HJ : Je me permet de répondre ? (:
La lune se levait dans un ciel bleu pâle, encore illuminé par un soleil faiblard qui ne cherchait qu’à s’endormir. Bientôt la nuit tomberais. La fraicheur était agréable. Ergeïa traversa la place publique et remonta sa capuche sur sa tête. Elle ne se sentait pas réellement à l’aise à Nexus. Aucune trace d’électricité, quelques systèmes mécaniques, certes, mais la mécanique était bien plus difficile à contrôler que l’électricité. Passons, avec un peu de chance, ce soir Ergeïa s’endormirait tranquille, et personne ne viendrais à sa recherche, du moins elle le souhaitait de tout son cœur et visiblement, le destin avait décidé de laisser un peu de répit à cette jeune femme. En effet depuis à peine plus d’un an, Ergeïa errait entre les univers, toujours pourchassée. Mais était-il seulement encore vivant ? Etait-ce seulement lui qui la cherchait ? Peut lui importait. Elle arriva bientôt devant L’Auberge du Coucher de Lune. Cette auberge était connue à Nexus, une fois, Ergeïa y avait dormit.
Elle entra dans la bâtisse, il y avait du bruit, ça sentait la nourriture et l’alcool, et l’ambiance n’était pas trop mauvaise ce soir. Ce qui était drôle ici à Nexus, c’est que parfois l’ambiance était à la fête, d’autre elle était frigide et violente. Ce soir, c’était relativement calme, il y avait les habitués qui riaient à gorge déployée, frappant de leur chope sur la table et se frottant la panse. D’autres silencieux, assis devants leur verre ou leur assiette, semblait attendre, ou penser. Certains étaient juste là pour passer le temps, tentant des approches autour d’eux et discutant avec les inconnus. Au final ce soir, l’auberge était presque normale. Ergeïa s’approcha du comptoir et retira l’immense capuche de sa cape bleue, qu’elle avait rabattue sur sa tête, laissant apercevoir une lourde chevelure noire, tressée par endroit. Elle demanda une chambre pour la nuit, et une bière, et on lui assura de la lui apporter. Ergeïa paya et parti s’assoir dans un coin de l’auberge, près de la fenêtre.
Elle regarda pensive le soir tomber. Elle aimait cet instant, perdu entre la nuit et le jour. Elle attendait son verre en silence. En traçant distraitement des signes sur la table avec son indexe. Au bout de quelque seconde, elle sortit une pochette en tissu bleue dans laquelle se trouvait du tabac et du papier à cigarette. Ergeïa s'en roulla une puis, gratta une allumette et souffla un nuage de fumée bleutée après l'avoir allumée.
Hj : Pas de soucis, le sujet est libre après tout :)
Les heures continuait de passer pour Siegfried, qui continuait inlassablement son service en ces lieux qu'il connaissait que trop bien. Passant d'une table à l'autre, sa tenue commencait à le faire légèrement transpirer, quelques goutelettes de sueur commencant d'ailleurs à perler sur son front, très légèrement en nombre faible mais toutefois présentes. Son attention était plus portée sur ce qu'il allait toucher ce soir que sur les clients en particulier, jusqu'à ce que l'un d'eux décida de s'élever de toute sa carrure pour s'imposer face à un autre. Soufflant de fatigue face à une nouvelle dispute à la taverne, le jeune homme ne pu s'empécher d'aller y fourrer son nez. Peut être que s'il parvenait à calmer ce client avant qu'il ne casse tout, la patron lui donnerait un bonus qui sait...
-Monsieur. Puis-je vous demander de vous asseoir, l'établissement déplore toute blessure qui pourra vous être faite si vous refusez de demeurer calme...
L'être, surement un démon vu le dialecte employé, se mit alors à s'énerver sans que Siegfried ne comprenne exactement pourquoi. Sa maîtrise n'étant pas parfaite, il parvint tout de même à comprendre qu'il y avait une histoire d'alcool et de nourriture dans les quelques mots qu'il saisit. Toujours était-il que le démon semblait ne pas apprécier et qu'il s'était jeter sur le serveur comme pour le lui faire payer.
Il n'attendit pas plus et fit appel à l'un de ses dons, qu'il avait préalablement vérifié; sous sa tenue, quelque chose prit une couleur rouge sang durant quelques secondes avant de disparaître. Jettant habilement le plateau qu'il tenait en l'air, le jeune homme opposa ses mains à celle du démon qui se jettait sur lui, et mu par la force qu'il venait d'appeller parvint à utiliser le poids et la taille de son opposant pour le retourner et le mettre au sol, avant de lui placer un coup bien calculer dans la nuque afin de l'assomer temporairement. Se relevant en observant rapidement si personne d'autre ne voulait lui chercher des noises, il ratrappa avec dextérité le plateau avant de retourner au bar afin d'expliquer la situation au patron. Ce dernier se contenta, comme à son habitude, d'un grognement avant de lui donner les prochaines commandes. Le jeune homme soupira, encore un "bonus" qui lui passait sous le nez, avant, avant de prendre les boissons et de retourner en salle.
Les distribuant à qui les avait commander, il finissait avec une femme qu'il n'avait encore jamais vu dans l'auberge. Surement une nouvelle, ou bien une personne qui veait lorsque lui même n'était pas là; en tout cas, il s'agissait d'une cliente. Il lui souria donc poliment, en posant la bière qu'elle avait commander devant elle.
-Votre boisson mademoiselle
Ergeïa fumait sa cigarette en silence, regardant toujours distraitement par la fenêtre, mais bientôt elle entendit un bruit de chaise que l’on pousse violement. C’était un homme qui s’était levé brutalement de la sienne, faisant face à un autre. Les deux semblaient être en conflits, et le plus imposant des deux semblait vraiment remonté. Un jeune homme, visiblement un serveur s’interposa entre les deux brutes, expliquant au plus nerveux de se calmer. Ergeïa observait la scène en fumant sa cigarette. Ergeïa se crispa lorsque le colosse se jeta sur le serveur. Evidement ils n’avaient pas la même carrure. Elle chercha autour d’elle quelque chose pour arrêter le conflit, mais lorsqu’elle regarda de nouveau la scène, le colosse était à terre.
Ergeïa regardait taciturne le Serveur s’éloigner. Comment avait-il fait ? Il n’était peut être tout simplement pas humain. Il s’approcha bientôt de sa table et Ergeïa le remercia lorsqu’il posa devant elle une chope, remplie d’un liquide mordoré. Elle leva les yeux vers le serveur. Il paraissait fatigué. Réellement. A croire qu’il avait travaillé sans interruption toute la journée et à un rythme inhumain. Ergeïa fouilla dans les grandes poches de sa cape et réussit à rassembler un maigre pourboire. Regrettant de ne pouvoir lui donner plus, elle laissa tout de même tomber en cliquetant, les quelques pièces sur son plateau, avant de s’adresser à lui, emportée par sa curiosité :
« Est-ce que tout les serveurs s’emploient à maîtriser ce genre de brute ? »
Elle baissa les yeux dans son verre, puis les risqua de nouveau vers le jeune homme. Cela l’intriguait. Si tous les serveurs étaient contraints de le faire cela était évidement dangereux pour eux. Si ça n’était pas le cas, ceux qui le faisaient devaient être primés, ou alors ça n’était pas juste. Cependant il ne sembla pas à Ergeïa que le patron ait été intéressé par ce qui venait de se passer. De toute manière elle n’avait pas réellement son mot à dire. Elle but une gorgée de bière, puis écrasa sa cigarette dans un cendrier, quelques secondes plus tard.
«
Tous, je ne sais pas.
Pour ma part, je me contente de minimiser des dégâts qui pourraient être retenus sur ma paye... » Répondit Siegfried à la question de la jeune femme. Elle hocha la tête et lui adressa un mince sourire, à mi chemin entre la compassion et la simple sincérité. Visiblement le gérant avait un œil partout, et chaque raison était bonne pour récupéré des sous sur le dos des employés. Pli, le serveur lui demanda si elle avait commandé autre chose, ou si elle souhaitait le faire, Ergeïa fit non de la tête. Elle avait dans son sac de quoi se constituer un repas frugale, mais pas de quoi se payer un plat, malheureusement.
Et cela lui fit songer qu’elle avait réellement besoins de sous. La jeune femme parut hésiter. Elle regarda de nouveau le fond de son verre, puis Siegfried, puis, de peur qu’il ne s’en aille, (car il n’avait très certainement, pas que ça à faire, étant donné qu’il était en plein service), Ergeïa se lança :
« Enfaite si. Enfin, c’est plus d’un renseignement qu’il s’agit.
Est-ce que vous savez s’il manque du personnel ici ? Je commence à avoir besoins d’argent »
Dit-elle un peu gênée. En réalité, elle n’avait jamais réellement retravaillé depuis son esclavage. Elle avait accomplis des missions, servie de tueurs à gage, mais elle n’avait pas repris de réels emplois, d’emplois stable. Elle avait vécu en tuant, en espionnant ou en pillant parfois. Aujourd’hui elle se disait que travailler à Nexus était stratégique. Ici, à l’Auberge du Coucher de Lune, les rumeurs allaient et venaient, les quêtes fusaient. Si elle avait la chance d’y travailler, elle n’aurait qu’à tendre le bras pour obtenir une mission.
Ergeïa resta muette devant la surprise de Siegfried. D’un côté c’était compréhensible, Après tout cette auberge avait une réputation spéciale, et les hommes avides de sexe y venaient volontiers. Cependant Ergeïa estimait qu’aujourd’hui elle était capable de se défendre. De plus c’était une jeune femme qui avait besoins d’action, et c’était précisément un lieu qui lui convenait. Elle sourit à la réplique du serveur. Si « bien mieux qu’ici » s’apparentait à un bordel, ça n’était pas la peine. Elle avait trop souffert de devoir coucher avec un homme qui ne lui faisait pas envie. Réitérer serait pire que tout.
Et s’il fallait renoncer à son indépendance, cela était inenvisageable. Il sembla réfléchir un instant mais bientôt Ergeïa entendit la voix tonitruante du patron traverser la salle, comme si elle voulait directement frapper Siegfried. Visiblement il n’aimait pas voir son personnel ne rien faire. Ergeïa lui adressa un sourire désolé. « Je fini mon service dans une heure, si vous avez le temps d'attendre jusque là; je suis certain de pouvoir vous trouver bien mieux qu'ici. » La jeune femme acquiesça puis ajouta rapidement, avant qu’il ne tourne les talons :
« Pardonnez-moi… »
Elle s’en voulait un peu, c’était sa faute s’il s’était fait réprimandé. Du coup elle avait accepté sa proposition par politesse. Après tout, peut être avait-il quelque chose de plus intéressant à lui proposer, et elle n’avait rien à perdre. Elle but une nouvelle gorgée de bière et reposa son verre, observant toujours le jeu des clients et des serveurs. Au bout de quelques minutes elle défit le cordon de sa cape et la retira de ses épaules. Laissant apparaître une simple tunique noire, dont les manches s’arrêtaient au niveau des coudes, avec laquelle elle avait associé un pantalon noir, assez près du corps et tout ce qu’il y avait de plus simple.
Bientôt elle sortit un carnet dans lequel se trouvaient des pages entières écrites et raturées. Elle commença à écrire à la suite, de la même écriture particulièrement petite et espacée. Elle écrivait en sirotant sa bière, et l’heure passa très vite.
L’écriture était un merveilleux moyen d’évasion. Le ciel était noir à présent et seule une petite applique verte dans laquelle brûlait une flamme, éclairait la table d’Ergeïa. Elle leva la tête en entendant une chaise glisser sur le sol, puis elle ferma son carnet et fit glisser ses affaires sur le côté. Ses yeux noirs s’agrandirent en apercevant deux assiettes et deux boissons se poser sur la table. Elle regarda Siegfried, avec un regard perplexe. Elle allait refuser évidement, mais il régnait sur le visage de ce garçon un sourire tellement sincère, qu’elle en fut incapable.
Et la nourriture sentait si bon que même son ventre était contre elle. « Si nous devons discuter, autant que ce soit avec l'estomac remplit. » commença le jeune homme avant de poursuivre : « Laissez moi également me présenter, par pur politesse, je me nomme Siegfried ». Un bref silence s’installa, durant lequel Ergeïa observa le serveur sans savoir comment lui exprimer sa reconnaissance. Elle finit par répondre :
« Merci beaucoup…Siegfried. »
Elle osa tendre sa main par-dessus la table en un geste poli : « Mon nom est Ergeïa. »
Maintenant qu’il était en face d’elle et à sa hauteur, Ergeïa avait tout loisir d’observer l’inconnu. Elle remarqua alors la couleur inhabituel de ses yeux, qui oscillait entre le bordeaux et le rouge incandescent, lorsque la lueur de l’applique zébrait sa pupille. Ce regard était particulièrement original, et assez fascinant même. La jeune femme finit par reposer sa main sur la table et elle resta muette, observant Siegfried dans un mutisme gêné. Ergeïa n’était pas du genre timide, mais lorsqu’on lui offrait quelque chose elle se sentait très vite mal à l’aise, sans de réelles raisons.
Le jeune homme posa une épée, visiblement de valeur, glissée dans un fourreau sur la table, près de lui. Ergeïa l’admira silencieusement, c’était une belle arme, sans aucun doute. La jeune femme se rendit bientôt compte que son mutisme pouvait être considéré comme impoli. D’ailleurs il intrigua visiblement Siegfried qui après un silence qui avait pris tout le temps nécessaire pour s’installer sur la table, lui assura avec une amabilité déconcertante qu’en gros il faisait ça avec plaisir.
Ergeïa but une gorgée pour hydrater sa gorge, qui était devenu rêche et piquante, comme à chaque fois qu’elle se sentait gênée. Puis elle inspira et décida d’agir avec politesse, et d’accepté cette délicate intension comme n’importe qui de normal. Elle gratifia le serveur d’un mince sourire.
« Je suis désolée. C’est que j’ai du mal à laisser autrui m’offrir quoique ce soit. Cependant je vous suis très reconnaissante évidement. »
Ergeïa se mordit la langue, elle s’embrouillait elle-même et il lui était impossible de mettre ses idées en places. Lorsqu’Ergeïa était gênée, contrairement à la plupart des gens, elle palissait au lieu de rougir. Comme si semblait faible lui semblait effrayant. Heureusement, son visage avait reprit des teintes plus ou moins normales et elle se saisit du morceau de pain posé dans son assiette et en coupa un morceau qu’elle mangea après avoir souhaité bon appétit au jeune homme.
Ergeïa mangeait toujours très lentement, prenant soin de mâcher plusieurs fois chaque morceau. Alors qu’elle mâchait, Siegfried lui avait déjà sortit une carte de ses affaires, et la dépliait sous ses yeux. La jeune femme avala son morceau de pain et mit une main sous son menton, regardant Sieg et attendant qu’il parle.
Un silence s’installa de nouveau. Visiblement Siegfried n’avait pas non plus pour première intention de parler en premier, cependant au bout de quelques secondes il prit la parole. Ergeïa se pencha sur la carte qu’il avait approchée d’elle et tenta immédiatement de situer des endroits connus de Nexus permis les artères de la ville. Ses yeux noirs parcourraient la carte aux rythmes des indications du serveur. Elle écoutait attentivement chaque explication qu’il lui donnait pour chacun de ses éventuels prochains lieux de travail. Il paraissait vouloir à tout prix trouver pour elle un lieu pleinement sécurisé et cela fit sourire la jeune femme.
Au premier abord il était difficile d’imaginer Ergeïa lever l’une de ses petites mains sur un homme, et encore moins tuer un être vivant. Cependant il fallait s’y faire, malgré sa petite carrure, Ergeïa savait se défendre et elle avait déjà fait ses preuves. La jeune femme regarda Sieg se rassoir à sa place et elle regarda son assiette, réfléchissant aux mots qu’elle devait faire sortir de sa bouche pour lui expliquer la situation. Elle prit une bouchée de nourriture tout en réfléchissant activement, puis elle leva les yeux vers lui.
« Merci pour les tuyaux, je met tout ça dans un coin de ma tête, mais j’avais plus vu l’auberge du Coucher de Lune comme un lieu intérimaire que comme un réel moyen de gagner des sous. Ici il suffit de tendre l’oreille pour trouver toute sorte de travail, très biens payés. Je ne cherche pas de boulot tranquille, cela ne me ressemble pas. Mais en travaillant ici je pourrais gagner un peu de sous tout en étant aux premières loges pour ce qui est des actualités. Je sais que ça semble difficile à croire. »
Conclut-elle. Elle avait essayé d’être la plus claire possible. Elle but une gorgée de sa boisson et n’osa pas réellement regarder Siegfried, n’étant pas sûre de l’impact de ses paroles, ni de leur clarté. Elle posa ses deux mains sur la table et les regarda distraitement en silence.
N’entendant pas un mot, Ergeïa finit par lever les yeux vers son interlocuteur, à ce moment la celui-ci prit la parole. Visiblement, et cela la surprenait peu. Siegfried était ici pour des raisons similaires à celles qui la pousser à intégrer l’auberge. Puis Sieg posa la question à cinq-cents pièces d’or. Ergeïa sourit. En réalité les temps se faisaient durs et elle n’avait pas encore une réputation suffisante pour être prioritaire sur les nouvelles quêtes.
En réalité les missions de prédilections d’Ergeïa étaient les missions d’espionnages, rendues extrêmement facile sur Terre et à Tekhos étant donné qu’elle pouvait manipuler toute sorte d’outils de communications. Mais elle s’en sortait bien même en l’absence de son pouvoir. Cependant Ergeïa avait déjà été embauchée comme tueuse à gage après avoir fait ses preuves. De même elle était aussi beaucoup sollicitée pour les vols. En bref, comme beaucoup de gens sur Terra, Ergeïa vivait d’activités illégales. Un mince sourire s’étira sur les lèvres de la jeune femme.
« Toute celles qui rapportent de l’argent »
Répondit-elle. Il semblait évident que Sieg comprendrait ou elle voulait en venir. Non, Ergeïa n’était pas comme tout ces héros bourrés de valeurs et de principes qui suivaient leur quête qu’il s’étaient jurés d’accomplir depuis des années, par compassion ou par vengeance. Ergeïa se fichait de la noblesse de l’information, tant qu’elle était capable d’en tirer quelques pièces. Ergeïa grattait distraitement le fond de son assiette avec sa fourchette, portant de temps à autre une bouchée à ses lèvres.
Avec sa réponse et l’air qui régnait sur son visage, Ergeïa avait visiblement convaincu Siegfried du type de boulot qu’elle cherchait réellement. Celui-ci Sortit bientôt une feuille de papier et fit dessus le bref croquis d’une carte sur laquelle il avait indiqué d’une croix le lieu ou elle devait se rendre, en dessous il avait griffonné quelques informations. Puis il se leva et mit son épée à sa ceinture tout en laissant la carte à Ergeïa. Elle lut brièvement les informations inscrites. Une guilde ? A vrai dire, il était difficile pour Ergeïa d’imaginer mieux. Elle leva les yeux vers le jeune homme qui lui adressait de dernières paroles avant de s’éloigner. Ergeïa leva très légèrement la main, le coude replié, en lui faisant un petit signe pour le saluer.
« Merci pour le repas. »
Dit-elle avec un sourire reconnaissant. Elle n’avait pas pris la peine de lui préciser si elle viendrait ou pas. Il le verrait par lui-même, même si la jeune femme était presque sûre d’être intéressée par cette opportunité. Elle termina donc son assiette. Puis elle rassembla lentement ses affaires, fuma une dernière cigarette puis se retira dans sa chambre pour y déposer ce dont elle n’aurait pas besoins. Elle ne prit avec elle qu’un couteau et un automatique. Sa besace avec quelques objets indispensables. Puis elle prit bien soins de fermer la porte de sa chambre à double tour avant de sortir, la carte à la main, tout en remettant sa capuche sur sa tête.