Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Cette fois, c'est personnel [PV: Lyan]

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Hiro

E.S.P.er

Cette fois, c'est personnel [PV: Lyan]

jeudi 08 novembre 2012, 16:46:32

Ma main droite était glacée, mais mon corps entier bouillait. Il bouillait de rage; tous mes muscles étaient tendus, on pouvait voir les veines dans mon cou et j’avais les dents si serrés que j’aurais presque pu les entendre craqueler dans ma bouche… Je retirai d’un coup ma main de l’eau, tirant avec elle les cheveux, et la tête raccrochée, avant de relâcher ma prise, dirigeant l’homme au sol. Le procureur, qui avait intenté une poursuite contre moi il y a quelques semaines, tentait de reprendre son souffle, alors qu’il était étendu sur le dos, quelques restants de traces de sang, ayant résisté à l’assaut de l’eau, encore sur son visage. Haletant de l’effort que j’avais fait pour le garder sous l’eau, je lui attrapai une nouvelle fois la crinière avant de le forcer à me regarder.

Maintenant, répète moi ce que tu m’as dit, pour voir si tu oses!

Le procureur, dans un grand rire de victoire, un visage rayonnant même dans les circonstances dans lesquelles il se trouvait. Il ficha alors ses yeux marrons dans les miens, avant de lancer, sur un ton presqu’enfantin :

Lyan Rose est toujours envie, Atayoshi! Et il te cherche, il veut te tuer après ce que tu leur as fait!

Repoussant sa tête vers le sol, je me relevai, avant de prendre un pistolet de marque Beretta, avec un silencieux. Le regardant avec un air posé, contrastant avec ma fureur d’il y a quelques instants, je dis :

T’as scellé ton destin, Meguro… T’es un homme mort…

Le dénommé Meguro me regarda droit dans les yeux avant de s’agenouiller. Il regarda alors l’arme que je tenais dans mes mains alors qu’il baissa légèrement la tête. Malgré le fait qu’il savait ce qui l’attendait, et qu’il ne pouvait rien y changer, mais il gardait toujours sa petite expression victorieuse, comme s’il avait réussi à me tuer. Ce qui était presque le cas.

Tu vas me tuer avec mon propre pistolet? Soit… Je vais rejoindre mon cousin… On va te garder une place en enfer, Atayoshi… Quelque chose me dit que tu vas vite venir nous rejoindre!

Le seul autre son qu’il émana fut celui de son corps frappant la terre molle du fond du trou que j’avais creusé, juste pour lui. Avant de remplir le trou à la pelle, qui me prit bien une demi-heure, si ce n’était plus, j’avais nettoyé l’arme de mes empreintes pour finalement le jeter dans le trou.

Les semaines qui suivirent furent difficiles, j’avais peine à dormir, le travail ne m’inspirait plus; je n’avais même pas remarqué que le contrat que je venais tout juste d’accepter venait de M. Kôzatô, le témoin de l’affaire Inu-Koga … Il semblerait, d’après les lambeaux de ce que j’ai écouté de mon nouveau client, qu’il aurait été accusé, à tort, du meurtre de Koga. Eh bien, encore une fois, un procès qui s’avérerait être facile, surtout vu que le procureur qui allait se frotter à moi était aussi compétent que les cousins Meguro en vie.

Je m’étais préparé comme à mon habitude, j’avais recueilli des informations sur le soir du meurtre, trouvé un ou deux témoins affirmant avoir vu M. Kôzatô au super marché, en plus de son frère, avec qui il avait discuté au téléphone le soir du meurtre. Il était évident que la défense clamerait qu’il aurait très bien pu mettre sa tête à prix, pour ça aussi j’avais un plan.

Alors que je me préparais, assis à la table faisant office de bureau dans la cours de justice, je vis un procureur, du coin de l’œil s’asseoir à l’autre table, à quelques mètres de la mienne… Les cheveux blancs? Non, le procureur que j’affrontais n’était pas celui que je venais d’apercevoir brièvement : l’autre était gras, sans cheveux! Qui était cet homme svelte à la chevelure blanche?

Ça avait piqué ma curiosité, et je délaissai ma plaidoirie pour regarder…Le visage défiguré, le bras mort, ballotant dans le vide… C’était comme si j’avais vu un fantôme, et je ne pus retenir le frisson de terreur qui me parcourut l’échine au moment ou je lançai faiblement son nom.

…Rose?

Lyan Rose

Terranide

Re : Cette fois, c'est personnel [PV: Lyan]

Réponse 1 jeudi 08 novembre 2012, 20:12:24

Pour toi, ça ressemblait encore à une journée de merde. Comme tous les jours, peut-être même pire ce jour-là. Tu n'avais jamais eu autant envie de quitter ton boulot, te mettre au terrorisme et regarder le monde brûler sous tes yeux. Mais tu ne pouvais t'y résoudre, pas avant d'avoir buté cet enfoiré de Hiro Atayoshi. Tu déambulais donc encore dans les couloirs du bureau des procureurs. Tu cherchais un bureau en particulier : celui de Kuraudo Meguro, le cousin de ton défunt ami Aki. La plus grande surprise lorsque tu arrivas devant son bureau fut celle de le trouver fermé. Tu ne connaissais personne d'aussi assidu que Meguro en dehors de toi. En haussant l'épaule droite, tu revins vers ton bureau. Quand soudain...

-Oui, on dit que c'est Hiro Atayoshi qui sera à la défense durant ce procès...


Ta tête se tourna d'un bloc. Ton regard était fou, tandis que tu t’avançais vers le procureur qui avait prononcé cette phrase d'un pas lourd de sens. Tu jaugeas le procureur rapidement : chauve, un gros lard qui se complaisait à être en haut de l'échelle. Le genre de types que tu détestais. Il tenait un dossier à la main. Un simple coup d'oeil te renseigna rapidement sur le cas jugé. Affaire KG-5, suspect... Satô Kozatô. Ce nom te disait vaguement quelque chose, un témoin dans un de tes cas... Tu allais consulter tes archives plus tard, l'important en ce moment même n'était pas là. Tu chopas le procureur par le col et les mots sortirent tout seuls.


-Ecoute, gros tas. Tu me laisses ce procès. C'est pas une question.


Une occasion pareille ne se représenterait pas. Surprendre Atayoshi en apparaissant à la place du gros lard, lui montrant en même temps qu'il était encore vivant. Le gros lard se débattait un peu, donc tu resserras la prise, tes doigts touchant sa pomme d'Adam enfouie sous la graisse. Finalement, un autre procureur te sépara du gros tas tandis que celui-ci crachait ses poumons et pestait contre toi. Tu t'en foutais totalement, tu avais la main droite plantée dans ta poche intérieure, prête à sortir le Beretta. Si il te fallait devenir convaincant, tu allais en avoir besoin. Puis tu te dis que non, tu avais une meilleure idée. Que tu allais devoir mettre à application.

-Pas question ! J'ai tellement travaillé pour obtenir ce cas...


Il ne put pas continuer plus loin. Le creux de ta main, entre le pouce et l'index, s'était fiché sur sa gorge. Tu le tenais par la gorge, tandis que la marque sur ta main droite s'illuminait doucement. Puis un hurlement retentit dans la cafétéria, un hurlement atroce. Tu avais fait appel à la Poigne Tourmentée une fois, et tu continuais à la maintenir. En ce moment, le gros porc en face de toi ressentait toute la terreur que tu avais subi lors de la torture faite par Hiro Atayoshi. Tu parvins à le maintenir sous l'emprise de la Poigne Tourmentée durant environ cinq minutes. Tu le savais, c'était suffisant pour faire grisonner ses cheveux si il en avait encore.

-Alors, gros tas ? T'es sûr de ton coup ?

-... La peste soit de vous ! J'ai compris, je vais dire que môssieu Lyan Rose s'occupe de ce cas parce que je ne me sens pas assez compétent !
-Sage décision.

Tu laissas donc le procureur en paix, récupérant le dossier et retournant à ton bureau. Tu avais enfin ton adversaire. Il était temps de se pencher sur l'affaire. En parcourant le dossier, tu compris qu'il s'agissait d'un procès pour meurtre. Sur la personne d'Eisaku Koga. Deux balles, une dans la poitrine et une dans la gorge. Les balles étaient trop endommagées pour procéder à une analyse balistique. On retrouve quatre témoins. Deux témoins pour l'accusation, deux témoins pour la défense. Avec un soupir, tu te décidas à ouvrir le dossier des témoins. C'est ici que tu eus le déclic. Satô Kozatô... Eisaku Koga...

Juno Hound.

C'est ici que tu sentis le coup fourré venir. Tout était trop ressemblant à l'affaire que tu avais traité il y a deux ans et demi face à Atayoshi. L'accusé et la victime étaient des éléments cruciaux dans ce procès. L'accusé était un témoin, et la victime était l'accusé. Quant à Juno Hound, c'était un problème différent. A l'époque connu comme "J", le tueur en série, il avait été dans cet affaire le véritable criminel. Alors que faisait-il ici, appelé à la barre des témoins ? Tout était trop ressemblant. La scène de crime elle-même était la même. Le même endroit exactement.

De rage, tu refermas le dossier. Il avait failli être confié à un gros lard qui n'aurait pas pu mener ce dossier à bien depuis que tu avais toi-même volé le dossier de l'affaire pour, sans le savoir, mener à bien le plan d'évasion d'Atayoshi ! Il ne te prit que quelques minutes pour réfléchir, puis tu te dirigeas vers la scène du crime, toujours sous investigation. Tu en repartis quelques heures plus tard, ayant trouvé les preuves que tu cherchais. Ton sourire carnassier resta présent sur ton visage jusqu'au jour fatidique.

Ce jour-là, tu te réveillas bien tôt. Il s'agissait de quelque chose de bien personnel : tu avais acheté un vêtement spécialement pour l'occasion où tu reverrais Atayoshi, mais tu avais du mal à le mettre. Il s'agissait d'un col roulé comme tu en avais une dizaine, à l'exception que celui-ci n'avait pas de manche sur le bras gauche, laissant l'aisselle apparente. C'était d'une importance capitale pour toi. Tu passas une bonne demi-heure à le mettre, de même pour ton veston. Puis tu te dirigeas vers le lieu sacro-saint : le tribunal de Seikusu.

Ton entrée provoqua plusieurs murmures. Un pas après l'autre, dans le silence total. Le bruit de tes pas était tout ce qui t'importait en ce moment même. Tu t'installas au pupitre des procureurs, en regardant fixement Atayoshi. Son murmure brisa lui aussi un silence magistral, digne d'une cour de justice. Tu avais attendu ce mot dans cette bouche depuis tant de temps. Tu ne pouvais t'empêcher de sourire comme un dément à la vue de ton ennemi juré qui te regardait avec stupéfaction. Tu posas le dossier sur ton pupitre, tu retiras le veston de ton épaule gauche sans le défaire et tu présentas ton aisselle marquée des initiales de l'homme en face de toi.


-Lyan Rose, le seul et l'unique... Hiro Atayoshi.


Puis tu remis ton veston comme il fallait tandis qu'une porte s'ouvrait et que des pas que tu reconnaissais bien traversaient la longue allée vers les pupitres. Purity An'Stream, officiellement assistante de Lyan Rose. Officieusement, celle qui t'avait sauvé après que tu te sois écroulé devant la baraque où Hiro t'avait torturé. D'habitude elle n'assistait pas à tes procès, mais tu tenais à ce qu'elle voit qui était l'homme dont tu lui avais tant parié. Tu remarquas qu'elle se tenait le ventre, et tu réalisas enfin. C'est vrai, tu allais être papa d'ici quelques mois. Avec un petit sourire, elle se rapprocha de toi. Toi, tu te contentas de la regarder de ton regard qui se voulait désagréable.

-T'es en retard.

-Désolée... alors, c'est lui ?

Elle désignait Hiro Atayoshi de la tête en te murmurant ça à l'oreille. Tu n'eus pas le temps de lui répondre directement puisque le juge arrivait, mais tu hochas la tête pour lui signifier que oui, c'était bien cet homme au bureau d'en face qui avait causé ta perte. Le juge était arrivé à son bureau et avait frappé un coup de marteau bien inutile, vu le silence qui régnait. Puis, de sa voix majestueuse, il prit la parole pour prononcer une phrase que tu avais entendu des centaines de fois.

-Bien, le procès va maintenant commencer. L'accusation et la défense sont-elles prêtes ?


Un sourire confiant, l'ouverture de ton dossier, puis un violent coup du plat de la main sur ton pupitre, bien résonnant. D'entrée de jeu, tu avais placé le contexte : tu n'allais pas perdre. Pas cette fois. Ton regard déterminé s'était accentué, ton sourire carnassier s'était effacé. Il était temps d'être sérieux, car l'adversaire n'était pas n'importe qui. De ta voix triomphante qui fit hausser les épaules de Purity sous l'effet de la surprise - elle qui vivait avec toi depuis deux ans ne t'avait jamais entendu au barreau - tu te prononças sur le fait que oui ou non, tu étais prêt. La réponse ? Elle était évidente.

-L'accusation... est prête !!
« Modifié: jeudi 08 novembre 2012, 20:28:08 par Lyan Rose »

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Ça se prononce "Layanne" fils de pute.

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Hiro

E.S.P.er

Re : Cette fois, c'est personnel [PV: Lyan]

Réponse 2 lundi 12 novembre 2012, 18:46:40

Une fois la surprise passée, je m’habituai finalement à le revoir… En plus ça allait me faire un défi de taille! Ça faisait des mois que je défendais mes clients, sans aucune conviction ni aucune intonation dramatique dans la voix, mais que je réussissais toujours à l’emporter. Je m’ennuyais ferme et je commençais à croire qu’il faudrait que je forme moi-même un procureur pour que j’aie un peu de compétition… Mais maintenant que Rose était toujours vivant, je peux maintenant me donner à fond… Tiens, Purity? On m’avait parlé d’elle, une jeune femme douce et pure… C’est la copine de Rose? Eh bien! Et d’après ce que j’ai pu comprendre par sa main au ventre, elle est enceinte… Dylan aussi fait toujours la même chose… Ça me peinait pour l’enfant à naître, mais je n’avais pas l’intention de me laisser tuer sans réagir.

Ce qui était d’autant plus troublant, c’était qu’il arborait la marque que je lui avais faite comme si c’était un trophée de sa victoire future; Au moins, il ne la brandissait pas devant tout le monde, ma preuve de culpabilité… Non, il se la gardait pour lui-même; sa haine, son désir de vengeance reposait sur cette brûlure

Comme à mon habitude, suite à l’affirmation de Rose on-ne-peut-plus théâtral, je lâchai, sans grand intérêt.

La défense est aussi prête, votre honneur… Simple curiosité, n’était-ce pas Maître Yokimitsu qui devait être en charge de cette affaire?

D’un sourire radieux à la jeune femme qui était assise à côté de Lyan… Elle savait ce que j’avais fait, et je voulais qu’elle sache que je n’avais aucun regret, mis à part peut-être la tête de mort qui me flottait au dessus de la tête; à chaque fois qu’il me regardait, j’avais l’impression d’avoir une cible au niveau de la cavité nasale… Franchement, c’était assez déplaisant.

Désistement de dernière minute, Maître Rose a bien voulu le remplacer…Bien nous pourrons commencer dans un instant, mais avant, je vais vous demander de tenir une minute de silence en honneur à Me Meguro. Un nouveau crime dans cette cité.

Durant ce cour laps de temps, qui semblait toujours durer beaucoup plus longtemps que ça ne l’était réellement, je ne lâchai du regard Lyan Rose. Nous le savions tous les deux que l’histoire se répétait; comme il y a deux ans, ce procès n’était que la prémisse de notre affrontement cependant… Sans son, j’articulai lentement la phrase en direction de Rose :

Je ne te raterai pas, cette fois.

Cette nouvelle sensation était vraiment étrange; j’avais déjà vu la peur dans les yeux de mes proies, alors que je les acculais au mur, mais j’avais toujours vu une peur qui les tétanisait, ce n’était pas mon cas présentement. La peur que je ressentais se mélangeait à la curiosité, je voulais savoir jusqu’ou il pouvait aller, mais j’avais aussi peur de cette optique…

Oui, j’ai bien utilisé le mot peur. J’étais terrorisé, car il avait fait ce que je croyais être le seul à pouvoir accomplir; Il m’avait survécu.

Lyan Rose

Terranide

Re : Cette fois, c'est personnel [PV: Lyan]

Réponse 3 samedi 17 novembre 2012, 20:28:21

Le début d'un grand combat avait été sonné lorsque tu avais vu Atayoshi bouger les lèvres lentement, articulant bien quelques mots. Ces mots exprimaient ce que tu ressentais envers lui, et ton regard le montrait bien. Tu n'avais aucune raison d'avoir la peur qui se reflétait dans les yeux de ton adversaire. Tu avais perçu cette peur, et tu insistais dessus en ne le lâchant pas du regard. Il n'avait jamais vraiment vu tes yeux hétérochromes, pas même lorsqu'ils étaient encore noir et rouge. Tu avais fermé les yeux durant toute la torture, après tout. C'est donc avec cette arme psychologique que tu commençais à affaiblir Atayoshi. Ce regard asymétrique, gorgé d'une haine et d'une soif de vengeance sans pareille.

A la fin de la minute de silence, le marteau tomba. Le juge eut énormément de mal à reprendre la parole. Il se racla la gorge une fois, deux fois. Puis il émit un raclement de gorge qui fit sursauter tout le monde sauf toi et Atayoshi, occupés à vous regarder en chiens de faïence. Le marteau tomba une deuxième fois, dans un bruit très aisé à discerner. Un bruit que tu étais habitué à entendre, tout comme l'était Atayoshi. Tu savais ce que ça voulait dire, et tu détournas ton regard d'Atayoshi tandis que le juge s'exprimait enfin, ayant retrouvé un semblant de voix.


-Bien, maître Rose... vote exposé préliminaire, je vous prie.

-Un exposé préliminaire ? Même un chien n'en voudrait pas. Purity.


Ta chère compagne hocha la tête et un bip sonore se fit entendre tandis qu'elle plongea la main dans sa poche. L'alarme incendie sonna pour un infime fragment de seconde avant de tourner sa tête vers toi et la hocher. Lentement, tu mis la main dans ta poche intérieure de veston avant d'en sortir le Beretta, le regarder quelques secondes et le ranger dans une poche arrière de ton pantalon. Tu jouais avec Atayoshi. Finalement, tu sortis une cigarette de ton paquet et l'allumas. Exclamations outrées, coups de marteau répétés et injonctions de silence. La routine.

-Maître Rose ! Qu'est-ce que ça signifie ?!

-Quoi ? J'ai envie de fumer, donc j'ai désactivé l'alarme incendie. Sans doute avez-vous entendu parler de Looter Phazer... C'est un de ses objets préférés. J'invite la défense à en allumer une si l'envie lui vient... C'est peut-être l'une des dernières.
-Vous vous rendez compte de ce que vous dites ?!

-Parfaitement. Ca pose un problème ?

Silence gêné tandis qu'un nuage bleuté sort d'entre tes lèvres, propulsé directement par ta gorge. Tu étais en train de cerner Atayoshi. Premièrement, tu l'avais attaqué en lui montrant à quel point tu voulais te venger. Ensuite, tu avais fait monter la pression en laissant ton Beretta visible de tous. Puis, en désactivant l'alarme et en allumant une clope, tu lui avais montré que tu pouvais faire ce que tu voulais. Tu avais fini par lui dire implicitement que tu étais Looter Phazer, et par conséquent que tu avais toi-même volé le dossier de l'affaire Inu-Koga, et encore plus implicitement qu'il en restait deux copies. Enfin, l'allusion était claire dans tes propos. Atayoshi allait sans doute crever derrière ce procès, voilà ce qui était sous-entendu.

Si tu avais su ton véritable destin, tu n'aurais pas fait toute cette fanfaronnade.

Revenons au procès, veux-tu ? C'est donc dans un silence majestueux que tu fumais ta clope tranquillement, te servant d'un trou dans le pupitre comme cendrier. Pendant que tu raccourcissais ta vie - disent-ils - tu observais les réactions. Atayoshi était dans une sorte d'état second, indescriptible, Purity était dans la phase dite "entre admiration et gêne", le juge était rouge de colère et le public était blanc de peur en voyant le juge. Quant à toi, tu étais déjà dans un autre monde. Les yeux écarquillés sans aucun changement d'expression autre, tu te prononçais sur la suite.


-Comme je l'ai dit, même un chien ne voudrait pas d'un exposé d'introduction. Je vais laisser faire maître Atayoshi, qui va pouvoir appeler son premier témoin. Je préfère commencer par écraser sa plaidoirie avant autre chose...

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Hiro

E.S.P.er

Re : Cette fois, c'est personnel [PV: Lyan]

Réponse 4 mardi 20 novembre 2012, 19:27:03


Il me montrait l’étendue de ce qu’il pouvait faire, ici, maintenant. Malgré la passion dans la voix qu’il avait tout à l’heure, alors qu’il répondait par l’affirmative à la question du juge, à savoir si nous étions prêts à commencer le procès, Rose semblait adopter une attitude Je-m’en-foutiste; il montrait son flingue à tout le monde, il fumait à l’intérieur tout en répondant au juge qu’il n’en avait rien à faire de ce qu’il pensait… En temps normal, j’aurais simplement trouvé pitoyable la manière dont il agissait, mais le simple geste qu’il eut de faire désactiver l’alarme d’incendie me glaça le sang. S’il contrôlait l’alarme anti-incendie, il pouvait tout aussi bien contrôler les caméras, attendre la première pause et venir me descendre dans mon bureau. Les caméras du bâtiment étant désactivées, on n’aurait aucune preuve de son implication dans mon meurtre.

Vous vous demandez sûrement pourquoi je suis mort de peur à l’idée de rencontrer Charon une nouvelle fois? Ceux qui connaissez mon histoire savez que je peux revenir de l’escalier des âmes jusqu’à mon corps. Mais voilà, il y a six mois… Je me suis tiré une balle en pleine tête… Le roi avait décidé de reprendre les rennes de Nexus, à commencer par couper les hommes corrompus de son gouvernement, et mettre à prix la tête de ceux qui, pour reprendre ses mots ‘’ Pourrissait l’union parfaite entre les hommes riches et pauvres’’ … À vrai dire, il avait su que je traficotais avec des hommes d’Ashnard…

Oui, j’étais désespéré à ce point, mais vous savez ce que ressent un homme dont la patrie ne veut plus? Enfin bref, c’était la dernière fois que je pouvais retourner dans l’escalier des âmes, et Charon, en grand farceur qu’il était, m’a forcé à retourner dans mon corps, me défiant d’appuyer encore sur la détente… Rien n’allait pour moi, même la mort ne me voulait pas. Vous savez, mourir une fois est assez effrayant, imaginez deux fois?! Non, Terre est désormais le seul endroit qui veut encore de moi, voilà pourquoi j’ai peur de la perdre… Bref, de retour au travail. Me tirant de ma rêverie, je me levai d’un bon.

Bien content de vous entendre dire ça, Me Rose… J’avais peur d’être le seul à vous trouver incompétent.

Quelques chuchotis dans la salle, avant que le marteau ne s’abatte une fois pour faire taire la salle.

Donc, que savons-nous sur le meurtre présumé de mon client? Rien! Tout ce qu’on sait, c’était que M. Koga a été retrouvé pendu chez lui! Oui, il y aurait quelques traces de pas, des cheveux et quelques empreintes n’appartenant pas à la victime présumée… En effet, l’ADN qui se trouverait dans la demeure de M. Koga s’apparenterait à celle de mon client… Mais, ou j’ai étudié, j’ai appris qu’il n’y avait aucun ADN identique, mais, sur les sept Milliards différentes, elles sont toutes ou presque semblable. Donc, tant qu’on ne soit pas sûr à 100 % de la fiabilité de la preuve ADN, elle n’est pas valable, beaucoup ont été arrêtés et emprisonnés à tort à cause justement, de la fiabilité relative des indices scientifiques. J’appelle mon premier témoin, Mademoiselle Rino

Une jeune femme d’une quinzaine d’années se leva dans la foule avant de venir s’asseoir à une chaise, les mains nerveusement jointes, posés sur la table.

Donc, vous travaillez au super-marché Ichigou, c’est bien ça?

O…Oui. Comme caissière.

Donc, le trois du dernier mois, vous étiez bien en poste?

En effet…

Et vous avez vu mon client, M. Kôzatô, vous l’avez servi?

Oui, il devait être environ 19h30…

Merci très chère, vous pouvez retourner vous asseoir. J’ai ici la facture de ce que mon client a acheté cette journée, la date et l’heure imprimées sur le papier. C’est environ dans cette heure que Koga aurait été présumément assassiné… C’est tout pour le moment, M. le juge.

Lyan Rose

Terranide

Re : Cette fois, c'est personnel [PV: Lyan]

Réponse 5 dimanche 02 décembre 2012, 19:03:58

La faille exploitable t'avait sauté dessus comme un chien affamé. Il ne te fallut pas plus d'une minute pour réfléchir, le temps qu'Atayoshi fanfaronne, en fait. Le petit sourire bestial qui se dessinait sur tes lèvres était un signe que ton taux d'adrénaline montait. L'affrontement allait vraiment commencer, avec le premier contre-argument. Tu retrouvais la bataille psychologique face à ton pire ennemi, tous les sentiments qui s'étaient laissés enfermer ressortaient d'un coup. Machinalement, ton index se leva vers la défense et les mots te sortirent de la bouche, machinalement. Si ce n'était pas le ton enjoué qui sauvait cette impression de déjà-vu, c'était tout simplement ton propre bras. Tu revivais le premier procès face à Atayoshi.

-OBJECTION !!


Toute l'assemblée en eut un petit sursaut. Y compris le juge, qui n'était pas habitué à te voir objecter aussi vivement. La flamme dans tes yeux ne disparaissait pas : la flamme de la vie s'allumait dans tes yeux. Tu n'étais plus toi-même. Tu ne recherchais pas la vengeance en ce moment même : tu recherchais tout moyen de prouver que Kozato est coupable. Un sourire se dessina tandis que tu faisais signe à la caissière de revenir à la barre. Avec un petit mouvement de tension, elle revint et se posa à la barre des témoins, la tête baissée. Ton sourire s'élargit de nouveau alors que ta voix résonnait une nouvelle fois dans cette salle.

-Je trouve ça assez grossier de la part de la défense de renvoyer son témoin sans que l'accusation ne l'interroge. Mademoiselle... Rino ?

-O-oui ?
-Pouvez-vous nous affirmer avec conviction que la personne que vous aviez vu ce jour-là était M. Kozato ?
-Oui... je pense...
-En effet, vous pensez. Réfléchissez une minute ! Ce passage à la caisse était il y a un mois et demi ! De plus, M. Kozato n'a pas un physique marquant, il est même relativement banal !
-Oui, mais, le reçu...
-Le reçu, venons-en à ce reçu. Notons quelque chose : aucun nom n'est enregistré sur les reçus. De plus, si je me souviens bien le supermarché Ichigou ne permet que le paiement en liquide ?
-C'est exact...
-Par conséquent ! Aucune donnée n'est recevable sur le compte bancaire de M. Kozato ! Quant au reçu, n'importe qui aurait pu le donner à la défense ! J'attends des preuves tangibles, maître Atayoshi ! Des preuves tangibles de l'innocence de votre client !

Tout le public retenait son souffle, Purity te regardait avec de grands yeux, le juge donna un coup de marteau afin de sommer un silence qui s'était déjà installé, et la caissière était défaite. Tu lui lanças un regard que tu estimais doux, ainsi qu'un air qui te semblait compatissant. Toi, tu te contentas de reprendre une feuille dans ton dossier et de la parcourir. C'est bien ce que tu cherchais : le résumé de l'affaire. Tu ne comptais pas le sortir à la base, mais tu étais bien obligé. Le silence se prolongea, jusqu'à ce que tu relèves la tête et que la marque rouge sur ta main droite s'illumine. Finalement, ta voix grave sonna clair dans la salle d'audience.

-Témoignage irrecevable, preuve circonstancielle. Puisque la défense ne sait pas faire proprement un résumé de l'affaire sans en occulter certains morceaux, je vais devoir m'en occuper... Je crois vous l'avoir déjà dit, Atayoshi, mais je vous considère bien piètre avocat sans vos petits tours de passe-passe. Nous ne reviendrons pas sur cette discussion, elle a déjà été faite il y a deux ans.

Petit regard à gauche puis à droite. Tu ne voyais rien à signaler, et ça t'arrangeait bien pour ce que tu comptais faire. Comme le trahissait ton sourire, qui affichait clairement tes pensées : Parfait. D’une voix forte, tu pris la parole encore une fois. Tu semblais monopoliser la parole depuis un certain temps. Tu étais un expert en l'art de provoquer des pauses durant les procès. Au bout du premier témoignage, tu allais provoquer une pause en révélant des faits qu'il n'aurait pas fallu révéler d'habitude. C'était une occasion d'aller voir Atayoshi...

-Bien, puisque la défense est qualifiable d'incapable, je vais m'occuper moi-même de cet exposé. La nuti du 3 Août, nous avons retrouvé le corps d'Eisaku Koga pendu chez lui. La police n'a pas conclu au suicide pour deux raisons : première raison, les marques de strangulation différentes de celles laissées par la corde. La marque de deux mains humaines est tout à fait visible. Deuxièmement, diverses traces d'ADN ont été retrouvées sur les lieux. Elles s'apparentent toutes, sans exception, à Satô Kozato, l'accusé. L'alibi de M. Kozato vient d'être discrédité par votre serviteur, et il reste un souci... Le mobile, pas vrai ?

Un bruit sourd venant du banc de la défense te parvint aux oreilles. Tu ne savais pas si ça venait vraiment de la défense ou si le banc commençait à tomber en ruines, mais un petit bruit sec avait résonné au mot "mobile". Soit il savait très clairement ce que tu allais annoncer, soit ce n'était que le fruit du hasard. Peu t'importait : tu continuais.

-Oui, le mobile de M. Kozato est très aisé à discerner. Sachez, messieurs, mesdames, qu'un procès identique à celui-ci s'est tenu il y a deux ans. Procureur général : Lyan Rose. Avocat de la défense : Hiro Atayoshi. Venons-en aux faits importants. Accusé : Eisaku Koga. Témoin : Satô Kozato. La thèse de l'accusation sur le mobile provient de ce procès. Durant ce même procès, M. Kozato a perdu tout espoir de revivre une vie normale. En effet, en plein milieu de procès, il a été prouvé qu'il n'était qu'un pervers qui photographiait les culottes des petites filles. En d'autres termes et plus vulgairement... Un stalker lolicon. Il a été prouvé qu'il a été renvoyé de la bibliothèque où il travaillait, et qu'aucune entreprise n'a voulu le reprendre. Les motifs étaient explicites : l'affaire RM-8, aussi nommée Inu-Koga.

Tu avais sorti le dossier de l'affaire, celui qui était censé avoir disparu depuis deux ans. Avec un sourire modeste qui cachait en réalité un hurlement de victoire, tu le présentas très clairement au juge en l'ouvrant à la page des délibérations. Atayoshi savait ce qui se trouvait dans ce dossier, il savait ce qu'il avait tenté de faire disparaître. Et toi, tu savais que tu n'étais pas censé avoir ce dossier. C'est pourquoi dans un grand rire de fauve, tu t'adressas à tout le monde. C'était ta victoire définitive sur l'affaire d'il y a deux ans, et le premier pas vers la victoire pour ce procès.

-Soyez heureux, votre Honneur ! Normalement, seul Looter Phazer est censé avoir accès à ce dossier. Que fait-il entre mes mains ? C'est étrange, pas vrai ?
-M-Maître Rose !
-Oui, votre Honneuuur ?
-Que fait le nom de Maître Atayoshi dans les renseignements des délibérations en tant que coupable ?!

-C'est une longue histoire... Une histoire que vous ne voudriez pas connaître, croyez-moi.

Telle une bombe, le brouhaha éclata d'un coup. Malgré toutes les injonctions de silence, la foule ne parvint pas à se calmer. Je fis un signe de tête à Atayoshi pour lui dire de venir dans un coin, tandis que le juge prononçait une demi-heure de pause. Tu levas aussi les mains pour le dire que tu ne le tuerais pas. Pas ici, en tout cas. En t'assurant qu'il te suivait, tu pris la direction de la salle des accusés n° 1. Puis tu te retournas, appréciant enfin le silence. Un sourire éclatant transparaissait sur ton visage déformé par l'homme en face de toi.


-Alors, Atayoshi... Ca fait quoi de sentir la corde se nouer autour de son cou ?

Nouvelle fiche - Suivi RP/Trames

Thème [Standard] - Thème [Alternatif]

Ça se prononce "Layanne" fils de pute.

Oh, et ce kit génial a été fait par Connor. o/

Hiro

E.S.P.er

Re : Cette fois, c'est personnel [PV: Lyan]

Réponse 6 mercredi 30 janvier 2013, 16:16:05


Avant le début de son ‘’exposé’’, je n’aurais su dire ce qu’il avait de changé, mis a part sa détermination à vouloir m’éliminer. Mais dès qu’il avait commencé à parler, ça m’avait sauté au visage comme une bouncing betty qui vient de se déclencher. Rose avait toujours eut une certaine confiance en soi, mais jamais n’avait-il fait preuve d’arrogance à ce point, ni encore d’indifférence à l’égard de quelque personne, même la sienne! On aurait dit que le ‘’petit exercice’’ que j’avais pratiqué sur lui l’avait complètement changé, muté sa détermination en une espèce de folie à toujours vouloir avoir raison… Ça sentait mauvais. Je perdais, on me renverrait en taule et là, ça prendrait plus de temps que seulement six mois pour retourner chez moi, encore plus longtemps pour me faire accepter une nouvelle fois à l’ordre des avocats. Mais, si je gagnais, je n’aurais pas le temps de faire trois pas à l’extérieur du palais de justice que je me prendrais une balle en pleine tête. Or je ne peux plus gravir les marches des âmes à nouveau…

Une bombe, Rose a sorti LE dossier… S’il savait qu’il venait de condamner l’assistance en entier… Quoique non, il l’aurait tout de même fait. Le Rose qui est devant moi n’est plus le procureur de la couronne que j’avais affronté il y a de ça deux ans. Il se foutait bien des cadavres qu’il y aurait. Il veut sa vengeance.

Le brouhaha vint, puis un coup de marteau. Une pause de trente minutes était imposée. Je ne regardais nulle part, j’avais simplement envie de quelque chose de plus fort qu’un café. Je ne levai les yeux qu’une demi-seconde pour voir Rose, qui me faisait signe de le suivre… Sûrement pour me tuer. Quoique j’aie mon arme avec moi, je pouvais très bien me défendre. Ça mettrait un terme à cette histoire. Enfin.

-Alors, Atayoshi... Ca fait quoi de sentir la corde se nouer autour de son cou ?

À mon tour de lui rendre ce sourire, se formant bientôt en un rire amusé. Je marchai jusque derrière le bureau, avant de me pencher pour ouvrir un tiroir, ou m’attendait une bouteille de vin rouge, ainsi que deux verres, du Pinotage 1925, pour être précis, l’une des meilleures au monde. Posant les deux verres sur la table, je remplis la moitié de chacun avant de faire glisser le contenant de cristal vers le procureur.

Oh, tu sais, Rose, la sensation de la pendaison est semblable à une balle en plein front, un empoisonnement, la noyade… Le plus douloureux est au moment de renaître, n’es-tu pas d’accord?

Je pris alors une gorgée du liquide rouge.

Mais je constate que tu n’as pas vraiment renaquit. Bon sang, Rose, t’as l’air d’un foutu déterré!... Oui, je pourrais te poser la question : « Comment as-tu fait pour sauver ta peau? » Mais ce qui est fait, est fait… Donc, que veux-tu, Rose? Me remettre en prison? Me tuer? Tu as le droit d’essayer, mais sache que, dans un cas comme dans l’autre, je ne me laisserai pas faire.

Non, je n’étais pas plus étonné que ça de le voir envie… Après tout, je suis bien celui qui est mort une bonne dizaine de fois, non? Je fis tournoyer le vin dans le verre, avant d’en prendre une nouvelle gorgée.

Au fait, comment va Meguro procureur? Oh, c’est vrai, t’en a pas entendu parler depuis un moment, pas vrai?

Un petit sourire emplit d’insinuations devrait lui faire comprendre…

L’un de nous deux tombera, bientôt… Et ce sera toi. Tu sais pourquoi? T’as une faiblesse, une faiblesse qui t’attend, avec deux cafés, l’un pour elle, et un autre pour toi… Purity, je crois. Moi, j’ai l’avantage de ne pas avoir d’attaches, donc personne à qui mon ennemi pourrait s’en prendre, si tu vois ce que je veux dire? Une balle est si vite arrivée…. Est-ce que j’ai dit balle?! Je parlais d’un accident, évidemment!

D’un petit sourire satisfait, je terminai mon verre avant de quitter la pièce. J’avais d’autres chats à fouetter.

Fais bien attention à elle, Rose, ça pourrait être ton dernier bon coup!


Le marteau retentit dans toute la salle, encore pleine.

-Bien, nous pouvons reprendre… Maître Atayoshi?

Je me levai d’un bon, pour finalement aller faire les cent pas au centre.

Merci, votre honneur.

Je me saisis du document posé sur le bureau du juge. Ce dernier stupéfait, me regarda sans dire un mot.

Rose, je vous en veux, vous m’avez volé mon introduction, insinuant que vous étiez Looter Phazer… Comme vous l’avez dit, ceci est une preuve! Mais, une preuve servant à une autre enquête que celle-ci, et qui sera rendue aux autorités en temps et lieux. Je ne démentirai pas l’accusation qui tente désespérément de me discréditer… Rose, vous me décevez, vous étiez pourtant si bien parti… C’est bien mon nom, sur ce dossier que représente une erreur judiciaire courante! Maintenant, retournons à nos moutons!


Votre honneur, le gérant du magasin a gentiment offert de nous donner la carte mémoire de ses caméras de surveillance…Vous pouvez avancer l’écran, je vous prie?

On pouvait voir la date et l’heure dans le coin gauche, en haut : 28 Avril, 18 :57. L’écran affichait aussi une caisse enregistreuse, un comptoir, une jeune femme ressemblant au témoin que nous avions interrogée plus tôt de dos ainsi que… Mon client. D’un murmure vers Rose, afin qu’il ne soit le seul à pouvoir lire sur mes lèvres : C’en est une, ça,  de preuve circonstancielle?

Par ailleurs, dans le dossier d’investigation, la partie qui dément la thèse du suicide annonce qu’il n’y a eut aucune trace d’entrée par effraction. Donc, la victime connaissait l’agresseur, il l’a délibérément laissée entrer chez lui. Or, dans le dossier que maître Rose vous a brillamment fait miroiter, mon client est le témoin clé d’une histoire qui a fait mettre la victime en prison… Je ne sais pas pour vous, Messieurs-dames les jurés, mais j’ai du mal à croire que, un an après sa libération, M. Koga n’accepte de prendre le thé avec M. Kôzato, la personne qui l’a justement mis dans cette situation… C’est pourquoi je crois que mon client a été victime d’un coup monté! J’ai terminé pour le moment, votre honneur.

Puis je retournai m’asseoir. On verra bien ce que Rose va inventer pour sortir vainqueur de ce procès…


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