Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: SSiegfried le dimanche 13 janvier 2013, 21:13:57

Titre: Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le dimanche 13 janvier 2013, 21:13:57
Wenn vooooor uns ein feiiiiiindlicher Panzeeeer erscheint !...

Musique militaire de rigueur. Et quelle voix ! L'homme aurait pu être ténor dans un opéra. Une gravité de ton qui s'accorde parfaitement avec son air austère et sévère. Pourtant, le chant militaire lui donne du cœur, le remplis de joie. C'en est presque surnaturel. C'est probablement ce qui lui permet de garder son fanatisme depuis toutes ces années, alors qu'il n'a pas vu un aigle, une croix ou un bras tendu depuis des années.

Wird Vooooollgas gegeeeeeben, und ran an den Feind !...

Ah mes aïeux, quelle voix. Et quelle prestance. Non seulement il est naturellement charmant, qu'il soit calme ou déchaîné comme à l'instant (oui, il chante : C'est la folie complète, vous comprenez, le pétage de câble!), mais en plus, il a une tenue altière, fière et droite, un charisme naturel... Et imaginez : Il porte un costard Hugo Boss. Précision : Plus qu'un simple smoking, c'est carrément un uniforme SS qu'il revêt. Oui, quand il est seul chez lui, c'est ce qu'il porte. Il ouvre la porte de sa chambre pour laisser l'air saturé en fumée de clope se mêler un peu à l'atmosphère pleine de gaz d'échappement de la ville – c'est tellement plus sain – quitte à laisser le froid rentrer. Il jette ladite cigarette par la fenêtre, puis passe devant son manteau de la Waffen, accroché à une sorte de mannequin. Magnifique... Et il sort de là, laissant la fenêtre ouverte, pour partir vers la cuisine.

Was gilt denn unser Leben, für unsres Reiches Heer !? JA REICHES HEER !

Une fois dans la cuisine, tout en hurlant son chant de guerre, il sort un couteau de cuisine... non, ce n'est pas sa dague frappée à la garde par la swastika !... Et saisit un gros morceau de pain, dont il fend la chair blanche en deux parts égales. Ouvrant le frigidaire, il garnira le poitrail de la miche avec ce qu'il faut pour rester en forme : deux longueurs de jambon fumé, quelques plumes de salade, des disques d'une tomate tout juste débités, un peu de beurre sur l'une des deux faces intérieures, et on referme le tout.

Für Deuuuuutschland zu steeeeerben ist uuuuuns höchste Ehr !!

Il s'apprête à aller dans le salon pour voir ce qu'il y a à la télé ce soir... Et fait demi-tour. La sauce. Ca manque toujours de sauce. Il avance vers le frigo, et y cherche ce qui pourrait alléger, ou alourdir, selon le point de vue, son sandwich improvisé.


{Ce chant est le Panzerlied, « chant des blindés », encore dans le répertoire de très nombreuses armées.}
{ Traduction en cadeau :
« Quand des blindés ennemis apparaissent devant nous,
on met plein gaz et on fonce vers l'adversaire,
Que vaut alors notre vie comparé à l'armée de notre Reich ?
Mourir pour l'Allemagne est notre honneur le plus grand.
»}
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le dimanche 13 janvier 2013, 23:00:21


Elle était toujours seule, dans ce genre d'embrouilles. Quand la curiosité venait taquiner sa raison, et qu'elle ne pouvait pas se retenir des pires conneries. Aussi, lorsque son dealer - elle ne se souvenait plus si c'était celui de la rue adjacente au bahut ou celui de la rue parallèle, ils poussaient comme des champignons ces derniers temps - lui avait soufflé à l'oreille qu'un mec qui se prenait pour un SS traînait dans le coin, sa curiosité avait été aiguisée. Et à double tranchant, encore. Empreinte d'une idéologie aussi naïve qu'idéaliste, et fascinée par cette période sombre de l'histoire européenne, Neena ne s'était pas posée cinq cents questions. Et, les yeux brillants, l'adolescente s'était jurée d'aller fouiner. Et quand on connaît le peuple des bas-fonds plutôt sombres de Seikusu, tout vous vient très vite à l'oreille. Il lui fallut une heure et quelques joints pour en apprendre plus sur lui qu'elle ne l'aurait imaginée : son lieu de vie, sa carrure, sa gueule, ce qu'il dégageait. Curiosité attisée. La tanière d'un fou est à visiter, quand votre coeur bat au rythme de l'adrénaline qu'il ingère.

Alors Neena fit dans la dentelle : slim noir, chemise blanche, Dr Martens encre vernies. Il fallait jouer la carte de la discrétion. Se muer en homme, elle n'aurait pas su le faire correctement, et c'est à contrecœur qu'elle ne mit aucune couleur dans sa tenue. Faut pas déconner. Elle devait être discrète. Gants en cuir enfilés et écharpe laineuse dodue autour du cou, elle se rendit sur les lieux, clope au bec. Aussi discrète qu'une criminelle. Et, quand elle approcha de chez lui, elle jubila. Il chante ? L'adolescente tendit l'oreille, attentive. Il chantait en allemand. Elle avait appris quelques rudiments de cette langue, mais pas assez pour comprendre. Alors, maudissant son manque d'attention, elle attendit que sa voix s'atténue pour entrer.

- Putain.

Neena plaqua sa propre main sur ses lèvres, retirant son gant de cuir. Ce putain était devenu un terrible réflexe. Elle était dans le salon, recroquevillée dans un coin. Il chanta, et elle sursauta. Si tu as déjà peur, autant dégager, petite, soufflait sa conscience. Non, non. L'adrénaline clignotait, dans ses veines, ses muscles, partout sous sa peau. Vite, elle tendit l'oreille. Il était dans la cuisine. Quand elle entendit la porte du frigo s'ouvrir, Neena calcula ses chances de se glisser jusqu'à sa chambre. Et, féline, discrète, c'est ce qu'elle fit. En priant pour qu'il ne la remarque pas. Un second "putain" fut étouffé, lorsque l'adolescente fit face au manteau de la Waffen. Enfin, non. Pour reprendre ses termes exacts, ce serait :

- Oh merde ... Putain de bordel de foutre de dieu.

C'était dingue. Ce genre de personnes existait encore. Et puis, ce manteau, elle ne l'avait vu que dans des musées. Son coeur tressauta. Elle porta sa main à son autre main, la triturant nerveusement. Où est mon gant ? Elle baissa les yeux ; elle en portait un sur deux. Non, non, où est ... Se plaquant contre un des murs, derrière la porte, elle se fouilla rapidement. Merde. Pourquoi ça n'arrive qu'à moi ? Neena se mordit la lèvre inférieure. A côté, il remuait. A coup sûr, il verrait son gant, et ... Tu es conne. L'adrénaline devint peur, et la gamine retint son souffle. La fenêtre était ouverte. Dernier recours.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le dimanche 13 janvier 2013, 23:55:37
Il cale le sandwich entre ses dents, reprenant en murmurant dans sa gorge les paroles de son chant guerrier. Il se voyait, chevauchant un blindé, penché sur le côté, tenant une poignée près de l'écoutille dans une main, le fusil d'assaut dans l'autre... « La balle mortelle nous atteint, le destin nous appelle, le char devient alors pour nous un tombeau d'airain »... Oh oui, qu'il rêve de mourir au combat, avec ceux de ses camarades qui sont rentrés au pays dans un cercueil. Lui a connu la tombe anonyme en plein Japon, et est mort seul, sans gloire. Une véritable honte quand il y pense. Malgré tout, avant son déclin, il a tout de même réussi à tuer près d'un millier d'américain, et c'est sa fierté. L'Allemagne fut vaincue néanmoins, et il s'en voudra toute sa vie.

Für Deutschland zu st...

… sterben. Mourir. Oui, l'espace d'un instant, on le croit mort. Immobile, raide, fixant cette choses à terre qui n'est pas à lui. Du moins, il ne le croit pas. Son appartement est horriblement bien rangé, rien ne traîne, rien ne dépasse ; aussi, ce gant en cuir, au sol, en plein milieu de son habitat, il n'en revient pas. D'abord, la naturelle remise en question : « L'aurais-je fait tomber ? », aussitôt balayée par son orgueil qui l'empêche de croire qu'il aurait pu laisser un bazar pareil (oui oui) dans son salon.

Sourcil qui se lève, interrogateur. Il s'approche, imperturbable, et pose un genou à terre pour ramasser l'objet. Non, ce n'est définitivement pas à lui. Pas sa taille. Il le porte à son nez. Cette odeur...  Une femme. Il décèle quelques fragrances peu familières, qu'il essaie de replacer néanmoins. L'une d'elle est discrète mais âpre. Il apprendra peut-être plus tard que c'est le mode de vie de Neena qui en est responsable.

Silence de mort. Il enlève lentement le sandwich de sa bouche et le pose à terre. Son plancher est plus propre que l'assiette de tout un chacun, ne vous en faites pas. Il tend l'oreille, essaie de percevoir le moindre son. Une personne le regarde peut-être. Il tente de capter une respiration... Rien. Et alors qu'il commence à se redresser, quelque chose parvient à son oreille droite. Comme un félin, sa tête se tourne brusquement vers l'origine du bruit. Il marche à pas de loup vers une étagère, y tend le bras au sommet.

Neena n'entendra donc aucun bruit. Où est-il ? La nuit, tous les chats sont gris... Et les SS sont noirs, comme la journée en fait. Ce qui fait qu'on les distingue assez peu dans les pièces sombres. Qu'elle se soit avancée vers la fenêtre ou non, un objet lancé dans sa direction la stoppera net : Une grenade !... Fumigène. Clic, pschhhhhhhh... Et la pièce est remplie à une vitesse phénoménale d'une épaisse brume qui pique très fort les yeux. Ah ben voilà : Il ne fallait pas jouer avec le SS.

Dans le spectre qui entoure Neena, qui l'étouffe à chaque respiration, quelque chose de palpable apparaît. Une main, sur ses cheveux. Bien qu'ils soient court, il n'a aucun mal à la saisir, et la traîne vers le dehors avec une puissance prodigieuse. Il semble pouvoir en faire ce qu'il veut : Comme une poupée, il la fait tomber, la plaque violemment au sol, joue gauche contre terre. Elle est désormais à l'entrée du salon, et la fumée est derrière elle. Sans qu'elle n'ait le temps de reprendre ses esprits, il lui fourre le gant de cuir dans la bouche, entièrement, et lève l'écharpe qu'elle porte autour de son cou sur sa bouche. Il tire dessus d'un brusque cou, et fait un nœud. Sa rapidité d'exécution est impressionnante, si bien qu'il prend de court toute initiative réfléchie. Elle pourra toujours se débattre, mais il faudra user de ruse pour l'avoir... Or, l'intelligence est étouffée par sa brutalité, par la fumée encore dans les poumons, par les moyens dont il la prive un à un.

Car oui, après l'avoir complètement bâillonnée, il lui prend ses deux poignets, les bloque contre les reins de la jeune fille. Il a posé un genou entre ses omoplates et exerce une pression dégageant douleur inouïe dans tout son buste. Quelques secondes plus tard, des menottes lui entourent les poignets. Et, pour parachever le tableau... Il plante avec violence sa dague dans sa taille. La précision était de mise, d'ailleurs : A quelques millimètres près, il lui entaillait les hanches. Mais là, non : Il a transpercé par deux fois et le slim et le sous-vêtement de la jeune fille (de fait, si elle porte un string ou autre culotte fine, celui-ci est sectionné sur le côté) et la lame avec croix gammée sur le manche est planté dans le plancher de plusieurs centimètres. Si elle veut l'enlever, elle devra beaucoup remuer.

Il ne fait pas ça pour la bloquer définitivement : Juste pour s'offrir quelques secondes. Ce laps de temps sera nécessaire pour entrer en apnée, yeux fermé, dans sa chambre, jusqu'à la fenêtre. Il prend la grenade fumigène, la bouche dans un « clic », et ressort de la fumée aussitôt. La fenêtre ouverte va aérer.

Il en revient à Neena. Botte posée sur son crâne. Si elle a eu le temps de se dégager et de se relever : Il aura tôt fait de la remettre au sol.
Sa voix est étonnamment calme. Douce, même.. et d'une froideur irréelle.

Qui es-tu ? Une petite bolchévique qui vient faire ce que font tous les rouges, c'est à dire voler les biens des autres ? Ou bien as-tu un autre dessein ? Répond par oui ou par non. Tu viens ici pour me voler ?

Il enlève son pied de sa tête pour la laisser « s'exprimer ».
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le lundi 14 janvier 2013, 00:28:08



L'adolescente aurait du s'en douter. Un nazi, ou quiconque dont l’idolâtrie est proche d'une quelconque aliénation, n'est pas un tendre. C'est quand la fumée embrasa ses poumons qu'elle réalisa qu'effectivement, il ne fallait pas jouer avec le SS. Les yeux picorés par la douleur, elle chercha à atteindre la fenêtre, dans un réflexe qu'elle voulut salvateur ... Mais non. Une poigne, sur ses cheveux, et elle couina. Une force l’entraîna dans la pièce voisine, avec tellement de douceur qu'elle en eut mal. Sa gorge, ses poumons, ses paupières, tout semblait empoisonné. Neena se laissa tomber sur le sol dans un hoquet, la douleur incendiant sa joue gauche. Bouche cloisonnée, écharpe serrée autour du cou, dos meurtri, seins pressés contre le sol, poignets liés, elle commença à vaguement regretter les élans de sa curiosité. Et, putain, ce qu'elle voyait trouble ! La douleur floutait son monde entier.

Un sursaut, quand la dague frôla sa peau. Elle se voyait morte, déjà, là, son cadavre gisant sur le ... Oh, tu te calmes. Sa conscience s'efforçait de garder la tête froide, mais la jeune femme était complètement paniquée. Quand le bruits des pas de son assaillant s’éloignèrent, oui, elle chercha à se relever, s'échapper, mais un coup de botte sur le crâne la calma. Joue. Plancher. Couinement. Et ce gant, là, dans sa bouche. Ah, putain. Elle se sentait comme un animal, pris au piège, animé par un instinct de survie abrutissant. Réfléchir lui semblait impossible, autant que se mouvoir était insoutenable.

- Qui es-tu ? Une petite bolchévique qui vient faire ce que font tous les rouges, c'est à dire voler les biens des autres ? Ou bien as-tu un autre dessein ? Répond par oui ou par non. Tu viens ici pour me voler ?

Son regard affolé, brumeux, chercha la source de cette voix qui ne lui inspirait aucune confiance. Durant tout ce temps, l'adolescente avait fermé les yeux, comme pour se protéger de ce type. Mais non. Se cacher la réalité ne la fait pas disparaître. Dés lors qu'il retira son pied, elle eut un hoquet. Une bolchévique ? Ce mot me dit quelque chose. Elle n'était guère bonne élève. Toujours est-il qu'elle agita la tête, dans un signe qui indiquait un "non". Si elle avait pu parler, elle l'aurait dit, qu'elle n'était pas une voleuse ! Mais ce gant ... Neena toussa, cherchant à l'extirper. En vain. Tout comme ses mouvements, inutiles à sa libération. Chaque fois qu'elle remuait sa taille, sa peau effleurait le métal tranchant de la dague, chose aussi flippante que dangereuse. Jamais elle ne s'était retrouvée dans une situation aussi inquiétante. Là, elle craignait vraiment pour sa peau. Et vu les petits sachets de cannabis qui traînaient dans ses poches - faut bien vivre, mes gens - elle ne se sentait pas plus rassurée. Ce mec, dont elle ne parvenait même pas à discerner les traits, lui semblait vraiment dangereux. Elle aurait pu trembler, si elle n'avait pas sa fierté.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 14 janvier 2013, 01:07:07
On ne peut pas faire confiance à ceux qui enfreignent la loi, par principe. Quoique... Il est des exceptions. Lui, par exemple : Il  tue régulièrement. Et pourtant.. Euh... Bah... On ne peut pas lui faire confiance. Bon, en fait, il n'y a pas d'exceptions.
Neena se rend coupable d'un délit vis-à-vis des lois japonaises en entrant par effraction chez lui, mais aussi selon les règles établies par le nazi. Vous m'direz : Et alors ? Et bien alors : Quand on est face à quelqu'un qui aime se rendre justice soi-même, il vaut mieux éviter de le contrarier. En l'occurrence, nous sommes avec une personne qui n'hésite pas à punir le plus sévèrement du monde le mal qu'on lui fait.

Il tourne autour d'elle, comme si il l'examinait. Les bottes militaires tapent régulièrement en rond sur le plancher, il se permet parfois de faire un demi-tour pour tourner dans l'autre sens, puis revient encore. De longues secondes... Une minute même... Et puis deux... Quelque chose le turlupine plus que de raison. Il fouille dans sa tête ce calcul, ce grain de sable qui pétrifie ses rouages. Et soudain... Ca y est. Ca fait « Crac » dans sa tête, et toute la machinerie se remet en marche.

Il l'a vue au lycée. La seule fois où il est venu, elle était dans la foule. Pas plus que les autres, il n'y a fait attention. Vu son air jeune, vu qu'il ne l'a pas aperçue avec d'autres professeurs, première spéculation : C'est une étudiante. Ce qui fait qu'il l'aura peut-être bientôt dans sa future classe. Qu'il va faire des allers-retours devant le tableau, et que, chaque pas qu'il fera, elle le phantasmera en costume de parade... Et elle pourrait le raconter aux gens. Son secret sera éventé. Complètement révélé, diaphane, limpide aux yeux du monde.

Bon, il a toujours une solution. Simple : La mettre dehors, sans qu'elle ne le voit, et c'est fini... Ou pas. Non, elle sait où il habite, elle aura tout le loisir de l'espionner, de le voir. Et puis, si elle savait que c'était lui, son nouveau prof ? Venait-elle pour l'espionner, obtenir des choses compromettantes sur lui, en prévision ? Nouvelle hypothèse : Et si elle venait pour faire connaissance, en gentille élève un peu lèche-pompe, et ne serait pas du tout rentrée en effraction, tout aurait été le produit d'un bête quiproquo ? Non, c'est surréaliste. Quoique, pas tant que ça : On est au Japon. Mais elle l'aurait forcément entendu chanter, ce serait dirigée vers lui. Ou bien... Elle voulait s'offrir à lui, sexuellement, et a alors directement pris le chemin de la chambre à coucher pour s'y allonger, se mettre en petite tenue, et, lascive, s'attirer les faveurs d'un professeur qui enseignait une matière où elle avançait à tâton ? Non, tu te laisses dépasser par des fantasmes idiots, Siegfried. Rester concentré, garder la tête froide.

Son air est d'ailleurs toujours aussi neutre, ses yeux glaciaux. Il fixe sa captive en continuant de voler autour d'elle comme le ferait un vautour, attendant que la bête meurt de ses blessures.

Finalement, il choisira la solution la plus simple du monde. Il s'agenouille près d'elle.

Tu es étudiante à Mishima.Je t'ai déjà vu, dans la cour il me semble. Je suis futur professeur là-bas. Et ce que tu viens de voir est quelque chose qui pourrait me corrompre. Je ne sais pas si tu savais ce que tu trouverais ou si tu étais dans l'expectative de quelque chose... auquel cas j'espère que cet appartement a comblé tes espérances.

Notons d'ailleurs qu'il était en uniforme de SS, avec médaille et tout le tremblement, et, en plus, il a des armes chez lui. De quoi lui briser sa réputation et même le conduire chez les flics.

Je vais jouer franc jeu avec toi : Je n'ai qu'une idée en tête. M'assurer que tu fermeras la trappe qui te sert de bouche à jamais sur tout ce que tu as pu voir ici, bien que je ne sois pas sûr que tu aies vu grand-chose. Mais c'est déjà trop. Et pour te faire taire, deux solutions. Soit je te tue tout de suite et je fais disparaître ton misérable corps, soit je contrebalance en m'octroyant quelque chose de toi...

Il force sur la dague en tirant, et sa poigne puissante la défait du plancher. Sauf qu'il recommence : Il plante de nouveau la froide lame dans son slip, mais cette-fois... dans l'entrejambe. Il transperce sous la braguette, et même la culotte se retrouve déchirée, une nouvelle fois. Et bon sang, c'est passé si près... Tellement que, maintenant qu'il a enfoncé de nouveau le métal dans le bois, elle sent le contact froid de l'objet directement sur ses chairs intimes. La sensation doit être particulièrement étrange.

Il laisse ainsi la verge tranchante collée à son puit d'amour, se redresse et s'éloigne ; Il reviendra l'instant d'après, reste droit à côté d'elle un moment, puis s'agenouille de nouveau pour défaire le nœud de l'écharpe, et doucement retirer le gant plein de salive, qu'il laisse reposer à côté de sa tête.

Si tu bouges, si tu cries, j'applique immédiatement la première solution. Je t'offre un droit à la parole : Gâche-le, tu es morte. Pourvu que ce soit compris.

Et dans ses mots... Son téléphone portable. Neena notera qu'une lueur se dégage de l'écran, vers lui. Il pointe l'appareil vers elle. … Ah, d'accord : Il la photographie.

Souris. Tu es photogénique, en petite soumise comme ça. Alors, dis-moi, maintenant : Qu'est ce que tu viens faire dans mon appartement ? C'est peut-être ta porte de sortie, prends soin de cette occasion.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le lundi 14 janvier 2013, 01:43:06
En réalité, Neena commençait à étouffer. Aucun appel d'air, ou si peu … Ne faites jamais ce genre de vannes à une fumeuse, elle clamserait bien trop vite. Ce furent ses paroles qui éveillèrent l'adolescente. Son regard, vitreux, se teinta d'une lueur effrayée. Après tout ce qu'il venait de lui faire subir, sans doute allait-il la menacer, lui annoncer les multiples tortures qu'il lui ferait subir avant de l'achever, comment il allait la … Pitié,asséna sa conscience, exaspérée, sans doute vannée d'être la conscience d'une gamine qui regarde trop de films d'épouvantes. Et les mots qu'il prononça ne la rassurèrent pas, mais alors pas du tout. Elle écarquilla les yeux. Lui, professeur ? Enfin, son professeur ? On lui avait dit qu'elle allait changer de prof', en quelle matière, ça, elle ne s'en souvenait guère. Pour le peu qu'elle allait en cours, hein. Puis les menaces, qu'elle redoutait tant, tombèrent. Les yeux de Neena, affamés par la curiosité, cherchaient à voir, à discerner ce visage. Même s'il était agenouillé, tant qu'elle restait dans cette position, elle ne distinguait rien de plus que la partie inférieure de son corps. La menace de mort la fit frémir d'horreur.

Ce n'est que quand il retira la dague qu'elle leva les yeux aux cieux, soulagée … Avant que lesdits yeux se referment vivement, quand il la planta contre son entrejambe. Elle aurait aimé courir, s'enfuir, partir. Son cœur trépignait, là, dans sa cage thoracique. Putain, elle était morte de peur. Et c'est lorsqu'il retira, et l'écharpe, et le gant, qu'elle se permit de respirer pleinement. Enfin, respirer est un grand mot. L'adolescente toussa, avec l'élégance d'une cancéreuse à la gorge rongée par ses tumeurs, avant de prendre de longues inspirations. L'air avalé lui fit tourner la tête, et elle réalisa à peine qu'il la photographiait. Elle aurait pu gueuler, mais non, elle se retint à temps. Les menaces ne sont jamais à la prendre à la légère, surtout venant d'un type qui vous immobilise au milieu de son salon avec une dague et des menottes. Elle attendit que le flash lui explose au visage, avant de balbutier, ses yeux cherchant un point à fixer.

- Je … je …

Certes, elle peinait à s'exprimer. Mais, comprenez la chère enfant ; les pulsations paniquées de son cœur lui donnaient le tournis.

- Je suis venue par curiosité … On … 'fin, des amis de la ville m'ont dit qu'une rumeur … Une rumeur disait qu'un SS vivait ici, et … Voilà, quoi, je suis venue, j'étais curieuse, putain.

Sa voix était nimbée de peur. Non, elle ne pleurait pas. Ce serait mal connaître Neena. Mais un affolement certain se traduisait, de par ses phrases hachées, son ton tremblant, son regard qui fixait tout, tout, sans jamais s'accrocher à rien.

- J'pensais qu'ils étaient morts, moi, les nazis … Vous comprenez, non ? Ce genre de choses, ça attire, ça … Ah, bordel, mes poignets !

L'adolescente remua ses bras, mais réalisa le moindre mouvement faisait approcher son corps de cette lame, plantée au sol, menaçante. Elle prit une longue inspiration, le souffle tremblant. Pas question de se planter. Joli jeu de mot, grinça sa conscience.

- ... Vous êtes un grand malade.

Bon, ça, à la base, elle devait le penser. Juste le penser, pas prononcer ces mots, là, aussi provocateurs qu'agaçants. Je pense que la peur, oui, ça fait dire des conneries.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 14 janvier 2013, 02:49:04
Malade ? Nous le sommes tous un peu, ma jolie. Regarde, toi, par exemple, je suis sûr que es curieuse à en mourir.

L'homme en noir va se rapprocher d'un mur, où se trouve un miroir d'un mètre, dans lequel il s'observe de haut en bas. Qu'il est beau, se dit-il... Non, quand même pas. Il ne se trouve rien de particulier personnellement, il s'attribue simplement le mérite d'avoir un uniforme qui lui sied, aussi bien moralement que physiquement. Et cette harmonie lui fait briller les yeux dans le miroir, malgré son air implacable.

Le national-socialisme n'est pas mort, petite sotte.

Il y avait bien des façons polies de transmettre à l'oral le fond de sa pensée. Disons qu'il se contient, que sa pudeur prussienne lui défend de prononcer, alors qu'il n'a pas dans son cœur le moindre milligramme de rage, une parole dont le ton dépasserait la commune cordialité. Il vérifie la présence, une à une, de ses médailles, quelque fois que l'une d'elles soit tombée dans la lutte ; Il énonce dans sa tête leur nom, en allemand, leur date d'obtention, et l'officier qui lui a remis. Le murmure de ses pensées ne le détache pas de la scène présente, et il reprend avec la même voix atrocement sereine.

Je suis bien en vie. Chaque jour je revis l'aube de mon existence... Tandis que toi, tu sembles si proches du crépuscule du tien. Ta vie t'échappe et je suis le seul à la retenir, au-dessus du vide.

Bien. Tout est en place. Les pattes de col et pattes d'épaule, les bandes de bras, les insignes de division... Paaarfait. Pas de trace de poussière ni de saleté, il s'en retourne vers elle.

Et cette impression n'a pas fini de s'intensifier. Tu vas sentir la corde glisser tout doucement entre mes doigts, et tu redouteras de plus en plus qu'il n'y ait plus assez de longueur, et que je lâche tout simplement...

« Intensifier », qu'il aime ce mot. Cela signifie rendre plus présent, plus puissant, plus grand ! L'intensité est un sentiment qui rend ce sale SS vivant, exalté. Elle lui fait se souvenir de ses grandes heures passées, et lui fait entrevoir dans les limbes du futur sa gloire à venir.

A sa ceinture, prises de sa chambre en même temps que son téléphone, se trouve quelques nouvelles paires de menotte. Il s'approche d'elle, retire la dague qu'il range à son holster de cuir fixé à sa ceinture, puis prend Neena par un talon de ses Doc pour la traîner jusqu'à la fenêtre du salon, sans oublier de récupérer au passage le gant en cuir qu'il reposera par terre à ses pieds une fois stoppé. Il ferme d'abord les volets roulants, puis clanche les deux battants de ladite fenêtre, avant d'accrocher l'un des mollets de Neena, qu'il tient plus que fermement, à la poignée. Elle pourra bien gigoter : Elle n'a pas assez d'amplitude (ni de force, il l'espère) pour briser le verre.

 Il s'assied ensuite sur sa cuisse qui traîne par terre, entre ses jambes. Ses doigts s'insinuent dans l'entaille faite par sa dague et il tire un grand coup brusque dessus, arrachant non seulement toute la partie entrejambesque de son pantalon, mais aussi la petite culotte qui vient dans le mouvement, solidaire. Il ouvre ensuite la braguette et la décompose en brisant le bas, pour l'ouvrir largement. Ci-gît l'honneur de Neena, brutalement assassiné par la noire armée allemande. La pauvresse a une jambe fixée en l'air, quant à l'autre, le capitaine y a posé ses fesses pour l'empêcher de la lever. Ses poignets sont attachés dans son dos. Une écharpe flottante autour de son cou menace à tout moment de lui servir de bâillon. Et, surtout, surtout, elle a toute ses parties intimes complètement exposées à l'air libre.

Le nazi en sourit. L'attirance sexuelle est secondaire : C'est surtout l'humiliation qu'il lui fait subir qui est drôle.

Ca sent d'ici... La chienne en chaleur. Ca doit faire si longtemps qu'un vrai mâle ne te l'a pas mise profond.

Il porte un index mutin à ses lèvres ouvertes par la position peu avantageuse, caresse l'entrée de ses chairs avant de lentement y faire pénétrer l'index. Il crachera même dessus, sans haine, sans rage. Son toucher est doux et délicat. Son regard, en revanche, s'est endurci de nouveau. Il fixe les yeux de Neena avec une curiosité malsaine, froide, comme on regarderait un insecte se tordre de douleur pendant qu'on le brûle avec une allumette. Il caresse son intérieur avec délice, alors que sa face n'exprime rien. Pas la moindre émotion. Le plaisir sadique de la voir subir cet acte chirurgical, sans passion, sans amour, avec l'unique envie de la voir souffrir de prendre du plaisir.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le lundi 14 janvier 2013, 09:47:37




C'est en essayant de calmer son petit coeur détraqué, et ce à coups d'exercices de respiration plus ou moins efficaces, qu'elle le regarda s'éloigner. Remuant son cou, elle chercha à le fixer tant bien au mal. Que faisait-il ? La gamine extirpa lentement, le torse compressé sur le sol. Il se regardait dans un miroir. Oui, c'était vraiment un malade. Là, elle se sentit en danger comme jamais. Ce type, jamais elle n'aurait du s'introduire chez lui, jamais on aurait du lui en parler. Elle se promit, en sortant d'ici, de faire la peau à son dealer. Si je sors d'ici. Cette condition lui pinça le coeur. Nombre de fois, elle avait risqué sa peau, mais semer des flics était bien plus facile que chercher à s'enfuir de . Quand il revint vers elle, l'adolescente crut vraiment hurler. Il pourrait la tuer, facilement, elle s'en rendait compte. Cet état de faiblesse, de soumission dans lequel elle était n'annonçait rien de bon pour elle.

Un hoquet l'agita lorsqu'il la traîna par le pied, son corps frottant le parquet. Une sensation de brûlure incendia son buste et ses cuisse,s tandis qu'elle profitait tant bien que mal de ce mouvement pour s'enfuir. Pauvre conne. C'est lorsqu'il accrocha sa cheville à une poignée qu'elle réalisa qu'elle était perdue. La réalité revenait la gifler de plein fouet, elle qui cherchait sans cesse à l'enfouir.

- Ne me faites pas de mal, je peux ...

Les mots moururent sur ses lèvres. Que pouvait-elle proposer ? Rien. Elle ne possédait rien. Sinon de la drogue. Mais un SS ne devait pas être un adepte des rails ou des joints. Ou alors, ils ont vachement changés.

- Ha !

Fut les mots qu'elle cria, d'un coup, quand il s'installa sur sa cuisse, et surtout quand il arracha le tissu entourant son entrejambe. La douleur fut aussi vive que la peur. L'adolescente chercha à se tortiller, comme le font si bien ces poissons hors de l'eau, mais en vain. Dans sa position, toute  incartade était interdite. Elle était bloquée. Son coeur aurait pu jaillir de sa poitrine, et s'enfuir très loin, très loin derrière elle, tant il était affolé.

- Ça sent d'ici... La chienne en chaleur. Ça doit faire si longtemps qu'un vrai mâle ne te l'a pas mise profond.

Ces mots eurent le mérite d'écarquiller les jolis yeux de la gamine. Ah non. Il ne pouvait pas faire ça. Neena prit une longue inspiration, cherchant quelque chose, ici ou là, qui pourrait lui sauver la mise. De l'honneur, elle en avait trop peu pour s'en soucier réellement. Mais les circonstances - et surtout le personnage qui se tenait sur elle - l'inquiétaient plus que de mesure. Quand son doigt s'approcha de son intimité, elle chercha vainement à reculer, son regard fixant tout, sol, plancher, lit, sauf lui. Pas question de lui faire partager sa peur. Sa main, dans son dos, griffa son autre main, pour mieux encaisser les ressentis qu'il risquait d'éveiller en elle. Elle ferma les paupières, emprisonnant ses yeux, quand il enfonça son index en elle. Il ne faisait même pas preuve de violence, alors comment pourrait-elle justifier cette grimace, sur ses traits ?
 
L'adolescente secoua la tête. Ouvrit les yeux. Il la regardait. Elle détourna le regard promptement.

- C'est ... C'est n'importe quoi. C'est pas drôle. Arrêtez.

Le ton se voulait sans équivoque, alors que la voix était tremblante. Dommage. Elle expira violemment, encaissant un couinement.

- ... Je veux partir.

Supplia t'elle, ses yeux se mouillant de petites larmes. La peur prenait le dessus. La fière adolescente qui crapahutait sur les toits pour y cacher sa verte sans aucune crainte était tombée. Il ne restait que la môme effrayée, qui refusait de s'avouer que son corps se réchauffait petit à petit, sous les coups de ces tendresses cruelles. De nouveau, elle ferma les yeux, priant pour que son sexe ne s'humidifie pas entre les doigts de ce malade. Mais ce serait refuser la réalité ; elle mouillait, et pouvait bien prier pour que cela cesse, elle ne saurait se retenir.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 14 janvier 2013, 21:07:09
A bien y regarder, ses yeux dégageaient en fait une extrême perversion, une sorte de lueur lubrique sourde, muette aussi, et qui couvrait de son faisceau une scène comme s'il n'en était que spectateur. Pourtant, il prend entièrement part à cet acte, mais reste en fait une voyeur : Les gestes qu'il exécute ne sont en réalité qu'au service de ses yeux. Son toucher agile sent malgré ses réticences évidentes et manifestes, un début de plaisir qu'elle prend elle-même à se voir ainsi touchée. Siegfried en rajoutera. Il veut la voir prendre son pied, c'est son but ultime pour l'heure. Plus rien d'autre ne compte.

Il porte son autre main à sa bouche, et sa langue sort, légère et douce, humidifiant un peu ce pouce qu'il se tend lui-même, avec une sensualité inouïe tranchant avec son personnage de brute épaisse, dans les oripeaux de la mort à l'état pu, et le porte à sa petite bille d'amour, qu'il amuse en faisant glisser sa peau sur le contour, le dérangeant dans sa sieste, tandis qu'il continue de pistonner avec douceur ce doigt qui fouille ses entrailles. Il va même jusqu'à, la sentant prête, en rajouter un deuxième, et, expert qu'il est, presser alternativement de l'index et du majeur les parois internes si tendres et chaudes, et il y prend même un réel plaisir. Pourtant, il ne bande même pas. Son pantalon tendu du fait de sa position est sans équivoque : Pas d'ostensible solidité de ses corps caverneux. Sa maîtrise de lui-même est totale, comme on lui a toujours appris.

Il va même jusqu'à se pencher, embrasser son chemisier sur le ventre, puis, remontant, sa poitrine qui le sentira à peine, du fait de la double couche qui s'y trouve. Peu lui importe : Il la pressera en y appuyant sa tête, comme un animal le fait sur un homme, donnant des petits coups de tête de haut en bas qui auront pour effet d'appuyer sur le buste de la demoiselle ses propres seins.

Un léger sourire étire ses lèvres, et il se redresse en souriant. Ses gestes accélèrent graduellement au fil de son discours, qui sera dit d'une traite, sans qu'il ne tolère la moindre interruption. Sa voix est posée, douce mais grave, et d'une fermeté coutumière chez ce fier guerrier.

Je suis le Capitaine Siegfried, Waffen-SS. Je servirais le Reich et mon Führer jusqu'à la mort. Et toi, petite pute, toi, tu es en train de te faire toucher par la bête immonde que tu penses que je suis. Tu ne le sais pas encore, mais tu vas adorer tout ce que je vais te faire. Je sais que tu en ressens les effets, déjà... De mon doigt qui coulisse entre ton fruit défendu, de mon doigt qui excite amoureusement ton clitoris dressé, et de cette situation d'abandon, de désir mutuel, de fascination de mon uniforme, de ce que je suis... Un fantasme de domination qui te tient maintenant entre ses mains puissantes et qui compte t'en faire profiter jusqu'à ce que tu veuilles en redemander... Car je serais endurant. Des heures et des heures durant, je pourrait te pénétrer et te mener à l'orgasme comme nulle autre ne l'a jamais fait. Tu as un feu qui te ronge à l'intérieur, et tu demandes simplement à être saillie une bonne fois pour toute, par un vrai mâle, un alpha. Un homme comme moi qui a connu le feu de la guerre, qui a dispensé la mort. Je suis la révélation de la haine, je suis ce que tu as toujours abhorré mais que tu vas vénérer, et c'est ton paradoxe, car au fond tu adores le côté malsain que j'incarne, tu aimes ce qui est malsain, tu aimes ma perversion. Je suis un être d'exception, et tous ces faibles qui se vidaient piteusement en toi n'étaient rien d'autre que des passages dans ta vie ; C'est fini. Jouis, maintenant.

Toujours fermement assis sur sa jambe, bloquant tout mouvement entre ses deux genoux serrés, il se reculera d'un peu pour pouvoir joindre, à ce ballet d'attouchement, sa langue agile et décidée à la faire décoller, qui ne s'arrêtera plus jusqu'à ce qu'elle lui intime, au moins, de continuer.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le mardi 15 janvier 2013, 11:21:47



Si lui parvenait à maitriser son corps, c'est loin d'être le cas pour elle. Oh, elle aurait pu lui cracher des insultes sanglantes et cinglantes, de ridicules menaces de représailles qui amusent plus qu'elles n'inquiètent, mais les mots mourraient avant même d'effleurer son palais. Chaque fois qu'elle cherchait à entrouvrir les lèvres, ce sont des soupirs qui jaillissaient, et sa foutue dignité l'empêchait de laisser libre cours à l'expression de ses ressentis. Alors l'adolescente se mordait la lèvre inférieure, trépignant de colère et de plaisir. Ses yeux se fermaient, violemment. Son corps tressautait. Neena cherchait  penser à autre chose, mais elle n'y parvenait guère. Dés lors qu'il commença à jouer avec son clitoris, l'attisant avec - elle l'avouait à regret - une certaine maitrise, elle crut mourir. Mais vraiment. Une vague chaude, tiède, glissa en elle, prémices d'un plaisir qu'elle ne saurait retenir. Il se pencha sur elle, et elle rejeta la tête en arrière.

- Salaud, salaud ...

Murmura t'elle, prête à lui offrir un large panel d'insultes ... Mais il parla. Et elle ne put que se taire. Il semblait connaître son texte par coeur. Elle secoua la tête, sentant et un autre doigt se presser à l'intérieur d'elle, et le rythme s'accélérer. Oui, elle aurait pu décoller. Mais la rage, quand elle vous agrippe, c'est à sang.

- Mmh ... C'est ça qu'on vous apprend, hein, à vous, les soldats ?

Le ton était grinçant, et la voix, essoufflée. Neena secoua la tête, en sentant sa langue s'ajouter à cette torture. Exagére pas, grogna sa conscience.

- Je peux comprendre que le Reich soit voué à l'échec ... Aah ! S'il est servit par des hommes comme toi.

Elle remua plus vivement, se cambrant. Non, non, elle ne lui céderait pas. Fierté enflée. Même si elle sentait bien que son corps n'était plus tiède, mais brûlant, elle ne céderait pas. Une autre vague de plaisir submergea un instant son esprit, là aussi groggy. L'adolescente étouffa un gémissement, levant les yeux aux cieux.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le mercredi 16 janvier 2013, 01:44:30
Sa langue excite sa perle, ses doigts se frayent toujours un chemin en elle, tentant toujours d'aller de plus en plus profondément, tout en cherchant les points sensibles de son intimité, ceux qui la font réagir ; il sait d'expérience que chaque femme est différente et que chacune ne réagira pas pareil au caresse. Aussi, son attention est focalisé sur la moindre de ses réactions, et tant il varie d'un peu la vitesse, d'un peu les pressions, d'un peu la manière, il tente de déceler ce qu'elle préfère. Son orgueil l'empêche de faire les choses à moitié, et de verser dans la facilité. Il faut que ce soit ardu, il faut qu'il en sue, et aussi bien qu'un gain n'est pas une victoire, un défi trop facile se remporte sans gloire.

C'est sans doute pour ça qu'il adore la voir lutter. Mais il prend le dessus, et c'est visible, dans les gestes, dans les sons, mais aussi au toucher... Il sent sa demoiselle fondre sur ses doigts, comme si elle était faite en chocolat. Tant mieux, il adore ça ! Mais s'en prive généralement, question de rigueur là encore : On ne mange pas de friandises chaque jour, le plaisir doit être une récompense pour lui. Disons-le franchement, sans détour et sans enrobage verbal, ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas léché une chatte que pour lui, c'était un vrai délice. Son petit plaisir après une dure journée. Autant profiter de cette soirée.

La langue du nazi abandonne son bonbon, et ses doigts en sortent même. Que va-t-il faire, désormais ? L'abandonner là ? Oh que non... Le majeur est trempé, autant corser l'affaire. Et, autant que l'entrejambe, le fessier est en vue et bien ouvert. Aussi, la demoiselle se raidira sans doute en sentant que le sieur, pas gêné, tente l'insertion douce du doigt aventureux dans son nadir anal. Bien évidemment, ça ne s'ouvrira pas si facilement que ça, mais il ne s'attend jamais à la facilité, et donc, il prendra tout son temps pour lui caresser l'orifice, quitte à y laisser couler de la salive pour l'attendrir. Le minou ne sera pas en reste pour autant, car de la même main, c'est le pouce qui prendra la place laissée par les deux autres, la pénétrant au rythme des effleurements anaux. A force de l'émouvoir, le trou se fait plus praticable, et que ça lui prenne 30 secondes ou 10 minutes, il continuera ses légers mouvements concentriques, mouillés de bave et de cyprine, jusqu'à pouvoir y rentrer une phalange, puis une deuxième. Il choisira à peu près ce moment pour se pencher de nouveau et titiller le clitoris laissé à l'abandon, avec sa langue, d'attentions plus appuyées, plus vides, plus enflammées.

Voilà Neena doublement prise, et ce par la même main. Une expérience qu'il recommande chaudement, parce qu'en plus d'être une sensation plus qu'agréable pour la demoiselle, elle laisse à l'homme le champ libre de sa deuxième patte pour prodiguer d'autres caresses, ou faire bien d'autres choses plus ou moins intéressantes. En l'occurrence, il a défait sa ceinture... Et a sorti son chibre, d'une taille plutôt imposante (on ne dira pas si c'est le sérum qui a développé une telle virilité digne d'un porno viking), qu'il a consciemment laissé durcir pour lui montrer à quel point il pouvait avoir envie d'elle. Est-ce vrai ? Peut-être. En tout cas, c'est ce qu'il veut qu'elle pense. Son prochain discours ira d'ailleurs en ce sens. Il semble ne pas avoir relevé les paroles de la belle.

Chaque phrase sera entrecoupée de cajolerie appuyée sur le grain de sensibilité par sa langue, tandis qu'il continue à la pistonner doublement.

Regarde. Regarde comme je bande pour toi. Comme toi tu mouilles pour moi. C'est ça, le désir. Le plus pur. Tu es une bête. Moi aussi. La réalité, c'est que tu veux que je te baises. Et je ne suis pas contre te baiser. Laisse-toi faire. Abandonne-toi. Regarde ma queue. Tu mentiras si tu dis qu'elle ne te fait pas envie. Ce plaisir coupable sera le meilleur de ta vie.

Ca aussi, ça n'est pas forcément vrai. Bon, cela dit, il y compte... Peu importe. Après avoir continué un peu, il s'arrête de nouveau. Il est de nouveau assit, droit, auguste, fier. Il lèche ses doigts, puis utilise le haut de Neena pour en nettoyer la salive. Pas chié, lui. Puis sort de sa poche les deux attirails qu'il a soustrait de sa chambre en allant chercher sa grenade fumigène : D'abord, des boules de Geisha. L'un des instruments de torture qu'il préfère... Ce trio de rotondité ressemble à trois balles de ping-pong bleues, reliées entre elles par une cordelette, avec un anneau de plastique au bout. Siegfried porte la première à sa bouche, y abandonne une masse considérable de salive, et tente l'insertion dans le cul qu'il estime assez préparé pour que l'objet puisse passer, tout en sachant qu'elle allait avoir mal d'une telle dilatation. Elle pourra remuer, tenter de s'y soustraire, l'homme maîtrise son bassin et il pousse, jusqu'à ce que la boule s'engouffre tout soudainement. Il suffit de faire passer jusqu'à la moitié pour que le reste soit aspiré, plop. Siegfried sourit de cet état de fait. « Fascinant... » Murmure-t-il, alors qu'il tentera d'en mettre une deuxième. Celle-ci passera un peu plus facilement, du fait qu'une première a déjà dégagé le terrain. Il crache dessus, pousse du pouce, l'anus s'écarte lentement... Et, pareil qu'avant, ça fini par disparaître. Le trou se referme juste derrière. La voilà avec deux boules insérées dans son petit postérieur. La troisième reste à l'extérieur.

Passons au dernier cadeau. Après, Siegfried n'aura plus aucun attirail sur lui. Si il en reveut, il faudra qu'il aille en quérir de nouveau dans son antre. Bref. Ce dernier cadeau, il le gardait donc au chaud dans sa paume. On a affaire à un petit œuf rose, dont la taille n'excède pas le gabarit d'une balle de golf. La forme d'ogive permet une insertion très aisée dans ses chairs intimes. De cet œuf dépasse un fil, avec une sorte de minuscule boîtier avec un unique bouton dessus. Une pression... Et c'est parti pour le vibromassage interne. Oui, l'oeuf vibre frénétiquement, en variant d'intensité tout seul : Il passe de petites secousses et monte aussitôt dans le tremblement féroce, avant de redescendre, puis de remonter infiniment...

Le nazi se dresse encore. Il la contemple. Il fait passer un doigt dans l'anneau des boules, et attrape la télécommande, et tire doucement dessus, puis relâche. Cela fait faire des va-et-vients aux deux jouets en elle, histoire qu'elle les sente bien.

Magnifique. Tu es parfaite. Ne bouge pas.

Il se lève alors enfin, puis sort le téléphone de sa poche. Un pas sur le côté, et il la prend en photo. Il varie les angles, le zoom. Il se concentre sur sa face pendant qu'elle semble en proie au plaisir, puis sur son entrejambe. Il se mettra même à faire un petit film de quelques secondes où il cadrera large, pour qu'on distingue bien toute l'action. Et il range l'objet, se rapprochant d'elle. Notons qu'il est debout avec le sexe dressé comme un obélisque.

Que disais-tu, déjà... Ah, oui. Mon Reich, voué à l'échec ? Pourtant, si il n'y avait des hommes comme moi, le national-socialisme règnerait déjà. Regarde toutes les petites putes que nous aurions à nos pieds, comme toi. Elles nous vénéreraient, quitte à crier des « Heil » dans le seul but d'avoir nos bites tendues en elle. N'est-ce pas ce que tu serais prête à faire ?
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le jeudi 17 janvier 2013, 23:46:47




Il ignora ses propos, et Neena s'en mordit les lèvres. Ses attouchement continuèrent, tandis qu'elle regardait à droite, à gauche, fermait les yeux, les faisait rouler dans ses orbites. Il fallait qu'elle se déconcentre à tout prix. Lorsqu’il commença à jouer avec son anus, elle se raidit. Il n'allait quand même pas pousser le vice à ce point là ? L'adolescente secoua la tête, se tortillant comme un beau diable (ou une belle diablesse, en l'occurrence, vous m'direz), mais elle se cambra dans un soupir quand un doigt entra, et que les mouvements commencèrent. Son bas-ventre frétillait, brûlant, alors qu'elle s'efforçait de se faire taire. Elle ne devait pas trahir ses ressentis. La chair est faible. Les pressions, appuyées, répétées, en elle, commençaient à la faire gémir doucement. Ah, elle aurait pu s'avaler la langue !

Quand il lui indiqua de regarder dans sa direction, Neena mit un moment à oser ouvrir les yeux. Ses pupilles devaient être tellement dilatées par la peur. Sa poitrine se soulevait par soubresauts violents, tandis qu'elle vit qu'il bandait. Les mensurations de ce membre la firent frémir, autant d'envie que d'effroi. Et la suite ne put que faire enfler cette sensation. Des boules de geisha. Qu'il enfonça dans son cul. La jeune fille crut mourir, se cambrant dans de longs soupirs, murmurant des « Non, putain, putain, non ... » presqu'inaudibles. Ce n'est que quand il introduisit l’œuf vibrant en elle qu'elle s'autorisa un long gémissement, bouche fermée, les yeux regardant ailleurs. Les mouvements qu'il produisit en elle pouvaient l'aliéner. Elle mouillait d'envie, de plaisir, sentant une douce chaleur piquante l'envahir. Un plaisir vicieux. Elle-même peinait à croire que cela lui plaise autant, au point qu'elle se retrouvait, gémissante, presque – et je dis bien presque – offerte, devant un homme qu'elle jugeait aussi malade que dangereux.

Son esprit comatait lourdement. La jeune fille aurait pu s'évaporer, s'abandonner … Cela aurait été si simple. Mais non, non. Ce serait mal connaître l'adolescente, que de croire qu'elle avouerait aimer ce jeu là. L'orgueil, messieurs dames, l'orgueil est de marbre. Elle ferma les yeux au moment des photographies, comme si les flashs la flagellaient. Une honte, une gêne profonde pointa en elle, que ses yeux mouillés trahissait. Et de ce sentiment naquit une rage, une rancune puissante. Lorsqu'il prononça ces derniers mots, une idée s'installa bien au chaud dans sa cervelle.

- ... Heil ?

L'adolescente récupéra de sa superbe, avec un sourire en coin. Un spasme, qui agita sa poitrine et son souffle brûlant, et elle le visa. Sa chaussure poussiéreuse au bout de sa jambe enfin libre, à elle. Sur son uniforme, à lui. Même si l'entreprise était vaine, elle offrait une once de fierté à Neena, et un peu de piment au jeu. Nul doute qu'il n'allait guère aimer cet affront.

- Je ne suis prête qu'à cracher sur ta sale gueule.

Cette charmante réplique, prononcé sur un ton hautain et calme, fut ponctuée d'un profond soupir.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le vendredi 18 janvier 2013, 00:46:25
Deux pas en arrière. Il n'a pas évité le « coup », il n'a pensé qu'au fait qu'elle voulait le frapper, ce qui lui aurait été parfaitement égal. Mais là, c'est un affront. Sale gueule ? Quelle effrontée. Et cette trace qu'elle a laissé sur son pantalon.

Il ravale sa haine. Le portable est lentement rangé, de même que sa bite. Ceinture fermée. Sa langue vogue sur ses lèvres, il se les mord, alternativement l'inférieure et la supérieure. Il s'assied sur un large siège de style empire, qui jure un peu avec la décoration toute carrée de la pièce, et tend le pied pour frotter le noir tissu. C'est sale. Il n'est pas au combat, et c'est sale. D'ailleurs, c'est la tenue de parade, celle réservée aux grands jours, celle qui doit rester toujours impeccable, et c'est sale. Et à la fin, par toutes les walkyries, c'est sale ! C'EST SALE !!

On sent en lui une rancœur qui bout puissamment. La pression est montée trop vite, elle a dépassé la limite acceptable, et il n'y a pas assez de barreau sur l'échelle de Richter pour mesurer le tremblement qui se prépare. Il serre les dents en regardant ailleurs. Un point fixe dans la pièce, plutôt haut, à l'opposé même de Neena. Si il la regarde, il sait qu'il va éclater. Il faut respirer, détendre ses nerfs à vifs. Il lui faudra quelques secondes pour revenir à un état plus ou moins stable – disons, un état où il ne risque pas de perpétrer un massacre dans la rue pour se soulager.

Après avoir fermé ses yeux un moment, il sourit, et rouvre ses paupières en se levant.

Ma sale gueule ?.. Me trouves-tu réellement laid ou est-ce pour le défi ? Parce que je détestes ce genre de petites putes qui jouent l'affront pour l'affront... La rébellion est un concept que je hais. Tu vas me payer ce mot. Ainsi que ton geste inconsidéré.

S'approchant, il pose violemment le pied sur la cuisse de la demoiselle pour la plaquer au sol, l'empêcher de lui porter atteinte encore, puis s'assied sur le genou. De nouveau, un total contrôle sur elle, une emprise délicieuse qui lui inspirent bien des sévices. Commençons par les lunettes, qu'il retire avec une infinie patience, lui bloquant la mâchoire d'une main et faisant glisser l'objet correcteur de l'autre. « Ne pas les casser », murmure-t-il. Et aussitôt les verres posés sur le côté, les mandales. Sa main dressée lui assène une claque sur une joue, et revient en revers, et recommence, une demi-douzaine de fois. Et il ne fait pas dans la dentelle... Mais le choc n'est pas si puissant pour la tête, c'est surtout le claquement qui fait affreusement mal sur tout le visage. Il prend ensuite son cou d'une main, et le serre, le serre... Il lui coupe toute respiration, alors que ses yeux de dément, d'un calme inouï, sont braqués sur elle. On dit que la strangulation augmente le plaisir sexuel : Elle en aura un aperçu. Parce qu'en plus de la faire suffoquer, il lui met des tapes de la paume sur son entrejambe, ce qui fera sursauter à l'intérieur d'elle les deux sextoys. L'oeuf vibrant est alors bousculé dans ses tremblements, et les boules de Geisha remuent, s'entrechoquent, les lourdes billes de métal à l'intérieur bougent à leur tour et vont trembler l'objet – précisons d'ailleurs que ces mêmes billes de métal sont très réceptives aux vibrations de l'oeuf dans l'autre orifice. Il donne des petits coups, pas brutaux mais secs, pas violents mais vifs, tandis que ses poumons cherchent désespérément de quoi fonctionner.

Les secondes défilent. Le calme absolu, sinon des « clap » réguliers. Au bout de 30 secondes, sentant que son esprit commençait à quitter l'instant présent, il la relâche. Il entendra avec un plaisir sadique ses râles rauques tandis qu'elle récupère son précieux oxygène. Elle n'aura pas bien le temps de s'aérer correctement, puisqu'une nouvelle pluie de baffe s'abat sur elle, suivi instantanément par un coup sec du poing fermé dans son ventre.

Hmmm... Je ne suis pas un grand admirateur de la punition par les coups, comme ça, mais certaines personnes en ont besoin parfois. Je me plie à l'exercice en tentant d'apprécier ça, tu devrais faire de même.

Il se relève. Oui, il se sent calmé. Tandis qu'il se relève et s'éloigne, il respire un bon coup : Ca lui a fait un bien fou, il devra bien l'admettre. Son portable est ressorti de sa poche pendant qu'il fouille dans une armoire. Quand il reviendra, il aura toujours les yeux qui fouillent son téléphone, tandis que de l'autre main, on distingue nettement un fouet d'environ un mètre. Le serpent de cuir est enroulé autour de sa paume, et il le fera traîner sur le corps de la belle.

Sa voix, si envoûtante, grave et posée, résonnera de nouveau sur un ton plus doucereux, sensuel. Il cherche à se faire entendre une bonne fois pour toute.

Tu as découvert mon secret. Tu es entrée chez moi par effraction. Mais j'ai maintenant un dossier assez chargé sur toi pour m'assurer ton obéissance et ton silence à vie. Si j'apprends que tu as parlé à qui que ce soit, ces photos finiront sur les murs de ton lycée. Et j'irais plus loin, même. Je te poursuivrais où que tu iras, et ces clichés ne te lâcheront plus. Scellons cet accord, maintenant.

Et le fouet claquera sur elle. Il commence par les pieds, un coup chacun, puis remonte avec un calme olympien sur ses mollets, ses cuisses, sa taille, son ventre, ses seins même. Il s'apprête à viser le visage, et a un moment d'hésitation. Comme si il avait des remords à abîmer ce beau visage... Et un sourire s'installe sur son visage.

Shlak. De l'oreille jusqu'au nez, la brûlure et la marque atterrissent violemment. Il contemple l'oeuvre, puis s'accroupit à ses côtés.

Ai-je été assez clair, ou vais-je devoir violenter d'autres parties de ton corps ?
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le vendredi 18 janvier 2013, 01:26:14

La prise sur le visage manqua de la transformer en lionne enragée, elle qui n'était en vérité qu'un petit chaton. Elle s'était doutée qu'il riposterait. Mais la première gifle la fit hoqueter, violente. L'adolescente n'eut même pas le temps de lui murmurer une insulte cuisante qu'une autre venait la faire taire. Ses joues s'échauffaient, autant par les coups que par la rage. Chaque baffe l'étourdissait. Des papillons blancs, piquants, s'affichaient dans son champ de vision, avant qu'elle ne récupère ses esprits et qu'une autre mandale ne fasse valser lesdits esprits. Neena s’apprêtait à lui cracher au visage quand sa main se planta sur sa gorge. Elle se sentait comme prise dans des serres puissantes, presque d'acier. Ses bras, coincés dans son dos, ne lui étaient d'aucune utilité. Comme un poisson hors de l'eau, la jeune femme s'agita en tous sens, morte de peur et de douleur. Elle mit quelques secondes à sentir qu'il lui donnait des coups là où ça faisait autant du mal que du bien. Chaque coup de paume faisait remuer les boules de geisha et l'oeuf vibrant, qui se pressaient plus fort contre ses chairs intimes. La sensation, elle devait l'avouer, était délicieuse. La douleur devint secondaire, et l'excitation primaire. Au bout des 30 secondes, elle était essoufflée par sa poigne et par le plaisir.

Et, à nouveau, une tornade de gifle s'abattit sur ses joues, tandis qu'un coup de poing se lovait violemment dans son ventre. L'adolescente rejeta le visage en arrière dans un cri. Elle voulut lui murmurer un « T'aurais-je vexé ? » moqueur, quand elle vit le fouet. Ah, oui. Elle l'avait vexée. La jeune fille expira violemment, encore tordue et échauffée par le plaisir. L'oeuf vibrant était son péché mignon, et son point faible. Le chantage lui donna envie de répondre violemment, mais les coups cinglants, la firent taire. Enfin, taire … Elle couina en encaissant, les dents serrées, le corps rougit. Elle n'eut même pas le temps de détourner le visage que le fouet venait l'étreindre. Neena cria, avant de détourner la tête, essuyant une larme de douleur.

La soumission, jamais. Elle était une forte tête, une tête brûlée, une de ces idéalistes qui pensent que l'insoumission est une marque de bravoure. Quand l'adolescente détourna la tête, elle réalisa qu'il était à côté d'elle, accroupi. Elle le fixa, ses yeux autant remplis de honte que de haine.

 - Oh oui, tu as été assez clair …

Souffla t'elle doucement.

- … Sale con.

Sa jambe se leva à nouveau. Un coup de genou en direction de la tête, qui finalement heurta le cou. Outch, cela devait être douloureux, la pomme d'Adam, même si le coup ne fut pas aussi violent qu'elle l'aurait souhaité. Quant au pied … Il rencontra l'épaule de son tortionnaire. Un coup, vif, dans l'espoir qu'il puisse tomber. Mais ce sont trois médailles qui tombèrent, cliquetants sur le sol. L'adolescente remua à nouveau, les sourcils froncés, les yeux emplis de haine. Pas question pour elle d'abandonner. Même quand un sextoy s'active en vous, vous faisant perdre la raison.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le vendredi 18 janvier 2013, 02:32:55
Il avait mis sa main en barrière de son cou, ainsi, l'attaque contre la glotte n'avait fait aucun dégât. Néanmoins, il était dans une position fragile au niveau de l'équilibre, et le fait qu'elle le pousse le fit basculer un peu. Il se rattrapa tant bien que mal, mais senti le pied toucher son épaule et traîner sur sa poitrine. Il entend ses médailles tomber. C'est là, à cet instant précis, que son esprit bascule.

Il était l'héritier de la haine de tout un empire européen, dont l'idéologie était tournée vers le massacre, vers la violence. Cet héritage, il le ressentait pleinement, jusque dans ses entrailles. Si il était homme à verser des larmes, il en pleurerait tant la colère l'étreint.

Vite redressé, il donne un très violent coup de botte dans la cuisse de Neena pour lui faire dégager son pied, puis ramasse immédiatement ses médailles et s'éloigne. C'était les symboles de sa gloire, la reconnaissance du Reich à ses hauts faits d'armes, à sa dévotion, et les voilà piétiné, profané bassement par une traînée qui valait à peine de poser les yeux dessus. Alors... Les faire choir au sol ? Les toucher de ses chaussures impurs ? Non, c'était vraiment, vraiment, le geste de trop. Il voulait la tuer sur-le-champ, mais il savait pertinemment que la mort est un cadeau. Il l'a dispensé, à certains de ses hommes qui souffraient trop après un obus trop cléments, une balle mal placée. Quand le type perd ses tripes, quand ses jambes ont été fauchées, l'officier était appelé, et il n'hésitait pas un instant, après avoir réconforté son subordonné et l'avoir infiniment remercié d'avoir donné sa vie pour l'Allemagne, à lui offrir cette dernière balle, logée dans le cerveau, par le côté ou l'arrière histoire de garder une apparence propre. Oui, tuer quelqu'un, c'est le soulager. Il ne lui fera pas cet honneur.

D'un pas décidé et rageur, il s'éloigne vers son étagère, où il pose les médailles. Il enlève calmement les autres de sa veste, puis la détache, bouton par bouton, avant de la faire glisser sur ses bras. Il la regarde de loin, observe la nouvelle trace de saleté sur l'épaule. Il est fou de colère. Il laisse la veste sur un porte-manteau, puis se rapproche d'elle, retroussant les manches de sa chemise.

Tu vas souffrir. L'enfer te semblera doux après ça. Tu vas pleurer, hurler, couiner. Et moi, je vais prendre mon pied. C'est là que tu as tort : Toi, tu as mal, et moi, je me fais du bien. Tu n'as aucun sens de la logique. Je te pensais moins sotte que ça, mais apparemment, j'aurais dû me conforter à mon impression première : Tu m'as l'air d'une simple petite conne. Restons-en à ce diagnostic. Voilà ton traitement.

Il avait lâché son fouet auparavant : Il l'a déjà repris. Les coups pleuvent, sur tout son corps. Là où il s'était appliqué à instaurer un rythme lent, une méthode précise pour dispenser le fouet juste avant, là, c'est l'anarchie : Il la lacère de partout avec rage, insistant même, à un moment, sur son entrejambe. Il ne vise pas : Il la touche, c'est tout ce qui compte.

Après une bonne minute de ce traitement infâme, il jette l'objet de torture, et sort une clé de sa poche pour défaire la menotte qui la retient à la fenêtre. L'anneau libéré servira en fait à attacher entre elles les deux chevilles. La libérer ? Nooon, l'entraver encore plus voyons ! Il ferme ensuite son poing, et la frappera à la face plusieurs fois. Il n'y met pas toute sa puissance, la pauvresse s'évanouirait : Il ne veut que lui faire mal, qu'elle soit pleinement consciente. Il la saisit ensuite, une main par les cheveux, l'autre par la ceinture, et la soulève comme un sac à bout de bras, lévitant au-dessus du sol. Douloureux ? Certes. Il la laisse violemment s'écraser sur sa table basse, où rien ne traîne par ailleurs. Là, tenant toujours ses cheveux, il lui claquera le visage, sous divers angle (sur les côté, de face, accentuant sur le menton, entre autres), contre le bois du meuble. Il la regarde ensuite, et lui crache au visage, s'assurant qu'elle est encore avec lui.

Debout derrière elle, maintenant. Il pose un pied sur ses reins pour s'assurer qu'elle ne bouge pas. Il attend un peu qu'elle reprenne ses esprits, il veut qu'elle ait les idées claires pour la suite. Pour la stimuler, d'ailleurs, il lève son pied, et fait puissamment s'écraser la semelle sur son dos.

Reste avec moi, petite conne. Tu vas comprendre ce que je voulais dire par « ta souffrance, mon plaisir ».

Il passe devant elle, défait sa ceinture en un éclair, et sort sa queue toujours bandée – le châtiment l'excite, visiblement. Il s'approche, lui crache de nouveau dessus, et, tenant sa chevelure pour garder son visage plaqué de côté sur la table, il lui balade son sexe sur toute sa face en sang, souriant. Nouvelle photo, pour le plaisir... Et il passe derrière elle. S'agenouille. Quel orifice choisir ? La question est épineuse. L'oeuf vibrant lui convient plutôt, alors il s'occupera de l'autre trou. Il prend l'anneau des boules, tire dessus un peu sèchement. Il distribue quelques fessées, histoire de lui donner de l'entrain. Un peu de salive sur l'anus... Et il s'introduit dedans, de 10 bons centimètres, d'une traite, dans un râle.

Salope... De force, comme ça, ton cul est d'un serré, c'est merveilleux !

Il commence aussitôt sa besogne, s'enfonçant un peu plus à chaque avancée. Il tire ses cheveux en arrière pour cambrer son corps, plier complètement sa nuque. Il lui donne quelques claques de plus avec sa main libre, puis enfonce ses ongles dans son dos pour la griffer d'une ligne, de haut en bas, en appuyant bien.

Et je parie que tu adores ça ! Te faire défoncer le cul par un SS, c'est ton rêve, pas vrai ? C'est pour ça que tu es venue ici ! L'appel de la queue !

Ses mouvements se font plus vifs, plus brutaux. Il n'hésite pas à rajouter de ses crachats pour faciliter son acte pervers. Il la bourre, violemment, claquant son corps contre elle avec une fougue inouï, bougeant la table du sol, ballottant les deux corps en rythme. Il ponctue l'acte d'autres claques, d'autres fessées, n'hésite pas à lui tordre les poignets qui sont attachés dans son dos, et à tirer encore et toujours ses cheveux, jusqu'à jouir en elle, son engin massif secoué de spasmes qu'il ponctue de ses coups de bassin, en amenant encore son crâne en arrière, tellement qu'elle doit en avoir très, très mal au cou... Et il s'arrête finalement, toujours engoncé dans son anus. Plus un mouvement. L'oeuf vibre toujours.

Merci, petite pute. Ne t'inquiètes pas, j'en ai encore pour toi. Mais il faudra être très gentille...
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le vendredi 18 janvier 2013, 03:21:04



La frayeur et la rage font faire se mouvoir un corps de façon inconsidérée ; cette théorie se vérifiait ici-même. Pour le simple plaisir de l'emmerder, elle l'avait frappée. Et cet acte, elle le regrettait cruellement. Quand il l'avait menacé, elle n'en menait pas large. Mais dés lors que les coups fondirent sur elle … Le fouet, à nouveau, claqua contre sa fragile épiderme. Des larmes acides. Elle le ressentait ainsi, comme une pluie de larmes acides. Cherchant à éviter les coups, elle n'en récolta que d'avantage. Ses jambes, ses cuisses, son ventre, ses bras, tout son corps s'enflammait. Elle était en feu. Des larmes de douleur glissèrent sur ses joues, quand il la frappa au visage. L'adolescente serra les dents, agitant son crâne, à s'en rompre la nuque. Elle aurait voulu s'endormir, ne plus se réveiller, mais chaque coup de poing la ramenait à la vie. Neena avait la sensation d'être complètement bourrée. Lorsqu'il la souleva, elle eut l'impression de s'envoler, mais … Non. Le choc, ce putain de choc, quand elle se claqua contre la table, lui arracha un hurlement. Chaque rencontre entre son visage et la table eurent le même effet. Ce n'est qu'à la fin qu'elle ne prononça plus un mot. Groggy. Elle ne bougeait presque plus, prête à s'envoler, à …

- Reste avec moi, petite conne. Tu vas comprendre ce que je voulais dire par « ta souffrance, mon plaisir ».

Le coup de pied, dans le dos, la fit vaguement réagir. Elle cligna des yeux, les ouvrant avec peine. Il était là, face à elle, le membre endurcit et excité par … Par cette violence? Réalisant cela, l'adolescente s'agita avec peine. Si ce genre de choses l'excitait … Putain, je suis dans le mal. Il retira, violemment, les boules de geisha, et elle couina. Elle pressentait bien trop la suite des événements pour ne pas réagir. L'adolescente remua tant bien que mal.

- Ha !

Il était entré en elle. Il s'était enfoncé, là, brutalement, dans son cul. Alors, oui, elle cria. La prise, sur ses cheveux, la fit à peine gémir, tandis qu'elle se cambrait de force, creusant son dos. Chaque coup de rein la faisait complètement tressauter. Les griffures, dans son dos, lui arrachait de longs frissonnements.

- Han ! Ah … putain ! Mh !

Les yeux fermés, elle encaissa chaque mouvement de bassin. Sa nuque, oui, lui faisait foutrement mal. Ce type pouvait la briser en deux quand il le voulait. L'idée l'excita, puis lui fit peur, puis l'excita à nouveau tandis qu'il s'enfonçait plus profondément en elle. La pauvre s'essoufflait à soupirer, à gémir quand il lui tordait les poignets ou la fessait. Et elle, elle sentait une profonde envie poindre en elle, ses gémissements se faisant plus … bruyants. Jusqu'à ce qu'il vint en elle. Elle ressentit les spasmes, mais surtout la phrase sentencieuse.


- Merci, petite pute. Ne t'inquiètes pas, j'en ai encore pour toi. Mais il faudra être très gentille...

L'oeuf vibrait encore elle, maintenant son plaisir à chaud. Elle aurait pu exploser.

- Va te faire mettre espèce de malade.

… Aaah, mais pourquoi suis-je la narratrice d'un personnage aussi irraisonné ? Réfléchis deux secondes ! Mmph. Bon. La gamine murmura ces mots les poings serrés, essoufflée, enragée. Sa poitrine, douloureuse parce qu’oppressée, se soulevait douloureusement à chaque inspiration. Jamais elle n'avait eue aussi mal aux hanches. Elle tremblait un peu, aussi. De peur, oui.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le vendredi 18 janvier 2013, 13:24:05
Mais... Oui !

Il rit un peu, tout en gardant une dignité noble, comme si rire était vulgaire, il s'en retenait un peu. Son côté prussien, sans doute, élevé dans la rigueur et la discipline. Le jeu et le plaisir ne sont pas des choses que l'on s'accorde si facilement, donc, il évite de rire à tout va. Oui, ce doit être ça.

Tu aimes souffrir, c'est bien ce que je disais ! Et moi, je me fais beaucoup de bien.

Il ressort le téléphone, et prend deux photos. La première, de dessus, les fesses de Nina à moitié couvertes par son slim déchiré, avec le chibre encore calé bien profondément dedans. La deuxième, il devra se retirer pour la prendre : Plan de face, anus dilaté et sperme qui en sort, avec le sexe ruisselant en gros plan, d'où l'on distingue le fil de l'oeuf qui sort et pend. Aussitôt le cliché pris, il se renfonce dans l'orifice où il avait établi domicile. Il s'y remet au chaud. On entend des tap tap sur le tactile, il fait quelques manipulations. Le moment pourra paraître un peu long. Pour la faire attendre, il ponctue le silence par quelques claques sur ses fesses.

Tu as un cul magnifique. Hmm.. Voilà. Avec l'une de mes adresses mails de réserve, j'ai envoyé ces deux photos à la liste des mails des professeurs. J'espère qu'aucun d'eux ne fera le rapprochement avec tes vêtements, sinon tu es mal... Demain, je collecterais les mails des élèves pour faire la même chose. Cette sodomie va devenir célèbre ! J'imagine le nombre de pervers qui se masturberont dessus.

Les boules de Geisha viennent remplacer son sexe, histoire qu'elle garde l'excitation anale intacte. Il la prend par le col d'un côté et le pantalon de l'autre pour la soulever, sa force prodigieuse n'ayant aucun mal à faire décoller, ce poids-plume, et il la jette tout simplement sur le plancher, la faisant s'écraser lourdement. Il lui donnera alors quelques coups de pieds bien sentis : La pointe de la botte dans le ventre, la semelle sur les jambes, il enchaîne en divers endroit, tout en sortant le plus calmement du monde, de sa poche de veste, une clope et un minuscule paquet d'allumette, le genre qu'on trouve sur le front. Puis une idée soudaine lui vient. Gardant la flamme entre ses mains, il vient se saisir d'une bougie sur une commode, qu'il allume et souffle l'allumette juste avant de se brûler les doigts. C'était moins une, disons. Ce petit bout de bois en cendre, il finira posé sur le cou de Neena. Ca fait très chaud un bref instant, mais rien de bien méchant. Par rapport au reste, j'entends. Il s'assied sur le ventre de la demoiselle, la tenant bien allongée sur le dos. D'ailleurs, bonjour les menottes à l'arrière qui doivent faire bien mal au dos.

Je n'ai jamais fait ce truc, avec la cire. Et toi ?

La bougie échoue sur le côté, tandis qu'il relève tout ses hauts jusqu'à sa gorge. Le soutien gorge finira coupé en son centre à l'avant par sa dague. Il libère ainsi sa poitrine. Et brandit la bougie au-dessus d'elle. Quelques secondes de tension... Et la cire brûlante s'écrase sur l'un de ses seins, en un point indéfini. La sensation est extrêmement désagréable sur le coup, mais cette piqûre venant d'en-haut s'adoucit bien vite. Il recommence sur l'autre globe, puis alterne. Tantôt, il vise le téton, tantôt il cherchera dans une zone plus large. Il lui en mettra dans le cou, sur le buste. L'opération sera longue et requiéra toute sa patience, mais cela ne le gênera pas. La voir se tortiller sous lui était un plaisir infini.

Sa queue était toujours sorti, d'ailleurs. Et, après de longues minutes à l'avoir ainsi traitée, il pose la flamme loin, pour prend ses deux seins, les presser malgré la cire dessus, et en faire un fourreau dans lequel, après avoir craché dessus, il se masturbe. Contenant cet agréable prise d'une seule main, il lui met des tartes de l'autre, prises avec beaucoup d'élan, espacées de quelques secondes pour qu'elle ait le temps d'en « profiter ». Mais le nazi a beaucoup d'envie, et ne jouira pas aussi facilement. Il l'enjambe pour passer immédiatement devant elle. Il soulève ses jambes et les met sur l'une de ses épaules, en les tenant bien, de sorte qu'elle ne puisse pas lui porter le moindre coup. Il ajuste l'oeuf vibrant, le calant bien en-dessous de son gland... Et il rentre en elle. L'effet de son sexe qui se fraye un chemin, poussant le sextoy contre la paroi de son sexe où se trouve, de l'autre côté, les boules de geisha, a un effet gênant et douloureux, mais en même temps très agréable. Pour Siegfried, c'est le pied total : Les vibrations se ressentent tout le long de sa queue au fil de sa pénétration, en-dessous de son engin, là où il est le plus sensible. Cette pression de l'objet en plastique lui fait un bien fou. Il n'hésite dès lors plus à être brutal, et commence déjà l'acte en donnant de puissants coups de reins, bien fort. Il soulève même le bassin de Neena du sol pour avoir plus d'emprise sur elle. Comme un jouet, dédié à son plaisir. Il la bourre sauvagement, en gémissant un peu, lui prodiguant toujours quelques efficaces fessées pour lui faire endurer encore quelques sévices. Le but n'est d'ailleurs pas qu'elle prenne du plaisir, mais qu'elle se sente honteuse et utilisée.

J'ai tellement envie de jouir dans ta chatte, que tu te sentes complètement souillée de l'intérieur... Aaah...

Mais non. Il sort d'elle, et colle sa puissante main dans la petite bouche de Nina, à l'intérieur de la joue, entre les gencives. Essayez, vous verrez : Non seulement il est impossibles pour elle de mordre, mais en prime, fermer la bouche file une grosse douleur aux gencives. Elle n'a d'autre choix que de garder la bouche entrouverte, tandis que lui se masturbe sur elle, avant de s'épandre sur son visage, d'une quantité insoupçonnée. Quelques gouttes coulent ses lèvres, mais c'est surtout sa face recouverte qui sera l'humiliation la plus forte.

Il essuie les résidus de semence sur son sexe en se le frottant sur ses seins, ainsi que la salive qu'il a sur la main sur les vêtements de Neena, puis se relève, refermant son pantalon où la verge sera compressée à mort, puis s'éloigne et remettre en place sa chemise devant le miroir.

Tu en veux encore ou sommes-nous parvenus à un accord ?
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le vendredi 18 janvier 2013, 14:09:07

Douleur fulgurante. Honte piquante. Elle aurait pu crever. Le souffle court, elle reprit lentement ses esprits tandis qu'il prenait quelques photos, la menaçant une nouvelle fois, ses mains claquant ses fesses. C'était si humiliant. Savoir que des professeurs, et bientôt des élèves, pourraient voir se branler devant … Salaud. L'adolescente secoua tant bien que mal la tête. Sans ses lunettes, elle voyait flou. Tout n'était que taches, lumières, aplats, rien de bien distinct en tout cas. Neena couina quand les boules de geisha reprirent leur place d'origine, et cria quand il la jeta sur le sol. Avait-elle seulement encore des os intacts ? Les menottes, autour de ses poignets, lui faisait un mal de chien. Cherchant à se mettre sur le côté – une position plus confortable – , elle fut arrêtée dans son élan. Un coup de pied, puis un autre, puis un autre, qu'elle encaissa silencieusement. Seul son visage fut strié de grimaces.

Le corps brûlé de l'allumette, sur son cou, laissa entendre qu'il n'en avait pas finit avec elle. Ne comprenant que trop bien ses intentions, oui, elle remua, se tortilla, tendit ses muscles et chercha à … A quoi ? Il était bien plus fort qu'elle. La jeune fille ne pouvait même pas répliquer. Elle lui murmura un « Connard » quand il fit sauter son soutien-gorge. Mais ce furent d'autres sons qui s’échappèrent d'entre ses lèvres, quand il fit tomber des gouttes de cire, patiemment, sur sa poitrine. Une chaleur piquante, brûlante, ardente naquit alors sur cette partie si sensible de l'anatomie féminine. Neena étouffa un cri. Lorsqu'une nouvelle goutte tomba, là, par contre … Son bassin, elle le remua, gigotant sous son poids. Putain, ce que ça faisait mal. Cela ne durait pas longtemps, mais elle ne parvenait pas à s'habituer à ces picotements. Puis il cessa. Elle aurait pu soupirer de plaisir. Mais se servir de ses seins pour se masturber … Non, non. Elle serra les dents. Elle n'aurait pas su dire si les mandales étaient plus humiliantes, plus douloureuses que ces mouvements que faisait son membre entre ses deux seins malmenés.

Non, non, il avait bien plus douloureux en réserve … Et se prendre une queue, agrémentée d'un œuf vibrant, croyez-moi, c'est quasi insupportable. Elle se sentait comme un jouet. Les vibrations, les coups de butoir, la firent rejeter son visage en arrière, dans une série de soubresauts.

-Putain … Aaah ! J'ai mal …

Gémit-elle, le corps échauffé, l'esprit perturbé, entre douleur et plaisir. Chaque mouvement était plus brutal, plus violent, secouant son corps. Elle se sentait stimulée violemment, aussi bien par les fessées que par les va-et-vient. Et c'est précisément quand elle effleurait un orgasme – après tous ces traitements, forcément, l'est pas frigide la môme – qu'il se retira d'elle. Doigts dans sa bouche, et sperme sur son visage. Elle grimaça, lorsqu'il s'éloigna. L'enfoiré s'était essuyé sur elle. L'adolescente aurait donné beaucoup pour lui faire la peau.

-Tu en veux encore ou sommes-nous parvenus à un accord ?

Elle ne répondit pas immédiatement, trop occupée à reprendre son souffle. Pour tout vous dire, Neena se sentait entre la vie et la mort. Comme le chat de Schrödinger, côtoyant allègrement sa fiole de poison, mi-vivant, mi-mort*. Elle devait choisir. Demeurer intacte, ou se faire désintégrer.

-C'est ...

Elle secoua la tête.

- … C'est bon. Je … Pitié.

A l'heure actuelle, l'adolescente n'envisageait pas de l'amadouer pour mieux le frapper ensuite. Elle se sentait juste claquée. Un peu de répit, elle reprendrait ses esprits, et frapperait. Le plan, dans sa tête, semblait le meilleur possible. L'oeuf vibrant, infatigable, ronronnait encore entre ses cuisses, qu'elle cherchait à replier au mieux. Putain, elle se serait bien laissée aller. Mais la honte était mordante, et la défaite cuisante, aussi se contenta t'elle de fermer un instant les yeux.

- Laissez-moi partir ...

Fut la dernière chose qu'elle murmura, l'implorant à contrecœur.





* Oui. De la physique quantique. Exactement.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le vendredi 18 janvier 2013, 16:00:50
Pitié ?

Il rajuste sa croix de fer, qui, heureusement, n'est pas tombée avec les autres (alors là, ç'aurait été une boucherie : Elle serait repartie avec des croix gammées gravées sur toute l'étendue de son corps), puis lisse son col, saisit la dernière paire de menottes qui traîne au sommet de l'étagère, et se retourne vers elle pour s'approcher à pas lents.

La pitié... Aussi bien la donner que la demander, c'est une marque de faiblesse. Je ne te ferais aucune pitié désormais. Pour t'être introduit chez moi et m'avoir vu dans cet uniforme sacré, je ne te ferais aucun cadeau. Tu n'as plus qu'à racheter tes péchés et à bien te comporter.

Il la prend par un pied, la traîne jusqu'à son radiateur en fonte, où il lie ses jambes avec les deux boucles de métal, achetées d'ailleurs dans une surplus militaire. Et il s'éloigne.

Je te lève demain, avant l'aube. On verra ton comportement à ce moment-là. Je te laisse mon œuf, essaie de l'expulser si tu en as marre. Bonne nuit. Et j'exige le silence.

La porte de sa chambre claque. Elle ne le reverra plus avant le lendemain.



Le soleil n'était pas encore totalement visible à l'horizon mais ses rayons coloraient déjà le ciel et, comme promis, le SS était déjà levé, douché, mais pas habillé. Il se pointe entièrement nu, serviette sur l'épaule, les clés tintant dans sa main. Il s'agenouille près d'elle, détache la première paire de menotte, celle qui la tient fermement attachée à la fonte chauffée, puis celle à ses chevilles. Pour les bras, il s'arrête.


J'ai profité de ma soirée pour mettre les photos et les vidéos sur mon ordinateur. Ils sont prêts à être envoyés à tout moment. On voit bien ta petite gueule d'amour dessus, il ne sera pas difficile de te reconnaître. Désormais, tu feras ce que je te dis quand je te le dis. Je compte sur toi pour être exemplaire quand je t'aurais en cours. Je sanctionnerais le plus sévèrement possible tes retards, tes mauvaises notes, et tes absences. Je vais t'apprendre à être la meilleure élève qu'il soit. Et ainsi... Tout restera entre nous. C'est compris ? Dégage d'ici. Dépêche toi, profite que les rues ne soit pas remplies, on va te prendre pour une pute, avec tes parties et tes fesses à l'air.

Il défait finalement les dernières menottes, lui jette les quelques vêtements qui sont éparpillés un peu partout, et va s'asseoir dans son fauteuil pour la regarder s'en aller.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le vendredi 18 janvier 2013, 21:59:41


... Connaissez-vous les crampes ? Je veux dire, les douloureuses, les fulgurantes, celles qui agressent les muscles, qui griffent et mordent sauvagement. C'est avec ces crampes que la jeune fille se réveilla. Par chance, les piles de l’œuf avaient grillées pendant la nuit, et Neena était parvenue à s'endormir. Quelle cruauté. Quelle foutue cruauté. Jamais elle n'avait eu aussi mal, ou ne s'était sentie aussi épuisée. Il avait exigé le silence, mais elle était de toute façon bien trop épuisée et traumatisée pour hurler pendant toute la nuit. Non. Elle s'était tout bonnement assoupie, se jurant de ne pas craquer. Il avait eu raison : quémander la pitié était aussi humiliant que tout ce qu'il lui avait fait subir. C'est sur ces noires pensées qu'elle ferma les paupières.

Et le réveil fut houleux. Aucune tendresse - pourquoi y'en aurait-il ? -, juste de lourdes menaces qui la firent grimacer. Il pouvait la détruire. A tout moment, il pouvait la détruire. Alors il exigeait, en retour, une parfaite obéissance, une soumission complète. Elle le laissa la détacher, sans rien dire. Attrapa ses vêtements. Retira l’œuf vibrant. Et disparut de la pièce, son regard inquisiteur brûlant sa nuque. C'est une fois dehors qu'elle courut, courut à en perdre haleine, cherchant à fuir le plus loin possible de ce lieu de torture. Les muscles tendus, à vif, elle s'écrasa ensuite sur son lit, après avoir ignoré quelques remarques agressives dans les rues. Si elle n'était pas sous la protection de Kiss, oh oui, elle aurait morflé ! Mais non. Elle se jura, à l'avenir, de ne plus se montrer aussi curieuse. Tout en sachant pertinemment qu'elle ne tiendrait pas cette résolution.



Son réveil (http://www.youtube.com/watch?v=xTwFE_8v8Bc) lui parut aussi tendre qu'une gifle. Depuis combien de temps dormait-elle ? L'adolescente portait encore ses vêtements déchirés, salis, souillés. Ils servirent à nourrir la poubelle, tandis qu'elle extirpait une robe de son armoire. L'uniforme, elle s'en branlait complètement, et on l'avait laissé faire à la longue. Mais un rapide coup d'oeil sur son emploi du temps la raisonna. Aujourd'hui, elle l'avait. Il serait là. Les menaces, elle s'en souvenait bien, trop bien. Alors, dans un soupir, elle enfila son uniforme encore propre et bien plié, faisant sauter quelques boutons de son décolleté. Tout de même, faut pas abuser. Ballerines noires, chaussettes hautes, jupe, chemise, veste, tout fut enfilé savamment. Et c'est sous une foule de regard inquiets qu'elle traversa la cour. Quoi, Neena portait un uniforme ? Elle renonça même à cloper dans les toilettes avec Edith, sa meilleure amie. La jeune fille ne s'accorda qu'un joint, avant d'aller en cours.

Manque de bol, c'était avant son cours. Et cela faillit la mettre en retard. Lorsqu'Edith et Neena arrivérent devant la salle, le professeur était en train de fermer la porte. Edith poussa violemment la porte, s'engouffrant dans la salle de cours en murmurant un "Excusez !" essoufflé, tenant Neena par la main. Une Neena qui n'en menait pas large, fixant le sol, les yeux explosés et le regard vaporeux. Elles s’installèrent au fond de la classe, l'adolescente ne bougeant même pas u muscle, tétanisée.

- On dirait qu't'as vu un fantôme, lui chuchota son amie pendant que leur nouveau professeur se présentait.

Neena secoua la tête. J'ai vu bien pire que ça, aurait-elle pu répondre. Mais elle ne pipa pas un mot, s'efforçant de ne pas répondre à Edith qui parlait sans cesse.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le vendredi 18 janvier 2013, 23:17:03
Costard cravate, comme à chaque fois qu'il va en cours, ce qui ne l'empêchait pas d'être cool et décontrac'. Oui, il avait cette faculté à paraître détendu malgré sa tenue toute pincée. C'est l'attitude du prof jeune et sympa, pas guindé, pas engoncé dans ses certitudes. Un vrai pédagogue, comme ils en ont très peu à cet âge-là : Qu'ils en profitent. Au lycée on dit souvent qu'on a un 1 prof qui sauve tous les autres pour toute l'année. Là, ce sera lui.

Il les laisse passer, Edith d'abord, puis la suivante, qu'il reconnaît sans problème. Il sourit en les voyant passer, ne se décontenançant pas pour autant.

Pas de problème. Je ne vous aurais pas privé de mon cours de toute façon. Essayez simplement d'être à l'heure : Je ne suis pas du genre à sanctionner pour rien, mais faites attention quand même ! Bien... Bon, bonjour à tous. Comme je le disais, je suis le professeur Siegfried. Indifféremment, c'est mon nom ou mon prénom. Vous m'appellerez Monsieur, tout simplement. En général, ceux de votre niveau n'ont pas trop de mal avec mes cours. Je vous conseille d'être attentif en classe et les contrôles se passeront pour le mieux. Je ne suis pas adepte des devoirs maisons, sauf si je vois qu'il y a un manque flagrant de travail de votre part. Mesdemoiselles ?

Il regardait Edith et Neena, levant un sourcil. Toute la classe se tournait vers elles.

Veuillez me pardonner pour être ennuyeux. J'ai pas envie de commencer à faire le méchant dès le premier cours, alors, si vous pouviez rester calme rien qu'un peu... Montrez au moins une bonne image de votre classe ! Vos camarades sont sages, faites-en de même. Bien, que disais-je... Oui, le manque de travail. Je suis votre professeur. Et en ce sens, mon principe est simple : Si vous échouez, c'est ma faute. Si vous réussissez, c'est votre mérite. Et je déteste porter le poids d'une faute, alors je ne vais pas hésiter à vous faire reprendre, encore et encore. La moyenne ne suffit pas. La vie ne s'embarrasse pas de ceux qui ont la moyenne toute juste. Je vais vous imposer d'avoir plus, beaucoup plus. Je vais chercher l'excellence. Je vais vous faire répéter, encore et encore. Je veux que vous soyez une classe au niveau. Et pour vos examens, ou vos concours d'entrée dans les écoles, vous n'aurez pas peur quand arrivera ma matière, parce que vous connaîtrez tout sur le bout des doigts. Si vous pensez que les très bonnes notes sont réservées aux intellos : Vous avez tort. Il suffit d'avoir confiance en soi et de s'accrocher. Et je vous le jure sur mon honneur : De gré ou de force, vous aurez de bonnes notes.

Petite pause, pendant laquelle il va consulter l'emploi du temps de cette classe. Les heures où il les a. Neena pense-t-elle qu'il l'a oubliée ? Il n'en est rien. Il ne pense qu'à elle, et pourtant, il ne l'a pas regardée une seule fois. Il retire sa veste qu'il laisse sur son siège, défait de quelques centimètres sa cravate, puis s'assied sur son bureau... en tailleur. Une attitude bien singulière. Il y a de quoi se demander si c'est bien le même homme qui la maltraitait ce soir fatidique : Celui-ci a l'air sympathique !

Bon, on va commencer par tester votre expression. L'expression, c'est la base. Que vous vouliez être vendeur, flic, politicien, ou même chômeur, dans votre vie publique et privée, il faudra vous exprimer. Alors vous allez écrire sur le sujet... Hmmm... Discipline et respect. Voilà. Faites ce que vous voulez : Un seul paragraphe, ou 8 pages si vous vous en sentez l'envie. Une intro ou pas d'intro, un plan ou pas. Bien évidemment, ce sera noté, donc mettez-y du cœur. Pour commencer je veux votre nom, prénom, âge, le ou les clubs auxquels vous êtes inscrits ici ou en-dehors du lycée, et vos hobbies en général. Ne prenez pas trop de temps sur ça, c'est juste pour apprendre à vous connaître : Vous serez notés sur le contenu de la rédaction. Quand vous aurez fini, vous venez le déposer ici, et dès que ça sonne, vous pourrez vous en aller. C'est parti !

Pendant toute l'heure, il se baladera dans les couloirs, un paquet de gâteau à la cannelle à la main. Il en propose en passant, à la plupart des élèves. Il se penche sur leur devoir, donne deux-trois conseils, fait de l'humour. Il prête une règle, compare son téléphone avec celui d'une demoiselle qu'il a attrapé en train de l'utiliser... Oui, plutôt de le confisquer, il discutera avec lui sur le sujet : Le C300 vaut-il vraiment mieux que le C250, ou les modifications apportées sont-elles trop mineures pour parler de véritable nouveauté ? Il rassure un étudiant en panique qui n'arrive pas à coucher sur le papier ses idées. Bref : Il se fait aimer. Ca, c'est une nouvelle humiliation, indirecte, pour Neena. Elle qui doit le détester profondément, voit le reste de sa classe en train d'apprécier ce professeur qui semble être un tortionnaire dans la vraie vie.

Il approche de la table des deux amies, s'accroupit pour se mettre à leur niveau. Smile de bâtard.

Vous vous en sortez, j'espère. Bon, vous viendrez toutes les deux me voir à la fin du cours, une fois que tout le monde sera sorti. Ce sera pas méchant, ne vous inquiétez pas.

Un clin d'oeil à Edith. Bon sang, et en plus de tout ça il a du charme, dont il use inconsidérément. Il retournera s'asseoir en position du lotus sur son bureau, patientant jusqu'à la fin du cours en grignotant.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le vendredi 18 janvier 2013, 23:42:16


Quel connard. Quel enfoiré. Quel fils de pute. Oh oui, l'adolescente avait ruminée sa rage. Pour un peu, elle s'était décontractée. L'inquiétude avait sagement laissé place à une rage ouverte, sanguinolente. Une cartouche d'encre faillit éclater entre ses mains. Si, pendant qu'il parlait, elle avait fixé le sol, dés lors qu'il avait commencé à déambuler dans la pièce, Neena s'était détendue. Elle savourait mieux son joint, quoi. Quant à "Discipline et respect" ... Elle aurait voulue griffonner quelques mots, oui, pour bien se faire voir. Mais le cannabis, ou l'insouciance, ou les deux, la poussèrent à écrire ce qui lui passait par la tête : "La disciple et le respect sont deux notions aussi abstraites qu'impropres à l'homme. C'est du dressage. C'est bon pour les bêtes, par pour les humains. Cela détruit l'individualisme, et donc la dernière raison poussant un homme à vouloir rester en vie au milieu de ce merdier qu'est la vie." Puis elle gribouilla son prénom, Neena, son âge, 18 ans. Aucune hobbies, aucun club. Rien. Edith (http://imageshack.us/f/713/smokingfishbyloish.jpg/) lui piqua un moment sa feuille, sifflant entre ses dents.

- T'es en forme, toi ! lui lança t'elle en gobant un chewing-gum.

Neena l'écoutait à peine, trop occupée à regarder son cher professeur. Tous les élèves lui souriaient, la moitié des nanas le surnomment "senpaï" avec une naïveté gerbante. L'adolescente baissa les yeux, récupérant sa feuille. Elle ne le vit pas arriver. Et, oui, elle sursauta quand il se pencha vers elles. Aucune expression ne naquit sur le visage de la jeune fille. Elle ne lui ferait pas ce plaisir.
 
- ... Il est craquant, minauda Edith pendant qu'il s'éloignait.

- Putain, mais ça t'arrive de penser ?

Son amie lui jeta un regard noir.

- C'est toi qui dit ça, hein ? Et ces coups, sur ta p'tite gueule, ils viennent d'où ?

Neena secoua la tête, lui faisant signe de la laisser tranquille. L'heure tournait. Edith comatait. Elle avait dessinée des coeurs de toutes les couleurs sur sa feuilles, des feuilles de cannabis, des fleurs, mais n'avait rien branlée. Et Neena en était restée aux quelques mots inscrits au début. La sonnerie eut le goût de libération, jusqu'à ce qu'elle se souvienne de ce qu'il avait dit, en se penchant vers elles. La jeune fille se rongea nerveusement l'ongle du pouce, tandis que sa meilleure amie se dirigeait en chantonnant vers le bureau du professeur. Tous les élèves le saluaient en souriant. Et elle, elle seule savait quel monstre il pouvait être. Elle garda sa feuille dans la main, la déposant à contrecœur sur le bureau. Edith avait fait un origami avec sa copie, en forme de cygne. Elle était encore complètement démontée, ses dreads bleues coincées dans un élastique noir.

- On voulait pas ... mettre le bordel, v'voyez ? On sait être calmes, nous. Hein, Neena ? Dis-lui.

Cette dernière faillit se coller une baffe. Laisser parler Edith était suicidaire. Mais elle hocha la tête, posant une main sur l'épaule de son amie. Ce contact la rassura.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le samedi 19 janvier 2013, 00:07:35
Il enchaînait les « merci » avec un sourire, souhaitait une bonne journée, quelques « à plus tard », même un « Je suis à la bibliothèque à la pause, n'hésitez pas à passer » à un groupe de 4. Bref, ses trucs habituels. Les élèves savaient qu'ils pouvaient compter sur lui. Aussi, quand, à la fin de la file, apparut les deux perturbatrices, il contenait sa jubilation, se retenant de regarder Neena. Il prit l'origami d'Edith, contemplant le pliage, dubitativement souriant.

Et bien ! J'ai affaire à une demoiselle avec un sens artistique. J'apprécie l'effort : Plutôt que de me rendre une copie blanche, vous avez utilisé quelque talent que vous posséder pour transformer l'essai. Beau geste, bravo. Je vous mettrais volontiers la moyenne pour l'effort, et pour le culot, mais l'université ne serait pas d'accord avec ça, mademoiselle. Je vais être clément, je vous laisse jusqu'à jeudi pour me faire le devoir demandé. Je ne vous noterait pas cette... grue, mais je la garde précieusement. La prochaine fois, par contre, ça ne passera pas !

Il la range dans la poche de sa chemise, rajoutant un clin d'oeil. Il saisit ensuite la copie de Neena, hocha la tête... Puis leva les yeux vers Edith.

Bien, je vous dis à la prochaine fois ? Je dois retenir votre camarade, je vais rapidement corriger sa copie, et j'ai quelques petites choses à mettre au clair. Fermez la porte derrière vous je vous prie.

La demoiselle file alors, laissant le monstre avec la pauvre victime. La bête fait l'air de rien, lisant patiemment la copie en tordant ses lèvres. Intéressant, se dit-il, mais pas étonnant. Au passage, ces mots dénigrent totalement son idéologie national-socialiste, mais il retiendra un sens stylistique certain pour un assez jeune âge, et une rage très visible. Mais c'est désespérément court, et il n'y a aucun respect d'un style « scolaire ». Aussi, il poussera la sévérité à son paroxysme.

Trois. Ca vaut trois. Pas plus. J'ai parlé de vous à mes collègues, ils m'ont dit que vous n'étiez pas du genre bon élève. Cependant, je remarque que vous avez mis l'uniforme réglementaire. J'apprécie le geste, puisque l'on m'a dit que ce n'était pas votre genre, comme quoi, il y a des choses qui finissent par rentrer... Ce qui me chiffonne, néanmoins, c'est un ensemble : Pas de sérieux, pas de rigueur, pas d'intéressements... Vous m'avez tout l'air d'être un bête ado en perdition. Et je ne vous laisserais pas gâcher votre vie, ni vos capacités, puisque ces capacités sont visibles à celui qui sait regarder, et elles sont grandes, croyez-moi.

Il se pose au sol, se dresse sur ses jambes, et fait un tour lent autour d'elle, stressant au possible, puis recommence... Et s'arrête derrière elle. Il lui parle à l'oreille.

Certains de mes collègues ont beaucoup apprécié les photos. Ils n'ont pas encore fait le rapprochement avec ton délicieux fessier.

Il ira ensuite jusqu'à la fenêtre, regardant dehors.

Je vous laisse le choix. Soit vous recommencez votre devoir avec plus de sérieux, et pour ça, j'ai l'heure devant moi... Soit... Soit vous trouvez une autre solution qui me rendrait conciliant envers vous.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le samedi 19 janvier 2013, 00:25:03



- Quel altruisme, grinça l'adolescente en regardant son amie quitter la classe.

Edith lui fit un doigt d'honneur, puis signe qu'elle l'attendrait dans sa chambre, à l'internat, pour fumer. Essayez d'imaginer une petite dreadeuse aux yeux rouges qui fait mime un lit, puis l'acte de fumer un joint, avant de saluer d'un sourire son professeur. Neena était écoeurée. Quand elle claqua la porte, cette sensation d'être prise au piège s'accentua. Il regarda sa copie, elle regardait le sol, le mur, le plafond, triturant son index nerveusement. Puis la sentence tomba. Un trois. Pfiou, elle avait fait bien pire. Son palmarès affichait même des "moins un". Elle se gratta les cheveux, lorsqu'il entreprit de tourner autour d'elle. Un requin autour de sa proie. C'était la métaphore parfaite. La jeune fille sursauta lorsqu'il murmura à son oreille, avalant sa salive avec difficulté. Oui, elle était effrayée. Ce sale type détenait bien trop d'informations sur elle.

- Je vous laisse le choix. Soit vous recommencez votre devoir avec plus de sérieux, et pour ça, j'ai l'heure devant moi... Soit... Soit vous trouvez une autre solution qui me rendrait conciliant envers vous.

Neena leva les yeux vers lui. Une grimace de peur, de dégoût, d'inquiétude passa sur ses traits.

- ... Une solution ?

Elle secoua la tête.

- Tu m'écoeures.

L'adolescente aurait aimé être cinglante, blessante, le poignarder, lui faire respirer de la poussière de craie, mais non. Elle resta là, immobile, les poings serrés. Elle s'était résignée. Tout dans son attitude trahissait une soumission forcée, mais une soumission tout de même. Cette dernière réplique, prononcée bien distinctement, était son dernier acte de rébellion. Neena savait que, quoiqu'il lui demande, elle le ferait. Elle n'avait pas le choix. Elle serra les dents.

- Et quelle solution proposes ... proposez-vous ?

Prononça t'elle avec difficulté, le fusillant du regard, le ton aussi tremblotant que nimbé de rage.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le samedi 19 janvier 2013, 00:42:58
Sa colonne s'était hérissé en l'entendant dire « tu ». Bien heureusement, elle rectifiera le tir juste après – bien qu'elle se soit trompé une deuxième fois. Mettons cela sur le coup d'une inexpérience de la soumission. Elle apprendra bien vite à marcher au pas. Il retrousse sa manche et accorde un regard à sa montre, puis va s'asseoir à son bureau. Il met les copies devant lui, et commence à les feuilleter, surtout pour regarder les en-têtes et présentations des élèves. Il y en a quelques uns qui semblent impliqués, rien à voir avec Neena. Ca le désespère, mais en même temps, les gros chantiers, c'est ce qui lui plaît le plus.

Sucez-moi, mademoiselle... Neena ? Je ne savais pas votre prénom, tiens. Passez sous le bureau, je vous regarde faire. Par ailleurs, vous devriez vous dépêcher, l'une de vos camarades va bientôt arriver avec les cours de votre professeur précédent, que je lui ai demandé de ramener.

Oui, ce serait franchement dommage que quelqu'un débarque et qu'elle n'ait pas fini. Il croise les bras, s'écarte un peu. Il la fixe, inexpressif. Qu'est ce qui se trame derrière ces iris où danse un sadisme des plus malsains ?

Et commencez dores et déjà à réfléchir à quel club vous allez vous inscrire, pendant que vous aurez la bouche occupée, ça vous obligera à penser, rien qu'un peu.

La rabaisser, encore. Il le devait pour qu'elle continue à sentir le pouvoir qu'il avait sur elle.
C'était d'ailleurs assez étrange : Il ne comptait pas la baiser encore et encore, simplement. Il allait chercher à la rendre sérieuse, à la faire travailler plus qu'elle n'en a l'habitude, et à s'intéresser à la vie de son lycée, à ses cours, à lui donner les clés pour... réussir ? Oui, il veut la voir réussir, et va la contraindre à bosser.

Savoir qu'elle allait s'agenouiller, dans son petit uniforme, lui qui a déjà profité de son corps à plusieurs reprises, ça l'excitait déjà pas mal. Le faire dans une salle de classe, la contraindre, jouer avec le temps, sous peine de quoi elle serait vue... Il l'avait déjà solide. Le sang affluait dans ses corps caverneux et le pantalon de costard étant fait sur-mesure, c'était plus que visible.

Votre note dépendra de vos performances, et, croyez-moi, je sais aussi être exigeant de ce côté-là. Je vous récompenserais, même, si vous arrivez à me démontrer des prouesses inespérées...
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le samedi 19 janvier 2013, 01:06:15




Elle ferma les paupières quand il prononça son nom. Par ce simple acte, ces deux syllabes prononcées avec délectation, il venait de maintenir le pouvoir qu'il exerçait sur elle. L'adolescente serra les poings, encaissant ses paroles avec une rage sereine. Putain, elle aurait tout donné pour s'enfuir. Mais elle était bloquée, définitivement bloquée. Ou alors il faudrait qu'elle le tue, mais son petit doigt lui disait que cela risquait d'être ardu, si ce n'est impossible. Neena se redressa, droite, avalant encore un peu de fierté, encaissant ses humiliations. Un club. Pitié. Fréquenter ses semblables lui donnait une profonde envie de vomir sur toutes les chevelures. Et sucer sous un bureau le type qui vous a fait passer un des pires moments de votre vie ... Était-ce pire, tiens ? Elle se posait encore la question, quand elle s'agenouilla sous le bureau. Sa jupe se froissa, dans un son doux et fin. Il bandait déjà. Elle le voyait très nettement.

- A vos ordres, prononça t'elle avec ce qu'il faut de haine et de dédain.

Levant les yeux vers lui, le visage toujours aussi inexpressif, sinon barré d'un sentiment de haine, de colère, elle ouvrit sa braguette. Elle maîtrisait tous les gestes, vu le nombre de fois où elle s'était retrouvée dans cette position. La main s'engouffra, tiède, suave, sous les couches de tissus, afin d'extraire son membre raidi par le désir. Ni une, ni deux, ses doigts glissèrent dessus, étrangement fin et doux pour une gamine qui traîne n'importe où. Elle le caressa quelques instants avant de l'avaler. Non, pas aussi rapidement. Pour commencer, juste le bout de son sexe. La jeune fille le coinça entre ses lèvres, sa langue se chargeant de le lécher, puis d'appuyer dessus. Des coups répétés, appliqués aussi bien au sommet de son gland qu'en dessous, puis sur les contour. Oui, elle s'appliquait. Avait-elle seulement le choix ? Ce n'est qu'au bout d'une bonne minute qu'elle enfonça son sexe à l'intérieur de sa bouche. Lèvres serrées, langue agile, et de lents vas-et-vient commencèrent. Elle engloutissait son chibre, allant chaque fois plus loin, puis l'éloignant du fond de sa gorge. L'adolescente s'offrait parfois un peu de repos, retirant son membre d'entre ses lèvres pour lécher, de la pointe de la langue, toute sa longueur, avant de l'avaler à nouveau.

Oui, elle se sentait honteuse, humiliée. Comment ne pas l'être ? Elle aurait pu le mordre. Mais elle se retint sagement. Pas question de tout foutre en l'air. L'index et le pouce de sa main droite formant un anneau étroit, elle le plaça à la base de sa queue, le branlant à ce niveau tout en continuant à le sucer. Le bout de son sexe tapa contre sa gorge, une, deux, trois fois, manqua de l'étourdir, tandis que le rythme s'accélérait. Elle se sentait des crampes dans le visage, déjà.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le samedi 19 janvier 2013, 03:19:35
… Et elle le faisait. Avec un soupçon de mauvaise grâce (Un soupçon seulement ?) Mais peu lui importait. Ce qui comptait, c'est que la jolie fille, qu'il a violemment sodomisé hier, qu'il fait chanter, sur qui il exerce un pouvoir fou, cette fille s'est agenouillée face à lui, entre ses jambes, sous son bureau. Et elle s'était exécuté, sortant sa queue dressée pour la manger comme son dernier repas.
Et, Grüss Gott, il n'était pas déçu du voyage. Et même, il se dit qu'il a raté quelques choses. Tout ce temps passé avec sous son contrôle une si formidable nymphe de la verge et c'est seulement maintenant qu'il est profite. Il est des fois où l'on se dit qu'on perd bien du temps dans la vie. Très honnêtement, il n'avait pas subi une telle fellation depuis plusieurs longues semaines. Bien qu'il ait ses habitudes avec « ses » filles, et que certaines d'entre elles sont douées, là, c'est une révolution. Il se rappelle aussitôt de la professeur stagiaire dont il s'était fait une amante dans un institut de langue de Seikusu. Une véritable experte de la baise, une redoutable adoratrice de la verge. Depuis trois mois qu'elle avait déménagé, il se sentait un peu orphelin, ne décelant pas de talent réellement démarquant chez les nanas qu'il alignait sur son tableau de chasse. Honnêtement, elle balaie sans problème les plus récentes. Il pense même un instant à toutes les abandonner pour se focaliser sur elle.

Neena. Efficace, douée, jolie. Il se sent mal de l'avoir maltraitée, c'est pour dire si elle lui retourne la tête.

Il était tranquillement en train d'enjoy sa fellation du diable, lorsque la porte frappe. Il se redresse brusquement. Tenant la tête de Neena, il avance sa chaise pour la faire complètement passer sous le bureau.

Chuuuut... Si tu t'arrêtes, c'est moi qui prendrait les choses en main, et nous savons tous les deux que tu le regretteras. Continue, tu te débrouilles très bien... Entrez !

Elle entendra une élève ouvrir la porte et s'approcher, un cahier à la main. Ses pieds sont juste à côté de l'étudiante agenouillée. Si elle faisait tomber quoique ce soit par terre, elle se pencherait... Et  verrait ses pieds, ses jambes. La tension est à son comble.
D'ailleurs, Siegfried a cette idée perverse en tête. Oups, mon stylo a glissé. Veux-tu bien le ramasser ? Il ne laisse rien paraître, et se penche consciencieusement sur le dossier que lui apporte la jeune fille.
-Voici mes cours depuis le début de l'année.
-Très bien... Très bien très bien. Je vois que certaines élèves sont sérieuses, ça fait plaisir à voir. Ca allait avec ce prof ?
-Oui... Enfin, il donnait beaucoup de devoirs, alors par rapport à vous ça va nous changer si j'ai bien compris.
-Ah mais je ne suis pas avare en contrôle, alors vous apprendrez par vous-même à vous donner la conscience de la révision. Sinon, vous ne vous en sortirez pas.
(Silence...) Bien... Les cours sont bien pris. Très jolie écriture, par ailleurs. C'est bien. Merci beaucoup.
-De rien, monsieur.

Elle s'apprêtait à sortir, mais le type la retient. Sadique jusqu'au bout.
-Oh, attend. Ton prénom ?
-O'Haru.
-O'Haru... Alors... Hm... C'est ta copie, ça ? Tanaka O'Haru. Oui, c'est bien ton écriture. Alors... De l'équitation ? Ca va peut-être t'étonner mais tu es la première de mes élèves que je connaisse qui fasse de l'équitation. Une discipline noble. J'en ai fait, plus jeune. J'avais un ami ici à Tokyo... le colonel Saitô Toshirô, qui en faisait. Nous avons monté près du Myoshoji, tu dois connaître, il y avait une course là-bas dans le temps... Tu me montrerais des photos de ton cheval, de toi en train de monter ? Ca me plairait beaucoup.
-Si... Si vous voulez, monsieur...
-Je veux. Bien, je te dis donc à la prochaine fois.


Une gêne compréhensible, mais on la sent rougir rien que dans le ton de sa voix. Tandis que lui, cet infâme manipulateur, on l'entend sourire.
Tac-tactac. Un stylo vient de tomber par terre. Ce salaud n'a pas pu s'en empêcher. Alors que la fille était sur le chemin de la sortie, elle fait vite demi-tour pour ramasser le criterium en plastique qu'il a bassement laissé choir. La fille se plie, le prend entre ses mains... Et se fige. Le plus naturellement du monde, Siegfried a mis sa jambe derrière la nuque de Neena, pour l'empêcher de libérer sa queue de sa bouche.

-... Tu allais sortir, je crois.
-Euh... Oui, monsieur...


Elle est morte de honte. Elle n'a vu que les chaussures et chaussettes réglementaires de la suceuse, mais ça suffit au plaisir du nazi. La demoiselle s'apprête à partir, se rendant compte qu'elle tient encore le porte-mine. Elle tourne les talons, pose le stylo sur le bureau, et fonce vers la sortie, fermant la porte.

Siegfried se recule brusquement, entraînant Neena avec lui. Il n'en peut décemment plus de se retenir, aussi, il ne donnera que quelques coups de bassin avant de longuement jouir sur son palais, sa langue, bien au fond dans sa gorge, en grognant comme un barbare, perdant toute contenance. Il se sent décoller du sol tellement il est dans les vappes. Quelques secondes de répit, et il la lâche complètement, son poing tapant sur le bureau, rageur.

Raaah putain ! C'est la meilleure fellation qu'on m'ait faite depuis des mois... Sur ma croix de fer, Neena, t'es une bouffeuse de bite en or... Avale tout, ma belle, salit pas ton bel uniforme... Hmm... Verdict... 10.

10 !? Oui. Sur 20, oui. L'impitoyable vient de lui donner un espoir monstre, et pourtant...

10 seulement, parce que la volonté n'y était pas. Si tu me refais ça en me montrant que tu aimes ce que tu fais, je te colle un 16 sans hésiter... Bien, tu as montré un certain talent, tu as le droit à une faveur de ma part. Choisis bien, je ne dirais pas oui à tout. Si c'est pour assouplir les règles envers toi, c'est non d'office, sache-le.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le samedi 19 janvier 2013, 11:51:52


Une envie de meurtre naquit dans sa petite cervelle échauffée quand elle entendit le crayon tomber. Oh l'enflure. La gamine qui papote avec le professeur, bon, ça avait un petit côté excitant. Elle se faisait discrète, mais aurait pu sourire. Ouais, elle aurait pu, si elle n'était pas forcée à sucer ce type, sous le joug d'un chantage infâme. Mais quand le bruit du crayon rencontrant le sol vint à son oreille ... Elle chercha à reculer. Mais ne le put pas. Il la coinçait. C'est vraiment un salaud. Neena sentit la gêne dans la voix de la jeune fille. Une nana qu'elle ne savait foutrement pas saquer. Une de celles qui excellent en tout, même en gymnastique, alors qu'elle-même galère sans cesse, surtout en gymnastique. Il fallut attendre qu'elle sorte, pour qu'il recule, entraînant l'adolescente. Elle encaissa et le sperme, qu'elle avala prestement, et la note. 10. Rien de pour ça, elle lui aurait recraché sa semence au visage. Son ego en fut meurtrit, s'il ne l'était pas déjà.

Titubant un peu, elle se releva, s'appuyant sur le bureau et se massant la gorge. Une faveur. La jeune fille leva un sourcil interrogateur. C'était un piège ? Mh, non. Et elle ne pouvait guère changer les régles. Elle roula des yeux, ses mains sur le bureau, son esprit cherchant quelque chose.

- Suppression d'une photo. Au choix.

Prononça t'elle sur un ton ... Oui, abrupt. Comme si c'était un ordre.

- Oui, accorde-moi ...

Elle se mordit la lèvre inférieure.

- Accordez-moi cette faveur. Supprimez une photo, quelle qu'elle soit.

Vouvoiement et ton vaguement implorant. Oui, elle se corrigeait petit à petit. Pas question de l'agacer ; elle devait saisir sa chance. Jouer le rôle de la gamine insolente, c'était son dada habituellement, mais là, elle devait se calmer. Elle passa une main dans ses cheveux.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le samedi 19 janvier 2013, 13:08:14
Il n'avait même pas besoin d'un temps de réflexion : Il extrayait le smartphone de sa poche, qu'il déverrouillait en tapant son code, conduisant l'engin dans le dossier photo. Celui-ci était posé sur la table, vers Neena. Il le tenait, car, pour ainsi dire, il n'avait pas totalement confiance en elle, et c'était compréhensible. Il désignait de l'index un petit logo en forme de corbeille, au bas de l'écran.

Choisis toi-même. Deux photos. Deux.

Oui, parce qu'il avait VRAIMENT adoré. Il s'attendait à ce qu'elle demande ça. A vrai dire, elle avait assez peu de marge au niveau des faveurs qui auraient pu lui être accordées.
Il y avait une quinzaine, ou une vingtaine de clichés, difficile à dire. A ce rythme-là, Neena devra subir nombre de sévices encore avant de pouvoir être libérée de toute obligation. Ce concept de « efface-les toi » avaient d'ailleurs un autre but, là encore d'humiliation : Lui faire contempler la belle galerie qu'il s'était constitué. Il ne faudrait d'ailleurs pas oublié qu'il l'a en version grand écran.

J'effacerais celles que tu choisiras là de mon PC aussi. Je sais que ce n'est pas évident pour toi mais j'ai un certain sens de l'honneur, et tu ne peux que me faire confiance pour être sûre que je le ferais.

Il récupère son téléphone une fois qu'elle a fini, pour le ranger dans son costume. Il se relève, se rhabille l'entrejambe, resserre sa cravate et se lève pour remettre sa veste.

Désormais tu auras des cadeaux à chaque fois que tu te plieras aux règles sans que je n'ai à t'y forcer ou à brandir une quelconque menace. La tenue, les horaires de cours, les devoirs... De même pour la rédemption. Si tu viens toi-même t'offrir à moi, je serais plus volontaire à t'aider. Tu comprends le principe ?

Il range avec une minutie, une précision et une justesse tellement impressionnante (ou exaspérante) les copies dans un dossier, copies qu'il a d'abord bien mise dans un tas parfaitement droit, et met le tout, avec les cours de Tanaka, dans sa serviette, qui elle aussi est bien organisée avec tous ses documents.

Je ne cherches pas à seulement profiter de ton cul, si c'est encore ce que tu penses. Ouvres les yeux. Certaines personnes gâchent leur potentiel avec des distractions vaines, ou avec une propension à ne simplement pas vouloir les exploiter. Ces personnes-là, il faut les forcer à utiliser leurs formidables capacités. Je vais te forcer, tu comprends ? Je vais t'apprendre la discipline, le respect des professeurs, l'assiduité, et le goût du travail. Tu es une adolescente, je pardonne ta bêtise. Mais sache bien que là, maintenant, tu as une chance inconsidérée qui s'offre à toi. Je te veux dans les premières de la classe à la fin de l'année, au moins dans ma matière. Et quand tu auras des lacunes quelque part, ce sera chez moi que tu les rattraperas. Tu connais l'adresse...

Il soulève la serviette, réajuste sa tenue. Hm, oui, il se sent bien, parfaitement propre sur lui. Il fonce vers la sortie

Je vais vérifier que mademoiselle Tanaka n'espionne pas en attendant que celle qu'elle a vu sorte. On se revoit vendredi. Et n'oublie pas : Sois volontaire !
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le samedi 19 janvier 2013, 14:04:34


L'adolescente fit son choix en grimaçant. Grands dieux. C'était si humiliant, de voir son corps ainsi souillé. Elle dut se faire violence pour ne pas claquer le portable partout, voire s'enfuir en le brandissant. Ce serait inutile, elle le savait. Tout était dans son PC, et la punition serait exemplaire. Alors, elle en choisit deux au hasard, prête à tout faire pour supprimer le dossier entier. Un rictus se dessina sur ses lèvres encore trempées quand il lui parla de confiance, et elle lui rendit immédiatement son portable. Elle n'avait pas le choix. Paradoxalement, elle se doutait qu'il le ferait, qu'il tiendrait sa parole. Sans un mot, elle le regarda ranger, tout, convenablement. Et lorsqu'il lui expliqua pourquoi il agissait ainsi, oui, elle ricana. Elle l'avait mauvaise. Comment ne pas l'avoir mauvaise ? Associer ce type à l'altruisme était ... impossible, à ses eux. Elle n'avait qu'une hâte ; qu'il cesse de la regarder. Ses yeux en avaient vu bien trop.

- Quelle grandeur d'âme ...

Ton grinçant, moqueur. Elle le fixa, pendant qu'il partait, attendant sagement dans la classe que son portable vibre. Edith, sans surprises. "Je fume seule, ou tu ramènes tes petites fesses ?". Un "J'arrive" fut vite tapé, alors qu'elle quittait la salle sur la pointe des pieds. Les couloirs étaient vides, dieu merci. Et si cette petite conne jouait la curieuse, Neena saurait la calmer. Une adolescente, ça s'effraye plus facilement qu'un nazi. Quelques amis à elle pourraient la calmer une bonne fois pour toute. Neena s'étira, et partit vers l'internat.







Vendredi, 13 heures. Tête dans la cuvette. Cernes aussi violettes que ces charmantes fleufleurs. Peau pâle. Maquillage d'encre coulant sur les joues.

- T'as trop bu, hier.

Edith était dans le même état qu'elle, allongée sur le sol, son regard se concentrant sur le néon clignotant afin d'éviter de penser à gerber, et elle lui faisait tout de même la leçon. Neena lui présenta son majeur, avant de s'appuyer contre un des murs des cabinets.

- T'as gerbé ?

- Nan. J'aurais pu. Mais j'ai plus envie.

Edith haussa les épaules, se redressant. Regarda sa montre.

- On a cours dans une heure avec Machin, là. Le prof canon.

Neena secoua la tête, exaspérée, détaillant sa tenue. Elle n'avait pas mis son uniforme de la semaine. D'ailleurs, elle n'avait rien fait de la semaine. La sale gosse avait loupé la majorité de ses cours, sauf celui de chimie, parce qu'un beau brun d'année supérieure leur donnait cours. Comme d'habitude, elle avait bu, fumé, consommé beaucoup trop de choses et encaissé trop peu d'heures de sommeil. Et, aujourd'hui, elle l'avait oubliée, cet uniforme. Putain, elle se serait collée des gifles à répétition si elle avait pu. Titubante, elle s'appuya contre le chiotte, son regard s'hasardant un peu partout. Il fallait qu'elle trouve une solution. Il fallait qu'elle trouve une foutue solution. L'adolescente fit signe à son amie de la suivre, et ... Et elle pétèrent un cadenas, qui pendait d'un casier rouge, où différentes insultes plus ou moins salaces étaient marquées, près du gymnase. La personne à qui appartenait ce casier devait s'être changée avant d'aller au cours de sport. Bingo. Un uniforme, bien plié, s'y tenait. Neena l'embarqua, retournant dans les toilettes des filles, Edith la suivant tant bien que mal tout en se roulant une clope.

- J'ai des Tetra', hurla cette dernière tandis que Neena se changeait.

- ... Putain.

- Quoi, t'aimes plus ça ? Déconne pas, j'les ais piqués à ma ...

La jeune fille ouvrit la porte, et Edith - qui, soit dit en passant, portait un baggy et un pull informe, puisqu'elle avait vomi sur son uniforme la veille - hurla de rire. Elles avaient chapardé un uniforme masculin. Et, manquant de temps, Neena devrait se coltiner cette tenue pendant son cours. Elle haussa les épaules, exaspérée. Edith glissa dans sa main quelques cachets, que l'adolescente avala prestement. Pas question de stresser ; ces décontracturants l'apaiseraient. Et c'est la tête à l'envers, avec Edith chantonnant la Marseillaise, hymne qu'elle trouvait "trop marrante", qu'elles rentrèrent en classe, sans retard.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le samedi 19 janvier 2013, 15:12:55
Bonjour à tous... Asseyez-vous.

La cohue des chaises qui raclent le sol lorsque tous les élèves se lèvent pour accueillir le professeur, puis font le chemin inverse lorsqu'ils s'asseyent est une douce mélodie dont il ne se lasse pas. C'est exactement le symbole du chaos avant l'ordre, comme le bruit des bottes lorsque les hommes courent pour se mettre en rang, avant de former une ligne impeccablement droite d'uniformes prêts au combat, à la disposition de leur officier. C'est peut-être pour ça qu'il aime tant enseigner.
… Et pour les jolies filles aussi.

L'uniforme n'est pas une option, mesdemoiselles.

D'autant plus pour lui. « L'uniforme », avait-il souligné dans le ton, lorsqu'il regardait Neena. Il espère qu'elle aura des réminiscences de la tenue que lui portait, ce soir-là. Il s'approchait d'elle en souriant. C'était la corrida d'avant-cours, le moment où le taureau, bête animal qui était venu dans l'arène contre son gré, devait affronter le torero qui allait se jouer de lui devant une foule qui n'attend que ça, sans n'y pouvoir rien faire.

La prochaine fois, venez nue, ça vaudra mieux... Ou ne venez pas. Le règlement de l'école interdit ce genre de tenue. Et je serais en droit de vous renvoyer. Mais je ne suis pas un extrémiste des règles, alors je vais... encore vous faire ce cadeau. Miss, le Japon a une histoire séculaire et celle-ci s'est bâti sur une discipline de fer qui a toujours permis à ses habitants de supporter tous les cataclysmes. Nos racines sont peut-être lointaines, les vôtres comme les miennes, mais en posant le pied ici, nous nous devons de respecter toutes les traditions que cette grande nation nous impose. C'est une question de respect envers toute la communauté. Et bien... Comme pour la dernière fois, vous viendrez toutes deux me voir à la fin du cours.

Et là encore, c'est un véritable exercice de manipulation qu'il exécute. Il exacerbe le nationalisme de sa classe, sentiment qu'il sait naturellement fort sur les locaux, et le retourne, l'air de rien, avec sa foutue sympathie naturelle, contre elles. Dieu qu'il aime faire ça.

Il commence son cours en sortant sa pochette cartonnée, puis sort de sa poche l'origami de cygne, qu'il pose bien en évidence sur la table. Ensuite, il rendra les copies, se permettant divers commentaires qu'il estime « constructifs », il ne souligne pas l'incapacité, mais toujours le potentiel. A certain, il demandera de recommencer. Il passera aussi quelques secondes, à chacun, pour parler de leurs occupations extra-scolaires notées sur la feuille. Là encore, une belle démonstration de démagogie – quoique, peut-être est-il sincère ? On peut être un méchant SS et aimer ses élèves ?...

Il y passera une bonne demie-heure, avant d'entamer son cours proprement dit. Il va un peu vite, mais n'hésite pas à s'arrêter pour répéter. Debout, il défile entre les tables, interroge à tour de bras, donne l'initiative de la parole à ceux qui semblent terrés d'appréhension dans leur coin. Il stimule, engage, et se prend même au jeu du « prof qui fait des blagues nazes mais qui font rire quand même ». Un talent inouï pour l'enseignement. Le genre né pour faire ce métier, dirait-on. Il jubile généralement de faire ce numéro, qui lui plaît vraiment, il l'admet, mais il en jouit d'autant plus qu'il sait le regard de Neena sur lui, l'attention qu'elle lui porte, et le dégoût qu'il lui inspire, qu'elle semble réellement être la seule à ressentir.

Il ira s'asseoir à son bureau à la fin, rangeant ses papiers déjà bien ordonnés. Il est comme ça, cette obsession de l'ordre... Quand Neena et Edith se pointèrent au bureau, il y avait déjà la queue : Tanaka O'Haru, à qui il demandait de garder les cours plus longtemps, la complimentant pour la rigueur avec laquelle elle prenait ses notes... Et une autre, Ogura Mihiro, plus le genre garce à qui on prête un caractère volontaire pour tout ce qui jambes en l'air. Et, clairement : Elle vient draguer. Bon cours, profs gentil, charmant, bla, bla. Ce que Siegfried adore ce genre de filles un peu faciles. Jamais de grandes artistes, mais elles lui permettent de satisfaire quelques unes de ses envies un peu perverses, et ça n'a pas de prix.

Vient le tour d'Edith. Là, il ne sourit plus. On dirait même qu'il est contrit, le professeur.

T-t-t-t... Mademoiselle. Je pourrais continuer à être gentil et vous dire que vous pouvez bien faire ce que vous voulez, mais... Je serais coupable de votre échec, vous comprenez ? Je suis obligé de sévir. Je vous laisse une dernière chance de vous rattraper. Vous venez à la fin des cours, tout à l'heure, dans cette classe, il n'y aura personne, et je vous poserais des questions à l'oral sur la leçon d'aujourd'hui. Ce sera votre note. Si vous ne venez pas, et bien... Ce sera un zéro, pur et simple. Et en plus, vous allez me contrarier, ce qui serait plutôt dommage, convenons-en ?... Allez, filez. Je vais vous prendre votre camarade un bon moment je pense, encore, donc... Je vous dis à tout à l'heure, je l'espère sincèrement, pour vous.

Edith file. Reste Neena. Porte fermée. De nouveau, le piège est en action.
Siegfried se lève de sa chaise, passant devant Neena... Et lui colle une baffe magistrale.

Honteux.

Il prend ses clés pour verrouiller l'entrée, en allant doucement, pour ne pas que le cliquetis de la serrure ne s'entende de l'autre côté.

Ton téléphone. Sur le bureau. Tu le récupéreras chez moi, ce soir. Tu y seras à 18h. Apporte tes livres d'histoire, de japonais, de maths. Puisque tu as manqué tes cours, c'est avec moi que tu les rattraperas. Regarde-toi, bon sang... Tu te verrais dans un miroir. Je n'ai même pas besoin de te cracher dessus, tu te fais honte toute seule. Et qu'est ce que c'est que cette tenue, je te le demande. Enlève-la. Enlève tout. Met-toi complètement nue, allez. Va t'asseoir sur la première table. Et comme sujet, tu auras... Le respect des traditions. Tu resteras ici une heure. Tu as intérêt à être loquace sur ta copie. Oh, au fait. J'ai réussi à récupérer les mails des élèves.

Un sourire. Il se pose de nouveau à son bureau, et sort son téléphone comme pour jouer avec. La demoiselle ne saura pas trop ce qu'il fait... Néanmoins, vu l'air qu'il prend en regardant ce qu'il fait, ça l'amuse. Il fini par laisser l'appareil dans sa poche, pour sortir des copies qu'il corrigera, avec force petits regards vers Neena.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le samedi 19 janvier 2013, 15:32:12


Edith se barra en chantonnant. Pour sûr, elle ne reviendrait pas. Les études étaient pour la dreadeuse quelque chose d'optionnel, elle qui voulait être dealeuse. Neena la regarda partir à contrecœur. Avant d'encaisser la gifle. Bon, ce n'était pas la première fois, et venant de lui, elle avait connu pire, mais elle grimaça tout de même, se massant la joue après coup. S'habituer à la douleur, elle n'y parviendrait sans doute jamais. Encore vaseuse, vaporeuse, les effets du médicaments se distillant délicatement dans ses veines, la gamine baissa les yeux. Elle arborait cette moue que porte si bien les enfants qui boudent. Lèvres pincées, sourcils froncés. L'adolescente déposa son portable sur le bureau, sans le regarder, exécutant ses ordres avec ce qu'il faut de dégoût. Son regard était incendiaire, haineux. Puis elle retira promptement sa tenue, s'installant sagement à une table, se tenant comme si elle était vêtue. De quoi aurait-elle honte ? Il l'avait vu dans de bien pires états. Elle ne lâcha aucun mot, levant parfois les yeux sur lui, mais les rabaissant ensuite.

Ce qui la faisait chier, ce n'était donc pas cette tenue, mais le sujet. Le respect des traditions. C'te blague. Si elle n'avait pas aussi peur, pour sûr, Neena aurait tout envoyé chier. Mais non. Elle prit son crayon, une copie, et gratta. Introduction, paragraphe. "Le respect des traditions n'a qu'un but rassurant. Les valeurs établies autrefois sont respectées par peur de la modernité, du renouveau. On refuse d'admettre qu'il faut avancer, qu'il faut progresser, aller au-delà, ne pas s'ancrer dans des souvenirs ou des valeurs ancestrales. Les traditions sont des contes que l'on raconte aux adultes qui ont peur de demain. Le respect des traditions est voué l'échec. "Il faut être résolument moderne" clamait Rimbaud, et non à tort." vint conclure ce travail d'une heure et de quatre pages. Tout était fait dans les normes universitaires, proprettes. Elle referma sagement sa copie, se leva pour la déposer devant son bureau. Au passage, elle récupéra la chemise de son uniforme. Elle se les caillait, fallait pas déconner. Sa peau était parsemée de frissons.

- ... A vos ordres.

Même phrase qu'elle lui avait soufflée vendredi dernier, avant de le sucer sous son bureau. Cette fois, elle le mêla à un sourire insolent.

- Et j'ai d'autres projets, pour ce soir.

... Là, elle s'engageait sur une piste glissante. Mais les adolescents sont des fortes têtes, non ? Si. Si, je vous jure.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le samedi 19 janvier 2013, 15:52:44
Il ne s'était pas privé pour la regarder. De bas en haut. Elle serait géniale si elle était... Hmf, clean, disons. Et blonde aussi. Mais on peut pas tout avoir dans la vie. Toutes les demoiselles ne sont pas aryennes, malheureusement.
Debout, se levant, il s'asseyait sur le bureau juste à côté d'elle. Il ne bronchera pas quand elle se rhabillera sommairement. La copie est parcourue en diagonale, histoire d'en extraire l'essence. Le travail est plus académique, plus rigoureux. Fait d'un trait en une heure, ça laisse quelques marques... Mais il ne trouve qu'il y a du mieux, une vraie volonté. Pour cette fois, enfin, elle fournit quelque chose de conséquent, et s'implique. Tant mieux, tant mieux. Le nazi est content, enfin.

Non.

Non ? A quoi ? Il range la copie, et sa main échoue sur l'entrejambe de la demoiselle, où il s'insinue, l'autre main tenant ses reins pour la rapprocher de lui, l'empêchant de fuir.

Non, ce soir, tu n'as pas d'autres projets. Cette semaine, tu as alloué ton temps de cours à du loisir. Il est donc normal que je vole ton temps de loisir pour le remplacer par du temps de cours.

L'index rentre lentement dans ses chairs, puis soudain, il se lève, la renverse pour qu'elle s'allonge sur son bureau, sur le dos. Il prend aussitôt l'une de ses jambes, qu'il cale fermement sur son épaule, et plonge, toute langue sortie, vers son sexe, le couvrant de ses attentions : Baisers sur le mont de Vénus, pouce caressant sa perle, petites léchouilles entre ses lèvres puis plongée en profondeur en elle. Il se délecte littéralement d'elle, tout en caressant sa peau alentour. Il veut l'entendre gémir, il veut qu'elle aime ça.
Notons qu'il refuse de se mettre dans la même position qu'elle lorsqu'elle lui prodigua sa dévotion orale : Lui reste debout, et c'est à Neena de devoir se plier en hauteur pour que sa chatte soit à son niveau.
Après ce traitement des plus délicieux, qu'il trouva d'ailleurs trop court, il la lâche doucement, la laisse s'étendre sur le bureau, récupère ses affaires déjà rangées, et ses clés pour déverrouiller la porte.

18h, ce soir, chez moi. Chaque minute de retard sera consacrée à l'envoi d'un e-mail. Je pense que je suis assez clair. Sois en forme, propre, dans une tenue plus soignée que ça, et avec tes cours.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le samedi 19 janvier 2013, 16:14:47




La prise, sur ses reins, entre ses cuisses, la fit frissonner. Putain, elle était gelée alors que lui avait la peau tiède. Ce contraste lui fit l'effet d'un coup de jus. Elle se laissa renverser sur le bureau, priant pour ne pas se manger un coin au passage, son dos encore meurtri claquant contre le bois. Clac. Elle manqua de se redresser, par peur, ou par réflexe, mais fut plutôt agréablement surprise. Disons-le clairement ; elle se laissa faire. On ne dit pas non au plaisir, surtout après avoir gratté pendant une heure. Alors, s'il voulait l'entendre gémir, il sera servit. Son petit corps se cambra, une, deux, milles fois, et elle ne chercha même pas à être discrète. Il était en train de réveiller son plaisir, endormi par la crainte. Cela la réchauffa, d'ailleurs, tant et si bien qu'elle soupira longuement sous ses attouchements. Puis il cessa. Neena soupira, déçue. Rien ne dure jamais assez longtemps. Elle tapa de la paume de sa main sur le bureau, se relevant tant bien que mal. Et le regarda partir. Vite, elle se rhabilla, courut hors de la pièce, son pantalon encore ouvert, la chemise mal boutonnée, la cravate enroulée autour du poignet.

Et, évidemment, elle croisa Edith.

- Meuf', j'ai eu une idée de gé-nie ! ... Pourquoi t'es déshabillée ?

Neena secoua les mains, lui faisant signe de ne pas poser de questions, tout en reboutonnant maladroitement sa chemise.

- Tu te tapes le prof' ? Oh, ma salope !

- Tu ... Non, non, c'est pas ça, je ...

- Ah, il t'a jeté alors que tu l'allumais ? Je connais, c'est dur.

Une tape derrière la tête d'Edith, qui couina, et elles quittèrent les lieux. Car Edith avait une idée, oui. Une foutue idée. Qu'elle exposa à Neena une fois qu'elle se retrouvèrent dans la chambre de cette dernière, agitant deux flacons devant ses yeux.

- On va se faire une décoloration !

L'adolescente remit ses lunettes sur son nez, écarquillant les yeux. Une décoloration ? Elle hocha la tête. Pourquoi pas. Cela amadouerait peut-être son "ami" le nazi. Les blondes aux yeux clairs devaient être un fantasme pour eux, si elle se souvenait bien. Alors les deux adolescentes se précipitèrent dans la salle de bain, Edith pour décolorer sa mèche, et Neena sa chevelure entière. Cette entreprise prit fin à 17h, après quoi Edith quitta les lieux. Seule Neena resta chez elle, les cheveux clairs, une serviette autour de la taille. Vite, vite, elle gava son sac de livres, le soupesa, roula des yeux. C'était si lourd. Quant à la tenue ... La dernière qu'elle avait mise, avec Kiss, ferait l'affaire. Collants de laine noire, robe blanche, manteau épais noir et Dr Martens vernies de la même couleur. Se tenir à carreaux, c'était la pire chose qu'elle pouvait faire dans sa vie, elle qui débordait sans cesse.

Elle ajusta sa coiffure, cala son sac sur son dos, et courut vers chez lui. C'est à 18:00:51 - selon sa montre chapardée avec l'uniforme, tantôt - qu'elle sonna à la porte, ne cherchant pas à s'introduire par effraction cette fois. Et, pour ceux qui se posent encore la question : oui, elle était morte de trouille. Son corps avait encore mal, et son esprit était encore terrifié.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le samedi 19 janvier 2013, 17:22:24
Oh, c'est toi.

Comme si c'était une surprise. Il fronçait les sourcils en captant l'heure sur sa montre. « 18h02 », murmure-t-il. Certes. Le nazi est torse nu, il semble avoir chaud. Il a gardé son pantalon de costume, mais est pieds nues. Il s'apprête à s'écarter, mais son regard s'arrête sur les cheveux de Neena. C'est blond. C'est très blond. C'est plus que blond. Il ne dira pas si il apprécie ou non, mais en tout cas, ça produit son effet. Si le but était de l'impressionner, c'est plus que réussi. C'est une couleur qu'on retrouve si peu ici... Et en plus, elle l'avait faite spécialement pour cette occasion, du moins c'est l'idée qu'il se faisait. Dans le genre « je fais des efforts pour plaire », il faut admettre que c'est pas mal.
Il se pousse donc finalement et la laisse entrer, la débarrassant de son sac, fermant derrière elle, puis lui montre une large table dans sa salle à manger, où il lui fait signe de s'installer. Il pose le sac à côté d'elle, et, restant debout, extrait le livre de maths qu'il a eu le temps de regarder sommairement à la bibliothèque. Oui, c'est ça : Il l'ouvre, et marquera avec son criterium de plastique rose (la classe nazie boudiou!) 5 exercices de pur algèbre, dans le programme des dernières semaines, si elle avait été ne serait-ce qu'une seule fois en cours ce mois-ci, elle reconnaîtrait un peu...

J'aimerais que tu commences par ça, vu que tu as un contrôle sous peu. Je veux que tu le réussisses, alors, applique-toi s'il te plaît. Il est plus que probable que tu tombes sur un exercice semblable au deuxième, là, ainsi qu'au troisième, qui est en fait son inverse un peu caché. Le tout c'est d'arrivé à comprendre la mécanique, mais il n'y a rien de compliqué si t'as le « truc ». Tout est dans la leçon, trois pages plus tôt. Tu feras ton devoir d'histoire après... Et je pense qu'il sera déjà assez tard quand tu auras fini. On ira au restaurant, si tu le veux bien. J'invite, bien entendu.

Il s'éloigne, et s'approche d'une étagère où trône, sur un gros Angry Bird rouge (Le nazi sait vivre avec son temps, tiens), un baladeur MP4, fiché dans le branchement qui lui est réservé. Il appuie sur un bouton, et, dans l'appart', les notes graves d'une contrebasse s'envolent doucement, vite suivies par la complainte des violons. Le son n'est pas très fort, c'est uniquement pour l'ambiance de fond. Il s'éloigne ensuite vers sa cuisine, et en reviendra avec un petit plateau où sont coupées une vingtaine de petits triangles tartinés soit de pâte choco, soit de confitures à divers parfums. Il le pose devant elle, et vient s'asseoir en face, un livre à la main.

Mange si tu as faim, mais ne te gave pas, gardes de la place pour ce soir. Et j'espère que Beethoven ne te dérange pas.

Ce n'est pas le style de musique de Neena, ça, il s'en doute. Peu importe, il ne déroge pas à la règle, il écoute Beethoven et c'est tout. Il se souviendra toute sa vie de ce moment : En 41, à Bayreuth, ville-coeur de l'art musical allemand, le parti l'avait invité à écouter la 7ème symphonie. Dans la loge supérieure du grand opéra où il était, un homme était venu s'asseoir deux sièges à côté de lui, avec d'autres officiers. Il ne le découvrira que plus tard, mais ce général était l'instigateur du programme Götteraurora – le programme qui fit de lui le surhomme qu'il est encore maintenant.
Le livre est déjà entamé d'une trentaine de page quand il l'ouvre. Elle ne verra pas le titre, puisqu'il le laisse à plat sur la table. Calme total, bercé par l'allegretto.

N'importe qui serait en droit de se demander : Qu'est ce que cet homme ? Ce n'est plus du dualisme ! Il a bien plus de deux facettes ! Que va-t-il donc lui réserver pour ce soir ? Va-t-il se transformer en clown, pour finir de la déstabiliser totalement ? Grosses chaussures, nez rouge, fleur arroseuse, pouet pouet, tire mon doigt, regarde j'arrive à faire une croix gammée avec ce ballon ?
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le samedi 19 janvier 2013, 18:18:18



... Faire des maths, sur du Beethoven, chez un ancien SS. Si elle avait Twitter, sous la main, elle le tweeterait sans scrupules. L'adolescente fit tournoyer le critérium rose entre ses doigts, lisant, relisant les énoncés. Elle ne comprenait que la moitié. C'était ça, la torture extrême, à son sens : être forcée à faire des exercices d’algèbres, après avoir séché prés d'un mois de cours. Dans un long soupir, digne d'une gamine de CE2, elle alla voir, 3 pages plus tôt, la leçon. C'est compréhensible, mais elle ne voulait pas faire d'efforts ... Pas tout de suite. Neena secoua la tête, retirant son manteau qu'elle portait encore. Tout lui semblait surréaliste. Son ventre était noué, d'un noeud si serré qu'elle ne pouvait rien avaler. L'histoire du restaurant l'amusait et l'inquiétait. Était-ce un piège ? Allait-il vraiment balancer des photos si elle avait de mauvaises notes ? Se renversant sur sa chaise, elle le scruta un moment, avant de poser ses coudes sur sa table. Elle cala sa tête aux creux de ses mains.

- ... Cela n'a aucun intérêt. C'est bien Voltaire, non, qui a dit que l'apprentissage ne se faisait pas dans les livres, mais au-delà, au dehors ?

L'adolescente retira un moment ses lunettes, se frottant les yeux.

- La pratique vaut mieux que la technique, les actes valent bien mieux que la pensée, les ressentis ont plus de goût quand on les déguste que quand on les fantasme.

Une voix claire, un sourire innocent. Enfin, innocent ... On la connaît, la petite. Quand elle parle de pratique, d'actes, de ressentis, on devine aisément quel domaine elle évoque. Elle fit à nouveau tournoyer le crayon entre ses doigts. Traitez la de chaudasse, de traînée si ça vous amuse, elle a juste sa libido à elle. Néanmoins, elle baissa à nouveau les yeux vers son livre, griffonnant les réponses, exactes, une à une. Ce n'était pas dur. Il fallait juste cogiter un moment, et puis, elle avait assisté à quelques cours. Sa mémoire ne flancha pas, et elle aligna les bons raisonnements. Puis elle glissa le livre dans sa direction, avec un sourire aussi charmant qu'amusé, voire moqueur. Rechigner à faire un exercice, se faire passer pour une cancre, et éblouir ensuite. Ah, ça, elle aimait. Ce n'était d'ailleurs pas que pour jouer qu'elle se conduisait ainsi ; pour elle, ces exercices, ces professeurs, ces classes ne menaient à rien d'autre qu'une construction superficielle de l'être. Elle avait les capacités, mais ne voyait pas l'intérêt de tout cela.

- Tu lis quoi ?

D'un mouvement de tête, elle indiqua le livre qu'il tenait entre les mains.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le samedi 19 janvier 2013, 18:48:04
On ne dérange pas un SS pendant sa lecture, c'est connu pourtant. Non ?... Ah non. Bon, on va faire comme si elle n'était pas au courant. Et d'ailleurs, ce soir, il est d'humeur à être patient.

Voltaire était, à bien des égards, quelqu'un de génial. Ce genre de personne qui a le droit de sortir de grandes phrases qui ne s'appliquent, pour beaucoup, qu'aux gens comme eux. Tu noteras l'ironie : Voltaire passa son temps à écrire des livres, et il nous dit que l'enseignement n'est pas dedans. Hm... Goethe a d'ailleurs dit qu'un grand sacrifice est facile à faire, mais qu'il était plus dur de se fendre aux petits sacrifices de tous les jours. Finis tes exercices, s'il te plaît, c'est l'un de tes petits sacrifices.

Il pioche dans l'assiette, tourne les pages régulièrement, sans porter le moins du monde attention à elle, comme plongé dans son monde. Jusqu'à ce qu'elle tende son outil de travail.

Vous lisez quoi, monsieur. Je ne pousserais pas le vice jusqu'à t'obliger à m'appeler Baron, sois-en heureuse. Je lis... Hm. C'est un français qui l'a écrit. « La société allemande sous le IIIème Reich ». Mais peu importe. Tu as finis ?

Il met le marque-page tout droit, bien calé, respectant sa mesure habituelle de 3 centimètres qui dépassent du livre et pas plus surtout, oulala sinon c'est trop, et pose le livre sur le côté pour se saisir des exercices de Neena, qu'il vérifie d'un coup d’œil. Les maths font partie de ces matières où il excelle, aussi, il n'aura aucun mal à vérifier que... Tout était bon. Et là encore ça le sidérait : Non seulement elle était bonne à exposer ses idées, mais elle l'était aussi en application mathématiques de formules et de concepts. Une fille intelligente, quoi, qui réussit sur deux tableaux de l'esprit. Il la regarde, hausse un sourcil, et sourit.

J'ai envie de t'en coller une, de nouveau, tu sais. J'ai envie de te faire bien des choses, en réalité, mais dans l'immédiat, je t'avoue que tu mérites une grande baffe. Non, pas une seule : Plusieurs. A répétition.

Il jette encore un œil sur le cahier, puis se lève pour sortir, de sa serviette, les dossiers où il rangea ses cours du jour. Il en extrait la copie de Neena sur les traditions, et la parcourt de nouveau. Il l'a déjà corrigée avec application après son départ, mais de le relire comme ça, ça lui saute aux yeux.

Tu arrives à faire tout ça en un temps plus que raisonnable. C'est clair, c'est précis, c'est ordonné. Ca a de la valeur scolaire. Tu veux la vérité ? C'est la meilleure copie que j'ai pu voir dans ce lycée depuis que je suis arrivé. Ca vaut largement son 16, ça. Et tes maths, là... C'est bon, j'ai rien à y redire ! Si, peut-être te demander de développer plus tes étapes. Et encore. Tu as toutes les clés pour être la meilleure ! Alors pourquoi, par Dieu, pourquoi !? Pourquoi t'obstines-tu à être une mauvaise élève ?

Il serre la copie dans ses mains, qui sera donc salement chiffonnée, et pose ses deux poings sur la table en se penchant vers elle. Il n'a pas l'air content, du tout.

Dépêche-toi de faire ton devoir d'histoire. Et commence dores et déjà à réfléchir à la faveur que tu voudras me demander. On ira manger après.

Parce qu'il est comme ça. Il a envie de faire le méchant, et a déjà sa petite idée de ce qu'il va faire. Il fait passer à la piste suivante (Le 4ème mouvement ne l'inspire pas tant que ça), et se rassied en rouvrant son livre. De nouveau, il se transforme en statue grecque – un pénis de taille respectable en plus, et un froc par-dessus, d'ailleurs.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le samedi 19 janvier 2013, 19:05:59



Elle l'avait regardé s'agiter avec une joie bien cachée. Une bonne note. Elle avait eue une bonne note. Et non pas parce qu'elle lui avait taillé une pipe, mais parce qu'elle avait eu un bon raisonnement. Étrangement, cette idée ne la glorifia pas. Elle haussa les épaules, quand il lui demanda pourquoi elle s'acharnait à être une mauvaise élève, puis ouvrit son bouquin d'histoire. Les questions étaient d'un basique. L'adolescente siffla entre ses dents, ébouriffant ses cheveux désormais blonds avec sa main qui n'écrivait pas. Oui, c'était d'une simplicité évidente. Elle détailla, au mieux, ses réponses, essayant de ne pas se planter entre les dates. Il ne s'agissait que de vomir des connaissances, écrire ce que l'on a lu. Chose très blasante, vu sous cet angle. La jeune fille lui tendit, au bout d'un quart d'heure, une copie propre, bien présentée, sans une seule rature. Même pas de fautes, encore moins d'erreurs. Et elle reprit la même position, la tête calée entre ses mains, le stylo coincé dans sa bouche. Stylo qui tomba dés qu'elle parla.

- Parce que c'est inutile, voyez-vous.

Un effort de vouvoiement, mais tellement grinçant qu'il trahissait un irrespect total.

- On a une vie. Une seule petite vie. Et on la passe à s'abrutir, à se faire chier. Je ne suis pas d'accord. On devrait juste vivre, ressentir. Ce n'est qu'en ressentant qu'on se sent vivant. Et en répondant à de stupides exercices d’algèbre, en recopiant des passages d'Histoire que j'oublierais demain, moi, je ne ressens rien.

Elle lui asséna un autre sourire, qui avait le même sens qu'un "CQFD" implacable.

- Le sensualisme, c'est de Nietzsche. Vous devriez connaitre.

Sur ce, elle se cala dans son siège, se roulant une cigarette sans rien ajouter. Cigarette qu'elle alluma, les bras croisés sur sa poitrine.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le samedi 19 janvier 2013, 20:09:19
Désespérant. C'est tout ce qu'il avait à en dire. Oui, parce que la copie d'histoire était, une nouvelle fois, bonne. Il l'avait prise, et lue, et encore une fois il n'avait rien à en redire. Ce n'était pas parfait, mais c'était déjà excellent. Donc résumons : Elle est bonne pour s'exprimer. Elle a de bonnes connaissances en histoire, en philosophie, en littérature en général. Elle a assez de logique et de raisonnement pour assimiler et appliquer des concepts mathématiques. Elle est jolie. Et elle est une formidable, irrésistible, incomparable suceuse. Bon, la liste des défauts est au-moins aussi longues, et c'est précisément celle-ci qui pourrit le tout.

Vraiment... Je me retiens de t'en mettre une. Habille-toi.

Et il ne plaisante pas : Sa bonne humeur a fondu comme neige au lance-flamme. Neena pourrait se réjouir de l'énerver, si seulement, d'une, ce n'était pas sujet à représailles, de deux, ce n'était pas pour un sujet aussi sérieux. Il est à cran parce qu'elle est bonne en cours et qu'elle gâche ses capacités. C'est à lui qui pense à ses résultats scolaires. C'est quand même fou !

Bref, c'était surtout à lui de s'habiller. Il remettait sa tenue du jour : Chemise, veste, chaussettes, chaussures, la cravate qui fait bien, le manteau et l'écharpe, ajoutez à cela un gant (parce que de l'autre main, il va se claquer une clope dès qu'il aura posé un pied dehors),  et le voilà qui ouvre la porte d'entrée, lui faisant signe de sortir d'abord, pour ensuite verrouiller la porte et sortir. Comme promis, il sort un paquet de cigarette, s'en allume une, et enfile son deuxième gant de cuir après.

Tu traverses une passade. Tu es adolescente. Le premier quart de ta vie. Que vas-tu faire du reste ? T'amuser ? Le système ne te laissera pas faire. Si, il faut l'admettre : Si tu te trouves un riche type, ou plusieurs, et que tu les suces assez pour qu'ils te laissent l'accès à leur pognon, c'est gagné. Mais c'est la seule gloire que tu veux laisser à d'éventuels enfants ? A ceux qui t'ont connus ? « Tu te souviens de Neena, celle qui est morte d'overdose ? »... « Tu te souviens de Neena ? Elle se fait péter par le député du coin, qui lui paie ce qu'elle veut. »... « Tu te souviens de Neena ? Elle s'est faite buter en entrant par effraction chez quelqu'un, après avoir été violée à plusieurs reprises par ce sauvage chez qui elle était entrée ! »....

Le restaurant n'est pas loin, on en voit déjà des lumières. Un restaurant européen, ça plaira peut-être à la jeune fille. C'était l'argument numéro 1 pour lui quand il a dû choisir un nouveau grand appart'. Non parce que la bouffe japonaise, ça lui va bien trois jours, pas plus. C'est qu'il a ses habitudes. Rien qu'au petit-dej : Il lui faut de la charcuterie, sinon, ça le fout de mauvais poil pour la journée. On est germain ou on ne l'est pas.

Tu ne sais rien de moi, ni de mon passé, et si je te le disais, tu ne me croirais pas. Mais à ton âge, j'ai fais le choix de la discipline la plus stricte. J'ai souffert pendant des années. Et regarde-moi aujourd'hui. Je suis 10 fois plus libre que tu ne le seras jamais. Quand je veux, tu m'entends ? Quand je veux, je fuis. Je fais autre chose. Je pourrais te violer maintenant, en pleine rue, t'égorger, mettre le feu à ce resto, et disparaître. J'en ai les moyens, les capacités, et personne ne pourrait m'arrêter. Et cette liberté, ma belle, je l'ai gagnée.

Il jette sa clope même pas finie, et poussera Neena à faire de même si elle n'en a pas terminé avec son bâton de mort, pour pousser la porte du restaurant et la laisser entrer. Rien qu'à la déco, ça plante le ton. Ca fait très... 18ème siècle, voire même renaissance. La moitié des clients sont des occidentaux, l'autre sont des bourgeois japonais. Car, oui, quand elle verra la carte, et donc les prix, elle comprendra. Les menus sont, au bas mot, trois fois plus cher qu'un McDo. Au bas mot.

Il s'installe. On lui demande si il veut commencer avec un apéritif. Non, il a faim, désespérément faim. Il dit non à toute mise en bouche, de même pour la demoiselle, et n'ouvre même pas la carte : Il sait ce qu'il veut. Du lapin en sauce, avec les « légumes du passé », comme c'est marqué, un accompagnement uniquement composés de choses qu'on mangeait beaucoup à une époque, et qui est aujourd'hui presque totalement oublié. Notamment l'un de ses péchés mignons : Le cerfeuil tubéreux. Une minuscule pomme de terre dont la couche supérieur a un léger goût de marron sucré. Un délice accompagné avec du gibier. Il annonce tout de suite son choix au serveur, qui allait pourtant partir, style « Je vous laisse réfléchir ». Non non, Siegfried n'a pas besoin de temps pour réfléchir.

Tu as réfléchi à la faveur que tu allais me demander ?

Il attendra patiemment, et le serveur de même, que Neena fasse son choix.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le samedi 19 janvier 2013, 21:26:08




Cette leçon de morale, elle la connaissait sur le bout du coeur. On l'accusait sans cesse de faire de mauvais choix de vie. Il fallait qu'elle pense à demain, qu'elle soit responsable, qu'elle n'agisse plus sur des coups de tête, qu'elle ... Bref. Une liste immense, magistrale, trop lourde pour elle. Le froid la mordit dés qu'ils sortirent, aussi tira t'elle une bouffée de tabac plus franche sur sa clope. Cela avait le mérite de la réchauffer. La flamme orangée éclaira sa figure, en cierge mortel, avant que les cendres ne s'écrasent sur le sol. Elle adorait fumer. C'était la continuité de sa respiration. Neena enfonça une de ses mains dans une de ses poches, tout en avançant. Elle prêta une grande attention à ce qu'il disait, ne pensez pas le contraire ! Mais cela n'eut aucun impact sur sa vision des choses.

- Et cette liberté, ma belle, je l'ai gagnée.

- Je voudrais être libre, éperdument libre ; libre comme un mort-né.

Murmura t'elle. C'était d'Emil Cioran. Il avait au moins assez de culture semblait-il, pour savoir cela. Quand on se considéré comme un spectre, la vie vous semble un foutu fardeau dont il faut se débarrasser au plus vite. Elle entra dans le restaurant, ses yeux s'illuminant. Pfiou. Pour elle qui peinait à se payer des restos convenables, là, ça envoyait du lourd. Elle retira avec précaution son manteau, avant de s'asseoir. Le siège manqua de l'avaler. Putain ce qu'il était confortable. Elle le regarda choisir son plat, sans même ouvrir la carte, alors que son regard à elle butait sur les prix. Grands dieux. Et il fallait qu'elle fasse un choix.

- ... Le risotto de riz noir et les gambas, là. Ouais. J'vais prendre ça. Et du Lambrusco.

Elle glissa la carte au serveur, avant de se tourner vers son ... tortionnaire. Qui l'invitait au restaurant. Quelle logique implacable. S'offrir une bouteille de rouge, c'était l'occasion de le taquiner, sinon de le faire un peu chier.

- Un dîner en tête à tête ... Quelle charmante attention.

Neena passa à nouveau sa main dans ses cheveux. Elle était blonde. Putain, ce qu'elle avait du mal à s'y faire.

- Quant à cette faveur ... Je dirais bien la suppression de quelques photos, oui. Mais ce serait sans surprise. Je vais réfléchir.

Aimable sourire. Le serveur déposa la bouteille de Lambrusco sur la table, et elle accueillit cette initiative avec un sourire.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le samedi 19 janvier 2013, 22:02:04
Sans surprise, sans intérêt... Sans panache. Surprend-moi, au moins. Attend-moi, je reviens.

Il avisait sa montre, puis sortait son téléphone en sortant dans la rue, sans les gants laissés sur la table, sans l'écharpe, sans le manteau... Bref, juste en costard. Il n'avait pas l'air de se les geler plus que ça. Sa conversation avait l'air plutôt animée, d'ailleurs, vu l'énergie qu'il mettait à parler. En allemand, notons-le. Ses allers-retours se faisaient impatients, et les secondes défilaient, laissant une manœuvre confortable à Neena pour faire... quoi ? Qu'est ce qu'elle pourrait vouloir faire ? Voler un gant ? Jeter l'écharpe ? Pas vraiment de possibilité d'agir. A moins que... Il a laissé son manteau... Est-ce que ça n'offre pas des possibilités ?

Il reviendra au moment où les plats arrivent. Il s'assied quand le serveur dépose l'assiette de « mademoisêêêlle », puis « monsieûûr ». Il les gratifiait des remerciements d'usage, puis demandait une carafe d'eau. Ah, oui, il tourne à l'eau.

J'espère que l'endroit te plaît. Si non, je t'emmènerais dans un fast-food la prochaine fois, ça ne me dérange pas. Hm, pour ton amie... Edith, c'est ça ? Je suis face à un dilemme. Dois-je durcir le ton ? Je pense que, comme pour toi, ça lui glissera dessus comme l'eau sur les plumes d'un canard. Et très honnêtement, je n'ai pas envie d'en venir aux sévices corporels pour la forcer à bosser. Mais j'ai ma décence, et je ne peux pas me permettre de la laisser s'enfoncer dans sa merde. Je te demanderais bien de la faire bosser, mais si j'ai bien compris, vous êtes deux bonnes branleuses et elle trouverait probablement ça très louche. Malgré tout, je veux que tu tentes de la convaincre. Au moins de me rendre des devoirs, quitte à ce qu'ils soient mauvais.

Il mangeait tout en parlant, sans que cela ne paraisse disgracieux ou déplacé. Sa classe naturelle lui permettait de faire n'importe quoi et que ça passe quand même comme acceptable. Il s'arrête en pleine dégustation, comme frappé par une évidence soudaine.

J'adorerais que tu me tailles une pipe. Sous la nappe. Ce serait génial, je pense.

Non, ce n'est pas un ordre, ça n'en semble pas un, pas plus qu'une demande ou même une « suggestion ». C'était juste un avis soudain, sans arrière-pensée, pour de vrai. Et il reprend son repas avec calme, se servant un peu d'eau pour boire, après avoir essuyé sa bouche avec sa serviette. L'héritage des bonnes manières des nobles prussiens est encore totalement ancré en lui.

J'aimerais que tu me parles de toi, tiens. Maintenant, ou plus tard, comme tu veux. Comment tu te trouves, te définis. Ton histoire. Etc.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le samedi 19 janvier 2013, 22:25:20



Quand il sortit, elle resta immobile. Elle, minuscule gamine, avec son verre de Lambrusco qu'elle vida d'un cul sec disgracieux. Pour le coup, elle se servit un autre verre. Tout ce qui intéressait l'adolescente, c'était son portable, ses photos. Ce qui était, donc, hors d'atteinte. Sa main, fouineuse, se tendit vers son manteau. Une poche. Un paquet de cigarette. Neena haussa les épaules, le serrant entre ses doigts. Cela faisait au moins un an qu'elle n'avait pas fumé de cigarettes industrielles. Elle en chaparda une petite dizaine, avant de remettre le paquet à moitié vide dans ladite poche. Et il revint, s'installant, parlant d'Edith. Si lui parlait en mangeant, elle se refusait à cela. Elle attendit sagement d'avoir terminé sa bouchée, se rinçant même la bouche avec le Lambrusco avant de répondre. Ce vin rouge piquant éveillait ses sens. Elle émit un sourire, quand il évoqua l'idée même qu'elle le suce, sous la table. L'adolescente secoua la tête.

- Voyons, non ... Pas pendant un si bon repas. Nous verrons cela plus tard.

Répondit-elle en buvant une nouvelle gorgée de vin, tandis que son pied, furtivement, effleurait la jambe de l'homme face à elle. Neena tenait très bien l'alcool, et elle adorait jouer.

- Quant à Edith ... Non. Elle est irrécupérable. Je l'aime beaucoup, mais ... Elle n'envisage pas vraiment d'intégrer une université prestigieuse. Dés qu'elle aura son bac, elle partira. Je n'ai aucune emprise sur elle. Si vous ... Vous essayez de la convaincre de faire quelque chose qui ne lui plaît pas, elle prendra tout simplement la fuite.

Elle tapota du bout des doigts la table, quand il lui demanda de parler d'elle. De son histoire. De ce qu'elle était. L'adolescente leva les yeux aux cieux, posant ses coudes sur la table sans aucune classe. Sa tête trouva appui sur sa main droite.

- I'm a walking ghost, souffla t'elle. Rien d'autre. Y'a rien d'autre à savoir.

Et hop, une gorgée de vin pour marquer le coup. Elle buvait ça comme du vulgaire jus de raisin.

- Et vous, vous ... Vous avez un nom ?
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le samedi 19 janvier 2013, 23:00:22
Il saisissait la bouteille, et l'éloignait d'elle. C'était le dernier verre qu'elle buvait. Il ne tolérerait pas qu'elle soit ivre alors qu'il compte la garder pour la nuit, bien que le plan ne soit pas fixe. Il avance en revanche la carafe d'eau vers elle. Rabat-joie.
Ce qu'il entend sur Edith ne le rassure guère. Il devra lui faire comprendre qu'il ne veut plus d'elle en cours... Tout en tentant de lui faire comprendre que si elle veut enchaîner les absences sans les zéros qui vont avec, elle devra trouver une « contrepartie » utile.
Quant à ce qu'elle disait sur elle... Trop peu. Il veut savoir des choses, apprendre... Mais elle ne semble pas disposée. Tant pis. Il réitérera plus tard. Quant à sa question... Elle est amusante.

Il est imprononçable ici. Tout comme mon pseudonyme, d'ailleurs, mais je m'y fais. Von Schwangau. Anton, baron von Schwangau. Mais l'on m'appelle Siegfried.

Il s'apprête à reprendre de son lapin, puis, finalement, décide de continuer sa biographie.

Je suis né début des années 10. Mon père m'a appris la rigueur prussienne dont il héritait. A 21 ans, je m'engageait dans la SS. J'ai lutté contre les ennemis de l'Allemagne en risquant ma vie des dizaines de fois. J'étais un commandant apprécié de mes hommes. Mes qualités morales et martiales m'ont rendu apte au test d'un produit issu de nos laboratoires cherchant à créer un super soldat, invincible et supérieur en tout point aux hommes normaux. Les résultats furent bon, mais pas exceptionnels. En 45, à la défaite de l'Allemagne, je me suis terré. Et plutôt que de faire n'importe quoi, j'ai décidé d'apprendre, encore et encore et encore. Sans relâche. Maintenant, me voilà. Des questions ?

Qu'elle fasse le calcul : Ce type devait avoisiner les 100 ans maintenant. Il en paraissait 30 à tout casser. Après cette révélation (tordue?), il finissait son assiette en vitesse, puis appelait le serveur. Il voulait un dessert. Il avait une fin de loup.

Une poire belle-Hélène. Et l'addition avec. Que veux-tu, ma chérie ?

Oui, c'était fait exprès. Le serveur devait être habitué : Il n'en laissait rien paraître, mais ce n'était pas la première avec qui il venait.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le samedi 19 janvier 2013, 23:27:25




La bouteille s'éloigna d'elle à regret. Neena accueillit le pichet d'eau avec une grimace. Oui, il était un rabat-joie. Elle se servit un long verre d'eau. L'écouta parler. Confortablement installée dans son siège, elle tendit l'oreille curieuse. Il ne se livrait pas vraiment à elle, elle le sentait. Pourquoi le ferait-il, d'ailleurs ? L'adolescente porta son verre à ses lèvres, attentive à cette biographie. Quel âge avait-il ? Cette idée lui torturait l'esprit. Il avait l'air d'avoir une trentaine d'années, mais, selon ce récit, il avait ... 100 ans ? Il se fout de moi. Neena avala une longue gorgée d'eau, claquant le verre maladroitement en le reposant. Elle n'avait plus faim, alors que son assiette n'était qu'à moitié terminée. Appétit de moineau. La jeune fille se faisait souvent taper sur les doigts, quand elle ne terminait pas ses plats. Mais c'était sans importance, ce soir.

- Une poire belle-Hélène. Et l'addition avec. Que veux-tu, ma chérie ?

La jeune fille haussa un sourcil. Ma chérie ? Elle tapota, à nouveau, la table, du bout des ongles. Donner un surnom à quelqu'un, c'est se l'approprier. Et cette idée l'effrayait assez. Elle ne regarda même pas le serveur, ni même Siegfried, quand elle répondit à sa question.

- Un thé. Un thé vert.

La voix était douce, fine. Même pas agressive. Elle n'était pas ivre, pas du tout. Juste un peu de joie dans son sang, et plus de sommeil du tout dans ses veines. Elle ajusta ses lunettes sur son nez.

- Ce prénom vous va bien.

Dit-elle finalement, en finissant son verre d'eau. La suite de cette soirée ? Elle n'arrivait même pas à l'imaginer. Peut-être allait-il la sommer de partir, même si elle sentait bien que ce ne serait pas le cas. Aussi recommença t'elle nerveusement à triturer son poignet, ses doigts, ses bagues.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le dimanche 20 janvier 2013, 01:01:27
Il va donc bien prendre son temps pour manger son délice, son péché mignon... Cette poire, qu'on finit par lui apporter prestement, avec le thé de madame, dans un ensemble en porcelaine qui doit valoir une fortune. En fait, à bien y regarder, tout doit valoir une fortune dans le coin... Ce qui est assez flippant. Se dire qu'il a les moyens de manger ici souvent... Avec un salaire de prof ? Déjà, ça coince, et si on fait la logique avec son graaaaaaand appartement en plein centre-ville, de ses costards hors-de-prix, d'un téléphone dernier cri, et de tout un tas de petites choses qui s'accumulent, s'accumulent... On se dit quand même qu'il y a drapeau nazi sous roche.

Le serveur apporte l'addition, la pose pudiquement pliée sur la table. Siegfried regarde d'un coup d’œil rapide, puis se lève en sortant son portefeuille de l'intérieur de sa veste. Il allait payer au comptoir. Il montre d'ailleurs ce comptoir, puis s'éloigne un petit instant, avant de revenir. Il avait laissé l'addition sur la table. Il la replie et la range en souriant, se rasseyant face à elle pour continuer sa poire à peine entamée.

Merci du compliment, au fait. Ton prénom te va bien aussi. Très agréable. Nee-na... Une douceur à prononcer.

Pour la suite, lui avait un plan. Ca lui était apparu, comme ça... Et il adore avoir des plans. Ca lui donne une marche à suivre, l'empêche d'avancer à tâton. Il n'y a plus qu'à faire en sorte que tout se passe comme prévu. Il y a tellement peu de paramètres hasardeux que ça devrait aller... Ah, quoique. Neena, dans le genre paramètre hasardeux, il se pose là. Théorie du chaos, imprévisibilité des événements, refus de la prédestination, nous voilà au galop.

On rentre, après, si tu n'y vois pas d'inconvénients. Je ne sais pas encore sur quoi je vais te faire bosser, en revanche. Puisque c'est quand même pour ça que tu es là...
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le dimanche 20 janvier 2013, 01:28:19


" Si tu n'y vois pas d'inconvénient " ... Cette phrase la fit sourire. Comme si elle avait le choix. Malgré que, dans ce restaurant, elle ait passé un bon moment, elle savait qu'elle n'avait pas d'autre choix. La jeune fille porta sa tasse à ses lèvres, but une gorgée de thé. Pfiou. Le liquide, brûlant, manqua de la faire hoqueter. Mais elle se retint, digne, dissimulant une légère grimace. Le compliment ? Elle l'avait acceptée avec un petit sourire, un peu gêné. Quant à la matière sur laquelle il voulait la faire bosser ... Neena dissimula un sourire. Elle, elle avait une idée en tête. Une toute petite idée. Brûlante, dangereuse, irréfléchie, mais une idée tout de même. Elle déposa précautionneusement sa tasse sur la table. Pas une goutte ne tomba. Elle se félicita de cette droiture. C'était rare qu'elle ne se foire pas. L'adolescente le regarda, en souriant. Sa langue passa sur ses dents.

- Mh ... Vous me devez un faveur, n'est ce pas ?

Elle croisa les mains, regardant dans le vague, jouant avec ses bagues argentées. Autant alimenter un peu le suspens. Vite, elle attrapa entre ses doigts la tasse, avalant d'une traite le contenu de la tasse. Pour une habituée des cul-sec, ce n'était pas étonnant.

- Je veux un orgasme.

Le serveur, qui passait, les regarda étrangement, avant de retourner vaquer à ses occupations. Cette "faveur", elle ne l'avait pas prononcée tout bas, non, loin de là, et ce avec le ton d'une sale gosse qui sait ce qu'elle veut. Elle croisa les jambes, se redressant, continuant son discours.

- Vous jouez avec moi depuis un moment ... Vous me devez bien ça, non ? Et puis, vous avez l'air de vous y connaitre. J'aime vos méthodes.

Sourire amusé, et elle joignit les mains, l'interrogeant du regard. Alors quoi, allait-il refuser ? Pour une fois que c'était elle qui en redemandait ... Elle, cette petite chose chétive qu'il s'était approprié, qu'il contrôlait.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le dimanche 20 janvier 2013, 02:19:53
La demande aurait pu être stupéfiante, si... euh... Non, elle l'est, stupéfiante, quel que soit les arguments. Nous parlions de théorie du chaos, on est en plein dedans. L'ordre des choses a été bouleversé. Le plan de Siegfried vient de partir en fumée....

… Attendez. Non. La fumée se reforme en une masse tout à fait clair. Son plan tient encore. Et il dirait même plus : Le plan n'a pas du tout été égratigné. C'est lui qui dirige, rappelons-le. Il n'a pas de mansuétude, il est impitoyable.

Ici ?

Il lève un sourcil. La demoiselle se contente d'un sourire entendu. Il regarde autour d'eux, puis reprend sa cuillère.

Désolé. Je ne peux t'accorder ça en tant que faveur. Tu vas devoir en trouver une autre. Parce que...

Sa cuillère saisit un peu de crème chantilly, fricotte dans la sauce chocolat, puis vient couper un morceau de poire avec une lenteur exaspérante... Et, au moment où le fruit sera en deux morceaux, Neena sentira une pression soudain sur son entrejambe. Son pied, tendu, lui fait du gringue.

… C'était ma volonté avant que tu ne me le demandes.

Le pied agace, mais il la sent trop couverte, et c'est lui qui s'en voit exaspéré. Aussi, il range le peton, prendra une grosse cuillerée de son dessert (avec la poire très froide) dont il se remplit littéralement la bouche, et accorde un regard innocent autour de lui. Pas de serveur qui ne le regarde, parfait. Matez le magicien : Il a disparu dans la nappe. Non, vous ne rêvez pas : Il va tripoter une nana en plein milieu d'un restaurant, sous la table, quoi de plus normal pour un... nazi ?
Elle sentira deux mains qui l'attrape par la taille, font glisser ses collants de laine le long de ses jambes (elle devra lever ses jambes pour l'aider, merci mam'zelle z'êtes bien aimable), laisse ces derniers sur ses chevilles, et attrape son délicat fessier pour le tirer à lui et faire ainsi avancer son entrejambe au bord de son siège.

Mettons-y les formes. La culotte. Fine, douce. Il la gratifiera de quelques baisers. Commencer par le commencement. Une délicatesse infinie, somptueuses lèvres qui se répandent sur le tissu comme des plumes, pour préparer le sexe impatient à son contact... Puis un index découvre l'objet du délit, pour que les lèvres s'y reposent avec lenteur. Là encore, on embrasse, sans se presser. Il ne faut pas brusquer les fleurs, on les abîmerait. Il faut attendre qu'elles s'ouvrent d'elle-même pour les cueillir. Ce qu'il fait.
Ses lèvres quittent lentement le triangle à proprement parler pour s'aventurer du côté de sa belle fente, où il ne s'est que trop peu aventuré. Il fera encore un peu ravancer la demoiselle sur sa chaise, pour avoir un plein accès au doux abricot, d'où émane une agréable moiteur et un parfum qui a vite tendance à l'enivrer...

Finie cette torture, cette attente, cette appréhension provoquée par la communion, lèvres contre... lèvres, c'est maintenant que les choses sérieuses commence.
Sa langue vient fendre le fruit en deux, en son centre, traçant la brisure de son sexe. Une fois, deux fois, et il commence, encore, lapant doucement l'entrée de ses chairs. C'est presque imperceptible, mais il avance un peu plus à chaque coup de langue, jusqu'à atteindre le sillon profond, d'où il peut enfin toucher... Son clitoris. Sa petite perle, qu'il n'osera pas toucher de prime abord. Il en parcoure le fossé en-dessous, il le contourne, se fait un malin plaisir à l'éviter... Puis le touche. Un instant, comme ça. Puis sa langue le parcoure enfin, et le lèche ensuite franchement. Il l'adore, ce clitoris. Il le gratifie de nombreuses attentions, avant de l'abandonner pour descendre un peu, et le muscle lingual, infatigable, s'aventure alors entre ses chairs.

Il lui faudra un peu de souplesse, et d'endurance, mais sa bouche recouvre presque totalement le sexe de Neena, ses lèvres se baladent sur celui-ci, tandis que sa langue plonge à l'intérieur d'elle, le plus profondément possible, la pénétrant comme le ferait un sexe, la fouillant, l'explorant. Quand l'exercice est à la limite de la douleur, il s'accorde une pause en excitant un peu le clitoris, puis redescend automatiquement pour s'aventurer à l'intérieur d'elle.

Ce traitement aura duré de longues minutes, après quoi c'est son doigt qui vient prendre sa succession. Le majeur. Qui vient cueillir un peu de rosée sur les pétales de la rose, avant d'y plonger très lentement, faisant régulièrement une halte en chemin, un petit demi-tour, et il reprend l'ascension, jusqu'à être totalement au fond (ou au sommet, c'est selon!). Là, il fera un léger mouvement de piston, tandis que sa bouche laisse couler dessus force salive, et que la langue lèche avec amour, passion et gourmandise le bouton de rose qui, germée de son plaisir, lui est assez accessible.

Siegfried tente de rajouter un deuxième doigt, sans trop de problème. Il suffit d'aller doucement au début... Et d'accélérer ensuite. En parlant d'accélération : A force de la pénétrer ainsi, et d'augmenter graduellement sa cadence, le rythme devient plus... jouissif ?

Il a une main libre. Cette main se balade le long des cuisses de Neena, sur son ventre, sur ses fesses. Il a une envie folle de la prendre, là, maintenant, sur la table du restaurant.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le dimanche 20 janvier 2013, 02:37:09



... Si elle avait pu s'imaginer ça, un seul instant. Quand elle sentit la pression de son pied, entre ses cuisses, elle se mordit la lèvre inférieure, amusée. Mais lorsqu'il disparut sous la nappe, là ... Elle écarquilla les yeux, surprise. Quelques personnes passaient, menées par un serveur, alors que lui agrippait sa taille et faisait glisser le long de ses jambes ses collants. Cette sensation, à elle seule, la fit frémir. Elle serra entre ses doigts la nappe, les yeux clos. La bouteille de Lambrusco était à portée de main. Ni une, ni deux, elle l'attrapa, buvant au goulot avec une gourmandise certaine tandis qu'elle savourait les baisers appliqués sur son sexe. L'adolescente prit une lente inspiration, souriante. Et étouffa un soupir quand sa langue vint écarter ses lèvres intimes, avec une douceur excitante. Ses doigts serrèrent, plus fort, la nappe, tandis qu'il approchait dangereusement de son clitoris. Elle crut recevoir une décharge, mais il s'éloigna, jouant avec sa patience et son désir.

Ce n'est que quand il daigna faire glisser sa langue le long de ce bouton de plaisir qu'elle hoqueta, son buste se cambrant doucement. Putain. Il savait y faire. Sa langue s'aventura ensuite en elle, plus profondément à chaque seconde. Neena leva les yeux aux cieux, conquise. De lentes vagues de chaleur inondaient petit à petit son corps. Cette fois, ses deux mains enserraient la nappe. Quand elle tenta de boire une nouvelle fois, elle sursauta. Elle sentait bien distinctement un doigt, en elle, qui pressaient ses chairs intimes. Un deuxième doigt, et sa langue continua à attiser son clitoris, et son plaisir. Pour un peu, elle aurait gémit sur place. Mais chaque son était sagement étouffé, douloureusement pour elle qui aimait se montrer bruyante. Le rythme s'accéléra, les mains se baladèrent sur son corps devenu tiède, chaud, ardent.

L'adolescente baissa un moment la tête, se courbant. Si elle parlait, il l'entendrait, à coup sûr.

- Mmh ... Han, putain, baise-moi.

Glissa t'elle, entre deux soupirs difficilement contenus. Elle rêvait de ça. Elle rêvait qu'il la prenne, n'importe où, même là, dans ce restaurant, dans la rue, n'importe où, pourvu qu'il le fasse. Une de ses mains agrippa la sienne, la griffant, trahissant ainsi son plaisir et son envie.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le dimanche 20 janvier 2013, 03:00:37
Il continuera, encore un peu, pour la gloire, pour l'honneur, pour Frodon, et finissait par lentement s'arrêter, remontait les collants de mademoiselle jusqu'à mi-cuisse, ressortant de dessous la table avec sa cuillère coincée entre ses dents. Sa voisine la plus proche le regardait, stupéfiée. L'avait-elle vu disparaître il y a quelques minutes ? Avait-elle entendu Neena parlé ? Ou bien était-elle juste surprise de le voir apparaître ainsi ?

Fichus couverts, n'est-ce pas ? Ca tombe si facilement, ces trucs-là. Tu viens, Neena ?

Il restait debout, avalait ce qu'il lui restait de sa poire, puis saisissait son manteau, gants et écharpe, qu'il ne prenait même pas la peine d'enfiler. Un sourire au serveur, qui s'inclinait, et il entraînait la jeune fille en la prenant par la main ; Une fois dehors, il se dirige vers son chez-lui. Mais les villes japonaises sont souvent de véritables dédales, et il s'engouffre dans la première petite ruelle venue (qui, après observation, se révélera en fait être un couloir de service entre le restaurant et l'hôtel à côté). Il plaque Neena contre le mur, face en avant, et il remonte sa robe, engouffre sa main dans son collant et sa culotte, et s'insinue par derrière, entre ses jambes, violent de nouveau sa délicate intimité.

Oui, mais, fais-moi au moins plaisir... Demande-le moi. Et avec les formes. Ce n'est pas parce que tu as autant envie de te faire prendre que moi de te prendre que tu dois oublier les convenances de langage, ma belle... Rend-moi impatient.

Il la faisait se cambrer bien comme il faut. S'attendait-elle à être prise ? Pourtant, non : Il baisse le collant, et plonge son visage, en écartant bien ses fesses et ses cuisses pour avoir un plein accès non seulement à son délicieux minou, mais aussi à son anneau arrière, qui bénéficiera lui aussi du traitement de langue, tandis que son sexe se fait pénétrer avec une dextérité certaines par ses deux premiers doigts joints. Plein d'impatience, il fini par se relever, et défait d'un geste sec sa ceinture, pour sortir son sexe de son pantalon, qui le serrait décidément trop.

Encore, demande-le moi encore. J'ai trop envie de te la mettre...

Son gland se balade contre ses chairs, s'humidifient pour prendre de l'assurance, et il la pénètre finalement, de quelques bons centimètres, qui suffisent à lui arracher un aspir (c'est un soupir mais inspiré) de bonheur. Il en jouirait tellement c'est délectable.

Aaaah Neena... Finalement, tu aimes te faire baiser par ton tortionnaire, ma belle ?

Il se recule un peu, puis rentre de nouveau en elle avec plus de force. L'accouplement devient vite bestial, sauvage, lui qui a de l'énergie à revendre, le voilà servi, il prend des deux mains la poitrine couverte de l'étudiante, se penchant sur elle... Le côté « vas-y que j'te tringle en speed hop hop » est renforcé par le fait qu'ils le fassent en pleine rue, comme si il n'avait pas assez de patience pour attendre de parcourir les 100 mètres qui les séparent de l'appart' du SS.

Beau tableau pour les quelques passants qui ne manquent pas de regarder, au passage : Un type en costard, bon chic bon genre, beau gosse, est en train de se faire une belle et sexy lycéenne, comme ça, au vu de tout le monde. Classe, bon goût, des corps parfait, du chibre impressionnant, des seins qui se font tripoter, des gémissements, et même des cris : Voilà, une scène parfaite.

Et elle était BLONDE ! Oui, il était aux anges, voilà.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le dimanche 20 janvier 2013, 11:14:50

Au moment où il quitta le dessous de la table, l'adolescente ne put s'empêcher de sourire. A la table voisine, on les regardait avec une légére inquiétude. Neena avait l'habitude de ce genre de regards, qu'elle encaissait quand elle s'allumait un joint dans le métro ou qu'elle s'enfilait une bouteille de vin Lidl dans le bus. Elle admira le petit coup de théâtre, le coup de la cuillère, avant de se hâter à quitter les lieux. En serrant sa main, pleine de promesses. La jeune fille avait mémorisée le chemin, et avançait confiante jusque chez lui, quand ... Il la plaqua contre le mur d'une ruelle, dos à lui. Agréable surprise. Elle se sentait déjà fondre sous ses doigts, sous sa langue, impatiente comme jamais. Oui, elle trépignait d'impatience, comme une enfant. Quant aux convenances du langage ... Foutue vie. Elle avait l'esprit bien trop embrumé pour prononcer quelque chose de correct. Mais elle se concentra. Oui, elle se concentra. Quand il se baissa, l'attisant mieux que personne, elle se cambra dans un lent soupir, ses mains palpant le mur devant elle, l'air, n'importe quoi.

- Mmh ... Prenez-moi, je vous en prie ...

Lascive, joueuse, elle le supplia dans un sourire, minaudant un peu. Et il se cesse, se releva, sans qu'elle cesse de sourire.

- J'ai tellement envie de te sentir en moi ... Bordel, j'a tellement envie de toi.

Glissa t'elle, avant qu'il ne s'enfonce en elle. L'adolescente aussi soupira, se cambrant avec délice. Elle était tellement excitée qu'il passa sans problème. Sentir à nouveau une queue en elle ... Mh, elle n'était pas nymphomane, enfin pas plus qu'une autre, mais putain que c'était bon. Et tant pis si elle n'était pas une poète. Elle avait simplement envie de baiser bruyamment, brutalement.

- Aaaah Neena... Finalement, tu aimes te faire baiser par ton tortionnaire, ma belle ?

Elle lui répondit d'un sourire, d'un soupir. Sa poigne, sur sa poitrine, la fit doucement gémir. Ses mains plaquées contre le mur, lui servirent d'appui, comme si sa vie en dépendait. Nan, peut-être pas sa vie, mais son cher orgasme, oui. Les coups, brutaux, lui arrachaient des cris délicats, mais trahissant son plaisir. C'était bestial. C'était ce qu'elle aimait. Elle se cambra encore, encaissant un coup de butoir aussi sauvage que délicieux. L'adolescente rejeta la tête en arrière. Elle n'avait pas froid. C'était l'hiver, mais elle était torride, sa peau la brûlait presque, et son souffle était si chaud ... Sa main trouva refuge contre une de celles du SS, la griffant vivement, non sans cesser de gémir, de soupirer, tout contre lui.

- Han, putain ... Oui ! Oui, j'adore ça ...

Souffla t'elle, souriante, sa poitrine se soulevant à chaque longue inspiration, à chaque coup de rein.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le dimanche 20 janvier 2013, 13:03:24
Pas trop mal... Peut mieux faire... On va dire que je te pardonne pour cette fois ma belle...

Les deux mains fermement agrippées sur les hanches, en prises utiles, lui permettait de donner un rythme et une violence à ses coups de bassin, tandis que, penché sur elle, il couvrait sa nuque de baiser, et la position faisait franchement penser à deux animaux, dans un accouplement bestial, une ode à l'amour simple, instinctif et naturel, la communion de deux corps qui se foutent un peu du pourquoi et du comment. Juste, ils baisent. Si ils veulent le faire maintenant, ils ne vont pas se fondre des convenances et de la pudeur. Ils ne vont pas chercher de confort, ni quoi que ce soit qui y ressemble. Toi te pencher, moi te pénétrer. Et quelle pénétration... L'allemand a des ressources folles. Il plonge l'une de ses mains entre ses jambes, attrape son clitoris qu'il coince légèrement entre deux doigts pour le faire rouler entre, avant de simplement cueillir un peu de cyprine du bout de l'index pour jouer avec de ce doigt. L'autre main se glisse sous sa robe, la remonte jusqu'en haut, presque, et arrive à s'insinuer sous son soutien-gorge pour en saisir l'un des fruits qu'il couvrait, et le presser contre le corps de sa belle.

Mais il avait oublié que, si il aimait cette position, c'est pour la variété des sévices qu'il pouvait infliger. Aussi, sa main sort de ses vêtements supérieurs, et il attrape ses cheveux décolorés, pour tirer sa tête en arrière. C'est là, proprement, qu'il aime faire acte de brutalité, et coller une tarte, ou deux. Mais étrangement, il a un coup d'hésitation, là. Si il a le pouvoir de la frapper ? Bien entendu. Le désir ? Bien entendu. Mais ne casserait-il pas ce moment, qui est censé lui être dédié ? Aussi, plutôt qu'une baffe, c'est un baiser qui vient échouer sur sa joue, puis d'autres, avant qu'ils ne lui glissent à l'oreille.

Bonne idée, le blond... J'adore ça... Tu t'améliores de jour en jour... Si c'était pour m'exciter, c'est réussi !

On passera sur le honteux clicheton... L'amalgame que les deux nanas ont fait (Blond = allemand ??) et le fait que... que le cliché se vérifie, puisque Siegfried, de son propre aveu, en est fan.

Hop, interlude. Il s'arrête brusquement et se retire d'elle. La demoiselle aura de quoi être étonnée. Elle sent les mains du SS sur elle, qui, prestes, descendent ses collants et son sous-vêtement complètement. Quitte à ce qu'elle doive retirer ses chaussures. Ouch, le sol est froid, l'air aussi. Peu importe en vérité, puisqu'il la fait se mettre face à lui, et lui saisit les cuisses en lui demandant de sauter. Hop, elle n'a plus qu'à enrouler ses jambes autour de lui, et le tour est joué.

Je veux te voir jouir. Je veux voir ton visage en face quand je t'arracherais ton orgasme, petite Neena.

Les paumes soutiennent ses fesses, et ses bras puissants s'occupent du reste. Il plaque son corps contre le mur, et elle n'a plus à se soucier de rien : Elle lévite, en toute légèreté, tandis que d'un mouvement habile du bassin, le gros méchant SS se renfonce en elle et la besogne de nouveau avec toute la vigueur et la force qui est sienne. Fronts contre fronts, il la regarde, puis lui prend un fougueux baiser, qu'il reprendra à plusieurs reprises. Que sa volonté soit faite : Il veut qu'elle atteigne les sommets ainsi.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le dimanche 20 janvier 2013, 14:46:55



Putain. Dans la grande vulgarité qui la caractérisait, elle n'aurait su dire que cela. Putain. Chaque coup de rein, puissant, lui arrachait un long gémissement, qu'elle n'avait même pas besoin de feindre. L'emprise qu'il avait sur ses hanches, son clitoris, sa nuque, sa poitrine, son corps tout entier la faisait ... Oui, chavirer. Elle était éprise. Et même si, dans cette position, elle lui était offerte, la jeune fille adorait ça. Aucune partie de son corps n'était en reste. Neena sentait un plaisir brûlant, comme une coulée de lave, glisser dans ses veines. Sa poigne se resserra sur sa chevelure, et son visage fut rejeté en arrière, dans un couinement. Allait-il lui coller une gifle ? Elle ne le pressentait que trop bien. L'adolescente ferma les yeux, prête à encaisser n'importe quel coup. Et ce sont des baisers, sur sa joue, qui tombèrent. Sa remarque la fit sourire. Tout prenait une tournure propice à ce que son plaisir explose.

Car c'est ce qui se passera ensuite. Dés qu'elle se retrouvera face à lui, le dos plaqué contre un mur glacé, son bassin et ses jambes se soulevant à chaque coup de butoir. Il voulait la voir jouir. Situation relativement gênante, pour elle. Mais soit. Sa main trouva appui contre la nuque du SS, sa poigne fine - et faible, comparée à celle de son partenaire-tortionnaire - étreignant sa peau. Elle le sentait, elle le sentait qu'elle allait venir. Ses jambes se serrèrent autour de sa taille, ses ongles griffant maintenant sa nuque. Elle se sentait venir, oui, ça montait en elle à une vitesse fulgurante. Et les coups de bassin qu'il lui offrait n'arrangeaient rien.

- Mmmh ... Han ! Ah, oui !

Elle l'embrasse, une dernière fois, avec la violence qu'on prête aux fous, avant de se cambrer puissamment. Dans un long gémissement, son corps s'agitant, saccadé par de petits spasmes, elle vient. Elle jouit, face à lui, et elle s'en fout, parce qu'elle lévite au 7e ciel. Avant de redescendre doucement sur Terre, le souffle court, le corps encore chaud.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le dimanche 20 janvier 2013, 15:08:37
Gênant, de la voir jouir ? Grands dieux, non. Rien de moins gênant. Quel mal y a-t-il à vouloir constater de ses propres iris le plaisir que l'on offre à une si belle personne ? Au-delà d'un certain désir pervers, car il faut bien l'admettre, voir l'orgasme d'une demoiselle est assez excitant... non, bien au-delà de ça, il y a aussi un peu d'altruisme. Oui, le nazi est méchant, violent, sadique, et national-socialiste, ce qui fait un bon gros paquet de défauts qui laissent penser à une certaine misanthropie. Siegfried, dans sa hauteur prussienne qui est la sienne, ne haït pas ses congénères humains, il ne les méprise pas et ne veut pas les détruire. Il en est de même pour Neena, qu'il considère comme son égal sur un plan intellectuel. Elle manque simplement d'un cruel sens moral, et si elle avait le même sens de rigueur que lui, elle serait la reine du monde. Sa reine ? A creuser.

D'ailleurs, il creuse, oh oui. Il plonge, de toute son âme, en elle, le plus profondément possible, et sa propre chair est secouée de spasme tant lui aussi ressent du plaisir. Mais il serait fou de croire qu'il est en train d'acter pour son propre plaisir. Rappelons qu'elle l'a demandé, comme une faveur, et rappelons qu'il comptait lui accorder de toute façon. En rémission des péchés qu'il a commis en la violentant, et en récompense des efforts fournis par elle. Deviendrait-il tendre ? Cette pensée l'effraie. Mais comme ne pas fondre devant ce corps qu'il tient contre lui, qu'il soutient de sa force, qu'il pénètre de sa queue gonflée par une envie inconsidérée, et de ces baisers qu'elle accorde, jusqu'au dernier, alors qu'il la sent se paralyser, trembler, exploser, jouir ! Sous ses yeux, par lui, pour lui, mais pour elle aussi évidemment. Cette vue divine lui donne envie de se déverser en elle aussi, mais il se retient, il doit tenir. Il ne s'arrête pas, bien au contraire, et si il peut jeter toutes ses forces dans la bataille, il le fera ! Il referme un peu plus sa poigne sur ses fesses, et il accélère encore, la demoiselle s'en voit secouée, alors que lui même s'écarte un peu d'elle. Le corps de la miss est en biais, penché en arrière, omoplates contre le mur tandis que le SS tient fermement le bassin, et il l'enfonce, la défonce, sauvagement, violemment, atrocement, il veut qu'elle profite de son plaisir à fond, qu'elle s'en évanouisse, pourquoi pas...

Puis vient la fin. Il la prend près d'elle, l'embrasse de nouveau. La descente fait du bien, et fait du mal. Il ne le sait que trop bien. Il la serre contre lui, un instant, avant de doucement lâcher l'emprise qu'il a sur elle. La voilà à terre, lui s'est extrait, bien entendu... Il pousse du pied les chaussures vers elle, pour qu'elle se rechausse, mais, oh, tient ?... La culotte et ses bas en laine sont rangés à l'intérieur de son manteau, qu'il enfile, mettant ses gants et l'écharpe dans l'une de ses larges poches. Il commence à se refroquer, difficilement, tant il est saisit par le désir. Il en gémit, grogne, tandis qu'il essaie de refermer le pantalon serré sans se briser un truc mal placé.

Rentrons. Tu vas attraper froid, à force... On continuera si tu le veux...
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le dimanche 20 janvier 2013, 15:30:18




Pfiou. Un envol. Éphémère, certes, mais un envol tout de même. La gamine fut étonnée de voir qu'il se permettait un peu de tendresse envers elle. Agréablement étonnée, bien entendu. Elle n'allait pas réclamer des insultes et des gifles toute sa vie. Une fois posée sur le sol, elle remit ses chaussures avec précaution. Tant pis pour sa culotte et ses bas en laine. L'adolescente se releva, chancelante, s'appuyant tant bien que mal sur le mur. Remit sa robe soigneusement en place. Passa même sa paume dessus, pour l'aplatir. Elle l'aimait, cette robe. Et puis elle enfila son manteau à nouveau. La température descendait, bien trop vite. Un tremblement l'agita, tandis qu'elle se frottait les mollets, avant de le suivre. "Rentrons". Il avait raison. A ce train là, elle risquait d'attraper le mort. Sur le - court - chemin du retour, Neena se mit à penser. Un peu. Beaucoup. Pourquoi le suivait-elle ? Était-ce toujours par peur ? Ou parce qu'elle prenait son pied ? L'idée aurait pu paraître innommable pour un bien-pensant, quelqu'un de sage, quelqu'un de raisonné. Bref, pas elle.

Lorsqu'ils arrivèrent chez lui, elle n'avait toujours pas trouvé de réponses. Par réflexe, elle s'alluma une cigarette, une de celles qu'elle lui avait piquée. Qu'il découvre qu'elle fumait une industrielle plutôt qu'une roulée était secondaire, voir amusant, pour elle.

- Merci pour cette ... faveur.

Souffla t'elle dans un sourire.

- Ai-je encore d'autres devoirs à faire, Monsieur le professeur ?

Demanda t'elle en souriant, un peu joueuse, en agitant dans ses mains son livre d'Histoire, tout en déposant nonchalamment son manteau sur le dos d'une chaise.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le dimanche 20 janvier 2013, 15:52:22
Il a fini par fermer ce futal, avec bien du mal, et s'était harnaché du reste, et filait vers la maison. Il espérait ne pas être trop débraillé malgré les péripéties : Ce serait le déshonneur total si son costume devait être froissé, d'autant plus qu'il était en public, là où des gens pourraient le voir. Quoi ? Oh, oui, l'événement passé... Oui, il s'est tapé une nana en public, et alors ? L'important c'est que la tenue soit impeccable, c'est ça qu'il faut comprendre.

Porte claquée, verrouillée, clé jetée sur une petite tablette près de l'entrée, le manteau accroché sur le porte-manteau (bien droitement, il ne faut pas plaisanter), de même pour le reste de l'attirail, qu'il sort de ses poches et plie soigneusement pour les poser non-loin. Les prises de guerre pillées à Neena se trouve dans sa main. Il les porte à son visage, les hume, yeux fermés... Et lui rend. Il reprend de la contenance, de la fierté. Il va regarder dans le miroir que le costume n'est pas sale, parce que si jamais c'est le cas, il doit se changer immédiatement. Ce n'est pas de la coquetterie, pas du tout, c'est l'enseignement : En tant que représentant de l'Allemagne, il doit être parfait physiquement. Il ne s'accorderait pas plus de sortir mal rasé, pas douché, décoiffé. C'est ainsi.

Il en revient à elle, et le couperet tombe. C'est une résignation pour lui, en quelques sortes. Il sera vite pris de lassitude envers lui-même, mais ne regrette aucune de ses décisions, et pas plus celle-là.

Tu peux rentrer chez toi. Je comptais te séquestrer... Mais je vois que je n'en ai pas besoin. Tu as juste besoin de volonté, pas que je te fasses souffrir pour que tu arrives à comprendre les cours. T'es intelligente mais tu gâches tout. Tout ce que je peux faire, c'est te demander d'aller en cours, de passer tes contrôles et d'avoir de bonnes notes. Je continuerais à te forcer à ça, et te punir quand tu ne le feras pas. Mais tes devoirs sont impeccables, je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus.

Il la contemple un instant, et ses yeux s'arrêtent sur la clope. Oui, elles ressemblent aux siennes, vous me direz que les clopes se ressemblent toutes, mais c'est faux, d'infimes variations sont présentes entre toutes les marques. Vieux doute, elle qu'il a vu fumer des artisanales aurait aussi un paquet de « normale » ? Il plonge la main dans son manteau, en extrait le paquet, dont il jauge le contenu. De quasi-plein, il est passé à quasi-vide. Et lui qui a la notion d'ordre, sait pertinemment combien il avait de cigarettes. Il jette le paquet sur la table, qui glissera jusqu'à elle.

Plutôt que de me les voler, tu aurais pu me les demander... Mais non, ce qui t'excite, c'est le concept de vol. Qu'y puis-je...

Il s'éloigne, s'affale dans le fauteuil de son salon, voisin de la salle à manger où elle faisait ses devoirs, aucune porte ne séparant ces deux pièces, aucun mur.
Il prend le tissu à son entrejambe, le tire pour l'écarter. La relique de son érection l'oppresse encore. Il n'a pas joui... Mais il s'en fout. Il en serait même à déprimer, le professeur. 100 ans de vie, malgré le fait qu'il soit nazi, ça lui a appris la sagesse, et la mélancolie.

Nous nous reverrons dans une semaine, je crois. En cours, donc. Fais preuve d'assiduité, s'il te plaît. Et je te dois toujours une faveur. Je suis souvent chez moi en-dehors des cours, si jamais l'envie t'en vient de passer, pour quoi que ce soit.

Il fixe la fenêtre qui le sépare du dehors, inexpressif.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le dimanche 20 janvier 2013, 16:20:42

"Tu peux rentrer chez toi." Alors qu'il s'affalait sur le fauteuil, cette phrase résonnait encore aux oreilles de la petite. Elle allait rentrer chez elle. Dormir dans son petit lit douillet, en écoutant des chansons plus ou moins spéciales, joint à la bouche, se tortillant comme une môme. Elle en salivait d'avance. Prudemment, elle reprit son manteau, l'enfila en galérant un peu. La remarque sur la clope, ça l'avait fait sourire. Oui, elle les chapardait. Réflexe de soirée. Briquets, clopes, cendriers, billets, elle chipait tout ce qu'elle pouvait. Peu de fois, on l'avait prise la main dans le sac. Mais elle s'en était toujours sortie. Elle mit ses bas et sa culotte dans sa poche. Il n'y avait pas très loin, jusque chez elle. Et puis, l'adolescente ne s'en faisait pas trop. Les rues de Seikusu, ça craignait pas trop, en hiver. Elle le salua d'un signe de tête furtif, et quitta les lieux sans se faire prier. Une fois dehors, Neena colla son casque sur ses oreilles, monta le son (http://www.youtube.com/watch?v=qm9D9G-mSZ0), puis marcha relativement vite jusque chez elle. L'arrivée fut discrète, et le sommeil, profond. Elle eut à peine le temps de retirer sa robe que, déjà, elle s'affalait sur son lit. Corps brisé. Ce genre d'ébats, ça l'épuisait, mine de rien. Le joint fut vite roulé, tandis qu'elle s’emmitouflait dans sa couette. Elle mit une heure à s'endormir, et 12 à se réveiller.




Ce vendredi, elle n'alla pas en cours. Les autres jours de la semaine, elle fit un effort, ne séchant que ceux du matin. Même si elle n'y foutait rien, elle revint en cours, suivant les conseils de Siegfried. Edith, elle, se présenta à son cours, sans Neena, donc, ce qui étonna les trois quarts de la classe, qui les surnommait "Les siamoises". Mais bon, pour ce qu'elle y faisait, à ce cours ... Elle se contenta de dormir, sans ronfler, vêtue d'un uniforme propre comme jamais, affalée sur sa table, avant de quitter la salle sur la pointe des pieds. Toute la sainte journée, elle avait cherché à joindre Neena. Mais son portable était éteint. Peut-être l'avait-elle paumée. Enfin, Edith s'en faisait un peu, mais pas beaucoup. Son amie avait l'habitude de traîner dans des endroits étranges, avec des gens étranges, allant même parfois sur Terra pour y dénicher quelques nouvelles substances planantes. Aussi esquiva t'elle soigneusement le professeur qui les avait remarqué, histoire d'éviter des questions et des réprimandes. Il n'eut donc aucune nouvelle de l'adolescente, jusqu'à ce que ...

21h18. Des coups, répétés, contre la porte de la demeure du SS. Neena y frappait comme une forcenée, l'angoisse ne lui permettant pas de contrôler ses mouvements. Dés que la poignée remua, que la porte s'entrouvrit, elle poussa un long soupir, soulagée.

- Vous me deviez une faveur, non ?

Murmura t'elle, essoufflée. Un rapide coup d'oeil derrière elle. On ne la suivait pas. Pas encore.

- Il ... S'il vous plaît, il faut que vous me laissiez entrer. Vraiment. C'est la seule chose que je vous demande.

Il y avait un peu de supplication, dans son ton, et surtout de la peur. Une peur panique. Elle ressemblait à une souris poursuivie par un faucon. Yeux très maquillés, bordés de noir, pieds nus gelés, jean slim noir déchiré, surmonté d'un immense débardeur blanc taché ici et là de whisky et ... serait-ce du sang, là, au niveau de son ventre ? Elle remit correctement sa veste de fourrure grise sur ses épaules, grelottant, triturant un des deux immenses anneaux dorés qu'elle portait aux oreilles.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le dimanche 20 janvier 2013, 17:08:22
L'assiduité de Neena s'améliorait, en effet. Il a pu le constater auprès des fiches d'absence. Ca va mieux... Ce n'est pas encore un résultat optimal mais ça va mieux. Il n'avait pourtant pas brandis de pure menace, si ce n'est qu'il a dit ce qu'elle savait déjà : Quand elle fauterait, il la punirait. Rien de bien particulier donc. Non, il avait l'impression qu'elle s'améliorait parce qu'il lui avait demandé gentiment. La relation évoluait, donc, syndrome de Stockholm diront certain. On ignore généralement l'origine de ce terme : Il vient simplement d'un braquage de banque avec otages à Stockholm, dans les années 70. Jamais on aurait pu appeler ça le syndrome de Berlin : Pas un seul prisonnier n'a jamais témoigné en faveur des camps de concentration allemands. Et de toute façon, y avait pas de camp à Berlin.

Un cours. Il avait décidé de ne rien faire subir à Neena, pour montrer qu'il appréciait ce qu'elle faisait. Et quand la porte se ferme, un regard vers la table. Stupéfaction. Il n'en fait rien paraître, ça ne doit pas être visible qu'il s'intéresse plus à celle-ci qu'aux autres. Il attrape la liste des élèves de la classe, et balaie la salle d'un regard.

On a combien... 2 absents, c'est ça ?

On lui confirme. Un certain Shiru, et une... Neena. Il interroge le voisin du premier en lui demandant si il ne sera pas en retard, au cas où ?... Non, il est malade. Ah. Bien. Puis l'allemand se tourne vers Edith, il lui sourit, saluant le fait qu'elle soit venu à son cours malgré son manque de présence intellectuelle, puis l'interroge sur un éventuel retard de Neena. « Sait pas ! »... bon. Si même Edith n'a pas de nouvelle... Il commencera son cour l'air de rien, ne semblant pas plus inquiet que ça.

Sortir de cours. Deux élèves, un garçon et une fille, lui tendent une embuscade. Des précisions, tout ça. Non. Pas envie de discuter. Il élude, gentiment, fait vite... Oh, tiens, quelque chose qui lui tient à cœur. Il dit à ceux qui sortent de s'arrêter, puis marque son mail en vitesse au tableau. « Posez vos questions là-dessus, ce sera plus pratique pour vous, et surtout n'hésitez pas ! » Il prend son manteau sous son bras, serviette de l'autre, et il sort prestement.

Traditionnelles pompes d'après-digestion. Il en était à 7 quand on frappe à sa porte. Ah, non, bon sang... Qui peut bien venir faire chier à cette heure-ci ? Et il n'est même pas bien habillé ! Il enfile une chemise en vitesse, ferme son pantalon, ferme sa fermeture éclair et boutonne ses boutons comme Franklin la tortue sans chaussure qui sait quand même faire des lacets bonjour l'utilité, il vérifie que ses vêtements sont propres et bien mis, et il ouvre la porte.

Neena ?... Mais... Oui, entre. Oh, regarde-moi ton état...

Il ferme la porte sans la verrouiller – c'est fait exprès. Il la prend par l'épaule et l'emmène s'asseoir sur une chaise, puis il s'éloigne dans sa chambre. Il reviendra avec une magnifique couverture... rose ? Oui, très rose, très grande, au moins 2 mètres sur 1,50, et il lui cale au-dessus des épaules, l'entourant complètement avec. Et dans sa main, trône aussi un flingue, un vrai, un gros, qui fait mal. Il check le chargeur, la chambre, le mécanisme fonctionne bien, tout est parfait. Il pose l'objet sur devant elle.

Si quelque chose entre, tire à vue. Un thé, ou un chocolat ?

Il garde un calme olympien, alors que la situation est de toute évidence merdique. Il s'éloigne après sa demande, et il ne lui faudra qu'une minute 27 montre en main pour que l'eau (ou le lait) soit chaud, qu'il prépare deux tasses, une pour chacun, et qu'il ne revienne avec un petit plateau, et des gâteaux en prime. Aussitôt, il prend l'arme, et se met à côté d'elle.

Tu m'expliques ? Que je sache si ça en vaut la peine avant que je ne bute qui que ce soit ?
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le dimanche 20 janvier 2013, 17:27:19

Dés qu'il lui permit de le faire, elle s'engouffra chez lui. Hop, comme ça. Comme une belette dans son terrier chéri. Elle se sentit rassurée, une fois la porte close, soupirant longuement. Son manteau de fourrure était trempé. La neige, oui. Elle le retira, avant de poser la couette sur ses épaules. Elle ne sursaute pas en voyant l'arme, se contentant de vérifier s'il fonctionnait bien. Il fallait qu'elle se sente prête à l'utiliser, au cas où ... Au cas où quoi ? Ils ne te suivront pas, tonna sa conscience. Il était vrai qu'elle avait fait preuve de discrétion. Elle connaissait très bien les ruelles, et les avait semés, normalement. Normalement. L'adolescente demanda un thé, avant de croiser les bras sur la table, prenant sa tête dans ses mains. Elle ne se redressa que lorsqu'il revint, tâchant de se tenir droite. Mais elle était épuisée. Foutrement épuisée. La jeune fille dissimula un bâillement derrière sa main, capturant sa tasse de son autre main.

Il voulait des explications. Logique. Elle se gratta les cheveux, encore bien blonds.

- Y'a qu'ici que ... Que j'me sentais vraiment en sécurité.

Bafouilla t'elle. Elle rejeta la tête en arrière, un moment. Il fallait qu'elle se calme.

- Hier, j'devais aller ... 'fin, aller vendre de la verte que j'avais récupéré. J'devais aller chez un nouveau client. J'le connaissais pas. J'savais pas ... J'savais pas qui il était.

Elle paniquait encore. Neena cala son visage dans ses mains, à nouveau, reprenant son souffle et son calme.

- Un connard. Un sombre connard. Il m'a ... amoché, en prétendant que je l'avais arnaqué, je ne sais plus quoi. Il était raide. Ses pupilles étaient énormes. Il était comme fou.

L'adolescente souleva un pan de son tee-shirt. Oui, une erraflure profonde trônait prés de son nombril. Elle ne saignait pas à grands torrents, non, mais elle était bien amochée. Elle avait tenté de le désinfecter la veille, mais ça lui piquait encore. Arme blanche et ecstasy ne font pas bon ménage. Elle secoua la tête.

- Je lui ai brisé les couilles, j'ai visé la pomme d'Adam, après, pour me défendre. Je l'ai tué. Et du coup, ses potes me cherchent. J'm'étais planqué chez un de mes dealers, en attendant, et ils m'ont trouvés y'a une heure. Voilà.

Elle tapa dans ses mains, soupira longuement, avala une gorgée de thé.

- Les risques du métier.

Fut sa conclusion, tandis qu'elle sortait une cigarette de sa poche, les mains encore tremblantes. Elle avait l'habitude d'en voir, des tarés. Mais aucun, jusque là, ne l'avait menacé avec un poignard, au point de lui planter dans le ventre.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le dimanche 20 janvier 2013, 17:45:22
Petite conne.

Seule réaction à tout ça. Il jette un regard à la fenêtre, et puis annule son plan de départ, et va finalement verrouiller la porte d'entrée. Il s'assied, trempe tranquillement un gâteau dans son thé et le gobe, avant de se lever de nouveau, attrapant un bloc-note et un stylo au passage.

Déshabille-toi. Suis-moi. Et prépare-toi parce que je vais encore devoir te faire la leçon.

Il la conduira, en emmenant le plateau bien entendu, dans sa salle de bain. Il pose le tout sur une petite tablette juste à côté de sa baignoire, baignoire d'ailleurs impeccablement propre, comme le reste évidemment, et bouche le trou pour faire couler de l'eau bien chaude. Oui, on se croirait foutrement dans une maison européenne, et pour son petit confort, c'est ce qu'il fallait. Il sort ensuite, d'une armoire à glace, un peu d'alcool à 90, un paquet de coton, des bandages, une paire de ciseaux, et une petite serviette.

Tu vas prendre un bain. Tu te frottes de partout. Tu te mettras ceci pendant que tu trempes sur ton ventre, et tu évites de faire des mouvements brusques. Mais avant tout ça, avant... Je veux l'adresse de ce type, et son nom. Celui que tu as tué.

Il lui colle le stylo entre les mains, et lui tend l'un des petits papiers carrés du bloc-notes d'appoint. Elle pourra s'appuyer sur le bord droit du lavabo pour écrire correctement. Il s'écartera ensuite, et va s'asseoir sur une petite chaise en bois, style chaise pliable qu'on garde dans un coin, avec le dossier et le postérieur qui sont en fait chacun une grande et solide bande de tissu. Il s'assied dessus, croise les bras, posant l'arme entre ses cuisses.

Je devrais appeler les flics moi-même pour ce que tu as fait...

Mais il ne le fera pas. Malgré son éminent respect des lois et son dégoût de ceux qui les rejettent, il ne peut nier que lui-même est un fichu criminel, qui œuvre pour sa propre idéologie. Il ne dira rien, non. Et... Ca fera un moyen de pression supplémentaire.

Mais ça va rester entre nous. Ca va rentrer dans nos petits secrets que l'on partage. Je vais m'occuper de la police, et des dealers, à ma manière. En échange, tu ne tremperas plus jamais dans ça. Plus jamais de commerce de drogue. Je ne reviendrais pas là-dessus. Et je ne supporterais pas que tu tentes de me duper.

C'est sec. C'est dur. Mais en attendant, lui qui s'impose une rigueur morale est bien obligé de la transmettre à Neena. Les seules blessures qu'on lui a jamais infligées, c'était à la guerre, en face à face, au grand jour, dans un contexte clair, avec la noblesse qui va avec, le courage, le désintéressement. Aussi, il n'aura aucun scrupule à brandir cette interdiction.

Je devrais même t'interdire de consommer... Ou te noyer. Tsss... Tu dormiras ici. Tu prendras mon lit. Je resterais dans mon salon pour faire la garder. Et on verra ce que je décide de faire de toi demain.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le dimanche 20 janvier 2013, 18:48:07




L'insulte la fit à peine réagir. Petite conne. Elle avait l'habitude. L'adolescente retira prestement ses vêtements, obéissante, et le suivit. Un bain. Dans d'autres situations, elle aurait accueillit cette initiative joyeusement, avec un sourire immense, en tapant dans les mains comme une enfant. Mais là ... Elle ne se voyait pas sauter partout. En attendant que le bain se remplisse, elle griffonna le nom, le prénom, l'adresse sur un bout de papier. Un dénommé Nobu, qui vivait à l'autre bout de Seikusu. Puis la jeune fille recueillit dans ses mains tout ce qui était nécessaire aux soins de cette vilaine blessure. Elle espérait ne pas conserver de marques. Abîmer ce cher petit corps ... Non, non. Elle se tourna, trempant le bout de ses pieds dans l'eau chaude, cherchant à se détendre. Jusqu'à ce qu'il prononce le mot maudit. "Flics". Elle se tourna vers lui, les yeux écarquillés. Quoi, quoi, quoooooi ? Elle s'apprêtait à ouvrir la bouche, le suppliant de ne pas faire appel à la police. Trop de gens étaient impliqués.

- Mais ça va rester entre nous.

Elle souffla bruyamment, soulagée. Tout en sachant pertinemment qu'il allait s'en servir contre elle. La suite de son discours la fit lever les yeux aux cieux, comme une enfant agacée. En finir avec la drogue. Enfin, cesser de vendre. Neena se retint de prononcer un "Non" violent. Pas envie de s'engueuler avec lui. Surtout pas avec lui. Mais beaucoup trop de choses étaient en jeu pour qu'elle plante son commerce. Pills comptait bien trop sur elle.

- Je devrais même t'interdire de consommer... Ou te noyer. Tsss... Tu dormiras ici. Tu prendras mon lit. Je resterais dans mon salon pour faire la garde. Et on verra ce que je décide de faire de toi demain.

L'eau emplissait doucement la baignoire. Elle s'y glissa en grimaçant. Une douleur vive picorait son ventre. Elle porta la main à sa blessure, appuyant sa tête contre le rebord de la baignoire. Oui, elle était claquée. Évoquer un futur sommeil lui faisait du bien. Du bout des doigts, elle agrippa le savon, en enduisant son corps abîmé. Dieu que ça lui faisait du bien. Une fois cela fait, elle se chargea de sa blessure, appliquant l'alcool, réprimant une grimace de douleur. Coton, bandages, elle maîtrisait les gestes, pour le nombre de fois où elle avait du se soigner ou même soigner quelqu'un. Souvent Edith, d'ailleurs.

- Je ne ... Merci, d'abord. Merci.

Répondit-elle.

- Comment tu vas ... Ah, putain, pardon. Comment allez-vous faire ?

Elle chercha à attraper le savon, mais il lui échappa des mains. La jeune fille plissa les yeux, l'attrapant prestement. Elle se frotta les bras, effaçant les marques qui squattaient sur sa peau. Du sang, de la terre, rien de bien joli.

- Ils sont dangereux.

Elle le toisa.

- Enfin, je ne sais pas s'ils sont plus dangereux que vous, 'remarquez.

Lâcha t'elle en haussant un sourcil, souriant à peine.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le dimanche 20 janvier 2013, 21:48:58
Merci ? C'est la moindre des politesses.

Sa main échouait sur son calibre, qu'il tripotait comme un homme le ferait avec sa verge. De toute façon, c'est un peu un sexe de substitution. Il le saisit à pleine main, examinant l'adresse, puis range le pistolet contre ses reins, et le papier dans sa poche. Il la regarde faire, vérifiant qu'elle s'occupait bien d'elle. Oh, quelque chose. Il lui fallut sortir de la salle de bain pour faire un aller jusqu'à sa chambre, et le retour qui va avec. Une serviette, si grande qu'elle pourrait s'emmitoufler entière dedans, toute blanche. Bien pliée, il la pose sur la chaise. Il se penche vers elle et vole un baiser à Neena. Mais c'est que ça va finir en couple, ça !... Non, je plaisante. Il la tuerait avant que l'idée ne germe dans sa tête. Il prend sa tasse de thé juste à côté de la baignoire, qu'il vide d'une traite dans sa gorge, puis s'enfile un gâteau.

Belle rose... Tu as dit la seule intelligente chose. Je suis plus dangereux qu'eux. Qu'eux tous réunis. Comment je vais faire ?... Et bien, j'arrive, je demande si certains connaissent Nobu, je leur dit qu'ils ont tout intérêt à oublier toute idée de vengeance, sinon, je les tue. Et comme je sais d'avance que leur fierté n'acceptera pas ce discours et qu'ils chercheront à m'attaquer, et bien, je vais devoir les tuer. La presse titrera ça comme un règlement de compte entre dealers. Au fond, c'est un peu ça... Neena, je fais ça pour toi. Pas pour ton commerce minable et tes substances de merde. D'ailleurs, c'est bien simple. Si un jour j'entends parler de drogue. Si un jour, je te trouve avec ça dans tes poches dans cet appartement. Si un jour j'apprends que tu es encore impliquée dans une merde du genre... Je ferais à Edith ce que je t'ai fait le premier soir. J'espère au moins que ça te motivera. Et je n'aurais aucune honte à la pendre, par la gorge, en plein milieu de la cour, nue et le corps couvert de sévices, pour que toute la curiosité de ton lycée se repaisse de l'obscénité de son cadavre. Elle souffrira à ta place. Je reviens.

Il disparaissait de nouveau dans sa chambre. Il se changeait du tout au tout. Il enfilait une tenue plus urbaine, mais tentait de rester classe. Par-dessus la chemise, une veste de toute beauté, chère, et très militaire. Il s'était résigné à l'éternel baggy en bas, même si il détestait ça. Rangers en-dessous, dont le haut sera recouvert par le pantalon. Il termine en mettant l'un des manteaux d'hiver de SS qu'il a récupéré, et « banalisé » en enlevant tout signe distinctif. Echarpe et gant. Et il avait changé d'arme. Son gros calibre était pour la maison : Là, il avait pris un autrichien de contrebande, un glock 23 chambré en .40, du genre compact mais assez puissant à faible portée. Quelque chose de destructeur en milieu urbain pour un bon tireur. Comme tous les flingues tu m'diras.

Il a enfilé sur sa ceinture son porte-dague, et il a mis la lame de SS, avec croix gammée et aigle. Il n'a pas peur, non. Si certains survivent, ce qui est assez peu probable, ils sauront au moins qu'ils auront affaire à un fanatique du Reich, du genre qu'il faut éviter de faire chier.

Je vais m'absenter un petit peu. Je ne sais pas pour combien de temps j'en aurais. Je garde les clés de la maison, je fermerais derrière moi. Je veux que tout soit nettoyé, mis au sale, ou rangé. Je ne supporte pas les désordre, si tu ne l'avais pas remarqué.

No fucking way !?

Il y a de quoi manger dans la cuisine. Interdiction de toucher à mon alcool, il n'est pas fait pour être consommé. Sèche-toi bien pour ne pas attraper froid. Et mon lit t'es offert. Si quoique ce soit est sali, cassé, notamment mes reliques de l'armée... C'est toi que je pends. Je le jure sur ma croix de fer.

Il porte celle-ci à la poitrine, cachée à l'intérieur de la poche de sa chemise, d'ailleurs.

Fais gaffe à toi.

C'est à lui qu'il faudrait dire ça... Mais tant pis. Le voilà disparu.




Plus d'une heure et demi plus tard. Les clés s'enfoncent dans la serrure, tourne, et il entre. Neutre et sans expression, comme d'habitude. Il abandonne ce qui le couvre bien soigneusement sur son porte-manteau, et cherchera Neena. Dort-elle déjà ? Est-elle encore éveillée ? … Est-elle encore là, au moins ?
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le dimanche 20 janvier 2013, 22:16:51



Il faisait ça pour elle. Quand il le dit, bien distinctement, elle cessa d'essayer d'attraper ce petit con de savon glissant. Elle n'osa même pas tourner la tête vers lui. A la suite de la longue liste de menaces, elle hocha la tête. Toucher à Edith. La pire chose possible. C'était la seule chose qu'elle avait de fiable, de bon, d'apaisant ici bas. Il disparut, encore une fois, tandis qu'elle prenait son visage dans ses mains. Elle se sentait comme dans une impasse. Elle avait peur. De tous les côtés, on la menaçait. Neena lui répondit d'un hochement de tête, quand il la prévint qu'il allait s'absenter. Elle écouta à peine ses directives. Sa blessure lui faisait mal, et puis elle était crevée. Vannée. Claquée. La jeune fille lui répondit d'un nouvel hochement de tête, et sursauta quand la serrure se referma derrière elle.

Elle était seule, mais pas chez elle. Soigneusement, elle noua la serviette autour d'elle, faisant attention à ne pas mettre d'eau partout. Pas de désordre. Elle se sécha soigneusement, se baladant dans l'appartement, emmitouflée dans sa serviette. Ses vêtements étaient sales et puaient le rhum. L'adolescente fit un tas avec ses vêtements, les pliant sagement. Et elle lui chaparda une chemise. Trop grande pour elle, évidemment. Une clope, à nouveau, et un verre d'eau. Elle se requinquait doucement. Curieuse - non, sans rire - elle fouina ici et là, trouvant des armes, des dagues sculptées, qu'elle toucha avec les yeux. Comme simple manière de se rassurer, elle lui piqua un long couteau en céramique, avant de se diriger vers la chambre.

Très vite, elle se cala dans son lit. Il avait une odeur étrange, ce lit. Atypique. C'était celle de ce type, d'ailleurs. Neena ferma les yeux, un instant, essayant quelques méthodes de relaxation. Mais impossible pour la jeune fille de s'endormir. Elle n'était pas rassurée, et pensait à un million de choses. Et puis, elle ne voulait pas fermer la lumière. Cela l'effrayait bien trop. C'est le bruit des clefs qui l'éveilla.

- Putain de bordel de merde.

Neena serra la lame dans sa main, s'extirpant de sous la couette pour éteindre la lumière. Qui était-ce ? Elle s'engouffra à nouveau dans le lit, mimant le sommeil, ne lâchant pas la lame pour autant, lame qu'elle dissimula sous la couette. Technique foireuse d'une adolescente terrifiée. Alors que, vu comme sa poitrine se soulevait, vu comme elle mimait les yeux fermés mais un peu ouverts quand même, on pouvait aisément deviner qu'elle ne dormait pas.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le dimanche 20 janvier 2013, 23:23:49
Il poussa la porte de sa chambre. Elle était là. Tant mieux.
Un demi-tour vers sa salle à manger. Le plus précautionneusement du monde, il sortait une petite boite en bois, d'où il extrayait tout un nécessaire à encens. Ses bâtonnets préférés, d'un beau rouge amarante, étaient paradoxalement les seules dont il ne connaissait pas le parfum. Pas marqué sur la boîte. Il les achetait chez un artisan pas loin d'ici. Peu importe : Ca sent divinement bon. Il plante l'une des tiges sur le disque de fer percé d'un trou en son centre, et craque une allumette pour allumer le tout. Il l'incline un peu, de sorte que la cendre tombe bien sur le côté. Il referme le coffret, pose l'encens au sommet de braise dessus, et s'éloigne vers la cuisine. Tea time. Avec sa minutie et sa rapidité d'action couplé à un calme parfait, il se fera chauffer de l'eau en quelques minutes. Deux tasses, parfum rose & violette. Le tout sur un petit plateau orné de fleu-fleurs toutes mimis. Il lève le tout et entre dans la chambre, posant l'attirail sur la table de nuit à côté d'elle.

Neena ? Tu n'auras plus de problème. Plus avec ceux-là. T'es tranquille.

Il referme ses mains froides sur la tasse, la circonvenant complètement pour réchauffer ses doigts quasi engourdis.

Je refuse que la rumeur court que je suis ton protecteur, ou celui de ton dealer en chef. Je t'ai interdit de recommencer de toute façon, mais je sais que tu t'en fous et que tu vas quand même retourner dans cette merde. Ma porte te sera toujours ouverte quand tu auras besoin de protection, et si je ne suis pas ici, il y a énormément de chance que tu me trouves au lycée ou à l'université. Dans les deux cas... T'as mon numéro sur ton téléphone. Je me suis enregistré dessus quand je te l'avais confisqué. J'ai aussi le tien. Je suis ton refuge, mais pas ton ami pour autant. Et attend-toi à t'exposer à quelques tartes dans la tronche si tu reviens pour une histoire comme celle-là. J'espère que c'est clair pour toi. Néanmoins, personne ne te touchera sous ma protection.

Assis au bord du lit, il contemple sa fenêtre fermée, les volets de même. Puis toute sa chambre. Son bel appart européen. Il pourrait avoir le même à Munich. Il a très envie d'y retourner. Ou à Berlin. Quoique... La nostalgie va encore le saisir à la gorge, et ça va le déprimer.

Sourire vers Neena.

J'apprécie le fait que tu te sentes en sécurité ici.

Et il se lève pour s'éloigner vers le salon. Il a dit qu'il y passerait la nuit, non ?
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le dimanche 20 janvier 2013, 23:37:55


- Neena ? Tu n'auras plus de problème. Plus avec ceux-là. T'es tranquille.

L'adolescente se redressa sur un coude. Elle était rassurée. C'était lui. Il était assez paradoxal de savoir que c'était avec lui qu'elle se sentait en sécurité, que c'était lui qui l'apaisait. La jeune fille se plaça en tailleur sur le lit, coinçant derrière son oreille quelques mèches blondes. Elle ne voulait pas savoir ce qu'il avait fait. Elle l'imaginait largement, ayant déjà goûté à ses méthodes. La suite de ses paroles ... Elle acquiesça. Elle comprendrait très bien ce qu'il voulait dire. L'adolescente avait la sensation qu'elle lui était redevable de quelque chose. Il venait de lui sauver la mise, anéantissant une bande de types qui rêvaient de la poignarder. Elle attrapa sa tasse dans le creux de sa main. But une gorgée. Inspira longuement.

- C'est très clair, souffla t'elle.

Par la même, elle souffla sur son thé fumant. L'odeur de l'encens acheva de la mettre à l'aise. Elle reposa sa tasse, tâtant prudemment sa blessure à travers la chemise. Et il se leva. Il se leva, et voulut quitter la pièce. Un instant, elle ne sut que faire, puis ...

- Attendez.

Sa voix se voulait aussi autoritaire que possible.

- Restez. Restez ici, avec moi.

Pas de "parce que", pas de raisons. Juste une envie, celle qu'il reste là. Elle tritura à nouveau ses doigts, nerveusement.

- J'ai envie que vous restiez là.

Prononça t'elle clairement, en le fixant, en espérant qu'il ne parte pas. Ce serait un échec, pour elle. Et une certaine déception. Appelez cela "syndrome de Stockholm", ou quoi que ce soit d'autre, elle s'en fout radicalement. Neena hocha la tête.

- ... Et ramenez-moi une cigarette. S'il vous plaît.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le dimanche 20 janvier 2013, 23:54:31
En plus d'apprécier le sexe avec moi, tu apprécies ma présence. Et au fond de toi tu sais que ce n'est pas bien.

Il soupire... Et acquiesce du visage. Il restera. D'abord, on se désape : Torses et pieds nus, pour commencer. Il fait signe qu'il revient. Il ramènera sa petite boîte d'allumette, une unique cigarette, ainsi que son pistolet de l'autre main. Il lui donne ce qui la concerne, et garde l'arme près de lui. Il emporte la tasse avant de s'allonger de l'autre côté de son grrrrrand lit. Assis en fixant la porte d'entrée, flingue fermement tenu. Il la regarde un bref instant.

Tu peux dormir. Je ne dormirais pas. Tu en as plus que besoin. Et fais gaffe de ne pas trop bouger, ça te ferais saigner dans mes draps.

Pas besoin, dira-t-il. Les effets de sa « mutation » génétique de laboratoire. Il sentira la fatigue demain en pleine journée, probablement, mais les nuits blanches ne l'effraient pas.

Et aussitôt on se demande : Pourquoi faire tout ça ? Elle n'était pas spécialement reconnaissante. Et lui n'avait pas à lui rendre de service. Il était censé être son tortionnaire. Être ce qu'il est : Cruel et sadique. Neena représente tout ce qu'il déteste chez l'être humain, elle porte les caractères de ce qu'il estime être la perdition incarnée. En d'autres circonstances, il lui aurait simplement marché sur la gueule. Mais un bête événement les a lié, d'abord par une relation de violente de soumission, et maintenant par une sorte d'affection réciproque que les fait se réconforter l'un-l'autre. Car oui, il doit bien l'admettre : Il est plus cool quand elle est là. Il déteste ça, d'ailleurs. Il est censé être un guerrier féroce, impitoyable, et au lieu de ça il s'attendrit. Quand il en aura marre, il n'aura d'autre choix que de la tuer, pour étouffer ces faiblesses qui naissent pathétiquement en lui, comme les larves d'un parasite indésirable.

Ses pensées s'envolent, sur lui-même. Il continue son questionnement intérieur, sans regarder Neena. Avoir la vue sur elle influencerait son jugement. Bref. La garde-t-il pour le sexe ? Même pas. Elle a des talents insoupçonnés, et elle arrive à être agréablement surprenante – lui qui déteste cordialement la surprise. Mais peu importe. C'est limite si la baiser est devenu un objectif complètement optionnel. Et il sait qu'il est du genre à avoir ce qu'il veut. Si il veut cueillir une autre professeur un peu bonnasse, ou une élève un peu ouverte, il n'aura aucun problème. Donc, non. C'est presque une relation paternelle qu'il entretient avec elle. Ça le blase réellement.

Sa nuit ? Bof. Elle sera probablement consacrée à ne penser qu'à ça.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le lundi 21 janvier 2013, 00:18:13


L'adolescente alluma prudemment sa cigarette, sans rien ajouter. Oui, elle savait que ce n'était pas bien. Elle savait aussi que c'était con, dangereux, irréfléchi. Mais toutes ces considérations, elle les envoya chier au profit de cette mince sensation d'apaisement. Son regard oscilla entre lui, son arme, le mur. Un lieu inconnu. Elle était dans un lieu inconnu. Chaque fois qu'elle se retrouvait à dormir dans un endroit qu'elle ne connaissait pas, elle angoissait cruellement. C'était dur, de s'habituer à des lieux. La jeune fille écrasa sa cigarette dans un cendrier, avant de s'enfoncer dans les couvertures. Sensation délectable. Elle adorait cela. Se sentir en sécurité, bien installée, au creux d'un lit. Il ne lui fallut que quelques instants pour s'assoupir, elle qui venait de passer 24h cauchemardesques.

Elle ne bougea pas, dans son sommeil. Installée en position foetale dans ce lit, le visage caché par la couette, elle dormit comme une masse. Ce n'est qu'au bout d'un moment qu'elle s'agita un peu, à droite, à gauche, murmurant quelques phrases inaudibles. Certes, elle avait un sommeil agité. Et elle devait bien avouer qu'il était rare qu'elle s'endorme aux côtés de quelqu'un sans s'amuser avant avec ledit quelqu'un. Durant la nuit, elle se déplaça tant et si bien qu'elle termina au milieu du lit, elle qui s'était endormie à l'autre bout.

Elle ouvrit les yeux bien plus tard, brutalement, réveillée par les picotements et des tiraillements dans le ventre. Elle s'éveilla discrètement. Ses yeux tournoyèrent, et elle se tourna vers lui.

- Vous ... Vous n'avez pas dormi ?

Elle se frotta les yeux. Était-ce le matin ? Elle n'en savait rien. Neena toussota. Bailla. S'étira. Tout le processus du réveil. Elle se leva, puis retomba lourdement sur le lit. Flemme internationale.

- Quelle heure est-il ?
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 21 janvier 2013, 00:32:59
Il ne ressentait pas l'ennui. La patience était la qualité première du militaire. Une cible manquée réapparaîtra forcément. C'était son arme quand il était envoyé en tant que désorganisateur des lignes ennemi. A l'image des « loups de l'arrière », il était capable de rester planqué une semaine dans un endroit isolé et confiné, pendant les ennemis enfonçaient les lignes allemandes. Quand il décidait enfin de sortir, il était à l'arrière du front, en plein territoire russe. Il n'avait plus qu'à massacrer des unités entières qui se pensaient à l'abri. Terrorisme, assassinat et affrontements venant de leur dos : De quoi perturber toute une armée, avec un seul homme, et grâce à sa faculté à pouvoir attendre sans jamais se lasser.

Il n'était plus sur le lit en revanche, mais sur un unique fauteuil installé dans un coin de sa chambre.

Non, je n'ai pas dormi. Pour être tout à fait honnête avec toi, je me suis refait un thé, j'ai mangé un peu, j'ai été chercher un livre, je me suis dégourdi les jambes en faisant quelques exercices. Mais le reste du temps, j'étais près de toi.

Quelle bienveillance. Le méchant SS n'est pas si méchant, au fond. Enfin, si, parce que fondamentalement, comme c'est un pur nazi, on peut difficilement considérer que c'est un gentil. Mais il faut croire qu'il est un peu humain malgré tout...

Il est pesque 11h. Et je suis étonné que tu aies autant dormi, parce que ton sommeil était très agité.

Le teuton sourit, et hésite à se lever. Devrait-il lui préparer un petit-déjeuner, ou attendre le déjeuner de midi ?... Et resterait-elle seulement ? Non, elle était éprise de liberté, et il n'estimait pas devoir attendre d'elle de la reconnaissance. Surtout dans l'état dans lequel elle est.

Je ne te l'ai pas dit, mais je suis fier de toi. J'ai pu constater que tu es un peu plus assidue en cours. Je trouve ça très agréable de ta part. C'est très bien.

Bordel, c'est que tout ça se transforme franchement en guimauve. Il n'a même plus envie de la frapper, et à force, ça devient malsain.

J'hésitais à laver tes vêtements, mais j'ai pensé qu'ils ne seraient pas secs. Tu peux garder ma chemise, si tu veux. Je te l'offre. J'en ai des tas. Trop. Par contre, je n'aurais rien qui t'irai pour le reste. Mes manteaux traîneraient par terre si tu les mettais... Tu devras te satisfaire de tes habits. Ils sont là où tu les as mis. Je... Enfin, tu peux partir si tu veux. Je ne te retiens pas. Je compte moi-même faire un petit tour dehors, courir un peu dans le parc, ce genre de choses. Si tu préfères te reposer ici, fais donc. Mais sinon, dépêche-toi de t'habiller, je m'apprête à partir.

Il se lève. L'arme est toujours dans sa main. L'a-t-il seulement lâchée pour lire !? D'ailleurs, on constatera qu'il est habillé et prêt à sortir, tenue de sport du samedi, et tout.

C'est toi qui voit.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le lundi 21 janvier 2013, 01:10:05



11 heures ? Elle écarquilla les yeux un moment. Quelle patience. Elle l'admirerait presque, tiens. S'appuyant sur ses coudes, elle se releva, non sans quitter son lit. Son corps lui faisait mal. Elle palpa sa blessure, un moment. Encore toute engourdie, elle hocha la tête en l'entendant parler, lui montrant qu'elle comprenait ce qu'il disait, malgré l'air épuisé qu'elle arborait. Elle se massa la nuque. Une idée pointait dans sa tête, allumant ses neurones endormis. Elle quitta les draps chauds, attrapant son pantalon qui était plié non loin du lit. La chemise, elle la garderait. Cela lui donnait une certaine allure, un peu négligée. Elle, quoi. La blondinette avait déjà sa petite idée en tête. Un remerciement éventuel pour ce type qui avait réduit à néant ses ennuis. Alors qu'il avait encore sur lui des photos franchement compromettantes d'elle, et donc un moyen de pression non négligeable. Petite conne.

- Je vais sortir en même temps que toi ... que vous. Je dois voir Edith.

Annonça t'elle. Et ils partirent ensemble, dans deux directions différentes, avec deux idées différentes. Lui partait se balader, et elle ... Elle allait faire d'autres choses. Elle rentra chez elle pour se changer et désinfecter sa plaie. Exit le jean troué et la chemise immense ; bonjour le jean propret, bonjour le gros pull beige en laine, les anneaux dorés, les Dr Martens. Neena se sentait mieux, c'était indéniable. Elle enfonça un bonnet sur sa tête. Où est donc cette boutique ? L'attention était louable, oui ... Je vous jure. Elle se dirigea vers la boutique où l'on vendait des CD de musique classique. Du Wagner. Aimait-il Wagner ? On le saura. La jeune fille vola le CD, et se dirigea vers ce lieu où elle avait passé la nuit.

Hop, elle crocheta la serrure. Déjà fait. Elle maîtrisait. Vérifiant qu'il n'était pas là, elle entra, posant son cadeau avec précaution sur la table de la salle à manger. Elle aurait pu en rester là, oui, elle aurait pu. Mais non. Vous la connaissez. Curieuse comme pas deux, elle retourna fouiner dans ses armoires. Il y avait là son uniforme propre, lisse, bien entretenu. L'adolescente effleura le tissu du bout des doigts, et ... Oui, elle enfila la veste. Enfin, non. Elle ôta son pull, et enfila la veste par dessus son soutien-gorge. L'amusement la poussa à chercher, puis trouver une de ces casquettes, qu'elle posa au sommet de sa tête. Bien trop grande, elle lui mangeait le visage. Elle s'admira un moment, amusée, tournoyant sur elle-même comme si elle s'était déguisée. C'est alors qu'elle se penchait qu'elle la vit. La petite croix, qu'il semblait adorer. Elle la prit dans ses mains, détaillant cet objet.

Et ne l'entendit naturellement pas arriver.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 21 janvier 2013, 02:01:30
Il était exténué. Non, d'ailleurs, non, c'est faux : Il s'était juste bien dépensé. Exténué signifierait qu'il ne lui reste plus la moindre goutte d'énergie. Or, il en a encore en réserve. Juste que là, il s'est donné au maximum. La lente marche du retour était reposante, revigorante, tout en gardant ses muscles en action pour éviter qu'ils ne s'ankylosent après un trop gros effort physique. Donc, tout va bien. Un peu rouge, un peu en sueur, il se sentait bien. Comment se sentir mieux qu'après s'être expurgé de ses vices par le labeur du sport intense ?

Première chose : La clé ne tourne pas, se bloque quand il veut déverrouiller sa serrure. Première hypothèse : Il a oublié de fermer en sortant, ce qui est hautement improbable, puisque maniaque comme il est, c'est le genre de truc qu'il n'oublie pas. Deuxième hypothèse : Effraction. Et il a toujours son glock 23 sur lui.

Arme sortie, on pousse lentement la porte. Salon, salle à manger, personne. On progresse comme un commando. Ses pas sont rapides mais feutrés, comme un chat avancerait. Au bout, la porte de sa chambre, entrouverte. Pas comme il l'a laissée en partant, du moins, il ne croit pas. Il s'approche, ouvre brusquement, et braque son arme sur... Une SS !? Une SS miniature dans un costume trop grand pour elle. Il n'a même pas besoin de regarder son physique pour savoir qu'il n'y a qu'elle pour faire une bêtise pareille. Alors, l'amusement paternel, du style « Tu es trop mignonne dans mon uniforme, ahah, allez viens, on va faire les magasins de Berlin, je vais t'en payer un à ta taille, brigande ! » ou bien le niveau au-dessus, style nazi pas content, la torture du bain froid, les parties branchées sur batterie, la lampe sur la tronche et l'internement en camp de redressement ?...

Tu te souviens de la première fois où tu es rentrée par effraction ici ?

Il approche le canon de l'arme, le balade sur le visage de Neena, et, avec, soulève la casquette pour découvrir complètement son front. Le pistolet menace à tout moment de laisser s'échapper une balle, qui se logerait dans son crâne et creuserait méchamment sa cervelle.

Il est des choses auxquelles on ne touche pas. Je d...

Dans sa main. Ca brille. Gott. La croix de fer. Son cœur s'arrête un moment. Et, oui, elle a intérêt à devenir croyante en ce moment, parce qu'il n'y a qu'un Dieu pour la sauver. Et un tout-puissant de préférence.

Le poing se referme sur sa main, et il serre. Fort. Les arêtes pointus de la croix s'enfonce dans la paume et les doigts de la jeune fille, tandis que le type la regarde avec un air dément. Habituel, quoi. Et qu'elle se prépare pour le cours d'histoire, un qu'elle n'oubliera jamais, il en était sûr.

Créée en 1813 par le roi Friedrich-Wilhelm III de Prusse, cette croix a été créée en symbole de la victoire contre Napoléon 1er, considéré par tous comme le plus grand adversaire que tous les dirigeants de cette époque aient connus. C'était la toute première médaille militaire de l'histoire qui récompensait indistinctement les soldats et les gradés. Cette croix était offerte en récompense d'une manifestation d'honneur, de bravoure, et de don de soi à la patrie. Depuis 200 ans maintenant, cette croix a traversé tous les âges de mon pays, et tous les patriarches de ma famille, depuis le roi Friedrich-Wilhelm, l'ont gagné sur le champ de bataille, l'un d'eux est même mort pour l'avoir !

Là, il sert encore plus fort. Trop. Les phalanges douillent, la peau douille. Il a une poigne incroyable.

Cette croix avait plusieurs niveaux pendant la guerre, et celle que tu tiens entre tes mains, c'est son 5ème niveau, c'est à dire que la croix de fer me fut attribuée 5 fois pour acte reconnue, et que tous mes officiers ont signés pour que je l'ai ! Ritterkreuz des Eisernen Kreuze mit Eichenlaub und Schwertern, ce qui signifie, dans ma noble langue, croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne et épées !

Il lui ouvre maintenant de force la main, et la reprend, pour la brandir devant son visage.

C'est le symbole du sang allemand versé pour les victoires, et les défaites, mais surtout pour l'honneur, vertu que tu ne possèdes pas et ne posséderas jamais ! CETTE CROIX M'A ETE OFFERTE PAR MON FÜHRER EN PERSONNE !

Une tarte en revers, et une puissante, avec la main qui tient la croix. Disons qu'elle l'a méritée, celle-ci. Il s'écarte un peu en contemplant sa médaille, voyant qu'elle n'est pas abîmée. Il aurait pu la tordre... Il respire, tente de se calmer.

On n'atteint pas l'honneur d'un homme sans en subir les conséquences.

Et ça y est : Des remords. Le regret de l'avoir frappé pour un bête bout de métal... Attendez, un bête bout de métal ? Non, c'est la reconnaissance du Reich envers tous les efforts qu'il consentis sans broncher pendant des années, malgré la dureté, la douleur, les pertes, la faim, le danger, et la folie... Il a envie de hurler, de pleurer de rage. Il se retient. Comme il retient de la battre à mort. Il ne compte pas s'excuser de ce qu'il a fait, mais son ton se radoucit néanmoins.

C'est le seul objet que je sauverais si cet immeuble partait en flamme. Je refuse que quiconque y touche. Et rien que pour ça, je devrais te tuer. C'est une raison amplement suffisante.

Il lutte. Il ne la regarde pas. Ca se voit, qu'il lutte.

Retire mon uniforme, s'il te plaît. J'ai dû souffrir pendant des mois et même des années pour mériter cette veste et ce qui se trouve dessus. Je veux que tu le retires.

Et il attendait des excuses. Des plates, des vraies. Une véritable envie de rédemption devait se faire sentir, sous peine de quoi il la massacrerait proprement.

… Et il la regarde enfin. En sous-vêtements sous sa veste. Comme d'habitude, sa colère excitait ses envies, c'était le propre de la brutalité perverse. Et donc, tout ceci couplé faisait soudain tourner quelques films dans sa tête...

Non, garde ça.

Il ne faisait qu'enlever sa casquette, qu'il jetait en direction du lit, puis il la prenait par les cheveux pour la faire venir de force jusqu'à la cuisine, mais en chemin, un détail l'arrêta. Il prolongea sa route jusqu'à la table de la salle à manger, où un CD l'attendait. Non, pas un simple CD.
Un cadeau.
Il fait mettre à terre Neena, à genoux, puis fait un pas de plus pour prendre l'objet. Il n'avait pas eu de cadeau depuis... depuis... Non, il ne s'en souvient plus. Wagner.

Je n'ai pas écouté Wagner depuis février 45. Un orchestre japonais à l'occidentale l'avait joué en l'honneur de ma présence, avec quelques autres officiers... J'ai toujours refusé d'acheter quelque musique que ce soit de lui depuis la défaite de l'Allemagne...

Mais depuis, c'était différent. Il y avait un émerveillement dans ses yeux, mais il avait toujours envie de la tuer. Son regard ne quittait plus l'objet, comme son préssssieux.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le lundi 21 janvier 2013, 02:24:55

Certes, la gamine s'attendait à ce qu'il ne l'accueille pas avec un immense sourire. Mais de là à se manger une mandale pareille ... Après son long discours - dont elle ne retint rien, trop occupée par la douleur qui immolait sa chère petite main - , après la gifle monumentale, elle manqua de tomber par terre. Dieu merci, les humains avaient étés créés avec des bras. Bras qui lui permirent de ne pas se péter lamentablement la gueule sur le sol. Les menaces de morts la firent trembler. Oh, elle savait de quoi il était capable, son corps ne s'en souvenait que trop bien. Chaque fois qu'elle essayait d'ouvrir la bouche pour défendre son cas, elle n'y parvenait pas. Parce qu'il parla, d'abord. Parce qu'il lui donna un ordre, ensuite. Parce qu'il la traîna sur le sol, empoignant ses cheveux enfin. Elle abandonna sa casquette à regret, elle qui la trouvait si drôle, pour venir agripper la main du SS. Main qui, rappelons, tirait tellement fort sur ses cheveux qu'elle manqua d'hurler. Mais elle serra les dents, cherchant à ne pas trop remuer histoire de ne pas accentuer la douleur.

Et il la lâcha. Premier réflexe : elle se recoiffa, à genoux sur le sol, les joues encore rouges. Putain. Elle réajusta cette veste, son unique vêtement pour l'heure, avec les Dr Martens qu'elle avait aux pattes. Le jean, oui, il était en boule quelque part, avec son pull.

- Je n'ai pas écouté Wagner depuis février 45. Un orchestre japonais à l'occidentale l'avait joué en l'honneur de ma présence, avec quelques autres officiers... J'ai toujours refusé d'acheter quelque musique que ce soit de lui depuis la défaite de l'Allemagne...

- Oh ... Mh, ça fait longtemps, alors.

Glissa t'elle en roulant des yeux. Oui, après sa connerie, elle aurait mieux fait de se faire oublier. La jeune fille releva les yeux vers lui.

- C'était pour vous remercier. Un cadeau.

Ajouta t'elle, tapotant le sol de ses doigts. Elle venait de toucher une croix qu'Hitler avait touché aussi. Elle ne savait pas si elle devait être dégoûtée, ou trouver ça foutrement classe. Par réflexe, elle essuya tout de même ses mains sur la veste, discrètement.

- J'ai pris ... l'intégrale de "Der Ring des Nibelungen". Le troisième drame s'appelle Siegfried. Je trouvais ça ... 'fin, voilà, quoi. C'était pour vous faire plaisir.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 21 janvier 2013, 02:46:14
Nach bess'rem Gesellen sucht ich, als daheim mir einer sitzt, im tiefen Walde mein Horn liess ich hallend da ertönen...

Les mots lui reviennent tout seul. Sans qu'il n'ait à chercher. Il ne cherche pas, il se contente de réciter à haute voix une litanie qu'il pensait avoir oublié depuis des années.

Ob sich froh mir gesellte ein guter Freund ?...

Nouvelle pause. Il sourit.

So schneidet Siegfrieds Schwert !

Exclamation puissante. Il est touché au cœur, et se sent humain comme rarement ces temps-ci.

C'est un très beau cadeau. Ca fait très longtemps que je n'ai pas eu de tel présent... Et ça me fait plaisir, oui.

La raison le regagnait donc vite, tandis qu'il se retournait vers elle. Son regard dur était revenu, il s'approchait, pour la toiser méchamment, la dominant autant physiquement que moralement.

Ma colère a raison d'être. J'espère que tu comprends. Comme tout humain qui se respecte, je ne supporte pas qu'on viole mes propriétés. Mais celle-ci est spécial, plus que tout le reste. C'est pour ça qu'en ce moment, je ressens une haine envers toi. Et ça... Ca ne te rachète pas. Quand je serais calmé, oui, je te remercierais comme il se doit. Mais ça, Neena.... (Il montre sa croix de fer, avec les petites décorations significatives du rang supérieur de cette médaille en particulier) C'est véritablement quelque chose qui mérite une punition. Exemplaire.

Maiiiis sa mansuétude est sans égale en ce monde, aussi, le grand, le bon, le miséricordieux nazi écarte une mèche de son front, prononçant de sa voix la plus douce :

Tu peux toujours tenter de te faire pardonner. Met le paquet si tu veux éviter ma violence.

Parce que là, constatant la situation dans laquelle elle est, il a juste envie de lui mettre des pains à répétition jusqu'à ce qu'elle perde connaissance, voire plus, et de la violer à répétition. Même morte, oui. Il faut qu'il passe sa haine. Il va le faire. Il le sent. Il se retient. Ca bouillonne. Ca va venir. Ca vient...
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le lundi 21 janvier 2013, 03:06:21


Oh oh. L'adolescent perçut son regard. Aussi froid, dur que l'acier glacé. La sentence, irrévocable*, annonça que de sombres heures allaient suivre cet acte irraisonné. Pourquoi était-elle revenue ? Oh, elle se serait giflée, si elle n'avait pas aussi mal, déjà, à la joue. Il lui faisait peur. Oui, il l'effrayait. Neena avala sa salive bruyamment, ses yeux affolés cherchant un refuge ... Car, oui, petite leçon d'histoire naturelle. Que fait un petit animal idiot quand il a peur ? Oui, exactement ; il prend ses jambes à son cou. Alors, c'est ce qu'elle fit. Profitant qu'il n'ait aucune prise sur elle, la jeune fille se retourna vite fait bien fait, poussée par sa force et ses jambes. La punition exemplaire, non, non, elle connaissait, et elle ne voulait pas y goûter à nouveau. Courant comme une dératée, elle se précipita vers la chambre, claqua violemment la porte, poussant le fauteuil contre elle, le temps de ... De quoi déjà ? Ah oui. Le couteau. Elle s'était endormie avec le couteau en céramique sous l'oreiller.

Certes, c'était con. Mais sa fierté lui ordonnait de ne pas baisser la tête. Aussi, quand il débarqua dans la chambre (car le fauteuil bloquait un peu que dalle), il put voir Neena, le couteau tendu vers lui, le défiant du regard.

- Non.

Dit-elle simplement.

- ... Je refuse d'être punie pour un morceau de ferraille. Non.

Mais oui, c'est ça, enfonce-toi. Agace-le, je t'en prie. Était-ce dans ce but qu'elle lui tenait tête ? Voulait-elle réellement se défendre dans un excès d'amour propre, ou était-ce juste pour jouer ? Qui sait. Rien, dans son attitude, ne laissait penser qu'elle jouait, mais l'acte était tellement improbable, inutile, qu'il en était désespérant.

Puis, changement de main ; elle retourna le couteau dans sa direction à elle.

- Et puis, tu ne voudrais pas que j'abîme ton uniforme, mh ?

... Neena, arrête d'être conne. Je ne suis que sa narratrice, je le répète, je n'y suis pour rien si sa cervelle est grillée au point qu'elle cherche à être plus fine qu'un SS.








*... J'pouvais pas m'en empêcher.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 21 janvier 2013, 03:31:25
Il n'avait même pas envie de lui courir après. Son pas était calme, résolu, tandis que sa face affichait un air des plus blasés. Tout cela est d'un ennui mortel. Ca ne l'excite même pas. La porte était poussée sans plus de ménagement, le fauteuil s'écartait derrière en n'opposant presque aucune résistance, puisqu'il glissait sur le plancher sans problème.

Elle le menaçait ? Non, sérieusement ? Un rictus nerveux prend place sur sa face. Il en rirait franchement si ce n'était pas aussi pathétique. Et tout de suite, elle annonce qu'elle pourrait s'en prendre à sa veste. Erreur de calcul, pour de vrai. Parce qu'encore, jusque là, il aurait pu chercher la moindre chose pour être clément. La bêtise, l'insouciance, l'ignorance. L'impulsivité, tiens. Caractéristique très présente chez Neena, il en est profondément convaincu.

Froissement de tissu. De son dos, il sort son flingue, qu'il avait rangé plus tôt. Canon braqué sur elle.

J'ai relevé 6 graves erreurs que tu as faites. Tu viens d'en rajouter, d'ailleurs. Au moment même où ce couteau touchera ma veste, je te tire une balle dans ton joli petit cou. Regarde.

Il écarte le col de son survêtement, et on voit, effacé, comme une vieille marque si ancienne qu'elle s'en serait effacée, à droite de sa carotyde, une petite cicatrice en fort d'éclat de verre.

11 décembre 1943. Sniper russe. J'étais annoncé mort. Je pensais mourir aussi. La douleur était atroce. J'ai fini par m'évanouir à cause du sang et de la douleur. Il m'a fallu deux semaines pour arriver à tourner la tête. Chaque mouvement me faisait risquer l'hémorragie interne fatale. C'est ça que signifie cet uniforme et toutes ces médailles pour moi.

Il s'approche maintenant d'elle. Il la sait paralysée. Ce flingue est une menace trop grande. Se faire déchiqueter la gorge par une balle ? Est-ce que ça valait le coup d'abîmer sa veste si c'était pour subir ça ? Non. Et quand il parvenait à elle, qu'elle ne pouvait plus reculer, sa main, preste et habile, saisit son poignet, le tord violemment pour qu'elle lâche l'arme. Il y mettait un coup de pied, et le couteau glissait sous le lit.

Voilà. Le bout menaçant du Glock était plaqué contre son œil. Là, le coup la rendrait aveugle à coup sûr. Accessoirement, le .40 lui rentrera bien profond dans le cerveau, ravageant toutes ses neurones au passage. Vu le haut coefficient de cette balle, en particulier dans la chair, il y a même des chances qu'elle arrive à ressortir par derrière. Ca voulait dire la mort, oui oui. Donc bon, un œil en moins, c'était accessoire.

C'était donc toute l'histoire. Un cadavre en sous-vêtement, avec une veste de SS et quelques médailles dessus, et des galons prestigieux de capitaine. Le corps d'une jolie fille, borgne, la cervelle en purée, et plus un gramme d'âme et de vie dans la carcasse. Ci-gît Neena. Droguée et curieuse, deux qualités qui la conduisirent à cette situation présente. Quelle merde.

Et le SS... retire son arme, et la range. Il lâche complètement Neena, va récupérer le couteau en céramique (en faisant gaffe de ne pas se couper avec, ahah), puis sort, de la poche de son jogging, son portable.

Il la prend en photo. Et tente un sourire.

Tu es mignonne avec cet uniforme trop grand. Et, pour être honnête, je te trouve sexy. Non, ce n'est pas pour faire du chantage, c'est parce que je t'aime bien ainsi.

Il s'éloigne alors, pour mettre l'ustensile dans l'évier, avant de revenir, CD en main, complètement apaisé.

Je te demande des excuses. Sincères. Je veux te savoir désolée. Après quoi je te pardonne, et on passe l'éponge. Si tu n'as pas envie de t'excuser... Je ne peux t'y forcer. Tant pis.

Nous ne rêvons pas, mes amis. Enfin, si, là, ça ressemble à un rêve. Un gros trip sous acide à Disneyland ferait probablement le même effet.



(Et je viens seulement de faire le rapprochement entre le couteau qu'elle utilise et la grosse entaille qui pissait le sang que je me suis fait en faisant la cuisine. Merci de me rappeler ce souvenir douloureux, je te déteste avec tout mon amour.)
(Et, pour la petite histoire, si certains se demandent : Le coup de la balle dans le cou est réellement arrivé à quelqu'un. A 19 ans, il s'était pris une balle entrée et ressortie derrière. Il a plus de 60 ans aujourd'hui et va très bien.)
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le lundi 21 janvier 2013, 03:52:40


Neena reste muette. Si, si. Muette. Plus de couteau, une photo et un poignet froissé, c'était tout ce qu'elle récoltait. Bon, elle n'envisageait pas de le découper en morceaux et de faire une julienne de nazi, mais ... Mais tout de même ! Son palpitant cria victoire un instant, rebondissant contre ses côtes. Elle aurait pu se passer une main sur le front, dans un soupir de soulagement, se déclarant vainqueur, réussissant à aller au-delà de la haine et de la violence. Mais non. Ce ne fut pas le cas. Son coeur se serra même quand il lui fit un compliment. Gamine, toujours, oui, elle n'a pas changée depuis trois secondes, elle tritura nerveusement la manche trop grande de la veste. Elle se sentait conne. C'est vrai que des excuses, de simples excuses, ça pouvait résoudre certains problèmes, plutôt qu'un flingue et un couteau de cuisine. Elle se jura de prôner la non-violence, et oublia cette résolution trente secondes après.

- Je ...

Elle gonfla ses joues, ses yeux valsant un peu partout. C'était gênant.

- Je te demande pardon. Je ne toucherais plus à tes affaires.

Qu'il fasse la traduction en mode "vouvoiement". Qui ne rime pas avec la spontanéité, selon elle. Ces derniers mots, elle les prononça en les pensant vraiment, pas en rabâchant, mentant, récitant. Oui, elle était impulsive, elle devait l'admettre. Incapable de réfléchir aussi, mais n'en parlons pas, ça la fâcherait. De ses mains, elle déboutonna la veste, avec une minutie extrême, pour la lui tendre. Hop, tiens, récupère, je ne ferais plus de bêtises.

- Je sais ce que c'est que d'accrocher des souvenirs à des objets.

Murmura t'elle, non sans cesser de tendre cette veste dans sa direction, tête baissée vers ce sol qu'elle reluque, un brin honteuse. Il était vrai qu'elle agissait bêtement, parfois. Souvent. Tout le temps. Même si cet homme était un nazi, elle devait admettre qu'il pouvait ressentir. Les monstres n'existent que dans les contes, la réalité étant bien plus obscure que ça.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 21 janvier 2013, 04:20:11
Ca suffisait. De ce qu'il lisait dans ses yeux, c'était ce qu'il attendait. Bon, bien sûr, comme tout homme, le « Je suis désolé ô maître vénéré, laissez-moi l'insigne honneur de sucer votre divine queue et jouir sur ma face d'esclave pour que vous acceptiez de considérer mon pardon... » aurait été un bon truc, mais ça, ça n'arrive que dans les rêves masculins.

Il reprenait calmement sa veste de l'ordre noir. Il vérifiait qu'elle n'avait aucune tâche, aucune trace. Et il la rangeait sans cérémonie. Pareil pour la casquette avec la tête de mort. Quant à la croix de fer, elle est gardée près de lui. Il n'est pas censée la quitter, d'ailleurs, exception faite quand il va faire du sport, ce qui venait d'arriver.

Je te raconterais volontiers tout, mais j'en aurais pour des heures. Et ce n'est pas intéressant pour les gens comme toi, je suppose.

Il s'approche d'elle... Et la sert dans ses bras. Il devient une vraie tapette. Ou un simple humain. Donc un faible, voilà, hein, ne faisons pas de détour. En même temps, la veille, il a tué/tabassé/torturé une bande de dealer, donc bon... Disons que c'est encore son côté « plusieurs facettes ». Ce qui est chiant chez lui, donc.

Les gens normaux font ça pour se remercier, à ce qu'il paraît. Merci, donc. J'apprécie beaucoup.

Oui, en même temps, on lui fait si peu de cadeau, c'est normal qu'il en soit ému. Il n'avait rien demandé. Il ne s'y attendait pas. Et en plus, c'était personnalisé. Et, sans le savoir, elle avait touché un point sensible : Sa nostalgie et ses souvenirs bloqués. Donc il est attendrit. Au fond, il y a une logique imparable.

Je vais prendre une douche. Je sens la sueur, et je déteste ça. Je ne t'oblige pas à rester. Tu as sûrement des trucs à faire. Tu es jeune, on est samedi, il est midi passé, tu dois avoir des tas de trucs à faire. La fête, etc.

Et lui, ce vieux con, était tout seul. En même temps, il était dix fois mieux seul. Sans personne. Il ne supportait pas la compagnie, il ne supportait pas d'être dehors. Heureux Siegfried, qui, loin des foule, dans un lieu solitaire, s'était prescrit à lui-même un exil volontaire.
Il commence déjà à se déshabiller, en chemin pour sa salle de bain.

Ne crois pas pour autant que je deviens gentil.

Porte laissée ouverte alors qu'il entre dans son lieu de recueillement. Pourquoi ? Simple : Elle va sortir de l'appart', du moins, il le pense. Du coup elle ne pourra pas fermer à clé. Du coup, la porte d'entrée pourra être ouverte. Du coup, il veut que celle de la salle de bain ne soit pas fermée, pour qu'il puisse entre d'éventuels mouvements. Avec l'eau qui coule se sera difficile, dira-t-on, mais il l'ouïe fine le garçon, et surveillera tout mouvement de toute façon. Il s'assied sur le rebord au bout de la baignoire, qui est justement prévu pour ça. Les glaces coulissantes entourent spécifiquement ce côté-là du récipient pour le corps, prévoyant donc bien un petit espace pour prendre une douche assis, ou debout, quand on a pas envie du bain, et sans en foutre partout. Bref. Il laisse l'eau couler sur lui, plaque son visage dans ses mains. Il se rend compte qu'il est las. Cette aprèm, il dort, promis.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le lundi 21 janvier 2013, 04:45:41



Le "câlin" eut une drôle de saveur. Tudieu. Serrer dans ses bras un nazi tout en étant en sous-vêtements laissait une drôle d'impression. Pas désagréable, non, mais étrange. Quand il évoqua les gens normaux, elle grimaça doucement, amusée. Connaît pas, les gens normaux, moi, aurait-elle pu répondre, j'les fréquente pas. Mais elle ne dit rien, se contentant d'un petit sourire. Le petit sourire qui veut dire "De rien", vous connaissez ? Celui là, parfaitement. L'adolescente le regarda s'éloigner vers la douche, sans rien ajouter. Elle chercha du regard ses vêtements, qui stagnaient ici et là. Elle s'apprêta à les enfiler, quand ... Ting. Une idée. Une idée géniale, à son sens. Plutôt que d'enfiler ses vêtements, elle n'avait qu'à retirer ceux qu'elle portait. Même si sa conscience s'égosillait à lui dire que c'était la pire idée jamais pondue dans cette petite cervelle décidément irrécupérable, elle le ferait. Hop, au revoir le soutien-gorge, qui tomba sur le lit. Bye bye la petite culotte, qui le rejoignit.

A pas de louve, elle s'approcha de la porte de la salle de bains. Rapide coup d'oeil, histoire de tâter le terrain et de préparer son entrée. Elle poussa la porte du bout du doigt, afin de mieux y voir. Recula un instant. Fit claquer la porte d'entrée, mimant son départ. Et attendit d'être sûre d'être hors de son champ de vision pour entrer dans la pièce. Féline, elle se glissa derrière lui. Il put sentir deux mains, fines, sur ses épaules, et un souffle tiède dans sa nuque.

- T-t-t.

Sa voix était toute douce, toute joueuse, nimbée d'un ton suave. Ses mains glissèrent sur ses clavicules, doucement, éprouvant sa peau.

- ... Mais je n'ai rien à faire, moi, cet après-midi.

Aah, Neena. Ta narratrice se désole. Quand cesseras-tu de faire tout et n'importe quoi (enfin, surtout n'importe quoi) ? Enfin, toujours est-il que, quand elle avait une idée en tête, pour la dégager, c'était toujours épique. Elle arbora un sourire amusé, de ceux qu'elle porte à merveille, tout en continuant de faire glisser ses petites mains en haut de son buste.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 21 janvier 2013, 05:07:02
Enfin seul avec toi-même. Tu vas pouvoir réfléchir, et faire des trucs de nazis, genre parader en uniforme, apprendre par cœur Mein Kampf, prier devant une photo de tonton Adolf, claquer des talons et, je sais pas moi, tuer un socialo-communo-stalino-marxiste ou deux, boarf, la routine du SS. OK, tout cela est tellement cliché que j'ai presque eu honte de l'écrire. N'empêche que pour le reste, penser, oui, c'était son plan. Reposer son corps et son esprit, et réfléchir aux faiblesses qu'il a eu, et les moyens d'y remédier. Neena était du genre roue libre. Chute libre aussi d'ailleurs. Il se sentait investi de la mission d'être son parachute avant qu'elle ne se crash. Mais comment faire ? Il avait l'impression que le savant mélange de violence et de douceur marchait plutôt pas mal. Mais pour le coup, ça paraissait être de la manipulation. Ca l'était, d'ailleurs : Planifier son comportement pour changer celui des autres, c'était l'une des définitions de manipuler. Et il ne voulait pas faire ça à Neena. Il voulait que ce soit naturel.
Et il avait beau tourner et retourner ça dans tous les sens, avec toutes les sémantiques, les acceptions, les logiques et les philosophies possibles : Ce qu'il voulait faire ressemblait de plus ou moins loin, en fonction des paramètres, à de la manipulation. Naze.

Mais une idée germait soudain. Prendre en compte la volonté de Neena. Oui, c'est génial. Prendre en compte, ajuster, modifier. Hm. Le plan se déroulait dans sa tête. Les p....

Ses yeux s'ouvrent en grand. Ses pensées se fixent, brusquement. Elle est... encore là. Elle est plus que là. Il se retourne vers elle, complètement trempée. Elle est èvement là. Nue, j'entends. Une vision de rêve. Il va parler, il veut parler, prononcer son prénom dans un premier temps, ce serait bien, et puis chercher à la dissuader, Stockholm et tout c'est pas génial, et je viens d'être méchant avec toi, j'ai failli te tuer, etc. Et j'ai encore un peu la rage contre toi aussi, il faut pas oublier. Mais non ça sort pas, c'est un corps désespérément muet qu'elle touche sans gêne. Un corps meurtri par l'exercice aussi, qui apprécie ses caresses.

Il retourne sa tête vers elle et la regarde. Bon Dieu, elle est belle. En blonde en plus, elle lui fait voir la lumière des tous les astres en plein dans ses mirettes de fasciste. Ca fait mal. Il tend le visage en arrière, sortant de la coulée d'eau, pour quémander (ou prendre!) un baiser. Il veut. Il l'embrasse. Doucement mais passionnément

Bon, et c'est pas tout ça, mais : il est nu, elle est nu, elle est belle, bien foutue, il est beau, tout plein d'eau, et il bande, en demande. Oui, son éminence s'agite grave. On ne précisera pas qu'il n'a eu aucun soulagement physique quelconque depuis l'orgasme de la demoiselle. Ca fait loooongtemps, très. Ah ben si, je l'ai précisé. Bref. Et donc son envie se réveille brutalement, elle monte en flèche dans son bas-ventre. Le désir pur. Ses petites mains l'achèvent complètement. Oh que oui, il est détendu.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le lundi 21 janvier 2013, 05:34:39


Dieu merci, il ne l'envoya pas paître. Il aurait pu. Il aurait pu vouloir être tranquille, un peu, qu'elle dégage un peu, parce qu'elle était lourde, en fin de compte. Mais non. Il l'embrassa, et elle lui répondit, avec un désir non feint. Ses bras se nouèrent autour de son cou, tandis qu'il restait dos à elle. Elle, et sa poitrine pressée contre les omoplates de ce cher nazi qui envisageait, dix minutes plus tôt, de lui faire la peau. Ses mains griffèrent doucement son buste, tandis qu'elle se laissait glisser à ses côtés. De l'eau. Génial, elle voulait en profiter ! Toujours collée à lui, elle se cala à sa droite ... Puis, non contente de sa position, qui n'était pas très drôle, la jeune fille s'arrangea pour se retrouver au-dessus de lui. Bon, il allait falloir qu'il la maintienne, une main contre ses reins, histoire qu'elle ne glisse pas, mais sinon tout allait bien. Ses jambes se nouèrent autour de sa taille, comme si cela était naturel, habituel. Tout son équilibre dépendait de lui ; s'il la lâchait, elle tombait. Les baisers reprirent. Une main, dans la nuque, le long de l'épaule, comme appui. L'autre main, par contre, se fit plus aventureuse. De la clavicule, elle glissa jusqu'au bas-ventre. Ses doigts capturèrent son membre, l'enserrant doucement, tandis qu'elle faisait cesser le baiser.

Un moment, juste un moment. Juste le temps que ses lèvres trouvent refuge dans son cou, lui offrant quelques petits baisers, quelques tendres morsures.

- Est-ce moi qui vous rend muet ?

Voix amusée. Elle passait du vouvoiement au tutoiement avec un illogisme agaçant. Et les baisers reprirent, ses lèvres rejoignant les siennes. Sa minuscule et douce poigne, autour de son sexe, commença une série de vas-et-vient délicats, son étreinte se faisant parfois plus lâche, comme une douce caresse, parfois plus serrée, langoureuse. Vu sa position, parfois, sa queue venait effleurer le bas du ventre de l'adolescente comme une promesse. L'eau qui coulait, elle s'en foutait pas mal. C'était tiède, c'était bon. Rien à redire. Elle lui mordit la lèvre inférieure, un court instant, comme ça, pour jouer, s'amuser un peu.

- Je m'excuse vraiment, pour tout à l'heure ...

Lui glissa t'elle à l'oreille. Brusquement, ces excuses prenaient une autre saveur, tiens. Mais qu'il ne pense pas qu'elle n'était là que pour qu'il lui pardonne, non, c'était bien plus que ça. Voyons.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 21 janvier 2013, 13:39:09
C'est une fâcheuse habitude que je prend... Non, que tu prends, de me faire taire.

Il la laisse se mouvoir, sa nymphe sous l'ondée, la soutenant quand elle en aura besoin. Il est un peu comme dans un rêve, un rêve un peu trop humide pour être irréel, un rêve avec une jolie fille qui vous saute quasiment dessus au moment où vous ne vous y attendiez pas, pour vous promettre tacitement un moment des plus doux, des plus excitants. Une certaine hâte s'empare de lui, mais, comme il était développé auparavant : Siegfried a une patience des plus fortes.

Siegfried, cet agneau. Cet amant si conciliant, si aimant.

« Je t'ai pardonné » allait-il dire. Et le regard porté vers le bas était dramatiquement attiré vers l'un de ses attributs. Non, pas sa queue. Quelque chose de plus important. Sur son bras était imprimé un A en lettre gothique, à l'intérieur, sous l'épaule, presque dans l'aine.


Flashback qui va bien
.

ᛋᛋ

Septembre 44, un village en Bretagne. Des centaines de soldats allemands se trouvent ici, dans des uniformes dépareillés. Certains sont en civil, même. Les américains les entourent, armés, en les groupant comme des bœufs.

« Ceux qui comprennent traduisent pour leurs petits copains. Vous allez vous mettre en file indienne et tous vous mettre torse nu. Torse nu, vous entendez ? Après quoi vous passerez les uns après les autres devant les deux soldats là-bas. Ils vous trieront. »

Siegfried passait derrière eux, habillé en soldat américain. Cette tenue de la honte. Il venait d'égorger un caporal qui pionçait dans un fourré pour l'avoir. Son col portait quelques traces de sang.
Il les regardait faire. Chaque allemand devait lever les bras, et les deux yankees leur disait alors de monter dans l'un des camions à droite, ou à gauche. Il se demandait pourquoi, mais, en continuant de faire le tour du camp, il voyait : Les alliés triaient en fait les SS des autres, en repérant ceux qui avaient le tatouage à l'intérieur du bras. Pourquoi séparer ses frères de l'ordre noir ? Comptaient-ils les exécuter ? Leur réserver un traitement spécial ?

Une grenade roulait dans un camion ouvert où mangeaient quelques soldats. Des cris de panique. Boum, le camion explose, 7 morts d'un coup. Et tout le monde se met en branle : Un attentat ? Un bombardement ?

Siegfried épaule son fusil à répétition et tire avec une précision incroyable sur tout ce qui bouge.

Mes frères SS ! Nous avons juré de défendre le Reich jusqu'à la mort !! C'est maintenant que tout se joue ! Prenez leurs armes, prenez-leur de force, et tuez-le ! Volez votre liberté ! Faites-leur payer l'humiliation qu'ils vous font subir !

Au milieu des bruits des balles, ses cris étaient pourtant très audibles pour les germanophones présents. Quelques prisonniers fendaient la foule et fonçaient sur les cadavres pour s'armer de leurs fusils. Siegfried rechargeait sans se lasser et tuait, blindé de son assurance fanatique. Il enchaînait les morts, se mouvant entre les véhicules et les bâtiments pour être une cible difficile à avoir pour les américains.

Et les tirs de ses amis commençaient à fuser à leur tour, mitraillant les américains qui étaient franchement désorganisés. Tant mieux.


Il fallut trois jours aux américains pour reprendre ce village, après l'avoir quasiment rasé de leurs bombes. Ce village n'existe plus aujourd'hui. Le futur professeur était déjà de retour en Allemagne à ce moment-là. Comme un fantôme, il s'était évanoui, pouf.

ᛋᛋ


Ce tatouage. Le signe distinctif des SS. Simple groupe sanguin gravé à vie sur le bras, parce qu'être SS était une vocation qu'on exécutait jusqu'à la mort, sans pouvoir jamais la remettre en question. Moralement, c'était inconcevable. A la réflexion, cette petite lettre valait plus que sa croix de fer. Pour rien au monde, il ne la retirerait. Pour lui arracher la peau à cet endroit, il faudra d'abord le tuer, c'était non-négociable.

Ses yeux se relèvent vers Neena. Il bande toujours, et pas mal. Mais ses yeux sont animés d'une lueur différente. En fait, non, justement, le truc, c'est que la lueur s'est éteinte. Volte-face, bonjour.

Tes excuses ont été acceptées, déjà. J'attends des actes qui prouvent que ta rédemption est sincère.

Monsieur pose sa main sur celle de Neena. Excité à mort, et de nouveau affamé de ses propres vices. Il maîtrise son sexe par l'intermédiaire de la mimine de la jeune fille, et la dirige vers son intimité. Coup de bassin en avant, et, manque de bol pour elle, c'est lui qui la tient par derrière, l'empêchant de fuir.

Il la pénètre donc, avec son empressement habituel.

Remue, petite salope. Fais-moi plaisir, je veux sentir ta petite chatte qui bouge sur moi ! Sois chienne ! Fais-toi pardonner ton putain de comportement irresponsable ! J'ai tué pour ta petite gueule, j'ai sauvé ton cul, montre que tu le mérites !
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le lundi 21 janvier 2013, 14:51:04


Ah oui, volte-face bonjour. Effectivement. Neena avait perçu son regard, qui avait bien changé. Le "A" imprimé sur sa peau, par contre, elle l'avait à peine vu. Et, de toute manière, elle aurait été bien incapable de l'analyser correctement. Elle ne s'intéressait pas plus que ça aux nazis et à leur histoire , ni même aux guerres en général. Pour le peu qu'elle suivait en cours ... Mais, à l'instant même où elle croisa son regard, l'adolescente écarquilla les yeux. Oh oh. Elle n'aimait pas ça. Parce que cela lui rappelait l'épisode plutôt douloureux de leur rencontre. Sur le coup, dirigée par sa propre excitation, elle omis de s'inquiéter, continuant ses caresses, même si son instinct lui ordonnait de se méfier quand même un peu.

- J'attends des actes qui prouvent que ta rédemption est sincère.

La phrase la fit sursauter. Il prit sa main, l'enserrant, dirigeant son membre vers ... Outch. La pénétration fut relativement douloureuse. Oui, elle était étroite. La jeune fille se cambra, se tortilla, essayant d'échapper à la poigne qu'il avait sur ses reins. Paradoxalement, même dans cette position, elle n'avait pas le dessus. Elle n'était maîtresse de rien ; lui seul dominait. Elle répondit à ses attentes par de légers coups de reins, remuant sur lui avec une certain grâce. Son corps se cambra, et sa queue s'enfonça plus profondément en elle. L'adolescente grimaça, sa main désormais libre agrippant l'épaule de Siegfried. Épaule qu'elle serra entre ses doigts, à la limite de la griffure. Un long soupir souleva sa poitrine quand elle débuta sa danse. Bougeant ses hanches, elle commença par décrire des cercles, puis ce fut des mouvements plus vifs. Prenant appui sur son torse, elle soulevait son bassin, s'éloignant un peu, puis s'approchait de lui, s'empalant sur sa queue. Mouvements qu'elle répéta plusieurs fois.

- Mmh ... Han, comme ça ?

Soupira t'elle, avant de gémir doucement. Sur ce petite visage trempé aux joues rougies par l'effort, un sourire le nargua. Elle se prêtait au jeu. Elle aimait ça. Le rythme de ses coups de reis s'accéléra, coups de reins qu'elle ponctuai de légers gémissements. L'eau brûlante, sur sa peau, n'arrangeait rien. Son corps était un véritable brasier.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 21 janvier 2013, 15:23:54
Ca y est. Il se sentait un peu revivre. C'était ça en fait, son coup de déprime : Il était bluesy parce qu'il sentait qu'il perdait le contrôle. De nouveau, il le prenait. De force, bien entendu. C'était plaisant. Elle voulait jouer ? Elle aurait sa dose. Et si elle continuait d'arborer ce sourire quasi-triomphal, elle douillerait violemment. Il voulait voir la soumission. La totale : Les gémissements plaintifs, les sourcils haussés à l'intérieur, les suppliques de sa petite voix, les marques de sa douleur, et les larmes. Un ensemble qui faisaient du bien à son moral, dirons-nous. Parce que oui, il est soudainement requinqué le Siegfried, gonflé à bloc, et elle allait le sentir passer.

Par surprise, il lui saisit le cou. Lui qui restait ballot, bras quasi ballants, s'activaient de nouveau. Il ne lui suffisait plus de simplement la maintenir. Non, le pouvoir s'exerce par la contrainte, et c'est son souffle qui sera contraint. Non, il ne l'étouffe pas, mais mademoiselle suffoquera presque quand même. La pression est forte, dure, et son bras tendu complètement contracté, aussi solide qu'une poutre, ne pourra être délogé.

Continue... Continue !

Il accompagnait ses mouvements de reins tandis qu'il la penchait en arrière. C'était proprement divin. Il avait un sens de l'esthétique très particulier. D'accord, l'art allemand c'était tout carré, tout en angle, sans grande fantaisie, et il avait été fasciné par les constructions inspirées de l'art gallo-romain, reprises avec un sens plus germaniques. Mais il adorait particulièrement les courbes. La demoiselle en était d'ailleurs fortement pourvue, et en plus, elle faisait jouer des variations en balançant son corps. Elle n'était pas toute raide dans ses mouvements, non, elle ondulait comme si elle était faite d'eau, comme une mer agitée, gracieuse, sensuelle, et non seulement la sensation « sexuelle » proprement dite était plus qu'agréable, mais le plaisir des yeux était tel que les pensées s'en trouvaient chamboulées. Néanmoins, puisque sa rage était réveillée, il ne montrera pas le moindre signe de son extase intérieur.

Griffe-moi, vas-y ! Ose me faire mal ! Je ne ressentirais rien, mais te rendrais tout au centuple !

Ah, au passage. Vu la position, si il la lâche, elle ne se contentera pas de glisser : Non, elle fera une chute, sur le dos, voire la tête la première si ses jambes ont le malheur de la retenir. Ce sera ballot, dans une baignoire. Il y a risque de mort, non ? Ou d'évanouissement, et l'eau se chargera de la noyer, quoi. Oui, bon, rien de bien particulier.

Il la laisse s'occuper de lui un bon moment, appréciant particulièrement ce traitement, mais, dans l'optique d'accentuer son impression de pouvoir, il se met, pivote un peu. Il pose Neena sur un rebord large de la baignoire, et la fait complètement basculer au-dessus du sol. C'est la main sur son cou qui la retient complètement, et la différence de portée est telle qu'ainsi, la demoiselle ne peut même plus se raccrocher à ses épaules. Elle n'a plus que son bras pour pleurer.

Lui a bien appui dans la baignoire, et un équilibre parfait. Et c'est à lui de donner ses coups de reins puissants, chacun, ballottant le corps soumis de la jeune fille, menaçant tout simplement de la rejeter, de la faire basculer, et tomber. Elle est comme un animal retenu au-dessus d'un précipice. Son seul moyen d'échapper à la souffrance, c'est d'espérer.

Et puis, bon sang, comment réfléchir alors qu'on est même pas capable de respirer correctement !?

Je te sauve, je tue tes agresseurs, je répare tes conneries, je cherche à te faire réussir ! Et toi, tu me manques de respect ! Tu es irresponsable, inutile, et je continue à être bon avec toi ! Mérites-tu mes attentions !? Les mérites-tu !? Je devrais te traiter comme une chienne, comme un objet, comme mon sac à foutre, mon déversoir et rien d'autre !
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le lundi 21 janvier 2013, 15:44:43



Ah, pour suffoquer, elle suffoqua, la petite ! La poigne autour de son cou était loin d'être des plus agréables. L'adolescente saisit son bras à deux mains, ses mimines s'y agrippant comme si sa vie en dépendait. Enfin, oui. Sa vie en dépendait. La mauvaise chute, elle la voyait déjà venir, et l'appréhendait vraiment. Lorsqu'il pivota, inversant les rôles, elle remua comme une diablesse en cage, comme un chaton au bord de l'abîme. C'était dangereux, putain, tellement dangereux ... Neena ne cessa pas d'étreindre ce bras, mais cette fois avec plus d'effroi et d'affolement que de sensualité. Tomber en arrière l'effrayait. Sa position laissait tout entendre ; elle lui était soumise. Soumise. Cette simple idée agressa son ego, lui donnant envie de le gifler mille fois. Mais non, Neena, tu ne peux pas. Alors ses ongles se plantèrent dans son bras, tandis qu'elle encaissait les coups de reins.

Son corps, balotté, secoué par ces vas-et-viens brutaux, commençait à lui faire mal. Sa peau ripait contre la baignoire. Demain, oui, elle aurait des marques.

- Mmh, putain ! Tu me fais mal ! Ah !

Parvint-elle à prononcer, criant presque, toute endolorie par ces traitements. Dans l'instant, oui, tutoiement, parce qu'impulsivité. Neena remua, une nouvelle fois, comme si elle cherchait à s'enfuir. En vain. Les paroles qu'il lui lança à la gueule, elle les reçut en secouant la tête tant bien que mal. S'il continuait comme ça ... Sa main, la gauche, se posa sur la sienne, tentant de la détacher de ce cou meurtri. Ses gémissements étaient arrêtés par ses suffocations.

- Salaud !

Cracha t'elle dans un souffle, avant de se cambrer vivement.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 21 janvier 2013, 15:58:41
Il retourna s'asseoir au fond de sa grande baignoire, l'emmenant de nouveau avec lui. Sauf que là, il la serrait contre lui, à deux bras. La façon dont il l'empêchait de mouvoir ses bras était comme une camisole. Il la tenait bien contre lui, et comme le savent ceux qui ont l'habitude des combats, dans tous les domaines d'ailleurs, c'était le meilleur endroit pour se défendre. Au plus près de l'adversaire. Et son bassin remuait, lentement, louvoyait comme un animal pernicieux, s'insinuant en elle tout doucement, avec une grâce qu'on ne lui soupçonne pas, d'autant que la position n'est pas confortable pour lui.

Shhh, petit animal... Tu viens encore d'enfreindre une règle... Tu continues à mal te comporter... C'est pour ça que je suis violent avec toi ! Parce que tu ne sais pas respecter ce que je t'impose ! Dois-je te rappeler ce que je détiens de toi ? Je pourrais les donner à tes professeurs, pour qu'ils te fassent chanter à leur tour !? Qu'ils te transforment en trou à bite à disposition ! Je t'offre mes repas et mon hospitalité, mais tu t'en fous... Et c'est pour ça que je te traite ainsi !

L'une de ses mains remontait pour prendre ses cheveux, et il tirait sa tête en arrière, visage de Neena vers le plafond, en profitant pour embrasse et mordre doucement son cou, tandis qu'ils sont d'ailleurs de nouveau sous l'eau.

Quand tu témoigneras le respect qui est dû à mon égard, quand tu seras obéissante, je te considérerais autrement que comme mon sac à foutre ! Ce qui t'arrive est entièrement ta faute, imprime-toi ça dans le crâne, petite sotte ! C'est ta curiosité qui t'a mené ici au départ, ce sont tes erreurs qui font que je te fais mal !

Ses propres mots l'excitaient. Le pire, c'est qu'il avait raison. Enfin, bon, on arrange toujours les choses quand on parle, mais il est vrai que d'un certain point de vue, il n'avait pas tort, et il comptait bien le rentrer dans le crâne de Neena de force. Ses mouvements accéléraient, et, puisqu'il avait la maîtrise du corps de la lycéenne sur lui, il en profita pour la faire bouger aussi. Il lâche ses cheveux, et prendra d'une main ses fesses pour la stimuler à faire remuer son popotin divin.

Montre-toi dévouée, ça t'évitera ce genre de désagrément à l'avenir... A moins que ça ne te fasses vraiment envie, que toute l'école voit ton cul débordant de sperme, et ta face qui semble en redemander pendant que je te torture !?
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le lundi 21 janvier 2013, 16:26:47


Neena poussa un long et large soupir quand il cessa de l'étrangler ... Même si ce fut pour mieux la contraindre. Elle ne pouvait même plus bouger ses bras. La jeune fille n'avait plus aucun contrôle sur rien. Elle devait encaisser ses insultes cinglantes, giflantes. Son ego en souffrait, croyez-moi. Dans ses idéaux, il était dit qu'elle ne baisserait jamais les bras, qu'elle ne flancherait pas, qu'elle n'obéirait pas aux ordres allant au-delà de ses valeurs. Mais là, pour le coup ... La prise sur ses cheveux lui arracha un couinement. Douleur. Si lui estimait qu'il avait raison, elle pensait tout à fait le contraire. Elle le voyait comme un tyran, un de ceux qui se repaissent de la douleur des autres. L'adolescente savait très bien qu'elle devait faire preuve de respect pour éviter les coups, mais elle en était incapable.

'fin, c'es ce qu'elle pensait. Jusqu'à ce qu'il évoque les photos. " Montre-toi dévouée ". La main, sur ses fesses, accompagnant ce conseil aux allures d'ordre sournois, la fit baisser les yeux. Emprise totale. Elle ne contrôlait plus rien, plus rien. Alors Neena se résigna. Malgré le carcan qui oppressait ses bras, elle remua à nouveau son bassin, pour mieux répondre à ses coups de reins. Pas question de jouer à la conne, ni d'en rajouter. Elle bouge*, aussi digne que possible, ses mouvements s'accordant avec les siens pour offrir plus d'amplitude à la pénétration. Han, un coup, elle se relève puis s'empale sur lui. Mh, un autre, et elle lui fit même le plaisir de resserrer - oui, les femmes ont ce pouvoir merveilleux - ses parois intimes, rendant son sexe plus étroit. Ça demande du boulot, mais c'est efficace.

Sa jolie bouche n'affiche plus de sourire fier, elle ne s'ouvre que pour la laisser gémir. Oui, elle fait attention à ne pas faire de faux-pas. Parce qu'elle a peur, parce qu'elle a mal.

- Ha, han ! Oui !

Plus aucune insulte, c'est ce que je vous disait ! Que des soupirs bruyants. Et des coups de reins digne de ce nom, qui la font se mouvoir avec délectation.



* J'avais envie d'écrire " Elle se meut [...] " mais ... Non. J'y arrive pas. Visualiser une vache, là, ça brise tout.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 21 janvier 2013, 16:51:28
Et bien, c'est ce qu'on appelle être versatile. Une belle paire de margoulins ces deux-là... Jamais le même discours ! Et après ça clame haut et fort que ça ne se laisse guider par rien ni personne, pas même les envies ou la colère, et pourtant... Tsss. On ne peut décemment pas faire confiance à un perso de RP de toute façon.

Il la relâchait lentement. Desserrait l'emprise qu'il possédait. De toute façon, il pourrait l'arrêter au moindre mouvement. Elle ne peut ni fuir, ni lui porter un quelconque coup fatal. Et il retrouve sa petite Neena qui lui fait tant de bien, dont le fourreau est agréablement surprenant, il écarte ses deux bras pour les poser sur le rebord de la baignoire. Matez-moi ce pacha, un prince des milles et une nuit qui profite d'une des nanas de son harem. Le nazi, sans gêne, lui sourit, tandis qu'il la voit prendre son plaisir, et lui en donner. Le plus important c'est que la mise au point soit claire. Il la refera à loisir, car il veut la graver dans sa tête aussi sûrement que ne le fut le A sur son bras.

Mais la voir ainsi se mouvoir* l'excitait plus que de raison, et il a fait l'erreur de balader ses mains (rendues froides par un contact trop long sur le bord sec de la baignoire) sur ses hanches, sa taille, et ses seins, qu'il entoure, enserre, puis remonte sur sa gorge, qu'il caresse sans serrer, avant de redescende sur cette divine poitrine qu'il tient un instant en accompagnant les mouvements de bassin de la demoiselle. Et oui, il se sent au bord de l'orgasme. L'idée n'a pas le temps de faire le tour du cerveau qu'il se précipite sur Neena, comme pris d'un instant féroce, et il la prend entre ses bras, la fait se basculer, l'allonge au fond de la baignoire. L'eau coule sur leurs corps mais la face en est épargnée. C'est lui qui prend le contrôle de nouveau, et ses mouvements commencent par être légers et doux, histoire de l'habituer un instant à cette pénétration à la fois nouvelle et inchangée, avant d'accélérer brusquement. Aucun espoir de fuit, et lui la prend sauvagement, et le fait que ce soit lui qui ait le dessus lui permet de mieux contrôler son plaisir. Tout va bien. Il aime, il se sent bien, il se sent puissant, vivant. Son sexe lui transmet des vagues de plaisir à chaque coup de rein qu'il donne, et il ne s'en lasse pas.

Complètement mêlé à elle, il parle à son oreille.

Je ne cesserais d'être cruel et violent envers toi quand tu n'exécuteras pas ce que je te demandes... Et crois-moi, je suis raisonnable, petite pute, je pourrais te demander bien pire ! En revanche, quand sauras montrer ta dévotion et ton obéissance, tu seras récompensée par tous les orgasmes que tu veux, ma belle... Et plus !

La variation de ton était assez perturbante, mais il espérait qu'elle comprenne ce qu'il dit sans qu'il n'ait à se répéter – encore. Même si il pense bien qu'il va devoir, de toute façon, parce qu'elle est impossible à vivre. Admettons-le.


*= Hop, en changeant la conjugaison.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le lundi 21 janvier 2013, 17:21:57



Une concession contre plus de libertés. D'habitude, c'était un principe qui horrifiait Neena. Mais, pour le coup, elle était prête à passer l'éponge. Ses mains cessèrent de martyriser son dos, pour se glisser insidieusement contre ses corps. Ses hanches, si sensibles, sa taille, si fine, ses seins, si ... Brrr, j'en frissonne. Il avait les mains glacées, en plus. Le contraste tiédeur-chaleur la fit soupirer longuement, tandis qu'elle s'échinait à lui faire prendre son pied, et à dégoter un orgasme par la même occasion. Quel curieux couple. Si Maman-Neena savait quel genre de personnes sa fille fréquentait ... N'y pensons pas.

Il la renversa, sur le dos, sous l'eau. L'adolescente éprouva son poids avec délice. Ses fines gambettes encerclaient le corps du SS, comme pour mieux le sentir bouger contre elle. Un soupir, un long, un lent, et un gémissement. Les ébats brutaux, sauvages, la feraient toujours fondre. Elle encaissa les mots "dévotion", "obéissance", qui sonnaient à ses oreilles comme de lourdes insultes, pour finalement ... Oui, l'embrasser. Fiévreusement. Son plaisir, à elle, grimpait en flèche. Elle se tortilla sous lui, ses bras enlaçant son cou, ses mains tâtant son torse, glissant le long de la baignoire. Bref, elle remua. Se cambra. Et se laissa venir entre ses bras, la tête rejetée en arrière. Un gémissement profond, un hoquet, des spasmes brûlants. Et Neea retomba, presqu'inerte, sur le fond de la baignoire, trempée.

- Mh ...

Murmura t'elle simplement, incapable de prononcer la moindre phrase cohérente. Elle avait la sensation qu'elle n'avait plus d'os. Elle secoua vaguement la tête. Elle aurait pu s'endormir ici, tant ces ébats l'avaient claquées.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 21 janvier 2013, 17:39:42
Tu ne tiens pas le choc, ma belle...

Cette fois-ci, pas questions de laisser passer son propre orgasme. La dernière fois, c'était un signe de don de soi, comme un cadeau, style « tu prends ton plaisir et pas moi ». Mais là, il est moins conciliant, il l'a assez démontré. Et, alors qu'il est au bord de l'orgasme, il saisit Neena par la nuque pour la soulever de force. Il s'est extrait d'elle, se dresse de toute sa splendeur, et, après quelques coups de poignets, traînant son gland brûlant sur sa joue, il se met à jouir longuement, se déversant sur son visage, sa poitrine, indifféremment, un orgasme puissant et fulgurant qui manque de le faire basculer dans la baignoire. Une fois qu'il a fini, il la lâche, elle s'occupera de se rattraper elle-même, puis se recule un peu pour se mettre sous l'eau de nouveau. Il sent la sueur d'ici, même alors qu'une cascade d'eau inonde son corps. L'important, c'est qu'il ait souillé sa soumise, l'ait battue sous tout les plans. Tant mieux.

Ca t'excite toujours, de te faire défoncer par ton bourreau, à ce que je vois... Tu en veux encore ?

A mi-chemin entre une sculpture grecque et une pub tahiti, le SS s'est saisi d'un savon avec lequel il se frotte le buste. Bon, passons sur l'érection franchement dressée, pointant vers le ciel, d'où coule encore un peu de sa semence qui, tenace, refuse de partir parce que seules quelques gouttes d'eau tombent dessus, mais cette queue, qui manque de grâce, lui donne malgré tout un air terrible de dominateur, de conquérant.

Ca fait longtemps que je ne t'ai pas ravagé une autre de tes entrées, tiens...

Il en sourit. Il ne compte pas s'y mettre maintenant pour autant. Petite pause. Il veut se laver pour de vrai.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le mardi 22 janvier 2013, 20:16:31

- Ça t'excite toujours, de te faire défoncer par ton bourreau, à ce que je vois... Tu en veux encore ?

L'adolescente laissa l'eau laver le sperme qu'il avait étalé sur elle. Non, elle ne tenait pas le choc. L'épuisement, vous connaissez ? Soutenue par ses coudes, elle se releva, se hissant hors de la baignoire. Elle lui répondit d'un petit hochement de tête, s'étira. Elle était hors de l'eau, maintenant. Neena quitta la salle de bain tout doucement, attrapant une serviette au passage, et ne releva pas sa dernière réplique. Oui, elle devait bien avouer qu'elle adorait ça, même si ... Putain, il m'a fait mal. Elle se massa le cou, déambulant dans son appartement, nue, la serviette nouée maladroitement autour de sa taille. Boarf, il ne l'avait pas traumatisé. Elle avait pris son pied. C'est tout ce qui compte. Elle n'écoutait, de toute manière, plus sa raison depuis un moment.

Une fois dans la chambre, elle enfila ses sous-vêtements. Ouvrit la fenêtre. Se roula et fuma une clope, encore chancelante. Inutile de chercher à savoir pourquoi elle restait ici. Sans doute dans la perspective de ... De te faire baiser ? grogna sa conscience. La jeune fille l'ignora royalement, tirant une large bouffée de tabac. Un joint lui aurait fait du bien. Mais, pour sûr, il ne lui pardonnerait pas cet acte. Elle ébouriffa ses cheveux blonds, avant de se diriger vers la cuisine. Famine. Hop, une pomme, qu'elle croqua vivement, la clope coincée entre son majeur et son index. Était-elle vraiment soumise à lui ? L'idée la fit frémir. D'effroi ou d'excitation, qui sait. Elle ne regarda pas l'heure, pas vraiment pressée.

- ... Mh, j'dois être cinglée.

Finit-elle par murmurer. Elle aurait pu partir. Là, de suite, maintenant. Mettre ses fringues et dégager. Mais elle ne le fit pas, restant là, dans cette cuisine. Un morceau de pomme. Le fruit craqua sous ses dents.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le mardi 22 janvier 2013, 21:19:57
Diese Stadt ist eine Dirne, hat rote Flecken auf der Stirn...

Après s'être bien frotté, complètement, partout, avec application, et plusieurs fois, le nazi avait arrêté l'eau. Comme à son habitude, il restait nu dans la baignoire, au moins une minute, parfois plus, pour que l'eau coule d'elle-même. C'est avec application qu'il s'était ensuite séché. Une grande serviette avec laquelle il s'essuyait une première fois, puis il recommence avec une deuxième, de forme identique mais de couleur différente. Il voulait être le moins humide possible pour ce à quoi il se préparait.
Et il chantait en sortant, complètement nu. Il file dans sa chambre, laisse la porte ouverte pour s'habiller. Dans l'ordre : Un boxer, noir, des chaussettes, noires, une chemise, vert jade (pour varier le ton), un pantalon, noir, une chemise, noire, une cravate, noire, une veste, noire, des bottes, noires, et on enfilait les médailles qui allaient avec, puis la casquette. Son moment à lui. Son moment de nostalgie. Pathétique, trouveraient certains si ils apprenaient que ce rituel se répétait chaque soir. On était en début d'après-midi, OK, mais il n'avait pas pu le faire hier, il se rattrape. Il devait se souvenir de la sensation qui traverse son cœur quand il revêt son uniforme. Pour ne pas oublier qu'il est l'héritier du Reich. Embrigadé jusqu'au bout.

C'est donc un autre homme qui se présente à Neena. Il est beau, propre, bien fringué (question de point de vue cela dit), et encore en forme alors qu'il n'a pas dormi depuis maintenant 31 heures. Et il n'a pas mangé.

Tu comptes te contenter de ça ? C'est léger. Prend au moins quelque chose de consistant.

Il ouvrait le frigidaire, plein de paquets de bouffe avec des noms plus qu'européen. De l'import. Dieu sait que ça coûte une fortune de faire des courses intégralement dans des magasins spécialisés. On y va d'habitude pour y piocher quelques ingrédients pour un dessert, ou un plat particulier. Non, lui ne mange que ça. Il y a des marques allemandes, françaises, américaines...

Sers-toi, si tu veux, mais je vais faire quelque chose.

Il commence à sortir d'un autre meuble quelques pommes de terre, puis un couteau de cuisine, et s'arrête soudain, lame en main. Il vient de se rendre compte de quelque chose.

Tu n'es pas partie. Tu es restée... Intéressant. Deux raisons, soit tu commences à comprendre mon discours, soit tu espères que je te baise de nouveau. Sache que tu n'auras pas l'un sans l'autre. C'est autant de contraintes que de récompenses...

Il lève l'ustensile vers elle, comme menaçant, malgré une certaine distance qui les sépare.

J'ai eu une grande idée pour tes photos. J'ai trouvé comment maximiser le nombre de personnes qui les verront... Mais pour l'instant, je me demande si je ne devrais pas les distribuer quand même. A chaque erreur que tu feras désormais, c'est l'un de tes professeurs pris au hasard qui en recevra une sélection. Et j'ai entendu parler d'orgies entre professeurs et élèves à Mishima... Qui sait, peut-être seras-tu la prochaine à y participer, si l'un d'eux décide de te faire chanter ? Tout ce que tu peux faire maintenant, c'est adopter un comportement exemplaire. Sache bien qu'il n'y aura plus d'avertissement. Tout ce que tu pourras faire désormais c'est tenter de te faire pardonner tes incartades... Pour limiter la casse.

Pommes de terres épluchées pendant le discours, qu'il coupe en tranches et met méthodiquement dans une casserole préalablement remplies d'eau mise à chauffer sur sa plaque à induction.

Gratin de pomme de terre, avec une sauce de mon cru, et hampe de bœuf. Je te fais un plat ?
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le mardi 22 janvier 2013, 22:41:51



"Limiter la casse". L'adolescente croqua violemment dans sa pomme après son petit discours. Elle manqua de s'y briser les dents. La menace était foutrement effrayante. Oui, c'était cela. Effrayante. Il avait une longueur d'avance considérable sur elle, et des moyens de pression peu négligeables. Dieu que cette idée l'agaça. Neena hocha la tête à sa proposition, sans pour autant se calmer. Même si ses traits ne pouvaient trahir son appréhension, elle était pleine d'effroi. Mh, vraiment. Je vous jure. L'idée même que ses professeurs puissent voir ces photos d'elle ... Le tableau se peignait face à elle, et il lui donnait plutôt envie de gerber, ou de partir en courant. Mais il fallait croire qu'elle se plaisait, elle, petite brebis, à squatter la tanière du loup. Elle jeta sa pomme, une fois terminée, dans la poubelle, lui adressant un "Merci" à peine audible. Il fallait qu'elle s'habille. Alors qu'il préparait un repas, elle clopina jusque la chambre, trouvant là-bas son immense pull beige. Tricoté main. Elle ignora pour le moment son jean. Pas besoin. Elle avait pas froid. Alors qu'elle l'enfilait, s'emmêlant les pinceaux au milieu de toutes ces mailles, la jeune fille s'adressa à lui.

- Vous êtes attentionné, finalement.

Une phrase, prononcée simplement, avec juste ce qu'il faut d'ironie. Pas question de l'attiser. Elle ne voulait pas se chercher des ennuis, comme ça ... Enfin, pas tout le temps. Et puis, il y avait un peu de vrai dans cette déclaration. Quelques heures plus tôt, il s'était conduit ... d'une toute autre manière. Il s'était montré attentionné. C'était surprenant. Neena plia sagement son jean, le posant sur le lit.

- Mais ... N'ai-je pas mérité qu'on en supprime une ou deux autres ?

Ca, par contre, elle l'avait dit en revenant dans la cuisine, remettant son pull correctement en place. Immense, il découvrait une de ses épaules et lui arrivait jusqu'à la moitié des cuisses. Elle ébouriffa ses cheveux, qui étaient encore un peu trempés.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le mercredi 23 janvier 2013, 02:15:12
Il souriait à son « oui ». La suite des paroles lui plaira en revanche moins.

Commençons par enfiler un tablier. … Oui, un SS en uniforme ET en tablier c'est comique. Il sortait du réfrigérateur ses pièces de bœufs, éventrant le sac de conservation qui les contenait dans lequel il les avait mis cette nuit. Rajoutant du sel dans l'eau des pommes de terre, il enchaîne en sortant une autre casserole. Un peu de fond de sauce, des épices, des herbes (non, pas de cette herbe-là voyons : nous parlons là d'herbe de cuisine!), quelques lardons. Le four est préchauffé, il attendra quelques secondes de plus que les pommes de terre s'attendrissent un peu, chantant un hymne de l'aéroportée allemande. Oui, Siegfried te fait la compil' de l'armée nazie quand tu veux. Sans les caisses qui battent la mesure et les frères d'armes qui reprennent en cœur ça pète un peu moins, mais c'est quand même agréable. Passoire, il jette les patates dedans au-dessus de l'évier, se brûlant presque la main – gros afflux de vapeur, et ça l'amuse à chaque fois – puis les laisse égoutter un peu. Sortons un petit plat en porcelaine (Les enfants, ne retentez pas ça chez vous : La porcelaine ne va PAS au four, mais les SS et la porcelaine c'est une grande histoire d'amour, le joueur recommande d'ailleurs à ce sujet « Erinnerungen »  traduit par « Au cœur du 3ème Reich » d'Albert Speer, 1971), qu'il garnit de ses tranches de tubercule chaudes. Il y mettra ensuite de la crème fraîche, deux fromages différents précédemment râpées, un peu de muscade par dessus, et hop au four. Pendant ce temps-là, on saisit les viandes. Une noix de beurre au fond (là encore, une sale habitude, de tout cuire avec du beurre, mais Dieu que c'est meilleur que l'huile), et une fois la poêle très chaude, on y met les viandes. Conseil cuisine supplémentaire : Il faut saler les deux parties d'un morceau de bœuf tel que les hampes, bavettes, faux-filet, histoire qu'elles gardent les bonnes graisses en elles. Ce qu'il fera, donc. Sa cuisine crépite, et lui en jubile. On retourne la viande, les deux couches devant être bien cuites, tandis que l'intérieur doit être encore rouge (mais pas saignant!), et avec une cuillère, on ramène, sur la viande, son propre jus, à plusieurs reprises. Méthode pour la garder tendre et gorgée. Une fois qu'elle sera bien cuite des deux côtés, il en ouvre une pour vérifier le cœur. La couleur est parfaite. Il attrape deux assiettes, et mettra les pièces de bœuf dedans. Deux minutes de repos avant de les consommer, c'est la règle, pour laisser à la viande le temps de se reposer après ce dur effort et d'être optimale en goût et en texture. Tant mieux : Le calme revenu dans l'appartement lui permet de parler, pendant qu'il sort le gratin du four.

C'est seulement maintenant que tu t'en rends compte ? Que je suis attentionné ?... Désormais, nous sommes liés, tout simplement. Je suis peut-être celui qui a tout pouvoir sur toi, même celui de te faire défiler à quatre pattes en laisse dans la rue, mais je n'en reste pas moins un homme. D'accord, cet homme est plus ou moins associé à ce que Nuremberg appellera bassement des « crimes de guerre », et d'accord, il ne ressent plus la moindre culpabilité à tuer. Mais cet homme t'accueille sous son toit, pourvoie à tes besoins élémentaires, te protège et t'apprécie d'une certaine manière. Et n'importe qui d'autre, après ce que tu as fait tout à l'heure, avec le pouvoir qui est le mien, en aurait profité pour se venger de ta bêtise. Tu as été jusqu'à menacer d'atteindre à l'intégrité de l'un de mes biens les plus précieux. Ai-je été clément avec toi ?... Mais tu sembles oublier que je ne suis pas ton ami. Je suis celui qui menace de te violer, de te faire violer, de te torturer et de te tuer. Je suis celui qui n'aurait pas le moindre état d'âme à le faire. Tout ce que tu as fait, et tout ce que j'ai fait, ne te permet pas de mériter quoique ce soit. Au contraire, tu me dois quelque chose. Maintenant, tu vas me faire plaisir.

Il avait rajouté, dans les deux assiettes (en porcelaine ? Bah oui), quelques pommes de terre avec du gratin, en laissant dans le plat au cas où elle voudrait se resservir. Il rajoute par-dessus le tout trois zébrures de sa sauce brune, fourchette et couteau sur chaque... Et c'est prêt. Il amène donc les deux préparations sur la table de sa salle à manger. La première en bout de table. La seconde... par terre, à côté.

Suce-moi. Je veux te voir bouffer mon foutre, et je veux te voir aimer ça. Mieux que la dernière fois. Touche-toi si tu le souhaites, mais je veux sentir ton amour pour ma queue.

L'amour, la dévotion, la soumission... Il veut qu'elle aime qu'il la rabaisse, il veut qu'elle comprenne son infériorité face à ce mâle.

Si je ne sens pas ta fièvre à me tailler cette pipe, ou si tu refuses, même, ton assiette finit à la poubelle et tu dors sur le sol, attachée comme une chienne, sur mon radiateur. Tu as le choix entre être une adolescente obéissante ou un animal infâme, abaissé, dégradé. Oh, la moindre tâche sur mon uniforme, et je te bat jusqu'à ce que tu t'évanouisses. Ou meurs, si tu ne tiens pas le coup.

La viande était encore trop chaude, le gratin fumait. Parfait : Il comblerait agréablement l'attente.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le mercredi 23 janvier 2013, 20:24:42



... Quel salaud. Fuckin' asshole, aurait marmonné Edith, qui ne savait dire que cela en anglais. Mais Neena se contenta de le traiter de salaud. Alors qu'elle louchait honteusement sur la nourriture, son ventre grognant comme un chat enragé, elle le fusilla du regard. Quelques millièmes de secondes. Pas question de risquer sa peau. Quel être infâme. Dans les deux cas, elle était honteusement salie, dégradée, humiliée. Mais l'adolescente savait qu'elle devait respecter ces quelques règles, que ce soit pour sa survie ou pour celle d'Edith. Il semblait infatigable. C'est p'têt ça qu'on leur apprend, aux militaires ... Alors, elle s'avança vers lui, la tête à moitié baissée. Elle ne la releva que pour le regarder, dans les yeux, du haut de sa fierté si approximative. Elle le laissa s'installer -en supposant qu'il soit assis - et prit une longue inspiration, histoire d'étouffer sa rage. Fléchit les genoux. Les cala sur le sol, si inconfortable. Elle était nez à nez avec sa queue, encore rangée derrière ces pans de tissus, et l'idée même la sucer la révoltait. Mais non. Obéir.

- Je vous promets de me surpasser, lui répondit-elle, le regard d'en bas.

Insidieusement, sa main se cala contre son entrejambe, frottant un moment son sexe par-dessus le pantalon, en prémices de ce qui allait suivre. Puis ses doigts extirpèrent son membre de sa cachette. Braguette abaissée, pantalon ouvert. Et ce furent ces mêmes doigts qui commencèrent le travail ; de longues caresses, puis elle engloba son sexe dans sa main, tiède. "Je veux sentir ton amour pour ma queue.". Ces paroles résonnaient encore dans son esprit. Alors, oui, elle obéirait. Pour faire taire ces mauvaises pensées, celles qui te déshonorent encore plus que tu n'es déjà, elle captura sa queue entre ses lèvres. D'un coup, vif, comme ça, sans qu'il s'y attende. Sa bouche commença un léger vas-et-vient, ses lèvres ne faisant que caresser doucement son membre. Puis sa langue entra en jeu, langue dont la pointe revint jouer avec le gland. Juste en dessous, là où c'est sensible. Puis, tout au sommet, où elle appuya par coups répétés. C'était une simple entrée en matière ... Un long coup de langue le long de sa queue, et elle l'avala à nouveau. Cette fois, l'emprise de ses lèvres se fit plus féroce, capturant littéralement son chibre. L'adolescent ferma les yeux. Pas question de voir ça. Sa main libre glissa vers sa propre entrejambe, où elle s'offrit quelques caresses. Échauffer un corps est le meilleur moyen pour qu'il vous réserve de bonnes surprises. Les vas-et-vient se firent plus longs, plus profonds. Si elle s'arrêtait, parfois, c'était pour le lécher son sexe sur toute sa longueur, sa langue s'attarda sur le pourtour de son gland, avant de l'engloutir à nouveau. La jeune fille accéléra le rythme, suffisamment excitée elle-même par ses propres caresses et cette situation, et sa main quitta son entrejambe pour enserrer la base de sa queue de deux doigts. Elle exerça une légère pression, qui se raffermissait au fur et à mesure des vas-et-viens. Son chibre vint taper contre sa gorge, plusieurs fois. Et chaque fois, sa petite gorge l'accueillait, même si elle savait pertinemment que toute cela niquerait ladite gorge.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le mercredi 23 janvier 2013, 22:08:54
C'était l'heure de la friandise, donc. Ce moment qu'il refuserait d'interrompre, quel que soit le prétexte. Si une escouade devait débarquer en fracassant portes et fenêtres, il tirerait dans le tas sans bouger de sa chaise. L'orgasme d'abord. Et on constatera les corps après, pourquoi, comment, etc... Depuis qu'il est sexuellement actif, il adore qu'une fille s'agenouille, c'est ainsi. Et Dieu sait qu'il en a vu passer, des bouches. Mais celle-ci est spéciale. Particulièrement agréable et douée... Ainsi, il ne va pas s'ennuyer.

S'abandonnant aux bons soins de sa soumise, il en oublierait presque qu'il a un repas à manger. Non, il l'oublie complètement en fait. Il est dans sa transe habituelle, complètement en train de planer, pire que Neena quand elle frôle l'overdose. Et le monde autour n'existe plus pendant quelques petites minutes, jusqu'à ce qu'il ouvre un œil presque timide, constatant le repas patientant sagement devant lui.

Il baisse le regard vers Neena, sursautant doucement alors que l'étudiante cale toute sa queue jusque sa gorge, trop serrée, trop chaude, trop tout... Il se sent littéralement éclater, et son pauvre cerveau, trop humain, fait des bonds dans sa tête.

Je ne sais pas ce qui se trame dans ta tête... Mais sache que... Putain... J'adore ça. T'as vraiment du talent pour la baise... T'as dû en sucer, des queues, pour arriver à ce résultat-là... J'suis presque... Honoré de t'avoir... Pour cette besogne...

Disant cela dans un vague sourire, il profitait d'une brève accélération du rythme de Neena pour jouir en elle. Son buste était littéralement projeté en avant, il se courbait sur lui-même, comme une douleur d'une fulgurance inouïe. Il profitait de sensations accrues, du fait de son orgasme précédent, malheureusement sa semence sorti en quantité plus réduite.

N'avale pas, n'avale pas... Garde-tout... Montre-moi...

Et tout ça sans faire de tâches, attention... Il lui laisse écarter le visage et inspecte sa bouche en inquisiteur, tapotant ensuite sa joue.

Vas-y, tu peux avaler. Nettoie-moi bien. Tu peux manger après. Tu as une été excellente. Restes à terre... Je t'ai laissé des couverts, c'est déjà beaucoup pour une chienne comme toi.

Il attendra qu'elle ait parfait l'ouvrage pour ranger sommairement son sexe dans son pantalon, et entamer à son tour son assiette. Évidemment,  la viande était géniale. La cuisine faisait partie de ses talents insoupçonnés. Là encore, c'est oublier que sous l'uniforme, il y a forcément un homme, et que celui-ci vit seul depuis longtemps. Du coup, il apprend à tenir une maison, du sol au plafond, de la cuisine à la chambre.
Le contrecoup retombant, il se dit que cette pipe lui a sacrément ouvert l'appétit, et qu'il va devoir manger plus que ce qu'il a devant lui pour se combler. Hm. Une entrejambe de demoiselle pour le dessert ?

Cette après-midi, je dors. Je dois rattraper au moins un peu ma nuit blanche à veiller sur toi. Je décalerais mon prochain sommeil pour pouvoir être réglé lundi... Je vais m'ennuyer de ne pas te maltraiter jusque vendredi, tu sais. Passes avant si tu t'ennuies...

Il sourit, puis reprend plus sérieusement.

Tu vas faire quoi de ton week-end, alors ?
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le jeudi 24 janvier 2013, 19:00:45



Elle aurait pu l'étrangler. De ses petites mains, là, lui sauter dessus et l'étrangler. Qu'il meurt entre ses doigts. S'essuyant la bouche du revers de la main, elle s'appuya sur la table pour se relever. Une foule d'insultes fourmillaient sous sa langue. Et il lui ordonna de rester sur le sol. De manger par terre. Ne lui faisant même pas le plaisir d'une quelconque émotion, l'adolescente se cala contre un mur, en tailleur, l'assiette au creux des cuisses. Il allait dormir, cet aprem'. Et elle, elle allait partir. Putain oui. Son ego n'en pouvait tout bonnement plus. Elle devrait partir. Ou elle finirait par se mettre franchement en danger. Une adolescente agacée reste la créature la plus cauchemardesque du millénaire. Elle afficha un sourire quand il lui demande ce qu'elle comptait faire ce week-end. La jeune fille secoua la tête.

- Je vais éviter de me faire poignarder, pour commencer.

Assiette terminée. Neena avait un appétit de moineau. Elle remua, déposant l'assiette sur la table.

- ... Et puis j'vais voir Edith. Sûrement boire. Peut-être baiser.

Hop, elle se releva. Étira ses jambes, ses bras. Lui parler de ses éventuelles prises de drogues, pas question. L'énerver se servirait à rien, sinon lui créer des ennuis. Dieu qu'elle avait envie de fumer. Une clope. Une bonne clope. Du genre qui te réchauffe le palais.

- Et travailler !

Ton enjoué, moqueur. Mais pas trop. Pas envie de se ramasser des mandales. Elle se massa les cuisses avec la paume de la main. Son visage était encore engourdi.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le jeudi 24 janvier 2013, 22:10:52
Bonne journée, alors. Je fermerais la porte derrière toi.

Il termine calmement son repas. On est mieux seul, dira ce vieil aigri. Son assiette finie, il la prendra ainsi que celle de Neena. Vaisselle plus tard. Il l'aurait volontiers forcé à finir mais il n'en a même pas l'envie. Des cours à préparer pour sa semaine, voilà à quoi il occupera sa soirée après avoir dormi.

Il s'éclipse un instant dans sa salle de bain pour s'y laver les mains, puis dans sa chambre pour vérifier que tout est là et que Neena n'a rien pris pendant son absence. Paranoïa à tout niveau, et à tout instant. PC sur son petit bureau, les médailles n'ont pas bougé, son attirail est toujours là, et l'armoire à armes possède toujours son cadenas. Bien. Il prend le CD de Wagner laissé sur son lit, et sourit. Son poste radio est démarré, il le règle sur « CD », ouvre le boîtier et met la première galette dedans. Dès les premières notes, il est saisit à la gorge. Plus de 70 ans de souvenirs qui vont remontent du bide, passent par le cœur et foncent dans la tête, ça fait mal. Il soupire, comme pour se garder le contrôle de ses sentiments. Après quelques secondes, il pense Neena partie. Il dit son nom haut dans l'appart' : Pas de réponse. Tant mieux : Il va verrouiller la serrure, puis file se coucher.

Dimanche, c'est glande. Il est sorti, s'est baladé, puis est rentré pour préparer ses cours.

Et lundi... Le matin et le midi, deux cours magistraux de suite. Avant que les cours de 14h ne commence, il s'enfile un sandwich vite fait en marchant jusqu'à la partie « lycée » du complexe scolaire, où il retrouva l'une de ses classes.

16h. On a fini. Il veut vérifier une info qu'il a gaulé d'une élève, et qui le turlupine sévèrement. Plutôt que de foncer à la sortie, il fera un détour par la bibliothèque, puis passe derrière. Et là, pas manqué. Un bol immense et un timing superbe, et voilà la scène parfaite.

Neena, en train de recevoir un petit paquet de billet, alors qu'elle tend en retour un petit sachet dont il ne voit pas la couleur à cause de l'ombre dans lequel se sont réfugié la dealeuse et ses deux clients pour leur petit trafic. Il reste là un instant, souriant, avant que l'un des garçons ne lève la tête vers lui. Neena fera ensuite de même, et le voit. Il jubile intérieurement.

« Hey ! »

Le type range ses trucs, et s'approche.

« -T'as un problème ?
-Moi ? Pas du tout mon jeune ami.
-Dégage alors. C'est pas tes affaires c'qui s'passe là.
-Oh que si... »


Un nouveau sourire à la petite assemblée, et le voilà qui s'éloigne. Ma belle, on va s'amuser, toi et moi.


Sur le chemin du retour. Il réfléchit à une sentence appropriée. Son téléphone en main, il regarde la liste des mails, en se disant qu'il serait judicieux d'aller plus haut dans le sadisme. Edith ? Bonne idée. Il se demande si Neena le suit, en se disant qu'elle pourrait chercher à vouloir s'expliquer. « C'était la dernière fois » « il faut que j'écoule mon stock avant de raccrocher » « bouhouhou mon boss me tient à la gorge »... Il fera donc exprès de ne pas se retourner. Non, il veut jouer la surprise.

Beng. Surprise !

Un gros coup de barre de fer à l'arrière du crâne, alors qu'il n'était pas à plus de 200 mètres à pied de chez lui. Il s'écroule au sol mais est toujours conscient. Il a la tête qui tourne salement, et ses membres semblent répondre au ralenti à ses ordres. Il lève le visage sur le côté et voit le type avec qui commerçait Neena. Il a amené des amis. Génial. L'un d'eux accorde un gros coup de pied dans le ventre à Siegfried, qui encaisse. C'est bien parce qu'il est en manteau, ouvert, et en costard dessous. Si il portait son uniforme, il serait déjà debout à tabasser tout ce qui bouge.

« Alors, sale con ? Hein ? T'as quelque chose à redire ? On se fout pas de ma gueule comme ça putain ! »

Nouveau coup de barre vers la tête. Siegfried roule sur le dos, met ses deux avant-bras en opposition, qui prendront le choc. Il tente de se relever prestement, mais on balaie ses bras d'un coup de chaussure. Sa mâchoire heurte le sol. Ca fait mal. Il sait qu'il survivra – Il a déjà été tué et en a réchappé quand même. Mais la douleur... Il faut respirer, se calmer, la maîtriser. Et profiter de la moindre opportunité pour sauter à la gorge du premier venu.

« Son portable, prend son portable. »

Ah, le téléphone s'est écrasé un mètre plus loin. Intact, encore allumé. L'un des types le ramasse. Non, pas ça. Il y a trop d'informations dans ce téléphone, beaucoup de trucs sensibles. C'est hors de question que ces mecs se l'approprient.

On tentera de lui asséner un nouveau coup de pied dans le ventre pendant qu'il tendait la main en se redressant vers le mobile. Il l'a remarqué, a bloqué le pied contre son buste en encaissant le coup, puis pivote son corps pour tordre la jambe et faire s'écrouler le type. Il ne fera pas un mouvement de plus que la barre de fer retombe sur sa face, le sonnant encore.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le jeudi 24 janvier 2013, 23:04:40



Oui, elle était partie. Enfilant son jean sur le chemin du retour, même, bien pressée de s'enfuir. Passons, passons ... Les jours passèrent. En effet, elle vit Edith. Elles passèrent le plus clair de leur temps ensemble sous substances, gambadant dans des soirées incongrues. Neena y rencontra plusieurs nouveaux clients, avides de bonne marchandise. On commençait à la connaître. Et sa réputation était enviable. Cajolée par ses nourrices, aimée par ses clients, elle ne s'était jamais sentie aussi bien. Si bien que les menaces de Siegfried passèrent à la trappe. Son petit commerce connu un essor peu négligeable, ce qui l'encouragea. Si bien que dés le lundi, tout recommença comme avant. Elle se cala dans un coin, ignorant ses cours de la journée, et reçut tour à tour ses clients habituels : la petite lycéenne propre sur elle, l'adolescente au regard vitreux, les gamines qu'elle arnaquait sans qu'elles s'en rendent compte ... Tranquillement, elle fit son marché.

Enfin, tranquillement ... Sa prudence était loin de mériter ce nom. Alors qu'elle fournissait deux types, elle le vit. Il l'avait vue. Une vague de peur glissa sur son corps entier. La jeune fille chercha à se diriger vers lui, imaginait une quelconque excuse, quand ...

- Neena ? Tu fais quoi ?

Jesse et Liam, deux étudiants européens. Deux amis, deux fabuleux baiseurs, de fabuleux dealers. Jesse venait de s'adresser à elle, un joint entre les doigts, prêt à être allumé.

- Je dois ...

- Tu as un souci ?

- Je dois rattraper quelqu'un, je ... J'reviens !

- C'était qui, ce type ?

- On en parlera un autre jour, tu veux ?

Et elle courut, dans sa direction. La menace était trop ... Trop cinglante pour qu'elle se permette une incartade. Le chemin, elle le connaissait ; elle était prête à briser sa fenêtre pour le harceler. Même si cela aggraverait bientôt son cas ... T'es un peu trop conne. Bref, elle le suivit. Et elle assista à la scène, avec grand étonnement. D'un côté, s'ils le butaient, elle serait débarrassée de lui. Et royalement libre. Mais elle savait que, viscéralement, elle ne pouvait pas. Appelez ça la bonne conscience, l'affection ... Qu'importe. Toujours est-il que, ces types, ses clients, s'en prenaient à lui. Et qu'elle allait les calmer une bonne fois pour toutes. L'adolescente, d'un pas décidé, se dirigea vers eux. L'un d'eux la vit, et alerta les autres. Neena poussa un long soupir, croisant les bras sur sa poitrine.

- Vous jouez à quoi ?

L'un d'eux tenait son portable dans sa main. Elle s'approcha de lui, les sourcils froncés. Jouer la grande méchante dealeuse, ça lui allait moyennement, mais elle était bien plus vieille qu'eux. Et elle était leur dealeuse. On les soigne, nos distributeurs de plaisir. Elle jeta un regard sur Siegfried, et serra les mâchoires. Bandes de petits cons.

- Donne-moi ça.

- Pourquoi tu l'veux ?

- Fais pas chier, putain.

- Neena, te mêle pas d'ça.

- Occupe toi de ton cul.

- Tu as peur de quelque chose ?

Elle s'apprêtait à répondre à ce type, quand une voix se fit entendre derrière elle. Elle-même sursauta.

- Tu ne l'as pas entendue ?

Jesse. Neena ferma les yeux, soulagée. Ces deux-là l'avait suivi. Dieu merci. Parce que, à ce train, elle allait commettre un crime, voire une génocide. Dingue ce que les gosses pouvaient être idiots. L'adolescente se tourna vers ses deux potes, qui en imposaient vachement. Les anglais ont un charisme incroyable. Le petit baissa la tête, et déposa le portable dans le creux de la main de Neena. Liam les dispersa en les menaçant de mort, de toutes sortes de choses pas drôles du genre. Puis, sur la demande de la jeune fille, ils s’éclipsèrent. Alors, vite, elle se tourna vers Siegfried. Il était encore à terre, si bien qu'elle se pressa pour s'asseoir à ses côtés. Sa main se posa sur ses épaules, sa tête, et elle l'inspecta en grimaçant. Quels sales cons.

- Ils ... Oh, merde. Merde.

L'adolescente prit son visage dans ses mains.

- J'vous jure que ... Nan, c'était ma faute, je ...

Puis elle réalisa. Le portable, elle l'avait en main. Son portable. Ses doigts le serrèrent. Et elle le jeta à ses pieds. Elle l'avait échappé belle.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le jeudi 24 janvier 2013, 23:29:59
La scène se déroule pendant qu'il reprend lentement ses esprits. … Neena ? Sérieusement ? Non, c'est elle son ange gardien maintenant ? Encore un coup de Stockholm, diront-nous, même si... Peut-être y a-t-il autre chose. Il est parfaitement conscient des sentiments humains, ceux qu'il récusent pour lui-même, et qu'il utilise à son escient sur les autres. La culpabilité, la compassion... Toutes ces faiblesses qui servent à manipuler les humains comme des marionnettes, une fois qu'on a trouvé quelle ficelle tirer.

Mais là, il n'avait eu besoin d'aucun de ses « trucs », elle était venue à lui tout seul alors qu'il était en détresse. Il la sent se pencher sur lui, comme une amie inquiète. Il en chialerait si il en avait la capacité morale. Deux fois qu'elle montre de l'attention envers lui. Soudaine nausée, on ne saura pas si c'est les coups répétés dans le ventre ou le dégoût qu'on ressente de l'affection pour lui, et qu'il aime ça.

Ca va aller... J'ai vécu pire.

Oui, un vague truc de l'histoire que les japonais ont parfois tendance à occulter de leur histoire, mais que l'europe appelle "Seconde guerre mondiale", portant aussi le sobriquet de "Conflit universel et meurtrier sans précédent dans la sauvagerie". Il ramasse son portable, le vérifie. L'écran est un peu rayé. Il en changera, quitte à payer le prix : Il ne peut se permettre d'avoir un engin abîmé, question de classe, question de luxe. Il faudra juste penser à tout faire transférer avant de chercher à le vendre...

C'était autant de ta faute que de la mienne. Je t'avais interdis... Ah, putain... J'ai pas la force de te faire la morale finalement...

En s'agenouillant, il tâte son visage. Il a mal. Quant au buste, le bide et les côtes en même temps, c'est affreux. Et il a l'impression qu'un forgeron est à l'oeuvre dans son crâne, à battre le fer de son marteau. Chaque pulsation du sang dans sa tête est une nouvelle torture.

Tu veux bien m'accompagner ?... Messieurs, j'vous l'emprunte quelques instants... Pas trop... Ah, ils sont partis tes mecs ?...

Il se relève, ramasse sa mallette gisante, et se dirige vers son appartement, tentant de rester raide et droit, malgré le sol qui se courbe devant son regard. Sérieusement, on dirait que la chaussée ondule, se tord, penche à droite, puis à gauche. Il arrive à progresser néanmoins, sans appui, sans rien.

Il rentre dans l'habitation de trois étages, lui louant le rez-de-chaussée. Il y entre, avec une difficulté certaine pour mettre la clé dans la serrure, puis rentre, allant se mettre devant le miroir de sa salle de bain pour constater les dégâts. Il sait qu'il n'y paraîtra plus dans quelques heures, son sérum aidant à une guérison plus rapide. Ca douille quand même sévère.

C'est pas moi que t'as sauvé... C'est toi.

Il désigne sa poche où il a mis son portable. Honnêtement, il aurait pu aisément se relever après quelques minutes où il aurait fait le mort, et les aurais rattrapé, puis battu en règle. C'est bien parce qu'il a été pris par surprise qu'il fut terrassé. Sinon, il en aurait été autrement.

Je ne sais pas si tu aurais réagi si ils n'avaient pas pris mon téléphone... Et risqué de découvrir les photos qui sont dessus... Je me trompe ?

Question à double tranchant. Ou elle avoue ça, et peut-être se sentira-t-elle un peu égoïste, c'est le but. Ou bien elle avoue l'avoir sauvé pour lui, et franchement, y aurait de quoi se sentir mal. C'est son putain de bourreau, celui qui prend plaisir à la soumettre, l'humilier et lui miner le corps de toutes ses forces.

Murmure... « Aie. Mal. »
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le jeudi 24 janvier 2013, 23:48:40



Tout en le portant jusque chez lui, elle ne prononça aucun mot. Il n'avait pas l'air apte à subir ses excuses multiples et inutiles. Il se sentait affreusement coupable de ce qu'il s'était passé, du comportement de ses clients, et même de l'image qu'elle devait lui renvoyer. Il lui avait dit qu'elle était intelligente, et tous ses actes prônaient le contraire. Entre le coup de poignard dans le ventre et les petits cons ... L'adolescente se contenta de l'aider. A ce stade, c'était tout ce qu'elle pouvait faire. Aussi, elle l'accompagna jusque chez lui, veillant tout au long du chemin. Oublions l'ego enflé de cette gamine qui devrait se souvenir que ce type était son tortionnaire. Les sentiments, trop vifs, trop purs, avaient pris le dessus. Quand il alla dans la salle de bains, elle le suivit, attentive, se sentant presque devenir adorable.

'fin, jusqu'à ce qu'il sorte son portable, et marmonne son speech. Là, elle poussa un laaaarge soupir d'agacement. Ce portable, oui, il lui avait fait peur, mais ... Pff. Neena passa sa main dans ses propres cheveux, secouant sa tête.

- Putain. Savez-vous seulement ce qu'est un sentiment ?

La jeune fille le fixa, se mordant la lèvre un moment.

- C'est d'un pénible ... Oui, y'avait ce portable. Mais, merde, y'avait pas que ça !

Et elle réalisa qu'il souffrait. Les coups abîment, c'était une évidence que même lui ne pouvait pas ignorer. Neena fit un tour sur elle-même, se dirigeant vers une armoire à pharmacie. Hocha la tête, et préféra fouiller ses poches. Des décontractants musculaires. Elle lui tendit la boîte.

- Ça ... détend. J'vous jure.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le vendredi 25 janvier 2013, 00:05:34
Un sentiment ?... Au risque de te décevoir, oui, je sais ce que c'est. L'amour, l'affection, la tendresse maternelle. Ce genre de choses que les hommes et les femmes ressentent pour se lier entre eux et s'enchaîner. L'entrave consentie... Tu veux que je te dise ? Ce que j'ai au fond de moi, c'est du déshonneur. Et je dois le réparer. Je suis désolé mais tes petits amis vont souffrir le martyr avant de mourir, si je décide de les tuer.

Il examine ce qu'elle lui a tendu. De la drogue ? Dans le doute, il lui rend sans y avoir touché.

Je n'ai pas le droit aux médicaments. Enfin, je dois les limiter au maximum, ils sont nocifs pour moi. C'est dans mes gênes, ce serait long et probablement inconcevable pour toi...

Il passera à la place un simple coton sur une plaie qui saigne un peu, au coin de sa mâchoire. Disgracieux. Autant que sa cicatrice au cou, qu'il a eu avant de subir les tests, et qui ne pourra donc plus jamais partir.

Un peu d'eau sur le visage, il en boira d'ailleurs une gorgée, et se redresse pour sortir de la salle de bain. Il comptait la dépasser, mais s'arrête finalement à côté d'elle. Il s'approche dangereusement, la coince contre le mur.

Quoi, tu es amoureuse de moi maintenant ? Tu as « des sentiments » pour moi ? Tu penses que, peut-être, tu peux sauver mon âme comme moi j'essaie de sauver la tienne ? Le méchant soldat a, au fond de lui, un cœur gros comme ça ?

Il part, s'éloigne en souriant méchamment. Il est parfaitement infect et s'en rend à peine compte. C'est la douleur qui parle pour lui, et la honte d'avoir été battu par des gosses. L'humiliation du vaincu, qui n'attend que sa revanche pour de nouveau pouvoir regarder vers le ciel et ne pas raser les murs. Il fait une halte avant d'entrer dans la cuisine, puis se retourne vers Neena. Respire, Siegfried, c'est comme un pansement : Tu le fais une fois pour de bon et après t'es tranquille.

Excuse-moi. Je ne voulais pas être méchant. Ton geste est honorable et courageux de ta part, et je t'en suis reconnaissant. Vraiment. J'aurais probablement été dans un état pire que ça si tu n'avais pas été là. Tu peux... hm... Tu peux me demander ce que tu veux. Vas-y. Oh, juste. C'était quoi d'autre, à part le portable ?

Bonjour la question limite piège. Et sans attendre de réponse, il s'engouffre dans sa cuisine. C'était son premier plan depuis la sortie du lycée : En rentrant, je grignote.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le vendredi 25 janvier 2013, 11:28:39

Ohlala. Un mur, sa tête. Si elle avait pu, elle se serait claquée la tête sur tous les murs. Oh, il ne l'avait pas blessée. Juste agacée. Elle leva les yeux aux cieux lors de sa tirade. Sauver son âme. Quelle idée idiote. Comme s'il lui en restait une once, d'âme. Non, non, à peine des lambeaux. Neena le regarda se panser sans rien dire, remballant ses cachetons. Enfin, elle en avala un ou deux, histoire de se calmer et de dire bonjour aux étoiles, avant de s'appuyer contre un des murs de la salle de bain. Lui était sorti. D'après ses pas, il allait vers la cuisine. Et elle, elle ne bougeait pas d'un pouce. Dieu qu'elle avait envie d'une clope. Ces petits cons, là, ils allaient entendre parler d'elle ! L'adolescente était en train de s'imaginer plusieurs méthodes de vengeance quand il s'excusa. Et lui posa une question. Venimeuse, la question. Neena poussa un long soupir.

- La bonté.

Répondit-elle en grimaçant. Puis elle se roula une cigarette, sans quitter la salle d'eau pour autant. Ce n'est qu'une fois allumée qu'elle se dirigea vers la salle à manger. Squatter une cuisine avec une clope, c'était une chose aussi désagréable qu'inconvenante.

- J'ai pas d'idée de ... faveur. J'verrais. Un autre jour.

Hop, une bouffée de tabac.

- Et ... les bons sentiments ne sont pas des entraves consenties ! C'est dingue. Vous êtes ...

La jeune fille ne trouva aucun mot, aucun terme digne de ce nom. Alors elle laissa sa réplique incomplète, se penchant vers son sac, qu'elle avait déposée contre la table en entrant. Pas question pour elle de rester ici. Non seulement, la conversation prenait une tournure qu'elle n'appréciait pas, mais elle ne voulait pas demeurer ici. Ce serait si faible.

- J'vous laisse vous reposer.

Et elle sortit des lieux, sans claquer la porte. Miracle divin. Elle en avait deux à remercier, et quelques uns à calmer une bonne fois pour toutes. Quels petits cons. Ils allaient entendre parler d'elle. D'un pas rapide, elle se redirigea vers le lycée, bien décidée à écouler son stock journalier de verte, et à trouver quelqu'un chez qui squatter pour la soirée. L'adolescente passa devant la barre de fer, qui avait servie à frapper Siegfried, et l'embarqua avec elle.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le samedi 26 janvier 2013, 01:02:17
« D'après les dernières informations des services de police, la grue est totalement inaccessible, cela explique...

Siegfried était levé. Trois biscottes sur la table : L'une tartinée de Nutella, les deux autres beurrées, avec une couche de confiture de cerise sur la première, et de confiture à l'orange sur l'autre. Très calmement, il avait disposé son bol de café sur sa table, et faisait trempette, pour croquer dans le pain censé être craquant, ramolli par le séjour dans liquide chaud aux arômes si amères et pourtant si délectables.

… pourquoi les agents ne peuvent décrocher le corps tout de suite. Selon toute vraisemblance, considérant...

Le café était ensuite bu, d'une main, tandis que l'autre tenait fermement sa croix de fer. Comme un chapelet, usant de sa conscience pour prier. Tout ira bien. Il n'a pas peur. Il est sûr de lui, aussi sûr que de ne l'est l'homme qui vient de vérifier, en appuyant sur sa poignée, qu'il avait bien fermé à clé sa maison. Oui, il est tout simplement sûr de ce qu'il vient de faire. Il est précis, méthodique, réfléchi et intelligent.

... les différents heurts de la nuit et les nombreuses arrestations, il est plus que probable que...

Il s'était ensuite paré de ses habits de théâtre, c'est à dire un costume, une cravate, et un sourire engageant, les yeux rieurs en prime. Beau gosse qu'il était. Dans le miroir avant de partir, il remarqua un point de mousse à raser sous sa mâchoire. Détail qu'il n'est pas du genre à négliger. Ca le hérissait... Une erreur qu'il ne devait pas faire. Il poussa un soupir de déception (car c'en était une) et passa de l'eau dessus.

… cet adolescent soit mêlé, lui aussi, aux guerres des trafiquants qui secouent actuellement la ville. »




Terrible, n'est-ce pas ?

A 11h du matin, les élèves étaient tous devant le grand chantier à côté du lycée. Décrocher ce corps qui pendait d'une corde de plus de 30 mètres avait été un véritable casse-tête : D'abord, un tronçon de l'échelle pour monter au sommet avait été décroché. Après en avoir installé un de rechange, l'ouvrier, accompagné d'un policier, s'était rendu compte que le tableau des commandes avaient été massacré, et qu'il était donc impossible de manœuvre l'engin. On dû donc tenter de décrocher le corps à la main, mais il était bien trop haut, pendant à plus de 15 mètres du sol. On pensa à l'échelle des pompiers, avec une rallonge suffisante, mais le chantier était complètement obstrué de piles de tuyaux, de blocs et de machines pour les travaux. Praticable pour un homme, pas pour un véhicule, et surtout pas un camion de pompiers. Il fallut donc utiliser une autre grue pour dégager le chemin, et arriver à faire un couloir accessible pour amener l'échelle le plus près possible du cadavre.

Et quel horrible cadavre. Le garçon était dans son uniforme scolaire, celui-ci étant déchiré comme pas possible. Sa peau était lacérée, ses yeux avaient été arrachés de leurs orbites, ses doigts étaient coupés, sa mâchoire cassée était lamentablement plus pendante d'un côté de sa face que de l'autre, et, vu tout le sang qu'il avait sur lui, ces sévices avaient été commis lorsqu'il était encore de notre monde. Bref, une erreur. Pendu par un pied, les bras ballants, de belles photos qui tournent déjà sur les portables. On avait vite fait d'appeler les camarades restés chez eux pour qu'ils viennent voir ça. Et pour cause : L'étudiant avait été découvert à 5h57 du matin, et un pompier coupait la corde plus de 5 heures plus tard.
Enfin, disons plutôt que, dans le jour naissant, quelqu'un venait seulement de se rendre compte que c'était un cadavre, et pas du matériel de tractage comme ça devait normalement l'être

Horrible, oui... L'administration de l'école a dit qu'elle n'ouvrirait pas le lycée, question de principe... Je suppose qu'ils ont raison... Ca va en traumatiser plus d'un...

Siegfried discutait, l'air grave, avec la psychologue de l'école, trouvée devant la foule devant les portes de l'université.

Vous allez avoir du boulot... Je vous souhaite bon courage.

Une relation avec elle ? Oui, et il ne regrette pas, elle est douée, et en redemande. Il l'abandonne, fendant la masse des élèves, saluant ceux qu'il connaît avec un sourire en mi-teinte, le style « je me force à sourire pour le principe mais le moment est tellement hardcore que je suis peiné ».

Prochaine étape ? Boire un thé avec l'une de ses étudiantes. Taki, 23 ans, adoratrice de son prof, plein de principe, vierge, et qui jusqu'au mariage compte bien le rester. Lui, Siegfried, une centaine de balai, prof adoré, compte bien se faire pomper. Elle l'attend dans un petit café, il lui a donné rendez-vous. Il approche, entre, s'assied à sa table, devant la grande façade vitrée. De quoi continuer agréablement cette journée qui avait si bien commencé.

On n'agresse pas un SS.


[Eeeeeeeet centième post de ce topic ! Génial :)]
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le samedi 26 janvier 2013, 01:45:43

Il était mort. Ce con était mort. Ce con qui rapportait quand même pas mal de blé à la petite Neena qui, vêtue d'une longue chemise pourpre en-dessous d'une veste en jean au moins aussi grande, de bas-résilles et de Dr Martens noires, regardait le corps qui pendouillait. Edith serra sa main violemment, détournant les yeux. La pauvre n'aimait pas la violence. Elle ajusta son épaisse écharpe de laine, la cigarette dansant entre ses doigts. Nul besoin  de chercher midi à quatorze heures, l'agresseur était tout indiqué. Mais elle n'avait pas son mot à dire, dans cette histoire. Edith prit Neena par la taille, le visage engouffré dans son cou. Elle lui suggéra, dans un murmure plaintif, de s'en aller. Ce que l'adolescente fit sans rien ajouter. Elle-même ne se délectait pas de ce spectacle. Elle voulait juste sécher les cours, fumer, et cajoler une Edith traumatisée. Vite, elles se réfugièrent dans une salle - quand on connaît les talents de Neena pour faire péter des serrures, on ne s'étonne même plus qu'elle traîne partout -, où son amie s'allongea sur le bureau.

- Il est mort.

- Mh, mh.

- C'était pas un de tes clients ?

- Si, j'crois.

- Et tu t'en fous ?

Neena la fusilla du regard, et Edith se tut.

- Je ne suis pas une nourrice.

Sur ce point, elle avait raison. Mais elle avait préférée sauver son tortionnaire plutôt que ses clients. Un choix assez peu compréhensif. Neena fit tournoyer son briquet entre son majeur et son index, tandis qu'Edith roulait un joint. Les alarmes incendies de cet établissement étaient une vaste blague, autant en profiter. Et le bahut était vide, de surcroît. Ni une, ni deux, le teh fut allumé.

- Tu vas faire quoi, c't'aprem' ?

- Mimer le traumatisme et me taper Liam. Et toi ?

Neena ne répondit pas, secouant la tête en lui tendant le joint. Elle ne savait pas ce qu'elle allait faire. Voir Pills ? L'idée lui plaisait assez. Il faudrait qu'elle fasse un effort sur la tenue ; il appréciait moyennement quand elle s'habillait avec des fringues qui faisaient vingt fois sa taille. Edith toussa, lui rendant la roulée en grimaçant. Pas aujourd'hui, non, elle ne fumerait pas trop. Après ce genre de spectacle ... Il valait mieux éviter de trop se retourner l'esprit. Enfin, c'était une logique qui n'effleurait même pas Neena. Elle, elle fumait. Vite, bien, en gardant la fumée 10 secondes dans ses poumons, en l'aspirant, l'expirant sans ouvrir la bouche, les joue gonflées, pour l'aspirer à nouveau après. Elles restèrent là deux petites heures, puis partirent chacune de leur côté. Edith alla chez Liam, Neena descendit vers la ville. Une envie de boisson. A midi, une adolescente qui se cuite, ça passe vite mal. Mais qu'importe. Une flasque de whisky chapardée dans un supermarché, et le tour est joué ! La jeune fille brisait aussi bien les antivols que les serrures. Une gorgée de whisky réveilla sa gorge, tandis qu'elle se calait dans une rue.

- Neena ?

L'interpellée leva les yeux.

- Taki ?

- Tu ne devrais pas boire autant.

- Je t'emmerde.

C'était un peu son "Bonjour" à elle.

- Tu fais quoi ici ?

- Je dois voir ... quelqu'un.

- Mmh, toi ? Si prude, si pure, tu ...

- Non, non, c'est en tout bien tout honneur !

Elle était tellement maniérée, quand on y regardait bien. Neena lui adressa un regard amusé.

- J'le connais ?

- Neena, voyons ...

- Tu peux tout me dire. J'saurais te dépanner après.

Argument de poids. Et, à voir comme Taki remuait la tête, la jeune fille sentait qu'elle avait mordue à l'hameçon.

- Notre professeur, tu sais, celui que tu n'aimes pas trop.

Pas besoin d'en dire plus ; Neena cernait à peu près le personnage et son plan. Elle lui adressa un sourire franc. Putain ce qu'elle aurait aimé tout foutre en l'air. Là, balancer des insanités, histoire de dégoûter Taki, histoire qu'il se retrouve le bec dans l'eau, mais ... Non. Elle n'en avait pas les moyens. Les retombées serait rudes. Toujours est-il qu'elle laissa Taki aller à son rendez-vous, et qu'elle ... Elle s'arrangea pour juste passer devant la baie vitrée. Rien de bien méchant. Une fois en descendant la rue, vêtue comme la pire des clodos. Une autre fois, vingt minutes plus tard, vêtue de manière fort charmante, remontant la rue. Elle irait chez Pills, récupérer sa came. Aussi avait-elle sortie le grand jeu : la petite robe noire, ce que l'on pense être des collants qui, finalement, se révèlent être des bas quand elle soulève un peu trop la jambe, le manteau de fourrure blanche, les talons. Bim. Elle était méconnaissable. Même pas vulgaire, presque classe. Un personnage lambda lui aurait donné bien plus qu'elle n'avait, en âge. Alors c'est ainsi habillée qu'elle avança vers chez Pills, le casque engoncé sur la tête.

L'après-midi s'y passe très bien : partie de jambes en l'air, un peu de ci, un peu de ça, à avaler ou à fumer. Les poches pleines de petites pilules nommées MDMA, elle quitta son domicile, la clope au bec, prête à rentrer tranquillement chez elle. Tout était tranquille. Tout irait bien.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le samedi 26 janvier 2013, 03:39:57
Taki était une bonne élève, assidue en cours. Elle irait loin, surtout avec l'appui d'un prof comme Siegfried. Quand il s'asseyait, elle souriait. Discussion d'usage qui s'impose, on parle de tout et de rien, quelques secondes, on commande, et puis vient le moment pour parler du mort. Ah, oui, quelle perte, un jeune homme, même pas majeur, triste, bouhou, les trafics de drogue c'est vraiment dangereux, il faut faire gaffe, même-qu'elle-en-connaît-des-gens-qui-font-ça. Et puis, justement, le lien se fait tout seul dans sa tête, en se disant que Siegfried ne le ferait pas, lui, entre la nouvelle blonde et la drogue.

-Pourquoi Neena ne vous aime pas ?
-... Tu connais Neena ? Tu dois avoir... quoi, 4, 5 ans de plus qu'elle ? Vous êtes même pas dans le même bâtiment.
-On... connaît des gens en commun...
-... Je vois. Hm, et bien, je suppose que ce sont mes méthodes. Le fait que je ne supporte pas qu'elle ne bosse pas. Pourtant, tu sais, j'essaie de lui faire comprendre que je fais tout pour elle, uniquement pour elle. Mais bon... Elle doit être dans sa crise d'adolescence.


Discrédit, bonjour. Il la verra passer la première fois, lui sourit vaguement, mais pas la deuxième. Trop concentré à chercher comment il va s'arranger pour faire plonger la jeune étudiante dans ses filets. Et une idée soudaine lui vient. Il va tendre un hameçon, attendre qu'elle ne morde, et remonter le plus lentement du monde. Oui, très, très lentement... Quitte à ce que ça lui prenne plusieurs heures. Tant mieux, même. Plus c'est long, plus c'est bon.


ᛋᛋ


" Viens chez moi. Prend ton temps. Habillée agréablement, et propre, comme d'habitude. "

A peine sortie que déjà on l'ennuyait. Le SMS reçu était au nom de «  Maître ». Elle ne l'avait pas remarqué avant, mais il s'était enregistré ainsi sur le téléphone de la junkie. Qu'elle l'imagine en train de rentrer le numéro dans le répertoire, suivi du nom, un sourire aux lèvres. Ne lui jetons pas la pierre : On s'amuse comme on peut quand on est un nazi dans les années 2010.


Quand elle arrivera, bien plus tard, il faisait déjà nuit, malgré le fait qu'il ne soit pas si tard que ça. Elle frappe, il ouvre après 30 bonnes secondes d'attente. Wagner sonne dans la pièce. 4Ème et dernier CD, acte 1, interlude : « Siegfried Rheinfahrt ». Un morceau avec un peu d'epicness, mais le son n'était pas trop fort. Il porte un uniforme noir, qui ressemble à s'y méprendre à celui qu'il revêt d'habitude, mais ce n'est pourtant pas le même : Pas de médailles, des galons différents, le tissu semble plus léger, la coupe du col est plus évasée. A part ça, il est pareil... Disons qu'on a l'impression qu'il est passé de la classe bizness à la seconde classe.
Pour info : C'est un uniforme de SS de front, pas le costume de grande cérémonie qu'il revêt d'habitude. Celui-là, il se permet de le salir.

Entre, entre. Excuse la tenue de militaire, j'étais en train d'essayer quelque chose, rien de grave. Fais comme si j'étais habillé en chemise, comme normalement.

« Normalement » ?... Bref. Il faisait noir. Aucune lumière n'était allumée, mais la fenêtre du salon était ouverte, et les lumières de la ville, notamment celle d'un réverbère non-loin de la porte, diffusaient un léger halo dans une moitié du salon. On ajoute ça au fait qu'on soit dans la demeure d'un criminel, un violeur, meurtrier, adepte de la torture, et voilà l'ambiance. Il conduit Neena jusqu'au canapé, dans la partie un peu éclairée, la fait s'asseoir. Il va ensuite chercher le thé, mettant le plateau devant elle. Deux tasses, une pour chacun, et les petits biscuits. Bon appétit.
A partir de ce moment, il ne la laissera pas prononcer un mot. Il parle, il geste pour la faire taire, mais elle n'aura pas le droit au chapitre.

Fais attention de ne pas en mettre à côté, surtout. Bien... J'espère que tu vas bien. Je ne sais pas si j'aurais cours demain, avec ce qu'il s'est passé... enfin, peu importe. Tu sais, tous les deux nous sommes au courant de ton petit trafic. Ces temps-ci, la drogue, ça ne va pas... Y a un gros revendeur qui a été retrouvé décapité, sa tête avait été mis dans une machine, dans une fabrique de la zone industrielle. Pas beau à voir, à ce qu'il paraît. A la radio ils ont parlé de 38 descentes de police dans des appartements, des maisons, des caves... C'est pas joli ce qu'il se passe. Deux flics sont morts dans des affrontements, et de ce que je sais, les yakuza commencent à être totalement dépassés. Enfin bref... Je m'inquiètes pour toi. Et je te l'ai déjà demandé, mais je réitère : Je veux que tu arrêtes. Ca devient trop dangereux. Depuis quelques jours, tous les dealers s'affrontent. L'événement de ce matin ne va pas arranger les choses. C'était un gosse, et il a été massacré. Ca pourrait être toi, Neena, et c'est pas parce que tu es une fille qu'ils t'épargneront, et tu en es consciente.

Il trempe son biscuit dans son thé, avant de reprendre très vite, sans la laisser parler. Cette discussion était franchement étrange. Comme si... comme si il n'était coupable de rien, totalement extérieur à ces histoires de drogue et de meurtres. Les cordes, qui jouaient un air mélodique, reprenaient un ton plus entraînant.

Taki m'a dit que tu l'avais vu, tiens. Mignonne, non ? Elle fait plus jeune qu'elle en a l'air... Pourtant, quelle tête. Une sacré étudiante, bosseuse et sérieuse. J'ai hâte que les examens finaux arrivent, pour voir ses résultats. C'est dommage que tu ne t'investisses pas plus, tu pourrais facilement la dépasser. Et puis, ce qui me plaît chez elle, c'est qu'elle est carrée, comme fille. Tu savais, par exemple, qu'elle veut préserver son hymen pour son futur époux ? C'est noble, c'est courageux... Tu n'es plus vierge, toi, je crois, c'est ça ?

Là, ça devenait carrément flippant.

Je me demandais si... Enfin, je ne sais pas... Si tu voudrais bien m'aider. Je ne t'oblige à rien, tu sais, je n'ai pas les moyens de t'obliger à quoi que ce soit. Chut, ne dis rien, savoure la musique, c'est la fin...

La contrebasse finale luttait, tandis que les violons mourraient dans un soupir collectif... Et silence. Siegfried se lève, appuie sur « Stop », puis reste debout en croisant les bras, dans la pénombre la plus flippante sur cette terre. On entend un vague bruit de fond, maintenant que le calme est complet, comme des chouinements animaux ou quelque chose du genre, et un son métallique, aigü, régulier...

Je disais... Tu veux bien m'aider ? Taki a refusé de m'offrir sa virginité... Ce que je comprends tout à fait, c'est normal après tout. Elle a raison. Elle a raison de se préserver. En revanche...

Il se baisse, et on entend glisser, sur le plancher, du tissu. Hm. Etrange... Il se remet dans la zone un peu lumineuse, et Neena pourra voir qu'il tire quelque chose. Un pouf, un gros pouf rouge. Et sur ce pouf ? Taki. Allongée sur le dos, complètement enfoncée dedans. Bâillonnée, d'abord. Entravée, ensuite. Les cordes circonviennent ses bras, coudes jusqu'aux poignets, liés chacun entre eux, passant au-dessus de sa tête, les mains juste derrière son crâne. Ses jambes sont pliées, chaque cuisse est saucissonnée à son mollet, et ses genoux sont rabattus jusqu'à ses épaules. Nue, bien évidemment. Dans son minou, l'oeuf vibrant est enfoncé, mais menace de sortir à tout instant tant il est au bord des lèvres, en pleine action. L'anus est franchement visible, mais semble totalement intact. Elle gémit de plaisir, mais tente de se retenir, honteuse d'être vue par une camarade. Consentante ?... Réluctante ?... Qui sait. Elle semble prendre son pied, mais en même temps, la position pourrait laisser penser qu'elle est là de force.

… En revanche, elle a accepté que je prenne son petit cul délicieux. J'aimerais que tu le prépares pour moi, s'il te plaît. Oh, et, fais-lui plaisir en même temps. Lui lécher la chatte pour lui faire du bien au passage ne serait pas de trop. Je ne doute pas que tu sais y faire.

Il passe sa main entre l'entrejambe grand offert de Taki, et lui ôte l’œuf, qu'il arrête. Sa respiration nasale est forte, et elle ne se débat pas spécialement. Est-ce qu'il exerce du chantage sur elle ? Impossible à savoir. Mais le plus probable, au vu du comportement passif mais pas vindicatif de l'étudiante, c'est que ses seules réticences viennent du fait qu'elle est devant quelqu'un. Et, vicieux comme est Siegfried, elle ne devait pas s'y attendre. Bref : Du pur lui.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le mardi 29 janvier 2013, 20:16:22



Le texto, avec le sobriquet "Maître", la fit soupirer. Pas de plaisir, hein. Cette petite vanne, qui affirmait son emprise sur elle, ne lui plut guère. Aussi le renomma t'elle " SS de mon coeur", avec ce qu'il faut d'ironie, avant de se diriger chez lui. Enfin, l'adolescente prit son temps. Bien évidemment. Elle se lava, avec lenteur et minutie, enfila la même tenue. Qui portait encore l'odeur de Pills. Bientôt, ce ne serait plus le cas, mais ce court instant d'extase olfactive lui réchauffa le palpitant. Et elle se mit en route, savourant le simple fait de gambader dans la neige. En talons, c'est épique, je vous le confirme. Mais elle arriva chez le SS de son coeur aussi élégante que raffinée. Pas question d'apparaître essoufflée, non, elle tenait à son image. Et aurait-elle pu seulement se douter de ce qui l'attendait là-bas ... ? Non, absolument pas. Son petit discours, elle l'écouta sans peine, installée confortablement sur ce canapé, une tasse chaude entre les doigts. Il évoqua Taki. Elle secoua la tête. Rien n'a fout', c'était juste une cliente, bien trop versée dans le puritanisme pour être amie avec Neena.

La suite du programme manqua de la faire renverser sa tasse. Elle se reprit à temps, la déposant brutalement sur une table environnante. Taki, dans cette position, dans cette situation ... Il y avait de quoi rire, quand on connaissait la bougresse. Elle, si pure, venait de tomber dans la toile de la pire des araignées. Et elle, elle ne se débattait même pas. Dans son regard, une petite lueur. Neena secoua la tête, fixant Siegfried.

- ... Putain.

Dit-elle simplement. Evidemment, elle n'avait guère le choix. Elle devait obéir. Parce qu'il possédait une myriade de photos d'elle. Peut-être de Taki, par la suite. Il savait y faire, cet enfoiréconnardsalaudmanipulateur. Neena retira son manteau, le déposant sur le canapé. Elle garda la robe, les bas, les talons. Grande dame. La jeune fille s'approcha de Taki, ses doigts fraîchement vernis d'une couleur prune effleurant sa peau. "Je ne doute pas que tu sais y faire". Des petites amies, elle en avait eu. Bien peu, oui, mais elle savait à peu près comment faire pour qu'une partenaire passe un agréable moment.

- Ce sera un plaisir. Si j'y gagne quelque chose.

Ô, ironie, quand tu nous tiens ! L'adolescente s'approcha encore de Taki, littéralement offerte. Le principe des ébats lesbiens était le partage. Là, dans l'histoire, seule sa jeune amie si pure gagnerait quelque chose. Mais Neena outrepassa ces pensées, pour se glisser sur elle, un instant. Elle se retrouva au-dessus de Taki, son visage si proche du sien. Pas de baiser, non. Juste jouer. Elle aussi aimait avoir une emprise sur quelqu'un. Une de ses mains se glissa dans les cheveux de son "amie", l'autre s'appuyant sur le pouf. Son ventre était bien proche du sien, et son genou effleurait son entrejambe. Puis sa main glissa : cheveux, joues, clavicules, sein droit, nombril, intérieur de la cuisse. Sa peau était tiède. Ses doigts rencontrèrent vite son sexe, où son index glissa le long de ses lèvres. N'allons pas trop vite, ne gâchons pas le plaisir. Son pouce remonta, titillant son clitoris par le biais de petits cercles. Taki s'agitait un peu. Décidément, quelle impatience ! Il n'en fallut pas plus à Neena pour comprendre le signal. On allait passer aux choses sérieuses.

Sa bouche s'abaissa vers sa peau, baisant son épiderme chaude et molle. Elle suivit le même trajet que ses doigts, glissant petit à petit vers son sexe. Une de ses mains, celle qui maintenait son équilibre, glissa à l'intérieur de sa cuisse, pour venir étreindre la naissance de ses fesses. Et sa bouche, sa petite bouche, s'occupa de chérir son entrejambe. Elle suçota un instant son clitoris, le réveillant doucement. Puis sa langue glissa entre ses lèvres intimes, les effleurant. Elle traça des cercles autour de l'entrée de sa chatte, sans pour ôtant s'y aventurer, avant de revenir vers son clitoris. Des cercles, encore, avec la pointe de la langue, tout autour, puis appuyant dessus. Vu comme Taki remuait et soupirait, elle n'avait pas l'air de se tromper. Le rythme continua, tandis que sa main, celle qui jouait avec son "délicieux petit cul", allait plus loin. Elle cessa son cunnilingus un moment, humidifiant la pointe de son index, avant de continuer. Ses doigts écartèrent ses fesses, afin de trouver ce petit anneau si sensible et destiné à Siegfried. Brave gosse, elle ne connaissait pas sa douleur. Son index vint cueillir son anus, lui adressant les mêmes caresses circulaires. Le rythme qu'imposait sa langue s'intensifia, tandis que son doigt humide tentait une première entrée. Elle le retira, pour l'y remettre peu après. A croire que la chaleur de son corps facilitait le passage ... Son doigt s'y engouffra sans souci, et elle le fit tournoyer en elle, lentement, appuyant délicatement sur ses parois. Là aussi, le rythme deviendrait plus cavalier, au fur et à mesure ... Mais chaque chose en son temps. Et Neena comptait bien être précautionneuse et prendre son temps. Sa langue, agile, continuait ses caresses, et sa main libre venait caresser le creux de sa cuisse, puis l'étreindre, ne serait-ce que pour la voir frissonner.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 11 février 2013, 09:42:27
Siegfried savait ce qui se tramait dans l'esprit de sa soumise - non, pas l'attachée, l'autre, celle qui n'est que mentalement entravée - et décèle sans mal les pensées qui bruinent derrière son regard. Manipulateur ? Oui. Il venait de briser la pureté d'une demoiselle pour son bon plaisir. Elle n'avait pas su tenir ses propres principes, et sa rigueur morale avait été pervertie par un foutu SS, son prof, qui bénéficie non seulement d'une influence hiérarchique sur elle, mais sur tant d'autres points aussi. Et tant pis pour elle. On pourrait se demander si il ressent du scrupule à faire ces abjects jeux de rôles, et Neena saura qu'il n'en est rien. Il n'y a même pas à le connaitre en profondeur pour affirmer cela : Il suffit de regarder le sourire qu'il arbore, ce fin rictus satisfait, pervers, oui, mais il porte cette attitude de hauteur et de classe naturelle qui lui sied si bien, et cette grandeur de baron est renforcée par la situation : Deux femmes, toutes deux à ses pieds, obéissantes, esclaves de ses volontés. Et en plus, il adorait ça. 

Il retourne s'asseoir dans son fauteuil, et allume une cigarette calée sa bouche. Ce geste a quelque chose de foutrement érotique vue la situation. Monsieur Classe s'est installé sur son trône, une cheville posée sur le genou de l'autre jambe. Il savoure sa clope tout en contemplant le spectacle. Il suffisait d'observer Taki pour capter ses vibrations de plaisirs et d'envie, son corps se tortillant doucement sous les attentions délicates de sa partenaire. Neena, elle, était toute sexy, et dans une position assez équivoque, qui avait de quoi donner des idées à tout mâle normalement constitué. Ajoutons à cela le fait qu'elle broute une pote, et honnêtement, messieurs, si vous ne levez pas la queue, le surnom de "bande-mou" risque de vous poursuivre un bon moment. Siegfried, lui... Et bien, il se contient. Avec tout son self-control, il tente de garder une contenance devant la scène relativement excitante. Les lumières blanches de la ville éclairent parfaitement la scène, mais leur éloignement laisse tout de même quelques détails à l'imagination. Détails dont Siegfried va s'enquérir. 

Cette façon perverse qu'il a de saisir sa clope pour l'éloigner et pose son bras sur l'accoudoir s'achève, et il se relève après un long moment de contemplation, pour s'approcher de ses deux demoiselles. Il tend la cigarette à côté du visage de Neena, lui offre de tirer dessus, alors qu'il porte une main à son entrejambe, son pouce ayant lentement relevée la robe en remontant ses cuisses. Sa croupe découverte servira à son loisir de caresses, et c'est avec ravissement qu'il constate un certain état de chaleur chez la demoiselle. 

Je savais que tu étais la personne toute indiquée pour ce travail... Tu sais, il va falloir rassurer cette demoiselle après. Et je compte sur toi. Entre petites chiennes, il faut se soutenir. La pauvre va se prendre une queue énorme dans le cul, si tu n'es pas là pour recueillir ses larmes de douleur, qui le fera ?

En attendant, l'attachée n'avait pas tellement l'air d'appréhender. Elle s'abandonnait toute entière aux présents de Neena, qui avait intérêt à redoubler d'imagination si elle voulait que tout se passe bien pour elle. La junkie a goûté à Siegfried, et c'est son expérience qui l'a sauvée maintes fois, mais Taki ne peut se targuer d'avoir un passif à ce niveau-là, aussi, quand elle prendra cher, elle n'aura aucune clé pour soulager sa douleur, son malaise, ou autre, quoique Siegfried décide de lui faire. 

Sois dominatrice, Neena. Taki est ton jouet. Ta chose. Amuse-toi avec, fais-la souffrir si ça te dit. Elle va adorer ça. Tu lui fais découvrir de nouveaux plaisirs... Tu es sa première, n'est-ce pas exaltant ? 

D'ailleurs, en un sens, le SS regrette un peu d'être "un parmi d'autres" sur la liste de Neena. Mais il ne peut pas l'astreindre à l'abstinence pour le moment. Disons que c'est en projet. 

L'infect prussien baisse la culotte de sa protégée, laissant celle-ci en-dessous de ses fesses. Il plonge un majeur dans son intimité, ses autres doigts caressant ses chairs à vif, préparant l'insertion d'un autre objet. 

Ne t'inquiètes pas, ma belle, je vais te baiser aussi. Je veux te voir jouir, pour que notre Taki voit de ses propres yeux ce qu'est une vraie salope accomplie. 
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le lundi 11 février 2013, 18:00:06




L'odeur de la clope ... Dieu. Cette maigre petite chose l'enivrerait toujours. Chaque fois qu'elle reconnaissait la saveur de la fumée de cigarette, elle souriait comme une conne. Imaginez donc ce que cela donne quand elle sent celle d'un joint. Revenons à nos tendres agneaux, voulez-vous ? Neena se releva doucement quand il lui tendit ladite clope. Bonheur ! Elle la captura entre ses doigts fins et humides, cessant un moment ces charmantes attention. Un peu de répit, s'il vous plaît. A elle de savourer quelques caresses. Quand elle l'avait sentie s'approcher d'elle, et quand ses doigts avaient ignoré toutes limites vestimentaires pour venir l'attiser, elle aurait pu mourir de plaisir. Oui, cette expression peut vous sembler exagérée, mais si l'on n’exagère rien, on s'emmerde vite. Retrouver le contact de cette peau, ces gestes délicieux lui fit un bien fou. L'adolescente tira une bouffée sur sa cigarette. Qu'il l'insulte, si cela lui chantait ! Elle ne s'en offusquerait pas. Elle finissait même par aimer cela, même si son ego rêvait de voir Siegfried danser au bout d'une corde. Mais l'ego n'est pas de mise, dans ce genre de situations. Juste le plaisir. Juste lui.

- Haha ... Montrons-lui quel exemple elle doit suivre, alors.

Des mots murmurés sur un ton joueur, alors qu'elle tournait légèrement la tête vers lui. Allez savoir si elle était ironique ou diablement sérieuse.

Elle était sa première. Exaltant, oui. Excitant, surtout. Neena abandonna la cigarette, pour venir mordiller l'intérieur de la cuisse de Taki. La peau était brûlante. Elle recracha la fumée, tiède, sur cette parcelle de peau, avant de continuer sa tache. La jeune fille n'était pas une tortionnaire. La regarder se tordre de plaisir lui allait largement. Et elle n'avait pas l'imagination de Siegfried. L'adolescente ronronna tendrement alors qu'il continuait de faire remuer son majeur en elle, frétillante contre lui comme une jeune première. Ce qu'elle n'était plus depuis un looong moment. Mais c'était marrant. Sa langue revint à la rencontre de son clitoris, à qui elle offrit d'autres gâteries. Une de ses mains continua ce qu'elle entreprenait. Deux de ses doigts se nouèrent entre eux, avant de s'insinuer doucement dans son anus. Elle délia ses doigts une fois à l'intérieur, avec certes un peu de difficulté, mais qui n'était rien comparé à ce qu'elle se mangerait après. La jeune fille pouvait sentir le corps de sa camarade s'affoler. Le plaisir qui grimpait. Cette perspective ne pu que l'exciter davantage. Sa main libre remonta le long du buste de Taki, jouant avec sa poitrine, alors que le cunnilingus reprenait de plus belle. Ses doigts vernis capturaient littéralement ses deux seins, les caressant pour mieux les étreindre, alors que le rythme imposé par sa langue devenait plus régulier, plus rapide, et que ses doigts remuaient dans ses deux entrées, respectant le même rythme. Un seul but : la mener à l'orgasme. Le plus tôt possible, histoire qu'elle-même puisse profiter un peu de cette soirée. Y'a pas d'raison que ce soit toujours les mêmes qui fassent le boulot. Non mais oh.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le mardi 12 février 2013, 14:16:59
Et on progresse. Siegfried engageait Neena sur un nouveau terrain, puisqu'elle devenait tortionnaire à son tour, à ses côtés. Peut-être ne s'en rendait-elle pas compte, ou ne le voyait-elle pas sous cet œil, n'empêche qu'elle se faisait l'amie du diable, et ça n'avait pas l'air de la dégoûter. Au contraire... Être de l'autre côté de la laisse la rendait-elle bourreau, ou gardait-elle son statut de victime ? Un peu des deux, dans le cas présent. Est-ce que cela la dédouane ? Malheureusement pour elle, non. Parce qu'en plus, les remords ne semblent pas de mise, et l'horrible nazi s'en réjouit. Il a un but, comme toujours, et cet objectif tend à être atteint à voir la façon dont ses deux captives prennent respectivement du plaisir. Il s'en mord la lèvre. Oui, kiffe, Neena, tu vas voir comme c'est bon d'être une alliée de Siegfried. Ah, voilà, je cherchais le terme européen : Collabo. 

Il reprend sa cigarette et tire une dernière fois dessus, avant de l'abandonner sur sa table, encore fumante. Tu aimes ? Ses doigts qui contournent tout tes habits pour atteindre ta vertu au plus profond ? Sa main désormais libre qui passe sur tes fesses, tes reins ? Siegfried, amant expert, manque parfois de patience, et en oublie quelques élémentaires politesses. Aussi, ses caresses sont vite plus appuyées, plus aventureuses, et s'enfoncent en elle tandis qu'il la fesse une fois ou deux. C'est décidé : il adore son corps. Elle est occidentale, elle est mignonne, elle est sexy, bref, elle lui convient tout à fait dans ce paysage de nippones brunes, plates et bridées. Une horreur. Il caresse alors lentement ses cheveux en se disant qu'il s'en ferait bien une sorte de chienne permanente, un animal qu'il garderait près de lui pour se remonter le moral quand il en aura marre de voir du japo partout. À creuser. 

En attendant, c'est Neena qui va creuser, puis Siegfried, saisissant son crâne, lui plonge et appuie sa face contre l'entrejambe de Taki, de sorte qu'en plus de la pénétrer, il lui oblige de la lécher bien comme il faut, tandis que, contre sa croupe, la jeune fille sent une ceinture qui se défait, et Siegfried qui baisse son pantalon avec vivacité. Au rapport. Il lui colle sa virilité à l'entrée de sa petite chatte, et rentre en elle lentement. Dans la vie, il y a des situations plus horribles que d'autres. Celles-ci doit faire partie des plus plaisantes. Une demoiselle à faire jouir à l'avant, un gros chibre à l'arrière. Profite de ta chance, petite, Siegfried aime bien alterner les cadeaux et les punitions. 

Il finit par lui lâcher la tête pour lui prendre les hanches à deux mains, tandis que son rythme prend de l'ampleur et de la force. Il prend garde à ne pas être trop brusque, puisque ses mouvements ne doivent pas empêcher Neena de mener à bien sa tâche sacrée. De toute façon, ce n'est qu'un tour de chauffe pour lui. Il y a Taki après. On est venus pour elle, non ? Mais laissons-la quelques instants profiter des attentions de la junkie, pendant que cette dernière elle-même profite de Siegfried. On parlera de sodomie violente et de maltraitances sadiques plus tard. 
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le dimanche 17 février 2013, 16:15:46




Collabo. Oui, oui, parfaitement. Ce terme pourrait choquer. Mais quand on a une morale aussi malléable que celle de Neena ... Vous connaissez ce genre de personnes qui clament haut et fort que les armes, c'est mal, mais qui ne lâche pas prise quand elle en a une entre les doigts ? Neena tout craché. Alors bon, le terme de collabo, ça l'égratignait à peine. C'était presque grisant. Au moins aussi grisant que la prise qu'il avait sur ses reins, tandis qu'il commençait à remuer en elle. Tout sous-entendait, ici, qu'il avait le dessus sur elle. Mais, putain, qu'est ce qu'elle s'en foutait ! Le simple fait qu'il daigne la prendre la comblait. Et elle, obéissante, docile, continuait sans mot dire son travail. Sa langue ne fatiguait pas, même si elle aurait pu s'abandonner un moment au bon soin de son "tortionnaire". Ce terme fonctionnait-il encore ? Sans doute pas. Les méandres de l'esprit humain - surtout celui ravagé par les xanax à répétition - sont de vrais labyrinthes.

Le dos creusé, les reins agités, Neena s'essoufflait presque. Se concentrer sur deux choses, là, à cet instant même, relevait du miracle. Little girl, little girl. Il allait doucement, c'était sûr, mais cela ne lui donnait qu'une envie : répondre par des coups de bassin plus puissants. Impossible. Quelle torture. Ses doigts s’activèrent plus franchement, hâtive de boucler cette histoire pour prendre son pied. Neena est égoïste. N'oubliez jamais ce foutu tendre détail.

- ... Mh, putain.

Sans surprises, elle jura, du bout des lèvres, abandonnant un instant son ouvrage. Oui, la vulgarité était son lot quotidien. Plus personne ne s'en étonnait. Et Siegfried non plus, s'il commençait à bien la connaître. Elle se cambra doucement, remuant son bassin avec une certaine dévotion. Dévouée au plaisir. Y'a pire. La petite Taki s'échauffait entre ses doigts, remuant tant bien que mal. Dans un élan altruiste, Neena l'aurait bien libérée de tous ses liens. Mais cette idée s'évapora. Et elle reprit cette "tâche sacrée", sa langue revenant jouer avec le sexe de cette partenaire forcée. Des mouvements plus resserrés, plus vifs, plus appuyés. Qu'elle vienne. Qu'elle se cambre, là, entre ses doigts. L'adolescente pouvait déjà sentir ses muscles se tendre, petit à petit. Elle ne lui donnait même pas une minute à tenir encore.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 18 février 2013, 11:21:27
Oui, bon. On ne va pas commencer à lui reprocher d'être délicat, et de faire usage de son calibre avec douceur. Quand on est boosté aux hormones SS, qu'on a du muscle à revendre et un mandrin à percer un mur, on fait gaffe avec ses gestes. Autant, Siegfried peut-être un réel bâtard, cruel égoïste qui fait souffrir parce que ça le fait bander de voir douiller sa partenaire, autant il sait se parer parfois d'intérêts altruistes dans ses relations. Bonjour, il est venu là pour donner du plaisir à deux nanas. Il ne faut pas cracher dans la soupe ma brave dame. Et si il y avait été en mode barbare comme elle l'a déjà subi, Neena se serait encore plaint de lui. Pour une fois, il la ménage, alors c'est pas le moment de lui reprocher de ne pas malmener ses chairs en guise d'introduction. Bien sûr qu'elle est la première à porter atteinte à sa propre intégrité, par un train de vie sur le fil du rasoir, mais ne comptez pas sur le nazi pour torturer gratuitement à chaque instant. Le sexe où chacun profite, c'est aussi quelque chose d'agréable. Le viol ça va bien 5 minutes, et puis des fois, on se sent sentimental, et tiens, si j'évitais de la déchirer aujourd'hui ?

Il sent mademoiselle plus prête, éprouvée, son intimité étant de meilleure humeur à être le jouet de Siegfried. Alors qu'une main s'appuie sur ses reins et remonte lentement le long de son pilier vertébral, jusqu'à sa nuque, qu'il enserre de ses doigts puissants pour éprouver la soumission de sa belle, la cadence s'accélère soudain. La prise est nécessaire pour que Neena puisse encaisser cette nouvelle célérité du geste. Elle a su attendre et la voilà récompenser. Son beau nazi lui donne de puissants coups de bassin, faisant vibrer son corps entier à chacun de ses assauts, le martelage devenant bien vite si intensif que lui-même manque de perdre le rythme tant il est vif. Bam, bam, bam, Neena sent la queue massive de son divin amant fendre son infini, avec toute la force qu'il sait faire éprouver. Elle, à quatre pattes, jouet de Siegfried, objet de ses délires, puisque non-content de lui infliger sa pénétration violente mais plaisante, il l'oblige aussi à tenir le rôle de la lesbienne dévouée à son amante. Cette dernière jouit d'ailleurs, son tout premier orgasme subi. On passera sous silence les préparations de Siegfried, qui n'a pas fait que l'attacher mais qui l'a aussi tripotée avec tout son savoir-faire, la menant à une température proche d'une chaudière en plein mois de janvier en Laponie. Chauffée à blanc, la voilà enfin rouge de plaisir. Si elle pouvait, elle hurlerait, mais le bâillon ne laisse échapper que quelques gémissements très poussés, plutôt aigus. Le genre de truc qui gave Siegfried à la longue : cette propension qu'ont les nippones à aller trop haut dans la gamme, avec ce rythme saccadé et régulier. Le teuton aime ses petites européennes qui hurlent, qui ont parfois des accès de baryton, qui te font tout le spectre d'une clé de sol, et dont les rugissements sont bestiaux. Ça change des cris de hamster. Il n'a rien fondamentalement contre, cela dit : C'est surtout qu'à force, il a envie de mettre des tartes pour stopper net l'orgasme de ses maîtresses bridées. 

Donc. Taki kiffe. Siegfried kiffe. Et Neena ?... Allez, disons que oui. Vu ses réactions corporelles et orales, elle n'y pas l'air d'être dégoûtée. Le nazi est donc comblé. Mais la partie la plus drôle arrive. 

Il prendra soin de travailler Neena jusqu'à la terrasser. Quitte à ce que Taki attende, pendant que Monsieur est tout à la besogne avec sa dulcinée. Vu ce qu'il lui met, elle devra abandonner son ouvrage oral un instant. Il lui tire les cheveux en arrière jusqu'à même soulever son buste du sol, entourant l'un de ses bras puissants autour de sa gorge, sans l'étrangler. Ses mains ne touchent plus le sol, plus rien du tout d'ailleurs. Seule la prise de Sieg la maintient, et ses genoux au sol, qui peuvent cependant flancher à tout moment. Le corps à corps dure quelques instants, avant qu'il ne fasse tout le contraire, et plaque le visage de la junkie au sol, au pied du pouf. Tête baissée, croupe levée. "Bonne chienne", se dit-il, alors qu'il prend son cul à deux mains pour la défoncer proprement. Jusqu'au bout. 

Ralentissement après cette sauvage copulation. Taki est dans un état pas possible : Elle vient de jouir mais sans réelle pénétration, et son orgasme lui laisse un goût d'inachevé. Elle a juste envie de se faire remplir. De plus, elle vient de voir un beau couple en plein effort, et tout deux étaient béats d'extase. Ça lui donne sacrément envie. Elle, prude, n'a regardé du porno qu'une seule fois, "pour voir". Elle n'en avait pas été convaincue. Ici, la gêne s'était envolée. Et si elle avait autant de lyrisme qu'en ont Siegfried et Neena (et la parole libre aussi, autant au sens propre qu'au sens figuré), elle hurlerait "baise-moi !". 
Donc, Siegfried se retire lentement de sa soumise préférée. Il la fait se pousser pour s'approcher de Taki. Se mouvoir lui fait sentir le léger engourdissement de ses genoux, mais il n'en a cure, puisque la simple perspective de péter la jeune étudiante l'anesthésie. 
Gland contre son anus. Il sent la résistance, mais en même temps, les premiers millimètres arrivent à rentrer sans problème. Elle est prête. Il ne manque qu'un peu de savoir-faire pour arriver à faire le reste du travail. Il adresse un sourire à Neena.

Bon travail. Je suis fier de toi. Mais elle m'a l'air un peu anxieuse... Rassure-la. Murmure-lui des mots doux... Et montre-lui comment on s'occupe d'une chatte aussi. Tu as le droit de lui enlever son bâillon.

Il mentirait si il disait que la situation ne l'excitait pas. Il se penche vers Neena et l'embrasse avec envie, tandis qu'un léger coup de rein écarte l'anneau fessier de Taki d'un peu. On ne peut pas encore réellement prétendre qu'il est dedans. Il se recule et recommence. Il sent le passage fondre lorsqu'il s'insère, et est ravi de constater qu'elle encaisse sans sembler souffrir. Cela dit, quand il s'enfoncera enfin pour de bon, elle va pleurer. Ne prend pas tes rêves pour une réalité, petite : Dans le cul, ça fait mal, surtout la première fois. 
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le lundi 18 février 2013, 20:12:05




L'adolescente quitta sans vraiment de regrets son ouvrage, pour mieux se laisser faire. L'étreinte qui devenait plus violente, les chairs qui s'éprouvaient, les cris qui naissaient et s'alourdissaient. Tout y était. Elle le retrouvait, et se reconnaissait bien là. Dés qu'il avait glissé sa main le long de son dos, pour mieux presser sa nuque, la jeune avait pressentie sans problèmes la suite des évènements. Elle avait bien fait de venir. Ne serait-ce que pour baiser. Et quelle baise ... Son petit corps si frêle était secoué violemment, si bien qu'elle en perdait le souffle. Il allait la tuer, à coup sûr. Une petite mort. Ses mains se resserrèrent autour de son bras, quand il l'étreignit. C'était son seul point d'attache. Elle se laissa ensuite tomber sur le sol, encaissant ses coups de bassins. S'il n'était pas si rude, elle aurait pu y répondre ... Mais se laisser porter et emporter était un réel délice valait mieux. De lourdes vagues de plaisir agitaient et brûlaient son épiderme. Neena se sentait fondre. Elle se plaisait à croire qu'elle n'était pas une chienne, et que leurs rapports évoluaient. Allez savoir si cela était un fantasme ou non.

Il la terrassa, si bien qu'elle resta un moment sur le sol, sa poitrine se soulevant violemment à chaque inspiration. Hop, ni une, ni deux, l'adolescente prit la cigarette entre ses doigts, souriant à sa remarque. Mh. Elle y penserait. L'idée lui plaisait. Ils auraient tous les deux un jouet à partager.  Elle planta la clope entre ses lèvres, le regardant un moment. C'était exaltant. Taki avait plutôt l'air de savourer. A quatre pattes, la clope au bec, la jeune fille s'approcha d'elle, pour lui retirer son bâillon. Ses petits cris la firent jubiler. Mais une clope, non, non, ce n'est jamais assez. Et jouer la provocation, putain oui, elle adorait. Féline, elle retrouva sa poche, s'allumant une cigarette magique. Pas d'odeur désagréable. C'était la drogue de Pills, dont le nom lui échappait. Inodore, incolore, mais délicieuse. Si bien que ce cher nazi pourrait à peine deviner qu'elle se droguait bien en face de lui.

- Mh, quelle brave fille.

Ironisa t'elle, doucement, avant de s'approcher d'elle. Un long, lent baiser, ne serait-ce que pour faire taire ces couinements. Sa main libre, celle qui ne tenait pas le joint, engloba sa poitrine, la griffant pour mieux la couvrir de caresses. Au passage, elle offrit une gentille soufflette à Taki, qui ne tiqua même pas. Tant mieux.

- ... Je suis là pour elle.

Souffla t'elle. Autant qu'elle savoure. Parce qu'elle allait sûrement grimacer de douleur d'ici peu.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le mardi 19 février 2013, 17:45:03
Typique. Si Siegfried découvre ce qu'elle en train d'injecter dans ses poumons, il va entrer dans l'une de ses races coutumières, et chercher la revanche pour laver l'affront. Pourquoi fait-elle ça ? Bonne question. Elle sait ce qui l'attend quand il n'est pas jouasse. Et pourtant, elle prend encore le risque ?... C'est assez inconcevable pour tout homme avec un brin de logique. Il y a la provoc', et il y a la raison. À force de s'en prendre plein la gueule, ne comprend-elle pas qu'elle devrait se tenir à carreau, rien qu'un peu ? Heureusement pour elle, il ne remarque rien. Il n'est pas un grand spécialiste de ce genre de choses. Il reconnaît au nez les différents types de poudres, il sait différencier tous les métaux, les tissus, les papiers, les bois et des tas d'autres matières, et il a un goût exacerbé. Pour les substances illicites, que dalle. 

Et puis il est concentré. Il déflore l'anus d'une jolie fille, c'est le genre de choses sur lequel on garde le focus. Sa queue s'enfonce lentement et sûrement, par petits à-coups, jusqu'à ce qu'il puisse, d'un trait, rentrer plusieurs centimètres d'un coup. Du beurre, pense-t-il, malgré une évidente résistance. Taki est moins de cet avis. Ses yeux s'ouvrent grand, se révulsent un peu. Elle gémit et son corps essaie d'échapper à la torture en se poussant vers l'arrière, mais elle ne peut fuir, coincée par ses liens. Avouons-le : C'est assez dur de se retenir. L'envie de simplement la ravager est une constante majeure contre laquelle il lutte. De s'activer, la défoncer, la faire hurler. Mais c'est studieusement qu'il la sodomise, avec tact, comme un professeur apprenant à une élève trop novice encore. Les rôles sont définis. Et Neena ? C'est l'assistante sexy. Elle apporte son aide, elle fait des démonstrations, elle corrige aussi. Et sa simple présence pose une patte personnelle à l'œuvre. Le SS, Splendide de Sadisme, rend témoin la jeune droguée de la déchéance morale d'une étudiante qui a toujours tout fait pour être vertueuse comme une nonne bénédictine. 

Bref. Nous sommes dans la débauche pure. Siegfried profite que Neena tienne un instant sa cigarette en main et saisit sa nuque pour lui prendre un baiser, le genre de gros palot plein de vice, le baiser du sexe, celui qui donne la fièvre et l'envie, contagieux de luxure. Mordant, léchant, le nazi profite de Neena pour avoir quelque chose d'actif à faire, tandis qu'il commence à se mouvoir lentement en Taki, sans brusquer. Elle ressent une sorte de tiraillement désagréable, comme un étrange mal-être intérieur. Mais en même temps, elle fond sous ce plaisir coupable qui la saisit, et comprend ce que voulait dire le nazi quand il l'a convaincue de s'embarquer dans cette aventure folle de perversité. Elle ne sera pas déçue du voyage, pour le coup. Mais les mains de Siegfried n'ont rien pour s'occuper. Quel ennui. Elles trouveront vite quoi faire, en échouant chacune sur un entrejambe de demoiselle. Pour Taki, il s'agira de la toucher pour que le moment lui soit plus agréable, qu'elle décolle pour de bon. Pour Neena, ce sera un moyen de réactiver son désir, ou de ne pas le laisser retomber. Mademoiselle doit rester à bonne température, parce que Siegfried a encore des projets pour elle. 

Mais il finit de la même façon que pour Neena, en pensant que la douceur, ça va bien 5 secondes. Aussi, sa cadence augmente progressivement. La sodomie devient plus vive, et, avec deux doigts en elle qui n'explore pas si loin que ça, Taki découvre ce qu'est le sexe, le vrai orgasme, la perversité, la honte de jouir d'une pénétration profane. Jamais elle n'aurait pu penser que c'était si bon. Et en plus, dans une situation de soumission totale. Pour sa première fois, elle voit déjà des étoiles. 

Et justement. Siegfried ne compte pas en rester là. 

Il sort d'elle, et place son gland à l'entrée de sa chatte. 

Et si je la pénétrais par là ? Après tout, nous n'en sommes plus là. Neena, c'est toi qui décides.

Ah, non. Là, Taki proteste. Elle bouge comme une larve, redescendant à peine de son plaisir. Se faire dépuceler avant son mariage ? Ce serait horrible ! Mais Sieg n'a pas tort : On n'est plus à ça près. Et quel plaisir manque-t-elle ! Seule Neena peut juger ici de cet état de fait. Et puis, laisser le choix de la descente aux enfers de son aînée fait aussi partie des plaisirs cruels du teuton. Parce que là, en fait, vu la situation, il n'y a plus de doute : Du jugement de Neena découle le viol de Taki. Ce qui la rendrait véritablement coupable, et plus seulement actrice victime. On entre dans le cœur du sujet. 

Mettons quand même un élément dans la balance : Le regard tranchant de Siegfried sur celle en qui il exerce son chantage. Oserait-elle refuser ? À quoi s'expose-t-elle si elle dit non ? Peut-être compte-t-il le faire de toute façon. Auquel cas, en prononçant son refus, Neena risque des sanctions inutiles. 
Dilemme quand tu nous tiens. 
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le mardi 19 février 2013, 19:01:12




Ne causons pas dilemme avec une nana passablement déchiquetée. Ce serait stérile. Elle était dans ce charmant état où chaque problème s'évanouissait dans la fumée que ses petits poumons ternis recrachaient. Donc pas de dilemme. Juste de l'envie. Les lendemains chaotiques, elle y penserait une fois sobre. Et puis, il avait la sale manie de réveiller toutes ses pulsions, même les pires. Surtout les pires. Si bien que, quand il s'adressa à elle, l'adolescente lui répondit d'un sourire entendu. Grands dieux. Elle allait au-delà du statut de la pauvre victime qui, docile, obéit. Elle devenait celle qui prenait les directives. 'fin, c'est l'idée qu'il laissait penser. Taki venait se s'abandonner complètement contre lui, étouffée par un plaisir qu'elle ne connaissait pas. Et la voilà qui paniquait. Non, non, pas ma virginité, pas ça. Peut-être qu'elle aussi se raserait le crâne, après ça ... Cette simple pensée fit plus rire Neena qu'autre chose.

Alors, féline, elle s'approcha de lui. Le joint, elle l'écrasa dans un cendrier, non loin. Elle se foutait pas mal des sanctions, elle n'y pensait même pas. L'envie, le désir, enflait dans sa petite cervelle estropiée. Sa main libre se dirigea vers son membre, qu'elle effleura de la paume de la main.

- ... Elle ne va pas faire la difficile, tout de même ?

Minauda t'elle, se mordant la lèvre inférieure. Joueuse. Allumeuse. Dangereuse. Ses doigts englobèrent sa queue, la caressant tout en l'enserrant. Et sa bouche, sa bouche, parlons-en. Elle retrouva celle du SS. Baiser violent, avec quelques coups de dents. Graou. N'importe qui qui la connaissait dans ce genre de moments aurait pu deviner qu'il n'y avait pas que cette foutue envie de baiser qui la possédait, mais bien cette charmante substance qu'elle avant inhalée. Oh, et puis, qu'est ce qu'on s'en foutait ? Neena n'en avait rien à faire. Elle jubilait, jouissait. Rien d'autre ne lui importait. Son autre main trouva refuge dans la nuque de Siegfried, y exerçant une vive pression, pour l'embrasser sans vergogne. Ses doigts, eux, continuaient leur ouvrage, dirigeant son sexe vers celui de la pauvre petite Taki. T-t-t, qu'elle cesse de s'agiter comme ça. Aucun de nos deux 'tortionnaires ' n'était très patient. Le simple fait d'avoir une once de pouvoir échauffait les sens de l'adolescente.

- Enjoy.

Lui murmura t'elle à l'oreille, cessant un instant le baiser, avant de mordiller son lobe.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le mardi 19 février 2013, 23:47:26
Avouons-le : Le SS se doute de quelque chose. Sa nature paranoïaque peut-être, celle qui se développe quand on est un SS survivant après la guerre dans un Japon occupé et administré par les américains. Mais malgré ce soupçon, ses pensées sont quand même plutôt tournées vers quelque chose comme "Elle semble défoncée parce que je l'ai défoncée". Fierté de mâle dirons-nous. Et puis, chez l'ordre noir, l'Ehre est forcément développé. Être fier, un concept nazi. Probablement les théories de race supérieure, additionné au fait d'appartenir à un corps d'élite.

Et allons bon. Maintenant elle le masturbe de ses doigts fins, d'un toucher quasi maternel tant il est doux. C'est bon, tout simplement. Ce retour au plaisir simple, celui de la main, celle de l'autre en l'occurrence, emprisonnant une verte qui déborde tant elle est sous une tension surnaturelle. Elle veut jouir, il lui interdit. Il arrive même à être cruel avec une partie de lui-même, c'est pour dire. Et la sentence tombe, alors qu'il l'embrasse. C'est qu'à force, Siegfried se sent bien avec elle. C'est pas génial de se dire ça. Ça voudrait dire qu'il s'attache. C'est contre-nature. Elle n'est même pas blonde pour de vrai. Ok, lui non plus, et alors ? Son sang est naturellement pur, et la marque de Cain sur son bras est le sceau de la suprématie, un certificat authenticité. Malheureusement le bijou n'est plus échangeable auprès du joaillier. C'est que le service apres-vente s'est un peu cassé la gueule il y a quelques 70 années.
Et elle est trop jeune. Et c'est une putain de droguée. Et elle est inconsciente. Et elle ne parle pas allemand. Et elle n'a aucun sens de la discipline. Bref. Rien qu'à enchaîner ses pensées qui oscillent entre "Je l'apprécie" et "je la hais fondamentalement", Siegfried commence à avoir envie de lui massacrer la tronche. Pour être sûr. Quand elle aura la gueule en sang, il ne l'aimera plus du tout. Au contraire, il aura envie de lui en remettre, parce qu'elle aura l'air pathétique, bla, bla.

Mais quand elle le redirige, et caresse le minou de Taki avec sa propre queue, comme un outil qu'elle manie avec dextérité, il oublie tout. Le toucher est chaud, dégouline littéralement d'envie. Non, il n'a plus DU TOUT envie de frapper Neena. Au contraire. Il l'embrasse encore et encore, tout en caressant son clitoris d'une main. Quant à la nippone, il la retient par l'un de ses liens. Et, fait étrange... C'est Neena qu'il regarde, tout en roulant sa pelle indécente, tandis qu'il pénètre Taki. La nana se sent décoller. Une douleur vive, intense pendant quelques courtes secondes, qui s'estompe bien vite. Elle ne saura pas si c'est le déflorage ou si c'est le temps que l'orifice s'adapte au calibre imposant du vil soldat. Mais étrangement, elle ne s'y attendait pas, mais elle prend un pied monstrueux dès les premiers battements du bassin contre elle. Elle ne dira pas que c'est meilleur que par l'autre côté, pour l'instant du moins. Elle pense simplement que c'est différent, franchement différent. L'expérience du plaisir anal, avec l'envie, l'appréhension, une bonne préparation et un amant correct, lui a montré à quel point l'orgasme pouvait être autre chose qu'un simple bourrage vaginal, et que bien des vibrations alentours pouvaient être génératrice de bonheur. Gé-nial. En attendant, là, bien au fond des choses, ça fait bizarre. Etrange. Bon. C'est bon. Oh que oui, c'est bon. Ca y est, elle gémit de nouveau. Elle regrettera d'avoir perdu sa virginité après. Elle n'est pas en état de choc la d'moiselle, elle était en mode plaisir, elle est toujours en mode plaisir. Tout le monde est content, quoi.

Il se tape donc copieusement Taki tout en tripotant Neena, de partout. Il la déshabille d'ailleurs complètement. Il la veut nue pour son bon plaisir, pour que la scène soit complète. Quand elle sera entièrement dévêtue, il la serre contre lui. Tout serait parfait si il lui disait un "je t'aime" langoureux. Mais il ne l'aime pas. Il n'aime personne, en fait. C'est un fait.



Deux heures plus tard. Tout le monde est bien mort. Taki a dormi un quart d'heure avant de partir chez elle, les membres ankylosés. Siegfried a été prendre une douche. Quant à Neena, et bien... Etrangement, contrairement aux apparences, ce n'est pas la jeune nippone, ce "prétexte" pour cette réunion, qui avait bénéficié du plus d'attention de Siegfried, mais bien l'européenne. C'est concept. A deux, ils s'étaient servis de Taki, en variant les positions, en desserrant certains liens et en resserrant d'autres. Sieg' a joui deux fois, tant mieux pour lui. Pour les nanas, on n'a pas compté. C'est difficile de compter ce genre de choses de toute façon. Orgie de fluides divers, et puis tout le monde fini par être trop mort.

Il sort de sa douche, qu'il a fait l'erreur de prendre chaude. Trop. Le nazi l'était déjà avant d'y aller, et ça n'a pas arrangé son état. Ses membres sont dans un état de fatigue avancé, mais il sait que sa constitution au-dessus de la moyenne va arranger la chose bientôt. Deux nanas ne réussissent pas à l'épuiser, hin hin. Complètement nu, il s'avance donc son salon. Il fait toujours nuit. Les lumières sont toujours là. Il s'allonge lentement sur le plancher, par terre, sur le dos. Il compte se reposer un peu à même le sol froid. Il ne sait pas si Neena est encore là ou si elle est partie en catimini.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le mercredi 20 février 2013, 00:24:17


Ne revenons pas là-dessus : c'était géant. Neena en avait connu quelques uns, des plans à trois. Avec Pills. Avec des gens dont elle ne se souvenait même pas du nom, à peine de la première lettre du prénom. La magie de l'éthanol et du tétrahydrocannabinol. Eh, elle s'y connaît un peu, en sciences. Bref, elle savait un peu ce que c'était. Mais là, y'avait eu autre chose, elle le sentait, elle le ... T'étais trop défoncée. L'adolescente envoya paître sa foutue conscience. Elle se refusait à cette hypothèse. Elle avait adorée, quand il l'avait serré contre lui, en l'embrassant comme jamais. Son simple contact. T'es trop conne. Bon, là, sa conscience la gonflait sérieusement. Pour se changer les idées, Neena regarda autour d'elle. Taki était partie, sans un mot. Siegfried avait rejoint sa douche. Et elle, elle ... Pour changer, elle lui avait piqué une chemise, en prenant soin de ne pas la salir. Sa tenue à elle était imbibée de ... Non, ne cherche pas à savoir. Puis elle s'était dirigée vers le salon, s'allumant une cigarette.

Ses p'tites pensées lui picoraient la raison. La jeune fille s'installa sur le fauteuil, prenant soin d’entrouvrir la fenêtre. Pour l'aération. Et pour respirer un peu. Ni une, ni deux, elle chipa une pomme, qu'elle fit rouler dans sa main droite, qui glissa, qu'elle ne ramassa pas. Elle se sentait épuisée. Dormir. Dormir lui ferait du bien. Et, pour sûr, ça remettrait ses foutues pensées en place. C'est quand elle se dirigeait vers sa chambre qu'il sortit de la salle de bain. Neena fut arrêtée dans son élan. Il ne la vit pas. L'obscurité, tentaculaire, les cachait tout deux. Elle ne trahit sa présence qu'en allumant à nouveau sa clope, éteinte. La flamme folle du briquet, et son cri significatif.

- ...

L'adolescente plissa les yeux. Elle cherchait quoi dire. Mais, pour le coup, elle restait muette. Une bouffée de tabac, chaud, chaud, dans une gorge abîmée. Et elle expédia la clope par la fenêtre.

- J'ai mal au dos. J'peux dormir dans ton ... votre lit ? Comme la dernière fois ?

Elle esquissa un sourire, qu'il ne vit sûrement pas. Trop de noirceur. Comme la dernière fois impliquait qu'il vienne aussi. Neena ne prenait pas cela pour des gestes propres à un couple, elle qui dormait avec tout le monde, tout le temps, partout. Tant qu'il y avait une présence. Tant qu'elle n'était pas toute seule. L'adolescente bailla.

Et n'attendit même pas la réponse de Siegfried pour ouvrir la porte et se laisser avaler par la couette. Il la tirerait par les pieds hors du lit, au pire. Elle finissait par en avoir l'habitude. La douceur du lit réconforta son petit corps fatigué, et elle se laissa engloutir par le sommeil sans s'en rendre compte. L'effort, ça use. Enfin non : Neena comatait, plus exactement. Le corps engourdi, le souffle fluide, elle était entre sommeil et éveil, les paupières battantes, priant pour qu'il la rejoigne tout en espérant qu'il ne le fasse pas. Cela lui ferait trop de bien, elle le supporterait mal. Merci dieu d'avoir créée un esprit aussi étriqué, avec des lubies d'adolescente aussi ... Chut.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le mercredi 20 février 2013, 08:51:02
Hm ? Vas-y, oui. 

Il s'allongeait ensuite sur son fidèle plancher, tout propre tant il est maniaque, puisqu'il ose s'y étendre alors qu'il sort de ses ablutions. Un bref repos qu'il estime amplement mérité, qui refroidit sa peau et le corps qui va avec. Beau tableau, un nazi nu au sol, dans toute sa splendeur, stéréotype de "l'homme nouveau" tel que représenté dans l'art fasciste et allemand, et italien. 
Quelques minutes à faire le cadavre en tenue d'Adam suffisent à son bonheur, avant qu'il ne se redresse et fixe la porte de sa chambre, ouverte, au bout du court corridor de l'appartement. Il lève ses fesses et se dirige vers Neena, restant dans l'entrée de son antre de SS. Il l'observe dans son repos. Jolie. Il ne conteste pas. D'autres trucs autour le gêne, mais sa personnalité reste singulière. Peut-être aime-t-il son côté rebelle, à force ?...

Il s'approche, s'allonge, la serre contre lui. Mode panda. Les deux nudités ne l'embêtent pas. Il aime la sentir contre lui, tout simplement. Il ne dormira pas seul ce soir, c'est déjà ça. Un réconfort dont son côté humain a besoin. À vrai dire, il n'a jamais eu besoin de compagnie, et son côté loup solitaire était sans doute un mal auquel il s'est habitué, comme une vieille douleur. Et la compagnie de Neena, à laquelle il commence à se faire, reste un soulagement pour ce pauvre type abandonné. Non, il n'est pas sentimental bordel. Il a juste des besoins humains. 

J'aimerais bien que tu sois là plus souvent. 

Ça lui a echappé, on va dire. Pourtant, il ne regrette pas. Il y pense. D'accord, en disant cela, il évalue aussi l'éventualité de la garder en petite chienne soumise avec laisse et muselière. "Trou à foutre à disposition", comme il l'admet. Mais... Que ça ? C'est léger, Sieg'. Admet que l'affection est aussi sur la table. 

Bref. Arrête de réfléchir. On le sait que tu es intelligent, mais tu es aussi versatile et violent. Si tu continues à cogiter, tu vas avoir envie de taper quelqu'un pour oublier que ta raison lutte contre la conscience. 
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le mercredi 20 février 2013, 11:51:21


Quand il l'avait rejoint, l'adolescente s'était un peu réveillée. Pas trop. N'oublions pas qu'un corps s'épuise facilement. Ses petits yeux avaient remués dans ses petites orbites, et elle s'était lovée contre lui. En souriant, juste un peu, pas beaucoup, faut pas qu'ça puisse se voir. C'était si bon. Et puis, franchement, sa fierté était au moins aussi claquée que son corps. Pour vous dire. Elle s'était décidée à s'endormir lorsqu'elle l'entendit parler. Cette fois, ses yeux ne se contentèrent pas de s'ouvrir légèrement ; ils s’écarquillèrent violemment. Qu'avait-il dit ? Elle aurait pu se retourner, l'engueuler, en lui rappelant qu'il la menaçait, tout de même, qu'il lui avait collé bien plus de mandales que Rodney King avait pu en recevoir dans ses folles années, et qu'elle n'était pas là par plaisir. Mais elle n'en fit rien. Ces menaces étaient devenues un prétexte pour qu'elle squatte avec lui. Elle sentait bien qu'elle commençait à ... T-t-t. Foutues pensées. Elle se serait bien envoyée un whisky pour les calmer. Non, elle n'était pas sentimentale bordel. Elle avait juste des besoins humains.

Toujours est-il qu'elle s'endormit dans ses bras, se retournant avant que le sommeil ne l'agrippe. Il était dos à elle, voilà qu'elle se retrouvait tout contre lui, ses bras l'encerclant, la tête calée sous son cou. Un peu plus, et elle ronronnerait. Puis la jeune fille s'endormit. Comme ça, d'un souffle.



- ... Mmph.

Son portable, insupportable petite chose vibrant même pas au bon endroit, la réveilla le lendemain. Elle tendit le bras pour l'attraper, veillant à ne pas réveiller Siegfried. C'était Edith. Pour changer. Edith qui avait besoin d'elle. Edith qui n'avait pas l'air dans son état normal. Edith qui avait sans doute encore mélangé quelques cachetons entre eux, parce qu'elle trouvait les couleurs trop jolies, et que ça passait bien avec du coca. Doucement, Neena quitta le lit, tapant un message à son amie. Oui, elle viendrait, elle serait là d'ici un quart d'heure, d'ici là qu'elle essaye de ne pas manger les oiseaux qui nichaient dans son jardin ou d'attraper les avions dans le ciel, au risque de tomber de son balcon. Du premier étage, ça faisait rarement mal, mais bon. La dernière fois, pensant qu'elle avait la capacité de rebondir sur du macadam, elle avait fait une peur bleue à Neena. Elle attrapa ses fringues, les enfila en grimaçant. Griffonner un mot ? Non, non. Elle se fit violence. Il la contacterait, au mieux. 'fin, elle l'espérait.

Dehors, même pas un gramme de vent. Il faisait bon. Alors elle quitta les lieux, s'allumant un joint une fois sortie de chez lui.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le jeudi 21 février 2013, 12:13:55
Si Siegfried avait la main lourde, il avait aussi le sommeil léger. Aussi, le téléphone l'avait réveillé dès ses premiers sons. Œil ouvert, vite fermé. Il laisse Neena partir en catimini, la regardant s'éloigner nue. Bon réveil petit SS. Il se tourne, se renfrogne dans ses draps. Il y restera et la laisse partir. Il ne va pas jouer l'amant qui cherche à la retenir, bisous bisous, petit déj' à deux au lit, et si on allait faire un tour au parc. À la limite, il lui aurait demandé (traduire par : ordonné) de l'expurger de son désir avant de la laisser s'en aller, mais il a un peu la flemme. Il se lèvera dix minutes plus tard, avec l'optique de se faire un repas bien gras pour commencer la matinée : A défaut d'une fellation, il remplira son bide. Un petit appel au lycée après avoir mis la table. Quoi, c'est encore fermé ? Probablement jusque lundi prochain ? Dommage. Il raccroche, s'installe calmement. Horrible, ce qui est arrivé à ce gosse. Il soupire. "Est-ce que je ressens du remord pour ce gosse ?" se questionne-t-il. "Hm. Non.". Il se saisit de son téléphone. "Trouve-toi un but. Un vrai. Ne me déçois pas. Tu me le diras en personne quand on se reverra.". Il appuie sur "envoyer", puis éteins son portable. Voilà. Il saisit sa fourchette et entame son œuf et ses toasts. 


ᛋᛋ


"Le nouveau premier ministre, Shinzo Abe, en visite à Seikusu, a clairement exprimé sa volonté de lutter contre les dérives qui y sont constatées. 
"Le gouvernement va mettre tout en œuvre pour que ce cancer qui ronge la ville soit stoppé. En coopération avec le maire, nous allons remettre le sentiment de sécurité dans le cœur des habitants."
Le ministère de l'intérieur annonce le déploiement de 140 policiers supplémentaires, et les renforts de soldats pour veiller dans les lieux publics."



ᛋᛋ


"-Bonjour à tous. Monsieur Siegfried étant absent, je le remplacerais temporairement. Oui ?
-Qu'est ce qu'il a ?
-Vous lui demanderez à son retour. Il m'a communiqué son plan de cours, nous allons donc reprendre là où il s'était arrêté."


Si Neena avait dans l'idée de le voir ou de lui parler, ce sera peine perdue. Son téléphone est éteint, il n'y a pas de lumières chez lui, personne ne répond. Pendant cinq longues semaines. 


ᛋᛋ


Dans la cour commune du lycée et de l'université, un matin. Le type en costard est emmitouflé dans son gros manteau long, avec gants et écharpes. Trois élèves sont autour de lui. La rumeur de son retour se propage, et donc la fin des gros devoirs chiants à rendre chaque semaine, méthode que pratiquait son remplaçant. 

Je connais les impératifs des transports en commun. Néanmoins, je vous conseille de rester jusqu'au colloque. Vraiment, je vous promet que ce sera intéressant. Déjà, pour vos copies, attendez 17h. Sinon ce sera la semaine prochaine. Au pire : Envoyez-moi un mail, je vous communiquerais vos notes.

Il fend la foule et fonce vers les bâtiments. Il a des cours à donner, journée chargée. 


ᛋᛋ

Sonnerie. 

Je vous laisse partir. La semaine prochaine je veux vos premiers exposés. Mettez-y du cœur !"

Il avait donné des sujets totalement décalés, sans rapport avec le cours, en se fondant sur les passions des uns et des autres. À l'une, "déclin et renouveau de l'art du sabre". À un autre, "La musique occidentale". Un troisième, "le marxisme pour les nuls.". Pour Edith, qu'il avait réveillé en soufflant dans son oreille, c'était "Les méfaits de la drogue sur le travail scolaire", en sachant pertinemment qu'elle en fera du grand n'importe quoi. Une moitié de la classe n'avait pas eu de sujet, ce sera fait plus tard. Il restait à son bureau tandis que la classe sortait, rédigeant deux trois notes sur un cahier scolaire. La classe se vide et il ne lève pas les yeux. 
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le jeudi 21 février 2013, 13:34:17



Peu de gens avaient conscience de l'abondance d'insultes dans le langage de Neena. Elle était très imaginative, à ce sujet. Au point de tenir cinq longues semaines à en cracher à tout va, sans jamais se répéter. Chose qui émerveillerait toujours Edith. M'enfin, elle tient ça de sa joueuse. Sa rage n'était pas sans raisons. Un texto, d'abord, qu'elle prit comme la plus cinglante des gifles :"Trouve-toi un but. Un vrai. Ne me déçois pas. Tu me le diras en personne quand on se reverra.". Bordel de foutre de dieu. Il n'était pas son père. Il n'était pas son sauveur. Il n'était personne pour lui ordonner cela. Ah, si. Il était le type qui la tenait sous son joug, quoiqu'elle puisse faire. Elle aurait du profiter de cette nuit chez lui pour détruire son PC et son téléphone à coups de batte. Un remplaçant le remplaça - ... quelle originalité - pendant toute son absence. Mille ou deux milles ans ? Elle ne saurait dire. La jeune fille se sentait délaissée. Qu'on ne s'étonne pas si elle dépensa pendant tout son temps la plupart de son argent de poche en alcools en tout genre, xanax, verte, et autres joyeusetés. Elle continua à se rendre en cours, cependant. Ne serait-ce que pour ne pas perdre la main. Insouciante ne rimait pas avec idiote. Quant aux devoirs donnés ... Comment vous dire ? Edith s'évertuait à dessiner des choses assez abstraites sur ses copies, et se faisait engueuler tout le temps. Le fait qu'elle n'en ait strictement rien à carrer agaçait lourdement le prof'. Neena, elle, se contentait de tirer la gueule pendant tout le cours, mais rendait des devoirs impeccables. Autant vous dire que ce remplaçant les détesta. Vraiment. Beaucoup. La haine, t'sais.

Elle apprit son retour avec fracas, pendant qu'elle fumait, allongée dans une salle de classe, la tête d'Edith sur son ventre.

- L'aut', là ... Y va rev'nir.

Marmonna son amie en triturant une de ses dreads. Neena espérait secrètement qu'elle ne se reprenne pas à imaginer que la Gorgone la possédait, et que ses cheveux étaient de venimeux serpents, auxquels il fallait qu'elle coupe la tête.

- Essaie d'être encore moins précise, pour voir ?

- Le remplaçant tout con, tout moche va dégager, et l'autre prof' va revenir !

Sur le coup, elle s'étrangla, s'étouffa, manqua de crever ... Nan, je rigole. L'adolescente n'eut aucune réaction. Corps anesthésié. Esprit noyé. Substances en farandole, merci, bonsoir. Un hochement de tête fut amplement suffisant. D'après ses déductions, elle allait donc le revoir d'ici deux heures. Géant. Elle tira une large bouffée sur le joint. Quel connard. Quel salaud. Qu'il se vide de tout son sang. Qu'il crève. Toutes ces charmantes pensées se superposaient dans son esprit. S'il y avait une chose qu'elle ne supportait pas, c'était qu'on se joue d'elle. Cinq longues semaines. Cinq putain de semaines. Heureusement que l'alcool était là. Vodk4, Ma B3stA*.

Elle se rendit cependant dans son cours. Visage : mode off. Elle n'eut pas de sujet, mais ricana gentiment en voyant celui d'Edith. Déja, elle dessinait des dauphins-licornes sur la feuille. Cette fille avait un grand avenir devant elle. Puis la classe se vida, petit à petit, tandis qu'elle ne bougeait pas de sa place. Edith, prise d'une nausée propre aux mélanges - elle lui avait pourtant dit qu'un smoothie au whisky, c'était pas génial, à midi - s'évada rapidement. Et Neena resta. Elle aurait aimé lui lancer toutes les chaises de la classe dans la gueule, mais dans quel but ? Il n'admettrait jamais qu'elle puisse ressentir ce genre de choses. Pire : il se foutrait ouvertement de sa petite gueule d'ange et ses émotions. Chopant son sac à peine rempli, elle posa une main sur son bureau. Attendit qu'il relève la tête vers elle.

- T'assassiner. C't'un bon 'but', non ? J'ai eu largement le temps d'y réfléchir, depuis ...

Elle expira violemment, traduisant ainsi et sa déception, et son agacement. Ne pas lui donner l'impression d'avoir compté les jours. Ce serait une erreur fatale. Et elle ne pouvait pas se résoudre à lui montrer qu'elle avait l'esprit, le ventre, les muscles, le palpitant en charpie. Ce serait lui faire trop d'honneur. Même si, par cette seule réplique, elle se vendait. Bim'baba'boum'. En voilà une qui passera encore sa soirée à se saouler.


*Poésie Skyblog.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le vendredi 22 février 2013, 17:45:12
Parle-moi mieux que ça. "Vous", pour commencer. Et on évite de me manquer de respect. Prend une chaise, assied-toi. Deux minutes.     

Il ne la regarde pas, fini de noter. Concentré. Une écriture fine, simple, rigide. Droite comme lui. Il reste un instant sur son cahier, avant de consciencieusement fermer et abandonner son stylo. Yeux levés. Il sourit. 

Je suis content de t'avoir manqué.

Il a un quart d'heure avant son prochain cours. Il regarde sa montre un bref instant, puis se penche vers elle. 

Tu veux me tuer ? Parce que je suis parti ? C'est mignon de ta part. C'est que je t'ai manqué. Je comprend à quel point c'est dur à admettre pour toi. C'est que tu t'attacherais à moi ? Allons, si je ne t'avais pas manqué, tu aurais fait une fête de mon absence. Tu ne faisais pas la tronche quand je suis parti. Mais... Maintenant oui. Ce n'est pas mon retour qui t'ennuie, pourtant. C'est mon absence. Quoi, tu aurais voulu que je te prévienne ? Tu es ma petite amie, maintenant ? "Chérie, je vais à mon baronnat à Schwangau, je te laisse la voiture et la maison ?" Non, non, voyons, Neena. Tu es un oiseau libre. Du jour au lendemain, ta vie change, et tu t'adaptes. N'est-ce pas ? Enfin, si je me trompe, corrige-moi. Il y a autre chose que le fait que je t'ai manqué ?

Son cul dégage de sa chaise, il va effacer son joli tableau, s'étonnant toujours de la fantaisie avec laquelle il arrivait à écrire le japonais, ce qui ne lui ressemblait pas. Tout en courbe et en bordel. Intéressant, c'est un élément psychologique à charge concernant son jeu de double-personnalité. Il reprendra ensuite une craie pour rédiger une sorte de plan de chapitre de cours, histoire de ne pas avoir à le faire plus tard. Il s'agit de ne pas abîmer son costume, aussi, autant faire ça quand il n'y a personne, au calme. Ça l'occupe. Et il peut donner l'impression de la snober. 

Peut-être faudrait-il que je te rappelle la position de chacun de nous dans cette singulière relation ?

Ses quelques courts titres notés, il vient se poster à côté d'elle. 

Si j'ai encore à te réprimander pour ton comportement, je vais devoir te frapper. Et crois-moi, ça fini par beaucoup m'emmerder de massacrer ce joli visage. Rectifie ta façon de faire et tu sais que je ferais de même. Maintenant, explique moi ton vrai but. Ou tu t'exposes à une véritable punition.
Titre: Re :Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le samedi 23 février 2013, 11:04:21



Elle ne lui ferait pas l'immense plaisir de geindre comme une gamine. Même si ses nerfs étaient à vif et que ses paroles avaient étés plus douloureuses qu'une série de claques. Quant à son attitude, la faisant passer au second plan, derrière ses putains de cours ... Neena grogna. Quel salaud. Quel salaud fini. Certes, elle avait besoin qu'on lui rappelle que cette relation n'avait rien d'une relation banale, où deux personnes se retrouvent en total consentement. C'était vrai. Si elle ne barrait pas, là, en lui disant d'aller se faire mettre sur un ton tranchant, c'était parce que l'adolescente était très clairement sous son joug. Il lui avait remis les pendules à l'heure. Cela l'agaçait. Elle aurait aimé une clope.

Cette histoire de but, elle y avait bien réfléchi. Elle, elle n'en avait pas. Et elle n'en avait jamais vraiment eu, sinon celui de passer de 40 à 60 clients en une semaine ou voler le dernier soutien-gorge Christian Lacroix dans la dernière boutique huppée de Seikusu. Des conneries, quoi. Mais cela lui avait suffit amplement avant qu'il ne lui pose ce foutu ultimatum. La jeune fille passa sa main dans ses cheveux, les ébouriffant au passage. Elle essayait de ne pas tirer la gueule. Chose relativement complexe. Neena était une adolescente, ne l'oublions pas. Elle se faisait violence pour ne pas laisser exploser son impulsion, et lui cracher au visage mille choses. Qu'il cesse d'être versatile, blessant, con, dur. Qu'elle en avait marre. Qu'elle se sentait capable de lui hacher la tête à la main. Ce genre de gentillesses.

Si j'ai encore à te réprimander pour ton comportement, je vais devoir te frapper. Et crois-moi, ça fini par beaucoup m'emmerder de massacrer ce joli visage. Rectifie ta façon de faire et tu sais que je ferais de même. Maintenant, explique moi ton vrai but. Ou tu t'exposes à une véritable punition.

Charmant.

- Je ...

Neena serra la mâchoire, avant de le regarder. Elle y avait réfléchi, à ce but. Autant dire qu'elle avait largement eue le temps d'y penser.

- D'être à toi.

Lâcha t'elle, comme ça. D'un coup d'un seul. Les yeux un peu fuyants, parce qu'elle avait de la fierté, quand même. Et lui dire ça, ça écorchait pas mal son ego. Lui proposer cela ne voulait pas dire ployer l'échine devant lui, soumise comme jamais. C'était autre chose. Surtout pour elle, qui trainait n'importe où, qui s'oubliait dans les bras de n'importe qui, qui ne s'embarrassait pas de ce genre de choses. Et puis elle ne voyait que cela, comme but. Elle ne venait pas d'inventer cela, hop, d'un claquement de doigts. Ca fermentait, sous sa cervelle ?

- Seulement à toi.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le dimanche 24 février 2013, 13:58:04
VOUS !

BLAM. Son poing frappe le bureau. S'envolent les affaires qui y sont dessus, réatterrissant l'instant d'après à quelques millimètres de leur place originelle. Siegfried respire. Yeux fermés. La seconde suivante, il aura retrouvé le sourire.

Vous, Neena. Question de respect élémentaire entre une personne et son aînée, en vertu des positions respectives que nous occupons au niveau social . Reprenons.

Il s'éloigne vers la fenêtre, frottant de son pouce gauche ses phalanges droites abîmées par le coup qu'il vient de porter. Le bureau en porte d'ailleurs de légères stigmates, un renfoncement du bois invisible à l'oeil non-averti, et pourtant bien présent, palpable, comme si on avait imprimé un relief sur le plan de travail. Quant à la main de l'allemand, la charnière entre son majeur et le revers de sa paume suinte le sang. Il le porte entre ses lèvres. Sa cicatrisation sera rapide, comme d'habitude. Aussi, il n'en fait pas cas. Il lie ses poignets dans son dos et regarde dehors, la cour vivante, pleine d'émulation adolescente, sous son regard dur.

Je suis tenté de te demander ce que tu comprends ce que ça implique, mais je pense que tu as eu le temps d'y penser. Mais si tu veux. C'est une demande qui se considère... Mais tu vas devoir apprendre la discipline morale. Tu deviens à ma disposition quel que soit le moment. Et, surtout, tu ne baises plus avec quiconque. Quiconque. Sauf si c'est ma volonté. Mais il y a un problème...

Le samurai de l'ordre noir est dressé face à ses convictions. Lutter contre elles ? Tout un programme ! Son costume, son masque de prof sympa, l'aide à tenir bon dans l'affrontement entre une personnalité qu'il fut et une autre à laquelle il doit se faire. C'est la sagesse des institutions, de celles qui tiennent plus d'un siècle, comme lui : Leur existence est fixée grâce à des principes, sans lesquels elles ne seraient pas nées. Or, le temps qui passe les oblige à se moderniser, s'actualiser, à changer donc. C'est le dilemme qui secoue les marbres les plus anciens.

Tu ne suis pas mes préceptes. Tu n'écoutes pas ce que je te dis. Tu continues à fourguer de la drogue malgré la dangerosité de ce métier, particulièrement ces temps-ci. Je dois te répéter les choses dix fois, et je sais que demain, je vais devoir recommencer. Ne serait-ce qu'un simple mot. « Vous », Neena. Et tu ne comprends pas non plus quelque chose de simple : Si tu étais plus exemplaire, je serais naturellement plus souple. Peu t'importe : Tu préfères la rébellion. Alors, je n'ai pas confiance en toi. Disons que j'en ai envie, parce que je suis un homme au fond, et que je t'apprécie malgré tout. Mais tu t'en fous.

Il se tourne vers elle.

Dis-moi ce que tu veux en échange de ton obéissance. Dis-moi ce que je dois faire pour que je puisse avoir confiance en toi. Puisqu'apparemment tu t'en fous que des photos de toi en train de te faire défoncer les orifices soient propagées...
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le dimanche 24 février 2013, 17:19:51




L'adolescente n'essuya même pas un frisson quand, de rage, il frappa la table. De la violence. Pour un mot. Elle s'en trouvait plus blasée qu'autre chose. Ce genre de marques de politesse étaient des détails, pour elle. Le petit discours qu'il déblatéra, par contre ... Ce fut autre chose. C'était comme recevoir une série de gifles en plein concert de hard tech, avec des coups derrière les genoux, sur la tête, sur les coudes ... Là où ça fait mal à grimacer, quoi. Au point de donner envie de tout foutre en l'air, de gueuler comme une dératée, de boire plus qu'il ne le faut. Il faudrait qu'elle demande à Edith ce qu'elle faisait, ce soir. Y'avait un concert aux basses pesantes, dans un bar, près du port. L'occasion de cracher toute cette rage qui stagnait en elle, impatiente d'exploser sur tous les murs. Grands dieux. Elle aurait vraiment tué pour une cigarette.

Neena releva le visage vers lui. Il regardait par la fenêtre. Puis il revint. Toute une pantomime qu'elle commençait presque à connaître. Rapport de force imposé. Soit elle ployait l'échine, soit elle essayait de le matraquer. Mh. Pour dire vrai, quand il termina de parler, elle ne savait plus du tout quoi faire. Y'avait quelque chose de collant, au fond d'elle, qui la suppliait d'être douce voire docile. Mais y'avait aussi quelque chose de piquant, qui lui hurlait dans les oreilles de tout envoyer foutre. Les photos, tout le reste, quoi qu'il en coûte. Et la chose collante la ramenait. Et ça se bataillait en elle. Si bien que son visage n'exprima rien pendant une longue, longue minute, et qu'elle resta silencieuse. Dieu qu'il était fastidieux de penser. Cet homme était un vrai tortionnaire.

- ...

Elle ouvrit la bouche, menaçant de parler, pour la fermer ensuite, se contentant de prendre une longue inspiration. Elle ne pouvait ni hurler, ni pleurer. Alors elle releva le visage vers lui, les traits durs. Non, elle ne la jouait pas grande méchante Neena. Elle quittait juste son caractère d'adolescente impulsive pour laisser parler une autre partie de sa personnalité.

- Je ne peux pas vous fournir d'arguments. La confiance se gagne, il faut le sentir. Et si vous ne vous sentez pas capable de m'accorder ça, si cela vous torture à ce point, je dirais que mon but est de m'enfuir très vite du Japon et de vous laisser foutre en l'air la parcelle de vie que j'ai passée ici.

Bim'bada'boum. Pas de renoncements dans sa voix. Elle l'avait vouvoyé, oui, histoire qu'il l'écoute vraiment parler, qu'il puisse s'attarder sur ses propos sans tiquer. Mais tout dans son attitude montrait une Neena vraisemblablement calme, mature, sûre d'elle. Enjoy. Ça arrive trois fois par an. Fêtons cela allègrement. La jeune fille ne détournait pas le regard de lui.

- Et je n'ai pas proposé cela pour être votre chienne. J’espérais peut-être ... autre chose.

En prononçant cela, un rictus se dessina habilement sur ses lèvres. C'est vrai que, dit comme ça, c'était franchement ridicule. Elle se leva doucement, récupérant son sac.

- Je ne vous ferais pas le plaisir de m'effondrer devant vous. Ni de vous laisser encore me dire que je ne vaux rien. Donc je vais partir. Si vous me ... voulez, joignez-moi, et je vous rejoindrais dans la seconde qui suit. Mais ici, là, maintenant, je risque de perdre pied.

Diable. Elle ne savait même pas comment elle avait pu dire cela avec tant d'assurance. La tête à peu prés haute, mais les mâchoires serrées, Neena quitta les lieux, sans claquer la porte derrière elle. Le lycée en respira d'aise. Elle sortit vite fait dehors, s'allumant une clope. Ses paupières la piquaient. Hop, un coup de manche sur les yeux, et la certitude de sacrifier une bouteille de whisky sur l'autel du déshonneur. Elle n'avait pas vraiment besoin d'autre chose.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le mardi 26 février 2013, 17:27:34
Il est arrivé à Siegfried de flancher, comme tout homme. Il n'était pas exempt de faiblesses... mais s'affairait juste à en gommer les traits majeurs, ou à les masquer derrière d'autres caractères. Après tout, n'arrivait-il pas à considérer ses défauts comme des qualités ? La fierté, la cruauté, ne sont-ce pas ce qui font son personnage, le rendent exceptionnel, fascinant même ? Si. Mais là, maintenant, quelque chose lui échappait, et le sol se dérobait sous ses pieds. Lui, rendu plus intelligent, plus vif d'esprit par les expériences nazies, ne comprend pas quelque chose. Comme si des pièces du puzzle manquait. Mais lesquelles ? La réponse lui vient une bonne minute plus tard, alors qu'il était affairé à fixer sa fenêtre. Derrière, les élèves marchaient, seuls ou en groupe, chacun dans une direction différente, ou restaient statiques, fixes. Ce chaos était censé inspirer sa réflexion trop ordonnée. Et ça marche. 

Les sentiments.

Siegfried a été un super-soldat au service de la haine. Endoctriné plus que de raison, travaillant sans relâche, empanaché de ses victoires incessantes, lui-même s'était pris au jeu de croire en sa propre légende. Créature de mythe ? Il en était sûr. Et il avait choisi d'être immuable, de rester ainsi à vie. 
Bon acteur, il avait fait de sa vie un jeu permanent. Sa vie sociale était fausse, mais il s'en fichait. Il n'était bien que seul. Il avait appris à feindre les sentiments, un orfèvre dans le genre ! Et aujourd'hui, il était confronté à la vérité des ressentis. Il comprenait ce qui lui manquait : Se laisser aller à des choses qui n'étaient pas mathématiques, qui obéissaient au chaos pur. Il n'y a pas de manuel pour ça. Et ce n'est pas le livret de campagne de la Wehrmacht qui l'aidera. 

Question suivante. Suis-je amoureux ? Réponse catégorique : Non. Impulsivement, puis après réflexion, la réponse est la même. Ai-je des sentiments ? Hmf. Ca, par contre, ça lui fait mal aux fesses à admettre, mais oui. Il est attaché, disons. C'est déjà beaucoup. Il n'est normalement proche que de son idéologie. 

La porte s'ouvre brusquement. Deux demoiselles en uniforme s'arrêtent en le voyant. Elles pensaient la salle vide, comme elle l'est d'habitude. Siegfried retrouve le sourire alors qu'il sort son téléphone de sa poche. 

Entrez, entrez. Installez-vous. Vous êtes sacrément en avance, tiens. Je vais me chercher un café, on se revoit quand le cours commence.

«Demain, 14h, café Haruhi. Viens comme tu veux.»

Téléphone rangé. Il avait grave besoin d'un café. 


ᛋᛋ


Siegfried était là à 13h40, parce qu'il était toujours à l'avance. Assis à une table à l'écart, le café était rempli en ce samedi. Il espérait ce pas être trop entouré, trop dérangé. Malgré le froid, un timide soleil pointait le bout de son nez. Niveau vestimentaire, Siegfried n'a pas quitté le traditionnel costume cravate qui le caractérisait tant. 
Aucune peur. Aucune appréhension. Le SS fait tout comme quand il fonçait au combat : Sans la moindre hésitation, quitte à se prendre une balle fatale. Si telle était son destin, tant pis. Il était là, au feu, sous les mitrailles. Il n'avait aucune idée de ce qu'il allait dire à Neena et s'était efforcé de ne pas y penser. Le champ de bataille n'appelle pas de préliminaires pour le soldat téméraire.  

Voyant Neena à la porte, il appelle le serveur. Il commandera pour eux deux une tasse de thé jasmin violette. Il la salue d'un geste de tête, puis commence. 

Permet-moi de te parler en français.

L'accent allemand est présent, mais léger. Siegfried est doué pour les langues, comme pour toute discipline intellectuelle depuis sa modification génétique. 

Un rappel d'abord. Au cas où tu ne m'as pas cru, je le redis : Je suis un SS. J'ai fait partie de l'armée du Reich pendant la seconde guerre mondiale. Pour les locaux, la chose paraît peu familière. Moi, je l'ai vécu. Je vis encore, parce que le Reich m'a offert de vivre éternellement, et mieux que les autres. À la SS on m'a apprit la rigueur, l'intransigeance. Tu comprends ces mots ? Cela signifie que je me devais d'être irréprochable.

Le thé arrive. Il fait une pause le temps que le serveur ne reparte. 

Irréprochable, donc. Moralement et physiquement, aucun écart n'était permis. D'autant plus que j'étais devenu une pièce maîtresse de l'Empire. Mais, à mon niveau, je n'ai pas su empêcher le désastre. Je commence à sombrer dans la nostalgie, alors je vais m'arrêter là. Je pense que tu as compris le film, alors je vais passer à la suite.

Petite pause, il hume son breuvage, sans en boire. Trop chaud. 

J'ai eu le temps d'apprendre plein de choses. Mais je n'ai rien oublié de mes jeunes années. Je suis baron, fils de baron, et mon comportement est indigne de mon rang. La façon dont je t'ai traité va à l'encontre de mes convictions. À partir du moment où tu devenais autre chose qu'une criminelle à mes yeux, mon chantage devenait déshonorant. Les photos ont été supprimées de mon portable. Elles sont encore sur mon PC, je te laisserais les effacer toi-même.

Re-pause. Il l'empêche de parler quand même. 

Pour hier, mon intelligence là encore m'a encore fait défaut. Je le sais. J'en ai pris conscience. Et j'y ai réfléchi. Je veux bien essayer... ce que tu veux. Je n'ai aucune idée de ce à quoi je m'engage, en fait, parce que je ne sais pas ce que tu cherches en vérité. Je n'ai pas eu de vraie relation sociale, sans le moindre mensonge, depuis... 1945, je crois. J'ai vécu dans la peur pendant longtemps après. Ensuite, je n'ai pas eu le cœur à être... Normal. Mais pour hier... C'est moi le fautif. Aussi, non seulement je te cède, mais en plus je t'offre de m'infliger une punition. C'est cadeau.

Non, ce n'était pas prévu. Tout improvisé. Le truc lui était venu d'un coup, comme ça. Comme une course vers le front, sans réfléchir, arme au poing. Et il ne regrette rien. Tasse portée à ses lèvres, il souffle, et boit. Sa prestance et sa droiture sont intacts. 
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le mardi 26 février 2013, 21:29:22



- Edith. Eeeedith ?

L'adolescente lui adressa un coup de pieds dans le dos. Edith ne remuait pas. Elle cuvait. Le nez enfoncé dans son oreiller, les cheveux éparpillés sur son crâne, ses doigts enserrant un gobelet vide à la manière d'une gamine qui maintient son doudou pour bien s'endormir, elle cuvait royalement. Ce n'est que quand Neena commença à la viser avec des briquets qui gambadaient allègrement autour de son matelas qu'elle remua. Pour ouvrir un oeil, et le refermer ensuite.

- EDITH !

- Aah ! Quoi ? Ha !

A voir sa gueule, on en venait à douter qu'elle soit vivante. Mais Neena ne misait pas franchement sur son minois. Elle attrapa vite, vite, un miroir, constatant les dégâts. Mmph. Cernes qui s'étiraient sous ses yeux. Cheveux qui sentaient ... Ah putain. L'odeur du whisky manqua de la faire gerber. Suçon dans le cou. Edith buvait vraiment beaucoup trop. Neena lui lança le miroir, et son amie eut un sursaut en se voyant. Une bouteille vide mourrait sur la moquette, aux côtés d'un cendrier qui avait vomit le contenu de son estomac de plastique bleu sur le sol. L'adolescente roula des yeux, avant de clopiner vers sa salle de bain. Il fallait qu'elle se prépare. 14h, café Haruhi. Pour rien au monde, elle n'aurait été en retard. Son texto, elle l'avait accueillit avec un sourire conquérant. Avant de stresser comme une dingue. Que comptait-il faire, dans ce café ? L'humilier une bonne fois pour toutes, histoire d'être sûre qu'elle se fasse sauter le caisson d'ici trois jours ? Lui dire qu'il ne voulait plus rien avoir à faire avec elle - perspective qui l'inquiétait bien plus que la divulgation des photos de sa charmante petite gueule - et qu'elle devait sortir de sa vie ? Glisser de l'arsenic dans son thé ? Menacer Edith ? Neena ouvrit la bouche, sous l'eau, dans l'espoir de chasser ces mauvaises pensées. Elle s'étrangla, glissa, couina. Fabuleux.

Quand elle sortit de la salle de bain, Edith n'était plus là. Juste un mot, où il était griffonné "Jueh the remekrii jeu tèimd". Une véritable performance. Habituellement, elle dessinait un coeur, et alignait des voyelles entre elles. Neena pria pour que son amie ne confonde pas son appartement avec celui de son voisin. Au bout de huit fois, il commencerait à en avoir marre. Tout en surveillant l'heure, elle vida son armoire. Quatre essayages plus tard, la tenue était toute trouvée : immense pull blanc uniforme, collants rouge, Dr Martens noires. Un pendentif au bout duquel dansait une tête de dinosaure, et elle quitta les lieux. Elle arriva à l'heure. S'installa face à lui. Écouta son discours. Manqua de tomber de sa chaise 7975148 fois. C'était ... 'fin, elle ne s'attendait pas à ça. Loin de là. Il cédait. C'est pas moi qui l'dit, c'est lui. L'adolescente tritura nerveusement sa tasse, au point qu'elle aurait pu se briser dans le creux de sa main. Elle ne savait pas comment réagir. Pas l'habitude, comprenez. S'il lui avait jeté de l'eau bouillante sur le corps, ça l'aurait fait chier, mais elle aurait su quoi faire. Gueuler comme un putois, couiner deux ou trois fois, s'enfuir en l'insultant et en le tutoyant. Mais là ... Elle restait bloquée.

- Je sais très bien ce que vous êtes. J'ai p'têt l'air idiote, mais j'suis loin de l'être.

Tomber sciemment amoureuse d'un ancien SS, mh, c'était pas très fute-fute non plus. La jeune fille but une gorgée de thé, avant de le regarder. Dans les yeux. En fait non. Trop peu à l'aise.

- Je ne sais pas pourquoi je vous ai proposé cela. D'être à vous. C'est la seule chose qui me semblait cohérente, sur le coup, alors que ...

Elle se mordit la lèvre inférieure, avant de le regarder.

- Je hais la rigueur. Je hais l'intransigeance. J'suis loin d'être un fantasme parfait à vos yeux, j'le sais.

Sa conscience lui murmurait que la réciproque était au moins aussi vrai, mais elle n'en avait cure. Pensées fantasques - entendez par là raisonnables - évanouissez-vous. Un hoquet agita sa petite poitrine. Mh. Le coca qui était - parfois - ajouté au sky faisait danser son ventre et ses entrailles. Tchouka intérieure. Décidément. Neena fouilla dans sa poche, vérifiant si ses clopes étaient sur elle. Elle fut rassurée de les entendre crisser sous ses doigts. Puis sa petite face de gamine un peu paumée fut marquée d'un sourire.

- Pour la peine, envoyons-nous en l'air. Mais sans que vous ne cherchiez à m'étrangler ou à me coller des mandales. C'ma punition. Voilà. J'sais pas où, quand, mais baisons.

... Et elle n'était même pas en ovulation*.



* Période qui est considérée par des sociologues comme celle où les femmes se dénudent le plus, font plus attention à leur apparence et cherchent à plaire plus que d'habitude. J'ai appris ça, ça a changé ma vie.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le jeudi 28 février 2013, 09:34:18
La remarque le faisait sourire. Un bref instant uniquement, parce que là, il est en mode SS, et ne feint rien, pas même l'amusement. Or, si il arrive souvent au prof d'être gai, le nazi l'est moins. D'où la courte durée de ses mimiques. Il revient à un état sérieux et neutre à une vitesse impressionnante. 

Le fantasme réside bien souvent dans l'interdit, Neena. Et puis, si je peux me permette une petite indiscrétion totalement anecdotique... Je trouve les russes particulièrement jolie dans leurs uniformes. Je crois que si un supérieur m'entendait, ce serait un motif suffisant pour me coller deux semaines de cachot. 

Ça paraît idiot, mais la transgression d'un tabou, celui de mêler sa semence à l'oeuf d'une bolchevique, avait un goût assez excitant pour lui. La survivance d'un caractère soviétique dans la présente fédération de Russie lui plaît plutôt, et garde intacte cette envie perverse. 

Bref. Tu as dis quand je veux. Alors laisse-moi finir mon thé d'abord.

Le psychorigide n'envoie pas tout chier comme ça. Enfin, tout, il pourrait, mais le thé fait partie de ses plaisirs sacrés. 



Tu serais prête à te repenser ?

Siegfried, à peine sorti, engageait une marche décidée vers un lieu dont il avait d'y faire une balade. Il parlait de nouveau japonais. Fini le français - et, de toute façon, il a l'impression d'être rouillé, quand bien même ce n'est pas le cas en vérité. 

Je veux dire : J'ai mes conditions. Je veux que ton comportement soit correct chez moi. Pas de drogue par exemple. Si tu veux que j'ai confiance en toi, ne me fais pas l'affront de te shooter dans ma salle de bain. En-dehors de chez moi, tu fais ce que tu veux, je ne dis plus rien. En échange je fais de même : Je suis agréable avec toi, je ne me comporte plus comme un maître de discipline. Tu as d'autres volontés ? Fais-toi plaisir, vas-y. 

Un square. Le SS voulait s'y balader un peu. Il avait en tête de jouer la carte du terrain neutre : Ni propice à lui ni à Neena, un simple endroit public où ils croiseraient probablement quelques têtes connues, qu'ils salueraient sans aucune gêne. "Euh... C'est pas un prof là-bas ? Et elle, elle est pas élève ?" Peu importe. Ils ne font pas spécialement de geste ostentatoire, puisque c'est de toute façon mal vu au Japon, ne se tiennent même pas la main. Ils ne font que parler et, d'un œil extérieur, la discussion paraît tout à fait anodine. Un entretien ayant pour sujet les cours, ou un quelconque projet scolaire ? Fort possible. Après tout, Siegfried a l'air d'être ce enseignant sympa vers qui un étudiant peut se tourner en cas de problème, même les samedis. 

En attendant, si ça ne te dérange pas, je te prend ton week-end. J'ai des trucs à acheter, et puis, je dois honorer ma punition, ce qui est une torture rien que d'y penser. 

Sorti du parc quelques minutes plus tard, il avait pris la direction du centre commercial où il devait faire ses emplettes. Cela était aussi un prétexte pour faire acheter des tas de trucs à Neena. Pretty Woman en puissance, mademoiselle aura crédit illimité pour les fringues et autres accessoires qui lui plaisent. "Ne demande pas d'où vient l'argent et contente-t-en".  Sigurd se fendra aussi de quelques achats, rien de bien exceptionnel. Après ça, c'est ciné. Il veut voir son compatriote allemand qui tourne dans un film récent. Et il y traîne de force Neena. Là encore, il ne tente rien de spécial, ou de déplacé. Il regarde avec une certaine fascination ce média immuable, qui lui rappelle là encore son Allemagne d'il y a tant d'années. L'atmosphère est la même, rien n'a changé, si ce n'est la qualité de l'image, ce qui lui importe peu en réalité. Bref. Une sorte de western décalé, où le propos du film est moraliste et droitsdel'hommiste, dira le SS, ce qui le dérange au fond. Sinon, il a bien aimé la violence du film, et même sa tendresse mièvre parfois. Dommage que le boche meurt. "On meurt toujours à la fin". Reflet de l'histoire peut-être. 

Pendant tout ce temps, depuis le café, il s'était efforcé d'être le plus normal possible. Il avait parlé avec Neena de tas de choses, parfois sans grand intérêt. Questionnant par exemple la jeune fille sur qui était en réalité Edith, il enchaînait avec une discussion passionnée sur la bouffe, les plats préférés de chacun, et les aliments bannis. Une banalité qui le rendait tout-à-fait agréable. Il n'était pas non plus à sourire tout le temps, ni même à se décrisper en général. Il gardait cette droiture prussienne énervante, comme si de cette noblesse, il lui restait encore le prestige et les privilèges. Le baronnat est désormais totalement honorifique en Allemagne, et même si il a réussi à se faire transmettre son propre titre en se faisant passer pour l'un de ses héritiers à lui-même, il ne lui restait juste qu'à jouir d'un titre. Mais on ne change pas un homme, encore moins un Freiherr ayant passé un an en école de maintien, trois ans en institut élitiste, plus presque une dizaine d'année dans la SS. Ça laisse de profondes séquelles sur la tenue et le port que l'on adopte. 

Et finalement, le soir étant venu, il prend avec elle le métro. Il l'emmène au restau ? Non. À l'hôtel. Et pas n'importe lequel. "The Great White", un truc un peu cossu. 

Je t'avoue que je ne suis pas un habitué des chambres au style technologique. Mais la déco traditionnelle... C'est d'un classique... Bah. Choisis. 

Il s'écarte de l'écran tactile dans le hall, et lui laisse prendre la chambre qu'elle veut. On peut même choisir des options, parfois cheloues, du style "Table de torture" ou "lit vibrant". Siegfried ne prend que le strict minimum, commandant pour toute la nuit, prend la clé tombée du distributeur, et va s'asseoir dans une salle d'attente individuelle. Moins de 10 minutes plus tard, une hôtesse frappe à la porte, indique que la chambre est prête. Gentleman, il tend son bras à la jeune fille pour l'emmener. 

Aussitôt entré, on constate que l'intérieur est aussi cossu qu'on pouvait s'y attendre. Immense lit rond, télé géante, salle de bain quasi-entièrement automatisée avec jacuzzi, et une surface bien trop grande pour une chambre d'hôtel. La déco est à la hauteur des espérances aussi. 

Siegfried va directement s'affaler sur le lit. Il a besoin de repos avant de faire quoi que ce soit. 

C'est pas un plan cul, si tu te poses la question.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le jeudi 28 février 2013, 20:32:39
Ce fut ... oui, magique. C'était banal pour la plupart des japonais, de gambader ainsi dans la ville, de dépenser des sous dans les magasins, d'aller traîner au cinéma. Moins pour elle. Être dehors, d'ailleurs, ça lui faisait plutôt mal aux yeux. Elle se déclamait du peuple de la nuit, celui qui cuve le jour et s'oublie la nuit. Et ces cadeaux qu'il lui faisait lui faisait tourner la tête, sa toute petite tête. Elle se foutait pas mal d'où venait l'argent, tout comme elle se foutait des sous que lui présentaient ses clients. Qu'ils aient chapardés des billets dans le porte-feuille de leur génitrice, qu'ils aient égorgés pour se payer un 10 gramme ... Osef. Tant que l'argent était là, elle ne cracherait pas dessus. Alors elle se fit plaisir, s'offrant des trucs qu'elle ne s'offrirait jamais. Une robe ici, bien belle, bien propre. Un collier là. D'autres trucs, aussi, au point qu'un sourire digne d'une gamine squatta ses lèvres durant tout l'après-midi. C'est juste l'habitude de voler qu'elle dut mettre en sourdine. Pas de scandale. Pas devant lui, alors qu'elle était parvenue à glaner sa confiance. L'hôtel acheva à peu près tout. Oh que c'était beau. Émotion, tout ça. Neena n'était pas vraiment une fille qui vivait ses émotions à moitié. Pour un rien, elle sautait partout. Mais là, là ... C'était beau. Elle était même prête à se "repenser". Cependant, elle avait autre chose en tête. Au ciné', elle avait envoyé un texto à Edith. Surprise. Loin d'elle l'idée de lui être redevable de quelque chose - elle qui ignorait ce principe, sauf quand on lui devait quelque chose - mais tout ce petit rituel lui avait donné envie de folies. Elle lui aurait volontiers donné bien plus qu'un week-end.

Il tomba sur le lit, et sa remarque lui arracha un petit sourire. Evidemment. Ce n'était pas un plan cul. Elle le savait pertinemment. C'était différent. Quant à quantifier si c'était mieux ou pire ... Elle n'en avait aucune idée. Tout ce qu'elle s'avait, c'était que c'était trop bon. Son palpitant aimait ça, c'était tout ce qui importait dans sa cervelle grillée. Et hop, elle partit. Juste après. Un murmure, charmant, gentil, pour lui dire qu'elle revenait. Une surprise, avança t'elle même avec un léger sourire, avant de s'enfuir dans le couloir. Il put entendre le bruit assez approximatif de ses pas - Neena marchait rarement droit depuis qu'elle se défonçait régulièrement, sa notion d'équilibre devenant plus qu'arbitraire - s'évanouir petit à petit.

Et elle revint. L'adolescente poussa la porte, couina en se coinçant un doigt, et réapparut devant lui. Elle avait disparue depuis un petit dix minutes ... Mais à quel prix. Souriante, les mains calées sur les cuisses, elle se présenta face à lui. Vêtue d'une charmante petite tenue qu'il reconnaîtrait sans doute. La mère d'Edith était une collectionneuse, et son amie lui devait bien ça, pour le nombre de fois où elle avait arraché les fleurs du jardin de sa mère pour s'en faire des couronnes. Si ce n'était que ça. Bref. Aussi arborait-elle, amusée, un uniforme russe féminin, kaki. Il était un peu trop grand, elle avait retroussée les manches jusqu'au coude. Le petit chapeau dont elle avait oublié le nom penchait un peu, sur la droite. Seule la jupe était à sa taille. Les chaussures à talons noirs lui allait au moins aussi bien que les bas qui enserraient ses jambes. L'adolescente ouvrit la bouche, puis la referma, fronçant les sourcils.

- Mh ... Non, je ne sais pas parler russe. Juste ...

Elle secoua la tête, puis le regarda. Un sourire. Neena fit quelques pas vers lui, avant de se tenir toute droite à quelques centimètres de lui. Toute droite. Presque obéissante. Le jeu l'amusait, et elle s'efforçait de ne pas sourire.  Mais cette petite phrase, qu'elle prononça avec un accent très peu foireux - un de ses clients préférés était russe, ça aide pas mal - lui arracha un sourire conquérant, joueur, alors qu'elle relevait fièrement la tête.

- "Добрый вечер"*

Elle espérait juste qu'il ne la traite pas de cinglée.




* Faut vraiment que je t'aime pour aller chercher ce mot partout, toi. Ça veut dire "Bonsoir".
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le vendredi 01 mars 2013, 17:26:27
Clope, allez. Quitte à attendre, autant avoir un truc à faire. Il sort son paquet, s'en cale une dans la bouche, puis le briquet... Et se stoppe. Il est strictement interdit de fumer ici. Siegfried, en bon rigide, se ravise alors, mais pas totalement. En effet, il garde la tige dans sa bouche, en plein dilemme. Il a envie de fumer... Mais peut-il s'en octroyer le droit ? Il continue d'hésiter, tournant en rond dans la chambre. L'attente lui paraît interminable. Il respire calmement. Ça va, Siegfried : Tu as confiance en elle, elle n'est pas partie se droguer, elle n'a pas sauté par la fenêtre. Mieux : Tu sais que tu vas aimer ça. C'est forcément le cas avec elle de toute façon. Il finit enfin par jeter ce qu'il tenait sur sa table de nuit, puis commence à enlever calmement sa veste, puis sa cravate. 

La porte s'ouvre ensuite. Il s'assied calmement sur le lit, et la voit ensuite apparaître. Wo. Impressionnant. 

Et le petit jeu qui suit l'amuse. Neena, parfaite petite militaire ? Personne n'y croit, voyons. 

Garde-à-vous, Прапорщик. 

Il se lève, et met sa main devant sa tempe, couvrant son œil droit de la lumière. Puis il sourit à la jeune fille. 

Tu sais qu'en temps normal, je t'aurais d'abord frappé pour être parue devant moi ainsi avant de t'embrasser ? Ça fait remonter des souvenirs désagréables... Mais... Pour l'effort... Et parce que tu es merveilleuse...

Et l'embrasse, en soulevant sa casquette pour rendre sa casquette accessible. Le corps-à-corps aurait été bien plus intéressant si il avait son uniforme sur lui, mais il n'a que sa croix de fer. Et même si, dans sa tête, celle-ci vaut bien sa tenue entière, malheureusement, l'effet physique ne serait pas le même. 

Son baiser est affreusement doux. Siegfried, réveille toi, allez. Colle-lui ton genou dans le bide et massacre-là à la main. Ça te fera du bien, de massacrer manu militari une bolchevique. Une bolchevique indisciplinée. Droguée. Effrontée. Belle. Mignonne. Intelligente. Volontaire. Blessée. Brisée. Comme toi, mon héros de mythologie. Réveille toi : Elle est atteinte au cœur, comme toi. 

Neena... Pour être honnête...

Il va le dire, ce con. C'est une erreur sous tous les plans, il en est conscient mais ça lui brûle les lèvres. Comme d'habitude, il lui faut son artifice favori pour se donner un courage exceptionnel. Il plonge donc lentement sa main dans sa poche, où se trouve à l'intérieur une autre minuscule poche. Dedans, il sent les arêtes pointues de son bijou familial, les petits diamants sur l'ornement surmontant la croix, et le ruban rigide, pourtant doux. 

Je n'ai pas envie de faire l'amour aujourd'hui, en fait. Tu es très belle, et sexy comme d'habitude, mais pour une fois je voudrais qu'on en reste à... Ça. Loin de mes vices, un peu. Sauf si tu tiens à me punir ce soir particulièrement. Mais je préférerais demain. 

Il l'embrasse de nouveau, un peu peiné. La sauter aurait des relans de "comme d'habitude".  Il veut se garder un temps de latence nécessaire, pour prouver qu'il ne fait pas juste ça pour se vider les couilles, et pour montrer son attachement à elle en dehors de toute considération physique. 
Il se saisit d'une série de fascicule, des cartes de restaurants du coin, qui ne sont pas censés livrer. Mais ces restaurants ont des conventions avec les hôtels cossus, qui font qu'ils peuvent préparer des plats à emporter que les employés de l'etablissement viennent chercher pour que les clients mangent dans leur chambre. Pratique. D'ailleurs, quand on voit les prix... Ouch. 

Choisis ce que tu veux. On commande aussi un film... Et tu es bien sûr invitée à garder cet uniforme.

Parce que malgré la galanterie du moment, il a sérieusement envie de se taper la jeune fille dans cet uniforme. Il saura attendre pour ça. En attendant, il veut pouvoir la contempler en tenue russe, parce qu'elle est fantasmatique ainsi.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le vendredi 01 mars 2013, 19:57:41



Outch. C'était donc ça, une douche froide ? Oui, la douche et le pommeau sur la tête. Bim. L'adolescente avait toutes ses hormones awake, son corps prêt à faire tout et n'importe quoi, et non. Finalement non. Diète. Le sentiment qu'elle dut encaisser passa difficilement. Elle se sentait encore comme une môme déçue. Ses épaules retombèrent, et elle souffla en gonflant les joues. Mais non, pas de caprices. Voyons. Elle ne lui ferait pas cet affront, ce serait foutrement ridicule, et carrément immature. Ce n'était pas un plan cul, il l'avait dit. Et puis, ce baiser tout doux, elle l'avait bien aimée. Disons que ça changeait. Pas de cul, ça voulait peut-être dire qu'il y avait autre chose. Commande du saké pour arrêter de penser, ma petite, rumina sa conscience. Neena se trouva assez déçue de voir que sa conscience n'y connaissait rien : le whisky efface bien mieux que le saké, elle l'avait de nombreuses fois vérifié. Bref, la jeune fille hocha la tête, esquissant un petit sourire, qui a le goût d'un "Pas grave, je comprends.". Même si elle ne comprenait pas tout, amphet'.

Elle boufferait alors, pour compenser. Le film, elle mit un moment à le choisir, retroussant tout le temps ses manches en réfléchissant. Eternal sunshine of the spotless mind ? Mh, bien sûr, regarder un film d'amour serait tellement bien venu. Irreversible ? Trop de violence. Trainspotting ? Un film sur la drogue, quelle charmante idée. Non, c'est pour un thriller coréen qu'elle opta ; The Chaser.

- Les thrillers coréens sont crus. Pas de niaiserie, pas de gâteries. C'est virulent. C'est réaliste. Ça tape là où ça fait mal, vous voyez ? Du côté de la faille.

Assura t'elle tout en le commandant. Quant à la nourriture ... Y'avait-il un minibar ? Elle se tâtait à boire un verre. Passer pour une alcoolique notoire, d'habitude, elle s'en foutait. Sauf que là, oui, elle se tâtait. Son portable vibra une fois, deux fois, et elle l'éteignit. Elle avait juste eu le temps de voir le nom d'Edith s'afficher. Elle avait l'air en pleine forme, vu les associations de lettres incompréhensibles qui gambadaient dans ses textos. Elle avait prit en photo d'un morceau de buvard. Du LSD. Eh bien, Neena espérait qu'elle soit bien accompagnée. Les frasques de son amie se multipliaient quand elle prenait cette charmante drogue. Consciente qu'elle ne se nourrirait pas de Baileys ou de Mc Brides, elle opta pour un restau' japonais, qui faisait des desserts en forme d'animaux trop mignons.

Puis elle revint vers lui. Il s'était calé sur le lit. L'adolescente s'installa en tailleur, à ses côtés, sa main passant dans la nuque de Siegfried. Un geste tendre, en somme.

- Merci. C'est très gentil. Frustrant, mais gentil.

Puis elle releva la tête. Un détecteur de fumée.

- J'ai envie d'une cigarette.

La gamine chopa un morceau de tissu, près du bar, et en fit un masque à ce charmant empêcheur de fumer. Le détecteur ne détecterait plus rien, ainsi. On ne change pas complètement une Neena, hein, sachez-le. Puis le film arriva, la bouffe arriva, elle couina en voyant un bonbon en forme de pokemon. Manger ce genre de choses devant un film qui coupe l'estomac, hâche la cervelle et traumatise moyennement les gens peu habitués à la violence, c'était divin. Comme écouter du Unicorn Kids en allant sur mon tumblr, quoi. La soirée passa, passa. Ils parlérent, encore, ce fut plutôt agréable. Si elle avait des gestes affectueux envers lui, comme lui serrer le bras quand le film était atroce, ou appuyer sa tête sur son épaule, elle ne tenta rien de dérangeant. Elle piocha finalement dans le bar, lui proposant du Baileys, vantant ses mérites jusqu'à ce qu'il accepte. Un verre, pas plus*. Ce digestif écossais valait de l'or.

Qui dirait à quelle heure ils se couchèrent ? Boarf, détail. Une bonne soirée l'était quand on ne savait plus quand est-ce qu'on dormait, outre les soirées au zolpidem-effaceur-de-mémoire-youpi. Toujours est-il qu'elle s'endormit dans l'uniforme, éjectant juste les pompes avant de s'enfoncer sous la couette. Une couette toute propre, toute chaude, moelleuse à en crever. Sa vie devenait une brioche géante.



* ... si on m'avait dit qu'un jour, j'écrirais ça.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 04 mars 2013, 19:45:44
Siegfried l'a laissé choisir. Tout. En mode princesse, elle peut se faire plaisir. Lui n'est pas très film en général, c'est un grand mélomane en revanche. Mais il se fendra sans effort de l'oeuvre qu'elle lui propose, puisqu'il lui a demandé de faire en son âme et conscience. Tant mieux. Et il regardera jusqu'au bout, en mangeant, en acceptant le verre qu'il lui propose (de l'écossais, ça ne se refuse pas) et en fumant une cigarette avec elle. Et il s'endormira peu après elle, n'ayant que trop peu dormi la nuit dernière. 

Il se réveillera le lendemain, très vite frais et totalement conscient. Regardant Neena, Siegfried hésite. La baiser comme ça, au débotté ? Il ne refuserait pas. Mais c'est l'érection matinale qui guide son envie. En ce sens, il peut prétendre sans se tromper qu'il est floué par un facteur indépendant de sa volonté. Et il refuse de se laisser influencer sans avoir pensé, réfléchi les choses. Il va donc taire sa luxure, et s'extraire du lit sans la réveiller.

Au sol. Quelques pompes pour activer les muscles. Il est encore tôt pour la réveiller elle, aussi, c'est en silence qu'il enfilé un pantalon et fonce à la réception plutôt que d'utiliser le téléphone avec ligne directe en mode flemme. Non, c'est torse nu, exhibant la marque de Cain avec fierté, qu'il arrive à l'accueil. Il commande un petit dej complet, pour deux, dans une heure précise. Il remonte aussitôt, et se réfugie dans sa salle de bain. Monsieur va se faire beau, en silence. Dents, barbe, peau, il s'occupe de lui histoire d'être une gravure de mode dès l'aube, puis va camper devant sa porte dans le couloir, téléphone en main qui l'occupera jusqu'à l'arrivée de son passe-fringale. Il le fera entrer lui-même.

C'est en posant le plateau sur la table de nuit de Neena, hésitant à la réveiller, qu'il se rend compte à quel point il aime être seul. Il sait s'occuper sans avoir besoin de personne. Est-ce néanmoins une raison pour rester un loup solitaire toute sa vie ? Il est de ces douleurs dont on se fait toute sa vie. Parce qu'elles durent, on s'y habitue. Les héros mythologiques sont-ils condamnés à être des vagabonds ? Siegfried, celui des légendes nordiques, a bravé des murs de flamme pour aller sauver sa dulcinée. Il savait aimer. Il était romantique, à sa façon. Vient donc la remise en question du SS, qui aimât à une période de sa vie, et qui a cessé depuis. Tu es théoriquement immortel, tu as le temps de réapprendre.

Et il a de nouveau envie. De la voir endormie dans son petit uniforme, dépassant un peu de sa couette, ça l'excitait pas mal. Pas de strangulation, pas de mandales. Jawohl, Mein Frau. Il sait déjà quoi faire.

Reveille-toi, ma belle...

Son murmure sort à peine de dessous les draps. Ce qu'il fait ? Hm. Ben... Il lui bouffe la chatte. Insinué entre ses jambes, ayant promptement viré le sous-vêtement et retroussé la rigide jupe militaire, il a plongé contre son abricot pour y mêler sa langue et ses lèvres. Miss Neena sera gratifié d'un cuni bien comme il faut, et il y passera du temps, y consacrera son talent, jusqu'à la sentir littéralement fondre sous ses doigts. Son envie du matin.

Et il y a un petit dej' à tes côtés.

Précise-t-il entre deux coups de langue soutenus par une pénétration intense et précise de ses doigts. Au cas où elle aurait faim.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le samedi 09 mars 2013, 00:07:40


Un joint sur la digue. La mer embellie par une nuit aussi bleue qu'elle. Des vagues grises aux dentelles salées. L'odeur du bord du bout du monde qui fait sourire. Du sable sous les semelles, des galets dans la poche, des clapotis sur le dos des flaques. Neena avait, somme toute, très bien rêvée. Un sommeil lourd, profond, dans un lit moelleux. Même les nuages étaient de béton, à côté de ces draps frais, de ces coussins crémeux. La couverture, dieu merci, était assez large pour qu'elle s'enveloppe dedans, la douceur avalant son petit corps. Gobée par un lit, digérée par le sommeil. Hop. L'adolescente s'était endormie comme une masse, et ne l'avait pas entendu se lever. Que croyez-vous ? Chez cette môme, les rêves avaient plus de poids dans la balance que le réel. Alors, même s'il avait remué le lit comme un cinglé, hein ... Elle aurait continué à dormir. Si si.

Mais certaines choses peuvent facilement rompre un sommeil. Un ami qui vous jette des bouchons de liège au visage, une Edith qui vous gueule dans les oreilles que s'endormir dans le métro, c'est loin d'être une idée brillante ... N'énumérons pas. Ces caresses délicieuses l’extirpèrent de son sommeil avec un léger soupir. L'adolescente sentit ses muscles s'éveiller pour mieux mourir, dans un plaisir vaporeux qui ne demandait qu'à gagner en puissance. Petit coeur calmé par les rêves tendres s'emmêlait les veines. Neena n'eut même pas le temps de bailler, que déjà son corps se cambrait. Sa poitrine, joliment maintenu sous une chemise, menaçait de faire sauter les boutons, tant son souffle sourd s'essoufflait. Petit à petit, hein. Le petit déj', osef. La jeune fille osa un sourire, tout en remuant.

- Mmh, j'envierais presque Taki ...

De ses doigts à peine réveillés, elle souleva la couette, se redressant doucement. Ondulation corporelle, manuelle, et elle prit son visage dans ses mains, faisant cesser cette délicieuse torture. Un sourire mutin s'affichait sur ses lèvres encore pâles. Elle sortait d'un épais sommeil, après tout.

- ... Connaître les premiers plaisirs grâce à vous aurait été un honneur, 'Herr Baron'.

Parler allemand lui allait plutôt bien. A croire qu'elle maîtrisait même les langues*. Etant donné qu'elle tenait son visage dans ses mains, elle l'embrassa, joliment, violemment, avec une douce force. Réveiller ainsi les hormones d'une adolescente, c'pas recommandé. Ses mains se pressèrent sur son buste. Elle avait peu de force, et l'appui de ses doigts sur sa peau ne laisseraient aucunes marques, à coup sûr. Mais la chaleur qui irradiait de son épiderme ... C'était autre chose. La jeune fille en avait presque les mains moites. Son palpitant s'agitait follement, et ses hanches ne réclamaient que lui. Que tes hanches, petite ... ? Que sa conscience se taise. C'était le matin. Paix. Empire des corps. Son esprit se réveillerait bien après.




*Nan, elle passe ses soirées sur Mon Reverso *soupir*
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le lundi 11 mars 2013, 15:40:59
Ne nous plaignons pas de recevoir de tels compliments. Siegfried, parangon de fierté masculine exacerbée, apprécie comme nul autre que l'on flatte sa virilité. L'Übermensch mord délicatement sa lèvre en reculant un peu sa tête, puis revient à la charge pour un baiser digne de ce nom, fiévreux et sensuel, les lèvres un peu humides d'un plaisir manifeste qui n'est pas de son fait mais bien de celui de Neena. Il la pousse, se couche sur elle, collant son buste nu contre sa chemise d'uniforme. L'une de ses mains s'insinue entre leurs deux corps et louvoie pour défaire les boutons un à un, exprimant son désir de la découvrir un peu plus, de contempler un corps dont il ne se lasse pas. Regard, sourire. Siegfried irradie de désir, et fait tomber le masque du prussien hautain pour ne devenir qu'un amant presque impatient, mais soucieux de sa belle et de ses sentiments malgré tout. Sa bolchévique à lui, dont il caresse l'entrejambe sous sa jupe raide, tout en dévorant son cou, l'embrassant de légères pressions de ses dents. Il s'éloigne un peu pour la regarder, comme subjugué. 

Tu es magnifique.

Très sérieusement, il y a de l'amour dans son regard. Cet aveu pur tranche avec son comportement habituel, distancié de la situation présente. Est-il changé pour autant ? Jamais. Une fois sorti, il sera le même nazi, qui torturera, tuera, et y prendra un plaisir malin et immonde. En attendant, là, il se fait homme. Et l'oeil qu'il porte sur elle est désespérément tendre. Neena a-t-elle jamais été regardée comme cela par qui que ce soit ? Comme plus qu'avec la fascination béate qu'on éprouve envers une amante talentueuse ? Si oui, qu'elle lui dise : Il le trouvera et l'assassinera. Il a l'envie égoïste d'être le seul à pouvoir transmettre ses sentiments par ses iris enflammées d'affection.

Il se rend compte soudain qu'il est immobile depuis plusieurs secondes. Il semble de reprendre, et l'embrasse. Son bassin s'avance au passage et, s'aidant de sa main, il la pénètre lentement. Un gémissement meurt, étouffé entre leurs lèvres. Il se refugie sur le côté, murmurant à son oreille. 

Jamais je n'aurais cru faire l'amour à une si jolie petite rebelle de l'armée rouge... Et je ne regrette pas de m'être trompé...

Notons le vocabulaire qu'il utilise, en lieu et place de "baiser une petite pute bolchévique". Il faut croire que Siegfried est vraiment dans un état second. 
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le mardi 12 mars 2013, 09:15:59



Subjuguée. Oui, c'était le mot. Ohlala oui. Pour un peu, Neena aurait cru qu'elle avait affaire à quelqu'un d'autre. Mais ce revirement était délicieux, elle devait bien l'avouer. Elle n'était pas du genre à faire la difficile. Lorsqu'ils tombèrent, elle sur le lit, lui sur elle, l'adolescente se laissa faire. En toute confiance. Je vous jure. Yavait que cet instant qui comptait, finalement. Et elle ne s'était jamais imaginée connaître ce sentiment d'évaporation du monde extérieur avec lui. Le plaisir n'en était que meilleur. Toutes les questions qui commençaient à poindre dans son esprit, les questions chiantes et piquantes, disparurent quand sa bouche glissa vers son cou, quand ses mains se nichèrent entre ses cuisses. D'habitude, dans un geste maladroit, elle aurait cherché à l'embrasser encore, excitée, agitée. Mais là, non. Les yeux fermés, souriante, elle ...

Tu es magnifique.

Ses petits yeux clairs s'ouvrirent en grand. La surprise écarquille, oui. Elle sentit quelque chose, sous sa poitrine, gambader allègrement. Un coeur sous MDMA. C'était trop bon. Le regard qu'il portait sur elle, p'têt qu'elle l'avait jamais connue, durant sa p'tite vie d'adolescente. Pour dire vrai, sa mémoire ne méritait même pas ce titre. Elle ne s'en souvenait pas, de comment on avait pu la regarder, à un moment donné. Les souvenirs étaient un luxe, pour elle. Ses mains, qui se cantonnaient à caresser les draps si doux, se posèrent de part et d'autre du visage de Siegfried. Elle souriait. C'était peut-être bien du bonheur, dans ce sourire frais. Et la jeune fille n'avait aucune envie de détourner le regard. Pour une fois, ses yeux lui faisaient un bien fou, qui faisait gonfler dans sa poitrine quelque chose de désespérément fort. Et vivifiant. Pfiou. Leur baiser lui coupa le souffle, et elle lui fondit littéralement entre les bras quand il entra en elle, répondant à sa petite remarque par un sourire enchanté. Oui, Neena est enchantée. Et cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas ressentie cela. Au fond de ses orbites résonnait une lueur ravissante. Un regard qui répondait bien au sien, avec ce qu'il faut d'amour et d'envie que cela ne s'arrête jamais. 'fin, en tout cas, pas maintenant. Plus tard.

Sa main se lova contre sa nuque, l'invitant à l'embrasser encore, parce qu'elle aimait ça. Et puis, parce qu'elle aimait ça aussi, l'adolescente remua doucement son bassin, ne serait-ce que pour le plaisir de le sentir en elle. Une de ses jambes se releva doucement, sensuellement, effleurant la taille de son amant. A croire que les sentiments, ça pouvait vraiment la rendre heureuse. Elle se disait souvent qu'un jour, oui, elle essayerait de voir ce que ça donnerait, de ressentir sans artifices, avec juste sa cervelle et son corps. Là, tout de suite, maintenant, elle en avait un aperçu. Et putain que c'était bon. Putain oui. Si bien qu'il lui avait littéralement cloué le bec. La môme ne savait même plus quoi dire. Ses lèvres cherchaient sa bouche, son cou, s'y cachant pour qu'il ne voit pas qu'il l'avait fait taire. Jusque là, personne n'avait pu se vanter d'un tel exploit. Neena venait de passer de l'adolescente blasée à celle qu'on peut encore émerveiller. C'en était presque émouvant. Deux visages différents des deux protagonistes se révélaient. Ses mains se pressèrent contre sa peau, éprouvant sa réalité du bout de ses doigts tièdes.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le mardi 19 mars 2013, 12:28:09
On ne peut pas dire en général que Siegfried soit un clairvoyant. En matière d'idéologie, disons qu'il est dans un genre de flou tenace, une brume épaisse qui noyaient ses pensées dans la haine. Un nazi classique, quoi, assez basique dans l'ensemble. En revanche, sa personnalité est profonde, et ses sens sont aiguisés ; et il sait voir en Neena ce qu'elle est vraiment. Il ne l'admettra probablement jamais, mais elle lui ressemble tellement. Il sent ses blessures d'âme comme si ils étaient marquées sur sa peau, traçant le relief sous ses doigts qui la caressait. Sa russe, sa dealeuse, sa Neena, qu'il chérissait désormais plus que bien d'autres choses. Pas autant que sa Ritterkreuz, non, mais pas loin. C'est déjà pas mal. Ses caresses avaient un arôme particulier, de même que ses baisers. Ils goûtaient l'amour. Un parfum singulier, qui barre toute perception commune du monde et fait voir le monde sous d'autres angles, plus agréables. Il la regarde et il l'aime, pour ce qu'elle est, toute entière. Il prend ses défauts avec ses qualités, tout dans le même panier. Il accepte, il assume. Le mot peine à sortir, mais ses lèvres brûlent d'envie de lui dire. Je t'aime. Il n'y arrive pas. 

Son corps s'agite, fondant contre celui de sa belle, sans bestialité ni violence, uniquement une passion enflammée, une fougue de mâle amoureux, emporté dans sa folie. Ses mains parcourent tout son corps, passant les barrières de ses vêtements parfois, passant outre tout ce qui pourrait le gêner. Il engage une valse avec elle, les corps allant à la rencontre de l'autre, dans une parfaite communion, celle du sexe. Rien d'exceptionnel, pourtant. L'acte est simple, mais la situation est... torride. Sa verge puissante, oriflamme masculin par excellence, s'enfonce régulièrement en elle avec force et assurance, la pénétrant au plus profond, jusqu'à buter à la fin même de son sexe accueillant, mais Siegfried n'arrive pas à s'arrêter simplement. Il cherche toujours à aller plus loin, plus fort, et torture délicieusement sa douce en cherchant systématiquement à remuer le couteau jusqu'à ce que le bassin l'en empêche, comme d'un garde-fou pour éviter qu'il ne plonge dans des abysses de perdition. La tenant par les hanches, il peut maîtriser ses mouvements et chercher encore et encore ce transpercement divin, lui infligeant à chaque poussée un tourbillon de plaisir. 

Cependant qu'il la prend avec toute sa vigueur, il cherche à l'embrasser de partout, son visage, son cou, sa poitrine, mordant, léchant, gémissant contre sa peau, griffant ses fesses en les tenant, pressant son buste de marbre contre ses seins, et cherchant à ce qu'elle-même lui donne ses baisers et ses attentions. Les minutes défilent sans qu'ils ne les ressentent, et Siegfried s'exprime. Oui, le Freiherr ne se retient pas. Ses soupirs de plaisirs s'échappent, ses murmures chantent le nom de Neena, et si il s'est mordu la lèvre une fois ou deux pour se retenir, il finit systématiquement par laisser s'échapper, dans l'oreille de son amante, tout le bien qu'elle lui fait. Être en elle le rend fou de joie. Un bien-être total dont l'origine se situe bien au-delà d'une simple baise : Il fait l'amour à la fille qu'il aime, après s'être retenu plus que de raison, et l'avoir chauffée comme il le fallait. Il n'en peut finalement plus, et, emprisonnant le cartilage supérieur de son oreille, il murmure son abandon en elle. Orgasme. Puissant. Électrisant. Siegfried, qui s'est longuement retenu pour qu'elle puisse aimer ce moment au moins autant que lui, a mis en réserve une excitation qui se déverse à flot dans son âme, et le met au bord du gouffre de l'évanouissement. 

Stop. Il est épuisé, son souffle est court. Pas de mouvement. Il l'embrasse avec frénésie, la couvrant d'amour pendant de longues secondes qui lui semblent être un réconfort sans fin après la rude bataille qu'il vient de mener. Aussitôt, son sexe, pulsant encore de plaisir, se remet en branle, et son bassin la percute de nouveau, dans la même position, plus vif, chaque coup étant dans le même temps plus espacés. 

Neena... J'ai encore envie de toi... Je veux encore jouir avec toi, je veux ton corps tout entier...
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le mardi 19 mars 2013, 19:56:06




C'était beau. Elle n'arrivait définitivement qu'à penser cela : c'était beau. Et puis bon. Et puis ça faisait batifoler son coeur. L'adolescente n'avait plus aucun scrupule à admettre qu'elle était à lui. Pas comme l'on pourrait l'imaginer, pas grâce à des photos volées ou des menaces qu'elle avait appris à craindre. C'était bien plus que cela. Poursuivre son but de n'être qu'à lui n'était plus un problème, pour la simple et bonne raison qu'elle ne se voyait avec aucune autre personne que lui. Lui qui soupirait dans son oreille, lui qui l'embrassait avec une fougue violente, lui qui la tenait entre ses bras. Ils ne baisaient pas. Pour la première fois dans sa petite vie, elle savait ce qu'était faire l'amour. Avec de l'amour dans les yeux et dans la cervelle, t'sais. Neena l'embrassait, parfois avec une rage d'aimer, parfois avec une vive douceur. Ses mains s'étaient réfugiées depuis longtemps autour de son cou, caressant son visage, étreignant la peau. Elle palpitait. Putain que c'était bon. L'orgueil était mis de côté, et puis son ego s'était terré dans sa tanière. Elle était avec lui, et, franchement, y'avait p'têt bien que ça qui comptait. Sa faculté à penser s'amenuisait au fur et à mesure de l'acte. Elle, elle ne cachait ni ses soupirs, ni ses gémissements, ni ses sourires. C'était pas son genre. Ses coups de bassin et ses caresses eurent le mérite de la faire s'envoler très, très haut.

... Et elle ne fut pas très éreintée, la p'tite. Quand il revint à la charge, lui adressant quelques mots ravissants, elle se permit un autre sourire. Plus vif que les autres. Elle aurait presque pu en pleurer. Mais, ça non plus, c'était pas son genre, alors elle se contenta de l'embrasser soudainement. Qu'il se contente de cette réponse, pour le moment. S'appuyant sur ses coudes, elle se redressa doucement, manquant de glisser sur la couette. En très peu de temps, elle se tint assise sur lui, le dos approximativement droit. Ses mains glissèrent sur son propre petit corps. La jupe* ? Dégage. La chemise ? Au revoir. Le soutien-gorge ? Adieu. Elle les balança ici, là, se foutant grandement de ces détails. Dans un souffle, elle noua à nouveau ses bras autour de son cou, son bassin remuant avec volupté contre le sien. Ses jambes se nouèrent autour de la taille de Siegfried, sans qu'elle puisse arrêter de l'embrasser, plaquée tout contre lui. Enfin, si, elle arrêta, à un moment. Sa petite bouche s'ouvrit. Elle le fixa.

- Je ...

Pour le coup, les mots se bloquaient au fond de sa gorge. Quelque chose en elle refusait qu'elle parle. C'était la peur, la honte, ou une de ces saloperies qui tâchent l'esprit. Son visage trouva refuge contre son cou, tandis que ses mains restaient sagement posées, une dans sa nuque, une sur son buste. Elle finirait bien par le dire, hein, mais elle n'arriverait pas à le regarder dans les yeux.  C'était une certitude. Calée contre lui, elle cessa un moment de faire danser le creux de ses reins. Son coeur ne batifolait plus, là. C'était pire. Elle n'avait aucun foutu contrôle sur son organisme.

- ... Je t'aime.

Bon, c'était plus un murmure qu'autre chose. Glissé à son oreille, tandis qu'elle refusait de lever le visage vers lui. C'était un aveu, complet, de ceux qui effraient quand même pas mal. Suffisamment pour qu'elle s'en cache le regard, affolée à l'idée qu'il puisse l'envoyer paître. Tomber amoureuse de son tortionnaire, c'était plutôt angoissant, surtout si on visualisait à peu près ce qu'il avait pu lui faire subir. Au lycée, une fille avait dit que les nanas avaient en elle une sorte d'hormone, un truc défectueux qui les faisait s'attacher aux gens avec qui elles couchaient. L'adolescente n'avait jamais eu ce problème. 'fin, jusque là. Même si elle savait foutrement que ce n'était pas un simple attachement dû aux hormones. Et, putain, ça lui faisait peur, mine de rien.


*En admettant que cette jupe soit facile à dégager, hein. La magie du RP.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le vendredi 29 mars 2013, 11:01:42
Douche froide. Sa volonté fond comme neige au lance-flammes, et son corps s'immobilise, figé dans l'espace comme dans le temps. Siegfried n'est pas réputé pour être un grand sensible, mais cet confession lui glace le sang, fait vibrer son rachis d'un frisson qui le torture et lui plaît en même temps. Une lassitude profonde réinstaure la régularité de son souffle, rendue saccadée par la violence de ses gestes. Il flotte, tout simplement, comme un ballon s'envolant vers les nuages. C'est une sorte de réflexion qui prend place, celle-ci n'étant pas conduite par ses neurones mais dictée par ses sentiments. Que répondre à ça ? Pour si peu, il préférerait fuir. L'esprit militaire est tout simplement défait face à ce qui est une manifestation pure de la nature humaine. Sans arme, sans stratégie, sans uniforme, sans codes, sans hiérarchie, sans Siegfried, quoi. Le soldat est loin, et l'homme est là, nu, dans tous les sens du terme, face à elle.

C'est comme si elle avait extrait de son regard et de ses gestes ce qu'il n'osait dire, comme si elle avait lu dans ses pensées. Cette idée le met franchement mal à l'aise. Théorisons plutôt une émulation instantanée de leurs affections, comme si le trop-plein d'amour les avait envahi au même moment. L'orgasme, réaction chimique ? Non, là encore, il refuse. Alors c'est tout simplement que le cadre était propice à ça. C'était le Moment. Et si il le rate, là, maintenant, il n'aura peut-être plus d'occasion. Laisser filer ça ? Ce serait à pleurer. Il échouerait en tant qu'humain, tout simplement. Il se rendrait à son état de machine qui répond à ses ordres.

Vas-y, lâche tout. Tu te détends et tu...

Attends.

Il recommence. Se levant, il la transporte, l'emmène avec elle, jusqu'à la plaquer contre le mur à côté, la suspendant entre ce dernier et son corps, soutenue par ses bras qui la tiennent sans le moindre problème. Poids plume face à machine de guerre. C'est là qu'il doit s'abandonner totalement.

... Je t'aime, Neena. Je ne pensais pas avoir envie d'aimer un jour, mais avec toi, je veux bien essayer.

C'est là que la relation bascule. Super-fasciste contre ultra-rebelle. Les deux marchant main dans la main pour combattre... Et bien, on ne sait pas trop. Les préjugés, peut-être ? Parce qu'ils sont deux produits fondamentalement au ban de la société, parce qu'ils sont considérés dans leur nature même comme des indésirables. Parce qu'ils sont des extrêmes opposés, et parce que c'est pour cela qu'ils s'attirent. C'est peut-être ça qu'il lui fallait. Plutôt qu'un miroir avec son reflet parfait, il cherchait l'opposition symétrique.

Et, pour la première fois depuis très longtemps, il se sent un peu humain. Pour de vrai.

Et sinon, faisons l'amour. Encore une fois, pour sceller ça.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le dimanche 31 mars 2013, 20:32:54

… Pfiou. Faisons l’amour, encore une fois. A en perdre la tête, oui.

Ce « Je t’aime » eut le goût d’une bouffée d’air profonde et fraiche, qui illumina sa cervelle un instant. Son cœur implosa, son plaisir prit une nouvelle teinte, et elle le quitta sans crainte, heureuse.



Les jours qui suivirent eurent la pâleur de la solitude. Il n’était pas là, elle tirait la gueule. Enfin, juste ce qu’il fallait. Edith l’invita dans une, deux  soirées, où la jeune fille oublia à peu près tout.  « On avait beau parler de désespoir, du moment qu’on connaissait la méthode pour se distraire, un être humain pouvait changer rapidement d’état d’âme, devenir joyeux, grâce à un palliatif temporaire. » * disait un bouquin qu’elle venait de finir. Alors, hop, on perd à nouveau la tête, on la fait danser au bout de ses doigts, perchée sur un toit. Dès que la sobriété faisait surface, Neena la noyait. Violemment. Elle alla en cours, entre deux cuites, et fit ça plutôt bien. L’adolescente récolta un  15, manqua d’hurler de joie, tandis qu’Edith cherchait à faire disparaitre sa copie.

Elle n’était pas une petite idiote. Certes, il lui manquait, mais elle avait bien moins de mal à l’admettre désormais. Une infime partie d’elle détestait cela, quelle faiblesse, ces sentiments collants !, s’opposant à ce bien-être parfait qu’elle ressentait à chaque réveil. Pour sûr, ça changeait de la gueule de bois. Et quand Neena voyait Edith se lever et confondre micro-onde et machine à laver, elle ne pouvait pas s’empêcher de se trouver chanceuse.  Elle mit de côté sa misanthropie insistante, son ego enflé comme jamais et son insouciance incontrôlable, juste pour savourer ce doux bonheur. C’était bon. Elle se sentait bien. Etant sa meilleure amie, Edith grilla très vite que son amie allait mieux, qu’elle souriait pour rien en regardant entre les branchages de cerisier étriqués - et ce sans aucune substance dans le sang - et qu’elle ne devait sûrement pas ça au soleil timide qu’on commençait à apercevoir. Et Neena n’avoua que partiellement. Pas question. Discrétion. Seulement, Edith était une petite fouine, qui en voyait plus qu’elle ne le disait. C’est sur la promesse d’Edith de découvrir quioùquandcomment qu’elles se rendirent  vers un des sexshop de Seikusu. Un discret, dans une petite ruelle. Poppers time. Les deux jeunes filles avaient dans l’idée de s’introduire dans une boîte de nuit, ce soir. Hardcore, breakcore.

- Reeeen !

C’était le gérant de la boutique. Il connaissait plutôt bien l’adolescente, qui venait toujours pour la même chose. Il lui fit signe d’attendre un moment. ‘Téléphone’.

- Tu t’souviens du film d’hier, Neena ?

Edith jonglait avec un sextoy noir monstrueux. Qui lui tomba fatalement sur le pied.

- Mh,  “The perks of being a wallflower “ ?

- Ouais, et y’avait une phrase, t’sais, j’l’aimais bien, et …

- Laquelle ?

- "On accepte l'amour qu'on pense mériter."

Depuis quand Edith avait-elle de la mémoire ? Neena fronça les sourcils, secouant la tête, espérant que ce ne soit pas un sous-entendu douteux. Dans un soupir, elle posa ses coudes sur le bar du sex-shop. Elle y allait souvent. Si ce n'est tout le temps. Et Edith l'accompagnait toujours, jouant avec une trouvaille au hasard. Ren revint vers elle, souriant. Il pianota le comptoir de ses doigts bagués, au rythme de la chanson qui se faisait entendre, en sourdine. De la folk. Dans un sexshop. Y’a que moi que ça choque ?

- Neena, Neena … Alors, une petite ou une grande bouteille ?

- Une grande, mon ange, une grande.

Neena jeta un œil sur Edith. Elle avait jeté son dévolu sur un ensemble en bonbons, jouant avec. En moins de deux secondes, elle se coinça les doigts dans les élastiques. Dix secondes après, elle se le mangeait dans le visage. L’adolescente en venait souvent à comparer son amie à Pétain, qui avait la réputation de ne connaître qu’une heure de lucidité par jour. La petite bouteille de poppers fut posée devant elle, et elle fit glisser l’argent sur le comptoir. C’est quand ses petits doigts s’apprêtèrent à chopper la bouteille que Ren la ramena vers lui. La jeune fille fit la moue.

- Tu joues à quoi, Ren ?

- Ça te dirait, du boulot ?

Un sourire, sur sa petite face.

- Et tu me proposes quoi ?

- Un strip-tease, une jolie danse .. . 10000¥ la soirée. Tentée ?

Edith fit tomber les sous-vêtements en bonbon qu’elle essayait de fourrer dans sa poche, et Neena écarquilla les yeux. Toutes deux étaient surprise par cette proposition. C’était pas con, comme idée. Et puis, elle était à sec, ces derniers temps. Ce fut au tour de ses doigts de pianoter nerveusement sur la table. Se grignotant la lèvre inférieure, elle réfléchissait. C’est pas con du tout. Elle s’imaginait déjà autour d’une barre verticale, remuant ses hanches avec délectation sur de l’électro’, exaltée, ôtant ses vêtements petit à petit. Mmh. C’était prometteur. Seule ombre au tableau : Siegfried. S’il apprenait ce qu’elle s’apprêtait à faire, elle ne donnait pas cher de sa peau.

- Ca s’passe comment ?

- Soit tu fais ça bien, en live, dans mon bar. Soit c’est dans une cabine, ici.

Il montra du doigts les cabines flippantes, au fond de la pièce. Mouais. Le côté ‘Coyote girl‘ l’amusait davantage.

- Et ce serait quand, pour ton bar ?

- Demain soir. Alors, tentée ?

L’adolescente hocha la tête, ravie, lui donnant rendez-vous dans le bar, le lendemain. Elle se mangea une cuite, manquant de se faire éjecter de la boîte parce que, voler les verres sur le bar, c’est chiant, mais passer par-dessus pour chopper les bouteilles, c’est plutôt dangereux. Elle dormit toute la journée, histoire de rester en forme pour le soir même. Elle allait faire sa belle. Oui, boire de la tequila, monter sur un bar, et faire sa belle. Elle imaginait déjà bien la scène, les étoiles dans les yeux. Et c’est ce qui se passa, sans dommages collatéraux. L’adolescente s’amusa sur The Clash, se fit offrir des shots, finissant torse-nu sur le bar, deux étoiles au bout des seins, conservant jalousement son jean. Autant vous dire que le lendemain, en cours, elle n’était pas très fraîche. Elle reçut quelques clins d’œil, sans doute des gens qui étaient au bar la veille au soir, auxquels elle répondit d’un franc sourire. Elle n’avait pas de honte à avoir, et avait 10000¥ dans la poche. Que demander de mieux ? Y’avait que Edith, qui lui disait de faire gaffe. C’était pas vraiment le moment pour elle de se faire remarquer, si elle voulait intégrer une bonne université l’an prochain, surtout qu’un voyage en Europe approchait, et que les élèves seraient choisis selon leures notes. Voir Edith raisonnable et l’entendre dire des choses censées laissa Neena muette pendant une bonne heure.

Elle préféra ignorer ces conseils pour le moment, bien trop enjouée, avant de se rendre en cours. A son cours. Happy.





*[size=6pts](Nuages flottants – F. Hayashi) [/size]
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le mardi 23 avril 2013, 15:49:55
Siegfried était... et bien, comme d'habitude. Il porte un masque tous les jours, ce n'est pas aujourd'hui que cela va changer. Et puis ce n'est pas à son âge qu'on va sautiller partout comme une pute qui vient d'avoir sa paie. « Hihihi je suis guilleret, allons se rouler dans l'herbe (la pelouse hein, pas autre chose) et les petites fleufleurs ! »... Très peu pour lui, vraiment. Et puis, il va salir son bel uniforme. Un tissu de cette qualité, ce serait dommage de se rouler dans une bouse de chien malencontreusement laissée là par son propriétaire canin.

Alors, oui, il était lui. Arrivant en cours au deuxième étage du lycée dans ses habituels costume cravate impeccables, il faisait un cours qui se voulait le plus agréable possible pour ses pauvres lycéens trop habitués aux cours guindés et stricts, il fonçait ensuite en courant dans les bâtiments universitaires, attrapant au passage un sandwich à la va-vite dans un distributeur du grand hall avait de foncer en amphi pour dispenser l'une de ses matières préférées (et, dans un esprit aussi paradoxal que logique, la plus détestées de ses élèves) : Le droit financier. Il arrivait pile à l'heure, comme d'habitude, essoufflé mais heureux. Les étudiants se demandaient réellement pourquoi il se pressait autant. Honnêtement, ils n'auraient pas été contre un rabe de 5 minutes d'oisiveté.

Le SS endimanché expliquait avec simplicité les notions de transactions financières, avant d'émettre la difficulté qu'il y avait de légiférer sur des mécanismes aussi complexes et sophistiqués. Tout doucement, il entraînait dans des profondeurs obscures, plus techniques, plus juridiques, son amphithéâtre pas tout à fait plein, en perdant quelques uns en route, qui finiraient de toute façon par s'endormir ; Et, au bout de 4 heures de marathon scolaire, il disparaissait pour foncer, toujours en costume cravate, dans les rues de Seikusu, direction une poste, où un colis l'attend. Il prend son paquet, et sprintera de nouveau vers un artisan joaillier aux méthodes très anciennes, qui fait, entre autres, d'impeccables travaux de gravures, et ce sans machine. Lui laissant une commande, il repart au triple galop pour aller choper des billets d'avion avant que le guichet ne soit fermé. C'est que sa vie a du rythme.

Et tout ça le lundi. Les autres jours sont plus tranquilles. Les journées de cours se succèdent, Sieg' enchaînant les salles de classe et les amphis, se réservant une petite demi-heure par soirée pour corriger quelques copies. Mais aujourd'hui, alors qu'il se rend à l'administration pour déposer quelques notes, un collègue l'apostrophe. Un japonais, professeur d'anglais, qui enseigne comme lui à l'université. Après une brève discussion d'usage sur les cours, les élèves et le temps qu'il fait, il enchaîne sur là où il voulait en venir au départ.

« Dites, que faites-vous ce soir ? »

Ben oui, au Japon on se vouvoie entre collègues, et ça plaît énormément à Siegfried. La mode de la familiarité occidentale ne lui a jamais bien plu.

« ... J'ai beaucoup de classes demain, alors je vais préparer mes cours et corriger mes derniers devoirs. Pourquoi ?
-Et bien je me demandais... Vous suivez le foot ? »


Ah. Oui. Les nippons sont bien moins portés sur ce sport que les autres... Et, pour être honnête...

« -Quel allemand ne supporterait pas sa Mannschaft ?... Bien sûr que je suis ce sport. Pourquoi ça ?
-Vous devez être au courant que le Japon joue contre l'Allemagne ce soir ? La diffusion est à 19h ici, mais ça pourrait être sympa de sortir après, non ? Il y aura d'autres collègues. Et avec vos deux buteurs blessés, on a nos chances. Si vous n'avez pas peur de perdre de l'argent...
-Voyons voyons, Yasuyuki, vous défiez un allemand sur son terrain de prédilection. C'est très mal. Mais vous êtes au courant qu'il y a cours, demain, n'est-ce pas ?
-Allez, Siegfried, on entend du bien de vous partout, et vous ne sortez jamais... Laissez-vous tenter ! »




Il n'était même pas au courant que des cafés offraient, comme très nombreux en Europe, des diffusions de match. Le nombre de japonais supporters est bien plus légers que chez lui, et l'ambiance est plus calme. Gomez à la 34ème minute, Schweini à la 46ème, le match était joué. Les teutons jouent la défense jusqu'à la fin, tentent quelques offensives bien osées, et ça se fini sur un impeccable 2-0 qui rend l'allemand tout jouasse, lui permettant de ramasser un max. Les yens sont enchaînés sur la table, ses collègues japonais se rappelleront qu'il ne faut jamais jouer avec un européen sur le foot. Pour faire passer la déception, ils décident de boire... de jouer... et de voir des filles. Ou comment briser le stéréotype du rigide travailleur tokyoïte qui vit pour son taf. Une pression trop grande, qui fait que quand ils se lâchent, ils se lâchent à fond, histoire de relâcher à mort toutes leurs tensions. Siegfried se voit embarqué dans une dure soirée, lui sachant se modérer en tout, il doit subir ses collègues très vite dans un état très gai.


Alors qu'ils sont dans un bar à rire et à boire, une fille se pointe sur le comptoir, à plusieurs mètres d'eux. Malgré les lumières et le bruit qui vrille son attention, il n'a aucun mal à la reconnaître. Il s'échappe du monde réel, la regarde danser pendant plusieurs secondes. Un début de remuage de booty dans un jean bien serré, histoire de chauffer l'assistance avant de commencer le désappage. L'assistance est dans le même état que lui, celui du loup de Tex Avery, avec la mâchoire qui heurte la table. Mais lui vit une sorte de jalousie, probablement différente des autres, celle qui se démarque du lot : Si la foule aimerait pouvoir la posséder et envie celui qui la possède, lui se trouve dans le sentiment inverse. Et en fait, ça lui plaît pas mal.

Un coup sur son épaule le ramène à la réalité sociale de laquelle il s'était extrait. Ses collègues lui pose une question sans grand intérêt, à laquelle il répond avec détachement, avant de se lever, prétextant un mal de tête soudain, et s'échappe. En vérité, il se réfugie au fond du bar, dans un coin où il sera seul et tranquille, pour contempler la danseuse, comme si c'était un show privé, pour lui, rien que pour lui. Admirable.

Les draps vont s'en souvenir.




Vendredi. Pas la moindre fatigue de s'être couché tard – sa constitution supporte un rythme intenable pour beaucoup d'humains, alors n'avoir que 3 heures de sommeil dans les pattes, c'est une formalité pour lui. Il enchaîne ses cours, une formalité, jusqu'au Sien. Il laisse ses élèves s'installer sans prononcer un mot, rendant par un sourire les salutations de ses élèves. Puis un pesant silence s'abat sur la classe. Neena, sur la table habituelle qu'elle occupe, trouve une petite boite assez discrète. Dedans, un bijou. Un beau. Un original. Il consiste en trois bagues. Une croix de fer de taille très réduite en argent pur, montée sur un anneau fin, celui du milieu. A l'intérieur de la boucle de la bague, une succession de caractères très petites, probablement des initiales, et qui n'évoquent rien à la jeune fille. « PN1MJM », et un kanji signifiant l'amour à côté. Les deux autres, censées être portées à l'index et à l'annulaire, sont reliées par des chaînettes minuscules à celle du milieu. L'une est surmontée d'un oeil-de-tigre tout mignon, l'autre d'un rubis. Les trois anneaux enfilés ne se gênent pas, les mouvements des doigts ne sont pas entravés, même quand on les tord dans tous les sens. Et en plus, la chose est d'une élégance presque désuète.

Siegfried regarde la fenêtre. Dehors, les travaux ont repris. Il monte debout sur son propre bureau, pouvant toucher le plafond de ses mains. Il sourit, et commence en ne les regardant pas. Trop de swag, ce prof.

« Parlons d'amour. »

Certains élèves sourient, d'autres sont perplexes. C'est au programme, ça ? Etrange.

« Parlons des sentiments, oui. Qu'est ce que l'amour ? C'est quelque chose de bien singulier. On dit souvent aimer, mais qui aime réellement ici ? Qui peut prétendre aimer ? A quel moment, à quel niveau un amour devient dit « véritable » ? C'est quelque chose d'assez subjectif, n'est-ce pas. Certains aiment facilement, en particulier à votre âge. Bon, vous ne savez pas le mien, et c'est tant mieux. Mais sachez que je suis moins sujet à l'amour. C'est dans ma nature. J'ai du mal à aimer. »

Pause. Beaucoup se demandent si le prof n'aurait pas pété un câble – mais dans un sens, ce genre de cours n'a rien de surprenant venant de lui.

« Alors. Levez la main, ceux qui sont en couple. Allez, n'hésitez pas, voyons. … Bien, on va dire, presque la moitié de la classe. Intéressant. Maintenant, levez la main ceux qui sont amoureux, en couple ou non. … Hm... Pas forcément les mêmes personnes... Là aussi, c'est intéressant. Les types de relations. Les amours affichés, les amours cachés, les amours platoniques... Et les amours impossibles. Qui collent en général avec les platoniques. »

Il fait quelques pas sur son bureau pas si large, souriant toujours, charmeur, engageant.

« Qu'est ce qui dicte les sentiments ? Est-ce que certain sont plus affectés par le mental, et d'autres par le physique ? Est-ce qu'un amour inspiré par le physique est moins légitime ? C'est une fort bonne question. On traitera les gens de « superficiels », mais n'en ont-ils pas le droit ? Tant de questions qui restent en suspens sur "l'amour"... »

Il saute au sol, puis défile dans les rangs, en inspectant les réactions de ses élèves avec attention.

« Et quel est le but d'un amour... Hm ? Est-ce qu'on peut prétendre à vouloir quelque chose de l'autre, à chercher à l'améliorer ? Est-ce qu'il est naturel de faire des concessions pour son couple, alors même qu'on a choisi de se mettre en couple pour la personnalité d'une personne ?... Tant de questions qui se posent. Par exemple. Imaginons... Que je sois en couple avec la jeune Edith ci-présente (et il lui tape la tête en passant), et que je décide, là, maintenant, de trémousser mon corps sur ce bureau pour finir com-plè-te-ment nu. Calmez-vous, mesdemoiselles, je ne le ferais pas. Est-ce que Edith pourrait m'interdire de le faire ? Après tout, si c'est ma volonté... Devrais-je m'interdire de faire quelque chose pour elle ? Et si Edith était en couple avec monsieur Techiho, est-ce qu'elle pourrait, si monsieur Techiho le souhaite, arrêter de dormir en cours et éviter de me rendre des devoirs avec des suites de mots cohérentes plutôt qu'avec des dessins de dauphins sous acide ?... »

Il s'assied sur son bureau, saisissant son épais livre de cours, dont il parcoure les pages.

« Mon avis ne prévaut pas, mais laissez-moi vous conseiller : Non. Si vous sortez avec quelqu'un, prenez cette personne comme elle est, en entier. Ou alors ne sortez pas avec. Acceptez ses fantaisies. Si vous cherchez à modeler une personne, elle finira par trop vous ressembler. Autant être seul dans ces cas-là. Et ceux qui, comme moi, connaissent la notion de solitude, savent à quel point c'est mauvais pour l'esprit. Vous n'avez pas à changer, et votre moitié non plus. Faites tout pour que votre compagnie soit agréable à l'autre, mais vous ne pouvez pas lui imposer de changer. Si elle le fait pour vous, et bien, tant mieux. Et puis, qui sait, Edith va peut-être adorer de me voir me mettre nu devant vous.»

Il s'arrête à une page et lève les yeux, bref regard vers Neena, puis au reste de l'assemblée.

« Mais n'oubliez pas qu'on ne lutte pas, de toute façon, contre l'amour. Prenez vos livres à la page 138, on va faire des trucs sympas pour vous, pour une fois. »

Le reste du cours sera absolument normal, jusqu'à sa fin, Siegfried s'asseyant à sa place pour ranger ses affaires, et préparer un éventuel départ. Pas cours après, il a comme une envie de se balader. Il regarde dehors, le beau temps qui renaît, le soleil, quoique timide, qui inonde les rues. Le parc, tiens. Il a envie d'aller au parc.

« Au revoir, monsieur Siegfried.
-Hm ? Au revoir, monsieur Techiho. Pas de bêtise avec mademoiselle Edith. Enfin, je dis ça... Mais vous devriez l'inviter à boire un verre plutôt que de la regarder avec des yeux d'amoureux transi pendant des heures. Sérieusement. Vous ne perdrez rien à tenter votre chance.
-Mais...
-Chut. Faites ce que je vous dis. Un amour caché, c'est jamais bon pour la santé. Conseil de... de juriste. Filez. »
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le mercredi 24 avril 2013, 12:22:45


C'est après s'être installée aux côtés d'Edith, comme d'habitude, son amie n'attendant même pas que tout le monde soit entré pour s'affaler sur sa table avec la grâce d'un béluga ivre mort, que l'adolescente vit la boîte. Elle retira de son oreille son écouteur, renonçant en partie à sa jolie musique (http://www.youtube.com/watch?v=Ct_5jJV80dw [/url). Ses doigts s’emparèrent prestement de la petite boîte. Neena n'était pas le genre de fille qui, une fois un objet trouvé, cherchait à qui il pouvait appartenir. Ah, ça, non. Vous savez, elle fait partie de cette catégorie de personnes que vous haïssez, dans le sens où, si elle trouve un porte-feuille sur le sol, elle lui retirera du ventre quelques billets avant de l'abandonner là où elle l'a trouvé. Elle revendiquait souvent le fait qu'elle ne faisait pas dans la charité. De toute façon, qu'est-ce qu'elle ne volait pas, mh ? Rien. La jeune fille regarda autour d'elle, méfiante. Edith s'en foutait, elle pionçait. La veille avait été chargée, pour elle comme pour son amie. Mais Neena, malgré les cernes violettes qui caressaient le dessous de ses yeux, s'en sortait mieux que sa pote. Les autres, autour, attendaient que le cours commence, chuchotant comme des enfants sage. Personne ne faisait attention à elles. Petit à petit, les élèves s'étaient habitués à elles, ces créatures fantasques dont le sang devait être si chargé qu'elles devaient faire reculer tous les vampires suceptibles de s'en prendre à elles. Venimeuses petites écolières. Un sourire ravi, et elle ouvrit la boîte. Clic.

- Parlons d'amour.

Neena ne releva même pas la tête vers lui. Ses yeux étaient attirés par le bijou, là, caché dans cet écrin. Elle effleura du bout de l'index les trois bagues, envoûtée. C'était la première fois qu'on lui offrait un bijou. Outre Edith qui lui donnait parfois quelques bijoux volés. Venant d'un homme, c'était la toute première fois. Son ex petit-ami avait eu l'élégance de lui offrir un gramme d'acide, pour son anniversaire, une fois. Attention touchante. Mais ça, ça … Non, elle n'en revenait pas. L'adolescente releva prestement les yeux vers lui, ne levant pas la main quand il demanda qui était en couple. Edith l'aurait charrié, lui aurait fait un procès public, harcelant tout le bahut pour savoir qui, où, quand, comment, putain je veux savoir. Il passa près d'eux, continuant son petit discours. Où voulait-il en venir ? Là, elle flippait. Un peu.

C'est quand il tapota la tête d'Edith, qui grogna au passage, qu'elle commença à s'inquiéter. Ohla. Et c'est là qu'elle comprit. Putain. Il l'avait vu, au bar. Oui, il l'avait vu, c'était certain. Cette allusion ne pouvait être anodine. La jeune fille referma la boîte dans un geste brusque, cachant l'écrin sous la table, entre ses cuisses, tandis qu'Edith émergeait. Elle ne l'avait pas reconnu, pourtant, elle. Faut dire, avec tous les shots de tequila que t'as ingurgité ... Mmph. La teq'paf' était la plus sournoise de toutes les boissons. Le sel et le citron niquaient le goût de l'alcool, qui passait comme du petit lait. Edith se massa le haut du crâne, remettant ses dreads en place. Elle se tourna vers Neena, mettant un terme à ces pensées d'ivrogne.

- Pourquoi y'm'parle de Techiho, lui ?

- Parce qu'il ne passe pas un cours sans te regarder.

- Ouais, mais c'est un mec bien.

- … Et ?

- Et les mecs bien fréquentent des filles bien.

Neena resta muette. Sur ce coup là, Edith était bluffante. Non pas que l'adolescente doutât du QI de son amie, mais il était rare qu'elle ait ce genre de réactions. Tout compte fait, Edith n'était pas une pauvre paumée idiote, comme beaucoup trop de gens le pensaient. Neena serra la main de son amie dans la sienne, vivement.

- Si vous sortez avec quelqu'un, prenez cette personne comme elle est, en entier. Ou alors ne sortez pas avec. Acceptez ses fantaisies. Si vous cherchez à modeler une personne, elle finira par trop vous ressembler. Autant être seul dans ces cas-là. Et ceux qui, comme moi, connaissent la notion de solitude, savent à quel point c'est mauvais pour l'esprit. 

Ses yeux, qui s'étaient attardés sur la jolie face d'Edith, se tournèrent vers Siegfried. Il l'avait vu, il l'avait su. Mais il l'acceptait. Pas de scandales, d'insultes, de crise de nerfs. Une longue expiration agita sa poitrine, tandis qu'elle ne décollait pas ses mirettes de lui. Ce n'est que quand son amie agita son bras, lui demandant son bouquin, parce qu'elle avait fini de colorier le sien, que Neena revint à la réalité. Elle lui fila son livre, et sortit la boîte de sa cachette. Les bagues étaient si jolies … Et puis, y'avait une œil de tigre, là. Sa pierre favorite. Quand elle touchait encore à la magie, Neena avait appris que cette gemme avait comme faculté d'aspirer les ondes négatives, comme une éponge. Cela avait su calmer son empathie dévorante bien des fois. Elle enfila le bijou, avec douceur, histoire de ne rien briser. Elle n'avait pas compris toutes les inscriptions, mais bon. Tant pis. Elle lui demanderait des explications, à l'occasion.

La fin du cours sonna, et Edith quitta les lieux sans attendre son amie. J'dois voir mon dealer, on s'retrouve après? Neena acquiesça, laissant les autres quitter les lieux. Elle s'approcha de son bureau, doucement, son sac serré entre ses doigts.

-C'était … Très beau. Au moins autant que ce cadeau.

Elle agita ses doigts, où s'étaient posés les bijoux. Mèche derrière l'oreille, petit sourire. Pour un peu, elle faisait adolescente typique, vous savez, la gamine un peu gênée, au regard fuyant. Neena toussa vivement, histoire de s'éclaircir la gorge.

- C'est la première fois qu'on m'offre … Ce genre de choses, vous savez. Ah, et j'oubliais …

L'adolescente ouvrit son sac, fouilla dedans. On entendu des feuilles, du plastiques, du verre tinter. Un séjour dans le sac de Neena devait être la pire expédition du monde. Elle seule s'y retrouvait. Elle extirpa une feuille pliée, abîmée, tachée. Oui, bon. Le soin, c'était pas trop son truc non plus. Elle déplia la feuille, la parcourant du regard, avant de la poser sur le bureau.

- J'fais français, en seconde langue … Et grâce à vous, je …

Elle eut un large sourire, qui dévoila toutes ses dents.

- J'ai eu de très bonnes notes. Alors je peux aller là-bas. En France. A Paris. Un voyage de quelques jours est organisé, on part dans une semaine, et …

Neena se passa une main dans les cheveux, se recoiffant au mieux. Elle n'avait pas l'air plus crevée que ça. Elle faisait de son mieux pour arborer une gueule à peu près normale.

- Dis-moi que tu seras un des prof' accompagnateurs.

Tutoiement, vouvoiement … Pf. N'y prêtez même plus attention.

Elle joignit les mains, les yeux brillants. Sans être une grande romantique, détestant même toutes les histoires noyées à l'eau de rose, être avec lui en France, ce serait canon. Ça faisait, quoi … Un siècle, qu'elle n'avait pas remis les pieds là-bas ? Au moins. Sa mère étant russe, son père français, elle vouait une adoration à ces deux pays. Mais surtout la France. Parce que Paris. Parce que vin. Parce que magique. Elle n'espérait plus qu'une chose : qu'il accepte. Seule à Paris – Edith ne serait même pas là, ses notes étant quasi-inexistantes – elle risquait d'apprécier moyennement.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le mercredi 24 avril 2013, 17:20:23
Patience, que les élèves sortent, et que la porte soit fermée. Il se tourne vers Neena et lui sourit, l'écoute patiemment sans mot dire. La feuille sera prise entre ses mains. Lui, si soigneux et si propret, constate l'état du document avec un désarroi amusé. Le genre d'expression souriante mais consternée. Il se marre un peu, avant de reporter son attention sur elle en lui rendant le papier. La supplique semble en revanche le contrarier. Il regarde de nouveau par la fenêtre, avant de se tourner vers elle, prenant ses doigts couvertes de son offrande. Il observe longuement ses bagues. Content que ça lui plaise, il y a mis tout son cœur.

Ca te va bien. J'ai eu peur de me tromper quand j'ai donné le diamètre des anneaux, je suis content de voir que j'ai toujours l'œil pour ça. Et tant mieux si tu l'aimes. C'est tout ce qui compte. Quant à ces bonnes notes, ce sont les tiennes, pas les miennes. Garde-ça en tête surtout.

Il la lâche à regret, avant de passer son manteau sous son bras, ainsi que sa veste. Il sort en chemise, bien ajustée sur son corps histoire d'avoir la sexytude absolue, et prend sa serviette remplie de ses cours et des copies d'élèves de l'autre main, désignant la sortie.

J'ai envie d'aller faire un tour au parc à-côté, si tu veux bien. Je te ferais un mot d'excuse pour ton prochain cours.

Comme si elle en faisait cas. Dans le couloir, et jusqu'à sa destination, s'engage un monologue de sa part. Tout à fait anodin en apparence, d'ailleurs. Cependant, quand des élèves passent trop près d'eux, il coupera ses paroles, pour éviter qu'on ne l'entende trop.

Quand j'étais petit, j'aimais bien la neige. C'était en... 26 ou 27, il y avait eu une chute de neige particulière, et mes parents m'ont emmené près de la frontière autrichienne. C'était calme, il faut dire que les temps n'étaient pas à la fête pour nos concitoyens. Nous, on s'en sortait, évidemment. On a passé quelques jours dans un chalet appartenant à un oncle. C'était peut-être les meilleures vacances de ma vie de gosse. Je commençais à avoir conscience du malaise dans lequel vivait notre pays, et ça faisait peur, parce qu'à l'époque, on nous apprenait à être mature très tôt, et à comprendre tout ce qui nous entourait. Et cette échappatoire, loin de notre baronnat au cœur de l'Empire, était comme une délivrance. Mon âme d'enfant avait besoin de ça. Avec mes cousins, certains plus vieux, d'autres plus jeunes, on a batifolé chaque jour dans la neige. De mémoire, c'était la première fois que j'en voyais au point que la couche de neige dépasse la hauteur de mes semelles. Quelques 15 ans plus tard, j'étais sur le front russe. Et, crois-moi, ça te fait changer d'avis sur la neige. Ca peut paraître idiot, comme ça, mais je peux te dire qu'après tout ce temps, on n'oublie pas les étendues blanches, avec les arbres éparses, et les colonnes de fumée à l'horizon. On se dit qu'ils arrivent, qu'on a plus le temps de ramasser nos cadavres, parce que bientôt, ce sera nous. Deux décennies plus tard, la neige me faisait toujours déprimer. J'ai dû réapprendre à l'aimer. Aussi, quand le froid s'en va et que le soleil revient, je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est symboliquement la fin des longues marches dans le blizzard, et le retour des petites balades de campagne, assis sur un char, en écoutant les chants de mes hommes, presque guillerets d'aller se faire tuer.

Il se dirigeait hors des sentiers de terre pour s'engager entre les arbres et les petits coins buissonnants, pour s'asseoir sur une petite pente. Le genre de coins tranquilles du parc, isolés, ces zones où les amoureux se rendent pour se faire des mamours. Il passe ses deux bras derrière sa tête pour étendre tout son corps sur l'herbe sèche et tiède, les rayons de soleil filtrés par les arbres en fleur.

On m'a proposé d'être accompagnateur. Parce que je parle français, évidemment. J'ai refusé. Je dois absolument passer à Berlin le premier jour du voyage. J'ai proposé de faire l'accompagnateur à partir du lendemain, mais pour des raisons administratives, c'est impossible. Alors.. Non. Je ne ferais pas le voyage avec toi.

Ses yeux s'entrouvrent vers elle, avant de se refermer dans sa plénitude.

En revanche... Il est possible que, de Berlin, j'aille jusqu'à Paris dès le lendemain. Et que je passe le reste du séjour avec toi. Je ferais en sorte que mon absence aux cours ait l'air innocent... Et on fera nos petites vacances ces quelques jours en France ensemble.

Sourire sur ses lèvres. Il espère au moins l'avoir faite flipper.

Mais à deux conditions.

Revoilà l'éternel dictateur qui sommeille en lui, il ne peut pas se passer d'exiger des choses.

Premièrement... Je veux que tu continues à être toi-même. J'y ai bien réfléchi, très longuement, et je ne trouve pas ça si grave que tu partes en vrille. Essaie juste de me tenir au courant. Parfois. Je pourrais aimer ça, tu sais. Deuxièmement...

Et là, il se redresse un peu, coudes le soutenant. Ses yeux brillent de malice, et il bravera tout, se fichant du fait qu'ils soient plus ou moins en public, et que si des gens osaient s'aventurer hors des chemins de convenance, ils pourraient tomber sur eux. Bien qu'ils soient couverts par la verdure environnante et le relief, la demande sera quand même très osée.

Je veux un strip-tease rien que pour moi. Ici.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le mercredi 24 avril 2013, 18:16:59


Fascinée, la môme le suivit dans le parc. Louper un cours, ça l'emmerdait pas plus que ça. Surtout de la chimie. Lors de la dernière dissection, elle s'était fait éjecter du cours, parce que coincer des organes de souris dans les cheveux des gens qu'on aime pas, non mademoiselle, ça ne se fait pas. Edith, elle, avait au moins eu la discrétion de les planquer dans les entrées, au réfectoire*. Une bataille d'organes avait suivi ces faits, et un miracle fit que l'adolescente ne fut pas inculpée. Dieu merci. Voilà qui aurait ruiné son dossier, elle qui faisait tout pour intégrer une bonne université. Silencieuse, Neena écouta son récit. Elle aurait presque pu sentir, sur sa peau, la morsure glacée du froid. C'était dingue, pour elle, de se dire qu'il avait vécu toutes ces choses. Pour un peu, elle l'aurait supplié de lui prêter sa mémoire. Apprends-moi, qu'elle avait envie de lui dire. Y'avait pas beaucoup de souvenirs, dans sa cervelle à elle. Juste des sensations, ressenties lorsqu'elle était sous acides. Ce bonheur qui enflait dans sa poitrine, cet amour qu'elle ressentait pour la terre entière, avant de retourner dans un état de misanthropie profond. Et puis, elle n'en revenait pas. Elle était dans ce parc, avec un mec qui avait vécu ce que beaucoup de lycéens auraient nommés "le passage le plus hallucinant de tout notre bouquin d'histoire". Des chars, des coups, des cadavres, une haine raciale impressionnante. Et cet homme, il avait été dans le camp des méchants. Alors qu'elle commençait à se dire que ce n'était pas possible. L'amour rend ... Ouais, bon, on connaît tous.

La petite alcôve fut la bienvenue. Il s'installa sur l'herbe, elle s'étala sur lui. Gracieusement, hein. Sur le ventre, elle croisa ses bras sur son torse, y appuyant sa tête. Il n'avait pas répondu à sa question.

- Non. Je ne ferais pas le voyage avec toi.

Neena écarquilla les yeux, sa mine se décomposant brutalement. Elle s'apprêtait à répliquer, à couiner, 'fin n'importe quoi pour manifester son mécontentement, quand il continua son discours. Et parla de 'vacances'. Là, elle s'illumina. Un sourire se traça sur ses lèvres si fines. Oui, il l'avait fait flipper. Le salaud. Elle se voyait déjà abandonnée, à Paris, avec toute la clique dite 'intellectuelle' du bahut, des gens aussi emmerdants que bornés. Mais non. Il serait là. Elle en frémissait d'avance, imaginant mille et unes choses. Se faire enfermer dans un musée, la nuit, et faire rougir d'envie les tableaux ... Ce n'est que quand il parla de deux conditions qu'elle haussa un sourcil. La première, elle l'accueillit avec un sourire en coin. La seconde ... Aussi, tiens. Elle se redressa à son tour, se mordant la lèvre inférieure, malicieuse.

- Ce sera avec plaisir, 'Herr Baron'.

Depuis cette nuit à l'hôtel, elle s'était prise d'affection pour ce surnom. L'adolescente se permit tout de même quelque chose : un strip-tease dans le vide, elle ne saurait pas le faire. Elle extirpa de son sac de petites enceintes, qu'elle brancha sur son MP3. Musique (http://www.youtube.com/watch?v=_zR6ROjoOX0), maestro. Ignorant les éventuels regards, elle commença, envoyant balader ses pompes avant. Doucement. La cravate de cet uniforme qu'elle trouvait ridicule - on ne voyait pas assez sa poitrine à son goût, qu'elle jugeait comme son seul avantage, physiquement parlant - qu'elle dénoua de ses doigts d'or. Ses deux mains prirent ensuite le temps de faire sauter les boutons de sa chemise. Un par un. Durant tout ce temps, son bassin remuant avec une grâce quasi-divine. Elle ouvrit cette foutue chemise, mais la laissa sur ses épaules, ses mains effleurant sa poitrine au passage. Pas tout de suite, non. Ses mains glissèrent jusqu'à jambes. Les longues chaussettes qu'elle devait porter, elle les retira doucement, ses épaules se mouvant gracieusement. Elle les envoya ici, là. Il était impressionnant de noter à quel point elle parvenait à remuer en rythme avec la chanson, ses mouvements imitant ceux d'une danse du ventre sensuelle. Son buste s'agitait, rentrant le ventre, bombant la poitrine. La chemise glissa presque naturellement, rejoignant le sol dans un froissement. Ses petites mains, douces, fines, n'avaient de cesse de couler sur son épiderme, se posant sur sa taille, se perdant dans sa chevelure. L'adolescente lui tourna le dos, le temps de retirer sa jupe d'écolière, son dos se creusant au passage. Elle se dévoila dans un ensemble noir, tout ce qu'il y a de plus simple. Soutien-gorge push-up, de ceux qui pressent les seins l'un contre l'autre, et un string.

Et c'est là qu'elle s'approcha de lui. La chanson touchait à sa fin, d'façon. Gracieusement, elle se posa au-dessus de lui, continuant à danser tout en le regardant, chantonnant les paroles innocemment. Le temps d'une note, elle ouvrit le soutien-gorge. Qui glissa le long de ses bras. Au revoir, à la prochaine, ce fut un plaisir. La jeune fille se cambra, son visage si proche du sien. La musique venait de mourir. Et elle était là, sur lui, buste nu, encore vêtue de son string adorable.

- ... Du hast gemocht ?

Charmant, le petit accent. Etant européenne, à la base, elle arrivait à imiter quelques accents sans soucis. Surtout l'allemand et le français. Sourire, encore. Et yeux brillants. Elle maîtrisait, mine de rien.






* ... J'ai connu, j'ai connu. J'en ai mis dans la macédoine d'un mec que je n'aimais pas. Ce fut bien drôle.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le jeudi 25 avril 2013, 13:51:46
(J'aurais pas mis ça pour un strip-tease, mais chacun son truc. XD)

Subjugué par cette beauté dansante, le SS ne pouvait qu'admirer. Il ne portait aucun regard aux alentours – ce serait une insulte ! -, attention braquée sur sa belle qui montre une compétence particulière pour faire renaître ses instincts prédateurs, mais le fauve se contient, bien content d'assister en spectateur impuissant (Quoique, pas impuissant partout) à ce sensuel trémoussage, les yeux attirés comme des aimants par les courbes qu'elle lui présentait. Parce qu'elle ne faisait pas que de se déshabiller en remuant vaguement du popotin, c'était un réel étalage de ses talents érotiques, stimulatrice des envies des plus grandes... et des plus basses.

Quand elle approche, il défaille. Quasi nue, son corps voluptueux qui se couche sur lui, c'est un appel au crime. Si il a aimé ? Non mais non, cette question ne-se-pose-pas. Ses yeux brillaient comme un gosse à Noël, sauf que le cadeau va au-delà de l'entendement humain, de ce que la réserve de luxure d'un homme peut permettre d'endurer. Et de toute façon, pourquoi faire preuve de réserve ? On est biens, on est seuls. On s'en fout. Comme sur un clavier, ses doigts se posent un à un, de l'auriculaire jusqu'au pouce, sur son postérieur pour la main droite, ses reins de l'autre. Une beauté fatale pour son cœur meurtri par une haine profonde inculquée. Il la renverse.

Faisons l'amour dans l'herbe.

Un acte calme mais passionné, sans trop de sérieux néanmoins. Leurs corps se mêlent, fondent l'un en l'autre, ils rient, chuchotent, se font taire mutuellement pour éviter qu'ils ne soient entendus. Surtout elle, en fait. Il faudra la bâillonner, et, d'une main sur la bouche, il saura s'en charger. Lui se contente de scruter les environs, mais ne peut trop s'y résoudre tant son âme est dévouée à elle. Baignés par les rayons de soleil traversant éparsement l'ombre de la verdure, flottant dans une douce chaleur d'un printemps libéré de ses chaînes hivernales, dans un lieu des plus publics ; isolés des promeneurs qui, à pas cinq mètres d'ici, marchent main dans la main, couples romantiques et petits bisous sur la joue. Eux baisent sur la pelouse, vivant un amour autrement plus puissant, plus ardent. Gigotant comme des animaux des bois égayant un film de Disney, Neena et Siegfried se permettent le paysage de nature, en plein air, pour accomplir l'acte fondateur.

Orgasmes simultanés, sa main se crispant dans le sol pour étouffer l'incendie soudain qui encendre* ses organes et sa raison.


Une demie-heure plus tard, il débarquait en vitesse dans sa classe. Pour la première fois depuis longtemps, il faisait abstraction de la prestance ultime, arrivant dans une chemise de costume et un pantalon marqués des écorchures d'émeraude sombres, tâches de l'herbe où il a traîné.

« Bonjour bonjour ! Excusez la tenue, une chute agréable.
-Agréable, monsieur ?
-Bien sûr. Il y a des chutes qui sont agréables, vous savez. Imaginez un jour tomber sur une inconnue, qui deviendra la femme de votre vie ? C'est un exemple de chute agréable. 
-Vous êtes tombé sur la femme de votre vie ?

Rire dans la classe. Le prof' sourit aussi.
-Qui sait. Peut-être ce gros moustachu dans le parc deviendra une belle blonde.
Nouvelle vague de rires. Oui, qui sait, se dit-il.
-Allez, trêve de blagues. Je vais vous rendre vos devoirs. Et sortez ce que vous aviez à faire pour aujourd'hui.
Il est guilleret. Il sort de sa serviette les copies, constatant sa main gauche, sale, plus sale que l'autre, pleine de terre au bout des doigts, et sous les ongles. Se remémorant le pourquoi de la chose, il a presque envie de le garder.
-Pardonnez-moi, je vais me laver les mains, je reviens. »




Comme d'habitude : Il court. C'est ça d'avoir trop de choses dans son planning, on enchaîne les rendez-vous sans repos, sans discontinuer, et on doit sprinter pour tout concilier et être à l'heure.

Le train va partir. Sur le tableau géant de la gare de Köln, il ne reste que trois minutes avant le départ. Avec ses 6 kilos sur le dos, le teuton parmi les teutons fonce à une vitesse inouïe, comme peu de contrôleurs l'ont déjà vu... Mais il y a trop de monde sur son chemin. Il est gravement ralenti. Il ne raterait ce train pour rien au monde. Et il y a trop de gens dans le hall principal. Aussi, lorsqu'un escalator plein de monde, menant à l'étage inférieur, se présente à lui, il n'hésite pas une seconde : Il passe au milieu. Sur la longue pentede métal toute lisse entre l'escalier roulant montant et le descendant. Il glisse à une vitesse phénoménale sur une dizaine de mètres, projeté sur le sol à l'arrivée, arrivant à rester sur ses deux jambes pour continuer à courir sans se casser la gueule. Le long couloir dans lequel il s'engage ensuite est large, et il a la place nécessaire pour accélérer sans être ralenti par ses concitoyens. Respire, respire, respire. Vient ensuite l'escalator montant. Plein aussi, évidemment. Comment on monte, sans perdre trop de temps à demander à tout le monde de se pousser ?... Et bien... On monte sur la rampe en caoutchouc noir. Numéro d'équilibriste du capitaine SS, qui doit composer avec un terrain en pente, légèrement glissant, pas plus large que sa chaussure. Il s'aide de sa main libre, celle qui ne tient pas le bagage placé dans son dos, pour l'aider à se maintenir dans sa montée. En haut, un bond puissant, il atterrit sur le béton, presque juste devant son quai. Le contrôleur ferme toute les portes, hormis celle du premier wagon. Il s'apprête à signaler le départ, quand le nazi arrive, lève la main pour lui signaler qu'il doit monter. 5 secondes plus tard, il saute sur la passerelle du train. Essoufflé, mort de fatigue. Il remercie le contrôleur, tentant de reprendre une respiration normale. Le bagage tombe au sol, et Siegfried pose son genou à côté. Il a donné toutes ses forces pour choper son voyage, et il l'a eu.

Billet sorti et tendu.

« Vous pouvez... me le... composter... pendant que... j'agonise ? »

Plein de sueur dans son costard, mais il s'en fout. La machine se met en branle. Direction la France.




La ville-lumière sous ses pas. Le premier contact est toujours particulier. Siegfried, grand voyageur de tous les continents, aime quand sa chaussure se pose pour la première fois sur un sol étranger. Il ne peut s'empêcher d'y rester, d'en profiter. Il s'avance ensuite sur le quai, plein de hâte. Le séjour à Berlin duquel il revient l'a replongé dans ses démons nationaux-socialistes, et, à son plus grand plaisir, il se rend compte qu'il aime toujours ça. De la même façon, en sachant qu'il va revoir Neena dans quelques minutes, il a des papillons dans le bide. Il apprend à concilier deux éléments de sa vie, et cette fois sans que l'un ne soit simulé. Parfait. Un équilibre qui s'instaure, et qui va dans le bon sens. Valise roulante derrière lui, il sort son téléphone et envoie un message. « Je suis là. » En français s'il vous plaît. Ce sera sa langue pour ce séjour. Il est bientôt midi. La Gare du Nord est pleine. Et, à une dizaine de mètres de là, il voit Neena, tête baissée. Probablement sur son téléphone. Fonçant vers elle, son petit congé loin de ses responsabilités commence.



* = Encendre = Réduire à l'état de cendre. Inventer des mots c'est hyper-fun. Et celui-là est joli.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le vendredi 26 avril 2013, 19:28:16


Superbe petit après-midi. Inutile de préciser qu'elle n'alla pas en cours par la suite. Edith, des joints, de la musique, des yeux qui brillent et des rires qui pétillent. Allongées sur le dos sur le matelas de son amie, Neena rêvassa. Paris. C'est comme si elle y était déjà. Elle voyait déjà les plus beaux tableaux se dresser devant elle. Et puis la Tour Eiffel. Les Champs-Elysée. Autant de clichés qui, mine de rien, la faisaient palpiter. Bah quoi, elle allait quand même pas fantasmer sur le bois de Boulogne ! Edith, ça la faisait chier, de pas venir. Elle aurait aimé que ses parents soient plus riches, histoire de soudoyer les profs. Et Neena, ça l'emmerdait pas mal, que son amie ne vienne pas. Putain. Le voyage allait être tordant. P'têt bien qu'elle assassinerait un ou deux élèves, sur la route. Elle n'était pas la plus aimée. Et le trajet en avion, il serait foutrement long. Prendre son mal en patience prendrait tout son sens. Elle promit à Edith de lui envoyer une carte postale par jour, et de lui ramener quelques 'épices enchantées du royaume de France', comme elle le disait si bien.

Se détacher du Japon lui ferait un bien fou, elle le sentait. Partir. C'était tout ce qu'elle voulait. Reprendre son souffle, ressusciter.




La veille fut chaotique. Valise bombée, coloration refaite, histoire d'être toute belle toute blonde. Edith, qui ne la lâchait décidément jamais, était assise sur son lit, en tailleur, les yeux cernés.

- T'as rien oubliéééééééé ?

Son amie imitait merveilleusement bien sa mère. La voix grinçante, elle grimaça. Neena lui lança un coussin dans le visage, qu'Edith ne parvint pas à éviter. Elle se le mangea dans un couinement.

- Tu pars combien d'temps ?

- Dix jours, voyage compris.

- Et c'est quoi l'programme ?

L'adolescent s'empara du papier gentiment distribué. Elle l'arracha, le séparant en deux.

- Profiter. Je ne compte pas me payer toute cette bande de baltringues pendant dix jours. J'vais m'enfuir, découvrir. Tu me connais. Et puis, Amsterdam n'est pas si loin, tu sais ?

- Va mourir.




... Et ce voyage fut un désastre. Le MP3 vissé sur les oreilles, elle parvint à survivre tant bien que mal, ignorant les piques lancés par tous les participants au voyage. Des 'têtes', comme on disait. Des têtes à claques, oui. Peu comprenaient - si ce n'est personne - pourquoi elle était là. Elle qui n'en branlait pas une, qui tenait tête aux profs, qui semblait avoir rayé le mot 'sobriété' de son vocabulaire. Eux, ils étaient propres sur eux, rien à se reprocher, droits, honnêtes ... Autant de trucs chiants qu'elle ignorait royalement. On la charria. Parce qu'Edith n'était pas là, parce qu'elle était sous xanax histoire d'apaiser ses nerfs. Son regard était blasé et fuyant. Elle eut droit à des trucs qui volaient très haut, du genre 'T'as du droguer qui, pour venir ?' ou 'Les siamoises se sont séparées ?'. Une petite conne les appela les sœurs Olsen, et Neena lui jeta un regard noir, avant de lui coller le chewing-gum qu'elle mâchonnait avec rage depuis une heure dans les cheveux. Fallait pas déconner. Elle avait hâte d'arriver. Et puis de se barrer. Elle comprenait de moins en moins ce monde, et ceux qui gâchaient l’oxygène distillé dans l'air.

- ... Que c'est gavant.

Revoir Siegfried lui ferait du bien. Profiter de la ville-lumière avec lui, elle en rêvait.

Musique (http://www.youtube.com/watch?v=NW67Ba8KxwE), quand elle se posa sur le sol français.



... Et le premier jour lui donna vaguement envie de tuer. Ne revenons pas là-dessus. L'adolescente ignora royalement toute forme de vie tentant d'entrer en contact avec elle. Le Louvre, elle y alla sans traîner les pieds, semant au passage tous les élèves. Ce n'est que quand elle parvint à s'enfuir de l'hôtel, échappant à la visite de Saint-Germain-des-Prés et du café de Flore*, pour se réfugier à la gare, qu'elle esquissa un sourire. Enfin. Le voyage, le vrai, le bon, commençait. Putain ce qu'elle avait attendu ça. Et elle s'était fait belle, élégante comme la plus belle des parisiennes. Le petite robe noire typiquement française, dont le haut, coupé comme un débardeur, moulait merveilleusement son buste, se coupait pour laisser place à un jupon ample, gracieux. Collants pourpre. Petits talons, histoire d'affiner ses jambes, de la grandir un peu, et de creuser son dos. Cheveux blonds, bien coiffés. Léger trait de maquillage. Perfecto noir, en cuir brillant. Elle portait son collier-aigle, et la bague qu'il lui avait offert. On se retourna sur son passage plusieurs fois, on lui taxa une dizaine de cigarettes. Et elle accepta, souriante. Tout ne pouvait aller que bien, aujourd'hui. Elle était sobre comme jamais (même si elle avait passé sa nuit à vider le bar de l'hôtel, dragouillant le serveur histoire d'avoir des verres gratuits), et rayonnante.

Et il arriva. Neena le sentit. Elle releva les yeux, au moment même où il s'approchait d'elle. Étreinte. Longue, et puis belle. Pour un peu, ses pieds se seraient décollés du sol. Elle l'enlaça dans un long soupir, heureuse. Un baiser. Et encore un. Tant pis pour ceux que la différence d'âge dérangeait.

- Tu m'as manqué.

Lui murmura t'elle à l'oreille - et en français, s'il vous plaît -, comme si ça ne se voyait pas déjà. Elle passa sa main sur sa joue. C'est bon, il était là, et bien là. Son portable vibra, dans sa poche. Sûrement son texto.

- Alors, tu ... T'as des envies particulières, là, ici ?

Son français était assez approximatif. Comprenez ; cela faisait longtemps qu'elle n'était pas venue. Mais elle avait tout retenu, des lignes de métros jusqu'aux bars chics, en passant par les pires endroits possibles de la capitale française. La ville, terne, grise, allait devenir magique. Elle se détacha de lui, pour le regarder, avant de scruter les environs.

- Ils vont à Versailles, aujourd'hui.

'Ils'. Pas elle. Plus elle. Cette indication fut donnée avec un sourire en coin.

- Et tu loges où, mh ?







* Coucou BHL.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le vendredi 24 mai 2013, 19:15:41
Il la serrait contre sa taille, se dirigeant vers un guichet pour s'y payer un ticket de métro.

Je vais te montrer un peu tout ce que je sais de cet endroit...



Première étape : Le Louvre. Non, il ne compte pas visiter le musée. Il passe par la Porte des Lions, avançant l'astuce comme quoi c'était une entrée pratique pour éviter de faire la queue au niveau de la Pyramide inférieure. Une fois dedans, il ne compte pas s'acheter de billets, simplement, il file à la consigne et y dépose son bagage. Il suffit de faire semblant d'aller au musée, et ils te le gardent pour la journée. Gratuitement. Bien pratique...

Alors qu'ils comptaient prendre les larges escaliers de marbre pour remonter à la surface de Paris, le SS se stoppe net. L'entrée du musée n'est qu'à quelques mètres, et à vrai dire, ça fait si longtemps qu'il n'a pas eu l'occasion d'y faire un tour... Petit regard suppliant à Neena, et il finit par l'y emmener. C'est ainsi que la jeune fille pourra voir une carte d'identité allemande qui date sa naissance à décembre 1975, ce qui lui fait approximativement 39 ans... Non, il ne les fait pas. D'apparence, il dépasse à peine la trentaine. La caissière ne remarquera même pas ce détail. En revanche, Siegfried le montrera ostensiblement à sa douce. Il prétend devoir la faire refaire, elle commence à être trop vieille pour être crédible. Oui parce que quand on est censés être mort, il est assez compliqué d'avoir des papiers d'identité valide, d'autant plus qu'il n'est pas spécialement un génie de la truanderie – il a malheureusement dû s'en faire une spécialité au niveau administratif. C'est alors qu'on lui annonce le tarif. Ah, non. Hors de question. Il sort, de son passeport, une carte assez intrigante. L'employée la considère... Et lui donne les tickets sans payer. Et on se penche vers Neena pendant qu'il s'éloigne.

Certains diplomates ont le droit de ne rien payer nulle part. Et certains employés de l’État se font facilement berner par des vieux papiers datés à renouveler. C'est notamment pour ça que je dois retourner si souvent en Allemagne.

Caractères hiératiques et démotiques se succédaient sur les tablettes de granit, gravées à la dolérite ou à la pegmatite, double uræus encadrant la figure d'un pharaon à l'air noble, herminettes authentique, bijou de loxodonte en lapis-lazuli, bas-reliefs imageant le labour des champs et les crues du Nil, cruches fissurées du haut-empire et autres bustes d'or dédiées aux dieux-rois, la partie égyptienne fut torchée sans trop s'y attarder. Non pas que ça ne l'intéressait pas – bien au contraire, il est fasciné par l'art des éons les plus reculés – mais il voulait surtout filer jusqu'aux peintures XVIIème – XVIIIème. Aussi, en montant à l'étage, passant la Victoire de Samothrace où se scindait en deux le grand escalier de marbre, et le stand où traînaient une groupe de nippones avec appareil photo et petite voix aigüe irritante, il entrait enfin dans sa galerie favorite. Le Sacre, le Radeau et tant de peintures qu'il admirait tant. Pour leur réalisme impressionnant, leur démesure, leur symbole propagandiste, et leur impact en terme historique. Ces fresques sont des représentations exactes, comme des photographies instantanées, de leur temps. Là, il s'amusait comme un gosse. Même après les avoir vu dix fois.

La première fois que je suis venu ici, fin 1940. Tout ça était vide. Imagine la beauté de l'endroit réduit à son esprit le plus sinistre. Il y avait un cadre cassé dans le coin, là, sans sa peinture.

Il racontait avec force détail l'acheminement des peintures jusque dans des châteaux alentours, au fur et à mesure que les allemands avançaient, jusqu'à ce qu'ils stockent tout en zone libre. Personne n'a rien vu. Les renseignements allemands se focalisaient sur l'armée française, pas sur les œuvres de la République. Et puis il digressait : La Révolution qui transforme le Louvre, de Palais Royal à Musée ; Napoléon qui envahit l'Europe, qui pille ses ressources artistiques, faisant de Paris une capitale culturelle à la hauteur de l'histoire du Vieux Pays. Les différents directeurs qui se succèdent, les politiques différentes en fonction des régimes et des dirigeants, l'incendie d'un pavillon entier à la commune, les Tuileries rasés, les ajouts de chaque Roi marqué par les sceaux royaux différents (ce qui explique au plafond les H, LL, N et autres caractères, chacun étant là pour dire « C'est Henri, Louis ou Napo qui construisit cette partie »), les dorures, les statues, les vols, le temps de parcourir l'étage, il a déjà fini son exposé.

Fini de la faire chier avec son naturel de prof dont il ne peut se départir. Il veut sortir. Le Palais Royal étant au bord de la scène, il longe le quai Mitterrand, s'engageant sur un pont dont le nom lui échappe. En face, un grand bâtiment style Empire, néoclassique, liant la modernité à l'antique. « L'Institut de France », dit-il. « L'un des 4 dômes d'or de Paris ». Il en montre un autre, au loin, « les Invalides », surplombant la Seine, brillant de toute sa splendeur, dominant des immeubles anciennement prolétaires, maintenant très prisés par les bobos de tout poil. Près d'une ruelle animée, à côté d'une petite maison bourgeoise avec courtil fleuri et grille de fer forgé rouillée et austère, une pâtisserie à la devanture sobre mais donnant du luxe plein les mirettes devant laquelle il s'arrête. Le petit drapeau bleu blanc rouge et l'indicatif « Meilleur Ouvrier de France » l'engage à entrer. Et un petit gâteau chacun, plus une boîte de macarons et une sucette maison. On ne lésine pas sur les moyens. Il ira s'asseoir sur un banc, sur un autre pont, une simple convée en bois sans grande démesure architecturale. Son particularisme réside dans ses nombreux cadenas qui y sont accrochés. Énormément de touristes y passent, on se prend en photo, on accroche son bloc d'acier trempé avec les deux noms composant un couple scriptés au marqueur dessus. Siegfried ne trouve pas ça super fun. Il faut dire que lui et l'amour, hein...

Balade tranquille dans Paris, ensuite, longeant le fleuve, croisant ses indigènes malpolis et renfrognés, et ses touristes exaspérants, redécouvrant son architecture riche, variée et terriblement fascinante. L'urbanisme haussmanien, que de choses à raconter.

Le soir tombant, Siegfried prendra le métro, sa Neena contre lui, pour récupérer sa valise au Louvre. Discuter, marcher pour rien, il adore. Il n'aura pas perdu sa journée. Il aura parlé et écouté Neena, pendu à ses lèvres comme elle l'était à celle du SS.


S'attrapant une cigarette, pour lui en tendre une ensuite, une idée lui vient. Il tente de se repérer par rapport aux bâtiments. La carte de la capitale se dresse dans sa tête, ville qu'il connaît aussi bien que Berlin, Königsberg, Seikusu ou Vienne. Il s'embarque dans une ruelle, furète, prend des virages, un pont, traverse une place en quatrième vitesse. Un quart d'heure plus tard, ils y sont. Non-loin des Champs Elysées, dans un quarter visiblement huppé, il repère une petite arcade entre deux immeubles, et s'y engage. Les colonnes et les devantures très art nouveau, tout en Guimard et en Gallé, abreuvé de courbes gracieuses, brisant la rigidité napoléonienne des blocs de maison qu'ils venaient de traverser. Une vitrine en verre avec un portier. Qui fait la gueule, d'ailleurs, en voyant que le couple cherche à entrer. Il leur pousse la porte sans faire de chichi. Neena aura le temps de voir le nom de l'établissement sur une plaque en marbre : « Cercle Averroès ». On appréciera les nombreuses références que cela implique, donnant toutes les possibilités quant à la nature du lieu où ils s'aventurent.

Hall feutré, lumière douce, moquette rouge qui vaut probablement son pesant de cacahuètes. A droite, une entrée sans porte sur un bar huppé avec des gens bien mis sur eux, hommes d'affaires et autres encostardés à la face hautaine. Ambiance bien guindée. Lampes bleues tamisées, fauteuils de cuirs et tables rondes, groupe de blues / jazz dans le fond. Sans doute pas l'atmosphère préférée de Neena. On y fume le cigare et on y parle bas. En face : Une nouvelle entrée à deux battants, plus large, tenue par un vigile. Les vantails de bois sombres sont clos. A gauche : Un guichet, tout de serpentine et d'or, ou en tout cas des matières y ressemblant, et une hôtesse mignonne comme tout coincée derrière.

Siegfried. Vous n'en avez qu'un à ce nom. Je n'ai plus ma carte de membre. Et il en faut une pour la demoiselle. Je la parraine. Neena, donne ta carte d'identité je te prie.

La fille les prend, tapote sur son clavier. Elle confirme la présence du centenaire dans ses fichiers, et remarque d'ailleurs l'âge qu'il est censé avoir. La photo est bonne, c'est bien lui : En revanche, il ne fait pas sa cinquantaine approchante. Elle lui demande alors sa carte d'identité, et constate que si le jour et le mois sont bons, l'année en revanche ne l'est pas. Siegfried prétexte une erreur probable dans les fichiers, et demande la correction. L'hôtesse accepte après un sourire du garçon, puis celui-ci se tourne vers la jeune fille à ses côtés.

Le mot « hasard » vient de l'arabe, "Al-zahr". Averroès pensait que le hasard n'existait pas. C'était un matérialiste. Il était partisan de la doctrine consistant à donner un caractère logique et rationnel à la chance.

On rend les cartes d'identité, et on leur donne des jolies cartes de membre. Siegfried la remercie, puis s'avance vers le vigile, qui leur ouvre la porte. Pleine vue sur... un hall immense, gigantesque, qu'on se demande comment on fait pour construire des espaces aussi gigantesques en plein cœur de Paris. C'était un casino. Il fallait s'en douter. Toutes les tables de jeu s'y trouvaient. Roulette, poker, blackjack, des machines, et d'autres trucs plus expérimentaux qui semblaient assez étrange. Tout le monde était fringué comme pour une grande occasion. Une employée en tailleur approche d'eux, big smile colgate.

-Mademoiselle, Monsieur, je vous souhaite la bienvenue ici. Je suis Romane et je suis à votre disposition pour votre confort. Puis-je faire quelque chose pour vous ?
-Prendre ma valise, pour commencer. Et me conduire aux caisses, pour des jetons.
-Très bien, suivez-moi s'il vous plaît. En revanche, pour la tenue... Vous comprendrez que notre politique soit stricte à ce sujet. Si Mademoiselle pouvait...
-La baronne de Königsberg s'habille comme elle le souhaite, où elle le souhaite.


Bam. Conduits aux caisses, il laisse son bagage en y donnant son nom, puis échangera quelques mille euros de sa carte bleue en jetons, rangés dans une petite mallette d'une vingtaine de centimètres de large pour quinze de long, toute mimi. Il en retire une poignée de disques en argile aux contours de couleur, qu'il fourre dans une poche de son pantalon, et tend la poignée du minuscule attaché-case à son étudiante.

Essaie de ne pas tout perdre. Chaque euro supplémentaire sur la mise de départ sera un peu d'argent reversé à mon trésor de guerre, qui n'est pas illimité malgré les apparences.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le dimanche 26 mai 2013, 17:53:55
Le Louvre … Soit. Mais c'était bien parce que c'était lui. La faire entrer dans un musée d'art ancien, c'était un miracle. Tenter de l'y intéresser relevait de l'impossible. Sauf là. Sauf avec lui. Elle se plaisait à imaginer ces lieux vidés de vies, inertes, abîmés par une guerre destructrice. L'adolescente le suivait, où qu'il aille. Elle écoutait attentivement, n'ouvrait la bouche quasiment que pour s'émerveiller ou pousser des couinements de plaisir. C'était Paris, c'était beau, et tout allait bien. Cette sensation d'apaisement qui stagnait dans sa cervelle étriquée lui faisait un bien fou. Neena se plaisait à fermer les yeux puis à le serrer contre elle, s'imprégnant de son odeur, de son corps, mémorisant parfaitement cet instant. Ce genre d'instant où vous sentez qu'il n'y avait rien avant et qu'il n'y aurait rien après, v'voyez ? Voilà. C'était ça, dans sa tête. Alors comprenez sa joie, presque touchante, celle de l'insouciante adolescente.

- Cercle Averroès ?

C'est alors que la jeune fille entrouvrait les paupières, après l'avoir suivi sagement, qu'elle lut ces mots. Une secte ? Il n'avait pourtant pas l'air de s'intéresser à ces âneries là. L'idée d'un cercle mystérieux, à la manière du film Eyes Wide Shut, la faisait vaguement flipper. Et l'intérieur ne la rassura pas plus que ça. Classe, très classe, méga classe. Neena tiqua, pas vraiment à l'aise. Ce genre de mondes, c'était pas le sien. Tout y était bien trop propre, bien trop léché pour qu'elle s'y sente bien. Elle présenta sa carte d'identité, récupéra la carte de membre, encaissa la remarque sur sa tenue. Non, c'était pas du Gucci, du Prada, des trucs comme aç'. Elle s'en foutait pas mal, habituellement, de la manière dont on la regardait. Mais là, ça la faisait grimacer. Toutes les personnes qui se trouvaient ici étaient, de surcroît, plus âgées qu'elle. Ce qui renforça sa crainte. Les adultes, elle ne leur avait jamais vraiment fait confiance.

… Crainte qui s'effaça très vite quand elle comprit où elle se trouvait. Le hasard. Averroès. L'ambiance tamisée et luxueuse. Bordel. Un casino. Ses pupilles fixaient tout, sans jamais s'accrocher, détaillant les cartes qui voltigeaient avant de s'abattre froidement sur le tapis, les jetons qui dansaient, s'élevaient, s'écroulaient dans un tintement très agréable, accompagnant les cris de joies et les gémissements de peine. Elle serra la mallette dans sa main, fébrile.

- Tu serais surpris de voir que j'excelle en ce domaine-là aussi.

Sourire en coin. Puis, d'un pas léger, elle se dirigea vers une table de poker, entre une blonde qui semblait à moitié faite de plastique et un type plutôt âgé. Texas Holde'm Poker. Edith hurlait ces trois mots chaque fois qu'une partie commençait, convaincue que, cette fois, elle allait se refaire. La miss finissait toujours sur la paille, et Neena sortait triomphante de la partie. Ce qui était différent, c'est que là, c'était pour de vrai. C'était pas un jeu où les règles sont déformées par une bande d'adolescents légèrement abrutis par l'alcool, où quiconque triche doit s'enfiler un cercueil. Là, elle ne pouvait pas faire la conne. La jeune fille creusa son dos, se tenant parfaitement droite. Son regard balaya la table. Première mise, hop. Dealer, petite blind, grosse blind … Elle maîtrisait tout. L'adolescente joua sagement, au début. Pas de risques. Elle perdit quelques jetons en évitant les relances ou en abandonnant en cours de jeu. Une bonne main lui permit de se refaire. Ça y est, elle prenait ses marques. Ses doigts faisaient glisser les jetons contre sa paume, sur le tapis.

Ah, j'oubliais. En matière de poker, Neena est la reine du bluff. C'est dans cette partie, là, où juste une maigre paire de dix squattaient sa main, que se vérifia cette réputation. L'adolescente ne flancha pas, et relança. Encore une fois. Jusqu'à ce que tous abandonnent. Tous, sauf un. Elle le jaugea, bien décidée à ne pas reculer. Le tas de jetons qui s’amoncelait faisait briller ses yeux clairs. La jeune fille commanda un verre à un serveur, sûre d'elle. Mojito. L'odeur de menthe l'enivrait toujours. Elle but une large rasade avant d'abattre ses cartes, le palpitant au bord du gouffre. Le vieux, à côté d'elle, ne s'était pas couché. Tout allait se jouer entre elle et lui. Ses doigts griffèrent le verre.

Et il s'écrasa. Elle avait une paire, il n'avait rien. Neena jubilait, tandis qu'elle récupérait les jetons. Elle avait envie de roulette, de black-jack, de bataille. L'adolescente quitta un instant la table, se réfugiant vers le bar, pour mieux le chercher des yeux. Il ne l'avait pas suivi. Et là, elle ne le trouvait pas. Instinctivement, elle s'alluma une cigarette, très fine, à l'embout doré et à l'odeur de vanille, reposant le verre vide sur le bar. Cette première partie l'avait … oui, enivrée. C'était foutrement grisant de miser sur le hasard-mais-pas-que, l'intuition, les réactions des autres. Tout son corps frétillait. Cependant, elle réussit à se calmer un instant pour envoyer un message. Histoire de lui préparer une surprise, à lui. Quelque chose de dingue, mais de foutrement bon.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: SSiegfried le dimanche 26 mai 2013, 19:21:06
C'est en la voyant s'éloigner qu'il se dit qu'il a peut-être fait une connerie. Cette vague perplexitude, cette impression d'erreur qui n'a pas encore produit ses effets, mais qui ne va pas tarder. L'hôtesse revient avec un sourire gêné. Elle a apparemment rangé le bagage de Siegfried, et lui s'apprêtait à s'enfoncer dans l'antre démoniaque du jeu, quand elle l'interpelle avec appréhension.

-Monsieur ? Je ne voulais pas vous importuner, vous savez. Je vous adresse toutes mes excuses pour l'impudence dont j'ai pu faire part...
-Ca va aller. Vous pouvez me rendre un service, pour vous faire pardonner ? Veillez sur elle. Qu'il ne lui arrive rien.
-Je ferais mon possible, monsieur.
-Parfait.


Et lui s'éloigne vers les tables de Black Jack. Jeu calme, fort taux de hasard mais une bonne part d'analyse et de courage. C'est son genre. Il s'installe dès son arrivée, prenant le temps de perdre quelques euros, d'en gagner en retour, le temps de comprendre la tendance du sabot. Une fois qu'il a assimilé ses chances d'avoir une bonne combinaison, son jeu sera plus fluide. Ses mises grossissent, et l'allemand enchaîne des victoires faciles et des abandons qui ne lui coûtent pas trop cher. Deux blackjacks en tout. Quelques 21 plus ou moins calculés. Sa mise presque doublée, il se retire. L'heure de se détendre ailleurs.

Draguer les jolies hôtesses, dans leur tailleur ultra serré ? Une idée sympathique. Mais il n'est pas seul ici, ce ne serait pas très moral. Retiens tes instincts de mâle, Siegfried.

Il se contentera d'une balade entre les machines, de quoi rire de cette ingénieuse industrie du hasard qui sert à vider les poches des errants pas assez malins pour comprendre les subtilités du poker et autres jeux de carte, et dont le succès réside d'abord dans les synapses de l'as qui les manipulent, bien plus que pour le bandit manchot, où la victoire larve dans le bon-vouloir des circuits imprimés qui le régulent.


Finalement, il ira vers le bar, celui que Neena a vu dans l'entrée, d'où on peut aussi entrer depuis l'intérieur du casino. Il s'installe au zinc et commande un Screaming Nazi, avant de se raviser pour un Mussolini. Oui, Siegfried est un marrant : Il fait des blagues qui le font rire intérieurement. Le serveur lui sert le cocktail demandé après avoir dû aller chercher une bouteille de Goldschlager, breuvage qu'on lui demande bien peu souvent malgré son éminent côté « luxe ».

Il restera quelques instants à cette endroit, profitant d'une musique qui ne fait pourtant pas partie de ses genres préférés. Le barman s'arrête devant lui pour lui demander si tout va bien. Sieg' acquiesce, regarde le groupe de musicien, puis se retourne vers son obligé, en levant son verre pour le désigner.

-Vous savez quelle était la particularité de Mussolini, par rapport aux autres dictateurs de son temps ?
-Non, monsieur.
-Il était le seul à aimer le jazz. Les autres pensaient tous que c'était une musique de dégénérés.
-Alors vous avez bien choisi votre verre pour cet endroit. Un Dead Hitler aurait été de trop.
-Dead Hitler ? Qu'est-ce ?
-La même chose que vous, avec de la Rumple Minze à la place de la Sambuca.
-C'est bon ?
-Entre nous, je trouve ça meilleur. Plus de goût, moins fort en alcool.
-Hm... Je me laisserais tenter la prochaine fois. Je vous remercie.


Il fini son verre, laisse un petit billet en guise de pourboire, et retourne au Casino. Il retourne au Black Jack, et, promis, cette fois-ci, il va mettre de la grosse mise. De quoi se faire repérer par le floorman. Gagner des avantages en nature, ce serait une bonne idée.
Titre: Re : Ein Tausendjähriges Reich !
Posté par: Neena le dimanche 26 mai 2013, 21:38:33

L'adolescente l'avait grillée, la petite fouine. Pour sûr, cette Romane lui voulait quelque chose. Neena garda donc un œil sur elle, continuant de perdre, de gagner, de stagner. La roulette l'emballa grandement, mais seul le poker la maintenait éveillée, frétillante, pétillante. Les doigts serrés autour de ses jetons, elle priait Dieu, Edith, St Marijuana, n'importe qui, pour que le sort soit en sa faveur. Et ce fut le cas. Alors qu'elle s'apprêtait à reprendre une partie de poker, son portable vibra, lui arrachant un bref sursaut. Le message fut lu en un quart de seconde. Un œil vers l'hôtesse. Elle ne la quittait décidément pas du regard. Mais échapper aux griffes d'un chat est la meilleure chose que parvient à faire une petite souris. Ni une, ni deux, elle se glissa derrière une femme de la même stature qu'elle, et s'éclipsa en un rien de temps.

Et Romane resta là, interdite, cherchant l'adolescente des yeux. Où était-elle ? Pourtant, la perdre semblait impossible – elle était la seule lycéenne de toute la pièce. Premier réflexe : retrouver Siegfried. Elle s'excusa, lui tapotant sur l'épaule. Moue gênée, yeux implorants.

- Monsieur, je crains qu'il n'y ait un souci …
- De quel ordre ?

Et la voilà réapparue, d'un coup d'un seul.

- Je vous ….
- Hm ?
- … Je vais vous laisser.

Neena la regarda partir, avant de s'approcher de Siegfried, sa main se posant élégamment sur l'épaule du SS, étreignant la peau. Elle était dos à lui, aussi se pencha t'elle vers son oreille.

- J'ai une petite surprise pour toi.

Elle agita un trousseau de clé dans ses mains, dont il ne put que percevoir le tintement significatif.

- Est-ce que ça te plairait d'être en totale illégalité ?

Sourire en coin. M'est avis qu'elle prépare un truc tordu. La voix est un murmure interdit, avec une pointe d'adrénaline dans le ton. Et puis, Neena qui prononce le mot 'illégalité', ça a son charme.

- Un ami travaille au Louvre. Il n'y a pas de visite nocturne de prévue, cette nuit … Sauf pour nous deux.

Nous ne reviendrons pas sur comment elle a fait pour chopper ces clés. Cela mettrait sans nul doute Siegfried en rogne que de savoir que cette escapade interdite sera financée par quelques grammes d'acides, un pour les clés, un pour les caméras. Son ami surveillait les lieux, et lui avait déjà indiqué où se trouvaient les angles morts, quelles étaient les rondes des vigiles ... Ça s'organise, ce genre de choses.