La Grande Odyssée [Ordre Céleste]

Sur Terra, dans la base des THT, les groupes restaient entre eux, certaines se tournaient vers d'autres pour en apprendre plus sur leur futures partenaires mais il y avait un petit groupe qui avait un détail à régler avant de se joindre à eux et le trio Michael, Zafkiel et Sandalfon restaient dans le réfectoire à bavarder. Si les anges avaient l'habitude de ce genre de vision, la première que l'on visionne, surtout de cette ampleur est assez marquante. Surtout quand il s'agit d'une jeune fille qui aurait mentalement l'âge d'une gamine de dix, douze au maximum. Michael, l'ange de la beauté avait toujours eu un faible pour les enfants, jouant avec, s'occuper d'eux, être un peu leur grande soeur. Elle était surement celle qui passait le plus de temps avec la plus jeune du lot et son état avait de quoi la rapprocher un peu plus. Assise sur un banc, la petite sur ses cuisses, l'ange aux longs cheveux verts caressait les cheveux de la jeune ange, la rassurant du mieux qu'elle le pouvait. Elle ne pleurait pas, elle était quand même forte mais elle restait encore choquer de ce genre de chose. Si les anges sont assez doux en général, les archanges prouvaient bien que le devoir importait avant tout sinon Sandalfon aurait pu participer en étant au moins exclut du visionnage mais non, les archanges avaient parlé!

« Ne t'inquiète pas... oublie tous ça, tu es en sécurité avec nous... rien de tout ça n'arrivera... »

Enlacée, la petite semblait épuisée mais son regard restait bien ouvert, à croire que fermer les yeux lui ferait voir des choses qu'elle se priverait bien. C'est vrai que d'habitude, chacune de leur sortie était l'occasion d'avoir une enfant à leurs côtés, s'intéressant à tout, posant pleins de questions mais depuis leur arrivée, elle n'avait touché à rien, elle n'avait même pas ouvert la bouche. Sa main continuait de caresser ses cheveux, longs et doux, plaquant sa main sur son oreille, elle prononça un message pour Zafkiel, à elle de délivrer le message.

« Va dire à Métatron que Sandalfon a besoin de se reposer. Je ne pense pas qu'elle refusera mais on ne sait jamais si elle a prévu quelque chose pour elle? Profites-en pour demander à utiliser une des chambres d'amis pour elle. »

D'un simple signe de la tête, l'ange aux cheveux roses s'en allait vers l'ascenseur en marchant à pas rapide avant de retrouver à l'étage de leur arrivée, leur chef qui était toujours avec Isabelle, parlant de choses et d'autres, surement toujours sur le sujet de la fille d'Overlord? Elle se pencha pour s'excuser avant d'ouvrir la bouche.

« Métatron... Sandalfon a besoin de repos... Serait-il possible d'user une des chambres libres pour elle? »

Son regard se portait tantôt sur leur chef, tantôt sur celui des THT avant que l'ange ne saisisse la cause de ce manque de sommeil pour cette petite pile électrique. Elle savait depuis le début que lui montrer ses images lui serait néfaste! Une chance que les voix et les sons n'étaient pas transmis dans le message!

« Bien sur, le plus tôt sera le mieux même si je doute que l'endormir soit une partie de plaisir? Isabelle, tu peux nous guider vers une de ces chambres libres? »

Plus loin dans la base, l'ange de la victoire avait elle-même avancer les plans de Ryouka en l'aguichant et l'invitant à la rejoindre. Hamiel était loin d'être égale à Michael qui était la plus doué en matière de sexe mais elle se défendait bien. Même si elle voulait se donner l'image d'une ange qui voulait simplement s'amuser – il n'y avait pas de mal à ça –, elle agissait en réalité dans le but de flouter les mêmes images que Sandalfon. Faire passer ces images avec des choses bien plus joyeuses. Ça pourrait qu'être un avantage pour réussir la mission avec plus d'efficacité. Si c'était pour repenser à tous ses gens en train de souffrir et mourir, ça risquait de mettre des bâtons dans les roues des autres. L'une de ses protections en moins, l'ange retirait une à une ses choses pas très aguichantes et surtout gênantes. D'un claquement de doigt, son bras était nu, d'un second claquement, c'était l'autre! Et elle recommença jusqu'à avoir bras et jambes, nu.

Seule la sangle dorée autour de sa cuisse gauche était là et elle pensa à retirer sa ceinture où était accroché un petit flacon de lait. Avait-il un rôle spécial? Qui sait? Seulement vêtue de sa petite robe blanche, elle laissait Ryouka commencer la danse en l'embrassant dans cette nouvelle ambiance. Hamiel sentait une bouffée de bonheur l'envahir en embrassant seulement la jeune femme, la soirée promettait d'être génial! Pourvu que rien ne vienne pourrir l'ambiance? Une attaque, un message, une réunion, rien de tout cela! Imitant un peu sa partenaire, elle passa sa main de velours sur la joue de Ryouka en allant se loger dans ses cheveux courts, caressant sa nuque. Son petit sourire n'avait plus rien d'aguichant, il était simplement doux.

« Et c'est notre rôle aussi de venir exaucer les prières des bonnes personnes. Il semblerait que ton rêve soit arrivée jusqu'à mes petites oreilles. Savourons cet instant et chacune de nos secondes. »

Déjà bien proche, Hamiel se rapprocha de la jeune femme pour prendre un nouveau baiser plus doux que jamais, plus langoureux où sa langue menait un véritable ballet dans la bouche de la jeune humaine. Sa main remonta le long de sa hanche pour lui caresser les côtes, sa robe était bien moulante mais ça devait être fait exprès. Pour donner envie à ceux et celle qui posent leurs yeux dessus de la retirer doucement ou brutalement. Mais Hamiel avait tout son temps, ses yeux fermée, elle profitait un maximum de la douceur de ses lèvres. Doucement, Hamiel tentait de prendre un peu plus de place, ses jambes se frottant à celles de la jeune femme, elle trouvait dommage de ne pas ressentir le même plaisir sur tout le corps! Enfin, ça ne tardera pas trop non plus! Le plaisir se faisait déjà plus présent, l'ange se sentait déjà mieux. Elle recula doucement ses lèvres, gardant le bout de son nez coller contre le sien.

« La nuit nous appartiens Ryouka... Par quoi veux-tu commencer? »

Sa partenaire semblait plus pencher vers la domination que la soumission mais ça n'empêchera pas Hamiel d'apprécier leur soirée! Soirée bien différente sur Terre, le trio uni pour une importante mission passait la soirée à s'amuser un peu aussi, pour faire de nouveaux liens ensemble, comme un peu partout dans la base sur Terra. La petite séance de musique était finie mais la soirée ne l'était pas. Nika faisait preuve d'un peu de philosophie, ce qui amusa surtout sa partenaire mais cela dévoilait un peu leur caractère déjà bien défini par l'ange qui les connaissait pas depuis longtemps pourtant.

« Cela pourrait être amusant en effet. »

Dit-elle à l'attention du nouveau jeu qui se présenta devant elle. Elle savait y jouer mais avec ses nouvelles amies, ça pouvait promettre une drôle de partie. Depuis tout à l'heure, c'était elles qui lui proposaient des jeux ou des activités pour faire plus ample connaissance et briser la glace, cela pourrait être mieux si cela venait aussi de son côté? Elle ne connaissait pas vraiment de jeu facile pouvant se jouer avec elles? Sans accessoire, sans trop se prendre la tête. Elle laissa Nika sortir le jeu alors qu'elle posa son regard sur une plante qui commençait à faner, à cours d'eau. L'ange s'y dirigeait en retirant sa veste pour la jeter sur son lit, laissant ses bras nus avec son petit haut orange, elle y versa un peu d'une bouteille d'eau posé sur la table de nuit et la plante retrouva presque aussitôt son feuillage vert  en se redressa un peu plus. Ce n'était pas qu'étancher sa soif, Ratziel lui redonnait vie avant qu'il ne soit trop tard. Ses pouvoirs lui assuraient d'ailleurs une très bonne manipulation et entente de la faune et de la flore. Avec un petit sourire amusé, elle observa ses deux amies, offrant cette petite démonstration de ses pouvoirs.

« Mes pouvoirs ont une grande affinité avec l'environnement, la faune et la flore deviennent presque mes armes. »

Récupérant une petite feuille qui était tombé depuis peu, elle ferma la main dessus pour l'ouvrir et montrer une plante qui se développait dans sa paume. S'enroulant autour de l'un de ses doigts pour s'y tenir, elle grandissait pour former une tige remplie de belles feuilles vertes qui allait s'entourer autour des épaules de Nika, passant aussi autour de sa tête pour faire une petite couronne avec les feuilles.

« Le vert est une couleur qui tirait plutôt bien, Nika. »

Ratziel souffla sur sa main droite comme s'il y avait une petite poudre, elle souffla en direction de Lorenza et si rien ne se passait, quelques fleurs venaient naître dans les cheveux de la jeune femme, de tous genres, de taille normale, Ratziel souriait face à son petit tour.

« Pour toi, Lorenza, j'avais un doute. Mais une couleur pâle et quelques couleurs vives dans les cheveux et vous serez absolument charmantes toutes les deux! Vous ressemblerez presque à des nymphes! »

Ce n'était pas une moquerie mais plutôt un compliment! Ses créatures des bois – en majorité – étaient souvent des créatures belles et raffinés, ce qui n'était pourtant pas le cas des filles pour le côté raffiné.

La conversation entre Isabelle et Metatron se poursuivait en effet. Après avoir discuté du cas d’Elaine, elles abordaient d’autres sujets, parlant de choses et d’autres. Overlord allait peu aux Cieux, et les derniers potins concernant les Cieux l’intéressaient donc. Elle apprit ainsi qu’Imperius, l’Archange du Courage et de la Bravoure, continuait à recruter des Anges pour sa milice, et affrontait les ennemis des Cieux. Les démons venaient en priorité, mais il existait aussi d’autres menaces. Les Anges s’attaquaient à tout ce qui pouvait menacer l’ordre naturel des choses. La défense de la veuve et de l’orphelin ne rentrait pas forcément dans les prérogatives d’Imperius, même si l’Archange évitait autant que possible de faire des pertes innocentes. Tyraël et ses agissements sur Terre et sur Terra étaient de plus en plus mal vues par les autres membres du Conseil, qui y voyaient des violations du pacte entre les démons et les Anges. Tyraël se refusait à une telle analyse. Archange de la Justice, elle avait rappelé les vieux principes juridiques coutumiers, notamment les applications de « Nemo auditur ». En vertu de ce principe, nul ne saurait se prévaloir de sa propre turpitude, et invoquer une erreur qu’il a commise. Plusieurs applications sous-jacentes de ce principe considéraient ainsi qu’à turpitude égale, les fautes réciproques s’annulent entre elles. En d’autres termes, dans la mesure où les démons avaient déjà violé quelques clauses du pacte en intervenant dans les affaires politiques des Terrans, à travers l’Empire d’Ashnard, les Anges avaient le droit d’en faire autant, ce que Tyraël avait notamment fait à travers le biais d’un Archipel volant, Caelestis. L’argument avait su convaincre le Conseil Angélique. Pour Imperius, toute action contre les démons était bonne, et elle était l’un des Archanges les plus influents en faveur d’une remise en cause du pacte. Isabelle appréciait toutes ces informations. Les Cieux étaient de plus en plus actifs, comme si le Conseil craignait une nouvelle guerre. Quelque chose de particulièrement dangereux. Isabelle ne savait quoi en penser.

Les deux puissantes Anges auraient volontiers continué à parler, si ce n’est que l’une des anges de Metatron vint les interrompre. Visiblement, l’une des Anges de Metatron, Sandalfon, était fatiguée, et avait besoin de se reposer... En théorie, Isabelle l’aurait envoyé dans la chambre commune, mais, si elle avait vraiment besoin de repos, l’une des chambres d’hôtes était le mieux pour elle. Si elle avait bonne mémoire, Sandalfon était l’Ange petite. La plus jeune du groupe, et donc la plus sensible.

« Bien, je vais vous y conduire... C’est à un étage en-dessous... »

Isabelle se mit à marcher le long des couloirs, et choisit de prendre l’ascenseur. Il était plutôt grand, avec une grande vitre derrière. A l’intérieur, Isabelle avait le choix entre appuyer sur un bouton ou parler. Brainstorm avait relié à l’ascenseur un programme sommaire protocolaire. Un scanner interne reconnut les Anges, notamment Isabelle, et se mit à parler d’une voix mécanique, et féminine, séductrice :

« Bonsoir, Ange Overlord. A quelle étage désirez-vous vous rendre ?
 -  Niveau -2, je te prie. »

Il était possible de dire directement l’étage pour aller plus vite. Les portes se refermèrent, et l’ascenseur descendit, rejoignant assez rapidement l’étage en question. Isabelle en profita pour se retourner vers Sandalfon, et lui sourit délicatement :

« Je vais te conduire dans l’une de nos plus agréables chambres... »

Les battants de l’ascenseur s’ouvrirent, et Isabelle s’avança dans le couloir. Sur la droite, on pouvait voir la chambre commune, et il y avait déjà quelques Anges, ainsi que des Héroïnes. Elaine était là, et discutait magie avec Penelo, tandis que Tifa était en train de boire une cannette. Une grande télévision à écran plasma était allumée dans un coin, montrant les informations télévisées de Tekhos. Isabelle continua à avancer, et prit le premier couloir à gauche, et appuya sur un interrupteur à droite d’une porte, la faisant s’élever. Il y avait derrière une délicate chambre, avec des lumières tamisées, et des couleurs chaudes et accueillantes. Un grand lit propre était là, et il y avait aussi plusieurs bibliothèques, comprenant de nombreux romans et autres bandes dessinées.

« En temps normal, Elaine se rend dans cette chambre... Elle y entrepose toutes ses recherches sur la magie, et ses dessins... Ainsi que tous les livres qu’on trouve sur Terre ou sur Terra, et qu’elle prend de la bibliothèque pour les poser ici... »

Il ne s’agissait pas, à proprement parler, de livres particulièrement intéressants, plutôt des livres de loisir que les Héroïnes prenaient l’habitude d’acheter, soit lors de missions, soit quand elles sortaient avec Elaine. On ne pouvait pas dire que Tintin, Blake et Mortimer, Les Tuniques Bleues, Kara Gillian, One Piece, constituaient des livres très enrichissants pour Isabelle, mais ils aidaient Elaine, et la détendait.

« Si tu n’arrives pas à dormir, Sandalfon, tu peux toujours consulter les dessins d’Elaine... Je pense qu’elle sera contente que quelqu’un d’autre que mes filles les consulte... Ils sont dans la table de chevet, mais le plus important est que tu te reposes, d’accord ? »

Elle parlait sur un ton calme et confident. Elle avait éduqué une fille, après tout, et savait comment elle fallait s’y prendre. Les dessins d’Elaine, pour reprendre l’expression de Nika, étaient « d’un romantisme candide mais touchant ». Elle s’amusait essentiellement à dessiner des paysages, des fleurs, ou à reproduire des dessins qu’elle avait vu... Il n’y avait donc rien qui ne soit susceptible de choquer la petite Sandalfon. Isabelle lui fit un léger sourire, sachant qu’elle avait tout simplement besoin d’être rassurée, d’un peu de réconfort...

« Ne t’en fais pas, tu es à l’abri ici, tu peux te reposer... »

Isabelle s’écarta alors du lit, et parla brièvement à Metatron.

« Je pense que je vais envoyer Elaine voir de temps en temps comment son sommeil se porte. »

*
*  *

Dans une autre partie du bunker, une scène bien plus torride se déroulait. Ryouka était, sans mauvais jeu de mots, aux anges. Elle était en train de faire l’amour avec une habitante des Cieux ! Et elle devait bien avouer que la peau des Anges était d’une douceur incroyable. Embrasser les lèvres d’Hamiel était un régal, tout comme promener ses doigts gantés sur elle. Elle sentait l’Ange se détendre. Pour être honnête, Ryouka ne s’était jamais attendue à ce que l’Ange vienne dans ses bras aussi rapidement ; les Anges non réfractaires au sexe formaient pour elle une espèce de fantasme que les films pornographiques tekhans propageaient. Il fallait croire que, parfois, la réalité dépasse la fiction.

Les jambes d’Hamiel remuaient contre les collants de Ryouka, qui sentait l’Ange excitée, fiévreuse. Le baiser se rompit, et Hamiel lui parla alors, de sa magnifique voix de velours. Ryouka ne répondit pas sur le coup, préférant tendre une main pour attraper délicatement les longs cheveux de sa partenaire. Son autre main glissa sur l’épaule de l’Ange, écartant l’une des bretelles de sa petite robe, alors qu’elle lui répondit, son nez glissant lentement sur le sien :

« Puisque tu me laisses la main... »

Elle poussa un petit peu Hamiel, et l’Ange s’allongea ainsi sur le matelas, Ryouka sur elle. Ce faisant, Brainstorm lui embrassa le cou, glissant sa tête dans la nuque de la femme, dans ce creux formé entre son épaule et sa tête, pour embrasser et lécher ce morceau de peau, ses mains se faisant un peu plus baladeuses. Le plaisir sexuel montait dans le corps de Ryouka, qui promena ses deux mains. La main gauche fila vers le bas du corps d’Hamiel, et remonta le long de ses jambes pour presser l’une de ses fesses, tandis que l’autre, écarta pour de bon l’une des bretelles, et caressa ensuite l’une des hanches de l’Ange. Dans sa tête, Ryouka se disait qu’elle avait déjà de quoi, en ayant touché les fesses d’une Ange... D’autant plus qu’elle ne se contente pas de la toucher pendant quelques secondes, mais laissa sa main là, serrant ce morceau de chair entre ses doigts, tirant légèrement sur la fesse.

Hamiel en portait rien d’autre que sa robe, et Ryouka se demandant si ce qu’on disait sur les mœurs des Anges n’était pas vrai... A savoir qu’elles s’habillaient très peu. Elaine confirmait ce point de vue, dans la mesure où elle ne portait généralement que des sous-vêtements. Comme les Anges venaient des Cieux, ils avaient une résistance naturelle envers le froid très prononcée, et n’avaient pas eu avec eux des siècles et des siècles d’obscurantisme religieux sur l’importance de s’habiller, et sur la honte qu’il y avait à montrer ses parties intimes. Ryouka remarqua alors qu’Hamiel, à l’exception de sa robe, ne portait aucun sous-vêtement, ce qui l’amena à dire, dans le creux de l’oreille de l’Ange :

« Je suis également nue sous ma robe... Tu n’as qu’à toucher, si tu ne me crois pas... »

*
*  *

Autre scène, autre ambiance. Sur Terre, dans la chambre d’hôtel, tandis que Nika était en train de sortir le jeu de tarot, Ratziel décida à faire preuve d’acte social, et utilisa sa magie. Elle se rapprocha d’une plante qui n’était pas en très bon état, et s’en servit pour faire un peu de magie. Interloquées, Nika et Lorenza la laissèrent faire, tandis qu’elle se mettait presque à les séduire, affirmant à Nika que le vert lui irait bien... Nikase mit à s’imaginer vêtue de vert, avec une longue chevelure verdâtre...

*Immonde, songea-t-elle instantanément. Mais bon, si le vert, c’est son truc...*

Elle n’allait pas lui reprocher de commencer à se confier, même si les agissements de Ratziel étaient, pour les Héroïnes, assez tendancieux. Nika et Lorenza échangeaient quelques rapides regards, puis Lorenza haussa les épaules, tandis que la première se retrouvait avec une espèce de couronne de feuilles sur les cheveux, comme un genre de laurier. Elle leva la tête, avant de lever ses doigts pour toucher les fleurs, veillant à ne pas les abîmer, ni à le retirer. Elle était consciente que ce serait déplaire à Ratziel, et Nika tenait à éviter de gaspiller bêtement tous ses efforts pour que la belle se décoince un peu. Quant à Lorenza, elle se retrouva avec des fleurs poussant au milieu de ses cheveux. Cette dernière se regarda dans un miroir, et fronça les sourcils, mais ne dit rien.

Ce fut ensuite que Ratziel les compara à des nymphes, et, encore une fois, les deux femmes se regardèrent, interloquées, avant de se rapprocher de la femme. Nika lui attrapa doucement les mains, se mettant très près d’elle, et sourit lentement :

« C’est bien la première fois qu’on me compare à une nymphe... Au moins, je dois reconnaître que tu as certains talents pour la séduction... »

Nika l’embrassa sur la joue, et s’écarta ensuite, tandis que Lorenza haussait les yeux au ciel devant un tel romantisme mielleux et candide. Sous le regard un peu insistant de Killer, elle finit néanmoins par réussir à dire quelque chose :

« Tu es douée avec la magie... »

C’était toujours mieux que rien ! De toutes les Héroïnes, Lorenza était probablement la moins romantique du lot. Même Ryouka l’était un peu plus. Ceci dit, Nika devait bien avouer que le coup des fleurs, c’était très gros... Mais Ratziel était une Ange coincée, après tout. Elle ne devait pas sortir beaucoup pour savoir que l’amour des filles pour les fleurs était en pente décroissante, et qu’on séduisait bien plus facilement une dame comme Nika en lui proposant un nouveau Mod pour son arme, qu’un laurier de fleurs.

*Tant qu’elle arrive à se détendre, c’est toujours ça de pris...*

Puisque Sandalfon avait du mal à se remettre des visions et qu'elle avait besoin de repos, Métatron était tout à fait d'accord pour lui proposer un peu de repos. Elle n'avait pas fait la visite et ignorait donc l'existence des chambres d'invité ou de la chambre commune mais comme elle n'était pas juste fatiguée, il était plus sûr de la mettre dans une chambre à part pour cette fois en attendant de voir comment ça se passera demain au réveil. Suivant la chef de ses lieux, les trois anges retournèrent là où Michael et Sandalfon se trouvaient en passant devant les autres, T.H.T. ou O.C., elles devaient se rendre d'abord ailleurs plutôt que voir comment se passait la vie ici? Quand les deux chefs arrivèrent auprès des deux autres, l'ange de la beauté se sentait rassurer de ne pas voir sa requête refusée. Le contraire aurait été étonnant, si Métatron avait la réputation d'être assez stricte durant les missions, elle n'était pas une sans-cœur et pouvait donc laisser la plus jeune et sensible du lot se reposer surtout que rien n'était prévu pour elle pour le moment.

Suivant Isabelle, Sandalfon continuait de tenir la main de sa sœur en suivant le groupe, le regard baissé sur ses pas, elle arriva dans une grande chambre aux multiples livres. Elle aurait d'ordinaire sauté dessus, dessins ou bande dessinées, elle adorait ça! Mais pour le moment, elle s'en fichait et se dirigeât vers le lit avec Michael, elle retira ses chaussures en s'asseyant dessus. Elle hocha de la tête pour répondre à Isabelle sans décrocher un mot puis elle attendait d'être plus tranquille pour retirer sa veste et sa jupe pour se mettre sous les draps et la couette afin de se reposer. Michael irait surement la rejoindre plus tard mais pour le moment, elle se contentait de lui caresser les cheveux en la rassurant un peu afin de l'aider à dormir. En dehors de la pièce, Tzadokiel était là avec Métatron pour attendre de rejoindre les autres.

« Cela semble être une bonne idée. Michael veille sur elle mais je ne pense pas qu'un peu de compagnie ne lui déplaise. Elle ne va peut-être pas s'endormir en même temps qu'elle. »

Ils leur sera facile de discuter doucement ou même dans le couloir? Dans le pire des cas, elles pouvaient bavarder dans la chambre par télépathie? Ça n'avait rien de bien sorcier entre anges, c'était même un jeu d'enfant à condition de connaître la chose. Bien sur, entre un ange et un humain par exemple, ça ne servirait à rien mais pour les femmes du ciel, c'était comme utiliser ses ailes, une fois que l'on sait, c'est aussi naturel que respirer. Ensemble, elles remontèrent un peu plus haut, là où étaient les autres pour continuer de parler ensemble, laisser les deux groupes se mélanger un peu plus aux autres.

Plus loin dans le bunker, un duo se mélangeait plutôt bien? Peut-être pas de la façon que les deux leaders attendaient mais le but n'était pas de se rapprocher et créer des liens entre les deux groupes avant la mission. Hamiel laissait volontiers Ryouka mener la danse, elle pouvait très bien jouer sur les deux fronts mais quitte à réalisé un fantasme de la jeune humaine, autant le rendre plus idyllique. Doucement posé contre le matelas, l'ange devait soutenir le poids de Brainstrorm et vue sa carrure, autant dire qu'elle ne pesait pas lourd. Jouant le rôle d'une petite poupée, elle se laissait embrasser dans le cou en soupirant de joie. En ayant vu ses petits regards et ses allusions, elle aurait pensé avoir affaire à une bête plus déchainée mais elle ne montrait pas encore tous ses talents. Ses mains caressaient aussi son corps et elle lui laissait volontiers caresser ses formes même si elle se rendra bien vite compte que caresser la peau d'un ange sans gants, c'était bien plus agréable. Lors de la disparition de ses accessoires sur ses bras et ses jambes, l'ange en avait profité pour retirer de la même façon sa petite culotte. Pourquoi? Pour que ce soit plus amusant pardi!

En réalité, elle pouvait autant stocker ça magiquement mais pour le cas présent, elle les avait juste fait disparaître pour les poser dans un coin de la pièce, bien posé sans que rien ne le remarque – sauf les caméras peut-être. Quand Ryouka avait remarqué que la robe serait le seul obstacle avant de voir une ange nue, elle lui glissa quelques mots à l'oreille qui ne laissa pas l'ange indifférente. Gloussant comme une petite gamine, elle affichait un grand sourire en faisant glisser doucement ses mains plus bas, descendant ses côtes, le long de ses hanches pour arriver sur ses cuisses et commença des petits mouvements de bas en haut pour profiter de la chair tendre déjà ici.

« Nous allons vérifier cela, très dou-ce-ment... »

Remontant donc sa main très doucement, sa petite jupe de sa combinaison remontait doucement pour dévoiler chaque millimètre par millimètre et même si Hamiel voyait surtout le sourire de Ryouka, elle ressentait son plaisir à travers ses cuisses chaudes qu'elle sentait. Mais plutôt que sentir doucement son corps se dénuder, elle allait embrasser le cou de la belle, baissant avec son menton son col roulé, elle s'amusait à la baiser sur le petit renfoncement, pile entre ce qui faisait le cou et le corps. En général c'est là que l'on fessait une trachéotomie si quelqu'un avait du mal à respirer. Mais embrasser cet endroit était tout aussi bon, non? Pendant ce temps, l'impatience la gagnait et Hamiel passait donc une petite vitesse pour relever sa petite jupe pour caresser une partie de ses cuisses et de ses fesses. Très douce d'ailleurs, elle lui renvoya la pareille en empoignant cette partie bombée de son corps.

« En effet, je ne ressens aucune trace de culotte ou de ficelle sur ta peau? »

Non pas qu'elle ressentait quelque chose en rapport avec ce qu'elle aurait pu porter mais ses index glissaient un peu plus haut, là où habituellement l'élastique d'un dessous se resserrait sur la peau pour maintenir le tissu. Comme pour Hamiel sauf que là, on pouvait ressentir la marque laisser sur sa peau, juste après ses hanches. Maintenant qu'il y avait plus rien, la question était de savoir pour Ryouka, quand elle avait laissé tomber sa petite culotte blanche à pois bleu qu'elle avait encore en posant tout un tas de questions sur son ordinateur?

« Et je présume que c'est pareil ici? »

Elle fit glisser son index sur sa poitrine, entre ses seins sans ressentir la moindre bosse d'un soutien-gorge. Avec ses bretelles rabaissées, l'ange n'avait plus qu'à baisser un peu sa robe pour dévoiler sa poitrine mais elle refit un petit tour en touchant simplement sa robe pour qu'elle se transforme en poussière de lumière et apparaître discrètement dans un coin de la pièce avec le reste. À présent, elle était aussi nue qu'a sa naissance. Rien, pas de barrette rouge dans les cheveux, pas de sangle dorée à la cuisse, elle était nue comme un ver! Sa main droite couvrait à présent son intimité et son bras gauche couvrait sa poitrine. Pourquoi cette soudaine envie de se cacher? Par plaisir simplement. Son petit sourire, elle tentait de deviner à quoi pensait sa partenaire? Une nouvelle forme de torture? Un nouveau jeu?

« Mets toi à l'aise Ryouka, et je retirais mes mains... Sauf si tu préférerais user d'un autre moyen pour me voir nue? »

Elle tira sa petite langue quelques secondes, de façon à ce que cette innocence rende le tout plus coquin. Une idée de jeu, de fausse menace, de chantage, qui sait? Hamiel ne cherchait qu'à donner un peu plus de piment encore pour rendre leurs jeux plus amusants et ce, même si ça ne faisait que débuter. Alors que sur Terre, c'était Ratziel qui commençait à s'ouvrir aux deux femmes en montrant une partie de sa magie. Cela pourrait être de la magie verte, en rapport avec la nature et autant dire que dans une forêt, l'ange ferait un adversaire redoutable mais ça, elles pourront le voir si un démon à l'erreur de s'approcher un peu trop près d'un milieu vert comme un parc ou une serre où l'on entretenait les plantes et les fleurs. Mais la nature n'était pas son seul point fort puisque si elle était comparée comme l'ange de la flore, elle était aussi l'ange de la faune. Ici aussi, elle pourrait montrer ses talents avec les animaux. Que ce soit le petit oiseau ou le lion sauvage, aucun d'eux ne pourrait lever la patte sur elle. Tous la respecteraient comme un leader, un enfant du clan ou autres encore. C'était une chose différente pour les animaux démoniaques, il était évident que là, un monstre restait un monstre pour elle.

Si pour Nika, l'ange la voyait plus en vert, elle lui avait dit cela qu'en pensant à la tenue, du vert sur ses cheveux noirs, ça collerait parfaitement mais en effet, avec des cheveux verts, ça serait de trop! Osant les complimenter en les comparant à des nymphes, cela avait fait sourire Nika qui s'était rapproché. Sa remarque comme son geste – le bisou – ont évidemment perturbé Ratziel qui toucha sa joue du bout des doigts en arrivant même pas à prononcer un début de phrase.

« Mais... non ce n'est pas... Je ne voulais pas... vous séduire? Ce n'était pas... »

Ce n'était qu'un petit compliment pour éviter qu'elles la croient trop coincer. Car évidemment, on lui avait déjà déposé un baiser sur la joue mais ce n'était que de la part de ses sœurs ou parfois des toutes petites anges à qui elle faisait les leçons, mais jamais de la part d'une autre personne! Retrouvant un peu son calme et son teint naturel et non rosé, elle semblait plus à l'aise avec Nika qu'avec Lorenza qui restait quand même dans sa bulle à simplement observer ce qui se déroulait sans trop participer. Mais quand sa remarque tomba, Ratziel se tourna vers elle et tentait de développer un peu plus qu'un simple « oui ».

« La magie est une base des anges, nous maîtrisons tous la magie avec nos préférences et nos aptitudes. Il arrive que certains anges ne soient pas très doué mais c'est plutôt rare. Mais nous n'avons pas que cela, si nous le désirons, nous pouvons aussi avoir des armes. La mienne n'est pas la plus répandue mais j'ai appris à maîtriser une lance, elle me sert depuis toujours. D'ailleurs dans l'ordre, nous ne sommes pas nombreuses à maîtriser des armes. Épée, lance, bâton, marteau, épée courte. C'est à peu près les armes que nous avons dans notre groupe en plus de notre magie. »

Après il restait une petite capacité intéressante de Tzadokiel mais disons que cela faisait plus partie de l'héritage de l'ange de l'Ordre plutôt que l'ange en elle-même.

« Vous utilisez des armes à feu pour vous défendre, non? »

La question était autant pour Nika que pour Lorenza car quitte à changer de sujet, autant aller sur un qui semble plus leur tenir à cœur, celui des armes et des combats. Elle sentait que cette question allait soudainement les motiver à bavarder et à faire plus ample connaissance. À ce propos, elle devra surement faire un petit quelque chose avant le début de la mission demain mais il leur faudra leurs permissions... Laissons les d'abord s'exprimer.

Eu égard à la mission qui les attendait, à ce combat douloureux contre une puissante et ancestrale famille démoniaque, il était nécessaire que les deux groupes, l’Ordre Céleste et les Héroïnes, se rapproche. Ryouka et Hamiel l’avaient bien compris, et se faisaient tendrement l’amour. Ryouka commençait doucement, lentement, afin de voir ce qu’elle pouvait faire, et ne pas faire, avec l’Ange. Elle ne voulait surtout pas blesser Hamiel, ou réfréner les ardeurs de cette dernière. Brainstorm était follement excitée, ne se rappelant plus depuis combien de mois une femme l’avait attiré à ce point. Hamiel, suivant la remarque de Ryouka, commença à caresser le corps de sa partenaire, et la belle femme aux cheveux argentés gémit de plaisir en sentant les petites  mains tendres et délicieuses de l’Ange explorer ses fesses, remontant lentement sa longue robe aux manches longues.

Soupirant longuement, Ryouka se mordilla les lèvres, et Hamiel finit par se déshabiller pour de bon. Ryouka s’écarta alors un peu, sur le matelas, et l’observa en rougissant de plaisir, sentant le souffle lui manquer. De manière très pudique, Hamiel cachait ses seins et son intimité, et elle se mordilla les lèvres, sentant sa gorge s’assécher. Elle était tellement belle ! Ryouka en aurait presque oublié de ravaler sa salive, et avait la bouche entrouverte, signe de la surprise que ce corps parfait lui inspirait. Il transpirait de beauté, en irradiait, et, même pour une femme comme elle, insensible à la magie, elle pouvait ressentir le charme mystique qui s‘échappait du corps de l’Ange, sa peau magnifique, douce, ses formes parfaites...

« Ohhh, Seigneur... » soupira-t-elle.

Le sourire espiègle d’Hamiel et ses yeux malicieux illustraient clairement qu’elle ne dissimulait pas ses parties intimes par honte, mais plus pour titiller Ryouka. Sa phrase mit à l’épreuve la créativité de la jeune femme, qui envisagea pendant un temps de se déshabiller, avant d’avoir une autre idée. La fin de sa phrase laissait en effet entendre qu’Hamiel voulait que Ryouka soit plus dominante, plus perverse, plus... Plus elle-même. Ryouka entreprit alors de se relever, et s’avança vers son ordinateur, puis pianota sur quelques touches. Un volet s’ouvrit alors dans un coin, montrant une espèce de rangement éclairé par des diodes. Hamiel devait sûrement se poser des questions, mais Ryouka ne dit rien, et se contenta de sortir un objet. Elle voulait la faire mijoter, la laissait s’impatienter, voir la manière dont la belle Ange réagirait. Ryouka elle-même avait du mal à croire ce qu’elle allait faire.

Elle sortit tout simplement une cravache, et appuya sur une touche du clavier, faisant coulisser le rangement, qui retourna dans le mur. Ce faisant, elle se rapprocha lentement de l’Ange. Si cette dernière avait de bons yeux, elle pourrait voir que Brainstorm mouillait déjà, et qu’un peu de mouille commençait à couler de ses jambes. Ce n’était pas de sa faute ; elle accomplissait un fantasme ! L’idée de se sentir filmée rendait la chose encore plus excitante. Elle trépignait d’envie à l’idée de faire son film, et de faire des photographies qu’elle pourrait communiquer à ses amies tekhanes virtuelles. Outre des jeux en ligne et des forums de discussion, Ryouka fréquentait activement des communautés érotiques, où il était de coutume, chaque semaine, d’organiser un sondage sur les fantasmes les plus populaires. Coucher avec une Ange en faisait naturellement partie.

« Tu es une Ange mutine, ma petite Hamiel... glissa alors Ryouka. Je vais me mettre à l’aise, ma petite beauté... En te dressant un petit peu... Car il est très malpoli de se déshabiller devant moi et de cacher à mes petits yeux coquins un tel spectacle. Je suis une âme faible, après tout, poursuivit-elle, incapable de résister devant un corps bien ferme et bien tendre... Mais je ne peux pas te forcer, alors... Je vais t’imposer le respect. »

Elle fit claquer la cravache entre ses doigts gantés, et intima à Hamiel de se mettre à quatre pattes sur le matelas. La scène l’excitait tout particulièrement, et elle aida un peu Hamiel à se positionner. Depuis cette position, Ryouka ne pouvait toujours pas voir sa poitrine ou son intimité, mais elle avait en revanche une belle vue sur ses fesses et sur son dos. N’utilisant pas encore sa cravache, elle se glissa dans le dos de l’Ange, et pencha sa tête, s’allongeant partiellement sur sa partenaire. Elle embrassa avec tendresse sa nuque, tout en posant ses mains le long des hanches magnifiques de l’Ange. Ryouka soupira, et descendit ensuite ses lèvres le long du dos de l’Ange, l’embrassant tendrement, glissant ainsi, filant le long de sa colonne vertébrale, sentant le dos de la femme s’abaisser, avant qu’elle n’arrive près de ses fesses.

« Tu es tellement belle, Hamiel..., ne put s’empêcher de la complimenter Ryouka. Ne le prends pas comme une insulte, mais je pense que je vais adorer te baiser. »

Avait-elle vraiment été vulgaire devant une Ange ?! Il fallait croire que si ! Et ça ne la gênait pas du tout ! Bien au contraire, elle se sentait étrangement encore plus excitée à cette idée. Elle se mit à caresser tendrement les fesses d’Hamiel, et embrassa chacune de ses fesses, les mordillant légèrement, et continua ainsi à l’embrasser. Elle prenait tout son temps, savourant cette délicieuse peau. Ryouka se disait qu’elle aurait sans doute pu l’embrasser ainsi pendant des heures, et elle termina en léchant pendant quelques secondes la raie au milieu du fessier de l’Ange, avant de récupérer sa cravache, et de se redresser. Elle en éprouva la rigidité, puis en posa le bout sur le cul d’Hamiel.

« Très bien, petite Ange au cul magnifique... Puisque tu veux que je me mette à mon aise... Je vais donc le faire... »

Levant la cravache, Ryouka l’abattit sur les fesses d’Hamiel, sans frapper trop fort.

*
*  *

Sur Terre, c’était une autre ambiance. Ratziel avait à nouveau rougi comme une pivoine après les propos de Nika. Bras croisés, Killer Boom souriait lentement, amusée de voir comment l’Ange paniquait facilement. Il avait suffi d’un simple baiser pour qu’elle se transforme en une espèce de tomate... Une délicieuse tomate, soit dit en passant... Mais ce ne serait pas très professionnel d’envisager d’avoir des relations sexuelles avec elle, non ?

*Laissons ça à Ryouka... La connaissant, je suis sûre qu’elle doit être en train de s’envoyer en l’air avec une Ange, ou de faire tout ce qui est en son pouvoir pour y arriver.*

Nika connaissait suffisamment sa sœur pour savoir qu’elle ne résisterait pas à ça. Killer, en revanche, était plus calme qu’elle, et elle savait très bien que Ratziel était bien trop coincée pour ça... Et, quand bien même Nika était persuadée que Ratziel avait besoin de se faire sauter, le moment n’était pas très propice. Un peu de baise, ça aide toujours à décoincer les gens ; c’est une leçon universelle, que toutes les religions du monde ne cessent de véhiculer de générations en générations. La meilleure manière de décoincer un timide était de le prendre à part dans les toilettes de l’école et de lui faire une petite branlette... Mais, avec Ratziel, ça risquait d’être compliqué, et Nika ne voulait pas d’ennuis alors que, demain, une tâche difficile les attendait.

Lorenza reçut de son côté une petite explication magique. Quand bien même les deux femmes étaient des Tekhanes, elles étaient moins hostiles que l’opinion publique tekhane à l’égard de la magie. Pour les scientifiques tekhanes, la magie était presque un gros mot, une insulte. Ceux qui prétendaient que la science avait des frontières, des frontières au-delà desquelles on trouvait la magie, étaient pour elles des imbéciles patentés, de fieffés imbéciles. La science avait pour but de tout expliquer, et la magie n’était qu’un autre domaine qui attendait qu’on plante dessus le pavillon de la science et de la connaissance.

Ratziel termina son explication en demandant aux femmes si elles utilisaient des armes à feu. Nika répondit en dégainant son arme de poing : un Desertt Eagle modifié et amélioré.

« Je ne suis pas une magicienne, et je n’ai pas de pouvoirs paranormaux particuliers... Ceci est mon meilleur ami. C’était mon arme de service quand j’étais à la police. »

Le Desert Eagle n’était pas une arme règlementaire, mais Nika ne tenait pas à se perdre dans des explications inutiles.

« Le Desert Eagle tekhan est très similaire à celui qui est utilisé sur Terre, mais est plus amélioré... C’est un pistolet exceptionnel, le plus puissant qui existe. »

Nika partit dans un cours de balistique. Ratziel avait bien supposé en pensant que parler d’armes rendrait les femmes loquaces. Elle lui expliqua que le Desert Eagle, contrairement à l’ensemble des pistolets, ne fonctionnait pas sur le principe du recul.

« En gros, pour qu’un pistolet puisse tirer et larguer une balle, il y a un phénomène de recul, expliqua-t-elle, experte. Ce phénomène est bien moins présent sur un Eagle, en raison du fait que le mécanisme fonctionne sur un emprunt de gaz, et aussi en raison de son poids. C’est une arme très lourde, ce qui permet d’absorber le choc du recul quand on fait feu. »

Le recul était un élément important, souvent négligé, quand on s’initiait aux armes à feu. A chaque fois qu’on tirait, on avait l’impression que l’arme sautait dans les mains de son utilisateur. Nika avait maintenant l’habitude des armes à feu, et pouvait tenir son Eagle à une main, mais elle l’avait pendant longtemps tenu constamment à deux mains, et le faisait parfois. Elle continua ses explications. A chaque tir, la détonation de la balle éjectait des gaz, cette petite poussière qu’on pouvait voir dans les films. Avec le Desert Eagle, ce gaz était réemployé par l’arme pour faire revenir la culasse, permettant d’éjecter la douille vide. C’est en partie pour cela que les armuriers déconseillaient fortement d’utiliser des munitions en plomb pour un Desert Eagle, afin de ne pas endommager ce système d’emprunt des gaz. Le mieux était, comme Nika en avait, des munitions blindées.

« Ce système permet de glisser dans un Desert Eagle des munitions qu’on utilise normalement pour des armes de plus gros calibre, comme des fusils ou des mitrailleuses. Et, par rapport au modèle terrien, mon modèle a d’autres légères améliorations. Je vais te montrer... »

Elle éjecta le chargeur de l’arme, et le montra à Ratziel. Parler d’un chargeur était en réalité une erreur, car celui de Nika en comprenait en réalité plusieurs, reliés entre eux.

« Grâce à une manette, je peux modifier le mode de tir de mon arme. Tir normal, en rafale, je dispose aussi de balles avec des impulsions électroniques qui me permettent de les aimanter, le tout en utilisant mes lunettes. »

C’était un véritable cours, mais la connaissance était quelque chose que Ratziel recherchait, après tout. Elle lui tendit ses lunettes, et les montra.

« Ces lunettes sont un petit bijou de la technologie ; les branches contiennent des puces, des circuits électroniques, et d’autres éléments qui en font d’elle un véritable système de guidage. Elles me permettent aussi de voir dans la nuit, et sont reliées à mon Eagle. En gros, je peux cibler avec mes lunettes des positions particulières, et, quand je tirerai avec mon Eagle, les balles se rapprocheront autant que possible de ces cibles. »

Oui, Nika aurait pu parler pendant des heures de son flingue, et elle choisit de le ranger. Lorenza choisit alors de parler.

« On utilise d’autres armes. Fusils à pompe, mitraillettes, fusils d’assauts, explosifs... Comme nous devons être discrètes, j’ai ramené deux pistolets-mitrailleurs sur moi, mais ma moto comprend des compartiments qui grouillent d’armes en tout genre. »

Voilà pourquoi Nika et Lorenza constituaient un duo de choc, un duo pour qui la discrétion était difficile. Elles étaient les deux bourrines affirmées et reconnues des Héroïnes, et ne faisaient rien pour modifier cette réputation. Elles se plaisaient tout simplement dans ce rôle, qui, à vrai dire, leur allait plutôt bien.

Hamiel était belle, Hamiel était assez coquine quand l'occasion se présentait, Hamiel était une fille curieuse et savante qui recherchait partout de nouvelles choses à apprendre. Elle n'était pas inculte mais pour ce qui concerne le sexe, elle n'en savait que les bases pour ainsi dire. Une ou deux choses supplémentaires mais voilà tout. Tandis que Ryouka, sa partenaire, à elle seule, elle devait bien être une véritable encyclopédie du sexe! Tous genres confondus! L'ange se doutait qu'elle devait même connaître des choses que peu de gens connaissaient. Dans le fond, c'était peut-être ça qu'elle attendait? Elle connaissait l'enjeu de la mission, le résultat qui les attendaient en cas d'échecs, si le drame venait à arrivé. Sandalfon était la plus jeune, fragile et atteinte du groupe à propos des images mais malgré son sourire et sa joie de vivre, l'ange de la Victoire ne voulait pas exposer sa tristesse et son inquiétude, elle recherchait donc à enterrer ses images ce soir, les cacher pour les prochains jours et éviter de penser au pire. L'Héroïne y arrivera surement!

Pour l'instant, l'ange continuait d'avoir une pause de pin-up, digne d'un calendrier cochon! Il ne lui manquait plus qu'à faire apparaître ses ailes et Ryouka rêverait éveillé. Pour plus de simplicité, leurs ailes n'étaient pas dans leur dos, ils n'étaient même pas caché mais retiré magiquement. Ce n'était qu'en combat surtout qu'elles les laissaient à l'air libre mais pour Hamiel, il y avait aussi une honte à cause de son aile plus petite que l'autre. Un complexe qu'elle n'aime pas exposé sauf dans les cieux où personne ne se moquait d'elle mais auprès des humains, c'était différents. Pour le moment, la jeune femme avait toujours sa robe moulante, refusant de se mettre à nu, donc elle voulait jouer et pousser la chose plus loin? Ça allait être amusant! L'humaine sortie quelque chose, un objet qu'elle n'avait pas vu à cause de son positionnement mais aussi du peu de lumière. Ça mettait une ambiance érotique mais ça masquait aussi les surprises. Quand l'ange vit la cravache, elle dû retenir un gloussement! Hamiel était loin de fantasmer sur le SM mais curieuse comme tout, elle voulait quand même essayer, qu'importe son rôle.

Lui apprendre le respect? Mais elle était très respectueuse, c'était du donnant-donnant, non? Elle se met à nu volontiers si on lui donne la même chose? Qu'importe, elle ne va pas briser l'ambiance pour un détail! Puis ça pourrait être l'occasion de recevoir pour la première fois un coup de cravache. Son geste était clair, elle voulait la voir à quatre pattes. Vicieuse petite humaine! Soumettre un ange de son rang ainsi, elle avait de la chance qu'elle soit consentante et curieuse sinon ça pourrait attiser bien des colères. Pas le choix, elle devait retirer ses mains... ou non. Continuant le jeu, elle se releva doucement en se balançant avec son poids et ses jambes pour arrivée sur les genoux, un peu aidée par sa partenaire. Elle pointa ses petites fesses vers Ryouka, sa poitrine comme son intimité cachée, elle pouvait au moins déjà admirer d'autres formes qui la rendaient si attirante. L'humaine profitait doucement de sa position, léchant sa nuque, l'embrassant aussi, elle savait aussi se montrer douce apparemment. Bien qu'elle s'abaissait un peu plus, ça ne semblait pas déplaire à Ryouka, au contraire. Et son petit compliment ne la dérangeait pas, elle ne le prenait pas pour une insulte et elle trouvait même ce genre de langage attirant et amusant à petites doses. Si c'est trop vulgaire et trop souvent, ça allait la gêner mais pas pour le moment. Baiser n'était pas vulgaire, tout dépendait du sens d'ailleurs. Un baiser, c'était beau par exemple.

Bien que dans cette situation, comme Hamiel acceptait le jeu, elle aurait pu facilement obtenir ce qu'elle voulait, elle se mettait plutôt à embrasser ses fesses, ce qui était assez drôle! C'était peut-être ça qu'elle cherchait? Amoureuse de son petit fessier? Pourquoi pas! Hamiel en tremblait même d'excitation en sentant la langue parcourir sa raie. Qu'attendait-elle pour jouer avec elle? Quand elle avait enfin fini de gouter l'ange, elle commença enfin le jeu, une nouvelle chose qui intriguait beaucoup l'ange, dont elle allait pouvoir en connaître les sensations et les plaisirs! Après tout, c'était peut-être fantastique, merveilleux? D'ordinaire, personne n'aime souffrir – physiquement ou moralement – et là, beaucoup de gens aimaient s'habiller en cuir et se faire mal pour y trouver du plaisir. Et quand les deux personnes sont consentantes, ce n'est pas un mal? Bien que cette phrase n'est pas possible pour tous les cas de figure, deux adultes qui savent ce qu'ils font et qui sont d'accord, personne n'a le droit de les critiquer ouvertement. La cravache lui donnait sa première impression qui lui fit pousser un petit cri de surprise. Ce n'était pas très fort mais ça surprenait quand même malgré tout. Ses doigts avaient agrippé le drap et elle tourna sa tête avec un petit sourire vers Ryouka. Malgré sa confiance, elle doutait un peu du traitements? Elle faisait ça avec l'un des dix anges les plus forts et les plus importants des cieux après tout? Ce n'était pas une vulgaire ange débauché qui prenait du bon temps avant une mission. 

« C'est plutôt... amusant... étrange mais amusant! Veux-tu bien continuer encore un peu Ryouka? Ou devrais-je dire dans cette situation, Maîtresse Ryouka? »

Elle ne savait pas vraiment? La T.H.T. Voulait-elle simplement se libérer un peu et apprendre donc de nouvelles choses à cette ange ou bien son fantasme partaient aussi dans la domination de cette ange? Il lui aurait été simple pour elle de lire son fantasme pour qu'il soit à l'identique de ses rêves mais ça manquerait d'un petit quelque chose? Un imprévu, une petite modification qui rend son fantasme plus que parfait! Remuant ses fesses, elle faisait tout pour la faire fondre et le pire, c'est qu'elle le savait, elle allait tomber dans ce piège obscène qui lui donnera envie de continuer ou bien de lâcher sa cravache pour se jeter sur elle! Les deux solutions semblaient bonnes à dire. Chaque nouveau petit coup sur son derrière la faisait gémir ou parfois lâcher un petit cri quand Ryouka semblait vouloir entendre sa voix qui disait aimer ça avec un simple son. Mais après un certain nombre de coups qui avait rougi ses petites fesses, Hamiel se lança dans une demande pour pousser un peu plus loin l'expérience et en apprendre plus sur cette nouvelle expérience.

« Ry-ryouka, stop... je... j'aimerais te demander une chose... »

Le son de sa voix pourrait presque faire comprendre qu'elle voudrait arrêter l'expérience là et avoir quelque chose de plus doux et plus sensuel. Après tout, lorsqu'elle prononça les premiers mots, pas de sourire, pas de rire, pas même un regard pleins de joie. Un visage neutre, comme si elle n'aimait pas être frappée avec une cravache. Ce n'était pas totalement faux mais laissons l'humaine l'apprendre par l'ange.

« En fait... j'aimerais plutôt voir ce que ça donne si... si c'est toi qui me donnes la fessée? N'as-tu point dit que mes fesses étaient magnifiques? Que mon petit cul était magnifique pour reprendre tes mots? Alors viens s'il te plaît. Maîtresse Ryouka, apprenez-moi encore le respect ♥ »

Bien des milliers de kilomètres plus loin, sur un autre monde, c'était beaucoup moins sexy et les mots étaient plus présents que dans une chambre de l'une des Héroïnes, c'était même l'opposé. Pourtant, Nika avait quelques vues sur Ratziel mais sa conscience ou son devoir lui interdisait de trop bousculer l'ange. Elle-même avait vu l'effet d'un baiser sur la joue, la bouche, le résultat aurait pu être encore plus grand! Après avoir montré une des particularités de son pouvoir, elle retourna la question aux deux têtes brulées et Nika, la plus bavarde des deux lui montrait et expliquait son petit joujou. L'ange l'écoutait, ayant pris place sur son lit en observant son arme, son chargeur, ses fonctions. Lorenza fut plus courte, expliquant brièvement son arme et ce qu'elle possédait dans sa moto. Cette femme, Ratziel ne savait pas ce qui n'allait pas chez elle? Le comportement de l'ange ne lui plaisait pas? Elle était fatiguée? Naturel? Elle lui donnait l'impression de ne pas trop aimer sa présence. Peut-être pas ça mais comme si elle aurait aimé quelqu'un plus comme elle! Mais à bien y réfléchir, Gabriel aurait plus été comme elles? Non pas pour les armes à feu mais une véritable tête brulée quand il s'agissait de foncer sur l'ennemi et ne reculant devant rien! Pourtant son arme n'était pas d'une grande portée mais elle était forte et courageuse.

« Demain avant la mission, j'aimerais vous aider avec vos armes ou plutôt vos munitions. Si vous acceptez, j'aimerais jeter un sort sur vos balles pour les faire baigner d'une magie blanche et pure. Ainsi, les dégâts sur les démons seront plus importants. »

Ce n'était pas grand-chose mais elles ne savaient pas quels démons elles allaient affronter? Chez les anges, il n'y avait pas grand-chose sur un tableau de hiérarchie des anges. Mais chez les démons, c'était pire qu'un plan hyper complexe! Le royaume celèste avait classé les créatures les plus courantes pour aider les jeunes recrues à évaluer le danger car l'habit ne faisait pas le moine, tout le monde le sait. Les plus simples et plus facile à éliminer étaient les diablotins, de vraies petites pestes mais n'importe quelle arme peuvent les tuer. Petit, laid, généralement avec une fourche, ils ne faisaient même pas un mètre et étaient bêtes comme les pieds d'un Troll! En général, ils sont surtout en bande mais ça ne les rend pas plus dangereux pour autant. Il y avait cinq classes de démons et plus la lettre était proche du « A » et plus les races étaient moins nombreuses mais très dangereuses. Un diablotin était de niveau « E » bien sur mais la fameuse famille de démon ne méritait pas un tel classement primitif. Eux, ils ne pouvaient pas être classés sur une telle chose, ils étaient au-dessus, bien au-dessus du niveau « A ». 

« Si je peux me permettre cette question, que savez-vous des démons? Bien que nous ayons brièvement discuté de nos armes... autant commencer à parler de la mission de demain. Je suis prête à vous parler de nos ennemis... si vous le voulez bien? »

Il y avait beaucoup à dire sur leur ennemi de toujours mais elle saura être courte pour éviter de manquer de sommeil. Elle pouvait déjà parler de ceux qu'elles pourraient rencontrer demain pour retrouver ce Tao. Cela pouvait être des démons de bas étages comme des plus costauds pour avoir leur proie en vie et éviter que les anges ne le protègent s'ils sont pensés au fait que les femmes célestes ne voudront pas laisser le chaos s'installer sur les mondes.

« Quoi que vous en avez peut-être déjà affronté dans vos missions? D'ailleurs avant toutes choses... un Formien n'est pas un démon... Je ne dis pas que vous pensiez que ses formes de vies extraterrestres sont démoniaques, loin de là... Elles en ont le comportement certes mais ça s'arrête là... »

Ratziel redevenait peu à peu paniqué à l'idée de blesser ses femmes... bien que ce ne soit nullement ses intentions.

RYOUKA

Cravacher les fesses d’une Ange... Ryouka avait toujours du mal à se dire qu’elle était en train de le faire. Elle qui croyait les Anges inaccessibles, perdus dans leurs tours d’ivoire, observant de haut le commun des mortels, et qui se désintéressaient du sexe... Cette Hamiel remettait bien des choses en perspective, et Brainstorm avait du mal à rester calme. Quand l’un de vos plus grands fantasmes se présentait à votre porte, rester calme était un luxe qu’on ne pouvait pas se permettre. Ryouka ressemblait plus à une pile électrique impatiente qu’autre chose, et voir ce petit cul se dandiner devant elle ne faisait rien pour la calmer. Non seulement Hamiel était une Ange, mais elle était aussi, fait non négligeable pour une humaine, particulièrement belle ! La cravache s’abattit donc une première fois, afin de tâter le terrain, et, comme Hamiel ne sembla pas se plaindre, elle revint à plusieurs reprises, toujours un peu plus forte. Ryouka appuyait ses coups de plus en plus, un plaisir sadique éclairant son visage. Oh, ce qu’elle aimait ça ! La manière dont les petites fesses de l’Ange rebondissaient à chaque coup, dont les coups de cravache résonnaient dans la pièce, ça n’avait pas de prix ! Elle continua à la battre, jusqu’à ce qu’Hamiel se mette à protester.

Ryouka sursauta alors, rougissant. Peut-être avait-elle été trop forte ? Dans le feu de la passion, il était difficile de se concentrer, et ce petit cul était tellement attirant qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de vouloir le battre. Elle se mordilla les lèvres, mais se rassura légèrement quand Hamiel lui demanda d’utiliser ses mains, plutôt que cet objet. L’intéressée eut un sourire, et relâcha la cravache, puis posa l’une de ses mains gantées sur l’une des fesses délicates et bien tendres de l’Ange. Elle avait vraiment un très beau et cul, et Ryouka, avant de la fesser, promena ses mains, pétrissant le postérieur de la belle, remuant et écartant chacune de ses fesses.

« J’adore vraiment ton cul, ma petite Ange... soupira-t-elle. Je pourrais passer des heures à le caresser et à l’embrasser... »

Elle pressa ses doigts sur les fesses de la belle, puis leva sa main droite, et la fessa, sans prévenir. La claque résonna dans la pièce, et Ryouka laissa sa main sur le postérieur d’Hamiel, avant de la relever, et de l’abattre à nouveau. Elle soupirait de plaisir, adorant le son que sa paume produisait sur le derrière de l’Ange.

« Hum, ce que c’est bon... Et, soit dit en passant... Maîtresse me va très bien, petite Ange... »

Elle continua à la fesser, claquant un peu plus fort, mais sans vraiment frapper suffisamment fort pour la faire mal. Elle savait très bien qu’Hamiel était une créature délicate, une petite curieuse, mais qui avait les yeux plus gros que le ventre. Ryouka, elle, était une amatrice de sexe hardcore. Elle faisait l’amour assidument depuis qu’elle avait treize ou quatorze ans, et s’intéressait au sexe depuis qu’elle avait dix ans. Internet lui avait permis de développer bien des fantasmes, notamment à travers cette nouvelle pratique qu’on appelait le cybersexe, ou sexe en ligne. C’était une technologie encore embryonnaire, mais très risquée. Il fallait raccorder l’esprit par des capteurs neurones à une communauté virtuelle et sexuelle, où les femmes pouvaient se faire simultanément prendre par des dizaines d’internautes. Cependant, elle se voyait mal inciter Hamiel au cybersexe, elle était bien trop pure pour ça... Et Ryouka était bien trop égoïste pour la partager.

Les minutes passèrent rapidement, Ryouka alternant entre des fessées et des caresses. Elle giflait parfois jusqu’à cinq fois d’affilée le cul d’Hamiel, avant de passer une bonne minute à lécher ses plaies, à les embrasser, et à caresser sa peau. Elle n’exagérait pas en disant qu’elle pouvait volontiers passer des heures ainsi, à embrasser et à gifler ce petit cul. Elle finit par se redresser, et alla chercher un autre objet. Elle mouillait, et l’excitation sexuelle l’amenait à aller encore plus loin. Elle sortit un collier et une laisse, et le mit autour du cou d’Hamiel, avant de mettre ses pieds devant elle. Elle avait retiré ses bottes, ayant de longs bas noirs. Ses doigts de pied remuèrent devant le visage d’Hamiel, et elle continua à donner ses directives :

« Montre-moi tes belles ailes d’Ange, Hamiel... Et suçote mes pieds... »

NIKA

Nika n’aurait jamais été aussi directe que Ryouka, et il est plus que probable que, quand Ryouka lui montrera son film, elle hésitera entre la féliciter, l’engueuler, ou la jalouser... Car Ryouka le lui montrerait. Brainstorm avait beau être une femme forte et relativement indépendante, elle restait toujours très dépendante de sa grande sœur, et l’appréciait énormément. Ratziel, de son côté, leur proposa d’enchanter leurs armes, et Nika accepta silencieusement. Elle avait bien envie de décoincer un peu cette dernière en la plaquant contre le mur pour lui faire l’amour, mais elle avait le très net sentiment que l’Ange tomberait dans les pommes si elle faisait ça... Elle était d’une telle nervosité... C’était à se demander ce qui avait pu amener leur supérieure à les mettre avec elles ! Si Rozalia était légèrement absente, Nika, elle, était assez intriguée. Cette Ange était probablement l’une des femmes les plus coincées qu’elle ait jamais vu, et, même après leur petite séance musicale, elle avait encore du mal à se détendre. Elle restait toujours aussi nerveuse, et se mit d’ailleurs à le justifier encore une fois, en s’empêtrant sur les démons et les Formiens.

Killer en savait un rayon sur la Fourmilière, depuis sa traversée, il y a plusieurs semaines, dans les profondeurs de la Fourmilière. Elle y avait été en étant à moitié possédée par un Annexien, et il avait fallu qu’Overlord l’analyse et l’ausculte pendant des heures, puis la mette en observation durant des jours, avant que Nika puisse enfin oublier cette histoire. Elle ignorait complètement ce que la Celkhane qui les avait accompagné, Rinako, était devenue, mais elle n’était pas pressée de la revoir. Cette petite garce arrogante lui avait bien tapé sur le système. Avoir un joli cul ne justifiait nullement d’être hautaine, et de les narguer continuellement.

« Je sais ce que sont les Formiens, ma chère Ratziel... Je pense même en savoir bien plus sur eux que vous, vu que j’ai été possédée par un Annexien... Mais passons, ce n’est pas la question. »

Nika n’avait pas spécialement envie de s’étendre sur la question, et parla donc de son expérience avec les démons.

« J’ai rencontré une invocatrice, une fois, qui se terrait à Tekhos, et capturait des hommes afin de s’en servir comme sacrifice sexuel, invoquant ainsi des incubes pour ses soirées festives dans sa villa. Les choses ont fini par dégénérer, car elle a invoqué une fois un mauvais démon. Il lui a arraché la colonne vertébrale, et l’a brisé en deux. J’ai réussi à le repousser, et à le ramener dans son plan. »

Killer n’était cependant pas une spécialiste dans la lutte contre les démons, et haussa donc les épaules. Lorenza se redressa alors, interrompant Nika dans ses explications.

« Je vais aller faire un tour, annonça-t-elle rapidement. J’ai envie de faire de la moto... Si vous voulez venir, Ratziel, c’est maintenant ou jamais. »

[HRP: Désolé, je sais que des lettres jaunes, c'est pas super visible mais c'est le code couleur de Tzadokiel donc j'y peux rien ^^" /HRP]

Hamiel

Qui douterait que cette ange était si obscène? Qu'elle soit curieuse, joyeuse, pleine de joie de vivre et de bonté était une chose, une bonne chose pour une ange même. Mais de là à se mettre à quatre pattes en réclamant la fesser, ça choquerait plus d'un puriste. Derrière cette expérience inédite pour elle, elle comptait bien faire oublier ses images, sa mission, le temps d'une soirée pour être l'esprit tranquille avant que les choses sérieuses ne soient en face d'elle. La cravache faisait mal mais elle préférait de loin sentir cette main caresser son postérieur meurtri, même si ça faisait parfois mal pour une simple caresse, elle préférait ça à cet outil. Ça rendait les choses plus intimes et plus proches. Ryouka n'en oubliait pas ses fessés, la première lui arracha un cri de surprise, moins fort pour la seconde. En sentir sa main, sa langue, ça lui faisait plaisir... même si c'était sexuel. Ses doigts se crispaient toujours, parfois en prenant le drap entre ses doigts, parfois en les laissant bien dressé sur  le lit. Mais malgré qu'elle approuvât cette pratique amusante, elle préférait les moments où sa langue passait sur ses petites fesses, calmant ses blessures.

Et quand elle se releva, elle pensait qu'elle allait enfin se mettre à l'aise, surtout qu'elle retirait ses bottes, c'était un bon signe? Elle ne dit rien quand le collier fit placer autour de son cou, si ça pouvait faire plaisir à Ryouka, sa « maîtresse », alors pourquoi pas? Une fois de plus, c'était une expérience à tenter pour rendre une humaine heureuse. De même qu'en voyant ses petits doigts de pieds remuer, elle s'attendait déjà à la suite... mais pas à son ordre, le premier qu'elle lui avait cité. Elle ne dit rien, elle ne bougea même pas, seulement la tête pour regarder ce pied sous divers angles, pensant que ça allait peut-être passer? Levant sur elle un regard de chien battu, elle se redressa un peu pour prendre appui sur les cuisses, sans même chercher à faire avancer les choses un peu plus.

« Ryouka... »

Hamiel était joueuse donc si elle oubliait le nouveau titre de la petite humaine, c'est que la chose était importante, elle ne faisait pas ça pour s'amuser ou recevoir une nouvelle punition. Il n'y avait aucun petit sourire en coin après tout.

« Je... je veux bien te montrer mes ailes mais... comment dire... tu ne vas pas te moquer hein? Je ne veux pas que tu en ries, que tu me prennes en pitié, je ne veux rien! »

Les anges ne se moquaient pas d'elles, même dans son enfance, bien élevée, elles savaient que c'était l'équivalent sur terre de se moquer d'une personne handicapée. Le pire était quand elle devait voler rejoindre ses camarades, elle avait un petit retard à chaque fois et chaque plainte la rendait un peu plus colérique, surtout quand une autre chuchotait quelque chose à celle qui lui avait lancée la remarque. Une sorte de message qui devait lui rappeler qu'elle avait une aile plus courte que l'autre. Le plus souvent, c'était accompagné d'un regard de pitié, ce qu'elle pouvait ne pas aimer ça! Ses mains agrippaient la robe de Ryouka alors qu'elle plongeait sa tête entre ses jambes. Si elle n'aurait pas eu sa robe, elle aurait pu croire que c'était un prétexte mais le sujet était sérieux pour elle. Sur son dos nu, deux petites fentes de lumières apparaissaient sur ses omoplates et ce fut un petit flash lumineux qui en jaillissait, laissant une aile blanche pleine de plume se déployer à gauche, dépassant un peu son bras si elle le tendait. Puis à droite, ce fut une aile plus petite qui dépassait à peine son coude. Bien accrochée à elle, elle laissait ses ailes battre un peu avant de rester en l'air, réagissant comme la queue d'un animal, elles sa baissèrent doucement alors qu'Hamiel attendait la suite? Une moquerie malgré ce qu'elle lui avait dit? Rien? Un compliment pour lui remonter le moral? Elle n'en savait rien mais elle refusait de bouger, s'attendant au pire, afin de moins souffrir... elle aimait les humains comme tous les anges – et non les archanges – mais elle savait que ses derniers savaient faire mal parfois... Elle avait confiance en elle mais elle préférait s'attendre au pire quand même...

Ratziel

Dans la chambre, l'ange tentait tant bien que mal de se décoincer, d'avoir l'air moins bête devant les deux humaines mais il était dans sa nature d'être si timide, solitaire. Les autres hôtes de l'ange Ratziel étaient souvent avec ses points de leur personnalité d'origine. C'était souvent ainsi que les dix anges fonctionnaient quand il fallait choisir un hôte, toujours un ange similaire à celles qu'elles étaient lors de leurs naissances. Nika se confiait un peu à elle, laissant dévoiler son passé possédé par un Annexiens, l'une de ses créatures Formiennes, dangereuse mais qui n'étaient pas hélas la priorité des anges. Ses femmes venues du ciel ne pouvaient pas se battre sur tout les fronts à la fois! Heureusement, Tékhos se chargeait petit à petit du problème avec l'aide des Celkhanes, des femmes aux nobles convictions comme abolir l'esclavage, alliées du royaume Céleste. Mais comme elle ne voulait pas en parler, elle n'allait rien faire, c'était son choix mais si elle voudrait en parler, Ratziel était là. 

Elle lui raconta aussi sa rencontre avec un démon, venu par invocation mais si cela était destiné à faire venir momentanément des Incubes, ce n'était pas très grave. Oh bien sur, chaque démon était dangereux mais quand on se trompe dans une invocation, c'est généralement un démon de même valeur qui en sort sauf si l'erreur est vraiment trop grosse. Issu d'une invocation, on pouvait toujours tuer un démon de la même façon qu'un autre mais le meilleur moyen pour le vaincre sans la moindre haine ou violence, c'était de le faire retourner là où il était arrivé, si c'était par invocation, ça devait être par un sceau dessiné au sol. Souvent un pentacle, une étoile à cinq branches avec plusieurs types d'inscriptions. Au moins elle avait un peu d'expérience avec les démons, c'était toujours ça. Mais la fin de cette histoire marqua le départ de Lorrenza qui semblait avoir besoin de prendre l'air. Comme la proposition était aussi pour elle, l'ange ne put s'empêcher de se demander si cette invitation n'avait pas pour but de se confier ou de la décoincer à sa façon? Peut-être que cette femme avait quelque chose sur le cœur à avouer et que Ratziel pouvait être un moyen de se libérer? Si elle ne la supportait pas comme elle l'avait brièvement pensé, elle serait simplement parti en les laissant seules. De plus, ça ne se faisait pas de refuser une invitation, sauf quand ça avait l'air louche mais ce n'était pas le cas pour le coup.

« J'accepte volontiers... »

L'idée d'utiliser cette machine l'effrayait un peu mais comme sa sœur, ça faisait partie des expériences qu'elle aimerait essayer. Le temps se reprendre sa veste qu'elle suivait Lorrenza, faisant apparaître un casque pour elle afin de paraître en sécurité. Ce n'est pas avec ses pouvoirs qu'elle craignait une balade à moto! Mais au moins, aux yeux de la loi de ce monde, elle n'était pas en infraction. Elle s'installa derrière elle et s'agrippait à la THT au niveau des hanches, laissant la jeune femme conduire à son allure qui était, selon ses pensées, loin de la norme autorisée en ville mais elle n'en dirait rien... Dans le pire des cas, elle rendrait les deux filles invisibles et elles n'auront plus d'ennui. Non pas qu'elle en serait fière mais elles ne pouvaient pas avoir de problèmes avec les autorités locales alors que l'avenir du monde dépendait d'elles. Ratziel gardait le silence, accroché à Lorrenza, laissant le silence et le vent leur tenir compagnie. Elle patienta jusqu'à ce que sa partenaire ralentisse assez pour que sa voix puisse se faire entendre. Elle n'était pas très sur d'elle mais Lorrenza lui donnait une impression qu'elle ne cracherait rien tant que l'ange n'aurait pas fait le premier pas?

« Lo-lorrenza... Je... j'aimerais savoir une chose? Vous... vous me donner l'impression d'être assez distante envers moi? J'ignore si c'est dans votre caractère mais si... si jamais vous avez besoin de me dire quelque chose, de priver ou non, je serais ravie de pouvoir vous aider. Bien entendu, cela restera entre nous et jamais je ne dévoilerais ce que vous pourrez me dire... »

Elle ignorait si cette balade avait un tel but mais elle sera bientôt fixée...

Tzadokiel

Alors que certains groupes se formaient dans la base, Hamiel avait disparu depuis l'invitation de leur guide, Métatron avait depuis le début décidé de s'entretenir avec Isabelle, Sandalfon et Michael avaient disparu mais Tzadokiel soupçonnait que ça avait un rapport avec la plus jeune du groupe. Surtout quand Zafkiel était revenu sans les deux autres. Dans la salle, la plupart des groupes étaient faits en restant chacun de leur côté, les anges restaient assez isolés et même si parfois certaines tentaient de discuter avec d'autres, il y avait comme un malaise. La mission? Le rang de ses femmes? Elle n'en savait pas plus? Mais depuis un moment, elle était assise sur une chaise à observer chacune de ses nouvelles femmes qui seront leurs alliées temporairement. Son regard était surtout tourné vers la seconde ange, la fille d'Isabelle. Cette dernière discutait tant bien que mal avec certaines de ses amies mais la petite ange ressentait l'envie de cette fille. Elle semblait vouloir apprendre, vouloir se mêlée à celles qui partageaient les mêmes origines qu'elles. Était-ce quelqu'un qui l'empêchait de venir vers elles ou bien elle était timide?

Ce n'était qu'une fois la jeune femme seule qu'elle se levait de sa chaise pour avancer doucement vers elle. Comme à chaque fois, dès qu'un des deux groupes faisait un pas vers l'autre, on pouvait sentir les regards se tourner vers elle. Mais elle s'en fichait, elle n'allait pas rebrousser chemin pour si peu. Elle abordait une robe noire avec quelques dentelles, laissant un soupçon de Loli-Goth dans son apparence. Ses yeux rubis semblaient inexpressifs, son sourire neutre, elle observait Élaine en se courbant un peu.

« Je m'appelle Tzadokiel, je suis venue vers vous car je ressens beaucoup de choses en vous. Des questions essentiellement mais aussi des doutes... pleins de choses qui semblent vous perturber. Si je peux me permettre de dissiper certaines choses en vous, je me ferais une joie de vous aider. »

Sa magie ne possédait pas vraiment de nom, elle n'était pas blanche, pas rose, pas noire, pas verte, mais c'était logique, elle appartenait à l'un des dix anges les plus forts donc elle lui était propre. D'un simple touché, elle pouvait savoir la vérité chez l'ange mais bien sur, si elle découvrirait des choses interdites, elle ne lui révélerait pas. Elle voulait l'aider sans la faire souffrir ou la perturber.

« J'ignore pour le moment ce que votre mère a bien pu vous raconter sur les anges, ce qu'elle vous a caché ou ce que vous voulez savoir? De nous, du royaume, de la vie sur Terra, mais mon devoir est d'avant tout d'aider les autres. »

Pour finir, elle conclut avec un bref petit sourire qui rendait tout de suite son visage plus gai. Même si ce fut bref...

(Au pire, pour Tzadokiel, tu peux toujours utiliser une couleur dorée, afin d’adoucir le côté flashy des paroles de ton personnage ^^)

RYOUKA

Peut-être avait-elle été trop loin ? Ryouka hésitait maintenant sur la conduite à tenir devant ce qui se passait. Parfois, Brainstorm se laissait prendre par ses fantasmes, ce qui lui arrivait quand elle était très excitée. Après tout, elle avait proposé à Hamiel de lui lécher les bottes, et lui avait même mis un collier autour du cou ! L’Héroïne se reprocha son engouement et sa perversité, et était bien tentée de le lui ôter, et de lui présenter ses excuses. Hamiel se frotta alors contre les jambes de Ryouka, qui baissa les yeux, interdite et indécise... Ce ne pouvait pas être uniquement lié à sa proposition, il y avait autre chose... Et elle ne tarda pas à avoir sa réponse quand l’Ange lui interdit de se moquer d’elle quand elle lui montrerait ses ailes.

« Je... Euh..., répliqua-t-elle, un peu surprise par cet aveu. N-Non, ne... Ne t’en fais pas, Hamiel... »

Il fallait croire qu’il y avait quelque chose qui coinçait avec les ailes de l’Ange... Ryouka ne tarda pas à avoir sa réponse quand elle vit Hamiel faire pointer ses ailes... Autant l’une de ses belles ailes blanches était de taille normale, autant l’autre était... Petite. Très petite, même. Ryouka comprit donc bien mieux ce qui traversait l’esprit d’Hamiel, et pourquoi cette dernière était tant perturbée. Elle avait une difformité physique qui devait en faire un objet de moquerie de la part des Anges. La petite Ange ne disait rien, mortifiée, n’osant même pas regarder l’humaine, se cramponnant à elle. Curieusement, elle avait l’air d’une petite fille comme ça...

Ryouka ne dit rien pendant plusieurs secondes, et finit lentement par fléchir les genoux, se penchant. Ses mains se posèrent sur la tête d’Hamiel, à hauteur de ses joues bouillantes, et elle la redressa délicatement, afin que leurs visages soient à portée. Hamiel était affreusement gênée et nerveuse, ressemblant à une belle et croquante pomme. Ryouka lui fit un léger sourire, et se pencha, l’embrassant en plein sur les lèvres, déposant un tendre et délicieux baiser qui claqua contre ses lèvres. Ryouka cessa alors son baiser, mais conserva ses mains gantées sur les joues d’Hamiel, formant une espèce d’étau qui la maintenait entre ses paumes.

« Ne sois pas ridicule, Hamiel... Tes ailes sont magnifiques... »

Ryouka était sincère en le disant, et embrassa à nouveau Hamiel, comme pour la rassurer. Elle avait bien des idée sen tête, des choses qu’elle n’avait jamais piu faire avec Elaine ou Isabelle, soit parce qu’elle n’osait pas, soit parce qu’elle ne pouvait pas. Elle voulait voir ce que c’était que ces ailes, les toucher et les embrasser. Elle se redressa donc, glissant ses mains pour attraper celles d’Hamiel, et l’amena également à se redresser. Les deux femmes se tinrent ainsi debout, sur le matelas. Ryouka était un peu plus grande que l’Ange, et promena ses mains sur sa nuque, lui défaisant son collier, qui tomba entre elles.

« Mets-toi face contre le mur, ma petite beauté... Est-ce que tu me laisserais caresser et embrasser tes ailes ? Les ailes des Anges m’ont toujours fasciné, et les tiennes ne font pas exception... »

Ryouka était entièrement sincère. Elle voulait savoir à quoi ça ressemblait, les toucher, les caresser, s’en imprégner... Mais elle ne ferait rien sans l’autorisation d’Hamiel. C’était une question de respect envers elle, et Ryouka craignait déjà d’avoir outrepassé la bonne volonté de la perverse petite Ange.

LORENZA

Cette soirée était des plus barbantes pour Lorenza. Elle ne pouvait pas faire grand-chose avec cette Ange hyper-coincée qu’on leur avait envoyé, et elle n’avait pas la patience de Nika pour ce genre de choses. Lorenza, pour être honnête, n’avait jamais vu une fille aussi coincée ! Même Elaine, qui tapait pourtant haut, compensait sa nervosité ambiante par une dévorante curiosité. Il fallait croire que tous les Anges étaient ainsi... Il n’était pas étonnant que Terra soit dans un tel état, vu les protecteurs en carton que la planète avait ! Naturellement, elle ne l’aurait jamais dit à ces intéressées, mais elle ne le pensait pas moins. Si elle avait proposé à Lorenza de sortir, ce n’était pas simplement pour faire un tour en moto, mais pour l’emmener quelque part. Lorenza connaissait plutôt bien Seikusu. C’était une grande ville, même si elle n’avait pas l’envergure des métropoles tekhanes. Elle connaissait les coins sympas où aller, et comptait bien y conduire Lorenza.

L’Ange accepta l’offre, et Nika se contenta de croiser les bras, indiquant qu’elle resterait à l’hôtel pour surveiller la chambre. Killer allait probablement se faire royalement chier, mais ce n’était pas le problème de Lorenza. De toutes les Héroïnes, elle était probablement la plus solitaire. Ratziel matérialisa un casque, l’enfilant, et les deux femmes grimpèrent sur la puissante moto de l’Héroïne. Elle connaissait le Japon, et savait que les limitations kilométriques étaient fortes dans ce pays. Par exemple, sur l’autoroute, on ne pouvait pas dépasser 80 km/h, et, sur les routes, on était limité à 50 km/h. Pour une Tekhane, un tel score était inacceptable. Seikusu n’en était pas encore au stade de Tokyo, où les limitations de vitesse étaient descendues à 40 km/h, mais on ne pouvait pas vraiment foncer sur l’autoroute urbaine... Du moins, en théorie. En pratique, il y avait extrêmement peu de contrôles radars, alors il n’était pas rare que les Japonais, sur les routes, roulent à 70 km/h. Lorenza n’allait pas faire exception, et ne tarda pas à avoir des pointes à 80/90 km/h sur les longs boulevards. Elle fonçait à toute allure, mais n’allait pas encore très vite par rapport à l’allure qu’elle adaptait sur les routes tekhanes. Le long du désert tekhan, il lui arrivait parfois de rouler à plus de 300 km/h, afin de rapidement rejoindre le bunker, et le reste du pays. Elle filait le long des boulevards, et emprunta une sortie menant au périphérique, où sa vitesse monta à 110 km/h. Elle entendait le moteur rugir délicieusement lors des accélérations, avant de progressivement se calmer. C’était une puissante moto. Elle avait une moins bonne accélération que la moto de Nika, mais était bien plus stable, et avait une excellente tenue de route.

Striker roula ainsi très vite, se rendant dans un autre quartier de la ville. Ce n’était pas la Toussaint, mais ce n’était pas non plus le quartier des affaires. Elle ralentit progressivement, finissant vers 65 km/h en s’engageant dans le boulevard, avant de tourner dans des petites rues. Elle slalomait entre les voitures, mais ces dernières étaient moins nombreuses par ici. On n’était plus vraiment dans le centre-ville, et Lorenza continua à s’avancer, jusqu’à entendre Ratziel lui parler par-dessus son épaule. Lorenza ne lui répondit pas sur le coup, préférant attendre d’être à sa destination. Elle finit par arrêter sa moto devant un bâtiment assez animé, voyant une rangée de motos garés devant. Un sourire amusé éclaira ses lèvres. Ce serait pour la sortie... Il n’y avait pas plus joueur qu’un motard, surtout envers une nana. Un motard fumait sa cigarette lorsqu’il tourna la tête vers la bécane de Lorenza. Cette dernière avait un blouson en cuir, et laissa le moteur vrombir pendant encore quelques secondes, avant de l’éteindre. Ce faisant, Striker tourna sa tête vers Ratziel.

« Je crois que ton problème, Ratziel, c’est que tu as un balai coincé dans le cul. »

Elle attrapa les clefs de la moto, et se remit à parler, donnant quelques explications supplémentaires :

« Je suis quelqu’un d’assez marginal et solitaire. Plus je te regarde, plus je me demande pourquoi Metatron a voulu te mettre avec nous : dans l’illusion frivole que tu arriverais à maîtriser nos ardeurs, ou pour qu’on t’apprenne à te détendre à un peu... Dans le doute, je vais opter pour la seconde. Rassure-toi, ce cabaret n’est pas mal réputé... Et peut-être même qu’on pourra s’amuser à la sortie, rajouta-t-il en regardant le motard, qui semblait avoir envie de les draguer. Bon, allons-y ! »

L’enseigne du cabaret portait une enseigne assez simple : « THE OCCIDENTAL DREAM », qu’on appelait généralement l’« Occidental ». Lorenza s’y approcha, et passa à côté du motard, qui écrasait sous sa botte son mégot.

« Chouette bécane ! commenta-t-il.
 -  Je les aime bien grosses » répliqua Lorenza avec un sourire.

Le motard lui rendit son sourire, en profitant pour mater ses fesses, et Lorenza ouvrit la porte du cabaret. La musique ne tarda pas à résonner à ses oreilles. Un chanteur reprenait sur la scène Sussudio, un morceau de Phil Collins :

« There's this girl that's been on my mind
All the time, Sussudio oh oh »

Avec un léger sourire, Lorenza alla s’asseoir sur une table, laissant une place pour Ratziel :

« C’est un endroit cool, non ? »

L’Occidental était, comme à son habitude, bondé. C’était aussi un bar, et fumer y était autorisé. Le Japon était très défavorable au tabac, allant jusqu’à mettre en pleine rue des zones interdites à fumer, mais, ici, on pouvait librement fumer. Il y avait plein de monde, et le chanteur avait une bonne voix, presque digne de Phil.

ELAINE

Elaine était perturbée. Elle avait rarement eu l’occasion de voir autant d’Anges. Le royaume céleste, elle n’y avait été qu’une ou deux fois, mais elle était alors très jeune, et se rappelait juste des Cieux comme d’un endroit où il faisait assez froid, comparativement à Terra, et où il y avait de grandes colonnes immaculées. Sa mère allait peu aux Cieux, préférant rester sur Terra, et, quand elle s’y rendait, c’était parce que le Conseil la convoquait. Elle avait cependant promis d’y emmener un jour Elaine, afin de lui montrer les beautés célestes : les tours immaculées qui se perdaient dans le ciel, la Mer de Nuages, les colonnes de lumière, les jardins suspendus dans le vide... Les Cieux étaient un endroit magnifique, un royaume immaculé flottant au-dessus des autres, et qui corroboraient tous les préjugés qu’on pouvait avoir sur les Anges. C’était une zone de beauté et d’éternité.

Pour l’heure, l’Ange discutait avec Penelo, l’une des Héroïnes avec qui elle s’entendait le mieux. Les deux, après tout, avaient des capacités magiques. Malgré les sages paroles de Rozalia, Elaine se sentait toujours un peu frustrée, et, surtout, faisait preuve d’une grande nervosité en regardant les autres Anges. Elle ressentait un peu le même syndrome qu’Hamiel au niveau de ses ailes, qui étaient ornées de plumes rouges, très voyantes. Elle aurait pu les faire disparaître, les rétracter magiquement, mais elle détestait faire ça. Pour elle, c’était une forme d’amputation.

« Elles ne vont pas te manger, tu sais... la taquina Penelo.
 -  Elles vont me trouver stupides avec mes questions... soupira Red Armor.
 -  Tu veux que j’aille les voir ?
 -  Non ! riposta Elaine, avant de froncer les sourcils. Pourquoi tu souris ? Ce n’est pas drôle, c’est un vrai cauchemar ! »

Penelo allait répondre, lorsque quelqu’un parla dans le dos d’Elaine. Se retournant, elle sursauta en voyant l’une des Anges, Tzadokiel. L’avait-elle entendu ?! Cette simple idée provoquait en elle une terreur innée ! Non, vraiment, elle ne voyait pas en quoi c’était si drôle ! Elaine désespérait de rencontrer quelqu’un avec qui elle pourrait vraiment discuter de tout ce qu’elle pensait. Elle lisait beaucoup, énormément même, mais elle n’avait que très rarement eu la chance de croiser quelqu’un avec qui discuter. Quand elle avait tenté de parler avec Nika ou Lorenza des problèmes de fécondité à Tekhos, et des projections sur le futur tekhan, Nika lui avait gentiment, mais fermement, conseillé de la laisser en paix, tandis que Lorenza l’avait littéralement envoyée chier.

Tzadokiel lui parlait d’un ton doux et calme, mais son visage était aussi accueillant que celui d’un croque-mort. Elle lui demanda ce qu’Elaine savait sur les Anges, et cette dernière, en rougissant légèrement, se mit à rapidement répondre, se remettant un peu d’aplomb. De son côté, Penelo s’était assise en les observant en silence, amusée :

« Je... Euh... Ma mère m’a beaucoup parlé des Cieux, des Archanges, de la fonction des Anges, de notre histoire, notamment de la Grande Guerre contre les démons il y a des dizaines de millénaires. »

Cette guerre symbolique avait changé à jamais la face de l’univers. Ce fut une bataille mythique, qui dura pendant des millénaires, et s’étala sur des centaines de galaxies. Elle opposa les Anges et les Démons dans leur tentative de contrôler les plans inférieurs, et les morts se comptèrent par milliards du côté des démons, et par milliers du côté des Anges. Dans la mesure où aucun des deux camps n’avait réussi à triompher de l’autre, cette grande guerre avait débouché sur un pacte, qui était toujours en vigueur, même s’il était de plus en plus virtuel. Cette grande guerre avait profondément fragilisé les deux camps. Du côté des Cieux, elle avait provoqué le schisme entre les Anges, bien des Anges ayant suivi Lucifer pour quitter les Cieux, et, du côté des Enfers, les Légions avaient tellement souffert que les Enfers s’étaient déchirés dans une longue guerre civile, qui continuait encore toujours, opposant entre eux les Princes infernaux.

« Il y a cependant bien des choses que j’ignore sur les Cieux. J’aimerais... Oh, j’aimerais tellement pouvoir voir de moi-même les tours blanches, ces tours qui commencent et finissent dans les nuages, ces jardins immenses, cette beauté ancestrale... Ma mère m’a promis qu’elle m’y emmènerait... Je ne comprends pas pourquoi elle a l’air de ne pas trop aimer les Cieux... Même l’Olympe, que j’ai déjà pu voir, est, dit-on, un palais insignifiant par rapport aux Cieux... »

Son ton se faisait rêveur et mélancolique, témoignant du fait que, oui, elle adorerait voir les Cieux.

Hamiel

Voilà, elle l'avait fait, elle avait montré ses ailes à cette humaine. Personne en haut n'avait osé se moquer d'elle directement mais quoi qu'elle fasse, on le lui faisait remarquer. Hamiel est plus lente que les autres à voler. Il faut ralentir la vitesse quand Hamiel part en mission avec d'autres anges. Il ne faut pas trop la bousculer à voler vite car elle se fatigue plus que les autres. C'est sur que personne ne la pointait du doigt, surtout qu'elle était une des anges de l'Ordre Céleste mais ce genre de remarque, elle les avaient si souvent entendu que ça la mettait facilement en colère ou au contraire, ça la déprimait d'entendre ça de ses camarades angéliques. Et cette humaine? Elle aurait surement de la pitié, à tous les coups. Pas un mot, sa tête enfoncé entre ses jambes, ses ailes, ses blanches plumes doucement repliées sur son dos, attendant son verdict. Elle n'était pas loin d'avoir les larmes aux yeux mais aucune larme ne tombait pour le moment, c'était quitte ou double!

Sa tête se redressait toute seule grâce aux mains de Ryouka mais elle n'osait pas voir son regard. Surement de la pitié! Même si elle fuyait son regard, ses lèvres ne pouvaient pas fuir Ryouka et bien vite, le baiser démêla bien des doutes bien qu'ils soient toujours présents. Contraire à la façon dont était la jeune femme depuis que l'ange était nu, elle se faisait douce, son baiser était aussi doux que sa peau et Hamiel n'avait d'autres choix que se laisser porter et participer surtout. Pourquoi refuserait-elle une telle chose? Quand on aime, on ne refuse pas. Même si elle semblait sincère, elle était tentée de demander à Tzadokiel plus tard de toucher Ryouka pour savoir si elle avait menti pour lui remonter le moral ou si elle était sincère? Mais douter d'une personne n'était pas très bien, elle était une ange après tout, elle devait avoir confiance en elle surtout qu'elle n'était pas méchante comme humaine, juste perverse. Pas le temps de dire quoi que ce soit, un nouveau baiser fit partager entre elles avant qu'elle ne l'aide à se redresser avec les mains. Oui, Ryouka était une grande perverse mais elle était aussi très gentille. Elle retira finalement son collier qu'elle venait tout juste de lui mettre. C'était comme elle voulait mais elle n'en dirait rien.

Faire cela sans collier autour du cou arrangerait bien l'opinion de l'ordre si jamais ses sœurs l'apprenaient. Auparavant, elle aurait surement eu le droit à des tas et des tas de leçons sur son rôle, qu'il faut aider les humains sans pour autant se faire « humilier » de la sorte, même si les anges aussi ont le droit à leur fantasme et leur envie. Mais depuis que Métatron avait retrouvé sa sœur que l'on disait au service de Lust, elle était moins à cheval sur certaines règles. Les dix anges de l'ordre ne l'avaient pas encore revu, seules certaines ont pu revoir la petite Nymph, il paraîtrait même qu'elle se balade avec un collier en métal autour du cou qu'elle refuse de retirer. Alors ce n'était pas un simple petit collier d'animaux qui choquerait la grande ange, chef de l'ordre! Pour en revenir à Ryouka, sa demande était étrange mais ça devait être normal pour une humaine? Vu qu'elles n'ont pas d'ailes? Est-ce qu'elle va la laisser caresser et embrasser ses ailes? Hamiel détourna le regard en se posant la question? Elle ne voudrait pas lui faire de mal puis ce n'était rien après tout?

« D'accord... » avoua-t-elle timidement en se retournant pour s'appuyer sur le mur « Mais soi douce s'il te plaît. »

Non pas que les ailes d'une ange soient comme une zone érogène et sensible mais elle ne voudrait pas que dans un faux mouvement, elle ne lui fasse mal. Si quelqu'un touchaient les ailes des anges, c'était comme si on leur touchait le bras ou la jambe. Elles ressentaient la main de l'autre dessus, elles pouvaient mouvoir leurs ailes, elles pouvaient être chatouilleuses mais à moins d'être fétichiste ou hypersensible, une ange n'irait pas gémir si on lui caresse les ailes. Remuant doucement ses ailes sous les premiers contacts, elle dépliait doucement son aile gauche en arrière pour laisser à sa partenaire tout le loisir de la toucher, de la caresser avec ses douces plumes blanches, de l'embrasser si l'envie lui prenait. C'était agréable... mais elle redoutait quand même ce qu'elle allait faire en passant par son autre aile. La tête tournée et appuyée contre le mur, elle fuyait son regard à chaque fois mais elle tentait parfois de la regarder, elle voulait savoir si elle souriait, si elle en était presque dégoutée ou si elle était jalouse? N'était-ce pas un des plus vieux rêves des hommes que de voler dans le ciel? Le rose aux joues était encore bien présent mais elle se sentait gênée à les exhiber comme ça.

Lorsque les mains de Ryouka se posèrent sur sa seconde aile, elle relevait doucement la tête, un peu surprise même si elle la dépliait doucement, comme pour l'autre. Qu'elle répète les mêmes choses si elle veut mais qu'elle soit aussi douce surtout!

« Est-ce que ça te plaît? » dit-elle timidement.

C'était assez stupide comme question? Elle n'allait pas les retirer pour les lui offrir mais elle se sentait un peu cruche à ne rien dire et se laisser caresser comme une marchandise. Finalement, c'était plutôt bien qu'elle lui ait retiré le collier avec la laisse avant, elle aurait eu la sensation d'être un objet sur le coup.

Ratziel

Si elle savait ce qui l'attendait, elle serait surement rester avec Nika, quitte à éventuellement devoir stopper la jeune femme si jamais elle aurait profité de l'absence de sa camarade pour draguer Ratziel tout comme sa petite sœur le faisait avec aussi, la petite sœur de Ratziel. Le fait que deux sœurs fassent la même chose avec deux sœurs sur deux mondes différents, ça aurait été une coïncidence des plus grandes! Même si Nika et Ryouka n'avaient pas de liens du sang, c'était la même chose chez les dix anges. Accrochée à Lorenza, elle ignorait tout de cette petite virée. Une confession, une balade pour se changer les idées, une mise au point? Ça allait être plus proche d'une mise au point et d'une aide mais ça, elle ne pouvait pas le savoir. Ange ne veut pas dire devin. Voyant que sa question restait sans réponse, elle n'insistait pas et attendait la suite, le verdict. Quand la moto s'arrêta devant un endroit qui semblait de son hôtel tranquille, elle commençait à se demander si c'était elle qui n'allait pas avoir besoin d'aide? La THT n'allait pas par quatre chemins en reprenait une phrase qu'on lui avait si souvent dite mais de façon plus poli. Son expression montrait aussi clairement qu'elle ne s'attendait pas à tant de franchise, pas avec tant de familiarité en tout cas.

Métatron l'aurait laissé avec elles pour qu'elle soit plus libérée? Oh ça non! Métatron était sévère d'apparence mais elle savait rester calme et réfléchie comme elle, sauf qu'elle s'emportait assez facilement aussi. Elle ne voulait pas la contredire car elle savait aussi que c'était elle la chef et qu'elle n'allait pas remettre en cause son choix. Selon Ratziel, elle l'avait choisi pour la mission qui débutera demain, pas pour apprendre un peu plus sur la sociabilité de certaines humaines même si ce n'était pas mal d'apprendre un peu de ça aussi. Lorenza comptait s'amuser, ici? Pourquoi n'avait-elle pas la passion secrète pour les bibliothèques! Voyant le motard dehors, elle regrettait même sa tenue! Elle aurait aimé changer cela en mettre un pantalon plutôt que cette jupe! Elle en aurait profité pour mettre aussi quelque chose de plus discret dans ce lieu que son petit haut, orange. Une chance que l'écharpe cachait son cou et la couvrît un peu plus alors. Elle risquait de garder sa veste aussi, certainement. Suivant tout de même Lorenza dans cet endroit, elle ne répondait pas au type, préférant même ne pas y faire attention. Le commentaire de la jeune femme était assez... comment dire... double sens? Elle aurait eu honte de sortir une phrase pareil, même si ça serait pour jouer un rôle.

L'endroit était moins chaotique que dans son imagination. Vu le nom et le motard devant, elle s'attendait presque à trouver une boîte à striptease dedans. Rentrant dedans, l'ambiance était calme, la chanson sympa, finalement elle s'était peut-être trompé?

« En effet, ça allait l'air... sympathique. »

Non pas qu'elle se forçait, l'ange souriait timidement en voyant tout ce monde ici et doucement, ensemble, elles se dirigeaient près du bar où un jeune homme servait des cocktails pour les clients en tous genres. Ça aurait pu être une bonne soirée où même une bonne sortie auprès de Lorenza. Oui, aurait pu être. En arrivant près du bar, elle avait ressenti une mauvaise aura dans le coin. Elle ignorait qui et où mais elle en était sure et certaine, il y avait un démon pas loin! De bas étage surement, surement un démon ayant apparence humaine ayant pour but de manger un humain ce soir ou simplement de tuer par plaisir, ce qui était pire! Assise sur un des grands tabourets, elle serrait bien les jambes alors que le serveur se tenait près d'elles.

« Un soda, n'importe lequel, s'il vous plaît. »

Elle aurait pu être plus précise et plus joyeuse comme à son arrivée mais ressentir ce démon, prêt à attaquer ce soir, elle ne pouvait pas cautionner ça. Observant d'abord doucement les personnes dans les coins de sa vue, elle allait avoir du mal à trouver le coupable d'un simple regard? Il lui faudra trouver tous les signes ou l'approcher pour ressentir son aura diabolique afin d'en être sûr. Jetant un regard vers Lorenza, Ratziel qui semblait si coincé jusqu'ici semblait à présent être sur ses gardes, sérieuse. Elle ne risquait rien face à un tel petit démon mais elle ne voulait pas le voir passer à l'attaque, il fallait l'attraper avant qu'il ne soit trop tard.

« Il y en a un ici... Je pense que c'est une simple coïncidence, que ça n'a pas de rapport avec nous mais... il faudra le stopper avant qu'il ne soit trop tard. »

Ratziel parlait doucement mais assez fort pour que sa camarade l'entende, elle se retourna sur son siège en observant l'air de rien la foule de personnes qui vaquait à leur occupation. Un faible démon, il doit surement être seul, cherchant une seule proie. Il ne serait pas assez gourmand pour se faire un festin, le risque de voir une proie s'échapper était grand. Il devait viser petit, quelqu'un qui se laissera berner par ses beaux discours pour le suivre dans les toilettes ou soi-disant chez lui pour avoir plus de paix dans un coin tranquille, isolé de la foule. Une question importante restait cependant assez prioritaire si elles ne bougeaient pas de leur place, avait-il l'apparence d'un homme ou d'une femme?

« Vu que je ne l'ai ressenti qu'en arrivant ici, il doit être dans un rayon de cinquante mètres... »

Soit l'ambiance lui était défavorable soit il avait un don pour cacher sa présence et quelque chose avait dû l'exciter au point de relâcher son attention quelques instants, juste assez pour que Ratziel ne le remarque. Le problème c'était que malgré qu'il soit un démon, il pouvait avoir l'air du type parfait comme du séducteur d'un soir ou d'une salope en passant par le timide à lunettes et celle qui tire la tronche sur le comptoir. Non, pas au bar en tout cas, si près, elle l'aurait senti même si le bar était une sorte d'îlot au centre de l'Occidental. Son regard observait chacune des personnes, cherchant un petit quelque chose, au moins un suspect avant de s'avancer l'air de rien au milieu de la foule.

Tzadokiel

La petite blonde avait approché la fille d'Isabelle. Si cette dernière avait des doutes, des questions, la jeune fille se ferait un plaisir de combler ses lacunes et la rassurer un peu. Durant cette petite période de paix, c'était l'occasion de se reposer et faire connaissance peut-être avec ses futures alliées avant d'être envoyé aux quatre coins de Terra dans le but de chercher les rouleaux. Tout le monde y sera convié alors les petites discussions sympathiques bien au chaud, il fallait en profiter. Sa voix était calme, douce mais c'est vrai que son visage était loin d'être aussi rayonnant que celui d'Hamiel par exemple. Elle était pourtant loin de sa sphère, celle qu'elle observait pour voir le monde des humains. Ils vivaient en faisant le mal, ils étaient heureux de leur acte et cela valait pour beaucoup de monde, c'était si injuste mais elle n'y pouvait pas grand-chose, elle ne pouvait pas faire la loi partout à la fois. Quand elle voyait des pédophiles, des tueurs, des violeurs relâcher dans certains pays pour faute de preuves, car ils ont purgé leur peine, elle aimerait descendre, avouer connaître toute la vérité mais qui oserait la croire? Elle ne pouvait pas dire qu'elle était une ange, elle ne pouvait pas forcer les gens à la croire même si ça serait le meilleur choix.

L'ange des THT semblait timide, nerveuse mais ce n'était pas bien grave, elle n'allait pas la manger après tout. L'ange de la pitié semblait toutefois assez satisfaite de savoir qu'Isabelle avait bien fait son éducation en lui parlant des choses importantes. La Grande Guerre, un sujet qui reste encore aujourd'hui dans la mémoire des anges les plus anciens. Celles encore en vie, qui ne sont pas morte sur une mission, qui n'ont pas quitté les cieux pour vivre ailleurs ou qui ont enfanté, perdant leur immortalité. Cela était valable plus d'une fois sur deux mais ce n'était pas pour tout le monde. Adossée contre le mur, elle écoutait la timide ange lui raconter ce qu'elle savait, ce qu'elle voulait savoir pour se rendre utile auprès d'elle et peut-être auprès d'autres THT qui voudraient en apprendre plus sur le lieu où vivaient les anges? Elle n'aurait rien contre leur apprendre ça même à celles qui n'étaient pas des anges mais fallait-il que ça intéresse les autres. L'une des principales choses qu'Élaine voulait savoir, le royaume des cieux! Ou plutôt, le voir. C'est vrai que la première fois que l'on voit une telle chose, on ne peut qu'admirer l'architecture, la vue qui s'offrait devant nous. Même quelqu'un qui n'y prête pas attention en aurait le souffle coupé.

« En effet, l'Olympe est grand mais le royaume des cieux est beaucoup plus grand. Après tout, nous somme nombreuses là-haut, il faut de la place pour se poser quelque part et se reposer. Nous ne restons pas toujours en l'air. »

Elle finit avec un bref sourire vers Élaine avant de regarder les autres rapidement. Le royaume des cieux était un immense terrain volant où il faisait bon vivre. L'ordre avait son temple où elles vivaient toutes ensemble, accueillant les jeunes anges pour qu'elles suivent les cours auprès de certaines membres de l'ordre comme Ratziel qui aimait faire les cours, Michael qui aimait jouer avec les plus jeunes et d'autres anges qui aimaient partager leur connaissance aussi quand elles ne devaient pas combattre le mal. Ensuite autour, c'était les maisons de certaines ange, les dortoirs pour les classes d'anges, les combattantes, les protectrices du royaume, les servantes, les messagères qui jouaient entre le royaume des anges et des archanges, tous une organisation loin des idées de certains humains qui voyaient des femmes presque nue à jouer de la harpe sur un nuage.

« Un jour, vous verrez tout cela de vos propres yeux et vous comprendrez que mes mots sont faibles. Ce n'est peut-être pas la même chose que si vous étiez devant mais, permettez-moi de vous en montrer quelques images. »

La jeune fille leva la main vers le front d'Élaine, lui demandant de fermer les yeux. Avec la différence de taille, la jeune fille touchait à peine son front, heureusement que cette dernière se penchait légèrement en avant pour lui faciliter un peu la tâche. Fermant les yeux à son tour, elle envoyait dans sa tête quelques images que Tzadokiel avait du royaume. L'entrée avec son grand pont qui faisait face au temple de l'Ordre Céleste, les immenses terre fleuries de certaines terres, les tours apparentes entre deux nuages, les anges si différentes les unes que les autres qui volaient dans tous les sens. Certaines partaient en mission, d'autres en revenaient, certaines profitaient d'une pause pour voler tranquillement d'un coin à l'autre. Ça semblait à une vie idyllique mais dans un monde femme ailée au milieu des nuages.

« Ce ne sont que quelques images mais je pourrais vous en apprendre bien plus. Si votre mère me le permettra, je vous emmènerais faire une visite une fois notre mission terminée. »

De nouveau, elle termina avec un sourire qui apparut aussi vite qu'il était parti. Elle en ignorait bien sûr la raison qu'avait Isabelle pour ne pas emmener sa fille en haut, seule Métatron le savait après tout. Mais elle pourrait bien demander une fois tout cela terminer.

« Mon apparence est enfantine mais cela n'est que l'héritage de mon hôte. Sinon, je serais aussi grande que votre mère, si ce n'est pas plus? J'ai plusieurs siècles derrière moi, j'ai vu des tas de choses qui se sont produite sur Terra, sur Terre, des bonnes choses et des mauvaises. Si les Archanges voient chez les humains que des êtres dangereux dans certaines conditions, des êtres ignares, incompétents et stupide, je ne peux pas les blâmer. Moi-même, il y a certaines fautes chez les humains que je ne peux pas accepter. Mais si certaines mériteraient bien de mourir seul au fond d'une cellule froide et humide, si ce n'est pire, certains humains sont grands et bon. Certains humains ont réussi à me surprendre aux cours de ses derniers siècles et je veux pouvoir les sauver, les aider et espérer qu'avec le temps, il y ait de plus en plus de bonnes personnes et que les mauvais humains soient de plus en plus rares. Nous intervenons bien sur pour les bonnes personnes mais selon certains accords, nous ne pouvons pas débouler comme ça et apporter la bonne parole, les mener sur une voie qui ferait taire les Archanges et revoir leur jugement. Mes paroles doivent parfois vous paraître bizarres, vous qui avez vécu auprès des humains? »

C'est vrai que les Archanges avaient une vision bien néfaste de la race humaine et les anges au contraire tentaient de voir le bon côté des êtres humains et de tout faire pour que leur bon côté ressorte de plus en plus.

RYOUKA

Ce changement d’atmosphère était très curieux, inattendu. Les ailes d’Hamiel semblaient être un sujet tabou qui mettait cette dernière mal à l’aise. Il est indéniablement vrai que ses deux ailes étaient curieuses, difformes, et, si Ryouka comprenait que ce devait être un objet de frustration, elle ne se sentait nullement d’humeur taquine. A dire vrai, qu’une aile soit plus grande qu’une autre lui était bien égale. Elle voulait juste caresser un peu ses ailes. C’était une nouvelle expérience pour elle... Ou presque. Elle avait déjà pu caresser les plumes d’Elaine, et elle avait trouvé ses longues ailes très tendres et soyeuses. Elle était pratiquement sûre que les ailes étaient des zones légèrement érogènes, car Elaine n’avait pas semblé insensible à son massage... Mais une expérience portant sur un seul sujet n’était pas concluante. Il fallait un petit panel pour confirmer des impressions. En d’autres termes, l’esprit scientifique de Ryouka rejoignait ici parfaitement ses désirs pervers et sexuels. Que demander de mieux ?

Lentement, Ryouka palpait les délicates plumes blanches de l’Ange. Cette dernière était extrêmement nerveuse, tournant fréquemment la tête, ses joues rouges témoignant ici, non pas de son plaisir, mais de sa peur. Ryouka en était légèrement perturbée.

*Elle qui était si enjouée... Si j’avais su, je n’aurais pas demandé à voir ses ailes... Mais bon, on ne peut pas savoir à l’avance. Ça me servira de leçon pour la prochaine fois : ne jamais avoir les yeux plus gros que le ventre !*

Elle aurait bien du se douter qu’une Ange comme ça, perverse et un peu fouineuse, devait bien avoir un talon d’Achille, une faiblesse. Elle avait tapé en plein dedans sans même le réaliser, et devait maintenant affronter son erreur. Hamiel s’était refermée comme une coque de noix, et l’esprit de Ryouka réfléchissait à une manière de rétablir la situation, d’amener Hamiel à se détendre, et à mieux apprécier ce moment. Brainstorm avait une chance en or, une occasion rêvée ! Bien des rumeurs pullulaient sur le Net pour parler d’Anges pervers qui s’accouplaient avec des humains, par curiosité, mais Ryouka n’y croyait pas. Il s’agissait généralement de rumeurs, de fantasmes qui n’avaient rien de fondés.

Les plumes étaient toutes douces, fragiles, et délicates. Ryouka, lentement, les caressait, les minutes s’écoulant silencieusement. Ce n’était pas comme avec Elaine, qui avait été bien plus enjouée qu’Hamiel. Elle s’était amusée à remuer rapidement ses ailes, donnant plusieurs coups dans le nez de Ryouka à plusieurs reprises. Les ailes de l’Ange ne remuaient pratiquement pas, et Ryouka comprit rapidement que ce n’était clairement pas ainsi qu’elle allait conduire Hamiel à se détendre. Peut-être faudrait-il s’arrêter ici ? Cette option était horrible pour la belle Ryouka, mais, plus cette séance avançait, et plus elle commençait à se demander si ce n’était pas la meilleure option.

*C’est dommage, j’aime bien ses petites ailes, moi... Ce n’est pas très harmonieux, mais ça lui donne un petit côté mignon...*

Hamiel vint alors, timidement, lui demander si ça lui plaisait. Ryouka retira alors ses mains des ailes de l’Ange, et la retourna lentement. Elle la plaqua délicatement, dos contre le mur, et lui fit un léger sourire, avant d’aller l’embrasser, encore une fois. Le baiser fut toutefois de courte durée, car elle pencha ensuite sa tête vers l’un des seins d’Hamiel, se mettant à le suçoter, mordillant très faiblement son téton, tandis que ses mains allèrent caresser le corps de la femme, ses hanches et son dos, glissant sur sa peau fine et lisse.

Ryouka finit par relever la tête, plantant ses yeux dans ceux d’Hamiel.

« Évidemment que ça me plaît... Mais j’aime aussi quand mes partenaires apprécient ce que je fais... »

Elle se mordilla les lèvres, regrettant, avant même de l’avoir dite, de poser cette question, mais elle ne pouvait tout simplement pas passer outre. Il fallait qu’elle la pose, et elle la posa donc :

« Est-ce que... Est-ce que tu as envie de continuer ? »

Pour éviter qu’Hamiel ne fasse une fausse interprétation, Ryouka précisa rapidement le fond de sa pensée :

« J’adorerai faire l’amour avec toi, mais... Je ne veux pas que tu te sentes obligée de le faire. »

Adorer était un faible mot. En réalité, ça tenait plus du fantasme, mais elle ne pouvait pas le dire ouvertement. Elle ne voulait pas faire fuir l’Ange, en lui disant à quel point elle avait envie de la baiser.

LORENZA

Lorenza appréciait plutôt les musiques terriennes. A Tekhos, on ne savait faire que de l’électronique, ou presque. Les musiques étaient tonitruantes, psychédéliques, et abrutissantes. Ce n’était pas pour lui déplaire, mais ses oreilles n’étaient pas contre un peu d’originalité. Elle écoutait donc distraitement le remake de Phil Collins. Le chanteur qui se déhanchait sur la scène avait l’air à fond dedans, mais sa voix n’égalait pas celle du chanteur originel.  Enfin, ce n’était pas non plus un massacre auditif, alors c’était agréable malgré tout. L’écoutant lentement, Lorenza regardait de temps en temps Ratziel, qui avait l’air... Inhabituellement agitée. Sa timidité avait laissé place à une sorte de nervosité ambiante, et elle ne tarda pas, à voix basse, à lui expliquer ce qui la perturbait.

Elle avait ressenti la présence d’un démon. Lorenza haussa les sourcils. Voilà qui serait une sacrée coïncidence... Elle regarda inutilement autour d’elle, donnant un mouvement rapide du regard, mais sans voir quoi que ce soit. De toute manière, un démon se débrouillait généralement pour être discret.

« Si tu le sens, il doit probablement te sentir aussi... », glissa alors Lorenza.

Elle ignorait si Ratziel utilisait un sort pour dissimuler son empreinte angélique, mais, quand bien même c’était le cas, elle doutait que ce soit efficace. Les anges et les démons étaient aux antipodes l’un de l’autre, deux espèces qui se ressemblaient autant qu’elles étaient respectivement différentes. Si un démon était là, il avait probablement du percevoir à proximité la trace d’une Ange. Striker regardait donc la porte de sortie, tandis que le serveur revint avec le soda pour Ratziel... Et une bière pour Lorenza. Elle commença à la boire, tout en réfléchissant à la meilleure manière d’appâter ce démon.

« Il parait que vous avez une belle moto », glissa alors un individu en se rapprochant.

Levant les yeux, Lorenza dévisagea l’inconnu. C’était l’un des motards, qui portait une blouse en cuir, et avait un look ringard rappelant les années 1980’s.

« C’est une certitude, corrigea Lorenza. Ma moto n’est pas que belle, elle est aussi puissante et énorme. Tu penses avoir un engin qui peut la concurrencer ? »

Le motard ne se laissa pas démonter, et répliqua.

« J’ai un véritable bijou de puissance. Ma Suzuki est un modèle de compétition !
 -  Voyez-vous ça... ironisa Lorenza.
 -  J’ai vu ta bécane, dehors... C’est un vrai camion ! Ma Suzuki te...
 -  Je crois, mon beau, que tu confonds la vitesse et l’accélération. Je veux bien croire que ton petit bolide me surpassera en quelques secondes, mais, sur la durée, ma moto t’enverra fumer. Tu vois, c’est ça le secret de la réussite avec des engins comme ça. Il faut savoir bien les manier. Le mieux, c’est quand ça décolle en douceur, et que ça a une bonne tenue de route. »

A ce stade-là, les allusions sexuelles de Lorenza n’étaient pas que dues au hasard, ou à une interprétation douteuse. Elle fixait avec défi ce motard, qui serra les dents, visiblement atteint dans sa fierté virile.

« Tu caquètes beaucoup, mais tu sais ce qu’on dit, ma cocotte. Les mots sont du vent !
 -  Serait-ce une forme de défi ? »

Lorenza était amusée. Défier les hommes était pour elle un plaisir constant, tant c’était facile.

« Y a une course dans une heure. Le départ est sur le parking du super-marché, près de l’échangeur autoroutier C. Si tu te crois si maligne, toi et... Ton adjointe, là, fit-il nerveusement en désignant Ratziel, ramenez vos culs, et je te ferais mordre la poussière !
 -  T’as si peur que ça de pas tenir la distance ?
 -  Je suis l’un des meilleurs pilotes de cette ville !
 -  C’est censé m’impressioner ?
 -  On se reverra dans une heure ! »

Le motard s’écarta, et Lorenza eut un léger sourire, avant de regarder Ratziel.

« A mon avis, ton démon fait partie de ces motards. C’est un excellent moyen de visiter fréquemment les bars, et de trouver des proies séduisantes... Comme une jeune tête brûlée et sa discrète comparse. »

Striker termina ce qu’elle disait en reprenant un peu de sa bière.

ELAINE

Les paroles de Tzadokiel résonnaient délicieusement aux oreilles d’Elaine, dont les ailes remuaient lentement, comme pour exprimer le plaisir que cette dernière ressentait. Elle visualisait très bien ce royaume magnifique, sa patrie natale, bien plus attirante que ce désert ou ce bunker froid. Et, quand Tzadokiel lui montra les images, un sourire de pur plaisir traversa les lèvres de l’Ange, qui voyait des images magnifiques ! Les Cieux étaient vraiment un endroit superbe ! Tout avait l’air si vaste, si grand, si immense... Et il y avait tellement d’Anges ! Comme elle aurait adoré y aller ! Oui, elle aurait adoré voler au milieu de ces grandes tours blanches, dans ces nuages infinis, côtoyer le soleil, sans se soucier d’autres choses... Libre, oui, voilà ce que ce paysage, ces images, lui inspiraient. Un sentiment de liberté et de sérénité, de paix et de prospérité. C’était beau, magnifique.

L’image se dissipa bien trop rapidement à son goût, et elle rouvrit lentement les yeux, clignant à plusieurs reprises, un peu déçue de ne pas être là-haut. Les anges n’avaient pas des ailes pour décorer. Ils étaient faits pour voler au milieu des nuages, pour sentir la bise du vent sur leurs corps, pas pour se terrer dans ces bunkers froids et sinistres. Mais sa mère ne voudrait jamais le comprendre... Elaine eut un léger soupir, presque imperceptible, lorsque Tzadokiel lui dit qu’elle irait ^peut-être demander à sa mère le droit de l’emmener aux Cieux.

*Ma mère refusera*, songeait Elaine avec amertume.

Elle ignorait pourquoi sa mère était si hostile à l’idée que Red Armor puisse aller aux Cieux, mais c’était ainsi. Sa mère ne l’avait emmené que très peu de fois, et, à chaque fois qu’Elaine lui avait demandé d’y retourner, Overlord avait refusé. Elaine ne comprenait tout simplement pas la position de sa mère, mais elle ne voulait pas embêter Tzadokiel avec ses préoccupations. La petite Ange continua à lui parler, évoquant la vision que les Archanges avaient de l’humanité, ainsi que sa propre vision. S’humectant les lèvres, Elaine ne tarda pas à parler.

« Je n’ai pas vécu si près des humains que j’aurais voulu. »

Sa mère, encore une fois, refusait qu’Elaine sorte trop longtemps, lui expliquant que Terra était un monde dangereux, une planète où il valait mieux ne pas trop se faire remarquer... A fortiori quand on était une Ange. Isabelle ne tenait pas à ce que sa fille ait des ennuis, ou se fasse capturer.

« En revanche, je connais énormément l’art terran, et je dois admettre que j’apprécie beaucoup l’ingéniosité et la créativité des Terrans. Je n’ai jamais compris pourquoi nous, les Anges, nous nous estimions fondamentalement supérieurs aux humains, et aux autres espèces qui peuplent ce monde. Nous nous sommes arrogés le droit de juger les autres, mais personne ne nous a donné l’autorisation de le faire. »

Elaine confiait ses doutes et ses interrogations.

« Je ne comprends pas pourquoi les Archanges continuent à se comporter ainsi, et à se croire supérieurs. Les Terrans ne sont pas parfaits, mais... Il me paraît difficile de dire qu’ils sont inférieurs à nous. Notre peuple n’est pas non plus un exemple de perfection, vous ne pensez pas ? »

Pour une fois que l’Ange croisait une personne qui avait l’air de pouvoir converser avec elle, elle n’allait pas la lâcher si facilement !

Hamiel

L'ange n'était pas à son aise, c'était évident. Pourtant, ce n'était pas la faute de Ryouka, disons qu'elle à eut une mauvaise main en faisant rouler la roue. Chez cette ange, peu de chose pouvait la mettre dans cet état, elle était plutôt ouverte et adepte des nouvelles expériences, joyeuse et rare était les sujets qui pouvaient la fâcher. Elle avait eu la malchance d'avoir un fantasme basé sur un des handicaps de l'ange de la Victoire. Face au mur, elle hésitait à bouger trop vite, elle ne voulait pas souffrir à cause d'un faux mouvement pendant que l'humaine touchait ses ailes mais elle ne voulait pas rester si inactive, ayant presque l'impression d'avoir peur d'elle alors que deux minutes auparavant, elle était si heureuse de sentir ses fesses rougir sous les claques de la petite perverse qu'était Brainstorm. La seule question qui lui venait à l'esprit était un peu bête selon elle mais elle n'avait que ça pour briser le silence. Elle ignorait si elle tentait de noyer le poisson ou si elle faisait des efforts pour repartir du bon pied mais elle fut doucement retourné avant de ressentir le doux contact de ses lèvres, rapide mais délicieux. L'humaine s'occupa ensuite de sa poitrine, suçant l'un de ses tétons en le mordillant doucement pour lui faire cracher quelques petits soupirs de plaisir, elle qui n'avait plus tellement le moral depuis qu'elle avait ses ailes de libre. Ses mains encore gantés caressaient son corps, elle préférait sentir sa peau contre la sienne mais ça viendra.

Ryouka était très gentille, avouant qu'elle aimait évidemment lui caresser ses ailes même si elle aimait aussi quand ses partenaires prenaient du plaisir. Elle en prenait un peu mais avec des ailes normales, elle aurait surement adoré la délicatesse de ses mains et là, elle donnait presque l'impression d'en avoir peur. Était-ce sa faute? Celle de Ryouka? Absolument pas mais c'était une page à effacer et repartir d'un bond pied, effacer et reprendre là où elle en était, lui lécher les pieds en ayant une laisse et un collier autour du cou au pire. Elle allait même à lui demander calmement si elle voulait continuer à lui faire l'amour, elle se refusait de le faire sans son consentement. C'était bien de voir une femme comme elle, elle pourrait aller briser son fantasme pour faire plaisir à Hamiel? Elle était une petite perverse, petite était surement un mot gentil, très gentil même car elle devait être la plus pervertie des humaines qu'elle connaissait mais elle préférait ne pas le lui dire surtout qu'elle ne connaissait pas encore toutes les facettes de Ryouka. Si Hamiel était resté comme une poupée, elle se décida à bouger un peu, briser la glace, faire quelques efforts de son côté, passé outre son handicap. Elle avait réussi auprès des anges, pourquoi pas des humains? L'une de ses mains se posa sur sa hanche alors que la seconde continuait de remonter doucement vers son visage. Ses côtes, la bosse que formait son sein, son cou puis enfin sa joue qu'elle caressait en redressant la tête.

« J'ai très bien vu ton petit jeu, Ryouka. Je n'étais pas idiote, j'ai bien vu que venir ici n'était qu'un prétexte bidon pour faire l'amour avec moi. Et si je t'ai suivi, c'était car je voulais la même chose voyons. Alors, oublions tout ça... »

Sa main se perdait dans ses courts cheveux blancs alors que sa main gauche quittait sa hanche pour s'enrouler autour de sa nuque. Le sourire refaisait un peu plus surface, effaçant cette bouille triste qu'elle avait adopté.

« Plutôt, fais-moi oublier ça... Remets-moi le collier, fesse-moi, attache-moi, embrasse-moi comme une folle, fais-moi mouiller comme une fontaine si tu veux, laisse ta perversion se défouler mais juste une chose... fait attention à mon aile. Je sais que vous, les différents peuples qui ne possèdent pas d'ailes, cela vous fascine de faire l'amour avec une personne qui en possède alors... je veux bien te rendre ce service mais à toi de respecter le jeu, Ryouka. »

On pouvait toujours lire une petite gêne dans son regard, dans son sourire mais elle savait que cette femme saura très bien le lui retirer pour la rendre aussi heureuse et joyeuse qu'elle l'était à son habitude. Penchant sa tête, Hamiel allait déposer plusieurs baisers sur son cou pour arriver sous son oreille, presque derrière même, ses lèvres déposaient quelques petits bisous à cet endroit alors que ses mains étaient redescendu plus bas... bien plus bas pour remonter sa petite jupe pour lui laisser les fesses à l'air mais surtout pour les caresser, les pétrir doucement entre ses mains, elle pouvait sentir combien elles étaient moelleuses, douce, délicate. Elle aussi aurait surement aimé être menée à la baguette!

« Reprenons là où nous nous étions arrêté. On reprend tout ça... doucement ♥ »

Si Ryouka reculait, elle aurait l'occasion de voir cette ange nue, pour la première fois de la soirée, là où elle avait réussi à la pousser dans son caractère autoritaire, l'obligeant à prendre la cravache avant de l'essayer sur les fesses de l'ange. La question était plutôt de savoir si elle allait continuer le jeu ou si elle allait un peu tricher?

Ratziel

Arrivé à l'Occidental que l'ange avait déjà détecté un démon, il ne semblait pas dangereux pour elle, ni même pour Lorenza à vrai dire mais face à l'un de ses humains, c'était une autre histoire? Rares devaient être ceux et celles capables de tenir tête même à un démon mineur. L'ange savait ce que son adversaire faisait ici. Il cherchait un repas ou à calmer ses nerfs mais leur rencontre était dû au hasard, rien de plus. Si elle pouvait le ressentir c'est qu'il ne pensait pas tomber sur un ange ce soir, surtout pas l'une des dix plus puissante à vrai dire. Et si par hasard, il avait lui aussi camoufler sa présence, un rien avait dû ébranler son camouflage. Une petite colère, excitation, un moment de faiblesse et juste assez pour que Ratziel capte sa présence et ce mette en quête d'éliminer la menace. Hors de question de faire ça ici, même si ça pourrait être rapide pour elle. Même si ça pourrait être un rayon de lumière pouvant se confondre avec un rayon laser dans les boîtes de nuit, ici, ce n'était pas le cas! Surtout qu'ils avaient la mauvaise habitude de partir en fumée et finir en cendres alors même dans un coin isolé, quelqu'un risquait de voir ce qui s'était passé et ça risquerait de semer la panique plus qu'autre chose. Il fallait le débusquer, le trouver et l'éliminer...

Trop concentrée, elle ne répondit pas à Lorenza et elle n'écoutait même pas ce motard. Si près, elle aurait senti si c'était lui le démon et ce n'était pas lui, elle pouvait laisser rembarrer ce type à Lorenza. Elle s'occupait du démon, elle des dragueurs vivants dans l'inconscience d'une vie paisible sur une corde raide qui pouvait très bien chuter d'ici quelques jours. Malgré qu'elle se fit traiter d'adjointe, Ratziel ignorait cette remarque sans queue, ni tête – d'où elle ressemblait à une adjointe? – et préférait rechercher sa cible perdue au milieu de ses pauvres personnes qui risquaient de mourir ce soir si elle n'agissait pas. Le type parti, l'ange n'avait pas idée de ce qui s'était dit alors qu'elle se trouvait à côté mais elle devait avouer que sa théorie avait du sens! Lorenza n'avait pas dû faire beaucoup de chasse au démon mais c'était finement bien remarquer.

« Il est vrai qu'ils ont tendance à se mêler à un groupe, les solitaires sont plutôt rares. Un groupe offre plus de rencontre, au seins même du clan où en voyageant, en allant dans des endroits fréquentés... Une chose est sur pour moi, ce n'est pas ce type le démon... mais ça pourrait être n'importe quelle créature vivante. D'une fille jouant les pimbêches au motard discret ou même à un rat de compagnie! »

Un motard qui trainait un rat de compagnie? Peut-être chez des bikers comme les Hells Angels mais pas chez des petits motards du Japon. Ha non, là, le démon pouvait être n'importe quelle créature vivante mais ça serait étonnant de voir ça! Surtout que cet endroit n'était pas un souk alors un type avec un rat en poche, il ne serait pas passé. Ratziel buvait son soda en observant rapidement la direction que prenait le motard, trop de monde sur son chemin pour en voir la fameuse bande de motards. L'adversaire était peut-être par-là bas? Ou alors elles faisaient fausse route, tout simplement? Si en s'éloignant, elle ne ressentirait plus la présence démoniaque en ses lieux, ça voudrait dire qu'il est toujours dedans et là, Lorenza fera sa course seule ou elle devait lui laisser deux minutes pour éliminer la menace. Un petit démon, il ne pourra rien contre elle, il lui faudrait simplement l'isoler. Il ne pourrait pas échapper à Ratziel, pas plus de trois secondes si elle était gentille. Ce petit morpion profitait du nombre pour se rendre invisible mais elle allait l'avoir, aucun démon ne fera de victime à l'Occidental ce soir, pas ici, pas dehors!

« J'espère qu'il fera cavalier seul et qu'on aura un moment pour que personne ne nous voit. Un petit sort sacré suffirait à le vaincre, même une de tes armes pourrait faire l'affaire d'ailleurs. Si c'est bien une course à plusieurs dont il s'agit, tu penses pouvoir réussir à l'isoler si jamais il se trouve sur une moto? Lui régler son compte serait très simple, la seule chose à faire attention, c'est de ne pas être vu par les autres... »

Son verre de soda entre les mains, elle continuait de surveiller autour d'elle car rien ne garantissant que le démon ne se fasse passer pour un motard? Le mal est partout à la fois...

Tzadokiel

La petite blondinette avait trouvé quelqu'un avec qui bavarder un moment, ça semblait évident, Elaine avait tant de doute, de question que la petite ange n'avait pas résisté à l'envie de lui parler et d'assouvir sa soif d'apprendre. L'Ordre Céleste jouait les professeurs pour les petites anges en haut et toutes aimaient leur apprendre des choses, faire ça avec une ange qui a grandi sur Terra, c'était aussi géniale que leurs petites élèves. Elle avait plus de chose à raconter, à dire à cette petite fille impatiente de prendre des notes. Elle semblait avoir dix-sept ans environ et même si elle n'était pas de la même taille que Tzadokiel – dit Zaza par Sandalfon – cela ne dérangeait en rien l'ange. Toute personne peut apprendre certaines choses sur les anges, surtout quand il en s'agit d'une. Selon elle, Elaine trouvait quand même l'art des différents peuples de Terra plutôt joli. Et encore, l'art était quelque chose à part, chacun avait ses opinions. Une œuvre écœurante et dégoutante pouvait être absolument merveilleuse pour certaines personnes de la haute aristocratie qui pouvaient lâcher des millions de pièces d'or pour un rien. Mais dans son innocence, la petite souleva une question fondamentale pour quelques anges qui c'étaient un jour posé la question? Pourquoi les Anges et les Archanges se disaient au-dessus des Terrans? Longue question que voilà!

« Il peut y avoir tout un tas d'hypothèses dessus, cela peut différer d'une ange ou même d'une personne à l'autre. Pour être honnête, peu d'anges se sont posé la question, sais-tu pourquoi? Car nous les Anges, nous n'avons pas vécu avec ce sentiment de supériorité, pas autant que les Archanges en tout cas. »

Ses bras croisés, elle jouait distraitement avec l'une de ses longues mèches blondes, entourant son doigt autour en commençant à bavarder avec Elaine, elle allait en avoir pour un moment! 

« Depuis toutes petites, nous avons appris et nous apprenons encore aujourd'hui aux petites anges que nous ne somme pas là pour gouverner les peuples, nous ne sommes pas là pour faire la loi. Nous sommes là pour les aider dans leur gros problème, parfois pour un peuple, parfois pour une seule personne. Nous tentons de faire comprendre aux terrans comme aux terriens qu'il est plus juste d'aider son prochain que de le haïr d'une façon ou d'une autre. Mais tous les avis ne sont pas partagé, certains préfèrent suivre leur voie mais hélas, leur voie peu juste être isolé sans causer de tort à une tierse personne mais parfois, elle est néfaste envers d'autres personnes. Avec nos pouvoirs, il serait facile d'éviter les guerres, les conflits sur les deux mondes mais cela anéantirait l'accord que nous avons avec les démons. Nous aurons sauvé des milliards de vies mais les démons en profiteraient pour en prendre des milliards. Évitez une catastrophe pour apporter le chaos? Je ne crois pas que c'est la solution. »

La petite ange blonde leva son index pour souligner un passage important, celui qui suivait.

« Et c'est justement pour cela que les Archanges se sentent si supérieurs aux humains. Un seul d'entre eux pourrait éliminer des légions de démons, tout comme réciproquement certains démons pourraient éliminer des légions d'Anges. Ils voient chez les humains que les points négatifs, eux, ils les ont sauvés plus d'une fois d'un monde atroce et au lieu de profiter de la vie, ils rendent les plus faibles, ils tuent, ils pillent, ils vivent dans le péché. Ange comme Archange, nous ne demandons pas aux humains de nous vénérer, de nous payer mais profiter de la vie, vraiment, ça serait trop demander? Au début de cette paix, tout se passait bien, les Archanges étaient plus forts que les dieux pour les terrans mais au fil des siècles, ils en oubliaient les bienfaiteurs, ils violaient de plus en plus ce monde de paix qu'ils avaient réussies à sauver, quitte à devoir laisser les démons en paix aussi bien qu'ils ne le méritaient pas. Les Archanges en ont eu marre de voir leur travail se dégrader petit à petit et à présent, les Archanges qui croient toujours en les terrans et les terriens sont très peu nombreux... Moi-même, je n'en connais qu'une seule. Voilà pourquoi, les Archanges se sentent supérieurs aux humains, selon moi. Mais moi je pense, que les erreurs peuvent être réparées. Je suis d'accord pour dire qu'il y a beaucoup de défaut sur ce monde, surtout dû aux humains mais ils peuvent remonter cette pente et faire sourire les Archanges. »

Sur la fin de son petit monologue, Tzadokiel eut un petit sourire, plus long, plus joyeux. Elle qui savait la vérité d'un simple contacte, elle savait que ceux et celles qu'elle avait aidées sur les mondes étaient de bonnes personnes et qu'ils faisaient tout pour rendre leur monde meilleur. Même si ce n'est qu'autour d'eux, même si ce n'est qu'un grain de sable en moins sur cette énorme dune qu'ils leur faut grimper, à force, ils y arriveront.

RYOUKA

Se retenir, et aller jusqu’à suggérer d’en arrêter là, était très difficile pour Brainstorm. La geek des Héroïnes était aussi la plus perverse du lot, et ce de loin. Il ne devait y avoir qu’Elaine qui ignorait que l’ordinateur de Ryouka était une immense bade de données pornographique, et qu’elle s’amusait constamment à filmer ses ébats avec ses partenaires, utilisant son temps libre pour faire de jolis montagnes, et ainsi avoir une collection privée. Ryouka était une perverse, et elle ne faisait rien pour le cacher, se plaisant dans ce rôle. C’était celui qui lui convenait, mais ce n’est pas pour autant qu’elle était une nymphomane qui ne tenait pas compte de l’avis des autres. Le sexe, pour elle, était important, mais elle n’en faisait pas son unique raison de vivre. Autrement, elle ne ferait jamais partie des Héroïnes. C’était juste une agréable compensation. Elle ne voulait pas forcer Hamiel, la contraindre à faire une chose dont elle n’avait pas, ou plus, envie.

Hamiel comprit donc qu’elle devait agir, et c’est ce qu’elle fit, en parlant de manière coquine, en promenant ses mains sur le corps encore habillé de Ryouka, et en allant jusqu’à relever sa robe pour presser les fesses de Brainstorm. En sentant les mains de l’Ange explorer ses fesses, l’intéressée eut un long soupir de plaisir, et comprit qu’Hamiel était sortie de sa torpeur. Elle lui demanda de laisser parler toute sa perversion, de lui remettre le collier, mais en veillant à ses petites ailes. Ryouka se mit à sourire à nouveau,  sentant les doucereuses mains angéliques sur son petit cul. Elle approcha son visage, et embrassa la joue d’Hamiel, tout en avançant ses mains gantées sur le corps nu de l’Ange, caressant ses hanches.

« C’est d’accord, Hamiel... Et je connais une excellente manière de te faire oublier ça... »

Ryouka n’en dit pas plus sur le coup, voulant laisser à Hamiel la joie de la surprise. Elle posa l’une de ses propres mains sur la longue fermeture Éclair partiellement dissimulée qui filait entre ses seins, et la fit lentement descendre, jusqu’à ce qu’elle arrive à hauteur des lèvres d’Hamiel. La fermeture oscillait alors au milieu des seins de Ryouka. Pour el coup, Brainstorm avait une poitrine assez confortable, un héritage génétique des Spänje. Ses mains glissèrent sur la tête d’Hamiel, se posant sur ses joues.

« J’aime sentir tes mains sur mes fesses, Hamiel... Mais ma robe commence à me déranger... Alors, pourquoi n’utiliserais-tu pas mes lèvres pour faire descendre ma fermeture ? Quand je serais débarrassée de ma robe, je t’offrirai un cadeau qui, j’en suis sûre, te conviendra à ravir... »

Elle ne dit rien de plus. C’était une surprise, et la gâcher en le disant diminuerait le plaisir d’Hamiel. De plus, elle avait cru comprendre que la curiosité était l’un des éléments caractérisant Hamiel. Elle avait pu le voir à travers le florilège de questions que l’Ange avait posé en entrant dans cette pièce. Mettre un peu de surprise ne pourrait donc que faire plaisir à cette dernière... Ryouka ignorait si Hamiel avait déjà couché avec une femme qui avait été aussi autoritaire avec elle. Généralement, face aux anges, on avait plutôt tendance à s’écraser, et à les traiter avec un profond respect. Ce n’était pas vraiment le cas de Ryouka, qui avait fessé Hamiel, et lui avait même mis un collier autour du cou ! Le pire, c’était que Ryouka n’avait qu’une seule envie en pensant à ça : narguer sa chère sœur en lui disant tout ce qu’elle avait fait !

*Je suis vraiment incorrigible, je crois...*

LORENZA

Ratziel était en chasse. Elle avait repéré l’un de ses ennemis héréditaires, un démon. Dès lors, rien d’autre ne semblait avoir d’importance. C’était tout juste si elle avait réalisé qu’un dragueur avait tenté de les séduire, avant de repartir la queue entre les jambes. Lorenza n’était clairement pas une fille facile, et elle buvait tranquillement sa bière. Elle était plutôt bonne. Entre-temps, sur l’estrade, Sussudio avait laissé sa place à un grand classique de la musique américaine, Heartaches By The Number. L’homme qui chantait portait un élégant costume, et n’avait clairement pas le physique carré de Guy Mitchell.

L’Ange accompagnant Lorenza lui expliqua que, si le démon faisait partie des motards, il fallait veiller à pouvoir le tuer en toute discrétion. Striker ne répondit rien. Peut-être que ce démon était simplement venu passer des vacances ici ? Pourquoi diable fallait-il toujours que les démons débarquent sur Terre ou sur Terra pour dévorer les autres ? Si ça se trouve, c’était une personne tout à fait charmante !

*Mouais... Même moi, j’ai du mal à y croire.*

Il ne restait plus qu’à trouver cette fameuse personne. Lorenza regarda à nouveau autour d’elle, mais sans voir le démon. Ce n’est pas comme si ce dernier cherchait à se faire remarquer. Il pouvait s’agir de n’importe qui, même du successeur de Guy Mitchell sur scène ! Partant de là, comment le repérer ? Striker soupira. Elle n’était pas venue ici pour traquer du démon, mais simplement pour passer du bon temps et décompresser un peu. Pourquoi donc avait-il fallu que, de tous les bars, cabarets, et restaurants de Seikusu, ce démon choisisse précisément celui-là pour venir ? C’était à croire qu’on voulait provoquer Lorenza, la tenter de faire du grabuge !

« Je vais aller chercher un verre, décida-t-elle en se redressant. Ne bouge pas. »

Une demande un peu stupide. Lorenza imaginait mal Ratziel se mettre à courir comme une folle, mais, si jamais elle sentait la présence du démon, il faudrait probablement s’y attendre. Lorenza s’avança vers le comptoir, et tomba sur une superbe femme.

« Une bière... »

Elle alla prononcer une formule de politesse, lorsque son instinct fut attiré par la serveuse devant elle. Elle était très belle, mais il se dégageait d’elle un charme assez... Curieux. La serveuse était une belle Japonaise avec une longue chevelure brune, qui se refusait à regarder Lorenza. Cette dernière fronça les sourcils, surprise et étonnée. La Japonaise portait un débardeur et une minijupe en jean, et Striker comprit pourquoi cette dernière l’intriguait. Lorenza côtoyait fréquemment les anges, et il est probable que leur odeur, leur signature, ou leur empreinte, devait se faire sentir chez les démons... Un peu comme un Ange pouvait sentir les traces d’une possession démoniaque.

*C’est elle !*

C’était le démon que Ratziel recherchait ! Lorenza tendit la main sous sa veste, allant chercher son arme, mais les yeux de la démone devinrent alors incandescents, se dardant de rouge. Pestant, Lorenza n’eut pas le temps de s’agenouiller. La main de la démone devint griffue, et une onde de choc souleva Lorenza, l’envoyant heurter le mur de l’autre côté. L’onde d’Air renversa des tables, ainsi que les autres clients, et Lorenza s’écrasa copieusement contre le mur, avant de tomber sur une table circulaire. Sonnée, elle sortit son arme, un petit fusil à canon scié, et ouvrit le feu. Malheureusement, la démone avait déjà décampé par une porte arrière, et les chevrotines pulvérisèrent des bouteilles.

*Merde !*

Elle se redressa, sans tenir compte des cris de protestation, et fit signe à Ratziel. Elle aurait bien voulu lui dire de l’attendre dehors, mais le temps manquait. Striker bondit par-dessus le comptoir, ses bottes s’écrasant sur du verre brisé et des flaques d’alcool. La démone avait poussé un serveur, et Lorenza ne s’y intéressa pas longtemps, se ruant dans la pièce. C’était une cuisine, et un cuisinier avait été renversé, la femme ayant filé par une porte. Striker se mit rapidement à courir, atterrissant dans une réserve, et ouvrit à nouveau le feu vers la porte de sortie, loupant de peu la démone, qui était sortie du cabaret.

Pestant, Lorenza se remit à courir, et sortit de la réserve, débarquant dans une ruelle... Où elle évita de justesse des arcs électriques qui frappèrent contre le mur. Elle se replia prudemment, les éclairs dansant juste devant ses yeux, et ouvrit le feu, tirant au jugé. La démone pesta, touchée, mais sa peau était plus résistante qu’une humaine. Lorenza sortit dans la ruelle, et vit que la démone ne ressemblait plus vraiment à une belle serveuse. Pour le coup, ce n’était pas vraiment une succube. Elle avait de longues ailes pointues, des mains griffues, et une peau rocailleuse, avec des griffes un peu partout.

« Rends-toi, salope ! s’exclama Lorenza.
 -  Tu me paieras ça, humaine. Je t’arracherai tes membres un par un, et je... »

Lorenza ouvrit encore le feu, atteignant la poitrine de la démone, qui poussa un couinement de douleur. Elle réagit en crachant une langue de feu depuis sa bouche. Pestant, Lorenza vit, à côté d’elle, l’une des poubelles de l’Occidental, près des bennes. Elle attrapa le couvercle en métal de la poubelle, et s’en servit pour se protéger. Le feu rebondit contre le couvercle, et, quand la langue de feu s’en alla, Lorenza put voir que la démone utilisait ses ailes pour s’envoler. Striker tira inutilement en l’air, ne pouvant atteindre la démone. Elle se retourna vers Ratziel, qui l’avait rejoint.

« On fonce sur ma moto, et on poursuit cette salope pour la buter ! »

Le ton de Lorenza était clairement sans appel.

ELAINE

A les voir, on comprenait vite que la conversation entre les deux femmes allait volontiers durer de longues heures. Déterminer laquelle des deux était la plus pipelette relevait d’un sport intellectuel de haut niveau. Tzadokiel et Elaine parlaient énormément, et, pour l’heure, la fille d’Isabelle écoutait la longue explication de Tzadokiel, qui tâchait de lui dire pourquoi les Archanges méprisaient tant les humains. A dire vrai, Tzadokiel ne lui apprenait fondamentalement pas grand-chose, confirmant juste ce qu’Isabelle, sa mère, lui avait dit par le passé. Quand on voyait toute la souffrance qui régnait dans ce monde, on était légitimement en droit de se demander pourquoi les Anges n’intervenaient pas pour la réguler, pour lutter contre cette dernière. La réponse était toute simple, mais à la fois très complexe. C’était le libre-arbitre.

« Je pense surtout, intervint alors Elaine, que nous devons laisser les humains se développer eux-mêmes. Si nous les dirigions totalement, ils ne seraient que des espèces d’esclaves. Nous leur imposerions nos lois, notre morale, notre philosophie, nos doctrines. Ce serait une sorte de tyrannie. »

Jusqu’à quel point fallait-il agir ? Où était le point de démarcation, la limite où on passait d’une assistance volontaire à un assistanat excessif ? Cette question avait constamment divisé les Anges, car elle n’amenait à aucune position tranchée. Elaine elle-même ne savait pas comment avoir une position sûre sur cette question. Jusqu’à quel point fallait-il intervenir ? Indépendamment de la question des démons, le problème restait complexe.

« De ce que j’ai pu voir de l’humanité, au sens large du terme, elle est m’est apparue comme paradoxale, insaisissable, et indescriptible. On pourrait presque lui appliquer tous les qualificatifs possibles. Les démons voudraient réduire l’humanité à des êtres faibles, aisément corruptibles, uniquement intéressés par les plaisirs charnels... Mais, si tel était le cas, alors les humains ne seraient que des animaux. Et je pense, malheureusement, que nos Archanges partagent aussi ce point de vue, mais de l’autre côté de la barrière. Ils sont tellement parfaits, tellement nobles, qu’ils ne peuvent concevoir les humains que comme des êtres faibles, corruptibles, et dangereux. »

Elaine secoua la tête, confiant ses réflexions. Sa position était légèrement différente de Tzadokiel sur la question.

« Je crois, en réalité, que les Archanges ont peur des humains. Nos Archanges sont des dictateurs. Des dictateurs bienveillants, certes, mais des dictateurs malgré tout. Ils ne contrôlent pas l’humanité, et savent que l’humanité est une puissance émergente, quelque chose qui est susceptible, un jour, de mettre fin à ce conflit éternel entre Anges et démons. Je pense que les Archanges, comme les Princes démoniaques, ont conscience du potentiel infini de l’humanité... C’est quelque chose de très curieux. Pris individuellement, un humain est généralement inintéressant, en proie à ses doutes, ses conflits, ses hésitations, ses faiblesses... Mais, collectivement, ils représentent une force qui a terrassé les Dieux, et qui est susceptible de faire pencher la balance. »

C’était un propos assez dur envers les Archanges, car Elaine avouait sans ombrage qu’elles craignaient l’humanité... Ce que les Archanges, naturellement, n’admettraient jamais. Elaine ne pensait pas se tromper sur son analyse. Les Cieux étaient restreints par les lois fondamentales, les grands principes qui, depuis l’existence des Cieux, gouvernaient les Anges. C’est en ce sens que les Archanges étaient des dictateurs. Il n’y avait rien de péjoratif dans la manière dont Elaine le disait. Une dictature n’était pas en soi une bonne ou une mauvaise chose. Mais, sur Terre, le fonctionnement était différent. Les humains évoluaient avec une vitesse fascinante. Il y a de cela moins d’un siècle, ils étaient encore très retardés. Quand on voyait la Terre, on ne pouvait qu’être impressionnée devant les progrès constants de l’humanité.

« C’est assez ironique, dans un sens, car Anges et démons sont tous les deux d’accord sur ce même point. J’aimerais juste que les Archanges aient un peu plus foi en l’humanité. »

Elaine était très idéaliste dans sa manière d’appréhender l’humanité. Quand elle étudiait l’Histoire des Terriens, elle y voyait une évolution très positive.

Hamiel

Bien que sa hantise lui passât doucement, elle ne voulait pas qu'on ait trop pitié d'elle et prenait donc les rênes en mains pour faire comprendre à sa partenaire de commencer pour reprendre là où elles s'étaient arrêté. À moins qu'elle ne veuille commencer un autre jeu? Hamiel n'avait rien non plus contre cette idée! Devant les premières avances de l'ange en ce qui concernait en tout cas les attouchements, l'humaine avait bien réagi et voulait donc mettre un peu plus de jeu et moins d'autorités, pour le moment en tout cas. Ce n'était pas fait pour lui déplaire, autant reprendre tout cela doucement mais surement plutôt que se faire frapper avec une forme « d'amour » et recevoir des ordres comme une pauvre esclave. Elle n'avait rien contre cela à petites doses mais elle comme ses sœurs ne pouvaient pas jouer les soumises faces à une personne trop dominante car tôt ou tard, elles repensent à tous ses pauvres Terrans qui n'ont pas la moindre liberté. Ryouka descendait doucement sa fermeture éclair pour la stopper au milieu de sa poitrine, près de sa bouche donc?

Son idée était amusante, pour sur! Le sourire lui revenait un peu plus naturellement, de façon assez coquine pour l'ange aussi. Hamiel continua de caresser la paire de fesses de la petite humaine avant de pencher sa tête pour attraper le petit bout de métal. Hasard ou non, son nez plongea entre ses deux seins avant qu'elle n'ait le petit bout coincer entre les lèvres. Oui car elle n'aimait pas sentir la sensation du métal, du fer ou autres matériaux similaire sur ses dents, c'était une chose qu'elle détestait. Descendant doucement sa tête, le rythme de ses mains étaient devenue plus lentes mais toujours si doux. Quand ses lèvres étaient parcouru sa poitrine, elle tenta d'observer Ryouka, se demandant aussi qu'elle était cette fameuse surprise? Avec une femme comme elle, elle avait bien des questions à se poser et des réponses à craindre aussi évidemment. Mais elle avait confiance, elle savait qu'elle ne ferait pas quelque chose que l'ange n'aimerait pas. Dans le pire scénario possible, Hamiel pouvait toujours user de ses pouvoirs pour qu'elle ne puisse même pas l'approcher. Fabriquer une barrière magique était tout ce qu'il y avait de plus simple pour une Ange de l'Ordre. Mais cela ne risquait pas d'arriver, soit elle allait se faire plaisir en prenant en compte les désirs de l'ange, soit elle allait se consacrer qu'à Hamiel et l'un comme l'autre, ça serait plaisant!

Mais avec son caractère d'Ange, Hamiel serait plus de l'avis de se faire plaisir à deux plutôt que consacrer tout son plaisir à l'autre. Autant que ce soit partagé, ça sera plus drôle! Hamiel avait fini par se mettre à genoux quand elle arriva au niveau du ventre. Quand elle arriva au niveau du nombril, elle relevait la tête, voyant parfaitement Ryouka entre ses deux seins à demi-nu. Le sourire bien large retenait toujours le petit morceau de métal et ses mains laissaient ses fesses un peu tranquilles pour se concentrer sur le plus important qui sera découvert d'une seconde à l'autre. Pour le coup, elle laissait ses mains se concentrer sur ses cuisses alors que sa tête arrivait enfin en bas de sa petite robe, jusqu'au bout où d'une petite pression du doigt, elle retira la dernière partie qui maintenait la robe liée entre ses deux côtés. Le fait de voir cette partie de son corps nu lui permettait aussi de voir à quel point Ryouka était une belle jeune femme. Jeune, dynamique, elle avait encore toute la vie devant elle. Sa main caressa sa hanche en descendant le long de la cuisse. Reprenant la même caresse, sa main effectua un petit virage pour caresser doucement sa peau, juste au-dessus de son vagin, puis la petite fente quelque peu humide.

Hamiel ne savait pas quoi dire? Elle ne pouvait pas être « romantique » ou dans l'ambiance, elle avait l'impression que dire quelque chose casserait l'ambiance qui venait de s'installer. Quitte à faire bouger ses lèvres, autant le faire d'une autre façon. Comme si elle embrassait un petit bébé, elle déposa ses deux lèvres sur son intimité pour y déposer un léger petit baiser dessus. Elle s'écarta d'elle pour lui sourire en remontant ses mains vers ses hanches puis elle recommença en y mettant un peu plus de passion. L'ange laissait ses mains caresser la belle peau de Ryouka alors qu'elle levait sa tête vers elle. Elle ignorait si c'était cette pose, la façon dont sa veste cachait sa poitrine ou autre chose, mais l'humaine semblait plus belle qu'auparavant.

« Tu sais Ryouka, j'adore les surprises! Mais j'ai un petit défaut... cela me rend, très impatiente. »

Hamiel déposait de nouveau ses lèvres sur ses lèvres vaginales mais elle ne déposait aucun baiser cette fois, elle laissait sa bouche en contacte avec sa peau pour mieux la lécher doucement, se demandant quelle était sa fameuse surprise?

Ratziel

Pour l'ange si timide, ce fut un gros changement de personnalité. Elle n'était plus gênée par le lieu, simplement par le démon qui hantait ses lieux. C'est sur que c'était une coïncidence! Admettons une seconde que ce démon devait servir pour la mission de demain, il ne serait pas si loin de leur cible. Il se trouverait le plus proche possible de lui sans être repérable pour autant. C'était logique après tout, combien d'anges se trouvaient en simple citoyen? Combien de démon était là? Pas forcément pour tuer, il existait quelques rares démons qui avaient abandonné le caractère de leur race et leurs cultures pour vivre normalement. Mais il fallait faire attention avec ceux-là. C'était quitte ou double. Une vie paisible comme des milliards d'habitants ou un double jeu de grande envergure! Allant semer le chaos quand les anges se disaient qu'il n'était pas comme les autres. Cette erreur était arrivée plus d'une fois et depuis, un ange veille de près ou de loin sur ce genre de « gentil démon ». Mais ici, ça ne serait pas un bon démon, elle en était sûr. Éventuellement un démon qui voulait paraître gentil et comme Monsieur ou Madame tout le monde mais si tel était le cas, gentil ou non, il ne réagirait pas à la présence de la jeune femme aux cheveux courts.

Lorenza semblait sur ses gardes mais elle avait quand même soif. Un bref coup d'œil vers elle puis elle recommença à inspecter chaque client. Deux possibilités, soit il était là mais éloigné soit lui aussi avait ressenti Ratziel à peu près au même moment et il avait tout fait pour se faire tout petit et cacher sa présence! Finalement, ce ne fit pas l'ange qui mit la main sur la cible mais la THT qui l'avait trouvé sans la chercher, en commandant une bière! Le vol de l'humaine et les cris de peur l'avaient fait sortir de son enquête! Au moment où elle avait lever la main sur l'humaine, elle avait tiré un trait sur sa discrétion! Ratziel se tourna vers le bar mais la démone fuyait déjà, Lorenza sur les talons. Bon sang, elle ne pouvait pas la laisser s'échapper mais elle ne pouvait pas laisser ses humains voir ce qu'ils ont vue! Elle patienta un instant le temps que sa partenaire reste bien derrière les fesses de cette créature pour qu'elle monte sur le bar en levant les bras vers le plafond. Concentrant sa force magique, elle fit briller ses mains pour bloquer les issus et éviter tout mouvement de panique. Dans ses mains, deux sphères blanches s'élevaient vers le plafond, rayonnant comme une boule à facettes. Cela intriguait la plupart des humains sur place, prenant cela surement pour un petit show organisé par l'Occidental? Après tout, il n'y avait que dans les films que les gens volaient comme ça contre des murs et que des coups de feu étaient tiré!

Les deux sphères n'en formaient plus qu'une qui explosa sans un bruit mais qui libéra dans toute la boîte une poussière blanche qui rendait tout de suite les gens plus décontractés, euphorique. Ainsi, cela devrait agir quelques minutes et à leur « réveil », ils ne se souviendraient plus de ce qui venait de se passer. Les bouteilles brisées seraient des accidents, tout comme les verres. Et pas de panique pour ceux caché dans les toilettes ou en dehors, la poudre blanche des Anges volaient dans les conduits d'aération et allait même sur le parking. C'était étrange, un peu comme drogué les gens mais il valait mieux ça que la panique. Une technique très utilisée sur Terre. Autant sur Terra, les gens savent que les Anges sont gentils et les Démons méchants, autant ici, ils étaient fantaisistes ou faisant portrait de personnages dans les religions. Maintenant que plus personne ne faisait vraiment attention à elle, Ratziel courait pour rejoindre Lorenza qui était déjà en train de la combattre. Cette démone, son apparence, c'était bel et bien une créature des enfers! Cette race avait une peau solide ce qui rendait les armes lambda peu efficace. Si elle aurait déjà chargé les munitions avec la « lumière », elle aurait surement mis cette garce au sol, prête à lui mettre du plomb dans la tête. Comme quoi, ne jamais remettre à demain ce que l'ont peux faire aujourd'hui.

Sans attendre plus longtemps, Ratziel grimpa sur la moto, se plaçant derrière Lorenza en se fichant de mettre un casque ou non, l'heure était grave. Alors que la moto fusait déjà sur les routes, Ratziel cherchait un moyen de rattraper cette créature? Il aurait été plus simple de voler à son tour pour la combattre dans le ciel mais elles formaient une équipe et Lorenza devait se mettre dans le bain et avoir la pratique avant la théorie, contrairement à Nika dans la chambre. Pour le coup, elle n'avait pas le temps de rendre ses munitions sacrées. Lancer ce sort sur un stock de munitions était simple et rapide quand elle était au calme, mais là, elle devait plutôt « bénir » son arme. Ce ne sera que temporaire pour l'arme mais les munitions seront sacrées elles aussi.

« Ne bouge pas, Lorenza et laisse-moi faire. »

Coller contre son dos, elle était accrochée avec un bras, le second était placé le long de son bras pour toucher son arme, même un peu la crosse de son fusil au canon scié suffisait. Du bout des doigts, elle prononça quelques paroles en latin avant que son arme ne devienne plus clair, un peu plus neuf en apparence! Rien de bien magique ou cliché dessus. Pas d'ailes blanches sur l'arme, pas de gravure qui reprendrait des paroles sacrée des Anges, juste une arme qui semblait neuve et magique du coup!

« Tes balles seront plus efficaces maintenant mais ça risque de durée qu'une poignée de minutes! Demande moi si tu as besoin d'aide! »

Comme la route était calme et dégager, elle se décidait à préparer un petit quelque chose qui risquait de sortir de la bouche de sa partenaire. Bien que ses mains étaient entourés autour de l'humaine, Ratziel préparait un sort qui faisait briller sa main droite d'une lueur blanche, comme bon nombre de ses sorts et des sorts sacré. Cela n'avait presque rien de sacré même s'il y avait qu'une pincé de magie angélique dedans. Ça renforçait le lien pour les démons et ça restait quasiment identique sur un humain. La chaîne magique qu'elle préparait risquait de faire descendre ce démon de ses nuages. Il pourrait vite trouver la mort ou alors elle pourrait être trainée derrière la moto de Lorenza. Châtiment cruel malgré tout mais à éviter. Ratziel était un Ange après tout et puis dans le doute, elle pourrait toujours obtenir quelques informations? Une pauvre démone qui avait mal choisi son jour pour attaquer ou bien une des démones qui devait avoir une cible précise? Demain? En ville? Reste à savoir tout cela si possible. Dans le pire des cas, il n'y aurait pas de mort ce soir, de quoi se dire que même en mission, elles n'en oubliaient pas leur principe. Le sort était prêt, il suffisait de bien visé et de ramener cette créature à terre pour lui tirer les vers du nez!

Tzadokiel

C'était toujours une joie pour l'Ange de la Pitié de parler, d'enseigner ou simplement débattre avec quelqu'un sur des sujets intéressants. En générales, les personnes qu'elle aidait croyaient qu'Ange voulait dire devin et demandait la date de leur mort, ce qui allait leur arriver dans peu de temps ou même demander le sort du monde! Là, c'était des discussions d'un autre niveau et c'était tout aussi bien ainsi. La fille de la patronne n'était pas dans le faux mais il y avait quand même quelques points difficiles à corriger mais tout aussi véridique. Les laisser se développer , c'est une chose, mais certains de leurs choix de vies ne sont pas vraiment justifiés et malgré l'attente des Anges qui espéraient les voir changer, devaient de plus en plus difficile. Quand deviendraient-ils enfin humains? Car des êtres qui tuaient sans merci, qui ôtait la liberté de certains peuples pour assouvir leur penchant sexuel dépraver ou simplement les tuer quand bon leur semble, ce n'était pas très humain tout ça!

Mais sans le pacte avec les démons, ça serait plus simple évidemment. Mais comme les anges et les archanges ne pouvaient pas trop faire leur loi ou les conseillers sans risquer de voir débarquer des démons, ça compliquait les choses. Mais la jeune Elaine avait une vision plutôt juste du monde, un peu optimiste à son goût mais ce n'était pas forcément mauvais dans ce cas. Tzadokiel finissait par se tenir le menton en l'écoutant.

« Si jeune et pourtant une telle vision du monde et de son contexte? Tu es une fille très intelligente Elaine. On voit bien que ta mère n'est pas n'importe quel Ange. »

Finissant sur un petit sourire, elle se retira du mur, observait les autres Anges et THT dans le coin. Peu à peu, la salle se vidait, que ce soit les patronnes pour parler entre chefs, celles en mission ou celles qui avaient autre chose à faire, il était temps de prendre un peu de calme aussi pour elles. Loin de là la peur d'être espionné, c'est simplement que l'Ange voulait se dégourdir les jambes et prendre un peu de nouvelle de la plus jeune des Anges. Michael veillait sur elle comme bien souvent mais « Zaza » était aussi protectrice avec Sandalfon. Son apparence de petite fille l'avait rapproché d'elle sans qu'elle ne le demande.

« Continuons en marchant un peu. Tu pourrais me conduire vers les étages inférieurs, vers les chambres d'invités plus précisément? »

La réponse serait oui évidemment et en s'éloignant du groupe, la petite et la grande blonde pouvaient reprendre leur discussion, chose qui ne déplaisait pas à Elaine. Vu le tempérament de certaines ici, il était assurément vrai que les discussions comme la leur se comptait sur les doigts d'une seule main pour Elaine. Sauf peut-être avec sa mère mais c'était différent.

« C'est triste à dire mais un monde parfait pour moi est une utopie. Un monde parfait ne se construit qu'avec des « Si ». Si, les démons ne seraient pas là... Si, les humains changeaient... Si, les guerres n'exciteraient pas... Avec des Si, on construit le monde parfait, mais seulement dans nos esprits. Tout le monde à la possibilité de changer tout ça mais la divergence d'esprit empêche cela de fonctionner. Même si un jour... » Même Tzadokiel s'y mettait, pour preuve! « les humains acceptent un monde égal, sans le moindre leader, rien ne pourra être changé à cause de leur opinion. L'un voudrait un monde sans esclave, un autre aimerait un monde où l'on laisse les animaux tranquilles pour se nourrir que de légume, un autre rêverait d'un monde sans arme... Et tout cela reste presque impossible à réaliser... Je ne perds pas leur confiance mais passé ses siècles, ses millénaires à les observer, les gros changements positifs sont moins nombreux que les négatifs, sur Terre comme sur Terra. »

L'ascenseur descendait pour arriver au second niveau inférieur et la jeune Ange reprenait donc en avançant plus lentement, sa voix était moins forte car elle savait que sa petite sœur dormait par ici. 

« Ses deux mondes nous montrent bien que rien n'est impossible pour eux. La Terre a aboli l'esclavage, depuis peu certes, mais c'est fini. Hélas, il reste aussi beaucoup de guerre et généralement pour des choses futiles. Sur Terra, l'esclavage est toujours d'actualité et Celkhane comme antiesclavagiste ne réussisse pas encore à faire abandonner cette loi, par les mots comme par les armes. Terra a bien trouvé des façons de protéger l'environnement en évitant de détruire leur planète mais sur Terre, la pollution les guette de plus en plus, les approchant de plus en plus au bord du gouffre. Chacun de ces mondes ont leur qualité et défaut et parfois, l'un ferait bien de copier sur l'autre. Un homme peut changer le destin d'un monde, une nation peut la changer aussi, un pays et bien d'autre encore. Il ne reste qu'à trouver cette personne, ses gens. »

C'était aussi pour ça que servait les Prêtresses angéliques qui pouvaient voir l'avenir. Depuis quelques années, Hinata Kaguya était protégée par une Ange pour cette raison, elle était l'actrice d'une vision où elle pourrait changer un avenir funeste, mais lequel? Seule son ange gardienne et les Archanges le savent...

RYOUKA

Ryouka espérait que sa surprise serait à la hauteur des espérances d’Hamiel, et qu’elle ne la ferait pas fuir. Avec les Anges, on ne savait jamais vraiment sur quel pied danser. Son idée, comme elle put le voir en voyant le visage de l’Ange s’égayer, plut à Hamiel, qui commença à s’exécuter. Ryouka était douée pour réveiller l’excitation des gens. Ce petiot jeu était simple, sans prétention, mais relativement sensuel et attirant. La tête d’Hamiel se fourra entre les seins de Ryouka, les mains de l’Ange toujours appuyées sur ses fesses, et Ryouka caressa lentement les hanches de l’Ange, qui se mit à descendre. Curieusement, elle ne sentit pas les dents de l’Ange se poser sur sa fermeture Éclair. Au lieu de ça, elle compressa fortement ses lèvres, faisant lentement, très lentement, glisser la fermeture Éclair, qui racla parfois la peau de Ryouka, faisant soupirer cette dernière. Elle tremblait lentement sur place, ressentant une forme de plaisir naître dans son corps, remonter le long de sa colonne vertébrale. Elle frissonna, alors qu’Hamiel, avec une lenteur exaspérante, continuait à descendre.

Elle finit par se retrouver accroupie, Ryouka tremblant de plaisir. Sous sa robe, elle ne portait aucun sous-vêtement, ce que l’Ange remarqua vite en ouvrant pour de bon la veste. L’intimité rasée et propre de Brainstorm apparut à ses yeux, et l’Ange commença à la caresser et à l’embrasser. Elle faisait preuve d’un tact et d’une douceur rares, que Ryouka avait rarement vue chez ses partenaires. Elle agissait lentement, relevant constamment la tête vers Ryouka, comme une espèce de petit enfant timide qui se demanderait s’il agissait bien. Ryouka lui fit donc un léger sourire, caressant sa tête, ses joues, et son crâne, avec ses mains, tout en laissant le visage d’Hamiel près de son sexe. Elle pouvait sentir la passion, le désir, l’envie, à la manière dont Hamiel la touchait, l’embrassait, et la léchait. C’était particulièrement gratifiant et excitant de savoir qu’on attirait à ce point une Ange.

« Tu te débrouilles bien, lâcha l’Héroïne. Je crois bien que tu as mérité ta récompense... »

Hamiel la méritait d’autant plus qu’elle commençait à s’impatienter. Ryouka, comme les Héroïnes le savaient, était une femme très attirée par le sexe. Elle était la plus perverse du clan, et ne refusait aucune expérience sexuelle nouvelle, ou presque. Elle adorait ainsi ces pratiques nouvelles qu’on appelait le cyber-sexe, et qui permettaient, par le biais d’implants et de tout un système complexe, de se faire virtuellement baiser en même temps par des dizaines et des dizaines d’internautes, avec des sensations équivalentes au réel. Et, lors de ses voyages à Tekhos Metropolis, elle avait naturellement visité quelques cliniques, afin de bénéficier d’implants révolutionnaires.

« Ferme les yeux... Allez, ferme les yeux, Hamiel... »

Elle attendit qu’Hamiel s’exécute, Ryouka laissant ses mains sur son crâne, près de son intimité. L’instant de vérité était arrivé. Ryouka se mordilla les lèvres, hésitant un petit peu, et choisit, avant de faire une erreur, de préciser les choses :

« Bien sûr, si elle ne te plaît pas, je l’enlèverai... »

Cette précision faite, Ryouka ferma également les yeux, retint son souffle... Et poussa au niveau de son vagin. Les premières fois, l’expérience avait été assez douloureuse, mais, maintenant qu’elle était habituée, ce contact ne lui faisait plus du tout mal. Il ne lui fallut que quelques secondes pour écarter suffisamment ses lèvres vaginales pour sortir une verge tendue et excitée, qui alla frotter le nez d’Hamiel. C’était un sexe complet, avec deux testicules, qui apparut devant les yeux d’Hamiel. Ryouka poussa un gémissement. La technologie tekhane permettait d’accomplir bien des fantasmes, et Ryouka, quand elle avait appris qu’elle pouvait devenir une femme membrée, avait sauté sur l’occasion, ruinant ses économies. Si elle avait pu, elle aurait également été se faire implanter à Novac, mais elle n’avait pas le budget suffisant pour s’autoriser un voyage scientifique à Dreamland.

Ryouka eut un léger sourire, son sexe caressant la tête d’Hamiel.

« Voilà... Ma petite surprise... »

LORENZA

Lorenza s’élança rapidement à la poursuite de la démone. La belle serveuse ne ressemblait plus à rien. De ses connaissances sur les démons, Lorenza savait que certains démons étaient, même dans leur forme d’origine, relativement attirants... Mais ce n’était clairement pas le cas pour cette démone rouge à la peau barrée de plis, de pics, de cornes. Elle avait une gueule déformée, une peau caoutchouteuse évoquant celle de lézards. Lorenza la poursuivait rapidement, sa moto rugissant le long d’un boulevard, slalomant entre les voitures. Elle grilla le feu rouge à une intersection, évitant des voitures qui klaxonnèrent furieusement, l’éblouissant par leurs phares. Elle suivait la trace rougeâtre qui filait dans le ciel, et qui pivota sur la gauche, filant au-dessus d’un immeuble.

*Oh, n’espère pas t’en tirer à si bon compte, ma belle !*

Lorenza braqua à gauche dès qu’elle le put, filant  rapidement, rejoignant le trottoir, cherchant un passage. Elle finit par improviser, et fila dans un immeuble, sa puissante moto pulvérisant la porte de verre. Elle débarqua dans un hall avec des boîtes aux lettres un peu partout, des ascenseurs... Et une personne âgée qui avait un sac rempli de patates. Le vieil homme sursauta, lâchant toutes ses patates, et Lorenza fila droit devant elle. Sa moto était un petit char d’assaut, et elle passa à travers des portes à double battant, fonçant le long d’un couloir, provoquant un bruit infernal, ses phares éclairant un couloir plongé dans la pénombre. De l’autre côté du couloir, une porte menait à une cour intérieure, près d’une bretelle d’autoroute, et elle vit la démone s’en aller par là. Elle cherchait probablement à quitter la ville. Lorenza réfléchit brièvement. Le jardin intérieur était protégé par un mur, et elle finit par trouver une sortie en notant la présence d’un parc de jeux pour enfants près du mur, avec un long toboggan. Il était orienté de telle manière à permettre de pouvoir s’envoler, et peut-être passer au-dessus du mur, qui n’était pas bien grand.

*Je vais devoir la jouer à la James Bond, mais ce n’est pas comme si j’avais le choix...*

Striker fit rugir sa moto, et fonça tout droit vers le toboggan, essayant d’aller le plus vite possible. Elle regretta subitement de ne pas avoir la puissante accélération du bolide de Nika, mais sa moto ne s’en sortait pas mal non plus. Elle atteignit le toboggan, et glissa dessus, s’envolant dans les airs. Sa moto décolla, et la roue arrière heurta le rebord du mur, la faisant tomber. Lorenza redressa, et se félicita de ne pas avoir les amortisseurs pourris de la moto de Nika. La sienne atterrit violemment dans un parking, faisant sursauter les deux femmes, mais Lorenza put reprendre la route, rejoindre la bretelle, et retourner sur l’autoroute urbaine, zigzaguant entre les quelques véhicules qui circulaient à cette heure.

Elle slalomait entre les véhicules, et sentit alors les mains de Ratziel se poser sur son arme. Lorenza sursauta, et entendit alors l’Ange lui demander de ne pas s’inquiéter.

*Oh, je ne m’inquiète pas, c’est juste que je considère mon fusil à canon scié comme une partie intime de moi-même !*

De toute manière, Lorenza n’avait pas trop le temps d’y songer, car elle roulait à tombeau ouvert sur l’autoroute, poursuivant la démone, qui continuait à voler rapidement. Tournant la tête, cette dernière sembla remarquer qu’elle était poursuivie, et se retourna alors, avant d’envoyer des espèces de boules de feu. Lorenza braqua sur la gauche, évitant le projectile qui explosa sur le sol, puis fila sur la droite, roulant le long de la bande d’arrêt d’urgence. Une boule de feu explosa sur la remorque d’un camion, et Lorenza mit les gaz, cherchant à se rapprocher de la démone, qui grogna, avant d’essayer de fuir.

Ratziel lui explique qu’elle avait enchanté ses armes. Si c’est plus efficace contre les démons, Lorenza n’en demandait pas plus. Elle lui expliqua ensuite qu’elle comptait l’attraper avec une sorte de chaîne magique, mais qu’il fallait, pour cela, se rapprocher d’elle. Lorenza eut un léger sourire.

« Tiens-toi prête ! » hurla-t-elle par-dessus son épaule, sans savoir si Ratziel pouvait l’entendre ou pas.

La moto de Lorenza rugit furieusement, s’élançant à la poursuite de la démone, évitant une voiture qui klaxonna. La démone continuait à suivre l’autoroute urbaine, se rapprochant ainsi de la mer. Il était plus que probable qu’elle allait chercher ainsi à fuir, en passant par la mer, hors de portée. Striker ne pouvait le permettre, et fonçait donc à toute allure, sentant le vent lui fouetter le visage, la faisant plisser les yeux. Elle en avait des larmes, n’ayant pas pensé à mettre des lunettes, et vit un tunnel se rapprocher. De l’autre côté, la mer. La démone fila dans le tunnel, et Lorenza accéléra encore, la rattrapant.

Le tunnel décrivait une longue courbe, et filait sous une montagne. Il y avait un bus nocturne, et Lorenza l’évita en prenant le virage par le large. La démone évitait les panneaux de signalisation, la ralentissant, et envoya des arcs électriques vers la moto de Lorenza, qui s’abrite en filant à hauteur du bus. Les éclairs rebondirent sur la carlingue du bus, et Lorenza le doubla, avant de sortir son fusil à canon scié, visant la démone.

« Maintenant !! » hurla-t-elle.

ELAINE

Elaine sourit en rosissant légèrement au compliment de Tzadokiel. Une telle connaissance du monde... Sa connaissance restait toutefois très théorique. Elle lisait juste énormément. Des essais politiques, philosophiques, des traités scientifiques, des romans, des thrillers, mais aussi des revues. Comme elle n’avait pas grand-chose à faire ici, elle passait l’essentiel de son temps à se documenter, utilisant pour cela Internet. Oui, il était assez atypique d’imaginer une Ange assise sur un fauteuil, à pianoter sur un clavier, mais c’était pourtant le cas. Concrètement, Elaine avait une bonne bibliothèque, mais il lui arrivait parfois de devoir faire des recherches supplémentaires sur le Net, que ce soit sur un thème, un point d’actualité précis, ou simplement pour commander d’autres livres. Les livres étaient envoyés à une planque à Tekhos Metropolis, où une Héroïne allait les chercher pour les ramener. Les Héroïnes allaient beaucoup à Tekhos Metropolis.

Les deux Anges se mirent à déambuler, Tzadokiel lui parlant de plusieurs choses : l’utopie, et aussi l’abolition de l’esclavage sur Terre. Elles avançaient dans le couloir longeant les salles de repos, et Elaine parla donc, à son tour.

« L’esclavage est quelque chose de plus subtil qu’on le croit... Je ne pense pas qu’il ait disparu sur Terre. Il s’exprime différemment, de manière plus subtile... Quand on voit ces immenses bidonvilles, ces gens laissés à l’abandon... L’esclavage peut prendre bien des formes, et peut parfois n’être qu’un moindre mal par rapport à d’autres formes de souffrance. Bien sûr, je ne suis pas en train de dire que l’esclavage est une chose normale et acceptable, mais c’est parfois un moindre mal. »

Elaine n’était pas du tout convaincue que l’esclavage est disparu sur Terre. Il avait juste pris des formes différentes. Il s’exprimait par le biais de délocalisations mettant des régions à sec, par des individus payés une misère, et obligés de travailler d’arrache-pied pour des entreprises peu scrupuleuses qui plantaient leurs usines dans des dictatures. Dire que l’esclavage avait été massivement aboli, c’était un peu trop présomptueux pour Elaine, qui rajouta rapidement :

« Et je ne crois pas qu’il existe une utopie viable. Les humains voient un monde utopique comme un monde d’égalité, un monde sans haine, où chacun en pourrait qu’aimer son prochain... Mais comment peut-on aimer son prochain sans le haïr ? Un tel monde serait un monde aseptisé, froid, et vide de sens... Un monde fait de pantins humains, incapable de ressentir quoi que ce soit... »

Pour Elaine, un tel monde était effrayant, car ce n’était pas la vie, mais une sorte de non-vie perpétuelle et inéluctable, où la vie n’avait plus aucun intérêt. Qui donc aurait envie de vivre dans un tel monde ? Sûrement pas Elaine !

Hamiel

Est-ce que c'était la bonne chose à faire? L'avenir des mondes va se jouer dans les prochains jours et elle n'avait trouvé que cette solution pour fuir cette nouvelle, trouver un peu d'amour et de joie dans cette activité charnelle plutôt que s'entrainer, bouquiner ou même faire connaissance avec les autres Héroïnes. Dans un sens, elle faisait connaissance là? Métatron ne leur avait donné aucune directive en venant ici sauf celui de ne pas avoir de trouble avec les membres d'Isabelle. Comment pouvait-elle être en désaccord avec elle? C'était si agréable, doux et sensuel. Le début était beaucoup plus violent si l'on compare à ses petits instants de bonheurs mais ça semblait presque trop beau. Hamiel connaissait Ryouka depuis quelques minutes mais ce trop-plein de douceur semblait clocher? Comme si ce n'était que la partie visible d'un iceberg? Ses mains restaient douce sur son visage, difficile de croire que ses mains la fessaient encore il y a quelques minutes? Et pourtant, elle aimait autant ce contact chaleureux sur sa tête que les plus violentes qui ont fait rougir ses petites fesses.

Bien curieuse, elle ferma les yeux avec tout de même une certaine envie de les ouvrir avant? Après tout, sa petite phrase faisait travailler son cerveau. Qu'est-ce qu'elle pourrait retirer au pire? Un piercing? Elle avait entendu dire que ça augmentait le plaisir? Une lingerie? Au cas où elle aimerait voir Hamiel la lui retirer avec les dents? Un de ces jouets sexuels peut-être? Elle n'avait jamais eu l'occasion d'essayer ce genre de chose mais l'ange n'était pas contre? Les paupières bien closes, elle résistait à l'envie même quand même chose lui passait près du nez? Elle la taquinait avec son doigt ou quoi? Une odeur particulière alors peut-être? Quoi que du parfum, ça ne se retire pas comme ça. Elle continuait en plus mais heureusement, elle avait pu voir sa « petite » surprise. Pour une surprise, s'en était une! Hamiel ouvrir grand les yeux, loin de voir une telle chose devant les yeux! Car ça n'y était pas aux dernières nouvelles! Elle avait suffisamment observé son intimité pour le savoir! Une hermaphrodite, Ryouka en était une alors? Vu sa perversité, le contraire aurait pu être étonnant finalement. 

« Eh bien! C'est pas banal... »

Sa première fois, à Hamiel? En vérité, oui. Jamais elle n'avait vu d'hermaphrodite ou de futanari devant elle. Oh bien sur, elle savait ce que c'était un pénis, à quoi ça servait et que logiquement, seuls les hommes en avaient, pas les femmes. Mais avec la génétique, l'ADN, les expériences ou les mystères de Dame Nature, difficile de prononcer le mot « impossible » sans avoir la preuve sous les yeux. L'ange était encore vierge car jusqu'ici, ses quelques fois ont été partagé avec des femmes qui n'osaient pas ou à peine prendre les rênes en main sous les couvertures. Que ce soit dans les cieux ou sur Terra, les gens avaient tendance à voir les Anges comme des hautes personnes. Ce n'était pas totalement faux selon Hamiel mais elle aimait bien aussi que les gens gardent leur limite pour eux! Hamiel n'avait eu aucun scrupule à sortir sa cravache ou sa laisse et son collier! C'est peut-être ça qui lui faisait tant d'effet à l'ange? Toujours face au membre, elle déposa un petit baiser dessus. Pas de doute, c'était bien un vrai, pas un simple jouet qu'elle aurait mis entre-temps! Elle allait donc devoir faire l'amour avec elle? Faire l'amour avec une hermaphrodite? Sa première fois... Elle n'avait pas vraiment peur mais comment dire... elle ne voulait pas être toujours si supérieure aux autres, pour une fois, elle aimait être soumise mais pas entièrement alors pourquoi se priver? Le mieux était de mentir un peu, ne pas évoquer le sujet et attendre que ça vienne tout seul.

« Tu préférerais avec quoi, Ryouka? Ma bouche ou bien... »

Son petit sourire en disait long mais la façon dont elle remuait doucement la poitrine voulait tout dire! Ryouka pourrait se montrer chanceuse aujourd'hui! Faire l'amour avec une ange, une des dix meilleures en plus, pouvoir faire quelques petites choses SM – très brièvement pour le moment – puis devierger une Ange quand le moment viendra. Mais là, elle proposait quelque chose d'exceptionnel, une fellation ou un paizuri? Elle n'avait jamais fait ni l'un, ni l'autre mais ça ne devait pas être si compliqué que ça? Après tout, il suffisait essentiellement de lécher pour l'un et de frotter entre ses seins pour l'autre. Sa main se tendait pour doucement entourer ses doigts autour de sa verge pour faire quelques mouvements de haut en bas. Ça aussi, c'était sa première fois mais elle avait déjà pu entendre quelques conversations déplacer de certaines Anges et elle avait bien appris d'elle pour sa première pratique. Attendant la réponse, elle continuait de faire passer sa langue le long de sa verge sans toucher le gland. Là, elle avait un doute? C'était meilleur sur le long ou le sommet? Par doute, elle restait sur la peau et attendrait d'entendre Ryouka lui dire d'aller plus loin ou non. 

Ratziel

Cette soirée était loin d'être de tout repos et cette course-poursuite en était la plus belle preuve. Ratziel ne prononçait aucun mot et laissait Lorenza faire ses choix et ses décisions même si parfois, elle redoutait le pire! Pas pour elles, même en cas d'accident, elle était là pour limiter les dégâts ou se soigner. Non, c'était pour les autres! Entre la démone et les routes improvisées de l'humaine, elle ne savait plus ou donner de la tête! Elle en était désolée pour les dégâts occasionnés par sa partenaire mais elle avait plus urgent à faire que réparer tout ça, elle allait s'arrêter que si un humain était blessé mais heureusement, ce n'était pas le cas. En théorie, elle aurait pu faire en sorte que tout cela ne soit pas arrivée pour eux mais là, pourchasser la démone était le plus urgent! Face au tunnel, elle craignait le pire! Et si un gros accident arriverait? Elle avait déjà son sort préparer dans une main et elle ne pouvait pas lancer de bouclier assez puissant pour éviter ce scénario-catastrophe avec une seule main voyons! Ratziel lançait déjà un petit bouclier sur la zone pour protéger ceux et celles autour d'elles. Une sorte de bulle invisible qui englobait les véhicules.

Quand Lorenza donna enfin le top, l'Ange levait la main vers la démone et une longue chaîne blanche – faite en lumière – s'accrocha autour de la cheville de la démone alors qu'elle continuait de grimper autour de sa jambe comme un reptile. Avant qu'elle ne tente de frapper celle qui tenait la chaîne, Ratziel coinçait la chaîne dans sa main avant de faire un mouvement horizontal avec son bras, comme si elle tentait de donner un coup dans un mur derrière elle. La démone frôla le bus de peu pour se manger le mur du tunnel sur leurs gauches. Servant de pantin à l'arrière de la moto, elle était trainée sur la route et c'était une chance que personne ne voyait ça à part ceux et celles dans le bus. Avec de la chance, on les croira assez fous ou il faudrait un petit miracle pour que personne n'ait de batterie dans leur portable ou que comme par hasard, ça ne marche plus? Levant son bras pour le ramener en avant, retournant autour de Lorenza, leur proie se retrouvait toujours sur la route mais la chaîne de lumière avait fait assez de chemin pour ligoter la démone. Il restait encore sa bouche et ses yeux mais ça sera vite régler, là, elle ne pouvait simplement pas les utiliser.

« Arrête-toi dans un coin tranquille Lorenza! On la tient! »

La suite, c'était à elle de trouver un petit coin tranquille pour être sur d'une chose. Est-ce leur rencontre était dû au hasard ou bien elle devait être présente demain pour la mission qui était importante pour la famille démoniaque qui voulait retrouver la trace des autres rouleaux? Ratziel sera épaulé de Lorenza pour découvrir la vérité mais qu'est-ce qui les attendait vraiment? La mort d'un démon en plus, ni plus ni moins, ou un pion en moins sur leur échiquier pour demain?

Tzadokiel

L'exemple des bidonvilles était bien choisi pour elle, ce n'était pas de l'esclavage, une forme de misère sociale. Il est vrai que l'esclavage a changé en Amérique, plus personne ne travaillait avec des chaînes sans aucune loi mais maintenant, c'était plutôt une forme ingrate de diplomatie. Quand on observait la Terre, les plus fortunées vivaient heureux et les pauvres avaient bien du mal à avoir le sourire. Crime, violence, braquage, beaucoup de défaut collait à la Terre et à sa société. Mais maintenant, il n'y avait plus d'esclave comme sur Terra et les rares esclaves étaient cachés, kidnapper par des fous dangereux qui faisaient de ces personnes des futurs morts ou des jouets sexuels. Terra, Terre, la folie les gagnaient tous les deux et la race humaine avait bien du mal à redorer son image auprès des Archanges avec de tels agissements. Pour certains, ce n'était pas leur faute puisque ça venait du cerveau mais certains étaient justes très sadique!

Cette Ange était pleine de surprise pour Tzadokiel mais elle ne voulait pas non plus débattre des heures mais elle restait cependant intéressante. C'était amusant d'avoir le point de vue d'une Ange qui n'avait pas du tout suivi la formation des jeunes Anges comme elle avait pu le faire auparavant. Le couloir avançait et elles se rapprochaient des chambres, elle ressentait ses sœurs et c'est pour ça qu'elle ralentissait en chemin sans pour autant s'arrêter même si ça sera nécessaire pour ne pas parler trop fort près de la chambre de Sandalfon.

« Ce sont les sentiments qui font un humain, un être vivant même. Que ce soit l'amour, la haine, la peur, la joie, l'insouciance, tant de chose constitue une personne. Mettons tout le monde sur un pied d'égalité. Hommes, femmes, tout le monde détient la même quantité de nourriture, le même nombre de pièces d'or, une femme, des enfants, un logement et ainsi de suite. Pourquoi irait-il jalouser son voisin? Bien sur, un homme pourrait trouver la femme d'untel plus à son goût que la sienne ou il pourrait avoir un plus gros appétit et réclamer plus de nourriture qu'il n'en a eu. Quoi qu'il se passe, les gens iront chercher quelque chose qu'ils n'ont pas. Un monde sans arme? Impossible. Il reste toujours les mains pour ôter la vie... Je n'aime pas être pessimiste, mais j'ai du mal à visualiser comment les êtres humains pourraient remonter la pente? Sur Terre, sur Terra, un rien peut déclencher une guerre sans nom... Enfin... »

Maintenant proche de la porte entrouverte, Tzadokiel ouvrait doucement la porte en laissant la lumière du couloir gagner la chambre mais Michael faisait barrage de son corps pour éviter que leur jeune sœur ne se réveille. Tzadokiel eut un petit sourire en la voyant dormir tourner vers sa sœur. Elle était adorable. Elle se pencha pour déposer un petit baiser sur son front, continuant de communiquer avec sa sœur par télépathie. Pas un mot mais une série de regards et de sourire, la discussion dans le son et les les lèvres qui bougent. Elle s'écarta et retourna dans le couloir en fermant doucement la porte derrière elle, laissant quand même la porte entrouverte. Ne serait-ce que si Michael ou Sandalfon ai besoin d'aller aux toilettes.

« Parfois... je me dis que les humains devraient cesser de courir après la gloire, la fortune, leur fierté et se concentrer sur ce genre de chose... Les petits instants qui rendent la vie tellement plus belle. La solution est peut-être là? Ils devraient retrouver leur âme d'enfant et se ficher de tout ce qu'ils n'aiment pas. Jouer dehors, s'amuser avec les autres, aider les autres... là est peut-être la solution? »

Une solution enfantine comme son sourire mais tellement complexe comme son regard? Tzadokiel se tenait face à Elaine, s'éloignant de la chambre de ses sœurs pour ne pas les déranger. Il y avait peut-être une chambre vide mais même s'éloigner dans le couloir ou ailleurs lui irait. Elle avait pu voir sa sœur dormir en paix, elle était soulagée. Cette discussion pourrait bien durée longtemps mine de rien...