Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Locking Up The Sun [Spider-Man]

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Félicia Hardy

Humain(e)

Locking Up The Sun [Spider-Man]

lundi 30 juillet 2012, 03:00:15

« La récente libération de Tony D. Marshall a provoqué la fureur du peuple. Rappelons que le suspect était poursuivi pour le meurtre de sa femme, et pour avoir tenté de tuer sa fille, avant d’être arrêté par un justicier inconnu, qui n’a laissé aucune trace de son passage. Son procès a abouti sur sa relaxe, faute de preuves pour le condamner. En effet, les réquisitoires du Ministère public se fondaient uniquement sur le témoignage de la jeune fille, dont la défense a rappelé son statut d’incapable, à l’aide d’une expertise psychiatrique. Des manifestations ont eu lieu devant le tribunal pour condamner cette décision. Le ministère public a indiqué qu’il comptait faire appel de cette... » (BS NTV)

KRRRRRRRR...

« Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que ces prétendus justiciers ne sont rien de plus qu’une solution simpliste à un problème complexe. Rien de plus. Toute interprétation contraire serait erronée. On ne lutte pas contre la criminalité et les trafics organisés avec des raisons manichéens dignes du Far West en tapant sur tout ce qui bouge. » (Neil Jordan, avocat pénaliste, lors du talk-show noctune Les étoiles nocturnes)

KRRRRRRR...

« Drame dans la banlieue de Tokyo cette nuit. Un adolescent se serait déguisé en justicier pour, selon les rapports de l’enquête de flagrance, faire justice contre un individu qui aurait agressé sexuellement une camarade. Le jeune aurait été tué lors d’un accident. (AXN Japan)

KRRRRRRR...

« Grande manifestation à Tokyo aujourd’hui. Elle aurait été organisée sur des réseaux sociaux contre l’influence néfaste des super-héros dans l’archipel japonais. La police a dénombré des dizaines de milliers de manifestants dans les rues. La manifestation a par la suite dégénéré en émeutes, et à un affrontement entre les forces de l’ordre et... » (Fox Japan)

KRRRRRR...

« Vous savez, mon fils a toujours adoré les super-héros. On ne peut pas lui en vouloir. Si les enfants étaient intelligents, il ne faudrait pas les éduquer. Et donc, il m’a toujours dit qu’il rêverait d’être comme Superman, de pouvoir voler dans le ciel, et venir en aide aux plus démunis, sauver la veuve et l’oprhelin... Mais mon fils n’est pas Superman, et, si j’avais Superman en face de moi, je lui dirais que la voie menant à l’enfer est pavée de bonnes intentions, et qu’il n’est rien de plus qu’une menace pour la société ! Nous ne saurions tolérer que le Japon devienne une terre d’asile pour des délinquants costumés qui se croient au-dessus de nos lois, décrédibilisant la légitimité des pouvoirs publics, et satisfassent leur égo démesuré en faisant ce que personne ne leur a demandé de faire. Voilà pourquoi je m’engage solennellement à faire voter au gouvernement une loi de recensement similaire à ce qui a été fait aux États-Unis. Je ne tiens pas à ce que nous vivions un nouvel Hamford, et je tiens à dire à tous ces clowns costumés que, s’ils ont envie de servir leur pays, ils n’ont qu’à le faire avec un badge ! » (Hitari Tenshi, candidat aux élections législatives, lors d’un meeting).

KRRRRRR...

Les actualités n’étaient guère rassurantes pour les super-héros costumés ces temps-ci. Félicia les suivait de loin, distante. Elle n’avait jamais vraiment été une super-héroïne, de toute façon. Mais c’est vrai qu’un véritable festival commençait à avoir lieu à Seikusu... Entre ce clone de Superman qu’on croyait mort, la Torche, et d’autres types, la concurrence était rude. Certaines rumeurs affirmaient même que Spider-Man était en ville ! Quand Félicia avait appris ça, elle avait senti tout un tas d’émotions contradictoires. La colère, la gêne, mais aussi l’excitation, et une certaine forme de nostalgie. Ces rumeurs, avérées ou non, lui avaient rappelé son passé... Quand elle n’était pas encore une mère de famille, et qu’elle n’avait pas des pensions alimentaires à payer, et que le Caïd n’avait pas manqué la tuer de peu. A une époque où les citoyens étaient suffisamment crédules pour croire que des justiciers masqués agissaient uniquement de matière désintéressée. Les super-héros avaient le vent en poupe depuis quelques années, et tout avait réellement explosé lors de la stratégie d’Hamford, où les agissements irréfléchis des New Avengers avaient mené à la destruction de toute une ville.

Tout avait été très compliqué ensuite. Félicia était partie dans la foulée, alors que le gouvernement lançait le projet Initiative, consistant à former des équipes d’anciens super-héros devenus des super-agents gouvernementaux pour défendre tous les États, le tout sous la direction du S.H.I.E.L.D. Tony Stark avait dirigé ce dernier, avant d’être remplacé par Norman Osborn ( ?), qui avait dissous le S.H.I.E.L.D. pour créer le H.A.M.M.E.R., et qui avait finalement été disgracié. Le S.H.I.E.L.D. avait finalement été reconstruit, et était, aux dernières nouvelles, dirigé par Steve Rogers, plus connu sous le nom de Captain America. Quand Félicia avait appris tout ça de la part de son agent de liaison, un avocat nommé Norman Jayden, elle avait froncé les sourcils.

« Captain America est pas censé être mort ? » avait-elle dit.

Elle n’avait pas compris grand-chose, si ce n’est qu’elle était bien contente d’être au Japon, où ses problèmes se résumaient désormais à :

1°) Choisir quelle tenue mettre pour son rendez-vous avec Aoki. La tenue en cuir noire, ou la guêpière blanche avec une robe de mariée ?
2°) Trouver un riche Yakuza à dérober dans la semaine pour avoir de quoi payer les pensions alimentaires, la fin du mois approchant, et Félicia ayant fait quelques petites folies pour emménager dans son nouveau studio ;
3°) Préparer ses fiches pour les conseils de classe à venir.

La sauvegarde du monde contre des envahisseurs Skrulls, ou des robots géants à trois têtes, attendrait donc un peu. Hors de sa suite luxueuse dans l’un des gratte-ciel de Seikusu, Félicia roulait rapidement sur sa moto, se rendant dans le quartier de la Toussaint.

*Les mauvaises habitudes ont la vie dure, et je sais que j’ai tort, mais c’est plus fort que moi !*

Entre tout le buzz médiatique sur les super-héros, elle avait appris que la police était sur le qui-vive. Seikusu appartenait aux Yakuzas depuis une époque ancestrale, mais une guerre des gangs risquait d’éclater avec quelques rivaux, à savoir des Triades. Les Chinois entendaient s’emparer de leur part du gâteau, et tout cela annonçait naturellement une guerre des gangs, que la police tenait à éviter. Félicia avait décidé de s’y mêler depuis sa dernière entrevue avec Norman dans son appartement.

Norman Jayden était un ancien X-Men. Il était connu sous le sobriquet de « Knowledge », car il avait la faculté, avec ses yeux, de pouvoir voir les secrets des gens qui les entouraient, de lire dans leurs âmes. Ce pouvoir était terriblement efficace, mais provoquait des effets secondaires redoutables. Outre des saignements dans ses yeux, des lésions cérébrales étaient également à craindre. Partant de là, Jayden avait quitté les X-Men, choisi une carrière d’avocat, avait rejoint le S.H.I.E.L.D., et était maintenant à Seikusu. Au début, Félicia l’avait pris pour un vulgaire planqué, mais avait vite compris que Seikusu était pour le S.H.I.E.L.D., en raison de ses Portails, une zone d’importance stratégique prioritaire. De temps en temps, Félicia et Norman se voyaient. Lors de leur dernière entrevue, elle avait ainsi vu que Norman s’intéressait à la venue des Triades et à une guerre des gangs. Il avait prétexté qu’il avait un dossier traitant de la situation, un gangster à défendre, mais Félicia ne l’avait pas cru.

*Si Norman s’y intéresse, c’est qu’il s’agit de tout, sauf d’une simple histoire entre gangs... Que me caches-tu donc, mon petit Norman ?*

Félicia arrêta sa moto près d’une poissonnerie perdue dans le quartier de la Toussaint, la laissant dans une ruelle, et grimpa le long du mur, atteignant le toit. Elle avait travaillé pour le Caïd, après tout, et savait comment obtenir des informations. La Chatte Noire s’avança le long d’un toit longeant une poissonnerie qui faisait office de restaurant, et qui comprenait deux bâtiments triangulaires reliés par une plus petite structure, où les fourgons entraient et ressortaient. Plusieurs sentinelles avançaient solitairement sur les toits, montant la garde. Elle resta là, voyant des camionnettes de pêcheurs approcher. Elle consulta sa montre.

*Hum... Voilà des routiers qui ont l’air de vouloir faire des heures-sup’... Je suis sûre que ces caisses contiennent à peu près tout et n’importe quoi, sauf du tofu et du saumon...*

Elle se serait presque crue dans un vieux film. La poissonnerie servant de plaque tournante pour le trafic de drogue. En regardant dans les immeubles alentours, elle était sûre que deux flics devaient être en planque, et attendre que le gros poisson se pointe. Félicia s’avança lentement le long de la toiture, prit son élan, et sauta dans les airs. Elle atterrit avec élégance sur le toit, ombre noire dans la nuit. Elle s’aventura le long de cette structure, et trouva une trappe par laquelle se faufiler. Félicia débarqua ainsi dans un petit couloir, et avança lentement, se dissimulant dans les recoins quand des individus passaient. Elle vit des hommes armés avec des tatouages, certains en forme de dragons. Voilà au moins qui confirmait la planque de Chinois...

La Chatte Noire reprit sa route, prudente et attentive. Elle trouva rapidement un escalier, et commença à le descendre, entendant des hommes parler entre eux. Ils étaient assez nerveux et agités. Est-ce que c’était normal ? Ou est-ce qu’il y avait une raison particulière ? Félicia, malheureusement, ne parlait pas un mot de mandarin. Elle atteignit ainsi le garage, dans une discrétion absolue, se sentant à la place Sam Fisher dans Splinter Cell (le fait d’être professeur dans un lycée amenait à revoir sa culture). Le garage présentait plusieurs portails, dont l’un était ouvert, ainsi que plusieurs hommes affairés. Certains fumaient, et d’autres portaient des caisses dans des réserves.

*Ce n’est pas ici qu’ils doivent couper et préparer la drogue... Peut-être que les flics cherchent leur laboratoire... Ce n’est qu’une zone de stockage à partir de laquelle ils redistribuent aux dealers de la région la drogue des Triades...*

Elle entendit alors le ronronnement d’une voiture. Félicia était dans le grand garage, cachée derrière de grosses caisses, et aperçut une superbe voiture noire entrer. C’était une berline noire qui avait l’air de valoir une fortune. Pas le genre de voiture qu’un vulgaire employé porterait. Restant dans son coin, Félicia vit un homme en costume, une espèce d’armoire à glace, sortir du côté passager, et ouvrir la porte à l’arrière, livrant passage à un vieil homme dans une longue robe. Elle ne vit que peu son visage, mais comprit qu’il avait l’air important, et décida de le suivre. Ce devait être le gros poisson. L’homme était entouré par deux gardes du corps, et s’aventura à travers un couloir gardé par deux Chinois armés de Kalachnikov.

Il en fallait plus pour décourager la Chatte Noire. Cette dernière sortit par une grande fenêtre. Elle grimpa rapidement sur le toit du garage, et avança vers la pyramide en face, rentrant à nouveau dans le bâtiment. Elle pénétra dans une petite pièce sombre, et assomma un Chinois se tenant dans le couloir, et qui semblait monter le garde. Retrouver le vieux et les deux gardes du corps ne fut ensuite pas très compliqué, et Félicia reprit sa discrète filature. Cette dernière se termina assez rapidement. Elle se trouvait un étage au-dessus du vieux, et atterrit dans une espèce de grand salon. Elle se tenait sur les balcons, et dut neutraliser plusieurs autres Chinois qui l’empêchaient de parler, tandis que sa cible semblait discuter avec quelqu’un. Quatre Triades se baladaient en hauteur, faisant des rondes périodiques. Elle fondit sur l’un d’entre eux, et envoya discrètement sa tête s’écraser contre le mur. Préférant ne prendre aucun risque, elle s’occupa des trois autres, les neutralisant, et poursuivit ensuite sa cible.

Ce dernier finit par se rendre dans une espèce de chambre forte capitonnée au fond d’un couloir, avec, là encore, deux gardes. Impossible d’entrer par un autre passage. La Chatte Noire pesa le pour et le contre. Tôt ou tard, on finirait par remarquer les gardes assommés. Et elle pouvait facilement s’occuper des deux Chinois postés à l’entrée de la chambre forte, ainsi que des deux colosses.

*Bon... Autant sortir mes griffes !*

Félicia se tenait alors en hauteur, sur des poutres apparentes en bois. Elle tomba alors rapidement, pieds joints en avant, et s’écrasa sur l’un des deux Triades. Le second eut à peine le temps de réagir qu’il se reçut un puissant coup de pied retourné en plein visage. Sa tête rencontra le mur. La Chatte Noire les observa brièvement, puis s’avança vers la chambre forte. Elle porta son oreille contre la porte, mais n’entendit absolument rien. Elle contempla alors la serrure de la porte blindée, qui, fort heureusement, n’était pas très compliquée. Elle fonctionnait par le biais d’une carte magnétique. Félicia Hardy sortit une carte spéciale, conçue par les ingénieurs du S.H.I.E.L.D., et la passa. La serrure électronique s’ouvrit, et la porte se déverrouilla.

La Chatte Noire entra, et entendit une voix forte, émanant probablement du vieillard, avant que ce dernier ne se retourne. Félicia remarqua alors qu’il y avait une femme qui était attachée, et qui était visiblement torturée par l’un des deux molosses. En la voyant, le vieux se mit à parler, surpris. Il tenait une canne, et avait de longs ongles noirs, qui ressemblaient en réalité plus à des griffes qu’à des ongles. Ne comprenant rien à ce qu’il disait, la Chatte Noire lâcha, espiègle :

« Et ben, Messieurs, je vois qu’on s’amuse ici ! »

Les deux gardes du corps, qui faisaient bien dans les deux mètres se regardèrent, mutuellement.

« Une gaijin lâcha alors le vieux.
 -  Tu ne dois pas être si sénile que ça, l’ancêtre. Mais je pense quand même que je pourrais te montrer un truc ou deux en te bottant les fesses. C’est pas parce que tu es une antiquité que tu peux te permettre de taper sur les femmes. »

L’homme fronça les sourcils, et leva sa main. Une boule de feu sembla se former, et Félicia vit une espèce de dragon oriental, un ryu de feu, jaillir vers elle. Surprise, elle se baissa de justesse, évitant le dragon enflammé qui alla se perdre dans le couloir, explosant en une série de violentes flammes incandescentes. Visiblement, le vieux était un brin sorcier.

« J’ai d’autres chats à fouetter. Genkyô-01, Genkyô-02, occupez-vous de cette gêneuse. »

Les deux hommes réagirent en s’avançant vers Félicia. La Chatte Noire attaqua la première, bondissant vers l’un des deux types, et le frappa d’un violent coup de pied au ventre. Il y eut un violent *BING* qui surprit Félicia.

*Depuis quand ça fait BING quand je tape là ?!*

L’homme ne broncha pas, et arma le poing, s’apprêtant à l’abattre sur Félicia.

*Ho-oh ! Ça, c’est pas bon !*

Félicia bondit de justesse en arrière. Le poing de l’homme s’explosa contre le sol, pulvérisant ce dernier, provoquant de violentes vibrations. Il y avait un trou dans le sol, et la Chatte Noire comprit alors qu’elle devait avoir affaire à des sortes d’androïdes de combat perfectionnés.

Dehors, un bus de transport en commun longeait la poissonnerie. Le chauffeur, un vieil homme, écoutait tranquillement de la musique en s’ennuyant. Sa soirée allait tout d’un coup devenir nettement plus intéressante quand quelque chose heurta violemment le flanc de son bus. Il pila sec, et se retourna, se demandant s’il n’avait pas heurté une voiture. Il commençait en effet à s’endormir, et tenta de sortir. Il vit alors qu’il y avait un trou dans le mur de la poissonnerie, et qu’un homme en costume, une vraie montagne, se tenait là. Une femme avait heurté son bus. Une femme vêtue de noir, qui se redressait lentement en grinçant des dents.

Félicia avait été balancée à travers un mur pour heurter un bus, ce dernier ayant servi d’airbag. Le plus miraculeux, c’est qu’elle n’avait aucun os de pété. Par contre, ça faisait un mal de chien.

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Spiderman

E.S.P.er

Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]

Réponse 1 lundi 30 juillet 2012, 04:58:30

Les yeux rivés sur le petit écran de sa télévision de fortune, il écoutait attentivement les différentes actualités, les sourcils froncés en un visage soucieux, presque défait. Une montagne d’interrogations lui occupaient l’esprit, alors qu’au fur et à mesure que les secondes s'égrenaient, qu’il changeait de chaîne et que les protagonistes s’exprimaient, il sentait son coeur s’alourdir doucement. Il finit par ne plus le supporter. Se laissant tomber dans le vieux fauteuil de bois, faisant s’envoler un nuage de poussière qui accentua encore l’atmosphère insalubre de la petite chambre qu’il avait loué à bas prix, il appuya sur le bouton « off » de sa télécommande, avant de la lancer sans grande force contre le mur. Elle s’écrasa au sol dans un bruit sourd, alors qu’il prenait sa tête entre ses mains. Semblant porter tout le poids du monde sur ses épaules, il laissa échapper un long soupir. Quel bordel. Ca recommençait encore. Comme aux Etats-Unis. Les gens n’apprenaient-ils jamais ? Ce politicien n’avait jamais entendu parler des événements qui avaient eu lieu à New York à cause de cette putain de loi de recensement ? Il voulait plonger le Japon dans la guerre civile, comme ce fut le cas dans le pays de l’Oncle Sam ?

Peter finit par se redresser un peu, l’esprit hagard, les yeux légèrement brillants. Au-delà de cette guerre qui avait brisé la majeure partie de ces idéaux et lui avaient donné un statut de fugitif qu’il avait du mal à porter, et qu’il était bien loin de revendiquer - même s’il était encore et toujours contre cette loi -, c’était un problème bien plus personnel qui remontait à la surface avec l’état actuel des choses. La perte de celles qu’ils aimaient. Sa tante. Sa femme. Il revit, l’espace de quelques secondes, la chute de Mary Jane. Son impuissance, alors qu’il tentait de la sauver. Le rire du Bouffon. Ce rire, qui le parcourait encore pendant certaines de ses nuits, pendant certains de ses cauchemars. Ce rire, qui signifiait simplement qu’il avait perdu. Qu’il n’avait plus rien, et qu’il pouvait tomber le masque. Il avait fui, mais visiblement, le monde en avait décidé autrement, le rappelant à ses anciens démons en recréant au Japon la même situation qu’en Amérique.

Plus loin encore, cela lui rappelait ses débuts en temps que Spiderman. Le regard des gens, l’acharnement de Jameson à tenter de le brimer et de le rabaisser à tout instant, l’opinion publique contre lui. Ce n’était pas que contre les super-vilains, qu’il se battait, au final. C’était aussi contre les citoyens lambdas. Encore plus, maintenant qu’il était en fuite et qu’il s’était levé contre l’autorité du gouvernement américain. Il avait fui, c’est vrai. Mais les choses ne sont pas toujours aussi simples. Bientôt, Seikusu serait prise dans la tourmente, si ça continuait ainsi. Les super-héros débarquaient en masse, comme leurs ennemis. Combien de temps avant que les choses ne s’aggravent encore ? Cette fois, l’opinion publique était déjà contre eux tous. Alors si lui, ou un autre héros, faisait un faux pas... Tout exploserait, et le chaos surgirait, comme ça avait été le cas à New York.

Toujours assis sur son fauteuil branlant, le jeune photographe avait perdu la notion du temps, s’envolant dans son monde d’interrogations, de questionnements, de doutes. Il redevenait l’ancien Peter, celui qui ne savait pas trop où il allait, qui il était. Celui qui hésitait. Et le pire, c’est qu’il s’en rendait compte.

«- Peter, arrête de faire le con... »

Il secoua légèrement la tête, la poitrine enserrée dans un étau de tristesse. Il n’avait plus personne à qui confier ses doutes, ou sur qui se reposer. Juste lui-même. Il n’avait pas encore revu Félicia, même s’il savait qu’elle était en ville... Et de toute façon, il n’était pas encore tout à fait sûr que cette dernière serait la personne idéale pour ça. Après tout, n’était-ce pas précisément ce côté maniaco-dépressif qui l’avait fait partir, la dernière fois ? Il était même presque sûr qu’elle détesterait le revoir... Mais il n’avait pas d’autres choix, au final. Un homme seul ne tient jamais longtemps, alors un super-héros... D’autant plus que même si cette dernière n’était pas une héroïne, elle pourrait être ciblée aussi. Il n’avait pas de nouvelles, mais il savait qu’elle avait également tendance à se mettre dans des situations délicates. Et il était idiot de le nier : il s’inquiétait pour la jeune femme. Comment faire autrement, alors qu’il avait déjà perdu tant de monde ? Il ne restait qu’elle.

Il secoua à nouveau la tête, avant de s’asséner une gifle à lui-même. Levant la tête, il jeta un oeil à la fenêtre. Encore plus poussiéreuse que le fauteuil, il parvint tout de même à voir que la soirée allait débuter. C’était l’heure de sortir. Après avoir entendu toutes ces conneries à la télé, il hésitait un peu, mais il ne pouvait pas se permettre de ne pas y aller. Après tout, si Spiderman était en ville, autant qu’il se rende utile. Et comme il n’avait plus rien à perdre, il n’avait plus rien à craindre, que ce soit de l’opinion publique ou du fait que les méchants puissent s’attaquer à ses proches. La seule chose qu’il redoutait encore, c’était que la nouvelle de sa venue à Seikusu ne parvienne aux oreilles du S.H.I.E.L.D. Il se redressa, en se maudissant d’avoir choisi un tel taudis - même si vu le peu d’argent qu’il possédait, c’était la seule chose qu’il avait pu s’offrir sans qu’on ne lui pose trop de questions. -. Il alla fouiller un placard empli de quelques éparses vêtements, soulevant un double-fond au tiroir pour en sortir son costume. Il l’enfila rapidement, laissant son visage s’éclairer de son premier sourire de la journée, avant de compléter l’habit en revêtant son masque. Il se sentait étrangement bien, dans ses atours de Spiderman. Libéré, en quelques sortes. Moins emprunt de nostalgie, moins enclin au doute, ou au désespoir, même s’il en restait quelques brides au fond de son coeur meurtri. Il se dirigea vers la fenêtre, l’ouvrant avec habileté pour contempler les lumières de la ville qui commençaient doucement à s’allumer, nimbant le ciel orangé d’un voile évanescent.

Il observa les alentours pour déterminer sa trajectoire, puis, avec agilité, plia les genoux et sauta dans le vide. Faisant une simple pirouette, il tendit le bras et décocha un filin de toile qui s’accrocha au sommet du bâtiment d’en face. Exerçant une pression importante sur ledit fil, il se propulsa vers le haut, et commença sa ronde endiablée dans les rues de la ville. La caresse du vent sur son visage lui faisait du bien - même si cette dernière était atténuée par le costume qu’il portait -, et maintenant qu’il était réellement dans son élément, ses doutes s’évanouissaient peu à peu.

Après quelques très longues minutes à guetter les moindres faits et gestes des personnes qu’il croisait et de son environnement, grâce à son sens de l’araignée, il finit par repérer quelque chose qui le surprit grandement. Quelqu’un - ou quelque chose - était en train d’escalader la façade d’un immeuble, au prochain pâté d’immeubles. S’y rendant avec grâce et déhanché, toujours jouant de sa toile entre les bâtiments, il usa de sa légendaire discrétion pour trouver un coin tranquille d’où observer ce qu’il avait ressenti. Et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il reconnut, dans cette mystérieuse présence, la personne de Félicia Hardy.

Ecarquillant les yeux sous son masque, il resta bouche-bée quelques secondes, le temps de retrouver ces esprits. Observant plus finement la délicate silhouette de la cambrioleuse, suivant le moindre de ses mouvements. Elle n’avait pas changé. Toujours si féline, surtout dans ces moments-là où elle tentait de se faire discrète. Néanmoins, il finit par la perdre de vue lorsqu’elle s’évapora dans le toit. Une ouverture secrète, ou une porte qu’il n’avait pas vu, toujours était-il qu’il ne la voyait plus. Heureusement, il avait encore son sens de l’araignée pour la suivre plus ou moins correctement alors qu’elle cheminait à l’intérieur du bâtiment. Baissant les yeux vers la rue, il fut encore plus surpris lorsqu’il contempla l’enseigne clignotante. Une poissonnerie. Mais qu’est-ce qu’elle fait ici ?... Ne me dites pas qu’elle va voler du poisson, quand même ? Ca a beau être la chatte noire, je ne suis pas certain qu’elle aime assez le poisson pour ça, et même si c’était le cas, elle n’irait pas jusqu’à prendre le risque de venir cambrioler une poissonnerie en pleine nuit. Elle n’a jamais été aussi idiote... Ca doit cacher autre chose...

Tirant une nouvelle toile vers le toit de l’échoppe, il s’y propulsa avant de s’accroupir sur le bord du toit, guettant toujours les mouvements intérieurs avec ses pouvoirs. Il y avait beaucoup de monde, pour un commerce sensé être fermé depuis quelques temps. Et vu ce qu’il captait de l’action, la jeune femme faisait du grabuge, et il ne la voyait pas en venir aux mains avec de simples poissonniers...

Il resta donc sur place, patientant pour voir ce qui arriverait. Il ne souhaitait pas vraiment se montrer tout de suite, et de toute façon, il était bien moins efficace en intérieur. Et débarquer sans rien savoir du pourquoi de la situation, très peu pour lui. Il finit par tourner la tête en sentant Félicia ressortir du bâtiment. Reculant légèrement dans les ombres, il observa sa courte progression extérieur alors qu’elle rentrait dans un autre bâtiment de forme pyramidale. Ou plutôt, dans le prolongement de la poissonnerie. Il captait tous les mouvements alentours. Quelques gardes sur les toits qu’il venait à peine de remarquer. Sa focalisation sur Félicia avait bridé son attention, et il s’en fallut de peu pour qu’il ne se fasse remarquer. À peine le garde posté non loin l’avait vu, qu’il recevait une boule de toile organique qui l’assomma sur le coup. Spiderman fit de même avec les autres gardes postés sur les toits, histoire de pouvoir être tranquille sur la suite. Puis, il se déplaça jusqu’au toit du bâtiment où la jeune femme était entrée. Je le savais, ça ne sent pas bon. Une poissonnerie, et puis quoi encore ? Avec autant d’hommes sur les toits, ça m’a plutôt l’air d’être un bâtiment important. Et comme ce ne sont visiblement pas des flics...

Il fronça les sourcils, avant de continuer de suivre l’avancée de Félicia à l’intérieur. Du mieux qu’il pouvait, en tous les cas. Toujours caché au milieu des ombres, il finit par s’agiter en entendant et en ressentant une violente explosion. Fronçant les sourcils, les sens aux aguets, il ne parvint pas à déterminer quelle était l’origine de ladite explosion. Et, après encore de longues secondes, un deuxième bruit sourd retentit. Il le ressentit au plus profond de lui. Un coup...

Il s’avança près du toit le plus proche, sachant pertinemment que tout ce qu’il venait de sentir se trouvait sous ses pieds. Et il avait raison : quelques secondes plus tard, il vit le mur donnant sur la rue, juste en-dessous de lui, voler en éclats. Et la silhouette féline de la jeune femme propulsée à l’extérieur, finissant sa course dans le flanc d’un bus malheureux qui passait au même moment. La tôle était à peine froissée, et il contempla Félicia se redresser légèrement. Elle n’avait pas l’air d’avoir de graves blessures, mais elle semblait un peu sonnée, et en baissant les yeux, il distingua les deux hommes gigantesques qui étaient à l’origine du coup qu’elle avait reçu.

Maudissant toute prudence, il se redressa. Il était temps d’agir.

Le premier colosse s’avança lentement sur le trottoir, sans expression, le visage tourné vers la jeune femme qui était devenue l’ennemie à abattre. Il allait charger de tout son poids, en voyant sa proie amochée et encore choquée par la rencontre avec le bus, lorsqu’une voix retentit dans la rue, le coupant net dans ses intentions.

«- Les mecs, on vous a jamais appris qu’il fallait du doigté et de la subtilité pour séduire une femme ? »

Spiderman se tenait debout sur le toit d’en face, tout au bord de ce dernier. Il tendit les deux bras en avant, poignet vers le haut. Puis, repliant ses doigts vers ses paumes, d’une pression il envoya deux filins de toile qui partirent rapidement en direction de la montagne de muscles costumée. Les deux tirs vinrent s’accrocher derrière l’homme, de part et d’autres de son corps. Puis, le Tisseur attrapa les deux toiles entre ses doigts, assurant sa prise, avant de tirer légèrement dessus pour prendre de l’élan, et se propulser à toute vitesse en direction de l’homme. Les deux pieds en avant, il fusa dans un sifflement en direction du colosse. Passant au-dessus du bus, et au-dessus de Félicia, il finit par parvenir à sa cible. Ses pieds s’écrasèrent dans un terrible choc contre la poitrine du colosse. Un bruit métallique retentit, surprenant l’homme-araignée. C’est quoi ce bordel, un robot ?...

Malgré la nature de son adversaire, avec l’élan et la propulsion, ce dernier fut repoussé, ses pieds décollant du bitume alors qu’il s’écrasa un peu plus loin. Après avoir touché la montagne, Spiderman avait fait un salto arrière pour retomber debout, s’accroupissant une nouvelle fois avant de se retourner vers la jeune femme.

«- Salut Félicia ! Tu es en bonne compagnie, à ce que je vois. Tu permets que je te file un petit coup de main ? »

Souriant sous son masque, détaillant un quart de seconde le visage marqué de la belle, il se retourna vers les deux monstres. Le premier avait rejoint son collègue, tandis que le second se relevait après la chute. Cela faisait longtemps que le Tisseur ne s’était pas battu. Il manquait un peu d’entraînement, et avec Félicia qui s’était déjà pris un coup violent, les deux colosses qui semblaient fait de métal, et dieu sait quoi d’autres qui se planquaient dans l’ombre, derrière le mur détruit... Il fallait disparaître vite fait.

«- Maintenant, il est temps de dire bonne nuit, les mecs. C’est l’heure ! »

Il tendit les bras, faisant apparaître deux nouveaux fils qui vinrent s’agripper aux chevilles de l’homme qu’il avait fait tombé. Tirant d’un coup sec, il le fit basculer de nouveau. Avant que l’autre ne puisse réagir, il enroula les filins de toile autour de ses avant-bras, et tira d’un nouveau coup sec, de côté cette fois, pour soulever de terre le colosse, et le faire s’envoler. Tournant sur lui-même, il fit prendre de l’élan à la montagne pour la faire tournoyer dans les airs au-dessus de lui, l’homme raclant le toit du bus... Avant que Spiderman ne le lâche au moment où il était devant son collègue. Privé de la force de l’homme-araignée, il vint percuter l’autre garde du corps, les envoyant tout les deux bouler à l’intérieur du bâtiment, par le trou précédemment décrit.

«- Strike !! Maintenant, on se tire ! »

Il se retourna, agrippa la main de Félicia en lui accordant un regard, avant de se mettre à courir avec elle, en l’entraînant à sa suite avant qu’elle n’ait pu protester, ou même réagir. Levant un bras, il envoya sa toile en hauteur, ramenant la jeune femme contre lui en passant une main autour de sa taille pour la soulever de terre en même temps qu’il s’envolait lui-même. Il baissa la tête vers elle après ça.

«- Faut que tu m’expliques comment tu t’es retrouvée dans ce guêpier, Félic... »

Il fut interrompu par un sifflement, derrière lui, son sens d’araignée l’ayant averti du danger un peu tardivement, cette fois. Il se retourna, à temps pour voir un dragon de feu foncer dans sa direction. Il n’était pas encore très haut, et avec la jeune femme dans les bras, impossible de réagir. Il ne put qu’observer le feu venir grignoter la toile au-dessus de lui, coupant net le filin. Merde...

Et ils chutèrent. Au moment de heurter le sol, Spiderman s’était arrangé pour se placer sous Félicia, encaissant la totalité du choc dans le dos en protégeant la jeune femme. Il grogna de douleur en sentant le bitume, maintenant la belle contre lui. Puis, il la repoussa un peu de côté, avant de se relever en lui tendant la main, captant du coin de l’oeil la course des deux colosses qui venaient vers eux, ainsi que plus loin, la silhouette d’un vieil homme.

«- Tes amis ont l’air enchanté de te voir, dis-moi ? Tu veux qu’on dégage, ou qu’on s’en débarrasse ? »
« Modifié: mardi 31 juillet 2012, 15:37:06 par Spiderman »

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]

Réponse 2 mercredi 01 août 2012, 16:04:18

Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’était particulièrement douloureux. Félicia s’envola à travers le mur, et s’arrêta lourdement contre un bus.

« Raah putain ! » parvint-elle à lâcher, en serrant les dents.

Tombant par terre, elle entreprit de se relever, mais tout son corps tremblait. Sa belle tenue noirâtre était arrachée ici et là. Rien de bien grave, mais suffisamment pour la mettre en pétard. Ces deux types avec leurs balais coincés dans le cul étaient de véritables Terminators. Mais il n’y avait que dans les vieux films de science-fiction que des Terminators existaient. Il y avait quelque chose de louche ici... Un miracle incroyable avait fait que la Chatte Noire n’avait aucun os brisé, rien d’autre que de violentes douleurs dans le dos. Terrorisé, le chauffeur du bus s’approchait de la femme.

« Vous... Vous allez bien, Madame ? »

Elle grogna, tentant de se relever, un peu sonnée, tandis que les Genkyô se rapprochaient lentement. Félicia tremblait, et ce fut à ce moment qu’elle entendit une voix qui sortait littéralement d’outre-tombe. Une voix qu’elle avait bien connu il y a des années, qu’elle avait même chéri.

« Les mecs, on vous a jamais appris qu’il fallait du doigté et de la subtilité pour séduire une femme ? »

Cet humour vaseux... Il n’avait décidément pas changé ! Félicia n’en crut pas ses oreilles, et écarquilla sous la surprise ses jolis yeux en voyant une silhouette rouge et bleue balancer des filaments de toile vers les deux robots. Spider-Man ! En chair et en os ! Ainsi, les rumeurs étaient vraies ! L’Homme-Araignée était bel et bien à Seikusu, et toujours fidèle à lui-même, toujours à s’abriter derrière ses blagues. Il bondit vers les Genkyô, prenant de l’élan, faisant une catapulte de toile qui lui permit de s’écraser contre celui qui était le plus avancé. Il réussit à renverser cette machine à tuer, mais sans plus. Spider-Man avait également une force hors du commun. Ces Genkyô n’étaient pas de simples humains. Pour le coup, Félicia ne savait plus quoi penser.

*Peter ?! Mais qu’est-ce que tu fous ici ?*

La Chatte Noire était surprise. « Surprise » tenait même plutôt de l’euphémisme. Elle s’était imaginée cette scène bien des fois, sans savoir comment elle réagirait. Elle hésitait entre l’embrasser et le gifler. Combien de fois avait-elle pu s’imaginer cette scène ? Le voir toquer à la porte avec un bouquet de fleurs, et un costume qui ne lui irait pas du tout ? Du Peter tout craché... Maladroit, stupide, ridicule, mais tellement... Attendrissant. Elle n’avait pas imaginé qu’elle le reverrait en de pareilles circonstances, face à deux individus en béton armés qi avaient l’air de ressembler aux fils cachés de Hulk.

Spider-Man se battit contre eux, et parvint à les faire battre en retraite. Les Genkyô retournèrent dans la poissonnerie, tandis que les Triades sortaient du garage en poussant des hurlements. Félicia eut le temps de voir le vieux papy sortir du trou, avec sa canne en bois et ses griffes noirâtres. La main qui ne tenait pas la canne brûlait.

« Strike !! Maintenant, on se tire ! s’exclama Peter.
 -  Peter, no... ! »

Elle n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il avait déjà envoyé un filament de toile sur un toit, et s’en servait pour bondir les airs, tenant dans les bras son paquetage. Le chevalier servant venant à la rescousse de la belle princesse en détresse... Ça sonnait tellement romantique.

« Faut que tu m’expliques comment tu t’es retrouvée dans ce guêpier, Félic...
 -  Peter ! » hurla Félicia.

Heureusement, l’homme sembla réaliser que, dans les airs, il formait une cible parfaite. Le vieux sorcier avait envoyé un nouveau ryu, et le Tisseur lâcha prise, évitant de justesse le dragon de feu. Les deux tombèrent sur le sol, et Peter, galamment, servit d’airbag, amortissant du coup la chute. Félicia se remit rapidement sur ses pieds. Les Genkyô étaient sortis des décombres, et elle entendait les Triades hurler. Ils sortaient du garage, des portes de la poissonnerie, et ouvraient le feu.

« Tes amis ont l’air enchanté de te voir, dis-moi ? Tu veux qu’on dégage, ou qu’on s’en débarrasse ? »

La Chatte Noire soupira, et répliqua rapidement :

« Tu as vu l’état de ma tenue ? Je n’ai pas envie de la trouer encore plus ! »

Elle bondit en arrière, filant vers une rue qui filait, et s’enfonça dans une ruelle. Là, elle bondit sur une poubelle verte, puis s’agrippa à une gouttière, et s’en servit pour rejoindre le rebord du mur, rebondissant contre l’autre mur, et ainsi de suite, grimpant ainsi progressivement. Il n’y avait que dans les films américains qu’on trouvait des escaliers de secours partout. Il n’y avait même pas de fenêtres ici, et la Chatte Noire s’accrochait à tout ce qu’elle pouvait, défiant la gravité en grimpant rapidement, plantant ses griffes dans de délicates interstices. Avec Spidey, elle serait montée en quelques secondes, mais elle tenait à le faire toute seule. Fierté féminine ?

Félicia atteignit le toit, à l’abri des Chinois, et regarda Spider-Man, le ciel, Spider-Man, le ciel encore, et lâcha, comme si ce dernier lui avait reproché quelque chose :

« J’aurais pu m’en sortir toute seule ! »

Elle avait pour autant mal à peu près partout, et, à peine eut-elle fini cette phrase que la douleur se rappela à elle, surtout au niveau de son dos. Se recevoir un bus, ça faisait mal. La Chatte Noire entendait également des gyrophares. On avait du appeler la police, mais ils ne feraient pas grand-chose. Félicia alla s’asseoir sur le sol, posant son dos contre une bouche d’aération.

« Ravie de te revoir, Peter. »

Félicia soupira lentement, reprenant ses esprits. Elle savait que May était morte. Un tireur d’élite embauché par le Caïd avait voulu tuer Peter, mais s’était trompé de cible, et avait atteint sa tante. Elle savait qu’il avait fait tout son possible, mais que ça n’avait servi à rien. Sa tante s’en était allée, et Mary Jane était morte aussi. Elle avait été triste pour lui, même si, dans le fond, ce n’était pas surprenant. Mary Jane n’avait rien d’exceptionnelle, physiquement parlant. Elle n’avait pas une superforce, ni une résistance exceptionnelle, rien d’autre qu’un sourire ravageur et une chevelure flamboyante.

« Qu’est-ce que tu fiches à Seikusu ? » lâcha-t-elle.

DC d’Alice Korvander.

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Spiderman

E.S.P.er

Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]

Réponse 3 mercredi 01 août 2012, 19:51:39

« Tu as vu l’état de ma tenue ? Je n’ai pas envie de la trouer encore plus ! »

Après un soupir. Spider-Man inclina la tête légèrement, avant de soupirer à son tour. Tout ça pour une tenue. Et les autres qui en remettaient une couche en ouvrant le feu. Félicia s’était attirée les foudres de personnages dangereux. Elle bondit en arrière, alors que Peter se recroquevillait un peu pour offrir une moindre cible aux balles qui sifflaient autour d’eux. S’assurant de la disparition de la belle dans une ruelle proche, tirant quelques filaments et quelques toiles à côté d’elle pour contrer certaines balles dont il arrivait à capter la trajectoire avec son pouvoir. Ils tiraient au hasard, mais avec des armes automatiques, il suffisait d’arroser pour espérer toucher quelque chose.

Tirant un dernier filin, qui fut coupé par une balle qui manqua de peu de percuter Félicia dans sa course, Spider-Man l’observa passer hors de portée des mitraillettes.

Soupirant de soulagement, il écarquilla les yeux avant de pouvoir réagir, averti d’un danger imminent à sa gauche. Tournant la tête, il n’eut que le temps de croiser les bras devant son visage.
Le poing du colosse s’écrasa sur son costume. Ses coudes avaient pris la majeure partie du choc, et il se sentit soulever de terre, avant que l’autre ne mette encore un peu de sa force pour le projeter en arrière dans les airs. Se redressant d’une pirouette, toujours au-dessus de la route, l’homme-araignée tendit les jambes pour poser les pieds au sol et arrêter sa course. Il se pencha en arrière, dans un mouvement fluide, sentant une chaleur intense lui brûler le corps. Un dragon de feu, encore un, fusa au-dessus de son corps. Malheureusement, l’esquive n’avait pas été assez rapide, et le feu grignota une partie de son masque, révélant son oeil barré d’une cicatrice, et sa joue légèrement roussie par les flammes.

Se remettant debout, bien posé sur ses appuis, il devait fuir. Prenez ça, bande de nazes. Il propulsa son poing en avant, après s’être mis en garde. Une petite toile, suivie d’une deuxième alors qu’il donnait un nouveau coup dans le vide, vinrent infliger une cécité salvatrice aux deux colosses, qui devinrent aveugles. Le temps pour Peter de lever le bras et de s’élever dans le vide, hors de portée des armes et des deux monstres de métal. Il rejoignit Félicia sur le toit, au moment où cette dernière s’extirpait d’une série d’acrobaties gracieuses pour parvenir à cette hauteur.

La respiration sifflante, il s’approcha d’elle, légèrement. Son sens d’araignée en alerte maximum, il restait concentré au cas où les autres les retrouveraient.

« J’aurais pu m’en sortir toute seule ! »

Il se tourna vers elle, l’observant en haussant un sourcil. Et je m’appelle Superman. Croisant les bras sur son torse, il afficha tout de même un petit sourire. Les sirènes de police retentirent, et le jeune homme s’autorisa à relâcher sa vigilance. Même s’il n’adorait pas vraiment les forces de l’ordre, au moins, ils étaient plus ou moins tranquilles maintenant que les policiers étaient là. Ces espèces de chinois étranges ne leur poseraient plus de soucis. Plus aujourd’hui, en tout cas. Continuant d’observer la jeune femme, une montagne de souvenirs lui vrillaient l’esprit, le ramenant dans le temps lointain où il avait fait équipe avec elle. Et où ils avaient été proches, et même plus que ça.

« Ravie de te revoir, Peter. »

Il hocha la tête imperceptiblement alors qu’elle soupirait. Il n’arrivait pas à détourner le regard. Cela faisait bien longtemps qu’il ne l’avait plus vu, et elle était toujours aussi sublime. Même avec sa tenue à moitié déchirée, avec son air las et fatigué, et ses yeux dans lesquels une certaine douleur transparaissait. Elle avait prit un sacré choc. Et, là, sur ce toit insalubre dissimulé par les ombres, il s’aperçut qu’il avait finalement trouvé la personne pour laquelle il était venu jusqu’à Seikusu alors qu’il aurait pu choisir n’importe quelle autre destination. Il était venu parce qu’il s’inquiétait pour Félicia. Peut-être lui manquait-elle un peu également. Il ne savait pas trop comment réagir, mais c’est elle qui lança la première question. Et vu le ton qu’elle avait employé, elle lançait aussi les hostilités...

« Qu’est-ce que tu fiches à Seikusu ? »

Sans se départir d’un petit sourire, malgré tout, il s’inclina légèrement en posant une main sur sa poitrine.

« Ravi de te voir moi aussi, Félicia. Ca fait un moment. »

Il se redressa ensuite, s’avançant jusqu’à un mur où il s’adossa, en face d’elle. Baissant la tête pour pouvoir continuer de l’observer dans les yeux - et avec son bout de masque en moins, non seulement elle pouvait voir ses yeux, mais sa cicatrice en plus - et lui répondre. Mais que lui répondre ?
Il évalua rapidement les possibilités :
1° : « Je suis venu pour toi... » Non. Trop ridicule, comme phrase. Ca fait mauvais film romantique.
2° : « Maintenant que j’ai perdu tout le monde, il ne me reste qu’une seule personne et c’est toi. » Non. Trop défaitiste.
3° : « Oh, ce n’est pas plus mal qu’ailleurs, donc... » Non. Trop désinvolte, elle ne se contenterait jamais de ça.
4° : « J’ai l’Amérique au cul, alors il fallait que je parte loin. » Non. Ca pourrait marcher, mais ça n’expliquait pas pourquoi il était ici précisément.

N’arrivant pas à trouver de solutions, il finit par opter pour un mix de toutes les réponses auxquelles il avait pensé. Ne la lâchant toujours pas des yeux.

« Avec tout ce qui est arrivé à New York, tu sais que je suis en fuite. Juste un fugitif. Alors il fallait que je quitte l’Amérique vers un endroit où personne me chercherait... »

Bon début, Peter, ne t’arrête pas.

« ... Et en me demandant où aller, je me suis souvenu que j’avais entendu dire que tu étais dans le coin. Et comme... Il s’arrêta une seconde de parler, la suite venant encore un peu difficilement. ... Tout le monde est mort, tu es un peu la dernière personne qui m’est proche. Ou qui l’a été, à un moment. Alors, pourquoi pas venir ici ? »

Bien joué, mon gars. T’as pris toutes les réponses possibles, et maintenant, tu es ridicule, désinvolte, défaitiste, et tu n’expliques pas grand chose. Belle image que tu donnes.
Il soupira, plus contre lui-même que contre le reste. Avant de continuer.

« Et comme j’ai entendu aussi que Venom t’avait suivi ici, je m’inquiétais. Il fallait prendre une décision, et j’avais envie de te revoir, après tout ce temps. Même si j’ai l’impression que ce n’était pas forcément une bonne idée. »

Il fit un signe de tête en direction de la rue. Avant de revenir sur elle, les bras toujours croisés sur son torse. Il s’accroupit, pour être à sa hauteur.

« Tu t’es fichue dans de beaux draps. Comment ça va, depuis le temps ? »

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]

Réponse 4 mercredi 01 août 2012, 21:21:23

Sur le toit, la situation était sûre. Les Triades n’oseraient pas les poursuivre, car la police n’allait pas tarder à débarquer. La ville était sous la coupe réglée des Yakuzas, et les Chinois savaient qu’ils n’étaient pas les bienvenus. Les mafias n’aimaient pas la concurrence entre elles, et, si la moindre occasion de dégager les Chinois de Seikusu se présentait, la police n’hésiterait pas. Ajoutons à cela que les Japonais n’aimaient pas beaucoup les Chinois. Félicia, de son côté, avait pour le moment d’autres soucis en tête que les Triades, le vieux fou magicien, ou les deux robots invincibles. Il y avait quelque chose de louche dans cette histoire, et elle allait devoir retourner voir Norman, et lui tirer les vers du nez.

*Mais, pour l’heure, j’ai une araignée à m’occuper...*

Le Tisseur était perturbé, semblait réfléchir. Sous son masque, Félicia l’imaginait, réfléchissant, mal à l’aise, essayant de trouver la réponse qui ne paraîtrait pas la plus saugrenue possible. Peter était ainsi, en manque de confiance perpétuel. Ces blagues habituelles ne servaient qu’à le dissimuler. Félicia avait été touchée par ça, jusqu’à ce que Spider-Man choisisse de la larguer. Ironie du sort, c’est maintenant lui qui revenait à elle. Il se mit face à la Chatte Noire, et finit par parler.

« Avec tout ce qui est arrivé à New York, tu sais que je suis en fuite. Juste un fugitif. Alors il fallait que je quitte l’Amérique vers un endroit où personne me chercherait... »

Elle était effectivement au courant. Félicia n’avait pas eu une part très active dans les évènements liés au projet de recensement, puisqu’elle s’était assez rapidement recensée. Elle avait d’ailleurs avec elle la carte spéciale que le gouvernement remettait à chaque citoyen différent. Beaucoup de super-héros y avaient vu une atteinte à leurs libertés individuelles, à un prétendu droit à l’anonymat. Pour Félicia, ça n’avait eu que peu d’importance, mais elle avait été désolée pour Peter. Ces évènements avaient conduit à la mort de sa tante, et à celle de Mary Jane. Elle se retint ainsi de lui dire que, s’il cherchait un endroit où personne ne le retrouverait, il s’était plutôt planté. Seikusu était hautement surveillé par le S.H.I.E.L.D., et le gouvernement américain avait assuré que lui et ses alliés traqueraient sans relâche tous les « super-fugitifs ». A moins d’aller se réfugier sur Terra, Spider-Man était très en danger ici. Le moment n’étant toutefois pas venu de le déprimer, Félicia ne dit rien, se contentant de silencieusement l’écouter.

« Et en me demandant où aller, je me suis souvenu que j’avais entendu dire que tu étais dans le coin. Et comme, enchaîna-t-il, faisant une courte pause, le temps de ressasser ses souvenirs, tout le monde est mort, tu es un peu la dernière personne qui m’est proche. Ou qui l’a été, à un moment. Alors, pourquoi pas venir ici ? »

Alors, c’était pour elle... Félicia en était touchée, c’était un fait. Il était dommage que Peter ne l’ait pas réalisé plus tôt. Félicia ne voulait pas dire du mal de Mary Jane, car elle était morte, mais il fallait bien reconnaître qu’un super-héros ne pouvait se permettre d’avoir une copine aussi insouciante que Mary Jane. Ça avait toujours été l’un des arguments en faveur des super-héros : dévoiler leur identité reviendrait à mettre en danger leur vie privée. C’était indéniable, mais, quand on luttait contre le crime, il fallait savoir prendre des risques. Les flics, eux, n’avaient aucune identité secrète, mais, contrairement aux super-héros, ils ne se mettaient pas en avant. La Chatte Noire avait de la peine pour Peter, car il était un ami, et avait jadis été bien plus ça, mais, en son for intérieur, elle n’était toujours pas opposée à la loi de recensement.

*Peter... La vie ne t’a vraiment pas aidé...*

Dès que Félicia fermait les yeux, elle se rappelait toujours leurs moments ensemble. Peter et elle... Ils s’étaient connus dans les toits de New York, où elle officiait en tant que cambrioleuse, une sorte de Robin des bois moderne, à cette différence près qu’elle conservait l’argent pour elle. Par la suite... Ils s’étaient embrassés de nombreuses fois, généralement sur des corniches ou des toits. Elle était tombée amoureuse de ce grand niais. Les souvenirs refaisaient surface, la laissant légèrement nostalgique, mais ils n’étaient pas les bienvenus. Peter appartenait à son passé. Un passé qui venait toutefois de refaire surface.

« Et comme j’ai entendu aussi que Venom t’avait suivi ici, je m’inquiétais. Il fallait prendre une décision, et j’avais envie de te revoir, après tout ce temps. Même si j’ai l’impression que ce n’était pas forcément une bonne idée. »

Par l’Enfer, Félicia était supposée être planquée ici ! Si même Peter avait réussi à savoir où elle était, le Caïd devait le savoir depuis longtemps. Elle ne dit rien, mais ses joues rougirent légèrement. Venom... Peter était en retard de plusieurs semaines, et elle tourna les yeux. Venom... Il était venu sous les traits de Flash Thompson, recherchant Peter. Comme il n’avait pas obtenu satisfaction, il avait violé Félicia, et avait même fait plus que ça. Elle avait passé des semaines épouvantables, les souvenirs revenant par fragments.

« Tu t’es fichue dans de beaux draps résuma-t-il simplement. Comment ça va, depuis le temps ? »

Un léger sourire sarcastique se posa sur les belles lèvres de la femme, qui répondit rapidement :

« Et bien, j’ai été balancée à travers un mur par deux Terminators. Mis à part ce détail, ça va plutôt bien, oui... »

Félicia entreprit de se relever. Maintenant qu’elle était à l’arrêt, son dos commençait à lui faire mal. Elle s’approcha également du rebord du toit. Plusieurs voitures de police avaient débarqué, et discutaient vivement avec plusieurs individus. Elle regarda Peter, posant ses mains dans son dos, avant de les rabattre également sur son torse, et lâcha :

« Venom m’a effectivement rendu visite. Tu lui manques... »

Félicia haussa les épaules.

« J’ignore où il est, et je suis convaincue qu’il ne m’importunera plus. Je suis une grande fille, Peter, je m’en suis sortie toute seule... Plus ou moins. Pour le reste... »

La Chatte Noire se mordilla les lèvres, ne sachant pas trop par où commencer. Il y avait beaucoup à dire, et elle se voyait mal en parler sur un toit, si proche des Traides.

« Si tu cherchais à échapper au gouvernement américain en venant ici, je crois que tu n’as pas été très prudent. Seikusu est une ville qui intéresse beaucoup le S.H.I.E.L.D. Quand j’ai trahi le Caïd en utilisant les renseignements que j’avais contre lui, ce qui a fait partie des nombreuses pièces ayant permis de l’incarcérer à Ryker’s Island, le S.H.I.E.L.D. m’a inclus dans un programme de protection des témoins, qui m’a envoyé droit à Seikusu. Sur le coup, je me disais que c’était le pur fait du hasard, mais je suis maintenant convaincue, au vu des derniers évènements, que l’Oncle Sam a encore besoin de moi... Mais peu importe... »

Elle s’égarait. Félicia secoua la tête, et s’approcha de Peter.

« Je crois que nous devrions discuter... Et je n’ai pas envie de le faire sur ce toit. J’ai besoin de me changer, et, comme je suppose que tu dois vivre dans un placard à balais, le mieux est que nous allions chez moi. »

Peter n’avait jamais été doué pour trouver de l’argent. Quand il vivait avec Mary Jane, avant qu’ils ne soient séparés, l’homme vivait dans une grande suite luxueuse, mais, après leur rupture, ils avaient vécu en colocation avec Randy Robertson, puis dans un appartement minable quand il était prof dans un lycée... En bref, Peter n’avait jamais été très riche, et il n’y avait pas de raisons que son séjour à Seikusu soit une exception. Et puis, il y avait quelque chose qui manquait à Félicia.

« Je vis au cœur du centre-ville. Nous y irons plus vite par les airs, si tu as envie que je m’accroche à toi... »

Bon sang ! Félicia se serait bien giflée pour avoir sorti ça. Mais elle avait toujours aimé ça, après tout : s’agripper au Tisseur pendant que ce dernier s’envolait dans les airs. Et puis, quelque chose lui disait que l’Homme-Araignée était sur le point de rupture. Il devait probablement plus être une épave qu’autre chose.

DC d’Alice Korvander.

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Spiderman

E.S.P.er

Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]

Réponse 5 jeudi 02 août 2012, 01:25:41

Elle répondit par un sourire. Pas un vrai sourire, juste une image. Ironique, cynique. Mais c’était normal, la question avait été posée pour lancer quelque chose, une discussion. Même s’il n’avait pas parler que pour l’instant présent, mais plutôt pour s’enquérir de l’état de Félicia en général, la petite pique qu’elle lui lança était tout à fait méritée, et elle eut également le mérite de le faire sourire encore un peu plus. Enfin, elle avait l’air d’aller bien, en surface tout du moins, et ça le rassura un peu. Cependant, il remarqua également la petite gêne qu’elle semblait ressentir lorsqu’elle se remit debout avant de venir se pencher pour observer la rue. Le coup contre le bus avait finalement laissé des traces, l’adrénaline retombant, la douleur revenait sans aucune doute. Au moins, ils étaient en sécurité, maintenant. Elle finit par se retourner et le fixer à nouveau, avant de croiser les bras sur sa poitrine - qu’elle avait fort belle, comme dans les souvenirs du jeune homme - et de lâcher.

« Venom m’a effectivement rendu visite. Tu lui manques... »

Il écarquilla les yeux, alors qu’elle continuait après avoir haussé les épaules.

« J’ignore où il est, et je suis convaincue qu’il ne m’importunera plus. Je suis une grande fille, Peter, je m’en suis sortie toute seule... Plus ou moins. Pour le reste... »

Plus ou moins ?... Si Venom était venu chercher Félicia pour le trouver lui, alors elle avait dû en voir des vertes et des pas mûres. Elle s’en était sortie, c’était vrai : il l’avait en face de lui en un seul morceau, après tout. Mais à quel prix ? Il se promit de lui poser la question. Une douleur lui étreignit la poitrine l’espace d’une seconde. Encore une fois, lui faudrait-il s’en vouloir d’avoir fait courir un tel danger à la cambrioleuse, simplement parce qu’il avait eu le malheur d’exister, et le malheur d’obsédé un monstre pareil ? Il tiqua, mais au travers de son masque, elle n’avait pas dû le voir. Et il n’avait pas fini de s’inquiéter, au vue de ce qu’elle lui raconta ensuite.

« Si tu cherchais à échapper au gouvernement américain en venant ici, je crois que tu n’as pas été très prudent. Seikusu est une ville qui intéresse beaucoup le S.H.I.E.L.D. Quand j’ai trahi le Caïd en utilisant les renseignements que j’avais contre lui, ce qui a fait partie des nombreuses pièces ayant permis de l’incarcérer à Ryker’s Island, le S.H.I.E.L.D. m’a inclus dans un programme de protection des témoins, qui m’a envoyé droit à Seikusu. Sur le coup, je me disais que c’était le pur fait du hasard, mais je suis maintenant convaincue, au vu des derniers évènements, que l’Oncle Sam a encore besoin de moi... Mais peu importe... »

Le S.H.I.E.L.D, ici... Ou en tout cas, avec des yeux et des oreilles dans la ville. Mauvaise nouvelle. Comme d’habitude, en fait... Il soupira longuement, au moment où elle secoua la tête. Il s’était exposé en venant ici. Il s’était dévoilé, mais il était traqué depuis son départ des Etats-Unis. Même s’il avait réussi à échapper au gouvernement, il savait qu’il serait retrouvé, un jour ou l’autre. Et qu’il lui faudra se battre pour éviter le pire : l’emprisonnement, ou même la mort. En un sens, il était seul, contre le monde. Enfin... Peut-être plus tout à fait seul. Il avait trouvé Félicia. Le temps lui dirait si ces retrouvailles seraient une bonne ou une mauvaise nouvelle. L’un comme l’autre, il s’aperçut que quoiqu’il arrivait, il était heureux de la voir.

« Je crois que nous devrions discuter... Et je n’ai pas envie de le faire sur ce toit. J’ai besoin de me changer, et, comme je suppose que tu dois vivre dans un placard à balais, le mieux est que nous allions chez moi. »

Tu n’imagines même pas. Il sourit en coin, se remémorant l’insalubre appartement dans lequel il vivait. Il ne gagnait pas grand chose, et même si ça risquait de changer, il lui faudrait du temps pour pouvoir payer un endroit plus confortable. Un placard à balais, elle n’avait pas totalement tort. Et force était de constater qu’il retrouvait plus ou moins la Félicia qu’il avait quitté, et que de s’en rendre compte ôtait un poids qui pesait sur sa poitrine depuis quelques jours. Il avait encore et toujours le souvenir de leurs aventures communes. Ca avait été un bon moment, et une nouvelle fois, il avait tout foutu en l’air. C’était une marotte, dans sa vie. Il finissait toujours par tout casser, sans forcément le vouloir, pourtant. Mais le temps avait passé, et malgré sa volonté de la retrouver, ils avaient pris des chemins différents. Il avait changé, ne serait-ce qu’un peu, et elle aussi, sûrement. Mais ce n’était pas le moment de penser à ça. Il la fixait toujours, les bras croisés.

« Je vis au cœur du centre-ville. Nous y irons plus vite par les airs, si tu as envie que je m’accroche à toi... »

Haussant un sourcil étonné, et amusé, il sourit à nouveau. S’approchant d’elle, presque nonchalant, il posa les mains sur ses propres hanches, l’observant d’un oeil taquin.

« Attention, je pourrais te prendre au mot. »

Partant d’un rire franc, cristallin, il glissa une main dans le dos de la jeune femme, l’attirant tout contre lui, avant de lui dédier un clin d’oeil qu’elle put voir - il l’avait fait du côté où son masque était déchiré - et de lever la main pour tirer un filin de toile en direction du ciel, vers un bâtiment de l’autre côté de la rue. Et il s’élança, assurant sa prise autour de la taille de Félicia de son bras libre. Comme au bon vieux temps. La caresse du vent, une nouvelle fois. La proximité de la belle, qui fit accélérer son coeur un petit peu, parce que les vieilles habitudes refont toujours surface à un moment ou à un autre. Et ils s’envolèrent, voguant à travers la ville, voltigeant entre les immeubles, libres et hors de danger, réellement cette fois. Il lui jetait un regard de temps à autre, s’assurant qu’elle tenait toujours bien contre lui, qu’elle ne risquait rien. Des milliers de questions, de demandes, lui traversaient l’esprit, mais pour ce premier vol depuis si longtemps, il les garda pour lui. Il aurait tout le temps de parler une fois arrivé chez elle.

Ils continuèrent de virevolter, se dirigeant vers le centre-ville, lorsqu’une pensée saugrenue lui imposa de poser la question.

« Félicia, dis-moi... J’imagine que tu n’as pas de vêtements d’hommes chez toi ? Parce que je t’avoue que je n’y ai pas pensé sur le coup, mais... Je n’ai que mon costume sur moi. Rien pour me changer. Ca ne me dérange pas de rester en Spider-Man, mais il va falloir passer par le toit pour rentrer et ressortir, du coup. »

Au moment où il termina sa phrase, il tira un nouveau filament, s’élançant à nouveau à toute vitesse à travers les bâtiments, sa main s’agrippant un peu plus fort à Félicia pour qu’elle ne glisse pas. Il la tenait bien, aucun risque, mais il préférait être prudent.

Lorsqu’ils arrivèrent finalement au centre-ville, il baissa les yeux vers elle.

« Tu m’indiques où est-ce que je dois me poser ? »

Et après qu’elle eut accédé à sa demande, il tira un dernier filin pour s’élever jusqu’au toit du bâtiment résidentiel où elle habitait, avant de déposer la jeune femme au sol délicatement, lâchant le fil, et se massant la nuque. Il lui décocha un sourire sous son masque.

« Ca faisait un moment. D’après ce que tu m’as dis, c’était une erreur pour moi de venir ici, mais là, tout de suite... »

Il inclina la tête, légèrement, se mordant les lèvres. Prêt à dire une bêtise, une fois encore.

« ... Je ne trouve pas que ce soit une erreur. Ca fait du bien de te voir, malgré tout. »

Il se gratta un peu la tête. Même en se rendant compte de l’énormité de ce qu’il venait de dire - il se frapperait violemment la tête contre un mur pour revenir en arrière et se taire -, il l’avait laissé sortir. Pour se rattraper, il se racla la gorge, avant de regarder autour de lui.

« Par où est-ce qu’on rentre, alors ? »

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]

Réponse 6 jeudi 02 août 2012, 04:28:33

« Attention, je pourrais te prendre au mot. »

Le plus étonnant, c’est que l’humour vaseux de Peter réussissait encore à lui faire de l’effet. Elle remontait à loin, l’époque où elle croyait le haïr. Elle l’avait détesté, indéniablement. Le sentir là, contre lui, alors qu’il la prenait par la taille, et qu’elle enroulait ses bras autour de son cou. Oui, elle l’avait aimé, et les souvenirs étaient encore frais... Elle se rappelait du combat. De l’affrontement contre Octopus. Elle et lui affrontant le docteur fou dans la volière du Hibou. Félicia n’avait pas été de taille, et avait été grièvement blessée. Spidey l’aimait alors. Il avait vaincu Octopus, son héros, et l’avait conduit à l’hôpital. Elle était inanimée, et lui la tenait dans ses bras. Une scène tellement romantique. Il avait scrupuleusement veillé sur elle à son chevet, jusqu’à ce qu’elle émerge du coma. Félicia avait cru qu’il l’aimait. Elle avait vu en lui l’homme qui pourrait l’aider à oublier Morbius. Et puis... Et puis, il y avaiteu ce moment, sur le toit, ce moment où il lui avait balancé qu’il ne voulait plus d’elle.

*Ça m’avait brisé... J’ai voulu te haïr, Peter, mais j’en ai été incapable...*

Peter lui avait dit qu’il préférait être Peter Parker à Spider-Man, et que Félicia aimait Spider-Man, et pas Peter Parker. C’était presque schizophrénique, mais tous les super-héros étaient fous. Il fallait être cinglé, pour porter des tenues pareilles, et se balader sur les toits des villes. Les deux volaient dans les airs de Seikusu, et Félicia se surprit à sentir une nostalgie soudaine l’envahir. Elle se pressait contre son corps, sentant le vent lui fouetter dans les cheveux, les faisant remuer. Peter la tenait scrupuleusement, la serrant un peu plus que jadis, mais elle n’avait pas perdu la main. Elle s’accrochait à lui, les souvenirs continuant à émerger.

Des années avaient passé après leur rupture. Peter avait révélé son identité au public, et Félicia avait maintenant une nouvelle vie. Elle travaillait avec le Puma, et était de plus en plus attirée par Flash Thompson, quand elle avait vu, aux actualités, que Peter avait manqué être tué par le Rhino. Ce dernier était déchaîné, et elle était venue. Elle était venue au chevet de Peter, et avait affronté la vieille harpie, Tante May, et sa femme, la chère Mary Jane Watson Parker. Félicia l’avait jalousé, bien plus que de raison, et, à ce moment, quand elle était venue, et qu’elles avaient refusé de la laisser voir Peter, elle aurait pu partir. Elle aurait pu les laisser dans leur coin, mais, au lieu de ça, elle avait été affronter le Rhino, et avait réussi à le résonner.

*Je t’ai détesté, Peter, pour ce que tu m’avais dit, mais tu m’as aidé... Tu m’as aidé à comprendre que je n’étais qu’un fantôme... Que Félicia Hardy ne voulait rien dire... La vérité, c’est que j’ai toujours été incapable de te haïr... Et j’en serais encore moins capable, maintenant que tu as tout perdu...*

Félicia Hardy avait signifié quelque chose. Ce n’était plus un nom vide qu’on mettait dans un registre d’état civil. Elle s’était mariée, avait connu le bonheur, et avait même eu deux filles. Même maintenant, à l’autre bout de la planète, Gene et Felicity continuaient à lui manquer. En raison de son statut particulier, le juge avait accordé l’autorité parentale exclusive à Flash, tout en obligeant Félicia à verser des pensions alimentaires. La Chatte Noire n’aimait pas beaucoup ce gros lourdaud de Flash, mais elle devait bien admettre qu’il serait toujours un meilleur parent qu’elle ne le serait jamais. Elle voyait ses filles lors de certaines vacances, et c’était d’ailleurs en partie pour elle (en partie seulement) qu’elle avait emménagé dans les gratte-ciel de Seikusu, dans un penthouse énorme.

Peter la tira alors de ses pensées :

« Félicia, dis-moi... J’imagine que tu n’as pas de vêtements d’hommes chez toi ? Parce que je t’avoue que je n’y ai pas pensé sur le coup, mais... Je n’ai que mon costume sur moi. Rien pour me changer. Ca ne me dérange pas de rester en Spider-Man, mais il va falloir passer par le toit pour rentrer et ressortir, du coup. »

Félicia leva la tête, et répondit rapidement.

« Tu me connais, je n’allais pas choisir de vivre au rez-de-chaussée. Mon appartement est au dernier étage. Mais je n’ai pas de vêtements masculins chez moi... »

Voir Spider-Man nu ne la dérangerait de toute manière pas beaucoup ; ce ne serait pas la première fois pour elle. Ils rejoignirent rapidement les gratte-ciel. Ce voyage, c’était tout ce que Peter pouvait vraiment offrir en matière de romantisme. C’était stupide à dire quand on y repensait, mais c’était en partie pour ça qu’elle avait progressivement fini par l’aimer. Planer ensemble au-dessus de la ville, entendre la ville hurler sous leurs pieds sans pouvoir rien leur faire, et sentir le vent remuer ses cheveux. Avant que des cinglés ne viennent détruire les Twin Towers, elle adorait se poser sur le toit de ces immenses gratte-ciel, pour voir la ville. Tout comme elle avait aimé se jeter dans le vide pour sentir celui qu’elle aimait la rattraper.

« C’est là... »

Ils atterrirent sur la terrasse du grand penthouse de Félicia. En faisant exception de la belle maison qu’elle avait eu avec Flash, c’était la plus belle propriété qu’elle n’avait jamais eu. Elle n’en était que locataire, mais l’endroit était superbe. Il comprenait plusieurs terrasses. La première comprenait une table pour manger dehors, des transats, et la seconde, accessible par un escalier métallique, menait à une piscine. Il y avait également des fleurs, et de grandes portes vitrées qui étaient fermées. Lesdites portes formaient une espèce de demi-cercle, avec, à gauche comme à droite, de petits jardins délimités par des enclos en bois. La piscine se trouvait au-dessus du demi-cercle. Félicia était rentrée chez elle.

*Il me faudra encore récupérer ma moto, mais je verrais ça demain... Ce sera l’occasion de se promener un peu...*

Son dos continuait à l’élancer légèrement. Peter en profita pour parler, et Félicia se retourna, réalisant alors qu’ils étaient assez proches :

« Ca faisait un moment. D’après ce que tu m’as dis, c’était une erreur pour moi de venir ici, mais là, tout de suite... »

Il maintint sa phrase en suspens, comme si il réfléchissait. Sa tête penchée, c’était... C’était tellement Peter ! C’était le signe qu’il était nerveux... Le pauvre avait toujours été incapable de mentir, surtout aux femmes.

« «... Je ne trouve pas que ce soit une erreur. Ca fait du bien de te voir, malgré tout. »

Il bafouillait, ayant du mal à parler. Félicia se fendit d’un léger sourire.

« Évidemment que ça fait du bien lâcha-t-elle. Tu as toujours pu compter sur moi, Peter, et ça ne changera jamais... »

Il avait beau l’avoir rejeté, avoir voulu la sortir de sa vie, Félicia était toujours revenue quand il avait eu besoin d’elle. L’inverse était-il vrai ? Peter avait beau être physiquement plus forte qu’elle, il n’avait jamais été capable de s’organiser dans sa vie, et était plus fragile qu’elle. Elle le savait, et avait accepté depuis longtemps le fait qu’il aurait toujours besoin d’elle.

« Par où est-ce qu’on rentre, alors ? » lâcha-t-il, voulant visiblement passer à autre chose.

Se retournant, la Chatte Noire s’avança vers les portes vitrées. Elle n’était pas sûre que Peter était juste heureux de la revoir en tant qu’amie... Mais venir vers elle alors qu’il avait perdu Mary Jane, ça semblait un peu... Et bien, comme si Félicia était la roue de secours. Elle se fustigea en pensant ça. C’était stupide ! Elle n’allait pas jalouser un cadavre ! Que Mary Jane repose en paix ! Et puis, Félicia avait déjà quelqu’un dans sa vie, même si elles ne sortaient pas officiellement ensemble, et si elles ne s’étaient pas jurées fidélité.

« On rentre par là... »

Elle s’approcha d’une serrure, y glissa une carte magnétique, et rentra un code d’accès. Les vitres coulissèrent alors, et Félicia s’avança dans l’appartement. Elle n’avait pas éteint l’ordinateur central, et ce dernier se mit rapidement en marche. Différentes lumières s’allumèrent lentement, révélant un assez grand salon. La pièce en forme de demi-cercle était une terrasse intérieure qui servait aussi de salle de repas, et il y avait, derrière, le salon à proprement parler, avec de grands fauteuils en cuir, un écran plasma géant, et, plus loin encore, sur des marches en hauteur, l’entrée du salon. Un aquarium géant, une table, avec deux ouvertures, à gauche et à droite du harem, donnant sur le vestibule.

« Bonsoir, Mlle Hardy. Il est actuellement 02h33, la température intérieure est de 21°C. Désirez-vous...
 -  Repos, Oscar ! lâcha Félicia à la voix informatique, une voix masculine.
 -  Je vous souhaite une bonne nuit, Mlle Hardy. »

La Chatte Noire se tourna vers Peter.

« Tout est géré par informatique... Du moins, sauf si je coupe l’ordinateur central. »

Ce dernier se trouvait dans une chambre, mais était raccordé par WIFI à l’écran plasma. La Chatte Noire s’avança, tandis que les vitres de la terrasse se refermèrent. Elle entendit alors des miaulements venant de la droite, soit de la cuisine, et vit deux chats sortir. L’un ronronna contre ses jambes, et Félicia, souriant, lui caressa le dos.

« Je n’ai toujours pas changé sur eux... lâcha-t-elle. Je prends des chats errants, je les soigne, les nourris, avant de les revendre à des animaleries... »

Spider-Man devait le savoir : Félicia tenait énormément aux chats. A tel point qu’elle pouvait parfois mettre en péril une mission si la sécurité d’un matou était menacé. Elle se tourna vers Peter.

« Fais comme chez toi, Peter... Tu as faim ? »

Félicia avait toujours aimé le luxe. C’était l’un des sept péchés capitaux, elle le savait, mais c’était plus fort qu’elle. Elle n’aurait jamais pu vivre à Sparte. Là-dessus non plus, elle n’avait pas beaucoup changé.

DC d’Alice Korvander.

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Spiderman

E.S.P.er

Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]

Réponse 7 jeudi 02 août 2012, 17:56:36

Elle se retourna pour s’avancer en direction des portes vitrées, répondant d’une simple phrase. Pendant ce court laps de temps, Peter observa les yeux, tournant la tête en tout sens, admirant le luxe de cette simple terrasse. Si le reste de l’appartement était à ce niveau, c’est que Félicia avait réussi une belle opération. Plusieurs balcons, délicieusement agrémentés. Le léger vent qui ramenait la rumeur de l’eau indiquait la présence d’une piscine, au-dessus d’eux. Plissant les yeux sous son masque, le jeune homme aperçut l’escalier qui permettait de monter. Il sourit, taquin, même si la cambrioleuse ne le voyait pas, étant de dos. Il revint sur elle, la détaillant du regard. Il ne pouvait le nier, Félicia avait toujours la même silhouette, celle dont il se rappelait, celle qu’il lui semblait avoir encore dans la peau, malgré tout, encore aujourd’hui. Il se souvenait de chaque courbe, de chaque frisson. Étonnamment, d’ailleurs. Mais même s’il avait été mariée à Mary Jane, et que sa mémoire n’avait pas à être sali, il devait bien avouer que la Chatte Noir était, à tous les niveaux, aussi attractive que feu sa bien-aimée. Peut-être même plus.

Il savait de quoi il avait l’air. Aucune nouvelle de Félicia pendant si longtemps. Il n’en avait pas réellement chercher, d’autant plus qu’elle avait disparu... Et il débarquait ici après la mort de Mary Jane. Pas franchement malin, ni vraiment sincère... Mais c’est plus compliqué que ça...

Elle ouvrit la porte, et il s’engagea à sa suite à l’intérieur de la pièce. La magie de l’électronique fit s’allumer les lumières lorsque la présence de Félicia fut reconnue au sein de l’appartement. Et encore une fois, le spectacle était incroyable. Pas celui de la jeune femme marchant gracieusement sur le sol du salon - ce spectacle-là est systématiquement incroyable -, mais celui de l’opulence de la pièce. Elle sentait le luxe, elle le montrait même, et la voix métallique qui résonna dans l’édifice ne fit que prouver que cet appartement serait à jamais au-delà des moyens de Peter. Et en plus, il était poli, cet ordinateur. Le progrès, hein ?... La belle se retourna, expliquant que l’ensemble de l’endroit était géré par l’informatique. Inclinant la tête à nouveau, elle put, cette fois, constater la présence d’un sourire, même à travers le masque de Spider-Man.

Et il lâcha, plaisantin comme à son habitude.

« Moi, j’ai une télé des années cinquante, c’est pas mal aussi. »

Il croisa à nouveau les bras sur sa poitrine, avant de hausser un sourcil en entendant plusieurs miaulements. Il vit deux chats pénétrer dans la pièce, depuis ce qui semblait être la cuisine. Et la jeune femme, souriante, s’accroupit pour leur adresser de délicates caresses, avant de s’expliquer.

« Je n’ai toujours pas changé sur eux... Je prends des chats errants, je les soigne, les nourris, avant de les revendre à des animaleries... »

Il sourit, attendri, touché malgré tout par l’image qu’il était en train de contempler. Il ne dit rien, mais elle continua avant qu’il ne puisse de toute façon prendre la parole.

« Fais comme chez toi, Peter... Tu as faim ? »

Il continuait de l’observer. De l’admirer, en un sens. Le temps avait passé, mais elle n’avait pas tant changé. C’était ça qui lui plaisait, chez elle. Là, avec ses chats, elle était douce, aimante, et ça détonnait un peu de la Félicia cambrioleuse, implacable, cynique et capable d’être beaucoup plus dure. Ce contraste était saisissant en cet instant, et il se remit, une nouvelle fois, à penser au temps qu’ils avaient passé ensemble. Quand il avait su la séduire, il ne savait trop comment, et comment il avait raté la suite des événements. À l’époque, il l’avait largué parce qu’il avait eu l’impression que Félicia aimait plus Spider-Man que Peter Parker. Et c’était peut-être vrai... À l’époque.

À l’heure d’aujourd’hui, une chose majeure avait changé. Son identité était révélée, il avait laissé le secret derrière lui, tout comme sa patrie de naissance. Aujourd’hui... Peter Parker était Spider-Man, et réciproquement. Il n’avait plus, dans son esprit, de distanciation entre son alter-égo et son identité civil. Il s’était rendu compte, au final, qu’il supportait beaucoup mieux la pression en ne faisant pas sembler d’être double. Il avait assez de force mentale - même si ça ne se voyait pas forcément au premier abord - pour porter sur ces épaules le poids de ses deux vies. C’était plus dur, évidemment, mais aussi beaucoup plus sain. Il se sentait aussi plus libre par rapport à précédemment. Il y avait moins de doutes, moins de pression, moins d’hésitations. Ou moins souvent, en tous les cas.

Mais il retombait dans ses travers depuis qu’il avait revu Félicia. Elle le ramenait systématiquement à l’homme qu’il était quand il l’avait rencontré. Et il ne savait pas vraiment si c’était un avantage ou un inconvénient... Il avait toujours un petit ersatz de sentiments pour elle, caché, tout au fond de lui. Peut-être pas si cacher que ça, au final... Là, en l’observant avec ses chats, il voyait l’image de la femme qu’il avait aimé, pour qui il avait eu peur, et c’était aussi pour cette dernière raison qu’il l’avait quitté. Une erreur, il le savait depuis le début, mais il n’était jamais revenu en arrière, même quand il l’avait revu. Il ne savait pas trop quoi faire, quoi dire. C’était juste un beau gâchis, au final. Et un passé depuis longtemps révolu... Il laissa échapper un soupir.

« Si je fais comme chez moi, ça risque d’être un beau bordel dans cinq minutes. »

Il lâcha un petit rire cristallin, avant de secouer la tête. Il retira sa capuche, entravé un peu par cette dernière, pour révéler son visage. Un petit sourire aux lèvres, craquant, toujours attendri par l’image de la jeune femme. Ses yeux malicieux, qui avait délaissé leur habituel désespoir pour montrer autre chose. Une sorte de tendresse, peut-être. Une tendresse taquine, empreinte de souvenirs qui revenaient toujours. Et cette cicatrice, qui lui barrait l’oeil, qu’il n’avait que depuis peu et qui était une autre marque de ses échecs. Mais il s’appuyait dessus. Pour ne pas réitérer les erreurs du passé. S’approchant de la cambrioleuse, il s’accroupit en face d’elle, caressant à son tour un des deux chats.

« Coucou les petits. Vous avez eu de la chance de tomber sur elle, c’est moi qui vous le dit ! »

Adressant un sourire à Félicia, il se redressa ensuite en s’étirant.

« Pour le truc à manger, je t’en serais éternellement reconnaissant. Je commence à avoir un petit creux. Et puis, si nous devons parler, autant le faire après un bon repas. Tu veux que je cuisine ? Je pourrais te surprendre. »

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]

Réponse 8 jeudi 02 août 2012, 20:58:55

« Si je fais comme chez moi, ça risque d’être un beau bordel dans cinq minutes. »

Félicia ne dit rien, se contentant d’un léger sourire. C’était une autre de ses habitudes : il passait constamment son temps à plaisanter sur lui-même, à se rabaisser... C’était drôle, mais c’était aussi typique. Difficile de se dire que Peter Parker était Spider-Man, tant les deux étaient antinomiques. Le premier était un individu mal dans sa peau, complexé, timide, et le second était brave, valeureux, courageux, et semblait invincible. Difficile de ne pas devenir schizophrène... Même si un psychiatre aurait indéniablement vu une espèce de tronc commun entre ces deux personnalités, Peter avait toujours eu deux facettes. Et, honnêtement, Félicia avait toujours préféré la facette Spider-Man. Peter était comme une espèce de nounours qu’on voulait protéger, mais la Chatte Noire avait toujours recherché chez les hommes quelqu’un de fort, qui serait une espèce de pilier qui aiderait Félicia à se construire, et la protègerait. Elle avait effectivement toujours préféré le Tisseur à Peter.

L’Homme-Araignée retira son masque, révélant un visage assez mignon. Il avait toujours été craquant, et elle nota une légère cicatrice qui barrait l’un de ses yeux. Elle n’était pas profonde, mais suffisamment marquante pour que la Chatte Noire la remarque. Sûrement une trace, un souvenir d’un énième combat. Elle fut assez surprise de ne pas lire dans ses yeux de la souffrance... Non, Peter semblait même... Plutôt heureux. Sans doute devait-il la chercher depuis un certain temps... La Chatte Noire eut un léger sourire flatté sur les lèvres, et sentit ses joues s’empourprer légèrement. Dans sa tête, une cacophonie de voix se mit à résonner :

*Hey, Félicia ! Du calme, ce n’est que Peter !
T’as vu comment il t’a regardé ? Je suis sûre qu’il a maté tes fesses pendant que tu ouvrais les vitres ! C’est que t’as un joli cul, ma belle !
Sa cicatrice sur l’œil, ça lui donne un petit côté sexy...
*

Elle se redressa, alors que Peter s’était rapproché d’elle, caressant les chats, en profitant pour complimenter en douce Félicia. Elle tourna la tête, s’appuyant sur le fauteuil, et ce dernier vint alors se dévouer pour aller en cuisine :

« Pour le truc à manger, je t’en serais éternellement reconnaissant. Je commence à avoir un petit creux. Et puis, si nous devons parler, autant le faire après un bon repas. Tu veux que je cuisine ? Je pourrais te surprendre. »

A nouveau, elle se mit à sourire. Peter, en tant que parfait mâle, n’avait jamais été vraiment doué pour les cuisines, et passait son temps à oublier des ingrédients, ou à faire griller les repas. Elle esquissa un léger sourire. Peter était célibataire, alors, il avait probablement dû apprendre... Elle s’avança vers la porte de la cuisine. Quand elle entra, le détecteur de mouvement collé près de la porte détecta l’entrée d’un corps sur un signal laser invisible. Les lumières s’allumèrent. Il y avait une table au centre de la cuisine, avec un réfrigérateur, des placards, un four... Une cuisine lambda, en somme. Les plaques étaient électriques.

« Fais-toi plaisir, Peter... Puisque tu te proposes, je ne vais pas m’interposer. C’est toi l’homme, après tout. »

Elle glissa ça avec un léger sourire, et sortit de la cuisine. Ce faisant, elle se dirigea vers le salon, tandis que les deux chats étaient restés dans la cuisine, tournant autour de Peter en miaulant.

« Ils ont faim ! » expliqua-t-elle en s’approchant de la télécommande de la télévision.

Félicia hésita brièvement à retirer sa tenue, et choisit de la laisser. Elle aimait sentir le cuir sur elle, et, outre cela, Peter avait aussi son costume. Il lui semblait donc plus cohérent qu’elle laisse le sien. Elle alla s’affaler sur le fauteuil, posant les pieds sur le table, et alluma l’écran. Une chaîne musicale. Elle zappa vite, et obtint rapidement les actualités. La nuit était tombée, la chaîne répétait en boucle les différentes informations récentes, actualisant l’ensemble de temps en temps.

« Dans un récent communiqué de presse, le Département de la Justice des États-Unis affirme que la criminalité est en net recul. »

Elle tourna la tête, et tira lentement sur sa fermeture Éclair, ayant un peu chaud.

*Espérons qu’il ne va pas commettre une nouvelle catastrophe...*

DC d’Alice Korvander.

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Spiderman

E.S.P.er

Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]

Réponse 9 jeudi 02 août 2012, 22:41:16

Il l’observa, encore et toujours, se relever avant de se diriger vers la cuisine. Les chats étaient donc bien venus de là-bas. Il les flatta encore une seconde, avant de se redresser au moment où les lumières s’allumèrent sur le passage de la jeune femme. Et, à nouveau, il ne put s’empêcher de la jauger du regard, la détaillant de la tête aux pieds. Décidément, c’était vraiment une femme hors du commun. Il eut même une pensée fugace qui lui traversa l’esprit : si elle me laissait ne serait-ce qu’une chan... Il secoua la tête violemment, pendant qu’elle ne le regardait toujours pas. Oublie ça, Pete. Même si tu sais que les choses ont changé pour toi, autant dans ta vie que dans ta tête, elle doit sûrement toujours penser à la dichotomie qui te caractérisait. Il s’avança à ses côtés, se posant dans l’embrasure de la porte de la cuisine.

« Fais-toi plaisir, Peter... Puisque tu te proposes, je ne vais pas m’interposer. C’est toi l’homme, après tout. »

Il laissa un sourire en coin éclairer son visage. Il inclina la tête légèrement, lui rendant son regard alors qu’elle venait de se retourner et de passer à côté de lui pour rejoindre le salon.

« Comme je l’ai dis, je risque de te surprendre. Certaines choses ont changé. »

Et en la suivant du regard, il se mordit la lèvre. Certaines, par contre, n’ont peut-être vraiment pas changé... Il secoua à nouveau la tête, entrant pleinement dans la pièce, suivi par les deux chats qui miaulaient autour de lui. Attendri, il fit attention à ne pas s’empêtrer les pieds - avec ses capacités hors normes, ce n’était pas difficile - et se dirigea vers le frigo. Il capta la phrase de la jeune femme, depuis l’autre pièce.

«- Ils ont faim !
- Et ils mangent quoi, tes adorables matous ?
- Les croquettes, dans le placard ! »

Il hocha la tête, avant de s’accroupir pour gratouiller la tête des deux chats. Il alla ensuite fouiller dans les placards, trouvant rapidement un gros sac de croquettes. Le sortant sans grande difficulté malgré son poids, il chercha des yeux la gamelle, avant d’y verser un peu de nourriture. Miaulant fort, le remerciant peut-être, les deux félins se mirent à table.

« Bon appétit, les petits. »

Il sourit, amusé, avant de ranger le sac pour se diriger vers le frigo. Il avait vu des pâtes, dans un autre placard. Ce serait sûrement ça, qu’il ferait. Après un combat tel que celui qu’ils avaient vécu, un regain d’énergie était nécessaire, et des sucres lents feraient parfaitement l’affaire. Il ne restait plus qu’à trouver un accompagnement. Ouvrant l’appareil, il en détailla le contenu des yeux avant de sourire. Des lardons, de la crème fraîche... Carbonara ! Il avait appris à faire la cuisine plus ou moins correctement depuis la mort de Mary Jane, mais il réalisait certaines recettes simples à la perfection. Les pâtes carbonara, par exemple.

Fouillant à nouveau pour rassembler tout ce dont il avait besoin, il finit par récupérer une casserole, la remplissant d’eau froide avant de la mettre à chauffer sur les plaques électriques. Se redressant, il s’aperçut que Félicia avait allumé la télé. Sûrement les informations. Une ombre passa sur son visage alors qu’il se rappelait les événements dont il avait eu vent avant de sortir, en début de soirée, et il soupira. Les choses seraient compliquées.

Écoutant les news depuis la cuisine, en attendant que l’eau parvienne à ébullition, il s’approcha de la porte de la cuisine, passant la tête dans l’embrasure pour chercher Félicia des yeux. Il lâcha, jetant également un oeil sur l’écran, sans faire vraiment attention à ce qui se disait au travers du poste.

« Tu les planques où, tes oeufs ? »

Une fois qu’il eut sa réponse, il alla les chercher, revenant à temps pour voir l’eau, dans la casserole, à point pour y verser les pâtes. Il le fit donc, avant de récupérer le couteau qu’il avait préparé. Saisissant un oignon blanc, il le découpa en fine lamelle, appliqué, avant de poser une poêle sur une deuxième plaque. Y mettant les lardons ainsi que les lamelles d’oignon, il les fit revenir jusqu’à les dorer, avant d’ajouter la crème fraîche liquide. Il laissa ensuite reposer le tout à feu doux, en allant vérifier l’état de ses pâtes. Un délicieux fumet commençait déjà à se faire sentir dans la cuisine, et il espérait qu’il parvienne jusqu’au nez - qu’elle avait fort beau d’ailleurs - de Félicia.

Après un moment, il sortit une des pâtes à l’aide d’une cuillère en bois, décidant après y avoir goûter qu’elles étaient fin prêtes. Il les égoutta, avant de les verser dans un saladier, récupérant la préparation de crème, lardons, et oignons, pour les déposer dessus. Il mélangea la préparation, avant d’y ajouter un oeuf, et de continuer à remuer le plat. Il saisit deux assiettes, et servit une belle portion dans chacune - s’ils ne terminaient pas, ça se gardait au réfrigérateur de toute façon. - avant de saupoudrer le tout de ciboulette, parmesan, ajoutant même quelques très fines lamelles de gingembre. Rien de calculer, c’était juste que la personne qui lui avait montré le plat en mettait toujours.

Il finit par poser un autre jaune d’oeuf sur chaque assiette, au sommet des pâtes, reposant dans sa coquille. Puis, souriant, il ramena tout dans le salon.

« Le dîner de Miss Hardy est avancé. »

Il se plaça devant elle, avant de s’incliner, les assiettes toujours en main. Il en déposa une devant elle, avec des couverts, avant de s’asseoir non loin. Il ne put s’empêcher de l’observer quelques secondes, s’apercevant de l’ouverture légère de sa fermeture éclair. Se raclant la gorge, rosissant à peine, il sourit en la fixant dans les yeux.

« Plat de pâtes carbonara agrémenté de ciboulette, de parmesan et d’un peu de gingembre, avec un oeuf. »

Il s’assit à côté d’elle, les joues toujours rouges, mais cette fois-ci plus à cause de la chaleur qu’autre chose. Le costume lui collait à la peau et il gardait la chaleur. Et dans la cuisine, avec les plats et la cuisson, ça avait eu pour effet de le faire respirer un peu plus lourdement. Il tira un peu sur son costume pour se donner un peu d’air, avant de se tourner vers la belle.

« Tu m’en diras des nouvelles ! »
« Modifié: samedi 04 août 2012, 01:00:24 par Spiderman »

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]

Réponse 10 samedi 04 août 2012, 00:43:41

« Sur la scène politique, le Parlement Européen a été rythmé aujourd’hui par une forte mobilisation de la part de différents groupes civils. Les militants protestaient contre la prochaine adoption d’une convention qui porterait atteinte aux libertés individuelles... »

Félicia poussa un soupir. La situation était terriblement cocasse... Il fallait essayer de se représenter le tableau. Deux super-héros (s’ils méritaient encore ce titre, Félicia ne s’étant jamais vraiment considérée comme telle, et Spider-Man étant un fugitif en cavale) qui se faisaient à manger, le mec cuisinant, et la fille regardant la télé. En fait, sans leur costumes, on aurait presque pu les prendre pour un couple normal. Peter semblait concentré, et Félicia se mit à espérer qu’il ne ferait aucune casse. Il lui demanda où étaient les œufs, ce qui la fit sourire.

« Dans le frigo... Là où on range les œufs. »

Elle se reporta à la télévision, et changea de chaîne. Elle bascula sur la radio locale, en ayant assez des actualités nationales. Il n’y avait rien de bien intéressant. Elle atterrit ainsi sur une chaîne musicale, où elle tomba sur un clip assez curieux. Le nom s’affichait en bas de l’écran. Poets of the Fall. Le morceau s’intitulait Locking Up The Sun. Du rock moderne, avec un clip... Étrange. Un ring de boxe où le chanteur affrontait un clone de lui, et où le public se résumait à des hommes en costume avec des plots sur la tête. Félicia avait l’impression de voir un troupeau de Pinocchio, et se dit que ce clip devait sûrement avoir un sens profond. Elle était malheureusement un peu trop claquée pour s’y intéresser, et écouta distraitement les paroles :

« They're locking up the sun, the light of reason gone,
n' hope has been succesfully undone
»

Félicia se laissa délicieusement porter par la voix du chanteur, se disant que le nom du groupe lui disait quelque chose.

« Le dîner de Miss Hardy est avancé. »

La Chatte Noire se redressa, baissant le son de quelques décibels.  Elle s’attendait à aller manger sur une table, mais il déposa l’assiette sur ses genoux, avant de se poser face à elle. Sans son masque, Peter était comme nu. Elle le vit loucher sur sa poitrine, et rosir légèrement. Elle lisait en lui comme dans un livre ouvert, et comprit que les hormones du Tisseur devaient le travailler. Félicia était une femme, donc naturellement plus douée que les hommes pour dissimuler ce genre de choses.. Et, à dire vrai, elle aurait encore menti si elle avait prétendu avoir uniquement fait un peu glisser sa fermeture pour la chaleur. Dans son enceinte technologie, elle avait la climatisation. Ce bref regard confirmait ce qu’elle pensait.

*Il ressent toujours du désir pour moi... Un désir physique, au moins...*

Elle s’humecta brièvement les lèvres.

« Plat de pâtes carbonara agrémenté de ciboulette, de parmesan et d’un peu de gingembre, avec un oeuf. »

Léger sourire. Félicia répondit rapidement :

« Voilà au moins un repas que tu n’auras pas massacré... »

Ça avait l’air bon, en effet, et Félicia sentit d’ailleurs son appétit de féline revenir. Son estomac se mit à gargouiller alors que Peter venait se mettre juste à côté d’elle... Si proche... La Chatte Noire sentit son cœur bondir lentement dans sa poitrine, et porta son attention sur la seule chose qui pouvait encore lui permettre de se calmer : le clip à la télé.

« Is there a hero somewhere, someone who appears and saves the day
Someone who holds out a hand and turns back time
»

Mouais... Elle était encerclée. Peter était proche d’elle, leurs costumes se frôlant presque. Il était toujours aussi rouge, et elle se demandait si ce n’était que l’excitation. Son costume avait l’air de le coller... Et... N’avait-il pas dit qu’il était nu dessous ? Félicia se surprit à loucher sur sa poitrine, se demandant s’il avait une érection...

« Tu m’en diras des nouvelles ! » lâcha-t-il alors.

Elle hocha la tête, et commença à manger. Elle prit une bouchée, et secoua la tête. Ça faisait du bien ! Son estomac gargouilla à nouveau, et elle sourit, sentant ses joues s’empourprer légèrement. Elle le regarda alors, une lueur de plaisir dans le regard.

« Effectivement... Ce repas-là, tu ne l’as pas massacré. »

La Chatte Noire continua à manger, son estomac prenant le pas sur ses questions et ses interrogations. Il était là... Juste à côté d’elle ! Cet homme qu’elle avait eu envie de gifler mille fois ! Elle s’était jurée qu’elle le ferait quand elle le reverrait, mais, étrangement, cette idée ne la tentait plus du tout. Est-ce qu’elle était faible à ce point ? Ou est-ce que Peter était une exception ? Elle continua à manger dans un léger silence, et termina ses pâtes assez rapidement. Elle essuya ensuite ses lèvres avec une serviette, et posa l’assiette sur la table basse. Le son de la télévision avait encore été coupée, et elle tourna sa tête vers lui, se calant contre le canapé, lui offrant une vue plongeante sur son décolleté. Elle savait très bien que Peter était attiré par elle, tout comme elle savait qu’il n’oserait pas franchir. Elle se rapprocha donc de lui, posant une main sur son épaule, et une jambe entre les siennes.

« Tu sais, Peter... »

Félicia réfléchit rapidement, et décida de se lancer, puisqu’elle avait déjà commencé :

« Quand tu m’as largué, je t’en ai voulu à mort. Mais, avec le recul, je comprends... Je pense que c’est pour ça que je n’ai jamais réussi à te sortir de ma vie pour de bon... Je n’ai jamais eu l’occasion de te remercier. »

Le remercier, oui, car il l’avait aidé à ouvrir les yeux sur sa vie. Elle approcha son visage du sien, ses seins frôlant contre sa poitrine, avant de lentement s’y enfoncer, et l’embrassa. Ce fut un bref et simple baiser, où les lèvres se contentèrent de se presser, de se caresser. La Chatte Noire retira rapidement son visage avec un sourire espiègle, et se remit debout.

« J’avais presque oublié... Tes lèvres sont toujours aussi craquantes. »

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

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Spiderman

E.S.P.er

Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]

Réponse 11 samedi 04 août 2012, 01:49:00

Il attendit avant d’attaquer son repas, afin de voir si oui ou non, il avait fait quelques progrès en matière de cuisine. Pour se faire, il patientait sagement que la jeune femme prenne sa première bouchée. Lorsqu’elle s’exécuta, elle secoua la tête et lui lança un regard qui aurait pu faire fondre Iceman au meilleur de sa forme. Les joues du photographe rosirent, au même titre que celles de la belle, et il se surprit à sentir son coeur s’accélérer - encore - alors qu’elle confirma qu’il avait bien travaillé.

« Effectivement... Ce repas-là, tu ne l’as pas massacré. »

Une légère chaleur monta au creux du ventre du jeune homme, plus heureux du compliment qu’il n’aurait dû l’être, alors que sa phrase était plutôt anodine. Il ne répondit rien, se contentant de la fixer encore quelques secondes, avant de prendre à son tour la première bouchée du plat. Souriant, appréciateur, il s’autorisa même à se complimenter intérieurement d’avoir fait aussi bien. Mais ses pensées, alors qu’il continuait à manger, partirent bien vite en direction de la femme assise à côté de lui. Si proche. Il était surpris, en un sens. Parce qu’il avait imaginé leurs retrouvailles autrement. Il avait imaginé s’attirer les foudres de la cambrioleuse, ses insultes ou même une violente gifle pour la manière dont il l’avait traité. Et non. Elle s’était montrée amicale, et même presqu’un peu plus, et voilà qu’elle le regardait étrangement. Il avait remarqué la fixation qu’elle avait fait sur son torse lorsqu’il était arrivé. Ca n’avait duré qu’une seconde, mais... Se pourrait-il qu’elle soit toujours attirée par lui ? Ne serait-ce que physiquement ?

Secouant légèrement la tête en avalant une énième fourchette de pâtes, il chassa cette pensée. Même ces doutes-ci, les plus anodins, il devait les oublier. Avoir plus confiance. Pour lui et pour ceux qu’il côtoyait, même si ces derniers n’étaient plus très nombreux. Il savait que Félicia le trouvait mignon, craquant. Encore aujourd’hui. Malgré ce qu’il lui avait fait, leur relation avait été plutôt intense, et ça ne s’oubliait jamais. La preuve en était que là, tout de suite, il était troublé par la proximité de la belle. Et ce coeur qui battait toujours fort, ne pouvait-il pas se calmer deux secondes, le laisser respirer un peu ?...

Il s’enferma dans un mutisme qui ne le caractérisait pas, mais la jeune femme ne disait rien non plus, se contentant d’apprécier le repas. Ils finirent en même temps, ou presque. Il posa l’assiette à côté de celle de Félicia, avant de saisir une serviette pour s’essuyer les lèvres. Et lorsqu’il retourna pour regarder la jeune femme, qu’il avait senti bouger à côté de lui, son regard s’alluma d’une flamme de désir. Et comme à son habitude, il n’avait aucune possibilité de le cacher. La vue qu’elle venait de lui offrir valait bien toutes les gifles, toutes les remontrances ou toute la haine qu’elle aurait pu avoir contre lui. Et le point positif était que visiblement, elle ne ressentait rien de tout cela. D’ailleurs, elle finit par se rapprocher. Posant une main sur son épaule, glissant une jambe entre les siennes. Il se mordit la lèvre inférieure, la chaleur dû au repas, à sa proximité, et à son costume lui collant à la peau ne lui accordant que peu de répit.

« Tu sais, Peter... »

Elle s’arrêta un instant. Tiens ? Est-ce que c’est à son tour de douter ? Ce n’est pas dans ses habitudes, pourtant...

« Quand tu m’as largué, je t’en ai voulu à mort. Mais, avec le recul, je comprends... Je pense que c’est pour ça que je n’ai jamais réussi à te sortir de ma vie pour de bon... Je n’ai jamais eu l’occasion de te remercier. »

Il écarquilla très légèrement les yeux sous la surprise. Me remercier ? Comprendre ? Elle n’a jamais réussi à me sortir de sa vie pour de b...
Il fut interrompu dans ses pensées par un geste qui le surprit plus encore. Tout se passa en une fraction de seconde, même si l’approche de la jeune femme avait paru de longues minutes à Peter. Il sentit la pointe de ses seins frôler son torse, puis s’y appuyer plus intensément, avant qu’elle ne presse ses lèvres contre les siennes. À peine une caresse, à peine un effleurement. Ses lèvres. Toujours si douces... Il sentit son bas-ventre devenir bien plus serré qu’auparavant, dans son costume, une chaleur familière augmentant encore la température de son corps... Et elle se recula, affichant un petit sourire espiègle, avant qu’elle ne se mette debout en concluant.

« J’avais presque oublié... Tes lèvres sont toujours aussi craquantes. »

Il en était abasourdi. Clignant une fois des yeux, puis deux... Son esprit tournait à plein régime. Il avait eu envie de ce contact, il ne pouvait plus le nier. Mais comment réagir ? Devait-il continuer ? Fuir, pour ne pas refaire une erreur ? S’il se levait et répondait à ses envies, est-ce que ce ne serait pas une trahison quant à Mary Jane ? Une atteinte à sa mémoire ? Pouvait-il se permettre ? Etait-ce juste une éphémère impulsion de Félicia ? Ferme ta gueule, Pete. Plus de doutes. Agis. Vide-toi la tête, oublie les questions, et agis.

Il se leva, la lueur d’hésitation dans son regard se transformant en lueur déterminée, alors qu’il fixait la jeune femme dans les yeux. Pour le coup, s’en était fini du Peter Parker timide. Il afficha une petite moue malicieuse, ses yeux se plissant, taquin. Avant qu’il ne lâche, du bout des lèvres.

« Tu sais, Félicia... »

Air connu, elle lui avait dit les mêmes mots un peu plus tôt. Il continua, ne voulant pas qu’elle croit qu’il hésitait, encore.

« ... Tu n’es pas la seule à m’en avoir voulu après que je t’ai largué. J’ai regretté. Et tu n’es jamais sorti de ma vie complètement, non plus. La preuve... Je suis là. Et là tout de suite, c’est le seul endroit où j’ai envie d’être. »

Et, sans attendre plus longtemps, il s’approcha d’elle. Son torse se pressant contre la poitrine de Félicia, alors que ses yeux n’avaient pas quitté les iris de la jeune femme. Il glissa sa main, délicatement, sur la joue de la belle, son pouce errant une seconde sur ses lèvres si attirantes. Pouce qui fut suivi par les siennes, alors qu’il joignait leur visage pour un deuxième baiser. Plus appuyé que le précédent. Caressant, toujours, mais plus franc, plus intense, peut-être, alors qu’il posa la main sur la hanche en attirant la cambrioleuse un peu plus contre lui. Il avait l’impression de respirer un peu plus, malgré le costume qui lui collait toujours autant à la peau. Sa langue s’aventura hors de ses lèvres, venant se presser contre celles de Félicia avant qu’il ne force légèrement pour passer leurs- barrière et venir chercher celle de la Chatte Noire dans un ballet délicat qui se transforma en maelström de passion.
Il avait su apprendre à transmettre tout son désir dans un simple baiser. Etre marié à une top model de classe internationale apprenait certaines subtilités.
Sa main, sur la hanche de Félicia, appuya aussi un peu plus le contact, alors qu’il sentait son bassin effleurer celui de la jeune femme. Il se sentit également durcir, mais quoi de plus normal, étant aussi proche d’une femme aussi sexy. Et même encore bien plus, parce qu’en l’embrassant, les souvenirs de leurs étreintes passées lui revinrent en mémoire.

Il finit par reculer après de longues secondes. Longues et délicieuses secondes. Un petit sourire aux lèvres, un regard complice échangé alors qu’il ouvrait à nouveau les paupières, les ayant fermé pendant le baiser. Et toujours cette lueur malicieuse dans son regard.
Reculant, à peine, se décollant d’elle, il inclina légèrement la tête.

« Je te renvoie le compliment, pour les lèvres. Mais il n’y a pas que ça qui est toujours si craquant. Et je ne risquais pas de l’oublier. »

Envolé, le doute. Envolée, l’hésitation. Envolée, la timidité.

« Et je te remercie aussi. D’être toujours là. Sache juste que c’est réciproque, et que quoi que tu en penses, je serais toujours là. »

Peut-être un peu mélodramatique, ou peut-être un peu trop fleur bleue, mais quand la vérité est ainsi, il faut aussi savoir la laisser sortir...

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]

Réponse 12 samedi 04 août 2012, 03:37:31

La première seconde suivant son baiser, Félicia trouva que les lèvres de Peter avaient bon goût, qu’elles étaient diaboliquement sexy. La deuxième seconde, elle eut envie de revenir en arrière pour empêcher de faire ce qu’elle avait fait, ne comprenant pas du tout ce qui avait pu la pousser à faire à ça. La troisième seconde, elle eut envie de se gifler. La quatrième seconde, elle eut envie de gifler Peter. La cinquième seconde, elle eut envie de lui dire de foutre le camp. La sixième seconde, elle demanda à toutes les voix qui débattaient dans sa tête de se la fermer. Ensuite, Peter se leva. Le Tisseur était visiblement aussi surpris qu’elle, mais sa gêne disparut rapidement, ou, plutôt, se mélangea avec autre chose. Félicia se sentit tout d’un coup gênée, alors que Spider-Man se rapprocha d’elle. Une espèce de forte assurance se dessinait dans son regard. Elle s’était attendue à un florilège de réactions différentes de sa part, les imaginant dans sa tête, de plus en plus saugrenues.

*Mais qu’est-ce qui te prend ? T’as pété les plombs ou quoi ?!
Putain, Félicia, MJ vient de mourir, t’as vraiment pas changé !
C’était divin !
Ohhhh, Félicia !
J’ai attendu ça pendant toute ma vie !
*

Au lieu de ça, il se contenta de lentement se rapprocher. Félicia se sentait rapetisser, retrouvant l’effet Spider-Man. Un homme sûr, fort, qui lui donnait l’impression d’être une gamine fautive. Une autre raison qui l’avait amené à le détester... Après la rupture, bien sûr. Quand ils étaient ensemble, la Chatte avait reconstruit sa vie autour de Peter. Plus haut on était, plus rude était la chute.

« ... Tu n’es pas la seule à m’en avoir voulu après que je t’ai largué. J’ai regretté. Et tu n’es jamais sorti de ma vie complètement, non plus. La preuve... Je suis là. Et là tout de suite, c’est le seul endroit où j’ai envie d’être. »

Sous la surprise, les yeux de Félicia s’écarquillèrent, et elle ouvrit légèrement la bouche, muette de stupeur. Est-ce que c’était bien ce que à quoi ça ressemblait ? Il s’avança vers elle. Impossible de reculer, la table basse était derrière elle. La Chatte Noire planta ses yeux dans les siens, essayant de reprendre contenance, et les ferma quand il vint l’embrasser. Un gémissement vint mourir contre les lèvres de Peter. Un gémissement de surprise. Puis de plaisir. Il avait frôlé sa joue avant de le faire, la faisant frissonner... Et une vibration sonore se mit à ressentir, émanant du corps de Félicia. Un ronronnement ! Elle maudit son corps, qui la trahissait à chaque fois. Avec Aoki, ce n’était pas gênant, elle adorait même les ronronnements, qu’Aoki trouvait délicieusement excitants, mais, avec Peter, elle se sentit à nouveau comme une petite fille prise en faute.

Ceci dit, elle avait attendu pendant tellement longtemps jadis que Peter vienne la revoir pour l’embrasser, elle l’avait tellement désiré, en avait rêvé, s’était même caressée en y songeant, que ce désir ne pouvait pas complètement disparaître. Peter lui fit un baiser à la Française, y joignant la langue, et la Chatte Noire l’accueillit, tremblant de tous ses membres. Elle remua lentement sa langue, retrouvant peu à peu ses réflexes, et leva la langue, venant toucher celle de Peter. Rien à voir avec les baisers hasardeux qu’il lui faisait jadis. Il avait pris de l’assurance. La vie ne lui avait pas laissé le choix.

Ce baiser la ramena dix ans en arrière au moins, avant que le Docteur Octopus ne l’envoie à l’hôpital, avant qu’elle ne se mêle un peu trop des affaires du Caïd, et ne soit obligée de travailler pour lui au sein de ses équipes de super-criminels, avant qu’elle n’aille se faire capturer par le S.H.I.E.L.D. et faire un deal avec eux, deal qui avait permis à l’organisation de récupérer du matériel volé par le Caïd, et de contribuer à la chute de ce dernier. Les lèvres de Peter la ramenèrent quand elle se promenait sur les toits en l’attendant, en volant des appartements et en faisant tout pour se faire repérer afin que Spider-Man ne vienne tenter de l’arrêter. Elle la ramena à son premier baiser avec lui, quand elle l’avait assommé pour le compte du Caïd, et avait laissé un baiser sur ses joues, et à leur premier vrai baiser, dans les hauteurs de New York.

Les souvenirs étaient toutefois éphémères, et, comme n’importe quel souvenir, ils s’estompèrent quand le baiser rompit. Félicia avait alors le cœur qui battait la chamade, et tourna la tête de droite à gauche, revenant dans le monde des vivants. Elle recula, et heurta la table basse, la forçant à rester proche de Peter. Est-ce qu’elle rêvait, ou est-ce qu’il avait une érection ? Sa tenue collante parvenait plutôt bien à dissimuler ça, mais elle avait l’impression d’avoir senti une petite pointe contre son bassin durant cette étreinte... A moins qu’elle n’ait rêvé...

« Je te renvoie le compliment, pour les lèvres. Mais il n’y a pas que ça qui est toujours si craquant. Et je ne risquais pas de l’oublier. »

Diable, Félicia avait vraiment du louper quelques épisodes, pour que Peter soit à ce point si séducteur ! Elle sourit légèrement, venant croiser les bras sur sa poitrine. Peter ne s’arrêta toutefois pas là, et lâcha :

« Et je te remercie aussi. D’être toujours là. Sache juste que c’est réciproque, et que quoi que tu en penses, je serais toujours là. »

Elle élargit son sourire, révélant une partie de ses dents, avant de se retourner. Son cœur commençait un peu à se calmer, et elle attrapa les assiettes, s’écartant de son invité pour aller les déposer dans la cuisine. Peter n’avait pas changé un point. Il faisait encore des promesses. Pour autant qu’elle s’en souvenait, aucune des promesses de Peter n’avait jamais été tenue, mais ce n’était pas vraiment le moment de le lui rétorquer. Elle souffla lentement, et posa les couverts dans le lave-vaisselles. Elle aurait pu les laver à la main, mais ses doigts tremblaient trop pour ça. Elle se retourna, et revint dans le salon. Elle se cala dans l’embrasure de la porte, observant le Tisseur, avant de lâcher :

« Alors, Peter, dis-moi... A part mes lèvres, qu’est-ce qui te fait craquer chez moi ? »

Elle rajouta assez rapidement, avec un léger sourire, décidée également à prendre des risques :

« Ou, plutôt... Qu’est-ce qui ne te fait pas craquer ? »

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Spiderman

E.S.P.er

Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]

Réponse 13 samedi 04 août 2012, 04:27:51

Il n’avait pas pris de gifle. Un point réellement positif, pour le coup. Elle avait même réagi beaucoup mieux qu’il ne s’y attendait. Ce baiser l’avait fait tremblé, gémir même au départ, et il avait l’impression qu’elle s’était envolée. Tout comme lui, au gré de leurs souvenirs communs, de leurs baisers passés, de leurs aventures liées... Jusqu’à ce qu’il rompe l’étreinte, la laissant souriante et presque pantelante. Il avait senti le coeur de la belle accélérer contre le sien, et elle avait dû s’en apercevoir aussi. Elle s’était d’ailleurs sûrement aperçue de son érection également, même si son costume était utile pour cacher ce genre de détails gênants. Elle se retourna et récupéra les assiettes, avant de disparaître jusqu’à la cuisine sans un mot.

Il ne pensait plus à rien, à cet instant. Le corps de Félicia et ses réactions prouvaient qu’elle avait accepté le baiser, mais il ne pourrait en être sûr que quand elle reviendrait de l’autre pièce. Peut-être allait-elle l’engueuler, le gifler - je ne sais pas pourquoi, mais je l’imagine beaucoup me gifler, depuis quelques heures... -, ou le foutre dehors en hurlant. Il étira ses bras au-dessus de sa tête, tendant ses muscles, étrangement heureux. En ce moment, Mary Jane avait disparu de son esprit, tout comme ses soucis, ses problèmes, et tout ce qui aurait pu le faire hésiter. Les doutes viendraient plus tard. Quand il serait de retour dans son appartement miteux. Là, il se prendrait la tête entre les mains et se sermonnerait pour avoir osé faire ça. Il redeviendrait l’ancien Peter, celui qui n’arrivait pas à prendre une décision sans que cette dernière ne soit mûrement réfléchie. Mais il lutterait contre ça.

En cet instant, par contre, il était joyeux d’avoir cessé de réfléchir. Bon dieu, ça fait du bien de dire merde et de suivre mes impulsions ! Il sourit à la jeune femme lorsqu’elle revint dans le salon, s’épaulant dans l’embrasure de la porte. Elle le fixait, et il se demanda ce à quoi elle pouvait bien penser.

« Alors, Peter, dis-moi... A part mes lèvres, qu’est-ce qui te fait craquer chez moi ? »

Il haussa un sourcil d’étonnement, avant qu’elle ne poursuive.

« Ou, plutôt... Qu’est-ce qui ne te fait pas craquer ? »

Il se mordit la lèvre inférieure, conservant un petit sourire en coin. Il avait envie d’agir en séducteur, pour une fois. Il était dans le bon esprit pour ça... Et elle avait l’air de vouloir jouer un peu. Il avait l’impression qu’une certaine tension régnait dans la pièce. Une tension plutôt agréable. Inclinant la tête, une nouvelle fois, il se mit à réfléchir à la question posée. Rapidement, il leva une main et se gratta l’arrière de la tête, son sourire se transformant en petite moue gênée.

« Franchement... »

Il finit par hausser les épaules.

« C’est la question la plus difficile que tu m’aies jamais posé. »

Il croisa les bras sur son torse, se redressant de toute sa hauteur. Il tourna la tête à gauche, puis à droite, cherchant quelque chose des yeux, avant de revenir sur la belle, la jauger d’un regard empli de désir. De désir, et de plus que ça. Les souvenirs continuaient d’affluer, lui remémorant l’époque où il courrait après la Chatte Noire, l’époque où elle usait de sa ruse pour ne jamais tomber dans la toile de l’Araignée. L’époque où il avait cru qu’elle se jouait de lui, mais où il avait senti des sentiments naître peu à peu pour cette femme féline et indomptable qui lui posait tant de soucis. Jusqu’à l’apothéose de leur premier baiser et de la relation qui avait suivi. Il finit par retrouver ses iris, plongeant les siens au plus profond des yeux de Félicia, avant de soupirer.

« Si tu te demandes à quoi je pense... Je suis en train de me demander pourquoi j’ai été un tel imbécile en te larguant. »

Il avait dit ça sur un ton taquin, gardant tout de même son sourire malgré le soupir. Elle l’avait remercié, c’était peut-être parce que cette rupture avait été bénéfique pour elle. Après tout, elle avait plutôt réussi sa vie à partir du moment où il l’avait quitté. Mais tout de même. Il avait parlé de regrets, et ce n’était pas des paroles en l’air. Il avait pensé à elle, de nombreuses fois depuis lors. Même lorsqu’il était avec Mary Jane. Il n’osait pas se l’avouer, mais Félicia avait représenté quelque chose d’encore plus important que la belle rousse, en réalité. Une femme qu’il méritait encore moins que la top model. Insaisissable, inaccessible...

Mais plus aujourd’hui. Il l’avait devant elle, et il avait changé. Il n’avait pas la prétention de lui plaire, pas jusque là. Il l’avait fait souffrir après tout. Secouant lentement la tête pour évacuer les souvenirs et revenir au moment présent, il lâcha, dans un souffle.

« Même si cette rupture a peut-être été une bonne chose pour toi, je n’arrive pas à m’ôter de la tête que ça aurait pu être une bonne chose aussi de continuer. Mais à l’époque, j’étais encore un peu con. »

Il partit d’un petit rire joyeux, pas du tout forcé. Il avait l’habitude de le rabaisser, en revanche, il avait raison sur ce coup. Et il était certain que Félicia pensait la même chose. Se retournant un peu, il désigna la table basse où ils avaient mangé.

« Pour ta question : qu’est-ce qui ne me fait pas craquer chez toi ?... Je réponds : les assiettes sales. »

Revenant à elle, son regard malicieux cherchant le sien, son sourire devenant de nouveau taquin, il attendit une seconde pour expliquer ses mots. Il contourna le canapé, avant de s’avancer lentement vers elle, les bras toujours croisés sur son torse.

« Parce que... Il avança encore de quelques pas. Elles ont interrompu la proximité entre nous, tout à l’heure. Et il fut finalement juste en face d’elle, posant les mains sur ses propres hanches, ne lâchant pas son regard une seule seconde. Mais je rectifie le tir... »

Il avait soufflé la dernière phrase tout contre ses lèvres, à un centimètre à peine, s’étant penché en avant légèrement. Il ne se reconnaissait pas, en cet instant... Mais ce n'était pas si mal, une fois de temps en temps.
Plus aucune doute...

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]

Réponse 14 samedi 04 août 2012, 21:53:31

« C’est la question la plus difficile que tu m’aies jamais posé. »

Peter Parker séducteur, ça la surprenait ! Elle ne l’avait jamais imaginé comme un séducteur, et s’il s’y débrouillait plutôt bien, il tombait dans les mêmes travers que Flash Thompson : l’exagération. Félicia ne voyait pas vraiment en quoi cette question était difficile, surtout par rapport à d’autres questions qu’elle avait déjà pu lui poser dans son ancienne vie... Comme savoir qui il avait préféré entre Mary Jane et Félicia. Elle ne dit rien, restant contre l’embrasure de la porte, l’individu semblant réfléchir.

« Si tu te demandes à quoi je pense... Je suis en train de me demander pourquoi j’ai été un tel imbécile en te larguant. »

Elle se demanda si elle ne l’avait pas rêvé. Mais non, il l’avait bien dit... Avec quelques années de retard. Était-il sincère ? Probablement pas. La Chatte Noire savait très bien que Peter avait toujours aimé Mary Jane qu’elle. Elle n’avait jamais su se l’expliquer en quoi, car elle s’était toujours considérée comme meilleure pour Peter que Mary Jane. Félicia était plus forte, plus intelligente, plus discrète (être le mari d’une top model, il n’y avait que Peter pour faire ça), et le comprenait bien mieux, dans la mesure où, comme lui, elle avait également une identité secrète. L’amour avait ses raisons, et ces dernières n’étaient pas forcément logiques. Dans un sens, rien n’avait changé. Peter voyait en Félicia une femme de substitution, et la Chatte Noire le connaissait suffisamment pour se douter que c’était quelque chose d’inconscient.

Si elle était toujours célibataire, si elle n’avait pas rencontré Aoki, Félicia lui aurait sans doute dit de partir. La femme avait sa fierté, et elle ne croyait pas une seule seconde que Peter ait pu toujours secrètement l’aimer, la préférer à Mary Jane. C’était probablement inconscient, une sorte de mécanisme d’autodéfense pour se dire que la mort de Mary Jane n’était pas si grave, qu’elle ne l’avait pas détruit. Félicia ne disait rien, comprenant qu’il fallait faire preuve de psychologie. Même si elle se sentait offusquée d’être encore en seconde position, elle l’acceptait, dans la mesure où Peter était également en seconde position dans la liste des gens envers qui elle ressentait de l’affection.

*Nous voilà à armes égales... J’aurais presque même tendance à dire que la situation s’est inversée. Quand je suis venue vers toi, Morbius m’avait quitté, et, maintenant, c’est Mary Jane qui t’a quitté... Est-ce moi qui mettrait fin à notre relation cette fois ?*

L’Histoire avait la fâcheuse tendance de se répéter. Le serpent se mordait la queue, et on revenait à la case départ. Une autre ville, d’autres personnes, mais les mêmes problèmes se posaient toujours. Les crapules avaient des noms différents, des motifs différents, mais rien ne changeait fondamentalement. Sans trop savoir pourquoi, cette idée rappela à Félicia la fameuse maxime de Lampedusa : il faut que tout change pour que rien ne change.

« Pour ta question : qu’est-ce qui ne me fait pas craquer chez toi ?... Je réponds : les assiettes sales. »

C’était ce qui s’appelait reprendre pied avec la réalité... L’humour boiteux de Peter, son côté très cartésien... Il n’avait jamais vraiment été un grand rêveur, préférant les formules mathématiques et les équations aux poèmes ou aux grandes idées philosophiques. Parler avec Peter de métaphysique ou des théories existentialistes était sans doute le meilleur moyen de le voir sortir une blague vaseuse et changer de sujet... Ceci dit, Félicia n’était pas non plus une grande adepte de la philosophie.

Peter se rapprochait lentement d’elle, semblant prendre assurance. Félicia se décolla légèrement du mur, plantant également son regard dans le sien, sentant à nouveau son coeur remuer dans sa poitrine.

*Bom... Bom... Bom bom...*

Ce dernier se réveillait, et les palpitations sanguines étaient de plus en plus accentuées.

« Parce que’elles ont interrompu la proximité entre nous, tout à l’heure, expliqua-t-elle en étant désormais à moins d’un mètre d’elle, dans son cercle intime. Mais je rectifie le tir... »

Il franchit le mètre, et la distance se compta bien en centimètres. Félicia acheva de presque la franchir, frôlant les lèvres de Peter, sentant le souffle précipité de l’homme sur sa bouche. Elle ne l’embrassa pas, mais ouvrit légèrement les lèvres, et souffla également sur ses lèvres, avant de remonter l’une de ses mains pour attraper les cheveux du Tisseur.

« Peter... » soupira-t-elle, ne sachant pas quoi dire d’autre.

Ce fut le départ d’un troisième baiser. Félicia fut assez entreprenante, se retournant pour plaquer l’homme contre le mur, bondissant sur lui. Elle releva ses jambes, invitant ce dernier à les attraper, de manière à ce qu’elle puisse les glisser dans son dos. La Chatte Noire était particulièrement souple et agile, ce qui lui permit sans trop de difficulté de s’enrouler autour du bassin de l’Homme-Araignée. Elle ne pensait pas que ce dernier l’avait toujours secrètement aimé, mais elle savait qu’il ne l’avait jamais oublié, et qu’il avait besoin d’un peu de réconfort.

Le troisième baiser fut un peu plus rapide que les autres, car Félicia voulait sentir les lèvres de l’Homme-Araignée autre part. Elle se redressa sur son corps, sa poitrine finissant ainsi à hauteur du visage de Peter. Pour y accéder, il lui faudrait abaisser encore un peu la fermeture Éclair, mais ses doigts étaient déjà occupés. Félicia caressa la joue de Peter avec l’une de ses mains, faisant légèrement pointer ses griffes, non pas pour le blesser, mais parce qu’elle savait par expérience que des caresses pointues étaient toujours plus excitantes.

« D’autres parties de mon corps réclament ton expertise buccale, Peter... » glissa Félicia.

Elle serra un peu ses jambes autour de ses hanches, raffermissant sa prise, le cuir crissant délicieusement.

DC d’Alice Korvander.

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