis achevant rapidement les cibles une par une tandis que les Griffons préfèrent saigner lentement des groupes de monstres protégés derrière leurs armures. Mais, au final, un sorceleur ne se limite pas à un seul style et tout dépend de sa propre philosophie et des besoins du moment.

Pour les aider, il peuvent compter sur les Signes que leur légère affinité magique leur autorise, qui sont des tours de passe-passe à côté des sorts de vrais mages et sorciers mais peuvent faire pencher la balance dans nombre de situations.
Enfin, que serait le sorceleur sans ses potions, qui améliorent ses capacités ou génèrent un effet particulier pour un temps plus ou moins limité en échange d'une dose de toxicité dangereuse, mais parfaitement gérable par leurs organismes modifiés ? Leur liste complète est hasardeuse et longue à établir et quantité ont été perdues ou ne sont qu'entre les mains de collectionneurs ou sur les dépouilles de sorceleurs solitaires depuis longtemps disparus. Certaines, incluant des mutagènes particuliers, ont des effets permanents complétant la transmutation du sorceleur tandis que d'autres ne durent que quelques minutes ou quelques heures, et presque toutes peuvent varier en effet et en durée et en toxicité selon l'albedo alchimique employé... Bref, c'est une vaste question dont voici quelques exemples bien connus :
Comme dit, il en existe bien plus aux effets et durées variées, selon leur nature ou leur préparation. Rares sont les sorceleurs à pouvoir vraiment maîtriser la qualité de leurs potions, ceci dit, en particulier dans la jeune génération, mais de la curiosité et de la lecture ont comblé les lacunes des plus professionnels.