Wenn vooooor uns ein feiiiiiindlicher Panzeeeer erscheint !...
Musique militaire de rigueur. Et quelle voix ! L'homme aurait pu être ténor dans un opéra. Une gravité de ton qui s'accorde parfaitement avec son air austère et sévère. Pourtant, le chant militaire lui donne du cœur, le remplis de joie. C'en est presque surnaturel. C'est probablement ce qui lui permet de garder son fanatisme depuis toutes ces années, alors qu'il n'a pas vu un aigle, une croix ou un bras tendu depuis des années.
Wird Vooooollgas gegeeeeeben, und ran an den Feind !...
Ah mes aïeux, quelle voix. Et quelle prestance. Non seulement il est naturellement charmant, qu'il soit calme ou déchaîné comme à l'instant (oui, il chante : C'est la folie complète, vous comprenez, le pétage de câble!), mais en plus, il a une tenue altière, fière et droite, un charisme naturel... Et imaginez : Il porte un costard Hugo Boss. Précision : Plus qu'un simple smoking, c'est carrément un uniforme SS qu'il revêt. Oui, quand il est seul chez lui, c'est ce qu'il porte. Il ouvre la porte de sa chambre pour laisser l'air saturé en fumée de clope se mêler un peu à l'atmosphère pleine de gaz d'échappement de la ville – c'est tellement plus sain – quitte à laisser le froid rentrer. Il jette ladite cigarette par la fenêtre, puis passe devant son manteau de la Waffen, accroché à une sorte de mannequin. Magnifique... Et il sort de là, laissant la fenêtre ouverte, pour partir vers la cuisine.
Was gilt denn unser Leben, für unsres Reiches Heer !? JA REICHES HEER !
Une fois dans la cuisine, tout en hurlant son chant de guerre, il sort un couteau de cuisine... non, ce n'est pas sa dague frappée à la garde par la swastika !... Et saisit un gros morceau de pain, dont il fend la chair blanche en deux parts égales. Ouvrant le frigidaire, il garnira le poitrail de la miche avec ce qu'il faut pour rester en forme : deux longueurs de jambon fumé, quelques plumes de salade, des disques d'une tomate tout juste débités, un peu de beurre sur l'une des deux faces intérieures, et on referme le tout.
Für Deuuuuutschland zu steeeeerben ist uuuuuns höchste Ehr !!
Il s'apprête à aller dans le salon pour voir ce qu'il y a à la télé ce soir... Et fait demi-tour. La sauce. Ca manque toujours de sauce. Il avance vers le frigo, et y cherche ce qui pourrait alléger, ou alourdir, selon le point de vue, son sandwich improvisé.
{Ce chant est le Panzerlied, « chant des blindés », encore dans le répertoire de très nombreuses armées.}
{ Traduction en cadeau :
« Quand des blindés ennemis apparaissent devant nous,
on met plein gaz et on fonce vers l'adversaire,
Que vaut alors notre vie comparé à l'armée de notre Reich ?
Mourir pour l'Allemagne est notre honneur le plus grand. »}
Taki était une bonne élève, assidue en cours. Elle irait loin, surtout avec l'appui d'un prof comme Siegfried. Quand il s'asseyait, elle souriait. Discussion d'usage qui s'impose, on parle de tout et de rien, quelques secondes, on commande, et puis vient le moment pour parler du mort. Ah, oui, quelle perte, un jeune homme, même pas majeur, triste, bouhou, les trafics de drogue c'est vraiment dangereux, il faut faire gaffe, même-qu'elle-en-connaît-des-gens-qui-font-ça. Et puis, justement, le lien se fait tout seul dans sa tête, en se disant que Siegfried ne le ferait pas, lui, entre la nouvelle blonde et la drogue.
-Pourquoi Neena ne vous aime pas ?
-... Tu connais Neena ? Tu dois avoir... quoi, 4, 5 ans de plus qu'elle ? Vous êtes même pas dans le même bâtiment.
-On... connaît des gens en commun...
-... Je vois. Hm, et bien, je suppose que ce sont mes méthodes. Le fait que je ne supporte pas qu'elle ne bosse pas. Pourtant, tu sais, j'essaie de lui faire comprendre que je fais tout pour elle, uniquement pour elle. Mais bon... Elle doit être dans sa crise d'adolescence.
Discrédit, bonjour. Il la verra passer la première fois, lui sourit vaguement, mais pas la deuxième. Trop concentré à chercher comment il va s'arranger pour faire plonger la jeune étudiante dans ses filets. Et une idée soudaine lui vient. Il va tendre un hameçon, attendre qu'elle ne morde, et remonter le plus lentement du monde. Oui, très, très lentement... Quitte à ce que ça lui prenne plusieurs heures. Tant mieux, même. Plus c'est long, plus c'est bon.
ᛋᛋ
" Viens chez moi. Prend ton temps. Habillée agréablement, et propre, comme d'habitude. "
A peine sortie que déjà on l'ennuyait. Le SMS reçu était au nom de « Maître ». Elle ne l'avait pas remarqué avant, mais il s'était enregistré ainsi sur le téléphone de la junkie. Qu'elle l'imagine en train de rentrer le numéro dans le répertoire, suivi du nom, un sourire aux lèvres. Ne lui jetons pas la pierre : On s'amuse comme on peut quand on est un nazi dans les années 2010.
Quand elle arrivera, bien plus tard, il faisait déjà nuit, malgré le fait qu'il ne soit pas si tard que ça. Elle frappe, il ouvre après 30 bonnes secondes d'attente. Wagner sonne dans la pièce. 4Ème et dernier CD, acte 1, interlude : « Siegfried Rheinfahrt ». Un morceau avec un peu d'epicness, mais le son n'était pas trop fort. Il porte un uniforme noir, qui ressemble à s'y méprendre à celui qu'il revêt d'habitude, mais ce n'est pourtant pas le même : Pas de médailles, des galons différents, le tissu semble plus léger, la coupe du col est plus évasée. A part ça, il est pareil... Disons qu'on a l'impression qu'il est passé de la classe bizness à la seconde classe.
Pour info : C'est un uniforme de SS de front, pas le costume de grande cérémonie qu'il revêt d'habitude. Celui-là, il se permet de le salir.
Entre, entre. Excuse la tenue de militaire, j'étais en train d'essayer quelque chose, rien de grave. Fais comme si j'étais habillé en chemise, comme normalement.
« Normalement » ?... Bref. Il faisait noir. Aucune lumière n'était allumée, mais la fenêtre du salon était ouverte, et les lumières de la ville, notamment celle d'un réverbère non-loin de la porte, diffusaient un léger halo dans une moitié du salon. On ajoute ça au fait qu'on soit dans la demeure d'un criminel, un violeur, meurtrier, adepte de la torture, et voilà l'ambiance. Il conduit Neena jusqu'au canapé, dans la partie un peu éclairée, la fait s'asseoir. Il va ensuite chercher le thé, mettant le plateau devant elle. Deux tasses, une pour chacun, et les petits biscuits. Bon appétit.
A partir de ce moment, il ne la laissera pas prononcer un mot. Il parle, il geste pour la faire taire, mais elle n'aura pas le droit au chapitre.
Fais attention de ne pas en mettre à côté, surtout. Bien... J'espère que tu vas bien. Je ne sais pas si j'aurais cours demain, avec ce qu'il s'est passé... enfin, peu importe. Tu sais, tous les deux nous sommes au courant de ton petit trafic. Ces temps-ci, la drogue, ça ne va pas... Y a un gros revendeur qui a été retrouvé décapité, sa tête avait été mis dans une machine, dans une fabrique de la zone industrielle. Pas beau à voir, à ce qu'il paraît. A la radio ils ont parlé de 38 descentes de police dans des appartements, des maisons, des caves... C'est pas joli ce qu'il se passe. Deux flics sont morts dans des affrontements, et de ce que je sais, les yakuza commencent à être totalement dépassés. Enfin bref... Je m'inquiètes pour toi. Et je te l'ai déjà demandé, mais je réitère : Je veux que tu arrêtes. Ca devient trop dangereux. Depuis quelques jours, tous les dealers s'affrontent. L'événement de ce matin ne va pas arranger les choses. C'était un gosse, et il a été massacré. Ca pourrait être toi, Neena, et c'est pas parce que tu es une fille qu'ils t'épargneront, et tu en es consciente.
Il trempe son biscuit dans son thé, avant de reprendre très vite, sans la laisser parler. Cette discussion était franchement étrange. Comme si... comme si il n'était coupable de rien, totalement extérieur à ces histoires de drogue et de meurtres. Les cordes, qui jouaient un air mélodique, reprenaient un ton plus entraînant.
Taki m'a dit que tu l'avais vu, tiens. Mignonne, non ? Elle fait plus jeune qu'elle en a l'air... Pourtant, quelle tête. Une sacré étudiante, bosseuse et sérieuse. J'ai hâte que les examens finaux arrivent, pour voir ses résultats. C'est dommage que tu ne t'investisses pas plus, tu pourrais facilement la dépasser. Et puis, ce qui me plaît chez elle, c'est qu'elle est carrée, comme fille. Tu savais, par exemple, qu'elle veut préserver son hymen pour son futur époux ? C'est noble, c'est courageux... Tu n'es plus vierge, toi, je crois, c'est ça ?
Là, ça devenait carrément flippant.
Je me demandais si... Enfin, je ne sais pas... Si tu voudrais bien m'aider. Je ne t'oblige à rien, tu sais, je n'ai pas les moyens de t'obliger à quoi que ce soit. Chut, ne dis rien, savoure la musique, c'est la fin...
La contrebasse finale luttait, tandis que les violons mourraient dans un soupir collectif... Et silence. Siegfried se lève, appuie sur « Stop », puis reste debout en croisant les bras, dans la pénombre la plus flippante sur cette terre. On entend un vague bruit de fond, maintenant que le calme est complet, comme des chouinements animaux ou quelque chose du genre, et un son métallique, aigü, régulier...
Je disais... Tu veux bien m'aider ? Taki a refusé de m'offrir sa virginité... Ce que je comprends tout à fait, c'est normal après tout. Elle a raison. Elle a raison de se préserver. En revanche...
Il se baisse, et on entend glisser, sur le plancher, du tissu. Hm. Etrange... Il se remet dans la zone un peu lumineuse, et Neena pourra voir qu'il tire quelque chose. Un pouf, un gros pouf rouge. Et sur ce pouf ? Taki. Allongée sur le dos, complètement enfoncée dedans. Bâillonnée, d'abord. Entravée, ensuite. Les cordes circonviennent ses bras, coudes jusqu'aux poignets, liés chacun entre eux, passant au-dessus de sa tête, les mains juste derrière son crâne. Ses jambes sont pliées, chaque cuisse est saucissonnée à son mollet, et ses genoux sont rabattus jusqu'à ses épaules. Nue, bien évidemment. Dans son minou, l'oeuf vibrant est enfoncé, mais menace de sortir à tout instant tant il est au bord des lèvres, en pleine action. L'anus est franchement visible, mais semble totalement intact. Elle gémit de plaisir, mais tente de se retenir, honteuse d'être vue par une camarade. Consentante ?... Réluctante ?... Qui sait. Elle semble prendre son pied, mais en même temps, la position pourrait laisser penser qu'elle est là de force.
… En revanche, elle a accepté que je prenne son petit cul délicieux. J'aimerais que tu le prépares pour moi, s'il te plaît. Oh, et, fais-lui plaisir en même temps. Lui lécher la chatte pour lui faire du bien au passage ne serait pas de trop. Je ne doute pas que tu sais y faire.
Il passe sa main entre l'entrejambe grand offert de Taki, et lui ôte l’œuf, qu'il arrête. Sa respiration nasale est forte, et elle ne se débat pas spécialement. Est-ce qu'il exerce du chantage sur elle ? Impossible à savoir. Mais le plus probable, au vu du comportement passif mais pas vindicatif de l'étudiante, c'est que ses seules réticences viennent du fait qu'elle est devant quelqu'un. Et, vicieux comme est Siegfried, elle ne devait pas s'y attendre. Bref : Du pur lui.