Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Terreaufair / Re : La Dette PV: NAAR
« le: jeudi 15 juin 2017, 02:54:45 »
« Question très intéressante, jeune fille. »

Il se releva et invita la noble du désert à prendre sa place. Faisant craquer les jointures de ses doigts d’un mouvement fluide, il déclara avec son timbre de voix si profond et envoutant :

« Une explication des plus précises éclairera ton esprit mortel. Sois très attentive, bien que je suppose que tu peux te révéler être une brillante élève à en juger par le large panel de sortilèges que tu maîtrise. »

De ses doigts, une lumière pourpre naquit, coulant sur ses mains tel un liquide sulfureux et s’évaporant en l’air pour former de fines fumerolles colorées qui se tortillaient, s’entremêlaient et se tordaient savamment en arabesques complexes. Petit à petit cet enchevêtrement de magie s’éclaircit, prenant des formes nettes et précises. On put voir une sorte d’univers miniature, une multitude de constellations mais surtout sept larges cercles qui tournaient autour d’un point unique, une flamme d’un blanc immaculé aussi ronde qu’un ballon.

« Le Purgatoire est un vaste, très vaste domaine conçu pour abriter les âmes des pécheurs qui espèrent pouvoir se repentir de leurs péchés à travers de lourds châtiments. Sa taille immense s’explique par le fait qu’elle avait aussi pour utilité de contenir les âmes des monstres morts. Dragons, trolls, manticores, wendigos … autant d’abominations de la nature qui finissent dans les forêts brumeuses de ce monde. »

Son indexe griffu pointa ce qui semblait être la vaste multitude d’arbres et de ronces inondées par les miasmes. Puis il indiqua les larges cercles centraux sur sa carte fuligineuse.

« Voici les sept cercles du Purgatoire. Sept domaines à part régis par leurs propres lois et surveillés par l’un des sept péchés capitaux. »

Chaque fois qu’il parlait d’un des cercles, ce dernier grandissait, tel un zoom pour dévoiler un peu plus sa complexe géographie qui n’avait rien à voir avec Terra.

« Imagine cet univers comme une montagne gigantesque composée de chaque cercle et dont le bout mène à ce qu’on appelle communément chez nous le Paradis Terrestre. »

Il claqua des doigts et voilà que les cercles de fumée commencèrent à pivoter lentement devant l’héritière des Langnar.

« L’ascension à travers les cercles commence du plus lourd péché jusqu’au plus léger : L’Orgueil ,L’Envie, La Colère, La Paresse, L’Avarice, La Gourmandise et enfin la Luxure. Chaque domaine est gardé par un ange-gardien qui indiquera aux expiateurs le péché pour lequel ils sont accusés et la vertu opposée. Outre cela, chaque rédemption est différente selon le cercle. Par exemple dans mon domaine, le premier cercle, les pécheurs doivent porter de lourds fardeaux continuellement et sans répit afin d’apprendre l’humilité. »

Nãar cracha presque ce dernier mot tant sa nature même de vaniteux était dégoutée par cette supposée vertu qu’il considérait plus comme une faiblesse, une marque de lâcheté et d’infériorité.

« Tu l’auras deviné, mon doux royaume n’est autre que le Cercle de l’Orgueil. Et c’est là où nous allons. Hm … le destin est fort capricieux, tu ne trouves pas ? Te voilà prête à pénétrer le monde des orgueilleux, toi la fière Eris Langnar, perle du désert, sorcière aux pouvoirs incommensurables ravissant les cœurs des plus grands seigneurs. Tu es faîte pour mon royaume, Eris … bien que ma sœur qui gère le Cercle de la Luxure penserait le contraire, mais ce n’est que des détails. Je me doute que tu rêves de te transformer en un amas de chaire libidineuse, je me trompe ? »

Derrière lui le schéma de fumée s’estompa lentement dans les airs. Croisant les bras devant la jeune femme à la peau mate, il sourit doucement.

« J’aime voir une femme garder son sang-froid, spécialement dans un monde où même les dieux les plus puissants ne peuvent pénétrer. Vois-tu, c’est un peu comme une bulle de négation qui n’accepte que ses résidents originels. Un endroit pas très charmant, mais tu te plairas sans doute dans mes vastes terres … si tu profites du spectacle. »

Il s’accroupit légèrement, son visage faisant face au sien. L’archidémon était un être d’une beauté mystique et inquiétante à la fois, une sorte de bestiale virilité qui était accentuée par son parfum naturel de musc. Quelque chose d’absolument primitif flottait autour de lui et brûlait les sens tout en embrasant les esprits. Une couronne de fierté et d’arrogance lui donnait une prestance unique dans ses plus simples gestes. Un simple clignement de ses yeux semblait affoler les âmes, preuve qu’il était un être très intriguant dont les compétences et capacités échappaient au commun des mortels. Pas étonnant que Dieu l’ait classé comme un Péché Capital, une monstruosité perfide et sournoise qu’il fallait absolument éviter.

Et Eris, dans son désespoir, avait vendue son âme à l’homme cornu.

« Saches que je ne t’ai pas sauvé par pur hasard. Je suis comme un … papillon de nuit attiré par les lumières les plus vives. Et ces lumières sont les vices des mortels. J’ai eu, au cours de ma longue existence, l’occasion de rencontrer des êtres dont l’orgueil était absolument surdimensionné, des mégalomanes qui me pétrissaient de fierté car je savais que c’était ma marque qu’ils portaient et qu’ils perpétuaient ainsi mon travail et m’honoraient inconsciemment. Des empereurs aux vastes empires, des seigneurs arrogants, des despotes richissimes … tous sont mes enfants que je chéris et j’adore, des âmes qui méritent leurs places dans mon monde pour l’éternité. »

Sa voix était terriblement envoûtante, plus hypnotisant que le regard d’un maître vampire ou d’un cobra ancestral, plus sublime que le chant d’une sirène et plus puissant que le rugissement d’un lion solitaire. Il n’usait d’aucune magie ou sorcellerie pour duper ou envouter Eris, tout n’était que sa propre aura qui faisait de l’effet sur la dame du Sultanat des Sables Blancs, un effet étrange et inexpliqué comme si un aimant l’attirait. En réalité, la plus proche explication était que la femme qui avait péché d’orgueil, était donc sensible à la présence de l’Origine même de son vice.

« Et dernièrement, mon regard se porte vers une magnifique perle, une belle jeune femme glorieuse et maîtresse d’un riche domaine, héritière d’une famille de puissants mages et ayant fait la rencontre avec des êtres multiples. Tu es la dernière lumière que j’ai découvert, une lumière qui hélas semblait faiblir à cause de la colère venimeuse d’un piètre humain. Je ne pouvais laisser un de mes enfants et surtout une si belle créature, périr misérablement. Non pas avant de l’avoir rencontré et fait un peu plus connaissance avec elle. »


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Terreaufair / Re : La Dette PV: NAAR
« le: mercredi 31 mai 2017, 19:56:09 »
Impassible, il récupéra le fameux cristal qui rapetissa rapidement jusqu’à ne plus être qu’une petite perle au creux de sa main brune. Il contempla la petite pierre un instant, hocha lentement la tête et la garda dans sa poche d’un air satisfait.

« Je ne pouvais forcer sur votre protégée, Outsider, après avoir imposé deux épreuves très pénibles. L’obliger à en exécuter une troisième du même niveau équivaudrait à la tuer dans l’effort et … j’ai encore envie de m’amuser. Vous aussi, je présume. »

Se retournant, il fixa la porte qui s’était ouverte, livrant un passage d’où s’échappait des filets de fumée, miasmes grisâtres qui rampaient lourdement sur le sol, formant un tapis sulfureux qui n’attendait qu’à vous happer dans ses obscurs abysses. Une sombre et vibrante énergie en émanait, imperceptible sauf pour les plus sensibles des êtres. D’un geste de la main, il invita Eris à entrer en première, la laissant faire il alla rejoindre l’Outsider et s’arrêta à deux pas de lui, caressant du bout des doigts sa barbe taillée avec le plus grand soin.

« Nous allons vous quitter pour aujourd’hui. Nous nous reverrons pour la suite des épreuves dans le domaine des Eaux, d’ici une semaine. En espérant que vous serez présents à l’heure. »

Se retournant, il allait emprunter le passage à la suite de la fille du désert, mais s’arrêta et ajouta avec sa voix grondante et virilement envoutante.

« N’ayez crainte, je la garderais en vie durant son petit séjours dans mon domaine. Quant à son état le jour des épreuves, tout dépendra de sa docilité. »

Un sourire carnassier fut la dernière chose que put voir l’Outsider sur le visage de Nãar, qui lentement lévitait par-dessus le sol, emporté par la caresse des vapeurs sulfureuses qui l’attiraient dans les entrailles de la porte magique. La porte se referma alors brutalement derrière lui et dans une myriade d’étincelles, elle disparu.

~~~~~~~~~



Purgatoire


Un monde de brumes et de lourdeur. Un univers de rédemption et de péchés. Une infinité de miasmes et d’arbres aux branches tordues rappelant quelques mains crochues qui tentaient de vous saisir. Le Purgatoire était très gris, si fade et privé de couleurs. Tout semblait désolé et propice à la mélancolie. Un vent glacé soufflait doucement, vous caressait la peau jusqu’aux os et vous murmurait des mots incompréhensibles mais qui avaient le don de vous arracher un frisson d’angoisse.

Un hurlement se fit entendre au loin, inhumain, pas même celui d’un loup à en juger par le ton lugubre. Des bêtes rôdaient en ces lieux, des monstruosités et des abominations qui n’existent qu’en ces terres brumeuses.

« Ici, au Purgatoire, sont gardées les âmes des créatures, bêtes et monstres qui ont trépassé sur Terra comme su nombre d’autres mondes. Condamnées à se battre et à s’entredévorer dans une lutte sans fin. Un endroit très dangereux. »

Nãar fit un pas et posa sa main griffue sur l’épaule nue d’Eris. Son contact semblait insuffler une aura de mystère et de magie … antique. Plus ancienne que toute vie.

« Mais c’est aussi un lieu de rédemption. Les âmes des pécheurs qui ont fait preuve d’avarice, de gourmandise, d’envie, de paresse, de luxure, de colère ou d’orgueil sont traînées dans cet univers pour tenter d’expier leurs péchés dans le labeur et la douleur. Un large nombre d’âmes ont cette opportunité, mais bien peu parviennent à gagner la rédemption qui les libèrent de leurs fardeaux et la grande majorité finit par errer éternellement ici, à la merci des bêtes affamées qui les dévoreront encore, et encore, et encore … »

Ils se trouvaient dans ce qui semblait être une vaste clairière baignée dans un tapis de brume qui se tordait et s’étirait, formant parfois des semblants grotesques de visages grimaçants. L’archidémon sortit de sa poche une montre en or qu’il examina un instant avant de la refermer et la replonger dans son sur-mesure.


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Les landes dévastées / Re : Orgueil et préjugés [Pv Naar]
« le: mercredi 31 mai 2017, 15:34:29 »
Le silence fut brutalement interrompu par le claquement sonore de la porte qui fut ouverte à la volée, livrant passage à deux personnages en armure de plate noire et armés d’épées aux lames dentelées. Les deux armoires à glaces, malgré la lourdeur apparente de leurs protections, se déplaçaient rapidement, piétinant les cadavres démembrés et les flaques de sang séché avant de s’emparer dans une rapidité militaire de la jeune Okami qu’il menottèrent avec de lourdes chaînes.

On la traîna ensuite dehors et vu la faible lumière on pouvait vite deviner que c’était l’aube. Le sol était boueux, vestige de la terrifiante tempête qui avait battu toute la nuit. Les gardes s’éloignaient de la cabane pour se diriger vers un toit en bois de chaume installé contre le mur d’enceinte de la forteresse intimidante. Le toit abritait ce qui semblait être un pilori. Près de l’outil en bois s’affairait un nain à la barbe rousse et au crâne chauve qui mastiquait une feuille de cola entre ses dents jaunis. Le robuste gaillard alimentait un feu dans une petite cheminée où quelques barres métalliques chauffaient tranquillement.

En voyant arriver le trio, il sourit, ajustant la bande de cuir qui lui servait de cache-œil pour son œil gauche balafré et se tapa vigoureusement les mains.

« Amenez-là moi les gars, nous allons voir dans quelle catégorie de marchandise elle sera classée. »

L’un des guerriers ouvrit le pan en bois du carcan tandis que son homologue serra le poing et frappa le ventre exposé de Shad, la privant brutalement d’air et s’assurant ainsi qu’elle ne tentera pas de se débattre. Refermer le carcan autour de son cou et ses mains fut ensuite un jeu d’enfant et une fois cela fait ils s’écartèrent en silence, laissant le nain s’approcher pour inspecter l’Okami.

« Alors, voyons un peu ce qu’on a. »

Il inspecta son visage avec ses mains graisseuses, tâta son corps, sa chaire, la pinça légèrement, tournant autour d’elle avec un regard qui semblait voir le moindre détail. Il s’arrêtait parfois et notait avec le bout d’un morceau de charbon sur un carnet quelques notes dont lui seul en avait la responsabilité. Le nain vint même à lui ouvrir la bouche pour tapoter les crocs de la terranide.

« Très bonne dentition … corps habitué aux efforts … un peu maigre … »

Caressant sa barbe tressée en nattes épaisses, il marmonna quelques mots incompréhensibles avant de fixer les deux soldats.

« Elle n’est pas faible et donc peut servir notre seigneur. C’est bon, on la garde. »

Il s’approcha de Shad et ajouta.

« Tu as de la chance, tu vas pas finir en viande hachée pour les chiens ! Allez, il ne reste plus qu’à te marquer et tu seras officiellement une servante de notre souverain tout-puissant. »

S’approchant aussi rapidement que ses jambes trapues le lui permettait du feu, il enfila d’épais gants en cuir qui lui arrivaient jusqu’aux coudes et après un instant de réflexion il finit par exhiber une des barres de fer dont le bout était forgé en forme d’un sceau complexe.

« Ceci, ma grande, est ce qui va te lier à notre vaste famille d’esclaves. Une jolie marque sur ta peau et qui plus est, une marque spéciale. Généralement on classe les prisonnières selon des critères précis et toi ma petite chienne tu es qualifiée comme potentielle participante dans les prochains jeux d’arène ! Et oui , si ce n’est pas glorieux ! »

Le fer grésillant se rapprochait lentement du dos exposé de Shad, qui pouvait déjà sentir la chaleur terrifiante qui s’échappait du métal brûlant.

« Serre les dents et pense à l’avenir ! Au moins tu ne seras pas condamnée à récurer les latrines des gardes pour le reste de ton existence, ou de leur servir de fille de joie, heh ! »

Il reposa néanmoins sa barre de fer, caressant sa barbe épaisse en reniflant bruyamment.

« À moins que tu ne préfères choisir un autre poste ? Le Maître t’as accordé ce petit … privilège, et je serais le juge qui déterminera si tes exigences sont acceptables selon les termes qui régissent la forteresse. Considères-donc cette offre généreuse, mais sache que tes choix, en tant qu’esclave, sont très, très limités. »

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Prélude / Re : Seylenne chasseuse de monstres [Violidée ~♥]
« le: dimanche 07 mai 2017, 13:43:30 »
Bienvenue parmi nous et au plaisir de te lire ~

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Terreaufair / Re : La Dette PV: NAAR
« le: samedi 06 mai 2017, 17:02:19 »
« Ce serait bien offensant pour la propriétaire de cet ancien artefact de juger le gant comme un simple instrument de torture. Quant à comment je l’ai trouvé, disons qu’une existence de plusieurs millénaires vous permet de fouiller passionnément l’aiguille dans la motte de foin qu’est notre monde. »

Et il était bien triste de voir que ce fameux artefact venait simplement d’exploser dans une éblouissante détonation magique, envoyant une kyrielle de tessons coupants autour d’Eris.

Cet objet avait été enfouis huit-cent pieds sous terre dans les mines corrompues de Dar’Lavak, abandonnées par les gobelins à cause de la forte concentration de male-pierre à même de corrompre toute chose vivante en une masse difforme et mutante. Si vous posiez la question à Nãar dans une situation où il serait enclin à vous répondre, il vous dira que trouver la localisation de cet objet fut une tâche mille fois plus difficile qu’aller la chercher, malgré la présence de monstruosités rôdant dans les mines et de sortilèges anciens oubliés.

Mais si la destruction de l’un des artefacts les plus antiques de sa collection l’énerva doucement, il ne pouvait nier que voir la jeune Eris déchaîner une puissance maléfique grandiose en valait la peine. Elle l’ignorait peut-être, mais elle venait juste d’attiser l’appétit endormi de l’archidémon. Là où jusqu’à présent il jouait avec elle comme un chat s’amusant avec sa proie avant la mise-à-mort, désormais il avait une curiosité plus attisée.

Les épreuves avaient pour but premier, en réalité, de tester l’impassibilité de l’Oustider face au destin de sa protégée. Mais maintenant il voulait bien la tester réellement, voir jusqu’où les pouvoirs de la noble du désert pouvaient l’impressionner.

Se penchant lentement, il ramassa l’un des morceaux métalliques éparpillés au sol, reste encore fumant du gant maudit. Il inspecta ce bout pointu avec un fort intérêt, captivé dans ses pensées brumeuses et mystérieuses. Il ne réagit donc pas lorsque la sorcière des sables blancs l’attaqua dans sa grande fureur, ni quand l’Outsider s’excusa humblement devant lui après avoir calmé sa protégée.

Etait-ce son orgueil naturel qui le poussait à ignorer toute menace comme s’il ne s’agissait que d’une brise soufflant sur une muraille inébranlable ? Ou bien le fait qu’Eris était toujours liée au pacte de Nãar et ne pouvait lui faire du mal au risque d’en souffrir énormément ?
Plongé dans ses réflexions, il regardait l’écharde qui avait perdu tout pouvoir, intrigué. Il était tellement plongé dans sa contemplation silencieuse qu’il n’entendit guère la dernière phrase de l’entité protectrice.

« Hm … »

Il avait furieusement envie de connaître le plein potentiel d’Eris, de savoir ce dont elle était réellement capable. Plus de moqueries, il voulait la tester, la pousser à bout, connaître ses limites. Rares étaient les mages a posséder une telle puissance enfouie en eux. Des perles dans un océan de brume, voilà ce qu’ils étaient et Nãar était le genre de personne à aimer collecter des perles pour jouer avec ou les collectionner.

Son regard mordoré, ce rouge si profond, si énigmatique, envoutant et inquiétant à la fois, ces yeux démoniaques moqueurs fixèrent Eris d’un air qui aurait provoqué des frissons dans le dos de la personne la plus confidente du monde. Son côté moqueur avait disparu, son dédain ultime laissait place à autre chose. Quelque chose comme … un intérêt morbide.

Il claqua des doigts, et une boule de lumière se forma à deux pas de l’archidémon. L’énergie se cumula, se concentra dans un bourdonnement sourd avant de se solidifier et se transformer en un objet très particulier. Il s’agissait de deux cercles d’or orbitant autour d’un cristal bleuté taillé en forme de pyramide. Des étincelles dorées s’échappaient du cristal et fusaient vers le ciel avant de s’évanouir en paillettes multicolores. Un magnifique objet qui contrastait avec la noirceur de son invocateur.

« Voici un prisme de pouvoir, un objet utilisé par les archimages dans les grandes chancelleries de la magie afin d’évaluer la puissance d’un mage. Il vous suffit de concentrer votre pouvoir dans le prisme et la pierre jugera le potentiel de votre pouvoir. Posez votre main dessus et concentrez tout le pouvoir qui est en vous, cet artefact est conçu pour supporter n’importe qu’elle quantité d’énergie. Aussi je vous conseille de ne pas déverser toute votre énergie d’un coup, au risque que la pierre n’absorbe tout le flot et vous vide à mort. »

Il leva la main, matérialisant soudain une porte de bois au centre de nulle-part. La porte lévitait en l’air, fermée.

« Si vous atteignez le sommet de l’échelle magique, je considérerais que vous avez remporté toutes les épreuves de cette journée et vous pourrez reprendre du repos dans ma demeure … et remplir votre part du contrat. Vous devrez ensuite vous préparer pour les prochaines épreuves. Par contre si vous échouez, il est inutile que je décrive ce qui arrive quand un mage se vide de sa magie. »

Le prisme bleu changeait de couleur en fonction de la quantité magique cumulée, passant à des couleurs toujours plus foncées et virulentes à mesure qu’il était gavé d’énergie. Qui plus est, des chiffres en caractères anciens indiquaient le degré de pouvoir atteint. Un outil bien utile !

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Les landes dévastées / Re : Orgueil et préjugés [Pv Naar]
« le: lundi 01 mai 2017, 01:30:52 »
Non non non … quelle folie, quelle insanité avait frappé l’esprit de la pauvre terranide pour oser défier son terrible maître ? Quelle tragique audace l’avait poussé à blesser l’Orgueil personnifiée ? Etait-ce un courage mal-placé, un désir de défier la tyrannie ou une tentative de se venger de celui qui venait de faire d’elle une esclave ? Qu’elle que soit la raison qui l’avait poussé à ignorer ainsi les élans du seigneur des lieux, elle avait réussit à l’irriter.

Nãar arrêta soudain de se mouvoir en elle, gardant son chibre entre ses parois de chaire, immobile. Ses traits s’assombrirent, son sourire suffisant l’avait quitté tandis que lentement un pli se formait au niveau de front. Ses iris semblèrent se dilater à la manière d’un monstrueux reptile tandis qu’un bref craquement attestait de la pression exercée par les dents serrées les unes contre les autres à mesure qu’il perdait son calme.

Soudainement, il tirât sur la laisse métallique, tirant brutalement par la gorge l’Okami vers lui. Elle pouvait voir son visage qui exprimait une sombre colère, des traits terrifiants. Le Nãar moqueur avait laissé la place à un prédateur irrité. Un monstre à forme humaine qui affichait tous les traits d’une divinité vengeresse. Un courroux terrible allait se révéler, et un châtiment immédiat allait frapper.

« Ne , Te , Moques pas , de MOI ! »

Par une force surnaturelle, il parvint à la soulever au-dessus de lui comme s’il ne portait d’un petit chiot apeuré. La laissant pendre un instant devant lui, il finit par la jeter d’une violente torsion du bras par-dessus le pont. À travers le vent, la pluie et le froid, elle chutait, s’approchant rapidement du sol … et des horreurs qui s’y trouvaient. Elle pouvait voir les corps mutilés s’approcher à grande vitesse à mesure qu’elle dévorait la distance qui la séparait d’une chute fatale.

À l’instant même où elle allait entrer en contact avec le sol et se briser tous les os du corps, une sensation froide et collante envahit le corps de Shad dont la chute fut brutalement stoppée à deux mètres au-dessus du terrain boueux. Un Nãar fâché se tenait devant elle, la saisissant par-dessus terre avec ce qui semblait être un long tentacule d’une couleur peu ragoutante. L’appendice qui avait remplacé son bras continuait à s’enrouler autour de l’esclave, l’enserrant dans ses multiples ventouses visqueuses et poisseuses.

« Tu n’es rien , RIEN ! Une petite garce, une putain insignifiante, rejeton d’une sous-race d’esclaves. »

La prise du tentacule se fait plus glaciale et plus forte, telle un serpent de glace qui tentait de broyer et geler la lycane dans une lente mise à mort. La pluie torrentielle n’arrangeait rien.

« Je me montres clément en t’honorant malgré ton statut inférieur et tu OSES te foutre de ma gueule ? Saches que manquer de respect à son maître peut te valoir de bien terribles châtiments …. Et je t’ai prévenu. Pourtant tu t’es obstinée en tête-brûlée. »

Le bout de l’appendice arriva au niveau des lèvres de Shad, se redressant à la manière d’un cobra s’apprêtant à mordre. Des crocs d’un noir de jais jaillirent des ventouses, longues telles les aiguilles d’un monstrueux fléau-d’armes, menaçant le visage pâle de l’Okami dans un frétillement courroucé. Nãar parla à nouveau, et sa voix avait prit un ton plus sombre et caverneux, résonnant plus fort que le tonnerre. Sa voix semblait surgir d’un abîme profond et abyssale, son apparence s’était difformé en une vague ombre humanoïde, fumerole cornue de ténèbres aux yeux flamboyants.

« Tu apprendras rapidement ta place, esclave. Je pourrais t’arracher le visage d’un claquement de doigts … mais j’ai d’autres plans pour toi, petite rebelle. »

L’Orgueil marcha en direction d’une sorte de grande cabane solitaire, à l’extrême-est de la cour où les suppliciés gémissaient. Son bois était vermoulu et une forte odeur répugnante s’en échappait. Des traces de souillure noirâtre recouvraient la porte grinçante et la fenêtre unique était teintée de peinture noirâtre.

« Veux-tu savoir ce qu’on fait des jouets cassés, hm ? Des petits serviteurs qui ne servent plus à rien, des esclaves fanés et sans intérêt, des faibles qui se sont éteints ? »

La porte s’ouvrit, livrant passage à un spectacle d’épouvante. Un vaste entrepôt où reposait un tas de corps mutilés, découpés, hachés et broyés dans une orgie sanglante et répugnante, véritable boucherie envahie par la vermine et l’odeur épouvantable qui était presque aussi tangible qu’un mur d’atrocités. Des os, des entrailles, des visages défigurés. Telle était la réserve de nourriture servant à satisfaire l’appétit des chiens de garde.

« Réjouis-toi, tu auras tout le temps de méditer sur ta docilité ce soir. »

Il la jeta au milieu des corps, poussant un rire machiavélique qui ferait trembler le plus brave des paladins. Un rire qui semblait pénétrer votre âme et déchirer votre esprit dans la plus parfaite horreur. La porte se referma alors, et le rire s’évanouit lentement, remplacé par le son de la pluie battante … et le bourdonnement infernal des mouches.

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Ma première réaction en voyant les GIF sur ton style d'escrime était " Des couleurs, des couleurs partout ! "

Sympahtique fiche, bienvenue parmi nous et au plaisir de te lire ~

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Terreaufair / Re : La Dette PV: NAAR
« le: samedi 22 avril 2017, 16:20:23 »
« Des cœurs ? Outsider, voilà que vous me donnez faim avec vos paroles. Voilà bien longtemps que je n’ai pas déguster tranquillement dans mon palais le cœur d’une vierge. Vous savez, c’est tout aussi délicieux que les tripes d’un nouveau-né, surtout avec la bonne sauce. »

Ses paupières se refermèrent sur ses yeux alors qu’un sourire rêveur s’affichait sur le visage de Nãar dont l’appétit démoniaque venait d’être subtilement réveillé. Il allait probablement envoyer un de ses esclaves faire de petites emplettes dans un village quelconque. Une petite boucherie sanglante par une nuit sans lune, une scène d’horreur, des cadavres mutilés de la plus atroce manière. On pensera qu’il s’agit de l’œuvre d’un fou furieux ou une bête affamée et, pendant ce temps, l’Orgueil Incarné savourera ce qu’il considère comme un dîner exquis devant sa cheminée.

Mais il laissa de côté ses pensées gourmandes pour focaliser son attention sur le combat qui venait de commencer. Inutile de dire qu’il ne fut guère déçu par les remarquables talents magiques des deux belligérants. Déchaînements de sortilèges de toutes sortes furent au rendez-vous, chacun essayant désespérément de prendre le dessus sur l’autre en s’ingéniant de ruse et de fourberie.

La fin du duel fut … brutale. Le malheureux Alkadizar venait de se prendre de plein fouet un jet d’acide qui mit lentement fin à sa pseudo-vie en le liquéfiant dans une marée fumante et hurlante. Une scène atroce qui ne manqua pas de plaire à l’archidémon dont le sourire carnassier se fit plus grand. Il applaudit lentement, dans un claquement régulier et presque moqueur, ses yeux rouges pétillants d’amusement.

« Voilà un bien beau duel. Très belle performance, miss Langnar. Vous avez fait preuve de beaucoup de talent, chose dont je ne doutais guère mais il est toujours agréable de découvrir qu’on avait raison. »

Il se releva avec une divine prestance, ses boucles brunes volant légèrement au rythme du vent qui soufflait avec malice. Curieusement, son chapeau rond restait aussi immobile qu’une statue de bronze, comme s’il était accroché à la tête de son propriétaire.

« Je déclare donc que votre première épreuve est un succès total. Félicitations. »

Tandis qu’il parlait, une fine vapeur bleutée s’échappa des restes d’Alkadizar, se condensant avant de former les restes d’une âme en peine qui traîna sa faible masse flagellée jusqu’à son maître. Le Péché Originel tandis sa main et l’âme alla s’y emmitoufler en gémissant lentement. On pouvait entendre de sombres plaintes, pitoyables mots d’agonie et supplications. L’Orgueil fixa longuement cette petite âme torturée, la mine sombre. Puis il plissa son front en rides profondes, un rictus de déception se faisant voir.

« Pitoyable. »

Et brutalement, il jeta l’âme du prêtre entre ses crocs et mordit dans un claquement sec. Un cri de détresse fut la dernière chose qu’on entendit de la part de la victime avant qu’elle ne soit consommée par le monstrueux tyran sous le regard des deux personnages présents.
Avalant l’énergie spirituelle comme s’il s’agissait d’un simple goûter, il se lécha les babines avant de s’essuyer les lèvres avec le bout d’un mouchoir grenat qu’il tira de sa poche.

« Bien. Passons désormais à la suite. Je serais bien tenté de vous laisser reprendre des forces dans ma demeure, miss Langnar, mais avant cela il faut que vous passiez une seconde épreuve. Il serait dommage que notre ami commun ne puisse profiter d’avantage du spectacle de vos talents cachés, ne pensez-vous pas ? »

Il tapa des mains deux fois, et voilà que la terre s’ouvrit à ses pieds en un gouffre d’où s’échappait flammes et sulfures en forme de mains qui semblaient vouloir agripper la première proie à portée de griffes. Lentement, une valise remonta jusqu’à Nãar, puis le gouffre se referma.

La valise lévitait doucement au-dessus du sol. Elle ressemblait à n’importe qu’elle valise ancienne en cuir, si ce n’est qu’elle était recouverte d’un grand nombre de glyphes cabalistiques et de runes grotesques au sens douteux. Trois imposants cadenas en bronze retenaient la valise fermée. L’archidémon murmura doucement un mot, et les cadenas s’ouvrirent dans un sifflement de poussière. Des filets de vapeur s’échappèrent de la valise qui s’ouvrit alors lentement, dévoilant … un gant.


Un gant de métal, couvert de belles textures et dont les doigts étaient terminés par des griffes de métal. Cet objet reposait sur un coussin de velours poussiéreux.

« Enfilez ce gant, miss Langnar, et prouvez-nous que vous êtes réellement une femme forte au mental d’acier. Survivez, et vous pourrez alors reposer en paix pour un bon moment. Par contre si vous échouez … »

Il laissa en suspens le reste de la phrase, se contentant de lui tendre la valise en veillant bien à ne pas entrer en contact avec le gant. Et pour cause, c’était un objet maudit de très haute puissance, un artefact des plus dangereux.

On racontait qu’il appartenait jadis à l’une des premières sorcières de Terra, immensément puissante. Elle avait scellé ce gant à sa main gauche et l’avait enrobé de multiples sortilèges. La légende raconte qu’un jeune héros avait tranché la main de la sorcière au combat, s’emparant alors de son gant. Ce qu’il ignorait c’est qu’il était maudit. Quiconque portait ce gant était automatiquement agressé par une puissante attaque psychique, lui faisant voir d’atroces illusions et des cauchemars épouvantables. Certains parlaient de vers qui vous dévoraient le corps vivant, et la sensation était terriblement réaliste.

Ceux qui ne résistaient pas au sortilège perdaient la raison et devenaient fous pour le restant de leurs jours. Nãar était avide de voir si Eris partagerait le destin funeste des précédentes victimes ou si elle allait rivaliser contre l’antique malédiction.

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Les landes dévastées / Re : Orgueil et préjugés [Pv Naar]
« le: mercredi 12 avril 2017, 23:20:52 »
Alors, alors … Nãar jugeait comme un marchand testant la qualité de son produit. Ce qui l’animait au début, c’était cette envie de voir ce qu’il peut attendre de la part de sa nouvelle esclave, découvrir ses compétences et ainsi en tirer une conclusion pratique sur que faire d’elle. Oui, il a souvent fait cela, très souvent même pour le plus grand malheur de certaines innocentes âmes. De jeunes filles ou femmes mâtures, de toutes races, capturées, achetées, vaincues, dupées ou tout simplement trouvées. Elles faisaient toutes allégeance à Superbia, toutes sauf quelques rares exceptions qui connaissaient alors une fin brutale.

Quant à celles qui ont vendu leurs âmes au seigneur démoniaque, elles subissaient les séries de tests comme aimait les appeler Nãar, des épreuves. Généralement cela dépendait de la personne qu’il avait entre les griffes, mais la majorité écrasante se faisait tout simplement violée par le monstre impitoyable à l’appétit féroce. Si on pensait que sa motivation première était de satisfaire une soif de sexe qui ne le différencierait guère de sa sœur la Luxure, la vraie et primale motivation de l’archidémon était surtout de montrer, encore et toujours sa totale domination sur sa proie et propriété.

Ainsi il les humiliait, les abaissait au rang d’esclaves sexuelles, les obligeaient à renier leur fierté et ravaler leur orgueil et lui obéir à lui, être primordial de pure cruauté et vices. Ainsi, il s’assurait de briser les esprits les plus solides et en faire de parfaits pantins, des soumis qui n’avaient de yeux que pour l’être le plus prestigieux et noble que la terre ait connu, à savoir lui.

Oh … et il y’avait aussi un désir charnel, soyez rassurés.

« Tu prendras l’habitude avec moi, jeune fille. Ce n’est qu’une question de temps. »

Ainsi le voilà qui profitait de l’Okami en toute impunité, la fixant de haut avec son regard où se mêlait dédain et amusement, savourant ce petit traitement forcé qui lui faisait autant plaisir que la vue de cette soumission quasi-instantanée. La peur pouvait se révéler être un moyen de contrôle très efficace, dissuadant toute rébellion et calmons froidement les esprits les plus embrasés. La vue par-dessus le pont avait largement fait son effet, Shad s’attaquant avec une féroce volonté de survie à sa queue dressée, la prenant en bouche en suivant les directives de son nouveau maître.

Par contre, ses supplications manquaient légèrement de ce ton de désespoir qu’il cherchait et adorait tant. C’était plus des phrases forcées, preuve qu’elle était une rebelle farouche et qu’implorer de se faire violemment prendre contre le mur n’était pas dans ses habitudes. Mais qu’importe ! Elle apprendre, tôt ou tard. Peut-être que le processus sera plus long avec cette guerrière pyromancienne, mais le plaisir n’en sera que plus délicieux … tout comme sa soumission n’en sera que plus cuisante. À mesure qu’elle lui offrait cette fellation de qualité, lui était plongé dans ses méditations sadiques, pensant déjà à comment il allait modeler la psyché de cette ravissante jeune femme et la plier à l’état de catin. Les idées ne manquaient pas, il essayait plutôt de les ordonner en un panel de niveaux, du plus faible petit châtiment au plus cruel supplice.

Mais hey ! Il n’allait pas laisser ses morbides pensées l’empêcher de savourer l’heure actuelle , oh que non ! Ce serait dommage, pour une première dégustation de cette lycane appétissante. Et diable, elle se débrouillait terriblement bien en ce qui concerne la prise en gorge de sa virilité, à en juger par la taille qu’avait gagné son dard durant ses coups de langue. Nãar n’avait guère prit une femme depuis un bon moment déjà, bien occupé à récolter les âmes de nombreux clients ayant atteints les termes de leurs contrats. Une véritable moisson ! Après autant de travail acharné, il méritait bien ce petit moment de détente.

« Ton souhait sera exaucé, jeune catin. Ton magnanime maître va te prendre comme une chienne en chaleur et t’honorer royalement. »

Il tirât sèchement sur la laisse, lui faisant savoir qu’elle devait se relever. Sans aucune douceur, il saisit les vêtements de Shad entre ses griffes et les arracha en lambeaux, les réduisant en haillons pendants sur son corps, faisant penser à quelques misérables mendiants ou femme tout récemment violée. Mais n’était-ce pas ce qu’allait subir l’Okami bicolore ?

La retournant brutalement, il la plaqua contre le parapet, la pluie battant encore avec fureur tout autour d’eux. L’orage se déchaînait toujours, merveilleuse vision de puissance brute qui grisa d’avantage le fougueux tyran qui s’apprêtait à passer à l’attaque, se pourléchant les babines.

Du bout de ses griffes, il libéra le passage en écartant les lèvres intimes de la jeune lycane, ne se privant pas de toucher du bout d’une griffe son clitoris avec une certaine fourberie. Puis il colla le bout de sa lance de chaire contre elle, n’ayant cure de souiller l’entrée avec l’humidité qui la recouvrait, frottant contre sa croupe avec désir. Vint le moment où, fatalement, il glissa le fer de lance en elle, la hampe se frayant un chemin entre ses parois de chaire jusqu'à ce que la garde bute contre elle.

Un grognement satisfait s’échappa des lèvres de l’Orgueil qui débuta alors ses mouvements sauvages en elle, entamant les premiers assauts avec profondeur et fermeté.

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Terreaufair / Re : La Dette PV: NAAR
« le: lundi 03 avril 2017, 19:56:42 »
« Les réduire en esclavage… mais mon cher Outsider, c’est eux qui plongent à bras ouverts vers la perdition. Ais-je forcé qui que ce soit à vendre son âme pour améliorer sa banale existence ? Non, je ne suis qu’un délicieux poison que les gens boivent sans se soucier des conséquences, assoiffés de plaisir. Que cela vous importune m’importe peu. »

Il se permit même d’ajouter, sur un ton négligeant et quelque peu agressif, tel un serpent sifflant dans l’ombre de sa tanière vers un intrus indésirable.

« Vous êtes un bien étrange protecteur pour laisser votre protégée agoniser et signer un contrat avec un archidémon. »

Quand l’entité à l’apparence de jeune homme les téléporta après avoir accepté la seconde condition, Nãar ne put s’empêcher de gronder légèrement à la manière d’un fauve irrité. Cet … individu prenait beaucoup trop de libertés. Il ne pouvait supporter autant d’insolence au point de prendre l’initiative dans ses propres plans. Il jeta son cigare sur le nouveau terrain poussiéreux et le piétina avec une colère retenue.

« Vous prenez trop de liberté alors que je me suis porté garant de ne pas briser les clauses de notre accord. Je veux bien vous laisser juger de ma bonne foi … pour le moment seulement. Ensuite, je m’occuperais de notre cher Eris comme bon me semble. »

Détournant donc le regard de l’Outsider qui faisait son show de manière fort théâtrale sur un rocher, il hocha la tête, bien d’accord sur le fait que la première épreuve devait commencer.

Tendant la paume de sa main en direction du sol, ce dernier se mit à trembler légèrement, puis avec plus de force, formant de fines fissures qui s’élargissaient rapidement. Des flammes s’écoulèrent tel un liquide flamboyant des entrailles de la terre et enveloppèrent le sol dans un fascinant tour de magie. Des piliers s’élevèrent tout autour de ce qui semblait être un carré de terre brûlée, terre qui prit une texture plus souple. L’Orgueil venait de créer en quelques instants une arène de combat.

« Eris, pour ta première épreuve tu devras affronter dans un duel magique un antique mage de haut rang. Tous les sorts sont permis, seule la victoire compte. Voici ton adversaire. »

Près du Péché Originel, une forme spectrale fit son apparition. Une âme tourmentée aux contours flous et indéfinissables flottait près de son cruel invocateur. Poussière et mottes de terre se soulevèrent du sol et tournoyèrent furieusement autour du fantôme, lui constituant petit à petit un corps, copie de l’œuvre de Dieu avec Adam et Eve. La terre prit une couleur de peau humaine rosée, des cheveux d’un blanc immaculée coulèrent sur la tête d’un vénérable homme habillé d’une longue robe blanche aux bordures dorées. Une broche de diamant brut étincelait autour d’une chaîne en or pendue à son cou noueux, et ses mains aux doigts crochus étaient croisées dans une attitude sereine, rappelant un mage ou un moine.

« Je vous présente Alkadizar, haut prêtre du culte de la Gorgone. Il tirait une grande fierté de sa puissance magique et de son immense savoir dans le domaine de l’occulte, son orgueil l’aveugla et ses péchés le menèrent à moi. Le voilà désormais mon pantin et un de mes esclaves favoris. Il fera un très bon opposant pour toi, princesse du désert. »

Alkadizar ouvrit soudainement les yeux, dévoilant des prunelles aussi rouges que celles de son maître, preuve qu’il était entièrement à la merci de l’archidémon. Le vieux mage fit quelque pas en direction de l’arène et s’arrêta à l’emplacement indiqué par Nãar, fixant Eris d’un regard intense, comme s’il tentait de sonder son âme. Mais les experts en magie savaient que c’était ainsi que les mages débutaient leurs terrifiants duels : par un combat mental, chacun imposant son esprit et sa force mentale afin de briser les barrières psychiques de son adversaire.

Nãar prit place sur un trône de pierre qui apparut près de l’Outsider, et souffla à ce dernier avec une certaine malice, ses yeux pétillants de plaisir :

« Le spectacle promet d’être des plus divertissants. Nous avons deux magiciens de premier ordre s’affrontant pour notre plus grand plaisir. Vous voulez parier quelques âmes quant au gagnant ? »

Riant légèrement de sa voix caverneuse, il s’installa confortablement, une jambe au-dessus de l’autre tandis qu’il savourait un calice de vin taillé dans un crâne.

Alkadizar imposait toute la majestueuse et écrasante force de sa volonté, fruit d’années d’entraînements intensifs à aiguiser son esprit et à dominer les esprits des fidèles. Combien de païens et d’hérétiques avaient succombé à la seule force de son mental d’acier ? La légende racontait bien que le haut prêtre pouvait tuer d’un regard.

Un adversaire redoutable, en somme.

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Les landes dévastées / Re : Orgueil et préjugés [Pv Naar]
« le: dimanche 02 avril 2017, 00:46:54 »
« Bien, bien, bien. Content d’entendre enfin la voix de la raison. Crois-moi, tu as fais le bon choix. »

La pression exercée sur la tête de l’Okami se desserra lentement, la tirant en arrière pour la mettre de nouveau à l’abri de la pluie tonitruante. Doucement, il la retourna afin qu’elle lui fasse face. Un sourire s’était dessiné sur les lèvres de l’archidémon dont le regard mordoré pétillait comme des braises incandescentes.

Nãar leva lentement sa main, l’approchant du visage de la lycane. Du bout des griffes, il récolta une goutte de pluie qui coulait lentement sur la peau soyeuse de Shad, la fixant brièvement avant de la porter vers ses lèvres et la déguster avec un regard mêlé de provocation et lourd de sens. Il leva à nouveau la main pour cette fois caresser la joue humide de la lycane avec une étrange et inquiétante tendresse. Son pouce allait de haut en bas, la pulpe parcourant la peau et la débarrassant lentement des gouttes froides.

« C’est là que je peux enfin apprécier ta beauté. Vois-tu, la désobéissance et la défiance agissent comme un masque laid qui altère mon jugement envers qui que ce soit. Mais à présent que tu fais preuve de docilité, je constate que tu es une jolie terranide. »

Tout en parlant, il continuait de lui caresser lentement le visage, la débarrassant entièrement de l’eau sur ses joues, jouant avec ses mèches humides avec lenteur.

« De jolies couleurs. Des yeux pétillants. Un visage angélique … »

Son index se posa sur les lèvres de la terranide à la chevelure cyan et ébène, dessinant des rondes sensuelles autour d’elles, les pressant légèrement et les taquinant du bout d’une griffe. Il ne tarda pas à glisser son doigt un peu plus loin, comme s’il tentait de s’emparer de la langue vulnérable de Shad. Mais il n’en fit rien, quittant sa bouche pour glisser sur son menton avec délicatesse, soulevant légèrement la tête de la jeune femme comme s’il jaugeait une marchandise.

« Voilà bien longtemps que je n’ai pas eu une terranide à mon service. Ça m’avait manqué. »

Se saisissant d’une des oreilles de loup de sa nouvelle esclave, il en éprouva la douceur un instant avant de l’abandonner, poursuivant son inspection visuelle sans aucune forme de gêne ou de retenue. Sans aucune décence, son regard s’attardait sur les parties les plus alléchantes, telles la poitrine sur laquelle il posa une paume avide qu’il en parcourut la surface, la pressant par-dessus ses vêtements en affichant un sourire satisfait.

« La dernière avait légèrement plus de chaire, certes. Mais je suis sûr que tu vas te révéler être une jolie perle dans ma collection. »

Voilà que sa main s’était emparée de la queue de l’Okami, la tirant légèrement afin de révéler sa croupe qu’il pinça avec une perfide malice, se pourléchant les babines tel un loup devant une proie des plus appétissantes. Laissant ses doigts s’enfoncer sur la tendre surface pour un bon moment, il finit par la relâcher finalement comme s’il allait donner un verdict.

« Oui, tu feras très bien l’affaire. Voyons ce que tu vaux en tant qu’esclave. »

Ses deux mains se posèrent sur les épaules de Shad, y appliquant une forte pression qui l’obligea à se mettre à genoux en face de son maître. Les jambes sur les dalles glacées, elle pouvait constater dans sa position actuelle que son seigneur avait déjà eu légèrement excitation visible à travers son pantalon brodé d’or. Tapotant la tête de l’Okami, il lui intima sur un ton autoritaire :

« Ta race a longtemps servit d’esclaves sexuels de qualité. Tu ne seras pas une exception entre les murs de mon palais. Mon premier ordre sera très simple à exécuter, comme quoi je te ménage pour la suite qui promet d’être beaucoup plus gourmande en efforts de ta part. Tu vas me supplier avec ton air le plus innocent de te violer contre le parapet tout en t’emparant de mon membre et en prenant soin comme la plus avide des catins. »

La façon avec laquelle il avait dit cela laissait comprendre qu’il ne plaisantait pas. Il était froidement sérieux quand il donnait un ordre, et Shad avait déjà eu un petit aperçu de ce qui pourrait lui arriver si elle avait le courage (ou la folie) de lui refuser ce genre d’odieuse gâterie. La vie d’esclave était un bien tragique destin en effet.

« N’oublies pas, tu vas agir comme une parfaite petite putain et me sucer comme si ta vie en dépendait. Je veux aussi t’entendre réclamer ma virilité en toi avec ardeur et désespoir. Si tu joue bien ton nouveau rôle, sois assurée que je ne me t’épargnerai certains projets que je te réservais au cas où tu te révélerais être une ennuyeuse poupée. »

L’objectif de tout ça mis à part la satisfaction de ses vicieux désirs ? Pousser encore plus loin sa domination sur sa nouvelle servante et la briser comme les milliers d’autres tristes âmes avant elle.

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Terreaufair / Re : La Dette PV: NAAR
« le: dimanche 19 mars 2017, 12:30:49 »
Il semblerait que le Destin, dans ses caprices agaçants, ait décidé de compliquer grandement ce qui semblait être à première vue un simple contrat de routine comme les millions d’autres que le Péché Originel avait conclut. Certaines âmes mortelles avaient l’immense chance (ou malheur) d’êtres les chouchous de quelques entités à la puissance démesurée, des êtres anciens que certains qualifient de dieux tout-puissants, capricieux et mesquins. Leurs projets et leurs plans étaient un mystère pour tous, mais la seule certitude et qu’ils tenaient énormément à leurs protégés, et telles des lionnes pouvaient mordre la main de ceux qui tenteraient de toucher à leur progéniture chérie. Eris était le lionceau convoité par un loup aux crocs acérés, un loup qui n’allait pas laisser cette proie alléchante échapper à ses griffes.

Silencieux, la mine sombre et le menton levé, ses yeux mordorés fixaient de haut l’étrange personnage qui avait fait place à la silhouette fuligineuse de tout à l’heure. L’Outsider … oui, il avait entendu ce nom. Durant ses millénaires d’existence, on lui avait parfois raconté des histoires, des contes et des rumeurs concernant cette étrange déité. Il ignorait beaucoup de choses sur cet individu, non par manque d’informations et tout simplement parce qu’il ne s’était jamais intéressé au sujet, bien trop préoccupé à l’époque à mettre la main mise sur le Purgatoire, territoire largement plus plaisant à son goût que l’étouffant Enfer où les autres représentants de sa race s’éventraient et se bousculaient dans chaque parcelle de terrain cendré et fumant.

Lui par contre semblait le connaître, l’appelant même par le nom latin que les chrétiens lui avaient donné : Superbia. Un léger pli apparut entre ses sourcils. C’était un signe banal à première vue mais qui avait une importance considérable : attention à ce que vous allez dire, certains mots doivent rester muets au risque de déclencher des choses inattendues. D’autant qu’on se compare à lui d’un air aussi suffisant et assuré l’énervait doucement.

Il s’installa lentement sur sa chaise, en face de cette table ronde. Là, au milieu des jardins, ont aurait dit un groupe de nobles s’échangeant des anecdotes autour d’un pichet de vin. Mais c’était l’Outsider qui avait débuté un long monologue, entrecoupé par quelques banalités au sujet de la qualité du vin, des évidences sur Nãar ou quelques petits remarques qui avaient parfois l’effet de piques aiguillonnant sa fierté.

Un conflit d’intérêts, voilà qui était ironique. Reposant le verre de vin qu’il venait de déguster comme son rival lui avait demandé, il croisa les doigts, les coudes sur la table, prenant un soudainement très sérieux et concentré à son tour, son cigare entre ses doigts libérant un mince filet de fumée qui s’enroulait en grimpant vers le ciel nocturne. Il fixa un instant le sablier qui venait d’apparaître, y voyant plus une plaisanterie de mauvais goût qu’un moyen de pression. L’Outsider, dans son beau-parler et ses manière galantes, semblait doucement se moquer de lui, le rabaisser. Autant de choses que l’Orgueil Incarné ne tolérait pas.

« Merci pour tous ces éclaircissements, Outsider. Vous semblez être une personne assez rusée pour que je perde mon précieux temps autour d’une table de goûter. Je mets de côté toutes vos remarques, passons plutôt aux choses sérieuses. Vous m’avez fait, subtilement, un étalage de votre puissance qui est indubitablement redoutable. Mais vous devez aussi savoir que sous-estimer son opposant peut se révéler être une tragique erreur, d’autant que vous ne savez pas tout de moi. »

Un sourire malicieux s’afficha sur ses lèvres et ses prunelles pétillèrent légèrement.

« Vous n’avez vu que ma part de bon commerçant, accordant des offres formidables et sauvant des vies en échange des âmes de mes clients. Vous devez aussi avoir vu mes nombreuses activités professionnelles sur Terra, et peut-être aussi mes petits jeux d’influence sur Terre. Mais qu’en est-il des autres facettes, hm ? Outsider, je ne nie nullement votre pouvoir démesuré. Mais comme vous l’avez dis vous-même, nous sommes des égaux. Aucun dieu n’a jamais jeté un regard sur le plan où échouent les âmes repentantes et celles des monstres. Vous n’avez pas idée des ressources dont je dispose là-bas. »

Laissant faire l’effet de ses paroles, il remit son délicieux cigare entre ses dents, inspira longuement et souffla. Le nuage de fumée glissa en voluptueuses courbes, arabesques sulfureuses qui se tordirent et palpitèrent soudain, prenant la forme de centaines de petits visages aux orbites vides. Vieux, femmes, hommes, enfants. Tous les visages semblaient hurler silencieusement, se lamenter et pleurer sans verser de larmes. L’âme de chaque victime ayant vendue son âme. L’âme de chaque malheureux s’étant noyé dans le péché d’orgueil. Vaniteux et narcissiques s’entremêlaient dans cette représentation effroyable ayant que le vent ne dissipe le nuage de fumée, ne laissant qu’un vaste et faible écho de désespoir.

« Je ne souhaite pas non plus me battre avec vous, Outsider. Et vous savez aussi bien que moi qu’un contrat reste un contrat. On ne brise pas facilement un pacte. Eris était au bord de la mort, je l’ai sauvé. Elle a accepté de son plein gré les clauses du contrat, et vous n’avez guère interrompu le processus, vous contentant de la fixer alors qu’elle signait mon parchemin. Si j’avais su qu’elle était déjà liée à un pacte, peut-être l’aurais-je laissé à vos bons soins. Mais c’est trop tard. »

Il se pencha légèrement, décroisant les bras, une main griffue se posant contre la table. Son regard croisa les yeux noirs de son interlocuteur.

« Mais je suis bon marchand, et je peux consentir à faire une petite entorse aux règles ancestrales des pactes. Mais bien évidemment, ce sera à mes conditions, cher Outsider. Il est important que j’en tire avantage, car sauver une vie n’est pas à la portée de tous. »

Aucun sourire, aucune expression de malice ou de défi. Juste un masque de sérieux, le visage d’un homme qui allait mettre sur la table un négoce dur et serré. Un commerçant aguerris.

« Je vous donne le choix entre deux conditions, pas une de plus, à prendre ou à laisser. La première est que vous consentiez à me dévoiler tous vos secrets, au quel cas je consens à libérer la jeune Eris de sa dette. La  seconde est que je garde notre belle amie pour lui faire passer une série d’épreuves à Terreaufair pour une durée indéterminée tout en profitant de sa modeste servitude … avec modération.  Si elle réussit à surmonter toutes les tâches avec ses pouvoirs, alors je la libérerais définitivement de ses chaînes tout en la gardant protégée de la famille de félons qui avaient tenté de l’assassiner. »

Il posa le bout de son index sur le sablier qui se figea soudain, le verre se craquelant tandis qu’il se recouvrait d’une fine pellicule de glace et de gel.

« À prendre ou à laisser, Outsider. »

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Les landes dévastées / Re : Orgueil et préjugés [Pv Naar]
« le: vendredi 17 mars 2017, 19:08:27 »
Il trouvait la façon d’exposer toujours ce qui était évident très agaçant, et Shad ne cessait de le faire, posant des questions qu’il jugeait stupides de part l’évidence de la réponse. Décidément, les terranides étaient une bien faible race, se marmonnait intérieurement l’archidémon en fixant l’Okami entrain de se couper avec le couteau d’argent.

« Ce contrat n’est là que pour symboliser ton esclavage de manière formelle, avoues que c’est plus prestigieux de signer pour avoir des chaînes qu’être torturé avant. »

Son sourire s’élargit quand la jeune louve finit par signer le parchemin avec son sang, scellant son destin à jamais. Qu’il était plaisant de voir ces âmes, ces infortunées et pauvres âmes tomber entre ses crocs et finir broyées. Il ne s’en lassait jamais, c’était sa raison de vivre, sa passion. Il était l’un des sept péchés capitaux, et en tant que tel se devait de corrompre toute chose vivante à son image.

Victoire, victoire … VICTOIRE !

Le parchemin s’était savamment envolé en fumée, rejoignant les multiples autres contrats qui liaient les âmes damnées au maître narcissique. Des flammes apparurent soudain, surgissant des interstices du sol dallé pour glisser le long du corps de la lycane à la manière de serpents ardents, s’enroulant perfidement autour d’elle.  Les flammes se joignirent lentement autour du bras gauche de Shad, s’agglutinant en un point précis avant de s’immerger dans la peau pâle. Le processus ne dura guère longtemps et bien vite le feu disparut pour laisser place à une marque en forme de lion rugissant. Et cette marque allait symboliser le pacte qui la liait désormais au seigneur du Purgatoire.

« Félicitations, tu es désormais l’esclave de l’être le plus parfait que le monde ait connu. Soit honorée de servir ton nouveau maître, jeune louve, car ce sera ta seule consolation pour l’éternité de servitude que le destin t’as choisis. »

Un rire bref mais sardonique s’échappa de ses lèvres, donnant des frissons dans le dos. Un rire si diabolique que même les statues semblaient trembler dans leur silencieuse immobilité. Un grondement puissant se fit entendre au loin : celui du tonnerre qui semblait répondre au rire du machiavélique démon et se joindre à son euphorie malsaine.

« Viens, je vais te montrer quelque chose … »

Des claquements sourds commencèrent à raisonner contre les vitres colorées des fenêtres, le son caractéristique d’une pluie battante qui déferlait sur les lieux. Un nouvel éclair zébra le ciel, suivit par un tonnerre grondant qui fit trembler les majestueuses et intimidantes murailles de la forteresse. Tout cela aurait bien put avoir détourné l’intention de Shad, mais cela ne dura qu’une fraction de seconde avant qu’une chaîne surgissant de nulle part ne s’accroche fermement à l’épais collier d’obsidienne qui enserrait le coup de l’Okami, faisant ainsi office de laisse.

Détournant la tête, le Péché Originel tirât d’un coup sec son esclave avec la laisse, marchant d’un pas lent imprégné d’une prestance divine vers une épaisse porte en bois. D’un geste léger de la main, la porte s’ouvrit, dévoilant un pont de pierre menant à l’extérieur et dont le bout se terminait contre un imposant donjon. Le pont était à la merci des éléments, la pluie était battante telle des cordes dans le ciel, le vent hurlait et des éclairs zébraient parfois le ciel nuageux et obscur.

« Voilà une bien belle tempête. »

Il avança à nouveau, quittant l’abri et la chaleur de la pièce pour faire face aux éléments cruels et glacés. Pourtant, l’eau semblait l’éviter, glisser sur une barrière invisible et s’écouler plus loin, laissant Nãar intouché et aussi sec qu’à sa sortie de la chambre. Un sort protégeait l’archidémon de la pluie tonitruante, le gardant comme un parapluie. Heureusement pour Shad, elle bénéficiait aussi de ce petit tour de magie.

La laisse se tendit à nouveau, traînant plus fort l’Okami jusqu’au centre du pont humide. Là, il s’arrêta brusquement et se tourna vers la terranide, une mine sombre et inquisitrice ayant prit la place de son masque suffisant.

« Me désobéir équivaut à violer les clauses du contrat, et de ce fait tu seras punie à chaque fois que tu tenteras de me tenir tête. Si tu persistes, tes châtiments se feront plus durs, plus sévères. Et si, malgré tout cela, tu persistes … »

Il se pencha lentement devant elle, son visage à quelques centimètres du sien, son parfum musqué inondant les narines de la lycane. Son ton se faisait plus caverneux, plus … démoniaque. Chaque mot prononcé semblait mutilé votre âme avec un couteau dentelé, vous écorcher l’esprit et vous dévorer de l’intérieur. La domination de l’Orgueil se faisait sentir puissamment en ce moment précis.

« … et bien, tu connaîtras un tragique destin. Un sort si terrible que même la mort te semblerait être un bien doux repos. Regardes, esclave, regardes et crains-moi. Crains ma fureur car elle est sans limite. Pries pour que tes dieux aient pitié de toi, car je n’en aurai aucune. »

En lui ordonnant de regarder, il montra de l’index le dessous du pont. Quand elle obtempéra (et elle n’avait guère le choix), regardant entre les parapets du pont, une vision d’horreur l’attendait, un spectacle épouvantable qui ferait frissonner le plus vaillant des chevaliers. Là, à une centaine de mètres plus bas, des poteaux de bois hérissaient le sol. Chaque poteau avait en son sommet une roue sur-laquelle était cloué à l’aide de pieux un esclave. Humains, terranides, orcs, elfes, nains … un grand nombre de malheureuses victimes souffraient, pieds et mains clouées avec des pieux de fer, abandonnées à la merci du vent et de la pluie. Leurs corps étaient recouverts de terrifiantes blessures, preuves des atrocités commises contre eux. Certaines blessures semblaient être si terribles qu’on s’étonnait de voir les suppliciés survivre à cela, avant de voir qu’un sceau sur leurs fronts les gardait en vie. Certains avaient perdus des membres, d’autres avaient les entrailles en l’air, les yeux crevés ou se noyaient dans leur propre sang. Des esclaves étaient accrochés ou pendus aux poteaux, leurs corps ballottés par les vents furieux qui emportaient leurs cris de douleur et leurs lamentations. Toujours plus bas, certaines victimes étaient littéralement empalées sur de longs épieux, vivant un éternel calvaire.

Toutes ces personnes qui souffraient l’enfer sur Terra étaient d’anciens esclaves dont le seul crime fut de tenter de fuir ou de tenir tête à Nãar. Toutes avaient fait fît de ses menaces et avaient soufferts ses nombreuses punitions. Et toutes désormais agonisaient à jamais sous le pont, à mi chemin entre la vie et à la mort, spectacle atroce que le monstrueux démon savourait chaque jour comme symbole de sa tyrannie.

Nãar se saisit de la chevelure bicolore de Shad et fit pencher sa tête vers cette scène horrifique, la forçant à regarder. Par ce geste, il la mit au-delà du sort qui les protégeait de la pluie, laissant cette dernière s’abattre sur sa tête tout en gardant le reste de son corps à l’abri.

« Maintenant que tu sais ce qui t’attends, que vas-tu faire, hm ? Dis-moi. »

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Terreaufair / Re : La Dette PV: NAAR
« le: mardi 14 mars 2017, 19:33:17 »
« Je viens de sauver votre vie, voilà tout. » Affirma Nãar qui jouait d’un air nonchalant avec le manche de son costard cramoisi.

Levant son regard rouge sang, il fixa la forme fumeuse, présence qui le défiait, le narguait de sa simple existence. Elle retenait d’une poigne d’acier l’âme d’Eris, défiant ainsi une loi ancestrale de pactes. Une loi qu’il ne fallait guère briser au risque de bouleverser un équilibre naturel datant des débuts de toute chose.

Au fond de son être, une tempête de feu bouillonnante se déchainait. On le défiait, et son orgueil en prenait un coup intolérable. Il désirait plus que tout réduire cette … chose à l’état de pièces hurlantes, le torturer indéfiniment et l’anéantir. Mais il n’en avait pas le pouvoir, il le sentait et cela le mettait encore plus en colère.

Il soupira, longuement, très longuement, desserrant légèrement sa cravate d’un noir d’encre. L’homme brun préféra garder son calme, abaissant ses paupières et détendant ses muscles. Il roula ses larges épaules et agita lentement ses doigts qui s’étaient serrées tant sa fureur et son irritation étaient grandes. S’emparant à nouveau de son cigare qui jusque là avait flotté docilement près de son possesseur, il tira un coup. Un mince tas de cendre rougie tomba sur le sol du jardin. Nãar souffla un nuage voluptueux de fumée qui dessinait de complexes formes autour de lui, lui donnant un air encore plus mystérieux.

Son esprit s’était apaisé, il pouvait à présent faire travailler sa pure et froide logique pour gérer au mieux cette situation qui gênait ses plans. Sa longue expérience lui donnait l’avantage, il pouvait aisément faire des hypothèses multiples et les éliminer l’une après l’autre jusqu’à atteindre une potentielle conclusion. Voyons voyons …

Eris, au bord de la mort, avait fait appel à une aide extérieure, d’où l’intervention de l’archidémon. Elle a un allié à la puissance divine, donc normalement il aurait pût aisément lui venir en aide. Le fait qu’il ne l’a pas fait peux vouloir dire qu’il préférait la laisser mourir, hors il retient l’âme de sa protégée d’un air farouche, donc il tient à elle. Cela voudrait peut-être dire qu’il était dans l’incapacité de l’aider sans l’accord ou la demande directe d’Eris. Ainsi donc il pouvait être l’équivalent d’un valet obéissant. Puissant, mais obéissant comme une marionnette fidèle.

Lentement, un sourire s’afficha sur les lèvres du péché originel. Le sourire s’élargit, des canines immaculées firent leur apparition. Un sourire carnassier, un sourire de prédateur. Un sourire triomphant.

« J’ai honoré mon engagement. Votre vie est sauve et votre corps est intact. La dette repose sur vos épaules à présent, et personne pas même les dieux ne peuvent interférer dans un contrat. C’est l’une des lois originelles qui régissent notre univers. »

Il leva lentement le contrat, où la signature d’Eris commençait à prendre feu. Aussitôt la femme pouvait ressentir une douleur au niveau du bras tandis que lentement une noirceur recouvrait sa peau, traçant une rune en arabesques sur sa peau hâlée. Quand le parchemin disparut, la douleur s’estompa, ne laissant plus qu’une étrange marque, une sorte de tatouage en forme de lion rugissant.

« Ce signe est la preuve que nous sommes liés à notre pacte. Tenter de le briser pourrait être suicidaire, croyez-moi bien. Vous avez eu pleinement conscience des conséquences et vous avez prit vos responsabilités, vous engageant à honorer votre dette. Désormais vous m’appartenez. »

Maintenant il allait faire une petite démonstration de ce qu’un contrat avec le Diable pouvait bien être. On ne vendait pas son âme à la légère, et en voici un petit aperçu :

« Eris … dis à ton ami de partir, et de ne plus jamais interférer entre nous . ~ »

Se débarrasser de la silhouette aux yeux blancs serait un bon début, en effet. Et un moyen pour qu’Eris comprenne qu’elle n’avait plus de réelle volonté propre. L’orgueilleuse avait trouvé son supérieur. Elle pouvait sentir ce besoin impérieux d’obéir à Nãar, sa marque la grattant comme pour la pousser à le faire, comme si elle risquait de subir des choses atroces et inimaginables si jamais elle se rebellait.

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Prélude / Re : Bienvenue dans le palais de la luxure ♥ [Ahri]
« le: dimanche 12 mars 2017, 19:14:17 »
Re-Bienvenue parmi nous, cousine démoniaque.

Au plaisir de te lire ~

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