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Visite courtoise à la déesse des Maledictions.

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Yue Sheng Shi

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Visite courtoise à la déesse des Maledictions.

dimanche 26 août 2012, 04:30:51

Que les terres de Sha la Déesse de la Magie et des Malédictions se trouvent aux frontières d'Ashnard était une bonne chose. Moins de trajets pour rejoindre l'endroit où résidait l’entité Divine, moins d'aventures également pour arriver à son Temple, colossale construction de pierre perdue entre divers villages orc, des bois impénétrables et garnis de bêtes redoutables. Bref Dagon avait rejoint le lieu de Culte de Sha et il se sentait dès lors partagé par deux sentiments assez difficilement mélangeable en lui : La satisfaction d'être enfin devant son but et la colère exaspérée d'avoir mit pour cela deux semaines, donc plusieurs jours parmi les orcs à les esquiver, fuir ou combattre selon les humeurs de ces derniers et leurs intentions à son égard.

Il se calma néanmoins alors qu'il montait les marches menant aux étages supérieurs du Temple de la Déesse Ténébreuse. Sha n'était pas connue pour son tempérament clément et son pardon inconditionnel bien au contraire, et il avait besoin d'elle, besoin de ses talents illimités dans le domaine des arts magiques et de la Malediction. Car qui mieux qu'elle pourrait l'aider avec les effets néfastes des sceaux d'Aphrodites ? Sans doutes personne tout simplement et cela valait bien un peu de déférence envers l'entité aussi noire que la nuit qu'il venait consulter.

Il finit par pousser les battants de la zone supérieure de l'édifice, là où les fidèles rendaient hommages directement à la Déesse, là aussi où, plus loin dans les couloirs parcourant le bâtiment, logeait la Divinité. Il y avait peu de fidèles justement en cette journée et Dagon ne dut guère jouer des coudes pour s'avancer sans vraiment prendre en compte le fait qu'il les gênait peut-être pas sa présence. Trop occupé à espérer voir Sha ici présider à cette assemblée réduite il n'accorda pas un regard aux gens officiant autour de lui, se bornant à venir se camper bien en vue de tous avant de clamer...

"-Je suis Dagon, Dragon ancien du Feu primordial et je demande audience à votre déesse, Sha la Sombre. Je suis venu en toute humilité m'entretenir avec elle d'un sujet dépassant de lui les affaires des mortels."

Il se tut, balaya enfin du regard les personnes en présence ici puis rajouta.

"-Il va sans dire que je saurais compenser la rudesse de mes manières en rendant grâce à votre Déesse si seulement on me laisse la voir."

Façon polie de demander à ce qu'on la prévienne afin qu'elle vienne ou qu'on le guide à elle et qu'il puisse ainsi exposer son cas. En attendant une quelconque réaction dans l'assemblée Dagon se limita à dévisager froidement les êtres qui eux-aussi l'observaient et pour quelques uns le toisaient. Il espérait de tout cœur ne pas avoir à quitter les lieux de force, ni que l'on ne vienne vers lui pour autre chose que le conduire à Sha. Il se sentait mal à l'aise, seul contre une multitude de potentiels ennemis et ne désirait pas tellement devoir bouter le feu à d'éventuels adversaire avant de prendre la fuite si jamais sa demande se voyait refusée.
Mais au cas où, cachés dans sa tenue intégrale de cuir noir, des multitude de bombes incendiaires n'attendaient qu'un mouvement de sa part pour être libérée et commencer à tout faire brûler autour de lui.

Quant on est sous forme mortelle autant avoir de quoi se défendre !

Sha

Dieu

Re : Visite courtoise à la déesse des Maledictions.

Réponse 1 dimanche 26 août 2012, 14:29:26

Le Grand Temple de Sha était bâti au cœur d’un territoire assez sauvage et hostile de l’Empire d’Ashnard. Il se trouvait dans les limites extérieures de l’Empire, dans une région sauvage, remplie de forêts, de marécages, et cerclée par des montagnes où des clans orcs vivaient depuis des siècles dans l’anarchie habituelle qui sied aux Orcs. Quand l’Empereur lui avait accordé cette zone, son intention claire était de se débarrasser d’une Déesse dont il n’avait pas spécialement envie, mais Sha, en toue honnêteté, aurait été déçue si l’Empereur lui avait donné de bonnes terres. Elle disposait de mauvaises terres, peu fertiles, de quelques mines, mais avait réussi à mater les Orcs, les meutes de loups, et se servait de ce temple comme centre du culte des sorcières. Un culte très disparate, connaissant la nature solitaire des sorcières, ce qui avait rendu nécessaire la construction de ce temple. Sha ne tenait pas à réitérer les erreurs du passé, et à voir à nouveau son culte, fragile et torturé, se briser à nouveau.

Le Temple se dressait ainsi devant une petite ville, à l’extrémité d’une longue route qui menait à la capitale impériale. C’était le passage le plus sûr pour atteindre les terres de l’Ombre, mais, même en suivant cette route, personne n’était à l’abri d’attaques de créatures sauvages ou de bandits plus en hauteur. Les terres de Sha ne comprenaient que de petits villages d’humains et d’orcs, ces derniers se situant plutôt dans les périphéries, le long des petites montagnes et des collines qui délimitaient ses fiefs. Les villages orcs étaient de petits camps essentiellement de formes concentriques, et il n’était pas inhabituel de croiser des Orcs dans les villages d’humains, soit parce qu’ils montaient la garde, soit parce qu’ils venaient en curieux. Ces incursions déclenchaient bien souvent des voies de fait, mais la Déesse s’intéressait fort peu à ces histoires. Si elle avait besoin de son fief pour entretenir le Temple, la magie et le renouveau de sn culte étaient les seules choses qui l’intéressaient.

En ce jour, plusieurs prêtresses se tenaient dans la Grande Salle du Temple. Pour entrer dans ce dernier, il fallait traverser un petit pont surplombant une rivière, puis grimper un perron. Le perron donnait directement à la Grande Salle, une vaste pièce qui comprenait, en son centre, une statue massive représentant une sorcière, avec, sur le socle, plusieurs tablettes écrites dans une langue runique : l’ancien langage des sorcières. Ces inscriptions comprenaient les vieilles doctrines des sorcières, des préceptes maintenant révolus pour la majorité des sorcières. Ce fut dans cette pièce que Dagon entra. Certaines prêtresses étaient à genoux, d’autres en position de dévotes, et étaient reconnaissables par les longues robes ou toges qu’elles portaient, des tenues de cérémonie, dont la longue taille permettait de ne pas trop coller au corps. Il y avait également de simples pécores, des femmes, des hommes, qi amenaient leurs enfants, ou qui attendaient la Déesse pour les doléances. Dans les coins, près de voûtes et de piliers qui partaient vers le toit pour se rejoindre en un point, les gardes de Sha veillaient à ce que la situation reste calme. Elles portaient de délicates armures épousant leurs formes, et de longues lances avec des boucliers.

Ce fut dans donc cette pièce que Dagon, se présentant comme le Dragon ancien du Feu primordial, intervint. Il parla d’une voix forte, et les prêtresses s’interrompirent, sentant que cet homme n’était pas comme les autres. Est-ce qu’elles sentaient son pouvoir magique ? Ou les sceaux de la Déesse Aphrodite bloquer son pouvoir ? Toujours est-il qu’elles se redressèrent lentement, et que les gardes, fronçant les sourcils, s’approchèrent rapidement. Les enfants se serraient un peu plus contre les bras de leurs mères.

« On ne demande pas audience à la Déesse comme cela, mâle », intervint l’une des soldates.

Les femmes se rapprochaient, formant un cercle assez menaçant. Interrompre une séance de prières était déjà, en soi, punissable de sanctions, mais, quand ça venait d’un homme... Le culte de Sha était après tout essentiellement féminin, comprenant bien plus de sorcières que de sorciers, et elle-même vouait une plus grande affection au sexe féminin qu’au sexe masculin. Le temps sembla soudain se figer et l’espace s’obscurcir autour de Dagon. Les femmes qui marchaient vers lui semblèrent s’arrêter, avançant bien plus lentement, et il en allait de même pour les autres. La prêtresse qui l’observait curieusement resta figée dans cette position, tout comme la fillette qui désignait du doigt Dagon. Les bougies et les chandelles qui éclairaient la pièce se teintèrent, et ce fut comme si un voile grisâtre et noirâtre recouvrait la pièce, tandis que deux yeux blanchâtres et argentés s’illuminèrent sur l’immense statue.

« Je t’attendais, glisssa une voix qui roulait le long des murs. Démon primordial du Feu... Je t’ai senti avant même que tu n’entres dans mes terres. Ta puissance, ta frustration, ta rage... »

Les immenses yeux argentés, sans pupilles et sans iris, se fermèrent alors, et une ligne de feu se forma devant Dagon, serpentant à travers la pièce pour filer dans une alcôve. La voix qui parlait se répercutait sur les murs, rendant difficile de cerner son origine. L’Ombre était là, et n’avait pas tardé à agir.

« Suis le feu... »

Il la conduirait à elle, et, de cette manière, les fidèles de Sha ne seront pas dérangés. Le feu menait à un long escalier en colimaçon qui montait, se perdant les hauteurs du Temple. Au bout de cet escalier, il y avait un couloir, et l’atmosphère de Dagon était toujours comme figée. A travers les quelques vitraux et fenêtres du couloir supérieur, on pouvait voir que tout semblait figé dehors. Des oiseaux étaient bloqués dans leurs mouvements, leurs plumes remuant très lentement. Le temps, pourtant, n’était pas figé. Sha n’avait pas ce pouvoir, mais, en revanche, elle pouvait figer Dagon, l’enfermer dans une bulle spatio-temporelle où ce dernier était accéléré par rapport aux autres, et était tellement accéléré que, pour lui, c’était comme si tout autour était figé. Il avançait à travers un couloir et des portes ouvertes, et pouvait d’ores et déjà voir qu’il ne s’était pas trompé d’adresse. Les sorts temporels figuraient parmi les sorts les plus complexes à manipuler, et Sha, être de magie pure, les maîtrisait à la perfection.

Ce fut quand il entra dans une autre immense pièce que le temps retrouva ses droits, et que la réalité le rattrapa. Retrouvant un rythme normal, il aurait normalement du en tomber dans le coma. Certains pouvaient même en mourir, car le temps n’était pas une chose avec laquelle on pouvait jouer sans le regretter. Qu’il ne fasse pas ça témoignait qu’elle aussi ne s’était pas trompée. Dagon se trouvait ainsi devant une espèce de sphère totalement hermétique, qui était un point de concentration magique intense. Sha apparut alors aux yeux de Dagon, sous sa forme astrale, lévitant à quelques centimètres au-dessus du sol. La Déesse avait toujours eu un certain attrait pour les dragons, et, dans certains cultes ancestraux, on la désignait même comme une « femme-dragon ».

« Pardonne le zèle de mes gardes, elles ont tendance à vouloir me surprotéger pour me montrer à quel point elles m’apprécient. »

Ce qui était plutôt paradoxal, car l’Ombre n’avait pas vraiment besoin de protection, surtout ici, en ce temple, où sa magie était à son summum. Tutoyer Dagon était une manière protocolaire de lui montrer qu’elle n’était pas de ces Déesses qui aimaient les révérences exagérées. Sha se moquait bien qu’on l’appelle « Ma Grande Déesse », ou qu’on l’affuble de qualificatifs similaires ; Sha suffisait amplement.

« Je suppose que tu es venu ici pour que je t’aider à ôter tes... Sceaux. Ils sont d’origine divins, et c’est tout ce que je peux en dire pour le moment. »

Elle attendait qu’il lui en dise plus à ce sujet, et supposait qu’il venait pour ces sceaux. Pour quelle autre raison serait-il venu ? Sha le regardait silencieusement, difficile à cerner sous cette forme. Bras croisés, elle le sondait, essayant d’évaluer sa puissance... Qui lui paraissait comme phénoménale.
DC d’Alice Korvander.

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Yue Sheng Shi

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Re : Visite courtoise à la déesse des Maledictions.

Réponse 2 mardi 28 août 2012, 21:01:24

Il avait espérer s'attirer l'attention des officiants du Temple, ou d'une garde zélée mais il se rendait compte après coups que sa façon de faire n'allait pas avec son statut d'être humanoïde limité. Il n'avait pas pu s'en empêcher cependant, il n'était pas dans sa Nature profonde de s'adresser aux gens avec déférence, il n'était pas un homme mais un Dragon dans une apparence humaine et cela pouvait être trompeur à l'entendre parler avec une certaine suffisance.
S'il n'avait été scellé la garde s'approchant de lui en aurait été bonne pour le plus gros coup de chaleur de son existence mais Dagon n'en fit rien, pour deux excellentes raisons : Il ne voulait pas manquer de respect à Sha en estropiant ses serviteurs et il n'en avait pas le pouvoir immédiat.
Il se contenta alors de soutenir le regard de la femme en arme, et de répondre d'une voix calme mais sans concession.

"-Ne m’appelle pas "Mâle" quant je t'ai donné mon nom, femme. Je suis dans le Temple de votre déesse mais il n'y a qu'elle qui a droit à tout mon respect."

Impossible pour lui d'accepter de courber l'échine face à un mortel. Qu'elle soit femme importait peu, mais qu'elle ose lui faire remontrance alors qu'en temps normal elle aurait fuit devant lui le blessait plus surement que la lance que cette garde portait et devait, sans nuls doutes, manier avec brio.
Fort heureusement il n’eut pas le temps de regretter ses manières abruptes puisque L'objet de sa visite venait déjà de se manifester : Sha devait le sentir mais elle venait de lui épargner bien des malheurs... dans son état limité jamais il n'aurait tenu tête à la garde du Palais-Temple sans y laisser son sang sur le sol. Ou même bien pire.

La Statue de la salle où il était se mit donc à vibrer d'une vie virtuelle, Sha ne s'en servant que comme vecteur pour se manifester et exprimer sa volonté. Dagon écouta ses mots avec soin, soulagé de voir son immunité nouvelle lui sauver la mise. Puis quant la statue redevint une idole inerte il vit le chemin de flammes s'embraser à ses pieds et sourit, une telle façon de lui baliser la route était de circonstance. Enfin il toisa les femmes qui l'avaient dévisager et s'en retourna sans un mot pour elle, elles étaient trop inutiles à ses yeux pour qu'il prenne seulement le temps de les mépriser, plus encore pour qu'il daigne leur exprimer son dégoût. Les mortels l’écœurait à coups sur, là, faibles, à se tortiller sur terre sans buts... il s’efforça de chasser ses insignifiantes choses de son esprit avant d'être prit d'un frisson de répulsion.

Il suivit donc sa route imposée, confiant. Sha l'avait accepté dans son Temple et le menait à elle aussi tout semblait se dérouler pour le mieux. Le plus dur pensait-il devait être de parvenir à avoir une audience avec la Déesse mais elle avait fait le premier pas d'elle-même et il saurait se montrer assez intéressant et persuasif pour que tout le reste se fasse seul entre eux. Il ne venait pas les mains vides, bien au contraire, et devinait que Sha n'était pas divinité à prêcher l'altruisme.
Il eu le temps de se dire tout cela alors qu'autour de lui le reste lui semblait comme figé. Il sentait une colossale magie à l’œuvre et devinait qu'il en était la cible, un sort de manipulation du temps, une des branches les plus complexes et insondables de la Magie pure, et Sha s'en servait pour le confort de son invité comme si tout cela était normal. Certains auraient pensés que la Déesse cherchait à impressionner mais non, Dagon devinait, non il SAVAIT que Sha faisait cela par Naturel, non par envie de fanfaronner sur sa maîtrise des arts magiques. Étant un Dragon il se doutait que pour elle user d'un sort de si haut niveau était aussi commun que pour lui de souffler un torrent de lave pour assécher un court d'eau et le traverser. Ils ne faisaient pas ça pour le prestige, juste car ils en étaient capables et que ça leur paraissait le plus simple du monde de faire ainsi. Les limitations n'étaient bonnes que pour ces fichus mortels !

Il arriva finalement dans une nouvelle salle et sentit alors la magie temporelle s'estomper. Le "temps" le rattrapa alors et il se sentit comme malmené par un ouragan invisible et immatériel qui n'aurait prit pour cible que son esprit et son âme profonde. Il eu un vertige et manqua devoir se rattraper à un mur pour ne pas tomber mais, sa fierté aidant, il prit une profonde inspiration et puisa dans ses ressources de caractère et de hargne pour rester droit et bien campé sur ses jambes, chassant la nausée et le vertige avec un même effort qui porta ses fruits et le laissa enfin contempler la sphère étrange qui était devant lui.
Il vit alors Sha, sa réelle apparence... ou du moins une de ses apparence, se montrer devant lui. La Déesse flottait au dessus du sol, son corps nébuleux laissant s'échapper quelques volutes de magie, ou de purs ténèbres, Dagon n'aurait sut comment définir la chose.

"-Je n'ai pas à leur pardonner, elles font leur office et t'épargnent de devoir t'occuper de trier tes visiteurs. C'est à ton honneur que cette femme a voulu me stopper."

C'était ainsi qu'il voyait les choses, les gardes ne pouvaient pas protéger la déesse des attaques de ses ennemis, ceux-ci étant soit déjà morts soit assez puissants pour tenir tête à la Déesse Ténébreuse et donc assez puissant aussi pour oblitérer la garde dans sa totalité sans efforts, mais ils pouvaient au moins la protéger des fous et des idiots assez désespérés pour vouloir importuner Sha sans raison réellement valable.
Il répondit en la tutoyant également. Après tout il était diminué mais, libre, il aurait égalé Sha par bien des égards, il n'était pas qu'un simple Dragon, si tant est que les Dragons puissent être qualifiés de "simples", il était un aspect primaire, voir primordial de ce monde, il était une partie, plutôt grande, du Feu premier. Il tenait autant du Divin que du Draconique et n'avait pas à vouvoyer une déesse.
Seulement à rester déférent devant elle.

"-Je vois que tu as déjà percé l'objet de ma visite, je ne pouvais en attendre moins. Ces... hérésies m'entravent, me brident et m'empêchent d'être ce que je suis, m'obligeant à demeurer sous une forme d'homme. Même mes liens envers le Feu dont je suis pourtant une des manifestations vivantes sont presque inexistants sous ma forme actuelle. C'est une olympienne qui m'a ainsi estropié ! Aphrodite, cette petite catin, a enchassé dans mon corps ces bijoux limiteurs contre lesquels mes propres forces sont inutiles. Je réclame vengeance pour ce qu'elle m'a fait et m'impose de vivre chaques jours depuis lors... mais sous l'influence de sa malediction je ne saurait me dresser devant elle sans être balayé par son premier champion venu. elle ne serait pas même inquiétée... Je viens donc te demander ton aide, pour retirer ou affaiblir son sortilège. en retour je t'offre mes services, pour un temps, et le loisir de faire le malheur d'Aphrodite !"

Voilà les termes du marché qu'il proposait. Il espérait intéresser Sha mais gardait tout de même quelques atouts dans sa manche, au cas où ça ne suffise pas à la décider de lui apporter son aide.
Enfin qui refuserait de se pencher sur un sortilège en sachant que, si le sort était brisé, un Dragon de la taille de tout un patté de maison serait à votre service et pourrait tout brûler en votre nom... tout ! Jusqu'à l'Olympe et même au delà RIEN ne pouvait échapper aux flammes de Dagon au faîtes de son pouvoir. Même Hélios et Apollon ne pourraient totalement se protéger du Feu primitif du Dragon, alors qu'ils étaient des Dieux solaires...

"-Ce que je sais c'est que si je ne peux pas retirer ces entraves, les autres le peuvent mais au prix d'une souffrance énorme qui me traverse pour chaque bijou extrait de mes chairs. De plus une fois libéré et redevenu enfin Dragon je ne peux garder mon apparence véritable très longtemps, l'extraction des sceaux m'épuise et dès lors que je sombre dans le sommeil je redeviens automatiquement Homme et les bijoux réapparaissent à leurs places sur mon corps même si je tente entre temps de m'en débarrasser au loin ou même dans d'autres Mondes."

Ce disant il se mit à marcher machinalement, son humeur devenant de plus en plus aigrie au fur et à mesure qu'il s'expliquait devant Sha. Marcher ainsi lui permettait de canaliser sa rancœur et de ne pas la subir de plein fouet ou de risquer de la laisser éclater, une fois ses derniers mots prononcés il releva sur la Déesse faite de ténèbres un regard chargé de supplications, d'espoirs et de rage pure et bouillante.
Il détestait se montrer si affreusement vulnérable devant la divinité, presque autant que de subir l'outrage qu'aphrodite avait rivé à ses chairs.

Sha

Dieu

Re : Visite courtoise à la déesse des Maledictions.

Réponse 3 mercredi 29 août 2012, 23:04:02

Silencieusement, l’Ombre l’écouta parler. C’était une visite assez prestigieuse en ces murs, une visite qui la changeait des habituels envoyés ashnardiens, des percepteurs et autres cancrelats qui tentaient de l’extorquer. Dagon... Elle pouvait sentir sa haine, sa rage, sa colère et sa fureur... Sa frustration, sa souffrance... Il était humilié, humilié d’être ainsi limité, de n’être rien de plus que ces simples humains qu’il déteste tant. Elle pouvait sentir toute sa puissance, qui pulsait à travers les sceaux qui la contraignaient. Aphrodite... Aphrodite était celle qui l’avait emmuré. Ce n’était pas surprenant ; Sha avait reconnu son style. L’Ombre était l’une des rares divinités des temps anciens qui avaient survécu à l’avènement des Dieux uniques. Ça n’avait pas été sans mal, et le nouveau monde créé par Aphrodite avait permis à Sha de se ressourcer, de reconstruire son culte, et de continuer à agir. Elle était insaisissable, à l’image des sorcières... Comment ranger une sorcière ? On les disait maléfiques, mais ça n’empêchait pas les gens, de toute époque, d’aller les voir quand ils avaient des problèmes paranormaux. Au Moyen-Âge, les sorcières étaient ces guérisseuses isolées, recluses parce qu’elles effrayaient le peuple, mais nécessaires parce qu’elles soignaient les pécores là où les prêtres échouaient. Sha était à cette image : ni bonne, ni mauvaise. Elle était l’Ombre, et elle partageait avec Dagon quelque chose : elle n’aimait pas beaucoup les Olympiens. Et ce même si c’était une Olympienne qui lui avait rendu service. Et il était de monnaie courante qu’elle préférait la compagnie des démons que celles des anges. Les démons avaient cet avantage qu’ils ne la regardaient pas avec mépris, et les anges étaient bien trop absolus et tranchés pour lui plaire.

Dagon lui promettait sa servitude si elle l’aidait. L’image fit lentement sourire Sha, qui s’était assise sur un fauteuil, croisant ses jambes noires. Sa longue chevelure flamboyait dans son dos, comme si elle était animée par une volonté propre. Il termina sa requête en expliquant à l’Ombre que les sceaux qui le retenaient étaient complexes, et que seuls les autres pouvaient les retirer... Provisoirement, et en lui occasionnant une grande douleur.

« L’art magique des sceaux n’est pas donné à n’importe qui, mon cher Dagon. Je comprends ta frustration, mais, si Aphrodite a réussi à contenir un si puissant dragon, elle me semble être plus qu’une simple catin. »

Sha tendit alors une main, et les vêtements de Dagon s’ouvrirent subitement, révélant un peu plus de son corps. L’un des doigts de l’Ombre envoya une espèce d’onde qui heurta le torse de l’homme, et fit apparaître aux yeux de Dagon d’inexplicables runes, des sceaux, des lignes, des courbes, qui flottaient autour de Dagon. Elle contemplait le sceau divin, et esquissa un sourire, commençant à comprendre la nature, particulièrement complexe, du sortilège qui bloquait Dagon.

« Tu es une part de l’Équilibre magique, Feu Primordial. Mais ton pouvoir, jamais, ne concurrencera celui des Dieux. Car seuls les Dieux sont capables d’accéder à la plus grande des magies, la plus grande des forces : celle qui a permis à Aphrodite de créer cette dimension, de te créer. »

Sha parlait d’une voix calme, mais non moins prenante. Elle leva une main, et tout devint noir autour d’eux. Les murs disparurent, et ce fut bientôt un noir d’encre qui les enveloppa, un noir sur lequel des galaxies commencèrent à apparaître.

« Tu as raison sur un point, Dagon ; Aphrodite ne t’a pas scellé toute seule. Et elle n’a pas créé Terra... Pas directement, du moins. Pour créer cette dimension, bien pratique, et pour réécrire l’Univers en respectant l’équilibre universel, elle a utilisé l’énergie fondamentale issue de ce que les Terriens appellent Big Bang, et que les Olympiens appellent Chaos. En somme, Aphrodite a passé commande auprès du Chaos de lui créer une dimension alternative où elle pourrait accomplir tous ses fantasmes, et le Chaos l’a fait. Cependant, le Chaos est un artisan très indépendant, et il est dangereux de jouer avec les forces créatrices de l’Univers. Tu as joué une pat dans le façonnement de ce monde magique. Terra est un haut point de concentration magique dans tous les Univers. »

L’Ombre parlait assez rapidement, simplifiant des enseignements pouvant faire l’objet de centaines d’heures d’apprentissages. La formation de l’Univers, les dimensions parallèles, avec, au centre, une énergie créatrice primaire, celle qui s’était dégagée lors du Big Bang.

« Le sceau qui bloque tes pouvoirs est un sceau qui a été conçu à partir de cette énergie basque, une énergie que les Dieux sont seuls à pouvoir utiliser. »

Ayant terminé son exposé, l’Ombre fit disparaître l’illusion, redonnant à la pièce son apparence normale... Mais Sha était désormais dans son corps, ayant profité de ce petit corps pour retourner dans sa peau d’emprunt. Elle s’y sentait bien mieux, et portait son long manteau ouvert en milieu. Elle lui tournait le dos avant de se rasseoir, les pans du manteau s’écartant légèrement pour révéler la forme de ses seins opulents, et son sexe, nu. Elle ne portait pas de sous-vêtements, et poursuivit ses explications :

« Je ne pourrais pas ôter l’intégralité de ton sceau... Je crois n’avoir jamais vu un sceau aussi parfait, aussi... Magnifique. Ton éveil pourrait sonner la fin de Terra. Mais je pourrais peut-être t’aider à en ôter une partie... Pas assez pour que tu redeviennes ce dragon dont le souffle à lui seul peut balayer les montagnes, mais assez pour que tu ne te sentes plus aussi frustré... Et, comme tu t’en doutes, mon aide ne sera pas gratuite. »

Sha laissa cette phrase en suspens. Dagon lui avait proposé de devenir son arme, et c’était effectivement la seule chose sur laquelle il pouvait se rendre intéressant. Mais ce n’était pas que pour ça que Sha comptait l’aider. Il y avait aussi une sorte d’attirance inexplicable pour cet individu, une attirance qu’elle ressentait dans ses gènes. Il était un dragon, et Sha était bien des choses. Et elle avait des affinités avec bien des espèces, y compris les dragons.

« Mes ennemis ne sont pas les Dieux, mais de simples mortels... Des mortels qui ont, sur un monde, réussi à vaincre les Dieux, et qui ont bien failli me tuer... Sur Terra, une religion similaire à la leur existe. L’Ordre Immaculé est mon ennemi. Je te rendrais service, Dagon. Je t’aiderais à lutter contre l’influence de tes sceaux, mais, en retour, tu me devras une faveur... Une faveur imprescriptible. Lorsque je t’appellerai, tu devras répondre. Autrement, ce que je t’aurais offert disparaîtra. »

Voici les accords du marché. Plutôt avantageux pour Dagon, qui conserverait son indépendance. Sha ne voulait pas à ses ordres d’une machine à tuer. Les sorcières, contrairement aux croyances populaires, ne répandaient pas la mort.

Pas toujours.
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Yue Sheng Shi

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Re : Visite courtoise à la déesse des Maledictions.

Réponse 4 samedi 01 septembre 2012, 03:37:06

Les notions évoquées par Sha étaient complexes et l'on sentait les efforts que la Déesse mettait à simplifier ses résumés, à condenser le savoir qu'elle déversait à propos de Dagon, du Monde et des Dieux.
C'était louable mais elle aurait pu s'éviter cette peine : Dagon était bien trop âgé pour être qualifié de "vieux" il en devenait plutôt "ancien", comme on peut le dire d'une montagne ayant toujours été là, ou d'un désert, ou d'un Monde entier. Et cette ancienneté avait aiguisé son intellect lentement, l'avait nourrit d'un savoir qu'il s'accaparait sans vraiment le vouloir, juste au fil d'une existence longue et dans laquelle il avait côtoyé un nombre impensable de personnes, mortels ou immortels, humains ou Dieux, sots ou sages de toutes origines. Les paroles de Sha étaient donc tout à fait compréhensibles pour lui et il n’eut guère à se forcer pour saisir la teneur de ses mots, en tirer le sens le plus profond et en poser ses propres conclusions.
Même si il devait reconnaitre avoir du mal à raisonner pleinement quant elle lui ouvrit sa veste de cuir, libérant son buste jusqu'alors ceint de cuir noir, puis quant elle lui fit apparaitre la réelle substance de ses sceaux. Pour la première fois il voyait enfin la magie à l’œuvre au delà des simples bijoux enchâssés dans son corps. Il voyait les limitations maudites qui enserraient non seulement son corps mais son esprit et son âme à la fois, les limitant à la taille de celles d'un humain.

"-Je ne suis pas une Divinité, aussi je n'avais pas besoin de posséder le Don de créer, je suis là, je vis pour Détruire, pour brûler ce que les Divinités, dont tu fais partie, forment. Je suis votre... Némésis, mais pas une Némésis violente qui s'en prendrait à vous, mon rôle est insidieux et lent, je brûle petit à petit ce qui a été fait pour vous permettre de recréer derrière, que feriez-vous si personne ne supprimait vos jouets une fois que vous en êtes lassés ? Les dimensions seraient semblables à de gigantesques entrepôts débordant de vos amusements passés si quelques êtes comme moi ne les régulaient pas. Dire que je ne concurrence pas les Dieux revient à dire que le loup ne concurrence pas un requin, ces deux animaux sont parfaitement adaptés à leur rôle, dans leurs domaines respectifs, Sha."

Non, il n'avait pu s'en empêcher, les mots de la Déesse l'avaient un peu vexé, de l'entendre dire qu'il ne pouvait rivaliser avec un Dieu. Il était aussi immortel qu'eux, tant qu'une bougie brulerait quelque part dans un des Mondes il ne pourrait pas trépasser entièrement. Il pouvait être bridé, brimé, captif, scellé, on pouvait le tuer mais pas le détruire, il renaîtrait sans cesse même sans son enveloppe charnelle, comme la plupart des Dieux, et ce même si il était totalement différent d'eux.

"-Le rôle qu'Aphrodite m'a donné est à la fois irremplaçable et caduc, elle ne pouvait pas se passer des flammes pour créer son caprice et elle ne voulait pas me laisser risquer de détruire certaines parties de son jouet. Cette catin a joué double jeu et réadapté mon existence à son envie et c'est ça qui me mets hors de moi, en effet. Elle n'en avait pas le droit, elle n'aurait jamais dut y parvenir et... cette notion m'échappe, je ne sais pas comment elle a put agir sans être arrêtée ! Mais ce point ne me regarde pas, c'est une affaire de Divinités et je vous laisse régler ceci entre vous, la seule chose c'est qu'en agissant de la sorte elle m'a fait devenir un de ses ennemis les plus farouches."

Le reste ne le regardait pas, il ne tenait pas réellement à sortir de son rôle, il était le Feu, enfin un des gardiens du Feu et ça lui suffisait. Il vivait pour consumer et si Aphrodite lui avait rajouté la Vengeance comme but il n'allait pas se mêler plus en avant des interactions entre entités Divines, ce n'était pas sa place, ni son rôle et sans être timoré ou apeuré il ne se sentait pas à l'aise dans de telles histoires. Comme Sha l'avait souligné il était trop foncièrement différent pour se dresser face aux Dieux durablement, c'était comme voir un loup essayer d'attaquer un aigle qui volerait largement hors de sa porté.
Fort heureusement la majorité des Dieux étaient dans le même cas face à lui. Dagon, sous sa forme de Dragon s'entend, n'était ps un adversaire qu'ils puissent défaire sans heurts. Encore moins qu'ils puissent tuer à jamais.

"-La fin de Terra ? Pas de mon fait alors, pas volontairement... Je ne peux pas calciner ce monde, déjà car j'y suis attaché et surtout car si un jour il faudra que je le fasse ce n'est pas encore le moment, je le sens au fond de moi, ce que j'ai... besoin de... de détruire ce sont des petites choses. Des morceaux minimes de la création qui disparaitront sans presque de conséquences. Et puis je ne peux pas brûler l'essence même de la création, je n'ai pas ce pouvoir et tu le sais, même si je brûlait la surface de Terra les Dieux corrigeraient ça, je ne dis pas que se serait facile ou agréable pour vous mais vous seriez capable de le faire."

En effet, en son âme Dagon ne se sentait pas capable de réellement commencer une grande œuvre de destruction massive. Il n'était pas temps, et il ne s'en croyait pas capable même si le temps venait. Pour l'instant. Plus tard peut-être il sentirait croitre son influence et se mettrait à développer les capacités destructrices de sa nature la plus profondément enfouie en lui mais il doutait que ce moment arrive avant qu'il n'ait eu le loisir d'accomplir sa vengeance sur Aphrodite. Et comme cela ne se ferait pas de sitôt il restait largement assez de temps devant eux pour ne pas s'en faire sur le rôle qu'aurait ou pas le Dragon primordial dans l’annihilation finale de tout ce qui existait.
Et puis il ne se sentait pas plus de plonger dans les flammes un Monde où l'avatar de Sha exhibait une plastique si alléchante. Était-ce son goût pour les princesses ou ses pulsions de mortel que son corps lui imposait mais il ne cachait pas son plaisir à regarder l'apparence humaine de la Déesse Ténébreuse, de plus elle pouvait choisir de la prendre, non pas comme lui qui y était condamné.

"-Que tu fasse céder un tant soit peu mes sceaux est mon vœux le plus cher Sha, je te donnerais mon âme en retour si je le pouvais mais nous savons tout deux qu'il en est hors de question. Tu as donc ma parole, peut importe quand et où, peu ce que je devrais réaliser la faveur que je te devrais sera honorée, même si je devais aller à l'encontre de ma nature pour la réaliser.
Cependant j'aimerais aussi revenir sur tes mots : Des mortels ayant presque réussi à te tuer... Cela semble impensable ! Les mortels... ne sont pas censés être de taille contre un Dieu, encore moins face à toi. Pourrais-tu m'en expliquer plus ?"

Il se rapprocha et s'assied face à elle, à même le sol. Il ne se sentait pas de prendre une chaise ou une assise quelconque là il était bien, en tailleur, face à Sha et à sa robe qui ne semblait exister que pour mieux suggérer et faire apprécier au regard les trésors de sa féminité. En passant être à même le sol permettait de bien mieux contempler les longues jambes de la déesse et de profiter de la vision de ce qui se cachait entre.

"-En tout les cas je tenterais d’ors et déjà de me renseigner sur ces gens de "L'ordre Immaculé". Je n'aime pas voir des mortels se hisser trop haut dans les sphères de la Création, nous jouons tous un rôle et si le leur est important ils ne devraient pas chercher à défier des êtres supérieurs pour autant. Ah et bien sur je tacherais de me montrer clément avec tes enfants à l'avenir, non pas que j'ai brûlé nombre de sorcières par le passé car elles ne cherchent que peu la compagnie des Dragons mais un effort supplémentaire de ma part sera toujours un petit plus à notre arrangement. Car à te parler franchement je te trouve fort peu exigeante et si cela ma va tout à fait je me demande pourquoi tu agis ainsi, j'en ai presque des remords, comme si je te devais plus que ma promesse de t'accorder une faveur pour que nous soyons vraiment à égalité."

Question d'honneur et d'estime de soi. Deux notions sacrée pour les Dragon, orgueilleux au possible mais aussi foncièrement porté sur la noblesse et la droiture de leurs êtres. Tenter de ternir cette image était un crime et Dagon ne supporterait pas d'être ne serait-ce que soupçonné de ne pas avoir comblé Sha proportionnellement aux efforts qu'il lui demandait.

"-Et sinon tu peux me le dire... comment vas-tu t'y prendre pour m'aider ? Ce sera sans douleur ou je vais devoir payer de ma personne ?"
conclu t-il en bon curieux, empressé qu'il était de retrouver une partie de son être trop longtemps mise à l'écart de ses capacités.

Sha

Dieu

Re : Visite courtoise à la déesse des Maledictions.

Réponse 5 dimanche 02 septembre 2012, 03:23:26

Dagon se rapprocha de la Déesse, et elle sentit le désir naissant, le plaisir, très humain, qu’il éprouvait à contempler les belles formes de l’Ombre. Elle ne le sentit pas à travers sa magie, mais à travers ses yeux de femme. Un homme pouvait difficilement cacher ce genre de choses, et le regard de l’homme oscillait entre les longues jambes de la Déesse, qui ressortaient légèrement des plis de son manteau, son ventre, son décolleté, la forme galbée de ses seins, ou encore son intimité, une fente propre et glabre. Sha savait très bien que son corps était superbe ; elle était à l’image des sorcières. Et il n’y avait que dans les contes que les sorcières étaient laides. Elles étaient à l’image des magiciennes, entretenant leurs corps pour que ces derniers soient toujours sublimes. Se faire passer pour une vieille femme fripée, ridée, et bossue, était une humiliation constante pour une sorcière digne de ce nom. Ce n’était donc pas un hasard si le chat était l’animal de prédilection d’une sorcière. Un félin beau, noble, fier, et indépendant.

Le Dragon ancestral piégé dans le corps d’un homme lui parla donc, émettant ses doutes, ses interrogations, ses craintes. Ce faisant, il ressemblait, probablement sans vraiment le réaliser, plus à un humain qu’à un dragon. Mais on disait de l’humanité qu’elle était dangereuse, qu’on pouvait se laisser corrompre. Ironiquement, dans la lutte éternelle entre les Cieux et les Enfers, les démons étaient bien plus proches des humains que les Anges ne l’avaient jamais été. C’était ironique, oui, car les humains se considéraient eux-mêmes comme plus proches des Anges que de leurs congénères infernaux. Dagon essayait de minimiser sa puissance, indiquant que détruire Terra ne le tentait pas, tout en indiquant clairement qu’il ne se sentait pas comparable à une divinité. La métaphore du loup et du requin était plutôt bien trouvée, même si elle avait ses limites. Se raclant la gorge, Sha poursuivit, tout en, dans un geste purement féminin, croisant délicieusement ses jambes.

« Les espèces inférieures, humains ou non, apparaissent toutes comme insignifiantes aux yeux des Dieux... Pourtant, et c’est là l’ironie de la chose, ce sont ces insectes qui nous permettent d’exister. Le pouvoir d’une divinité dépend de son nombre de croyants, de la foi que ces croyants attachent, et de l’utilisation de ses Pouvoirs divins. Je suis Déesse des Sorcières avant tout, et mon existence est liée à celle de mes protégées. Tuer une sorcière, c’est tuer une partie de moi, et, donc, m’affaiblir. Et, il y a quelques siècles, l’humanité a massacré d’innombrables sorcières. Des dizaines de milliers de femmes ont été torturées de la manière la plus atroce qui soit, humiliées, brisées, et brûlées vives. Si la plupart d’entre elles n’étaient pas des sorcières, une partie l’était... Et la disparition de cette partie m’avait alors profondément affaibli. »

C’était le lot commun des Dieux, leur limitation. Cette limitation était telle qu’on pouvait considérer les Dieux comme des puissances virtuelles. S’ils pouvaient tout faire, en théorie, du moins, ils ne pouvaient rien faire qui puisse tuer leurs croyants. Assez paradoxal. Sha racontait son histoire sans difficulté, même si son cœur, à l’évocation de ces souvenirs douloureux, se serrait à chaque fois. Il ne se passait pas une journée sans qu’elle ne se souvienne de cette époque, l’âge sombre de la sorcellerie... La folie fanatique qui s’était emparée de la population, les femmes qu’on arrachait à leurs foyers, les bébés qu’on massacrait, les chats qu’on brûlait...

« Pour tuer une divinité, il faut détruire tout ce qui fait sa force. J’ai manqué mourir, mais le culte des sorcières, comme tu le vois, a réussi à survivre. Si les Dieux ont abandonné la Terre, ce n’est pas pour rien. L’humanité, au nom des Dieux uniques, a détruit tous les Dieux... Mais on ne peut pas vraiment tuer un Dieu. Même mort, une divinité continue à exister... De manière différente, dans un autre plan, où elle n’est plus consciente. Son essence subsiste, et c’est cette essence qui a permis à Aphrodite de recréer l’Olympe, et le panthéon grec. »

Il était d’ailleurs fortement possible qu’Aphrodite ait aussi contribué à permettre à Sha de se matérialiser dans cette dimension à nouveau. L’Ombre, pour d’évidentes raisons, ne le criait pas sous tous les toits, mais cette hypothèse était crédible... Même s’il était difficile de comprendre ce qui aurait pu conduire Aphrodite à ramener une Déesse qui n’aimait pas beaucoup les Dieux grecs, et qui, en son temps, avait fricoté avec des Dieux sombres. Cependant, il était vrai qu’Aphrodite ne pouvait pas contrôler le processus qu’elle avait lancé. Cette réflexion, Sha choisit de la conserver pour elle-même. Ses jambes étaient proches de Dagon, et elle constata, sans réel surprise, que l’affection que l’homme ressentait pour elle, ce désir physique, était amplement partagé.

En ayant terminé avec l’évocation d’un passé douloureux, de cette plaie toujours à vif dans son âme, cette indélébile cicatrice, l’Ombre aborda donc un autre des points soulevés par Dagon : son aide. Honnête, le Dragon ne comprenait pas pourquoi l’Ombre l’aidait, en proposant si peu. Une simple faveur à lui rendre en temps voulu, ceci paraissait presque  dérisoire. Il y avait toutefois bien des raisons, et elle tâcha donc de les énumérer :

« La rivalité entre divinités n’est pas une faribole, Dagon. Elle existe bel et bien, que ce soit entre des Dieux mineurs, ou des Dieux majeurs. Et il est connu que je n’apprécie pas énormément les Dieux grecs. Pour moi, leur bêtise et leur arrogance, cette génération consanguine et folle, ont en partie contribué à l’avènement des monothéismes, à la montée du fanatisme religieux, et, en définitive, à la situation actuelle. Pour reprendre une image terrienne, si je peux mettre des bâtons dans les roues d’Aphrodite, je ne me gênerais pas. Mais, naturellement, il n’y a pas que ça... »

Il y avait d’autres raisons, et elle les expliqua. Dagon, à ses yeux, représentait un cobaye intéressant. Elle lui avoua sans ombrages ; une sorcière ne mentait que peu, et surtout pas Sha. Les sceaux qui bloquaient sa puissance étaient tout simplement fascinants, et, Sha, après tout, était une Déesse très liée à la magie. Avoir l’opportunité de s’exercer sur ce corps était une offre qu’elle ne pouvait décemment pas refuser. Et, outre ces deux raisons, il y en avait encore une autre...

« Je me sens proche de toi, Dagon. Une sorcière, comme un dragon, est une créature solitaire, indépendante, qui suit ses propres règles. Et on craint, apprécie, et redoute autant la sorcière que le dragon. Et puis... Une sorcière s’est toujours sacrifiée pour les autres, après tout. Tu trouves que mon offre est trop généreuse ? Je la trouve au contraire d’autant plus acceptable que tu sais que je n’y arriverai pas. Je ne pourrais que légèrement améliorer ta situation, peut-être même à te permettre de devenir un dragon, mais ta puissance ne sera qu’une poussière, par rapport à ton pouvoir réel. »

Tenant compte de tout cela, le prix apparaissait honnête à Sha. L’Ombre se redressa, s’extirpant de son fauteuil.

« Quant à te libérer... Oui, Dagon, ce sera douloureux... Je ne pourrais m’attaquer qu’à quelques sceaux, et chacun de ces sceaux à briser amènera nos esprits à se croiser, conduira nos cauchemars à se mélanger. Il faudra se battre dans ton esprit pour briser quelques-uns des sceaux, tandis que mes plus performantes sorcières veilleront sur nos corps entrelacés, afin d’accomplir un rituel ancestral qui sera indispensable, pour, non seulement permettre à nos esprits d’être connectés, mais également permettre à tes sceaux d’être brisés. »

Elle se rapprocha de lui, pour donner quelques précisions :

« Il faudra aller dans les profondeurs de ton esprit, dans cet inconscient, cette obscurité qui échappe à tout contrôle. Ceci nécessite un niveau magique de grand niveau, et présente de grands risques, au niveau de notre santé mentale. L’esprit, vois-tu, est comme une impénétrable forteresse dont les murs s’agrandissent, s’épaississent, se fortifient, plus on se rapproche du donjon. Il faudra relier nos esprits, les fusionner, pour que je puisse me perdre en toi, et parvenir à briser quelques-unes de ces murailles. »

Sha, naturellement, décrivait de manière très métaphorique l’esprit de Dagon. Elle ignorait à vrai dire totalement ce qu’elle trouverait à l’intérieur, et, s’il y avait bien des risques, ce serait avant tout pour Dagon. Il risquait gros, même avec l’aide de l’Ombre, car les sceaux étaient très puissants. Son esprit pouvait subir des dégâts irréversibles, se fracturer, se briser, se fragmenter. Tout en parlant, l’Ombre s’était maintenant rapprochée intimement de l’homme, son visage à quelques centimètres du sien.

« Et, pour fusionner nos esprits, il faut fusionner nos corps... Car l’âme et le corps sont des choses particulièrement proches. »

Au moment de l’extase, les défenses spirituelles se brisaient. Pas toutes, mais suffisamment pour que Sha parvienne à s’infiltrer. Les sorcières qui les entoureraient alors aideraient Sha à maintenir la connexion, à briser les sceaux, et à lui permettre de sortir.
DC d’Alice Korvander.

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Yue Sheng Shi

Invité

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Re : Visite courtoise à la déesse des Maledictions.

Réponse 6 dimanche 16 septembre 2012, 06:23:33

Les mots continuaient à résonner entre eux, portés par la voix de Sha. Elle expliquait son existence, et comment de simples mortels avaient pu l'inquiéter assez pour qu'elle risque disparaitre de ce Plan d'existence. En cela les Dieux avaient ce net désavantage sur lui : ce besoin de croyants et de croyance en leur essence. Dagon, lui, n'avait besoin que du Feu pour assurer son maintient dans ce Monde... ou dans d'autres. Et si il est difficile de réaliser le génocide d'un culte, éteindre toutes les flammes est encore plus dur, surtout quant on vise un volcan par exemple.

Mais outre ces considérations complexes Dagon prêtait une attention toute particulière à la Déesse pour d'autres raisons que les savoirs qu'elle daignait évoquer avec lui. Au delà des mots résidait la chair et celle que la Sombre Divinité laissait voir au Dragon commençait à éveiller en lui plus qu'un simple intérêt. Il avait passé le cap de l'envie et avançait vers le désir. Un désir simple et bassement matériel : celui de posséder le corps de Sha ici-même, sur le sol au besoin. De la sentir se tendre sous lui, frémir au rythme de sa fougue, de l'entendre gémir sous sa virilité jusqu'à la pâmoison. Ou pour être plus honnête, l'entendre crier alors qu'il la prendrait comme une bête prend une femelle en chaleur, de façon brutale et sauvage.

"-Je connais les rumeurs qui te disent une ennemie des Olympiens, sinon je n'aurais osé te rendre visite. Pour dire vrai personne ne semble les apprécier, même entre eux ils se tolèrent plus ou moins selon les cas. De s'affronter dans un même panthéon je trouve que cela démontre d'une certaine bêtise, surtout quant on dispose d'assez d'ennemis extérieurs."


Par contre tout cela mis à part il n'en fut pas moins surpris des aveux de la Déesse des Sorcières, il ne se pensait pas si apprécié d'elle, car c'était bien ça qu'il s'agissait à l'entendre parler de la similitude entre Sorcières et Dragons. Dagon n'y avait-lui même jamais songé, prenant les Sorcières pour des femmes n'ayant que peu à voir avec lui-même, et sous cet éclairage il se sentit assez flatté que Sha lui accorde son crédit de la sorte.

"-Rien ne sa gagne sans douleur ici-bas, rien qui n'en vailel la peine du moins, je me suis préparé à souffrir, plus encore que la souffrance d'être ainsi bridé. Mais pour ma libération, même imparfaite, même insignifiante je braverais ces épreuves. Il faudra juste prévenir tes ouailles de se protéger du feu le plus efficacement possible, si je dois lutter avec toi à mes cotés dans mon subconscient alors je crains de ne pas maîtriser ce qui pourrait jaillir de mon esprit et de mon âme. Il serait dommage que le rituel échoue par les blessures de tes aides."

Mais il ne sut trop que dire de plus en voyant Sha approcher de lui assez pour le toucher, non de ses mains mais de tout son corps de femme. Loin de reculer Dagon désirait ce contact mais la surprise d'entendre parler de la façon dont devrait se dérouler le rituel l'empêcha de réagir sur le coup.
Pour dire vrai il crut même avoir mal entendu ou mal interprété les mots de la Déesse mais, de la voir ainsi face à lui, effaça ses doutes très rapidement. La tension de leur proximité également contribua à lui prouver qu'il n'avait pas rêvé les mots de Sha mais qu'elle venait bel et bien de l'inviter à réaliser les fantasmes qui lui avaient tournés dans la tête depuis déjà plusieurs minutes.

"-Quant on te rencontre on comprend pourquoi les Sorcières sont souvent accusées d'ensorceler les Hommes."


Un aveux des plus simples, une expression de la Vérité ressentie par Dagon. Levant la main vers Sha il passa son bras à ses hanches et fit tomber ses doigts le long de l'échine du corps humain de la Déesse, effleurant ses courbes avec une légèreté électrisante, douceur trompeuse avant des caresses plus féroces mais non moins sensuelles.

"-Le plaisir avant la douleur... belle compensation, je vais tacher d'en abuser au maximum afin de ne pas regretter les moments difficiles qui s'en suivront. Quant et où pourrons-nous commencer le Rituel ? Je t'avoue que depuis quelques temps... j'ai hâte de venir cueillir ton corps et d'en dévorer chaque parcelle contre le mien. avoua t-il en venant tout à fait contre elle, cherchant le contact de la poitrine généreuse contre son torse découvert plus qu'à demi du cuir qui l'habillait.

Sha

Dieu

Re : Visite courtoise à la déesse des Maledictions.

Réponse 7 lundi 17 septembre 2012, 10:59:42

Le Dragon se faisait séducteur, cajoleur, désirable. Ce serait mentir pour l’Ombre que de prétendre n’éprouver aucun attrait charnel pour lui. Elle était une femme de passions, après tout, car une sorcière était bien plus proche des émotions que de la raison. Oui, cet homme était tentant, mais, si le rituel devait s’accomplir, Sha devait veiller à ne pas se laisser partager. Il partageait son opinion sur les Olympiens, et Sha veilla à ne pas le contredire. Une discussion théologique ne l’intéressait pas, mais elle, elle connaissait un panthéon qui se haïssait encore plus que les Olympiens entre eux. Un panthéon bien plus ancien, et bien plus dangereux que les Olympiens... Les redoutables Dieux Noirs, qui se vouaient entre eux une haine féroce et infinie, ce qui présentait l’avantage qu’ils étaient bien plus occupés à se faire la guerre entre eux qu’à attaquer les autres Dieux. Sha n’aimait pas les Olympiens, car elle avait pitié d’eux, tout simplement. Mais ça ne s’appliquait pas qu’aux Olympiens ; Sha détestait cordialement bien des divinités, qui étaient capricieuses, arrogantes, et ne respectaient rien d’autre que leurs propres personnes. En ce sens, les Olympiens avaient placé la barre haute, mais ils n’étaient pas les seuls.

Dagon se rapprocha de Sha, répondant à ses avances, et elle ne put s’empêcher de soupirer quand il se colla à elle. Elle pouvait le sentir, si proche de lui... Sa puissance ancestrale... Toutes les précautions seraient prises lors du rituel pour que les sorcières qui assisteraient l’Ombre ne soient pas attaquées, Sha y veillerait. Un tel rituel était un peu hors normes, après tout, et il nécessitait de prendre de larges précautions, afin de s’assurer que tout se passerait bien. Sha tendit ses mains. Elle avait de longs ongles noirs pointus, élégants et coupants, et les fit lentement glisser sur le torse de l’homme. Il était fort, solide, et attirant. Un véritable mâle, probablement bestial au lit. La simple manière dont il l’abordait en témoignait. Il n’était pas malotru, faisait même preuve d’un peu de galanterie, mais le style restait direct, honnête, et prometteur de quelques délicieuses sauvageries...

C’était, en vérité, tout ce que Sha appréciait. Mais, en ces choses-là, la femme a parfois tendance à faire preuve d’un peu plus de raison que l’homme, et c’est ce qui conduisit Sha, non sans quelques regrets, à repousser les avances de l’homme. Délicatement, leurs lèvres se frôlèrent, mais il n’y eut rien de plus, car l’Ombre reprit, lui parlant d’une voix basse, mielleuse et onctueuse :

« Théoriquement, il faudrait attendre plusieurs jours, mais je me doute que tu dois être pressé, alors je vais décommander ce que j’avais prévu, et préparer le rituel. Le temps de réunir les sorcières, et de préparer les sceaux, il y en aura pour... Quelques heures, environ. »

Elle s’écarta alors de lui, se retournant, et avança un peu, dissimulant à la perfection son trouble. Sha secoua la tête, et croisa les bras.

« En attendant, tu peux toujours visiter le temple. Il vaut mieux éviter que tu n’assistes à la formation du rituel, ta présence pourrait perturber les flux magiques... »

Un rituel de cette ampleur devait se préparer à la perfection, en évitant la moindre fausse note. Sha se retourna alors, et se téléporta dans un nuage d’ombres. Elle se rendit dans une pièce assez isolée, qui servait, outre de chambre d’invocation, de chambre de méditation. La magie statique y était forte, rendant l’endroit très agréable pour n’importe quelle sorcière, où on pouvait libérer communier avec la magie, et s’y perdre. Sha appela par télépathie les différentes sorcières dont elle avait besoin pour le rituel, notamment Natalia, mais aussi Zara et Lydia. Elles seraient les trois piliers du rituel. Les talents magiques élevés de Natalia seraient indispensables pour structurer le rituel, les lignes magiques, et les différentes défenses. Zara et son mélange de magie et de science constitueraient un apport indéniable pour la configuration du rituel, et Lydia, qui était une télépathe liée aux dragons, apporterait également une aide non négligeable pour pénétrer dans l’esprit de Dagon. Les autres sorcières ne seraient là que pour prêter une assistance, ou observer la scène. Ce serait, en effet, un moment d’une grande intensité.

Sha se retrouva entièrement nue en préparant le rituel. Il n’y avait là rien de sexuel, mais elle ne voulait pas que ses vêtements soient brûlés. C’était aussi simple que ça. Elle avait dessiné sur le sol une indescriptible figure, un mélange de formes, de cercles, de boucles, et d’autres figures. Chacune de ces figures formerait une ligne magique qui permettrait de bloquer les pouvoirs de Dagon, de protéger les sorcières, et de canaliser la magie. A cette fin, Sha avait utilisé une poudre très spéciale pour le rituel, optant pour de la fine poussière de diamant, qui était un ingrédient magique par excellence lors des invocations. Les sorcières récitaient parfois quelques silencieuses prières et litanies magiques, afin de préparer le rituel, et Sha finit par se retrouver au centre des figures, au centre des convergences magiques.

« Tout est prêt, Déesse, annonça Natalia.
 -  Ou presque, glissa cette dernière. Il ne manque plus que le principal sujet...
 -  Désirez-vous que j’envoie quelqu’un le chercher ?
 -  Nous sommes chez moi, Natalia, j’ai plus rapide... »

L’Ombre claqua des doigts, et n’eut aucune difficulté à repérer Dagon. Elle utilisa sa magie, et le força à la rejoindre, sans lui demander son avis. Dagon fut téléporté, et atterrit devant l’Ombre, tombant à ses pieds. Elle le regarda avec un léger sourire, dominante, entièrement nue.

« Il est temps de commencer, Dagon. Le rituel est prêt, en ce qui concerne l’aspect magique. Il ne reste plus qu’à unir nos âmes et nos corps pendant un bref instant... Mais ça, c’est la partie facile », avoua-t-elle avec un léger sourire.

Le plus dur commencerait quand ils seraient en lui. Le réconfort avant l’effort... Ou pendantn vu que préparer le rituel n’avait pas été de tout repos.
DC d’Alice Korvander.

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