Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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[End] I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]

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Aoki Kou

Humain(e)

[End] I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]

vendredi 10 août 2012, 13:58:14

La vie, c'est comme une boîte de chocolats! On sais jamais sur quelle crotte on va tomber! Cette petite phrase tirée d'un célèbre film était tout à fait vraie! Et ça, Aoki allait bientôt le découvrir mais elle ne sera pas seule dans ce bousier, elle va voir à quel point un rien peut tout changer. La veille pourtant, rien ne laissait présager un tel changement? C'était une journée banale avec ses hauts et ses bas? Le réveil seule, nourrir Kumaneko, sortir Rex, le café, la douche et ainsi de suite jusqu'au boulot. Vinrent les quelques salutations à ses collègues, l'emploie du temps chargé de quelques petites vedettes – plutôt futur – qu'elle devait se charger. Une mâtinée avec un jeune plutôt bosseur qui avait bien bossé d'ailleurs et l'après-midi avec une petite pisseuse maquillée en petite jupe qui se prenait déjà pour la plus grande vedette de ce continent! À l'entendre, elle était bien mieux que cette Miku Hatsune dont elle entendait souvent parler ou même bien plus célèbre que le groupe « Arc-en-ciel ». Une petite peste qui pétait déjà plus haut que son cul! Toute la journée c'était bien passé alors Aoki tentait de la calmer et lui éviter le pire mais après une séance photo gâchée par les exigences de cette peste, le photographe pourtant célèbre en avait eu ras-le-bol en abandonnant sa séance.

Là, ce fut trop! Une fois de retour dans son bureau, la gifle était partie toute seule! Elle avait quasiment harcelé ce photographe de talent toute une journée pour décrocher une petite séance pour quelques photos dans un magazine de jeune et cette salle petite peste fout tout en l'air en un claquement de doigt! Oh bien sur, elle devrait entendre parler d'elle car elle voulait porter plainte et ainsi de suite mais Aoki avait tant entendu ce discours qui ne lui faisait ni chaud, ni froid. Plaquant sa main sous sa jupe, elle la gardait contre un mur et se décida d'abuser d'elle avec un doigt seulement. On pourrait croire qu'elle aggravait son cas mais non, elle connaissait ce genre de pisseuse! Ça gueule, ça fout les gens en boule de nerfs en deux secondes et ça remue de la queue dès qu'ont les titilles un peu. Passé de la petite peste qui mériterait d'être jeté dans une cage au lion pour se faire violer et on joue à peine avec le jeu, la voilà en une charmante petite qui ne demande que ça! Toutes les mêmes. Bien sur, ce pseudo-viol n'avait pas pour but de vraiment la violer, Aoki comptait juste la mettre en confiance avant de poser certaines conditions.

Résultat, les prochaines heures ensemble risquait d'être plus productif. Une petite torture morale ne faisait pas de mal et Aoki s'y connaissait en menacé. Du simple fait de ne pas continuer de lui faire plaisir avec un seul doigt jusqu'à la promesse de la faire monter sur la scène devant des milliers de spectateurs... en lui collant un gode vibrant sous sa culotte pour la voir jouir sur scène et raté ou pire, se faire violer par un public en folie. Oh oui, la belle blonde était capable des pires menaces de ce genre. Pour la remercier d'accepter les conditions, elle en finissait rapidement avec elle. Deux mois auparavant, elle aurait surement vraiment violé cette petite en lui faisant un avant-gout de ses punitions mais dernièrement, elle était plus douce. La cause, une femme, Félicia Hardy. Aoki continuait quand même de félicité les meilleures avec son corps et de punir certains avec des objets effrayant ou excitant, mais c'était moins fréquent. Depuis sa rencontre avec la Chatte Noire, Aoki était bien plus souvent de bonne humeur, les deux femmes se voyaient au moins deux fois par semaine, souvent pour une nuit d'amour mais jamais elle n'avait prononcé les mots qu'elle s'interdisait tout comme sa belle chatte ne lui avait jamais prononcé ses même mots.

Depuis cette nuit où elle fut la parfaite petite esclave ayant un petit faible pour le SM, elles avaient vu ensemble bien des choses. L'inversion des rôles en ayant une petite chatte bien docile, le viol pur et simple par Félicia en tant que surprise durant la nuit, le bondage dont elle avait fait quelques essaies avec elle, des simples nuits d'amour où elle aurait aimé lui dire qu'elle l'aimait mais cela lui donnerait l'impression de jeter un énorme caillou sur une vitre, elle allait tout casser comme d'habitude. Et bien plus encore de nuits de folie! Du coup, elle ne voyait pas tout ça comme des rendez-vous galants mais juste des rendez-vous sexuels. En revanche, ils leur arrivaient de sortir simplement, boire un verre ensemble dans un bar, faire du shopping ensemble ou un petit diner qui ne devait pas avoir l'air trop romantique non plus. La plupart du temps, c'était sa chambre qui était sélectionnée mais certains week-ends elle avait voulus faire ça chez Félicia bien qu'elle n'ait jamais le temps de vraiment visiter son petit chez elle!

Une fois le travail torché, elle n'avait plus qu'une seule envie, appelé Félicia! Aoki était comparable à une petite adolescente qui passait des heures avec son amoureux! Passant quelques minutes à quelques heures, elle s'amusait à lui parler de tout et de rien. Mais comme bien souvent, la fin de la conversation approchait et elle ne voulait pas se contenter d'une voix mais d'un corps! Elle faisait tout pour la faire craquer et la convaincre de venir la voir. Parfois de façon directe, parfois de façon subtile, elle essayait tout! Mais après avoir supporté cette peste, elle avait besoin d'une nuit torride où ce ne serait pas deux femmes mais deux bêtes qui se trouveront dans son lit!

« Écoute-bien surtout... ce que tu vas entendre est très important... »

Le silence fut total puis derrière le combiné, la belle femme pouvait entendre quelques petits bruits, des bruits... comme si on s'amusait à taper ses doigts sur quelque chose? Puis après une dizaine de secondes à lui faire écouter ce bruit, elle refit surface pour lui faire entendre sa voix.

« Hum~ je suis en train de me faire plaisir en pensant à toi ma petite chatte. Hum... tu ne sais pas à quel point j'ai envie de toi ce soir... alors passe rapidement chez moi... je te promets que ça sera... bestial! »

Puis elle raccrocha, sans lui laisser le temps de dire oui ou non, ce n'était pas une demande mais un ordre! Aoki voulait oublier cette peste et s'amuser avec elle, c'était la seule chose qu'elle voulait vraiment. Passer une nuit torride, s'endormir dans ses bras et commencer une très bonne journée! Ses petits caprices étaient souvent pour remplacer le sexe par l'amour, à défaut de ne pas vouloir lui ouvrir son cœur, elle lui offrait son corps en espérant entendre certains mots... comme les redouter comme la peste. La peur de souffrir une troisième fois était quand même très présente. Une fois sa chatte chez elle, ce fut aussi bien que les autres fois, ne laissant aucune place à l'amour doux et rose, ce n'était que du sexe et rien que ça! Aoki n'aurait pu avouer combien de temps cela avait duré mais comme toujours, la récompense de s'endormir dans ses bras étaient merveilleuse, oubliant ainsi cette journée comme elle aurait pu oublier la pire journée de sa vie, elle s'endormait paisiblement en croyant commencer la journée suivante sur les chapeaux de roues. C'était le cas, mais pas dans le bon sens...

Une trentaine de minutes avant que son téléphone ne sonne pour lui indiquer qu'il était temps d'arrêter de jouer à la marmotte, Félicia avait dû réveiller la jeune femme, toujours si agglutiné contre elle car les matins en sa compagnie, c'était toujours la même chose, elle était feignante et voulait passer la journée à dormir avec elle si possible. Mais ce n'était pas une simple raison de se lever, on sonnait à la porte en insistant en faisant déjà entendre les mots « Police! » derrière la porte. Entendant enfin la mauvaise blague de cette mâtinée, elle enfila un peignoir dont elle fit le nœud rapidement pour cacher sa nudité avant d'arriver à la porte e ouvrir aux agents de l'ordre. À cet instant, elle redoutait deux choses... Que l'une de ses petites vedettes ait les preuves pour la faire arrêter pour viol sur mineur ou qu'ils viennent pour Félicia. Elle était une excellente voleuse après tout et elle aurait pu être vue même si Aoki ignorait si elle était toujours dans le métier? Elle ouvrit doucement la porte en craignant de les voir fondre dans sa maison... Rex était déjà derrière elle à attendre de savoir s'ils voulaient du mal à sa maîtresse ou non?

« Désolé de vous déranger de sitôt mademoiselle Kou, êtes-vous bien celle en charge de la jeune femme nommer Minami Kanzaki? »
Oui... c'est bien moi qui suis son manager, pourquoi? »
« Pour vous éviter tous les détails au réveil... je vais simplement vous dire qu'il lui est arrivé quelque chose de grave, très grave même... Je vous demanderais de vous habiller et... évitez de manger quelque chose, ça vaudra mieux pour vous... »

C'était si grave à ce point-là? Aoki n'avait rien à craindre de sa petite Kanzaki, le genre de jeune fille bossant à fond pour son rêve, jamais un problème avec Aoki, elle l'avait une fois poussé un peu mais elle voulant tant s'offrir à cette demoiselle. C'était exactement des filles comme elle qu'elle voulait s'occuper, où tout marchait super-bien avec elle! Alors imaginer qu'il était arrivée quelque chose de grave lui faisait déjà un choc et à entendre les policiers... c'est à la morgue ou dans le meilleur des cas, à l'hôpital qu'elle devait se rendre... Elle referma la porte en retournant vers sa chambre pour se changer en prenant à peine le temps de se rincer le visage et prendre des vêtements propres. Apparemment bouleversé par la nouvelle. Kanzaki était pour elle une charmante jeune fille, le genre de petite sœur qu'elle aurait aimé avoir même...
« Modifié: dimanche 01 janvier 2017, 17:22:35 par Aoki Kou »

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]

Réponse 1 samedi 11 août 2012, 02:15:46

Il y a environ trois mois...

« Monsieur ?
 -  Raah putain, vous avez idée de l’heure qu’il est ici, bordel ?!
 -  Veuillez me pardonner, Monsieur...
 -  Non, non, c’est rien... Vraiment... J’imagine que vous ne m’appelez pas sans raison au beau milieu de la nuit...
 -  Le complexe de Cauldron Lake a émis il y a deux heures une situation de broken arrow, Monsieur.
 -  ...
 -  Des renforts ont été envoyés aussi rapidement que possible, avant qu’on n’ait obtenu l’autorisation nécessaire pour désactiver le brouillage pour les satellites...
 -  Le... Le sujet a bien été extradé avant, non ?
 -  Oui, Monsieur... Mais l’avion a été attaqué. Il s’est écrasé aux larges des côtes californiennes.
 -  Bordel...
 -  Ils sont tous morts, Monsieur. Tous. Le matériel informatique a été détruit...
 -  Et.. Et le sujet ?
 -  Introuvable, Monsieur.
 -  Mon Dieu. Ne me dites pas qu’il est dans la nature !
 -  Ça m’en a tout l’air, Mon... Monsieur, que faites-vous ?
 -  A ton avis ? Je m’habille, abruti ! L’état-major est au courant ?
 -  Oui, Monsieur, bien sûr, Mon...
 -  Alors, ne perdez plus de temps avec moi. Appelez la Maison Blanche. Je serais dans le Bureau ovale d’ici quelques heures. Il est urgent de le retrouver ! »

-----------

La nuit précédente

Tandis que Félicia Hardy se tenait sur le balcon de la terrasse d’Aoki, et hésitait à engager leur relation à un barreau supérieur de l’échelle, Minami Kanzaki, elle, fêtait avec des amies le contrat qu’elle venait de décrocher avec un studio de production pour un film ! Un film qui serait au cinéma ! Elle n’avait pas un rôle principal, mais un rôle assez intéressant, malgré tout. Elle jouait dans un slasher l’une des filles qui serait égorgée par un psychopathe. La vie, parfois, peut être ironique, mais c’était pour elle la fin d’une année de galère, de petits boulots, de déprimes, de squats. Elle ne pouvait que remercier Mlle Kou, mais elle n’avait pas eu le temps de lui envoyer un seul message avant que ses amies ne l’emmènent en boîte, histoire de fêter l’évènement, et aussi histoire qu’elle baise un coup pour s’ôter définitivement toute forme d’anxiété. Minami, en effet, était célibataire depuis plusieurs mois.

Il ne lui avait fallu qu’une heure pour trouver chaussure à pied, comme on dit. Un homme charmant, élégant, avec un costume, qui avait l’air plus jeune que son âge. Le regard séducteur, le sourire en coin, avec une barbe mal rasée, le genre mauvais garçon. Minami, elle, avait beaucoup bu, et avait également été droguée par ses amies, afin qu’elle soit moins timide. Ce gars lui avait rapidement plu. Il avait de la conversation, de l’humour, et dansait affreusement bien. Et qu’est-ce qu’il était sexy ! Elle l’imaginait volontiers avec une bouteille de champagne dans la main, une rose entre les lèvres, lui préparant un dîner romantique. Elle s’était retrouvée dans sa voiture, une Cadillac à l’ancienne.

« Comme dans les films ! s’était-elle exclamée.
 -  Nope, comme dans les Seventies, darling ! A une époque où ça faisait cool de fumer un joint au volant ! Putain de société de merde !
 -  Tu l’as dit ! »

Elle ne savait même pas son nom, mais elle avait beaucoup bu. Pas assez pour perdre toute sa lucidité, mais suffisamment pour faire confiance à un homme charmant avec un sourire. Ce dernier avait enfoncé la clef, et avait fait tourner le moteur, et avait tourné sa tête vers elle, avant de préciser quelque chose, son regard se faisant étrangement sérieux :

« Au fait... Il y a quelque chose qu’il faut absolument que je te dise avant qu’on aille plus loin.
 -  ’Me dis pas que t’es gay, ou je vire lesbienne ! »

Elle gloussa, et son visage se fendit d’un léger sourire amusé.

« Non... Mais il faut que je le dise, car ça surprenait généralement toujours mes ex’... Darling, je suis un putain d’enfoiré de psychopathe.
 -  Whaa ! »

Il ajouta, commençant légèrement à sourire :

« Et, tu vois, ce que j’ai prévu pour ce soir, c’est de te ligoter sur le lit d’une chambre d’hôtel, de t’enlever tous tes vêtements...
 -  Mmmh... C’est que ça devient intéressant, là !
 -  ...Puis de prendre un couteau, de t’ouvrir le dos en deux à partir de la colonne vertébrale, de t’arracher les os de tes bras et de tes jambes, et de faire du banjo avec. »

Le regard de Minami se voila légèrement. Elle fut brièvement tentée de s’enfuir, d’ouvrir la porte et de courir, mais, quand elle vit les lèvres de l’homme s’élargir, elle comprit qu’il se payait sa tête.

« Putain, t’es givré comme mec, toi ! »

L’homme éclata de rire, et haussa les épaules, puis posa sa main sur la boîte de vitesse.

« J’suis un homme dangereux, poupée...
 -  Mmmh... J’aime le danger !
 -  Prêt à faire un tour sur le Bolid’, Bonnie ?
 -  Go, Clyde ! »

Et l’homme démarra en faisant crisser les pneus sur le bitume.

-----------

Le matin

Généralement, Félicia faisait la grasse matinée, mais, ce matin, elle fut la première à se réveiller. Il était six heures et demie du matin, ce qui était plutôt étonnant, car, avec Aoki, elle dormait parfois jusqu’à dix ou onze heures du matin... Surtout quand elle ne travaillait pas le matin, comme c’était aujourd’hui le cas. Cette dernière l’avait appelé hier soir en se faisant passer, une fois n’est pas coutume, pour une grosse cochonne. Félicia était venue assez rapidement, et, comme à leur habitude, elles avaient fait l’amour, d’abord sur le balcon, ensuite dans le salon, et enfin dans la chambre d’Aoki. Et, comme à chaque fois, ça avait été super. Félicia s’était défoulée à fond, et elles s’étaient endormies ensemble, Aoki se contentant de lui dire qu’elle n’avait pas eu une journée excellente.

Félicia, quant à elle, avait peu dormi. Ou, du moins, s’était réveillée tôt, le sommeil la fuyant. Elle était perturbée, troublée par cette femme qu’elle voyait de plus en plus, et qui prenait une place de plus en plus importante dans sa vie. Entre leur première rencontre et maintenant, bien des choses s’étaient passées. La Chatte Noire, qu’elle s’était jurée de faire disparaître, avait pris une place de plus en plus importante dans cette nouvelle vie qui ressemblait jour après jour à l’ancienne.

*Le lendemain, je m’étais persuadée que ce que je ressentais pour elle n’était que physique... Mais, plus notre relation avance, et plus je comprends que mon désir pour toi n’est pas que sexuel. J’ai besoin de toi, de ta présence... Rien qu’entendre ta voix alléchante me supplier de venir te baiser me mouiller... Je croyais pourtant être plus forte que ça, mais je suppose qu’on a tous besoin d’une oreille, d’une épaule sur laquelle se reposer... Surtout après tout ce que j’ai vécu...*

Les dernières semaines n’avaient pas été particulièrement reposantes, et Félicia s’était fait de nouveaux chasseurs. Il y avait, pour commencer, cette Kuroneko, cette arrogante Shadow qui avait fantasmé sur elle, et dont elle pouvait à tout moment revoir les agents sur les toits de la ville. Il y avait Peter Parker, son ex’, qui, comme à son habitude, avait choisi le meilleur moment pour revenir dans sa vie, attirant avec lui son lot d’emmerdes. Et il y avait Batman, le Chevalier Noir, et Milton Industries, avec tout ce que cette énorme firme dissimulait... Et, au milieu de tout ça, ses soirées avec Aoki. Généralement, elles étaient purement sexuelles, mais il arrivait parfois que ce soit l’occasion de se confier. Habituellement, elles discutaient dans le lit, après avoir fait l’amour, en se caressant tendrement, et refaisaient ensuite l’amour. Félicia avait craqué sur cette femme perverse, qui n’hésitait pas à coucher avec les élèves dont elle avait la charge dans son bureau. Elle lui avait raconté ses petites folies, excitant Félicia. Aoki était une véritable perverse.

*Et j’aime ça... Putain, ce que je peux adorer ça... Si je ne me retenais pas, je la baiserai tous les jours...*

C’était terrible à dire, et, pour autant, Félicia n’avait toujours pas prononcé les fameux mots... Mais ça approchait. Ce n’était pas Aoki qui les dirait, mais le doute n’était plus permis. La Chatte Noire était même prête à accomplir pour elle son gros fantasme : aller à Tekhos se faire greffer un sexe masculin. Elle avait dévalisé une bijouterie yakuza pour obtenir de quoi financer l’opération. Aujourd’hui, elle comptait le lui dire. A dire vrai, elle aurait du le lui dire hier soir, mais Aoki était bien trop fiévreuse pour cela.

Décidée de songer à autre chose, la Chatte Noire alla vers le journal, et ouvrit une page au hasard... Ne surtout pas penser à Aoki et à leur nuit, ou elle se toucherait encore. La première fois, Félicia avait dressé Aoki, mais cette dernière s’était vengée. Elle adorait le bondage...

*N’y repense pas, stop !*

Félicia avait préféré lire la page. Une chronique musicale :

« LE CINQUIÈME FESTIVAL DE ROCK INDÉPENDANT DE SEIKUSU EST PRÊT »

Elle lut brièvement, nue, en ayant préparé un café :

« Tous les deux ans, la commune de Seikusu, avec le concours de plusieurs associations, organise un vaste festival international de rock indépendant qui se tiendra pour plusieurs jours autour du stade de notre chère ville. Les pelouses environnantes ont été réquisitionnées pour l’occasion, et des groupes prestigieux émanant de tous les recoins du globe sont attendues. Mais ce qui fera surtout la force de ce cinquième festival sera la présence du légendaire groupe ‘‘Old Gods of Asgard’’, l’agent du groupe, M. Wheeler, ayant accepté que le groupe participe pour la promotion de son nouveau single, après plus de trente ans d’absence (cf. encadré), ‘‘Balance Slays the Demon’’... »

Coup d’œil rapide sur l’encadré, alors qu’elle buvait dans la tasse.

« OLD GODS OF ASGARD
Une carrière exceptionnelle !

Assez méconnue du grand public, et seulement des plus grands connaisseurs, ‘‘Old Gods of Asgard’’ (OGA) a été fondée en 1971 par les frères Anderson. Venant des pays de l’ancienne Scandinavie, les frères Anderson ont décidé de fonder un groupe de rock, dont le succès, retentissant, a toutefois été modéré par le fait que ces derniers se produisaient surtout dans des endroits isolés, des ranchs, ou de simples fermes. Ils ne recherchaient pas le succès. C’est dans des conditions assez mystérieuses que les frères Anderson auraient connu une panne d’inspiration, et se seraient retrouvés dans un institut psychiatrique pour artistes. Leur retour en fanfare a commencé l’an dernier avec la sortie du single ‘‘Balance Slays The Demon’’, disque d’or dans de nombreux pays, et dont le succès ne s’arrête plus. Leur présence au festival de rock indépendant de Seikusu est une immense fierté, selon les organisateurs, qui... »

On frappa alors à la porte. Des coups forts et répétés, qui firent sursauter Félicia.

« Police ! entendit-elle. Ouvrez, s’il-vous-plaît ! »

La police ? Félicia paniqua sur place, tournant la tête à droite et à gauche, hésitant à fuir, avant de se calmer. Elle n’avait rien à craindre des flics. Elle se ressaisit vite, enfila une robe de chambre, et entreprit de réveiller Aoki, sa belle Aoki qui dormait paresseusement dans le lit.

« Aoki... Debout, Aoki, la police est là... »

On frappait à nouveau. Visiblement, ils étaient assez pressés. Est-ce que l’une des élèves d’Aoki avait porté plainte ? Non, ils seraient déjà entrés, sinon... Félicia avait un mauvais pressentiment, et Aoki finit par ouvrir. Deux policiers se tenaient dans le couloir, avec des yeux rouges et des cernes. Ils n’avaient pas dormi de la nuit, d’où leur agitation, et commencèrent à poser des questions sur Minami Kanzaki. Félicia ne dit rien, restant en retrait, et, vu la manière dont ils parlaient, et dont ils ne songeaient même pas à regarder les décolletés très tentants des femmes, ça devait être terrible... Et Félicia savait ce qu’il y avait... L’enquête devait aller vite, pour qu’on tombe sur Aoki... Cette dernière se rendit dans sa chambre pour s’habiller, visiblement bouleversée, et les deux flics virent alors la cafetière.

« Je ne voudrais pas abuser, mais... Est-ce qu’on peut en prendre ? On n’a pas dormi de la nuit...
 -  Ah, euh... Oui, bien sûr ! répondit Félicia, perturbée également. Je... Je vous en prie... »

L’homme la remercia, et l’autre lui posa alors une question :

« Et... Qui êtes-vous ? »

Félicia avait sa chevelure blonde, soit sa forme normale, et répondit rapidement :

« Félicia Hardy. Une... Amie... Je peux l’accompagner ?
 -  Et bien... »

L’autre policier, celui qui buvait du café, confirma en hochant la tête. Félicia rentra donc dans la chambre, et alla rapidement s’habiller, ne disant que quelques brefs mots à Aoki.

« Je viens avec toi, Aoki... »

C’était tout ce qu’elle pouvait dire. Inutile de lui mentir en lui disant de ne pas s’inquiéter, ou que tout irait bien, car c’était faux. On ne réveillait pas les gens à sept heures du matin pour des histoires banales.

Le trajet vers le poste de police fut assez silencieux. Les deux flics éteignirent la radio, ne parlant pas entre eux, et Félicia se contentait de tenir la main d’Aoki. La voiture s’arrêta sur un parking, et ils débarquèrent dans des couloirs assez sales, aux murs décrépis. La police ne roulait sur l’or que dans les films, et tout le monde s’agitait dans tous les sens, même si tôt. Le crime n’attendait pas. Les deux agents conduisirent les deux femmes dans un bureau, et s’assirent, tout en reprenant du café.

« Bien... »

Ils s’étaient présentés dans le couloir. Celui qui parlait s’appelait Hanzue, et l’autre Mitoshi. Ce fut Hanzue qui posa la première question.

« Mlle Kou, je vous remercie d’être venue ici... Rassurez-vous, vous n’êtes nullement poursuivie, nous voulons simplement votre aide... Autant vous le dire d’emblée, Mlle Kanzaki a été retrouvée assassinée dans une chambre d’hôtel par une femme de ménage, suite à la plainte de clients se plaignant d’entendre une musique extrêmement forte... Je voudrais savoir si vous connaissiez bien Mlle Kanzaki, et si vous saviez si elle avait des problèmes particuliers, des menaces quelconques... »

Très délibérément, Hanzue avait négligé de décrire l’état dans lequel on avait retrouvé la femme. Le coup était déjà suffisamment dur à encaisser comme ça.

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Aoki Kou

Humain(e)

Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]

Réponse 2 lundi 13 août 2012, 00:02:01

Elle qui pensait à être réveillé en douceur par sa belle Félicia, quitte à recommencer là où elles s'étaient arrêté dans la nuit pour bien commencer la journée. Non, la police était là et ça concernait Kanzaki, de quoi la mettre déjà en état de panique. Elle ignorait où mais elle y puisa la force nécessaire pour ne pas craquer de si bon matin. Dans le meilleur des cas, en fonction de ce qu'ils avaient dit, Kanzaki avait pu devenir folle et braquer une banque et dans le pire... non, pas le pire, tout mais pas le pire! Aoki n'avait jamais vraiment parlé d'elle à Félicia, quand elle parlait boulot, elle évoquait surtout ses sales petites pestes qui méritaient la punition ou de ses petites – et aussi petits – qui remontait la pente et qui méritait une petite gâterie nommer Aoki. Elle avait surement évoqué Kanzaki dans une ou deux conversations, surement pour lui jeter des fleurs mais la jeune femme était si importante pour elle. Une des raisons vivantes qui lui faisait aimer le boulot qu'elle avait. Préparer rapidement, elle attachait les derniers boutons de sa chemise en enfilant rapidement une veste par-dessus, avec une telle nouvelle et surtout une convocation chez la police, rien à craindre du travail!

Le trajet en voiture avait quelque chose de pesant et ce n'était pas la main de celle qu'elle aimait qui rendait les choses meilleures. Elle aurait tant donné pour croire que ce n'était rien de grave mais elle n'était pas assez stupide pour ça, elle savait que c'était quelque chose qui allait lui ruiner sa journée, vois les prochains jours aussi. C'était calme dans la voiture mais plus les secondes défilaient et plus elle pouvait entendre son cœur battre, s'affolant de plus en plus. Qu'avait-il pu arriver à une si gentille fille? Elle ne souhaitait la mort de personne mais si elle était bien morte, pourquoi elle? Pourquoi pas une de ces petites pétasses qui, si échec il y a lieu, couché réglerait le problème? Pourquoi pas une de ces futures putes qu'Aoki n'aimait pas dans le domaine du showbiz?! Tout ça ne faisait que la paniquer de plus en plus même si une fois arrivée, allez dans un bureau la soulageait, elle s'attendait plus à se diriger vers la morgue... Assise dans le bureau, elle allait enfin entendre ce qu'elle redoutait et la nouvelle aurait pu la faire tomber si elle n'était pas assise. Incapable de parler, elle plaqua sa main devant sa bouche et les larmes parlaient d'elles-même. Incapable de prononcer le moindre mot, elle cachait son visage entre ses mains, replié sur elle-même avant de longues minutes avant de se calmer.

Elle s'y attendait mais elle ne croyait pas que ça fasse si mal de recevoir une telle nouvelle en pleine face, surtout pas pour Kanzaki! Cette pauvre petite, assassinée! Elle vivait dans un monde de dingue, elle le voyait tous les jours aux informations mais comme tout le monde, elle pensait que ça n'arrivait qu'aux autres, jamais à soi ou aux autres connaissances. C'était en elle qu'elle voyait le plus de chance de réussi, jeune idol au parcours bien démarrer, elle avait obtenu un rôle ni médiocre ni trop important pour commencer dans un film et voilà ce que le destin lui réservait? La vie était-elle autant pourrie jusqu'à la moelle? À croire que oui! Jamais elle ne pourra rire avec elle, jamais elle ne pourra la revoir sourire, jamais elle ne pourrait la taquiner en ayant les mains baladeuses juste pour voir ses petites joues rosir... Plus jamais... Une fille si douce, la seule et unique fois où elle l'avait fait avec elle, c'était si doux et sensuel, comme une première fois entre deux jeunes amoureuses. Rien à voir avec sa première nuit avec Félicia, une soirée entre deux apprenties lesbiennes plutôt. Elle ne voulait pas traumatiser cette demoiselle, elle avait même payé une chambre d'hôtel pour ça plutôt que la moquette de son bureau. Ce fut bon avec elle mais elle n'avait jamais été trop long, Kanzaki fut ravi de sa première fois avec une femme mais elle lui avait dit que ce n'était pas pour elle et qu'elle en restera aux hommes, cela ne l'avait pas empêché de la taquiner et lui décrocher un ou deux baisers en secret, juste pour s'amuser. Elle devait bien ça à son manager!

Un peu calmée après ce tel choc, Félicia avait bien tenté de la calmer un peu en tout bien tout honneur vu qu'elles n'étaient pas seules mais même seules... ça aurait été difficile de la calmer. Les yeux rougies, elle gardait une position encore repliée sur elle-même, penché en avant mais elle décidait de parler un peu. Elle devait faire avancer l'enquête pour qu'ils coince ce salaud – ou cette salope. Elle voulait son nom, quitte à payer quelqu'un pour qu'il mérite la mort, elle le fera mais pas pour le moment, elle ne savait rien de son meurtre et c'était peut-être mieux ainsi...

« Kanzaki... » prononcer son nom était encore très étrange pour elle « elle était aimée par... tout le monde... C'était le genre de fille... sans histoire, simplement douce... Je n'ai même pas le souvenir... d'avoir un jour... élevée la voix contre elle... »

Aoki versa de nouvelles larmes en tentant de se calmer mais ce n'était pas facile ce genre de chose, quand ça tombe dès le matin, ce n'était pas l'assurance d'une bonne journée! Reprenant quelques inspirations pour se sentir mieux, elle devait reprendre.

« Je ne vois pas qui lui en voudrait... elle s'entendait bien avec sa famille... de même avec ses copines et il me semble... qu'elle n'avait plus de petit copain depuis quelque temps... mais leur séparation fut sans problème, chacun était d'accord... ils restaient bon copain... »

Jouant nerveusement avec un des pans de sa chemise, elle constatait à quel point elle allait avoir du mal à tirer un trait sur elle, elle et son visage de poupée. Peut-être pour cela qu'elle la voyait comme une petite sœur? Elle faisait moins que son âge mais elle était aussi très mature, difficile de croire qu'elle fut assassinée dans une chambre d'hôtel? C'était clairement pas son genre d'être une fille facile! Elle avait surement bu ou avoir été drogué... Avec tous les tarés qu'on voit à la télé, facile de penser au pire!

« Je la considérais... comme cette petite sœur que je n'ai pas eue... elle m'écoutait, je l'écoutais, ils nous arrivaient parfois en fin de journée de parler encore et encore... parfois pendant plus d'une heure... »

Elle essuyait de nouvelles larmes aux coins des yeux, n'osant même pas demander la façon dont elle avait été assassinée? Rapidement au moins? Est-ce qu'elle a été violé? Non, ça serait trop dur à entendre.

« Vous qui devez connaître beaucoup de ce genre de... dingue, les fameux « stawlker », vous pensez qu'il puisse s'agir d'un fan un peu trop... dérangé qui puisse avoir eu des vues sur elle? »

Cette idée n'était pas mauvaise? Mais ça ne collait pas pour une seule raison, Kanzaki n'avait pas encore de ce genre de danger, et si Aoki ne le savait pas, c'est que ce n'était pas arrivé.

« Non... Je le saurai si ça serait arrivée... Surtout que c'est une boîte annexée à la nôtre qui dispose d'une compagnie de garde du corps donc ça ne se pouvait pas... De plus... Kanzaki n'était pas comme les autres... Même si elle a eu du mal à décoller... elle n'a jamais voulu trop se dénuder pour des séances... Maillot de bain, seulement sur les plages et pas trop... osée. D'habitude, ce genre de fou s'en prenne à des filles qui... qui se dénude facilement j'ai envie de dire. Mais pas Kanzaki... Il peut y avoir le coup de foudre... mais c'est généralement très rare surtout qu'elle n'avait pas encore autant de succès que d'autres idols donc je vois de moins en moins cette possibilité... »

Pour elle, c'était impossible! Un fou qui passait par hasard pour la trainer de force mais pas un stawlker.

« Est-ce que par hasard... connaître les détails de ce drame pourrait vous aider à trouver un coupable? Ou une piste » Question stupide mais lui aussi était fatigué!
« Non! Non, Kanzaki n'avait personne qui lui voulait du mal! Même les autres filles à l'agence, certaines sont capables des pires crasses pour passer devant elle mais aucune fille ne pouvait lui en vouloir. Kanzaki... elle pouvait tendre la main à la pire peste dans ses concurrentes pour l'aider à progresser... Et puis... je finirais par le savoir... mais pas maintenant... c'est déjà trop... Faut... il faut que je rafraichisse un peu... »

Elle se relevait de sa chaise, encore tremblantes, peu de force dans les jambes et les bras, elle allait trouver les toilettes et se rafraichir, boire un peu d'eau et tenter de se réveiller de ce cauchemar qui ne faisait que commencer...

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]

Réponse 3 mardi 14 août 2012, 20:05:15

Félicia, effectivement, ne savait pas grand-chose de Minami Kanzaki. Aoki et elle parlaient parfois du travail, mais sans jamais vraiment rentrer dans les détails. Elle savait qu’Aoki était une espèce de manager cherchant des jeunes talents pour en faire des stars. Au début, Félicia avait cru qu’elle bossait dans une émission de télé, mais Aoki lui avait rapidement fait comprendre qu’elle n’avait rien à voir avec les conneries de la télé. Son métier impliquait énormément de choses : faire preuve de finesse, de psychologie, de douceur, mais aussi de rudesse d’esprit, de fermeté... Elle contactait des partenaires audiovisuels, cherchait à promouvoir par des lettres de soutiens ses élèves, et, accessoirement, leur faisait l’amour, parfois de manière consentie, parfois non... Aoki lui certifiait toutefois que toutes ses partenaires avaient fini par l’apprécier, et elles n’avaient de toute manière pas trop abordé la question (il ne fallait pas non plus oublier que Félicia avait un tempérament félin, soit du genre assez possessif). Minami n’avait donc été que rarement mentionnée, mais, vu comment Aoki était bouleversée, c’est qu’elle avait du tenir à elle... Et même y tenir beaucoup.

Félicia ne dit rien pendant cet interrogatoire. Les flics ne prenaient aucune note, mais l’entretien était sûrement enregistré, pour leur permettre de faire leur rapport. Ils avaient l’air épuisés, et pas parce qu’ils étaient fatigués. Ils étaient... Ils étaient choqués, perturbés. Félicia avait travaillé pour le Caïd, et côtoyait les agents du SHIELD. Elle en savait assez sur le domaine pour pouvoir discerner l’état d’esprit de ses interlocuteurs. Les policiers avaient été éprouvés. Ils avaient vu des images insoutenables, et la proposition de l’un des agents d’en savoir plus sur les détails était révélatrice. C’était une proposition qu’un policier n’aurait pas dû faire. Peut-être qu’il était célibataire ? Il avait l’air jeune, et elle le voyait volontiers se confier à l’une de ses petites amies le soir, à essayer d’oublier l’étreinte oppressante du travail. Son collègue fronça les sourcils, d’un air désapprobateur, quand il fit cette suggestion, mais Aoki la rejeta. Félicia n’avait vu la femme aussi bouleversée, et cette image l’attristait. Outre la mort de Minami, évidemment regrettable et inacceptable, voir Aoki affligée à ce point l’atterrait encore plus. Difficile de faire taire cette envie de vengeance qui brûlait dans son cœur, cette froide haine et cette sourde colère. Pourtant, Félicia savait que la colère n’apporterait aucune solution, et que ce serait à elle d’agir, d’empêcher Aoki de se lancer dans une vendetta, de l’empêcher de muer sa souffrance, légitime, en une vengeance. Seikusu était une ville dangereuse, et ce n’était pas à une simple femme d’agir.

*Autant parler à un mur, elle est aussi butée qu’une mule...*

Aoki se releva et partit, sans que les agents ne cherchent à l’en empêcher. Félicia non plus. Elle regarda Aoki partir, tandis que Hanzue lâcha, d’un ton faible :

« Je vous remercie pour votre participation, Mlle Kou... »

Félicia regarda brièvement les deux policiers, et lâcha alors :

« C’est l’Éventreur, n’est-ce pas ? »

Les deux agents se regardèrent entre eux, et Hanzue soupira. Il ne confirma ni n’infirma explicitement, mais Félicia savait à quoi s’en tenir. L’Éventreur était le nom que la presse avait attribué à un serial killer qui sévissait en ville depuis maintenant un mois, environ, et avait tué, selon la police, six victimes. Un tueur en série très particulier, puisqu’il n’avait pas attaqué que des femmes, et avait également tué des hommes... A tel point qu’on avait soupçonné des copieurs, mais le mode opératoire, à chaque fois, était le même. Aucune image n’avait filtré dans la presse, et la police avait décrit « des meurtres cruels, barbares », des « scènes de crime d’une extrême violence », mais, fait encore assez curieux, « sans aucune connotation sexuelle », dans la mesure où chacune des autopsies avait démontré l’absence de sperme, de cyprine, ou de pénétration sexuelle sur le corps des victimes. La presse avait donné à ce type le surnom de l’Éventreur.

« A ce stade de l’enquête, Madame, finit par répondre Hanzue, je ne peux rien vous assurer... »

Félicia fit la moue, et haussa les épaules

« Je vois... » répliqua-t-elle simplement.

Elle se redressa.

« Vous avez encore besoin de nous ?
 -  Et bien, si jamais vous avez des éléments supplémentaires à nous communiquer...
 -  Oui...
 -  Appelez à ce numéro... Il s’agit d’un numéro d’urgence.
 -  Un numéro d’urgence ? »

Hanzue soupira à nouveau, et consentit à donner quelques explications :

« Le département a dépêché une cellule d’urgence pour résoudre cette crise. »

Bien sûr... Félicia imaginait mal seulement deux flics sur ces affaires complexes. C’était encore une manière implicite de dire que l’Éventreur était impliqué. Félicia récupéra le numéro, et salua de la tête les deux hommes, puis s’en alla. Suivant des panneaux, elle trouva rapidement les toilettes pour femmes, et y rentra. Aoki était dos tournée contre un lavabo, yeux baissés, retenant probablement ses larmes... Sans réel succès. Félicia, sans mot de dire, s’approcha lentement d’elle, et fit la seule chose qu’elle pouvait faire.

Elle prit Aoki dans les bras, la serra contre elle, et partagea sa tristesse. Il n’y avait rien à dire.

DC d’Alice Korvander.

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Aoki Kou

Humain(e)

Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]

Réponse 4 mercredi 22 août 2012, 22:17:30

Comment aurait-elle pu gérer une telle nouvelle? C'était impossible et Aoki était plus détruite que jamais! Elle n'aurait jamais cru s'attacher autant à une jeune fille dont elle ne partageait rien de vraiment sexuelle, une relation amicale tout simplement et voilà le résultat. Dans le couloir, elle avait titubé en marchant, arrivant enfin aux toilettes en se retenant assez souvent le long du mur. Elle aurait pensé que se rafraichir lui aurait permis de mieux tenir le coup et se calmer un peu mais en face du lavabo, elle ne pouvait pas. Elle ne trouva pas la force et l'utilité de se nettoyer un peu le visage, de même qu'elle ne pouvait se regarder dans le miroir. Elle détestait se voir si anéantie et pourtant, c'était bien le cas. Dos au lavabo, au miroir, face à une porte de toilette inoccupée, elle regardait le sol alors que ses larmes coulaient d'elles-même. Dire qu'il lui restait encore tant à faire...

Elle se devait de rendre visite à sa famille pour partager le deuil, pour être au courant de l'enterrement. Cette journée allait être dure, comme les prochaines d'ailleurs. La porte des toilettes s'ouvrit et elle ne prit même pas la peine de regarder qui rentrait. Les jambes se rapprochaient et ses bras l'enlaçaient pour la réconforter. Oui, c'était tout ce dont elle avait besoin pour reprendre un peu de courage. Seule Félicia pourrait lui remonter un minimum le moral. Fermant les yeux, se blottissant contre elle en passant ses mains dans son dos pour mieux la retenir. Cette mort, c'était un petit morceau de sa vie qui venait de mourir aussi. Elle qui avait toujours voulu avoir une petite sœur, elle venait d'en perdre une si précieuse. Toutes les adolescentes et les petites filles avaient son affection quand ce n'était pas des pestes. Elle adorait s'occuper des petites filles et des petits garçons en leur offrant quelques sucreries quand elles étaient avec leurs parents qui le plus souvent étaient des collègues de travail. Et Kanzaki, c'était sa préféré. Elle espérait que cette pauvre petite reposait avec les anges maintenant...

Pourquoi fallait-il que ce soit toujours les plus gentils et les meilleurs qui partent en premier? Elle ne méritait pas ça! Elle allait avoir quoi maintenant? Une petite rubrique dans les fait divers? Adieux ses rêves d'actrices, fini tout ça! Il n'y avait pas qu'elle, tous ceux et celles qui meurent chaque jour, naturellement ou non, eux aussi ils n'allaient rien avoir. Il suffisait qu'une star se tue ou meurt elle aussi naturellement pour que ça fasse la une des journaux des mois entiers! Qu'ils aillent au diable tout ses journalistes et tous ses gens! Kanzaki et sa gentillesse méritaient bien plus de faire les couvertures que ces connards bourrés de fric! Il y en aurait surement pleins d'autres mais la mort d'un proche, de Kanzaki en l'occurrence, ça permettait aussi d'avoir une pensée pour tous les autres, savoir qu'eux aussi sont plus importants même s'ils sont moins importants que ses connards et qu'ils compteront surement plus dans le cœur de proche que de fan. En cet instant,  Aoki avait une pensé pour Kanzaki mais pour tous les autres. À présent, elles n'avaient plus rien à faire ici...

« J'aimerais tant... faire demi-tour... et l'invité à passer la soirée avec moi... n'importe où... pour lui faire éviter ça... »

Elle serrait un peu plus Félicia contre elle, elle ne voulait rien pensé en mal où en profiter, elle voulait seulement se sentir mieux et profiter de sa chaleur. Tout ça à cause d'un taré? Elle n'avait pas fait plus attention que ça à ce fou qui avait déjà fait plusieurs victimes, elle avait remarqué ça sans trop s'en faire ni penser que la pauvre Kanzaki était passé entre ses mains. Quelle horreur!

« Félicia... tu m'en voudrais si j'allais... en prison? … Je pense que si je venais... à savoir son identité et que je... je le rencontre... je serais prêt à le tuer... ou la tuer... quitte à séjourner plusieurs années en prison. »

Si ça devait aussi arriver à Félicia, nul doute qu'elle le fasse aussi mais ça prouvait surtout à quel point elle avait pu aimer cette petite Kanzaki... S'écartant de la belle femme qu'elle aimait tant, elle gardait sa main dans la sienne, sa tête encore pensé en avant pour cacher ses yeux rougis, elle pouvait surement tenir un peu le coup jusqu'au retour chez elle où une bonne douche allait la réveiller avant de... de... faire quelque chose. Elle devait avoir quelques photos en sa compagnie sur son ordinateur, pas de photo compromettante, non, lors de leur sortie, simplement. Mais ça risquait de la faire craquer de nouveau. Elle ne pouvait pas non plus passer sa journée dans son lit même si pour le moment, elle ne voyait que ça comme meilleure solution.

« Rentrons... je... je ne veux plus être ici... »

Le temps passait doucement, elles avaient quitté le bâtiment en restant toujours accroché à sa main, à son bras, de peur de voir tout son petit monde tomber comme un château de cartes. Ce ne fut que plusieurs minutes plus tard qu'elle ouvrait de nouveau la bouche pour poser une question pourtant évidente... elle l'espérait en tout cas...

« Félicia... tu resteras avec moi aujourd'hui... hein? »

Elle osait à peine lever la tête vers elle pour la regarder.

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]

Réponse 5 vendredi 24 août 2012, 12:01:05

Aoki était très éprouvée. Compréhensible. Félicia ne disait rien, fermant les yeux, se retenant de ne pas pleurer. Dans sa tête, elle se rappelait cette vieille chanson des Cure, insistant sur le fait que les hommes ne devaient pas pleurer. La Chatte Noire n’était pas un homme, mais elle en tenait le rôle. Elle était le pilier, celle sur qui Aoki allait devoir se reposer. Kanzaki était visiblement très proche de la belle blonde, et elle ne pouvait plus retenir ses larmes, tout comme l’envie de vengeance. Encore une fois, Félicia ne dit rien, car il aurait été inutile de lui dire que, si elle comptait s’attaquer à et Éventreur, elle ne pourrait rien faire seule. L’homme était bien trop dangereux pour elle. Et, si jamais Aoki devait aller en prison, Félicia se débrouillerait pour qu’elle s’évade, ou demanderait à Norman d’utiliser son influence et ses talents pour l’aider à s’en sortir. La Chatte Noire se contentait de caresser lentement le dos d’Aoki, avant que cette dernière ne s’écarte, et ne lui demande à partir.

« D’accord, Aoki... Rentrons... »

Le ton était faible, sans aucune trace de plaisir, mais le plaisir, en ce moment, semblait bien difficile à obtenir. Tenant Aoki dans la main, elle sortit des toilettes. Elles passèrent près de deux agents de patrouille qui étaient en train de rentrer un individu qui poussait des hurlements hystériques. Un véritable malade mental qui réagissait de manière excessive aux moindres rayons de lumière, et tenait des propos incohérents, y mêlant ésotérisme et eschatologie, les policiers s’échinant à le faire avancer :

« L’Ordre décadent touche à sa fin ! Les faux Dieux seront bannis ! Elle arrive, elle arrive ! Elle arrive, l’Ombre qui vous submergera, qui balaiera ces phallus en acier qui se dressent comme un défi ! Elle arrive, la Mère, et elle envoie ses Apôtres annoncer son Retour ! Elle arrive, elle arrive, elle qui ne supporte pas la lumière ! »

Félicia sortit au plus vite, sans prêter plus ample attention à ce délire. Les deux femmes se retrouvèrent dans la rue. Sans véhicule, Félicia se dirigeait vers le métro, afin de rejoindre l’appartement d’Aoki, et se collait à elle. Elle ne savait pas comment réagir, elle qui était d’habitude si guillerette... Elle affrontait quelque chose contre laquelle on ne pouvait pas négocier, contre laquelle aucune négociation n’était possible. La mort. Irrémédiable, la limite absolue pour le commun des mortels. Comment affronter un deuil ? Il n’y avait pas de réponse, et c’était d’autant plus difficile pour Félicia qu’elle était à la fois concernée sans l’être. Après tout, elle ignorait tout de Kanzaki, et ne pouvait donc pas se sentir véritablement triste pour sa mort, dans la mesure où la mort de Kanzaki ne changeait absolument rien pour Félicia. Cependant, elle se sentait aussi concernée dans la mesure où Aoki était, pour le coup, bouleversée, perturbée... C’était à la fois preuve d’égoïsme et de compassion. La Chatte Noire ne devait pas se laisser aller, même à l’idée de voir l’élue de son cœur ainsi... Paradoxalement encore, la souffrance d’Aoki renforçait les convictions de Félicia, car elle se sentait réellement déchirée pour elle.

*Une simple partenaire sexuelle ne me conduirait pas à ressentir ça... Le doute n’est plus permis, Aoki, je t’aime définitivement. Jusqu’à quel point, je l’ignore, mais suffisamment pour retourner sur les toits la nuit, et mener mon enquête sur ce psychopathe...*

Elles continuèrent à marcher le long d’un trottoir, lorsqu’Aoki s’arrêta sur place. Elle regarda Félicia brièvement, puis ses pieds, et lui demanda alors si cette dernière allait rester avec elle aujourd’hui. La Chatte Noire ne put s’empêcher de sourire, et répondit en commençant par offrir à Aoki un nouveau câlin, se moquant bien que ce soit au milieu d’un trottoir, au milieu d’hommes d’affaires qui partaient travailler en mangeant des croissants chauds, près d’agents municipaux ramassant des feuilles, ou près d’écoliers allant travailler. Rompant le câlin, Félicia glissa une main sous le menton de sa belle, afin de la relever, et l’embrassa brièvement sur le coin des lèvres.

« Je vais prendre ma journée, promit-elle. Quelle genre de super-héroïne je serais, si je ne peux même pas aider mes proches, hein ? »

Félicia se tut brièvement, mordilla ses lèvres, et rajouta, sûre d’elle :

« C’est une promesse que bien des garçons n’ont pas tenu envers moi, Aoki, et, même si je m’étais promise de ne jamais la faire à nouveau... »

Il y eut un court silence avant qu’elle n’ajoute, remettant de l’ordre dans ses pensées :

« Tu pourras toujours compter sur moi. Et c’est pour ça que je ne veux pas que tu poursuives ce type, cet... Cet Éventreur. Je suis sérieuse, Aoki ! Je comprends ta colère, mais tu ne dois pas le faire ! »

Félicia avait haussé le ton, attrapant les mains d’Aoki, et précisa :

« Tu ne dois pas le faire seule. Tu as une super-héroïne dans tes contacts intimes, ça peut être utile, non ? Et puis, j’ai été détective dans le passé, et j’ai mes relations. Promets-moi que tu ne feras pas de bêtises... »

Elle avait failli dire « mon coeur », mais s’était retenue de justesse, sa phrase se terminant du coup, non pas sur un soupir, mais sur une intonation, comme si elle allait dire quelque chose de plus. Déclarer sa flamme à Aoki n’était cependant clairement pas opportun. Mais il fallait au moins qu’Aoki sache qu’elle n’était pas seule, et que, quoi qu’il arrive, la Chatte Noire l’aiderait, la protègerait, et serait raisonnable. Inutile d’essayer de convaincre Aoki de ne pas vouloir se venger ; la vengeance était inscrite dans les gènes des êtres humains. La loi du Talion, le prix du sang... Autant de formules pour exprimer cette chose simple : l’Homme était un loup qui grognait quand on le griffait. Et Aoki était têtue. Suffisamment têtue pour se lancer dans une vendetta obsessionnelle. Seulement, l’Éventreur semblait appartenir aux prédateurs nocturnes. Le défier sur son terrain était tout simplement suicidaire, et la Chatte Noire ne pouvait pas cautionner ça.

DC d’Alice Korvander.

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Aoki Kou

Humain(e)

Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]

Réponse 6 jeudi 30 août 2012, 23:11:13

C'était difficile à gérer mais avec l'aide de Félicia, elle devrait pouvoir terminer cette journée bien qu'elle ne faisait que commencer à l'heure où tout le monde commençait seulement à travailler. Rentrant chez elle avec la Chatte Noire, elle n'avait envie de rien. Pas de croissant, de café, de baiser, de partie de jambe en l'air, de surprise, non, elle voulait simplement affronter tout ça. Elle ne voulait pas se réfugier dans un sommeil de marmotte, elle ne voulait pas faire comme si de rien n'était non plus. Que faire? Rencontrer la famille de Kanzaki pour les aider ou partager le deuil? Elle hésitait... elle ne tiendra pas deux secondes à rencontrer sa famille, la voir encore plus brisé qu'elle... non, que pourrait-elle dire ou faire pour le moment? Elle était trop brisé espérer les aider, elle ira aggraver les choses surtout qu'elle n'était que son manager et donc, ça ne pressait pas... Dans le pire des cas, il lui reste l'enterrement où elle pourrait enfin les rencontrer... ça serait peut-être mieux ce jour-là?

Pour le moment, elle était figée dans la rue, prise dans les bras réconfortants de Félicia, ce petit geste de tendresse était un pétale de rose au milieu de ce cauchemar, une petite touche de tendresse qui pouvait l'aider à ne pas péter un boulon. De même que son petit baiser, d'ordinaire, elle aurait facilement enchainé avec autre chose, une autre proposition ou un tas d'autres choses mais là, ça n'attirait qu'à peine son regard vers elle. Un sentiment qui lui prouvait qu'elle n'était pas en train de rêver, qu'elle était toujours de ce monde. Elle aurait aimé prolongé le câlin pour lui dire merci mais elle reprenait et elle l'écoutait donc jusqu'au bout. Sa promesse était touchante, une preuve qu'elle tenait vraiment à elle mais là aussi, elle y prêtait à peine attention. Sans cet incident, sa poitrine se serait gonfler d'un nouveau souffle de plaisir en se sachant si importante pour celle qu'elle aimait depuis cette fameuse rencontre au parc. Quand Félicia mentionna l'Eventreur, ça attira son regard loin de la tristesse ou la joie, celui de la colère! Pas envers elle mais Félicia savait des choses qu'elle ignorait déjà. Elle avait vu ce nom depuis quelque temps dans les journaux mais elle n'avait pas fait le rapprochement sur le coup... Son coupable avait donc un nom de presse?

« Félicia, je... »

La Chatte Noire continua en la stoppant, ses mains prisonnières des siennes, elle ne savait pas si elle pouvait promettre une telle chose? Ne pas poursuivre ce tueur? Faudrait-il déjà avoir un visage sur son nom! De plus, Aoki n'avait jamais tenu d'arme à feu entre les mains mais elle était prête à le faire, pour venger Kanzaki, pour protéger Félicia! Seul hic, c'est qu'elle en avait pas d'arme à feu! Pouvait-elle promettre une telle chose? Ne pas faire de bêtise, rien faire pour chercher ce salaud? Ne rien faire qui pourrait attirer son attention à ce tueur en série? Difficile à dire car si l'occasion d'avoir une information ou une piste, elle irait surement foncer dedans!

« Je... je vais... je te le promets... »

Essayé et le faire son deux choses différentes. De plus, si elle serait sur une piste pas dangereuse, elle ne briserait pas sa promesse. À condition de savoir si c'était une bonne piste sûre ou non, et ça, ce n'est pas fourni avec l'indice. Au moins elle savait quoi faire quand elle aura un moment libre, seule, rechercher toutes les informations sur ce tueur en série, les points communs de ses victimes, où, quand, comment. Elle ne consultera que les sites spécialisés et véridiques, ceux de certains journaux par exemple. C'était aussi à elle de mener son enquête et de trouver le coupable avant qu'il ne soit trop tard. Elle voulait pouvoir le coincer et le tuer pour obtenir vengeance. Elle ne voulait pas qu'il soit introuvable où qu'il ne donne plus signe de vie et qu'il se fasse oublier. Elle allait le coincer et il allait pleurer, oh que oui!

« Promets-moi la même chose alors... je ne veux pas que tu sois en danger pour moi... pour elle surtout... Car après tout... même coincé, il ne pourra pas la ramener... mais sa mort pourra toujours nous aider un peu à nous sentir mieux... moi et sa famille surtout... »

Lui tirant un peu la main, elle voulait la ramener chez elle pour au moins être au calme. Une bonne douche pour se lacer et tenter de se changer les idées bien que ça ne sera pas possible. La faim ne sera pas pour tout de suite, peut-être un peu ce soir? Elle finira surement par se reposer malgré tout, après un tel réveil et une telle nouvelle, elle n'aura pas la force de tenir une journée, même en ayant l'air triste.

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]

Réponse 7 vendredi 31 août 2012, 22:34:54

Elle promit de ne pas faire de bêtises, mais ça aurait été mentir que de dire que Félicia la croyait. Elle connaissait ce sentiment, cette rancœur et cette envie de vengeance, cette haine froide et sourde, qui bourdonnait dans le cœur. Elle ne disparaissait sûrement pas en un claquement de doigts ; elle revenait vous hanter Lentement, insidieusement, tel un cancer, enflant au fur et à mesure. Elle hanterait Aoki, car elle tenait à Kanzaki. Un homme, quelque part, avait brisé l’un des liens les plus sacrés qui soit, un lien d’amour. Le plus solide des liens, et arracher ce lien n’était jamais sans conséquences. Félicia allait devoir se méfier, car Aoki n’avait pas les épaules pour une traque de ce style.

*De plus, ma chère Félicia, rien ne t’empêche de croire que la police arrivera à le coincer...*

Rien, oui... A l’exception de cette lueur de lassitude qu’elle avait cru percevoir dans les regards des inspecteurs, cette lueur fataliste qui disait clairement que, à moins d’un miracle, l’Éventreur continuerait à courir et à commettre ses méfaits. C’était clairement un surnom stupide. Éventreur.. Ça lui rappelait ce bon vieux Jack. Le surnom était très mal choisi ; Jack l’Éventreur n’avait jamais réussi à être coincé. Officiellement, en tout cas. On aimait bien se dire, pour se rassurer lors des longues nuits d’hiver, que, d’une manière ou d’une autre, tous ces tueurs qui avaient marqué l’Histoire avaient payé leur investissement, que quelqu’un, un proche d’une victime, un justicier en manque d’aventures, ou un flic à la retraite, avaient réussi à supprimer l’élément nuisible. On se racontait des fables pour mieux se rassurer, et se convaincre qu’on était protégés, se convaincre que les bons avaient triomphé sur les méchants. Mais Félicia, au fond d’elle-même, savait que ce monde-là n’était pas juste. Réussirait-elle là où la police échouait ? Elle n’y croyait pas vraiment, mais elle ferait tout son possible, pour qu’Aoki arrive à faire son deuil. Et la Chatte Noire l’accompagnerait.

Au fond de sa tête, elle y trouvait également, aussi horrible que ce soit, une satisfaction personnelle. Cette &preuve la rapprocherait d’Aoki. Dans l’adversité, on se serre les coudes, comme le voulait le vieux dicton. Ou, de manière plus cynique : A chaque chose, malheur est bon. Félicia ne dit, naturellement, rien de tout cela à Aoki, mais on ne pouvait pas se mentir à soi-même. Certes, elle était triste pour Aoki, et compatissait sincèrement pour elle, mais ça ne l’empêchait pas, malgré tout, de se sentir heureuse. Ceci confirmait qu’elle n’était pas, aux yeux d’Aoki, une simple partenaire sexuelle, mais quelqu’un sur qui elle comptait, sur qui elle pouvait s’appuyer en cas de coups durs. Comment aurait-elle pu ne pas être satisfaite de réaliser cela ?

Aoki lui demanda l’inverse, et Félicia sourit légèrement.

« Sa mort... Je ne compte pas le tuer, Aoki, quand bien même j’arriverais à le trouver. Si je le poursuis, et si j’arrive à le retrouver, il sera arrêté, et jugé. »

Faire d’emblée cette précision était un luxe indispensable. En aucun cas, il ne fallait qu’Aoki se persuade que Félicia appliquerait la loi du Talion. Ce n’était pas son rôle, et ce n’était pas ainsi qu’elle concevait son rôle de justicière. Ce n’était pas qu’une question de miséricorde, de volonté de ne pas agir comme le bourreau d’en face. C’était au nom de la justice. Elle était rendue pour le peuple, et, quand bien même on était cynique, on se devait de l’admettre. Il fallait que le peuple sache, que le criminel ne soit pas simplement tué, mais brisé, humilié, que les familles des victimes puissent se rassurer, que le contribuable puisse dormir sur ses deux oreilles en se disant qu’il y avait un salaud de moins en liberté. La mort de l’Éventreur ne ramènerait pas Kanzaki, mais sa capture, son procès, son arrestation, pourraient lui rendre un meilleur hommage qu’en faisant couler le sang. Aoki, naturellement, n’était pas en état de débattre de tout ça, et Félicia se contenta de l’emmener avec elle.

Elles retournèrent dans son appartement dans un silence pesant, la Chatte Noire ne trouvant rien à dire. Elle commença par appeler le lycée, expliquant qu’elle prenait un congé. Elle n’eut pas le temps de donner une raison que la secrétaire tenta d’anticiper :

« Vous avez la grippe ? »

Interloquée, Félicia fronça les sourcils, et parla :

« Pardon ? La... La grippe ?
 -  Il y a une épidémie de grippe assez particulière en ce moment, Hardy-san. Elle touche beaucoup d’enfants, et provoque une hypersensibilité à la lumière de leurs yeux.
 -  Ah... »

Un peu surprise, elle se reprit immédiatement, et expliqua que, non, elle n’avait pas la grippe, mais avait reçu une grave nouvelle ce matin, et qu’elle ne pouvait pas travailler. Il y eut un petit silence de la part de la secrétaire. La Chatte Noire se doutait qu’elle se tâtait à lui demander de quoi il s’agissait, et lui expliqua qu’elle devait en référer au proviseur. Félicia la remercia poliment, raccrocha, un peu agacée.

*Une histoire de grippe qui provoque une hypersensibilité à la lumière ? Ça me rappelle ce film espagnol avec Nicole Kidman...*

Elle y cessa d’y penser quand elle eut l’adjointe du proviseur. Félicia lui expliqua qu’une proche amie venait d’apprendre un décès dans sa famille proche (Kanzaki ne faisait pas, à proprement parler, partie de sa famille, mais ce serait plus rapide), et qu’elle voulait rester auprès d’elle pour veiller sur elle. La femme au bout du fil acquiesça, et Félicia raccrocha. Elle se mordilla les lèvres, réfléchit rapidement, puis alla voir Aoki, dans le salon. Elle était assise sur le canapé, et Félicia alla s’asseoir à côté d’elle.

« Je... Si tu veux que je te laisse seule... Enfin... Je comprendrais que... »

Elle se tut, se trouvant stupide, et tourna le regard. Ça allait être une longue journée.

DC d’Alice Korvander.

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Aoki Kou

Humain(e)

Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]

Réponse 8 mardi 11 septembre 2012, 23:02:23

Cette nouvelle venait de la transformer en une loque humaine, pour peu, elle aurait noyer son chagrin dans l'alcool mais bien qu'elle aimait boire pour s'amuser ou évacuer une journée bien pesante, elle n'était pas de celles qui buvaient pour oublier une triste nouvelle. Non, elle préférait être lucide... elle avait surtout peur de faire une connerie dans cet état car elle en gardait un mauvais souvenir. Lors d'une de ses premières cuites, après sa rupture avec son premier petit copain, elle c'était réveiller nue dans la baignoire, l'eau froide entre le moment où elle y était rentré et son réveil, une lame de rasoir entre les mains et Dieu merci, elle n'avait rien fait! Depuis, la tristesse elle l'affrontait, elle ne la noyait pas! Ce salaud ne méritait pas qu'elle meure pour lui. Alors non, pas d'alcool pour les prochains jours. En compagnie de Félicia, elle restait bien calme, gardant son sang-froid en écoutant sa réponse. Elle serra un peu la mâchoire devant ses mots, elle avait raison mais elle aurait au moins un peu lui mentir... un petit mensonge pour lui annoncer qu'elle le tuerait, ça lui aurait réchauffer un peu le cœur. Ça restait une drôle de façon de se réchauffeé mais la situation était spéciale aussi.

Aoki et Félicia furent de retour à l'appartement, ses deux fidèles compagnons à poil l'accueillaient en ressentant la tristesse de leur maitresses et se firent donc plus présents que jamais en espérant qu'eux, ils arriveront à soulager sa peine du jour. Elle laissait Félicia vaquer à ses occupations alors qu'elle prenait place sur le canapé, face à la télé et quelques bibelots et dvd récemment sorti. Les derniers qu'elle avait visionnés, beaucoup étaient classés comme films d'horreur en plus. Logique, elle avait voulu s'inspirer un peu de ce que Kanzaki aurait pu jouer puis surtout, elle aimait bien ce genre de films même si parfois le scénario ne vole pas haut. Rex fut le premier à venir, posant sa tête sur les cuisses de la jeune femme, il chercha à lui faire les yeux doux pour un peu de tendresse afin qu'elle oublie ses peines mais ça ne servit pas à grand-chose. Quelques petites caresses sur son crâne avant qu'elle ne détourne le regard ailleurs en ayant l'esprit à rien. Félicia pourrait lui annoncer une grande nouvelle comme ses mots qu'elle attendait depuis leur première nuit, ça allait la rendre heureuse un court instant, voilà tout. Lorsque ce fut sa chatte qui sauta sur le canapé en lui faisant quelques coups de tête, ce fut la même chose pour Kumaneko aussi. Quelques caresses, rien de plus.

Malgré leur échec, ses animaux restaient près d'elle. Que pouvait-elle faire? Elle n'avait pas la force de voir ou même téléphoner à sa famille, elle ne pouvait même pas passer un moment sur son ordinateur de peur de tomber sur des photos en sa compagnie, une véritable journée de merde pour Aoki! Du début à la fin! Même pas le temps de se réveiller enlacer autour du corps de la Chatte Noire, ce fut un réveil rapide car la police était déjà là. Lorsque son amour l'eut rejoint, elle se blottissait un peu plus contre elle, espérant qu'elle pourra au moins apaiser ses souffrances même si elle ne devait rien faire. Elle tomba doucement en posant sa tête sur ses cuisses, son visage face à son ventre, un des coussins serré contre elle, les jambes replié pour tenir sur le canapé, elle se sentait inutile. Elle ne pouvait rien faire pour elle. Ce n'était pas comme si elle fut présente lors du massacre. Et elle n'était pas un de ces héros de série américaine qui résolvait un crime en dix minutes en trouvant tout. Coupable, arme, localisation. Aoki n'était qu'une femme, une simple femme triste et anéantie. Elle avait très bien entendu la question de Félicia et même si elle fit rester muette quelques instants, elle trouva la force de dire une petite chose qui lui arrachait ses dernières forces, physique comme mental.

« Ne m'abandonne... pas... »

Toi aussi, mais la force lui manquait et les larmes l'empêchaient de finir sa phrase alors qu'elle sanglotait déjà contre Félicia. Ses animaux étaient incapables de la réconforter malgré leur inquiétude bien visible. Elle s'épuisa jusqu'à s'endormir une nouvelle fois. De toute façon c'était ça ou tourner en rond comme un mort dans son appartement avant de péter les plombs! Elle allait peut-être mal dormir mais la journée allait passer plus vite comme ça? Sur son ordinateur, sur le bureau, il y avait le dossier des photos, ceux-là, rien de bizarre, juste des souvenirs pour la plupart. Quelques souvenirs d'une soirée avec les collègues, d'anciennes photos qu'elle avait scanné de ses années avec Hitomi – elle avait encore les originaux mais ça restait une précaution –, des rares photos d'elle et Félicia dont une ou deux quand la Chatte Noire jouait les gros matou paresseux le matin. Elle n'était pas aussi ravissante que le soir mais elle était si paisiblement endormie, il y en avait une ou deux en sa compagnie bien qu'elle dormait mais ça restait un secret ça, puis aussi des photos avec Kanzaki. Des petites sorties en ville pendant et après le boulot. Sa « petite sœur » était d'ailleurs la seule à savoir ses sentiments envers Félicia. Elle n'avait aucun nom, aucune description physique non plus mais elle savait ce qu'elle ressentait et elle avait même le droit à quelques petits morceaux des soirées passé en sa compagnie. Juste pour le plaisir de la voir gêner et rougir comme une petite fille innocente. De plus, elle ne voulait pas parler à ses collègues qui devaient se croire les premiers à savoir pour la pauvre fille dont elle avait la charge et qui voulaient essayer de lui annoncer ça en douceur ou recevoir des excuses minables des autres. Rien faire, être avec personne d'autre que Félicia, voilà ce qu'elle voulait.

C'était tout de même dommage qu'elle ne puisse pas avoir des pouvoirs comme Félicia, super force, un bon esprit d'analyse, être un détecteur de mensonges ambulant, lire les souvenirs, un truc qui aurait pu aider à coincer ce connard qui avait mis fin aux jours d'une pauvre enfant innocente, simplement en quête d'un rêve de gosse à réaliser. Lui, elle aurait pu vraiment le tuer! Elle avait souvent dit ça en pensant simplement du mal mais lui, elle pouvait l'étrangler avec ses propres mains s'il le fallait pour qu'elle puisse reposer en paix...

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]

Réponse 9 jeudi 13 septembre 2012, 14:00:49

Elle ne comptait pas partir. Félicia se sentit ragaillardie quand Aoki se raccrocha à elle... Ragaillardie, et aussi triste. La Chatte Noire fit un imperceptible soupir, et retourna serrer contre elle, brièvement, le corps de sa partenaire, avant de s’asseoir sur le canapé, à sa droite. Aoki était brisée, ce qui était très compréhensible, et avait besoin d’un soutien, d’un pilier. Même ses animaux de compagnie l’avaient senti, que ce soit Rex le cabot, ou Kumaneko. En tant que Chatte Noire, Félicia avait une préférence instinctive pour le chat plutôt que pour le chien, mais Rex était sympathique... A l’image d’Aoki. Félicia ne dit rien, mais elle comptait bien rester là toute la journée. Au diable ses heures de cours ! De toute manière, ses élèves seraient fous de joie à l’idée d’avoir des trous de deux heures, même ceux qui profitaient de ce cours pour se rincer l’œil et essayer de voir la petite culotte de la senseï.

Tout en réconfortant Aoki par sa présence, Félicia se mettait à réfléchir à ses prochains jours avec sa compagne. Le sexe allait naturellement se raréfier, mais ce n’était pas vraiment ça qui la préoccupait. Elle allait devoir redoubler de prudence, afin de s’assurer que tout se passerait bien, qu’Aoki ne ferait aucune folie, ou que la souffrance ne s’aggraverait pas. Voir sa souriante amie dans cet état était assez difficile pour Félicia, qui se retrouvait dans le rôle de l’homme, ce pilier solide qui devait soutenir sur ses épaules toute la misère d’un ménage sans craquer, sans se briser devant la pression et sa propre souffrance... Car, si le pilier montrait des traces de fracture, des fissures, toute la structure devenait instable, et menaçait de se rompre. Pleurer, néanmoins, ne faisait pas partie des options de Félicia. Voir Aoki la rendait triste, bien entendu, mais cette tristesse encourageait, non pas sa souffrance, mais sa colère. Elle voulait partir en chasse, remuer ses contacts, trouver des informations sur l’Éventreur, savoir où en était la police... Même si elle soupçonnait que la police, comme à son habitude, ne devait pas en être bien loin. L’Histoire le prouvait. Contre un serial killer, il fallait toujours un coup de pouce du hasard, une erreur du tueur en série, ou un fait anodin, voire un super-enquêteur... Le genre d’enquêteurs qui n’existaient que dans un roman de Deaver.

Félicia sentait Aoki se calmer et se détendre. En tournant la tête, elle vit que la jeune femme s’était assoupie sur son épaule. La belle blonde eut un sourire, et claqua des doigts pour faire signe à Kumaneko de venir vers elle. La chatte se frottait contre les jambes de sa maîtresse en étirant les jambes, probablement un geste d’affection pour faire un câlin. Quand Félicia l’appela, l’animal vint sans protester. Non seulement l’aura féline de la Chatte Noire influait sur les félins, mais Kumaneko aimait bien cette femme, qui augmentait toujours un peu ses doses de Friskies quand la chatte se plaignait de ne pas avoir assez à manger. Félicia la souleva, et la posa sur les genoux d’Aoki, avant d’embrasser son amante sur les lèvres, rapidement et brièvement.

« Repose-toi, Aoki, je ne serais pas loin... »

Félicia se releva, tandis que Kumaneko allait se lover sur les jambes de sa maîtresse, se mettant en boule en ronronnant. Aucun des animaux ne vint réclamer qu’on remplisse leur gamelle, comme s’ils sentaient que quelque chose n’allait pas. On sous-estimait bien trop l’intelligence des animaux, et leur capacité à ressentir les autres émotions. Les animaux entouraient prudemment Aoki. Félicia, de son côté, regarda par la fenêtre la ville qui s’éveillait. Quelque part, là-dedans, un tueur en série se repaissait de son crime. Était-l en train de se flageller pour les crimes qu’il avait commis ? De caresser sa femme en s’excusant d’être en retard, se justifiant par une réunion interminable ? De préparer un petit-déjeuner pour sa charmante fille en lui donnant un bécot sur les cheveux, et en lui souhaitant une bonne journée à l’école, et de ne pas hésiter à appeler les surveillants si des garçons venaient lui tourner autour ? Ou était-il en train de se raser, dans un élégant costume au cœur d’un bunker technologique, tel Patrick Bateman, avant d’aller au boulot ? Tant d’options possibles. Le Diable était partout. Félicia soupira.

*La nuit est son domaine... Le jour, il est M. Tout-le-monde, et, le soir, il sort de sa tanière, et part chasser. Il n’attaquera pas une nouvelle fois ce soir, ses pulsions sont rassasiées. Mais ça reviendra, ça revient toujours. Un criminel n’est pas bien compliqué dans son raisonnement. S’il y arrive une fois sans se faire attraper, il prend de l’assurance, et recommence, puis recommence encore, jusqu’à faire une erreur.*

Félicia n’avait nullement besoin de faire une recherche sur les tueurs en série pour en savoir plus sur eux. A la fac’, elle avait suivi des cours de sciences criminelles, incluant notamment un cours de psychologie criminelle, et elle avait lu ça chez elle. Des livres épais sur les serial killer, ce phénomène en vogue. Il ne fallait pas se leurrer ; dans ce domaine, le juste ne gagnait pas toujours. Le Zodiac, par exemple, n’avait jamais été rattrapé par la police, alors qu’il avait délibérément nargué cette dernière. Personne n’était capable de déterminer combien d’individus le Zodiac avait tué. Et les exemples ne manquaient pas, comme Jack l’Éventreur.

La Chatte Noire se replongeait dans ce passé qu’elle n’avait jamais vraiment quitté. Elle confessait volontiers adorer lire des thrillers, et se replongea dans ce qu’elle savait sur les tueurs en série. Des individus très variés, où il était difficile, voire même impossible, d’établir un profil psychologique unique. Pendant des années, on avait en effet cru que le modèle-type du tueur en série était le désaxé, l’individu qui restait enfermé chez lui, l’asocial par exemple, le marginal qui souffrait et répandait sa souffrance sur d’autres. Ce schéma psychologique américain était très bien pensé pour justifier l’American way of life. On ne pouvait pas soupçonner un heureux père de famille, un banquier ou un avocat fortuné. Pourquoi de tels gens iraient commettre des folies, des horreurs pareilles ? Mais certains l’ont fait. Ted Bundy en était devenu un cas d’école. L’individu avait suivi des études supérieures, et n’hésitait pas à violer et à massacrer ses victimes, parfois des fillettes d’une douzaine d’années. Félicia soupira. Elle avait besoin de sortir, d’agir. Une enquête contre un tueur en série ne se résolvait que rarement en quelques jours, c’était une enquête longue, minutieuse, s’étalant sur des années, où il fallait s’intéresser aux détails pour trouver des pistes. Ted Bundy avait été coincé de cette façon, par un regroupement de petits détails, qui, à l’aide d’une machine informatique, avait permis d’établir son nom. Quand la police en arrivait à de telles méthodes, soit à devoir s’aider sur des ordinateurs, c’est qu’elle était au bord du désespoir.

Décidant de penser à autre chose, Félicia s’empara de l’un des albums photos d’Aoki, et s’assit sur un fauteuil, se mettant à l’observer. Elle ne fut pas surprise de voir des photos d’Aoki avec l’une de ses collègues, Yamagashi-senseï. Rien d’étonnant, Hitomi était une belle femme. Félicia ne s’était jamais rapprochée d’elle, mais elle avait au moins pu la voir en salle des profs’. Inutile de se demander si c’ils avaient eu une relation chaste ou passionnelle ; avec Aoki, la question n’avait pas de sens. Félicia était d’un naturel possessif, comme tous les chats, mais Aoki l’avait assuré qu’il n’y avait rien de sérieux entre elle et Hitomi... Elle était déjà maquée, selon Aoki, et profondément amoureuse. Ça faisait une rivale potentielle en moins, et c’était toujours bon à savoir. La Chatte Noire eut un léger sourire évasif en se voyant dans le lit, en train de dormir paresseusement. Au moins, elle ne dormait pas la bouche ouverte, et avait la couverture sur elle, légèrement rabattue, alors qu’elle avait la tête bien enfoncée contre un oreiller. Elle imaginait sans peine Aoki la regarder pendant de longues minutes. Cette photo, pourtant banale, fit serrer de plaisir le cœur de Félicia, qui se sentit brusquement émue, et choisit de se réfugier en attrapant la télécommande, et en allumant la télévision.

« ...Et je tiens à vous assurer que tous les efforts seront faits pour coincer cet individu. »

Fronçant les sourcils, Félicia reconnut un commissaire de police, avec deux flics derrière lui, s’adressant à une conférence de presse. Dans un coin de l’écran, en haut à droite, elle vit le message « DIRECT ! » clignoter furieusement. Une banderole en bas permettait de diffuser un message : « CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA POLICE DE SEIKUSU, LE COMMISSAIRE PRINCIPAL S’EXPLIQUE ». le commissaire principal avait une calvitie prononcée, et ne semblait pas particulièrement sous tension.

*Sans doute un vieux débris qui n’a jamais connu la rue, et qui est ressorti premier de sa promotion à la fac’. Il doit prendre cette enquête au sérieux pour sa carrière personnelle, et doit attirer être sous le regard des médias.*

L’écran clignotait plusieurs fois sous les flashs des appareils photographiques des journalistes.

« Le Ministre de la Justice m’a confirmé par téléphone la création d’une cellule de crise au sein du commissariat central de la police. Cette cellule regroupera des centaines d’agents de police émanant du pays entier, des spécialistes internationaux, des profilers, et des experts en psychologie criminelle. L’individu que nous poursuivons est particulièrement habile, retors, et sournois. Ceci nécessite l’emploi de mesures exceptionnelles pour réussir à l’appréhender.
 -  Que pouvez-vous nous dire sur cette cellule de crise ?
 -  Avez-vous des pistes sérieuses pour l’arrestation du tueur en série ?
 -  De combien d’effectifs cette cellule de crise disposera-t-elle ? Quels seront ses moyens ? »

Les questions se mirent à fuser comme une bombe, et, avec un léger sourire amusé, le commissaire principal leva les bras, et fit signe aux journalistes de se calmer. Ceci n’empêcha pas le florilège de questions, et ce dernier finit par poursuivre.

« Notre département fera ultérieurement un communiqué de presse expliquant plus en détail le contenu de cette cellule, sa mission... Tout ce que je peux vous dire, c’est que les pouvoirs publics ont pleinement pris conscience de la dangerosité de l’adversaire public auquel nous sommes confrontés, et qu’il vient officiellement d’être déclaré ennemi public n°1 de notre commune. La cellule travaillera d’arrache-pied, jour et nuit s’il le faut, afin de l’arrêter, et sera coordonné par le Ministre de la Justice. »

L’annonce donna lieu à de nombreuses autres questions. Une cellule de crise... Félicia était impressionnée. C’était une manière implicite d’affirmer que la police n’avait à rien. On déployait le grand jeu, mais Félicia écarta l’option d’aller voir, pour le moment, la police. Leurs seules avancées se résumaient pour le moment à compter les cadavres. Soupirant, Félicia éteignit la télé, et s’enfonça contre le dossier du fauteuil.

« Quelle merde... » grogna-t-elle.

DC d’Alice Korvander.

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Aoki Kou

Humain(e)

Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]

Réponse 10 jeudi 27 septembre 2012, 14:08:25

N'ayant plus la force de sourire, de penser à la moindre chose gaie comme avoir Félicia pour elle toute la journée, peu d'évènement tellement marquant et fatiguant avaient eu raison de la jeune femme qui sombra dans le sommeil en s'endormant sur sa petite amie, pas encore officielle tant que certains mots n'étaient pas prononcés. Les mots magiques. Donc pour le moment elle tentait plus de faire passer cela pour une amie ou plutôt une partenaire sexuelle... qu'elle tentait de voir le plus souvent possible. Aoki avait donc cédé la place à son subconscient pour pouvoir se reposer un peu de toutes ses émotions et ce n'était pas facile! Confortablement installer contre Félicia, elle fut bientôt de nouveau seule avec Kumaneko, sa petite chatte. Mais qu'importe, actuellement, elle tentait de se reposer tant bien que mal. Les prochaines nuits, même en compagnie de la belle blonde risqueraient d'être tranquille et pour sa part, elle ne risquait pas d'avoir beaucoup sommeil...

Au moins pour le moment, ce n'était pas le cas. Elle ignorait comme toujours si ça ne faisait que deux minutes ou trois heures qu'elle avait fermé les yeux et que les songes arrivaient à elle mais les premières images plutôt floues était comme souvent, sans intérêt. Ce n'était que des images qui apparaissait sans aucun rapport avec les rêves. D'ailleurs, elle oublia cette partie et ses premières parties, celles qui vont lui rester au réveil étaient déjà plus net. Un paysage qui défilait, ça semblait  être dans la rue mais pas dans une voiture ou un véhicule, non, elle courait? Pourquoi? C'était elle? Elle ne voyait que le chemin qui se trouvait devant elle alors que la nuit tombait peu à peu. Puis comme un flash avant de voir un sourire garnit de belles dents bien blanches. Souriant oui, mais un sourire angoissé alors qu'elle ne parvenait pas à voir plus haut que ce sourire. L'image tombait pour voir un costume, se dirigeant vers une main qui tenait un couteau pleins de sang. Un nouveau flash pour voir des femmes avancer, de dos, des ailes dans le dos, des anges? Elle voyait d'autres femmes ensuite, de dos, toujours, avec des capes et des combinaisons noirs puis enfin, l'horreur! Félicia en mode Chatte Noire, le sourire quasiment identique à celui de la personne au couteau. Cette dernière avançait doucement vers elle, une sorte de fumée s'échappait de son corps, elle remuait les lèvres mais pour dire quoi? Puis surtout, le pire... elle avançait une main tendue vers elle et quand elle arriva à sa gorge, c'est comme si elle l'avait senti sur elle-même!

Elle se réveilla en sursaut, la chatte en sursauta aussi avant de s'éloigner prudemment. Le regard paniqué, elle pouvait voir Félicia sur le fauteuil, toujours blonde et bien normal. Elle ne savait que dire mais elle se jeta dans ses bras en pleurant de nouveau, repensant à chacune des images qu'elle avait pu voir? On disait que les rêves étaient liés à divers évènements de la journée mais alors, chacun de ses souvenirs avec un lien? La course? Elle ne saurait dire quoi, la hâte qu'avait la police à l'emmener au commissariat? Le type au couteau, l'image classique d'un tueur! Les anges? Kanzaki qui les avaient rejointes, surement ça? Les autres femmes? Une sorte d'image de la justice qui fera son travail en chopant ce taré? Et pour la Chatte Noire? Non, là elle ne voyait pas! SI encore elle tenait le tueur, ça aurait pu avoir un lien avec ce qu'elle lui avait demandé de faire mais cette image ne contenait rien d'autre qu'elles et Félicia semblait plus qu'étrange! Rien que la revoir ainsi, elle en tremblait alors qu'elle se tenait toujours contre elle.

« L'air... je veux prendre l'air, j'é... j'étouffe... »

Elle haletait en disant cela, le poids de la peur, de la pression mais sinon tout allait bien pour sa santé à part cette soudaine envie de prendre l'air. Avec son aide, elle se tenait devant une fenêtre à reprendre un peu son souffle, se sentir un peu mieux. Puis elle repensait surtout à sa tristesse, sa raison de cet état-là.

« Je ne suis pas croyante... mais s'il y a un Dieu ou des Dieux, j'en sais rien... pourquoi ce sont toujours les bonnes personnes qui souffrent? Et jamais les mauvaises personnes? »

Observant la vie qui continuait dehors, elle se blottissait un peu plus contre elle en continuant d'observer la ville, se disant qu'un sale tueur se trouvait entre tous ses bâtiments à rigoler de son crime pendant que des tas d'autres personnes étaient attristé, détruit comme sa famille.

« J'en ai marre de cette justice de merde!... j'en suis sur que lorsque nous aurons le fin mot... cet enfoiré avait fait de la prison et qu'ils l'ont laissé sortir car il « semblait » aller mieux! J'aimerais tant être comme toi, au moins une journée... j'irais le trouver moi-même... et je lui rendrais la monnaie de sa pièce! Quitte à courir partout pour le trouver... j'aurais fini par l'avoir! »

Ha oui, quitte à copier son apparence d'héroïne et même un peu le nom, comme la Chatte Blanche, Aoki aurait fini par l'avoir même si elle aurait du employé des méthodes pas très honnête comme forcé un détective ou quelqu'un d'autres, elle aurait tout fait pour le détruire et en finir avec sa vie de tueur, sans écouter son pardon ou autre pêché. Elle ne voulait pas allumer la télé, ils en parlaient surement de son nouveau crime, elle ne voulait pas passer dans la rue, devant de vieux journaux ou même devant une librairie pour voir les gros titres. Ce qu'elle voulait c'était ne plus y penser et vivre heureuse mais pour le moment, ce n'était pas possible, absolument impossible. Joignant ses deux mains dans le dos de Félicia, elle resta contre elle, sa tête déposé sur son épaule, ne trouvant aucun chemin assez bon pour elle.

« Je dois faire quoi, Félicia? Hein? Je ne sais même pas où je dois aller pour avancer... »

La voix encore atteinte, ses yeux encore embuée, elle était perdue...

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]

Réponse 11 jeudi 27 septembre 2012, 17:08:53

Félicia rêvassait silencieusement. Elle avait pris un livre qu’elle traînait sur la table, et le lisait sans conviction. Le cœur n’y était pas, elle était mortifiée pour Aoki, et n’avait qu’une envie : sortir, enquêter, trouver des indics’, les faire parler... Félicia n’était pas vraiment une policière, mais elle avait jadis été détective privée, et avait travaillé pour le Caïd. Elle savait donc faire des investigations, et obtenir des indices, et, même si elle doutait de trouver quoi que ce soit, au moins, elle aurait le sentiment de faire quelque chose. La police devait s’activer, remuer tous les bas-fonds de la ville afin de trouver des informations sur l’Éventreur. La Chatte Noire aimait se dire qu’ils finiraient par l’attraper, mais, pour cela, il faudrait un petit coup de pouce du destin... Et Félicia était sûre que des gens savaient où était cet homme. On savait toujours, il fallait s’adresser aux bonnes personnes. Félicia allait commencer par devoir en savoir plus sur l’affaire que les médias en disaient, et, pour ça, il lui faudrait se rendre dans les locaux de la police, et obtenir l’avancement de l’enquête. Elle y réfléchissait très sérieusement, quand Aoki émergea du fauteuil, en pleurant, et se jeta sur elle.

La prenant dans ses bras, la Chatte Noire la guide près de la fenêtre la plus proche, et l’ouvrit, laissant à Aoki le soin de se remettre. Elle avait probablement du faire un mauvais rêve, et la voir dans cet état rendait les choses plus compliquées. Félicia n’arrivait tout simplement pas à se calmer, à analyser clairement et calmement ce qui se passait autour d’elle. Elle se mordilla les lèvres, tourna la tête, et reçut à nouveau Aoki dans ses bras. La pauvre était désemparée, perdue, et Félicia comprit qu’elle allait devoir l’impliquer dans son opération.

*Il ne faut pas, Félicia... On ne part pas faire un trekking en forêt, c’est dangereux !*

Cependant, si elle laissait Aoki seule, elle risquait de faire encore plus de bêtises. Seikusu n’était pas une ville sûre la nuit, du moins pour certains quartiers... Et c’était dans ces quartiers qu’elle trouverait les informations dont elle avait besoin. Félicia la serra contre elle, plaquant la tête d’Aoki contre son épaule.

« Ne t’en fais pas, Aoki, je suis là... Si... Si tu as envie de pleurer, n’hésite pas... Pleurer, parfois, ça... Ça fait du bien... »

Et, en le disant, Félicia réalisa que ce conseil pouvait tout aussi bien s’appliquer à elle. Elle n’allait pas bien non plus, et, en fermant les yeux, elle sentit un remous remonter le long de sa gorge, embuer ses yeux. Elle plaqua Aoki contre elle, enfouit sa tête dans les cheveux de la belle blonde, et commença à verser ses larmes. La Chatte Noire soupira longuement, sans réellement savoir pourquoi elle pleurait. Ce fut assez bref, et Félicia écarta ensuite légèrement sa tête, avant de sourire pour Aoki, et de l’embrasser sur le front.

« Nous allons aller chez moi... Et je vais te dire ce que tu vas faire, Aoki... »

Aoki n’avait pas été beaucoup de fois chez Félicia, mais elles avaient inauguré ensemble son grand appartement en hauteur. Félicia avait un véritable palace, un grand penthouse avec une terrasse et une piscine, qu’elle avait réussi à acheter avec l’aide du S.H.I.E.L.D. et de quelques menus cambriolages qu’elle avait effectué à Seikusu ici et là. Elle avait ainsi pu quitter le studio minable où on l’avait logé pour une demeure qui convenait plus à ses goûts. Félicia serra à nouveau Aoki contre elle, et la prit par la main.

« Je conduis... » précisa-t-elle un peu inutilement, vu l’état de sa partenaire.

Elle se détacha un peu d‘Aoki, et alla récupérer les clefs de la voiture de cette dernière, puis retourna la voir, et la serra dans ses bras. Elle n’ajouta rien de plus, et les deux femmes se retrouvèrent ensuite dans la voiture, filant vers les gratte-ciel de Seikusu, tandis que Félicia se mit à parler. Elle parlait rapidement, débitant ses informations tout en conduisant assez rapidement. Elle voulait qu’Aoki pense à autre chose que déprimer, et qu’elle évite de faire des bêtises, et, surtout, qu’elle sache qu’elle pouvait compter, en n’importe quelle circonstance, sur l’inconditionnel soutien de la Chatte Noire.

« On manque d’informations pour retrouver ce type. Alors, il va falloir aller se procurer les rapports de police. Je vais avoir besoin de toi pour ça, Aoki... Mais il faut bien que tu comprennes que ce n’est pas une vendetta, okay ? Si ce type est aussi dangereux que je crois, je ne veux pas avoir à te retrouver dans les ruelles de la Toussaint, à jouer à la détective. Ça, je m’en chargerai ! »

Félicia fila le long d’un boulevard, et, comme elle réalisa qu’elle était au-dessus des limitations de vitesse autorisée, elle lâcha l’accélérateur.

« Tu vas être ma tour opératrice pour ce soir, Aoki... Je vais m’infiltrer dans le commissariat, et je transmettrais des informations sur l’ordinateur de mon appartement. J’aurais besoin de toi pour me coordonner et m’aider... Mais, quoiqu’il arrive, je ne veux PAS que tu sortes de chez moi. D’accord, ma puce ? »

Ça ressemblait presque à une espèce de film d’espions. Félicia Hardy et Aoki Kou, James Bond Girls en puissance. Infiltrer un commissariat de police faisait probablement partie des idées les plus stupides que Félicia n’avait jamais eue, mais c’était la seule qu’elle voyait en ce moment qui puisse lui donner des pistes, et permettre à Aoki de ne pas ruminer sur son incompétence, et de ne faire aucune bêtise qu’elle pourrait regretter par la suite.

DC d’Alice Korvander.

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Aoki Kou

Humain(e)

Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]

Réponse 12 vendredi 19 octobre 2012, 23:01:22

Ce rêve... ces morceaux de rêves plutôt, ça avait beau être que des extraits, presque des images sans queue ni tête, elle trouvait ça horrible! Elle se sentait comme dans un film d'horreur, comme si le tueur était derrière elle, prêt à la tuer. Il n'y avait que dans les bras de Félicia que cette sensation était moins présente, laissant à Aoki le temps de souffler un peu par la même occasion. La vengeance était son mot favori depuis quelques heures. Elle ne pensait pas que la police se tournait les pouces mais elle voulait le choper avant eux, lui faire payer et non pas le mettre derrière les barreaux. Avec cette méthode, il pourrait avoir une méthode trop douce ou pire, il pourrait être relâché un jour ou l'autre, surtout s'ils manquaient de preuves. Bien que le conseil de Félicia était véridique, pleurer pouvait faire du bien, elle préférait ne rien faire pour le moment. Pleurer, elle l'avait assez fait et elle risquait de le faire encore dans quelques minutes, quelques heures avec de la chance.

Elle ne comprenait pas sur le moment, pourquoi Félicia pleurait elle aussi? Elle l'avait entendu à sa voix et aussi à la façon dont elle était prise dans les bras de sa petite amie – non-officielle. Elle ne cherchait pas à comprendre ou à voir, elle lui rendit la pareille en se disant qu'elle avait repensé à quelqu'un qui lui manquait à elle aussi ou bien qu'elle avait de l'empathie, beaucoup d'empathie pour Aoki. Embrasser sur le front, elle eut un rictus de sourire, une seconde, pas plus, avant de retrouver son air triste et même affaibli par tant d'évènements. Changer d'air ne pourrait peut-être pas lui faire de mal? Ici, elle avait des photos et des documents sur Kanzaki mais être plus proche de Félicia, surtout chez elle, ça pourrait surement porter ses fruits? Même si c'est une nuit comme avant ou une journée, elle n'avait rien contre. Avec cette tragédie, elle avait déjà quelques jours de repos alors autant se reposer vraiment, même si pour le moment, repos rime avec le verbe venger. Elle accepta l'invitation, pensant surtout à donner de quoi tenir une journée en plus à Rex et Kumaneko. Pour eux aussi ça allait être dur mais si Aoki revenait en meilleur forme, eux aussi seront ravis. Elle déposa une dernière caresse à ses deux plus fidèles compagnons avant de fermer sa porte à clé, double tour pour rejoindre Felica à sa voiture pour ensuite, prendre la route.

Sur le trajet, elle écoutait Felicia parler, elle ne participait pas beaucoup, répondant simplement par oui ou non le plus souvent. Le problème, c'est qu'elle n'allait pas retrouver le sourire en un clin d'œil, simplement en parlant d'autre chose. Lorsqu'elle discutait enfin d'une chose qui captivait son attention, elle tourna la tête paresseusement vers elle plutôt que regarder ce qui se passait derrière la vitre côté passager. Enquêter ensemble donc? C'était elle qui allait prendre le plus de risque, pas Aoki mais des deux, c'était bien la fameuse Chatte Noire qui serait la plus forte et la plus efficace sur un terrain dangereux. D'ordinaire, elle n'aurait rien contre le second rôle mais pour ce coup-là, elle aurait aimé être en première ligne avec la Chatte Noire pour trouver des informations pour arrivée au coupable. Seule chose essentielle et manquante, le manque de super pouvoir! Elle serait plutôt un boulet pour Felicia qu'une alliée. Pas de super force, pas de super bond, pas de pouvoir tout simplement, Aoki n'était qu'une simple femme après tout. Il faut de tout pour faire un monde! Si elle pensait que sa petite amie était la seule femme de Seikusu à avoir des super pouvoirs, elle serait bien étonnée en sachant que dans cette ville, il y avait des magiciens, des monstres, des anges, des vampires et tout une belle liste encore.

Même en tant que second personnage du tandem, elle devait rester obligatoirement chez elle. Soyons lucide, sauf si la police cachait l'identité du criminel ou alors que par le plus grand des hasards, les informations de Félicia concordent avec une de ses connaissances, elle n'allait pas avoir un nom et un visage dès les premiers indices. Il faudra du temps pour cela et même si pour une fois, elle aimerait faire avancer les choses un peu plus vite, elle devrait se contenter de la vitesse moyenne et avancer avec ce qu'elles trouveront. Sans l'afficher, elle était contente de ce petit surnom, comme tout ceux qu'elle avait pu lui donner jusqu'ici, du plus doux au plus grossier lors de leurs ébats amoureux.

« C'est d'accord... je resterais chez toi, promis. »

Sauf si le tueur afficherait clairement que c'était lui en bas de la fenêtre de Félicia, elle n'allait pas bouger de chez elle, à contrecœur puisqu’elle aurait aimé vraiment y participer mais ça sera peut-être pour une autre partie du plan?

« Tu n'auras qu'a me montrer et me dire ce que je devrais faire, ensuite, je ferais ce que j'ai à faire. »

Dire que sans cette nouvelle ce matin, la situation aurait pu être autre chose de différent. Même en admettant qu'aller chez la Chatte Noire était au programme, ça aurait été tout autre chose. Faire l'amour dans son lit à elle, sentir son odeur partout autour d'elle, voir les toutes nouvelles culottes ou string qu'elle aurait pu acheter pour leurs prochaines soirées mais aujourd'hui, ça ne sera rien de tout cela. Pas une seule de ses choses ne serait lui remonter vraiment le moral. En arrivant chez elle, elle allait directement dans la salle de bain pour se rincer un peu le visage. Ça faisait un bien fou. Trop d'émotion pour elle, elle était toujours fatiguée malgré cette petite sieste. Il était quoi? À peine le milieu d'après-midi? Une rude journée pour elle depuis la matinée, elle qui s'attendait à une journée idyllique avec sa chatte préférer, réveil en douceur, nue, petites sorties, petites folies, ce fut plutôt un réveil brusque et mauvaise nouvelle sur mauvaise nouvelle. De retour auprès de Felicia, elle posa ses mains sur les hanches de la belle blonde, n'osant pas relever sa tête.

« Merci encore d'être là, Felicia... Mais si ce soir tu dois remettre ton costume et faire face à certains dangers... je voudrais que toi aussi tu ne fasses pas de folie... »

Pour la fin, elle relevait le menton vers elle, déposant un petit baiser sur son cou avant de se blottir dans ses bras. Perdre Kanzaki et Felicia en une journée, elle ne supporterait plus de vivre. Surtout que ça risquerait de faire le troisième échec amoureux aussi pour elle bien qu'elle n'ai toujours pas avoué ses sentiments. Passant quelques instants dans ses bras qui savaient la réconforter, elle soupira en reculant un peu.

« Il faut que je sois plus forte, il faut que je me redresse un peu! Montre-moi ce que je devrais faire, comme ça je saurais comment réagir. »

Malgré sa fatigue et son état, elle devra faire preuve d'un peu plus de fermeté et d'entrain pour aider sa bien-aimée qui faisait ça surtout pour elle.

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]

Réponse 13 samedi 20 octobre 2012, 21:32:25

L’appartement de Félicia était relativement grand et luxueux. Il se trouvait au dernier étage d’un gratte-ciel planté au cœur du centre-ville de Seikusu. Le quartier était moins huppé que ceux dans les collines, où on ne trouvait que des villas et des maisons, mais le prix du mobilier était tout de même assez élevé. Félicia se gara dans le parking souterrain, et monta par un ascenseur. Quand elle portait sa tenue noire moulante, elle avait plutôt tendance à partir par le toit, une question d’habitude. La Chatte Noire n’avait pas honte d’admettre qu’elle était intéressée par les possessions matérielles. Entre son studio minable et ce penthouse, il n’y avait pas photo. Avant, elle aurait eu honte de conduire la belle Aoki dans son logement crasseux. L’ascenseur fila rapidement vers les derniers étages, et les portes coulissantes s’ouvrirent, conduisant directement chez elle. Pour réussir à aller jusque-là, elle avait du utiliser une carte d’identification spéciale. Peu de personnes, à part elle, disposaient d’un autre exemplaire de cette carte : il y avait Aoki, et aussi Norman... Ainsi que son bailleur.

Son penthouse comprenait une grande terrasse, et même un second étage. La vue était magnifique ici,  et on était suffisamment en hauteur pour ne pas trop entendre les bruits de la ville. La terrasse comprenait quelques transats, car, quand le soleil tapait fort, en été, se bronzer ici était très agréable. En bref, Félicia adorait son appartement, et tait équipé par les derniers gadgets technologiques en vigueur au Japon, un pays qui avait bien moins peur de la technologie que les pays occidentaux. Son appartement était ainsi géré par un programme informatique relié à son ordinateur principal, et qui lui permettait de régler l’éclairage depuis un poste central, sa télévision à écran plasma. Elle pouvait aussi régler les appareils électroniques, la climatisation, les volets, et bien d’autres choses. Pour cela, il lui suffisait d’aller dans un menu spécial de sa télévision. Elle pouvait même activer un programme vocal, mais, compte tenu des circonstances, elle avait préféré le couper. Aoki était déjà venue dans ce grand appartement, et elles avaient plus ou moins inauguré à leur manière la majeure partie des pièces. Même les toilettes y étaient passées.

S’excusant rapidement, Aoki fila vers la salle de bains, qui comprenait une grande douche et un petit bassin, suffisamment grand pour pouvoir y loger deux personnes sans problème. Tout respirait le luxe et l’opulence ici, et Félicia aimait ça. La jeune femme alla vers son ordinateur portable dans le salon, et l’alluma rapidement... Avant de sentir une boule de poils frotter contre sa jambe.

« Salut, toi ! »

Félicia prit entre ses mains son chat aux poils blancs et gris, Chippy. Grande amoureuse des chats, Félicia avait chez elle deux chats : un mâle, qui ronronnait en allant sur le bureau, et une chatte, qu’elle avait appelé Princesse, dans la mesure où Princesse était bien moins câline que Chippy, et faisait bien plus fière... Ce qui ne l’empêchait pas, la nuit, de se ruer dans le lit de sa Maîtresse quand elle était là. Elle n’avait pas castré Chippy. Il était donc prévisible que, tôt ou tard, princesse soit enceinte, et accouche d’une portée de petits matous... Mais ce n’était pas pour déplaire à Félicia. Elle caressa un peu le dos de Chippy, tout en lançant son ordinateur portable. Aoki revint à ce moment-là, et Félicia la serra à nouveau dans ses bras. Elle avait l’air d’aller un peu mieux... La mort de cette femme lui avait vraiment retourné l’estomac. Ceci dit, c’était compréhensible ; Aoki n’était pas une femme qui, comme Félicia, côtoyait constamment la criminalité. Elle était douce et gentille. C’était certes une grande perverse, mais elle avait bon fond, et était incapable de faire consciemment du mal à une mouche.

Elle n’avait donc rien à voir avec cet homme, cet Éventreur, qui massacrait de jeunes individus sans la moindre pitié. Il ne pouvait pas éprouver de remords, les psychopathes étaient fondamentalement égocentriques, et ne connaissaient pas l’empathie... Contrairement à Félicia, qui était très ébranlée par l’état d’Aoki. Elle était juste plus douée qu’elle pour se contrôler.

« Il faut que je sois plus forte, il faut que je me redresse un peu ! asséna-t-elle alors. Montre-moi ce que je devrais faire, comme ça je saurais comment réagir.
 -  A tes ordres ! » s’exclama Félicia avec un sourire.

Elle se retourna, et alla chercher plusieurs objets. Ceci lui prit quelques minutes, et elle les posa ensuite sur le bureau. Elle avait pris avec elle un petit casque, et le présenta à Aoki.

« Cet objet servira à ce que nous communiquions ensemble. Je vais lancer un programme depuis cet ordinateur qui te permettra de me parler. »

Félicia se mordilla les lèvres, et estima nécessaire de préciser, avant de continuer plus loin, quelques petites choses. Chippy, de son côté, s’étalait paresseusement sur la chaise que Félicia avait pris, répandant ses poils un peu partout, en jetant des regards mielleux vers les deux femmes.

« Ta tâche ne sera pas ingrate, Aoki... J’aurais besoin de toute ta concentration pour que tu puisses m’aider et me guider, mais aussi pour consulter les données que je t’enverrais. Pardon, Chippy... »

La Chatte Noire reprit Chippy entre ses mains. Le chat miaula, protestant faiblement, et elle le laissa sur ses genoux, tout en pianotant sur son ordinateur portable, lançant plusieurs programmes. Elle relia le discret casque à l’ordinateur, lançant un programme spécial. Il avait été conçu par les informaticiens du S.H.I.E.L.D., et, en théorie, Félicia n’aurait pas du l’avoir sur son ordinateur. Ce n’était pas le genre de trucs qu’on trouvait sur Google, et Norman l’aurait assurément engueulé s’il avait su qu’elle l’avait. Il comprenait plusieurs options, et Félicia tâcha d’expliquer le plus précisément possible à Aoki ce qu’elle attendait d’elle.

« Ma première tâche, quand je serais au commissariat, ce sera de me raccorder aux caméras de sécurité. Grâce à ces petits appareils, un signal sera émis, qui me permettra de les pirater, et de te permettre de les voir depuis l’écran de télévision. De cette manière, tu pourras me tenir au courant de ce qui se passe. Ne me demande pas comment ça marche, je n’en sais absolument rien. Ce que je sais, c’est que ça marche, et c’est amplement suffisant. »

Félicia avait presque l’impression de se trouver dans un James Bond. Son idée lui semblait complètement foireuse, mais c’était une manière comme une autre d’occuper l’esprit d’Aoki en lui évitant de faire des bêtises. Elle continua ses explications, lui disant qu’elle chercherait ensuite à accéder aux bureaux des enquêteurs, en commençant probablement par celui d’Hanzue. Comme il était venu les interroger, il devait sûrement être sur l’affaire, et ce serait un bon point de départ. Félicia, honnêtement, doutait de trouver quoi que ce soit d’utile chez les policiers, mais ce serait toujours un départ... Et puis, c’était aussi assez excitant.

« Je partirais ce soir, expliqua-t-elle. Une chatte est bien meilleure la nuit que de jour. »

La nuit, cependant, n’était pas encore pour tout de suite. Il allait falloir tuer le temps.

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Aoki Kou

Humain(e)

Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]

Réponse 14 vendredi 02 novembre 2012, 22:52:33

Changer d'air, voilà ce qui lui faudrait pour oublier un peu tout ce qui venait de ce passé, de cet enchainement de mauvaise nouvelle. Il ne lui restait plus qu'à perdre son boulot et Felicia et elle oserait surement passer le cap et en finir avec la vie. Dieu merci, ce n'était pas le cas! La boîte avait toujours besoin de ses talents et l'héroïne semblait toujours si amoureuse d'elle... ou attirer par ses talents au lit? Qu'importe, elle aimait celle qui se faisait appeler la Chatte Noire et tôt ou tard, elle finira bien par avoir une réponse, positive surement? Retournant auprès d'elle, elle devait reprendre du poil de la bête et savoir faire fonctionner tout son bazar si elle voulait pouvoir lui être utile. Ainsi, elles finiront bien par trouver des pistes sur ce tueur en série. À vrai dire, elle était même tentée de poser quelques jours au cas où elles ne trouveraient rien aujourd'hui ou dans les prochains jours. Aoki ne comptait pas laisser cet enfoiré se balader librement, pas temps qu'elle était en vie. Félicia semblait prête, elle avait sorti un petit casque qui leur permettra de communiquer ensemble. Elle n'avait jamais joué les espionnes, pas à ce point-là en tout cas mais ça, ce n'était pas compliquer à faire fonctionner. Elle savait se servir d'un téléphone alors ça ne devrait pas poser de souci de faire fonctionner une petite chose comme ça.

Loin d'être une simple conversation au téléphone comme la veille – celle où Aoki avait su charmer Félicia pour la faire venir dans son lit –, la jeune femme allait devoir la guider et gérer les données qu'elle allait recevoir. Une chance qu'elle ait quelques connaissances en informatique alors car sinon elle aurait du mal à assumer cette tâche. Ça ne devrait pas être trop compliqué non plus. D'un simple petit appareil, elle allait pouvoir voir ce qui se passe au commissariat depuis chez Félicia? La technologie faisait de ses progrès! Dans d'autres circonstances, elle aurait aimé faire la même chose avec cet appartement, pouvoir voir Félicia faire sa petite vie en se croyant seule... elle aurait pu en apprendre des choses sur la femme qu'elle aimait. Mais comme elle l'avait dit, la nuit n'était pas pour tout de suite donc inutile de commencer. Sauf si elle venait d'acquérir des pouvoirs d'invisibilité, ça ne risquait absolument pas de marcher.

« Je ne remets pas en doute tes talents de voleuse mais tu es sur de pouvoir réussir ça? Je veux dire, il y aura forcément du monde, même de nuit et n'importe qui pourrait te voir? »

Après, ce n'était peut-être que dans les films et les séries que l'on voyait des inspecteurs acharné à trouver des coupables, ne dormant même plus de la nuit pour mettre un nom ou un visage sur celui du tueur. Elle savait que même si quelqu'un la surprenait, il n'y aurait pas grand-chose qu'un policier normal puisse faire pour arrêter une telle femme mais quand même. Admettons qu'elle ait un accident et qu'ils réussissent à l'attraper? Savoir Félicia en prison pour intrusion dans un commissariat et peut-être plus, ça ne risquait pas de faire plaisir à Aoki. Au mieux pour cette « mission », si elles obtenaient des informations sur le tueur, de bonnes informations, ce n'était pas ce soir que la traque commencera, il faudrait un plan si jamais elles pouvaient coincer ce tueur – ou tueuse, on n'en sait rien?

« Si seulement on avait un moyen plus sur et plus rapide pour le retrouver... »

Son regard se perdait dans celui de Chippy qui la regardait avec son air heureux, satisfait. La vie serait tellement plus simple si elle était une chatte, une chienne, un oiseau, un animal quoi. Manger, boire, dormir, jouer, copuler, de quoi un chat peut-il redouter? Ne plus avoir de croquette? Le vétérinaire? Ne pas revoir son maître revenir à l'heure pour une petite caresse et de la nourriture? Non, cette vie paisible aurait été si bien! Elle, la chatte blanche et raffinée, vivant auprès de maîtres assez aisée et Félicia, la chatte de gouttière, noire mais pour qui la belle petite chatte blanche se passionne au point de quitter ses croquettes haut de gamme pour savourer un morceau de poisson dans une poubelle avec Félicia, elle quitte son doux panier confortable pour la fourrure sombre de la chatte de la rue. À cela, elle eut un petit sourire, un petit rire aussi mais Chippy n'y était pour rien, enfin, un peu mais ce n'était pas sa faute.

« Je m'imaginais à la place d'un chat... avec toi aussi... »

Elle avait eu un petit regard vers la belle blonde avant de retourner poser les yeux sur Chippy en continuant.

« Je vais donc seulement avoir besoin de te dire ce qui se passe sur les caméras? En quoi consistera ma tâche si tu m'envoies des documents, des photos ou toutes sortes d'indice? »

Autant rester un peu encore dans le vif du sujet, bientôt, elles allaient devoir se mettre au travail et Aoki préférait en apprendre plus sur sa mission car rien ne la tentait. Pas de livre, pas de films, rester avec Félicia oui, mais juste profiter un peu de sa chaleur, elle risquait de trouver ça un peu trop répétitif depuis le début de la journée. Et pour rien au monde elle ne voudrait perdre Félicia. 


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