Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Collaboration forcée [Semper]

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Nathan Joyce

E.S.P.er

Collaboration forcée [Semper]

jeudi 08 novembre 2012, 20:31:26

Lorsqu’il arrêta sa voiture, il constata, avec un certain soulagement, que la pluie avait cessé. Le temps était morose ce soir. Des nuages lourds rôdaient dans un ciel qui, du coup, en devenait assez grisâtre. Il ouvrit la voiture, sans tenir compte des flashs, des bruits, des questions, se contentant de fixer le ciel en claquant sa portière.

*Espérons que la flotte ne retombera pas rapidement...*

L’homme posa nonchalamment une main sur son menton. Il s’était rasé, et trouvait définitivement qu’un menton imberbe lui allait bien mieux. Il s’avança lentement, sans tenir compte des questions des journalistes qui hurlaient dans ses oreilles. Nathan rejoignait le terrain vague où un cordon de sécurité jaunâtre interdisait aux gens d’accéder. Il passa sous le cordon, montrant distraitement sa carte à l’un des agents de ponton, et s’avança sur le terrain vague. Il se situait le long de l’un des rails menant à la gare, sous un panneau publicitaire vantant les mérites d’une nouvelle gamme d’écrans plats. Nathan avait porté un manteau pour se protéger en cas de pluie, et vit que la plupart de ses collègues portaient des parapluies. Ils étaient regroupés sous le pont qui passait au-dessus de ce petit terrain d’herbes hautes et de détritus.

Nathan rejoignit les autres inspecteurs.

« Qu’est-ce que tu fous là, Nathan ?! » s’exclama un flic en le voyant.

Manien... Nathan serra les dents, se forçant à ne pas le frapper, et tourna sa tête vers lui. De petites bourrasques faisaient remuer les cheveux de l’Américain. Manien était un teigneux, un inspecteur qui était appelé à gagner des galons, et qui avait réussi plusieurs enquêtes. Il avait pris en grippe Nathan, soit parce que ce dernier était un Américain, soit parce qu’il estimait que cet alcoolique notoire déshonorait l’uniforme et les rangs de la police. C’était, dans le fond, une attitude assez curieuse, car Nathan devait bien être l’un des rares flics de Seikusu à ne pas avoir été corrompu par les Yakuzas.

« Le chef trouve que l’enquête piétine, et m’a nommé pour former une seconde enquête.
 -  C’est quoi, ces conneries ? explosa Manien.
 -  Tu n’auras qu’à lui en parler quand tu le verras. Où est le cadavre ? »

Interloqué, Manien ne sut pas quoi répondre. Nathan n’avait pas une très bonne réputation au sein de la police, et n’avait été accepté au département de Seikusu que pour ses excellents états de service. Il était en train de faire une dépression, mais refusait de prendre un congé. Partant de là, on ne lui confiait généralement que des enquêtes insignifiantes. Sa femme était une psychopathe notoire, et c’était avant tout pour espérer la retrouver qu’il restait dans les forces de police. Cependant, la passion n’était plus là. Nathan n’était pas vieux, mais il se faisait à chaque fois l’impression d’un vieux flic bedonnant ayant dépassé la cinquantaine, et qui fixait d’un air désintéressé les meurtres qui s’enchaînaient, les enquêtes qui s’empilaient sur son bureau. Quand on passait d’une délicieuse maison avec une femme attirante à un studio minable et décrépi près du métro aérien, il y avait de quoi perdre bien de ses illusions.

Le chef lui avait parlé il y a trois heures, pour lui expliquer qu’il ressortait d’une réunion importante, et dans laquelle l’absence de progressions sur l’enquête du Vampire lui avait valu quelques réprimandes. Ses supérieurs voulaient des résultats, et les journalistes ne cessaient de critiquer l’action policière. Le Vampire narguait la police depuis plusieurs mois, et l’enquête n’avançait pas vraiment. Partant de là, il avait décidé d’augmenter les effectifs liés à l’enquête sur ce tueur en série qui ridiculisait la police.

« On m’a dit que vous étiez un bon flic d’investigation, lui avait sorti le capitaine. Autant vous le dire d’emblée, vous êtes sur un siège éjectable. »

Au moins, le capitaine était honnête. Il avait expliqué à Nathan que beaucoup de ses collègues voulaient le voir virer, et que sa réputation d’alcoolique n’allait pas l’aider. En somme, Nathan allait devoir se surpasser, en reprenant l’enquête depuis le début. Une telle situation ne pouvait pas faire plaisir à Manien. Ce dernier bossait depuis des semaines sur le Vampire. Nathan n’allait pas pouvoir compter sur lui pour obtenir de l’aide, mais ça ne le dérangeait pas vraiment... Ce n’était pas comme s’il s’était attendu à ce que Manien l’aide.

« Où sont les cadavres ?
 -  Utilise tes yeux. Ta collègue est déjà là. »

Manien s’écarta alors, et Nathan ne daigna même pas le regarder partir. Il s’avança alors vers les autres policiers. Le capitaine lui avait accessoirement dit qu’il bosserait avec quelqu’un d’autre. Une femme qui n’était également pas très appréciée par les autres collègues, d’après ce qu’il avait compris. Nathan avait plutôt pour habitude de bosser seul, et cette femme aussi. Ils étaient donc logiquement faits pour s’entendre.

*Quelle joie...*

Les deux corps étaient sous le pont, et on n’avait pas encore envoyé les housses. La scène de crime était relativement fraîche. Il n’y avait aucune trace de sang, et deux petits trous dans la gorge de chacune des deux victimes. La police avait surnommé ce serial killer le Vampireen raison de l’absence de sang sur les corps, et des deux trous. Outre ces quelques détails, les corps étaient généralement dans un triste état, et les deux corps présents ne feraient pas exception. Il s’agissait d’un couple d’étudiants qui avaient été déposés là... Ou tués ici. L’absence de sang rendait difficile de savoir si les corps avaient été tués ici, ou ailleurs. Les cadavres étaient complètement desséchés, car il n’y avait plus une seule goutte de sang dans leurs veines.

Le premier meurtre du Vampire avait été dans le parc. Un sportif qu’on avait retrouvé dans les buissons, nu, ouvert en deux, mais sans aucune trace de sang. On avait éclaté ses organes avec des griffes, arraché son cœur, mais il n’y avait eu aucune trace de sang... Comme si le tueur avait bu tout le sang des corps.

Nathan vit une femme agenouillée devant les corps, et supposa qu’il devait s’agir de sa coéquipière. Mains dans les poches, il lâcha alors, comme pour se présenter :

« Des indices ? »
DC d’Alice Korvander.

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Semper

Re : Collaboration forcée [Semper]

Réponse 1 jeudi 08 novembre 2012, 21:25:03

Le Vampire. Pour beaucoup il s'agissait d'un serial killer des plus basique, un humain aux méthode de tuerie assez bizarre. Les psychologues sur le dossier avait jugé que la personne devait être un espèce de fanatique, le fait de vider totalement le corps de sang étant un simple rituel avant de se mettre à réaliser des pratiques. Le chef fut surpris de me voir m'impliquer autant dans cette affaire, lisant les rapports encore et encore, cherchant des preuves que mon intuition de vampire dégénéré me dictait. Le meurtrier n'était pas un humain, non, cela ne pouvait pas être un humain. Depuis la première victime je bûche jours et nuit sur cette affaire, emportant des photocopie des rapports pour étudier cela chez moi. Mon lit était envahit de paperasse où j’essayai de m’imaginer comment il avait procédé. Agir comme un vampire était fastidieux de part le fait que je n'avais qu'une année d'existence, pour le traquer il fallait que je devienne lui, que j'acquière ses forces et faiblesses, hors il n'avait pas laisser beaucoup de preuve. Le temps défila et le nombre de victime augmenta, cela me faisait bouillir à un point, le savoir en liberté, tuer en toute impunité sans que je puisse savoir où il va frapper., devoir aller voir les proches des victimes pour leurs annoncer les décès. Je me sentais coupable, car j'avais les capacités de pouvoir l'arrêter, mais je n'avais pas les moyens de le devancer.

Le chef finit par me convoquer, inquiet de mon acharnement à vouloir trouver se salopard pour lui faire payer ses crimes. Le chef fut conscient que rester le cul sur une chaise ou faire des patrouille n'allait pas me calmer, aussi me proposa-t-il un marché. Il faisait appel à des connaissances pour me laisser prendre l'enquête en main, mais en échange il allait falloir accepter de travailler en équipe, le genre de chose que j'appréciais car là où mes capacités seraient utile, il fallait que je les dissimule, ce qui contraint dans son usage et limite les résultats. Au final je me mis à accepter, même si le chef voyait bien qu'avoir un partenaire me faisait plus chier que plaisir.

Je pris une moto du commissariat, je n'avait pas besoin de prendre un parapluie ou encore d'un manteau, la pluie n'allait pas me rendre malade et avoir une mains occupée ou des mouvements retreint ne me plaisait pas une seule seconde. A peine eus-je le temps de retirer mon casque et d'éteindre ma moto que déjà des rapaces me tournèrent autour, je parle bien sûr des journalistes. On a beau dire qu'ils véhiculent les informations, pour dire vrai ils en font ce qu'ils veulent, les tournant dans tout les sens pour que cela soit à leurs avantages, manque de chance me poser des question sur une affaire aussi importante entraînait une réponse nette et précise. Le chef savait d'avance que je n'aimait pas les journaliste et que ma réputation je n'en ai rein à faire.

-Allez donc faire vos sondages de satisfaction des concitoyens. Si dans deux heures vous n'êtes pas parti j'appelle un fourgon pour vous embarquer. Le motif sera clair : Entrave dans une enquête.

Allez, ils se mettaient à parler de liberté d'information, mais ce qu'ils ne comprennent pas c'est que la liberté n'est qu'un doux mensonge auquel seul les abrutis croient et les escroc contournent. Moi la dedans ? Je suis celle qui impose une justice et rien à faire d'une demi-liberté.  Je montre ma plaque et passe sous la banderole, un journaliste vint à faire un geste dangereux, il me lance une bouteille de bière, sans attendre je frappe la bouteille qui s’éclate et le liquide alcoolisé imbibe mon uniforme. Aussitôt, je vais à la rencontre de l’agresseur et le met à terre, lui passant les menotte. Je regarde avec des yeux énervé les autres.

-D'autre volontaire pour se faire coffrer ? Non ? Je vous laisse donc deux heures pas une seconde de plus pour déguerpir et laisser des professionnels faire leurs boulot.

Je passe un appel au commissariat pour que l'on récupère mon colis, tant pis pour mon uniforme. Je pris la direction du chef de section.

-Pouvez-vous me montrer les corps.

On me guide jusqu'aux deux cadavres, plus d'un policier aurait tourné de l'oeil en voyant létat des cadavre, une vraie boucherie, je reconnaissais bien là l'importance qu'avait les vampire pour leurs proies, de simple bête sanguinaire. En me penchant vers les cadavres une odeur se mit à picoter mon nez, étant devenu vampire mon odorat était plus développé. Cela sentait la fleur de lys, hors le seul endroit où j'en avait vu était dans le parc, il fallait donc plutôt s'orienter vers le parc pour trouver des indices. C'est alors qu'une homme se mit à me demander si j’avais des indices. A tout les coups il s'agissait de mon partenaire, chouette. Je me relève en soupirant.

-Je pense que les victimes ont été attaqués autre part, j'ai sentit un très légère odeur de verdure, malgré l'odeur de putréfaction. Pourtant dans la zone il n'y a pas un seul coin d'herbe, il n'est pas idiot, il sait pertinemment qu'une enquête se passe là où les cadavres sont retrouvé. C'est presque comme pour nous narguer.

Je vis une fleur sous l'un des cadavre, le bougeant légèrement pour sortir le végétal, il s'agit d'une fleur de lys, comme je l'avais sentit, ce qui étayait mon hypothèse.

-C'est une fleur de lys, le genre de plante à ne pas se trouver sur un ponton, soit il s'agit d'un geste du tueur, soit cela confirme mon hypothèse.  Je n'ai pas vu de lys hors du parc, lieu qui était aussi celui de la première victime. Par contre le moyen employé pour vider les cadavres de leurs sangs reste inexpliqué, on pourrait penser qu'il utilise un espèce d'aspirateur, mais les veines auraient des dégâts, hors il n'y a rien.

Je regarde le partenaire et lui dit texto.

-Tu en penses quoi.

Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Collaboration forcée [Semper]

Réponse 2 vendredi 09 novembre 2012, 10:46:05

Un vent frais se levait. Ce n’était clairement pas le moment pour se livrer à une enquête de ce genre. Heureusement que Nathan n’était pas particulièrement frileux. Il espérait juste que la flotte ne viendrait pas les surprendre impunément. Sa partenaire était plutôt sexy, pour être honnête. Il comprit rapidement que cette affaire semblait la toucher bien plus que lui, car elle ne tarda pas à lui tarder de ses indices. Elle avait réussi à sentir une odeur de verdure ? Nathan en fut surpris. Tout ce que son nez lui montrait, c’était l’odeur de pourriture, de la chair en décomposition... Une odeur guère agréable, soit dit en passant. La théorie de Semper était que les victimes n’avaient pas été tuées ici, mais déposé là. A cette idée, Nathan releva la tête. Il y avait un pont juste au-dessus. Il imaginait très bien la scène : une voiture qui s’approche tranquillement, s’arrête sur le rebord du pont, et deux corps qui sont rapidement balancés.

*Mais il aurait pu les balancer ailleurs... En pleine mer, dans la forêt, dans des endroits où il aurait été bien plus difficile de retrouver les cadavres. Sur ce terrain vague, il était couru d’avance qu’on les retrouverait vite...*

Ceci confirmait le mode opératoire du Vampire. Il ne cherchait pas à se faire discret, mais, à la mode des plus célèbres tueurs en série, narguait les forces de police. Certains journalistes voyaient déjà en lui un « second Zodiac », les lettres du premier étant remplacées par des cadavres balancés un peu partout. On ne retrouvait toutefois rien de concluant dans les corps : aucune trace de sperme, ni d’empreintes génétiques. Il ne violait pas ses victimes, se contentant de leur vider le sang, ce qui provoquait leur mort. Le sang disparaissait, et n’alimentait plus les fonctions du corps, provoquant la mort. Était-ce douloureux ? On l’ignorait.

*Tout n’a pas de sens ici... S’il leur suçait vraiment le sang, on aurait trouvé près des cous des traces de salive, mais il n’y a rien...*

Semper lui montra alors, entre ses doigts recouverts par les gants plastiques, une fleur de lys. Ça ne ressemblait pas à cet homme méticuleux de laisser par négligence une fleur sur les cadavres de ses victimes. Nathan en savait assez sur les tueurs en série pour savoir qu’ils ne commettaient jamais d’erreurs grossières de ce jour.

« Tu en penses quoi ? » lui demanda-t-elle.

Le flic regarda la jeune femme, et ne tarda pas à lui répondre.

« C’est un indice qu’il nous laisse délibérément. Il ne tue pas uniquement ces gens pour el simple plaisir de le tuer, il en profite pour nous narguer. C’est une sorte de jeu pour lui. »

Il observa les cadavres, puis leva à nouveau la tête.

« Il a du les balancer depuis le pont. Des cadavres étant plutôt lourds à transporter, il doit avoir une grosse voiture, comme une SUV... Voire même une camionnette. »

Nathan continuait à réfléchir. C’était le scénario le plus plausible. Il n’y avait malheureusement quasiment aucun témoin, en raison de la pluie. Celui qui avait découvert les corps était un riverain qui promenait son chien. Le chien, en approchant du terrain vague, était devenu incontrôlable, et s’était approché des deux cadavres. On avait déjà interrogé ce dernier, mais c’était un vieillard grisonnant. Il ne savait rien. Le Vampire avait du agir très vite.

« Je pense que cette fleur est un indice qu’il sème délibérément. Une manière de nous dire qu’il y a quelque chose au parc... On ne trouve des lys que dans le grand parc, mais elle pourrait aussi venir d’un jardin particulier, voire même des stocks d’un fleuriste. Je ne sais pas quoi en penser... »

Le flic regarda à nouveau autour de lui, puis parla à Semper.

« En tout cas, chapeau pour votre odorat. Tout ce que je sens, moi, c’est une odeur de chair en décomposition. Je suppose que vous avez du comprendre que nous allons bosser ensemble. On agira en marge de l’enquête principale, afin de trouver des indices, des détails, qui auraient pu échapper aux collègues. »

Il ménagea une courte pause, avant de dire son nom, hésitant à lui serrer la main. Le moment, pour être honnête, ne s’y prêtait guère.

« Nathan. »
DC d’Alice Korvander.

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