Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Discussion démarrée par: Luna Karistal le jeudi 12 janvier 2012, 22:58:18

Titre: Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Luna Karistal le jeudi 12 janvier 2012, 22:58:18
« ‘‘Vatt’ghern’’ ! Allez, allez, avance ! AVANCE !  »

La voix de l’homme noire aux longues oreilles pointues terrorisait littéralement la pauvre Luna, qui était drapée dans une espèce de délicate robe blanche, tirée par une laisse reliée à un collier en cuir autour du cou. Elle avait beau planter ses griffes dans la moquette pour se ralentir, l’homme noire aux longues oreilles avait une poigne en acier, et tirait fort, l’étouffant à moitié.

« Vo… Vous me faites MAL ! protesta la petite neko.
 -  Arrête de pleurnicher ! J’en ai plein le cul, de toi et de tes protestations ! Allez, on y est presque, avance ! »

Il tira à nouveau sur la chaîne, et Luna tomba par terre. Elle ignorait totalement où elle se trouvait, mais ces dernières semaines avaient été vaseuses sur elle. Dans son esprit embrumé, elle se rappelait vaguement des hurlements, de la forêt enflammée, elle essayant de fuir, avant que quelque chose ne l’attrape. Ensuite, ça avait été le noir, jusqu’à cette scène fantasmagorique sur une espèce d’estrade, où elle était tirée par les membres devant des regards libidineux d’individus laids et affreux. Elle se rappelait avoir pleuré, tandis qu’un homme demandait si on pouvait ‘‘l’essayer’’. Elle était tombée dans les pommes, sentant des mains perverses la caresser, la toucher, frotter ses seins, avant de se réveiller dans une espèce de chariot bosselé, où elle avait mal au dos, et où elle était attachée par le cou. Quand elle avait rouspété, le cocher, l’homme noir aux longues oreilles pointues, avait menacé de la frapper, avant de la bâillonner.

De son voyage, elle ne se rappelait donc pas grand-chose, si ce n’est avoir une fois mordu au sang la main de son ravisseur, quand elle était dans un état léthargique. Il avait approché sa main pour tâter son pouls, et elle s’était brutalement réveillée, enfonçant ses crocs dans sa peau. Il en avait hurlé, et l’avait frappé, un coup si fort qu’elle avait manqué en avoir le cou brisé. Luna avait par la suite regretté cet acte héroïque, et, même si l’homme veillait à lui donner à manger, il l’avait solidement attaché, et la tirait.

Luna se débattait furieusement, car le collier lui faisait mal, la faisait souffrir, s’enfonçant dans sa chair, mais ses griffes avaient beau s’enfoncer contre la moquette, ça ne ralentissait pas l’homme, qui semblait excéder par elle. Elle ignorait où elle était, mais les lumières multiples avaient ravivé son esprit, ainsi que la douleur. De beaux couloirs se succédaient, avec des piliers, des bougies, des tableaux, des plantes, des lustres, de la moquette fine et soyeuse. Par des vitres, elle avait aussi aperçu de grands halls avec des coussins sur certaines plateformes, des fontaines agréables, mais rien de tout cela ne lui rappelait sa forêt. Elle ignorait où elle se trouvait, mais avait conscience d’être entré dans ce qu’on appelait, chez elle, le « monde des sauvages », un monde qu’il ne fallait surtout pas croiser, dans la mesure où les « sauvages » étaient des êtres cruels et monstrueux. L’endroit semblait confirmer cela.

Ils grimpèrent des escaliers, et elle finit par arrêter de protester quand l’homme noir menaça de le battre avec une cravache si elle arrêtait de se plaindre. Comme ça faisait mal, et qu’elle se rappelait très bien la gifle, elle fut un peu plus réticente, même si le collier lui faisait toujours très mal, d’autant plus mal que plusieurs de ses mèches de cheveux s’étaient coincés dedans, la faisant pleurer.

« De… Desserrez le collier, il…
 -  La ferme ! »

Elle n’ajouta rien, et ils atteignirent un grand couloir. L’homme ouvrit plusieurs doubles portes, jusqu’à en atteindre une. Il sembla alors soupirer.

« J’aurais jamais cru que te trimballer serait aussi dur, mais c’est fait !
 -  Mais où sommes-nous ? Vous me ramenez à mon clan ? Ma famille ? » demanda-t-elle, pleine d’espoir.

A cette idée, un rire secoua la gorge de l’homme noir aux oreilles pointues, qui ouvrit la porte. Il détacha alors le collier de Luna, et la gifla sur les fesses, la poussant vers la porte.

« Tu n’auras qu’à luidemander ! »

Les portes se refermèrent, et Luna se retrouva dans une immense salle. Elle resta près de la porte, regardant timidement autour d’elle, soulagée de ne plus avoir cet étau autour de la gorge, et, vit alors, au centre de la pièce, dans une espèce d’halo de lumière, une mystérieuse femme noire penchée sur une autre, assise sur un énorme fauteuil, visiblement occupées à s’embrasser. Elle ne pouvait alors voir leur visage, et s’avança lentement, oreilles basses.

« Où… Où suis-je ?[ :color] répéta-t-elle. Pourriez-vous me ramener chez moi, Mesdames ? »
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Alaunriina Arkenviir le jeudi 12 janvier 2012, 23:28:05
Dure était parfois la vie d'une puissante magicienne Drow, même si ses préoccupations n'avaient rien de commun avec celles des gens du peuple. Elle n'avait ni à se soucier d'avoir à manger, ni de savoir si les récoltes seraient bonnes, ni si des monstres viendraient en pleine nuit la massacrer elle et sa famille. Non, ce qui préoccupait les pensées d'Alaunriina, c'était ce manque cruel d'esclaves qui se faisait sentir en sa demeure depuis quelques temps.
C'était là tout l'inconvénient de s'installer au sein même des terres chaotiques, certes nul n'était là pour lui prendre la tête, nul paladin bien pensant lui sermonnant qu'elle est une créature maléfique avant de vouloir la pourfendre. Un tel scénario est en effet amusant les premières fois, mais à force, qu'est-ce que ça peut devenir lassant ! Par contre, si elle y gagnait en tranquillité, elle y perdait en rapidité d'approvisionnement. Son grand donjon luxueux se trouvait véritablement à l'écart de tout, et il fallait bien des jours (et encore,  en voyageant à cheval), pour aller à la grande ville la plus proche.

Or depuis quelques temps disions nous donc, il n'y avait presque plus d'esclave pour servir sa majesté Alaunriina Arkenviir, du moins pas d'esclave apte à lui servir de jouet sexuel. Des larbins pour l'entretien de sa demeure ça oui elle en avait, mais ils n'entraient absolument pas dans les critères esthétiques que fixaient l'elfe noire, une personne de sa stature n'a pas des goûts communs après tout.
Aussi avait-elle donc donnée pour mission à l'un de ses gardes de lui ramener de la chair fraîche. C'était il y avait plusieurs jours maintenant, et l'elfe noire en était réduite à jouer avec des clones d'elle même qu'elle créait à l'aide de sa puissante magie. Faire l'amour à soi même, littéralement parlant, était toujours une expérience enrichissante et qui permettait de passer le temps, mais Alaunriina commençait à s'en lasser, ce qui se ressentais aussi chez le clone naturellement, puisqu'elle était une extension de sa propre volonté.

Fort heureusement, cette lourde monotonie fut vite troublée par une délicieuse arrivée, celle de la chair fraîche qu'elle avait commandée, une chair qui lui parlait par ailleurs. Sans un mot, l'elfe noire fit disparaître dans un léger volute de fumées noire son clone, ne laissant donc plus que le modèle original assis sur son trône en obsidienne, intégralement nue, et qui posa ses yeux rouges sur sa nouvelle possession.
Son coursier lui avait donc amenée une petite Neko, pas bien vieille, mais très mignonne il fallait le lui reconnaître. Après ce rapide examen, Alaunriina se leva de son trône, avançant de sa démarche élégante en direction de la Neko qui était troublée...perdue, arrachée sans nul doute récemment à ce qui devait lui faire office de famille.

-Oh mais tu "es" chez toi ma petite. J'ai dépensée un joli paquet d'or pour t'acquérir, et tu m'appartiens désormais en propre, toi, et ton joli petit corps...

Restait juste à voir quelle serait la réaction de la Neko. C'était toujours un moment passablement excitant qu'une première rencontre entre une maîtresse et son esclave, découvrir son caractère, savoir si elle est naturellement soumise, ou bien si une phase de dressage est nécessaire...
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Luna Karistal le jeudi 12 janvier 2012, 23:47:02
La petite Luna ne comprit pas trop ce qui vint de se passer, quand le corps de la femme qui accompagnait l’autre femme se volatilisa. Curieuse, elle papillonna des yeux, ne s’expliquant pas ce mystère. De la magie ? Certainement… Du moins, elle ne voyait pas ce que ça pouvait être d’autre ! Elle resta dans son coin, et vit une femme noire se redresser, marchant silencieusement vers elle. Qui était cette femme ? N’avait-elle pas entendu ce que Luna avait dit ? Elle fut tentée de se répéter, quand la femme se mit à parler.

« Oh mais tu "es" chez toi ma petite. J'ai dépensée un joli paquet d'or pour t'acquérir, et tu m'appartiens désormais en propre, toi, et ton joli petit corps... »

Sur le coup, Luna fronça les sourcils. Chez… Chez elle ? Alors, où étaient les arbres ? Elle renifla, mais ne sentit rien de sa forêt, aucune des exhalaisons coutumières de la nature. Elle ne voyait pas l’écorce des arbres, elle ne voyait pas non plus les feuilles touffues, les gazouillis des oiseaux… Bah ! Il devait sans doute s’agir d’une espèce de fort préalable. Peut-être une compagnie d’humains défendant l’accès à une autre forêt, ce n’était pas totalement impossible. Luna, n’ayant visiblement pas réussi à comprendre ce que la femme sous-entendait par là, répondit donc assez chaleureusement.

« Vous êtes la propriétaire de la forêt ? Si tel est le cas, je serais ravie de revoir mes arbres et mes compagnons, ils me manquent tous ! »

Luna se tut un petit peu. L’endroit était tout de même assez curieux, et elle regarda autour d’elle. Tout ce qu’elle avait compris des explications de la mystérieuse femme, c’est qu’elle était chez elle. Innocente, il ne lui vint pas à l’esprit qu’elle pouvait se trouver dans un endroit plein de danger, et c’est donc avec cette innocence qu’elle s’approcha de la femme, lui reniflant la jambe, avant de renifler le sol.

« Ça pue ici ! Vous devriez mettre des arbres, ça embellirait votre demeure. Et où est la forêt ?! J’aurais bien voulu la voir, mais je n’en ai pas eu l’occasion… Si j’étais vous, je renverrais votre homme, il est brutal, et pas poli pour un sou ! Il aurait pu me dire que je reverrais enfin ma forêt ! »

Et elle se frotta, pleine de reconnaissance, contre la jambe de la femme, avant de s’écarter d’elle, et de renifler par terre. En tant que neko, elle avait des facultés olfactives supérieures à la moyenne, mais elle ne sentait vraiment aucune odeur qui, de près ou de loin, lui rappelait sa forêt. Elle tourna la tête vers la femme. C’est vrai qu’elle avait l’air austère, mais c’était sans doute une fausse impression. Le clan avait été attaqué, après tout, et les survivants avaient du se protéger des « sauvages », ou peut-être être recueillis par l’un d’eux.

*Mais oui, suis-je bête ! Ça ne peut être que ça ! Il doit y avoir une forêt derrière ce château, quelque part.*

Elle se promena un petit peu, avant de regarder à nouveau la dame.

« Je vous remercie de m’avoir ramené auprès des miens, Madame ! Je me languissais de mes arbres ! »

Elle lui offrit un sourire ravissant, tout ce qu’il y avait de charmant, et de délicieux, sa longue queue poilue remuant de droite à gauche.

*Par contre, je crois que je commence à avoir un peu faim… Mais il ne faudrait tout de même pas abuser en lui demandant si elle a quelque chose à manger… Mieux vaut d’abord retrouver les miens, c’est ça qui compte !*
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Alaunriina Arkenviir le vendredi 13 janvier 2012, 00:09:08
C'en était presque...touchant. N'importe quel esclave un tant soit peu intelligent aurait tout de suite compris le massage à peine voilé de l'elfe noire, qui tombait comme une sentence mettant fin à sa liberté et ce pour le restant de ses jours. Mais cette Neko là possédait un trait de caractère qui était bien rare: l'innocence. L'innocence mêlée à le la naïveté, car il fallait qu'elle soit bien naïve pour croire qu'Alaunriina lui fasse le cadeau de la ramener parmi les siens.
Étrangement cela ne vexa pas la magicienne, elle essquissa même un sourire sur ses délicieuses lèvres alors que cette Neko se complaisait dans une sorte de rêve illusoire, elle sentait l'espoir renaître en elle après tout ce qu'elle avait du traverser. Alaunriina aurait pu dès le départ mettre un terme à ses divagations, mais non, elle n'avait pas envie de le faire immédiatement. Car plus cette Neko nourrirait de faux espoirs, plus dure serait sa chute en apprenant la vérité, et plus grand serait le plaisir que l'elfe noire éprouverait de son côté. Et oui, elle avait des credo bien différents des grands aventuriers. Au lieu de protéger les innocents, elle les violait, et ce dans plein de sens que ce terme pouvait évoquer.

Se sentant faussement rassurée, la Neko commença donc à déambuler de droite à gauche, laissant à sa maîtresse tout le loisir de regarder son corps se dandiner sur le sol, car elle marchait bien sûr à quatre pattes. Il se dégageait d'elle une innocence candide qui l'excitait véritablement, et lorsqu'elle s'approchait, Alaunriina laissait alors l'une de ses mains caresser le sommet de son crâne. Elle avait une belle chevelure blonde, douce, malgré le fait qu'elle soit un peu sale à cause du long voyage.
L'elfe noire cru toutefois bon de mettre un terme à cette petite comédie, tout en souriant.

J'ai bien peur ma belle que tu te méprenne grandement sur ce que je t'ai dit. Tu es en effet ici chez toi, mais il n'y a nulle forêt aux alentours. Quand à tes compagnons, et bien...il est plus que probable qu'ils soient, au choix, morts ou réduis comme toi en esclavage.
Quand à ce lieu, tu ferais bien de t'y habituer au plus vite, car c'est bel et bien ici que tu me servira, et ce pour le restant de ta merveilleuse vie...


Et BLAM, c'était ce qui s'appellait prendre une lourde masse et démolir tout espèce d'espoir qu'elle pouvait avoir. Accessoirement, Alaunriina préparait mentalement quelques sorts à lancer, notamment pour immobiliser la jeune Neko, des fois qu'elle se rebiffe.
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Luna Karistal le vendredi 13 janvier 2012, 00:19:16
La dame des lieux se mit à caresser les cheveux de Luna, qui trépignait toutefois d’impatience. La forêt d’abord, le câlin après ! Elle se devait toutefois d’avouer que cette femme-là avait des ongles plutôt longs, mais bon, Luna aussi… Elle frissonna sous cette caresse, et continua à lui offrir son sourire ravi, le délicat sourire de la femme noire l’encourageant à se bercer d’illusions. La dame se mit alors à lui parler, et le sourire ravi, innocent, de Luna, disparut, alors que ses yeux, remplis de bonheur, laissèrent place à une relative forme d’incompréhension, puis à une forme de désillusion. Ses lèvres s’arrondirent délicatement, comme pour exprimer sa stupeur, et elle fixa la dame, essayant de comprendre ce qu’elle avait dit.

« Esclavage », « nulle forêt », « serviras », « restant de ta merveilleuse vie »… Dans sa tête, elle commençait à comprendre ce qu’elle faisait là, et sentit quelque chose se briser dans son cœur. Non, elle n’était pas dans sa forêt, cette femme-là était tout, sauf quelqu’un qui la ramènerait auprès des siens. Luna avait grandi dans un environnement libre, exempt de contraintes, savourant à pleines dents la liberté. Rien ne lui paraissait pire que l’esclavage, et c’était justement ce qu’on lui proposait ! Elle l’avait délibérément fait mariner, avant de lui dire la vérité, et Luna prit tout d’un coup conscience qu’elle avait affaire à une « sauvage », une femme cruelle et dangereuse, à l’image de ce cinglé qui l’avait à moitié étranglé avec sa corde.

Plus on s‘élève, et plus dure sera la chute.

La chute fut si dure que Luna réagit comme elle l’avait fait avec l’autre fou. Supplier cette femme n’aurait servi à rien, et elle se tenait près d’elle, la main de la femme noire sur sa tête.

« Je… Vous… Vous ne pouvez pas… » commença Luna d’une petite voix, avant de brusquement réagir.

Sa queue se hérissa, et elle planta fortement, avec fureur, ses dents dans la peau de la femme, visant sa main qui lui caressait la tête. Elle enfonça ses crocs de nekos, et en profita pour filer. Elle courut rapidement, sans trop savoir où aller, sachant juste qu’elle devait fuir, qu’il fallait absolument fuir. Elle rejoindrait toute seule la forêt, mais il fallait sortir d’ici, et vite !

« JAMAIS je ne laisserai quelqu'un me réduire en esclavage !!! »

Elle s’élança rapidement, mais ce fut tout aussi rapidement, alors qu’elle avait dans sa bouche le sang de la femme, qu’elle fut stoppée.
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Alaunriina Arkenviir le vendredi 13 janvier 2012, 00:41:56
Hum, elle en avait des petits crocs acérés celle là. Innocente, mais non point dépourvue de défense, la Neko mordit jusqu'au sang la main qu'utilisait Alaunriina pour caresser sa délicate tête. Pareille réaction avait été toutefois anticipée par la magicienne, elle l'avait même espérée !
Même si elle courait vite, la petite Neko n'était absolument pas de taille face à la magie de la drow, qui s'en servit afin d'applatir cette petite effrontée sur le sol dur en pierre. C'était comme si quatre liens de fers pesant une bonne tonne chacun s'étaient abattus sur les poignets et les chevilles de la Neko, l'immobilisant sans lui laisser la moindre possibilité de s'enfuir. Elle était à la merci de sa maîtresse.
Maintenant que sa Neko n'avait aucun moyen de s'enfuir, son regard se posa sur sa main blessée, une belle blessure, son sang divin en coulait avec abondance et elle du recourir à un soin magique pour se débarrasser ce cette vilaine blessure. Mais maintenant, on venait à la partie la plus fun de tout cela. Cette créature, cette esclave, avait clairement besoin d'être dressée, d'autant qu'Alaunriina n'avait pas l'intention de laisser cette morsure impunie. Oh que non...

Elle s'approcha lentement de la Neko, qui bien sûr essayait de se libérer. Une battante qui utilisait l'énergie du désespoir, c'était de plus en plus touchant, et elle n'en serait que plus jouissive à briser.

Tes dents sont bien aiguisées petite, mais tu n'ira nulle part.

L'elfe noire posa un genoux à terre, juste à côté de la Neko. Elle ne connaissait pas encore son nom, mais c'était sans aucune espèce d'importance pour le moment, une telle information ne lui serait d'aucune utilité et impossible à obtenir dans le cas présent. Matérialisant entre l'une de ses mains un couteau, elle entreprit alors de déchirer la petite robe blanche que la neko portait, la laissant entièrement nue, et révélant entre autres ses fesses délicatement rebondies. Rien qu'à cette vue, l'imagination de l'elfe noire s'envolait...mais d'abord, elle avait autre chose à faire.

Tu m'a mordue petite peste, et cela mérite un châtiment...

La magicienne se redressa alors, puis matérialisa entre ses mains un fouet composé d'un manche et non pas d'une seule liane, mais de plusieurs.
Sauf que Alaunriina avait l'intention de pousser le vice plus loin encore.
Usant à nouveau de la magie, l'elfe noire fit se transformer les lianes de son fouet, en de véritables serpents vivants tous reliés au manche de ce fouet décidément bien spécial. Les serpents sifflaient, mordaient dans les airs à défait d'avoir quelque chose à mordre. Ce bruit devait avoir le plus bel effet, et elle laissa la Neko l'entendre pendant plusieurs longues secondes, avant d'abattre une première fois ce fouet sur son dos.
Les serpents, au nombre de sept, plantèrent alors leurs crocs dans la chair de la Neko, et à chaque fois qu'ils faisaient cela, libéraient des décharges éléctriques qui intensifiaient encore la douleur provoquée par la morsure en elle même.
Alaunriina commença alors à répéter le mouvement, abattant ce fouet sur le dos de son esclave encore, et encore, et encore.

Alors, tu aimes ça hein ?
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Luna Karistal le vendredi 13 janvier 2012, 01:19:53
La fuite éperdue et désespérée de Luna dura sensiblement moins longtemps qu’elle ne pensait. Force lui était d’admettre qu’elle n’était pas très familière avec la magie, et qu’elle pensait avoir tellement mordu cette mégère qu’elle pourrait trouver un moyen de s’enfuir, en grimpant à des rideaux pour atteindre une fenêtre, par exemple. Ou elle espérait encore que les hurlements de douleur de cette folle feraient venir des gardes, lui permettant de fuir.

C’est en plein dans son élan que quelque chose la fit s’écraser lourdement sur le sol, lui faisant pousser un cri de stupeur, alors qu’elle sentit ses membres être tirés dans des sens opposés. Quatre liens l’emprisonnèrent, l’empêchant totalement de bouger, et elle essaya de se libérer, grognant, remuant son corps, tirant aussi fort qu’elle pouvait, mais il n’y avait rien à faire.

« LÂCHEZ-MOI ! » s’exclama-t-elle, furieuse.

Elle continua à se débattre, mais la dame se rapprocha, sa blessure visiblement soignée, ce qui aurait encore pu étonner Luna, si elle ne sentait pas la panique s’emparer d’elle. Elle avait l’impression qu’un étau s’était resserré autour de ses membres, l’immobilisant totalement, malgré tous ses efforts. Elle vit la femme se poser à côté d’elle, et entretint, encore une fois, l’esprit fou qu’elle allait la libérer, mais, quand elle vit un couteau se matérialiser, une peur panique s’empara d’elle, alors que l’arme se rapprochait de son corps.

« N-Non, non !!! » glapit-elle, terrorisée à l’idée qu’on cherche à la planter.

Le couteau s’enfonça contre la robe qu’elle portait, frôlant délicatement sa peau sans l’entailler, et elle se retrouva nue, entreprenant à nouveau de se libérer, dandinant ainsi ses fesses sous le regard pervers de la femme noire. La femme lui annonça qu’elle allait être punie, et Luna reprit de plus belle.

« Je… Je veux partir !!! Laissez-moi PARTIR ! »

De telles supplications furent aussi efficaces que l’eau se brisant contre les rochers, et elle ne vit pas la femme matérialiser entre ses doigts un fouet. Ce même fouet évolua, mais, si elle n’entendit pas les lianes, elle entendit les sifflements d’animaux qu’elle connaissait plutôt bien, ayant après tout vécu dans la forêt. Des serpents ! Tournant la tête à droite et à gauche, elle ne vit aucun serpent, et se demanda si elle ne devenait pas folle.

« Au secours !!! rugit-elle alors. Au secours, aidez-moi !!! S’il-vous-plaît, au sec… »

La fin de sa phrase fut noyée par un hurlement de terreur et de douleur quand des trucs s’abattirent sur elle. Sept serpents, dont les claquements sur sa peau la firent rugir. La douleur explosa dans son corps, mais le pire était encore à venir. Chacun des serpents remua sur ce corps, trouvant visiblement cette fine peau fraîche de neko particulièrement exquise, et elle se fit mordre à chaque reprise. En sentant les crochets des serpents s’enfoncer en elle, Luna se tortilla à nouveau, se tortilla comme jamais, hurlant et rugissant, mais des ondes électriques parcoururent alors son corps, et ses cris devinrent plus saccadés, alors que les serpents, après chaque morsure, laissant des points rouges sur le corps de la neko, se déplaçaient ailleurs, la mordant à nouveau.

Le fouet se redressa, les serpents disparurent, arrachant de petits lambeaux de peau, mais il revint à nouveau, et, pendant ce laps de temps, Luna sentait son corps bouillir de l’intérieur. La douleur atteignit des seuils intolérables, devenant si forte qu’elle avait l’impression de devenir folle. On lui planta des crochets dans les fesses, dans le bas du dos, sur une cote, au milieu, près du cou, et la torture semblait ne jamais devoir cesser. Ses yeux se nimbèrent de larmes, alors que ses griffes raclaient contre le sol, qu’elle continuait à se tendre et à se battre, le fouet continuant à venir, s’abattant de plus en plus rapidement, ce qui, paradoxalement, diminuait les morsures multiples des serpents sur son corps.

« Aaaarr… Arrrê… AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH !!! » en hurla Luna.

Elle miaula de douleur, sa queue remuant dans tous les sens, hérissée et gonflée, les poils dehors, ayant au moins triplé d’épaisseur, mais le fouet continuait à s’abattre, insupportable torture, alors qu’elle continuait à pleurer.

« Pi… Pitié, aaaaaahhhh ! Pitié !!!!  » sanglotait-elle.

Était-il seulement possible de souffrir autant ? Que s’était-il passé ? Tout son dos lui faisait mal, de la tête jusqu’au milieu des pieds. Allait-elle mourir ici ? Cette douleur lui semblait insupportable, si terrible qu’elle en aurait préféré mourir.

« Pour… Aaaaaaahh !!! »

Elle aurait bien aimé savoir ‘‘pourquoi’’ elle souffrait autant, ce qu’elle avait bien pu faire pour mériter un tel châtiment. Certes, elle avait mordu cette femme, mais elle avait après tout été trimballée dans un état semi-léthargique, avait été attaquée, vendue… On pouvait aisément comprendre son traumatisme. L’évidence s’imposa d’elle-même ; cette femme n’était pas une « sauvage », oh non, mais clairement une démone.

« St… STOOOPPP !! Pitié !!!  » répéta-t-elle encore.

Le fouet sembla s’arrêter pendant quelques secondes, et on entendit rien de plus que ses sanglots, mais ce n’était visiblement pas suffisant pour cette femme sans cœur, qui l’abattit à nouveau. Rien qu’à imaginer son dos après ses multiples morsures, elle vit un véritable champ rouge, parcouru de rivières pourpres et sanglantes. Elle réfléchit rapidement, et, entre deux coups de fouet, alors que tout son corps tremblait nerveusement à cause des spasmes électriques, elle parvint à dire.

« Je… Je ne recommencerai plus… Mais arrêtez ! C’est… C’est insupportable ! »

Elle avait l'impression d'hurler cette dernière phrase, mais, en réalité, elle se contentait de la soupirer, tant elle avait mal.
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Alaunriina Arkenviir le vendredi 13 janvier 2012, 12:06:49
Ah les cris de souffrance, les supplications désespérées, les larmes coulant chaudement le long des joues, cette sensation divine de fouetter encore et encore le délicieux dos d'une esclave ayant besoin d'une bonne leçon. Alaunriina se sentait presque revivre après tous ces jours passés sans avoir sous la main un jouet sexuel. Oh certes elle pouvait toujours faire appel à certains de ses monstres où à ces gardes, mais cela ne valait nullement le plaisir d'utiliser une esclave uniquement dédiée aux plaisirs charnels.  Et même si plaisir charnel il n'y avait pas à proprement parler actuellement, cela n'empêchait pas l'elfe noire de prendre son pied en fouettant avec délice cette petite rebelle. Ce fouet sorti de son imagination débordante était l'exemple même de pourquoi elle plaçait la magie au dessus de tout, sur grand et même gigantesque piédéstral, cette force hors du commun lui permettait d'accomplir absolument tout, et surtout dans le domaine des parties de jambes en l'air.
Les serpents claquaient férocement sur la peau de la Neko à chaque coup, ce qui avait pour effet de salement les énerver et ils se mettaient donc à mordre frénétiquement ce qui leur passait à portée, et donc à savoir la peau de la Neko. Faisant fi des suppliques, des pleurs, et des protestations, Alaunriina la fouettait encore et encore, se déléctant de la souffrance que ressentais cette petite peste. On n'agressait pas impunément sa maîtresse, voilà le premier message qu'elle comptait faire passer.

Presque à regret, Alaunriina cessa ses coups de fouet lorsque la Neko lui dit, dans un souffle, qu'elle ne recommencerait plus. Mais les coups de fouet avaient beau s'être stoppés, cela n'empêchait pas le venin de faire effet. Le dos, les fesses ainsi que la nuque de la Neko étaient rouges et boursoufflés, la peau gonflait aux endroits où les serpents avaient mordus, ce qui devait sans nul doute continuer à la faire souffrir...pour le plus grand plaisir de la magicienne, qui assouvissait là ses pulsions sadiques primaires.

A présent que tu es plus...encline à écouter petite peste, nous allons revenir pas à pas sur ta situation actuelle, afin que tu la saisisse bien.

Disant cela, la magicienne marcha de façon à se positionner devant la Neko et s'agenouilla devant elle. Dans le même temps, elle désserrait par la pensée les liens magiques qui la retenaient, oh pas totalement, mais juste assez pour qu'elle puisse se mettre à quatre pattes. Alaunriina prit donc les cheveux de la Neko dans l'une de ses mains, et tira sans aucune pitié dessus afin de la forcer à se redresser, et que son visage lui fasse face. De son autre main, elle tenait toujours le fouet, dont les serpents vivants s'étaient mis à grimper sur le dos de la Neko, comme une épée de Damoclès qui pourrait lui tomber dessus si il lui venait à nouveau l'idée de se rebeller.

Sache petite idiote que tu te trouve en plein milieu des terres chaotiques. Comme cela ne doit certainement rien t'évoquer, disons simplement que tu te trouve à des semaines de marches de la moindre forêt où tu pourrais trouver refuge, et que ces terres sont emplies de créatures bien plus dangereuses que toi, qui se feraient un plaisir de te violer avant de te tuer.
Cet endroit est donc le "seul" dans tous les environs à être sécurisé, et c'est là que tu va résider à présent. Car oui je t'ai achetée petite pute, ton corps et ton âme m'appartiennent, et je ne supporte que très peu les actes de rébellion comme celui que tu as commis. Je suis ta maîtresse désormais, celle à qui tu obéira sans te poser de questions, et sans hésiter, car sinon je te battrais jusqu'à ce que tu crève avant de jeter ton cadavre en pâture à des chiens sauvages.
Me suis-je bien fait comprendre...esclave ?
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Luna Karistal le vendredi 13 janvier 2012, 12:28:45
La pauvre petite neko n’en menait pas large. Elle souffrait terriblement, et sans doute aurait-elle pu trouver une petite satisfaction en sentant les serpents se retirer et les liens se desserrer. En réalité, elle se contentait de sangloter, tremblant nerveusement. Tout son corps continuait à l’élancer, et elle ne se sentait pas spécialement mieux qu’il y a quelques minutes. Vraiment pas bien. Ça lui tournait dans le ventre, les frissons, et elle sentait tout son corps l’élancer. Elle sentit vaguement la cruelle femme la tirer sans ménagement aux cheveux, lui arrachant une douleur supplémentaire, et elle tenta de soupeser son regard, la voyant remuer des lèvres, comprenant difficilement ce qu’elle essayait de lui dire.

*Au secours, j’ai mal !* fut tout ce que Luna avait envie de dire.

Malheureusement, rien n’arrivait à s’échapper de ses lèvres, si ce n’est des sanglots, et cette douleur affreuse, lancinante, tout le long du corps. La femme lui parlait, et le ton avait l’air sérieux, mais Luna n’était pas spécialement en état de comprendre quoi que ce soit. La chute avait été rude, bien plus qu’elle ne l’aurait cru, et la petite correction de la femme avait eubien plus d’effet que prévu sur cette neko sensible et innocente, dont les seules occasions de souffrir dans la vie avaient été en se coupant un doigt. Comme elle avait souffert alors ! Mais ce n’était rien par rapport à ce qu’elle ressentait là, et un sentiment de terreur hystérique se mit à naître en elle quand elle sentit les serpents se promener le long de son dos, remuant et gigotant sur sa peau labourée. Dans sa tête, elle ne pouvait s’empêcher de visualiser son dos. Il lui faisait tellement mal ! A quoi diable devait-il ressembler ? Elle se représentait un enfer de chair découpé, de veines exposées à l’air libre, de filons de sang creusant son dos, et dont les serpents se repaissaient.

Tout ce qu’elle comprit vaguement du discours de cette abominable femme, c’est qu’elle était coincée ici, à servir cette folle, et cette constatation fut le dernier coup qui fit sauter le bouchon. Pendant quelques secondes, les yeux de la neko se teintèrent d’une authentique terreur, et elle sentit quelque chose remonter depuis son ventre endolori, filant à travers son corps meurtri.

« Je… » tenta-t-elle de dire.

Elle ne parvint pas à achever ce qu’elle tentait de dire, et baissa la tête, avant de vomir son propre sang, se sentant étonnamment pâle et faible. Elle cracha à plusieurs reprises des filaments de sang de sa bouche, ainsi que d’autres matières, et contempla son vomi. Tout son corps tremblait comme une feuille, et ses membres affaiblis ne purent plus la porter. Luna se sentit défaillir, et s’écrasa lamentablement sur le sol, plongeant sa joue dans son propre vomi, tachant ses si beaux cheveux. Luna n’était pour autant pas inconsciente, mais tout son corps était secoué de spasmes nerveux. Douleur, panique, terreur, c’était un subtil mélange de ces choses-là qui agissaient sur son corps et sur son esprit, l’écrasant complètement.
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Alaunriina Arkenviir le vendredi 13 janvier 2012, 19:03:48
Gaspiller sa salive pour rien n'était jamais une sensation agréable, car Alaunriina doutait que dans son état la Neko aie retenu quoi que ce soit de ce qu'elle venait de lui dire. Elle s'était mise à vomir du sang, et à ce moment là la magicienne avait naturellement lâchée les cheveux de la Neko pour s'en éloigner, ne voulant pas que son corps si divin soit sali de façon aussi dégoûtante !
Le petit corps de la Neko tomba ensuite à terre, son visage macérant dans ce qu'elle venait de cracher, ses membres encore parcourus de spasmes à cause du venin qui continuait de faire effet. Alaunriina la regardait d'un air...blasé, et soupira longuement en conséquence.

Les esclaves deviennent de moins en moins résistants de nos jours, quelle tragédie.

Puis ce faisant, après s'être assurée que son esclave récalcitrante avait bien fini de vomir ses tripes, elle s'approcha d'elle, et de son dos meurtri, et usa de sa magie pour guérir ses blessures tout en éliminant les fortes quantités de venin présentes dans son organisme. Voilà qui devait l'aider à se sentir mieux, mais Alaunriina se sentait bien moins d'humeur à dresser la Neko pour le moment, une Neko qui aurait de toutes manières besoin de réfléchir sur sa condition et de l'accepter.
Alors sans plus de cérémonie, l'elfe noire la tira par les cheveux tandis qu'elle était encore trop faible pour se débattre, et l'ammena dans une pièce à part, sombre, sans fenêtres, à laquelle elle l'attacha à un collier autour du cou, relié aux lourds murs de pierre par trois solides chaînes.

Tu va réfléchir à ta situation ici petite pute, le temps que je règle quelques affaires.

Puis elle ferma la porte derrière elle, plongeant la pièce dans une obscurité quasi-complète pendant plusieurs heures. Avant de revenir, cette fois habillée, si on pouvait qualifier d'habits les maigres tissus rouges qu'elle portait, après s'être occupée de moultes affaires concernant sa petite "entreprise".

Et bien, on a repris ses esprits ?
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Luna Karistal le vendredi 13 janvier 2012, 19:21:39
Effectivement, la petite Luna avait été littéralement écrasée par tout ce surplus de douleur. C’était peut-être placer la barre un peu haut que de commencer à la dresser ainsi, mais les résultats étaient, eux, au rendez-vous. Anesthésiée par la douleur, Luna ne réagit pas, prenant à peine conscience de baigner dans son propre sang. Fort heureusement, celle qui prétendait être sa Maîtresse et propriétaire n’entendait pas laisser à la petite Luna l’occasion de se reposer ainsi. Luna sentit une douce chaleur l’envahir, et, étrangement, sentit la douleur partir… La douleur, certes, mais pas son malaise, car elle se sentait toujours mal, et, si elle ne souffrait pas, elle avait toujours en elle le souvenir marquant de la souffrance indescriptible qu’elle avait ressenti. La femme noire la traîna par les cheveux, et Luna n’opposa qu’une faible résistance, un peu anesthésiée, un peu patraque, un peu… Ailleurs.

La jeune neko fut balancée dans une pièce sombre, sans lumière, où elle se retrouva ficelée au mur par de lourdes chaînes en acier autour du cou. Les chaînes n’étaient fort heureusement pas trop tirées, et la première réaction de Luna fut naturellement de dormir, ce qu’elle ne tarda pas à faire au bout de plusieurs minutes, s’écroulant comme une pierre. Le sol était dur, mais elle avait vécu dans une forêt, après tout, où on ne dormait jamais sur un lit, mais parfois sur le sol froid et dur d’une grotte. Dormir sur le sol ne la dérangeait pas, et elle se sentait trop épuisée pour pouvoir tenter de s’échapper.

Luna dormit bien pendant deux bonnes heures, et, quand elle se réveilla, la mémoire lui revint bien vite. Comme toute captive digne de ce nom, elle s’égosilla pendant une demi-heure, tirant sur la chaîne, mais réalisa vite que seul l’écho des murs lui rendait ces hurlements, et qu’elle ne gagnerait rien d’autre à s’échiner sur les chaînes en acier qu’abîmer ses griffes. Ses yeux de nekos pouvaient au moins lui permettre de voir sereinement dans la nuit, et elle put réaliser qu’elle était seule, dans une pièce qui avait tout d’un cachot lugubre et sinistre. Une neko n’avait pas peur du noir, mais craignait la faim, et elle espérait qu’on viendrait bientôt l’amener aux cuisines. N’ayant rien d’autre à faire, elle se mit à réfléchir sur sa condition.

Une folle prétendait qu’elle était son esclave. Luna n’était naturellement pas d’accord, mais elle devait se rendre à l’évidence : elle était impuissante contre cette cinglée, et elle ne tenait pas à subir à nouveau ses abominables serpents. Quant aux assertions de cette dingue sur l’absence de nature dehors… Elle avait vécu dans une grande forêt, si immense qu’on affirmait qu’elle recouvrait la planète. Il fallait bien dire que Luna n’avait qu’une connaissance réduite de la géographie de Terra, et, ayant passé son enfance dans une forêt, elle pensait logiquement que la planète se réduisait à une immense forêt.

*Réfléchis, raisonnait la neko. Je ne suis pas une chasseresse, moi… J’ai un sens de l’orientation réduit, j’ignore où je suis, cette femme est aussi folle que dangereuse, et j’ai donc tout intérêt à jouer son jeu, au moins au début, le temps de m’y repérer, et de trouver comment m’échapper. Si cette folle croit que je la servirais toute la vie, c’est bien qu’elle est folle, mais je ne dois pas me laisser aller… Il faut que je retrouve mon clan, c’est la priorité absolue !*

Pleine de ses bonnes résolutions, elle se mit à attendre. Elle savait que la magie existait, pour avoir vu des druides en pratiquer, mais cette femme-là n’utilisait pas la même vertueuse magie que les druides, cette magie qui animait les plantes, cette magie qui soignait les blessures, cette magie qui vous rendait euphorique. C’était une magie violente, cruelle, et cette pensée, le souvenir des serpents martelant sa peau, lui redonna envie de pleurer. Néanmoins, elle s’encouragea à être forte ; si cette folle la voyait pleurer, elle s’empresserait de la battre à nouveau, c’était une certitude. Il était plus judicieux de rentrer dans son jeu, de faire ce qu’elle voulait, et essayer d’en apprendre un peu plus, jusqu’à trouver un moyen de partir.

Luna resta allongée en boule sur le sol, ne dormant pas, mais essayant de se contrôler. L’endroit était frisquet ici, et la porte finit par s’ouvrir. Un rectangle de lumière s’immisça dans l’obscurité opaque, à hauteur de son visage, l’éblouissant, et elle secoua la tête, le temps de s’y habituer, avant d’entendre la folle lui parler. Elle portait des vêtements rouges assez transparents, et Luna réfléchit prudemment à la réponse à donner. Elle se dressa sur ses pattes, le corps un peu sali par la poussière ambiante dans ce cachot, et parla d’une voix calme et posée.

« Je… »

Elle se rappela qu’il ne fallait pas lui donner une raison d’utiliser à nouveau les serpents, et parla, trouvant un souffle d’inspiration.

« Je vous présente mes excuses pour avoir mordu, je… J’ai paniqué, et je ne savais pas ce que je faisais… Je vous promets de rester sage et obéissante, du moins jusqu’à trouver un moyen de foutre le camp d’ici, ce qu’elle n’ajouta pas. Mais… Mais que voulez-vous de moi ? rajouta-elle subitement. Je ne sais rien faire du tout ! »

Voilà une question qui, pour Luna, restait centrale. Au clan, elle était une neko incapable, passant son temps à courser des papillons et à dormir, mais cette femme n’avait sûrement pas besoin qu’on chasse ses papillons. Que voulait-elle donc d’elle ? Luna espérait être à la hauteur, car elle savait que, si elle décevait cette femme, elle aurait à nouveau droit au serpent, ou à des choses bien pires encore. Il ne fallait jamais sous-estimer l’intelligence et l’imagination des démons.
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Alaunriina Arkenviir le vendredi 13 janvier 2012, 21:05:15
Déjà brisée ? Non c'était impossible, Alaunriina le devinait, il n'y avait pas besoin d'être devin pour le deviner, que cette petite Neko était en train de mentir. Sans doute devait-elle nourrir des espoirs quand au fait de pouvoir échapper à sa condition d'esclave, des espoirs que l'elfe noire était tentée de briser tout de suite...mais dans le même temps, son goût du jeu la rattrapa bien vite. Alaunriina avait la toute première fois brisée très rapidement les espoirs de la Neko, mais cela avait été nécéssaire du fait qu'elle n'avait pas compris la situation dans laquelle elle se trouvait.
A présent que cette frêle créature savait qu'elle était esclave, même si elle ne l'acceptait probablement toujours pas, l'elfe noire avait bien plus de possibilités de jouer avec elle, ainsi que du temps pour lui faire apprécier cette vite de servitude qui l'attendais. Car si Alaunriina aimait avoir des esclaves, elle n'aimait rien de moins que les esclaves qui l'étaient de leur propre volonté, qui se soumettaient à elle de leur plein gré, car elle pouvait littéralement en faire ce qu'elle voulait.

Nous verrons ce que je peux faire de toi plus tard petite.

D'un simple geste d'une de ses mains, les liens qui retenaient la Neko se défirent sous la volonté de l'elfe noire, libérant son cou de ces entraves.

Tu va commencer par manger, sur la table dans l'autre pièce il y a un repas chaud pour toi, vu que j'imagine que tu n'a pas du manger correctement depuis un bout de temps. Et ensuite, tu ira prendre un bain, tu empeste littéralement.

En disant cela, l'elfe noire s'était approchée de sa Neko avant de lui caresser légèrement le dos, pas trop, car elle était toute poussiéreuse, avant de la mener à nouveau dans la salle d'où elles venaient. Et effectivement, sur une table en pierre, se trouvait un petit festin. Du saumon cuit, de la viande grillée ainsi qu'une bonne dizaine de variétés de légumes, ainsi que de l'eau étaient à disposition de la Neko. Un genre de repas que le pauvre paysan ne pouvait espérer toucher ne serais-ce qu'une seule fois dans sa vie.

Et tant qu'on y est, tu dois sans nul doute avoir un prénom ?
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Luna Karistal le vendredi 13 janvier 2012, 21:44:45
Luna aurait bien aimé qu’elle lui dise d’emblée ce qu’elle attendait, mais la folle (elle ne voyait pas comment l’appeler autrement) préféra réserver cela pour plus tard. La neko en poussa un léger soupir. A quoi devait-elle s’attendre ? Faire la cuisine ? Se battre ? L’avait-elle acheté pour en faire une espèce de gladiateur ? Cette idée la terrorisait ! Certes, elle avait de belles griffes, mais elle serait bien incapable de se battre ! Les pires scénarios évoluaient dans son esprit, mais tout cela s’arrêta quand la femme retira à Luna ses entraves. Cette dernière poussa un soupir de soulagement, et remua son cou, heureuse de ne plus avoir un collier en travers de sa gorge, n’aimant décidément pas cette sensation d’étouffement, qui l’oppressait.

La folle marcha ensuite vers Luan, qui, instinctivement, fit un pas en arrière. Ses fesses heurtèrent le mur froid, et, alors que l’elfe parlait, elle approchait sa main du dos de Luna, qui s’encouragea à ne pas mordre, à ne pas mordre, ne pas mordre, ne pas…

« Manger ? » répéta-t-elle en entendant un mot magique.

La folle lui dit en effet que Luna allait manger, puis, compte tenu de son corps poussiéreux, prendre un bain.

*Est-ce qu’elle se moque de moi ?* se demanda-t-elle, suspicieuse.

De la part d’une femme qui l’avait fouetté avec sept serpents, il fallait s’attendre à un peu de malice, ou à ce qu’elle lui offre une nourriture infecte, passablement écœurante. Sceptique malgré tout, Luna se concentra, et huma l’air, utilisant ses sens aiguisés de neko. Elle eut alors le sentiment de percevoir de délicieuses effluves émanant d’une pièce à proximité, et ces odeurs firent gargouiller son estomac, qui émit des grondements d’impatience. Peut-être n’était-elle pas si vilaine que ça, après tout, si elle daignait lui offrir à manger ? Car, pour un neko, deux choses étaient sacrées dans la vie : dormir, et manger. Un neko qui ne mangeait pas était un neko mourant. Elle sentit la main de la dame noire frôler son dos, et leva la tête vers elle, puis la suivit sans problème.

La femme noire conduisit la neko dans une salle MA-GNI-FI-QUE ! Les yeux de Luna se mirent à briller en voyant cet étalage de denrées fabuleux. Là, des légumes ; là, de la belle viande rouge grillée, cuite à point, et là, du saumon ! Essayait-elle de l’empoisonner ? Si c’était le cas, elle était mal tombée, car le nez et le palais de Luna étaient deux instruments très délicats. Elle les utilisa en reniflant les odeurs, ne sentant aucun piège quelconque. La méthode n’était certes pas infaillible, mais elle ne voyait de toute manière pas l’intérêt que cette femme aurait à utiliser un tel stratagème pour la punir.

Elle tourna la tête vers elle quand la femme noire lui demanda son prénom, et elle répondit d’une voix tremblante, hésitante, affamée :

« Je… Je suis née un soir de pleine lune, alors le clan a unanimement décidé de m’appeler ‘‘Luna’’. Et… Et vous, vous… Vous devez bien porter un nom, non ? »

Son regard dériva sur les mets qui étaient là, et elle ne put plus attendre. Elle bondit sur une espèce de chaise, la renversant, et atterrit en plein milieu de la table. Sa queue se mit à remuer dans tous les sens, alors qu’elle voyait tout autour d’elle des repas délicieux. Ses dents se plantèrent sauvagement dans la viande, et elle en arracha d’un coup de tête une bonne partie, la mangeant avec plaisir. Ses pattes remuèrent sur la table, et elle renversa le vase comprenant les légumes, étalant sur la nappe une espèce de sauce blanchâtre, et se mit à lécher le tout. Manger dans un bol, ou, plus généralement, manger proprement, avec des couverts, était quelque chose qu’elle ne connaissait pas. Elle mangea une bonne partie des légumes, les suçant avec sa langue, promenant sa bouche sur la délicieuse sauce, et renversa avec une patte, sans s’en rendre compte, la carafe d’eau, étalant cette dernière également sur la nappe.

Se retournant, Alice bondit sur le saumon, l’éloignant de son assiette, et le découpa avec ses griffes, plantant ses dents dedans, jetant à côté d’elle les arêtes et les morceaux de peau grillées. Elle retourna ensuite sur la viande, rotant allègrement en plein milieu de son ‘‘repas’’, et planta ses dents dans la viande, tirant dessus en grognant, l’arrachant lentement, relevant la tête, remuant le cou de droite à gauche, utilisant ses griffes, et en arracha une grosse partie, trop grosse pour qu’elle l’avale. Elle préféra donc la déposer à côté, et entreprit de la manger. Elle alla ensuite boire l’eau qui était renversée, la léchant sur la nappe très rapidement, continuant à remuer sur sa queue, puis continua à manger.

Quand elle eut fini, la belle table ressemblait à une espèce de chaos sortant d’un champ de bataille entre quinze enfants survoltés à la cantine. La neko était barbouillée au visage, mais avait un sourire ravi. Elle avait mangé ‘‘à la neko’’. Dans son clan, on mangeait généralement ainsi, chacun tirant sur des morceaux de viande au milieu de la plaine. Pourquoi s’embêter avec des couverts, de manières polies ? Luna ignorait tout de ces choses-là.

« Merci beaucoup, Madame ! J’avais un petit creux… »
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Alaunriina Arkenviir le mardi 24 janvier 2012, 10:33:40
La qualité des esclaves qu'on lui rammenait était, c'était certain à présent, vraiment en chute libre, et il faudrait qu'elle "discute" longuement avec le serviteur qui avait osé lui ammener une esclave aussi peu dressée et éduquée. Grands Dieux, et dire qu'elle avait payée cette petite Neko inconséquente le prix d'une esclave en bonne santé et parfaitement éduquée, certes elle avait un corps qui attisait l'envie et les fantasmes d'Alaunriina, mais son comportement lui faisait à chaque fois l'effet d'une douche froide.
L'elfe noire ne prononça pas un mot tandis que Luna était en train de...manger, si on pouvait appeler ça comme ça. De la table agréablement bien mise en oeuvre par ses servantes, il ne restait plus qu'un amas chaotiques d'assiètes et de nourriture éparpillée partout, y compris sur le sol, c'était un véritable carnage.

Ne me remercie pas trop vite petite Neko...

Disant cela, les mêmes liens invisibles revinrent se saisir des poignets et des chevilles de Luna, l'immobilisant, afin que l'idée ne lui prenne pas...d'éviter cette conversation. Alaunriina se rapprocha en effet d'elle de façon assez menaçante, elle n'était pas, mais alors vraiment pas contente.

Passe encore que tu aie grandi avec des sauvages esclave, mais ici, il te faudra faire preuve d'éducation. Cette table que tu viens de sacager vois-tu, a été mise en place par d'autres personnes qui ont mis bien du temps à l'agencer ainsi pour toi.
Alors tu va tout nettoyer et ranger, empiler les assiètes et les plats proprement, et faire disparaître les sauces et liquides que tu as renversé, même si pour cela il se montrait nécéssaire de récurer le sol avec ta langue...

Alaunriina ne criait pas, mais c'était paradoxalement plus effrayant car sa colère était palpable. Rien ne l'indisposait plus chez une esclave que le manque d'éducation, mais elle n'avait jamais eu de cas de ce genre, et cela la mettait hors d'elle. Elle libéra alors Luna de ses liens.

Et si tu fais du mauvais travail, où si il te viens à nouveau l'idée de t'enfuir...

Elle souria alors sadiquement à la Neko, tout en faisant jaillir de sa main son fouet, et sa bonne dizaine de serpents furieux qui crachèrent et sifflèrent en direction de Luna, mordant dans le vide pour le moment.

Alors tu fera à nouveau la connaissance de ceci.
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Luna Karistal le mardi 24 janvier 2012, 11:16:13
Quand les liens maudits revinrent pour l’emprisonner, un frisson de terreur parcourut le corps de Luna.

« Mais que… ?! » s’exclama cette dernière.

Elle tenta de bondir en arrière, de se libérer de cette emprise, mais les liens étaient solides, et elle en frissonna. Qu’est-ce que cette folle sadique lui voulait encore ? Qu’est-ce qu’elle avait fait de mal ?! Elle s’était contentée de manger, nom d’un neko en papier ! La folle hystérique se rapprocha de Luna, et elle pouvait lire dans son regard une envie de meurtre, une envie d’égorger quelque chose, et elle en frémit. Quelle bêtise avait-elle faite ?

« Je… », commença-t-elle, au moment même où la folle cinglée se mit à parler.

Elle commença par l’affubler de « sauvage », ce qui la fit gronder. Une sauvage, elle ? Elle n’attachait pas les gens, et ne les fouettait pas, elle ! La folle poursuivit, tandis que Luna sentait les poils de sa queue se hérisser, cette dernière doublant ou triplant de volume. Elle lui reprochait d’avoir mangé salement. Luna n’avait jamais mangé sur une table, mais dans la nature, au milieu de l’herbe, et la folle l’invita à faire le ménage. La folle fit alors apparaître son fouet à serpents, et la colère laissa place, dans les yeux de Luna, à un mélange de terreur pur et de rage haineuse. Les liens se retirèrent, et elle ne put s’empêcher de répliquer vertement.

« J’ai grandi dans la forêt ! explosa-t-elle, comme si cela suffisait à tout justifier. Et je suis bien plus civilisée que vous, pauvre folle ! Vous m’attachez, vous me martyrisez sans raison, vous m’enfermez, vous m’initiez à des rites barbares, et vous me traitez de ‘‘sauvage’’ ? Regardez-vous dans un miroir avant d’insulter mon peuple ! »

Elle feula, ses griffes jaillies de ses ongles, découpant la nappe sans même qu’elle ne s’en rende compte.

« Vous aurez beau me fouetter encore et encore, ce n’est pas comme ça que vous m’apprendrez vos manières arriérées et inutiles, que vous m’éduquerez, si tant est que vous soyez capables d’éduquer quelque chose. Là d’où je viens, on se contente de manger, et c’est la Nature qui nettoie tout. Une ‘‘sauvage’’, moi… »

Elle feula à nouveau, puis se retourna vers la table. Sous la colère et la peur, ses griffes n’étaient plus rétractées, et elle commença à attraper les assiettes, les empilant proprement. Elle les prenait avec sa bouche pour les soulever, mais, quand la pile commença à faire plusieurs assiettes, elle comprit qu’elle n’y arriverait pas ainsi. Elle préféra donc utiliser sa queue, son corps continuant à trembler nerveusement. Elle s’attaqua ensuite aux sauces, les léchant sans trop de problème, allant même par terre pour lécher celles qui étaient tombées. Toujours aussi tendues, ses griffes raclèrent le sol carrelé, sans le découper, ce dernier étant trop dur pour cela. Elle fit, de son point de vue, proprement le ménage, puis, restant sur le sol, elle regarda l’hystérique avec ses serpents sifflant dans tous les sens. Le visage de Luna était segmenté ici et là par des traces de sauce, qu’elle avait essuyé avec les revers de ses mains, contribuant à la salir un peu plus.

« J’ai fait de mon mieux. Si vous n’êtes pas contente, vous n’avez qu’à m’apprendre à récurer ! Je vous ai dit que je ne savais rien faire ! Si vous aimez gaspiller votre argent en récupérant des trucs inutiles, c’est votre droit. »

Dans sa tête, Luna avait l’espoir fou que cette folle l’abandonnerait peut-être si elle réalisait que la neko ne lui était d’aucune utilisé. A cet instant, n’importe quel endroit de ce monde lui paraissait bien mieux que cette prison sinistre, où une folle dingue menaçait de la fouetter parce qu’elle se contentait de manger.

« Si vous croyez pouvoir m’apprendre quelque chose d’utile avec des coups de fouet, vous êtes à côté de la plaque, marmonna-t-elle. Je vous remercie de m’avoir offert à manger. Puis-je retourner dans ma cellule ? »

Être seule, c’était tout ce dont elle avait besoin. Que cette cinglée l’oublie dans ses oubliettes, c’était tout ce qu’elle demandait en ce moment.
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Alaunriina Arkenviir le mardi 24 janvier 2012, 12:19:49
Jamais ô grand jamais Alaunriina n'aura fait preuve d'autant de sang froid pour se contrôler que maintenant. Cette petite...pute osait l'insulter ? Cette moins que rien inutile ? L'elfe noire en était restée silencieuse, mais dans ce genre de cas le silence n'est jamais de bon augure, et avec raison. Elle bouillonnait intérieurement, et seule la petite fortune qu'elle avait eu à dépenser pour acheter ce produit déféctueux l'empêchait de la fouetter à nouveau, et cette fois-ci jusqu'à ce qu'elle en crève, rongée par le poison de son fouet.
Seulement elle ne le fit pas, ce qui pour Luna était un véritable miracle. Elle soupira longuement en toisant cette Neko effrontée, il ne s'agissait plus d'un jeu pour Alaunriina, mais bien d'une corvée à ce stade, et elle avait bien assez à faire sans en plus se rajouter d'autres sources de contrariétés.

Bieeeeen...ma foi tu voulais sortir d'ici pas vrai, et bien tu va être servie...

Elle appela d'une voix tonnante le garde qui avait ammené cette Neko ici sous son toit, cela prit quelques instants, mais le garde entra dans la pièce, avec un air inquiet sur son visage. Alaunriina était rarement du genre à s'énerver de façon aussi ostentatoire, mais quand elle le faisais, ses réactions pouvaient être terribles.

Vous m'avez...

Oui je vous ai appelée bougre d'imbécile ! Foutez moi ça dehors ! Soyez assuré que votre paye servira à rembourser ce véritable gaspillage ! Maintenant...FOUTEZ MOI LE CAMP !

Mais..
 
DEHORS !

Elle prononça ce dernier mot en ayant saisi par les cheveux Luna, et en l'ayant lancée au dehors de la pièce, directement sur le garde qui tomba à la renverse, alors que Alaunriina ferma violemment les portes par la magie. Il fallu un moment au soldat elfe noir pour reprendre ses esprits, avant qu'il ne prenne pleinement conscience de ce qui avait du se passer. Il se redressa, jetant à terre Luna avant de la saisir lui aussi par les cheveux.

Sale pute ! Il fallait que tu fasse ta rebelle hein ? Alors comme ça tu veux aller dehors ?

Il traina alors la Neko sur le sol de pierre, faisant fi de toute résistance qu'elle pouvait montrer, et la traina ainsi jusqu'à l'entrée du manoir au dehors, et la lança sans plus de cérémonie en dehors du bâtiment.

Et te voilà dehors connasse ! Je te souhaite bien du plaisir !

Puis il ferma les lourdes portes en bois de l'entrée. Laissant la Neko libre d'aller où elle voulait...bien que ce ne soit pas nécéssairement une délivrance. Luna se trouvait en effet dans les terres chaotiques, qui portaient ce nom pour une excellente raison. Dévastées, elles abritaient aussi de nombreuses créatures et hordes toutes plus dangereuses les unes que les autres, et s'étendaient sur des surfaces gigantesques.
Autant dire que pour une Neko comme Luna, cela équivalait à une condamnation à mort.
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Luna Karistal le mardi 24 janvier 2012, 14:34:00
Luna regardait la folle en étant sur ses gardes, prête à fuir dès qu’elle ferait usage de son fouet. La posture de cette femme noire indiquait une colère immense, une rage terrifiante qui menaçait de la submerger. Luna était terrorisée au sein d’elle-même, mais elle ne comptait pas laisser ce plaisir à cette folle. De quel droit s’était-elle permise d’insulter son peuple ? Chacun des nekos qu’elle connaissait valait au moins mille fois cette folle ! A sa surprise, la femme acquiesça à se requête, en appelant son garde-chiourme pour la faire sortir.

« Hein ? » s’étonna Luna, surprise.

Elle s’attendait à une espèce d’autre piège vicieux, mais la femme semblait décidée. Utilisant sa magie, elle balança Luna sur le garde, qui semblait relativement mécontent. En bougonnant, il l’attrapa par les cheveux, et Luna se laissa docilement faire… Plus ou moins. Elle allait sortir ? Était-ce vrai ? Tout cela n’était pas un piège ? Elle ne pouvait encore y croire, et se souciait pas mal des insultes et des menaces du servant, jusqu’à ce qu’on la balance assez vertement dehors.

Luna, reprenant ses esprits, se retrouva dans une espèce de jardin dépouillé, avec des carcasses d’arbres. Derrière elle, un petit manoir se dressait. Bien sûr, elle savait que la propriété de cette folle s’étendait sur les profondeurs, et ce manoir n’était qu’une illusion. Il avait l’air désolé, abandonné, avec ses vitres brisées, son mur ancestral, mais ce n’était qu’un mirage. Néanmoins, cela n’avait plus d’importance.

Luna était LIBRE ! Elle tira la langue vers le manoir, heureuse et folle de joie.

« Bon débarras, bande de dingues !! » clama-t-elle, sans se soucier qu’on l’entende, ou qu’on lui réponde.

Se retournant, elle regarda un peu mieux où elle se trouvait, et constata, effectivement, qu’il n’y avait pas l’ombre d’une forêt. Elle s’écarta un peu du manoir. Elle était dans une espèce de désert, et voyait, au loin, de longues montagnes qui semblaient former un mur immense. Le vent faisait remuer le sable cendré, et elle sentit un frisson la parcourir. Où se trouvait-elle donc ? Bah, pas d’importance ! Au moins, elle était dehors, loin de la psychopathe, et c’était tout ce qu’elle voulait. Luna renifla le sol, mais ne reconnut aucune odeur caractéristique de sa grande forêt. Aucun battement d’ailes, aucune écorce, aucune feuille, seulement le sifflement du vent.

« Mais où est-ce que je suis ? soupira-t-elle. Je n’arrive même pas à sentir l’odeur de mon clan… »

Elle commença à marcher, un peu au hasard, avant de se rappeler les enseignements de son clan. Pour se diriger de jour, il fallait suivre la direction du soleil, mais c’était surtout la nuit qu’elle attendait. Elle pourrait lire dans les étoiles, et serait ainsi sûre de savoir où son clan se trouvait. Cette idée l’enthousiasma, et elle avança gaiement au milieu de ce désert vide. Pas étonnant qu’il n’y ait personne ; la seule habitante était insupportable ! Mais elle ne tarderait pas à tomber sur un petit village de bûcherons ou de fermiers. Les nekos évitaient de les croiser, mais, quand ils tombaient sur des communautés de druides, ou des hameaux très isolés, ils étaient toujours très bien accueillis. Il lui fallait juste marcher un peu.

Luna gravit une dune, et sentit une pointe de désespoir la saisir en voyant que ce désert semblait s’étendre à perte de vue. Elle en aurait pour des heures ! Et marcher dans ce sable n’était pas très aisé. Il était chaud, collant, et ses petites pattes s’enfonçaient dedans. Optimiste, car elle venait après tout de quitter un enfer, elle reprit sa marche. Elle glissa en descendant la dune, et roula tout le long de cette dernière, avant de s’écraser sur le sable en contrebas. Luna se redressa, remuant son corps dans tous les sens, avant de toussoter.

*Une vraie odyssée ! J’en aurais, moi, des choses à raconter au clan ! Mais, pour l’instant, il faut se concentrer sur l’essentiel, et rejoindre la forêt. Allez, Luna, du nerf !*

Elle continua à s’élancer, gaie et heureuse, se sentant légère comme une petite plume. Le sable diminua rapidement pour laisser place à une sorte de terre aride et sèche, parcourue de petites failles et zébrures dans le sol. Luna renifla un peu ce sol orangé, fronçant les sourcils, puis continua sa marche, suivant le soleil. Elle chantonnait entre ses lèvres, pour se donner du courage, et piqua un petit sprint, rigolant joyeusement. Elle traversa ainsi plusieurs dizaines de mètres, et arrêta sa course, remuant joyeusement la queue, avant de miauler longuement et fort.

« Je suis libre, je suis libre ! » s’exclamait-elle.

C’est à ce moment qu’elle entendit des croassements sinistres. S’interrompant, Luna se redressa, et vit des espèces de points noirs grossir dans le ciel, fondant sur elle. Des oiseaux ? Ils semblaient gros, pour des oiseaux, et relativement hostiles ! Fronçant les sourcils, Luna parvint à distinguer leurs traits, alors qu’ils fondaient sur elle… Des aigles immenses, ou, plutôt, des espèces de corbeaux géants, vu leurs plumes noirâtres. Leurs becs acérés, leurs serres édentées, fondaient sur elle, et elle se mit à détaler rapidement, poussant des hurlements de panique.

« KOAAAAAA ! KOOOOAAAAAAA !! mugissaient les corbeaux dans un enfer de plumes noirâtres.
 -  Au secours ! Au secours ! Au secours !! » répétait Luna en filant sur ses quatre pattes.

Elle entendit le bec d’un corbeau claquer dans le vide, à côté de sa queue, mais un autre la recouvrit, prêt à planter ses serres dans son dos. Luna ferma les yeux, et entendit alors une détonation.

*BANG !*

Un liquide chaud s’étala sur son dos, alors que le corbeau lâcha prise. Les autres se dispersèrent alors.

*BANG !* entendit-elle encore.

Surprise, Luna se retourna, et vit un autre corbeau géant s’écraser sur le sol, tandis qu’elle comprenait, en utilisant sa queue, que ce qu’elle avait sur le dos était un mélange de plumes collés sur du sang. Le corbeau qui avait failli la tuer gisait sur le sol, mort, la tête explosée, et un autre avait été abattu. n’y comprenant rien, Luna tourna la tête.

*Mais qu’est-ce que… ?*

Elle sentit alors quelque chose l’atteindre au niveau du cou, et sentit un vertige la saisir. Sentant ses forces l’abandonner, la neko utilisa sa queue pour tirer une espèce de fléchette.

*Mais que… ?*

Luna s’écroula ensuite mollement sur le sol.

*
*  *

« Debout ! Putain, ouvre tes yeux, sale pute ! »

Des coups sonores, violents, qui résonnaient contre quelque chose de métallique. Faiblement, Luna ouvrit ses yeux, et un autre coup contre sa cage la fit se réveiller. Elle sursauta, et heurta l’arrière de sa petite cage étroite.

« Hein ? Qui… ?
 -  Ah, elle est réveillée ! Magnifique ! ricana quelqu’un, un homme dont elle ne voyait que les jambes.
 -  Où… Où suis-je ?
 -  Au paradis, bouton d’or ! »

L’homme s’éloigna en riant, et Luna secoua la tête, clignant des yeux à plusieurs reprises. Elle vit une quantité d’hommes et de femmes assis ou debout dans une grande cour sablée, au milieu de ruines. Elle reconnut, à voir le fantôme d’une tour, une espèce de bastion ravagée, et vit plusieurs hommes attablés autour d’un feu, discutant entre eux. D’autres époussetaient de longs objets métalliques avec des canons, d’autres se tenaient sur un mur, semblant surveiller l’horizon, et elle aperçut d’autres cages, sur sa droite et sur sa gauche, avec d’autres prisonniers. Elle tourna son regard vers un jeune garçon qui portait un simple pagne, et parla.

« Où sommes-nous ? Qu’est-ce que je fiche ici ?
 -  Tais-toi, tais-toi, s’égosilla le garçon, hystérique, ses grands yeux renvoyant un état de terreur pur. Tu dois te taire, il faut que tu te…
 -  Okay, j’ai rien dit…
 -  …taises, que tu te taises, oh mon Dieu, non, pitié ! »

Un homme s’énerva, jetant son jeu de cartes sur une table, et s’approcha des cages.

« Ta gueule, le marmot !
 -  Non, s’il-vous-plaît, ne….
 -  Et puis merde, j’en ai assez de t’entendre chialer ! »

L’homme sortit une petite télécommande, et l’enfant poussa des hurlements de terreur. Le garde nota le numéro de la cage, tapa sur quelques touches, et appuya sur un gros bouton. Le collier qui se tenait autour du cou de l’homme se mit à s’illuminer, et des piques s’enfoncèrent contre son cou, lui coupant la respiration. Luna vit les lumières vibrer dangereusement, et la tête du garçon se mit à grossir. Ses yeux s’écarquillèrent, prêts à jaillir de leurs orbites, et sa tête explosa brusquement dans un geyser de sang, de morceaux de cervelle, et de bout d’os. Le garde se contenta d’éclater de rire, tandis que Luna, horrifiée, voyait le corps du jeune homme chuter sur le sol.

« Voilà ! Comme ça, tu pourras enfin rejoindre toute ta foutue famille ! »

Il éclata à nouveau de rire, et sembla alors s’intéresser à la neko se trouvant à côté. En souriant, il pointa son doigt vers une espèce de sac, et Luna fronça les sourcils. Le sac était torué et déchiqueté, et quelque chose en dépassait. Une espèce de tête cadavérique, à qui il manquait les deux yeux, la plupart des dents, et une bonne partie de ses cheveux.

« C’était sa Maman. On l’a traîné dans ce sac le long de notre van jusqu’ici ! Bon prince comme on était, et comme il arrêtait pas de chialer, on lui a mis sa mère sous son nez. Il l’a jamais quitté, même quand on l’a enculé avec le canon de nos armes ! Et, malgré tout, il nous en voulait encore… L’ingratitude des gosses… »

Un nouvel éclat de rire saisit l’homme, qui retourna jouer aux cartes. Terrorisée, le regard de Luna oscilla entre le cadavre en décomposition de sa mère, et celui de son fils, dont le sang continuait à s’échapper de son cou. Un haut-le-cœur la saisit.

« Ne vomis pas », lança une voix sur sa droite.

Surprise, Luna se retourna, et son regard se fixa sur une autre prisonnière, une neko, qui la regarda.

« Si tu vomis, ils feront de même avec toi. Toi aussi, tu as ton collier. »

Luna prit alors effectivement conscience qu’elle avait un collier autour du cou, similaire à celui du jeune garçon, et un nouveau frisson la saisit.

« Mais qui sont-ils ?!
 -  Des….
 -  Des raiders ! intervint la voix d’un autre garde, s’avançant vers sa cage. Des types qui obéissent à personne d’autre qu’eux-mêmes, une communauté libre qui chie sur Tekhos, Ashnard, Nexus, et toutes ces conneries d’États dictatoriaux ! »

Ne connaissant aucune de ces localités, Luna frissonna, se recroquevillant au fond de sa cellule, tandis que l’homme fléchissait les genoux, en lui souriant. Il vit le regard de la neko osciller vers le cadavre du jeune garçon, et sembla comprendre quelque chose, ce qui le fit sourire.

« Non, bouton d’or, rassure-toi, on t’a pas sauvé des corbacs pour te flinguer ensuite !
 -  Les… Les corbacs ?
 -  Les piafs géants, si tu préfères. On veut pas te faire de mal, bouton d’or, au contraire. Tu es toujours vierge, alors il est dans notre intérêt de te conserver. »

Et, disant ça, l’homme se mit à sourire, sortant une cigarette d’un étui pour la fumer.

« Je… Je ne comprends rien…
 -  On vient attaquer Miss Arkenviir.
 -  Qui ? s’étonna-t-elle.
 -  Alaunriina Arkenviir. Celle qui t’a acheté, et qui t’a balancé dans le désert. La magicienne noire. Elle a le cul bordé de nouilles, comme on dit, et on vient la délester de tout son pognon… Et lui exploser la tête, au passage. »

Alaunriina Arkenviir… Sur le coup, elle ne se souvenait en effet pas que la femme lui ait donné son nom. Pas étonnant qu’elle soit aussi mauvaise, avec un nom aussi imprononçable ! Luna secoua la tête, avant de regarder le raider.

« Elle vous tuera… C’est une magicienne terrifiante ! »

Le mercenaire éclata de rire à cette idée, et jeta son cigarette, en sortant une autre.

« Cette salope est trop présomptueuse, mais elle est forte. Néanmoins, elle ignore deux choses qui lui seront fatales, bouton d’or. La première, c’est qu’on a suffisamment voyagé pour savoir que les magiciens out tous un talon d‘Achille.
 -  Hein ?
 -  Ouais, une foutue faiblesse… Terra recèle de trésors inimaginables, dont des cristaux aux propriétés spéciales, des cristaux qui, s’ils sont bien travaillés par des alchimistes, et bien coupés, permettent d’annuler les pouvoirs magiques en émettant des ondes spéciales. »

L’homme sortit de sous ses vêtements un collier avec, au bout, un cristal blanchâtre, lumineux et éblouissant.

« J’ai oublié comment ça s’appelait, alors, je me contente de la surnommer notre ‘‘kryptonite’’. Quand on sera face à cette salope, chacun de nous sortira sa kryptonite, et elle ne pourra plus utiliser ses précieux pouvoirs magiques. Il nous suffira de la torturer un peu pour qu’elle avoue où se trouve son magot, puis on la flinguera. »

Luna fronça les sourcils. Le plan avait l’air un peu trop simple, sachant combien cette femme lui semblait invulnérable. Sa curiosité attisée, la neko poursuivit toutefois.

« Et l’autre chose ?
 -  T’es une curieuse, toi, hein ? Mais bon, après tout, c’est grâce à toi qu’on sait où elle se cache, cette salope. Indirectement grâce à toi, devrais-je préciser. Bref… J’crois que la salope a trop tendance à faire confiance à ses employés, surtout à ceux qui sont de sa même race de dégénérés.
 -  Hein ?
 -  Le Drow, le type qui a été t’acheter, et qui t’a foutu dehors… C’est lui qui est responsable de toute cette organisation. J’crois qu’il en a marre de cirer les pompes de la foutue salope. C’est lui qu’a été voir notre Colonel au moment de t’acheter, et qui lui a offert la moitié de la somme que la salope lui avait donné pour t’acheter. T’es tellement belle, mon chaton, qu’il a pas du avoir de mal à convaincre cette Gripsou que la somme payée était tout à fait normale. Quoiqu’il en soit, c’est lui qui nous a guidé jusqu’ici. Le plus grand talent de cette hyène, c’est d’avoir réussi à se planquer dans le désert, mais on connaît sa planque, et on connaît les entrées de service. Tout ce que le Drow souhaite, c’est qu’on le laisse la tuer. Il a avec lui de la kryptonite, bien planqué dans les entrailles du château, et, quand le service de sécurité de la belle sera occupée avec nous, quand on sera jusqu’à elle, il se chargera de la tuer, et de prendre sa place. En échange de quoi, il nous r’filera l’or, mais, étrangement, j’crois pas qu’il sera consentant à nous donner tout l’or de la vieille… ‘Faudra peut-être qu’on le flingue aussi…
 -  Vous… Vous comptez vraiment l’attaquer ? Vous risquez de perdre bien des hommes…
 -  Yep, mais ça fera moins à partager, comme ça, sourit l’homme. Ce qu’le Drow ignore, c’est qu’on a aussi nos petites surprises, comme Grundy.
 -  Grundy ? Qui est-ce ?
 -  Tu vois ce gros conteneur, là ? fit-il en désignant une grosse boîte. Ben, Grundy, c’est…
 -  Il suffit, soldat ! » lança une voix forte.

Le raider se tut, et Luna vit un homme élancé jaillir depuis des marches, tenant dans ses mains gantées un cigare.

« Oui, Colonel ! »

Le Colonel, ce que Luna ne pouvait savoir, était en réalité un terroriste activement recherché au sein de Tekhos, pour ses coups de bombes, ses prises d’otages multiples, et sa volonté affichée de renverser le pouvoir en place, se cachant derrière une soi-disante égalité des sexes pour revendiquer ses attentats. Le Colonel était cependant fauché, ayant perdu ses entreprises, son appui militaire, et avait décidé de se refaire une santé en attaquant la vieille elfe aigrie richissime qui se terrait dans le coin. Une opération risquée, mais le Colonel était de ces hommes qui aimaient le risque et la difficulté. Le Colonel descendit les marches, menant au milieu de la cour.

« Nous allons bientôt nous mettre en marche, Camarades ! s’exclama-t-il. Ce soir, Terra sera purifiée d’une autre des saloperies qui la hante, et nous aurons avec nous suffisamment de moyens pour lancer la Révolution ! »

Des cris enthousiasmés lui répondirent, et le Colonel sourit, avant de regarder les esclaves.

« Organisez le rodéo final avant l’assaut !
 -  Ouais ! Yippie ! Vive le Colonel ! » répondirent les raiders.

On libéra les esclaves.

« Le… Le rodéo ?
 -  Une chasse aux esclaves. On leur laisse cinq minutes pour détaler avant de les massacrer. Une forme d’entraînement quelconque. Mais, rassure-toi, ça ne s’applique pas pour toi. Le Drow a l’air de s’être attaché à ton petit cul, et il nous paiera une petite prime si on te rend à lui. Bien sûr, comme on compte probablement le flinguer, en définitive, on te revendra sur une place aux esclaves. Estime-toi chanceuse », fit-il en lui caressant la tête.

Comprenant qu’elle ne serait jamais libérée, et retournerait chez des esclaves, Luna réagit comme elle aimait le faire. Ses dents pointèrent, et elle mordilla violemment l’homme à la main. Ce dernier en hurla de douleur, et lui perdit l’un de ses doigts.

« Je ne serais JAMAIS une esclave ! fulmina Luna, toutes griffes dehors.
 -  Salope ! Salope, salope, salope ! Foutue pétasse de merde ! Okay, sale conne, bordel, tu veux jouer, hein ? Putain, putain, putain, PUTAIN ! Préparez cette salope au rodéo, je lui éclaterais moi-même la gueule ! »

Des raiders s’approchèrent avec des matraques électriques, et Luan poussa des hurlements de douleur, avant qu’on ne l’attrape par une laisse, pour la tirer le long de la cour. Le raider mutilé enroula sa main dans un bandage, et on la balança par le mur. Luna rebondit contre le sable, et vit des esclaves courir vers des montagnes à proximité. Secouant la tête, elle leva la tête, et vit une balle tomber à côté d’elle.

« Cours, espèce de conne ! Il te reste 45 secondes ! »

Ne comprenant rien à ce qui se passait, Luna se mit à courir rapidement, sous les rires des individus. Le fort en ruines était dressé sur une petite colline, et elle courut vers une montagne à proximité, sentant les secondes défiler rapidement. Elle entendit des coups de feu et des hurlements de plaisir, et entendit des vrombissements. Jaillissant du fort, des motards filèrent sur des motos, tandis qu’un énorme van, une fourgonnette équipée de herses métalliques, jaillit également. Les raiders filèrent vers leurs proies, et Luna courut, courant comme elle n’avait jamais couru de toute sa vie.

Une moto-crosse jaillit vers une neko. Le raider se trouvant derrière le pilote tenait un fusil à canon scié, et tira des cartouches, atteignant les jambes de la neko, qui hurla de douleur. La moto s’arrêta dans un rugissement, et retourna vers la cible.. Une batte de base-ball s’écrasa sur le visage de la petite neko, achevant ses cris. Luna n’était toutefois pas là, et galopait au-dessus d’une dune, sentant le fourgon la poursuivre furieusement, klaxonnant terriblement. Elle était sûre que l’homme qu’elle avait mutilé se trouvait dedans. Luna fila dans un petit troue entre deux rochers, évitant ainsi le fourgon, qui dut faire un détour, permettant à Luna de se faufiler dans une grotte.

Le van s’arrêta à l’entrée de la grotte, et ses phares se mirent à éclairer la grotte, visant Luna, recroquevillée au fond de la grotte. Tout son corps tremblait de peur, et elle vit des hommes descendre, en rigolant.

« Te v’là dans le trou… Y reste plus qu’à t’enterrer… »

Les hommes ricanèrent, et l’un d’eux sortit une espèce d’énorme objet. Un lance-missiles venant tout droit de Tekhos ! Il visa la grotte.

« Va chier des poils en Enfer, salope ! Yeeeeeeeaaaaaahhhhh !!! »

Dans un hurlement hystérique, le soldat balança un missile. Le missile heurta le mur de la grotte, provoquant une violente explosion qui fit s’effondrer la grotte, ainsi qu’une partie de la petite montagne de rochers dans laquelle Luna s’était réfugiée. Ce que ces derniers ignoraient, c’est que Luna avait survécu en se faufilant dans un petit conduit, très étroit. L’explosion avait soufflé toute la structure, et le sol s’effondra sous les pieds de Luna, la faisant tomber dans un miaulement terrorisé. Elle roula sur un sol cahoteux, et s’écrasa mollement dans une galerie profonde.

Sonnée, la jeune neko mit plusieurs minutes avant de se redresser. Elle toussota, épuisée, et se convainquit de ne pas bouger pendant des heures… Jusqu’à ce que son intuition l’incite à se retourner. Avec ses yeux pouvant voir dans la nuit, en se retournant, elle crut faire une crise cardiaque en voyant une myriade de pattes pointues tendues et regroupées autour d’un gros corps noirâtre avec une pointe, un dard acéré. Elle vit huit yeux rougeâtres la fixer, et sentit sa fatigue disparaître, alors que l’immense araignée s’apprêtait à la planter. Luna se mit à détaler rapidement, tandis que l’araignée s’élança à sa poursuite. Luna courut rapidement, mais sentit soudain quelque chose la happer au niveau des fesses, l’amenant à tomber par terre. Un filament craché par l’araignée, une toile qui la ramenait rapidement. Tremblant, Luna, dans un sursaut de raison, se retourna, et trancha le fil avec ses griffes. L’araignée la poursuivit toutefois sans relâche, voyant ce repas délicieux, et Luna continua à galoper le long des galeries.

Son pied s’enfonça sur des planches en bois friables et affaiblies, et elle tomba à nouveau dans un hurlement de terreur, s’écrasant dans un grand couloir sombre aux murs nus. Elle s’écrasa sur des caisses en bois, et soupira, le dos endolori. Luna entreprit de se redresser, sanglotant à moitié sous la douleur, et comprit qu’elle ne se tenait plus dans une grotte, mais dans une espèce de sous-sol désaffecté. Elle comprit qu’elle était finalement retournée dans l’immense complexe d’Alaunriina, probablement dans une zone abandonnée et condamnée. En entendant des grognements dans son dos, Luna se retourna en sursautant. Des paires d’yeux rougeâtres s’avancèrent dans l’obscurité, et elle vit ce qui se rattachait à ces yeux : des espèces de chiens à la peau rosâtre, et aux crocs édentés. Des Warg !

(http://i49.servimg.com/u/f49/11/29/45/90/warg_c10.jpg)

Affamés, les bêtes se ruèrent vers elle, mais l’un des Warg fut fauché par l’une des toiles de l’araignée. Luna se mit à décamper rapidement, filant dans les couloirs sombres et vétustes.
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Alaunriina Arkenviir le lundi 30 janvier 2012, 14:29:13
 Pendant ce temps, pas très loin d'ici, le manoir d'Alaunriina bouillonait d'activité auxquelles ses différents servants s'afféraient. Et quand Alaunriina parlait de servants, elle parlait aussi bien de ses cuisinières que des mercenaires qu'elle engageait à prix d'or. Drows, minotaures, orcs, c'était une vraie garde privée qui vivait dans les soubassements du manoir d'Alaunriina, ce qui était une nécéssité pour le protéger des nombreux dangers de ces terres.

La raison d'une telle activité venait du fait que la manoir se préparait à être assiégé dans très peu de temps. Des pièges magiques étaient activées, des balistes à répétition armées et prêtes à l'emploi. Les raiders qui s'apprêtaient à venir ici, pensant prendre Alaunriina par surprise, allaient en réalité foncer tête baissée dans un piège.

Vous êtes certain que ces brigands vous font confiance ? Dit Alaunriina, penchée sur une carte du manoir et de ses environs.

L'âppat du gain leur ôte toute suspicion madame, et mon plaidoyer était pour le moins...convainquant.

Alaunriina n'en doutait pas. La trahison était dans le naturel des Drows en temps normal, et cette tendance culturelle était bien connue par la plupart en Terra, autrement dit son employé n'avait certainement eu aucun mal à faire croire aux raiders qu'il voulait prendre la place de sa maîtresse.
Cela aurait été sans doute le cas d'ailleurs, mais une chose empêchait le Drow de véritablement trouver un intérêt à la trahison...sa vie. Les contrats qu'elle faisait signer à ses employés n'étaient en effet pas que de vulgaires bouts de papiers, ils contenaient également un puissant sort liant la personne l'ayant signé. Si la dite personne venait à violer une des clauses du contrat, qui incluait bien entendu une clause de loyauté envers Alaunriina, alors cette personne mourrait.

Bien, dans ce cas ne les faites pas attendre et allez les rejoindre. Si tout se passe comme prévu, alors nous aurons de jolis échantillons d'armes et de véhicules...et vous vous rachèterez amplement de l'âchat miteux que vous avez fait. Allez.

Le Drow s'inclina puis s'éclipsa tandis qu'Alaunriina, qui se trouvait dans l'une des hautes tours de garde du manoir, observait par une fenêtre le paysage.
Il valait en effet mieux pour son employé que cette opération fonctionne, et pour elle même...
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Luna Karistal le lundi 30 janvier 2012, 23:28:15
« C’qu’c’est glauque, cet endroit ! Putain, vivement qu’on en sorte !
 -  Un endroit sombre, c’est ce qu’il y a de mieux, non, pour définir l’habitat d’une salope ?
 -  On n’est pas encore dans son antre, les gars… On se contente d’avancer dans des grottes, qui nous mèneront à l’ancienne partie de son refuge. Mais c’est un véritable labyrinthe, c’est pour ça qu’on a besoin du foutu Drow pour nous guider dans l’ancien donjon. »

Les raiders parlaient entre eux en avançant. Il y avait parmi eux celui qui avait la main estropiée suite à la morsure de Luna. L’homme s’appelait Drake, Nathan Drake, et il était furieux que la petite pute neko soit morte. Il aurait voulu la tuer en personne, l’égorger proprement, et l’entendre couiner. Au lieu de ça, elle était ensevelie sous un tas de roches, et eux avançaient le long d’une galerie sinistre, avec des griffes au-dessus d’eux.

« Stalactites ou stalagmites ? J’ai toujours eu du mal à faire la foutue différence… songea un mercenaire en levant la lampe de son fusil d’assaut vers le plafond.
 -  Stalactites, mon gars, avec un c comme… Comme, euh… Oh, et puis merde, on s’en branle !
 -  Vos gueules, les filles, nous voici à la porte lourde. »

Cette caverne était probablement un tunnel de maintenance, et ils arrivèrent devant une énorme porte blindée, qui semblait suffisamment lourde pour résister aux explosifs. Et puis, qui aurait été assez fou pour lancer une bombe là-dedans ? Les stalactites formaient des griffes décourageant toute idée géniale de ce genre, sous peine de finir en morceaux. Les raiders s’approchèrent de l’entrée. Aucun mécanisme, rien. Au chalumeau, il y en aurait eu pour des heures, mais, dans un grondement, la porte finit par s’ouvrir, révélant, juste derrière, la silhouette souriante et arrogante du Drow. Sa longue chevelure blanche semblait indiquer qu’il était un Drow important. Dans la société drow, d’après ce que Nat’ en savait, plus on avait une sacrée tignasse, plus on était respectés.

« Vous avez été long, signala le Drow.
 -  Il fallait qu’on prépare Grundy…
 -  Grundy ? demanda le Drow.
 -  On va satisfaire votre curiosité… »

Le raider siffla. Le van, qui les accompagnait, s’arrêta, et une machine en sortit, faisant vibrer le sol en atterrissant par terre, puis contourna le van, s’avançant vers les raiders, ses projecteurs englobant toute la scène. Le Drow sembla surpris en voyant une espèce d’immense monstre en acier (http://www.abandonware-utopia.com/pages/telechargement/capture_id/949_1.jpg), qui s’avança lourdement.

« Grundy… Un projet d’exosquelette développé par Tekhos…
 -  Oserais-je vous rappeler l’importance qu’il y a à être discret ? soupira le Drow. Nous entrons dans une zone mortellement dangereuse.
 -  Grundy sait se faire discret… »

L’exosquelette se mit à changer de forme, ses jambes mécaniques se repliant, son front s’étirant, formant ainsi une espèce de moto flottante. Le Drow pesta, puis se retourna, marchant.

« Nous allons passer par l’ancien donjon. Même s’il est désaffecté, je vous demande votre entière vigilance. Il est toujours dangereux, bien des mécanismes fonctionnent toujours, et les monstres continuent à y rôder. J’espère que vous avez apporté vos cristaux en dimeritium.
 -  Tu nous prends pour des cons ? riposta un raider. Évidemment qu’on les a ! »

Le Drow hocha la tête, visiblement satisfait, et avança, sans avoir besoin de lumière. Les Drow vivaient dans les cavernes, dans des zones sombres. Ce foutu elfe devait probablement voir dans la nuit, et les raiders le suivirent, pénétrant dans de grands couloirs poussiéreux, avec des toiles d’araignée, des tableaux sur des murs froids, des fenêtres donnant sur un faux paysage où on voyait se dessiner des forêts. Les carreaux brisés montraient toutefois un mur en briques. Les rideaux étaient sales, vieux, mais, même malgré les années, il se dégageait de cet ancien donjon une impression de puissance et de force.

« Bel endroit… commenta un raider.
 -  Tout ce que fait ma Maîtresse est beau, répliqua silencieusement le Drow.
 -  Ah ouais ? Vu comment t’en parles, on dirait que t’as oublié qu’on comptait lui exploser son joli cul.
 -  Non, je n’ai pas ignoré vos motivations, humain. Mais, tant qu’elle est en vie, et qu’elle ne m’a pas congédié, je reste à elle, et elle reste ma Maîtresse.
 -  J’lui fais pas confiance… grommela un raider.
 -  Les Drow sont rien d’autre que des connards d’elfes, résuma un pirate. Ça pète plus haut que son cul, mais ça chie comme tout le monde. L’appât du gain, ça marche pour toutes les espèces, comme la baise » conclut, philosophe, un autre bandit.

Le Drow n’ajouta rien, mais l’instinct de Nathan était au vif. Tout cela semblait un peu trop facile, et il était du genre à ne pas aimer la simplicité. La simplicité n’était que l’apparence d’une chose infiniment plus complexe. Ils avançaient à travers des couloirs labyrinthiques, grimpant des escaliers, et Nat’ aurait juré, à plusieurs reprises, avoir vu des formes dans la nuit, des paires de yeux diaboliques les observer en souriant avec malice, prêts à fondre sur eux. Sa main se referma sur son collier en dimeritium, qui pendait sous sa chemise, l’autre tenant fermement la crosse de son fusil à pompe tekhan. Une arme assez sympathique, de son point de vue, qui disposait d’une espèce de scie circulaire sur le devant, et d’un éclairage rétro.

Suivant le Drow, le groupe s’aventura dans une espèce de sinistre salle des banquets, où on voyait des macchabées qui puaient, maintenus dans un état de décomposition latent par un quelconque procédé chimico-magique grotesque et sinistre. Ils étaient empaillés sur des chaises, près de mets avariés, périmés, depuis des siècles. Drake vit des cuisses de poulets à moitié dévorés, noirâtres, pourries.

« C’était notre premier scénario, commenta, rêveur, le Drow. Une réunion de famille entre notables qui avait dégénéré. Les joueurs qui venaient devaient, non seulement fouiller les entrailles de ce donjon souterrain, en percer les secrets, mais aussi trouver l’identité du meurtrier. Ma Maîtresse avait désiré solliciter l’intellect des joueurs, et c’est ce qui avait la formule initiale de notre émission.
 -  ’Foutus détraqués… Ça te fait bander, hein, de voir tous ces pauvres types ? J’devrais te flinguer sur place !
 -  Sans moi, vos espoirs de sortir de cet ancien château souterrain sont inexistantes. Du reste, je ne vois pas ce qu’il y a de monstrueux à profiter de la criminalité des dh’oines, et de toutes les espèces inférieures. Les imbéciles existent pour qu’on se serve d’eux. Nous ne forçons pas les aventuriers désireux d’aventure et d’argent facile à venir dans de tels endroits, et chacun, en définitive, y trouve son compte. »

Nathan Drake ne commenta pas, et le groupe quitta la salle des banquets.

« Dans ce scénario, il existait un passage secret depuis la bibliothèque du châtelain. Ce passage secret menait à une série de conduits et de couloirs permettant de surveiller chaque recoin du château. Il s’agit essentiellement de couloirs de maintenance. Nous étions assez amateurs à l’époque ; un tel secret était facile à trouver, ce qui a notamment justifié un redéploiement de nos activités. Ces couloirs nous conduiront directement au manoir de ma Maîtresse. »

Un dernier couloir fut franchi, et le groupe arriva dans une grande salle circulaire, avec plusieurs terrasses suspendues, des mezzanines, et des livres poussiéreux. Plusieurs bibliothèques avaient été brisées sous le poids des âges, et d’intimidantes statues, en forme de gargouilles, de chevaliers, traînaient dans les coins. Des ornements décoratifs taillés dans le granit. Le Drow s’avança au milieu de la pièce.

« Où est le passage secret ? »

Le Drow ne répondit pas, et se permit un petit sourire. Dès cet instant, Drake comprit que le Drow s’était joué d’eux, et il vit dans sa main une espèce de boule. Une grenade qu’il balança sur le sol, déclenchant de la fumée. Drake tira instantanément, mais le Drow avait disparu, et la porte derrière eux se referma, laissant place à une énorme herse.

« Qu’est-ce que ces conneries ? Bordel ! »

Réfléchissant rapidement, Drake se dirigea vers un membre de la bande des raiders qui était un exilé d’une guilde d’assassins d’Ashnard, un ESPer qui, comme tous les membres de cette guilde, disposait d’un pouvoir spécial, celui d’utiliser une vision spécifique permettant de voir des mécanismes, entre autres. Les murs se mirent à vibrer, et les statues figées se réveillèrent alors. Les coups de feu rebondirent sur ces derniers, ne les endommageant nullement, et on sortit les cristaux en dimeritium. Malheureusement, les cristaux ne suffirent pas contre des monstres qui étaient un composé d’alchimie, comprenant très peu de magie. Grundy se mit en place, et balança des missiles qui pulvérisèrent plusieurs monstres, mais on n’entendit bientôt plus que les hurlements d’agonie des raiders. Un piège grossier, mais terriblement efficace.

Drake et l’assassin parvinrent à s’en sortir, profitant du tumulte pour actionner le passage permettant de rejoindre les tunnels de maintenance. Nathan Drake avança rapidement à travers des tunnels assez éclairés, où on voyait des boîtiers d’alimentation, des portes fermées, dans une ambiance futuriste qui rappela à Drake Tekhos. Il ignorait comment de telles constructions avaient été faites, mais les ingénieurs et la technologie tekhane avaient sûrement du être utilisés. Drake et l’assassin s’avancèrent, jusqu’à ce qu’une tourelle jaillisse depuis un plafond. Une mitrailleuse de défense, qui tira avec fureur, fauchant une partie du corps de l’homme qui accompagnait Drake. Relevant son fusil à pompe, ce dernier tira sur la tourelle, la pulvérisant, et vit une série de herses automatiques se refermer rapidement, afin de l’isoler. Apercevant un conduit de canalisation, il explosa avec ses chevrotines explosives la grille de canalisation, et dévala par un étroit conduit, le ramenant dans une autre partie du donjon.

Plus spécifiquement, il s’écrasa devant une petite femme nue, qui s’écrasa sur lui. Drake sentit quelque chose de poilu atterrir sur sa tête, et repoussa la forme, se relevant le premier… Pour voir la petite neko qui lui avait arraché un doigt.

« Toi ?!
 -  Vous ?! »

Les deux êtres se regardèrent, et Drake entendit des grognements. Relevant la tête, il vit des Warg s’avancer vers eux, et les accueillit avec son fusil à pompe, les fauchant tous. Terrorisée, Luna tenta de fuir, mais l’une des jambes de Drake s’écrasa sur sa queue, l’immobilisant. Drake attendit plusieurs secondes, s’assurant que plus aucun Warg ne les poursuivait, puis regarda Luna, avant de lui montrer une télécommande.

« J’aurais pas tout perdu sur ce coup-là, ma chérie… Si tu te casses, je te fais sauter la tête. Vu ?!
 -  Lâ… Lâchez-moi, feula-t-elle. Vous me faites MAL ! »

Drake, en souriant, leva le pied, et Luna se redressa, le regardant avec fureur, mais aussi avec inquiétude, son regard se fixant sur la télécommande.

« On fout le camp d’ici, ma beauté. »

Il s’avança tranquillement, accompagné de Luna, qui, après quelques hésitations, resta près de lui, étant après tout terrorisée dans un tel endroit. Elle renifla à nouveau le sol, mais ne trouva rien. Soudain, Drake s’arrêta, entendant des bruits sinistres derrière. Il se retourna, entendant les bruits se rapprocher, comme un grondement jaillissant des profondeurs, des murs, du plafond, du fond du couloir. Un frisson parcourut Luna, qui marcha à reculons.

« Qu’est-ce que… ? »

Il alluma sa lampe, et sentit un frisson en voyant une nuée de pattes noirâtres et de multitudes de yeux rouges jaillir de partout, surgissant depuis les interstices du sol, des recoins, fondre sur eux. Une véritable légion d’araignées.

« Bordeldeputaindebordeldeputaindebordemerde ! lâcha Drake. Cours ! »

Luna ne se le fit pas prier deux fois. Elle courut rapidement, s’élançant sur ses quatre pattes, sentant sa fatigue disparaître avec la peur. Les araignées jaillissaient dans tous les recoins, et Drake courait rapidement. La neko fila le long d’un escalier, bondit vers la droite, tandis que les araignées émergeaient du plafond. Elle entendait Drake tirer des coups de feu derrière lui, et ils filèrent le long d’un grand et interminable couloir vers une porte grande ouverte, dont une herse commençait lentement à descendre. Luna redoubla son rythme, galopant aussi vite que ses petites pattes le lui permettaient. La neko parvint à bondir sous la porte, et Drake, en roulant sur le sol, passa à son tour. Il se releva rapidement, et tira sur les araignées qui tentaient de passer.

La herse se referma, et il n’en resta plus qu’une, qui avança rapidement vers une Luna terrorisée… Avant que le pied de Drake ne s’abatte sur elle.

« Salope ! Salope ! Salope de salope de foutue salope ! Salope ! Salope ! Foutue salope ! Salope ! Salope ! »

Il ponctuait chaque mot d’un violent coup de pied, et termina en tirant à bout portant sur la carcasse de l’araignée. Drake soupira ensuite longuement, avant de regarder Luna.

« Il semblerait que le foutu Drow se soit foutu de nous… Bordel, je déteste ces saloperies d’araignées. »

Soupirant lentement, il s’assit dans un coin, passant sa main sur son front couvert de sueur. Il soupira longuement, et regarda Luna, qui se raidit, cherchant un moyen de s’emparer de la télécommande. Dans quelle galère se trouvait-elle donc ? La situation se compliqua soudain quand on entendit des vibrations émanant du plafond. Ce dernier se mit à s’abaisser, et une série de piques jaillirent du plafond.

« Je me disais aussi que ça serait trop simple, pesta l’homme.
 -  On… On va mourir écrasés !
 -  Ta gueule, laisse-moi réfléchir…
 -  On va mourir, on va mourir ! »

Soupirant, il l’attrapa au cou d’une main, et la gifla violemment de l’autre. Luna s’écrasa mollement sur le sol, et soupira de douleur en tentant de se redresser. Le raider s’approcha de la cheminée, et retourna vers Luna, avant de la mettre dans la cheminée.

« Il doit y avoir un mécanisme pour ouvrir la porte dans la cheminée, estima-t-il rapidement. Dépêche-toi d’y aller… »

Grommelant, Luna obtempéra, et se faufila dans la cheminée, utilisant ses griffes pour monter. Elle ne tarda effectivement pas à trouver un petit interrupteur, et appuya dessus. La porte de sortie s’ouvrit, et Drake sortit… Pour tomber sur le Drow, qui jaillit avec l’une de ses deux lames. Par miracle, Drake parvint à échapper à un coup mortel en relevant le canon de son arme. La lame s’abattit dessus, et le Drow réagit rapidement, levant son pied pour frapper Drake à l’estomac. Ce dernier bondit en arrière, et lui tira dessus. Malheureusement, le Drox esquiva à l’aide d’une pirouette élégante, et bondit vers l’ennemi, tentant de le frapper avec ses deux épées aux lames recourbées. Drake réagit rapidement, utilisant son fusil à pompe pour frapper le Drow au visage. Il tenta à nouveau de lui tirer dessus, mais le Drow esquiva en se redressant, soulevant les jambes. Son pied heurta Drake à la tête, et le Drow bondit une nouvelle fois vers lui, s’apprêtant à le tuer…

…Quand Luna le mordit violemment à la main. Le Drow poussa un hurlement de terreur, sentant son sang exploser sous ce contact. Luna s’accrocha fermement à sa main, et l’elfe noir parvint à la repousser en tirant sur ses cheveux, l’envoyant bouler sur le sol. Drake tendit son arme vers lui, et appuya sur la gâchette. Le percuteur heurta le vide, donnant un « Clic » qui résonna dans le vide. Un sourire haineux déforma le visage du Drow, et Drake soupira.

« Oh, et puis merde. »

Il tendit la main vers le Drow, et envoya une onde de choc le renverser. Le Drow s’écrasa contre le mur du fond, alors que le plafond continuait dangereusement à s’abaisser. Les deux fugitifs sortirent de la pièce rapidement. Étant un ESPer, Drake avait réussi à se débarrasser du Drow, et ne tarda pas à trouver l’escalier de maintenance par lequel l’elfe noir était passé. Il s’arrêta devant cet escalier, avant de regarder Luna.

« Merci de m’avoir sauvé.
 -  Je n’ai pas fait ça pour vous… Je le hais. »

Un léger sourire éclaira les lèvres du raider, et les deux passèrent à travers cet escalier. Ils s’aventurèrent dans un ensemble de couloirs de maintenance, jusqu’à parvenir à quitter les tunnels, les ramenant dans la partie que Luna reconnut en frissonnant. Les couloirs luxueux, les salles belles, et elle eut instantanément envie de pleurer. Malheureusement, elle n’en eut pas l’occasion. Ayant encore en elle l’odeur de sa Maîtresse, Drake la força à la renifler, et Luna, sous la contrainte de voir sa tête exploser, obtempéra.

Anaulriina se trouvait dans la salle du trône, et Drake, après quelques hésitations, tira sur la porte, avant de l’ouvrir d’un grand coup de pied. Il ouvrit sa veste, montrant le cristal en dimeritium, et ne tarda pas à apercevoir la Drow. Luna sentit un frisson de terreur absolue la parcourir, mais son regard se portait surtout sur la main tenant la télécommande capable de faire exploser sa tête.

« Salut, petite poupée ! » tonna Drake.

Luna hésitait, regardant la télécommande. Le collier lui faisait mal, et ce dernier pointait son arme.

« J’adorais qu’on ait le temps de discuter, avoir un genre de conversation entre quat’zeux, mais j’ignore si ce cristal magique tiendra éternellement, alors, je crois qu’on va abréger la conversation. Tout ne sera pas pourri dans cette journée, au moins… »

L’homme pointa son arme, et Luna bondit sur lui. Sa main se dévia, et le tir loupa largement Anaulriina, tandis qu’elle réussit à attraper entre sa bouche la télécommande, s’écartant de lui. Drake tenta de se redresser, mais le Drow jaillit brusquement dans son dos, et planta son épée dans son dos, transperçant sa peau. Luna, de son côté, s’approcha de la télécommande, et appuya sur plusieurs touches, et sentit un déclic. Le collier tomba sur le sol, mais elle n’eut pas trop le temps de se sentir heureuse,

« Salope ! fit le Drow, fou furieux. Tu as failli la tuer ! »

Le Drow la frappa dans le ventre, lui coupant le souffle, et la retourna, pointant sa lame, l’étranglant à moitié, s’apprêtant à la tuer.
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Alaunriina Arkenviir le mardi 31 janvier 2012, 22:41:11
Alaunriina de son côté était restée dans sa salle du trône durant ce temps, observant par l’une de ses fenêtres le combat qui se déroulait à l’extérieur des fortifications du manoir. Les raiders, trop confiants, étaient en réalité tombés sur une résistance organisée à laquelle ils ne s’étaient nullement attendus. En somme ils étaient en train de se faire décimer, une véritable boucherie. Ces brigands avaient beau disposer d’un arsenal moderne, ils n’étaient pour la plupart que des humains, qui faisaient face à de belles hordes d’orcs et de minautores, qui étaient des créatures connues pour leur férocité et leur très grande résistance à la douleur. Il y avait des pertes du côté des troupes d’Alaunriina, mais cela était prévu, et les raiders eux aussi dégustaient sévèrement. Le combat était entrain de s’achever au dehors, et Alaunriina comptait déjà dans sa tête tous les profits qu’elle allait pouvoir faire grâce à cette entreprise certes périlleuse, mais qui en valait la peine.

La Drow fut toutefois soudainement sortie de ses rêveries lorsqu’elle entendit un coup de feu défoncer les portes de sa salle du trône, elle vit alors l’un de ces bandits armés d’un fusil à pompe. Comment était-il arrivé là n’était pas une question qu’Alaunriina s’était posée, son premier réflèxe avait été de se lancer des sorts de protection, avant de se rendre compte qu’elle n’y arrivait pas. Ce bandit était équippé d’un de ces maudits cristaux qui neutralisaient toute magie dans un certain rayon autour d’aux, et Alaunriina se trouvait en plein dedans.
La peur la traversa tout naturellement, car sans ses pouvoirs magiques, elle était particulièrement vulnérable.  Et alors que le raider s’apprêtait à lui tirer dessus, Luna, qu’Alaunriina n’avait pas remarquée sur le coup, sauta et mordit le raider à la main ce qui fit dévier le coup qui lui était destiné. Et dans le même temps, son employé Drow acheva d’un coup d’épée bien placé son agresseur.
Alaunriina reprit rapidement ses esprits, se remémorant ce qui venait de se passer, puis vit que son employé, qui tenait la Neko avec une main, s’apprêtait à la tuer avec son épée. Le cristal que le raider portait devait être détruit, car Alaunriina sentait les énergies magiques parcourir à nouveau son corps, et elle se servit de ses pouvoirs pour stopper la main du Drow, juste avant qu’il ne porte un coup fatal à Luna.

Non mon cher, laissez là, sans son intervention le coup qui a horriblement détruit l’une de mes statues, m’aurait farci de plombage.

Le Drow laissa alors retomber Luna sur le sol, lui jetant un regard haineux, mais il n’était pas question pour lui de discuter les ordres d’Alaunriina.

Vous avez fait de l’excellent travail. Tout ne s’est pas passé sans accroc, mais nous avons atteint notre but. Allez superviser la récupération de matériel, nous discuterons de votre augmentation…conséquente demain.

Un sourire illumina alors le visage du Drow. Alaunriina avait beau être un vrai tyran, elle récompensait toutefois très généreusement ceux et celles qui se révélaient utiles à ses plans. Puis il sortit de la salle, laissant Luna et Alaunriina seules. L’elfe noire s’approcha de Luna, qui semblait effrayée.

Tu n’a pas à craindre pour ta vie petite Neko. Même si ce n’était probablement pas intentionnel, je te dois la vie, et j’ai par conséquent également sauvée la tienne d’une fin rapide entre les mains de mon employé.

Elle s’était approchée d’elle puis se mit à genoux face à la Neko qui, au vu de son visage et de son corps, avait du connaître bien des aventures au dehors.

Alors dis moi…comment as-tu trouvée l’extérieur de ce manoir ? Pas de forêts avant des centaines de kilomètres, des terres emplies de créatures toutes plus dangereuses les unes que les autres, sans compter les brigands de ce genre qui sont légion. Si tu le désire, tu peux y retourner, la porte est dans cette direction…

Elle désigna alors du doigt la sortie de la salle du trône, avant de reprendre.

Ou bien tu pourrais prendre conscience que rien de bon ne t’attends au dehors Luna. Ici tu sera nourrie et protégée… à la condition que tu accepte enfin la réalité de ta situation… à la condition que tu me considère comme ta « maîtresse ».
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Luna Karistal le mardi 31 janvier 2012, 23:08:21
Luna crut bien qu’elle allait mourir de peur. Les yeux écarquillés, elle vit le couteau luire, prêt à fondre sur elle, et, alors que le Drow amorçait sa descente, elle ferma les yeux, s’apprêtant à mourir rapidement… Mais le coup n’arriva jamais. La main du Drow avait été stoppée en l’air, et Luna fut relâchée, sale et crasseuse. Elle tourna la tête vers cette femme abominable, qui avait arrêté le geste du Drow. Voulait-elle la torturer à sa manière ? Luna sentit des larmes la saisir, alors qu’elle congédia l’homme. Son employé partit en emportant le raider, probablement pour le torturer avant de le tuer, mais la neko avait du mal à ressentir de la pitié pour lui. Drake l’avait battu et humilié, menacé de la tuer, et il méritait bien de mourir.

Alaunriina marcha ensuite vers Luna, qui, sentant la panique monter, se cala contre le mur, recroquevillée et ratatinée, tremblante. Elle en avait tellement vu aujourd’hui, que sa combativité avait cessé. Elle se sentait surtout lasse, et voulait que ça cesse. Si elle voulait la tuer, qu’elle aille vite, au moins ! Narquoise, la Drow commença par dire à Luna que l’extérieur n’était pas très reluisant, ce qui était vrai. Des vautours noirs, des pirates, des monstres, des araignées géantes… Et encore, Luna était sûre de n’avoir véritablement rien vu. Elle invita Luna à sortir, mais cette dernière n’était pas très enthousiasmée à cette idée. Que voulait-elle ? Sortir ? Rester ? Elle était incapable de rester, et elle avait envie de pleurer, comprenant qu’elle ne reverrait jamais sa forêt, car cette dernière n’existait plus. Elle n’était rien, en vérité, rien d’autre qu’une esclave, un bout de viande inutile. Que pouvait donc bien lui trouver cette femme ? Refoulant ses larmes, se faisant violence, Luna finit par répondre.

« Je… commença-t-elle, avant de reprendre. Je sais que j’ai mal agi…Mais, mais, voir votre fouet, ça… Ça m’a terrorisé… Je… Je ne pense pas que je veuille sortir, non, mais… »

Elle soupira, avant de relever la tête.

« Comme je vous l’ai dit, je ne sais rien faire. Je ne sais pas manger proprement, je ne sais pas chanter, je ne sais pas danser, je ne sais pas chasser. Je… »

Luna baissa les yeux, secouant la tête, et soupira à nouveau, remuant la queue. Saisie d’une idée subite, elle lécha alors le pied noir de la Drow, qui se dressait devant elle, promenant sa langue sur le côté, lentement et délicatement. Ici, c’était le meilleur endroit possible. Au moins pouvait-elle manger, même si elle ne mangeait visiblement pas comme la femme attendait qu’elle mange.

« Je vous considère comme ma Maîtresse, Madame, mais il faut que je sache ce que vous attendez de moi… Pour être à la hauteur de vos espérances, et ne plus… Ne plus vous décevoir… »

Et, partant de là, ne plus revoir cet horrible fouet, mais elle ne l’ajouta pas, tant cela lui semblait évident. Ne sachant pas quoi faire d'autre, elle continua à lécher le pied de cette femme, sa Maîtresse.
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Alaunriina Arkenviir le jeudi 02 février 2012, 13:33:55
Même si cela n'avait pas été volontaire et plus guidé par l'énervement que par une réflexion poussée, le fait d'avoir fait découvrir à Luna ce qui l'attendait au dehors avait eu des résultats absolument sensationels. Alaunriina n'avait guère de mal à imaginer sur quoi Luna avait pu tomber dans ces terres désolées et arides, qui rendaient effectivement l'environnement du manoir semblable à une sorte de paradis. Cette Neko si réticente à l'idée d'être esclave commençait à l'accepter,et alors qu'Alaunriina s'était redressée, Luna était même venue lécher un de ses pieds nus.

Il y avait difficilement plus franc comme manière de montrer sa soumission que ce que Luna était en train de faire, sa douce langue humide se prommenait par petits acoups sur le pied de l'elfe noire, qui regardait la Neko avec un désir certain. Son argent n'était probablement pas gaspillé en fin de compte.
La Neko voulait savoir toutefois ce que Alaunriina attendait d'elle. L'elfe noire se baissa alors à nouveau vers sa Neko, se mettant à genoux face à elle et prenant délicatement son menton dans l'une de ses mains, avant d'aller l'embrasser sur les lèvres. L'elfe noire ne poussa pas jusqu'à glisser sa langue dans la bouche de Luna, mais leurs lèvres restèrent en contact pendant un moment, le temps en tout cas que la Neko s'habitue à sentir la peau de sa maîtresse et à son odeur, puis elle se retira doucement en la regardant.

Je ne vais donc pas y aller par quatre chemins Luna. Vois tu mon travail, si il me permet d'être riche, est aussi particulièrement stressant. Et ce que j'attends de toi, c'est que tu sois ma petite poupée soumise au moindre de mes désirs.

Disant cela, Alaunriina caressait la nuque de la Neko, lui gratouillant sa peau.

Sache toutefois que je ne suis pas toujours aussi...dure envers mes esclaves. Je déteste que l'on me tienne tête, mais obéis moi au doigt et à l'oeil, et tu n'aura pas à me craindre.
A présent suis moi, tu est couverte de poussière, et tu as plus que besoin d'un bain.


L'elfe noire se dressa alors à nouveau, puis fit signe à Luna de la suivre, traversant plusieurs salles elles arrivèrent dans une très grande salle de bain, où trônait une baignoire large déjà emplie d'eau chaude.

Entre là dedans, et doucement, puis lave toi. Tâche de ne pas en mettre partout et de ne rien renverser cette fois çi.
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Luna Karistal le jeudi 02 février 2012, 14:37:53
Luna léchait et embrassait le pied de cette femme pour lui exprimer sa soumission. Il faudrait donc qu’elle songe à l’appeler « Maîtresse », et à la vouvoyer. C’était… Assez dérangeant pour Luna, mais aussi assez comique. Dans son clan natal, on vouvoyait les étrangers, mais tout le monde se tutoyait. Si c’était le prix à payer pour rester ici, c’était un prix assez acceptable pour Luna. Entre rester en compagnie de cette dame hystérique, et aller dehors, elle préférait mine de rien rester avec elle. Au moins, elle aurait à manger, et, tant qu’elle se plierait à ses exigences, était assurée de ne plus revoir les abominables serpents. De plus, ce n’est pas comme si elle était laide. Luna suçotait son pied sans vraiment se sentir forcée, espérant que cela calmerait celle qui devrait être sa Maîtresse.

Elle sentit la Drow s’abaisser, et glisser délicatement une main sous son menton. Luna releva la tête, frémissant en voyant le visage de sa Maîtresse, si proche du sien… Si proche que la femme l’embrassa Luna en fut légèrement surprise, mais ne se déroba pas, ses joues rougissant légèrement, alors que sa queue se mit à lentement remuer de droite à gauche. Elle embrassait plutôt bien, et Luna se laissa faire, ronronnant faiblement. Elle avait toujours aimé les baisers, mais elle ne comprenait pas trop pourquoi la femme l’embrassait. A quoi est-ce que cela rimait ? Le baiser finit par s’interrompre, et sa Maîtresse lui expliqua alors qu’elle voulait faire de Luna une « petite poupée soumise au moindre de ses désirs ». Même si elle était naïve, Luna n’était pas idiote, et comprit enfin ce qu’on attendait d’elle : qu’elle soit une espèce de jouet sexuel au service des désirs d’Alaunriina.

*C’est une catastrophe !* songea-t-elle alors, sentant un frisson de terreur la parcourir.

Elle sentit la main de la Drow caresser sa nuque, la faisant frissonner et faiblement ronronner, alors qu’elle baissait la tête, masquant son trouble. Luna n’avait jamais fait l’amour ! Comment était-elle supposée faire plaisir à cette femme cruelle, alors qu’elle ne savait rien faire ? L’elfe noire lui expliqua qu’elle entendait d’elle une obéissance aveugle, et Luna répondit faiblement :

« O-Oui, Maîtresse, je ne me rebellerai pas… »

Nerveuse, elle décida de se calmer, quand la Maîtresse lui proposa un bain. Silencieusement, elle la suivit, jusqu’à arriver dans une grande salle, avec des colonnes en marbre, et, au centre, une espèce de bassin suffisamment grand pour qu’elle puisse s’y allonger. Sa Maîtresse lui dit de se baigner sans ne faire aucune bêtise, et elle rougit.

« Je… Je ferais de mon mieux, Maî… Maîtresse »

Disant cela, Luna s’approcha du bassin, approcha sa patte avant pour éprouver la chaleur de l’eau, puis, au lieu de faire un gros plongeon, s’allongea lentement dedans. Toujours aussi nerveuse, elle entreprit de s’étendre au milieu du bassin, et sentit ses préoccupations fondre assez rapidement. Dans sa forêt, les bains communs étaient toujours l’occasion de s’amuser à éclabousser et à noyer les autres, mais l’eau de la rivière était bien moins chaude, bien moins attirante que celle-ci, et Luna se mit à la boire un peu, sortant sa langue pour lécher rapidement l’eau. Elle était chaude, si chaude !! Comme c’était bon !!!

« Mraaaaaawwww… soupira-t-elle. Comme elle est bonne, Maîtresse ! »

La neko se posa le long de l’eau, sentant tout son corps se détendre sous cette eau chaude et délicieuse. Elle fourra sa tête dans l’eau, et sa queue se mit à remuer presque toute seule, fouettant l’eau, répandant des gouttes autour. Luna releva sa tête de l’eau, se redressant fièrement, face à sa Maîtresse. L’eau dégoulinait le long de son corps, et elle se laissa tomber en arrière, s’écrasant dans l’eau, et resta là, savourant le contact de l’eau.

« Oh, Maîtresse… s’extasiait-elle. Vous êtes si bonne avec moi… mais vous devez comprendre que je n’ai jamais fait ce que vous attendez que je fasse, poursuivit-elle, se retournant pour la regarder. Je… Je ne veux pas que vous vous fâchiez contre moi si… Si jamais je ne suis pas capable de… De vous rendre heureuse »

Elle termina cette phrase en rougissant légèrement.
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Alaunriina Arkenviir le jeudi 02 février 2012, 15:12:26
Il n'y eu cette fois-ci ni cris, ni fouet de sorti. Alors que Luna faisait cette fois-ci de son mieux pour respecter les consignes d'Alaunriina, cette dernière se montrait en conséquence bien moins terrible que lors du premier contact entre elle et la petite Neko.
Il semblait acquis que Luna se considère comme l'esclave de l'elfe noire, même si c'était à défaut d'autre chose, à présent qu'elle était débarassée de cette manie de vouloir partir et de défier sa maîtresse, elle était beaucoup plus...vivable et supportable. Si Alaunriina avait eu jadis des envies de tuer cette Neko, ce n'était plus le cas à présent qu'elle se montrait beaucoup plus docile.

La Neko entra dans le bain comme il se le devait, évitant ainsi de transformer toute la salle de bain en piscine olympique. Si elle manquait d'éducation, il apparaîssait à l'elfe noire que cette neko pourrait compenser cela en l'apprenant. Elle la regarda quelques temps se baigner, profitant pour la première fois d'un bain chaud, chose qui semblait la rendre bien plus joyeuse.
Autre point important, Alaunriina nota que Luna ne se révoltait pas contre le fait de devenir une sorte de jouet sexuel, mais craignait plutôt de mal faire son travail. Cela fit sourire l'elfe noire alors qu'elle se déshabilla, ou plutôt ôta la tonne de bijoux qu'elle portait ainsi que les deux maigres tissus transparents qui lui faisaient office de vêtements. Nue et sa longue chevelure relâchée, elle entra alors à son tour dans le bain avec grâce et élégance. Trempant sa tête dans l'eau quelques secondes, elle ressortis sans son maquillage, ce qui lui donnait un air moins...effrayant, et elle s'approcha doucement de Luna.

Ne te fait pas autant de souçis ma petite. Je sais parfaitement que tu n'a jamais fait l'amour, et je ne m'attends pas à ce que tu sois dès le premier jour prête à assouvir le moindre de mes désirs en la matière. Mais cela viendra, je t'enseignerais ce qu'il te faut.

Alaunriina avait alors menée Luna jusqu'à l'un des rebords de la baignoire, la plaquant délicatement dos contre ce rebord, tandis que l'elfe noire elle s'était lovée tout contre ce corps doux, chaud, et à présent propre.
Ses mains se posèrent alors délicatement sur ce corps, au niveau des hanches, tandis que ses lèvres se posèrent à nouveau sur celles de la Neko. Les ronronnements que Luna avait poussée au cours de leur premier baiser ne lui avaient pas échappé.

Le sexe est une chose absolument délicieuse ma belle. La première fois est toujours la plus terrifiante, car on ne sais pas ce qui nous attends. Mais une fois qu'on y a goûté, et qu'on y a pris goût...impossible de s'en passer.

Alaunriina glissa l'une de ses maisn dans le dos de Luna, et en gratta la peau en suivant le tracé de sa colonne vertébrale, tandis que de l'autre elle se mit à caresser son merveilleux cul rebondi, ferme et doux à la fois, tandis qu'elle se mettait à embrasser le creux de son cou.

Et n'hésite pas à me caresser également Luna. Promène tes mains sur mon corps, touche le et caresse le.
Titre: Re : Welcome Home ! [Alaunriina Arkenviir]
Posté par: Luna Karistal le jeudi 02 février 2012, 16:03:40
La brave Luna trempait joyeusement dans l’eau, heureuse et sereine, mais malgré tout inquiète et nerveuse. La Maîtresse ne lui répondit pas, et Luna eut peur d’avoir dit une bêtise quelconque. Peut-être qu’elle n’allait à nouveau plus vouloir d’elle, maintenant ? Luna avait clairement avoué son incompétence, et elle se mit à éprouver un sursaut de peur, à l’idée que sa Maîtresse puisse la balancer à nouveau dehors. Elle vit alors cette dernière se déshabiller. Elle retira ses multiples bijoux, enleva la tunique fine et transparente, et dénoua même ses longs cheveux violets. Elle avait une sacrée chevelure, et Luna en profita pour observer la silhouette parfaite de sa Maîtresse. Ça, pour être belle… Son corps d’un noir d’encre était une véritable tentation, ainsi que ses seins gros et fermes, ses hanches fines et délicates, son corps souple et solide. Luna se mit à rougir, alors qu’elle vit sa Maîtresse rentrer dans le bain. Elle plongea dedans, se glissant sous l’eau, et se rapprocha de Luna. Elle s’approcha de sa neko, et se mit à lui parler, lui disant de ne pas s’inquiéter, qu’elle lui apprendrait ce qu’elle avait besoin de savoir. Rougissant, Luna hocha la tête.

« O-oui, Maîtresse… »

Sa Maîtresse amena ensuite Luna à se plaquer contre le rebord du bassin, et elle frémit, la sentant si proche d’elle, sentant le corps de sa Maîtresse s’imposer sur elle. Elles s’embrassèrent à nouveau, et, aux rougissements de Luna, se mélangèrent ses ronronnements et vibrations de plaisir. Sa Maîtresse avait de très belles lèvres, et sentir ses mains sur son corps l’excitait follement. Elle ressentit des bouffées de plaisir dans tout son corps, et répondit avec plaisir à son baiser, commençant à sentir de nouveaux ronrons.

Alaunriina lui parla ensuite de ce que le sexe procurait, du bonheur intense qu’elle ressentirait en le faisant, et Luna n’en douta nullement.

« Je… Je le sais bien, Maî… Maîtresse… »

Là d’où elle venait, Luna était encore trop jeune pour avoir des relations sexuelles, mais elle avait déjà vu bien des nekos faire l’amour. C’était une chose publique là d’où elle venait. Pourquoi avoir honte de faire l’amour ? C’était l’acte de procréation, la plus belle chose qui soit. Néanmoins, Luna, si elle avait toujours eu envie de faire l’amour, devait respecter les coutumes du clan, qui considéraient qu’on ne pouvait faire l’amour qu’à partir d’un certain âge.

Elle sentit l’une des mains de sa Maîtresse gratter tendrement son dos, tandis qu’une autre se posa sur l’une de ses fesses, caressant son derrière, la faisant sursauter. Elle ronronna de plus belle, et sentit les lèvres de sa Maîtresse embrasser son cou avec une douceur extrême, une tendresse incroyable. Elle n’aurait jamais cru qu’une femme qui l’avait fouetté à mort aurait pu être capable d’une telle douceur.

« Nyuuuuuu… murmura-t-elle. C’est… Meeeoow… » miaula-t-elle.

Alaunriina invita alors Luna à la caresser, et cette dernière rougit, décidant toutefois de la satisfaire. Sa queue se redressa, et caressa l’une des jambes de sa Maîtresse, au niveau de son aine, tandis qu’elle avança ses mains, les posant tendrement et délicatement sur les joues de cette belle Drow, les faisant glisser. Elle caressa avec le bout d’une de ses griffes les lèvres de sa Maîtresse, et les fit glisser sur sa peau. Elle approcha son visage, et embrassa sa Maîtresse sur sa joue.

« Votre peau est si douce, si délicieuse… » commenta-t-elle.

Elle poursuivit son inspection de son corps, sa queue se plaçant de telle sorte qu’elle s’enroulait autour du bassin de sa Maîtresse, tandis que ses mains allèrent caresser les lourds seins de sa Maîtresse, sa belle poitrine, les massant. Elle ne cherchait pas à s’attaquer à ses tétons, n’étant pas assez experte pour une telle précision, se contentant de remuer ses mains sur ces deux masses de chair, les soupesant, en appréciant le poids et le contenu, la douceur et la fermeté. Elle serra ses petites mains sur eux.

« Vos seins, ils sont si… Si doux, Maîtresse… » glissa-t-elle dans un soupir de plaisir.