Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Zuë Quinn

Pages: [1] 2
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L'auberge du Coucher de Lune / Re : Nouvelle rencontre [PV]
« le: jeudi 12 mars 2015, 13:45:37 »
L’inconnue se présenta sous le un nom que Zuë ne connaissait pas. Tinuviel Lastrim. Et la mention d’un certain harem ne lui dit rien non plus. C’était d’ailleurs assez étonnant. La jeune esclave trouvait plutôt intriguant qu’une femme puisse posséder plusieurs esclaves pour son seul et unique plaisir. Elle devait surement être quelqu’un de très respecté. Et si ce n’est à Nexus, au moins dans des terres plus éloignées. D’après ses paroles, Zuë devina qu’elle devait visiblement bien s’occuper des femmes qui constituaient apparemment son fameux harem. Mais ce n’était peut-être qu’un mensonge après tout, la jeune femme avait appris à se méfier.

« Dis-moi, ton maitre te traite t'il bien ? Te fait-il manger à ta faim ? Car j'ai peux être une offre qui pourrait t'intéresser.  Je vais être honnête avec toi, j'aimerais que tu rejoignes mon harem... Et je pense que tu y serais bien plus heureuse qu'ici. »

Zuë ricana légèrement aux questions de Tinuviel. Pour elle, la réponse lui semblait couler de source. Quel maître ici savait traiter ses esclaves comme des êtres humains ? Zuë n’avait que trop peu eut cette chance malheureusement… Et celui-ci ne faisait pas vraiment exception à la règle…

« Il est rare qu’un homme sache comment traiter une femme. Et encore moins lorsqu’il s’agit d’une esclave comme moi. Je suis aveugle, comme vous avez pu le remarquer. Alors je suis surtout vendue ou échanger comme esclave sexuelle, on ne voit pas l’utilité de me traiter convenablement… »

Zuë avait entendu la proposition que lui fit cette Madame Lastrim. Rejoindre son harem ? La jeune esclave fut assez surprise. D’une part, car elle avait rarement eut affaire à des femmes non pas que ça la répugne plus qu’un homme, au contraire mais ici les « maîtresses » ne courrait pas tant les rues que cela. Et d’autre part car il était étrange qu’on le lui demande de cette manière. En générale on se contentait de l’attraper par les cheveux et de la traîner jusqu’à son nouveau « foyer », sans lui demander son avis.

Zuë réfléchit un instant avant de répondre à Tinuviel. Visiblement elle était sincère lorsqu’elle disait qu’elle serait plus heureuse qu’ici. Autre point positif : cela lui permettrait surement de quitter Nexus, un vrai bien trop présent dans le cœur de l’aveugle. Mais quelque part, elle hésitait. Elle venait seulement de la rencontrer et n’était pas certaine de pouvoir lui faire confiance… Malgré cela elle répondit…

« De toute manière, je crois que vous avez raison… ça ne pourra pas être pire qu’ici… »

Elle tourna la tête en direction de Tinuviel et ajouta d’un ton déterminé.

« Alors emmenez-moi loin d’ici s’il vous plait… »

2
One Shot / Re : La vie coule comme de l'eau entre nos doigts [PV]
« le: jeudi 12 mars 2015, 13:26:05 »
Son nouveau maître entreprit de la rincer à l’aide d’une éponge. La jeune esclave ne put s’empêcher de tendre ses muscles. A chaque fois qu’on la touchait c’était ainsi. Elle avait bien trop souffert des coups et des sales blagues de ses anciens propriétaires. Elle était devenue bien plus attentive à leurs gestes. Et elle devrait apprendre ceux du Docteur également. Ce la viendrait avec le temps. Pourtant il ne semblait pas dégager une colère ou une violence particulière à cet instant. Ni une sorte d’excitation morbide qu’elle pouvait ressentir lorsqu’elle était sur le point d’être violée. Visiblement, il se contentait de rester méticuleux dans chacun de ses gestes, nettoyant son corps avec soin. Zuë se laissa faire sans bouger.
Il lui avait alors expliqué pourquoi ses yeux l’intéressaient. Une histoire de peur que la jeune esclave ne comprit pas trop sur le moment.

«  Si Zuë ne peut pas voir ce que lui fait le Docteur, elle n'aura pas peur, non ! »

La jeune femme n’était pas vraiment de cet avis. Certes, elle ne voyait rien mais, lors d’acte pareil, ce n’était pas forcément un avantage. Du moins pour elle. L’acte sexuel était trop complexe pour qu’elle puisse deviner ce qui se tramait dans la cervelle des hommes ou des femmes qui profitaient d’elle. Ils réagissaient à des impulsions parfois animales qu’elle ne pouvait anticiper… des impulsions parfois très violentes d’ailleurs…

La réponse à sa seconde question, Zuë l’écouta attentivement. En dehors de ses oiseaux et de son cheval, le Docteur vivait seul ici. La suite l’intrigua bien plus. Elle n’était pas sa première esclave. Ce n’était pas étonnant en soit mais, ce qu’il l’était, c’était qu’il tienne à lui faire savoir que de trahison, ces esclaves étaient morts après avoir obtenue la liberté. Est-ce que son maître s’étonnait qu’un esclave, même plus ou moins bien traité, ne fuie à la première occasion ?
Lorsque sa toilette fut terminée, Zuë se laissa entourée de la serviette qui lui fut proposée. Elle sortit de la baignoire et quitta la pièce avec l’aide de son maître. Elle commençait à se sentir moins mal à l’aise dans cet environnement. Pour le moment, cet homme ne lui faisait aucun mal et prenait soin d’elle, comme à une personne que l’on apprécie. Mais n’y avait-il pas du sadisme derrière tout ça. Peut-être endormait-il ses futures victimes ainsi… Zuë avait déjà vu ça…

La petite esclave fut très attentive aux indications de son maître et à l’organisation des pièces. 1.2.3. Il ouvrit la troisième et entra, Zuë à sa suite. La pièce devait être assez grande. Une odeur de lessive propre planait, ce qui rendait la pièce un peu plus respirable que les autres. Mais sans savoir pourquoi, Zuë eut du mal à se sentir à l’aise. Surement à cause de ce que pouvait représenter une chambre à ses yeux…

« Ici, chambre du Docteur et de Zuë. Deux lits, oui ! Zuë avec le Docteur pour se donner. Dormir dans l'autre lit après ! Ou avec le Docteur si elle veut, oui, oui ! Zuë peut choisir, le Docteur s'en moque. Zuë peut aller et venir dans la chambre comme elle veut, oui, oui ! Fouiller, jamais. Jamais, non non ! »

La jeune femme hocha la tête, signe qu’elle avait compris. Ce qui la troubla ne fut pas d’entendre qu’elle devrait se donner, ça elle l’avait bien compris. C’était son devoir d’esclave après tout. Ce ne fut pas le fait non plus qu’on lui offre un lit. Certains maîtres aimaient faire illusion d’un certain confort auprès de leurs esclaves, comme on peut en donner à un animal avant de le mener à l’abattoir. Non ce n’était rien de cela. Mais seulement le fait qu’on lui laisse le choix. Cela lui était encore inconnu jusqu’ici. Sous condition de ne pas fouiller et reverser n’importe quoi. Dommage pour Zuë qui était de nature plutôt curieuse…

Elle fut attentive à toucher tout le mobilier autour d’elle que lui présenta le Docteur. Elle devait prendre ses marques et cela était apparemment très important pour son nouveau maître. Il lui indique ensuite une armoire où étaient mis quelques vêtements à sa disposition. Encore une nouveauté. Elle était l’impression d’être choyée, comme si elle était une simple invitée. Mais elle ne l’était pas. Elle nota bien l’interdiction d’ouvrir la seconde armoire. Elle se demanda bien pourquoi. N’avait-il pas l’intention de lui faire faire sa lessive ? Dans ce cas comment pourrait-elle ne pas avoir accès à ses vêtements ? Une autre question à poser peut être… Mais il ne tarderait pas à lui faire savoir ce qu’il attendait exactement d’elle dans cette maison. Peut-être simplement occuper ses nuits…

Elle le sentit ensuite s’éloigner à l’autre bout de la pièce. Il prit quelque chose et se dirigea de nouveau vers elle. Il attrapa son bras qu’il tendit et Zuë sentit une aiguille s’enfoncer dans son bras. Elle laissa échapper un sifflement, l’aiguille n’était pas bien fine. Lorsqu’il eut terminé, elle replia son bras contre elle et se massa l’intérieure du coude. L'explication de Docteur ne tarda pas...

Quoi ? Il venait de lui injecter une sorte de virus potentiellement mortel ?! Il était complètement fou. Zuë détestait les piqures et frémit à l’idée qu’elle devrait en subir quotidiennement afin de ne pas souffrir de cette fameuse maladie. C’était malin. Surement un moyen pour lui de s’assurer qu’elle ne s’échapperait pas, tout en lui laissant la possibilité d’une certaine liberté dans ces lieux…
Elle était sur le point de lui demander s’il était bien sûr de lui, s’il n’y avait pas de risque qu’elle en meurt dans les prochaines minutes, mais le Docteur quitta la pièce.  Quelques minutes plus tard, elle entendit l’eau couler dans la salle de bain.

Retrouvée seule dans la grande chambre elle se rapprocha du grand lit à baldaquin de son maître et passa la main sur les draps. Ils n’étaient pas tous neufs mais propres et parfaitement tirés, bordant le lit avec une certaine méticulosité. Zuë se demanda s’il l’avait fait lui-même ou bien si s’était l’œuvre de son ancienne esclave. Qu’avaient-ils puent subir dans cette pièce avant elle ?
Zuë se rendit ensuite vers sa petite armoire. Elle était encore simplement enveloppée dans une serviette de bain et il ne lui avait pas interdit de se rhabiller. Elle ouvrit la porte et une odeur d’humidité mélangée à celle, plus douce, d’un produit nettoyant s’en échappa. Elle balaya les tissus d’une main. Les précédentes esclaves les avaient-elles portées ? Elle sortit quelques vêtements étendus sur des cintres afin de définir ce qu’ils étaient. Des robes en majorité plutôt légère et qui n’étaient visiblement pas neuves. Quelques rares sous-vêtements également et une ou deux tenues de nuit. Elle ne s’attarda pas longuement et attrapa ce qui lui semblait être une culotte qu’elle enfila. Elle choisit ensuite au hasard une robe dont elle appréciait le tissu et se décida à la porter également.

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

Elle fouilla encore un instant et se décida à prendre également ce qui ressemblait à un foulard.
 Ceci fait elle se rapprocha de son petit lit où elle s’assit. Elle profita alors de l’absence de son maître, toujours dans la salle de bain, pour détacher avec précaution le bandage autour de ses yeux. Elle le posa délicatement sur ses genoux puis du bout des doigts, frôla les cicatrices toujours présentes autour de ses yeux vides et boursoufflés. Rien ne semblait s’être infecté mais rien ne semblait guérir non plus.
Elle était désormais l’esclave d’un Docteur certes complètement tordu et légèrement effrayant, mais elle avait noté que ce devait être également une sorte de chimiste. Il détenait de nombreux liquides aux odeurs plus étranges les unes que les autres. Restait à savoir si ce fameux Docteur avait réellement des connaissances en médecine… Peut-être pourrait-il alors remédié au côté le plus disgracieux de Zuë. L’aider à retrouver un vrai visage. Même aveugle elle tentait de faire attention à son apparence. Et était incapable de dire si elle était jolie ou non.
Elle Attrapa ensuite le fameux foulard qu’elle avait trouvé dans son armoire et le mesura à l’aide de ses doigts. Il était de bonne taille. Elle entreprit donc de l’entourer autour de sa tête, se confectionnant ainsi un nouveau bandeau plus propre, faisant le tour de sa tête et attaché d’un petit nœud caché sous ses cheveux. Elle était ainsi bien plus présentable.

Alors qu’elle écoutait à nouveau le bruit de la tuyauterie de la salle de bain, elle se surprit à s’imaginer ce drôle de spécimen sous sa douche. Se posa alors la question s’il gardait son masque même à cet instant ou pas. Zuë fut déçu de ne pas pouvoir avoir l’usage de ses yeux à cet instant pour aller espionner le physique de son maître. Etait-il laid ou pas ? En tout cas il était de grande taille, elle en était certaine, et n’était pas gros non plus. C’était déjà cela…
Elle respira l’air ambiant à la recherche d’air un peu plus frais. Elle visualisa donc la position d’une fenêtre et s’en approcha. Elle l’ouvrit, elle n’était pas condamnée ou verrouillée. Elle passa la tête à l’extérieure et profita du vent frais qui fouettait son visage. Ici, les senteurs de la nature étaient bien plus fortes qu’à Nexus. Un véritable régal pour ses sens. Un sourire naquit sur ses lèvres. Elle avait enfin quitté cette satanée cité qui l’empêchait de respirer.
Soudain un croassement retentit au-dessus de sa tête. Zuë soupira. Encore un de ces foutus corbeaux. Lequel étais-ce, celui-ci ? Tumeur le blagueur ou bien l’autre…. Commet se nommait-il déjà… ah oui. Gangrène. Son maître lui avait dit qu’elle devrait finir par les apprécier elle aussi. Cela n’allait pas être facile.
Le volatile, dans un battement d’aile vint se poser près de la fenêtre ou s’était accoudée la jeune esclave. Il claque son bec à plusieurs reprises et laissa échapper d’autres croassements.

« Désolé tête de piaf, je n’ai pas de chair fraiche pour toi. Et quand j’en ai donné à ton copain la dernière fois, il m’a fait un sale coup. Alors fiche le camp tu veux ? »

Elle tenta de l’éloigner à l’aide de « psssst, pssst » et de grand mouvement de bras mais le corbeau ne bougea pas d’un iota. Il sautait en claquant du bec, comme amusé par la situation. Zuë soupira. Elle recula dans l’idée de lui fermer la fenêtre au bec mais il fut bien plus rapide qu’elle et s’envola dans la pièce avant de se poser sur ce qui devait être l’armoire du Docteur. Zuë se retourna et se rapprocha.

« Oh non certainement pas, tu ne m’auras pas comme ça. Je ne suis pas aussi idiote. Va-t’en donc ! »

Elle ne comprenait pas pourquoi ces satanés oiseaux tenaient tant à la faire tourner en bourrique et lui faire des blagues pareilles. Et pourtant sa curiosité était trop grande. Elle hésita puis dans un soupire s’approcha de la grande armoire. Elle s’arrêta devant et posa la main sur le vieux bois vernis. Ses doigts effleurèrent les poignées mais elle finit par se reprendre et recula. Hors de question de s’attirer des problèmes à cause d’oiseaux moqueurs.
Elle décida donc d’attendre patiemment le retour du Docteur. Si seulement elle avait pu voir, nul doute qu’elle aurait été risquer un œil dans la salle de bain… Mais en attendant, elle décida plutôt d’aller s’allonger sur son nouveau lit, ignorant l’oiseau qui croassait de plus belle.

« Oh ferme là, tu veux ? Ou je te transforme en cuisses de poulet grillées ! »

Le corbeau se tu, puis s’envola et se posa sur la petite armoire de Zuë. Tandis que la jeune esclave commençait à s’endormir, épuisée, l’oiseau, lui, guettait sagement…

3
Prélude / Re : L'Invocateur, Ciaphas Cain [Valivoqué !]
« le: jeudi 12 mars 2015, 11:52:16 »
" Je vois rien moiiii !!! Est ce qu'il est beau ? Hein, dis dis ? "

*SBAFF*
Re-bienvenue à toi jeune Padawan !! (je m'égare c'est un hors sujet)
Amuses-toi bien ;)

4
One Shot / Re : La vie coule comme de l'eau entre nos doigts [PV]
« le: mercredi 11 mars 2015, 16:06:20 »
Zuë était persuadée qu’elle allait prendre la raclée da sa vie. Mais il n’en fut rien. Lorsque le docteur entra dans la pièce et la releva non sans manque de délicatesse, la jeune esclave tenta de s’échapper de ses serres en agitant ses bras et ses jambes. Comme une forcenée. Mais son maître avait une poigne de fer. Inutile de se fatiguer. Elle entendit ces fameux claquements de bec étranges à plusieurs reprises. Elle avait remarqué que c’était un signe d’agacement chez lui. Elle ne pouvait pas voir l’expression de son visage, mais ce signe auditif était tout aussi clair pour la petite aveugle.

Elle se sentit trimbaler hors de la pièce et cessa de gigoter. Pendant le trajet elle tenta d’analyser le chemin. C’est vrai que si elle devait rester ici un long moment, autant connaitre la disposition des pièces. Au moins il était clair que ce n’est plus ce chemin là qu’elle emprunterait. Ce n’était visiblement pas un lieu pour elle.
Le liquide qui s’était déversé sur son corps rendait sa peau huileuse et malodorante. Elle se demanda ce que pouvait bien contenir ces bocaux. Quoi qu’il en soit ils étaient fichus. Et l’homme l’emmenait surement dans un endroit clos sans aucune lumière où la punir pour son faux pas.
Elle pouvait sentir les murs autour d’eux, le volatile voler au-dessus de leur tête ainsi que les pas de son maître retentir sur les marches d’un escalier qu’ils gravirent. Il la menait à l’étage. Les odeurs n’étaient pas beaucoup plus différentes. Le renfermé et la poussière : le vieux. Son maître était-il très âgé ? Il ne lui semblait pas tant que, ça vu la poigne et l’énergie qu’il détenait en la portant ainsi.

Mais le plus dérangeant pour elle s’était de sentir sur sa peau et sa poitrine, un genre de métal froid. Elle pouvait deviner que c’était le genre de masque qui voilait la face de l’homme et lui donnant cette voix si singulière. Un masque de fer en forme de pointe… de bec ? Elle fit le lien avec ces corbeaux qui l’accompagnait. C’était donc cela. Un masque de fer en forme de bec d’oiseau. Y avait-il un visage humain caché derrière celui-ci ?
Ils entrèrent, sur la droite, dans une pièce qui sentait bien meilleure, et plus humide. Une salle de bain ? Elle allait avoir le droit à une toilette donc. Ou bien elle allait être noyée dans un fond de bassine ou une baignoire… Son cœur s’accélérât à cette idée.

Elle fut pourtant déposée dans ce qui était certainement une baignoire en effet. La jeune femme frissonna au contact de l’émail froid et sursauta lorsqu’elle entendit le bruit de la tuyauterie et sentit l’eau couler. Un bain ? Elle allait prendre un bain ?
Les claquements de son maître retentirent de nouveau avant qu’il ne se décide à parler. Il semblait vraiment mécontent. Pourtant la jeune femme fut presque certaine qu’il ne s’adressait pas à elle. A qui donc parlait-il ? La réponse fut plus claire lorsqu’il parla de grain et entendit le fameux corbeau qui les avait suivis croasser de nouveau avant de quitter la pièce dans un battement d’aile furieux.
La jeune esclave resta sans bouger. L’eau commençait à monter et à recouvrir ses cuisses. Elle pouvait sentir un drôle de parfum ainsi que le savon. Rien que cette odeur la détendit. Cela faisait une éternité qu’elle n’avait pas fait une véritable toilette et s’était savonnée. En général on lui laissait juste une bassine remplit d’eau froide et un torchon pour se rafraichir et garder un minimum d’hygiène.

« Produit, formol ! Pas de danger pour Zuë, non non ! Apprendre les pièces par cœur il te faudra, et vite, vite ! Le Docteur pardonne ta maladresse pour cette fois. Mauvais tour de Tumeur, mauvais ! Zuë se frotter et se laver, maintenant. Le Docteur va rester. Allez ! »

Cette fois, c’était bien à elle qu’il parlait. La jeune femme redressa donc la tête qu’elle tourna vers son maître. Du formol… elle n’avait absolument aucune idée de ce que ça pouvait être. Mais elle s’en fichait. L’important c’est que ce  ne soit pas dangereux pour elle. Mais ça sentait vraiment très mauvais. Zuë en avait eu des hauts le cœur. La suite était moins claire. Tumeur… l’oiseau ? Décidément il donnait de bien étranges sobriquets à ses amis animaux… Et visiblement ces derniers étaient assez taquins. On lui avait fait une sale blague. Suffisait maintenant de se méfier. Il lui ordonna de se laver et la prévint qu’il comptait rester.
Zuë tandis les bras et attrapa un objet de taille ovale qui sentait bon la lavande. Du savon. L’eau atteignait maintenant presque sa poitrine. Elle pivota et stoppa le robinet. Sous les yeux de son maître, elle entreprit de passer la savonnette sur ses épaules et ses bras.

« Yeux morts utiles pour le Docteur, mais pas pratique, non, non ! Je vais m'adapter, oui ! Zuë n'aura pas le droit d'aller dans des pièces que le Docteur ne lui a pas montrées avant, oui ? Interdit ! Mieux pour Zuë. Zuë devra apprendre à se repérer, vite ! Si Zuë a besoin, toujours demander jusqu'à ce qu'elle connaisse, oui ? »

« Oui maître. Zuë a compris. Et si vos oiseaux promettent d’éviter ce genre de blague à l’avenir, je promets d’être plus attentive. »

Répondit-elle d’un air évasif en continuant sa toilette minutieusement. Que voulait-il dire par utiles ? En quoi ses yeux morts l’intéressaient-ils ? Elle termina de passer la savonnette entre ses cuisses et le long de ses jambes en tentant de réfléchir à la question. Question qu’elle lui posera bien le jour venu. Elle l’entendit ôter son vêtement. Enlèverait-il son masque à un moment donné ?

« Si Zuë a envie de coucher maintenant, Le Docteur la prendra. Sinon, attendre le lit, oui, oui ! Docteur pas pressé. »

Zuë stoppa sa toilette. Avait-elle bien entendu ? Elle posa la savonnette sur le rebord de la baignoire et garda le visage droit, sans répondre. Elle haussa alors les épaules pour ensuite se laisser tomber en arrière et immerger doucement ses cheveux en faisant bien attention de ne pas mouiller le bandeau qu’elle portait sur les yeux. Elle lava minutieusement sa chevelure puis se redressa en position assise avant de se mettre debout dans la baignoire. Elle fit face à son maître, l’eau savonneuse dégoulinant lentement sur son corps trop maigre mais néanmoins harmonieux.

« Pourquoi avez-vous besoin de mes yeux vides, maître ? Est-ce que c’est cela qui vous a donné envie de m’acquérir ? Pourquoi ? »

Elle avait bien entendue et comprise ce que venait de lui dire son maître mais fit mine du contraire. Elle se disait que de toute manière, il fallait bien y passer. Que ce soit maintenant ou plus tard n’avait aucune importance. Elle espérait seulement qu’il ne soit pas trop… violent. Peut-être avait-il des envies bien particulières ? Ôterait-il son masque effrayant pour cela ?
En attendant il avait bien spécifié qu’elle pouvait poser des questions. Alors autant en profiter pour éclaircir un peu la situation. Elle s’en autorisa une dernière avant de le laisser répondre.

« Vivez-vous seul ici ? »

5
L'auberge du Coucher de Lune / Re : Nouvelle rencontre [PV]
« le: mercredi 11 mars 2015, 13:23:53 »
C’était une belle soirée. Il y avait un peu de vent et Zuë ne sentait un nuage de pluie. Le ciel devait donc être dégagé et magnifiquement étoilé. Elle était tellement focalisée sur ce qui se passait autour d’elle, qu’elle ne remarqua pas immédiatement la présence de l’elfe qui vint la rejoindre. Elle eut un sursaut en sentant qu’on lui déposait une couverture sur les épaules et en entendant une voix féminine assez douce s’adresser à elle.

« Il est étrange qu'une jolie demoiselle comme vous soit seul ce soir ? »

Zuë resta tout de même sur ses gardes. Elle n’avait pas l’habitude qu’on s’intéresse à elle de cette manière. Ni qu’on s’inquiète qu’elle ait froid, faim ou même peur… Pourtant elle ne ressentait   aucune sorte d’animosité dans la voix de cette femme. Elle sentait juste qu’elle n’était pas tout à fait humaine…

«  Je ne suis pas seule. »

Répondit-elle en s’écartant un peu. Elle passa une main sur le bandeau qui lui cachait les yeux pour se rassurer. Et tourna la tête afin d’écouter ce qui se passait derrière elle dans la cambre.
Son maître ronflait toujours, tombé dans un profond sommeil. Avec l’alcool, il ne risquait pas de se réveiller avant une heure bien avancée de la matinée… Il lui restait donc pas mal de temps de répit. Peut-être même aurait-elle le temps d’aller faire un tour pour prendre l’air… et même aurait-elle la possibilité d’aller courir dans les prairies environnante en direction de la forêt…
Elle replia un peu plus a couverture autour d’elle. Il faisait peut être un peu froid dehors mais elle n’avait aucune envie de retourner auprès de ce gros lard qui sentait le bouc…

« Qui êtes-vous ? » Finit-elle par demander en s’adressant à l’inconnue qui l’avait rejoint.

6
L’homme la saisit par l’épaule avec force avant de relâcher sa prise. Zuë recula d’un pas. Elle regrettait déjà son geste mais il était trop tard. Elle n’avait pu se retenir. La peur de perdre son bandage autour des yeux lui était insurmontable. C’était sa seule protection. L’unique chose qu’elle possédait vraiment et qui cachait qui elle était vraiment. Si jamais on le lui enlevait…
La jeune femme fut parcourue d’un frisson glacial le long de sons dos. Elle allait de nouveau tenter de s’excuser platement devant son nouveau maître quand celui-ci prit la parole. Ces mots furent cinglants.

« Non, je ne veux pas de tes excuses, chienne Zuë, je veux des explications, et tu as intérêt à être douée avec les mots pour cela. Car si je puis tolérer que chacun ait son petit caractère, dans une certaine mesure, mais d'un autre côté… d'un autre côté… je ne tolère pas la moindre désobéissance, aussi, si je veux voir te yeux, je les verrai, et le jour où je les verrai tu payeras pour chaque fois où tu as refusé que je les vois… nous sommes-nous bien compris ? »

La jeune esclave hocha la tête sans un bruit, baissant de nouveau la tête. Elle sentit la main de l’homme se rapprocher de son visage et lui caresser la joue. Zuë se braqua, puis se pris une belle claque avant de sentir à nouveau les doigts de l’homme parcourir doucement sa peau.
Mais elle ne moufta pas d’un cil pour autant. Elle était punie, elle avait l’habitude et quelque part, elle le méritait. C’est lorsqu’elle fut mise face contre terre, mordant la poussière qu’elle laissa échapper un léger gémissement de douleur. L’envie de lui arracher la tête passa dans l’esprit de Zuë mais rapidement seulement. Il ne fallait pas imaginer un seul instant qu’elle puisse tenir tête à un tel spécimen.

Son maître lui indiqua alors qu’ils allaient trouver un endroit plus intime afin de la tester. La tester ? Qu’est ce qui passait par la tête de ce fou furieux ? Qu’attendait-il d’elle ? Question idiote. Elle savait bien ce qui l’attendait. Elle vivait ça depuis des années maintenant. Il fallait s’y faire, penser à autre chose.
Elle tenta de se remémorer l’odeur des pins de la forêt et la douceur de l’herbe grasse sous ses pieds (le plus beau souvenir de sa vie), lorsqu’elle fut brusquement inviter à se déplacer. En tendant l’oreille elle devina qu’ils se rapprochaient de l’auberge non loin de là. Evidemment…
Arrivés là-bas, l’homme paya une chambre et mit la clé dans la main de Zuë. Ah. Il voulait jouer. Premier test donc. Il voulait la laisser se débrouiller à trouver cette satanée chambre. Troisième porte à gauche. Bien monsieur…a part obéir docilement que pouvait-elle faire ?

« Tu as toutes les cartes en main pour être prête, je veux régler quelque chose avant, alors je veux que tu sois prête à montrer de quoi tu es capable dès que j'arriverai en haut… tu as cinq minutes... »

5 minutes… largement assez normalement. Mais il ne fallait pas non plus lui mettre un doute sur ses facultés. Elle fit donc mine de tâtonner mollement autour d’elle, contourna quelques tables et tendit l’oreille. Un grincement un peu plus loin signe d’un bois longuement foulés et déjà vieux. L’escalier. Elle prit cette direction et gravit les marches. L’endroit ne lui était pas inconnu, elle avait été amenée ici à quelques reprises dans un contexte presque identique.
Arrivée à l’étage, elle passa sa main sur le mur de gauche et compta le nombre de portes. Elle entendit des pas se rapprocher, quelqu’un la bouscula. Elle se cogna contre le mur et faillit perdre l’équilibre mais garda tout le poids de son corps contre le mur et réussit à rester sur ses deux pieds.

Elle continua d’avancer et, arrivée à la troisième porte elle inséra la clé dans la serrure et la tourna. La porte s’ouvrit dans un grincement sinistre. Elle tendit l’oreille, l’homme était encore au rez-de-chaussée, discutant avec le propriétaire.
Elle entra dans la chambre qui sentait la poussière, le bois pourris et le sexe à plein nez. Zuë grimaça puis s’avança doucement vers les draps qui sentaient presque le propre à quelques mètres d’elle. Elle s’assit donc au bout du lit, reprenant ses esprits. Faire fonctionner tous ses sens était très utiles mais parfois fatigants, surtout dans les moments de stress ou d’angoisse.

Et maintenant ? Que faire ? Elle avait bien compris qu’elle devait montrer de quoi elle était capable. En général elle avait plutôt l’habitude de fermer les yeux et d’attendre que sa passe. Bizarrement elle était toujours en position de soumission et on ne lui demandait pas grand-chose. Celui-ci en revanche avait surement l’intention de la faire participer à son petit jeu malsain.
Zuë eut envie de vomir mais elle se retint. Il fallait être forte. Tenter de se rebeller n’était pas une bonne idée mais dieu sait à qu’elle point elle aimerait pouvoir s’évader d’ici. Chose qui lui était impossible pourtant…

Elle chercha un instant puis entendit des pas gravir l’escalier. C’était lui. Il fallait qu’elle fasse quelque chose. Elle se redressa, et se dirigea vers le mur opposé. Elle buta contre quelque chose et caressa du bout des doigts un dossier de chaise. Elle agrippa celle-ci et recula jusqu’à la porte. Lorsque celle-ci s’ouvrirait, elle se tiendrait prête. Un coup de chaise en pleine face et elle aurait peut-être l’occasion de s’échapper si l’homme était sonné. Il allait voir de quoi elle était capable justement !
La porte s’ouvrit à la volée. L’homme parla mais Zuë se concentra, tous ses sens en éveil et les muscles bandés. Prêts à frappés. Dès que son nouveau maître fut à sa portée, elle laissa retomber lourdement la chaise sur son crâne. La chaise explosa en morceau, un morceau du dossier resta dans ses mains.

Le souffle coupé par l’adrénaline, aucun autre son ne se fit immédiatement entendre. Zuë commença à avoir peur. Si l’homme avait été sonné il se serait effondré à terre mais ce n’était pas le cas. Il était donc toujours debout et ne semblait pas avoir souffert de sa pauvre attaque. Un mouche écrasée contre un mur en somme…
La jeune esclave se mit alors à trembler légèrement, reculant contre le mur qui la soutenait. Elle était perdue. Il allait la tuer. Elle s’était complètement foiré. Elle n’avait pas réfléchit. Quelle stupidité !! Elle pouvait sentir la colère monter chez cet homme. C’était probablement foutu pour elle… -papa, maman… j’arrive…-

7
Ville-Etat de Nexus / Re : Trouvaille ? [Pv]
« le: mardi 10 mars 2015, 21:43:00 »
Cela faisait bien une demi-heure que Zuë tentait de s’échapper à travers les ruelles. Mais elle était tellement paniquée qu’elle avait du mal à suivre ses sens. Elle tomba à maintes reprises, se faisant bousculer, marcher dessus, frapper et pousser par de nombreux passants agacés. Mais c’était bien plus supportable que de retourner d’où elle venait.

Cela faisait quelques jours que son ancienne propriétaire l’avait revendue à un homme riche des beaux quartiers aux tendances sadomasochistes. La jeune femme ne s’attendait pas à vivre heureuse ou à être épargnée mais pas de passer si près de la mort.
L’homme était fou à lier. Il ne lui laissait aucun répit, la violant à répétition sans jamais la nourrir ni la soigner. Il la battait et lui faisait subir les pires horreurs afin de contenter son appétit insatiable. Et il n’était jamais content. Zuë avait fini par oser s’échapper lors d’une de ses rares absences.
Et maintenant elle courrait comme elle pouvait dans les rues. Elle savait qu’il avait été prévenu et qu’il la pourchassait. Il l’aurait déjà fait depuis bien longtemps mais il devait prendre son pied à la regarder courir comme ça pour tenter de lui échapper.

Puis il finit par en avoir marre de ce petit jeu. Il accélérât le pas et lui tomba dessus. Il lui attrapa les cheveux et la frappa au visage avant de lui arracher son bandeau des yeux. Son bandeau ! Après plusieurs coup de pieds dans les côtes il la redressa, la paqua contre un mur et la viola sauvagement au milieu de tous, en hurlant qu’il était le meilleure, que rien ne lui échappait, qu’il était le seul maître ici et qu’il n’autorisait pas la désobéissance et l’infidélité de ses esclaves. Zuë servit d’exemple malgré elle. Après plusieurs minutes qui lui semblèrent des heures, l’homme la laissa retomber à terre et lui urina dessus en de grands éclats de rire avant de repartir sans se retourner, la laissant à son sort.

Zuë avait déjà perdue connaissance…

Quelques heures plus tard, elle reprit peu à peu ses esprits. Lorsqu’elle reprit un peu de conscience, elle se redressa vivement, paniquée. Elle ne reconnut pas l’endroit et eu peur d’avoir été ramenée à son maître. Mais une présence féminine tenta de la rassurer. Ses intentions étaient bonnes. Elle était elle-même esclave et on lui avait ordonné de la laver, la vêtir un peu pus convenablement et de la nourrir. Elle lui expliqua qu’elle avait été ramassée dans la rue et amener ici par un homme. En revanche elle ne pouvait donner son identité.

Zuë ne posa aucune question. Tout son corps lui faisait mal. Elle sentit quelques bandages autour de sa poitrine, signe qu’elle reçut quelques soins. A l’aide de Zumi (la jeune esclave qui l’accompagnait) elle put faire un brin de toilette. On lui passa une toge très légère afin qu’elle puisse cacher sa nudité. Ses vieilles fripes étaient immettables. On lui servit ensuite un bol et on lui intima de manger. Puis on la laissa seule.
Zuë n’avait pas l’habitude qu’on prenne soin d’elle. Mais de temps en temps certaines personnes la prenaient en pitié. C’était surement le cas des propriétaires de cette auberge.

Elle commença à manger et à se poser des questions sur la personne qui l’avait emmené ici, lorsqu’elle entendit des pas se rapprocher et la porte de la chambre s’ouvrir. Zuë s’attendait à sentir l’odeur de charbon que la petite esclave laissait dans son sillage mais il n’en fut rien. Cette odeur était plus musquée. Un homme visiblement, qu’elle ne reconnut pas. Il la salua. Zuë tâtonna et réussi à poser le bol sur le côté du lit. Elle se redressa, sur le qui-vive, prête à s’enfuir à nouveau s’il le fallait… et resta silencieuse, gardant ses sens en éveil.

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One Shot / Re : La vie coule comme de l'eau entre nos doigts [PV]
« le: mardi 10 mars 2015, 21:06:04 »
Elle s’attendait vraiment à recevoir la raclée de sa vie. Elle attendait que la baffe pleuve sur son visage, la faisant valdinguer par-dessus bord et tomber dans la poussière, se brisant une ou deux côtes. Mais ce ne fut pas le cas. Un silence tout d’abord. Zuë entendit un claquement inquiétant et l’homme bouger mais rien ne se passa.
Il se contenta de la réprimander, lui rappelant ce qu’il attendait d’elle et ce à quoi elle devait s’attendre elle-même. Elle était prévenue.
La température prise, Zuë compris qu’il pouvait être patient mais qu’il ne fallait pas non plus pousser le bouchon et se foutre de lui. Autrement dit, il fallait marcher sur des œufs. Ne pas jouer les guerrières.

Elle laissa le silence s’installer entre eux, tandis qu’ils continuaient d’avancer. La jeune femme profita de toutes les bonnes odeurs environnantes, celles de la nature. Les arbres, les animaux, les cheminées au loin, l’herbe et le sol qu’elle aimerait tant fouler.
Souvent, elle se sentait bien triste de ne pouvoir observer la beauté du monde qui l’entourait. Il était certainement magnifique. En tout cas ses odeurs l’étaient. Délicieux.
Quelques minutes plus tard, la carriole ralentit puis marcha l’arrêt. La jeune femme frissonna. Elle sentait qu’elle devait se trouver près de bâtiments imposants, chargés d’histoires et qui n’inspiraient pas forcément très chaleureux.
Elle descendit à la suite de son nouveau maître, ses sens toujours en éveil. Elle se permit de caresser les flancs de l’animal qui les avait guidés jusqu’ici.

« Plus tard, tu t'occuperas de Scalpel. Quand tu connaîtras la maison du Docteur, mieux, mieux ! Ce soir, le Docteur s'occupera. Maintenant, viens. »

Scalpel… drôle de nom pour un cheval. Elle entendit les corbeaux suivre leur sillage tandis qu’ils se rapprochaient de la maison. Lorsqu’elle franchit le seuil, Zuë se sentit toute drôle. A la fois mal à l’aise et plutôt agréablement surprise. D’étranges odeurs flottaient, certaines plus dérangeantes que d’autres. Mais en soit la bâtisse avait l’air plutôt bien tenue quoiqu’un peu vieillotte. La jeune femme sentait un air de Grandeur. Le bâtiment devait être spacieux.
Elle suivit le Docteur dans une cuisine. Elle sentit immédiatement les odeurs de nourriture qui s’en échappaient. Elle avait déjà l’eau à la bouche. Elle resta attentive aux mots de son maître qui semblait lui indiquer de se servir à manger. Zuë tenta d’enregistrer du mieux possible la disposition de la pièce et ses instruments.

« Zuë peut se servir, doit se servir. Oui, oui ! Manger lui fera du bien. Trop maigre, trop trop trop. Manger ! »

La jeune femme l’entendit ensuite s’éloigner, la laissant seule. Elle resta un instant debout au milieu de la pièce, sans trop savoir si elle devait vraiment manger ou pas. Elle passa ensuite ses mains sur son corps afin d’auto évaluer ce qu’il voulait dire par « trop maigre ». Elle n’eut pas le choix que d’être d’accord avec lui. Chacune de ses cotes étaient bien dessinées.

Elle s’avança et attrapa ce qui sembla être un morceau de pain quelle fourra dans sa bouche et avala quasiment sans mâcher. Elle trouva ensuite la boîte de céréale, fourra sa main à l’intérieure et balança la tête en arrière afin de laisser les biscuits dans sa gorge. Cette fois-ci elle mâcha.
Après avoir mangé toutes ces cochonneries, elle eut soif. Elle tâtonna pendant quelques minutes et tomba sur ce qui semblait être une carafe. Mais elle avait une odeur de vin et Zuë ne buvait pas d’alcool. Elle finit par trouver de l’eau et du boire un demi-litre sans reprendre sa respiration.

Lorsque son ventre fut plein, elle se retrouva un peu démunie. Elle ne savait pas vraiment où aller maintenant. Elle allait appeler lorsqu’elle entendit un croassement au-dessus de sa tête. Un des corbeaux devait probablement la surveiller. Elle se retourna et attrapa un morceau de viande qu’elle tendit vers le plafond.

« Viens mon grand, viens manger la vian-viande. »

Sans se faire prier, le volatile attrapa le morceau avec ses griffes et commença à arracher des lambeaux de chair.

« Brave bête… Tu ne saurais pas où je pourrais… faire pipi ? Par hasard… Oh grand dieu, je parle à un oiseau maintenant… me voilà folle… »

Pourtant, elle entendit le volatile croasser de nouveau comme pour lui répondre, puis s’envoler dans une direction. Zuë sourit. C’était bien pratique en fait ces corbeaux. Avec le bruit de leurs ailes elle pouvait facilement connaître les chemins à prendre. Elle suivit donc l’oiseau, tendant l’oreille. Celui-ci lui fit traverser un couloir puis finit par se poser quelque part. Zuë avança et put sentir un obstacle devant elle. Une porte. Elle la poussa, entra à l’intérieure et ferma derrière elle.
Les odeurs parvinrent à ses narines très rapidement. Du bois, des livres, mais surtout des odeurs chimiques très fortes. Une sorte de… laboratoire ? Un entrepôt ? Un bureau ?

Elle continua d’avancer doucement, se dirigeant vers un très léger souffle d’air. Surement une fenêtre. Mais elle buta contre quelque chose et perdit l’équilibre. Elle jeta ses bras en avant, tentant d’agripper quelque chose pour se retenir mais un grand fracas se fit entendre. Des éclats de verres et de lourds objets se renversèrent tandis qu’un liquide étrange se rependait sur tout le corps de la jeune esclave.

« Oh noooon… oh mon dieu ! Il faut que je sorte d’ici… »

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L'auberge du Coucher de Lune / Nouvelle rencontre [PV]
« le: mardi 10 mars 2015, 20:25:45 »
La nuit tombait déjà sur la grande ville de Nexus. A l’auberge du coucher de lune, l’ambiance allait bon train. Les hommes braillaient et picolaient sans compter, tandis que les « poulettes » gloussaient et cancanaient de table en table, relevant leur jupon et se faisant grassement fesser.
Ce brouhaha assourdissait Zuë, assise au sol dans un coin de l’auberge. Elle pouvait sentir l’excitation qui emplissait la pièce, entendre les chuchotements de blagues graveleuses et sans intérêt, autant que la pratique odieuse de coït à l’étage…

Elle n‘était pas seule dans son coin. D’autres esclaves se tenaient assis près d’elle, et elle pouvait entendre le cliquetis des chaînes qui entravaient certains. D’autres grignotaient des quignons de pain, précieusement gardés. Elle ressentait également la peur qui les tiraillait.
Ils étaient tous là mis à part comme des animaux à peine admis dans cette propriété. De temps en temps, les « propriétaires » venaient présenter leur nouvelle acquisition, car les esclaves étaient souvent prêtés pour être violés ou torturés selon les gouts… On se moquait d’eux, on les arrosait de bières ou on distribuait des coups. D’autres, baladaient leurs mains sur leurs maigres corps souffrants de la faim depuis plusieurs jours.

Après plusieurs heures ainsi, le propriétaire de Zuë s’approcha. La jeune femme reconnut le bruit de son pas mal assuré due à l’alcool ingurgité. C’était un homme de très petite taille et très gras. Il la violait rarement. Il se contentait souvent de la badigeonner de diverses mixtures sur différents endroits du corps qu’il léchait ensuite. Et elle n’était pas trop mal nourrie pour une fois.

Il la redressa d’un geste mal assuré et sans un mot la fit traverser la salle avant de lui faire monter les escaliers qui menaient aux chambre situées à l’étage. Il ouvrit une porte, la fit entrer et referma la porte derrière lui. Sans un mot, mais le souffle rauque, il déshabilla la jeune femme avant de la faire assoir sur la paillasse. Puis il entreprit d’ôter ses propres vêtements souillés de sueur, d’alcool et de nourriture. Lorsqu’il fut nu, il se dirigea vers elle et l’allongea. Il balada ses mains sur son corps pendant de longues minutes puis soudainement devint immobile. Quelques secondes plus tard… il ronflait. Zuë reprit son souffle, repoussa l’homme et se releva. Elle laissa ses sens la guider et se dirigea vers une des fenêtres de la pièce qu’elle ouvrit.

Il n’était pas vraiment question de s’échapper. De toute façon elle ne pourrait pas aller bien loin. Elle avait déjà tenté de s’enfuir mais était tombé dans les griffes d’un homme bien content de trouver là une friandise gratuite. Cet homme-là avait été affreux et horriblement sadique envers elle. Elle ne ferait pas l’erreur une seconde fois.
Toujours nue, elle enjamba le bord de la fenêtre et passa de l’autre coté .En tâtonnant, elle avança de quelques pas sur le toit où elle s’assit. Elle ferma les yeux et sentis les rayons de la lune caresser sa peau. Elle sentait les effluves des différents repas des habitations aux alentours et quelques voix dans la rue non loin. Au loin, bien plus loin, elle sentait l’odeur des pins de la forêt…

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Alors qu’elle entendait les gens se presser, elle fut de nouveau pousser afin de la faire descendre de la petite estrade. Elle se cassa la figure dans la poussière et se redressa vivement à quatre pattes. On lui assena alors un coup de pied dans les côtes qui lui coupa le souffle avant de la redresser en lui tirant les cheveux. Zuë cria plus de rage que de douleur avant de finalement se remettre sur ses pieds.

L’homme lui lia ensuite les poignets avec une corde afin de la trainer comme un animal et la faire assoir sur l’estrade. Derrière lui, vers le bar, on entendait l’attroupement qui commençait à s’échauffer. Ils avaient visiblement hâte de commencer la partie et pouvoir profiter de leur nouvelle esclave.
Pourtant, alors que Zuë ressentis un frisson lui parcourir l’échine, elle sentit une présence différente des autres personnes qui l'entouraient. Et la température chuta encore de quelques degrés. La pauvre esclave tremblait de tout son corps. Elle n’aimait pas du tout ce qu’elle ressentait à ce moment-là. Quelqu’un ou quelque chose de plutôt malsain se rapprochait.

Cet âme inconnue apparut ensuite tout près d’elle et s’adressa à son propriétaire de manière insistante. Il était prêt à acquérir la jeune femme de gré ou de force. Qui était ce fou ? Pourquoi elle ? Elle n’avait aucune envie que le marché soit conclu et pourtant, comme il fallait s’y attendre, se fut très rapidement le cas. Le pauvre bougre n’avait aucune de chance de rivaliser avec l’homme qui se tenait près d’elle.

Elle se redressa et sentis des mains froides lui palper le corps. Elle ne bougea pas, elle avait l’habitude. Elle garda cependant le regard au sol. Cependant, quelque chose de moins commun lui fut offerte. On lui passa ce qui ressemblait à un collier autour du cou. Zuë resta sur ses gardes, légèrement étonnée mais surtout vexée.
« Je m'appelle Slade. Je suis ton nouveau maître, décline ton identité… et relève un peu la tête quand je te parle. »
La jeune esclave obéit sagement et redressa la tête dignement. Elle se tourna ensuite vers l’homme, comme si elle le fixait à travers son bandeau puis répondit.

"Mon nom est Zuë, Monsieur."

Elle sentit ensuite ses mains se rapprocher de son visage. Elle eut un mouvement de recul, puis, paniquée repoussa violemment l’homme d’un coup de  pied avant de faire quelques pas en arrière, haletante.

" NON ! "

Elle reprit doucement son souffle, tous ses sens en éveil, sur la défensive. Non. Il ne fallait pas qu’il lui ôte son bandeau. Sous aucun prétexte. Jamais. Elle tenta de se calmer, consciente qu’elle venait de faire une chose intolérable. Et allait très certainement durement le payer. Mais qu’importe. Personne ne devait jamais lui ôter ce bandage. Non seulement car elle ne souhaitait pas que l’on puisse voir les deux cicatrices noircies et boursoufflés, cousue tout de même proprement, qui lui faisait office d’yeux.

" Veuillez… veuillez m’excuser… je suis désolée… je vous en prie, laissez-moi mon bandeau. Je suis aveugle…Monsieur, s’il vous plait… "

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Le coin du chalant / Re : C'est partit mes kikis !!
« le: mardi 10 mars 2015, 18:21:41 »
Pour pouvoir varier mes MP, j'aime imaginer que je change souvent de propriétaire, je peux en avoir quelques un. Tu n'es pas la première en effet mais je n'ai pas de maîtresse donc ça peut être intéressant :) On en discute en mp si tu veux :)

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One Shot / Re : La vie coule comme de l'eau entre nos doigts [PV]
« le: mardi 10 mars 2015, 18:16:25 »
" Cela est bon, bon ! Jamais mentir, même lorsque ça te semblera nécessaire. Pas à moi. Le Docteur te dira à qui mentir, oh oui ! Elle sait mentir ?"

Zuë hocha la tête. Mais resta silencieuse. Autant ne pas trop en rajouter et expliquer à quel point elle le savait. D’autant qu’auprès de son acquisiteur, elle se sentait plutôt mal à l’aise. Il n’avait pas l’air violent, du moins au premier abord. Mais elle sentait en lui quelque chose de dangereux. Comme si la limite n’existait pas chez lui et que son côté sombre était un des plus machiavéliques. Oui, la demoiselle restait sur ses gardes. Même si elle était assez excitée du fait de pouvoir converser avec quelqu’un. Comme échanger des sortes de banalités.
Elle comptait bien profiter de ce moment presque futile. Elle s’enroula dans le manteau qui se déposa sur ses épaules et sentit son corps se réchauffer peu à peu. Elle tourna ensuite la tête vers l’homme, comme pour tenter de discerner quelque chose d’autre. Tout le monde avait une sorte emprunte qu’elle pouvait distinguer plus ou moins. Chez lui, elle sentait qu’il était impressionnant et dangereux mais cela restait assez flou. En tout cas, hors de question qu’il lui fasse confiance. En plus elle le prenait pour un fou. Sa manière de parler était vraiment étrange et Zuë trouvait ça presque ridicule et inquiétant. Jouait-il à un jeu ? Tordu à ce point tout de même…

"Derrière toi, seau de viande. Donner morceau, donner ! L'oiseau tu te dois d'apprivoiser. Plus tard, tu comprendras. Plus tard !"

La jeune femme eut un air d’interrogation, hésita longuement puis huma l’air afin de déterminer l’endroit exact de ce seau de viande. Elle pivota et tandis la main, tâtonnant quelques secondes avant de sentir le récipient en question. Elle plongea la main à l’intérieur et en sortit ce qui semblait bien être de la viande. Elle la toucha un instant, perplexe. Il était tout de même étonnant de penser qu’un oiseau puisse aimer manger de la viande…
A peine s’était-elle dit cela qu’un bruissement d’aile se fit entendre et que la pièce de viande lui soit arrachée des mains, avant de s’éloigner. Zuë eu peur et cria, se protégeant le visage de ses bras. Ces satanés corbeaux étaient complètement timbrés ! Autant que leur maître visiblement…
Apprivoiser un oiseau, voilà autre chose… que voulait-il dire par là. Plus tard, plus tard. Il l’inquiétait un peu. Est-ce qu’il était sérieux au moins ? Il commençait à l’effrayer…

"   Ils sont… un peu effrayants vos amis à plume…"

Elle se dandina sur son siège, ses fesses commençaient à être un peu endolories. Elles n’avaient pas l’habitude d’une telle assise et de ce moyen de transport. Il lui indiqua 30 minutes de voyage ce qui ravit la jeune fille. Ils s’éloignaient de Nexus. Une nouvelle ère s’annonçait.

"Le Docteur va te donner les règles. Prête, prête ? Ecouter !"

Zuë tendis l’oreille, attentive.

"Jamais mentir. Zuë garder à l'esprit que Docteur Pestilence ne ment pas, lui. Non non non ! Jamais ! Jamais voler. Toujours obéïr. Je dis, tu  fais. Point, point, point ! Bien traiter les corbeaux. Jamais faire honte au Docteur."

Si Zuë avait encore ses yeux, elle les aurait écarquillés comme deux grosses billes. Ne pas mentir et ne pas voler. Bon ça elle aurait pu le deviner toute seule. Pigé. Mais qu’est-ce que c’était encore que ces histoires de corbeaux ? Que représentaient-ils pour lui exactement ? Des sortes de compagnon fidèles peut-être… Il devait vraiment y tenir pour que la jeune femme soit sommée d’être agréable envers des piafs… enfin bon.

"J’obéirais, docteur."

Elle se promit de lui poser plus de question sur les corbeaux. Devrait-elle vivre avec chaque jour que dieu fait ? Cela semblait difficile à accepter.

" Zuë aura de la liberté, le Docteur promet ! Je récompense, je récompense, je récompense bien ! Le Docteur dit de sucer, Zuë le fait même si elle doit finir écœurée. Le Docteur dit de sauter, Zuë demande la hauteur. En contrepartie, Zuë pourra demander au Docteur. Petit au début, plus gros plus tard, plus gros ! Clair, clair pour Zuë ?"

La jeune humaine écouta attentivement, sans broncher. Des ordres qu’elle connaissait. Le classique. Mais si un jour elle devait être punit, elle se demandait bien à quel point il pouvait se montrer persuasif. Pour autant, il lui était inconnu qu’on lui indique qu’elle pourrait avoir une sorte de liberté. C’était même complètement extravagant. Comme de dire à une souris qu’elle aurait le droit à tout le fromage qu’elle souhaite tant qu’elle ne titille pas le gros matou qui sommeil…

Zuë était éberluée. Elle se demanda s’il ne se fichait pas d’elle, tout simplement. Elle décida de le tester. Il fallait bien qu’elle sache exactement à qui elle avait affaire.

"Vous mentez."

Se contenta-t-elle de dire d’un ton cinglant.

"Je sais ce que c’est. On vous fait miroiter une certaine liberté même infime et on vous la fait bouffer par tous les trous. Un coup de queue bien placé voilà tout ce que l’on récolte. Et le loisir de crier si on  a de la chance… Alors n’essayer pas de m’endormir avec de faux espoirs… DOCTEUR."

Elle continua de garder son visage bien droit, comme si elle admirait le sentier qui défilait sous les roues de la carriole.

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One Shot / Re : La vie coule comme de l'eau entre nos doigts [PV]
« le: mardi 10 mars 2015, 16:51:20 »


Zuë redressa la tête lorsque les pas se rapprochèrent. La porte s’ouvrit brutalement, faisant légèrement sursauter la jeune femme, recroquevillée sur elle-même, tous ses sens en éveil. Elle reconnut l’odeur de la personne faisant irruption dans la pièce. Un homme qui avait dû oublier de se laver depuis déjà plusieurs jours. Celui qui l’avait enfermé ici depuis un temps indéterminé.
Il avança sur elle, l’attrapa par le bras et la tira sans ménag
ement hors de la pièce. Zuë perdit l’équilibre, un peu étourdie et ayant perdue beaucoup de force ces derniers jours. Cela devait faire au moins 3 jours qu’elle n’avait rien avalé. Elle avait hésité en entendant les rats gratter la terre non loin d’elle. Elle aurait pu en attraper un, lui arracher la tête et le dévorer… mais elle se disait ne pas encore en être arrivé là. Elle espérait encore qu’on lui apporte un morceau de pain…
Lorsqu’elle perdit l’équilibre, l’homme grogna et attrapa une touffe de ses cheveux pour l’obliger à se redresser. Zuë siffla sous la douleur mais se redressa aussi vite qu’elle put. Elle suivit tant bien que mal l’homme, tout en sentant qu’ils se dirigeaient vers une autre présence dans la pièce à l’étage. Elle sentit la transpiration et l’agacement de l’homme qui l’accompagnait. Il était à la fois énervé et légèrement effrayé. Une personne imposante devait les attendre.

Aucun son ne sortit de sa bouche alors qu’elle fut présentée au deuxième homme présent dans la pièce. Zuë sentit  du respect. Quelque chose de sombre et mystérieux chez cette personne. Lorsqu’elle entendit sa voix, elle redressa légèrement la tête, surprise. Etais-ce un homme ? Sa voix était étrange comme… modifiée et étouffée. Il devait porter un masque dans un matériau lourd. Et il s’exprimait d’une bien étrange façon.

Zuë devina rapidement qu’elle était présentée comme marchandise à la vente. Encore une fois. Ce n’était pas nouveau pour elle alors, comme d’habitude, elle ne bougea pas et attendit les instructions. On lui demanda de se déshabiller et eu un mouvement de recul lorsque l’homme voulut lui arracher ses vêtements. Il fut arrêté et Zuë eut un temps d’hésitation avant de laisser tomber ses fripes sur le sol, les bras le long du corps et la tête haute, comme on le lui avait appris. Elle avait vite compris qu’elle se faisait moins tabasser en obéissant sagement. C’était une règle de survie.

Elle laissa l’étrange personnage tourner autour d’elle et la manipuler. Il palpa sa poitrine et glissa un doigt en elle mais Zuë ne moufta même pas et resta digne et bien droite. Au moins il ne lui avait pas tiré les cheveux, mit une fessé et enfoncé son membre en elle avec violence dès la première minute.
Lorsqu’il eut terminé il parla de sa drôle de voix camouflée, et exprima son choix de la prendre. Elle avait dû lui plaire. Elle changeait encore de lieu et de propriétaire. Serait-ce pire ou plus vivable cette fois-ci ?

Les deux hommes échangèrent quelques politesses inutiles puis Zuë sentit un bras se poser sur ses épaules. Un tissus étrange et assez ample. Il n’y eu aucune violence tandis qu’elle était accompagnée vers l’extérieur. Mais lorsqu’elle entendit des corbeaux voleter autour d’elle dont un se poser sur son épaule, elle eut un sursaut et un frisson parcourut son échine. C’était désagréable et elle sentit les griffes du volatile s’enfoncer dans sa chaire. Cet homme était décidément surprenant et bien étrange. C’était surement un grand malade mental complètement sadique. Bonne chance Zuë.
Elle garda la tête baissée, toujours en signe de soumission et fut très surprise lorsque l’homme s’adressa à elle. En général on ne trouvait pas utile de lui poser des questions.

« Ton nom, donner ! Docteur Pestilence, je suis. Maître si tu veux. Docteur, toujours, toujours ! Tes yeux, morts comment ? »

Il s’exprimait de façon bizarre mais Zuë compris qu’il prenait le temps de se présenter et lui demanda son nom et comment elle avait perdu ses yeux. La jeune femme nota qu’il désirait être appelé d’une certaine façon. Important.
La jeune femme hésita, puis, tandis qu’il la faisait monter dans une carriole elle lui répondit d’une voix à peine audible. Le corbeau s’était envolé.

« Zuë. On m’a crevé les yeux avec un pieu quand j’étais petite. »

Phrase succincte mais on lui avait appris à la fermer et à ne répondre que brièvement aux questions qu’on lui posait, sous peine d’être durement battue. Elle s’installa, ses sens toujours en éveil. Elle entendait du monde autour d’elle qui murmuraient, chacun donnant leur lot d’anecdotes sur la scène qui se présentait mais surtout sur l’étrange personnage qui prenait les rênes de la carriole. Zuë avait sentis et entendu un cheval. Un petit sourire naquit sur ses lèvres. Elle aimait bien les chevaux. C’était presque rassurant.
Elle osa se pencher un peu en dehors de la carriole. Le vent s’était levé et amenait avec lui son lot de senteurs. Son odorat sur développé les tria pour ne garder et ne reconnaître que celles qu’elle appréciait. Le pain du boulanger qui cuit, la robe de l’étalon, un parfum de femme fleuris et plus discret, les pins de la forêt au loin…

«  Questionner, tu peux. Mentir, jamais, jamais ! Le Docteur le saurait. Et je n'aime pas qu'on use de mensonge. C'est mal, c'est mal ! »

Zuë pencha la tête sur le côté et fronça les sourcils. Cet homme était décidément très étrange. C’était comme s’il tentait de sympathiser avec elle. Mais la jeune femme comprenait bien qu’il ne fallait pas non plus prendre ses aises. Elle connaîtrait probablement rapidement les attentes du personnage.

Le mensonge. Elle en avait souvent usé pour sauver sa peau ou diminuer les coups. Elle était une des meilleures simulatrices du pays probablement lorsque cela semblait utile. Il fallait bien contenter certains hommes ou bien ils s’énervaient. Zuë mentait souvent. Elle se félicita de ne pas l’avoir fait tout à l’heure. Il semblait ne pas plaisanter avec ça visiblement.
La jeune femme hocha la tête. Elle ne savait pas trop si elle pouvait réellement poser des questions. Elle n’avait pas l’habitude non plus. Mais elle mourrait d’envie d’en savoir plus sur lui. Il l’intriguait beaucoup.

« Je ne vous dirais que la vérité, Docteur… »

La carriole se mis en route. Zuë se demandait bien où ils pouvaient bien se rendre. A son domicile probablement. Serait-ce un long voyage ? Zuë aurait tant aimé voyager un jour. Dans d’autres circonstances bien sûr. Le vent soufflait et elle s’entoura de ses bras. Le froid la fit frissonner mais elle avait l’habitude. Elle laissa passer de longues minutes, ses sens en éveil afin de deviner son environnement. Puis elle osa prendre la parole.

« Où allons-nous Docteur ? Est-ce loin d’ici ? »

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Merci Sonia, mais je crois que c'est déjà mal partit pour moi  :D C'était bien entendu prévisible  ;)

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Zuë ferma les yeux et serra les dents. Le vieil homme émis un râle sourd et gras puis s’effondra sur le corps de la jeune femme qui ne put s’empêcher de laisser échapper un gémissement de douleur.

Elle pouvait sentir l’odeur putride et bourré d’alcool de l’haleine de cet homme qui devait être plus large que haut et avait à peine tenu 5 minutes. Mais du haut de ses 60 ans passés on pouvait probablement l’excuser. C’était certainement déjà un miracle qu’il ait eut la force de chevaucher la pauvre fille.
Un second homme entra alors dans la pièce, agrippa son ami par le col et le jeta hors de la pièce en prétendant que la partie était terminée et qu’il était temps de rentrer. Il laissa son regard couler sur le corps de l’esclave, sembla hésiter puis lui jeta ses fripes laissées tombées au sol avant de redescendre sans un mot. Zuë était restée le nez écrasé contre la paillasse. Lorsqu’elle fut certaine que les bruits de pas s’étaient éloignés elle se redressa, chercha ses vêtements à tâtons puis les enfila rapidement.
Elle pleura silencieusement pendant quelques minutes puis avança dans la pièce, une main sur  le mur afin de se guider jusqu’à à la fenêtre. Elle l’entrouvrit et pu sentir l’air frais caresser son visage. Cela lui fit du bien. Elle entendait la vie grouiller quelques mètres plus bas. En face, il y avait un pub, elle pouvait sentir la bière et la transpiration des hommes. Elle entendait le son des choppes glissant sur le bar en bois brut et les hommes rires à gorge déployée et cracher leur mollard à même le sol.
Elle resta un moment accoudée à la fenêtre. Elle n’avait d’autres choix que d’attendre de nouveaux ordres, qu’on ait besoin d’elle. En dehors de cela elle ne pouvait pas sortir. L’herbe grasse sous ses pieds nus lui manquait. Le son des oiseaux et l’odeur des pins de la forêt également.

Soudain, elle discerna une voix qu’elle connaissait bien, juste sous la fenêtre. C’était celle de son propriétaire du moment. Cela faisait déjà 3 jours qu’il la gardait enfermée dans ce grenier et ouvrait sa porte à des amis à lui afin qu’ils puissent jouir d’elle à leur guise contre quelques pièces. 3 longs et interminables jours…
Elle entendit l’homme parler d’elle. Il prévoyait de la revendre à et avait décidé d’organiser une sorte de jeu dont elle serait le lot à gagner. Répugnant. Les hommes joueraient quelques parties de cartes, une sorte de tournoi contre de l’argent. Et celui qui miserait le plus et remporterait le tournoi, pourrait repartir avec l’esclave et la moitié de sa cagnotte. L’autre lui reviendrait.
 
Zuë fut forcément inquiète et outrée mais de toute manière ce n’est pas elle qui pouvait décider. Elle faillit imaginer se sauver mais elle serait vite rattrapée. Elle ne connaissait pas ce coin de la ville et malgré ses sens il lui serait peut être difficile de se cacher bien longtemps. Elle soupira puis se dirigea vers une bassine d’eau, pas très propre mais rafraichissante. Elle but quelques gorgées au creux de ses mains, s’aspergea le visage et attrapa un chiffon posé tout près. Elle entreprit alors de faire une toilette rapide. Son propriétaire n’acceptait pas qu’elle soit sale et exigeait qu’elle se nettoie après chaque rapport. Ainsi soit-il…
Elle l’entendit soudain l’appeler en bas de l’escalier. Elle arrangea en hâte ses vieilles fripes autour de son corps puis descendit rejoindre l’homme. Il lui fit signe de la suivre puis l’emmena à l’extérieur. Il lui agrippa fermement le bras et la dirigea sur quelques centaines de mètres à travers le quartier pour finalement lui faire monter quelques marches. Elle laissa ses sens la guider.

La ruelle sentait la pisse et le cochon. Elle en entendait certains un peu plus loin qui couinaient. Autour d’elle, le lieu semblait un peu plus dégagé mais quelque personnes commençaient à se regrouper et parlaient entre eux, chuchotaient. Elle se sentait épiée et dévisagée. Sous ses pieds, des planches de bois. Un genre d’estrade, en générale utilisée pour les annonces quotidiennes ou les ventes d’esclave.  Aujourd’hui c’était donc le cas…

Son propriétaire hurla au gens de s’approcher, de l’écouter. Un brouhaha assourdissant se fit entendre. Zuë pensa qu’il devait y avoir entre 30 ou 40 personnes en face d’elle, discutant de on sort. Les règles furent expliquer et plusieurs minutes plus tard, il fut convenu que le tournoi de carte se déroulerait dans le pub un peu plus loin. Quelques personnes huèrent, n’étant pas d’accord sur certaines règles ou montant, menaçant de faire la peau au charlatan. Mais l’homme les calma en s’approchant de Zuë et lui arracha ses fripes devant le public, abasourdis. Des « Oooh » et des « Aaaah » impressionnés ou choqués se firent entendre, tandis que la jeune femme couvrait son intimité de ses bras comme elle pouvait. Mais ce ne fut pas du gout de son propriétaire.

«  Je te demande de montrer la marchandises sale vermine ! »


Il lui assena alors une claque qui lui fit lâcher un cri de douleur puis basculer et tomber lourdement au sol. Des gens hurlèrent, applaudirent et se mirent à rire sans retenu. Zuë ravala ses larmes et fut rapidement relever avec brutalité par un second homme qui la fit avancer et lui tint les bras liés derrière le dos, tous ses attributs exposés aux yeux de tous. Honteuse, Zuë laissa retomber son menton mollement, ses cheveux retombants devant ses yeux.

Une goutte glissa sur sa joue et ses lèvres avant de s’écraser sur la plancher de bois aux pieds de la jeune femme. Elle frissonnait, il faisait un froid glaciale dehors…

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