Une simple soirée cosplay [Uma Shura]

C’était l’annonce dans le journal qui avait attiré son attention :

« GRANDE COMPÉTITION DE COSPLAY »

Quand elle l’avait lu, Stéphanie y avait réfléchi toute la journée, pesant le pour et le contre. La compétition était privée, et avait lieu dans un vaste penthouse appartenant à un homme fortuné. Il organisait pour la fête d’anniversaire de son fils une compétition de tenues cosplays, ce dernier adorant les mangas et les dessins animés avec des super-héros. Le fils ayant perdu sa mère, le père était particulièrement attentionné envers lui. Il avait donc organisé une compétition de cosplays, le gagnant recevant une récompense financière qui n’aurait pas déplu à Stéphanie. En tant que Batgirl, elle avait droit à un logement, mais l’argent ne coulait pas à flots. Or, la jeune femme était d’un naturel très dépensier. Elle en avait donc parlé à Barbara, et cette dernière avait naturellement considéré que c’était « une très mauvaise idée ». Fort heureusement, Stéphanie avait prévu le coup, et avait fait la proposition alors que Kate était là.

Moins stricte que Barbara, Kate Kane avait pris la défense de Stéphanie. Dès lors, Barbara avait fini par s’avouer vaincue et se ranger à leurs avis. Stéphanie s’était inscrite à la compétition, et, comme pour une émission à la télé, elle avait passé des sélections rapides, qu’elle avait remporté haut la main, utilisant son véritable costume de Batgirl pour s’inscrire, coiffant au poteau les adversaires de sa poule, à savoir Hulk, Iron Man, et Bayonetta. Elle se trouvait maintenant dans la soirée d’anniversaire. L’enfant était ravi, faisant des sourires ébats en prenant des séries de photos devant toutes ces capes et ces tenues sexy.

*Le concours m’est assuré... Certaines ne sont pas mauvaises, mais vu le nombre de photos que le gosse a pris de moi, je vais pouvoir empocher ces quelques milliers de dollars sans difficulté...*

C’était au père qu’il revenait de désigner le gagnant, ce dernier gagnant plusieurs milliers de dollars. Une broutille pour cet individu, dont le grand salon était protégé par plusieurs agents de sécurité. Les nourrices de l’enfant étaient là, et ce dernier avait littéralement bavé devant le costume de Stéphanie. Elle avait été jusqu’à le prendre dans ses bras, et elle avait compris que c’était dans la poche. Ceci ne l’empêchait pas de s’amuser, et de discuter avec les autres candidats et candidates. Elle était en train de converser avec une Wonder-Woman furieusement sexy, tentant de la draguer, tandis que la soirée s epoursuivait.

Le penthouse était au dernier étage d’un vaste gratte-ciel, et la soirée avait lieu dans un hall avec des buffets, une grande table, une terrasse, et une verrière. Outre les cosplays, il y avait aussi des invités en tenue normale. Personne, Stéphanie la première, n’était alors sur le point de se douter que la soirée allait sensiblement se compliquer sous peu.

« Oui, confirma Wonder-Woman, je fais du cosplay depuis que j’ai... Quinze ans. Ma première tenue a été Lust... Celle-ci n’est pas la plus difficile à faire, mais sûrement l’une des plus sexys... »

Ça, Stéphanie ne pouvait que confirmer.

« En tout cas, votre tenue est parfaite. Diable, je jurerais presque que c’est la vraie Batgirl ! »

Stéphanie se contenta d’un sourire espiègle, et pencha la tête :

« En fait... Je suis la fille de Batman, pour tout te dire. »

Wonder-Woman soupira, et haussa les épaules.

« Tu aurais du être sa Maîtresse, on rêve tous de l’avoir dans notre lit... »

Stéphanie gloussa légèrement. Ce n’était pas Batman qu’elle aurait dans son lit cette nuit, mais peut-être cette fille aux délicieuses jambes...

Une bien belle fête que celle la. Tant d'hommes, de femmes, déguisés en personnages divers et variés... Au milieu de cette foule de copies, une autre se baladait, dans son élément. Le Clown en costume violet rajusta sa perruque de cheveux hirsutes verts fluo - une perruque posée sur des cheveux à peine moins flashy au naturel - l'individu étira ses lèvres en un grand sourire. A part cette minime pièce d'équipement, le Joker fit mine d'avoir à faire du côté du gamin. En le voyant, le pauvre môme eut un sursaut, restant bouche bée. Visiblement, le vrai faux costume du vrai psychopathe comique fonctionnait aussi bien que le vrai costume de la vrai Batgirl. Le Clown Prince du Crime glissa quelques mots au gamin, avant de lui tendre la main, sa bouche rouge toujours déformé par sa joie. Après quelques hésitations le mioche tend la main, ses petits doigts glissant dans la paume blanche du Joker. Ce dernier referma ses doigts sur la minime enfantine la bloquant totalement. Un grésillement résonna soudain, partant de cette poignée de main. Le fils du mécène de ce concours se raidit, ouvrant grand les yeux. La scène se figea, l'espace d'une seconde, puis l'homme en costume violet se redressa, riant aux éclats. Le gamin le regardait faire, l'air perplexe, avant de l'accompagner un peu intimidé, dans un petit rire plus doux. Après avoir regagné son calme, le clown tapota la petite tête blonde, lui présentant un buzzer attaché à la main.

- Un Buzzer à main, je me marre toujours avec cette blague. en général... héhé... ça leur fait un choc... AH AH ah ah... aaaah... Allez, à plus gamin, j'ai une vrai, fausse cosplayeuse à féliciter pour son faux faux costume.

Sur ces belles paroles Joker fend la foule de personnages fictifs amené à la vie, en ces personnes tout à fait normales. D'un coup d'oeil, il vérifia que ses hommes, déguisés ou non, se mettaient bien en position. Une fois chaque porteur de sac à dos éparpillés dans le sublime appartement suspendu, le sourire du clown s'élargit. Rajustant son long manteau violine, le criminel psychopathe rejoignit le père du gamin, juge et jury donateur d'un pactole au mieux déguisé. En voyant ce clown, le propriétaire des lieux eut un sursaut, exactement comme son gamin. Joker rajusta sa perruque, avant de glisser sa main sous les pans de son manteau, en sortant un revolver massif, bien scintillant, bien rutilant. Le pointant vers l'hôte, le fou recula le percuteur du pouce, avant d'appuyer sur la gachette.
Shlick.
Shlick ?

- Aaaaahahahahah... ouhouh... Vous aurriez vu votre tête. Héhéhé Après l'instant de flottement, le calme revint bien vite, lorsqu'un drapeau sortit du canon de l'arme. S'esclaffant en se tenant les cotes, Joker poursuivait : Mes excuses, mais j'incarne un personnage un peu fou, v'voyez... hmmm-uhuh. Mais tout de même, jouons le jeu proprement. Ke clown leva le bras, pointant l'arme factice dans la direction de l'homme. Shlick... ...Bang !

Le petit drapeau joliment orné du mot bang fut propulsé et, tel un carreau d'arbalète, traversa la poitrine du pauvre riche, transperçant son corps pour ressortir, ensanglanté, dans son dos. Le souffle coupé, le père de famille tomba à genoux, se tenant la poitrine, sa respiration se faisant sifflante. Puis, après avoir lutté encore une seconde, s'écrasa à plat ventre. Le drapeau, tâché de rouge, était fièrement érigé sur le corps du pauvre homme.

Aussitôt, les hommes portant des sac à dos les posèrent au sol, avant de les ouvrir. Chacun disposait d'un 9mm et d'une bombe étrange qui, au lieu de disposer de charges explosives, s'étaient vues fixées à des tubes verdâtres. Ils enfilèrent tous un masque à gaz. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, tout l'étage était devenu l'otage d'un clown psychopathe.  Ce dernier laissa le pauvre proprio se vider lentement de son sang au milieu du cercle de faux super-héros et autre personnages de manga, atteignant le coin du DJ. Se saisissant du micro, le clown tapota dessus du bout du doigt, vérifiant son bon fonctionnement, avant de prendre la parole.

- Mesdames, messieurs, ne paniquez pas, ceci est une prise d'otage. Toute personne essayant d'atteindre l'ascenseur, de désobéir ou refuser quelque chose à moi, mes hommes ou ma petite amie... va mourir de rire. Héhéhé... Vous voyez, si j'appuies sur ce bouton... Levant à la main une poignée métallique, surmontée d'un bouton rouge, Joker y presse le pouce. ...et que je le relâche, cet endroit se remplit de mon gaz et la fête se finira dans la joie et le bonne humeur ! Oh, bien sûr, je connais Batou, je fais ça pour qu'il vienne après tout. Bref. Nous allons poursuivre cette charmante normalement, en ignorant les vigiles près des bombes. Une bande de potes arrive, histoire de refaire un peu la déco. Après tout, c'est la fête pour le chiard, non ?
Oh et...
J'ai faillis oublier. Pour appâter une chauve-souris, rien de mieux que d'en avoir une autre. Qui sait, peut être qu'ils s'enverront des ultra-sons... Huhuhu... Si vous trouvez la jolie cosplayeuse avec le costume réaliste. Dites lui qu'elle est attendue sur scène !
Oh et aussi...
La scène, ce sera la grande table du salon.

Après cette annonce, le clown prince du crime quitta le micro, laissant à un de ses hommes le soin de changer la musique, au besoin. D'une démarche tranquille, l'homme traversa de nouveau la légion de concurrents costumés. Au passage, il jeta sa perruque sur le côté, avant d'aller s'assoir sur un des grands canapés adossé à la baie vitrée. Les gens proche de l'ascenseur pouvaient se rendre compte qu'il montait, amenant probablement les renforts dont le Joker venait de parler.

Stéphanie discutait bon train, adossée contre le rebord. Plus elle parlait avec Wonder Woman, et plus elle avait envie d’aller réserver une chambre d’hôtel, et de lui faire le tour du propriétaire. Ce serait une magnifique manière de terminer la soirée. Wonder Woman alla se saisir d’un verre et le porta à ses lèvres quand Stéphanie entendit des hurlements paniqués. Sursautant, Batgirl sentit ses sens revenir rapidement, et tourna la tête vers l’origine des cris. Ça, ce n’était pas simulé. Elle s’approcha rapidement, délaissant une Wonder Woman terrorisée, et ne tarda pas à voir une scène sinistre. Des hommes armés, déguisés en cosplayeurs, qui mettaient des masques à gaz sur leur tête, tandis qu’un homme dans un costume violet affreux s’emparait d’un micro. Le Joker ! Stéphanie faillit en perdre son latin, écarquillant les yeux de surprise en voyant ce psychopathe notoire. Elle avait bien sûr vu des cosplayeurs en tenue de super-vilains, mais n’y avait pas fait attention.

*Il faut croire que je ne suis pas la seule à avoir eu cette idée...*

Elle s’avança près du corps qui gisait par terre. Il s’était reçu une espèce de carreau d’arbalète dans le bide. L’organisateur de la soirée gisait à terre, son sang se vidant lentement de son corps. Il n’était pas encore mort, mais pas spécialement en bonne santé. Le carreau retenait le sang, empêchant l’hémorragie, et n’avait visiblement atteint aucune partie sensible, aucun organe. Il avait traversé le thorax, et l’enfant du père le fixait avec de grands yeux ronds, avant de se mettre à pleurer. Une servante tenta immédiatement de lui cacher la vue, tandis que le public hurlait de terreur. Stéphanie, elle resta, froide et professionnelle, et ouvrit immédiatement une ligne vers le penthouse où Barbara avait dressé le QG de Batgirl.

Le Joker, de son côté, se mit à parler. Envolée, la promesse de dollars. Tout ce qui comptait, désormais, était de résoudre ce problème. L’instinct de super-héroïne revenait immédiatement. Ils étaient nombreux, armés, et n’hésiteraient pas à faire un carton. Ils avaient déposé une bombe, le Joker ayant la télécommande. Pour autant, il y avait quelque chose de louche là-dessous. Ce n’était pas le style du Joker, de s’attaquer à des proies aussi faibles. Il aimait faire dans le sensationnel, et s’attaquer à une soirée de cosplayeurs, ça ne lui ressemblait pas du tout.

« Papa... » entendit-elle faiblement.

Dans une oreillette de Stéphanie, la voix de Barbara se mit à crachoter :

« Ne fais rien de stupide, Stéphanie. Je vais commencer par alerter la police. »

Les flics... Ils ne pourraient pas faire grand-chose, mais ça serait toujours ça de pris. Le Joker termina son speech en demandant à ce que Batgirl vienne, et cette dernière comprit que, d’une manière ou d’une autre, il avait appris qu’elle participerait à cette soirée. Comment ? C’était une question à laquelle elle n’avait, pour l’heure, aucune réponse. Il avait probablement du se renseigner préalablement sur cette soirée, et apprendre qu’une Batgirl allait se présenter. Peut-être même ignorait-il qu’elle était une Batgirl, et pensait simplement avoir affaire à une simple cosplayeuse ?

*Je devrais jouer là-dessus... Mieux vaut qu’il en sache le moins possible sur moi, de manière à ce que je puisse le surprendre...*

Stéphanie réfléchissait, tout en observant le père blessé. La priorité était de lui apporter des soins avant qu’il ne meure pour de bon. Batgirl soupira. Prendre le Joker pour un idiot, c’était le meilleur moyen de le mettre en colère, et, partant de là, de le voir tuer des gens. Elle serra les poings, énervée, voyant dans sa tête le visage en larmes du petit. Comprenant son désarroi, Barbara se mit à parler :

« Il faut se méfier de lui. »

Stéphanie pesta, se manquant d’engueuler Barbara. Tu parles d’une aide !

« J’ai fini de prendre mon traitement. Je suis la seule à même de pouvoir m’occuper du Joker. Tâche d’éviter la casse, et attends que la police arrive. La priorité, c’est d’extraire le blessé pour qu’il soit soigné. Mais ne joue pas aux héroïnes. Le Joker n’hésitera pas à tuer tous ces gens. »

Barbara, venir ? L’idée était dangereuse, stupide, mais elle n’avait pas tort. Elle connaissait extrêmement bien le Joker, puisque ce dernier l’avait gravement blessé. Depuis qu’il lui avait tiré dessus, Barbara n’avait de cesse de se renseigner sur ce dernier, ayant passé de nombreux mois à se plonger dans toutes les expertises psychiatriques, les comptes-rendus, les dialogues, et tout ce qui était lié au Joker.

« Le Joker est un schizophrène paranoïaque extrêmement dangereux, Stéphanie. Tu dois garder à l’esprit qu’il subit un complexe d’infériorité constant, et déteste qu’on se dresse face à lui. Il n’est qu’un dingue parmi tant d’autres. Ne le provoque pas, ça l’énerverait. Et il n’hésiterait pas à abattre des gens. »

Comme ce pauvre type avec le carreau planté dans le corps. Stéphanie tâcha de rester calme, tandis que les gens paniquaient. Un homme qui tenta d’appeler sur son téléphone se reçut un coup de crosse dans le ventre, puis dans la tête, l’envoyant s’écraser sur le sol.

« Pitié, ne nous tuez pas !
 -  Vos gueules !
 -  Profitez tranquillement de votre soirée ! »

La musique se mit à résonner. Une musique d’ambiance très bien appropriée : The Happy Song. Stéphanie s’approcha du Joker, et atterrit devant lui, à bonne distance.

« Navrée de casser tes attentes, mais le Chevalier Noir n’est pas de service ce soir... Mais, si tu veux que je te refasse le portrait, c’est quand tu veux. Vu la sale gueule que tu as déjà, salopard, quelques bleus et hématomes en plus t’iront à ravir. »

C’était sorti tout seul, mais ça faisait du bien.

DING.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, laissant entrer cinq hommes de plus à l'intérieur. Ils transportaient des bassines remplies de bombes de peinture et de larges tubes métalliques, hermétiquement fermés par un couvercle.

Face à la chauve souris, le clown gardait le sourire. Haussant les épaules, il se mit en position de combat, se balançant sur ses jambes raides, faisant tournoyer ses poings devant son poitrail. Malgré le comique de cette posture, Joker semblait mettre en avant sa main refermée sur le détonateur. Le bouton pressé par son pouce empêche l'explosion de la bombe. Sautillant sur place, reculant un peu, l'homme au costume violet et à la chevelure verte soupira, reprenant une attitude parfaitement calme, se pinçant le nez entre le pouce et l'index.

- Aaaah la fougue de la jeunesse. Très bien, si tu veux un combat... Le clown psychopathe se dirigea vers la foule, qui s'écarta sur son passage. Scrutant chacun de son oeil inquisiteur, le Joker attrapa finalement le bras d'un homme costumé en Batman. Le costume de ce dernier était correcte, pas extraordinaire, mais donnait le change. Son attitude apeurée ne collait évidemment pas avec l'homme qu'il était sensé incarner. ...ROUND 1 ! Le petite morveuse de la Bat-Family contre un Bat-Wannabe ! Il marqua un temps d'arrêt, comme pour laisser le temps au publique d'applaudir... ce qui n'arriva évidemment pas. Reprenant tout naturellement, le clown reprit : Histoire d'égaliser les chances, donnons un petit coup de pouce au Bat-Wannabe...

Avec un sourire diabolique, le criminel dérangé glissa sa main dans sa veste, en tirant un étrange pistolet violet. Le pointant vers le pauvre cosplayeur, Joker ouvrit le feu. Mais au lieu de tirer une balle, l'arme cracha une petite fléchette qui se planta dans son flanc. Ayant d'abord le souffle coupé, l'homme ne tarda pas à grogner, se tenant les côtes, comme soumis à une intense douleur.
Sa cage thoracique sembla se déboiter, s'épaissir, s'agrandir. Gagnant en taille, l'individu dépassait désormais les deux mètres, sa musculature enflant et sa carrure se renforçant, le pauvre homme ne tarda pas à déchirer son costume en plusieurs endroits. Les manches n'étaient plus reliées au reste du costume, lui même zébré de quelques ouvertures. Seul restaient intacte son masque et sa cape, qui semblait désormais trop courte pour lui.

Le publique se recula, appeuré, devant la métamorphose du faux Batman en vrai monstre de foire. Une main toujours posée au sol, la bête releva la tête, fixant Batgirl de ses yeux verts luminescents. Le monstre se redressa, dominant la jeune fille de sa stature. Derrière lui, Joker ricanait gaiement, avant de souffler :

- Ding ding ding ! Le match va commencer, j'espère pour cette fille qu'elle n'est pas vraiment une cosplayeuse et triche depuis le début, ou... héhé... elle risque de passer un sale quart d'heure.
Mais les paris sont ouverts, cher publique ! Allez voir le seul horrible preneur d'otage qui n'a pas de masque à gaz... Personnellement, je ne sais qui choisir... Huhuhuhu... DJ, musique ?
- Ouais boss !

La musique qui passait à ce moment changea. L'espace d'un instant, le cosplayeur dopé au Titan était la seule source de bruit, grognant, visiblement impatient de foncer sur quelque chose. Puis la nouvelle chanson se mit en route. Joker commença à danser sur le rythme d'une manière plutôt ridicule se donnant des coups de hanche vers l'avant en tapant du pied droit, tout en faisant rouler la main située du même côté, avant de refaire le même mouvement en miroir.

Bien sûr, le clown prince du crime ne savait pas vraiment s'il s'agissait d'une vrai ou d'une fausse Batgirl, mais peu importait... après tout, son but était d'attirer le Batman, que cette jolie fille soit ou non sa véritable disciple ne devrait pas changer fondamentalement les choses. Oh, bien sûr, le criminel avait deviné la vérité, comme il avait différencier Bruce Wayne de Dick Grayson, à l'époque où le premier avait subit quelques problèmes de santé.

Le faux Batman survolté perdit finalement patience. Tapant du pied par terre, le monstre fléchit les jambes, commençant à courir en direction de Batgirl. La foule formait un arc de cercle tout autour. Tout le monde regardait la scène, apeurés, effrayés... mais irrémédiablement fascinés par l'affrontement qui venait de démarrer.

Sans surprise, le Joker ne sembla guère menacé par la présence de Stéphanie. Le contraire aurait été très étonnant. Il était un fou dangereux qui s’abritait derrière un masque... Comme tous ceux qui avaient une double identité, bien quez Batgirl semblait, aux yeux de Stéphanie, légèrement différente. Batgirl n’était pas un abri, un costume pour fuir son existence minable, mais un symbole. Il mima l’envie de se battre, mais Stéphanie resta de marbre, croisant les bras. Elle voyait le détonateur enclenché. Ça ne ressemblait pas au Joker, de s’exposer ainsi sans porte de sortie. Il était fou, certes, mais pas suicidaire. Il y avait quelque chose qui clochait. Peut-être qu’il bluffait ? Peut-être que ce détonateur n’était pas le vrai, mais un simple artifice... Ou que les bombes n’étaient pas foncièrement mortelles... Stéphanie l’ignorait, et le risque était pour l’heure trop grand. Elle n’avait qu’une envie : sauter sur ce cinglé, et le rouer de coups, mais elle devait se contenir. Ce ne serait vraiment pas malin, compte tenu de la situation. Batgirl ne pouvait pas mettre en danger la vie de tous ces gens.

*Ce n’est moralement pas acceptable... Patience, Stéphanie, il y a encore des éléments du puzzle qui t’échappent. Ne laisse pas tes passions t’envahir, reste stoïque. Le Joker a une logique tordue, mais il n’a jamais eu l’âme d’un suicidaire. Il ne met sa vie en péril que quand il ne peut plus rien faire d’autre. C’est un lâche.*

D’autres types étaient entrés, et Stéphanie les regardait silencieusement, observant surtout leur chef. Le Joker s’avançait au milieu d’une foule angoissée et nerveuse. La super-héroïne ne pouvait s’empêcher de regarder constamment le corps du père. Assistait-elle à la naissance d’un nouveau super-héros ? Cet enfant qui voyait son père mourir sous ses yeux en serait sûrement traumatisé... A nouveau, elle serra les poings, refoulant férocement l’envie de bondir sur cet homme costumé, et de le mettre face à l’évidence de ses actes. Mais à quoi bon ? Les victimes ne désiraient pas vraiment la mort de leurs bourreaux. Elles voulaient les voir rongées par la culpabilité, dévorées par ce sentiment d’avoir commis l’irréparable. Elles voulaient voir les bourreaux chuter, elles voulaient voir le mythe se briser... Mais qui pourrait briser le Joker ? Il avait déjà été brisé. Jadis, il y a des années. A une époque où il n’était qu’un enfant terrorisé, un enfant qui avait assurément du vivre un traumatisme violent pour être devenu ce déséquilibré.

Le déséquilibré en question s’approcha d’un homme dans un costume de Batman. Un costume qui boudinait l’individu. Ce dernier pleurait silencieusement, et paniqua en voyant le Joker sortir une arme. Stéphanie sortit l’un de ses Batarangs, mais ce fut une simple fléchette qui alla se planter dans le cou de l’homme, traversant son costume pour répandre un venin dans ses veines. Une musique insupportable, ressemblant à ce qu’on entendait dans les foires, résonna alors. Le Batman costumé se transforma alors, et Stéphanie eut un rictus en voyant ce qui causait cet état. Du Titan. Ce poison qui avait été développé à l’asile d’Arkham, et qui améliorait de manière sensible les capacités musculaires des sujets, au détriment de leurs capacités cognitives. Stéphanie connaissait l’histoire. Bruce avait affronté une révolte à l’asile d’Arkham, défiant plusieurs prisonniers pour neutraliser le Joker et l’un de ses plans farfelus.

Le cosplayeur transformé se rua vers Batgirl. Il était puissant, faisait trembler le sol, mais était lent. Stéphanie banda les muscles, et bondit de côté, l’évitant facilement, tandis que l’immense brute s’écrasa contre le mur, et se retourna, utilisant l’une de ses mains pour tenter de renverser Batgirl. Cette dernière l’évita, jambes fléchies, et vit le regard du cosplayeur se tourner vers d’autres gens. Le Joker ne le contrôlait pas, et il risquait de s’attaquer à la foule. Se mordillant les lèvres, Stéphanie balança un Batarang qui atteignit la joue du monstre, laissant une traînée écarlate en faisant hurler ce dernier de colère. Il se concentra alors sur Stéphanie, et bondit sur elle, levant les poings pour les abattre. Utilisant à profit son agilité, Stéphanie bondit entre ses jambes, évitant le coup qui fit trembler le sol. Elle se retrouva donc dans son dos, mais fut visiblement moins rapide que ce qu’elle pensait. Elle tenta de grimper sur son dos, mais le cosplayeur modifié réagit rapidement. Son bras droit fendit l’air derrière lui, et atteignit Stéphanie sur les cotes. Elle roula sur le sol, et se rétablit, sous les vivats des hommes du Joker, atterrissant près de deux d’entre eux.

*Il frappe fort ! Et Bruce a affronté des types comme ça ? Diable, j’ai intérêt à assurer !*

Le faux Batman était énervé, et Stéphanie sortit un autre Batarang, et le lança, visant l’autre joue de l’homme du Titan, dessinant une autre traînée écarlate. Elle sourit lentement, et lâcha :

« Les muscles en moins, mon mignon, tu as la même gueule cassée que l’autre allumé. »

Elle voulait que les hommes du Joker se déconcentrent. Le cosplayeur était énervé, et se rua alors rapidement vers Stéphanie, qui n’attendait que ça. Les jambes fléchies, elle sortit son Bat-grappin, et visa le lustre, s’y accrocha, et s’envola dans les airs, évitant de peu le cosplayeur. Elle écarta les jambes pour que la tête de l’homme passe entre. Ne pouvant arrêter sa course, le cosplayeur s’écrasa sur les deux hommes du Joker, qui poussèrent des hurlements, mais furent fauchés comme des épis de blé. Furieux, le cosplayeur modifié se rabattit sur eux, en giflant un, et balança l’autre contre le mur. Stéphanie, de son côté, se laissa tomber, rétractant son grappin, et atterrit au milieu de la foule. Les gens s’écartèrent prudemment de son passage, alors qu’elle avait sorti un Batarang chargé d’électricité, et le balançait sur le cou du cosplayeur. Ce dernier poussa un cri tandis que les charges électriques lui remplirent la tête, mais l’attaque, au lieu de l’étourdir, ne fit que l’exciter encore plus. Il attrapa un fauteuil en cuir se tenant à proximité, le souleva furieusement, et le balança contre la baie vitrée qui prenait une bonne partie de l’un des murs. La vitre tint le choc, mais de vilaines craquelures apparurent. Le cosplayeur frappa ensuite le sol, provoquant de nouvelles fissures.

Il devenait de plus en plus incontrôlable.

De toute évidence, le Joker se délectait du spectacle qu'offrait la jeune Batgirl en se battant contre le cosplayeur gonflé au Titan. Il soufflait des "Oooooh." et des "Aaaaah." à chaque rebondissement, à chaque fois que Stephanie parvenait à esquiver une attaque du monstre ou à lui rendre un coup. Lorsque la donzelle parvint à pousser le cosplayeur dopé à se débarasser de deux de ses hommes, le clown se permit même un rire sadique. A part lui, tout le monde semblait effrayé... et même ses sbires semblaient nerveux face à ce monstre, conscient qu'il ne répondait en définitive à aucune autorité. Mais lorsque l'individu survolté au Titan envoya le fauteuil contre la baie vitrée, le Joker perdit son sourire, affichant une mine franchement énervée. Se levant, il se planta juste devant le colosse costumé, pour lui siffler d'une voix passablement irritée :

- Qu'est ce qui te prend de détruire mon nouveau logement, espèce de d'imbécile ?! Pointant Batgirl du doigt, il persifla de plus belle : Tu es sensé t'occuper de la morveuse, pas tout casser ! Qui va payer les réparations, hein ? Pas toi en tout cas !

L'individu modifié ne comprenait pas ce que lui disait ce bonhomme habillé en violet et à la chevelure verte, il s'en moquait. Tout ce qu'il ressentait, c'était de la rage, l'envie de tuer, de détruire. Après un hurlement de colère, il leva le poing, prêt à écraser le Clown Prince du Crime. Mais, alors que sa main était levée au dessus de sa tête, sur le point de s'abattre, le Joker glissa sa main dans l'intérieur de sa veste. Le temps qu'il la ressorte, le monstre avait déjà frappé... Mais ses phalanges ne rencontrèrent ni peau, ni os. Le coup porté n'écrabouilla aucun clown, se contentant de créer un autre impact sur le dallage de marbre, zébrant le sol de nouvelles fissures.

Joker s'était décalé, tout simplement. La rapidité de l'action avait même de quoi surprendre, venant d'un individu aussi ouvertement ridicule que lui. Mais Stephanie devait très certainement savoir que ce fou là n'était pas un adversaire à prendre à la légère. Après tout, il avait plusieurs fois réussi à surprendre Batman en combat singulier et, même si le chevalier noir finissait par l'emporter, le simple fait que le criminel timbré arrive à le frapper en duel en disait long sur ses capacités martiales. Dans sa main, trônait désormais un revolver, un six coups, que le clown pointa sur le coude du monstre, avant d'appuyer sur la gachette. Le pauvre cosplayeur avait beau être dopé, il n'était pas à l'épreuve des balles et son articulation se disloqua. Hurlant de rage, il faucha l'air de son autre bras, sans parvenir à toucher davantage sa cible. Cette dernière, après s'être accroupis, puis déplacé, tira une seconde fois dans le genou du monstre, réduisant sa mobilité. Ainsi handicapé, l'homme drogué au Titan tenta veinement une dernière attaque, avant que son deuxième genou ne soit pulvérisé d'une autre balle. Joker acheva le duel en faisant sauter le crâne du pauvre homme.

Se retournant vers Batgirl, il haussa les épaules.

- Aaaah... Comme j'aimerais que ce soit aussi facile de descendre la Chauve Souris. Mais en fait non, ce serait pas drôle, aucun intérêt. Bon... Reprenant son sourire, il rangea son revolver dans sa veste, le détonateur toujours en main. Prenant un ton amusé, il rajouta : ...au moins, tout ça a confirmé mes soupçons : tu es bel et bien la Batmorveuse et tu es une TRICHEUSE ! Sans blague, tu n'as pas honte de t'inscrire à un concours de cosplay pour te déguiser en toi même ? Et tu viens avec tous tes bat gadgets en prime ? Héhéhé... c'est pas très sport, j'adore. Du coup, je vais te révéler mon fabuleux plan : Il se rapprocha, se penchant comme pour lui faire une confidence, parlant tout bas. Le bombes qui sont éparpillées dans la pièce contiennent la toute dernière version de mon gaz hilarant, donc un courant d'air ruinerait mon plan... Ce serait triste hein ? Oooooh mais j'ai révélé ma faiblesse ! Batman - qui aurait deviné de toute façon - va pouvoir faire sauter les fenêtres. Comment vais je pouvoir m'en sortir ?

Sa façon de parler était caricaturale, il surjouait l'homme désespéré, se moquant allègrement de Stéphanie, en omettant volontairement de mentionner Batgirl comme son adversaire, lui préférant Batman. Le Joker était fou, une incarnation du chaos, mais c'était aussi un génie du crime... Il demeurait une chance pour que ce clown ai véritablement fait foirer son propre plan en parlant trop, mais il était beaucoup plus probable que ce dingue ai une solution de secours. Son machiavélisme était ainsi : Batgirl était désormais obligée de réfléchir à l'éventualité d'une autre menace pour les otages, tout en sachant qu'il en existait déjà une. Bien sûr, il pouvait aussi bien mentir...

Laissant justicière mariner avec tout ça, il retourna s'assoir confortablement sur le sofa, s'y asseyant, il ordonna l'un de ses sbires de s'approcher. Ce dernier s'exécuta sans faire d'histoire et le clown lui tendit une seringue pleine d'un liquide vert, phosphorescent. L'homme de main regarda l'objet sans comprendra. Joker, lui, le fixait avec un sourire amusé. Finalement, il reprit la parole :

- Injecte toi la.
- Mais heuuu... boss...
- Tu discute mes ordres, petite larve insignifiante ? répond le criminel fou d'une voix énervée Je devrais peut être te briser les genoux... et briser les genoux de ta femme et de ton fils. Je suis sûr que vous seriez beau, sur une photo de famille. Une famille de culs-de-jatte, c'est plutôt mignon...
- Non... non boss, j'vais l'faire...
- Bien... On se contentera des genoux de ta femme alors. La prochaine fois, je ne serais pas aussi magnanime. Tu devrais me remercier... héhéhé...
- Heu... Merci boss....

Après une seconde d'hésitation, l'homme de main se planta l'aiguille dans le bras. Il lui fallut deux secondes de plus pour se résoudre à appuyer sur le piston, faisant peu à peu disparaitre le liquide douteux dans son système sanguin. Une fois la seringue vide, l'homme resta immobile une seconde, attendant visiblement quelque chose. Son masque à gaz empêchait à Batgirl de capter son expression inquiète, mais la tension de tout son corps trahissait l'état d'esprit du bonhomme.

Finalement, il tomba à genoux, en se tenant l'entre-jambes à deux mains et en grognant. Il subit une transformation similaire au cosplayeur désormais décédé, mais gardait curieusement les mains cramponnées à sa virilité. Une fois la métamorphose achevé, il s'arracha le peu qui lui restait de vêtements en dessous de la ceinture. Son regard luisant balaya la foule, ses grognements grésillant bizarrement au travers du masque à gaz. Son sexe était érigé, dur, gros... démesurément gros.

Joker sourit, se tournant vers la jeune justicière avant de lancer gaiement :

- Ceci est une autre version de la drogue Titan, que j'ai mise au point tout récemment. Au lieu de devenir un monstre assoiffé de sang et de destruction, c'est devenu un monstre extrêmement libidineux... héhéhé... Et je crains fort que si personne ne se dévoue, il ne risque de s'en prendre aux otages.

En voyant le cosplayeur mourir sous ses yeux, Stéphanie sentit un frisson de colère, de frustration, et d’impuissance, la saisir. C’était un innocent ! Elle devait se retenir pour ne pas sauter à la gorge du Joker, et serrait les poings en respirant lentement, longuement et profondément. Son regard ne cessait d’osciller entre ce dégénéré et le cadavre du cosplayeur, avec un trou sanglant à la place du crâne. Les otages, bien sûr, avaient poussé des hurlements, mais étaient bien en joue sous la menace des armes des hommes du Joker. Ce dernier, complètement surexcité, se rapprocha de Stéphanie, qui dut faire preuve d’une patience dont elle ne se serait jamais cru capable pour le balancer à travers la fenêtre. Barbara, de son côté, conservait le silence radio, signe qu’elle devait être dans la cuve tekhane. Cette cuve spéciale était le traitement qu’elle prenait pour soigner son dos. Utilisant des appareils, elle entrait, nue, dans une espèce de grande cage aux parois de verre, flottant dans une espèce de liquide amniotique et anesthésiant. Des tubes et des tuyaux rentraient alors dans son corps, à l’emplacement de sa colonne vertébrale. Ce devait être extrêmement douloureux, mais Barbara était naturellement dans le coma. Il aurait suffi d’un écart d’un millimètre, voire même moins, pour lui briser sa colonne vertébrale. La machine suivait un programme complexe consistant à injecter des espèces de nanomachines pour réparer la colonne vertébrale de Barbara. Malheureusement, ces micropuces s’épuisaient bien rapidement, mais ceci permettrait à Barbara de venir, et de régler cette affaire par elle-même.

*Un peu d’aide ne sera pas de refus... Mis à part Bruce, elle doit probablement être celle qui connaît le plus le Joker...*

Le Joker était la bête noire de Barbara, sa Némesis. Il l’avait rendu paraplégique, lui avait fait subir de nombreux sévices afin d’atteindre son père. Maltraitée, humiliée, brisée, Barbara avait prouvé sa force de caractère en sortant de sa dépression, et s’était activement renseignée sur le Joker. Comme elle n’avait plus que ça à faire, elle avait passé des jours entiers à se renseigner sur lui, sur son histoire, sur les différentes enquêtes policières, et sur son profil psychologique. Un acharnement qui avait presque viré à l’obsession. Stéphanie n’avait qu’à l’attendre. D’après Barbara, le Joker ne prenait jamais de risques délibérés. Il ne s’exposait jamais en première ligne, et avait toujours un plan de secours, quelque chose qui ne le mouillait pas personnellement. Il ne prendrait jamais le risque de s’injecter sa propre toxine, si celle-ci rendait fou, car le Joker, comme tous les grands malades, ne se considérait pas, fondamentalement, comme fou. Il s’estimait juste différent, particulier, supérieur aux autres.

Stéphanie y songeait en essayant de conserver son calme, alors que le Joker opta pour un autre de ses jeux pervers. Il se tourna vers l’un de ses gardes, et lui ordonna de s’injecter lui-même sa propre toxine. Ce dernier obtempéra difficilement, et se transforma à nouveau. Stéphanie se tint sur ses gardes, prête à un nouveau combat, mais eut un sursaut de surprise quand elle vit le combattant amélioré par le Titan se tenir le sexe, en souffrant visiblement atrocement. Le Joker expliqua alors que c’était une variante spéciale de sa toxine, destinée, non pas à amplifier l’agressivité du sujet, mais ses pulsions sexuelles... L’homme souffrait atrocement au niveau de la queue.

*Qu’est-ce que c’est que ce putain de délire ?!*

Stéphanie serra les poings, faisant travailler ses méninges. Le sexe de l’homme avait littéralement déchiré son pantalon, devenant une véritable matraque de chair, tendue et impatiente. Il y eut des hurlements, et Stéphanie regarda autour d’elle. Avec tous ces cosplays, ces Wonder Woman, ces Supergirl, ces Miss Marvel et autres, le garde n’allait pas tarder à devenir fou et à attaquer tout le monde. Il commençait déjà à lentement s’avancer, tenant d’une main son sexe disproportionné. Stéphanie n’en avait jamais vu un d’aussi gros, et se mordilla les lèvres. Si, en plus, le Joker devenait un pervers sexuel... Il y avait quelque chose qui ne collait pas... Plus Stéphanie y réfléchissait, plus elle commençait à comprendre. Le Joker s’obstinait à lui parler de cette soirée cosplay, à lui dire qu’elle était une tricheuse. De son point de vue, c’était faux ; les règles du concours n’interdisaient pas à un costume originel de participer. De plus, il lui avait répété à plusieurs reprises qu’il était ici pour Batman. Rien de tout ça ne collait, en vérité.

*Si Bruce était sa proie, il ne s’amuserait pas à évaluer mes capacités... Il a d’abord commencé par un Titan agressif, puis par un Titan pervers... Qu’est-ce qu’il cherche à faire ? A quoi est-ce que tout ça rime ?*

Le Titan pervers avait repéré sa proie. Il s’amusait vers une Wonder Woman, qui était celle à qui Stéphanie avait parlé il y a peu. L’individu s’avançait rapidement, excité, parvenant à croasser difficilement quelques mots :

« Sexe... ‘Baiser... »

Il tenait son sexe dans l’une de ses mains, et la Wonder Woman, terrorisée, tenta de s’éloigner, mais se reçut un coup de la part d’un des gardes.

« Allons, quand on s’habille comme une pute, il faut s’attendre à être traitée comme telle ! ricana le preneur d’otages. Et puis... Vous rêvez toutes d’une grosse queue, vous, les nanas, alors, ‘viens pas te plaindre !
 -  N-Non, je ne veux pas, nooon ! Au secouuuuurs !! »

Le Titan pervers commençait à promener ses énormes mains sur les belles jambes fuselées de la femme, remontant vers sa culotte flashy. Stéphanie décida alors d’agir, commençant à comprendre. Le Joker jouait avec elle. C’était elle qu’il voulait, et, en l’absence de Barbara pour l’empêcher de faire des bêtises, Stéphanie allait faire ce que son costume exigeait qu’elle fasse : se sacrifier dans l’intérêt de la collectivité. Elle sortit l’un de ses Batarangs, et le lança. L’arme fusa l’air, et frappa le cou du Titan pervers, manquant le renverser. Il trébucha, s’affala sur une chaise, et tourna la tête vers Stéphanie, qui lui fit signe de venir.

« Viens là, mon mignon, j’ai un endroit bien au chauds pour carrer ta grosse queue ! »

Le Titan Pervers fulmina, et se rua vers sa proie. Le sol se mit à trembler, alors que sa queue sautillait de droite à gauche. Stéphanie avait sorti d’autres gadgets, les tenant dans chacune de ses mains, et attendit patiemment, puis sauta sur le sol, roulant entre les jambes du Titan Pervers. Ce faisant, elle enroula autour de l’une des jambes de l’homme un filin noirâtre, utilisant son autre main pour l’enrouler autour de son autre jambe. Elle se retourna en s’appuyant sur le sol avec une jambe, et tira, faisant rejoindre ses mains pour nouer son câble. Déstabilisé, le Titan pervers emporta Stéphanie dans sa chute massive, et s’écrasa violemment sur le ventre, faisant trembler toute la pièce, avant de se retirer. Son sexe le faisait atrocement souffrir, et ses deux jambes étaient reliées entre elles.

Sans plus attendre, Stéphanie se mit à califourchon sur lui.

« Je connais un très bon moyen de calmer tes pulsions, mon gros ! »

Frustré et furieux, le Titan pervers frappa Stéphanie à la tempe. Poussant un cri de surprise et de douleur, Batgirl roula sur le sol, rebondit en arrière, se releva. Elle essuya un peu de sang coulant de sa bouche, alors que le Titan pervers cherchait à retirer le câble qui le retenait. Il le toucha, et des arcs électriques puissants traversèrent son corps, le faisant trembler. Le câble, quand Stéphanie l’avait relié, avait formé un circuit électrique, et elle venait de sortir une télécommande permettant de diffuser le courant. Les volts jaillirent dans le corps du Titan pervers, qui se mit à couiner. Son sexe excité se mit alors à jouir frénétiquement, crachant des giclées de sperme pendant un certain temps. Une espèce de fontaine blanchâtre, le sperme tombant sur le corps du Titan qui se tortillait sur le sol, les dents cloués. Il était tellement chargé qu’un simple coup de vent l’aurait fait jouir...

*Je n’aurais jamais cru que les films érotiques de Kate me sauveraient un jour...*

Kate lui avait, il y a quelques semaines, parlé d’un film d’animation japonais érotique, où une femme était attachée avec une culotte spéciale par sa sœur, une ceinture de chasteté équipée d’électrochocs. L’appareil la faisait jouir, ce que Kate avait trouvé « amusant ». Stéphanie laissa les éclairs se répandre pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce que le Titan s’écroule, avec sur les cuisses et sur le sol de quoi enfanter tout un peuple.

Stéphanie se retourna alors vers le Joker, et lâcha :

« Et maintenant, Joker ? Tu sais aussi bien que moi que tu vas te faire attraper. J’ignore ton plan tordu, mais je sais que tu ne te risquerais pas à te faire injecter par ta propre toxine. Tu es trop lâche pour ça. »

La brave Stéphanie jouait avec le feu à défier ainsi le Joker, et elle enchaîna :

« Je sais que tu aimes les paris et les jeux, alors, je vais te proposer un pari... Je sais très bien que ce n’est pas pour Batman que tu es venu. C’est moi que tu veux... Sûrement un de tes plans tordus pour essayer d’atteindre Batman, mais le fait est que, en ce moment, c’est moi qui t’intéresse. »

Stéphanie soupira lentement, prenant à peine conscience de ce qu’elle allait faire. Mais la priorité était là : sauver les otages. A n’importe quel prix.

« Relâche les otages, relâche-les tous... Et je m’offrirai à toi. C’est ma seule offre. »

Encore une fois, le Clown Prince du Crime se délectait de la tournure des évènements. Il ne se séparait de son éternel sourire que lorsque la justicière masquée se décida enfin à sauver la pauvre cosplayeuse prise pour cible par le monstre lubrique. Ce Titan pervers s'apprêtait à violenter la jeune femme lorsque la véritable héroïne se décida enfin à agir. Attirant l'attention du bonhomme à l'aide de son corps, de sa sensualité, elle ne tarda pas à le maîtriser en s'aidant de ses gadgets : un filin et assez d'électricité pour illuminer un sapin de noel. Joker ne pouvait s'empêcher de ricaner face au sort de son sbire modifié, ouvrant un peu la bouche lorsque la donzelle se retrouva à califourchon sur la bête, impatient de voir la suite des évènements. Mais la belle n'eut droit à aucune caresse, recevant un crocher à la tempe à la place ce qui, compte tenu du gabaris de son ennemi, envoya Batgirl au sol. N'importe qui aurait été mis KO par cette seule frappe, mais une disciple de la Chauve Souris se devait d'avoir un entrainement particulier, une endurance supérieure à la moyenne. Et, de fait, Stephanie se retrouva bien vite sur ses pieds, sans même avoir pris le temps de souffler, étendue sur le sol. Malgré la résistance de la jeune fille, le filet de sang qui s'échappait de la commissure de ses lèvres trahissait la violence du choc... et la fragilité finalement très humaine de la justicière.

Digne représentante du masque de la chauve souris, cette Batgirl là ne tarda pas à trouver une solution. S'aidant de ses gadgets, elle ne tarda pas à mettre le titan pervers hors d'état de nuire, en le vidant de toute sa semence et en tétanisant ses muscles, grâce à la magie de l'électricité. Le criminel dérangé se laissa aller à un rire sourd. Entre ses mimiques et ses éclats de voix, il était difficile de déterminer ce qu'il pensait. D'un autre côté, à quoi bon essayer de deviner les pensées d'un fou ? Cette opacité était à l'avantage du clown. Stephanie, tirant ses informations de l'illustre Barbara Gordon, se trompaient sur un point : Joker était suffisemment fou pour mettre sa propre vie dans la balance, lorsqu'il s'agissait de faire une bonne blague. Autre information qui semblait manquer à la cadette de la Bat-family : le hors la loi tout de violet vêtu était immunisé à sa propre toxine... à vrai dire, les quelques données rassemblées par Oracle trahissaient une résistance globale à la plupart des toxines. Elle n'était pas absolue, mais le Joker avait déjà réussi à entrer en contact avec des venins mortels sans en subir de quelconque handicap. Mais, malgré ces brèches dans le raisonnement de la jeune fille, il était un point sur lequel elle ne se trompait pas :
Sa perversion.
Joker pouvait être pevers, comme il avait déjà pu assumer les rôles et les personnalités de bien des gens. Mais cette lubricité qui se voyait au fond de son regard dérangé, ce désir qui le tenaillait était trop récurant. Le véritable Clown Criminel se serait servit de cette perversion comme d'un énième costume pour draper sa personnalité chaotique, sans en être esclave. Et, lorsque Batgirl proposa un marché : libérer les otages en échange de faveurs sexuelles, le magistral timbré sembla en proie à un doute profond. Cette réaction confirmait les soupçons de la justicière : Quelque chose ne collait pas. Commençant à faire les cents pas, l'individu blafard se mit à faire les cents pas, prisonnier d'une intense réflexion. Finalement, après ce qui parut être une éternité, le clown regagna son sourire, pour se tourner vers la jeune fille. Sa voix avait regagné toute son assurance, lorsqu'il s'exprima :

- Je dois dire que ta proposition est très alléchante, mais je ne suis pas totalement stupide. Devrais-je croire qu'une fois tous les otages libérés, une fois tout risque écarté pour un tiers, tu viendras gentiment te mettre à quatre pattes sur la table, pour que je puisse visiter ta minette de gamine ? Marquant un temps d'arrêt, cesser ses allées et venues devant la dite table, l'individu reprit finalement : Je sais bien que tu n'arrives pas à la cheville de Batounet, mais même là, c'est encore trop pour mes guignols d'hommes de main ! Quelques grommellements retentirent, venant des quelques sbires qui ne semblaient pas trop apprécier la remarque, mais aucun ne se dressa directement contre leur patron cinglé. Non, non... J'ai une meilleure idée... héhé... Hey, machin ! Toi là ! Va chopper le gamin et garde le avec toi. Je vais demander quelque chose à mademoiselle et si elle ne s'exécute pas dans la minute, t'auras droit de lui couper un doigt. Héhéhé... Avec un peu de chance, j'aurais un joli collier avant la fin de la soirée.

Visiblement, la proposition de la jeune Batgirl venait de se retourner contre elle : Après tout, c'était le criminel qui disposait d'otages, de bombe, de drogue transformant les gens en monstres ultraviolents ou ultrapervers... De son côté, le sbire interpelé vint attraper le pauvre enfant, déjà orphelin, dégainant un couteau de combat pour le glisser sous la gorge du petit. Le gamin apeuré n'avait pas bougé. Par Peur ? Non, il ne voulait pas qu'il arrive malheur à Batgirl et, même s'il n'avait pas tout suivit, pas tout compris, le petit garçon savait que la justicière et lui étaient liés, par un ordre de ce méchant clown.

Méchant clown qui, pour sa part, était retourné s'assoir sur le canapé, bien au milieu, jambes largement écartées. Le détonateur toujours prisonnier de sa main gauche, Joker lissa un peu les pans de son manteau violet, du bout des doigts, avant de lancer un sourire narquois à la jeune femme :

- Et moi, je vais t'en faire une autre d'offre. Tu retires ta ceinture pleine de gadgets et tu la laisse par terre. T'en fais pas, personne te la prendra... Z'AVEZ ENTENDU LES GARS ?! Oui boss ! Bien, parfait... héhé... De toute façon, je parie qu'elle est pigée... Bref, tu te débarrasses de ta ceinture. Après ça, tu vas t'offrir à moi. A chacun de tes refus, le mioche perd un doigt... et il en a vingt, je te rappelle, huhuhuhu... Réprimant son rire, le clown reprit sur un ton guillerait. Mais pour te récompenser d'avoir ne serait ce que pensé à ouvrir les cuisses pour moi, à chacune de tes prestations, je ferais libérer des esclaves. Le nombre, bien sûr, dépend de la passion que tu mettras.
Compris ?
Hmmm ? Huhuhu... J'en suis sûr.
Maintenant que les choses sont bien mises au point, je veux que tu viennes utiliser ta jolie bouche pour autre chose que de l'arrogance. Viens donc sucer mon beau sucre d'orge.

La situation devenait, pour Stéphanie, de plus en plus critique. Elle espérait toujours réussir à sauver le père de l’enfant, mais, vu que ce dernier ne bougeait plus du tout depuis maintenant quelques minutes, elle se disait que c’était cuit... Batgirl se sentait coupable, alors qu’elle savait pertinemment n’y être pour rien. Elle faisait tout ce qui était en son pouvoir, mais elle était faite comme un rat... Ou une ratte, plutôt. Sa proposition lui avait semblé intelligente sur le moment, et elle sembla même perturber le Joker, avant qu’il ne soumette encore Stéphanie à l’un de ses chantages tordus. Il s’assit sur le fauteuil, main toujours posée sur le détonateur. Sa proposition était écœurante, et elle regarda son « sucre d’orge » avec un soupçon de dégoût. C’était précisément à ce moment-là qu’elle aurait aimé que Barbara lui parle à nouveau... Ce que cette dernière consentit enfin à faire.

« Je suis en route, Stéphanie. Je sais que ça a l’air compliqué, mais, fais-moi confiance, tout va s’arranger. »

Stéphanie ne voyait pas trop comment, mais soit... Consciente qu’elle ne pouvait pas attendre trop longtemps avant que le Joker ne mette sa menace à exécution, elle défit sa ceinture comprenant tous ses gadgets, et la laissa tomber sur le sol. Elle regarda les otages. Un silence de plomb s’était abattu sur la pièce, et elle vit le regard de Wonder Woman. Un regard reconnaissant et compatissant. Stéphanie ferma les yeux, se mordillant les lèvres, et, lentement, rigide, elle marcha vers le fauteuil du Joker.

« J’ai appelé la police, et elle coupera bientôt l’électricité dans le bâtiment. Quand ce sera fait, j’agirai. Je sais que tu t’en fais pour la toxine du Joker, mais ne t’en fais pas. La menace, ce sont ses hommes armés. »

Est-ce qu’elle avait un antidote ? A ce qu’elle savait, il n’existait pas de remède connu contre la toxine du Joker... A Gotham, en tout cas. Ici, on était au Japon, à Seikusu, et Barbara avait bien trouvé un traitement médical pour son dos. Il n’était pas impossible qu’elle ait trouvé à Tekhos les cerveaux nécessaires pour confectionner un vaccin contre la toxine. C’est ce que Barbara précisa rapidement :

« Je ne vais pas rentrer dans les détails par manque de temps, mais grâce à des prélèvements du sang du Joker, et à la technologie tekhane, j’ai pu confectionner un vaccin. Je vais tenter de le mettre dans le système de ventilation. De cette manière, la toxine du Joker sera inefficace... Le problème, c’est que je n’ai jamais testé ce vaccin, mais, en théorie, il devrait fonctionner... »

Voilà qui était rassurant ! Stéphanie sentait une mince lueur d’espoir, mais elle restait toujours aussi nerveuse. Elle se rapprochait toujours aussi lentement du Joker. Elle avait confiance en Barbara, et cette dernière était la seule qui soit à même de l’aider à s’en sortir.

« Il faut que tu l’occupes, Stéphanie... »

Elle se mordilla les lèvres, étant maintenant à quelques mètres du Joker, qui avait les jambes bien écartées, et un sourire narquois sur les lèvres. Stéphanie regarda le petit garçon, qui était en pleurs, et lui fit un sourire qu’elle voulait réconfortant. Avoir le sens du sacrifice... Même si tout ce qu’elle voulait était foutre un poing dans sa sale figure.

« Soit... finit-elle par dire. Mais tu as intérêt à tenir parole... Si tu ne veux pas qu’une partie sensible de ton anatomie se retrouve infirme pour une longue période... »

La menace était à peine voilée, et Stéphanie se mit à genoux. Elle était complètement folle, mais, si le Joker voulait la tuer, il aurait déjà eu mille occasions de le faire. Elle ferma les yeux. Elle ne voyait aucune autre solution, et Barbara lui avait clairement dit de trouver un moyen de l’occuper. Ses mains gantées se tendirent vers le pantalon violet de l’homme, et elle commença à déboutonner les boutons retenant son membre. Son cœur battait lourdement dans sa poitrine à l’idée de ce qu’elle allait faire, et elle essaya de se convaincre qu’elle n’avait aucune autre option. Dans sa tête, alors qu’elle écartait les pans du pantalon du criminel, elle voyait le visage terrorisé de l’enfant. Le sexe de l’homme jaillit, une verge qui ressemblait à une espèce de serpent.

Déglutissant, se retenant de vomir, Stéphanie posa ses doigts sur ce morceau de chair. C’était une sorte de viol, et elle se jura qu’elle rendrait au centuple chaque seconde de ce moment infernal. Fermant les yeux, Stéphanie se rappelait des ordres de l’homme, et n’espérait désormais qu’une chose : que Barba intervienne rapidement. Dès que ce serait fait, elle évacuerait toute sa frustration, et c’est en pensant à ce moment, en s’imaginant frapper le Joker, en le torturant, qu’elle prit le bout de son sexe entre les lèvres, et passa lentement l’extrémité de sa langue dessus.

Les choses se profilaient de mieux en mieux pour le Joker... ou, du moins, c'était ce qu'il pensait. Après tout, la venue d'une seconde Batgirl n'était pas vraiment une bonne nouvelle pour le criminel. Une seule, même novice, pouvait potentiellement venir à bout du plan du clown maléfique, alors épaulée d'une vétérante... Ceci étant dit, le génie timbré avait déjà fais preuve de sa capacité à échafauder des stratégies aussi tordues que redoutables. Après tout, sa némésis était le Batman, un homme dont le talent et l'intelligence surpassait de loin celle de ses disciples. En tout cas, c'était comme ça que le Joker considérait les choses : Batman, le vrai, le premier, était le seul qui valait la peine d'être affronté, tous ces copistes et autres apprentis justiciers à ses ordres n'étaient que du menu fretin. Leur causer du tort, c'était causer du tort à la Chauve-Souris en premier.

Mais le criminel timbré était bien loin de penser à ce genre de choses. Son esprit d'ordinaire si éparpillé, si brillant et analytique - malgré le manque évident de santé mentale - était tourné vers une seule chose : cette jolie tête cagoulée penchée sur son entrejambes. Sans perdre son sourire, le Clown Prince du Crime observait, attentif, chacun des gestes de sa vis à vis. Il restait parfaitement immobile, parfaitement silencieux, tandis que la justicière sortait son vit palpitant de son beau caleçon à fleurs. Malgré son aspect malingre, le criminel fou disposait d'atouts plutôt conséquents en dessous de la ceinture. Après tout, Harley Quinn ne pouvait être amoureuse de lui juste par folie, si ? Quoi qu'il en fut, Batgirl ne se démonta pas et, répriment un dégout par trop évident, commença à lécher la pointe du membre. Le contact de sa langue sur son gland arracha un soupire à l'homme, qui n'en perdait pas une miette. Patient, le clown la laissa faire, la laissant apprivoiser la bête d'elle même. Il se mordit la langue inférieure lorsqu'elle décida enfin de le prendre en bouche, fermant les yeux en savourant la fellation. Son sexe palpitait entre les lèvres chaudes de sa proie, le plaisir grimpant à chaque succion de la part de Stephanie.

- Hmmm... aaah... ahahah... tu suces bien, petite chauve-souris, mais il faudrait y mettre plus... d'entrain !

A la prononciation de ce simple mot, le Joker posa sa main derrière le crâne féminin, appuyant dessus de toute ses force. L'effet fut brutal et immédiat : la pauvre justicière se retrouva avec l'intégralité de la verge enfouie tout au fond de sa gorge. La pauvrette avait le nez perdu dans la pilosité verte du pubis de son bourreau. Faisant preuve d'une force remarquable, le clown la maintint ainsi pendant de longues secondes, observant ses réactions, laissant son autre poing, refermé sur le détonateur, bien en évidence... au cas où quelque élan de fierté aurait poussé la belle blonde à se défendre. Puis, au bout de ce qui parut une éternité, l'individu relâcha sa poigne, permettant à Batgirl de respirer à nouveau. Mais le répits fut court car, déjà, il l'attirait de nouveau vers son entrecuisses. Impitoyable, le clown psychopathe renouvela l'expérience plusieurs fois, ne laissant qu'une seconde ou deux à la justicière pour reprendre son souffle entre chaque pénétration.

Puis le Joker passa à la vitesse supérieure. Se redressant, il fit basculer Stephanie en arrière, le sexe toujours profondément enfouis dans le gosier féminin. Il l'entraina jusqu'à la table basse, s'agenouillant juste devant de sorte que la jeune femme se retrouva avec le rebord du meuble juste derrière la tête. Désormais incapable de fuir, il commença à lui baiser la gorge avec un plaisir malsain. Il ne soupirait plus, ne gémissait plus. Il criait son plaisir, mélangeant les cris aux rires, de manière aussi étrange que lugubre. A chaque fois qu'il s'enfonçait dans son fourreaux chaud soyeux, on pouvait voir la gorge féminine se déformer sur l'épaisseur du membre. A chaque fois qu'il donnait un coup de reins, la justicière nocturne pouvait sentir les bijoux de famille de son violeur venir lui fouetter le menton. La frénésie du clown était telle qu'il ne laissait aucun répis à sa victime, pas même la possibilité de respirer. Et, visiblement, le fait qu'elle s'étouffe ne lui faisait ni chaud ni froid.

- AHAHAHah ah ah ah ah... ah... aaaaah... Le criminel fou resta un instant figé au fond du gosier féminin. Son sexe gonflait, preuve qu'il était sur le point de jouir. Mais, alors que sa pause pouvait laisser penser qu'il se viderait dans la bouche de sa proie, le clown se retira, pour pointer le mandrin droit sur le visage masqué de Stephanie. Tout en la couvrant de sperme, il sifflait en ricannant : ...aaaah... héhéhé.... J'avais pensé à te retapisser les amygdales, mais finalement j'ai opté pour l'humiliation... au final... huhu...

Une fois qu'il eut bien essoré sa trique sur le masque de la justicière, le Clown Prince du Crime laissa quelque peu le temps à cette dernière de reprendre ses esprits, avant de saisir de la jolie crinière blonde qui dépassait de son costume. Y crispant les doigts, il tira dessus pour la forcer à se redresser. Il aurait pu sans problèmes lui ordonner de bouger, de se mettre sur la table, mais le Joker trouvait bien plus amusant de l'y contraindre physiquement. Après tout, ce n'était pas souvent qu'il pouvait imposer sa volonté à une Batquelquechose à la seule force de ses bras. Bien sûr, la contrainte n'était pas seulement physique, mais c'était moins rigolo d'y penser. Au passage, il tira sur la tignasse lumineuse de la justicière de sorte à ce que le gamin entre à nouveau dans son champ de vision, histoire de lui redonner une petite piqure de rappel, au cas où... Le criminel la contraignit ainsi à se placer sur la table basse, puis à s'y positionner à quatre pattes. Une fois bien en place, il relâcha sa chevelure, avant de se faufiler derrière elle.

Ecartant la cape de Batgirl de sa main armée du détonateur, le clown asséna une claque sonore sur une des jolies fesses moulées dans son costume. Sournois, il faufila ses doigt le long de sa raie, puis contre son intimité, insistant avec ses doigts sur l'endroit où devait probablement se trouver le petit trou, avant de pincer l'intimité, au travers de sa bat-culotte. Ricanant comme lui seul savait le faire, Joker souffla :

- Huhuhuhu... Quel joli spectacle. Ecarte moi bien tes fesses, Batgirl, montre moi à quel point tu as envie que tonton Joker vienne te la mettre profond...

Tout en parlant, le clown sortit une un couteau de sa chaussure.

Ce n’était pas la première fellation que Stéphanie faisait, mais celle-ci était horrible, tout simplement. Elle sentait cette queue visqueuse, dégueulasse, et le Joker, excité, ne tarda pas à agir. Il avait beau se faire passer pour un type exceptionnel, quand sa queue était tendue, il était comme n’importe quel mec... Juste un peu plus brutal... Et c’était dégueulasse. Stéphanie devait se retenir pour ne pas mordre, et serrait les poings, alors qu’elle sentait ce dernier l’attraper, et enfoncer sa queue dans sa bouche. Elle fermait les yeux, à s’en faire mal aux paupières, en revoyant le visage du gosse, et en se retenant de ne pas l’attaquer. Il était si proche, et elle voyait au moins dix façons différentes de le tuer en quelques secondes... Difficile de se retenir, alors qu’il l’étouffait à moitié. Elle gémissait, et le sentit se soulever. Finalement, elle pouvait le remercier ; il agissait seul, et elle n’avait qu’à se laisser faire... Certes, c’était horrible, mais au moins, elle n’agissait pas. Il donnait le tempo, et elle devait juste se retenir de vomir, sentant des haut-le-cœur à chaque fois que son nez effleurait ses poils pubiens, à chaque fois que le bout de sa verge filait au fond de sa gorge. Comment diable avait-elle pu en arriver là ? Ce ne devait être qu’une simple soirée cosplays ! Comment tout avait pu dégénérer à ce point-là ?

*Prends ça avec sérieux... On t’a déjà torturé, et, maintenant, tu es violée... Tu sais ce qu’on dit, c’est toujours la première fois la plus difficile !*

Elle gémit faiblement, étouffée à moitié. Le Joker lui défonçait la bouche, et elle sentait sa tête heurter la table basse. C’était douloureux, et elle pouvait sentir le sexe du criminel se tendre. Le moment de tout relâcher arrivait, et, à l’idée d’avaler son sperme, elle sentit qu’elle n’arriverait pas à se retenir... Au lieu de ça, ce dernier choisit de la relâcher, et jouit alors sur sa tête. Elle se mit à tousser au moment où il aspergeait son visage de son liquide infect, et passa sa main sur son visage, s’essuyant, avant d’essayer de reprendre son souffle. Au sein des otages, personne ne parlait. Le Joker laissa le temps à Stéphanie de se remettre, mais n’attendit pas trop. Il continuait à rire, et Stéphanie se promit qu’elle frapperait le premier clown rieur qu’elle verrait.

*Ne lui fais pas ce plaisir, ne fais rien !*

Elle poussa quand même des hurlements quand il la tira par les cheveux, la forçant à atterrir sur la table basse. Elle aurait sans doute pu récupérer le détonateur, mais ça reviendrait à sacrifier le gosse... Ce qu’elle ne pouvait pas permettre. Il lui fallait attendre l’intervention de Barbara. Elle était sûre que cette dernière était en route, et elle se retrouva à quatre pattes sur la table. Elle serrait les poings, avant de regarder les otages, les fixant dans les yeux. N’ayez pas pitié de moi ! Elle ne voulait pas lire de la gêne dans leurs regards, elle voulait leur montrer qu’elle était brave, et qu’elle faisait ça pour eux. Elle voulait lire du respect, de la reconnaissance, car elle pouvait l’endurer. Le Joker n’était qu’un pauvre pervers sexuel. Elle avait déjà été torturée par Black Mask, pendant des mois. Un viol, elle pouvait l’endurer. Black Mask l’avait mutilée, et elle s’était même fait passer pour morte... Bruce l’avait amenée à redevenir une héroïne. Un viol, ce n’était qu’une broutille par rapport à ça... Elle essayait de s’en convaincre, mais ce n’est pas pour autant qu’elle ne souffrait pas. Black Maks lui avait juste appris à masquer cette dernière.

Stéphanie se mordilla les lèvres en écoutant la dernière proposition de Joker, en le sentant claquer ses fesses moulantes. Il promenait son doigt sur ses intimités, et elle se pinça les lèvres, ne poussant aucun cri, devant, encore une fois, résister à l’envie de tendre sa jambe, afin de lui briser le nez, puis de se retourner, et de le prendre en ciseau au niveau du cou, et de lui briser la nuque. Elle pouvait le faire en quelques secondes, et avant que sa toxine ne se répande. Peut-être même avant qu’il n’appuie dessus... Mais elle ne fit rien, et le Joker prononça ensuite un autre de ses ordres. Un ordre bien dégoûtant, qui fit frémir Stéphanie.

Batgirl se cambra un peu, et bomba ses fesses, de manière à mettre en valeur son postérieur. Elle avait fermé les yeux, mortifiée, se promettant de lui faire payer au centuple ce qu’il était en train de lui faire. Elle lui rendrait chaque coup, et n’attendait désormais plus qu’une chose : que la cavalerie débarque pour la sauver de cet enfer.

Dans la pièce, personne ne disait rien. Pas un otage, pas un des sbires du Joker... pas même le gamin qui avait finit par se calmer. Le seul qui babillait encore, c'était le timbré, le chef de cette bande de criminels déguisés en commandos clownesques. Cet homme dérangé ne cessait de ricaner, ne pouvant visiblement pas s'en empêcher. La vision de Batgirl qui lui présentait bien gentiment sa croupe était un ravissement pour les yeux. Clic Clic ? Un des gardes avait sortit son portable et venait de prendre une photo. Un second, inspiré par son collègue, décida de faire de même. Un troisième, plus malin, se servit de son dernier appareil tactile dernière technologie pour filmer la scène. Pour sa part, le Joker s'était agenouillé derrière la justicière. Un sourire dément aux lèvres, il reprit son petit jeu en taquinant les orifices de la belle au travers de son costume. Après ce qui pouvait sembler être une éternité à se faire tripoter, Batgirl sentit que son bourreau pinçait à l'endroit de son scrotum, effectuant l'opération plusieurs fois avec une précision diabolique. Etait ce encore une taquinerie perverse de sa part ? Lorsque le tueur obtint finalement ce qu'il désirait, la jolie blonde se rendit compte qu'en réalité, il cherchait juste à décoller le costume de sa peau. Une fois chose faite, il attaqua la zone de son couteau, avec délicatesse et en s'y reprenant à plusieurs fois, pour ne pas blesser la succulente croupe de sa proie. Le son de son uniforme déchiré raisonna aux oreilles de Stephanie, avant qu'un courant d'air ne vienne effleurer son entre-cuisses. Le Clown Prince du Crime avait ouvert la zone qui couvrait son intimité, ses intimités. Tout éventuel sous vêtement fut lacéré sans autre forme de procès, jusqu'à ce que le chemin soit enfin praticable. Brusquement, la pauvrette sentit quelque chose presser contre son anus, le perforant jusqu'à la garde. Mais ce n'était pas le sexe du criminel qui venait d'être introduit entre les divine fesses de la justicière, non, c'était autre chose... quelque chose qui ressemblait à un manche de couteau. Donnant quelques pichenettes à la lame, Joker faisait bouger la poignée de l'arme dans le fondement féminin, en ricanant bêtement. Puis ce petit jeu cessa et le clown se redressa. D'où elle était, Batgirl ne voyait pas ce qu'il fabriquait mais, au moins, il ne la touchait pas. Jusqu'à ce que...
Chlick
Ce son là n'augurait rien de bon. Si la justicière ouvrait les yeux, elle pouvait voir le publique avec des yeux ronds, certains reculant même d'un pas. Puis elle sentit qu'on pressait quelque chose contre ses lèvres intimes, quelque chose de rond et d'assez gros, semblable à un oeuf. Au fur et à mesure que ses chairs s'écartaient, épousant la forme de l'intrus, la pauvre blonde put mieux se faire une idée de sa forme : Des stries régulièrent quadrillaient tout le "corps" de l'oeuf, et une bande de métal partait de son sommet, pour longer un de ses côtés. Ce taré de clown venait d'enfoncer une grenade dégoupillée dans le puits à plaisir de sa proie ! La présence du bouchon signifiait que l'objet n'exploserait pas, mais si on retirait l'explosif de l'intimité féminine sans faire extrêmement attention, la détonation ne tarderait pas à arriver. Après avoir asséné une nouvelle claque au ravissant postérieur de Batgirl, le Joker souffla gaiement :

- Héhé, voilà comment on cuisine une dinde, en la fourrant d'épices !

Suite à cette blague douteuse, le criminel monta sur la table, s'accroupissant sur la justicière en posant une main sur chacune de ses fesses. Non sans avoir retiré le couteau de son nouveau fourreau de chair, le Joker se planta d'un coup dans la rondelle de la blonde. Une fois bien au chaud, il poussa un profond soupire. Se saisissant de la chevelure féminine, tirant dessus comme on le ferait des rênes d'un cheval, le clown commença ses déhanchés. Il était rapide, brutal, son but était, visiblement, de faire souffrir sa proie tout en se faisant plaisir. Rapidement, le lieux raisonna des claquements que provoquaient les bourses blafardes sur les lèvres inférieures de Batgirl. Malgré le fait qu'il venait de jouir, quelques minutes auparavant, le criminel n'avait rien perdu de sa vigueur. Sa verge, toujours aussi dure, coulissait dans le rectum féminin à un rythme diabolique. Le clown ralentissait, de temps en temps, dans le but évident de retarder sa jouissance plutôt que de soulager Stephanie. Puis, une fois son excitation retombée, l'individu reprenait sa sodomie avec d'autant plus de violence, d'autant plus de force. Se courbant comme un chien sur la pauvrette, il parvint à s'exprimer sans cesser de pilonner l'arrière train de la belle :

- Ah.. Ah... ah... ahahah... héhé... Hmmpf... T'as le cul accueillant, petite chauve... hmpff... souris. Tout en parlant, le Joker dirigea une de ses mains vers un des seins de la blonde, le pressant cruellement au travers de son costume. Huhu... houuu... Je suis sûr que tu... adooo-OH-oore ça. Dis le ! Que tu adores ça. Regarde l'autre abrutit qui fiiiiilmmmpf... ouh... ah... l'abrutit qui filme... et... dis lui... combien tu aimes... te faire enculer... Ah... Combien tu as envie que... tonton... Joker t'explose la rondelle...

Le clown ponctua son ordre en tirant un peu plus fort sur la crinière féminine, la forçant à tordre le cou pour faire face au sbire en question. Et pendant que son patron enchainait coup de butoir après coup de butoir, sans pitié pour la pauvre rosette de sa proie, l'homme de main en question se rapprocha, pour avoir un meilleurs angle sur la scène. Un autre, bien inspiré, contourna la table basse pour se mettre placer derrière, copiant son camarade en décidant de filmer ce mandrin qui malmenait le petit cul de la justicière.

Elle le sentait grogner derrière elle, gesticuler, impatient. Un vrai malade mental. Elle devait se calmer, se concentrer, ne pas lui faire ce plaisir, attendre que Barbara arrive. Barbara... Tous ses espoirs reposaient désormais sur elle. Tôt ou tard, Barbara interviendrait, et mettrait un point final à ce cauchemar. Elle n’amènerait pas la cavalerie pour ne pas alerter ce psychopathe, mais elle agirait. Stéphanie le savait, et, jusqu’à ce que ce que ce moment arrive, elle devait se débrouiller pour accomplir deux objectifs : rester en vie, et limiter la casse. Sauver les otages de son propre chef n’entrait même plus dans ses prérogatives. Le Joker ferait ce qu’il voulait, et elle devait juste sauver les meubles...

*Au diable ma fierté...*

Elle était à quatre pattes sur une table, devant une assemblée médusée, et elle sentait l’autre malade s’exciter sur son costume, tenter de le décoller, avant d’appliquer son couteau. Elle craignit brièvement qu’il ne cherche à la scarifier, ou à lui enfoncer la lame dans le corps, mais, au lieu de ça, il essaya de mettre quelque chose.

« HA ! »

Un cri bref, rauque, de douleur, s’échappa des lèvres de Barbara quand elle le sentit glisser quelque chose de gros, de froid, et d’irrégulier dans son intimité. Elle serra les poings, se raccrochant au rebord de la table, pinçant ses lèvres, tout en le sentant appliquer quelque chose contre elle. Vu le mouvement de recul des gens, ça ne devait pas être un simple gode. C’était énorme, et ça lui faisait un mal de chien ! Barbara gémissait lentement, fermant les yeux, rouge de chaleur, la sueur coulant sur ses yeux.. Et ce fut plus ou moins à ce moment que le Joker la sodomisa.

Ce n’était pas sa première sodomie, mais, généralement, tous ses amants s’étaient débrouillés pour préparer l’arrière de Stéphanie, pour que la sodomie soit agréable... Le Joker faisait exception, et elle le sentit la pénétrer... Non, la perforer. Elle poussa un cri de douleur, et se mordit les lèvres, jusqu’à en saigner, pour se taire, ne pas hurler. Il la tira par les cheveux, et elle hurla à nouveau, sentant des larmes glisser presque naturellement de ses yeux. La douleur était atroce. Elle n’avait pas de mots pour décrire ce qu’elle ressentait, et elle se mit à hurler à nouveau, avant que ses cris ne soient entrecoupés par des sanglots. Elle manqua s’affaler sur la table, restant sur ses bras presque par miracle, tout en se voyant flotter. Elle voyait une femme agonisante, à quatre pattes sur un table, avec un cinglé derrière elle, qui la baisait sauvagement. Il donnait des coups de butoir, perforant ses parois, et la douleur atteignait des seuils critiques, croissant à chaque coup.

*Ta gueule, Stéphanie, ferme ta putain de gueule !! Ne le supplie pas, ne dis RIEN, ne fais RIEN, attends qu’il se vide, et ne fais RIEN ! TA GUEULE !!*

Ne pas hurler, ne pas supplier, ne rien dire... Elle avait été entraînée, formée, mais aucune préparation n’était possible contre ça. Non, aucune... La douleur était tout simplement terrifiante, en plus de l’angoisse d’ignorer ce qu’il lui avait foutu entre les cuisses. Ça la déchirait, ça la perforait, elle n’avait jamais ressenti ça... La douleur était insoutenable, et elle pleurait, ne pouvant retenir ses larmes, espérant être n’importe où, n’importe où sauf ici. Elle se raccrochait à l’envie presque obsessionnelle, non pas de le tuer, mais de le faire souffrir... Oui, elle s’imaginait lui briser ses précieuses couilles, et les lui baiser... Elle se raccrochait à ça, à ce moment fatidique où la cavalerie arriverait... Barbara, que faisais-tu ?! Ne vois-tu donc pas dans quelle position se trouve ta chère protégée ? Stéphanie sentait la douleur exploser en elle, croître, comme une espèce de cancer qui la dévorait à petit feu. Il la tira à nouveau par les cheveux, et elle vit d’autres tordus qui filmaient. Elle se promit de tous les tuer, les uns après les autres, et continua à serrer les poings. Elle entendait le cinglé parler, et, à nouveau, elle voyait dans sa tête le film des mille et unes manières de le tuer. Même ici, dans sa position, elle pouvait encore le tuer. Il lui suffisait de se redresser, et d’enfoncer d’un coup sec ses épaulières dans sa gorge.

*Fais-le ! Qu’attends-tu donc ?! Il vous tuera tous, de toute manière ! Tous ces gens sont condamnés, et tu le sais très bien ! Relève-toi, et extirpe cette saloperie de grenade qu’il t’a carré dans le vagin ! Tu as largement le temps de la balancer par la fenêtre ! TUE-LE !!!*

Elle serrait les poings, sentant la douleur la rendre folle, lui faire perdre tout self control. Agir, elle voulait AGIR ! Ce qu’elle endurait, ce n’était pas que du sacrifice, c’était du masochisme absolu ! Elle ne pouvait pas, c’était au-dessus de ses forces ! Désolée, petit, mais Stéphanie n’en pouvait plus. Ces tarés filmaient ? Elle allait leur montrer de quoi filmer, oh ça oui !! Elle allait leur arracher les couilles, leur faire bouffer, et se régalerait en filmant ça ! Elle pouvait le faire, au diable les otages ! Vas-y, Stéphanie, plante ce salaud ! Elle serra les poings, et ce fut à ce moment qu’un grésillement, imperceptible pour le Joker, retentit dans son oreille.

Un KRRRRIIIII bref, comme pour attirer son attention, suivi d’un bref message, presque imperceptible, qu’elle seule entendit :

« On est là. »

Appeler la police n’avait jamais été dans les intentions de Barbara. La police était trop lente à se mettre en place, et n’avait tout simplement pas les tripes d’agir comme il le fallait. La police avait une image publique à respecter, et aurait agi en suivant la procédure, c’est-à-dire respecter les règlements, envisager de négocier, et, surtout, donner au Joker le temps de réfléchir. On ne négociait pas avec le Joker. Voilà donc pourquoi Barbara avait utilisé d’autres contacts, à savoir les agents qui l’avaient aidé à s’implanter dans Seikusu... La cellule spéciale du S.H.I.E.L.D. avec laquelle l’Oracle avait eu des contacts dans sa carrière de cyberjusticière. C’était le seul bureau qu’elle avait appelé, au campement militaire américain de Seikusu, et envoyer une équipe n’avait pris que quinze minutes. Ils étaient venus dans une voiture banalisée, et se trouvaient sur un toit, en face, pointant des fusils à lunettes sur chacun des gangsters. Ils étaient des professionnels, des tireurs d’élite qui avaient travaillé dans des champs de bataille, des soldats avec des nerfs d’acier, et qui attendaient l’ordre de Barbara pour faire feu.

« Tiens le coup encore un peu, Stéphanie. »

Facile à dire, moins à faire. Stéphanie continuait à pleurer, déchirée en deux, avec une grenade dans les cuisses, grenade qui allait rapidement devenir sa priorité absolue. S’en débarrasser, puis neutraliser autant de gangsters que possible... Et s’occuper ensuite plus personnellement du cas du Joker.