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Champ de mort, mort au soleil, soleil chantant… (Walkyrie Silke)

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Lady/Bloody Rozalia

Créature

Journée chaude, chaude aventure, aventure périlleuse pour arriver à une périlleuse mission… En effet le soleil de plomb de cette journée écrasante faisait transpirer la chasseresse comme ce n’était pas permis, alors que pourtant elle habillée aussi légèrement que d’habitude. La sueur ? Des gouttes perlant parfois sur ses sourcils sombres et fins. De l’action dans cet endroit désertique qui abritait des bandits réputé dangereux. Bandits terranides et humains devenu limite primitifs tellement qu’ils faisaient n’importe quoi. Cela rappelait cette aventure dans ce bateau de fortune qui avait tournée au cauchemar. Cauchemar qui pourtant restait présent comme beaucoup de mauvais souvenirs pour la Lady des héroïnes. Un pas dans la poussière, un bond en arrière, une esquive derrière une pierre… La chasseresse avait acceptée d’elle-même cette mission périlleuse destinée à calmer les ardeurs de contrebandiers en cette plaine dévastée servant de terre de passage. Passage périlleux pour une périlleuse mission comme on dit.

Derrière sa masse rocailleuse ressemblant vaguement à un crane fossilisé, Lady fit très rapidement le point sur les munitions restantes. Il en restait plus d’une vingtaine pour une dizaine d’ennemis environs. En jouant bien, elle devrait perforer leurs cadavres sans soucis apparent. A part en la forçant à sortir plus tôt, impossible de la débusquer. Les contrebandiers étaient bien supérieurs en nombres mais ils étaient loin de l’égaler. Egaler la force de l’adversaire par le nombre pour régner en cette terre de terre poussiéreuse et brûlante pour les pieds. Pieds qui d’une poussée firent bondir Lady sur le coté pour esquiver une maladroite pluie de flèches et riposte par une rafale en arc de cercle. Un tir, cinq flèches, trois morts. D’un geste, trois flèches, puis deux morts. Il en restait cinq. Sentant un projectile érafler son flanc et la dénuder légèrement, l’héroïne roula au sol pour se coucher derrière une autre masse rocailleuse grossière. Il reste désormais douze flèches pour six ou sept bandits encore. Encore un peu de temps, le temps d’avancer, avancer dans cette aventure des plus excitante. Le baiser de la mort ne viendrait pas pour elle, mais pour ces porcs.

Soudain, les voilà qui s’approchent. Vite d’un saut la chasseresse arrive à se redresser tout en reculant. Un tir, deux flèches, deux morts. Reste cinq. Un tir, deux flèches, un blessé grave. La Lady peine à les distancer en tirant, mais ne bronche pas. Une flèche lui raye la joue, blessure superficielle. Un terranide lion massif bondit vers les demoiselles à la coiffure ornée de plumes, ratant une occasion de couper en deux cette dernière. Terminant son saut, elle prend appuie sur lui, bondit encore plus haut pour décocher de nouvelles flèches. Un tir, quatre flèches, deux morts. Reste le lion, le blessée grave encore conscient et un humain aux yeux blancs. Terminant le saut par une roulade calculée, elle s’aide de cette main habile et rapide lui servant à décocher ses flèches pour glisser sur ces cailloux tremblant et passer sous l’humain. Ce dernier réussis à ralentir la miss en lui donnant un coup de pieds à l’arrière de son crane. Un mal de tête et une déstabilisation firent leurs apparitions. Apparition du blessé qui en rampant par terre et tenta de la poignarder. Le repoussant d’un violet coup de talon, elle reprit appui d’un autre bond en avant et s’en retourna derrière tout le monde

La fatigue suite à cette succession d’actions de dernière seconde se sentait. Ses muscles chauffait et tirais et sa tête cognait. Cogner près de sa cible, c’est ce que fit l’imposant terranide. Un saut, un tir, deux flèches, un bras immobilisé et un humain achevé. Il reste deux ennemis pour une flèche chacun. Chacun comptait sur ses performances. Le lion sur la force brute et le présumé aveugle sur ses sens. L’un à la hache, l’autre à la dague. La course reprit. Succession de cadavre osseux, rocaille en tout genre et arbres desséché. Un tir, deux flèches, un cadavre de lion et plus de munitions. Lady se met en position, arc rangé et dague prête à repousser toute opposition.

Un combat au couteau débuta. La Lady eut l’avantage d’arme, le bandit de l’habileté. En effet, la chasseresse n’avait pas un aussi bon talent pour le combat à distance que pour le corps à corps. Les lames s’entrechoquent, des blessures des coups les provoquent. Déstabilisée, la demoiselle à la chevelure ornée de plumes ne devait pas faillir ou sa vie allait en pâtir. Un coup par ici, un coup par là, toujours un coup raté ne faisant que la déstabiliser. Par chance, la puissante parade réussis à faire perdre appuis à l’agresseur, le faisant glisser sur de la roche lisse. Lisse comme la mort, voici que l’arme de l’héroïne lui apporte la mort.

La bataille fut rude et pas sans blessure. En effet, Lady eut plusieurs plaies résultant de ses changements de positions à travers ces milieux naturels, mélangeant la sueur bouillante de son corps à cette substance épaisse. Le sel la ferait sûrement cicatriser un peu, la poussière en revanche… Récupérant une à une ses flèche faites maison, la demoiselle sentit des courbature et une forte descente d’adrénaline. Plus aucune vie ne restait par ici, à part la sienne. Seules des Âmes épuisée de puissants bandits furent maître de la zone en plus d’une chasseresse qui venait d’accomplir sa mission. Mission accomplie, accomplie en beauté, beauté appartenant à la nature…

Walkyrie Silke

Dieu



La neige tombait en flocons fins sur le palais des glaces du dieu Odin, au fin fond des terres désolées de Terra. Peu vêtue, la Walkyrie Silke était plongée dans l'étude d'un lourd grimoire qu'on venait d'apporter pour le Seigneur... Mais, Odin absent, et la Walkyrie étant toujours assignée à résidence, c'est elle qui s'était collée à la lecture. Il fallait déchiffrer ce langage ancien, le traduire... Et tout cela pour quoi ?

... Visiblement pas grand chose. On lui avait promis un moyen de, sans doute, trouver Aphrodite, ou d'autres Dieux qui pouvaient potentiellement les renvoyer vers l'Asgard, leur Asgard d'origine. Ce grimoire semblait être plein de contes de ce monde ci - après tout, Silke ne croyait pas qu'il pouvait il y avait d'autre panthéon que celui auquel elle appartenait... Hormis cette Aphrodite, bien qu'elle n'en ai jamais eu la preuve, de son existence... Rapidement, le livre fut refermé, et Silke quitta l'immense bibliothèque pour aller prendre l'air.

Simplement vêtue de sa toge marron qui ne cachait rien de son corps voluptueux, la Walkyrie marcha le long des remparts, nullement gênée par la température négative. Les flocons de neige se collaient à sa longue chevelure, tandis qu'elle observait les colonnes de lumière, signe que ses soeurs de bataille partaient, ou revenaient. Odin, qu'elle pouvait s'ennuyer entre ces murs... Si elle était plus qu'honorée d'être l'Elue de son Dieu, sa favorite, la Divine Guerrière acceptait de moins en moins d'être ainsi emprisonnée entre quatre murs. La compagnie était rare, les visiteurs davantage... Alors les intrus, qui pourraient l'occuper un temps, n'en parlons même pas. Il y eut un croassement de corbeau au dessus d'elle, et la jeune femme leva les yeux vers Answald ; le corbeau semblait agité, et elle tendit un bras nu où il vint se percher. Un nouveau croassement, et la Walkyrie haussa les épaules.

- J'ai entendu, oui. Un guerrier est... Deux guerriers sont morts. Mais je n'y peux rien, Answald, nous sommes consignés à demeure.

Le corbeau désapprouva d'un cri lugubre. Qu'il était frustrant, de sentir qu'il y avait du travail, et de ne rien pouvoir faire... Silke s'ennuyait souvent au château. Oh, évidemment, la seule fois où elle était sortie, Oska avait ramené avec elle une magicienne, et former Cathleen aux bases de sa magie avait donné une occupation des plus plaisantes à la Walkyrie solitaire. Mais, la rouquine était repartie, même si elle s'était plue ici, à la Nouvelle Asgard.

Une troisième âme réclama le salut. Le corbeau poussa un nouveau cri, avant de s'envoler et de tourner en rond dans le ciel. Sa Liée l'observa un moment... Avant de se décider. D'un mouvement fluide, elle se redressa, et un simple claquement de doigt suffit pour qu'elle se retrouva vêtue de son armure, et que Olrik, le grand Loup Blanc aux oreilles teintées de rouge, ne se retrouve à ses côté. Answald poussa un croassement trimomphal : l'heure du festin avait sonnée.



La chaleur du désert où atterrit Silke se retrouva à perdre quelque degrés, par sa simple présence. Il y avait, là, entre les dunes, quelques cadavres. De vaillants guerriers sans doute, pour que la Walkyrie entende leur appel. Le visage inexpressif, elle s'agenouilla près du lion, lui caressa la joue du dos de la main. L'âme quitta le corps, et les lèvres de la déesse s'entrouvrirent, pour prendre la parole. Mais quelque chose l'en empêcha.

Quelqu'un.

Silke se redressa, fit quelques pas, et là, au détour d'une dune, elle la vit, la responsable de ce massacre. Oh, ce n'était pas une mauvaise chose, évidemment ; après tout, Silke ne vivait que pour la Mort, et pour Odin. La personne qui venait de tuer ces guerriers était, forcément, une personne digne du respect de la déesse. Et si elle lui montrait de l'intérêt, cela ne se vit absolument pas sur son visage. Elle se contenta d'observer Rozalia, et hocha lentement la tête.

- C'est de l'excellent travail que vous avez fait... Vous êtes blessée. ... Avez vous besoin d'une aide en ce domaine ?

Lady/Bloody Rozalia

Créature

Une flèche, puis deux, puis trois,… La chasseresse  reprit doucement ce qui lui revenait de droit. Et de quatre, et de cinq, et de six, elle sent ses dents qui crissent. Puis sept, puis huit, puis neuf, son souffle reprend celui d’un bœuf. Toute montée d’adrénaline redescendue, elle soulagea le temps qui prenait le dessus. Combat relativement difficile mais jamais impossible. Les affres de la guerre sont plus dangereuses qu’une simple bataille résultant d’une mission à moitié périlleuse. Une flèche pour un mort, un mort pour une quête, quête réussite dans la mort des contrebandiers. Sans relâche, Lady marchait relativement de façon pénible, toujours à cause de la chaleur des environs et  de quelques blessures qui commençait à lui faire mal. Pression retombée, douleur accentuée. Quel logique des plus lassante quand on a autre chose à faire que de souffrir pour rien. Avoir mal ? Non, souffrir intérieurement. Dans ce cas, il s’agissait plus d’un mauvais souvenir passant clandestinement dans la tête de la demoiselle. Souvenir lui rappelant sa fuite contre la mort, une lutte pour la vie. La douleur physique apporte plus une rédemption qu’une condamnation comme elle à l’habitude de dire.

Deux flèches de perdues et autant de brisée. Dommage, il va falloir en créer. Ce n’est pas comme si ça lui prenait beaucoup de temps et l’énervait remarquez. Marchant dans cette immonde poussière désormais tachées de rouge, contrastant avec le gris jaunâtre de la terre sauvage en ces lieux, Lady avança vers la cargaison. Des plantes en, tout genre, dont certaines servent pour des hallucinogènes, d’autres du poison et certaines que la demoiselle ne connaissait pas mais dont elle pouvait sentir à plein nez l’illégalité. Refermant cet illicite contenue, posant ses fesses dessus, respirant l’air alourdit par le plomb et le sang. Quelle dommage qu’il ne lui restait plus beaucoup de quoi s’hydrater ou de soigner. Trêve de faiblesse, il est temps de prévenir des contacts. Shae s’envole comme si il avait perçu ce que voulais son amie, de son perchoir isolé il part comme prévu que tout est fini.

L’air se mit soudainement à se rafraîchir. Rafraîchir comme une brise d’hivers, hivers pourtant bien loin… Non ce n’était pas normal. Se relevant brusquement, la chasseresse se retourna pour admirer… Une magnifique guerrière pour qui elle aurait put avoir le coup de foudre si ce n’était pas si soudain. Une beauté froide et relativement inexpressive trouvait là, devant elle. Le frais qui se répandait autour témoignait sûrement de la tenue de la demoiselle. Demoiselle habillée en tenue de combat des plus chaudes, chaleur apparemment non ressentie pour cette demoiselle. La miss aux cheveux ornés de plumes resta sur ses gardes, même quand cette inconnue lui proposa des soins :


    - J’aimerais d’abords savoir qui vous êtes et d’où vous venez. J’ai la sensation de déjà vous savoir vue sans vous connaître…

Étrange sensation, sensation dérangeante pour un dérangeante affaire, mais vraie. Il est clair que cette femme n’est absolument pas du coin, mais ce n’était pas ce que voulais savoir l’héroïne. Avoir déjà vu quelqu’un sans le connaître… Possible mais difficile. Elle ne pouvait bien entendu pas savoir le statut de la vierge guerrière devant elle. Cependant, elle ressentait une certaines force. Si un combat éclaterait, surtout avec les blessures et la fatigue déjà présente, elle n’aurait aucune chance. Heureusement que Lady n’a plus peur de grands chose à ce niveau là. Si elle sentirait les bonnes intentions, elle se laisserait soigner néanmoins, mais encore faut-il cerner des traces dans ce bloc de glace venu de la toundra…

Walkyrie Silke

Dieu


Silke était immobile, telle une statue de Glace. A ses côtés, Olrik ne veut pas faire montre d'autant de compassion que sa Walkyrie, et le loup, dont le garrot arrive à l'épaule de la grande guerrière, étrécit ses yeux, scrutant Rozalia d'un air menaçant. Answald le corbeau, lui, avait fini de tourner dans le ciel, en rond, et s'était posé sur la tête d'un des morts, plongeant allègrement le bec dans un oeil.

Vêtue de son armure d'argent qui couvrait, en priorité, son buste et ses hanches, Silke ne quittait pas son air impassible, ni son immobilité. Elle hocha pourtant la tête, de manière à peine perceptible.

- Tu me connais sans doute, oui, et je n'apparais qu'à la fin de certains combats. Si tu es vivante, tu ne m'as, alors, sans doute jamais vue, mais toujours sentie.

A ses côtés, l'image de l'âme du guerrier lion frémissait dans l'air. Silke se tourna vers lui, ignorant pour un temps la présence de Lady. Sa voix devint légèrement plus grave, alors qu'elle prononçait des paroles sans doute souvent répétées, et lourdes de sens.

- Noble Einherjar, ta bravoure au combat et ta prière m'ont attirés ici... Si tu souhaites continuer à combattre, je peux te faire gagner Asgard, afin que...

La main de la Walkyrie se leva, pour retenir le lion qui voulait visiblement foncer vers Lady. Silke l'avait immobilisé de ce simple geste, et son regard s'était fait un peu plus glacial. L'âme parlait, sans que Rozalia ne puisse l'entendre. Pourtant, les paroles qu'il avait prononcées devaient être contre la tueuse, puisque la Walkyrie rétorqua :

- Si tu es simplement obnubilé par la vengeance, je peux aussi te laisser errer ici un moment pour te rafraichir les idées. J'ai besoin d'un guerrier en Asgard : pas d'une stupide âme bornée.

Encore quelques mots, et Silke hocha la tête. Un "qu'il en soit ainsi" souligna la colonne de lumière qui accompagna la disparition de l'âme du guerrier. Ce n'est qu'à ce moment là qu'elle reporta son attention sur Lady. Après avoir fouillé dans une sacoche autour du cou du Loup Blanc, elle s'approcha de quelques pas, mais s'arrêta à distance respectable de Rozalia.

- Je suis une Walkyrie. Déesse de la Mort, Guerrière Vierge choisie par Odin, afin de sélectionner l'âme de guerriers morts à la bataille pour combattre à Ses côtés en Asgard...

Silke tendit la pochette qu'elle avait prise, sans laisser paraître la moindre émotion, toujours.

- Il y a un onguent qui soulagera la douleur et te fera cicatriser plus rapidement. Tu n'as rien à craindre de ma part : je ne suis pas venue ici pour ton âme... Pas aujourd'hui, en tout cas.

Lady/Bloody Rozalia

Créature

(Désolée je n'ai pas réussi à mettre ta couleur...)

Les paroles furent profondes. Profondes comme un océan infini, infinité correspondant bien à cette situation complexe. Complexe et pourtant très simple dans le sens où il n’y avait que peu de place au choix. Une… Guerrière qui n’apparaît que dans certains combats pour les morts et non pour les vivants. Quelque chose sonna dans sa tête comme un téléphone malsain lui rappelant que l’heure de la bataille à sonné. Puis la chasseresse se fit ignorée le temps… Que quelque chose se passe. Quelque chose de relativement étrange, mystique même. La voix de l’inconnue changea de ton, prenant une consonance plus grave. C’est fou à dire, mais cette magnifique créature ressemblait plus à une machine sans Âme qu’à autre chose. Ce qui semblait une discussion commença, et Lady comprit enfin. Le froids ambiant, l’armure, les paroles… Il devait sans doute s’agir d’une Walkyrie. La demoiselle avait lu bien des choses à leurs sujets mais n’avait jamais vraiment cru à tout ça, ayant une certaine difficulté à croire en de telles entités. Pourtant, elle connaissait des Anges. Au moins, elle était fixée, elle ne risquait rien.

Une sensation étrange se fit ressentir à l’affut de la colonne de lumière, ne sachant pas de quoi il s’agissait. Peut-être un portail vers le Walhalla ? Qui sait. La demoiselle à la chevelure ornée de plume ne pouvait rien affirmer avec une exactitude précise, surtout que c’était la première fois qu’elle voyait un tel spectacle. La guerrière se tourna de nouveau vers celle qu’elle avait ignorée, prenant quelque chose dans une sacoche accrochée au loup juste à coté d’elle, et les présentations fusèrent. Elle avait donc la confirmation qu’elle attendait, bien qu’elle fût déjà certaine de qui il s’agissait. Hésitant à prendre le contenu de la pochette, la vierge pris la parole :


    - Il y a un onguent qui soulagera la douleur et te fera cicatriser plus rapidement. Tu n'as rien à craindre de ma part : je ne suis pas venue ici pour ton âme... Pas aujourd'hui, en tout cas.

    - Je vous remercie. Je pense donc que je peux vous faire confiance

Et elle prit l’onguent, s’asseyant par la même occasion sur une gosse pierre ronde puis posa ses affaires au sol pour éviter d’être gênée pour passer le cicatrisant. Cicatrisant efficace s’il en est, sa fraîcheur était, particulière. Quand la demoiselle aux cheveux ornés de plumes prit une noisette dans sa main, elle eut l’impression d’avoir de la neige en main. Sensation très agréable, mais déstabilisante. Sans trop de pudeur, mais un minimum au cas où, elle appliqua l’onguent sur tout les endroits de sa peau qui en avait besoin. Elle découvrit par la même occasion des blessures à des endroits qu’elle n’avait pas soupçonnés, sous sa tenue. D’où le fait qu’elle fit ça sans trop de pudeur mais suffisamment pour ne pas choquer la demoiselle si c’était possible. Une fois finit, dans le silence total, Lady se releva et tendit la sacoche à la guerrière :

    - Merci pour cette attention. J’ignore en quoi est fait ce baume mais j’avoue qu’il est plus qu’efficace.

Reprenant son équipement et tout le tralala sur elle, la chasseresse posa une main sur sa poitrine, à l’emplacement du cœur, et se présenta :

    - Je m’appelle Lady Rozalia. Et vous sublime guerrière ?

Elle ponctua d’un sourire en attendant sa réponse. La journée promettait bien.

Walkyrie Silke

Dieu


Silke avait observé Lady mettre l'onguent un court instant, avant de se détourner d'elle et de renvoyer les âmes des autres guerriers morts dans l'au delà, sans leur accorder la moindre attention. Séparer une âme d'un corps n'était jamais très agréable, même quand ce n'était qu'un exercice habituel. La Walkyrie ne l'avait pas fait depuis longtemps, à cause de sa consignation à demeure. Quand elle revint vers Rozalia, elle ne fut absolument pas gênée par son manque de pudeur tout relatif. Il fallait rappeler que la Walkyrie se baladait, elle-même, vêtue de simples bijoux d'argent quand elle était dans ses appartements, au palais de la Nouvelle Asgard... Et même parfois quand elle faisait ses rondes, autour des remparts du palais, lorsqu'elle respectait sa mise à demeure ordonnée par son dieu. Elle reprit sa sacoche, donc, et la garda en main, hochant simplement la tête pour remercier la jeune femme. Puis à son tour, elle s'inclina, gardant le buste droit, et prit la parole à son tour.

- Je suis la Walkyrie Silke.

Elle avait gardé les lèvres entrouvertes à un moment, comme sur le point de dire quelque chose. Oh oui, elle aurait aimé ajouter que seul Odin pouvait lui dire qu'elle était sublime. Les compliments ne la touchaient pas, surtout quand ils semblaient intéressés, et mus par l'attente de quelque chose en retour. Donc non, Silke ferma les lèvres pour ne rien dire, car après tout, peut-être se faisait-elle des idées.

Elle fixa la pochette dans sa main, et simplement en passant le pouce dessus, sut que la guerrière en face d'elle n'en avait pas abusé plus que de raison. Une chose que certaines personnes faisaient, une fois qu'ils se rendaient compte de l'efficacité de l'onguent.

- Cette pommade est fabriquée à partir de plantes qui ne poussent qu'en milieu gelé, ou très froid. Ce n'est pas mon domaine de compétences, je serai incapable de vous dire ce qui la compose. De toute façon, si les mortels devaient avoir eu vent de l'existence d'un tel onguent, Odin leur en aurait offert la composition. Considérez la possibilité de l'avoir utilisée comme... Un cadeau, pour avoir montré une telle valeur au combat.

Ce qui avait été fait par ses soeurs de bataille devait rester à Asgard, et seulement pour des Asgardiens. Cependant, Lady semblait intéressée, peut-être, davantage par cette pommade miracle que par la déesse - Silke se plut à imaginer que justement, elle lui avait fait du charme seulement pour en avoir un morceau... Regardant la sacoche qui contenait le pot de pommade, la Walkyrie eut un léger sourire. Par Odin, depuis combien de temps n'avait-elle pas eu occasion de se battre pour de vrai ?

- Je te propose un marché. Si tu parviens à me blesser, je t'offrirai un peu de cet onguent.

Car Silke ne pensait pas pouvoir être battue, bien entendue. Elle était quand même une Déesse, une Guerrière au service d'Odin. Une simple mortelle ne pouvait pas la soumettre dans un combat en bonne et dur forme.

- Qu'en penses-tu ?", demanda-t-elle, alors que dans sa main droite apparaissait sa hallebarde.

Lady/Bloody Rozalia

Créature

… Valkyrie ? Elle se présentait avec son titre de vierge guerrière, comme ça ? Bref, au moins, son nom était assez particulier, tout autant que la demoiselle. La chasseresse compris quelque chose de très dommage, et qui au passage était à prévoir. La vierge n’avait même pas réagi à la nature secondaire de ses propos, restant aussi frigide qu’une statue de sel gelée. Gelée, comme l’endroit d’où venaient les plantes apparemment. Une nouvelle question fit on apparition mais les lèvres de Lady ne daignèrent pas bouger, pour la simple et bonne raison que même si elle eut une réponse, elle ne pourrait pas en profiter. A quoi ça sert de savoir comment des plantes peuvent ivre dans un milieu couvert de glace et de neige quand on ne peut y aller soi-même ? Et même si elle aurait posé la question, la valkyrie continua ses paroles en mettant tout en avant Odin et une logique qui lui échappa… Ce n’est pas son domaine donc elle ne peut pas juger, pour l’instant.

La suite la surpris au plus haut point. La vierge guerrière lui proposa quelque chose qu’elle ne pouvait pas refuser. En gros, un combat contre un peu de l’onguent. Mais c’était plus l’occasion de se battre contre une soldate d’Odin qui la motivait plus que la pommade elle-même. Pour être tout à fait honnête, elle s’en fichait maintenant. Après avoir viré son air surpris et réjouie à la fois, Lady entra dans une profonde réflexion. Un duel plus ou moins amical face à une déesse la tentait énormément, mais vu qu’elle faisait partie  des être fait pour se battre, ses chances de victoire étaient plus que minimes, du moins sur le papier. De plus, la demoiselle venue du froid était équipée d’une arme au corps à corps, ce qui mettait directement la chasseresse dans une mauvaise posture étant donné que cette partie d’un combat lambda était sa plus grande faiblesse. Sortant de ses songes et parfaitement réfléchie, elle fixa la guerrière :


    - J’accepte le combat. Je ne sais absolument pas si je vais le remporter, mais je n’aurais pas deux fois l’occasion d’affronter quelqu’un comme vous

Avec un immense sourire qui ne cachait pas une miette de joie, Lady se dirigea là où était le reste de son équipement de combat et s’allégea de tout ce qui ne lui servirait à rien. Tout ce qui est soin, nourriture, carte,… Puis elle se plaça à distance respectable pour ne pas prendre trop l’avantage de la portée mais suffisamment loin pour que la valkyrie n’en ai pas non plus. En somme, tout le monde était à armes égale. Il ne restait plus que le talent à montrer. Sans tout son fatras, lady était plus légère et pourrait bouger plus facilement. Allait-elle remporter ce duel ? Les paris sont ouverts ! :

    - En garde !

Et elle commença à bander son arc…

Walkyrie Silke

Dieu

Re : Champ de mort, mort au soleil, soleil chantant… (Walkyrie Silke)

Réponse 7 dimanche 18 novembre 2012, 23:33:39


Silke cacha la joie qui lui ravageait l'esprit. Odin la tuerait sans doute, pour ce qu'elle faisait. Et la moindre blessure serait source de mille colères si le Dieu devait en voir la cicatrice. Raison de plus pour faire attention, et gagner, bien entendu. Son visage toujours neutre se para cependant d'un sourire à peine perceptible quand elle entendit la mise "en garde" de Rozalia. La Walkyrie ne bougeait pas. Sans doute la Vierge Guerrière était-elle trop sûre de ses capacités.

La corde de l'arc claqua dans les airs, et ce n'est qu'à ce moment là que Silke leva le bras en un mouvement  fluide et gracieux. De ses doigts, filèrent rapidement des cristaux de glace, qui figèrent la flèche dans course, à quelques centimètres seulement de la Vierge. Oui, tout cela n'avait pris qu'une demi seconde, et la nordique était plutôt contente de constater qu'elle n'avait pas perdu tant que ça la main. D'un autre mouvement de main, elle invoqua sa hallebarde (la 5e en partant de la gauche) - inutile de se vêtir de son armure, elle aurait bien trop l'avantage. Silke fit aussi d'ailleurs signe à ses deux compagnons d'âme, pour leur intimer l'ordre de ne pas intervenir.

Elle restait une déesse - rouillée par des mois d'inactivité guerrière - mais il n'y avait aucune raison qu'elle perde ce combat. De toute façon, il fallait principalement que Lady parvienne à la toucher, et rien de plus. Silke écarta les pieds au sol, les mains tenant solidement le bâton de bois ouvragé et renforcé de fer argenté.

- En garde...", murmura-t-elle à son tour.

La hallebarde est une arme dangereuse, pour qui sait s'en servir. Inutile de préciser, donc, que c'est le cas de Silke, dont c'est même l'arme de prédilection. Lady à l'avantage de la distance qui les sépare encore, pour le moment. Mais bien entendu, la Walkyrie ne se laissera pas faire. Et si elle n'est pas là pour gagner, elle ne laissera pas son adversaire gagner pour autant.

Tout, dans les gestes de la femme à la mèche blanche, est empreint d'une grâce sans nom. Même lorsqu'elle fait tourner son arme devant elle pour dévier une nouvelle flèche de sa destination. Mais très vite, l'arme réduit l'écart entre les deux belligérantes, alors que Silke tend son arme brusquement devant elle, la pique cherchant à atteindre sa cible.


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