Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Brave Moreau [Lucie Moreau]

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Hypocras

Créature

Brave Moreau [Lucie Moreau]

jeudi 11 octobre 2012, 15:39:28

Un bien beau temps pour se promener ! Les auspices météorologiques se prêtaient harmonieusement à la joie, au bonheur et au plaisir, un soleil presque trop ardent brillant avec enthousiasme dans un ciel d'une pureté rare, fournissant un éclairage utopique sur la ville de Seikusu, qui paraissait presque par moments perdre son statut de cité désespérément industrialisée pour devenir une charmante petite bourgade idéale pour se faire oublier et s'oublier ; se perdre dans des instants de béate relaxation sans se soucier d'autre chose que de l'agréable chaleur ambiante qui se signalait autant par son toucher céleste que par les odeurs qu'elle faisait exhaler au paysage environnant. Depuis celui du bitume chauffé jusqu'aux fleurs en pétulance en passant l'aigre transpiration, les parfums se mêlaient outrageusement pour former une véritable symphonie marquant indéniablement ce simple fait : c'était l'été.

Période de réjouissance entre toutes, synonyme pour beaucoup de repos, de vacances, de congés, de la relégation délectable des obligations quotidiennes au rang de soucis à remettre à plus tard ! Une atmosphère de détente, mais aussi d'alacrité fiévreuse avait pris corps dans l'agglomération, et plus d'un se sentait pour l'occasion d'humeur à sourire, à gambader, à chanter, les esprits pénétrés de cette exhilarante joie de vivre qu'ont pour propriété de susciter les bienfaisants rayons de l'astre apollinien, comme les partisans de la luminothérapie n'ont de cesse de le faire valoir. Oui, c'était une ambiance propice aux rendez-vous emplis de camaraderie, aux retrouvailles, aux rabibochages en tous genres, la nature même semblant crier à la cantonade de jeter ses rancœurs et ses idées noires au feu pour embrasser purement la joie enfantine d'être vivant.


Point n'était toutefois besoin de tels rappels à l'ordre pour pousser le vieil Hypocras à la félicité, celui-ci étant toujours pénétré d'une sorte d'optimiste crâneur qui paraissait toujours le pousser à prendre les choses du bon côté et à toujours faire un glorieux pied de nez à l'adversité. Ce n'était tout de même pas avec indifférence qu'il accueillait cette circonstance béatifiante, goûtant sans modération à ce temps d'exception : sa bouche était déformée en un « o » laissant filer les notes de l'air de Brave Margot en un sifflement au volume élevé presque déplaisant, et sa foulée était enthousiaste et sautillante à un tel point qu'elle menaçait de trahir son absence de jambes humaines malgré les atours précautionneux dont il s'était drapé comme à l'accoutumée. Un chapeau de paille à l'ancienne mode vissé sur le cap, une chemise de lin ample à moitié déboutonnée sur le torse, et un pantalon de chanvre bouffant sur les cuissots, sans compter ses habituelles bottes ; il donnait l'impression confondante d'être tout droit sorti d'un tableau de Monet, sensation renforcée par le paysage en fête des bois de Seikusu dans lequel il évoluait.


Mais qu'allait-il donc faire dans ces parages dont il était devenu si coutumier au fur et à mesure des années ? Un raisonnement sensé aurait voulu qu'il fût simplement en vadrouille, le vagabond appréciant effectivement les promenades impromptues, mais pour une fois, c'était bien vers un but prédéterminé qu'il était dirigé, en route pour une visite. Bien entendu, il n'aurait pas été possible de dire que le sieur Crasier avait un carnet d'adresses très chargé, étant donné qu'il n'en tenait aucun à jour, par indifférence et par spontanéité autant que par paresse, mais le fait était qu'il connaissait énormément de gens, avec lesquels il renouait lorsque l'occasion se présentait. En l'occurrence, le souvenir de la chanson qu'il fredonnait en ce moment même lui avait précédemment ramené à l'esprit le souvenir relativement lointain d'une famille française qu'il avait côtoyée et grandement appréciée, les Moreau, et sur une sorte de petit caprice d'humeur, il leur avait téléphoné, sa mémoire lui ayant fait l'incroyable faveur de se souvenir de leur numéro... après quelques essais infructueux, certes, mais baste.

Quoi qu'il en fût, il avait pu discuter à bâtons rompus pendant quelques bonnes minutes avec le Père Moreau dont les tempes devaient désormais commencer à grisonner, et ce dernier, apprenant la situation présente d'Hyppolite (puisque c'était ainsi qu'il le connaissait, comme de bien entendu), s'était empressé de lui révéler que sa fille, Lucie, était justement installée dans les parages de la ville, lui recommandant chaudement d'aller lui rendre visite en dépit du temps qui avait passé. L'idée de renouer plus directement avec eux n'ayant pas été pour lui déplaire, Hypocras avait manifesté son assentiment en la matière, et la location plus ou moins approximative du logis de l'enfant lui avait été donnée, celui-ci se situant à quelque distance des bois qu'il achevait présentement de franchir.

Peste, c'était maintenant à une petite trentaine d'années que remontaient les instants qu'ils avaient partagé ; comme le temps passait vite, et comme la petiote devait avoir bien grandi depuis ! Lorsqu'il l'avait vue, elle n'était alors qu'un marmot rondouillard avec à peine quelques mèches rougeoyantes sur le caillou qui vagissait et s'agitait étourdiment ; il était bien curieux de savoir comment cette petite chose avait évolué. Bien évidemment, lui n'avait pour ainsi dire pas changé malgré le passage des ans, et cela n'allait possiblement pas manquer d'interloquer sa future hôte, mais comme d'habitude, le satyre ne se laissa pas démonter par cette éventualité, étant une fois de plus homme à ne se soucier des problèmes que lorsque ceux-ci survenaient. L'essentiel était qu'il allait rencontrer quelqu'un qui avait toutes les chances d'être une crème, et c'était sur cela qu'il se concentrait, la perspective ne faisant qu'agrémenter encore sa joie.


Promptement, il lui apparut au détour d'un mur de pierre vieillissant ce qui était de toute évidence un corps de ferme, cela concordant avec les indication qui lui avaient été données et piquant de nouveau sa curiosité, tant il était étonnant, voire incongru, de voir une infrastructure aussi agricole à une telle proximité de Seikusu. Il n'était pas impossible, et même fort probable, qu'une telle installation eût été encouragée par le gouvernement local dans un effort pour s'écarter de la caricature de pays surindustrialisé dont le Japon traînait la réputation... et Hypocras avait de surcroît dans l'idée qu'il devait y avoir là le résultat de quelque menu caprice de la part de la Grande Patronne !

En tout cas, il ne laissa pas la surprise l'arrêter, et continua de s'avancer avec le même allant que précédemment, entendant au loin l'écho d'un mugissement bovin qui témoignait de l'activité ayant cours en ce lieu. Toutefois, au fur et à mesure qu'il se rapprocha, il ne put distinguer personne aux alentours, quand bien même des signes d'activité humaine étaient aisément visibles, aussi se décida-t-il à simplement appeler, car si la possibilité de se mettre à explorer tout de go ne lui posait pas de problème, il pressentait qu'être surpris à rôder comme un maraudeur n'allait pas l'aider à faire une bonne première impression. Ainsi, promptement, l'air résonna d'une voix de baryton bien caractéristique qui lâcha en un bon français prosaïque, honneur à l'hôte :

« Holà ! Il y a quelqu'un ici ? »
« Modifié: mercredi 28 novembre 2012, 17:34:05 par Hypocras »
Ah, les gars d'aujourd'hui ne savent plus faire la fête. Les Bacchanales d'avant, ça c'était le bon temps ! Maintenant, tout ça s'est perdu. Consternant.
Fiche de personnage

Lucie Moreau

Humain(e)

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  • FicheChalant

    Description
    Une humaine rondouillette des plus simples, toujours le sourire aux lèvres.
    Un véritable rayon de soleil.

Re : Brave Moreau [Lucie Moreau]

Réponse 1 vendredi 23 novembre 2012, 23:34:06

Il faisait assez chaud aujourd’hui, et la jeune Française en souffrait un peu plus qu’elle ne l’aurait pensé. Délaissant le travail dans sa maison, elle s’était déshabillée, enfilant un maillot de bain deux pièces. Enfin à l’aise, et puis, elle n’était pas du genre pudique de toute façon. Et ce n’était même pas pour se faire dorer la pilule. Non, non, Lucie était une travailleuse. Oh, il lui arrivait de prendre du temps à ne rien faire, mais c’était surtout le soir qu’elle s’accordait ce genre de pause. Ses jours de congés n’en étaient pas vraiment : il y avait la maison à nettoyer, entretenir le potager, et s’occuper des bêtes, pardi. Et ce n’était pas de tout repos. Les pieds bien protégés dans ses chaussons de jardinage et mieux adaptés que les lourdes et suantes bottes en caoutchouc, Lucie avait du pain sur la planche.

Le début d’après-midi fut consacré à sortir les bêtes de la grange, les laissant vagabonder dans un enclos non loin du potager et protégé du soleil. Enfin, du moins, pour les herbivores. Les chiens et chats avaient l’habitude d’aller à droite et à gauche dans la propriété. C’est néanmoins à l’ombre que la plupart des animaux prirent place et se reposèrent, alors que la pauvre Lucie, sous les rayons ardents de l’astre solaire, s’était armée d’une bêche, d’une binette et d’un sécateur, et en avant les amis ! On creuse des sillons près des plantations, on aère la terre et on s’efforce de faire cela correctement, et ce, même si le soleil tape sur le carafon de la rousse. Sa peau de nacre risque de prendre des couleurs, certainement vives !

Le potager avait enfin une belle allure et la jeune femme pouvait déposer ses outils dans la grange. Mais ce n’est pas pour autant que son travail était fini. Il lui fallait désormais nettoyer la grange. Alors, s’armant d’une fourche à foin et de sa grande brouette, elle entreprit de vider les boxs de sa paille sale. Sa fin d’après-midi fut rythmée d’allers et retours à sa zone de compost, derrière l’enclos pour les bêtes, sa brouette toujours chargée au maximum. Et même dans la grange, Lucie ne pouvait échapper à la chaleur qui régnait aujourd’hui.

Mais alors que la rondouillette allait entamer le box de ses chèvres, un son parvint à ses oreilles. Quelqu’un ? Une voix grave, oui, et qui, surtout, s’exprimait en français. Voilà qui était bien étrange. Lucie ne connaissait pas grand monde sur Seikusu, alors une visite de quelqu’un du pays lui semblait presque plausible, même si la demoiselle n’avait pas été prévenue. Délaissant sa brouette dans la bâtisse, la rouquine se dirigea vers la porte entrouverte, y déposant sa fourche contre le mur en bois. Elle s’essuya rapidement les mains en se les frottant l’une contre l’autre, tout en s’approchant de l’inconnu.

Il s’agissait là d’un homme qu’on aurait dit tout droit sorti d’un Pagnol. Pantalon de lin, bottines, chemise légère et peu ouverte, chapeau de paille sur le crâne pour se protéger du soleil. Barbu et légèrement rubicond, le visage de cet homme d’une quarantaine d’années, ne disait rien à la Française. Un parfait inconnu devant lequel, elle s’en fichait, elle se présentait en maillot de bain. On ne refait pas Miss Moreau ! Tendant sa main vers l’homme, Lucie lui adressa un sourire, tout en lui répondant dans un français parfumé de lavande.


- Bonjour ! Je peux faire quelque chose pour vous, mon bon Monsieur ?

Hypocras

Créature

Re : Brave Moreau [Lucie Moreau]

Réponse 2 mercredi 28 novembre 2012, 18:16:26

Attendant les résultats de ses sommaires investigations vocales, le satyre incognito continua de s'avancer sans se presser en direction du territoire fermier qui se présentait à lui, s'apercevant vite que Lucie Moreau, si du moins elle était bien l'heureuse propriétaire de ces quelques hectares, était en tout cas douée d'un trait de caractère qui la mettait en directe opposition avec Hypocras : elle aimait le travail ; et le travail bien fait, qui plus était. Là où le vieux Grec considérait toute possibilité de boulot comme une torture bêtifiante indigne de sa condition d'artiste, la Française avait l'air de considérer au contraire que l'avenir appartenait aux bosseurs, la preuve en étant de l'état de bon entretien qu'arborait le corps de ferme dans son ensemble. De ce qu'il pouvait en voir, rien ne respirait une procrastination coupable qui aurait pu être discernée par des indices de délabrement honteux ou de friche désordonnée ; tout relevait de l'activité d'une âme dévouée à ne rien laisser en plan et à accorder à chaque jour une peine salutaire.

Il contemplait tout cela, partagé entre une considération honnête et une désapprobation un brin moqueuse, lorsque une silhouette très manifestement humaine émergea de la grande qui constituait le bâtiment le plus imposant des alentours ; et en un clin d’œil, il eut l'assurance que ni le Père Moreau ni lui ne s'étaient trompés. C'est que parmi ses multiples qualités, au registre desquelles la modestie ne figurait assurément pas, le baroudeur antique était bon physionomiste, et au fur et à mesure qu'elle s'approcha, il reconnut le visage bonhomme, l'allure gaillarde et le regard pénétrant qui caractérisaient sa famille. De plus, ce physique boulot, qui évitait habilement l'obésité disgracieuse et s'affichait plutôt en des rondeurs des plus appétissantes, ne pouvaient appartenir qu'à ce beau bébé qu'il avait jadis vu s'agiter dans son couffin, de même que la touffe rougeoyante qui s'épanouissant sur son crâne faisait écho aux mèches rousses dont le crâne du nourrisson était alors parsemé. Enfin, tout simplement, il aurait fallu être aveugle ou atteint d'idiotie sévère pour ne pas éliminer aussitôt la possibilité d'une quelconque ascendance nippone, le type caucasien se lisant aussi aisément sur cette femme d'aspect guilleret que le soleil dans le ciel.


L'abord vestimentaire avait, quant à lui, de quoi déstabiliser quelque peu, mais, étant donné les circonstances météorologiques, on pouvait aisément le pardonner, le faune ayant plus d'une fois eu affaire à des gens munis d'un équipage autrement plus incongru ! De surcroît, le peu d'habits qu'elle avait mis lui donnait l'occasion de tâter furtivement du regard, avec une attention subreptice, le corps dodu de la nouvelle arrivante, qui suscitait à l'esprit des idées de caresses à pleines mains et de baisers voraces sans retenue.

Ce n'était toutefois et de toute évidence pas le moment pour de telles familiarités, aussi, ne laissant pas transparaître les pensées libidineuses qu'il entretenait, Hypocras se contenta de la recevoir avec un sourire franc et amical en voyant qu'elle ne se souvenait clairement pas de lui, ce qui n'avait rien d'étonnant puisqu'il l'avait connue à un âge où les bulles de salive sont probablement le plus grand exploit que l'on peut accomplir. Ainsi donc, empoignant avec chaleur la main ponctuée de cals de la fermière, il la secoua avec une adresse et une mesure soigneusement étudiées au fil des âges, répondant avec allant :

« Et bien en fait, rien que ta présence est suffisante, puisque c'est toi que je suis venu voir ! » Fit-il avec une malice non dénuée de galanterie, s'arrogeant le tutoiement en vertu de sa qualité d'ami de la famille. « Je suis Hippolyte. Hippolyte Crasier. Peut-être que tes parents t'ont parlé de moi ? » Poursuivit-il avec une cordialité de bon aloi.

Comme mentionné précédemment, il prenait un risque en lui donnant l'opportunité de remarquer l'incongruité de son apparence par rapport aux années passées ; mais comme il l'a également été mentionné, il ne se faisait pas de soucis, faisant confiance à son bagout et à l'humeur manifestement conciliante de la bonne dame pour ne pas se mettre dans le pétrin.
Ah, les gars d'aujourd'hui ne savent plus faire la fête. Les Bacchanales d'avant, ça c'était le bon temps ! Maintenant, tout ça s'est perdu. Consternant.
Fiche de personnage


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