Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Attrape-moi si tu peux [Double]

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Batgirl

Légion

Attrape-moi si tu peux [Double]

samedi 15 septembre 2012, 01:15:06

« ...Ici Kara Sylver, en direct du Japon pour CNN News. Comme vous pouvez le voir à l’écran, la police a déployé un solide cordon policier, avec l’assistance de plusieurs agents spéciaux du FBI dépêchés exclusivement pour la poursuite d’Orlando. Un impressionnant cordon policier s’est mis en place, et la police espère bien réussir à attraper l’insaisissable criminel... Et à pouvoir, cette fois, le laisser en prison ! »

Kara Sylver parlait depuis un hélicoptère stationnant en hauteur, la caméra filmant une espèce de bâtiment d’habitations dans la banlieue de Seikusu. Il y avait une bonne dizaine de voitures de polices, et plusieurs hélicoptères de police. De nombreux hélicoptères de journalistes étaient là, et la police avait établi un cordon autour de la zone, afin de retenir les badauds. Les agents devaient parfois repousser des journalistes, et seuls quelques individus pouvaient passer. C’est ainsi que la police avait laissé passer l’agent spécial Jack Knight, du FBI. « White » Knight, comme l’appelaient les collègues du bureau, était particulièrement excité. Il se sentait sur le point de conclure une enquête de longue haleine qui l’avait amené des casinos de Las Vegas à cette ville japonaise, en passant par les plus grandes capitales européennes, à la poursuite d’un gars qui, mince exploit, avait réussi à se mettre à dos la moitié des forces de police du monde, ainsi que de nombreuses organisations criminelles organisées, allant de la mob aux Yakuzas, en passant par les cartels et d’autres organisations.

Le filou en question était un véritable surdoué, un pro de l’évasion qui avait été capturé en Allemagne, et qui avait réussi à s’évader. Les tueurs de la mafia avaient également, selon les informations de Knight, réussi à lui mettre la main dessus, mais, encore une fois, le Flambeur des Casinos, l’Arnaqueur, individu dont les médias n’avaient pas manqué de surnoms pour tarir ses exploits, avait réussi à leur échapper. Orlando n’était pas son vrai nom, mais, à ce stade de l’enquête, Knight n’avait jamais réussi à trouver son nom réel.

Les activités du Flambeur avaient commencé à Las Vegas, où il n’apparaissait alors que comme une simple petite frappe, un touriste venant se faire plumer devant les machines à sous, le poker, la roulette, et tous ces jeux destinés à plumer les pigeons. Au lieu de ça, il avait réussi à se faire des millions de dollars en allant dans divers casinos. Il lui avait fallu des mois pour réussir ce tour de force, et il se débrouillait pour perdre de temps en temps, de manière à ne pas trop éveiller les soupçons. Son petit manège avait duré un certain temps, jusqu’à ce que les mafieux, qui contrôlaient Las Vegas, ne décident de se renseigner un peu plus sur son cas. Il dépensait une partie de son argent chez certaines prostituées, et on le soupçonnait de tricher. Le Flambeur avait alors reçu la visite des gros bras de la mafia, afin de dire d’où venait une telle chance. Ils l’avaient rossé dans son appartement, et l’avaient emporté dans le coffre de leur voiture, afin de le conduire dans le désert, et accomplir ce qu’on faisait dans les films : lui faire creuser sa propre tombe dans le désert du Névada. Ils l’avaient menotté, mais, en chemin, un pneu avait crevé, et ils avaient du s’arrêter à une station-service pour réparer le pneu. Leur erreur avait été d’ouvrir le coffre une seule fois, pour s’assurer que le sujet était toujours en vie. Jack Knight était sûr que c’était cette ouverture qui avait permis au Flambeur de sortir. Son premier surnom n’avait pas été Houdini pour rien. Il s’était débarrassé des menottes pendant le trajet, et avait utilisé une espèce d’adhésif sur le coffre de la voiture. Quand on avait ouvert le coffre, et qu’on l’avait refermé, Orlando s’était débrouillé pour mettre l’adhésif sur la serrure, et ainsi empêcher la fourniture du coffre. Il avait ensuite assommé le gars refaisant le pneu, tandis que les deux mafieux fumaient dehors. Il avait pris sa place, balancé le gars à l’intérieur, pris son bleu de travail, et était tranquillement parti.

« Vous avez réussi à l’avoir en ligne ? demanda Knight à un agent.
 -  On a une ligne fixe, Monsieur.
 -  Okay, super... Contactez-le moi, je vais lui dire deux mots, à cet enfoiré. »

Knight avait une monstrueuse envie de fumer, mais tentait de se retenir. Plutôt bien bâti, l’agent fédéral était assez musclé, et avait un regard bleu acéré. Après son exploit devant les mafieux, on aurait pu penser que Houdini aurait disparu de la circulation, mais on l’avait revu, dès le lendemain, dans l’un des plus luxueux casinos de Las Vegas, le Casino Royale. Il n’avait pas cherché à être discret, et les agents de sécurité avaient été le voir quand il avait en poche des millions de dollars. Il avait alors montré toute l’étendue de son pouvoir, et avait demandé à voir le patron du casino, sauf si ce dernier tenait à voir des photos compromettantes dans tous les tabloïds dès le lendemain.

« Vous avez une ligne, Monsieur.
 -  Merci. »

Knight s’empara du telephone.

« Mike ? C’est Jack.
 -  Ah, Jack. C’est un Bonheur de vous entendre ! Mais vous devriez choisir de m’appeler Orlando, c’est comme ça qu’on m’appelle à la télé.
 -  Mike, ça te va mieux.
 -  Si vous le dites, inspecteur.
 -  T’es foutu, Mike. Toute la zone est bouclée, tu pourras pas t’échapper. Tu le sais, ça, non ?
 -  J’ai des yeux, j’ai pu voir tout ça, inspecteur.
 -  Alors, tu sais que c’est fini. Rends-toi, et arrête cette comédie. Je crois pas du tout à cette histoire de bombe. »

D’après les informations, Mike, ou Orlando, avait dynamité une partie de ce bâtiment. Il avait regroupé plusieurs otages dans un appartement où il s’est retranché, avec des explosifs.

« C’est vrai que vous me connaissez plutôt bien...
 -  Je te traque depuis six ans, Mike... Je connais tous tes trucs, tu pourras pas t’en tirer.
 -  Alors, vous prétendez enfin me connaître mieux que votre femme ? »

Jack ne répondit pas. Sa femme et lui allaient bientôt divorcer, mais, cela, Mike, naturellement, le savait. Ce gars était un véritable génie, et c’est comme ça qu’il s’était fait connaître à Las Vegas. Les agents de sécurité l’avaient emmené voir le patron du Casino Royale, un gros bonhomme influent, et Mike lui avait calmement dit qu’il avait eu une conversation avec quelques prostituées de luxe, et avait ainsi appris les penchants sexuels de l’homme. Ceci tombait d’autant plus mal pour lui qu’il se voyait bien devenir sénateur, et suivait une ligne politique conservatrice. Mike avait réussi à s’infiltrer dans une chambre où l’homme s’était amusé à jouer au cochon et à la fermière, selon ses propres mots, dans la pièce. Lui se tenait dans un placard et filmait. C’était une autre des facultés sidérantes de ce criminel : sa capacité à se faire passer pour ce qu’il n’était pas. Ceci lui avait valu un autre surnom : le caméléon. On lui avait planté un flingue sur la tempe, mais il n’avait pas bronché, disant que la cassette était entre les mains d’un notaire, qui se chargerait de la remettre à la presse s’il arrivait du malheur à Mike.

Le patron du Royal Casino avait alors ordonné à ses gars de lui délier la langue, et de faire ça dans la cave. Mike ne pouvait plus s’enfuir, et avait donc montré un autre aspect de sa personne. Il avait tué les deux hommes. Knight ignorait toujours comment il avait fait, car il ne s’était pas contenté que de les tuer. Non, dans la cave, il les avait aussi massacrés à la scie. Il avait coupé leurs corps, les avait enroulé dans des papiers-cadeaux, et les avait envoyé à plusieurs adresses différentes de las Vegas, avec, à chaque fois, une petite lettre de bienvenue émanant du Casino Royale. L’enquête avait révélé que toutes les adresses appartenaient à des clients du Casino Royale, et la rumeur s’était répandue que les responsables du casino charcutaient ceux qui avaient des dettes envers eux. Le casino avait enregistré une subite baisse d’activité, à tel point que ses vrais responsables avaient décidé de se débarrasser de leur patron, dont l’image avait de toute façon été ternie depuis qu’un tabloïd avait révélé qu’il avait des goûts sexuels bizarres. Pour autant, Mike n’avait pas encore montré toute l’étendue de son talent. Le patron mort, il avait décidé de se venger à sa façon, et avait réussi à savoir, auprès des pompes funèbres de Las Vegas, où et quand l’enterrement de ce ponte avait lieu. Cérémonie officielle oblige, de nombreux collègues et « amis » étaient venus. Ce que tout le monde ignorait, c’était que l’un des agents chargés de l’entretien des pompes funèbres avait placé une bombe dans le cimetière, la dissimulant sous une pierre tombale. Pour cela, Mike avait placé la bombe pendant la nuit, et avait trouvé un poste d’observation sur une terrasse en face. Avec un fusil à lunette, il s’était fait plaisir. L’explosion de la bombe avait tué bien des gens, pulvérisant le pasteur, dont on avait retrouvé des morceaux de peau un peu partout, et tuant de nombreux gens. Avec son fusil à lunette, Mike avait ensuite fait feu, fauchant des mafieux, leurs femmes, et même leurs enfants. Ce fut une hécatombe, et cet évènement tragique signa le début officiel d’une traque mondiale, qui touchait à sa conclusion.

« je vais ordonner l’assaut, Mike. Tu l’as vu, il y a un hélicoptère d’intervention juste au-dessus du toit. C’est bien pour ça que tu as choisi un étage intermédiaire, je suppose ?
 -  Tout juste, inspecteur.
 -  Mais, tu vois, je ne marche pas avec toute cette histoire… Ça ne te ressemble pas, de te mettre des bombes sur le corps. Voilà pourquoi je crois que tu essaies de gagner du temps, et voilà pourquoi je vais ordonner à mes hommes d’intervenir. »

L’homme avait miné plusieurs appartements, affirmant avoir relié des détonateurs aux portes. Knight commençait à s’avancer le long du parking. L’immeuble était le long d’une rue assez dégagée, avec un arrêt de bus, les badauds se tenant le long de la rue.

« C’est fini, Mike.
 -  C’est fini, vraiment ? Vous avez réussi à réunir mes millions ?
 -  Je ne marche pas à toutes ces conneries, merde ! Rends-toi tout de suite, Mike !
 -  J’ai été clair, inspecteur... J’ai laissé une heure à vos agents pour amener deux mallettes remplies de frics, et le temps vient de s’écouler... Et ne venez pas me sortir cette vieille réplique des films... Ce n’est pas le temps qui vous fait défaut !
 -  Inutile de t’énerver, Mike...
 -  M’énerver ?! Tu… Putain, je n’arrive pas à croire que tu… Tu vois, c’est ça qui m’énerve, Jack, c’est ça qui me fait péter les plombs. Il y a des règles, des règles qu’il faut respecter, et, quand on ne les respecte, alors je...
 -  Ne viens pas me sortir le petit couplet du gars frustré, Mike, ça n te ressemble pas. »

Il y eut un court silence au bout de la ligne. Pendant ce temps, sur un toit assez éloigné, une femme venait d’atterrir. Elle observait avec des jumelles la scène, et parlait dans une discrète oreillette, qui transmettait ce qu’elle voyait à une femme assise en fauteuil roulant dans un très bel appartement dans les hauteurs de Seikusu. Barbara Gordon prenait un café sucré bien fort en regardant les nombreuses images sur son immense écran d’ordinateur. Elle s’était renseignée sur ce Flambeur, ce dangereux criminel qui avait été jusqu’à s’infiltrer dans les locaux du FBI, en se faisant passer pour un livreur de pizzas. Il s’était attaqué à la cellule spéciale qui le traquait, et avait réussi à obtenir leurs noms grâce à la femme d’un des agents fédéraux. Il les avait empoisonnés, et ceci avait sonné une déclaration de guerre entre le FBI et cet homme. Barbara participait donc à cette traque, et avait décidé d’envoyer Stéphanie.

Cette dernière se tenait sur le toit, et observait la scène avec des jumelles.

« N’interviens pas pour le moment, lança Barbara. Ta présence serait superflue... »
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 1 lundi 17 septembre 2012, 11:46:28

La dernière affaire que nous avions traitée, Philip et moi, nous avait littéralement épuisés. Comme toujours, un dopant était derrière tout cela. Après des recherches, la Memory qui avait créé ce dopant se nommait Meteor, lié au souvenir d'une météorite tombée sur terre. Une information que n'avait pas étudiée Philip lorsqu'il travaillait encore dans le laboratoire secret du Museum. Cela signifiait qu'ils avaient un autre accès à la mémoire de la terre. Cela devenait vraiment dangereux, et cela irait sans doute en s'aggravant. Heureusement qu'avec Philip et le DoubleDriver, j'étais certain de vaincre n'importe quel ennemi.

Nous étions installés dans la salle principale de l'agence. Philip lisait tranquillement sur le canapé, allongé comme un pacha sans faire attention à ce qui l'entourait, écoutant la musique jazzy qui sortait de notre vieux poste de radio. À cette heure-ci, c'était ce qui me détendait le plus. Il était tard, et je n'avais pas la tête à écouter les informations. J'étais concentré sur l'écriture du rapport que j'allais ajouter aux archives, tapant frénétiquement sur la machine à écrire du boss, vieil accessoire archéologique qu'il avait sans doute trouvé dans une brocante, et conservé pour son côté "film de détective". Autant dire que j'y tins tout autant que lui, ne serait-ce parce qu'il était un souvenir qui me rappelait le temps où je travaillais pour le boss.

Philip se tourna, et voulut commencer une phrase, mais se retint. Intrigué, je levai les yeux vers lui et fronça les sourcils :


« Tu voulais me dire quelque chose, Philip ?
- Hé bien... Shoutarou, je me demandai... si je n'avais pas été là, aurais-tu repris l'agence ? »


Voilà qui était étrange. Philip n'était pas du genre à poser des questions aussi personnelles. Pas à moi en tout cas. J'arrêtai d'écrire et me tournai vers lui, attentif, attendant qu'il continue, comme à son habitude, ce qu'il fit un peu après.

« Si tu ne m'avais pas connu, tu n'aurais jamais su que ton patron était un Rider, tu n'aurais jamais reçu le DoubleDriver et tu n'aurais sans doute jamais entendu parlé des Dopants ou des GaïaMemory. Je sais que ce travail te plait parce que tu chasses les gens qui font pleurer la ville, mais sans Double, aurais-tu vraiment pu trouver la force de faire tout ce que tu fais aujourd'hui ? Aurais-tu persévéré ?
- Philip, tu es peut-être indispensable pour résoudre les problèmes des dopants, mais je sais que je pourrai me charger des autres problèmes qui ne réclament pas Double. Donc oui, j'aurais repris l'agence, ne serait-ce que pour respecter l'esprit du boss qui souhaitait voir la ville devenir une ville sans meurtres, sans agressions, sans toutes ces choses qui font pleurer chaque personne de cette ville. »


Philip me regardait, et semblait avoir un visage triste. Il se leva et s'en alla dans la cave, aussi soudainement que cela. Je me rendais compte que ce que je venais de dire pouvais être mal interprété. D'habitude, Philip n'était pas du genre à montrer ses sentiments, trop passionné pour y prêter attention. Cette attitude très différente de celle qu'il avait d'habitude me gêna davantage. Je me levai pour aller à la cave, quand soudain la porte d'entrée s'ouvrit d'un seul coup, laissant apparaître deux grands balèzes habillés en costar noir et avec des lunettes de soleil alors qu'il faisait nuit. C'était un peu ridicule. Mais vu leur carrure, j'évitai de le leur faire remarquer cela.

« Vous êtes Philip, partenaire d'Hidari Shoutarou ?
- Non, Philip n'est pas là... je suis Shoutarou. Qui est-ce vous ? »


Philip était recherché par le Museum dans toute la ville. C'était tout de même leur principale "interface" avec la mémoire de la terre, permettant de créer des Memory pour se faire de l'argent sur le dos de pauvres gens. Donc ils pouvaient facilement envoyer ce genre de personnes pour le récupérer. Mais il fallait que je le protège, comme me l'avait demandé le boss. Alors, il fallait que je fasse comme si de rien n'était.

« Nous souhaitons louer les services du détective Philip. Nous avons reçu des informations selon lesquelles cette agence aurait un taux de réussite de plus de 98% de ses affaires. Et il semblerait que cette réussite soit en grande partie due au membre Philip de l'agence.
- Pardon ? Vous voulez rire ? Cette agence appartenait à Narumi Sokichi, détective de talent, et je suis son premier et dernier disciple. Je suis responsable de cette agence. Je suis tout à fais capable de vous aider à résoudre votre problème. »


Les deux hommes me jugèrent du regard, fronçant les sourcils. Apparemment, ils ne semblaient pas convaincus de ma valeur. Je croisai les bras, juste au moment où Philip sortit de sa cave. Il se tourna vers les deux hommes qui firent de même avant de me regarder. Je soupirai doucement, et laissait mon partenaire prendre le relais de la conversation.

« Je suis Philip. Que puis-je pour vous ?
- Agent Blake, et agent Tristan, FBI. Nous sommes actuellement dans une situation problématique avec un criminel internationalement recherché, Orlando , surnommé l'Arnaqueur, le Flambeur. Un criminel de la pire espèce qui a assassiné des dizaines de personnes durant un enterrement, dont un pasteur. Nous sommes actuellement en train de l'appréhender, mais il dispose d'otages, et menace de faire exploser le bâtiment où il se trouve si on ne lui apporte pas ce qu'il veut. Bref, c'est un vrai cauchemar sur place pour nos équipes. Or, nous avons des témoignages affirmant que vous êtes capable de nous aider dans cette affaire, sur plusieurs points.
Je vois... Cela semble problématique en effet. Je vais vous aider autant que je le peux. »


Je me tournai vers Philip. C'était la première fois qu'il prenait les devants ainsi, surtout pour aider les autres. Je songeai que c'était ce que j'avais dit qui l'avait vexé. Mais pourquoi prendre le risque de sortir et de se révéler aux yeux du Museum ? J'étais inquiet au possible.

« Je viens avec toi Philip. Hors de question de te laisser y aller seul. »
- Inutile Shoutarou, je peux me débrouiller seul, comme toi.
- Ne fait pas ta tête de mule, je viens aussi : je ne peux pas te laisser seul dehors, et tu le sais très bien. Si tu ne le fais pas pour moi, accepte au moins en mémoire du boss qui aurait fait pareil ! »


Philip hésita, puis soupira doucement, apparemment résigné : cet argument était définitif. Après tout, c'est grâce au boss, à son sacrifice, que Philip pouvait vivre ici, hors du traitement infligé au laboratoire. Il acquiesça doucement et passa entre les deux bodygardes. Je pris doucement un de mes chapeaux en le suivit, les deux mastodontes fermant la marche.

------

Arrivé sur place, nous fûmes conduit derrière le cordon de police, vers un homme assez âgé, apparemment nerveux et en même temps très déterminé. Il nous aperçut et s'avança vers nous. Il tendit la main vers Philip et la serra :

« Vous devez être Philip : tenue étrange, un livre à la main et le regard d'un enfant. Et vous, vous êtes son partenaire, Shoutarou Hidari, gérant de l'agence de détective "hard-boiled" de la ville, c'est bien ça ? Je suis l'inspecteur Jake Knight, du FBI. Appelez-moi Jack.
- Enchanté, Jack. Dîtes-moi ce que vous attendez de moi. »


Philip semblait pressé, de toute évidence. Sans doute de prouver sa valeur à mes yeux. Je me tus donc et le regardai faire impassible. L'inspecteur du FBI nous mena à une table où se trouvaient plusieurs dossiers, plusieurs fichent, apparemment sur le même homme : ce Orlando. Nous étions devant un immense immeuble que je me rappelai avoir vu. Mais aller savoir où. Ce n'était pas le genre de détail qui me marquait en général, alors avoir cet immeuble en tête me laissa un peu pensif. Toutes les lumières étaient allumées en direction de cet immeuble, et des hélicoptères tournaient autour : sans doute la télévision...

« Nous avons réuni là toutes les informations sur Orlando. On m'a affirmé que vous êtes un des meilleurs profilés de la ville, et que vous êtes capable de prédire avec une précision chirurgicale les prochaines actions d'une personne. Je ne suis pas certain que cela soit possible, mais je tiens une occasion de mettre ce salopard sous les verrous, et vous êtes sans doute l'un de mes seuls moyens d'y parvenir sans dommages. Alors, montrez-moi que cette réputation n'est pas volée. »

Philip acquiesça et se mit au travail, il ouvrit les dossiers et les consulta à une vitesse fulgurante. Je ne l'avais encore jamais vu si concentré. Il y mettait plus que du coeur : il y mettait toutes ses pensées. Il ne devait plus percevoir l'environnement dehors. Je soupirai et observai l'immeuble : immense, l'homme devait s'être réfugié à un étage précis. Savait-il lequel ? Sans doute non, la raison pour laquelle Philip avait été appelé. Je regardais les immeubles alentours, cherchant les éventuelles équipes de sniper, comme on en voit dans les films, et aperçus quelque chose d'étrange sur l'un des toits. Sortant mon appareil photo qui servait aussi de jumelle, je fixai le ciel avec ceux-ci. J'entre aperçu une forme sur le toit, mais les ténèbres m'empêchaient de voir plus.

« Vous voyez quelque chose ? »

Je sursautai, en fixant l'inspecteur du FBI qui me regardait avec une certaine suspicion. Je ne répondis pas et rangeait mon appareil, puis me dirigea vers Philip, l'observant regarder chaque dossier avec une grande attention. Je ne pouvais pas le déranger, malgré cette ombre sur le toit.
Compte fermé

Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 2 jeudi 20 septembre 2012, 00:07:39

Devoir faire équipe avec des privés, des gamins de surcroît, ne plaisait pas beaucoup à Knight, mais il n’avait pas eu le choix. Le FBI était largement en-dehors de sa juridiction, et, pour avoir l’autorisation d’établir une cellule d’enquête au Japon, il avait fallu tolérer quelques concessions... Comme faire appel à ces deux types. Knight les vit arriver, et décida de les accueillir Légèrement absent, il réfléchissait surtout à la tournure des évènements, et à la manière de coincer Mike. Il ne dirigeait pas les opérations ici, et était un simple consultant, un spécialise en la matière. Pour lui, il fallait intervenir, et il essayait de persuader le responsable des opérations, le capitaine Shyzouke, d’envoyer une expédition. Mike ne se risquerait pas à sacrifier sa propre vie, tout ça était du bluff. L’homme en était sûr, mais Shyzouke était timoré. Il ne voulait pas que la situation tourne mal, car il ne tenait pas spécialement à ce que la presse le descende, s’il y avait des victimes collatérales.

Knight sortit rapidement de la tente, laissant les deux jeunots, et avança vers Shzyouke.

« Ordonnez à vos hommes d’intervenir. Chaque minute que nous perdons à négocier offre à Orlando une chance de s’enfuir !
 -  Je ne donne pas dans le cow-boy comme vous les Américains, Monsieur Knight. »

Knight pesta. Voilà en plus qu’il tombait sur un borné, un petit Japonais qui n’aimait pas les Américains ! Knight ferma les yeux, se retenant de le frapper, et préféra regarder l’immeuble. Intervenir le démangeait, car il savait que tout ce qui se passait ici était du bluff. Il en était intimement convaincu. Mike cherchait juste à gagner du temps avec sa demande de rançon. Jack était furieux, et se mit à faire rageusement les cent pas, fixant la fenêtre aux volets fermés. Sa cible était juste derrière, presque à portée de doigts. Ce gars était devenu son obsession, sa raison de vivre. L’agent spécial bourdonnait sur place, et Shyzouke, de son côté, tenta d’entrer en contact avec le preneur d’otages.

« Orlando ? J’aimerais vous parler.
 -  Knight vous tape sur les nerfs, hein ?
 -  Je... Je vous demande pardon ?
 -  Pourtant, il a bon fond. Il le cache bien, mais c’est un grand romantique. Savez-vous comment il a séduit sa femme ? Une créature délicieuse... Il nous écoute, là ? »

Désorienté, le capitaine ne savait pas quoi dire.

« Je disais donc que c’était une femme très charmante. Il l’avait séduit à l’époque où il était à la fac’, en lui faisant écouter des morceaux de Phil Collins. Elle adorait ce chanteur, et il y avait cette chanson, vous savez... I can feel it... In the air tonight, ça vous dit quelque chose ?
 -  Rendez-vous ! Nous sommes prêts à intervenir !
 -  Je me disais bien que vous n’aviez pas l’oreille musicale, vous... Vous êtes plutôt du genre à préférer celle des médias, n’est-ce pas ? Et je suis sûr que vous n’avez pas envie d’un autre scandale pour entacher votre belle carrière, et ruiner vos chances de vous faire muter à Tokyo.
 -  Mais... Co... Comment savez-vous cela ?
 -  Ceux qui sont experts dans l’art de la guerre soumettent l’armée ennemie sans combat, capitaine. »

Éberlué, le capitaine mit encore un temps de réflexion, venant de reconnaître là l’une des citations les plus célèbres de Sun Tzu.

« Vous... Mais qu’est-ce que vous voulez, à la fin ?!
 -  Ce que je veux ? Je ne sais pas... A votre avis ?
 -  Vous êtes cinglés !
 -  Cinglé ?! C’est ce que j’ai cru pendant longtemps... Mais, à dire vrai, plus je regarde ce monde, plus je regarde mes compatriotes, et plus je me rends compte que je suis sans doute l’un des rares à avoir compris que la folie n’est, somme toute, qu’une question de... De perspective. Je ne suis pas fou, Capitaine... Du moins, pas au sens où vous l’entendez. »

Shyzouke soupira, et Knight se rapprocha de lui.

« Ne tentez pas de négocier avec lui. J’ai déjà essayé, croyez-moi.
 -  Mais comment sait-il toutes ces choses sur moi ?
 -  Mike est indéniablement un génie. Il a des capacités de mémorisation exceptionnelles, et il s’est tout simplement renseigné. Il a du voir votre nom à la télévision, et se contente de réciter ses leçons. Ce type est un sociopathe. Inutile de lui chercher des motivations ; ça l’éclate, de faire ça. Il faut le neutraliser, et c’est pour ça que je recommande d’agir au plus vite.
 -  Mais on ne peut pas risquer la vie des otages !
 -  Mike n’aime personne d’autre que sa petite personne. Il ne se risquera pas à se faire sauter. »

Le capitaine hésitait, et Knight tenta de le convaincre.

« Plus on atteint, plus on joue son jeu ! Il faut intervenir ! C’est exactement le même scénario que lors de la prise d’otages à Chicago, merde ! »

A Chicago, Mike avait ordonné une rançon, et avait affirmé avoir piégé une chambre d’hôtel. La police avait attendu, et Mike avait réussi à leur filer entre les doigts. Pour ça, il avait coiffé toutes les victimes de masques et de vêtements similaires, et les avait tous libérés en même temps. Il avait profité du chaos ambiant pour réussir à s’enfuir. Knight savait qu’il ne fallait pas commettre cette erreur à nouveau, et, après quelques hésitations, le capitaine finit par autoriser un assaut.

Dès lors, six hommes en tenue montèrent le long de l’escalier externe, jusqu’à rejoindre le couloir extérieur au troisième étage. Armes pointées, ils avancèrent rapidement vers la porte, et se positionnèrent autour. Knight était sûr de son coup, et ordonna aux agents d’ouvrir la porte, de l’enfoncer. Ces derniers se regardèrent entre eux, hésitèrent, et, pile au même moment, la porte du premier étage, où d’autres otages étaient détenus, s’ouvrit, ainsi qu’une autre porte, livrant passage à des otages qui avaient tous les mêmes habits. Ils se ruèrent en hurlant, et Knight, avec un sourire, fit signe au capitaine de leur tirer dessus avec des armes tranquillisantes.

« Tu te fais vieux, Mike, tu... »

Un flic enfonça la porte de l’appartement où Mike devait se trouver, et, pile au même moment, la situation dégénéra. Tous les otages avaient des ceintures d’explosifs autour du ventre, mais certaines étaient factices, et d’autres réelles. Quand les policiers enfoncèrent la porte, ils déclenchèrent un signal, un simple détecteur de mouvement qui émit un signal électronique dès que la liaison entre le détecteur et une petite puce accrochée à la porte fut rompue. Ce signal ft transmis à un ordinateur portable se trouvant dans la pièce sombre, et les agents eurent juste le temps de voir un trou fait dans le sol, un trou qui datait probablement de quelques heures, avant que le C4 n’explose.

BOOUUUUUUUMMM !!!

La violente explosion pulvérisa les individus à l’intérieur de l’appartement, et la déflagration souffla les agents de police. Une autre explosion résonna alors sur un parking à proximité, où Mike avait placé une bombe dans une voiture, au milieu des badauds. Il avait précisément choisi cet appartement, car l’immeuble dans lequel il se trouvait jouxtait un autre immeuble avec un parking. Il avait garé il y a plusieurs jours une voiture quelconque sur ce second parking, avec, à l’intérieur, une bombe, qui explosa. Plusieurs des agents d’intervention atterrirent violemment sur le sol, leurs corps en feu, et les otages explosèrent alors, répandant des traînées de chair et de sang partout. Des explosions d’hémoglobine et de morceaux d’os, alors que les otages continuaient à courir. Mike était dans le lot ! Mais c’était le chaos partout. Les otages, paniqués, s’enfuyaient dans tous les sens.

Depuis sa position, Stéphanie se mordillait les lèvres, Barbara en arrivant à la même conclusion que l’agent spécial du FBI.

« Cherche quelqu’un qui s’enfuit, Stéphanie. C’est notre homme. »

Facile à dire, moins à faire.
« Modifié: mardi 23 octobre 2012, 10:24:09 par Batgirl »
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 3 lundi 22 octobre 2012, 20:13:14

Philip dans la tente, je me laissai réfléchir à la possibilité qu'il ne trouve pas de solution. J'espérai qu'il trouve, mais j'avais un doute : il était un petit génie, mais il se laissait facilement porter par ses émotions personnels. Un écart et il se trompait sur toute la ligne. L'agent du FBI sortis et s'avança vers le capitaine, préconisant un assaut. Intrigué je m'approchai et écoutai d'avantage cette conversation. L'agent qui les avait accueillis semblait impatient. C'est vrai qu'il devait attendre les informations de Philip et qu'il semblait se perdre dans les photos et les documents manuscrits sur le terroriste en question, mais pourquoi d'autre les auraient-ils engagés autrement ?

Finalement, le capitaine engagea une conversation comique avec Mike, s'en suivit une discussion entre l'agent du FBI et le capitaine de la police. Lorsqu'il entendit qu'ils allaient donné l'assaut, j'ouvris les yeux en grand, je voulus intervenir, mais Philip sortit aussitôt de la tente, et me fit signe de venir. Je regardai une nouvelle fois les deux protagoniste, puis m'engagea dans la tente, à l'abri des regards et des discussions.


« Shoutarou, il y a un problème avec les documents que l'agent nous a transmis. Et pas des moindres.
- Quoi ? De quoi parles-tu ? Qu'est-ce que tu entends par problème ? Tu ne trouves rien qui t'aide à comprendre ce Mike ?
- Si ce n'était que ça : les documents qu'ils nous ont donné sont totalement incohérents et sans rapport avec les affaires concernant ce criminel. Les faits entre les différents documents ne correspondent à rien, et il est clair que la moitié de ce qui est dis dans les différents rapport a été inventé de toute pièce.
- Mais... ça n'a aucun sens ! Pourquoi nous demander de les aider à trouver des informations sur un criminel si c'est pour nous donner des informations de base sans queue ni tête ?
- J'ai fais des recherches dans la mémoire de la Terre, et de ce que j'ai pus comprendre, ce n'est pas la première fois qu'ils interviennent hors de leur juridiction. Le FBI avait pour ordre de donner des informations scrupuleuse sur le criminel, et de permettre à la police de mener sa propre enquête sur lui. Mais bien entendu, les informations dont disposent les services secrets valent leur pesant d'or, et il est trop risqué de donner des faits qui pourraient ensuite arriver aux oreilles de la presse et compromettre leur enquête.
- Donc ils donnent des fausses informations sur le sujet pour se protéger et faire croire qu'il collabore avec les services de polices, alors qu'en fait il les mène à la baguette.
- Mais il y a pire encore : j'ai fouillé dans le passé de l'agent du FBI qui nous a accueillis. C'est lui qui est responsable de l'affaire, et depuis qu'il poursuit cet homme, il n'en a jamais quelque chose à faire des prochaines actions du criminel : il fonçait presque toujours dans le tas, et sautait dans les pièges à pied joins.
- Et c'est ce qu'il va se passer encore aujourd'hui : ils vont lancer un assaut pour capturer leur cible.
- Ils vont sans doute risquer la vie des otages, sans penser aux conséquences Mike a de toute évidence prévu ce coup !
- Il faut l'arrêter ! Viens Philip. »


Je sortis de la tente et couru dans la direction du capitaine : il fallait arrêter de toute urgence l'assaut de la police, autrement qui sait ce qu'il allait se passer.

« Capitaine Shyzouke, arrêtez l'as...»

Une explosion retentis, suivie d'une autre, faisant voler certains policier et otages trop proches de celles-ci. Je protégeai Philip des débris qui fondaient sur nous, avant de me tourner vers le bâtiment en flamme. C'était un spectacle horrible. J'entendai les hurlements de terreurs et de douleurs venant de l'immeuble : tout le monde n'avait pas été sortis de la avant l'explosion. Je me tournai vers l'agent du FBI : c'était de sa faute. Il avait fais lancer l'assaut trop tôt. S'il avait attendu, il aurait pus sauver des vies, mais là, il en avait tué. Je le tournai vers moi et lui criai dessus :

« Enfoiré ! C'est vous qui avez commandé l'assaut ! C'est vous qui avez ordonné d'attaquer, au lieu d'attendre qu'on ait repéré ses prochaines manœuvres ! Si vous aviez attendu un peu, vous auriez pus sauver des vies ! Mais là, vous en avez laissé mourir ! Tout ça pour quoi ? Hein ? Est-ce que ces sacrifices vous ont permis de l'arrêter ?! »

Bien entendu, l'agent n'allait pas rester de marbre. C'est pour cela que Philip intervint et m'écarta de lui :

« On a pas le temps, Shoutarou ! Il faut retrouver le criminel. De toute évidence, il avait attendu ça, et espérait utiliser le mouvement de foule pour s'enfuir. Il faut se lancer à sa poursuite. »

Il m'attrapa par le bras et me tira vers la tente, avant de sortir notre appareil photo gadget, activant la BatMemory en elle. Aussitôt, l'appareil photo se changeant en une sorte d'appareil photo chauve-souris, et attendit ses instructions :

« Recherche cet homme et guide nous jusqu'à lui. »

Il montra une des seules photos de Mike dont disposait la police. Aussitôt, la chauve-souris s'envola. Je me posa par terre : c'était trop pour moi. Jamais le boss n'aurait laissé faire cet agent. J'avais faillis à mon rôle. J'étais naif de croire que j'étais à sa hauteur.

« Shoutarou, lève-toi ! Il faut te ressaisir ! Narumi Soukichi n'aurait sans doute pas abandonné comme ça ! On va le retrouver et l'arrêter. Il payera pour ses crimes ! Mais il faut que tu te ressaisisses, Shoutarou ! »

Il avait raison, il fallait que je me ressaisisse. C'était fondamentale. Je ne pouvais pas laisser cet acte impuni. Il avait fais pleurer cette ville, et il était hors de question de le laisse libre après ça.
Compte fermé

Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 4 mardi 23 octobre 2012, 14:14:33

Stéphanie Brown, depuis son toit, cherchait à comprendre ce qui se passait. La police avait finalement tenté une intervention musclée, et de nombreuses bombes avaient explosé. Où diable ce Flambeur avait-il pu trouver tout cet explosif ? Si Stéphanie n’arrivait pas à l’attraper, il allait probablement falloir se renseigner sur l’origine des bombes. Les appartements avaient souffert des multiples explosions, et toute la structure semblait sur le point de s’effondrer, tanguant dangereusement. Il y avait de la poussière, du sang, et des projections partout. C’était la véritable débandade ; les badauds fuyaient dans tous les sens, et l’artificier, le Flambeur, comptait sûrement profiter de ce chaos pour fuir. Depuis sa position, Stéphanie observait la scène. L’agent du FBI était dépassé par les évènements ; il toussait sans arrêt.

Batgirl, de son côté, crut alors apercevoir sa proie. Un individu plastiqué fuyait le long d’une ruelle. Ils étaient aisément reconnaissables, car ils portaient tous des uniformes blancs. Elle s’avança le long du toit, et remarqua alors qu’elle n’était pas la seule à s’y intéresser. Knight s’élançait également vers l’homme, courant rapidement. Ce ne pouvait être que lui ! Stéphanie avait toutefois une longueur d’avance, et un bon point d’observation. La ruelle était séparée par un petit grillage donnant droit sur un parking, et, tandis que l’homme courait rapidement, il se défit de sa ceinture d’explosifs factice

*Tu es à moi, mon gars !*

Stéphanie courut le long du toit, parallèlement à l’homme, qui enjambait élégamment le grillage, et filait vers le petit parking. C’était une scène de guerre, pour la super-héroïne. On entendait des gyrophares hurler, des hurlements de douleur, une scène de chaos indescriptible. Serrant les dents, Stéphanie se forçait à agir vite, mais le fugitif était terriblement rapide. Il courait comme s’il avait le Diable aux fesses, se débarrassant de ses frusques. Il portait un jean bleu, un tee-shirt, et son visage semblait correspondre au signalement du Flambeur. L’homme courut sur le parking, et sortit de sa poche une clef de voiture, appuyant dessus. Immédiatement, une voiture se mit à clignoter, et il se rua à l’intérieur. C’était une belle Toyota Avensis IV de couleur gris métallique. Stéphanie ne le rattraperait pas à temps, et entendit le fédéral américain hurler, avant de faire feu sur la voiture, qui démarra au quart de tour. L’homme n’avait probablement même pas mis sa ceinture.

Batgirl, toutefois, ne comptait pas le laisser s’échapper comme ça. Elle continua à courir, et se laissa descendre du toit, sautant dans le vide en tendant ses ailes, planant, afin d‘atterrir dans une autre ruelle à proximité du bâtiment, là où il y avait sa moto. Pour le coup, la femme avait droit à une moto haut de gamme, puisqu’il s’agissait d’une Tryton MM2, une moto écologiste et très rapide. Stéphanie l’adorait, et avait un modèle noir avec des éclats violets dans les recoins. Elle grimpa dessus, et démarra rapidement, s’élançant à la poursuite de l’Avensis IV. Knight, de son côté, n’était pas en reste, puisqu’il s’était rué vers le premier automobiliste qui passait par là, brandissant sa plaque pour le forcer à s’arrêter, prendre son véhicule, et s’élancer à la poursuite du suspect.
« Modifié: jeudi 14 février 2013, 13:11:26 par Batgirl »
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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 5 samedi 24 novembre 2012, 14:24:55

Il ne fallut pas longtemps au BatShot pour trouver sa cible. Aussitôt qu'il nous eu envoyé les images sur notre téléphone, Philip et moi-même nous mîmes à le chasser. On avait appelé le HardBoilder nous rejoindre, nous donnant un bon moyen de transport. Cette machine était ma préférée, une version modifié du SkullBoilder du boss. Une Honda CBR1000RR "Fireblade" à l'avant noir et à l'arrière vert, avec un logo argenté en "W". Le boss disait souvent qu'on pouvait définir un homme par le chapeau qu'il portait et la moto qu'il utilisait. J'étais fier de ce bolide. Surtout qu'il allait assez vite pour rattraper le criminel.

Ce dernier avait d'ailleurs choisis, pour cette course poursuite, de passer par les grandes rues. Paradoxalement, c'était malin. Tout d'abord, le nombre de voiture pouvait lui permettre de semer tout poursuivant qui ne soit pas attentif. Ensuite, les autorités n'allaient pas tenter de tirer sur la voiture, au risque de toucher des innocents. Et surtout, il pouvait à tout moment tourner vers une autre rue, obligeant ses poursuivants à rester à une certaine distance pour être sûr de ne pas être surpris. Il était vraiment malin, peut-être plus que Philip. Mais alors que je restais à une certaine distance, je remarquai qu'un autre bolide me rattrapai. J'entre-aperçu son conducteur, qui était habillé tout en noir, avec une cape flottant dans son dos. Je me demandai ce que c'était que cet accoutrement, mais Philip me fit sortir de ma réflexion :


« Shoutarou, tourne dans cette rue. D'après mes estimations, il va sans doute se rendre dans un entrepôt du port.
- Tu es sûr de toi, Philip ? Non pas que je doute de tes capacités, mais si tu trompes, on perdra tout crédibilité.
- Crois moi, c'est par là qu'il compte aller : ses mouvements n'ont pour unique but que de nous laisser penser qu'il se rend à un aéroport, mais il sera plus en sécurité dans un entrepot, pour transiter vers un bâteau. La sécurité à bord d'un navire est nettement moins poussé que sur un avion, il pourrait aisement éviter la police de cette manière ! »


Sa logique était imparable. Autant faire ce qu'il disait : je tournai donc dans une rue voisin et prit la direction du port. On se posta au coin des entrepôts, à un endroit qui permettait de tous les voir. Attendant avec fébrilité de voir le criminel arriver, je guettai chaque voiture qui passait, bien qu'à cette heure-ci, il n'y avait personne. Philip également observait les environs, silencieux. Aucun signe de voiture à l'horizon. Je me tournai vers mon partenaire et lui dit :

« Excuse-moi si je t'ai blessé tout à l'heure, ce n'était pas mon intention.
- Ne te laisse pas distraire, Shoutarou : pendant un boulot, il faut rester attentif.
- Tout de même, l'entente dans une équipe est primordiale. Je souhaitai vraiment que tu saches que je ne pensai pas que tu étais inutile, ou un poids mort. Juste... j'aurai continué mon travail de détective, même sans toi... en mémoire du boss. »


Philip m'observa, silencieux, avant d'acquiescer. Mais alors, une voiture arriva et entra dans un des entrepôts. C'était lui, nous en étions sûr. Nous nous dirigeâmes à l'intérieur, en silence, discrètement. Il devait penser que personne ne l'avait suivis. Passant par les portes arrières, nous pénétrions dans le grand entrepôt, sans savoir ce qui nous attendait dans les ténèbres qui devait dissimuler le fuyard. Quelque chose me disait que nous n'étions pas les seuls dans cette endroit, que quelqu'un d'autre avait trouvé l'endroit où se cachait cet homme.
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Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 6 lundi 26 novembre 2012, 23:12:21

Stéphanie restait, dans le fond, une grande joueuse. Une femme qui, fondamentalement, appréciait la grande vitesse. Elle filait donc à toute allure sur sa Tryton, à moitié allongée dessus, sa cape flottant au vent. L’avantage de travailler pour le compte de Barbara, c’était qu’on n’avait pas besoin d’argent, et qu’on pouvait obtenir un matériel de pointe. Stéphanie savait naturellement que Bruce Wayne était Batman, ce qui permettait d’avoir suffisamment de fonds pour se payer ce genre d’équipement. Rejoignant le boulevard, Stéphanie n’eut aucune difficulté à doubler la voiture de police qui tentait de s’enfoncer dans le trafic pour poursuivre le fugitif. Le Flambeur roulait rapidement, fonçant parfois sur le trottoir.

« Il a une conduite mal assurée, notait Barbara. C’est curieux, de la part d’un homme aussi méticuleux... Tout comme ce plan d’évasion farfelu... J’ai un mauvais pressentiment, ne le perds pas de vue. »

Ce n’était clairement pas dans son intention, et elle essayait de se rapprocher de la voiture, qui roulait rapidement sur le trottoir, avant de filer à contresens, évitant de justesse plusieurs véhicules. Stéphanie, de son côté, slalomait entre les voitures, se faisant toute petite, et vit alors la voiture braquer à gauche, faisant crisser les pneus. Comme elle roulait vite, elle ne put totalement se redresser, et le côté droit de la voiture heurta le mur, éraflant les portières. Stéphanie dut piler, l’arrière de la moto se redressant d’un coup pour s’arrêter. Elle démarra ensuite, et continua à poursuivre la proie, qui filait sur une rue en descente. Le Flambeur atteignit un carrefour, le passant au rouge, et loupa de peu un camion qui pila, fonçant vers un bus arrivant en sens inverse. Le chauffeur évita l’engin, mais bloqua la rue.

Stéphanie dut s’arrêter rapidement, et consulta le petit écran GPS intégré au tableau de bord de la moto.

« Il se rend vers le port... Je te configure une autre trajectoire, et je continue à le pister avec le satellite Wayne. »

Batgirl fila dans une ruelle, rejoignant des petites rues, entendant les gyrophares de la police tout autour, et rejoignit, au bout de plusieurs minutes, une succession d’entrepôts. Barbara lui annonça que la voiture était entrée dans l’un des entrepôts. Stéphanie arrêta la Tryton, et descendit de la voiture, se dirigeant vers l’entrepôt. Utilisant son Bat-grappin, elle arriva sur le toit, et entra par une vitre, se laissant tomber au milieu d’énormes cartons, voyant une voiture au milieu de l’entrepôt. Fronçant les sourcils, elle sortit de sa ceinture un Batarang, tout en voyant un homme paniqué sortir, un pistolet à la main, et un portable dans l’autre.

L’homme ne prit même pas la peine de claquer la portière, et courut en regardant derrière lui, avant d’heurter une table. Il tomba au sol, se luxant le genou, et vit son portable glisser devant lui. Il le rattrapa, et se mit à hurler, d’une voix paniquée et stressée :

« J’y suis, ça y est ! Où sont-elles ?! »

Stéphanie fronça les sourcils, ne comprenant pas trop ce qu’il voulait dire. Barbara lui expliqua alors que cet entrepôt était un abattoir appartenant à une société. Batgirl ne dit rien, préférant observer la scène. L’Oracle avait raison... Il y avait quelque chose de curieux avec cet homme, qui se rendait rapidement vers une table. Il posa son arme dans un coin, et retourna plusieurs papiers, jusqu’à ouvrir un registre, et lit quelque chose tracée à l’encre rouge sur des feuilles vierges.

« Je l’ai, je l’ai, votre putain de texte ! Je... Oui... Bien qu’on ait du cœur à l’ouvrage, l’art est long et le temps est court... Je dois vraiment tout lire ? »

Stéphanie fronça les sourcils. Il répétait ce qui était inscrit sur le registre, et redressa la tête. Il était paniqué, et Barbara expliqua alors à Stéphanie que cet extrait était issu d’un poème de Baudelaire.  A quoi est-ce que tout ce cirque rimait ? Stéphanie entendit les gyrophares... Knight se rapprochait à toute allure, et l’homme paniquait.

« Où sont-elles ? Vous m’aviez promis ! »

Il se tut, et Stéphanie jugea bon d’intervenir. Elle leva haut et fort son Batarang, et l’envoya. Le gadget fusa en l’air, tournoyant lentement, et atteignit l’homme au poignet, laissant une petite coupure tandis que son arme tombait sur le sol. Il poussa un hurlement en se tenant le poignet, et Stéphanie s’envola alors en planant, et le heurta au ventre, l’envoyant rouler sur le sol.

« Mais que... ?! » s’exclamait l’homme.

Stéphanie ne lui laissa pas vraiment le temps d’exprimer sa stupeur. Elle l’attrapa par le col, et le plaqua contre le mur, serrant le poing.

« Tu es en état d’arrestation !
 -  Vous ne comprenez pas !! »

Il était paniqué, et Stéphanie entendit alors un petit bip venant du portable reposant au sol.

« Le message, vite ! Il indique où se trouve ma femme et ma fille !
 -  Votre... ? Pardon ?!
 -  Ce malade a kidnappé ma famille, bordel ! Si je ne lui obéissais pas, il allait les tuer !! »

Quoi ? Stéphanie en fut tellement éberluée qu’elle ne sut quoi dire, et relâcha l’homme, qui tomba sur le sol. Elle attrapa le portable, et consulta le message. Il était laconique et bref :

« Chambre froide. »

L’homme tenta de se relever, et, sans même faire attention à Batgirl, se mit à courir rapidement vers une porte. Au même moment, Stéphanie entendit une voiture approcher. Elle s’arrêta rapidement, et un homme armé ne tarda pas à entrer, pointant son arme. Jack Knight.

« Levez les mains ! »

Interloquée, Stéphanie commençait à comprendre que le Flambeur s’était joué d’eux, et avait probablement fait partie des otages. Il était donc sûrement à l’air libre ne ce moment, et avait utilisé un piège, un appât, pour éloigner la police. Cet homme avait sûrement des informations ! Stéphanie allait le dire... Quand la pièce dans laquelle l’homme était entré se mit subitement à exploser, faisant voler en éclats une partie du mur.

« C’est quoi, ce bordel ?!
Cet homme était un leurre ! tenta de dire Stéphanie.
 -  Ne bougez pas, ou je vous flingue ! Qui êtes-vous ?!
 -  J’ai l’air de ressembler à un tueur en série ?
 -  Bordel de bordel... »

L’agent fédéral semblait dépasser. Son téléphone se mit alors à sonner. Tenant toujours en joue Batgirl, Knight sortit son téléphone.

« Ouais ?
 -  Un – Zéro, Jack. Ne sois pas en retard pour le match retour, ou il y aura des prolongations. »
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 7 jeudi 29 novembre 2012, 17:46:23

« Qui est donc cette femme ? Et c'est quoi cet accoutrement ?
- Écoutez l'homme qui porte d'un seul coup une grosse armure noire à bande mauve lorsqu'il utilise son Driver. »


Nous nous étions cachés derrière, écoutant la conversation de la femme avec l'homme. On s'était fait avoir : le fugitif n'était pas ce Flambeur, comme ils le nommaient. Mais Philip ne semblait pas être surpris, bien au contraire. On aurait dit qu'il avait tout prévu. Mais ce n'était pas le moment de se préoccuper de cela. Tout ce que nous avions compris, c'est que l'homme avait été utilisé pour faciliter la fuite du vrai criminel, qui avait kidnappé sa femme et sa fille. Aussitôt qu'elle eu appris ce qu'elle voulait la femme sortie de la pièce.

« C'est vraiment bizarre... Il aurait laissé un homme qui l'aurait vu en vie ? Ce n'est pas son genre. »

Cette remarque m'interloqua, et aussitôt, je lui dis :

« Philip ! Henshin ! »

L'explosion retentit presque aussitôt. Heureusement, nous étions habitués : Cyclone/Joker pouvait souffler l'explosion autour de nous grâce au pouvoir du vent. Ainsi, aussi bien le corps de Philip que celui de l'homme avaient été sauvés de justesse.

« Bravo, Shoutarou. Un peu plus et on grillait. Encore une fois, Cyclone/Joker nous aura sauvés.
- Mais ça ne change rien : on ne sait toujours pas quoi faire.
- J'ai mon idée : amène-nous avec l'autre homme près de la femme habillée en noir. Elle doit toujours être dans le coin. »


Je pris donc les deux corps et les sortis, écartant les flammes provoquées par l'explosion autour de moi, avançant doucement pour finalement sortir de la pièce. L'homme était évanoui, il n'opposa donc aucune résistance. En sortant, je pus apercevoir la femme en question, ainsi que l'agent du FBI qui la tenait en joue.

« Ça s'annonce serré... Philip, on continue sur ton plan.
- Oui, la présence du FBI ne change rien. Au contraire, il sera utile dans ce cas. »


Je ne pouvais que lui faire confiance. En sortant des flammes, l'agent me mit en joue, passant de moi et de la femme l'un après l'autre. La moitié contrôlée par Philip posa l'homme, légèrement brûlé au niveau des vêtements.

« Agent Knight, content de vous voir. Cet homme est grièvement blessé, il faudra vite le conduire à l'hôpital. Lorsqu'il sera révélé, il pourra vous obtenir quelques informations sur votre cible.
- Quoi ? Qui êtes-vous ?! Vous vous moquez de moi ou quoi ? D'abord elle, ensuite vous, je suis arrivé à un bal masqué ?
- Calmez-vous, et écoutez-moi : votre cible n'est pas ici. De toute évidence, il voulait une fois de plus se jouer de vous. Cependant, il a commis une erreur : il ne s'attendait pas à ce que la personne subissant son chantage soit sauvée. Avec sa participation, vous pourrez avoir de nombreuses informations sur le sujet. Je vous laisse le soin de vous occuper de lui. Maintenant... »


Philip nous tourna vers la femme. Apparemment, c'était sur elle que Philip comptait pour nous aider. Il avait sans doute déjà monté tout un plan autour d'elle pour retrouver le criminel. Il leva sa main libre vers elle et dit :

« De toute évidence, nous sommes vous et moi sur la même cible. Je pense qu'avec nos informations communes, nous pourrons rapidement retrouver le Flambeur. Inutile de dire que les autorités feront chou blanc... sans vouloir vous offenser, Agent Knight. »

L'agent en question semblait chercher à comprendre la situation. J'ignorai s'il saisissait ce qu'il se passait, mais vu ce qu'il disait, Philip savait très certainement quelque chose sur le Flambeur. Je n'aimai pas cela.

« Mais avec votre aide, nous pourrions arriver plus aisément à quelque chose. Qu'en dîtes-vous ? »

Quoiqu'il sache sur le Flambeur, Philip avait une idée derrière la tête. Nos esprits étant connectés, nous pouvions parler intérieurement sans être entendus.

*Philip, à quoi est-ce que tu joues ?
- L'agent Knight n'est pas le seul à être sur la piste de ce criminel, et parmi toutes les personnes qui semblent chercher des informations sur lui, j'ai cru lire une sorte de groupe féminin autour d'un noyau central capable de réunir presque autant d'information que je le pourrai. Ensemble, on pourra compléter nos vides communs. Je manque de mots-clés, sans ça, je ne pense pas être capable de trouver toutes les informations qu'il me faut.
- Alors, tu avais prévu cela ?
- J'ai calculé les vingt prochains coups, comme quand on joue aux échecs. Ce scénario était le plus probable, vu les informations que j'ai reçues. Tout ce qu'on peut espérer, c'est qu'elles acceptent cette alliance temporaire. *


Philip était vraiment malin, bien plus que moi. En l'occurrence, il avait prévu qu'elles seraient à la poursuite de cet homme, qu'elles interviendraient dans cette affaire. Je n’aurai jamais songé à cela. J'étais bien mieux dans le rôle de l'homme d'action. Philip était bien hard-boiled, infaillible avec la situation. J'étais vexé, mais en même temps fier de mon partenaire.
« Modifié: vendredi 30 novembre 2012, 10:50:50 par Double »
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Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 8 dimanche 02 décembre 2012, 14:42:38

La situation virait au fiasco total. Stéphanie n’avait qu’une envie : venir à la rescousse de l’homme, voir l’état des lieux, mais l’agent fédéral la tenait en joue. Elle hésitait à intervenir, afin de se débarrasser de l’homme. Ce n’était qu’un simple flic, et il n’était pas bien dangereux... Stéphanie pouvait déjà voir dix moyens au moins de le vaincre. L’agent fédéral continuait à la tenir en joue, et elle allait intervenir... Quand elle entendit du bruit derrière elle. Se retournant, Stéphanie vit deux individus approcher, portant une espèce de curieuse armure noire intégrale avec des bandes mauves. Knight ne comprenait plus rien, et Stéphanie se retourna, tandis qu’un individu bariolé se rapprochait.

*C’est qui, ce clown ?*

Visiblement, il avait réussi à sauver la victime, et c’était tout ce qui comptait. L’homme était couvert de fumée, et, quand Knight réalisa cela, il s’avança vers lui.

« J’ignore qui vous êtes, mais vous allez vous pousser ! »

Stéphanie obtempéra, sans trop savoir où se mettre, regardant l’espèce de clown.

« Mais avec votre aide, nous pourrions arriver plus aisément à quelque chose. Qu'en dîtes-vous ? »

Stéphanie croisa les bras, et n’eut pas le temps de répondre. L’homme se mit à tousser, se tortillant sur le sol, et Knight se pencha vers lui. On entendait les gyrophares se rapprocher.

« Ma... Ma famille... Où... Où sont-ils ?
 -  Mais putain de bordel de merde, qui êtes-vous ?! »

Knight était nerveux, guère psychologue. L’homme gisait au sol, se relevant lentement, reprenant ses forces. Comment diable avait-il pu survivre ? L’explosion avait été particulièrement puissante, et elle s’intéressa à ce type, cette espèce de saltimbanque super-héroïque. Il avait probablement des pouvoirs spéciaux, particuliers, qui lui avait permis de le sauver avant que la déflagration ne le souffle.

« Je... Je m’appelle... Kenji Toshihiro.
 -  Vous savez que j’ai de quoi vous boucler pour complicité à un acte terroriste ? Sans parler du délit de fuite et des nombreuses infractions et dégradations matérielles que vous avez commis dans la ville ? Bordel, mais vous êtes qui ? »

Knight était furieux, et Stéphanie se demanda si, en d’autres circonstances, l’agent fédéral n’avait pas déjà été poursuivi par les services internes pour sa violence. Elle hésitait à intervenir, mais comprenait aussi la colère de l’agent fédéral. Le Flambeur s’était tristement illustré à Seikusu, et l’intervention ratée allait faire la une de tous les journaux. Le Flambeur avait mis au défi Seikusu, et allait probablement continuer ses actions spectaculaires.

« Je... Vous ne comprenez pas, je... Il... Il a ma femme et ma fille...
 -  C’est bien, deviens loquace... »

Knight sembla alors réaliser que Batgirl et l’autre étaient encore là. Il avait posé un genou à terre, et se releva subitement.

« Tirez-vous d’ici, les clowns ! »

Stéphanie brandit les mains vers lui.

« Écoutez, je peux vous être utile...
 -  Rien à foutre ! Je peux déjà pas supporter ces abrutis costumés qui se baladent sur les toits chez moi, c’est pas pour devoir vous revoir au pays des bridés ! Si vous n’êtes pas partis d’ici cinq minutes, je vous boucle pour obstruction ! »

Kenji continuait à éternuer violemment, tentant de se relever. Les autres voitures approchaient, et Stéphanie comprit qu’il n’était pas nécessaire d’intervenir. Barbara se mit alors à lui parler par le biais de leur radio.

« Ne t’inquiète pas, je vais régler toute cette histoire... Mais il me faut passer quelques coups de fils, afin d’obtenir les supérieurs hiérarchiques de Knight. Il a la main. Évite de t’attirer ces foudres, car j’ai un mauvais pressentiment sur ce Flambeur. J’ai la nette impression que c’est un ennemi encore plus retors que ce que je croyais. »

En d’autres termes, c’était une invitation pour Stéphanie à foutre le camp.

« Je vais essayer d’en savoir plus sur ce type. Transmets-lui mon numéro de portable, et fais-toi dscrète. »

Le numéro de l’Oracle était sécurisé. Ce n’est pas parce qu’on le connaissait qu’on pouvait savoir qui elle était. Stéphanie s’exécuta donc, puis utilisa sont Bat-grappin, disparaissant rapidement, tandis que la police arrivait, et que Knight devait se résoudre à lire à Kenji ses droits. Ce type était le seul lien qui reliait l’enquête au Flambeur, et le fait que ce dernier ait voulu le supprimer signifiait qu’il devait avoir des informations. Knight, toutefois, était sceptique. Le Flambeur n’était pas du genre à louper quoi que ce soit. Comment diable l’explosion avait-elle pu échouer ? C’était une question à laquelle il allait devoir répondre. Il se rappela alors la présence des asticots, mais, en se retournant, vit que l’épouvantail sexy s’était barré. Il pointa alors son doigt sur le type.

« Vous, vous me suivez au poste ! »

Des infirmiers commençaient à approcher, et Knight dut se résoudre à devoir attendre que son suspect aille mieux, avant de l’interroger. Il allait toutefois le protéger, et essayer d’en savoir plus sur Kenji Toshihiro.
« Modifié: dimanche 02 décembre 2012, 15:27:21 par Batgirl »
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 9 lundi 03 décembre 2012, 01:22:10

À peine avait-on eu le temps de proposer notre aide à la femme en costume que l'agent du FBI fonça pour savoir qui était la personne que nous venions de sauver. En entendant l'homme accuser directement la victime de complicité, je serrai le poing. C'était tellement cruel : menacer ainsi un homme sans chercher à comprendre ce qui a amené cette situation. Tous les Américains étaient comme cela ? A être ridiculement stupide ? Finalement, il se tourna vers nous et exigea que l'on s'en aille. La femme voulut lui proposer de rester pour l'aider, ce que l'agent refusa. Je soupirai doucement, alors que Philip me susurrait :

* Je t'avais prévenu, Shoutarou. On n'obtiendra rien de cet homme tant qu'il sera obnubilé par l'idée de capturer le criminel à tout prix. *

Il fallait s'y résigner, cet homme était tout ce qu'il y avait d’half-boiled, à se laisser influencer par ses émotions. La femme sembla se résigner également, avant de s'approcher de nous et nous tendre un papier portant un numéro. De toute évidence, c'était là le moyen de communiquer avec cette "organisation" dont parlait Philip. Elle s'envola ensuite avec une sorte de grappin qui l'emmena dans les ombres d'où elle s'évapora. Les policiers arrivèrent. La police japonaise était fréquemment en contact avec Double, vis-à-vis des affaires de Dopants que nous élucidions. De ce fait, lorsque le commissaire nous aperçu, il s'approcha de nous à toute hâte pour nous poser quelques questions :

« Kamen Rider-san, que faîtes-vous ici ? Ne me dîtes pas qu'il y a un Dopant dans cette histoire.
- Rassurez-vous, commissaire Shyzouke. Le hasard a voulu que je sois dans les environs durant la course poursuite menée contre cet homme. J'ai pris soin de m'assurer qu'il n'arrive rien à la population, mais rien ne me laisse penser que cette explosion est d'origine Dopant. Continuez votre travail, nous sommes ravis de vous avoir aidé. Ce garçon est blessé et mal en point. Je vais l'emmener directement à l'hôpital et m'assurer qu'il reçoit les soins adaptés. »


Une fois répondus, nous allions partir lorsque l'agent du FBI se tourna vers nous. Il sembla se poser des questions sur nous, comme s'il avait reconnu la voix de Philip. Même si les autorités japonaises évitaient de chercher l'origine de Double, je pense que cet homme était plus borné que cela. Bref, je sortis avec Philip dans les bras et retournai à l'agence en quatrième vitesse.

* * * * *

Après une bonne douche, je retrouvai Philip dans l'arrière-salle, son repaire. Une plateforme en grille accrochée à quelques mètres du sol entourait RevolGarry, une sorte de tank pouvait s'ouvrir en deux et accueillir certaines personnes. Il contenait également des pièces de machinerie pour notre moto, le convertissant rapidement en véhicule amphibien ou aérien. De l'autre côté de la plateforme, les tableaux blancs de Philip étaient couverts de notes et de remarques sur le numéro que la femme nous avait donné... ainsi que quelques informations sur les télécommunications.

« Alors, tu as quelque chose aibo ?
- Vraiment intrigant. Ce numéro n'est pas un numéro de téléphone ordinaire. Il semble qu'une communication vers ce numéro passe par une centaine de relais au bas mot, en plus d'être crypté par un algorithme tout à fait unique. La personne ayant créé ce procédé est un génie du domaine de l'informatique, c'est certain.
- Ça nous avance à quoi, cette histoire ?
- On sait à coup sûr qu'il ne s'agit pas d'un numéro quelconque. S'ils nous ont fourni celui-ci, c'est bien pour communiquer avec nous en prenant toutes les sécurités possibles pour ne pas être reconnu. Les personnes liées à ce numéro semblent parfaitement organisées autour de son noyau central.
- Ce qui m'intrigue le plus, c'est ce costume. Il me semble l'avoir déjà vu quelque part.
- J'ai fait des recherches sur cette femme : apparemment, il s'agirait d'une acolyte du chevalier noir de Gotham City, Batman.
- Quoi ? Tu veux dire qu'il s'agirait d'un Batman féminin ?
- Et ce n'est pas une imitation : c'est une vraie de vraie, Shoutarou. En réunissant mes informations sur elles, j'ai pu déterminer qu'il s'agissait d'une immense organisation réunissant différentes BatGirl intervenant de par le monde. Un réseau mondial de superhéroïne.
- J'avoue que pour une fois, cela m'intrigue beaucoup. On devrait appeler cette organisation et proposer un rendez-vous.
- Cela ne sera pas facile : elles tiennent à ne pas révéler leur secret, surtout que certains criminels seraient ravis de leur trancher la tête à elles et leurs proches. Toi et moi en savons quelque chose. »


Philip n'avait pas tort : elles n'avaient pas de réelles raisons de nous faire confiance. Il fallait un moyen de gagner celle-ci, c'était primordial. Je me pris le menton, réfléchissant doucement, avant de me tourner vers mon partenaire :

« Philip, tu peux faire une recherche pour moi ?
- Bien sûr. »


Philip baissant les yeux et écarta les bras, entrant dans la bibliothèque de la Terre. J'y étais allé une fois avec lui : une sorte de grande bibliothèque infinie, à l'horizon blanc. Il pouvait trouver toute information, à condition d'avoir les bons mots clés pour trier toute la masse de savoir.

« La recherche peut commencer. Le but est...
- Trouver le nom du noyau central de cette organisation.
- Pardon ? Tu es sûr Shoutarou ? Il est risqué de s'aventurer là dessus, surtout si tu comptes gagner leur confiance.
- En leur montrant que nous pouvons trouver des informations à partir de rien, on pourra leur garantir que cette collaboration sera profitable aux deux parties. Donc, montrons-leur qu'on peut tout savoir sur eux et donc tout sur notre cible.
- Malin, je n'aurai pas cru que tu puisses imaginer un tel plan. Quels sont les mots clés ? »


Je réfléchissais un instant, avant de dire :

« "Batman", "Japon", et le numéro qu'elle nous a donné. »

Après quelques secondes, Philip soupira :

« J'ai déjà fait ces recherches, mais le nombre d'informations est trop important.
- Normale, la suite de numéro peut être n'importe quoi, même un code-barre d'un magasin. Quant aux deux premiers mots-clés, ils sont trop anodins. Ajoutons "femme" et la marque de la moto qu'elle conduisait : "Tryton"
- Cela réduit les occurrences, mais il en reste beaucoup trop, impossible de trouver quoique ce soit dans la masse de connaissance restante ! »


Il manquait sans doute un mot, un seul. Quelque chose qui m'a marqué durant cette rencontre. Quelque chose que j'avais bien dû remarquer sur cette femme. C'est alors qu'un détail me frappa : le parfum qu'elle portait, je l'avais déjà senti quelque part. J'arrêtai de marcher brutalement, levant les yeux vers les tableaux blancs entachés de lettres noires.

« Dernier mot-clé : "parfum onéreux". »

Le silence tomba, je me frottai le pouce et l'index de nervosité. Si jamais on se trompait de mot-clé, la recherche était finie, il fallait tout reprendre. Et cela demandait un gros effort à Philip, de telles recherches. Cependant, il répondit ce mot que j'attendais avec angoisse :

« Bingo ! »

Il reprit le contrôle de son corps est se tourna vers moi en souriant, prenant son stylo en main, tout en se dirigeant vers son tableau :

« La personne que nous avons rencontrée ce soir à l'entrepôt est une dénommée Stéphanie Brown. Elle fait bien partie de cette organisation, comme je l'avais pensé. Mais le livre que tu m'as donné m'a fourni une autre information : elle était en contact avec une autre personne qui lui donnait différentes directives durant toute la course poursuite. Cette personne se fait surnommer Oracle. Mais son nom apparaît également dans le livre... »

Il inscrivit alors sur l'un des nombreux tableaux : Barbara Gordon. Je soupirais de soulagement. Philip était vraiment le meilleur. Il se tourna vers moi en souriant :

« On pourrait approfondir cette recherche, mais comme on a le nom du contact, on peut se contenter de cela. Mais comment as-tu déduit le dernier mot-clé ?
- Pendant qu'on était caché dans la pièce, avant l'explosion, j'ai senti une odeur bien particulière : un parfum de femme que j'avais déjà senti sur une cliente qui ne manquait pas de moyens et devait donc acheter son parfum au prix fort. J'ai vite déduit qu'il devait venir de la seule femme dans la pièce alors, pas de l'homme qui devait suer d'angoisse et sentirait plutôt le mâle qui aurait couru le cent mètres.
- Ça ne me serait jamais venu à l'idée. Ta capacité d'analyse est tout de même impressionnante, Shoutarou.
- Merci, mais parons au plus pressé, si tu veux bien. Maintenant qu'on sait quel est le nom de cet Oracle, nous pouvons l'appeler. »


Nous quittions du garage pour repasser dans la salle d'accueil. Je m'installai sur le canapé et sortis mon Stagphone, en le mettant sur haut-parleur avant de composer le numéro que la femme nous avait fourni. Quelques sonneries, jusqu'à ce que finalement, quelqu'un décroche.

« Ici l'homme à l'armure verte et noire. Je souhaiterai parler à Barbara Gordon... »

C'était risqué. Très risqué. J'espérai qu'elle soit suffisamment curieuse pour rester en ligne, ou qu'au moins, elle ne soit pas trop méfiante à l'idée que quelqu'un connaisse sa véritable identité.
« Modifié: mardi 04 décembre 2012, 11:33:37 par Double »
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Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 10 mardi 04 décembre 2012, 23:53:23

How lucky can one guy be ;
I kissed her and she kissed me
Like the fella once said,
Ain't that a kick in the head ?

Dans son bureau, et alors que Stéphanie quittait l’entrepôt, Barbara, dans son fauteuil roulant, pianotait sur le clavier de son énorme ordinateur. Il ressemblait à celui qui se trouvait dans l’humide et poussiéreuse Batcave... Mais en plus perfectionné. Se terrer dans une grotte, entendre l’écoulement des gouttes d’eau quand il pleuvait, les grincements des chauve-souris, ce n’était plus pour Barbara, qui préférait le confort d’un grand appartement. Devant son ordinateur très perfectionné, elle faisait de nombreuses recherches, ayant plusieurs objectifs en tête :

1°) Obtenir un partenariat entre son équipe et le FBI, qui était l’organe le plus intéressant. Knight faisait de cette traque une affaire personnelle, intime, et les informations qu’il savait sur le Flambeur, ainsi que son intuition de flic, en faisaient un allié à ne pas négliger. Cependant, Knight ne voulait pas qu’on le gêne. C’était son affaire, sa Némésis. Barbara allait donc devoir lui forcer la main. En tant qu’Oracle, elle avait collaboré avec de nombreuses forces de police, notamment (et surtout) le FBI. Elle avait donc ses entrées, et comptait s’adresser aux supérieurs de Knight, afin d’obtenir de leur part l’autorisation de participer à cette enquête.

2°) Réaliser un dossier plus complet que les informations qu’elle avait pu glaner sur le Flambeur. C’était une tâche difficile, consistant à retracer son parcours chronologique, mais aussi l’ébauche de son profil psychologique. C’était un homme impitoyable, d’une grande intelligence, et qui avait clairement vu Knight comme son grand ennemi, son rival. Barbara avait besoin de réunir plus d’informations sur lui.

3°) Déterminer l’identité des deux adolescents qu’elle avait aperçu avec Knight, ainsi que ce grand type bariolé que Stéphanie avait vu.

I've sun- shine enough to spread;
It's like the fella said,
"Tell me quick
Ain't love like a kick in the head ?"

Barbara s’attelait donc à ces différentes tâches, tandis que, dans son bureau, un air de musique la motivait. C’était une musique américaine, lui rappelant ses origines : Dean Martin. Le genre de musiques très en vogue dans les pubs et les restaurants de Gotham City. S’il y avait bien une seule chose à conserver de cette ville maudite, où un cinglé lui avait fait perdre ses jambes, c’était bien la musique. Sinatra, Dean Martin, les Ink Spots... Être Batgirl à Gotham, c’était une manière de revisiter ses classiques. L’une de ses meilleures descentes était dans un bar tenu par des mafieux, où elle s’était battue contre des criminels, dévastant le bar, sous l’air lancinant et enjoué de Let It Snow.

Elle remua un peu sur son fauteuil roulant, et alla chercher un chocolat chaud, avant de recevoir un courriel. Elle consulta sa tablette graphique, et vit qu’il s’agissait d’un message de son contact au sein du FBI, lui informant qu’il accédait sa requête, sans trop de problème. Le Flambeur était une sacrée épine dans le pied du FBI, et les fédéraux ne voyaient aucun problème à ce que l’Oracle, qui les avait déjà bien aidé contre des criminels, n’y mette son nez. Knight avait également reçu un courriel similaire. En aparté, son contact indiquait toutefois à Barbara de s’armer de patience, car Jack n’était pas vraiment du genre à « accepter qu’on vienne se mêler de ses affaires ». Barbara sourit lentement.

*J’avais déjà pu noter ce détail...* songea-t-elle, amusée.

Barbara regarda brièvement, par ses baies vitrées, la ville de Seikusu. La nuit, elle ressemblait un peu à une ville occidentale, avec toutes ces tours métalliques qui se dressaient fièrement dans le ciel. Elle s’avança avec son fauteuil roulnt, retournant près de son ordinateur, et entreprit de faire des recherches supplémentaires sur le Flambeur, puisqu’elle avait désormais accès aux archives du FBI. Par rapport à ce que les fédéraux disaient dans la presse, elle put voir qu’ils avaient bien plus d’informations. Elle put également consulter le dossier de Jack Knight, et ne fut pas surprise de voir que ce dernier avait déjà été poursuivi pour plusieurs infractions policières : brutalité policière, harcèlement sur témoin... Les juges l’avaient plusieurs fois condamné, mais, malgré ces quelques points noirs sur son dossier, il avait résolu de nombreuses affaires. Malgré sa réputation, le FBI avait ainsi décidé de le garder. Il avait perdu sa famille il y a quelques mois, à cause du Flambeur. Théoriquement, le FBI aurait du le retirer de l’affaire, mais le Flambeur était un cas tellement particulier que les supérieurs avaient décidé de laisser Knight sur l’affaire.

*Il aurait fallu l’incarcérer, autrement...*

Elle but un peu de son chocolat chaud, et décida de se renseigner sur la position de ses Batgirl. C’était une technique un peu digne de Big Brother (ou Big Sister, en l’occurrence), mais relativement indispensable quand on flirtait avec la mort. Il permettait à Barbara de se renseigner en temps réel sur l’emplacement de ses agentes. Stéphanie était sur un toit, probablement à observer la ville en se demandant ce qu’elle allait manger ce soir. Cassandra était en train de suivre les cours du soir dans un dojo. D’après ce que Barbara se souvenait, elle s’entraînait à améliorer son kenjutsu. Kate, de son côté, était chez elle, probablement en train de regarder un film. Quant à Laura, obtenir des informations sur elle était un peu plus difficile, puisqu’elle se tenait dans un autre monde.

Barbara vit soudain un voyant s’allumer sur sa tablette graphique et sur l’un de ses écrans d’ordinateur. Un « numéro inconnu » tentait de l’appeler. Or, on n’appelait pas l’Oracle par hasard. Hésitant un peu, Barbara enclencha des protocoles de sécurité supplémentaire, afin d’éviter qu’on ne puisse aisément l’identifier, et décrocha.

« Ici l'homme à l'armure verte et noire. Je souhaiterai parler à Barbara Gordon... » lâcha une voix.

Barbara esquissa un léger sourire, buvant le reste de son chocolat chaud.

« C’est elle-même... Je vois que vous avez fait vos recherches. Très bien. Vous préférez quelle méthode ? Celle où vous me dites spontanément qui vous êtes, ou celle où je fais par moi-même mes recherches ? Si vous connaissez mon nom, vous savez que je suis le genre de femme à débusquer des secrets bien gardés. »

La conversation était lancée.
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 11 mardi 11 décembre 2012, 19:03:32

La conversation était lancée.

Un soulagement pouvait alors se lire sur mon visage. Philip, qui m'avait fixé avec intensité depuis que j'avais le téléphone en main, se mit à sourire. Le haut-parleur branché, il put entendre la conversation, à laquelle il participerait, de toute manière. Après tout, il était aussi l'homme à l'armure que j'avais cité. Le début de cette conversation se fit assez naturellement, comme deux personnes qui discuteront autour d'un verre.


« C’est elle-même... Je vois que vous avez fait vos recherches. Très bien. Vous préférez quelle méthode ? Celle où vous me dites spontanément qui vous êtes, ou celle où je fais par moi-même mes recherches ? Si vous connaissez mon nom, vous savez que je suis le genre de femme à débusquer des secrets bien gardés. »

Je regardais Philip dont les lèvres dessinèrent un "vraiment intriguant" silencieux. Je me retournai vers le téléphone et pris le temps de me réhumidifier les lèvres avant de lui répondre :

« Je suis Hidari Shoutarou. Je suis détective de l'agence hard-boiled Narumi Sokichi. À côté de moi se trouve mon partenaire, Philip. Si vous souhaitez connaître le nom qui nous est donné... »

Mon partenaire me regarda rapidement, souhaitant apparemment que je préserve cette part de secret. Tout révéler sur nous n'était pas très bon pour l'image qu'on offrait à cette femme, surtout si on voulait trouver une entente.

« Je vous laisse trouver par vous-mêmes quel nom nous a donné la population de Seikusu. Nous avons deux points communs, vous et nous. Tout d'abord, nous portons chacun notre armure pour combattre ceux qui menacent la ville. Bien que nos cibles divergent, nous avons clairement pour but de voir cette ville être apaisée. Notre autre point commun est, vous l'aurez deviné, la traque du fugitif Orlando. »

Je bloquai quelques instants, sans attendre véritablement de réponse de la part de la femme. Philip me fixait avec un air inquiet, comme s'il comprenait que je tentai de maîtriser au mieux mes émotions. Le simple fait de prononcer le nom de cette personne m'irritait. Mais je devais rester calme, inébranlable, quelle qu’en soit la situation. Rester hard-boiled. Philip me devança, afin de ne pas perdre notre interlocutrice :

« Mademoiselle Gordon, comme je l'ai proposé à votre camarade, nous souhaitons faire équipe avec vous, dans l'espoir de mettre cet homme derrière les barreaux. Parce que nous bloquons sur deux points : tout d'abord, nous ne sommes sur cette affaire que depuis quelques heures à peine, donc nous manquons d'informations sur Orlando. Par ailleurs, nous sommes contraints de devoir éviter d'agir avec notre armure sur cette affaire. »

Je me tournai vers Philip, les yeux pleins de surprises. Que disait-il ? Il affirmait que nous n'étions pas capables d'arrêter Orlando en devenant Double ? C'était stupide ! Même avec simplement Joker, il m'aurait été aisé de mettre cet homme sous les verrous ! J'allais exprimer ma surprise lorsqu'il m'arrêta de la main, en poursuivant.

« Comme je vous l'a dit mon partenaire, nos cibles diffèrent. Nous n'intervenons en armure que dans des cas précis d'implication d'une organisation dont je tairai le nom. À moins qu'il y ait des preuves que cette organisation a aidé Orlando à organiser ses actions en Seikusu, nous ne pouvons intervenir qu'en tant de détectives. »

Philip laissa un temps avant de reprendre :

« Là où je veux en venir, c'est que vous avez la possibilité d'intervenir en tant que Batgirl, ou en tout cas d'arrêter vous-même le Flambeur, à condition de savoir où le trouver. Et de ce que j'ai pu constater, c'est bien plus dur qu'on peut le croire. Les autorités locales étaient incapables de prévoir ce qui se passerait ce soir, sans parler des fédéraux qui, une fois de plus, ont été totalement dépassés par l'intelligence du criminel. »

Philip me regardait. Il avait encore monté un plan, comme à son habitude. C'était un vrai génie. Un idiot quand il le voulait, totalement névrosé par moment, mais un vrai génie. Je me tus donc et l'écoutait tenter de convaincre la femme de mettre nos forces en commun.

« Nous avons découvert qui vous êtes. En tant que femme sachant débusquer les secrets bien gardés, vous êtes aussi de celles qui défendent avec une grande subtilité les siens. Donc, vous savez que nous sommes de ceux qui peuvent découvrir l'impossible. Je vous épargnerai les détails, mais vous êtes en mesure de compléter mon puzzle représentant Orlando, de me fournir ce qui manque pour qu'on puisse l'attraper. Vous y arriveriez sans doute seule, de même que je pourrai, à force de recherche, trouver les informations qu'il me manque. Mais l'idéal serait d'attraper ce criminel au plus vite. Et je suis certain que rien ne pourrait accélérer la cessation de ces carnages qu'une collaboration entre nous. À vous de nous dire ce que vous en pensez : vous avez les cartes en mains. »

Je n'avais jamais vu Philip aussi concentré, impliqué dans une affaire comme celle-ci. Il tentait toujours de prouver qu'il avait les capacités d'être un partenaire indispensable. Je me tus, alors que notre interlocutrice devait réfléchir à ce qu'il était sage de faire. Après un certain silence, j'ajoutai :

« Mademoiselle, je sais que vous vous demandez s'il est raisonnable d'impliquer des gens que vous ne connaissez pas dans cette affaire et surtout de leur délivrer des informations pouvant être délicates... mais cet homme, qui qu'il soit, a fait souffrir des gens, enlevé une famille à un père, pour ensuite tenter de l'assassiner. Il joue, c'est le mot, avec la police et le FBI, il joue avec la vie des gens et il joue avec ma ville. Je ne peux accepter de le voir courir plus longtemps dans ces rues. Et pour avoir plus qu'une fois réglé des affaires difficiles à ses côtés, je sais que mon partenaire saura le retrouver et bien plus vite que n'importe qui d'autre en ce monde, je lui fais entièrement confiance. »

Philip entre-ouvrit la bouche. C'était comme une déclaration d'amour pour lui, je le sentis. Mais j'avais vraiment confiance en lui : il pouvait réussir tout, avec les bons mots-clés. Et elle devait bien posséder les informations que Philip désirait, c'était obligatoire.

« Alors, mademoiselle Gordon, laissez-nous vous offrir nos compétences. Nous sommes disposés à vous les partager avec pour seule condition l'arrêt de cette ordure aussitôt que possible. »

Voilà, j'avais dit ce que j'avais à dire. Je m'enfonçai dans le siège en soupirant. Je ne pouvais plus qu'attendre sa réponse. Peut-être aurait-elle besoin d'y songer avant de se décider, mais je souhaitant, au fond de moi, qu'elle accepte au plus vite.
« Modifié: jeudi 13 décembre 2012, 20:45:57 par Double »
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Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 12 mercredi 12 décembre 2012, 20:49:47

Tandis que ses deux interlocuteurs se dévoilaient, et se mettaient à parler, Barbara déplaça son fauteuil roulant, et attrapa un chocolat chaud fraîchement fait. Elle le but lentement, revenant vers son ordinateur. La voix des deux individus la suivaient, et elle retourna devant son ordinateur, reposant le gobelet. Hidari Shoutarou et Philip... Tandis qu’ils parlaient, l’Oracle lança rapidement une recherche connexe, et apprit rapidement ce qu’elle avait besoin de savoir. Hidari Shoutarou et Philip travaillaient pour le compte d’une agence de détectives, le « Narumi ‘‘Hard-Boiled’’ Detective Agency ». Assez mystérieuse, l’agence semblait avoir des liens avec les forces de police, et se spécialisait dans la traque d’individus paranormaux, les « Dopants ». Ce genre d’informations ne se trouvait pas vraiment sur Google, mais Barbara n’était pas l’Oracle pour rien. Elle avait accès à des moteurs de recherche spécialisés et très privés, des bases de données fermées. Elle apprit que les Dopants étaient liés à des espèces de curieux programmes informatiques, les GaïaMemories. Elles avaient l’apparence de clefs USB, et pouvaient altérer l’ADN de leurs utilisateurs, créant les Dopants.

Comme si ce n’était pas encore assez compliqué comme ça, Barbara apprit que Shoutarou et Philip formaient une espèce de duo pouvant fusionner, donnant naissance à une espèce de super-héros en costume qu’on appelait « Kamen Rider Double », ou, tout simplement, « Double ». Elle continuait à consulter les informations qui défilaient. Chacun des deux agents avaient des capacités spéciales. Shoutarou était hard-boiled. Pour Barbara, ce terme ne signifiait pas grand-chose, mais elle en déduisit que l’homme devait avoir des capacités d’investigation. Philip était le plus curieux des deux, car il était décrit comme un homme ayant accès aux « Mémoires de la Terre ». Elle comprit que les informations des deux interlocuteurs se recoupaient avec celles qu’elle obtenait. L’Oracle hocha silencieusement la tête, continuant à boire son chocolat chaud.

« Alors, mademoiselle Gordon, laissez-nous vous offrir nos compétences. Nous sommes disposés à vous les partager avec pour seule condition l'arrêt de cette ordure aussitôt que possible » termina Shoutarou.

L’Oracle esquissa un léger sourire. Elle avait besoin de plus d’alliés possibles contre le Flambeur. Contrairement à Bruce, Barbara était bien moins solitaire que lui. C’était sans doute lié au fait qu’elle était coincée dans un fauteuil roulant, mais aussi parce qu’elle connaissait les bienfaits d’une équipe qui fonctionnait ensemble. Orlando était un criminel hors-pair. Le seul criminel qui lui semblait un tant soit peu similaire était, pour Barbara, le Joker. Deux individus ayant visiblement la même envie de répandre le chaos. Chez le Joker, il s’agissait de convaincre le monde entier de l’inutilité des normes sociales, de persuader le commun des mortels qu’il n’y avait pas de raison, d’inhibition sociale, et que tout le monde était, non seulement appelé à devenir fou, mais le désirait également. Chez Orlando, il s’agissait plutôt de défier continuellement l’autorité, d’en montrer l’inefficacité, à travers des mises en scène spectaculaires. Tous les médias nationaux commentaient la catastrophe ayant eu lieu à Seikusu.

« Très bien, lâcha-t-elle. Je vous fais confiance... Cet homme est très dangereux, et un peu d’aide ne sera pas de refus pour trouver un moyen de l’appréhender. »

Barbara réfléchit rapidement, et décida de se confier à son tour.

« Je travaille depuis des années comme consultante pour de nombreuses enquêtes, que ce soit auprès du FBI, d’Europol, ou même Interpol. Contre un tel adversaire, nous aurons besoin de collaborer avec le FBI. »

C’était une évidence. Knight traquait le Flambeur depuis le début. Il était sans doute le plus à même de comprendre ce que ce dernier allait faire... Et, surtout, il avait un témoin. Une piste.

« Je vais transmettre à ma coéquipière une autorisation officielle du FBI qui lui permettra de se rapprocher de Knight. Je vous conseille d’aller la rejoindre, puis de vous rendre au commissariat central, afin d’en savoir plus sur cet homme qui a permis à Orlando de s’échapper. »

Barbara leur communiqua un lieu de rendez-vous : le 4ème étage d’un parking aérien près du commissariat central. Stéphanie les y attendrait.
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 13 jeudi 13 décembre 2012, 23:14:28

L'attente de sa réponse me sembla interminable, alors qu'elle n'avait pas duré très longtemps. Elle devait avoir déjà fait ses recherches sur nous, de ce fait, sa réponse fut brève et positive. Un sentiment de soulagement m'envahit alors : on allait pouvoir participer à l'arrestation de cette Orlando. En signe de confiance, elle avoua qu'elle travaille depuis longtemps auprès du FBI en tant que consultante, ainsi qu'avec d'autres organisations internationales. Elle insista sur le fait qu'il fallait collaborer avec le FBI et bien que cela me gêner de devoir faire à nouveau face à l'agent qui avait fait pleurer ma ville, je ne pouvais que reconnaître qu'il était peut-être indispensable dans cette enquête.

Elle précisa que sa coéquipière allait pouvoir s'approcher de Knight et ainsi agir à ses côtés. Elle proposa de la rejoindre et d'aller ensemble au commissariat central. Je notais le lieu de rendez-vous qu'elle nous fixait, tandis que Philip observait la scène avec intérêt. Lorsqu'elle eut fini, je la remerciais et raccrochais. Une fois le téléphone coupé, je m'affalai dans le fauteuil et reprit mon souffle. Mon partenaire se tourna vers moi et me dit :


« Alors, Shoutarou, tu vois que tout s'est bien passé. »

Je regardai Philip puis me penchai vers lui avant de lui dire :

« J'aimerai que tu restes ici, Philip.
- Shoutarou, je sais que tu aimerais te charger seul de cette affaire, mais...
- Non, tu n'y es pas du tout. Ce soir, après ce qui vient d'arriver, je préfère te savoir ici, en sécurité. Si nous devons affronter à nouveau Orlando et qu'il utilise les mêmes stratagèmes contre nous, je ne pourrai pas me concentrer en te sachant en danger de mort. »


Il me regarda, interloqué par mes paroles. Il semblait vraiment surpris que je parle ainsi de lui. J'ajoutai finalement :

« Tout à l'heure, lorsque je t'ai dit que j'aurai continué même sans toi, je ne voulais pas dire que je n'avais pas besoin de toi. Avec ou sans toi, j'aurai pris la suite du boss. Mais tu es indispensable à l'agence Narumi Soukichi actuelle. Alors, je ne veux pas risquer de perdre mon partenaire de toujours. »

Il m'observa plus longuement, avant de prendre son menton, réfléchissant doucement. Comprenait-il le problème qu'il se posait à moi ? Sincèrement, j'étais tout sauf rassuré de le savoir à l'extérieur, entre le Museum qui souhaitera remettre la main sur lui et ce Flambeur qui pourrait le faire flamber sans crier gare. Finalement, il acquiesça et répondit :

« D'accord... je comprends que tu puisses t'inquiéter. Je resterai ici, tout en continuant mes recherches sur Orlando. Avec le peu que j'ai, je ne pourrai pas faire grand-chose, alors aussitôt que tu auras quelque chose, tu me contactes, d'accord ? »

J'acquiesçai en souriant.

« Merci de ta compréhension, Philip.
- C'est normal. Après tout, nous sommes un seul et même détective. Savoir ce que tu penses doit bien être ce que je pense aussi. »


* * * * *

Quatrième étage d'un parking, à quelques mètres seulement du commissariat. Je m'y rendais souvent, aussi bien en tant que Double que Shoutarou. Ma présence ne saurait être de ce fait vraiment problématique. Seulement, je me demandai comment réagirait l'agent du FBI à ma vue. Il avait déjà fait foirer les recherches de Philip en nous fournissant de fausses informations, cela attestait de la confiance qu'il accordait aux autorités locales et plus encore sur les privées. Ma moto à côté de moi, replaçant mon chapeau correctement, je scrutai en contre bas le commissariat de police, avec Philip à l'autre bout du fil.

« L'agent Knight est un agent turbulent à ce que j'ai pu lire : plusieurs états de fait sur différents suspects, quelques suspensions pour insubordination, une tendance à prendre des décisions hâtives... Malgré tout, ses résultats sont indéniables, puisqu'il a résolu une grande quantité d'affaires.
- Ce n'est pas ses résultats qui me dérangent : ses méthodes sont tout simplement inadmissibles. On ne traîne pas un suspect dans la boue juste parce qu'il est suspect.
- Quoi qu'il en soit, il a une bonne raison de traquer Orlando avec autant de vigueur, dirons-nous : le Flambeur a tué sa famille, il y a quelques mois de ça. Étrange d'ailleurs qu'il ait pu conserver l'affaire.
- Et pour cet Oracle, tu as plus d'informations ?
- Pourquoi en veux-tu plus ?
- Savoir si je suis son type de mec, peut-être. Ou comment son costume moule ses hanches ? »


Un silence se posa soudainement. Je sentis que Philip n'avait pas saisi l'ironie. Je soupirai doucement et repris en précisant mes réelles pensées.

« Je plaisante, Philip. Je veux juste être sûr de ne pas mettre trompé. Avec le recule, je me demande si on a fait le bon choix de la contacter.
- On n'y serait pas arrivés seuls. Si elle peut nous faire avoir toutes les informations que le FBI a sur Orlando, on n'a pas à hésiter. Quelque chose me dit que ce témoin ne nous apportera rien.
- Oui, tu as raison. Bon, je vais attendre la Batgirl et je te recontacte aussitôt que j'ai du nouveau. »


Je raccrochai le téléphone, utilisant le BatShot comme des jumelles pour voir l'entrée du commissariat. C'était idiot de croire qu'un homme aussi prudent et malin qu'Orlando serait facile à repérer s'il tentait de rentrer dans le commissariat déguisé. Je rangeai donc les jumelles en attendant la Batgirl, continuant d'observer calmement le bâtiment.
Compte fermé

Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 14 vendredi 14 décembre 2012, 19:40:14

[HRP – Pour éviter la confusion avec Shoutarou, Stéphanie parlera en noir ^^]

Le commissariat central de Seikusu était un grand bâtiment noirâtre qui se dressait fièrement le long d’un boulevard. Il n’y avait pas d’énormes lettres dessus indiquant que c’était un commissariat, mais on trouvait une grosse plaque à l’entrée, avec écrit en gros : « COMMISSARIAT CENTRAL ». Ce dernier était ouvert tout le temps, et il y avait plusieurs entrées. L’entrée principale se faisait par un perron et des portes vitrées, avec des détecteurs de métaux à l’entrée. Plusieurs rues adjacentes permettaient d’utiliser les entrées de service, pour accéder aux parkings, qui étaient souterrains. Le parking aérien où Barbara avait donné rendez-vous aux mystérieux détectives ne servait pas à la police, qui avait ses propres locaux, mais aux autres. On était dans l’un des boulevards les plus animés de la ville, avec bon nombre de bureaux, d’immeubles de logement, et de loisirs. Il y avait un centre commercial à proximité, un grand cinéma... Autant de raisons justifiant l’existence d’un parking ici.

Stéphanie s’y rendit assez rapidement, après avoir mangé, et avoir reçu de la part de Barbara une copie d’un acte qu’elle avait reçu, qui autorisait Barbara Gordon, alias l’Oracle, et ses adjoints, à participer à l’enquête en cours, concernant le Flambeur. En ce moment, un fax’ devait être envoyé au commissariat, afin que Knight s’en empare. Stéphanie atterrit juste derrière Shoutarou, entendant ce dernier parler au téléphone. Aussi discrète qu’une ombre, elle resta derrière lui.

« Oui, tu as raison. Bon, je vais attendre la Batgirl et je te recontacte aussitôt que j'ai du nouveau. »

Il s’approcha ensuite du commissariat, et utilisa ses jumelles pour en observer la façade. Muette, Stéphanie ne dit rien sur le coup, se contentant d’observer le jeune homme. Il ne faisait pas son âge. Il faisait bien plus jeune, et observait, avec des jumelles, le commissariat en contrebas. Stéphanie sortit alors de l’ombre. Dans sa tenue violette, elle était plus aisément reconnaissable que les autres porteuses.

« J’ignore ce que vous espérez voir avec vos jumelles, mais je ne crois pas que le Flambeur s’amusera à faire le pied de grue dehors. »

Elle s’approcha de lui, les bras pendant le long de sa cape. Bien moins impressionnante que Bruce Wayne. Elle dégageait néanmoins un certain charme sensuel qui amenait les autres à ne pas la prendre automatiquement au sérieux. C’était généralement une grave erreur. Elle s’avança vers l’homme, se plaça à côté, de lui, et regarda le commissariat en face. Il était immense. Quelque part là-dedans, l’irascible agent du FBI les attendait. Jack Knight... Barbara lui avait assuré qu’elles avaient besoin d’aide dans cette opération. Bruce, s’il avait appris ça, n’aurait sans doute pas spécialement apprécié... Mais Bruce était un grand solitaire, contrairement à Barbara. Et Stéphanie se fiait à la grande intelligence de Barbara.

« C’est à moi de déterminer si je peux vous faire confiance ou non... Barbara m’assure que nous travaillons dans le même camp. J’en jugerais. »

Le ton n’était pas spécialement poli, et Stéphanie sembla le réaliser. Elle ne voulait pas qu’on l’accuse de mauvais esprit, et précisa donc :

« Appelez-moi Stéphanie. »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


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