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Messages - Nãar

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Les landes dévastées / Re : Orgueil et préjugés [Pv Naar]
« le: dimanche 12 mars 2017, 17:37:46 »
« Excellent choix. »

Les mots sulfureux rouge sang se mirent à flotter de plus en plus vite autour de Nãar, formant un tourbillon de magie primordiale qui prit une couleur jaunâtre. La fumée devint matière liquide, et le liquide se solidifia pour prendre une texture soyeuse. Ainsi se forma un long parchemin, un très long même. Et le pire était que les clauses du contrat (car c’était bien un contrat !) étaient écrites en pattes de mouches, certes élégantes et en encre de qualité mais bien petites. Imaginez donc le nombre insensé de paragraphes qui recouvraient le parchemin.

« Voilà, voilà. Le moment que j’adore le plus. Celui où une personne désespérée finit par me céder son honneur, son être et surtout, son âme. »

La cage s’ouvrit d’elle-même, libérant ainsi la jeune terranide de ses barreaux métalliques. L’archidémon lui tendit aussitôt le long parchemin, lui laissant le loisir d’en lire quelques lignes. Inutile de dire que c’était plus pour le symbolisme que pour réellement lire en entier toutes les closes ; le temps nécessaire pour lire l’entièreté du contrat prendrait des heures et des heures. De plus plusieurs lignes étaient en démonique. Généralement il écrivait ses contrats en langue commune, mais quand il s’agissait de rouler un esclave dans les ténèbres de la servitude il ne se gênait pas pour faire du contrat une véritable sentence sans conditions pour sa victime.

Sifflotant un air musicale (les connaisseurs reconnaitront la scène du hall du roi de la montagne dans la symphonie Peer Gynt d’Edvard Grieg) avec un certain enjouement, il glissait ses doigts le long de la nappe soyeuse recouvrant sa table de dîner avant de s’emparer d’un couteau. L’outil de cuisine était une magnifique pièce d’argent dont le manche en bronze était recouvert d’iris stylisés. À travers la lame étincelante, il put voir le reflet de son propre visage. Son teint bistre, ses cheveux en cascade, ses cornes fièrement dressées, son sourire autant séduisant qu’inquiétant et surtout son regard, ces yeux mordorés, un rouge sang d’une nature surnaturelle. Des prunelles qui vous perçaient à jour et semblaient arracher votre âme à nue pour dévoiler tous vos péchés … et les dévorer.

Nãar rit en son fort intérieur, tapotant le plat du couteau sur son cou exposé dans une attitude presque théâtrale avant de le lancer gracieusement en direction de Shad. Elle devait sans doute se demander à quoi lui servirait cet ustensile. Elle allait avoir droit à sa réponse.

« Les pactes les plus puissants sont les pactes de sang, jeune louve. Tu vas donc sceller ton sort avec ton fluide vital. Coupes-toi le doigt et signe avec ton sang. Ainsi notre accord sera scellé, et nous pourrons enfin passer aux réjouissances. »

Il lisait l’hésitation dans son regard, sachant pertinemment qu’elle craignait de finir ses jours au service d’un des êtres les plus monstrueux et machiavéliques jamais engendrés. C’était fort compréhensible et Nãar appréciait cela. La voir douter, c’était la preuve qu’elle avait peur de lui. Peur de ce qu’il peut être capable de lui faire. Oh, douce enfant, ta peur est justifiée car si l’esclavage est un enfer, c’est encore plus vrai quand le maître est le narcissique maître du Purgatoire.

L’orgueil s’approcha d’un bol contenant une large variété de fruits exotiques dont il tira une cerise. Un rouge sombre comme l’âme d’un démon. Sombre comme le destin qui attendait l’Okami. Dans un sourire triomphant, il laissa tomber le fruit entre ses dents et le savoura. Ses canines prirent la teinte rouge, et un mince filet juteux s’était frayé un chemin à travers les lèvres du tyran. À le voir ainsi, on aurait crût apercevoir un lion se délectant de quelques chaires arrachées  à de malheureuses proies. Ce n’était pas spécialement faux car Nãar était un véritable prédateur. Un prédateur dont l’arme était la persuasion et l’intimidation, et la proie était l’âme.

Il s’approcha de Shad et passa lentement chacune de ses mains sur les joues de la lycane, l’obligeant lentement à le fixer dans les yeux. Il avait adopté un visage paternel, condescendant. Une fois de plus il déconcertait par le changement drastique de son comportement.

« À quoi bon lutter ? Soumets-toi. Tu t’éviteras une éternité d’horreurs et de souffrances plus atroces que ton esprit ne peut imaginer. Quel mal y a-t-il à jeter les armes et s’agenouiller devant un être mille fois supérieur ? Signes, douce enfant. Abandonne ton âme à Nãar. »

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Terreaufair / Re : La Dette PV: NAAR
« le: samedi 11 mars 2017, 16:48:56 »
Durant un instant, très court et presque imperceptible, le Péché Originel perdit son sourire. La vue de cette chose, cet intrus fuligineux qui flottait à proximité de sa «cliente » et lui murmurait des mots dans une langue que même lui, plus vieux que l’humanité, ne connaissait pas. Nãar était toujours irrité quand quelque chose d’inattendu interférait dans ses affaires si minutieusement organisées et élaborées. Il cacha sa furtive exaspération en tapotant du bout d’une griffe la surface de son bureau, regardant à moitié cette forme fumeuse. Ses sens étaient en alerte, et pour cause : cette présence dégageait une puissance phénoménale malgré son apparence insignifiante.

Un subtil frisson parcourut l’échine du narcissique en constatant que son pouvoir était tout à fait occulté par la présence divine qui s’était jointe à Eris. Était-ce un dieu ? Un être astral d’une énergie prodigieuse ? Un Grand Ancien ? Il l’ignorait, et cela le rendait furieux bien que son visage affichait toujours un masque impassible et détendu. Il inspira profondément, reprenant bien vite son calme intérieur et apaisant la tempête qui s’était déclenchée en son être.

Son esprit calculateur commençait déjà à chercher comment tirer profit de cet élément étranger. Ici c’est lui qui dictait la loi, il ne fallait surtout pas que la jeune femme se sente en position de force, même avec cet étrange allié. Oh non, il la tenait entre ses griffes et comptait bien gagner quelque chose d’alléchant. Un archi-démon ne quittait pas son siège pour n’importe qui, et jamais pour un simple bavardage. Elle l’avait peut-être oublié, mais elle était mourante, et c’est lui qui avait conçu cette antichambre dans les débris noircissant de sa conscience afin de la rencontrer et lui faire une offre qu’elle ne pouvait refuser.

Une piqure de rappel serait probablement nécessaire, tout compte fait.

Il tira alors une des étagères de son bureau et en sortit un petit sablier argenté dont le verre renfermait un sable d’un noir d’encre. Posant le sablier, il expliqua alors :

« Ceci est le temps qui vous reste avant que les effets de la drogue n’aient raison de votre corps. Vous comprendrez donc qu’il ne faut nullement perdre de temps. »

Diabolique moyen de mettre la pression, il est vrai. D’autant que le sable s’écoulait rapidement. Et plus il s’écoulait, plus la pièce dans laquelle ils étaient installés semblait … disparaître. Les ombres se faisaient plus longues, plus envahissantes, les murs se recouvraient de petites fissures et le sol perdait ses dalles dans le néant de l’inconscience. Le temps pressait et il le savait.

« Voici mes conditions : Vous allez m’offrir votre âme. Oh mais ne vous inquiétez pas, je ne parle pas du fait que vous me sacrifiez votre âme pour une éternité de damnation soyez sans crainte à ce sujet. Je veux dire que je vais lier votre âme à cette dette. Ainsi vous … m’appartiendrez en quelque sorte, ou plutôt je pourrais venir profiter de vos services quand je jugerais l’occasion opportune. »

Glissant ses doigts le long de sa barbiche qu’il caressa avec douceur, il maintint un contact visuel avec Eris, ses lèvres brunes affichant un sourire légèrement malicieux. Le sable continuait à s’écouler, tout comme le temps de la noble dame.

« Votre vie contre vos services en tout temps, faîtes votre choix … et vite. »

Un stylo apparut dans une gerbe d’étincelles entre les doigts de la main du démon. Le stylo était sculpté dans l’or et formait d’étranges arabesques scintillantes sur sa surface. Nãar lui tendit le stylo et poussa légèrement le contrat devant elle. Le parchemin s’était remplit de lui-même des closes du contrat, bien visibles et ordonnées. Tout en bas se trouvait la petite place vierge qui n’attendait plus que la signature d’Eris.

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L'Art / Re : Remix Disney, by Shad and Anéa !
« le: mardi 07 mars 2017, 17:40:43 »
Tu me fais trop d'honneur ~ ♥

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Prélude / Re : Seiko Nakamura
« le: dimanche 05 mars 2017, 21:17:21 »
Bienvenue parmi nous et au plaisir de te lire ~

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Terreaufair / Re : La Dette PV: NAAR
« le: dimanche 05 mars 2017, 21:07:31 »
Nãar se contenta de sourire, s’emparant alors de l’une des friandises qu’il admira entre ses griffes à la lumière diffuse des torches, la contemplant d’un air rêveur avant de la catapulter gracieusement dans sa bouche. Le goût citronné fit danser ses papilles gustatives de délice, se laissant aller à une douce délectation en abaissant ses paupières. Puis il reportât son attention vers la jeune femme aux perles d’or.

Se penchant contre son bureau, il joignit à nouveau ses mains comme le ferait un bureaucrate sur le point de se lancer dans un long et terrible discours sur les chutes de la bourse et les horreurs de l’inflation … ou tout simplement lancer un début de négociation pour ce qu’on peut surnommer l’affaire du siècle.

« Très bonne déduction, Miss Langnar. Effectivement, j’ai le pouvoir de vous épargner une lente agonie et vous donner une chance de vous venger de ce chevalier pas si charmant. Et comme vous l’avez deviné, tout a un prix, même votre vie. »

Passant sa main dans les plis de son luxurieux manteau, il en retira alors un parchemin blanc et vierge qu’il posa sur le bureau.

« Parlons affaire, Miss Langnar. »

Un cadre d’arabesques et de ronces apparut sur le parchemin, suivit d’un tire stylisé écrit en langue étrangère, formée d’étranges runes au sens obscur.

« Je vous offre ceci : Votre vie, une purification totale de votre organisme de toute trace de drogue, et une garantie que Des Fleurs ou ses proches ne puissent plus jamais attenter à votre personne, ni à vos proches. Généreux, n’est-ce pas ? »

Tandis qu’il parlait, tout ce qu’il disait s’inscrivait sur le parchemin en lettres italiques. Heureusement pour Eris ces dernières étaient compréhensibles et claires, elle pouvait donc être assurée que tout était réglo.

L’homme regarda à sa gauche, et un cigare se matérialisa devant lui. Il s’empara de son péché gourmand favori, et d’un claquement des doigts il invoqua une flammèche sur son pouce, allumant avec le cigare qu’il porta à ses lèvres. Il inspira la délicieuse fumée avant de la souffler en un nuage qui prit la forme de nombreux crânes voletant en l’air avant de s’évanouir dans l’obscurité.

« Est-ce que l’offre vous va ? Ou préférez-vous que j’ajoute d’autres privilèges ? N’hésitez pas à mon faire part, car après tout le négoce est ce qui a de plus passionnant dans le commerce, vous ne trouvez pas ? »

Il n’allait imposer ses propres conditions qu’après avoir écouté l’affirmation d’Eris. Nãar était curieux de voir jusqu’où la femme pouvait se montrer confiante et cupide. Peut-être qu’elle désirerait d’avantage ? À moins qu’elle ne change drastiquement sa demande peut-être ? Voilà qui promettait d’être intéressant.

Nouvelle inspiration, nouvelle délectation puis souffle tout aussi particulier que le précédent. La fumée autour du démon lui donnait un air encore plus occulte et mystérieux, voile de soupçons et d’énigmes l’imbibant d’une aura d’incertitude et de doute. Ses griffes noires comme son cœur pianotaient lentement sur la surface du bureau dans un rythme symphonique que lui seul s’imaginait dans son esprit labyrinthique. Très patient, il avait tout le temps du monde devant lui et ne pressait nullement son interlocutrice, ce qui pouvait aussi être inquiétant.

Qui a dit que les banquiers étaient les plus terrifiants ?

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Les landes dévastées / Re : Orgueil et préjugés [Pv Naar]
« le: dimanche 05 mars 2017, 15:49:46 »
« Hm, c’est beaucoup, beaucoup de choses pour une mortelle, née terranide qui plus est. Qu’une race inférieure comme la tienne puisse être doté de pareils pouvoirs me dépasse. »

L’ultime souverain de releva de son trône, laissant les multiples assiettes aux plats succulents, préférant marcher avec prestance jusqu’à la cage de sa prisonnière affamée et tourner autour d’elle, caressant du bout des doigts sa barbiche pointue.

« Je suis aussi très surpris de savoir que les démons ont eu l’audace de t’aider à acquérir autant de puissance. Que leurs as-tu donné, hein ? Ton cul peut-être ? Cela ne me surprendrait pas, vous n’êtes bons qu’à ça … »

Nãar croisa ses bras derrière son dos, poursuivant ses lentes rondes autour de la cage dans un cercle imaginaire parfait, chacun de ses pas semblant être calculé. La lumière des torches illuminait les bijoux qui couvraient le manteau de fourrure du maître des lieux, taillé par des artistes de talent et tiré du cuir de majestueuses créatures peuplant des environnements exotiques. Le démon ne se privait de rien pour se glorifier.

« Ils sont faibles et incapables, stupides au point d’accorder les caprices d’une petite chienne mal léchée. Les terranides ce n’est pas ce qui manque aux marchés aux esclaves et pourtant les voilà qui s’arrangent pour te gaver de cadeaux en échange de te baiser contre le mur le plus proche. Pathétique. »

S’arrêtant brusquement, il se tourna vers elle et posa la paume de sa main contre la surface froide et désagréable des barreaux. Il caressa la cage du bout de ses doigts griffus, raclant le fer avec ses griffes dans une sensuelle glissade dont le frottement provoquait un grincement désagréable  à l’oreille.

« Mais trêve de bavardages, passant plutôt au vif du sujet. Tu as bien compris ta position à présent aussi vais-je éclaircir les termes de ton séjour définitif entre les murs de mon domaine. »

Et à ses mots, une fumée écarlate s’échappa de ses mains, formant des rondes vertigineuses par-dessus sa tête cornue avant de commencer à prendre la forme de phrases sulfureuses dans une langue inconnue du commun des mortels : le Noir-Parler.

« Tu me devras obéissance et soumission totale à tout moment et tout instant, quelque soit ton humeur ou ta condition physique, ton état de santé ou tes occupations. Tu abandonneras toute dignité et toute fierté, car aucune arrogance ne peut ternir la mienne. Le bon plaisir de ton seigneur et maître sera ta seule raison d’être dorénavant, et tout acte de désobéissance ou de rébellion sera sévèrement punit. »

Ses sourcils se joignirent légèrement, formant des plis sur son front couleur de sable.

« Ne me pousse jamais à te châtier, esclave. Tu finiras soit torturée à mort, soit vendue aux marchés des esclaves, soit je t’abandonne à mes hommes et leurs bêtes. Tu apprendras bien vite ce qu’un vrai démon pur race peut faire subir à ses victimes. »

Une légère irritation semblait émaner des paroles venimeuses du roi démoniaque, comme si la simple mention de ses pseudos-cousins des plans infernaux le dégoutait au plus haut point. Il s’était toujours considéré supérieur à eux, et à raison. Les démons étaient soit des anges déchus et corrompus au plus haut point, soit des êtres conçus par les ténèbres de l’âme de Lucifer dans sa chute. Mais lui, LUI, vint au monde par l’apparition de l’orgueil. Il était plus qu’un démon, un avatar ! Un être né d’un péché, forgé par le péché et condamné à vivre dans le péché. Sa nature relevait presque du divin, sa puissance était sans égale et sa noblesse pouvait masquer mille soleils par son éclat. Que pouvait bien valoir un suppôt de Satan en face de sa suprême grandeur ? Quel larbin des enfers pouvait se prétendre être l’égal du maître du Purgatoire ?

Non, la vanité aveuglait Nãar et faisait de lui le pire fasciste que l’on puisse imaginer. Dans son esprit inondé par la plus pure des mégalomanies, il se voyait comme la perfection et le maître de toute chose. Son comportement était si centré vers lui-même qu’il a irrité son entourage, ses frères et sœurs, les autres péchés capitaux qui s’en allèrent chacun mener leurs propres vies de débauche et de perdition. On ne pouvait vivre librement en présence de Nãar. Sa seule présence était un blasphème pour la liberté.

Le fier personnage susurra alors, d’une douce voix, envoûtante, charmeuse, séductrice … empoisonnée.

« Alors, que choisis-tu ? »

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Terreaufair / Re : La Dette PV: NAAR
« le: samedi 04 mars 2017, 17:05:12 »
« En sécurité, douce enfant. Du moins, pour l’instant. »

La voix qui résonna en réponse à la question de la demoiselle était douce et envoutante, mais aussi inquiétante et caverneuse, provoquant des frissons le long de votre échine. On aurait dit le souffle froid d’un vent nocturne aux caresses glacées.

Soudain la lumière fut. Des torches métalliques accrochées sur les murs s’allumèrent par magie d’une flamme orangée qui offrit une luminosité chaleureuse, chassant les ténèbres oppressantes de la pièce et la dévoilant en même temps. La salle carrée était vaste de cinq mètres d’envergure, son sol était dallé et ses murs recouverts d’anciennes tapisseries poussiéreuses aux bordures floues et sans couleurs comme les pétales d’une fleur qui se fane.

Au centre de la salle, juste en face d’Eris, se trouvait un bureau en bois de chêne verni et finement taillé. Sur un confortable siège de cuir était installé la source de la voix, le maître des lieux.

Grande stature, élégamment vêtu, une chevelure brune s’écoulant sur ses épaules en une cascade de bronze, un teint de peau basané, le personnage la fixait en affichant un visage où se mêlait cordialité et malice. Doigts croisés et sourire charmeur, il était le parfait portrait d’un jovial commerçant : un serpent au regard hypnotisant.

« Mais que faîtes-vous assise sur le sol dur et froid, ma douce ? Je vous en prie, installez-vous. »

Un claquement de doigts de sa part et voilà qu’une chaise sortie des ombres de la pièce glissa de sa propre volonté contre les dalles de pierre avant de s’arrêter en face du bureau. La chaise était aussi confortable et bien entretenue que le mobilier sur lequel se prélassait l’étrange personnage.

Ce dernier attendit patiemment que son invitée s’installe sur le siège avant qu’il n’entame à nouveau la conversation avec timbre de voix si particulier.

« Permettez-moi d’abord de me présenter. Nãar, personnification de l’Orgueil, seigneur du Purgatoire, Archi-démon, souverain et commerçant à mes heures libres. »

Plus que de l’arrogance, c’était aussi un moyen de se présenter et une subtile plaisanterie en rapport avec les pompeuses présentations des nobles lors de cérémonies ou festivités. Joignant l’index et le majeur de sa main droite, une carte de visite dorée apparut entre eux, et Nãar la tendit à la vipère du désert avec ce sourire indissociable. La carte contenait les titres cités précédemment par le démon, ainsi qu’un sceau cabalistique et fort compliqué. Derrière la carte se trouvait des indications sur comment faire appel à l’orgueilleux. Voilà qui était bien pratique !

« Avant que vous ne posiez des questions, je vais d’abord chasser votre confusion en vous donnant quelques éclaircissements. Tout d’abord, vous êtes vivante. Plus ou moins. Enfaîte, votre corps est toujours étalé près des fleurs du jardin, immobile. Vous êtes aux frontières de la mort mais heureusement pour vous votre appel de détresse ne s’est pas perdu dans une oreille indifférente. Nous sommes dans l’antichambre de votre inconscient, ou plutôt une chambre que j’ai créée pour l’occasion. Excusez le piètre décor mais je devais impérativement commencer par créer une connexion mentale avec vous avant que vous ne passiez de vie à trépas. »

L’arrogant diable se tut un instant pour la laisser digérer cette information, s’humectant les lèvres du bout de sa langue avant de reprendre la parole d’un ton condescendant.

« Vous avez demandé de l’aide, me voilà qui répond à votre appel. Nous sommes donc dans votre esprit où le temps s’écoule plus lentement que dans la réalité, à décider de votre destin. Alors dîtes-moi, est-ce vrai que vous désirez survivre à cette torpeur qui vous gagne petit à petit pour vous plonger dans le sommeil éternel ? »

Nãar sourit d’avantage, dévoilant une dentition parfaite à la blancheur étincelante. Ses prunelles d’un rouge mordoré pétillaient d’une lueur malsaine. L’homme était un fin calculateur qui semblait savourer à l’avance l’activation d’un piège infaillible qu’il aurait put élaborer comme une araignée qui tisserait soigneusement sa toile pour engluer ses malheureuses proies.

Abaissant son regard vers une petite boîte couverte de velours, il l’ouvrit d’un geste du doigt, laissant apparaître une collection de friandises aux couleurs alléchantes tels des centaines de petits bijoux. Il poussa la petite cassette vers son interlocutrice et ajouta simplement :

« Un bonbon ? »

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Les landes dévastées / Re : Orgueil et préjugés [Pv Naar]
« le: dimanche 26 février 2017, 17:27:58 »
«Hm … je vois. »

Jusque là penché, il se releva lentement et s’appuya contre sa canne, jouant des doigts avec sa pipe qui libérait de minces volutes de fumée qui dessinaient des arabesques fragiles dans l’air. Il ferma les yeux un instant en prenant une attitude pensive, des pensées semblant se bousculer dans son esprit obscur. Puis il rouvrit à nouveaux ses paupières et parla.

« Je souhaite en savoir plus sur toi, car j’ai un instinct assez efficace concernant les personnes spéciales. Et jusqu’à présent mon flair ne m’a jamais trahi. De plus, je ne supporte pas voir cet air hargneux sur ton petit visage d’ange. »

Il lui souffla alors suavement, dans l’air de la confidence :

« Je serais tenté de le briser. »

Il s’approcha davantage, affichant soudain un visage obscur aux traits menaçants. Il n’avait plus cette attitude suffisante et arrogante, à présent il avait le masque inquisiteur d’un souverain dur comme l’acier. Froid et intimidant, il la dominait de toute son ombre et sa stature, l’air semblant s’être refroidit par son changement d’humeur.

« Tu vas tout me raconter sur toi, absolument tout. Et comme je sais que tu vas probablement refuser ou sauter des détails, je vais te donner un aperçu de ce qui peut t’arriver si tu désobéis, histoire de te dissuader et calmer un peu ton ardeur. »

Sans crier gare, il posa sa main contre le front de l’Okami, refermant ses doigts autour de son crâne. Aussitôt, un éclair frappa la psyché de Shad, pénétrant ses barrières mentales comme un harpon transperçant une fragile barrière. La conscience écrasante du Péché Originel écrasa tous les obstacles spirituels et viola la sacralité de l’esprit de la terranide. Il put alors commencer son méfais, à savoir lui transmettre des images psychiques de scènes particulièrement affreuses. Il lui envoyait des souvenirs d’anciens prisonniers s’étant attiré les sévices de Nãar, et elle pouvait voir à travers les yeux du démon tous les malheureux hurler et crier comme des déments tandis que leur tortionnaire leur faisait subir les tortures les plus sadiques et impitoyables, les brisant autant physiquement que psychologiquement. Chaque scène différait de la précédente, mais toutes partageaient cette sanglante horreur à en faire trembler même le plus vaillant des héros.

Nãar relâcha sa prise, rompant brutalement le lien mental qu’il avait créée. Shad s’était écroulée face contre terre, ayant perdu connaissance suite à cette épreuve terrible. L’Orgueil oubliait souvent que ce genre de souvenirs avait de douloureux impacts pour l’esprit, mais qu’importe. Elle allait pouvoir ruminer tout ça et s’imaginer quelles perverses idées préparait-il pour elle.

Le roi au teint basané se retourna vers ses deux hommes et ordonna :

« Mettez-là dans la cage. Quant au reste des prisonniers … je déciderais plus tard. »

Le garde s’approcha donc du corps de l’inconsciente et la souleva, suivant de près son maître qui quittait les lieux d’un pas lent. Le geôlier referma brutalement la porte à double-tour, et seul le bruit des bottes sur les dalles de pierre accompagna les prisonniers à nouveau plongés dans le noir.

~~~

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, la jeune lycane découvrit qu’elle se trouvait étroitement enfermée dans une cage circulaire en acier, pendue au bout d’une solide chaîne accrochée au plafond de ce qui semblait être une vaste pièce éclairée par un large nombre de torches bleutées placées sur des piliers. Des armures étaient disposées contre les murs, près de larges tapisseries représentant d’antiques scènes de gloire et de triomphe. Des statues majestueuses du maître des lieux trônaient à des lieux stratégiques de la pièce, sculptées dans l’onyx, le marbre et le granit rouge. Des tapis colorés tapissaient le sol dallé et propre de la salle et de l’autre côté une vaste cheminée richement décorée soufflait une délicieuse chaleur dans l’air.

Le détail le plus marquant était le trône au centre, taillé dans l’obsidienne par une main de maître, couverte d’arabesques et de runes mystérieuses et occultes, prenant la forme d’ensembles de prédateurs se mêlant et s’entremêlant dans un chaos artistique. Dur et froid, seul un somptueux coussin de velours couleur pourpre donnait une touche de confort à cet emblème de pouvoir et d’autorité. Et comme elle devait s’y attendre, son tortionnaire y était installé, gouttant une liqueur d’un noir d’encre dans un verre de cristal. Ses bijoux rutilaient sous la lumière des flammes, lui donnant plus d’éclat.

« Ah, te voilà réveillée. J’imagine que tu dois être affamée. »

D’un regard dédaigneux, il fixa la large table de bois verni qui le séparait de la terranide enfermée. Sur la nappe immaculée se trouvait un assortiment de plats de toutes sortes et de toutes les origines, allant des petits amuse-gueules aux larges mets. Un festin de roi. Le parfum de cette nourriture abondante inondait les narines de la louve, mais hélas pour elle le festin était hors de sa portée. Tout ce qu’elle pouvait faire c’est regarder le monstre sous forme humaine s’emparer d’une cuisse de volaille fumante et y planter ses dents pour en arracher une belle part.

Après avoir nettoyé l’os de la chaire tendre et succulente qui la recouvrait il y a un instant, il jeta l’os en direction de la cage, aux pieds de Shad. Un très bref rire s’échappa des lèvres du péché d’orgueil alors qu’il affichait un rictus carnassier et hautain. Saisissant un petit mouchoir il s’essuya délicatement les lèvres de la fine pellicule de sauce juteuse avant de boire une nouvelle gorgée de sa boisson étrange.

« Alors, raconte-moi les détails croustillants. Tous tes pouvoirs, d’où tu les tire, tes origines, tes objets magiques. Je veux tout savoir. »

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Les landes dévastées / Re : Orgueil et préjugés [Pv Naar]
« le: dimanche 19 février 2017, 17:58:19 »
Nãar ne réagit nullement à tout ce qui venait de se passer, son visage restant scellé dans une attitude de parfaite neutralité. Il se contenta de voir les événements se précipiter dans un bien étrange théâtre, baissant son regard un instant vers ses griffes pour en vérifier l’éclat et le tranchant avec une indifférence absolue. L’avantage de cette situation est qu’il avait apprit deux choses : De un, que cette nouvelle captive était une féroce combattante qui ne se laissait pas faire, et de deux … le garde l’irritait.

Il claqua du doigt, et aussitôt tout le monde sembla se raidir, comme si une vague invisible et sinistre avait parcouru l’espace et le temps. Nulle magie ni sortilège était à l’œuvre, ce n’était qu’un geste de nature désinvolte de la part du démon majeur qui fit cet effet de silence total, comme si toute personne semblait être clouée par le fardeau de sa majestueuse arrogance. Il capta l’attention de tous, les prisonniers croisant les mains au-dessus de leurs têtes en signe de parfaite soumission, le garde se figeant et se tenant droit comme une statue.

Le Péché Originel profita pleinement de cet instant de calme où sa présence recouvrait et écrasait les alentours du poids d’une puissance grondante mais cachée. Il donna un coup de canne sur le sol dallé à travers la paille, puis déclara d’un ton désinvolte :

« Bien. Maintenant que le calme s’est à nouveau installé, il est temps que je gère les petits problèmes qui sont tout simplement inacceptables au sein de mon royaume. À commencer par toi mon cher ami. »

Sur ces mots, il pointa lentement un index accusateur en direction du garde qui avait martyrisé la louve en aboyant comme un chien surexcité. Ce dernier ne semblait guère comprendre, fixant un instant la lycane à ses pieds avant de porter à nouveau son regard vers son seigneur.

« Votre Majesté, je … je ne comprends pas. »

Nãar secoua lentement sa tête de droite à gauche en fermant les yeux d’un air las, glissant ensuite sa main libre le long de son bouc dont il caressa la pointe finement taillée avec douceur.

« T’ai-je ordonné de battre ma marchandise à sang ? Non, tu as juste passé ta frustration sur celle qui t’as résisté aussi facilement. Franchement, quelle genre d’incompétent se laisserait avoir par une prisonnière nue et à terre ? Je ne tolère pas l’imperfection au sein de mes murs, tout comme le fait que tu me pose des questions sans permission m’irrite au plus haut point. »

Derrière son heaume, le garde avait littéralement perdu toutes ses couleurs, devenant si pâle qu’il aurait fait des jaloux au sein de la caste vampire. Cette brute en armure qui aurait tenu tête à un orc sans cligner des yeux tremblait désormais comme une feuille de printemps. Il tenta de se justifier, mais la peur l’étranglait comme un étau impitoyable, lui arrachant les mots de sa gorge et le clouant dans une paralysie des plus glacées. L’archi-démon leva sa main, sa paume tendue en avant.

« Je te libère de ton devoir de servitude. »

D’un geste nonchalant, il retourna la paume de sa main, et aussitôt après la tête du garde fut brutalement tordue vers l’arrière dans un craquement sec. Les prisonniers tremblèrent un instant tandis que le corps du garde resta suspendu avant de lentement s’écraser sur le sol, terrassé instantanément par le Péché Originel. Un mince filet écarlate se glissa lentement entre les interstices du casque du défunt, formant lentement une flaque grandissante sur la paille. Le garde survivant et le geôlier ne réagirent nullement à l’exécution sommaire de leur compagnon, gardant une attitude de rigidité militaire.

Nãar porta alors son regard vers la terranide blessée et se pencha légèrement à son niveau, son visga proche du sien. Une forte odeur musquée l’imbibait, atrocement virile comme celle d’un lion. Il souffla alors, dans un ton presque complice :

« Je t’encourage à ne pas m’irriter comme lui, ce serait sage. »

Puis il tapota doucement la joue de Shad avec sa main à la manière d’un homme flattant son animal de compagnie.

« Brave fille. »

Il la laissa alors et s’approcha du prisonnier qui avait saisit la jambe de l’Okami pour la déstabiliser. Le démon glissa solennellement ses deux mains contre la chevelure du jeune homme aux cheveux noirs qui tremblait puissamment. Ses doigts glissèrent sur son visage et l’invitèrent à lever la tête, son regard rencontrant le sien. Un visage paternel semblait faire face au pauvre garçon qui restait figé à la merci du souverain. Nãar souriait doucement, passant ses doigts basanés le long de la chevelure du jeune homme, glissant la pulpe de ses pouces contre ses joues couvertes de suie.

« Ton obéissance me fait plaisir, mon enfant. C’est bien, car telle est la voie vers ton ascension du rang d’esclave à celui d’un de mes serfs. Ton geste ne sera pas oublié. Et n’oubliez jamais, l’obéissance est la clé de votre survie. »

Le garçon hocha vivement la tête, les larmes aux yeux, plein d’espoir. Le démon majeur se fit violence pour ne pas éclater d’un rire mauvais, sachant que ses paroles mielleuses étaient aussi traîtresses que le plus subtil des poisons. On ne pouvait jamais, au grand jamais être libre au service de l’Orgueil. Quelque soit l’hiérarchie au sein de ses rangs, on restait toujours au fond l’esclave de sa volonté. Une fois que les chaînes de sa tyrannie se serraient autour de votre corps, il n’y avait plus d’échappatoire sinon la mort. Mais les rumeurs circulent au sein du cachot que le terrible démon peut arracher votre âme des Enfers pour vous ressusciter et vous torturer à nouveau de la plus horrible des manières. Un tragique destin que personne, pas même les plus courageux et les plus fous n’osaient faire face.

Nãar délaissa alors l’obéissant esclave et rejoignit à nouveau la terranide nue. Une nudité qu’il remarquait à peine, semblant être plus intéressé par son caractère farouche que par son corps offert. Il glissa une main entre les pans de son manteau royale et en retira une pipe finement sculptée. Prenant tout son temps, il la bourra d’une herbe fine et odorante avant de l’allumer d’un claquement du doigt. Il inspira profondément le contenu avant de souffler un petit nuage qui glissa autour du visage de Shad, prenant des formes vaguement animales avant de s’estomper dans l’air froid de la cellule.

« Et maintenant petite rebelle, répond à ma question. Que faisais-tu en mes terres ? Oh, et j’ai remarqué que la présence d’obsidienne t’irritait. Je suppose donc que tu possède des capacités cachées. Racontes-moi tout, et ne me fais pas perdre mon temps. »

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Les landes dévastées / Re : Orgueil et préjugés [Pv Naar]
« le: samedi 18 février 2017, 17:53:04 »
Le geôlier ouvra alors la porte en grand, faisant face aux prisonniers et les regardant. Derrière son heaume bardé d’épines on pouvait deviner un regard haineux et cruel, celui d’un être dont la vie se compose du malheur des autres. Le grand gaillard déclara alors de sa voix de stentor en tapant du bout de sa terrible masse contre la surface du mur.

« À genoux devant le tout-puissant souverain, esclaves ! »

Deux autres gardes entièrement caparaçonnés d’armures sombre et richement décorées firent leur apparition, encadrant la cellule de chaque côté de leur stature intimidante, frappant le sol du bout de leurs redoutables hallebardes aux lames scintillantes. Le geôlier entra à son tour et libéra le passage pour un quatrième individu qui jusqu’à présent était resté en retrait. L’ombre s’approcha alors lentement, pas à pas, plein de prestance divine. La lumière des torches l’atteignit alors, et Shad put voir pour la première fois le maître des lieux.

Un homme de haute taille, le torse fièrement bombé, les épaules larges et l’allure noble à l’extrême. On aurait put le qualifier d’un mélange de lion démontrant sa puissance de par sa présence, et d’un paon dévoilant ses plumes en toute arrogance. Ses vêtements transpiraient le luxe et le culte de soi-même, paré d’or et de bijoux précieux, le pourpre étant la couleur dominante, emblème des empereurs de jadis.  Une chevelure de miel coulait sur ses épaules en boucles arrogantes, son menton était levé haut pour souligner un visage portant le masque impérieux du dédain et un regard outrageusement condescendant, tel un père fixant toute chose avec amusement. Des yeux aux prunelles rouge sang, effrayantes. Des cornes poussaient sur sa tête telle une couronne naturelle. Entre ses mains brunes aux griffes d’ébène, il tenait une canne finement taillée représentant des créatures cauchemardesques s’entrelaçant dans une grotesque et fantasmagorique orgie de formes et d’arabesques.

Nãar s’arrêta à quelques pas des prisonniers, une aura sombre et puissante l’imbibant comme un manteau de noblesse et de ténèbres d’une brûlante froideur. Un sourire méprisant se dessina sur ses lèvres mesquines, le démon originel pianotant du bout des ongles contre la surface dure de son sceptre en fixant lentement chacun des misérables à genoux et face contre terre. Tous lui affichaient cette crainte absolue et ce respect forcé qui lui faisait tellement plaisir et contentait son ego surdimensionné. Il respira profondément, se délectant de chaque instant. Car oui, l’Orgueil Personnifié se nourrissait de ce sentiment vicieux et en tirait toute sa terrible puissance. La délicieuse soumission face à son pouvoir brut et sa simple présence furent un tel régal qui ne put s’empêcher de passer le bout de sa langue le long de ses lèvres comme après le plus exquis des festins.

Mais il y’avait un autre parfum, plus sauvage et primal. Une fierté mêlée de ténacité et de rébellion. Un goût épicé gagna sa gorge, très particulier. Il l’irritait et lui plaisait à la fois, comme s’il goutait à une friandise étrangère toute particulière. Son regard inquisiteur alla aussitôt vers la source de cette arrogance mal-placée, et de ce fait il remarqua la terranide à la chevelure bicolore, tremblante et ne cachant sa nudité que par ses attributs animaux. L’un des gardes remarqua à son tour que seul l’Okami avait gardé une posture debout, défiant du regard Nãar. Aussitôt, le colosse en armure s’approcha rapidement derrière Shad et asséna un coup peu galant au niveau de la jambe de la prisonnière du bout de la hampe de son arme, la faisant aussitôt tomber à genoux en face du maître des lieux.

« À terre, chienne ! »

Un second coup de hampe sur le dos de la louve la projeta face contre terre, adoptant ainsi la position prise par les autres condamnés qui tremblaient sur place dans une juste peur. Le démon majeur ne quitta pas des yeux la rebelle créature, son regard pétillant d’un intérêt passable mêlé à une curiosité banale. Ce n’était pas la première fois qu’un prisonnier défiait ceux qui tenaient son destin entre leurs griffes, et bien généralement il suffisait d’une ou deux nuits dans les salles de torture et vers d’autres joyeusetés pour calmer l’ardeur du récalcitrant … s’il survivait bien entendu à sa nouvelle éducation forcée. Cette jeune terranide voulait jouer les durs, mais elle allait vite comprendre qu’ici les règles étaient toutes autres. Elle allait apprendre le respect envers lui, par la force sans-doute pour le divertir. À moins qu’elle ne soit de peu d’intérêts et qu’il s’en débarrasse comme d’un jouet sans valeur.

D’un geste lent et calculé, plein d’une grâce royale, Nãar leva sa canne sculptée en direction du visage de Shad, pressant la pointe du sceptre sur le menton de l’Okami nue pour lever son visage de sorte qu’il puisse le voir clairement. Derrière la boue et les égratignures, il pouvait voir une certaine beauté sauvage et une expression farouche.

C’est alors qu’il parla, d’une voix caverneuse et mielleuse à la fois, puissante et suave. On aurait dit que la voix sortait tout droit d’une caverne et pourtant charmait les voyageurs pour les attirer dans ses ténébreuses entrailles.

« Bonsoir et bienvenue dans ta nouvelle demeure, petite chose. Mon nom est Nãar, mais je te conseille dès à présent de m’appeler maître ou seigneur, ce sera un bon début qui t’éviteras les coups de bâton. Ton nom m’importe peu, tout comme ton histoire. Mais j’aimerais surtout savoir ce que tu faisais en mes terres, hm ? »

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Les landes dévastées / Re : Orgueil et préjugés [Pv Naar]
« le: mercredi 15 février 2017, 22:04:26 »
Un silence de plomb régnait en maître incontesté sur les lieux endeuillés par une épaisse brume, glaciale et oppressante, voile de miasmes semblant cacher d’immondes horreurs tapies dans les ténèbres. Parfois, on entendait des bruits inquiétants, puis à nouveau ce silence d’outre-tombe digne d’un cimetière abandonné. Parfois, une chauve-souris passait à vive-allure, son battement d’aile caractéristique résonnant dans l’air avant qu’elle ne se réfugie vers quelques humides cavernes peu accueillantes.

S’il y’avait bien une raison pour laquelle ce secteur était plongé dans une ambiance sordide, c’était peut-être à cause des atroces monstruosités qui pullulaient les lieux, abominations carnassières indescriptibles écumant le territoire d’un tyrannique souverain dans une quête infatigable de chaire fraîche et de sang chaud. Ces bêtes affamées ne se reposaient nullement, cherchant constamment de pauvres malheureux errant dans la brume pour les happer entre leurs mâchoires de cauchemar. Il arrivait des fois qu’on entende derrière le voile brumeux les hurlements paniqués d’une victime prise aux pièges, puis le bruit écœurant d’os broyés et de chaire déchiquetée avant que le seul bruit qui domine ne soit celui de gargouillements satisfaits , ceux d’un bien funeste festin.

L’intruse terranide venait d’expérimenter l’implacable efficacité de ces limiers tous droits sortis des entrailles du Purgatoire et dressés (si on peut réellement dresser pareilles monstres) pour garder les lieux contre toute intrusion. Aucune âme vivante qui avait eut la malchance d’entendre les hurlements des limiers du Purgatoire ne sortirent vivants pour raconter leur périple. Et l’Okami semblait clairement être à deux doigts de rejoindre la liste des infortunés aventuriers ayant finis en carcasses sanglantes. Et pourtant, par miracle ou par malheur, la terranide évita de se faire arracher le visage par les crocs démesurés d’un des limiers, tombant et roulant par-dessus une falaise. Les prédateurs dépités fixèrent leur proie dévalée la pente, poussant quelques cris de frustration avant de s’éclipser dans l’ombre et les miasmes.

Le corps inconscient de Shad reposait désormais sur le sol, vivante mais en piteux état. Et les choses n’allaient pas s’améliorer hélas. Le destin avait décidé de lui réserver un bien cruel sort. Car ces landes morbides et inhospitalières étaient le territoire d’un être de pur cruauté et vanité, un souverain impitoyable et sadique. Et ses serfs patrouillaient incessamment autour de sa sombre forteresse dont les tours pointaient vers le ciel comme des doigts accusateurs.

Une lumière bleutée apparut à quelques pas de l’Okami, se rapprochant tandis qu’on pouvait entendre le son de bottes raclant le sol poussiéreux. Une forme se dessinait à travers la brume, les contours apparaissaient lentement puis l’individu fit son apparition. Un grand personnage portant une armure de cuir avec quelques pièces métalliques et une cagoule cachant son visage. Sa main droite tenait une lanterne d’un bleu spectrale tandis que l’autre jouait avec le manche d’une hache de guerre. L’éclaireur remarqua alors le corps de la terranide et porta la lumière vers elle pour la scruter attentivement. Il donna quelques coups de pieds du bout de sa botte contre elle et s’accroupit pour voir s’il s’agissait d’un cadavre qui se serait échoué. Constatant que la femme était bien vivante, il accrocha sa lanterne à sa ceinture et s’empara de Shad, la balançant contre son épaule. Puis d’un pas lent, il alla rejoindre la grande forteresse.

Le fort soldat atteignit alors les larges portes de la citadelle, immenses et bardées de fer. Le vaste édifice était protégé par des douves noires dont le contenu à l’odeur âcre semblait cacher les pires monstres aquatiques que cette terre ait connus. Un pont-levis était abaissé, seul point d’accès à la forteresse dont l’herse qui en barrait l’entrée ressemblait à quelque monstrueuses bouches prêtes à dévorer les prisonniers dans ses entrailles. Un couple de gardes en barrait l’accès, portant des armures intimidantes, couvertes d’épines de fer et aux heaumes affichant des visages monstrueux et bestiaux. Chacun était armé d’une longue hallebarde dont le tranchant pouvait aisément sectionner un destrier en deux.

Ils braquèrent leurs armes d’hast en avant à la vue d’une personne qui approchait, puis reprirent leur position normale en se rendant compte qu’il s’agissait d’un des éclaireurs … et avec une femme sur les épaules. Les deux gardes se regardèrent. Ils savaient très bien où finirait la malheureuse, et l’un d’eux eut un rire moqueur tandis qu’il ordonnait à des hommes en haut des remparts de lever la herse. La sentinelle entra alors tandis que la herse retombait derrière lui dans un bruyant grincement métallique, condamnant l’accès à la forteresse et, par la même occasion, le destin de Shad …

~~~

Il faisait absolument noir dans la cellule étroite et encombrante. La terranide ne pouvait rien voir ni entendre quoi que ce soit, et son flair aiguisé ne lui ferait que défaut tant l’odeur de paille pourrissante et de crasse imbibait chaque parcelle de la pièce dans un parfum écœurant. Le sol était humide et froid, à peine recouvert par quelques brins de paille abritant mites et autres vermines grouillantes.

Soudain, la porte en fer s’ouvrit, révélant alors un rayon de lumière qui devait sans doute aveugler l’Okami qui avait passé sa captivité dans le noir. Un garde entra alors, armé d’une masse d’arme hérissée de piquants et s’approcha de Shad, un seau en bois à la main. Sans aucune menace ou parole, il déversa l’eau glacée sur la lycanne, le trempant entièrement. Un rire rauque se fit entendre derrière son casque de bronze et il tendit le bras pour s’emparer d’une chaîne accrochée autour d’un collier en obsidienne qui entravait le cou de Shad. Le geôlier la tira alors brusquement, la traînant contre le sol dur à travers les couloirs d’une prison forte inquiétante. Quand elle tentait de résister, il s’arrêtait et lui administrait de violents coups, la menaçant par la suite de lui faire avaler ses dents avec sa masse redoutable.

Après avoir emprunté plusieurs couloirs et escaliers dans un vrai labyrinthe sordide, il s’arrêta devant une large porte en bois de chaîne qu’il ouvrit avant de jeter face contre terre Shad dedans et fermer la porte à double tour. La salle était recouverte d’une paille plus propre et un seau d’eau trônait au centre. Tout autour, quelques prisonniers traînaient sur le sol, en piteux état. Eux aussi avaient subit le même calvaire et leur mine accablée était une preuve des atroces traitements que le geôlier leur fit subir.

42
Prélude / Re : Nãar, avatar de l'Orgueil [Valilouvée]
« le: dimanche 12 février 2017, 22:52:32 »
Un grand merci pour l'accueil et la validation , et au plaisir de vous lire ~

43
Prélude / Nãar, avatar de l'Orgueil [Valilouvée]
« le: dimanche 12 février 2017, 22:15:29 »
Nãar l'Orgueilleux

Forme semi-humaine :
Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

Forme démoniaque:
Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

Musique ! ♫♪
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Identité : Nãar , Orgueil , Pride
Âge : Depuis des temps immémoriaux  
Sexe : Mâle
Race : Démon majeur ~ péché capital
Sexualité : Hétérosexuel


Physique :

Sous forme humaine, l'archi-démon incarne l'image parfaite d'un parrain de la mafia. Tout d'abord, parlant de son corps. Nãar prend l'apparence d'un homme de haute stature, frôlant le mètre quatre-vingt. Sa musculature est assez correcte sans pour autant lui donner l'apparence d'un Goliath, ayant les formes d'un homme qui entretient bien son physique. Sa peau est légèrement brune, presque bistre qui va de paire avec sa longue chevelure bouclée couleur de miel. Un bouc parfaitement taillé orne son menton volontaire, ses lèvres affichent le plus souvent un sourire méprisant ou moqueur en accord avec ses prunelles grises au regard dédaigneux. L'homme a un aspect de séducteur et une attitude de prédateur carnassier.
 
Concernant sa forme intermédiaire, il garde pratiquement la même apparence, mais quelques attraits démoniaques commencent à se révéler, démontrant sa vraie nature maléfique. On notera notamment les griffes noires à la place des ongles, les oreilles qui grandissent en pointe, les cornes de bélier surgissant de sa chevelure et dessinant des courbes parfaites et, plus que tout, ses yeux dont la couleur grise passe à un rouge mordoré inquiétant et hypnotique à la fois.

le style vestimentaire ? Toujours des habits élégants et raffinés pour s'afficher glorieusement devant tous et pour nourrir sa vanité. Il adoptera généralement sur Terre un complet du style des années 40. Quant à Terra, l'habit variera selon son humeur et ses envies, mais attendez forcément à quelque chose de peu discret , voir un véritable phrase avec des bijoux.

Et maintenant , pour conclure, parlons de son apparence démoniaque. Et celle-ci est toute particulière car elle diffère énormément du commun des démons et autres diables. Nãar atteint les deux mètres aisément, ses cornes prennent une texture plus dure et son visage s'étire en un museau. Un pelage immaculé le recouvre et son corps se dote de muscles saillants et d'une force redoutable. Crocs et griffes forment un attirail de guerre des plus terrifiants, et le démon majeur se dote d'une armure de plate complète forgée avec les minerais du Purgatoire. Une longue cape écarlate lui recouvre les épaules et le dos, et une épée pend à sa ceinture. Son visage de lycanthrope est barré d'une balafre au niveau de son oeil gauche, souvenir d'une de ses multiples batailles dont il garde des cicatrices sur le corps.

Caractère :

Est-il réellement nécessaire de définir l'incarnation même de l'orgueil ? Il est arrogant, prétentieux , vaniteux et fier. Son estime de soit n'a d'égale que sa forte opinion quant au fait qu'il soit un être supérieur, presque de l'ordre divin. Son être est un concentré de dédain et de mépris absolu pour tout, il regarde le monde d'un air outrageusement condescendant et se moque royalement des petites rancunes entre les princes démoniaques pour le contrôle des Enfers. Tout est bon pour accroître son pouvoir et sa domination et il ne lésine sur aucune atrocité pour arriver à ses fins. Nãar est une engeance du mal, un être machiavélique et purement perfide qui veillera à vous corrompre ou à vous asservir pour toujours.

Cependant, l'orgueil aura tendance à respecter à la lettre les contrats et accords qu'il aurait conclu avec qui que ce soit, ami ou ennemi. Il porte un point d'honneur à remplir ses parts de marché pour garder la fidélité des clients. Outre cela il est particulièrement attiré par toute personne à fort caractère d'arrogance et de fierté, qu'il jugera en quelque sorte comme son "enfant" car après tout, il est à l'origine de ce péché. Il affiche souvent une attitude paternelle et serait enclin à leur accorder plus de pouvoirs ou des propositions fort alléchantes pour les guider dans la voie du Purgatoire.

Nãar adore se divertir, et pour cela son imagination tordue n'a pas de limites : jeux , fêtes , batailles , torture, épreuves, orgies ... tout est bon pour satisfaire l’orgueilleux. Bien que calme et calculateur, il peut parfois se montrer belliqueux et se laisser contrôler par ses émotions, son côté démoniaque prenant le dessus et le plongeant dans une fureur sanguinaire dont les conséquences peuvent être dramatiques. Vous êtes prévenus !


Histoire :

Qu’est-ce que l’orgueil ? C’est le fait d’avoir une très haute estime de soi, une opinion très avantageuse en ignorant l’avis des autres, contrairement à la fierté. C’est se mettre au dessus de tous, se juger supérieur de manière exagérée. C’est l’amour solitaire de soi-même. Ce vice fut considéré comme l’un des sept péchés capitaux, racine de tous les autres péchés. Et pourtant, ce péché est une menace beaucoup plus sérieuse et obscure que sa simple mention, un mal redoutable et mortel, tel un fléau insidieux qui étendrait ses tentacules noirâtres vers votre âme pour la corrompre et la consumer dans les ténèbres des abysses et dans les affres infernales de la perdition.

L’orgueil à une forme, un corps, et plus que tout une volonté. Un esprit machiavélique, malveillant et pétrit d’amour-propre et de vanité. Un avatar démoniaque ayant hanté depuis sa naissance la jeune humanité, la corrompant et la vouant à sa chute. Derrière les empereurs, les guerriers, les conquérants, les dictateurs et les hommes de pouvoir, il susurrait de douces promesses, attisait la flamme de leur passion pour eux-mêmes, les plongeait dans la folie des grandeurs d’où il tirait toute sa puissance. Combien d’hommes et de femmes avaient succombé à la vanité et s’était voué à la damnation par sa faute ? Leur nombre était tel que si la mer avait été faîte d’encre elle se serait tarie bien avant qu’on finisse par écrire le nom de tous les malheureux.

Souhaitez-vous donc plonger dans l’histoire de cet être abject et sournois, chers lecteurs ? Et bien, qu’il en soit ainsi.

Tout commence par la chute du Porteur de Lumière , Lucifer. Bannis des Cieux pour son orgueil, il ignore que ce vice inédit allait se former petit à petit une enveloppe charnelle. Simple entité sans grande forme ni conscience, l’estime que portait Satan pour sa propre personne allait  nourrir ce péché, lui donner peu à peu consistance et ceci à mesure que d’autres êtres commençaient à suivre la voie du Malin et à se corrompre dans la vanité. De simple mot utilisé par les anges pour qualifier un des péchés défendus, un être surgissait des ombres, forme indescriptible d’énergie brute et chaotique. La Chose nouvelle n’avait pas encore de corps et se découvrait à peine. Elle venait de naître et n’avait à première vue aucune motivation ou raison d’être si ce n’est graviter autour de Lucifer et les autres démons dont l’orgueil semblait attiser la difforme engeance. Très vite, elle apprit à parler, gagna rapidement des concepts d’intelligence et développait sa propre personnalité à une vitesse prodigieuse. Elle se découvrait, apprenait sa vraie nature et en tirait une fierté hors du commun. L’entité se créa un corps qui collerait parfaitement à son estime de soit, un corps puissant et noble, fier et royal.

Ainsi naquit un démon majeur, un des sept péchés originels. L’orgueil en personne foulait désormais les Enfers et rivalisait déjà avec ses congénères démoniaques pour la suprématie dans des disputes sanglantes et interminables. Il avait cette particularité d’être naît du mal et non d’être un ange ayant perdu sa grâce, ce qui expliquait pourquoi il se considérait comme une race supérieure et se pétrissait d’arrogance. Son mépris immense et son dédain pour tous attisèrent en lui la volonté de se créer un propre royaume, un domaine qu’il accaparerait et façonnerait à son image. Sa présence en enfer avait suscité bon nombre de conflits et il préférait régner sur des esclaves en paix, être adulé et adoré dans le désespoir total comme une déité impitoyable.

Par un long voyage où il erra en quête de cette terre promise qu’il ferait sienne en compagnie de ses frères péchés, ils débouchèrent après une longue errance dans les limbes sur une île à l’autre bout du globe terrestre, vaste terre formée d’une forêt torturée et brumeuse et surmontée par une immense montagne formée de larges cercles représentant des plans similaires à ceux des enfers. Il s’agissait du Purgatoire, lieu où les âmes expiaient leurs pêchés et terrain de chasse des monstres terrassés de leur vivant. Un territoire encore vierge et inoccupé et qui répondait parfaitement aux attentes des vices originels.

Laissant de côté leurs parcelles de terrains en enfer, ils s’installèrent au Purgatoire et prirent chacun un des cercles en possession. L’Orgueil s’accapara le premier cercle, le plus large et à même de combler son arrogance, et bâtit son royaume à son image. Le voilà devenu maître absolu de ses terres, s’étant constitué des larbins pour subvenir à ses désirs et caprices et lui obéir aveuglément pour sa plus grande satisfaction. Mais quelque chose lui manquait … un nom ? Oui , un nom. On l’appelait toujours Orgueil, mais il avait besoin d’un nom fort qui le distinguerait. Il adopta alors celui de Nãar. Et l’archi-démon fit graver ce nom dans des lettres de sang et de larmes, dans les murs de sa forteresse tout comme dans la chaire de ceux qui s’étaient opposés à sa majestueuse tyrannie.

Et au fil du temps il se lassa des querelles contre ses voisins infernaux ou ses rivaux célestes, se cherchant une nouvelle passion, un nouveau loisir. Et il sut bien vite quoi faire. Lui qui était rongé par sa vanité, il allait la transmettre aux mortels, les couvrir de gloire et de fierté pour les plonger dans la décadence et les condamner à rejoindre son royaume pour expier leurs péchés ou le servir éternellement. Par ses paroles et son influence, il corrompit des seigneurs, des rois, des empereurs, des politiciens … son influence et son pouvoir s’accroissaient à mesure que plus de monde tombaient sous sa néfaste influence, et il en tirait la plus détestable délectation. Ces pauvres âmes erraient désormais dans le premier cercle, portant des fardeaux représentant l’humilité qu’ils avaient délaissé. Les plus chanceux étaient ceux qui, par leur intelligence tout comme par leur valeur, ont sut plaire à Nãar et gagner son estime, et ils se joignirent à sa cour pour former ses plus proches serviteurs, l’élite.

Il règne en tyran sur le Purgatoire, rivalise avec les autres démons ou s’allie occasionnellement à eux dans des circonstances particulières et mène une sorte de statu quo avec le Paradis parfois brisé par quelques conflits de courte durée. Sur Terra tout comme sur Terre, il étend son influence pour accroire son pouvoir et satisfaire sa soif de grandeur.

Actuellement, il a prit un goût tout particulier pour le commerce dit surnaturel, l’acquisition d’artefacts puissants et signer des pactes avec les mortels, leur accordant leurs plus fous désirs contre leur âmes, ce qui lui valut la rancune de plusieurs démons dont le business était touché.


Domaines :

Hors le premier cercle du Purgatoire cité plus haut , Nãar s'est installé sur Terra tout comme sur Terre pour faciliter la gestion de ses activités.

Concernant Terra , bon nombre de marchés aux esclaves sont secrètement contrôlés par Nãar, qui affectionne l'esclavagisme dans toute sa cruauté. Mais son véritable repaire réside dans une sombre forteresse à l'écart de toute civilisation. Censée être le domaine d'un riche souverain, c'est en réalité l'archi-démon qui fait la loi et y réside quand il souhaite gérer ses petites affaires en ce monde.
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Quant à Terre, il se cache derrière des organisations mafieuses ou des entreprises monopolistiques, créant un vaste réseau international comme un cancer qui s'étend progressivement.

Pouvoirs et autres :

Le péché originel est très puissant, vous l'aurez deviné. Capable de rivaliser avec un archange, il possède de redoutables pouvoirs qu'il n'hésite pas à utiliser quand bon lui semble. Généralement il s'agit d'une sorcellerie primordiale, primitive de part son ancienneté. Même les archimages auront du mal à surpasser les pouvoirs de ce démon supérieur.

Ses connaissances sont très vastes car contre toute attente il s'agit de quelqu'un de cultivé ,en particulier dans le domaine de l'occulte.

Tuer l'orgueil est techniquement impossible, car tant qu'il existe quelqu'un qui éprouvera de l'arrogance , Nãar vivra. Mais le frapper mortellement équivaut à le bannir dans son domaine et ainsi se débarrasser de lui pour une très longue période, l'affaiblissant considérablement.

Mais n'ayez crainte, il n'est pas invincible, loin de là. Ainsi, une personne entièrement pure ne peut être touchée par Nãar ou ses maléfices, et il ne peut pénétrer les lieux consacrés sans une importante dépense en énergie. Les personnes vertueuses pourraient l'affronter par la force de leur foi, et enfin il existe bon nombre d'artefacts antiques et d'armes légendaires à même de terrasser le démon.

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