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Le sentiment de trop. [Yoruichi]

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Lyan Rose

Terranide

Le sentiment de trop. [Yoruichi]

mercredi 17 octobre 2012, 20:10:17

Il était 14h02. Tu ressortais de la salle d'audience n°4 de la cour d'assises, les traits plissés et des veines parcourant la partie gauche de ton visage. Une grimace déformait ton visage déjà déformé, tes yeux lançaient des éclairs. Tu étais furieux. Si furieux que tu t'étais dirigé derechef vers la salle des accusés pour en ressortir avec un Beretta fumant dans la main. Ton Beretta. Tu sortis ton téléphone portable et tu pressas longuement la touche 1. Un petit échange de paroles plus tard, tu étais assuré qu'une femme de ménage passerait dans cette salle.

Tu avais perdu le procès. Tu avais perdu lamentablement, à cause d'un avocat véreux. Il avait clamé le non-lieu, et peu importe le nombre de preuves que tu lançais avec rage, il contrait tout par le bon vieux argument des "preuves circonstancielles" qui t'avait tant fait enrager. Le bras ballant, l'autre compact et au poing serré, tu t'avançais maintenant vers la petite amie et seule proche de la victime, tuée par balles dans une nuit sombre. Tu la regardas droit dans les yeux, sans aucune émotion. Elle avait exactement la même expression que toi quelques minutes auparavant, une rage indescriptible émanant de son corps. Tu ne cherchas pas tes mots bien longtemps ; tu étais habitué à dire ça.


-Je suis... désolé.
-Croyez-vous que ça suffira d'être désolé ?!


La petite amie avait explosé. Ta phrase si simple avait servi d'amorceur, et la bombe sentimentale avait explosé. Tu ne comprenais pas ça, toi. Ce sentiment qui te reliait aux autres, tu l'avais oublié et tu ne pensais pas le ressentir avant longtemps. Tu la fusillas du regard dégoûté, tandis qu'elle continuait à déblatérer des menaces que tu n'écoutais pas. Tu étais trop occupé à sortir ton magnifique Beretta argenté pour le coller sur le front de la fille qui s'arrêta de parler, choquée. Tu n'avais même pas eu besoin de te servir de ta marque rouge. Tu en profitas pour finir ta phrase, appréciant le silence qui s'était installé.

-Non, non... laissez moi finir... C'est juste que ça me désole... de devoir employer des méthodes pareilles... pour punir ces infâmes bâtards que sont les criminels. Soyez gentille, et dénoncez-vous à la police pour le meurtre de l'accusé. Vous avez un motif... la vengeance personnelle.

Tes yeux montraient que tu étais prêt à appuyer sur la gâchette. La fille, au bord des larmes, hocha la tête avec un hoquet. Ton regard impassible soutenait ses yeux emplis de larmes et tremblants. La rancœur qu'elle exprimait à ton égard, tu pouvais la ressentir d'ici. Elle brûlait dans son regard, dans son corps même. Tu vis une jeune fille aux cheveux noirs avec une mèche bleue passer. Purity était arrivée pour nettoyer la salle des accusés. Elle te fit un petit signe de tête signifiant très clairement qu'elle désapprouvait tes méthodes, puis haussa les épaules et s'en alla vers la porte de la salle. Tu te détournas vers la petite amie de la victime, qui tremblait de rage. Quatre mots suffirent à la calmer. Quatre mots qu'un avocat t'avait gravé dans la tête. Quatre mots qu'il avait susurré à ton oreille avant de disparaître dans un champ de flammes.


-Personne n'est innocent... mademoiselle. Commencez par purger vos propres pêchés en une seule fois. C'est l'occasion parfaite qui se présente à vous.

Tu n'eus pas le temps d'entendre la jeune demoiselle éclater en sanglots. Tu étais déjà parti, lui laissant le Beretta dans les mains en sachant pertinemment que tu récupérerais celui-ci le jour du procès de cette femme. Tu savais que tu ferais tout pour être le procureur dans ce procès, même si cela signifiait tuer les autres procureurs en charge de cette affaire. Tu avais tué l'accusé, rejeté la culpabilité sur les proches, tout était parfait. Justice avait été rendue. Tu pouvais t'en aller de ce bâtiment sordide qui avait enterré tous tes rêves d'un monde utopique le jour où tu avais croisé cet avocat.

Tu avais à peine fait quelques pas qu'une douleur atroce te souleva le coeur. Tu étais parvenu à sortir de la cour de justice, tu avais réussi à t'en aller un peu plus loin. Deux ou trois rues plus tard, tu t'arrêtais pour vomir. La couleur de ton rejet t'informa bien vite de ce qui se passait. Rouge. Tu vomissais ton sang, comme à chaque fois que la blessure causée par le coup de poing américain dans ton estomac se rouvrait. Il te restait peu de temps à être conscient. Tu continuas à marcher ou plutôt à boiter, t'appuyant sur les murs à l'aide de ton bras droit. Plus le trou noir. Tu sentis le sol se dérober sous tes pieds, tu sentis l'impact du sol sur ton torse, puis plus rien. Le vide total. Tu étais inconscient, et Purity n'était pas là pour te sauver.

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Yoruichi Shihouin

Terranide

Re : Le sentiment de trop. [Yoruichi]

Réponse 1 mercredi 17 octobre 2012, 21:04:16

Du blanc. Du blanc partout. Un visage basané trônait pourtant au milieu de tout ce blanc. Enfermée entre trois murs blancs, elle était assise en tailleur, en train de faire jouer sa dague entre ses doigts. Ils lui avaient presque tout confisqué. Le portable, pour vérifier ces messages, la carte d’identité de sa victime, et son portefeuille. Mais elle avait sa dague ! C’était un bon point ! Ils lui avaient laissé son arme car il ne savait qu’elle pouvait être très utile même dans une salle vide.
La salle en question était petite, c’était une cellule provisoire. C’était là qu’on gardait les criminels le temps que les policiers examinent tous les détails. C’était tout simple, trois murs et une grille de fer aux barreaux verticaux qui remplaçaient le quatrième mur.
« Un … Deux … Trois … » Elle sourit
« Un … Deux …Trois … » un léger rire s’échappa de sa gorge et un des hommes censés la surveiller se tourna vers elle
-   Ris pas trop ma belle … On te tient enfin … T’es pas prête de sortir. D’ailleurs, ça ne tiendrait qu’a moi … J’t’aurais envoyée en enfer
Elle passa sa langue sur ses lèvres et s’adossa aux barreaux de fer pour se rapprocher de l’homme
-   Ben là tu vois j’aurais pas dis mieux … Susurra t’elle
Il se tourna vers elle, le visage témoignant d’une certaine inquiétude
-   C’est justement là que j’t’envois.
Il n’eut pas le temps de réagir qu’il sentit la lame fine de sa dague lui transpercer le thorax. Pourtant il était hors de portée de … Elle savait lancer ! La garce !
Elle sourit doucement et soupira un grand coup avant de rentrer le ventre.
« Aller Yoru’ t’es à moitié chat après tout … C’est le moment de le prouver. »
Elle se mit de profil par rapport aux barreaux et déplaça son pied sur le côté, à l’extérieur de sa cellule. Bientôt, sa jambe entière fut happée en dehors, puis le moment difficile, son buste. Au bout d’une minute, elle était sortie. L’homme gisait au sol et appelait à l’aide. Elle lui arracha violemment l’arme du corps et fit face à l’aide justement …
Il avait appelé l’aide, elle était venue. Cinq hommes, armés de teaser chargés et près à lui bondir dessus. Elle parcourra lentement les alentours du regard toujours en faisant tourner sa dague autour de ses doigts. Elle ne pensait plus à personne. Elle observait.
Un évier … Un tuyau d’arrosage au cas où … Parfait.
Elle attrapa le tuyau et ouvrit violemment l’eau sur les hommes. Avec leur teaser à la mains, ils ne résistèrent pas longtemps …

Elle enjamba les corps légèrement grillés et commença à courir pour atterrir dans le bureau du commissaire en train de trier ses papiers. Il pensait sûrement qu’elle était bien sage, dans sa cage … Elle soupira et se pencha sur lui pour prendre délicatement son portable et son argent sur son bureau
-   Vous permettez …
Il ne fit pas attention à elle et lança :
-   Mais allez y !
Elle sourit et fila à grande vitesse vers la sortie avant qu’il ne se rende compte qu’elle s’était enfuit.

« Hm … " Elle entendit bientôt le bruit d’une sirène de police, puis deux … Et trois … Bon apparemment la cavalerie était en marche … Et même en courant, elle n’était pas prête de les semer …  Elle observa de nouveau les alentours … Des maisons et … Des gouttières.
Elle en escalada une en deux temps trois mouvements et se retrouva sur le toit de la petite maison. Elle se plaqua sur les briques pour laisser passer les fourgons puis descendit calmement avant de se frotter les mains l’une contre l’autre.
Les mains dans les poches, elle commença à se promener dans la rue, sa dague cachée sous son manteau noir qui arrivait à ses genoux. Elle était tranquille … Quand …

«  Mais qu’est ce qui fout par terre lui ?! »

Un homme, allonger par terre … Visiblement en mauvais état … Du bout du doigt, elle le tâta, mais rien.
«  Bon qu’est ce que je fais moi … Je peux pas le laisser là … »
Elle utilisa sa force de semi terrianide et le souleva du sol, non sans grimace
«  Rhaa ! Mais qu’est ce que je fous moi … »
C’est vrai ça … Qu’est ce qu’elle faisait ? Enfin … Pourquoi …Elle n’allait pas s’encombrer d’un blessé alors qu’elle était certainement la criminelle la plus recherchée de la ville …
Elle était en train d’y penser alors qu’elle le ramenait dans sa maison. Une petite maison anonyme qu’elle utilisait parce que les policiers connaissait son autre adresse … Aux yeux de ses proches, elle était partie en voyage.

La clé dans la porte lui intima le passage de son « clic » musical. La porte s’ouvrit. Elle alluma les lumières, une à une pour porter le blessé dans son lit à elle.
«  T’a pas intérêt à saigner ici ! J’te signale que la lessive c’est cher ! »
Elle retourna dans la cuisine, elle avait froid. Alors elle alluma la bouilloire et se fit du thé. Elle en amena même une tasse a l’homme, qui n’était pas encore réveillé. Elle le détailla longuement et se dit que peut-être, cette rencontre pourrait être bénéfique …
« Ouais … Pourquoi pas … »


Lyan Rose

Terranide

Re : Le sentiment de trop. [Yoruichi]

Réponse 2 jeudi 18 octobre 2012, 19:05:47

L'inconscience. Un état qui ne te déplaisait pas, un état qui te faisait oublier que tu étais blessé à vie... Un état où tu ne faisais que des rêves lucides depuis la torture. Durant ce rêve là, tu arrivais dans un manoir, étais accueilli par plusieurs personnes et... tu t'endormais. Tu t'endormais dans un rêve. Tu t'étais réveillé plus tard, et tu avais réalisé qu'il faisait encore nuit. En errant dans le manoir, tu découvris qu'il n'y avait personne. Une horloge attira ton regard : la petite aiguille tournait, comptait les secondes, mais pas une fois l'aiguille des minutes avançait. Tu avais tenté de sortir du manoir, tiré de toute la force de tes deux bras avant de voir ton ancien toi, celui qui avait encore les cheveux noirs arriver vers toi et te donner un six-coups. Tu commenças par le tuer, ton ancien toi, puis tu erras dans toutes les chambres et tuas quatre personnes. Il te restait une dernière balle : tu pressas le canon contre ta tempe et tu tiras.

Tu fus alors aspiré vers un autre monde, un monde où tu te trouvais avec une femme aux yeux jaunes, aux cheveux violets et au teint basané. Tu étais pressé contre elle, et tu sentais le poids familier de ton Beretta dans ta poche intérieure. Tu regardas la femme froidement, tandis qu'elle te regardait d'un regard attendri. Tu ne connaissais pas le mot émotion quand tu rêvais. Tu sortis ton Beretta, lui tiras une balle dans le front et tu la regardas s'effondrer sur ton épaule, sans un bruit. Juste cet air attendri. Par réflexe, tu passas tes bras autour de la femme qui commençait à disparaître. Une fumée rouge s'élevait de son corps, tandis que tu plaçais le canon sur le bas de ta mâchoire, perpendiculaire à l'axe de ta mâchoire inférieure, et que tu pressais la gâchette.

Le début de conscience qui existait dorénavant chez toi sentit que tu bougeais. Tu étais trop occupé à rêver une nouvelle fois. Un long couloir blanc se dressait devant toi, avec une porte noire au bout. Tu avais beau avancer, la porte restait toujours aussi éloignée. Tu tentas de courir, de tendre la main vers la porte, rester à ne rien faire, rien ne marchait. Tu décidas alors de tourner les talons, et un gouffre s'ouvrit sous tes pieds. Tu te souviens ce sentiment que tu avais eu en te réveillant ? Tu t'étais relevé brusquement, comme si tu venais de tomber d'une trentaine de mètres. Puis tu avais craché un peu de sang sur un futon qui était avant immaculé. Tes côtes étaient toujours à gratter tes poumons depuis les six entailles de Hiro. Une seule question parvint à passer la porte de tes lèvres.


-Où... suis-je... ?


Puis tu regardas de droite à gauche. Une maison typiquement japonaise, avec une architecture en bois. Le deuxième élément dans cette pièce qui t'avait surpris, en dehors du fait que tu te souvenais t'être écroulé dans une rue et que tu te réveillais dans une maison, c'était l'identité de la personne qui se tenait à côté de toi. Les cheveux violets, le teint basané et les yeux jaunes aux pupilles fendues comme des yeux de chat ou comme les tiennes... pas de doute, c'était la femme de ton rêve. D'instinct, tu activas l'Oeil Gardien. Aucune réaction, le corps de la femme de tournait pas au rouge. Aucun danger pour toi... Mais pour les autres, tu n'en étais pas si sûr.

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Yoruichi Shihouin

Terranide

Re : Le sentiment de trop. [Yoruichi]

Réponse 3 jeudi 18 octobre 2012, 19:50:39

Un léger sourire étira ses lèvres. Elle était nonchalamment assise sur son lit, les bras croisés derrière la nuque, avec l’assurance et la détente d’une meurtrière qui sait qu’elle risque à tout moment de voir des gens débarquer chez elle pour la tuer, mais qui s’en fous royalement.
Elle haussa légèrement un sourcil et son sourire s’agrandit quand sa question arriva à ses oreilles
-   Où tu es ? Tu es chez moi …
Elle décroisa les bras et s’adossa au mur contre lequel était plaqué le lit
-   Ce n’est pas comme ça qu’on commence une conversation … Même avec un corps digne des plus beau puzzle … Normalement on doit dire bonjour, d’ailleurs, je ne sais pas qui t’as mis dans cet état mais peut être qu’il était juste très susceptible et que t’as oublié de lui dire bonjour qui sait …
Elle se tut avant d’éclater de rire
-    et puis dans ton cas, des remerciements ne seraient pas de trop … J’te rappelle que je t’ai traîné jusqu’ici et que sans moi t’aurais même plus d’yeux pour voir ton bras prendre la fuite …
Elle rit encore, elle était amatrice des entrée fracassante, et celle ci était plutôt réussie … Elle se calma et lui sourit
-   Au fait j’mappelle Yoruichi, Yoru pour les intimes … Et toi ? Enfin, si tu t’en souviens …
Elle décolla son dos du mur pour attraper sa fine dague posée sur sa table de nuit et de la faire jouer entre ses doigts. Sa lame tournait et virevoltait entre les fins doigts de la jeune femme sans qu’apparaisse, la moindre égratignure. Elle croisa les jambes et attrapa sa propre tasse de thé à une main, faisant toujours jouer sa dague dans l’autre avant de boire une gorgée du liquide brûlant et de désigner du menton, l’autre tasse posée sur la table de nuit
-   Tiens celle là c’est pour toi … ‘Fin, si tu veux je peux t’aider à la boire …
Oui après tout pourquoi pas ! Une tueuse en série qui offrirait son aide à un blessé … Et puis pourquoi pas demander à une éléphant volant de nous amener jusqu'à la Lune ? Et puis on pourrait même déféquer des sucreries … En fait, elle ne savait pas pourquoi elle l’aidait, les mots sortaient à une telle vitesse de sa bouche qu’elle n’avait pas le temps de les contrôler … Elle lui avait même dit son nom … Si il était ne serait ce qu’un petit peu informé sur le monde du crime, il devait la connaître … Bra-vo … Pourquoi dire son nom et pourquoi pas le supplier de la dénoncer à la police pieds et poings liés ? Elle soupira très légèrement et bu encore un peu de son thé pour se calmer. Mais elle posa son regard sur la tache de sang sur le drap. Ses yeux perçants passèrent de la tâche à lui, plusieurs fois de suite.
-   C’est toi qui …
Elle fit un geste de la main
-   Bah je nettoierais …
« Quoi ?! Non mais je rêve Yoru ! Tue le ! Tue le ! Bon. D’abord tu as eu une très très mauvais idée en le ramenant chez toi, et maintenant tu accepte une tâche rouge, sur du blanc ! Non mais … Caaaaalme toi … Reste calme et tout ce passera bien. »
Elle se lève et se dirige vers la fenêtre, quelques voitures sans importances passèrent, sa vie en dehors de celle de meurtrière était morne … Alors pourquoi pas profiter de l’homme qu’elle avait en ce moment en face d’elle ?
Elle soupira longuement et regarda encore un peu la rue avant de se détacher de la fenêtre et de s’asseoir sur le lit, les coudes sur les genoux.
-   Bon sinon, à part d’être un semi-cadavre, tu fais quoi dans la vie ?
Elle tentait d’être la plus gentille possible et posa ses yeux dans les siens.
A ce moment là, le lit ne fut plus, ni les murs ni le sol ni le plafond ni rien. Juste elle et cet homme. Malgré son allure de zombie, elle le trouvait beau. Elle était hypnotisée par lui. Heureusement :
« Yoruuuuuuuu ? Yoooooruuuuuuuu ?! Bon t’es morte ou quoi ? Tu va rester à le reluquer pendant deux siècles ? »
Elle secoua la tête et se ressaisit sans savoir s’il lui avait parlé
-   Hein ? Tu disais quoi ?
Un léger rire gêné s’échappa de sa gorge. Bon, il fallait qu’elle prenne du temps pour analyser ce qu’il venait de ce passer. Ce n’était absolument pas normal. Autre que la colère la joie et tout le tralala, elle n’avait pas l’habitude d’avoir des sentiments aussi fort, elle prenait tout à la légère et ne s’attachait pas aux être vivants … C’était plus utile pour les voir mourir, les abandonner ou même les tuer de ses propres mains. Mais si quelqu’un lui avait demandé de tuer à l’instant, cet homme, elle n’en aurait pas été capable. Pourquoi ?

Lyan Rose

Terranide

Re : Le sentiment de trop. [Yoruichi]

Réponse 4 jeudi 18 octobre 2012, 20:39:21

Tout te semblait si familier, dans le décor. Comme dans le rêve, en fait. Tu ne tardas pas à cerner le caractère de cette femme, bien qu'il te semblât difficile de faire pire que le tien. Tu te remis en position assise doucement, côte après côte. Celles-ci te faisaient souffrir, sans qu'aucun son sorti de ta gorge ne le laisse paraître. Mais c'était toujours mieux que de rester couché et cracher du sang. Ainsi, tu étais chez cette femme, en quelque sorte hébergé par elle. Tout s'expliquait, tu avais sans doute été porté par la femme jusqu'ici, où elle t'avait posé dans ce lit. Sa petite plaisanterie à propos de l'homme qui t'avait torturé ne t'avait tiré qu'un rictus de douleur. Tu te remémorais la douleur et la terreur que tu avais ressenti ce jour-là. Ce jour où si tu avais eu le contrôle de ton corps, tu te serais sans doute fait dessus plus d'une fois. La marque rouge sur ta main commençait à briller tandis que tes yeux reflétaient une douleur atroce. Lentement, tu pris le temps de répondre à cette pique qui ressemblait plus à une épée pour toi.

-Si tu crois que le monde marche avec la susceptibilité... !

Puis tu te repris de justesse. La marque rouge s'éteignit, tandis que tu relevais la tête. Ton rictus avait disparu, laissant place à ton habituelle expression neutre. Tu fermas les yeux, et un petit sourire satisfait enlumina ton visage pour quelques secondes. Le même sourire qui avait marqué ton visage le jour où Purity t'avait retrouvé dans la rue, le même sourire devant la deuxième femme qui avait sauvé ta vie, en deux ans d'intervalle. Oeil pour oeil, dent pour dent. Tu répondis au sarcasme avec sarcasme, et tu n'étais pas trop mécontent de ton travail sur les mots.

-Toi seule a pris la décision de me porter jusqu'ici. Ne me fais pas porter la gratitude que je pourrais ne pas exprimer... Mais pour cette fois-ci, je t'accorde mes remerciements.

Tu ne savais vraiment si tu préférais être assis ou allongé. Tout se bousculait dans ta tête, et tu essayais de faire des liens logiques entre tous les évènements d'aujourd'hui. Tu avais perdu un procès, tué l'accusé, donné ton Beretta à la petite amie, puis tu t'étais effondré, et tu te retrouvais ici. Il te restait la Poigne Tourmentée au cas où tu aurais besoin de te défendre, et un deuxième Beretta argenté se trouvait dans la poche arrière de ton pantalon au cas où. Le tout est de réussir à te lever...

- Au fait j’mappelle Yoruichi, Yoru pour les intimes… Et toi ? Enfin, si tu t’en souviens…

-Lyan Rose... Tu peux m'appeler Lyan. Je hais les formalités du type M. Rose ou Maître Rose...

Lorsque tu vis la dague tournoyer entre ses doigts, tu compris ton erreur. Yoruichi, tu en avais entendu parler lors de conférences. Tes yeux s'écarquillèrent de surprise, mais tu n'en laissas rien d'autre paraître. Si ce n'est le bruit sourd qui était sorti de ta gorge. Ainsi que le sursaut involontaire. Elle te désigna une deuxième tasse sur la table de chevet. Tu hochas la tête pour la remercier, et tu pris la tasse entre tes doigts. Avec horreur, tu vis que tes gants avaient disparu de tes doigts. Tes gants noirs, ne couvrant que tes doigts et laissant tes paumes et le dos de tes mains à découvert. Leur seul but était accompli : cacher tes griffes. Tu bus une gorgée qui descendit dans ta gorge avec une chaleur plus que bien accueillie. Tu tournas la tête vers la femme en couvrant tes mains au possible et en cherchant tes gants de regards rapides, jusqu'à ce que tu voies les lèvres de Yoruichi bouger.


-Bon sinon, à part d’être un semi-cadavre, tu fais quoi dans la vie ?

Tu étais resté cinq secondes à le regarder avec des yeux ronds comme des soucoupes, à te demander si tu devais lui dire ou non. Puis, lorsque tu chassas ton regard de son visage pour chercher à inventer quelque chose ton regard tomba sur le badge de procureur qui brillait sur ton veston. Tu ne pouvais lui mentir pour le peu qu'elle connaisse ses pires ennemis, les forces de l'ordre. Puis après tout, le nom de Lyan Rose n'était pas inconnu. Un procureur de génie, dédiant sa vie à la traque des criminels et ayant failli la perdre à cause de ça.

-Personne n'est innocent...

Cette déclaration de ton pire ennemi était devenue ta phrase favorite, et tu l'avais une nouvelle fois murmurée. L'affaire Atayoshi était devenu un sujet de brimades à propos de toi. Certains mêmes te surnommaient "le survivant", ce qui se soldait souvent par une Poigne Tourmentée qui laissait transparaître un centième de la terreur que tu avais ressenti ce soir-là. D'ordinaire, les gens se pissaient dessus. Tu fermas les yeux, tentant de ne plus repenser à cette histoire. Ici, tu entendis un petit rire gêné tandis que la grande tueuse qu'était ton interlocutrice semblait mal à l'aise, un sourire un peu niais sur les lèvres. Tu décidas que c'était le meilleur timing pour lui annoncer.

-Je suis... procureur. Ne t'en fais pas, je te suis redevable pour aujourd'hui. Je laisse passer...


Ce n'était pas la seule raison. Si on t'avait donné des menottes et ton premier Beretta, aurais-tu vraiment incarcéré cette femme ? Non. Tu aurais descendu l'officier qui t'avait tendu les menottes, puis tu aurais laissé cette femme buter celui qui t'avait rapporté ton Beretta. Les veines sur ton visage avaient disparu, laissant juste une moitié gauche de ton visage tout à fait creusée par l'absence de réaction nerveuse. Une fois de plus, cette phrase te revenait en tête. Elle te hantait, tant elle était vraie.

-Après tout... personne n'est innocent.

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Oh, et ce kit génial a été fait par Connor. o/

Yoruichi Shihouin

Terranide

Re : Le sentiment de trop. [Yoruichi]

Réponse 5 samedi 20 octobre 2012, 12:10:32

Ainsi, c’était lui Lyan Rose … Un rire s’échappa de sa gorge bon, si ils s’étaient rencontrés dans un autre contexte que celui ci, elle n’aurait pas hésiter à fuir … Et non pas à le tuer. Elle évitait d’abattre les personnes trop influentes … Pour le moment.
Sa dague arrêta un court moment son chemin entre ses doigts avant de le reprendre.
-   Tu laisse passer ? Tu sais, je ne veux pas être méchante mais dans l’état où tu es …
La suite était évidente : Dans l’état où il était, elle aurait largement l’avantage.
Un petit sourire étira ses lèvres, il semblait chercher ses gants … Ses gants qu’elle avait justement à côté d’elle, posés contre sa jambe. Elle se foutait de ce qu’il voulait cacher avec mais seuls les gants l’intéresser. Elle en avait déjà vu des comme ça … C’était pratique pour le lancer … Si jamais l’arme revenait mal vers vous si jamais quelqu’un essayait de vous la lancer, vous risqueriez de perdre un doigt …
Yoruichi passa lentement sa langue sur sa lèvre inférieure et secoua la tête quand il prononça pour la deuxième fois, cette phrase qui semblait marquer son esprit.
-   Et alors ? J’ai tué des gens tu en as tué tout le monde à fait quelque chose de mal. Mais après tout, je préfère largement ça, tu imaginerais si tout le monde était sage comme des anges, quel ennui ! Je préfère largement la vie que j’ai en ce moment à une vie de sainte !
Elle s’était redressée tout au long de sa phrase et à la fin de celle ci, elle planta vivement la dague, dans le mur le plus près. Sans aucun signe de colère ou de haine. Juste un air amusé.
Il n’était pas marrant le procureur … Mais son être entier ne semblait pas pouvoir l’abandonner à son sort, avec lui, elle semblait totalement inoffensive … Elle ne l’avait jamais été.

-   Dis-moi, j’imagine que tu me connais comme je te connais, des rumeurs des réputations tout le tralala … Ca ne me déplairait pas de savoir ce que les intellectuels pensent de moi …
Un jour d’espionnage, elle avait déjà entendu quelques phrases : A surveiller de très près ( au départ de sa carrière ) Un abomination ( un peu plus tard ) Un danger public !
Elle savait tout ce que les gens pensaient d’elle mais elle avait envie de l’entendre de sa bouche.
-   Après si tu veux, je te dirais ce que nous, dans le milieu du crime, on pense de toi …
En fait, elle ne savait rien de ce que ses « collègues » pensaient de lui mais elle avait son propre avis …
Un sourire étira ses lèvres et elle retira sa dague plantée dans le mur pour en frotter activement la dague grâce à un morceau de tissus sortit exprès de son tiroir. Elle était maniaque …
Quand elle reposa le morceau de tissus sur sa table de nuit, sa main frôla sa joue, un frisson la parcouru sans raison apparente. Elle se demandait pourquoi est ce que son corps réagissait comme ça. Elle n’avait pas l’habitude de ce genre de chose.

Elle se redirigea vers la fenêtre et vit en bas, un groupe d’hommes en train de maltraiter un pauvre garçon qui ne devait pas dépasser la dizaine d’années. Elle se trouvait à l’étage de sa maison, à quatre mètres du sol. Un sourire étira ses lèvres tandis qu’elle raffermit sa prise sur sa dague. Elle se tourna alors vers Lyan et lui murmura
-   Je reviens …
D’un geste gracieux, elle prit appuis sur le rebord de la fenêtre et se laissa tomber pour atterrir jambe fléchies, dans la rue.
De sa chambre, le procureur n’entendit rien sauf un début de hurlement de terreur, puis le bruit de trois corps qui tombent lourdement au sol.
Puis il entendit la porte d’entrée s’ouvrir, des bruits de pas presque inaudibles montant les escaliers, et Yoru’ apparu dans l’encadrement de la porte, la dague étonnement propre.
-   Je suis là … Bon, je déplacerais les cadavres tout à l’heure.
Elle revint s’asseoir sur le lit et s’adossa un mur du fond. Puis elle le fixa avec un petit sourire
-   Tu te demande pourquoi j’ai fais ça ? Trois hommes, en train de maltraiter un gamin pour je ne sais quelle raison … J’ai fais ça pour deux raisons. Un : Parce que je déteste qu’on blesse les enfants, et deux … Parce que j’adore blesser les adultes !
Un rire heureux s’échappa de sa gorge, on imagine toujours le tueur froid vivant dans sa cabane, celui qui n’a pas sourit depuis des années, mais la vérité est plus complexe. Les tueuses comme elle sont des femmes heureuses et fortes, elles goûtent à une vie plus piquante c’est tout.

Lyan Rose

Terranide

Re : Le sentiment de trop. [Yoruichi]

Réponse 6 samedi 20 octobre 2012, 18:49:08

Le rire et la phrase avaient été équivoques, mais ton regard l'était aussi. Ce regard de défi répondait très clairement au sens implicite de la phrase : Même avec un bras en moins et une jambe inutilisable, tu avais toutes tes chances. Tu allais lui montrer pourquoi lorsque tu remarquas tes gants contre la jambe de Yoruichi. Tu allais devoir guetter le moment propice. En attendant, tu finis ta tasse d'un trait. Le liquide encore brûlant descendit dans ta gorge, mais tu t'en foutais. Tout le café que tu avais bu lorsque tu allais bien avait rendu ta gorge insensible à la brûlure du liquide. Tes yeux n'étaient plus les yeux endormis du zombie, ton expression n'était plus celle de celui qui avait mal : tes yeux vifs et durs ainsi que le petit sourire amusé que tu avais à ce moment étaient les attributs du prédateur qui cherchait une proie. Ce sentiment que tu connaissais bien t'apportait un semblant de bonne humeur qui avait retiré toute veine de ton visage.

-Et alors ? J’ai tué des gens tu en as tué tout le monde à fait quelque chose de mal. Mais après tout, je préfère largement ça, tu imaginerais si tout le monde était sage comme des anges, quel ennui ! Je préfère largement la vie que j’ai en ce moment à une vie de sainte !
-Hé. Tu as sans doute raison... Même si je suis pas le genre à prendre mon pied à buter quelqu'un. Je le fais par nécessité. Personne n'est innocent, par conséquent tout le monde doit être puni.

Tu haussas l'épaule droite. Tu t'en foutais, au final. Pour illustrer tes propos, tu avais soulevé tout ton corps discrètement, prenant pour seul appui ta jambe gauche tandis que ta main droite attrapait le Beretta dans ta poche arrière droite. Tu le savais, ta chère compagnonne n’avait rien vu. Elle était trop occupée à parler et te demander ce qu'évoquait le nom de Yoruichi. L'instant d'après, tu braquais ton Beretta sur elle, avant de le baisser lentement et le poser sur tes genoux, le doigt toujours sur la gâchette. Il t'avait fallu moins d'une demi-seconde pour braquer un Beretta entre ses deux yeux, et tu avais baissé le Beretta une seconde plus tard. Avec un petit sourire satisfait et un haussement d'une épaule, tu commentas en fermant les yeux, le petit sourire amusé toujours présent.

-Hmmm ? Si je l'avais voulu, j'aurais pu laisser ce bijou prendre ta vie. Mais je te suis redevable. Voilà ce que je pense de toi. Après, le reste du monde, je m'en tamponne.

Le temps que tu rouvres les yeux, elle avait disparu vers d'autres horizons. A vrai dire, vu la fenêtre ouverte, tu avais ta petite idée. Le hurlement tout à fait enfantin et plaisant reflétait toute la terreur du monde te poussa à te lever. Ce faisant, tu récupéras tes gants. Il te fallut environ 10 secondes pour mettre les deux gants, à cause de ton bras droit. Lorsque tu regardas par la fenêtre, trois cadavres gisaient au sol et un quatrième homme avançait, en compagnie d'un cinquième, vers un gamin paralysé par la terreur. Tu connaissais cette douleur qu'était la terreur mieux que quiconque. Tu ne réfléchis pas, tu dégainas ton revolver, la main crispée par la rage.

Un bruit de porte et une voix familière t'indiqua que Yoruichi était revenue. Sans aucun doute, elle était à l'origine des trois morts en bas. Tout ce qu'elle entendit fut deux détonations tandis que ton bras dépassait de la fenêtre, toi-même tenant à bout de bras ton magnifique Beretta argenté qui fumait. Deux autres bruits sourds se firent entendre, mais tu n'y prêtais guère attention. Tu étais assez mécontent de toi. Elle t'avait vu, et il t'avait fallu une seconde pour te retourner, viser le premier, tirer, régler la visée sur le deuxième et l'abattre aussi. C'était une demi-seconde de trop pour toi, si tu voulais survivre face à Hiro Atayoshi. Avec un petit "Tsss" de mécontentement, tu rangeas l'arme dans ta poche intérieure. Le sourire avait disparu et tes yeux lançaient des éclairs. Une veine était réapparue sous ton oeil, à l'horizontale, descendant jusque sous ton oreille gauche. Ton ton était incendiaire, venimeux, tu ne voulais sans doute pas la blâmer mais le tueur en toi ne pouvait s'en empêcher.


-Il en restait deux. C'était naïf de ta part de croire qu'il n'y aurait personne de planqué. Comment as-tu pu survivre jusqu'ici en ignorant toute base de la stratégie ?


Tu t'appuyas contre la cloison, ta jambe droite ne pouvant plus supporter ton poids dans ton état. De ta main droite, tu attrapas le paquet de cigarettes dans ta poche de pantalon droite, puis tu sortis le briquet qui tenait habituellement compagnie au Beretta secondaire. Pourquoi gardais-tu deux revolvers sur toi alors que tu n'avais plus qu'un bras ? Toi-même tu te le demandais. Tu ne croyais pas aux miracles, et la croix argentée autour de ton cou n'était qu'un artefact que tu avais trouvé dans la planque d'Atayoshi, lorsque tu y revins plus tard dans le cadre de l'affaire Atayoshi. Les vibrations magiques qui en émanaient t'avaient fait frémir. Tu tiras une bouffée sur ta clope, que tu recrachas dans un volute bleu acier.

Tu te décidas enfin à te laisser aller. Il n'y avait plus aucun danger. Ton sourire réapparut, tes yeux retrouvèrent leur calme habituel et la veine disparut. Tu venais de tuer deux personnes, mais tu souriais comme si rien ne s'était passé, et même comme si tu vivais le plus beau jour de ta vie. Et la femme qui se tenait devant toi, dague à la main, n'y était sans doute pas pour rien. Avec ce petit sourire, tu étouffas un petit rire qui se transforma en soupir saccadé, recherchant plusieurs volutes de fumée bleu acier tandis que tu revenais au sujet de discussion.


-Alors, que pensent les joyeux criminels de Lyan Rose, le procureur maudit ?
« Modifié: dimanche 21 octobre 2012, 17:11:37 par Lyan Rose »

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Yoruichi Shihouin

Terranide

Re : Le sentiment de trop. [Yoruichi]

Réponse 7 dimanche 21 octobre 2012, 17:45:59

Elle plissa légèrement les yeux et tendit le bras pour poser le bout de sa lame sur son nez
-   Coup de chance ou pas, je m’en tape le cul sur un mur en crépis. Je suis toujours en vie et alors ?
Elle huma légèrement l’air et sourit en baissant son arme pour le conduire sur le lit où elle l’assit
-   A vrai dire, il n’en restait pas deux il en restait trois. Le dernier est parti, il va sûrement appeler la police, mais un de mes collègues est déjà sur le coup. Il ne devrait pas survivre au chemin jusqu'à la cabine téléphonique …
Elle rit légèrement
-   Ce qu’on pense de toi ? Bah, pour l’instant, que t’es chanceux d’être encore en vie parce qu’il paraît qu’un gars t’a vachement amoché et que c’est un gros coup de chance si t’es encore à me parler maintenant.
Elle marqua un léger temps de silence
-   En fait beaucoup dise que tu prends beaucoup plus de risques que nous. Nous on aime agir dans l’ombre et se cacher aux yeux de la société alors que toi tu te montre au tribunal et tu es prêt à tutoyer la mort en face … Donc beaucoup te voue une sorte d’admiration …
Elle regarda l’heure
-   Oulah … Mais c’est que ça passe vite ! Bon toi tu vas me faire le plaisir de dormir et de …
Elle regarda la cigarette
-   Et de me jeter ça tout de suite ! Dans ton état tu peux carrément et suicider si tu veux …
D’un geste fluide quoique quelque peu agacé, elle coupa du bout de sa dague, l’embout de sa cigarette pour stopper les volutes de fumée.
Elle le regarda un long moment, d’un regard neutre, impassible. Ses yeux jaune perçant, plongés dans les siens. Sa dague était inerte, posée à côté de sa cuisse, elle se pencha lentement sur lui et posa ses lèvres sur son front avant de se décoller de lui comme si elle s’était brûlée sur la flamme d’une bougie. Elle murmura doucement
-   Tu me plais bien toi …
Elle sourit et lui fit un clin d’œil, elle aimait bien les personnes qui lui résistaient … Celles qui pimentaient sa vie …
Elle se leva et ébouriffa ses cheveux d’une main, pas gênée du tout, enfin si, mais elle ne le montrait pas.
Il eu un long moment de silence que la trotteuse de l’horloge marqua très bien. Elle avait une question sur les lèvres et un point d’interrogation sur la langue, elle ne savait pas quand tout cela allait sortir et chaque seconde semblait durer une éternité.
Comme les criminels sont tourmentés ! D’habitude, c’est pour savoir s’ils vont être retrouvés par la police, et elle avec sa petite question lui faisant autant d’effet que si elle avait le destin de la galaxie entre ses mains, elle n’avait pas l’air malin.
Et puis surtout, elle ne savait pas comment elle allait tourner ça … Le dire franchement ou pas. Les milliers de mots pour le dire se bousculaient dans sa tête, s’assemblaient pour former des phrases complètement biscornues qui lui donnèrent mal à la tête. Elle esquissa un geste de la main vers ses tempes mais se reprit vite en le regardant.

Puis elle se décida enfin à lui parler. Comme un cadavre, elle se laissa tomber à côté de lui, sur le lit, en position assise, les coudes sur les genoux, à fixer le mur d’en face, blanc comme une feuille de papier. Il n’y avait rien d’intéressant sur ce mur, mais elle aurait pu le regarder pendant des heures, elle aurait pu écrire un roman dessus, y inventer des milliards de choses … Mais il fallait qu’elle parle.
Elle souleva un moment son corps et se plaça en tailleur, le dos courbé en avant, face à lui. Elle ouvrit la bouche une première fois, puis la referma.
Puis elle choisit la manière la plus simple de le dire car elle n’était pas adepte du proverbe « Pourquoi faire simple alors qu’on peut faire compliquer »
Elle s’étira et murmura
- Dis … Ca t’a plu … ?

Lyan Rose

Terranide

Re : Le sentiment de trop. [Yoruichi]

Réponse 8 dimanche 21 octobre 2012, 18:37:30

L'aube d'une nouvelle ère. Voilà ce que tu pensais tandis que ses lèvres trouvaient ton front. Une ère de calme dangereux, une ère de passivité. Tu ne t’étais pas reposé depuis deux ans, depuis cette année fatidique. Une reine teinte aux couleurs des ténèbres, avec le roi pâle comme la lumière. En un sens, tout prenait sens avec les paroles qu'elle t'avait adressé, sur ce que les "autres" pensaient de toi. Agir dans les ténèbres tandis que lui agissait dans la lumière. Ton mouvement de recul initial s'était transformé en un état de passivité tout à fait accepté, tandis que tu regardais l'heure à ton tour. Il n'était pas si tard que ça. Surtout pour toi, qui étais habitué aux nuits blanches. Le silence pesant qui régnait, tu étais tenté de le briser en répondant à tout ce qu'elle avait dit.

Tu t'étais abstenu jusqu'ici. Tu réfléchissais, simplement. Qu'est-ce qui s'était passé ? Pourquoi ce simple moment t'avait semblé à la fois si court, et si long ? Pourquoi l'éternité et la milliseconde s'étaient-ils mélangés l'espace d'un instant ? Ta main droite s'était crispée : pour la première fois de ta vie, quelque chose que tu voulais comprendre t'était incompréhensible. Non, pour la première fois de ta vie tu voulais comprendre. Ce silence semblait éternel. Tu ouvris la bouche pour parler, mais elle se redressa et se pencha vers toi. Non, elle avait quelque chose à dire. Ca se voyait à son expression et sa bouche, qui venait de s'ouvrir et de se refermer. Tu connaissais ce sentiment, tu le ressentais énormément durant les procès : les mots ne voulaient pas franchir les portes des lèvres. Puis, au bout de quelques secondes, la formulation arriva.


-Dis… Ca t’a plu… ?


Tu eus un sourire charmant tandis que tu fermais les yeux. Si ça t'avait plu ? La réponse ne viendrait pas tout de suite. Après une longue inspiration, tu mis tout ce que tu avais à dire en forme dans ta tête. Ton histoire allait prendre un peu de temps, mais ça t'arrangeait, en somme. L'attente rend toujours ce que l'on désire plus savoureux. Pour la première fois avec elle, tes dents de tigre se dévoilèrent tandis que tes yeux se rouvraient lentement, un peu éclairés par le jour qui commençait à s'effacer. Tes pupilles fendues et tes dents ne laissaient aucun doute sur ton origine : un vieux tigre aguerri, fatigué de combattre. Au fond, le futur qui t’apparaissait vaguement te convenait.

-Tu sais... le gars qui m'a vachement amoché, comme tu dis, lui non plus ne se cache pas. Tu veux le bilan ? Les cheveux blanchis, les nerfs de la partie gauche du visage qui ont lâché, le bras gauche en miettes, la jambe droite percée d'un trou et le genou cassé deux fois, les côtes rapprochées des poumons ce qui les gratte de temps en temps, l'estomac percé et une jolie marque sous mon bras gauche.

Tu avais lié la parole à l'acte. D'un geste tranquille, tu avais retiré la manche gauche de ton veston, puis soulevé ton col roulé jusqu'à l’aisselle gauche. Ici, tu avais soulevé ton bras gauche pour montrer la marque faite durant deux heures : un H et un A stylisés, faits au fer à souder. Tes yeux reflétaient une peine et une douleur infinies, tandis que tu laissais ton bras retomber mollement dans la manche de ton veston. Tu redescendis alors ton col roulé et tu réajustas le veston sur ton épaule. La voix à moitié brisée par le poids des souvenirs, tu continuais à parler. Lentement.

-H.A. Hiro Atayoshi. Avocat, tueur, manipulateur et autres. Je l'avais mené en prison, lui aussi, comme tant d'autres. Mais il s'était échappé. Il a tenté de me tuer en faisant péter tout un bâtiment, sauf que j’avais vu clair dans son jeu. J'ai à mon tour tenté de le tuer, mais il m'a eu dans un moment de faiblesse. J'ai passé plus de 5h sous la torture... avant qu'un feu d'origine magique ne se déclare et qu'il prenne la fuite. Ce n'est pas un coup de chance, ni des remords ou de la pitié de la part d'Atayoshi... C'est lui qui m'a sauvé.

Par lui, tu voulais dire Aki Meguro, ton ancien partenaire. Mort dans ladite explosion du bâtiment. Même sans tes nerfs, tu sentais la larme de ton oeil gauche couler lentement sur ta joue. Tu n'avais pas la moindre larme dans l'oeil droit, mais l'oeil gauche, lui, n'était pas capable de retenir ce genre de choses. Tu pleurais la mort d'Aki, tu pleurais la rage d'avoir laissé Atayoshi s'échapper ce jour-là, tu pleurais la disparition de ta vie si paisible. Par réflexe, ton bras droit se déplaça contre le mur, qu'il toucha dans un grand bruit. Tu sentais encore les vibrations de l'impact dans ton poing serré, tandis que ta marque s'illuminait. Tu décidas de changer la conversation.


-Si ça m'a plu ? Voyons voir, comment dire...


Tu n'avais en fait pas besoin de le dire. Tu savais que certaines choses étaient mieux faites que dites, et que celle-ci en faisait partie. D'un geste incroyablement vivant de la part d'un homme à moitié mort comme toi, tu avais passé ta main derrière la nuque de Yoruichi et tu avais rapproché ta tête de la sienne. Bien vite tes lèvres trouvèrent les siennes. Tes yeux baissèrent d'intensité lumineuse, puis s'éteignirent. Tu avais fermé les yeux le temps d'une éternité - ou d'un moment infiniment court.

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Yoruichi Shihouin

Terranide

Re : Le sentiment de trop. [Yoruichi]

Réponse 9 dimanche 21 octobre 2012, 19:43:26

Une sorte d’explosion se produisit en elle, ses lèvres sur les siennes la firent légèrement sursauter. Comme une sorte de décharge électrique … Elle avait gardé les yeux grands ouverts pendant plusieurs secondes puis elle les ferma doucement.
Elle posa ses mains fraîches sur ses joues et pencha légèrement la tête sur le côté pour accentuer légèrement le baiser, très légèrement même.
Sa tête semblait être vide, entièrement vide, elle n’arrivait plus à penser. Donc elle ne pensait pas. Sa main glissa le long de son torse pour se poser sur sa clavicule. Elle se décolla doucement de lui au bout d’un long moment et noua ses bras autour de sa nuque pour enfouir sa tête dans son cou. Quelques larmes coulaient sur ses joues, mais elle ne savait pas pourquoi elle pleurait ainsi, elle n’en savait rien. Elle murmura doucement, tout contre son cou
-   Lyan …
Toute son existence était remit en cause. En tant que tueuse en série, elle ne pouvait se permettre d’éprouver de la compassion …
Un long frisson la parcouru, elle répéta alors
-   Oh … Lyan …
Elle cessa de pleurer pour sourire et lui voler un autre baiser, très tendre. Les lèvres de la jeune fille avaient prit pendant une seconde possession des siennes, tirant légèrement dessus. Elle lui sourit doucement et replaça sa tête, tout contre son oreille
-   Je crois … Que je t’aime …
La lueur dans ses yeux dévoilait la sincérité de ses paroles. Elle ne voulait pas se détacher de lui à nouveau. Elle ne voulait pas enlever ses bras fins de ses épaules.

-   Lyan …
Elle poussa un petit ronronnement et se détacha de lui, elle ne le voulait pas mais elle allait finir par l’agacer. Elle se redressa et le poussa lentement en arrière pour l’allonger. Puis elle le recouvrit d’un drap
-   Repose toi. Tu dois dormir. Je vais prendre une douche.
Elle quitta la pièce et se dirigea vers la salle de bain. Elle avait un sourire fantôme sur les lèvres. Celui ci ne la quitta pas lorsqu’elle quitta ses vêtements un à un pour entrer enfin sentir l’eau de sa douche coulait le long de sa peau basanée.
Cette journée commençait bien, elle avait réussi à s’enfuir de sa semi-prison, pour finalement réussir à s’enfuir d’elle même pour goûter au plaisir des sentiments.
Elle avait trouvait un adversaire à sa taille. Quelqu’un à sa hauteur qui ne la décevrait pas. Elle sortit de la douche un peu plus tard, laissa ses cheveux détachés puis enfila un espèce de pantacourt ample, ainsi qu’un T.Shirt trop grand qui descendait jusqu'à ses cuisses. Elle le rejoignit et vit qu’il ne dormait toujours pas. Elle ne fut pas surprise, un léger sourire étira ses lèvres. Elle monta à quatre pattes sur le lit et se coucha à côté de lui en posant sa tête sur son torse. Ses lèvres embrassèrent son épaule, le haut de son bras, sa clavicule ainsi que son torse. Elle soupira
-   T’es pas fatigué hein ?
Un petit éclat de rire remonta dans sa gorge tandis qu’elle se redressait pour se caler correctement, le dos contre le mur.
-   T’as faim ?
Elle avait laissé sa main sur la sienne pour ne pas être complètement détaché de lui.

Elle même était surprise d’elle même. Si, quelques mois auparavant un de ses collègues lui avait annoncé qu’elle serait aussi démunie face à quelqu’un, elle ne l’aurait pas cru. Mais elle aimait beaucoup ce qu’il se passait. Comme quoi, elle aimait être démunie, un peu gênée aussi … Mais pas gênée dans le mauvais sens … Sa main remonta le long de son bras pour venir se poser sur son coude, et … C’est tout. C’était amplement suffisant pour elle en cet instant. De simples contact lui allaient. Sa dague, qu’elle avait laissée sur la table de nuit n’était plus dans ses priorité, enfin si mais plus en première place. Elle avait l’air de regarder Lyan d’un air un peu jaloux, elle avait été remplacée.
Elle se demandait comment elle avait fait pour tomber amoureuse de lui. Elle n’avait jamais ressentis de sentiment aussi fort, mais celui ci lui avait fait l’effet d’un coup de fouet.
Elle lui sourit doucement
- Je t’aime …   

Lyan Rose

Terranide

Re : Le sentiment de trop. [Yoruichi]

Réponse 10 dimanche 21 octobre 2012, 21:41:06

Elle avait pleuré sur ton épaule. Pourquoi, tu ne savais pas. Encore une fois, tu voulais comprendre. Tu étais impuissant, tout ce que tu pouvais faire était utiliser ton bras fonctionnel pour caresser les cheveux de Yoruichi. Lorsque tu passas ton bras autour de sa taille, elle remonta jusqu'à tes lèvres pour t'arracher un baiser, puis elle se décala vers ton oreille pour murmurer des mots qui te remplirent de sentiments qui t'étaient inconnus, et surtout indésirables. Quelqu'un d'aussi insensible que toi ne pouvait pas éprouver ce sentiment, ce sentiment de trop. Non, jamais. Ou plutôt, tu ne voulais pas le ressentir. Tu ne devais pas le ressentir.

-Je crois… que je t’aime…


Puis elle se détacha de toi en prononçant ton prénom, ce qui te laissa un petit frisson dans le dos. Ce frisson, tu ne voulais pas le ressentir non plus. Tu te sentis basculer en arrière, mais tu ne réagis pas. Tu étais perdu dans tes pensées. Tu entendis à peine la voix de Yoruichi, tu sentis à peine le drap sur toi. Tu remarquas à peine la lumière qui émanait de ton pendentif. Tu ne remarquas même pas que tu avais réussi à déplacer ton bras gauche sans aucun problème ni douleur, et que tes deux mains étaient maintenant sous ta nuque. Tu fermas les yeux, et une pensée traversa ton esprit, comme un coup de tonnerre.

Pourquoi maintenant ?

Cette pensée t'avait traversé l'esprit. Elle avait percé au travers, comme si elle n'était pas naturelle. En moins d'une après-midi, tout ton être avait été bouleversé. Tu étais plongé dans tes pensées. Que s'était-il passé pour que tu puisses enfin avoir un sourire ? Toute ta vie, tu l'avais passée dans le noir le plus total. Tueur d'esclavagiste, puis procureur-voleur, ensuite simple errant recueilli par Purity et enfin ce que tu étais dorénavant : un tueur de tueurs sans remords qui se cachait derrière la couverture du procureur. Comment un type aussi baigné par les ténèbres pouvait-il ressentir le moindre sentiment ?

Tu pensais en toi-même. Menteur. Menteur ! Tu ne fais que te mentir avec un petit sourire satisfait. Tu ne pouvais pas expliquer ce changement, mais tu n'essayais même pas de comprendre. Tu t'en foutais : c'était ainsi, et c'était tout. Encore une fois, tu te mentais à toi-même. Tu brûlais du désir de savoir, mais tu ne voulais pas te blesser dans cette manœuvre. Le sourire que tu avais se transforma en moue dépressive. Toi, déprimer ? Non. Tu rouvris les yeux lentement, tes deux yeux brillant d'une étrange lumière bleutée. La même lumière bleutée qui entourait ton pendentif qui flottait à quelques centimètres au-dessus de ton torse. Tu n'avais plus mal nulle part. Pour la première fois depuis deux ans - non, depuis trente ans - tu te sentais enfin vivant, tu te sentais plein de vie. Le sourire du menteur, voilà ce qui transparaissait sur ton visage. Le sourire du menteur qui sait qu'il se rend coupable, mais qui détient une part de vérité.

Au fond, la vie n'était pas si mauvaise que ça. Voilà ce qui animait tes pensées. Voilà ce qui faisait que l'être humain était encore en vie. Même si l'homme est méprisable et foncièrement mauvais, il reste une lueur d'espoir dans ce coeur qui bat pour une autre personne. Tu te remémorais le mythe de la boite de Pandore et le résultat final. L'humain avait tout perdu, mais finalement arriva l'Espérance. C'est ce que tu voulais ressentir toi aussi. C'est ce que tu ressentais, toi aussi. Ton coeur avait recommencé à battre comme celui d'un être vivant, ton âme reconnaissait peu à peu la fin d'une période sombre.

Il était temps, te disais-tu.

Quelque chose se posa sur ton torse, sans que ça te fasse mal. Un peu étonné, tu avais baissé la tête et tu avais vu Yoruichi, la tête sur ton torse et les lèvres sur ton épaule. Un petit sourire attendri se dessina sur ton visage. Elle ne semblait même pas avoir remarqué la croix qui flottait en l'air retenue par une chaîne argentée, une dizaine de centimètres au-dessus de ton torse. Un souffle tiède parcourut ton épaule. Puis une voix si douce à tes oreilles prononça des paroles qui t'arrachèrent un petit rire niais.


-T’es pas fatigué hein ?

-Bien sûr que non.

Vous étiez tous les deux en train de rire, et à l'oeil de celui qui ne connaissait ni l'un ni l'autre, vous ressembliez à un couple tout à fait normal et non pas à deux tueurs au regard ordinairement si glacial. Elle s'était redressée, gardant sa main sur la tienne. Tu n'avais même pas remarqué que ta main avait bougé. Seul ton bras gauche se trouvait sur ta tête. Le pendentif avait refait connaissance avec les lois de la gravité, mais il continuait à émettre la lumière bleutée que l'on retrouvait dans tes yeux. Tu te sentais bien, incroyablement bien. Tu secouas la tête pour répondre à la question de celle qui, tu l'espérais, deviendrait ta deuxième moitié. L'expression sur ton visage et le sourire radieux voulait tout dire : Non, je veux juste rester avec toi.

Tu t'étais relevé, toi aussi. Le bras gauche engourdi, complètement difforme, mais aisé à bouger sans que ça te fasse mal. Ainsi, voici ce qui se dégageait de ce pendentif : dès que tu te sentais à l'aise, tu pouvais utiliser tout ton corps. ainsi, il ne fallait même pas penser à pouvoir utiliser ton bras gauche si tu recroisais Atayoshi. Mais peu t'importait. Tu avais oublié ta vengeance pour le moment, et tu te consacrais tout à fait à ta compagne. Tu éprouvais un sentiment que tu ne parvenais à définir par toi-même, qui t'apaisait et soignait ton âme. Ce fut Yoruichi qui l'exprima.


-Je t’aime…


Les deux mots qui sortirent de ta bouche sortirent avec une simplicité qui t'étonna, presque machinalement. Ces deux mots qui contenaient plus de sentiments qu'ils n'en laissaient paraître.


-Moi aussi...

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Ça se prononce "Layanne" fils de pute.

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Yoruichi Shihouin

Terranide

Re : Le sentiment de trop. [Yoruichi]

Réponse 11 samedi 27 octobre 2012, 17:57:31

( hrp-Désolée, réponse trèèèèès courte-hrp )




Ces deux mots, ils n'étaient sortis qu'une seule fois de sa bouche, mais ils vibrèrent un million de fois dans ses oreilles. Pour une deuxième fois, il n'y eut plus rien, juste lui et elle.
Sa main remonta le long de son torse, pour aller caresser sa joue, d'une douceur sans égale.Son pendentif éclatait toujours de sa lueur bleutée, elle l'effleura de ses doigts fins avant de reposer sa main sur son torse.
Elle ferma les yeux un moment pour lui sourire, sa main se mêla à ses cheveux blancs pendant quelque secondes, puis elle frôla la partie de son visage parcourue de veines, mais son sourire restait  chaleureux. Elle se pencha sur lui et enfouit sa tête dans son cou pour respirer une seconde, son parfum qu'elle grava à mieux dans sa tête. Elle ne l'oublierait jamais.

Puis soudain, elle entendit la porte s'ouvrir plutôt brusquement, ses oreilles frémirent lorsqu'elle entendit des pas rapide monter les escaliers, puis un homme atterrit dans sa chambre. A en voir son uniforme, un agent de l'ordre OU, c'est comme cela qu'elle les appelait, une ordure.
Un joli canon de revolver se pointa vers son nez, lui arrachant un feulement félin, mais d'un mouvement de main, elle intima à Lyan de ne pas bouger. Elle tenait à s'en occuper seule. C'était elle que cette ordure cherchait, pas lui. Elle sourit et recula lentement vers sa table de nuit pour attraper derrière son dos, sa dague.L'homme rit
-   C'est fini ma belle ! On joue pas avec moi.
Ses lèvres s'entrouvrirent dans un sourire assez sadique qu'elle déforma pour murmurer
-   Tu te trompe …
Elle se mit en garde, la main tenant la dague en avant, et la main libre plutôt en arrière
-   Ca ne fait que commencer.
Il tira. Pendant un long moment, il cru qu'il l'avait touché, car elle fut projeté en arrière et se plaqua elle même contre le mur, la tête baissée. Mais elle la releva bien vite, le même sourire sadique au lèvres.
-   Raté. A mon tour maintenant.
D'un geste fluide, elle lança sa propre arme vers lui. La dague tourna longuement avant de se ficher dans le côté de sa gorge. L'homme commença à chuter en arrière et la jeune femme arracha son arme de son corps avant que ce dernier touche le sol.
Sur le bas de sa chemise, elle essuya sa lame encore ensanglantée puis la reposa sur sa table de nuit pour attraper le cadavre par les pieds et le trainer jusqu'à sa fenêtre. Là, en poussant un petit soupir de dépit, elle le souleva et le fit basculer dans le vide. Le corps atterrit mollement au milieu des sacs poubelle. Elle jugea du regard la longue trainée de sang qui avait suivit l'ordure de l'endroit de sa chute jusqu'au bas de sa fenêtre. Elle haussa les épaules et se retourna vers Lyan en souriant comme si rien ne s'était passé.
Ses lèvres retrouvèrent une nouvelle fois les siennes pendant un moment assez court, puis elle s'assit sur le lit pour s'adosser au mur, les bras croisés derrière la nuque.
-   Lyan …
Elle aimait prononcer son nom, pas pour l'appeler, juste pour entendre le doux son que formait les quatre lettres.
Un sourire attendri étira ses lèvres, exactement le même que dans le rêve qu'avait fait Lyan auparavant, exactement le même air attendri, trait pour trait. Elle se laissa tomber sur ton épaule sans qu'il l'ai touchée, juste pour le plaisir de poser sa tête sur son épaule et trouver ainsi, un peu de repos. Un tout petit peu.
Ses lèvres se posèrent sur la peau de son cou qu'elle embrassa doucement en frissonnant.
Sa main se posa sur la sienne pour emmêler ses doigts aux siens.

Lyan Rose

Terranide

Re : Le sentiment de trop. [Yoruichi]

Réponse 12 lundi 29 octobre 2012, 21:57:12

Tu ne l'avais pas vue partir. Tu étais plongé dans les méandres de tes pensées. Ton bras s'était affaissé, tout ton corps recommençait à ressentir la douleur. La vie en soi redevenait amère. Pourquoi ? Parce que tu repensais à ton but premier. A tes yeux, cet amour était réellement le sentiment de trop. Il te semblait qu'elle t'avait fait signe de ne pas bouger. Tu ne comptais pas bouger. Tu étais trop occupé à réfléchir. Une vie paisible, était-ce vraiment ce que tu voulais ? Il ne te fallait pas plus d'une seconde pour le savoir : la réponse était, bien évidemment, non.

Tu perçus des voix. Tu ne cherchas même pas à savoir ce qui se disait. En fait, tu t'en foutais. Ton humeur était repartie à son niveau habituel : rien à foutre de personne, je vis pour moi. Pendant que ces deux grands amis qu'étaient le flic et la tueuse se querellait, toi tu ressortais la cigarette dont la foyer avait été coupé. Un coup de briquet, et tu recommençais à cracher une fumée bleutée. Une détonation retentit. Tu n'avais même pas sursauté. Tu étais trop occupé à tirer sur ta clope, l'une de tes meilleures amies. Ta meilleure amie, en fait. Purity n'était qu'une alliée, et Yoruichi ne deviendrait que quelqu'un d'autre, tu le pressentais.

Après tout, avais-tu besoin d'amour ? Non, bien évidemment. L'amour ne t'aiderait pas à atteindre ton but, celui de tuer Hiro Atayoshi. Pour ce dont tu te souvenais, l'amour n'apportait que souffrance et conflit. Prenons l'exemple d'Hélène de Troyes : cette femme a plongé la Grèce dans un chaos indescriptible à cause d'une simple histoire d'amour. Non, tu ne croyais pas en la force de l'amour, ni celle de l'amitié. Le pouvoir de l'amitié ? Quelle connerie. Ce n'est pas en ayant des amis que l'on devient tout-puissant. Si c'était le cas, le monde serait dominé par les jeunes d'entre 15 et 18 ans. Ce qui faisait la véritable force, c'est la capacité à faire abstraction de tout sentiment. Certains sont morts pour avoir trop cru en ce pouvoir de l'amour, certains ont disparu pour avoir tenté de sauver quelqu'un d'autre.

Tu ne deviendrais pas comme eux, un mollasson qui a besoin d'une motivation telle que la mise en danger de quelqu'un pour bouger. Tu n'allais pas te risquer à ça. De toute manière, personne n'est innocent et ton travail est de purger toute cette culpabilité du monde. Même Purity doit avoir un brin de culpabilité en elle, malgré toute l'illusion d'innocence qu'elle dégage. Bruit sourd. Tu en déduis qu'un cadavre venait de faire une longue chute vers le sol. L'instant d'après, un visage apparaissait dans ton champ de vision. Ce visage te fit un choc : ce visage attendri, tu l'avais déjà vu une fois. Dans ton rêve lucide. Tu savais quoi faire, et tu venais de comprendre la vraie nature dudit rêve.

Machinalement, tu sortis le Beretta 92 de ta poche intérieure et tu le braquas sur le front de Yoruichi. Ton visage trahissait l'absence d'espoir d'une blague quelconque : tu étais sérieux, tu allais vraiment tirer. Du moins c'est ce que tu pensais. Une force invisible bloquait ton index. Tu ne pouvais te résoudre à appuyer sur cette maudite gâchette. Avec une expression de rage, tu rangeas le Beretta dans ta poche intérieure et tu te levas. Tu fis quelques pas en boitant un peu, puis tu te retournas à peine pour tout dire dans un seul regard, même si tu trouvas nécessaire de l'expliciter grâce aux mots.


-La prochaine fois, je n'aurai pas cette hésitation... Personne ne m'empêchera de purger ce monde. Personne.

Puis tu ouvris la porte. Tu étais parti. Devant la maison, tu sortis ton portable et tu appuyas longuement sur la touche 1. Tu laissas ta cigarette quasiment entièrement fumer chuter à tes pieds tandis que tu attendais la réponse à l'autre bout. Le bruit monotone de la tonalité fut brisé par un silence, puis par une voix claire et mélodieuse. Tu esquissas un sourire en entendant cette voix, la voix de celle qui t'avait sauvé à la fois de la mort mais aussi de tes propres démons, ceux de la folie et ceux de la corruption.

-Allô ?
-Purity ? C'est Lyan.
-Lyan ! Je me suis inquiétée, tu sais ?!
-Tu m'en vois désolé. Dis, tu peux venir me chercher ? Je suis dans le quartier nord, près d'une maison typiquement japonaise.
-Pas de problème... Mais t'as intérêt à me dire ce que tu étais parti faire !
-Merci.

Elle avait raccroché. Derrière le masque de sa fureur, tu savais qu'elle s'était vraiment inquiété pour toi. C'était ce que tu voulais éviter. Tu ne voulais t’inquiéter uniquement pour deux personnes : toi-même et ton ange gardien, Purity. Il ne te restait plus qu'à attendre que ledit ange gardien vienne te chercher, et tu n'aurais plus qu'à oublier le passé. Mais pouvais-tu vraiment oublier ce passé ? Tu ne le savais pas encore. Calme et posé, tu t'assis contre le mur de la maison et tu te mis à chanter, de ta voix grave. Une chanson qui te venait ainsi, comme si elle résumait tout ce que tu avais vécu en une après-midi.


-I'll be the first to say that now I'm okay,
And for the first time I've opened up my eyes...
This was my worst love, You'll be the first to go
And when she leaves you for dead, you'll be the last to know...

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Ça se prononce "Layanne" fils de pute.

Oh, et ce kit génial a été fait par Connor. o/

Yoruichi Shihouin

Terranide

Re : Le sentiment de trop. [Yoruichi]

Réponse 13 mardi 30 octobre 2012, 18:17:43

Il arma son berreta sur elle, elle ne bougea pas. Pas d'un pouce. Pourquoi faisait il ça ? Elle ne le savait pas, elle avait l'impression d'être autre part.
Quelque chose lui échappait.
Quand il se leva, elle resta assise pendant plusieurs secondes avant de se lever brusquement et de descendre en trombe vers la rue.
-  Lyan !
Elle le trouva assise en train de chanter et se plaça à deux mètres de lui, campée sur sa jambe droite, un léger sourire sur les lèvres. Il se releva lorsque Purity arriva, alors qu'il se préparait à la rejoindre, elle lui prit la main et le tira vers elle pour l'embrasser fougueusement.
Pendant le baiser, elle ferma les yeux mais sentit le regard extrêmement jaloux sur elle.
Yoruichi ne voulait pas lui offrir un seul baiser comme cadeau d’au revoir, elle avait prit sa dague alors elle lui traça lentement, une longue cicatrise sur le bras valide en forme de Y. Une toute petite blessure, elle avait appuyé juste assez fort pour qu'on voit un fin trait rouge.
Puis elle se détourna et commença à marcher, sans même re rentrer dans sa maison, elle traversa la route et s'éloigna
-   Tchao tchao la compagnie !
Sa dague jouant entre ses doigts, elle entendit de loin, l'alarme de la voiture de police qui fusait vers elle, mais elle ne bougea pas.

Un "cling" résonna quand elle laissa tomber sa dague au sol. Elle se rendait complètement aux forces de l'ordre car
Quelque chose lui échappait
La voiture s'arrêta à quelque mètres d'elle et elle tomba à genoux. Un policier arma une arme à feu sur elle et murmura
-   On dirait qu'on t'a eu …
Un sourire étira les lèvres de la jeune femme qui voulut chuter en avant mais elle n'y parvint pas. L'impact de la balle qui la percuta en pleine poitrine la projeta en arrière et elle tomba.
Quelque chose lui échappait
Elle ne savait pas trop si elle était encore consciente ou pas … Elle ne savait pas du tout même si elle était encore en vie … Mais elle savait que Lyan n'était pas encore parti . Tout était allé trop vite pour qu'il ai le temps de partir. Alors avec les dernières forces qu'il lui restait, elle se recroquevilla sur le côté, et commença à chanter :
-   I'll be the first to say that now I'm okay,
And for the first time I've opened up my eyes...
This was my worst love, You'll be the first to go
And when she leaves you for dead, you'll be the last to know...

Cette chanson n'avait pas beaucoup de sens d'ailleurs elle s'en fichait. Elle se souvenait juste des lèvres de Lyan en train de la chanter. D'ailleurs, sa voix se mêla à la sienne. Elle avait fermé les yeux, et une force mystérieuse la forçait à les ouvrir.

Elle était débout, campée sur sa jambe droite, un léger sourire aux lèvres, tandis que Lyan était encore assit par terre en train de chanter. Elle se plaça à deux mètres de lui, campée sur sa jambe droite, un léger sourire sur les lèvres. Il se releva lorsque Purity arriva, alors qu'il se préparait à la rejoindre, elle lui prit la main et le tira vers elle pour l'embrasser fougueusement.
Pendant le baiser, elle ferma les yeux mais sentit le regard extrêmement jaloux sur elle.
Yoruichi ne voulait pas lui offrir un seul baiser comme cadeau d’au revoir, elle avait prit sa dague alors elle lui traça lentement, une longue cicatrice sur le bras valide en forme de Y. Une toute petite blessure, elle avait appuyé juste assez fort pour qu'on voit un fin trait rouge.
Puis elle se détourna et commença à marcher, sans même re rentrer dans sa maison, elle traversa la route et s'éloigna
-   Tchao tchao la compagnie !
Sa dague jouant entre ses doigts, elle entendit de loin, l'alarme de la voiture de police qui fusait vers elle, mais elle ne bougea pas.

Un "cling" résonna quand elle laissa tomber sa dague au sol. Elle se rendait complètement aux forces de l'ordre car
Quelque chose lui échappait
La voiture s'arrêta à quelque mètres d'elle et elle tomba à genoux. Un policier arma une arme à feu sur elle et murmura
-   On dirait qu'on t'a eu …
Un sourire étira les lèvres de la jeune femme.
Il tira.
Quelque chose lui échappait.
« Modifié: mardi 30 octobre 2012, 19:52:30 par Yoruichi Shihouin »

Lyan Rose

Terranide

Re : Le sentiment de trop. [Yoruichi]

Réponse 14 dimanche 04 novembre 2012, 20:20:14

Tu n'avais même pas remarqué que Yoruichi était arrivée à côté de toi. Tu étais de nouveau perdu dans les méandres de tes pensées vaines. Existait-il un moyen de s'échapper de ce labyrinthe composé de souvenirs, d'éthique et de convictions ? Sans doute la jeune fille qui arrivait au loin était ton fil d'Ariane, sans que tu ne le saches. Elle te fit un petit signe de main, tu lui fis un petit signe en retour avec l'un de tes rares sourires. Avec un effort, tu te campas sur tes deux jambes et tu fis un pas en avant pour rejoindre ton assistante qui arrivait au loin. Purity An'Stream, qui n'avait pas la pureté que de nom. Elle était la seule personne qui arrivait à démontrer que ce que t'avait inculqué Hiro Atayoshi était faux : l'innocence existe.

Tu amorçais le deuxième pas vers elle lorsqu'une main prit la tienne. Tu ne pus résister à l'assaut qui t'envoya en arrière à cause de ta jambe ; l’instant d'après, des lèvres s'étaient collées sur les tiennes. Tu étais trop occupé à tenter de ne pas ressentir cette atmosphère négative qui émanait de derrière toi pour savoir ce qui se passait pendant ce temps. Une chose était certaine : quelques instants après, tu sentais une légère douleur sur ton avant-bras droit. Lorsque tu regardas, tu vis un long Y rouge sur ton avant-bras. Une pensée sombre te traversa l'esprit : tu ne connaissais aucun gommeur de cicatrices. Puis Yourichi se détourna, en traversant la route. Elle restait en vue.

Toi, tu te retrouvais pris sous un regard accusateur et furieux. En effet, la belle jeune fille à la chevelure noire parsemée de multiples mèches bleues transperçait ton crâne avec son regard azur, ses fins sourcils étant froncés dans une expression de rage intérieure. Tu n'en devinais pas la raison même si elle était évidente pour quiconque d'autre que toi : jalousie féminine accompagnée de la logique féminine qui s'ensuit : ELLE t'embrasse, je t'accuse TOI. Un silence des plus embarrassants fut brisé par sa voix si mélodieuse, tentant vainement de sembler menaçante.


-C'était qui, elle ?!
-C'est... une longue histoire.

Elle s'apprêtait à répondre tandis que tu te frottais l'arrière du crâne, embarrassé, mais le destin en décida autrement. Une sirène comme tu les connaissais bien s'approchait à grande vitesse de là où tu étais. D'instinct, tu sortis ton Beretta de ta poche intérieure lorsque tu te souvins de qui se trouvait sur le trottoir d'en face. Crissement de pneus. Bruit métallique. Lorsque tu tournas la tête pour voir ce qui se passait, tu vis deux choses à la suite. Le sourire enjoué de Purity, puis la voiture de police près du lampadaire, puis la dague sur le sol. Enfin, lorsque tu relevas la tête, un petit gros pointait une arme sur la tueuse.

Tu t'approchas lentement du flic, et tu t'interposas entre les deux. Purity te suivit, dépitée. elle savait ce que tu allais faire, et à son grand désarroi elle savait aussi que les flics ne pouvaient te le refuser à toi, Lyan Rose le procureur déchu. Tu pris tout ton temps pour toiser le policier, qui ne savait plus trop où se ranger : continuer à braquer la tueuse, ou ranger son arme dans le holster qui dépassait de deux montagnes de graisse ? Ton regard lui indiquait la direction à suivre. Dépité, il rangea son arme, mais sa voix partit avant le moindre coup de feu. Un cri instinctif, signe d'un honneur policier sans pareille. Amusé, tu regardas son nom. L'agent Kimiguri.


-Maître Rose, pourquoi ?!

-La suspecte, Yoruichi Shihouin, est sous ma juridiction. Je vous saurais gré de ne pas tenter d'interpeller une personne déjà interpellée.

-Mais, maître Rose...
-Vous contestez, Kimiguri ?
-Non, maître Rose.

Sur ce, le petit gros repartit dans sa voiture en laissant un rapport vocal à propos de l'arrestation de la tueuse en série. Quant à toi, tu t'étais retourné vers la tueuse et tu la transperçais d'un regard plus noir qu'une nuit sans lune. Ton bras droit se leva lentement, tandis que ton index se dépliait. Finalement, tu la pointais du doigt avec un air des plus accusateurs. Tu pris un peu de temps afin qu'elle reprenne ses esprits et soit capable de te comprendre, ce qui te laissa le temps de préparer dans ta tête ce que tu allais dire. Puis tes lèvres s'ouvrirent, libérant le venin des paroles incendiaires.

-La prochaine fois que nos chemins se croisent, cet index sera sur la gâchette de mon Beretta. Je te laisse la vie sauve pour aujourd'hui.


Puis tu t'en allas, l'air de rien. Purity, elle, resta devant la tueuse, une expression de folie meurtrière ravageant son joli minois. Mais ça, tu n'en savais rien. Tu n'entendis pas non plus les paroles de ton assistante, plus venimeuses encore que les tiennes.


-Je ne sais pas qui tu es, mais ne t'approche plus jamais de Lyan. Il t'a laissée en vie, et je respecte sa décision. Mais si je te revois, je te tue.

Tu ne vis pas non plus ta charmante assistante si innocente cracher juste devant la tueuse allongée, avant de revenir en courant vers toi. En plus de lui avoir retiré un allié, toutes tes actions avaient fait en sorte que Yoruichi Shihouin avait hérité d'un ennemi mortel des plus dangereux. Purity An'Stream, native de la rue elle aussi. On dit souvent qu'un papillon, en battant des ailes, peut créer une tornade. Cela valait aussi pour elle. Avec un petit soupir, tu commentas l'arrivée de ton assistante qui t'avait agrippé le bras et tournait sa tête vers la tueuse en lui tirant la langue.

-Qu'est-ce que tu étais partie faire ?
-Rien de spécial... je vérifiais certaines choses.

Un silence lourd se creusa durant la route vers ton bureau. Seikusu de nuit, malgré toute la dangerosité qu'elle apporte, reste un monument de beauté. C'est ce à quoi tu pensais en regardant rêveusement le ciel et le parc, au loin. Le vent qui passait dans tes cheveux ne t'aidait pas à camoufler les marques de la torture sur ton visage, mais tu t'en tapais. Après tout, la vie est faite pour être vécue, carpe diem, ce genre de choses. Le contact chaud de Purity ne t'aidait pas à chasser ces niaiseries de ta tête : elle était celle pour qui tu vivais, dans l'espoir de pouvoir lui rendre la pareille un jour. Ce silence, ce fut encore une fois Purity qui le brisa. Cette fois-ci, sa voix était douce et calme.

-Lyan ? J'ai quelque chose à te dire...
-Oui ? Je t'écoute.

Un deuxième silence vous sépara du reste de la rue dans laquelle vous étiez, si bruyante. Tu tournas la tête vers Purity, qui te regardait avec un grand sourire. Ce silence, en soi, était l'épilogue d'une après-midi passée à réfléchir à propos de choses qui ne t'avaient jamais fait douter. Tu ne croyais pas en l'amour. C'est pourquoi tu ne pouvais pas interpréter le regard de Purity correctement et que tu haussais un sourcil interrogateur. Tu voulais comprendre, une nouvelle fois. Tu ne pouvais pas comprendre, et ça t'énervait. Elle posa sa tête sur ton épaule encore valide et regarda au loin, ce petit sourire ne dépérissant pas. Finalement, ses lèvres s'ouvrirent et se refermèrent, le temps de deux mots.

-Non, rien...

Tu ne pouvais pas comprendre tout ce que cachaient ces deux mots. Ils étaient le symbole même du sentiment qui était de trop chez toi.

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Oh, et ce kit génial a été fait par Connor. o/


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