Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Go home, you're drunk! [Charlene/Vilma]

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Hypocras

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Go home, you're drunk! [Charlene/Vilma]

jeudi 11 octobre 2012, 14:14:34

La tombée de la nuit signe la fin des affaires officielles pour laisser libre cours aux activités frauduleuses, illégales, dangereuses, donnant aux turbulents qui n'ont que faire des règles l'opportunité de déchaîner leurs passions et de se laisser aller aux débordements qui leur sied, cela avec les tristes conséquences que l'on connaît. Oui, lorsque le soleil n'est plus là, les pourris dansent, et c'est pourquoi le soir, avec ses incertitudes, ses zones d'ombre et sa faune peu recommandable, est si aisément associé au risque, au sordide et à l'inavouable, laissant dans la sagesse populaire la marque d'une infamie gravant profondément dans la mentalité du commun des mortels l'impératif de ne laisser ni eux-mêmes ni leurs proches s'aventurer dans des eaux si troubles. L'imagination fertile peuple alors en effet les moindres recoins de dealers infâmes, de truands cruels et de prostituées vulgaires, se dressant un tableau de cauchemar digne du plus écœurant nid de criminalité, et l'esprit manquant d'audace frappe d'ostracisme ces heures tardives, préférant les passer dans l'abri sûr et retranché de son foyer.

Pourtant, que de merveilles se dévoilent sous le regard complice des étoiles ! Voilà qui marque en effet là également la fin d'une journée de dur labeur, et pour tous, écoliers comme ouvriers ou PDG, l'heure est maintenant venue de pouvoir goûter suavement à la goulée d'air rafraîchissante d'une période de relâche, moment de répit bienvenu entre le travail tout juste passé et celui à venir. Bars, brasseries, snacks, tripots, cafés, pubs, restaurants, diners et autres tavernes se peuplent alors d'une populace en quête de relaxation, venant dissoudre les soucis du quotidien dans un bon verre, au sein de l'atmosphère chaleureusement confinée de l'un ou l'autre lieu de restauration. Ah, certes, pour l'aventurier imprudent ou tête brûlée, une telle expédition peut tourner fort mal : amarrant son navire à un port d'attache mal famé, l'étourdi peut se retrouver facilement piégé dans quelque bouge louche, mais que voulez-vous ; les chemins de la vie ne peuvent pas toujours être parsemés de pétales de rose !


Quoi qu'il en fût, Hypocras aimait ce genre d'endroits entre tous : au-delà même de la consommation de liqueurs diverses dont ces établissements faisaient plus ou moins leur activité de prédilection, il appréciait la scène de théâtre qu'ils offraient, où des acteurs de tous poils et à la provenance parfois inattendue se mêlaient pour offrir un spectacle peu banal qui avait de quoi rester dans les mémoires comme un véritable morceau de bravoure. Lui-même se positionnait dans un tel cadre selon son envie et son humeur du moment, pouvant tout aussi bien se faire cabaretier tapageur et racoleur que spectateur discret et contemplatif, furtivement retranché derrière sa table en guettant d'un œil acéré les tribulations locales. Pour l'heure, il paraissait s'être voué à ce second rôle, sirotant tranquillement et doucement une chope d'un Irish coffee malheureusement plutôt médiocre, laissant l'ardeur envahissante du whisky et la chaleur énergisante de café l'envahir progressivement alors qu'il observait la faune présente avec un demi-sourire amène aux lèvres.

Pour l'occasion, il avait choisi de se vêtir d'une façon pas spécialement extravagante, sa tête coiffée d'un galurin brun légèrement fatigué dont s'échappaient tous azimuts quelques mèches de ses cheveux roux. Plus bas, il arborait avec une dignité classieuse que seuls peuvent se permettre les hommes d'âge mur une veste en tweed beige, avec en dessous une cravate d'un beau bordeaux et enfin une chemise blanche, classique indémodable s'il en est. Enfin, bouclé par une bonne ceinture, un confortable pantalon de flanelle vert-de-gris masquait ses jambes pas banales, dont l'extrémité était engoncée comme on aura pu s'en douter dans une paire de bonnes bottes. Point de bagage visible pour ce bon sire, si ce n'était celui que pouvaient receler les poches de son costume et qui incluaient, espérons-le pour lui, de quoi régler sa commande présente.


Telles que les choses étaient, la soirée ne promettait pas d'être particulièrement mémorable. Plaisante, certes, mais bien que l'ambiance fût dans l'ensemble cordiale et plutôt animée, il ne semblait pas y avoir dans l'air cet amas d'étincelles électrisantes qui ne demandent qu'à former un véritable orage propre à repousser les limites de toutes les bonnes gens présentes et à décaper l'imagination des buveurs divers. Il y avait de l'animation à cette table-ci ou parmi ce groupe-là, mais rien de bien exceptionnel, et si plus d'une personne parmi l'aimable assistance capta le regard du vieux satyre comme un partenaire potentiellement fort agréable, il n'avait jusqu'ici pas l'impression que cela pouvait réellement valoir le coup de bouger de son siège douillet d'où il avait un poste d'observation des plus serein. Il appréciait après tout aussi de temps à autre de tout bonnement rester en coulisses, la position de spectateur présentant elle aussi ses agréments après tout, même s'il ne demandait à une occasion que de se présenter pour la saisir au bond...


Il en était là de ses réflexions quand, tout à coup, comme en réponse à ses pensées, un bruit aussi sec que soudain se fit entendre, caractéristique d'un verre brisé, et vers la source duquel l'attention du faune, à l'instar de celle de bien des consommateurs, se dirigea immédiatement, en un réflexe bien connu. Qui était donc le fautif ? Était-ce donc là un signe suscité par quelque caprice du destin pour lui signaler un être digne d'intérêt vers lequel le sort le poussait ?
« Modifié: jeudi 11 octobre 2012, 22:56:25 par Hypocras »
Ah, les gars d'aujourd'hui ne savent plus faire la fête. Les Bacchanales d'avant, ça c'était le bon temps ! Maintenant, tout ça s'est perdu. Consternant.
Fiche de personnage


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