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L'heure de tourner la page [Hitomi]

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Kyle Macross

Valinichonneur

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L'heure de tourner la page [Hitomi]

lundi 09 juillet 2012, 01:18:25

Désolé, mais je n'y crois plus. Plus du tout. Ca ne valait pas la peine de se battre... Quel con j'ai été... Hitomi...pardon. Trouverais-je le courage de te le dire quand je te reverrais enfin ? Avoir tant espéré pour que ça se conclue comme ça...
Mais putain, la rousse de Novembre 2010 avait vraiment un brin de poitrine en plus que toi ! Je le savais puisque j'avais son décolleté plongeant juste en face des yeux et que j'avais passé les dix dernières minutes à le comparer au souvenir que j'avais du tien. Pourtant depuis qu'on s'était rencontrés, j'avais été persuadé que tu l'emportais - de peu. Bon, la déception était atténuée par ces magnifiques monts qui remuaient tranquillement devant moi, bavant que j'étais sur le stand Playboy.

Il était bien 12H30 et depuis ce matin 7h, la Book Party avait ouvert ses portes en même temps que le Palais des Expos de Seïkusu et depuis, le flot des visiteurs n'avait pas reflué. Naviguant dans les allées établies à travers la surface laissée libre après l'installation des stands divers, les mordus de lecture en tout genres avaient le loisir de s'arrêter chez les différents éditeurs présents. Et autant vous dire qu'il y en avait pour tout le monde ! Des mangakas côtés aux auteurs anonymes regroupés en petits collectifs indépendants en passant par les grosses maisons abritant des magazines de toutes natures, l'endroit était un repaire tranquillement bruyant où s'échangeaient commentaires littéraires, critiques et autographes à la chaîne, le tout sur un fond musical de variétés internationales. En vérité, il faisait bon vivre dans l'enceinte de cette manifestations aux couleurs chatoyantes. Quelques cosplayeurs se pavanaient même ça et là et les vendeurs de ramens et de bouffe rapide devaient se remplir les poches vu l'affluence qu'on trouvait dans leur périphérie direct. Du côté du stand de l'OVNI (situé dans la partie ouest, pas loin des toilettes et du stand Playboy, donc une position hautement stratégique), ça avait été la folie. Entre les geeks qui attendaient les photos des aliens mutants prétendument découverts dans une forêt ukrainienne, les simples curieux qui cherchaient à savoir si nous êtions aussi débiles qu'ils le pensaient au vu du mag' et les détracteurs de Fox qui espéraient bien nous lyncher pour son interview à la con, nous n'avions pas chômé et je goûtais enfin à un repos bien mérité durant ce qui était ma pause repas, que je m'étais décidé à passer du côté du magazine au célèbre lapin histoire de récupérer les signatures des girls de l'année passée. Et autant dire que ça se bousculait devant les balcons bien garnis des donzelles !

Pendant que je jouais des coudes pour faire signer ma rousse, le stand n'était pas vide. Jet profitait d'une accalmie pour s'adonner à son addiction au chocolat fourré à l'orange en espérant que la jolie Yukia qu'il avait embarquée avec nous ne le surprenne pas (chose peu évidente puisque la belle le tenait sévèrement à l'oeil, mais rendue un peu plus facile parce qu'elle était actuellement plongée dans un de nos vieux numéros) restait l'innénarable Casey. Et putain, ce con était en pleine forme.
Décidé à "rendre hommage à Sentinel Prime", il s'était affublé d'un body ultra-moulant rouge et bleu siglé du S, qui soulignait l'absence de muscles dont faisait preuve ce doux-dingue qui pour l'occassion s'était coiffé d'une tonne de gel pour ramener ses cheveux en arrière, laissant une petite mêche frontale en guise d'accroche-coeur. Le tout assorti d'un vieux jean sale et d'une paire de basket qui en avait vues plus que moi, achevant un tableau ridicule à peine détourné par ses immenses (et foutrement moches) lunettes.
Le plan de Casey était simple : aborder toutes les nanas qu'il pourrait en leur martelant qu'il était l'ancien co-équipier de Sentinel Prime à qui il avait tout apprit. D'après lui, c'était le succès assuré, parce que SP et tout ce qui était en rapport avec lui était -je cite- "Fuper bon pour la baiFe !"
Si il savait comme c'était chiant pour la baise justement, d'être Sentinel Prime...

De mon côté, j'avais oublié que je devais rencontrer Brigit dès le moment où Novembre avait été annoncé sur le stand d'Hughes Heffner et l'énorme boule de bowling que j'avais dans l'estomac à mesure que l'heure avançait s'était muée en énorme début d'érection une fois que j'avais eu les yeux sur toutes ces nanas en bikinis, qui prenaient la pause avec quelques bienheureux dont j'eu le privilège de faire partie.
Et pendant que je vivais au minimum l'un des plus beaux jours de ma vie, Casey acceuillait les nanas de son sourire métallique plein de promesses issues de l'esprit d'un gros dégueulasse masturbateur. Je m'étais promis de le cogner jusqu'à l'édenter si il avait l'idée de recommencer ça dans les environs de midi, refusant qu'il fasse peur à Brigit ou Hitomi si elle se pointait pour de bon.

Manque de bol, quand ce qui devait être la plus jolie fille de la terre se présenta devant l'OVNI, ce fût Casey qui la receptionna. Balbutiant après avoir remonté ses lourdes binocles sur son nez gras et boutonneux, il prit enfin la parole en essayant presque de ne pas regarder au niveau de la poitrine qui lui faisait face.


- BienFenue au Ftand de l'OFVNI, Fe Fuis CaFey ! DéFolé Fi je doiF partir vite, V'ai paFfois des urvenFes. Ve fuis le partenaire de Fentinel Prime en Ffait. Et Fe dois touvours m'occupeFrr de quelques Ffilles qui me Kfiffent grave.

Le voilà qui balance ce qu'il estime être un redoutable clin d'oeil de tueur qui-fait-tomber-toute-les-gonz'. Dans la langue de cet obscur abruti, s'absenter se traduisait par "je dois aller m'astiquer la nouille dans les chiottes". Hop, le voila qui remonte ses lunettes encore une fois, lorgnant de moins en moins discrètement sur le renflement mammaire qu'on lui proposait.

- Alors, Vous voulez quoiF ? J'peux vous donnerFr mon numéro, Fi F'est Fa que vous allez demandeRf.

Hop, Casey prend la...hm...pause en s'accoudant là ou il le peut, coulant un regard d'amoureux transi. Qui que soit cette fille, il s'en fout : Fe Foir F'est Fûr, il baiVe !


---


Ce bon vieux Casey
La jolie Yukia, petite amie de Jet Parce que j'ai le droit à un pnj à gros nichons o/
Jet Fusion
« Modifié: lundi 09 juillet 2012, 01:30:04 par Sentinel Prime »

Yamagashi Hitomi

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Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]

Réponse 1 lundi 09 juillet 2012, 17:17:18

Cette nuit a sans doute été la plus longue et éprouvante de toute ma vie. En fait peut-être pas ? C'est que la fois où je faisais du camping avec des amis dans les Highlands, après la bonne idée des garçons de raconter des histoires de loups et de fantômes... Aujourd'hui, pendant cette interminable nuit blanche, ce n'est pas vraiment de la peur qui m'a tenue éveillée. Peur de quoi, en fait ? Si Kyle s'est remis, ou s'il a retrouvé grâce à une autre ce que je lui ai enlevé. S'il n'a plus besoin de moi, est-ce que ce sera si terrible ? Et si j'arrive à l'avaler, est-ce que ça fera de moi une femme insensible ou froide ? Non, je ne pense pas. Je ne regrette pas d'avoir résisté au désespoir, d'avoir refusé la contrainte de mes sentiments tragiques. Si je suis venue ici, si je n'ai pas cédé à la facilité de poser la question par mail ou par téléphone, c'est parce que je veux le faire et que j'aime Kyle. Alors si tout est encore possible, on pourra recommencer parce qu'on le voudra et qu'on s'aime, pas par peur de ne jamais trouver mieux ou pour apaiser nos blessures. En quoi cette version est-elle moins belle que celle où on s'effondre dans les bras l'un de l'autre en pleurant notre douleur ?

Dans l'haleine. C'est très terre à terre mais il faut bien reconnaître que ça risque de jouer. Je n'ai pas dormi depuis plus de trente-six heures. J'ai tellement bu de café et mâché de chewing-gum que je sens à peine ma langue. Et moi qui voulais être honnête, j'ai bien du avoir recours à un peu de maquillage. Sinon il ne manque plus que la poignée pour faire de moi une attraction de la book party : le retour de la cafetière-zombie-masticatrice ! Si je n'arrivais pas à me voir au second degré, je courrais à l'appartement me cacher sous mon lit. Heureusement j'ai eu de quoi m'occuper depuis sept heures du matin, plus que je ne pensais.

Il a fallu que je passe par le stand de mon mag, que j'aille me rencarder auprès de l'équipe de Dark Ages pour avoir les derniers détails sur l'interview. J'ai aussi dû passer voir mon éditrice, pour lui donner une copie de l'exclu que j'ai promise à Kyle/Kysemapri. Une dernière nouvelle pour clore le recueil qui sera bientôt publié, et qui appelle bien sûr le roman que je n'ai pas encore fini. Un petit moment de doute pour Danu, le temps de se dire qu'à force de courir les routes elle laisse le monde lui passer sous le nez. Et aussi de s'envoyer copieusement en l'air. Reste que j'ai dû marcher, me tenir debout, suivre des discussion, croiser des tonnes de gens dans la foule. Ça m'a au moins empêcher d'aller m'endormir dans un coin.

Midi et demi, il serait plus que temps que j'aille enfin retrouver Kyle. Je n'ai toujours pas la moindre idée de ce qui m'attend, et la fatigue ne m'aide pas à rester calme. Le stand de l'OVNI est juste à côté de celui de Playboy. Connaissant le goût d'un certain mec pour les grosses poitrines, et n'étant pas certaine qu'il m'attende en personne, j'hésite entre les deux. Et je dois bien avouer que des filles en bikini ça fait toujours plaisir. En arrivant devant le stand de l'OVNI, je me maudits de n'avoir pas mieux regardé où je mettais les pieds. Toutes les autres femmes du secteur restent au large. Et la raison est plus qu'évidente.

" BienFenue au Ftand de l'OFVNI, Fe Fuis CaFey ! DéFolé Fi je doiF partir vite, V'ai paFfois des urvenFes. Ve fuis le partenaire de Fentinel Prime en Ffait. Et Fe dois touvours m'occupeFrr de quelques Ffilles qui me Kfiffent grave. "

J'espère qu'il ne se fait pas de faux espoirs à cause de mon sourire en coin. Donc c'est lui casey ? Kyle était loin en-dessous de la vérité. Et ce qui m'amuse, c'est qu'effectivement, d'une certaine façon, il est bien le partenaire de Sentinel Prime. Par contre je ne peux pas m'empêcher d'espérer qu'il dégage en urgence... Et qu'il relève les yeux.

" Alors, Vous voulez quoiF ? J'peux vous donnerFr mon numéro, Fi F'est Fa que vous allez demandeRf.
- Surtout p... Je veux dire, ça ne sera pas nécessaire. "

Je ne suis pas du genre à juger sur le physique, mais ce pauvre gars est une agression vivante pour tous les sens. Sourie, Hitomi ! Et dit-toi que ses lunettes donnent seulement l'impression qu'il fixe tes seins en bavant. D'un autre côté je ne suis pas du genre à juger sur le physique, donc je devrais peut-être déjà l'avoir rembarré ? Par simple soucis d'équité. Pour me parler comme ça, ou plutôt à ma poitrine, d'autres y auraient déjà eu droit.

" Quand vous verrez Mac, dites-lui que Brigit Dé Dânann... "

Devait absolument fuir. Et ne pas revenir avant une bonne demi-heure. Quand elle aura retrouvé le courage d'affronter son Kyle, et en plus de supporter la proximité physique et les regards plus qu'insistants d'un de ses collègues. Non, là c'est vraiment trop. Rien que d'imaginer ce gars dans le tableau, les retrouvailles perdent toute chance d'être romantiques. D'autant que même un mec mignon enchaînerait les baffes avec ce comportement. Je devrais peut-être lui en coller une ? Histoire de le pousser à se remettre en question.

Faut que je me reprenne. Je savais que ça serait pas facile, je ne m'attendais simplement pas ce genre d'embûche. Allez ! Je ne vais pas me démonter ! Je fronce les sourcils, les poings sur les hanches.

" Dites ! C'est plus haut que ça se passe ! "

Je suis professeur titulaire dans un lycée ! C'est pas un ado attardé qui va me mettre en déroute ! Je respire, je sourie.

" Et je suis flattée, mais les playmates c'est à côté. Je suis là pour une interview. Je devais demander Mac... "

Qui d'ailleurs n'est pas là, ce qui m'inquiète soudain. C'est lui qui m'a donné rendez-vous, après tout. Pour Hitomi c'est angoissant, pour Brigit c'est vexant...

" Où je peux le trouver ? "

Kyle Macross

Valinichonneur

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Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]

Réponse 2 lundi 09 juillet 2012, 18:37:49

Ce qui avait toujours été agaçant avec Casey, c'était son obstination et son aveuglement. Persuadé d'être un tombeur, il multipliait les dargues farfelues et lourdingues avec un sérieux que je m'étais pris à respecter une fois ou deux. Certes, personne ne croyait à ses conneries et les nanas finissaient généralement par lui foutre leur main en travers de la gueule quand lui envisageait de la poser sur leurs fesses, mais il y avait dans sa conviction quelque chose de fort. La technique pour se débarasser tout à fait de Casey du premier coup, c'était de ne lui accorder aucune espèce d'importance. De cette façon, l'engin binoclard se rabattait sur le premier prétexte venu pour filer à l'anglaise et généralement ne jamais revenir.
Malheureusement pour elle, Hitomi lui avait adressé la parole en gardant le sourire, ce qui n'avait fait que renforcer l'auto-persuasion de Casey quant à son charme d'Apollon. Pour lui, ce "premier pas" allait nécéssairement se terminer dans les toilettes les plus proches avant qu'il n'ait le temps de dire Capote, la jolie rouquine ne pouvant bien sûr pas résister à son charme aussi bestial que sexuellement parfait. En attendant qu'Hitomi ne lui propose d'ôter sa culotte pour la lui donner, Casey se contenta de rester fixé sur les rebonds agréables de sa jolie poitrine avant de tout simplement avaler bruyamment sa salive. Inutile de dire qu'il n'avait pas écouté un traître mot de ce qui lui avait dit la femme de ma vie et qu'il avait préféré l'imaginer en petite lingerie. En revanche, le petit rappel à l'ordre fît son effet et l'ado cradingue releva enfin les yeux, par-dessus ses immondes bésicles.


- Ve regardaiF voS VyeufFs ! PiF leF PlayFmatFf Ve les connaiF toutes : Ve FuiF FouVent invitéF au manoir, alors ! Il haussa les épaules le plus naturellement du monde avant de se gratter le torse. Macf ? ConnaiFf pas !

Alors qu'il s'accouda sur un empilement de caisses pour mettre son menton dans ses mains et fixer à nouveau le bonnet généreux de mon ex, le voilà qui encaissa le vol d'une petite bouteille d'eau qui lui arracha un petit cri avant de le faire tomber sous la surprise. Loin de se laisser démonter par les pleurs de Casey, Yukia s'avança vers lui pour se pencher et récupérer sa bouteille, le chassant en lui assénant un coup de son magazine qu'elle avait roulé sur lui-même dès qu'elle avait capté le petit manège de Quat'z'yeux. L'ayant chassé, la lycéenne offrit son plus beau sourire à Hitomi, avant de la saluer poliment.

- Yamagashi Senseï ! Je ne vous avais pas r'connue ! Vous avez une de ces têtes... Elle fit la grimace avant de tirer un peu la langue, par jeu. J'suis Yukia Hazama, de la 4-C ! Faut pas que vous parliez à Casey. On envisage de le revendre à un zoo. BREF ! Vous cherchez Mac ? Vous 'ttendez !

Yukia n'avait jamais été une élève très assidue, mais était plutôt sympathique dans son genre. Et si elle connaissait Hitomi sans pour autant l'avoir eu en prof (ou alors pas souvent), c'était parce qu'ignorer la seule européene rousse de l'établissement scolaire revenait à être enfermé dans une des caves sans jamais en être sorti.
La petite blonde attrapa sa fidèle bouteille et celle çi atterit après un nouveau lancer sur la tronche de Jet, qui l'insulta copieusement avant de tousser et de marmonner des excuses, ayant vu qu'une cliente potentielle restait plantée tout à côté de sa petite amie qui lui fît signe d'approcher. Docile, Jet arriva vers les deux femmes, saluant Hitomi d'un clin d'oeil séducteur.


- Ouaip ?
- Elle cherche Mac, mon coeur. Il est parti manger ?
- Mac ? Bouffer alors que le stand Playboy compte Novembre et Juillet 2011 ? On dirait que tu ne le connais pas... Là, je te parie ta prochaine culotte qu'il menace de mort tout ceux qui auraient l'idée de lui passer devant. Il va pas revenir avant d'avoir tenté de tâter du nichon. Il regarda Hitomi d'un petit air désolé. Revenez dans deux bonnes heures, on peut rien faire pour vous.

Alors que Jet saluait vaguement de la tête avant de tourner les talons, Yukia lui asséna quelques mots qui le firent se retourner d'un bond.

- Elle s'appelle Hitomi.
- "LA" Hitomi ?
- Elle même.
- On va vous le trouver TOUT DE SUITE ! N'bougez surtout pas ! Vous voulez un truc à manger ? Vous asseoir ? Un café ? Mettez vous à l'aise ! CASEYYYYYYYYYYYYY ! CAFEEEEEEEEE !

Et tandis que Jet s'agitait, Yukia secouait la tête avant de faire entrer Hitomi dans le stand, qui était à l'intérieur bien à l'image de l'équipe qui le tenait : un joyeux bordel qu'ils devaient être les seuls à pouvoir qualifier de rangement. Tirant doucement le bras de la prof', Yukia lui expliquait rapidement.

- Vous comptez énormément pour Kyle, Yamagashi-Senseï. On sait tout ce qu'il a bien voulu nous dire, mais on sait surtout qu'il est complètement dingue de vous. Alors puisque vous êtes là, on vous laisse pas r'partir ! Je me doutais pas que c'était vous Brigit....Ca m'a fait drôle. C'est bien vous, hein ? Je le dirais pas, c'est juré ! Kyle me tuerait si je parlais trop mais vous savez, je ne suis pas une bavarde ! Jet et Mac se sont décarcassés pour vous avoir Dark Ages ! Il a la pression le Kyle, ohlalala ! Il n'a même pas maté mes seins, ce matin !

Les deux femmes arrivèrent à l'arrière du stand et Hitomi pût s'apercevoir que l'interview était pris au sérieux : la petite table et les deux chaises étaient relativement loin du bruit ambiant et à l'abri des regards indiscrets. Sur la table reposaient mon calepin et mon stylo, ainsi que mon magnéto. Tout à côté, l'appareil photo dormait silencieusement. Tout était prêt depuis un moment à vrai dire et ce fût sur la chaise prévue pour elle qu'Hitomi fût invitée à s'asseoir.
Et pendant que Yukia commençait à parler des potins divers du lycée - bien qu'elle n'était soi-disant pas bavarde - je revenais au bercail avec un sourire plus radieux que celui qu'aurait eu Casey une fois son coup tiré.


- Et c'est qui qui a eu le topless dédicacé de Novembre ? C'est moaaaaaaaaa ! Regarde ça, Jet ! "Pour Kyle-chou, avec toute ma sensualité". Uhuh. J'y retour-
- NO WAY ! Tu reste ICI !
- Hein ? Mais... Il me reste dix minutes de pause, je peux tenter d'avoir le... Jet ? Ca va ?
- Oui...NON ! Y'a...euh... Y'a Casey qui a fouillé dans ton sac à dos pour te tirer le dernier le calendrier Playboy.
- T'es aussi excité pour... ça ? Le stand est plein de calendriers, c'est pas un drame. Et puis, j'avais un ticket avec Juillet. Donc j'y retourne, à moins que l'armée des ténèbres ne décide de s'arrêter à la buvette.

Si Jet voulait ménager son effet, il était incapble d'être crédible. Il avait voulu m'empêcher de repartir sans me dire pourquoi, mais savait qu'il fallait du lourd pour me séparer des plus beaux seins de cette partie du Japon. Et puisque rien ne marchait, il m'arracha purement et simplement la photo topless dédicacée pour la jeter à l'arrière, dans la salle d'interview dont nous étions séparés par une bâche blanche.

- JET !
- MAC !
- NON MAIS T'ES COMPLETEMENT CON, OU MERDE ? Je retrouve ma dédicace et je reviens de refaire la gueule !

Agitant mon poing devant lui, je passais d'un coup sec la bâche tout en pestant pendant que Jet priait tout les dieux qu'il connaissait. Et alors que je relevais les yeux après quelques pas impérieux, je les posais sur une personne dont je crû d'abord qu'elle n'avait rien à faire ici, avant que mon cerveau ne daigne la détailler pour mettre un prénom sur ce corps ciselé avec soin, ces traits délicats, ces yeux profonds et sa chevelure de feu. 
Hitomi.
Je m'arrêtais net, droit comme un piquet, les yeux grands ouverts et tout les mouvements stoppés. Mon coeur m'avait semblé s'arrêter de battre et le monde s'était évanoui autour de nous, se résumant à un grand écran noir qui ne laissait dessinées que ses formes, ses traits. Le film d'une vie, d'un sens.
J'en avais même oublié de respirer, tant je ne m'étais pas attendu à la voir. Pas comme ça, pas de cette façon. Hitomi...


- .....Coucou, toi....

C'était bien mince, mais je ne pouvais rien faire de plus, trop occupé que j'étais à la dévorer du regard pour nourrir mon cerveau de chaque détail qu'elle présentait.
Même fatiguée, elle restait magnifique.
J'avais hâte de savoir si je pourrais finir par l'appeler à nouveau "mon" Hitomi. En attendant, il fallait espérer qu'elle serait un peu plus causante que moi.

Yamagashi Hitomi

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Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]

Réponse 3 mardi 10 juillet 2012, 00:40:05

Ce pauvre garçon ne doute vraiment de rien, c'est triste à voir. Dire qu'on me prend pour une folle à cause de mon Farfadet et de ma Bean'Sidh. Sait-il seulement que le manoir en question se trouve sur un autre continent ? Et soudain il se fait renvoyer, ni plus ni moins que comme un chien. J'en ai de la peine, que je suis trop surprise pour exprimer. La jeune femme, plus jeune que moi, qui arrive est une vrai pile électrique. Elle parle à une vitesse folle sans me laisser le temps d'en placer une. Et ça me fout une pression incroyable. Autant dire que l'arrivée de Jet n'ai pas pour m'aider. Et oui, Hitomi. LA Hitomi. Qui a des choses très privées à régler avec Kyle, mais qui est littéralement prise d'assaut par les amis de ce dernier. Prise d'assaut, avant d'être kidnappée.

Ils sont au moins aussi anxieux que moi, le cadre parfait pour une crise de nerfs. L'autre imbécile moche comme un poux me manque déjà, je crois même que je commence à l'apprécier. Et Hazama-chan pense sans doute bien faire mais elle ne m'aide pas du tout à me détendre. Et elle n'a rien à voir avec un moulin à parole. Non ! Bien plus moderne : une mitrailleuse. Pas moyen de placer un seul mot. Ne serait-ce que pour la supplier à genoux de respirer sans utiliser ses cordes vocale, ou lui dire que je ne suis venue avant tout pour voir Kyle, que je vais faire une interview et une séance photo qui feront voler en éclat ma petite identité secrète, que si elle n'est pas bavarde elle fait bien semblant, que je suis vraiment touchée que Jet et Kyle se soient donnés tant de mal, que de savoir que Kyle est tellement nerveux qu'il n'en mate plus ses nichons - qui sont d'ailleurs un régal pour les yeux - ne me rassure pas du tout, et surtout...

Surtout ! Je voudrais qu'elle se décide à couper avant que les vibrations ne fassent exploser ma tête ! Je suis tellement écrasée par la pression que je n'arrive même pas à hurler pour l'évacuer. Hazama-chan me pose sur une chaise sans perdre le rythme. C'est pas croyable ! Elle respire au moins ? Je suis en pleine singularité quantique, j'ai l'impression qu'elle parle déjà depuis des heures. Je ne comprends même pas ce qu'elle raconte, ni l'endroit où elle m'a emmenée ou pourquoi. Je souris en attendant que ça passe. De toutes façons c'est ça ou lui en coller une. Je dois fuir, je dois rester, ou me couper en deux pour faire l'un comme l'autre. Soudain quelque chose virevolte à l'entrée de la pièce. Hazama-chan la boucle, mais je ne le remarque que quelques secondes plus tard. Je me suis déjà levée pour ramasser la feuille... La photo... D'un playmate... Dédicacée...

" Pour Kyle-chou, avec toute... l'enfffffffffffffffffffffffffffffffffff... "

Huit bonnes secondes de "ffff". La bâche s'est soudain écartée, j'ai tourné la tête et : blocage. Je ne sais même plus ce que je pensais ou ce que je disais. Mes poumons se vident sans intention de se remplir. Kyle est là, juste devant moi, et je suis encore pliée en deux, à fffffffffffouffler comme une conne, avec une photo de playmate à la main. On est loin de la version où je m'effondre en pleurs à ses pieds. Ou de celle où je réponds à son message avec un mois de retard pour lui bondir dessus à la seconde il comprend. On est dans celle où sa tribu nous a piégés pour nous jeter dans l'arène, sans nous demander notre avis.

" .....Coucou, toi.... "

Je me déplie, l'air revient dans mes poumons. La photo me glisse des doigts. "Coucou, toi" ? Sérieux ? Trois mois qu'on ne s'est pas vus et il ne trouve rien de mieux ? Des semaines qu'on joue à "un, deux, trois, soleil !" par mail, qu'on se vide les tripes pour ne pas avoir à s'éviscérer en direct. Et "coucou, toi" ? Comme si de rien n'était. Comme si on ne s'était pas assassinés en Irlande. Comme si on avait pas traversé l'enfer chacun de notre côté. Comme si...

Comme si le monde s'était arrêté de tourner, et que demain n'était jamais venu.

Je lui saute dessus. Je le serre dans mes bras, de toutes mes forces. Et je l'embrasse. Hazama-chan est encore là mais je m'en fous. On peut bien nous coller sur une estrade devant tous les visiteurs de la book party, devant mes deux familles et tous mes proches au grand complet, je n'agirais pas différemment. Ce baiser. Des semaines, des mois que je me bats pour le mériter. J'en suis passée si près que j'en ai senti le goût sur mes lèvres. Je l'ai craint et je m'en suis sentie indigne au point d'essayer de l'oublier. Je m'en suis privée pour qu'il puisse mûrir. Maintenant que je l'ai enfin j'en profite jusqu'à se que les larmes me viennent, que l'air me manque à nouveau et que la tête me tourne. Jusqu'à se que décoller mes lèvres de celle de Kyle soit une raison de survie.

Mais je ne le lâche pas, de peur qu'il ait seulement été trop surpris pour me retenir ou me repousser. De peur que le monde ait tourné en mon absence. Mes talons retrouvent le sol, et mes yeux montent vers les siens. Mon sourire a du mal à se lever sous le poids de toutes les émotions qu'il est sensé porter. Et le souffle court, je n'arrive qu'à murmurer la seule chose qui me vient.

" Coucou, toi... "

Kyle Macross

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Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]

Réponse 4 mardi 10 juillet 2012, 14:04:52

Ça ne compte plus. Tout ce qui s'est passé en Irlande et depuis, ça ne compte plus. Surtout pas lorsqu'elle me saute dessus pour me prendre dans ses bras, action que je mime bien volontiers alors que son corps s'écrase contre le mien, que sa bouche s'appose à la surface de la mienne pour le plus torride des baisers que je n'ai jamais échangé jusque là. Mon Dieu... Si j'avais encore eu mes pouvoirs, nous aurions filé à travers le toit comme une fusée et nous nous serions retrouvé à la limite de l'atmosphère sans que nous le réalisions. Mon esprit torturé depuis toutes ces semaines est libéré et hurle sa joie, mon corps voudrait pouvoir se fondre littéralement sur le sien pour ne plus jamais la lâcher. J'emmerde le monde, j'emmerde le qu'en dira t'on, j'emmerde tout ce qui n'est pas Hitomi Yamagashi. Oh, mon amour... Retrouver la pulpe de tes lèvres, respirer ton odeur à m'en faire mal aux narines, laisser mes bras te donner une part de toute cette tendresse que j'ai mise de côté lorsque nous avons été séparés... C'est le plus beau jour de ma vie : celui où nous nous retrouvons. L'Irlande ? Elle n'est pas oubliée mais pour l'heure elle est loin. J'ai l'impression que nous n'avons jamais quitté l'Onsen et sa chambre, j'ai l'impression que nous sommes aussi vierges qu'aux premières heures nous ayant réunis.
J'en pleure, mais ça ne me fait pas mal. Les yeux clos, je me contente de profiter de ce retour à ma source. Je m'abreuve de la présence de la femme que j'aime de peur que le destin ne m'en assoiffe une seconde fois. Je serais cannibale, je ferais de MON Hitomi le plus délicieux des mets dont je ne serais jamais rassassié.

Finalement, ses lèvres quittent les miennes et j'ouvre les yeux pour la contempler comme si je ne l'avais jamais vue, la redécouvrant avec la candeur des premières fois. Ce n'est pas moi qui dessererrait mes bras en premier, c'est hors de question. Tu es mon petit oiseau et désolé de te le dire, mon amour : tu n'ouvriras plus jamais les barreaux de cette cage. Complice, mon front se colle au tien et mes mains se calent sur toi, rongées par l'envie de te parcourir de façon plus poussée, plus intime.
Mais nous devons prendre notre temps, n'est ce pas, mon amour ? Alors je reste sage, même si le regard que je t'accorde brûle autant de l'amour que je te porte que du désir qui me dévore. Tu parle enfin et ta voix sonne à mes oreilles comme une symphonie.


- Tu m'as manqué, mon coeur.... Tellement...

C'est sorti tout seul, mais tant pis. Tant mieux. Mes doigts rejoignent son visage comme pour s'assurer de la réalité de chacun de ses traits, avant d'aller se perdre dans sa crinière pour caresser sa nuque et la faire s'avancer. A mon tour de l'embrasser, plus distinctement cette fois. Avide d'elle, ma langue frappe à la pulpe douceureuse de ses lèvres pour en quémander l'accès, pour retrouver sa partenaire dont elle se languissait depuis de trop nombreuses semaines de diète. Ont elles seulement existé, ces semaines ? J'ai le droit d'en douter vu la fièvre qui agite ma bouche, qui fait se mouvoir ma langue avec toute la tendresse du monde. Avant de la dévorer, je m'arrête pour embrasser sa seule lèvre inférieure, lui souriant par jeu.

- On a des tonnes de choses à se dire, mon coeur. Des tonnes. Mais ce n'est pas toi que j'attendais. Je devais voir Brigit Dé Dânann, pour le boulot... Alors de deux choses l'une : soit tu la laisse venir, soit tu reste. Mais si tu reste, il est fort possible que je te montre à quel point tu m'as manqué...

Pour ponctuer ma phrase, je donne un léger coup de bassin qui ne laisse pas de doutes quant à la nature de mes sous-entendus. Si j'ai envie d'elle ? Putain, oui. Pas que physiquement. Je veux lui parler, la retrouver toute entière. Prendre le temps cette fois de la découvrir, d'en retomber amoureux. Faire l'amour avec elle viendra naturellement, bien que pour l'heure ce ne soit pas le plus important. Ce qui compte, c'est tout le reste que je brûle de dire et d'entendre.

Mais je ne veux pas me presser, pas maintenant, pas cette fois.

Hitomi est la seule qui ait toutes les cartes en main, pendant que j'ai tout son être dans les miennes.
Heureusement que Yukia est sortie pour nous laisser seuls et menacer de mort Jet et Casey si ils avaient la mauvaise idée de passer la tête de l'autre côté de la bâche. Ce moment là, il n'appartient qu'à nous.
A nous deux, puisque je pense pouvoir dire qu'on se conjugue à nouveau au pluriel.


- Je t'aime.

Quoi qu'il se passe après ça, je voulais qu'elle le sache. Ce n'est pas une provocation, ce n'est pas un appel à une réponse : c'est un exposé de faits, c'est une évidence qu'il fallait que je livre. Peu m'importe qu'elle crache dessus, qu'elle me refuse une réponse. Je lui ai résumé ce que peut-être elle savait déjà et soudainement, mon coeur devient moins lourd.

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]

Réponse 5 mardi 10 juillet 2012, 14:55:53

" Toi aussi. "

Je suis tellement bouleversée que je n'arrive pas à retenir mes pensées, je les laisse filer entre mes lèvres. Le silence entre nous me fait trop peur.

" C'est tellement bon d'être avec toi, entre tes bras. de sentir ta main sur mon visage et - Homph... "

Tu me fais taire, tu me rappelles à quel point le silence peut-être criant, dans la douceur autant que dans la douleur. Plus encore. Je t'aime. Tu m'as tellement manqué, sans toi je n'étais plus moi-même. En fait, depuis que je t'ai rencontré, je ne pouvais plus être simplement moi. Je ne me suffisait plus. Il m'aura fallu tout ce temps pour m'en rendre compte, et comprendre que je ne peux être entière que quand tu me complètes. Je t'aime et c'est tout ce qui aurait du compter, mais ça ne suffisait pas non plus. Je devais prendre la mesure de chaque partie de ma vie avant de redevenir un tout, avec toi. J'espère que tu me pardonneras.

" On a des tonnes de choses à se dire, mon coeur. Des tonnes. Mais ce n'est pas toi que j'attendais. Je devais voir Brigit Dé Dânann, pour le boulot... "

Si quelque chose devait me retomber sur le coin de la gueule en premier, c'était bien ça. On s'est avoué tellement de choses à demi-mot, des choses qu'il allait falloir se répéter de vive voix. La petite avancée de son bassin ne me rappelle un bonheur de plus que je n'ai pas retrouvé mais qui est encore sur la sellette. Il fallait bien commencer quelque part, autant aller au plus près. De toutes façons il le sait déjà. Je sais qu'il le sait. On le sait tous les deux.

" Je t'aime.
- Je t'aime, Kyle. Et... "

Comment je vais bien pouvoir le lui dire ? J'ai jamais été foutue de trouver les mots, pas une fois dans ma vie.

" Et je suis désolée. Je ne voulais pas qu'on se retrouve à travers un écran. Je suis Brigit. C'est bien moi que tu attendais, rien que moi. "

Si ça passe... Si ça passe rien ne garantit que le reste suivra. Mais ce sera un début. Je le supplie, les yeux dans les yeux.

" Tu me pardonnes, mon cœur ? "

Sourit. Ne desserre pas les bras. Garde-moi.

Kyle Macross

Valinichonneur

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Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]

Réponse 6 mardi 10 juillet 2012, 15:24:21

Si mes bras la quitte, c'est uniquement pour que mes mains filent courir le long de ses bras afin de retrouver les siennes. Nos doigts se mêlent et je les les serre fort, comme pour verrouiller un peu plus cette nouvelle entrave qui l'empêchera de partir loin de moi. Toujours collé à elle, mon souffle se couple au sien et mes lèvres ne peuvent s'empêcher de grignoter tendrement sa bouche qui parvient pourtant à articuler quelques mots que je n'attendais pas vraiment. Que je n'osais pas attendre, plutôt. Hitomi me dit qu'elle m'aime et je me souviens pourquoi j'ai eu si mal en la quittant : parce que je sais qu'il n'y a rien de plus vrai. La douleur de nos mots les plus blessants est toujours là, mais cette vague douce les efface au fur et à mesure qu'elle caresse la grève de mon âme.
Elle peut bien me faire du mal si après elle me fait l'amour. Elle en vaut la peine, elle vaut la peine d'endurer tout ce que j'ai pris dans la gueule depuis la dernière fois que mes yeux avaient croisé les siens. Il aura fallu que je la perde pour prendre conscience de sa valeur.


- Je n'ai jamais attendu personne d'autre que toi, mon coeur. De toutes les manières possibles, je n'ai jamais attendu personne d'autre.

C'était tellement vrai... Je l'ai attendue pour la haïr de m'avoir laissé, je l'ai attendue pour l'aimer plus fort que n'importe quoi d'autre. Je l'ai attendue pour m'assurer qu'elle était celle que je voulais. Maintenant qu'elle m'est revenue, j'ai confiance en moi comme en nous. Je ne veux plus la perdre parce que j'erre. Je sais qui je suis, Hitomi : je suis Kyle Macross, je suis celui qui fera sa vie à tes côtés. Je suis ce type qui te désire comme un fou-furieux, qui te rendra dingue de lui si ce n'est pas déjà fait.
Je suis ton homme, ton autre. Alors oui, je te pardonne. Et je préfère laisser un nouveau baiser te répondre après t'avoir offert un sourire chargé d'amour.


- Bien sûr que oui... Ceci dit, ça ne change en rien le choix que je t'ai proposé. On peut s'occuper de cet interview, ou s'assurer que nous sommes très contents de nous retrouver.

Mes lèvres viennent se nicher contre la peau de son cou, la tirant légèrement avant que le bout de ma langue ne viennent s'excuser de ce pinçon d'un petit coup délicat à la surface de la "meurtrissure".

- De toutes façons, on a tout le temps devant nous, maintenant. J'ai envie qu'on parle, j'en ai besoin. Mais je veux te laisser choisir. Cette journée est la tienne. Seulement... Je t'interdis de repartir sans moi, Hitomi Yamagashi. Parce que je te jure que tu ne courra pas assez vite pour me distancer. Plus jamais tu ne courras assez vite...

Parce que je ne te laisserais plus jamais filer. Je vais te garder, mais tu dois me jurer que tu en fera tout autant.

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]

Réponse 7 mercredi 11 juillet 2012, 13:05:20

Je veux qu'on fasse l'amour, pour commencer. Comment je suis sensée choisir autre chose avec son souffle et ses lèvres au creux de mon cou, ses mains qui se mélangent aux miennes ? Je veux qu'on fasse l'amour, puis qu'il me baise comme une chienne. Ensuite j'en ferais mon jouet, je l'étoufferais sous tellement de plaisir qu'il en oubliera son propre nom. Et on fera encore l'amour. Ce n'est même plus du désir ou de l'envie. J'en ai besoin, c'est vital. Quand on couchait ensemble il doutait de lui-même, mais si je lâche la bride je vais le terrifié. Rien que d'y penser je me fais peur à moi-même. J'ai peur de ne pas le lâcher avant qu'on soit tous les deux morts de fatigue, de faim et de soif, et que nos articulations aient pris dix ans à force de s'activer en rythme. Et encore, c'est dans l'hypothèse où on survivrait.

Je dois me calmer sinon tout ça aura lieu au vu et au su de toute la Book Party. Le service de sécurité pourra bien nous faire sortir, mais ils devront me piquer aux tranquillisants pour nous séparer. Je suis comme ça. Quand je parle je n'arrive pas à me faire comprendre, le sexe est de loin la meilleure façon que j'ai jamais eu d'exprimer mes sentiments. Et j'aime Kyle plus que tout au monde. C'est l'homme de ma vie, de mon cœur et de mes rêves. D'une manière ou d'une autre je lui en donnerais pour les trois.

Je m'arrache soudain à ses bras, et sur le coup c'est un déchirement presque aussi insupportable qu'en Irlande. Mon cœur tourne encore plus vite que des pales d'hélicoptère et je n'arrive pas à reprendre mon souffle. Je me fais violence, vraiment.

" Désolée, mon amour... Tu me connais, si on commence à... "

À s'embrasser, à passer les mains sous nos vêtements et... Je lève la tête en fermant les yeux et en me mordant la lèvre. En plus de tout le reste je ne veux pas encore le confronter à ça. J'avais déjà bien dégusté quand je m'étais retenue presque un mois entier pour lui. Alors l'avoir si près et me le refuser c'est la plus sadique des tortures morales que je puisse m'infliger.

" Je t'aime, Kyle... Et j'ai jamais été aussi contente qu'en ce moment. Mais parler ou faire l'interview, ça sera pas vraiment possible si... si je laisse éclater ma joie. Alors... "

Soudain la bâche s'ouvre à nouveau. Et je suis surprise de découvrir la chose exacte qu'il me fallait.

" V'ai préFaré les caféF. "

La chose en question n'est bien sûr pas le café. Je libère un soupir soulagé en laissant mes épaules s'affaisser. Mais le pauvre Casey risquant fortement de se ramasser une tarte pour son interruption, j'attrape Kyle par la main pour le ramener à moi. Je lève les yeux vers les siens avec un grand sourire, très sincère.

" Oublie ! Ça va déjà beaucoup mieux. "

Même si je me fais honte, je ne peux pas me cacher que ce pauvre garçon est une vrai contre-mesure sexuelle. Bien sûr on ne va pas s'en encombrer au moment de mettre les choses au point une bonne fois. Mais pour l'interview il va beaucoup m'aider. Ça va vraiment mieux. D'ailleurs je me baisse pour ramasser la photo dédicacée, et la rendre à qui de droit.

" Tiens, Kyle-chou. "

J'étais bien en train de le traiter d'enfoiré quand il est arrivé. Mais Miss November est un vrai canon, alors forcément je serais jalouse qu'il ait couché avec elle. Jalouse comme peut l'être une bisexuelle décomplexée. Il faudra que je lui glisse aussi subtilement que possible que s'il a une ouverture avec cette beauté, et que si personne n'y voit d'inconvénient, je pourrais peut-être... Je jette un coup d'œil à Casey qui pose son plateau de cafés sur la table. Ça calme. En fait il aurait fallu que je rencontre ce type beaucoup plus tôt. Vu l'effet de sa simple présence sur mes ardeurs, j'aurai beaucoup moins crisé. J'arrive même à déposer un petit baiser sur les lèvres de Kyle sans avoir vraiment envie de lui arracher ses vêtements, c'est dire si le répulsif est efficace.

" On commence par l'interview ? "

Kyle Macross

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Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]

Réponse 8 mercredi 11 juillet 2012, 15:07:42

Quand elle s'écarte, ça me surprends tellement que je ne pense pas à l'en empêcher. Heureusement, nos mains sont encore entrelacées avec tendresse et ça reste une preuve qu'elle ne fuit pas mon contact, puisqu'elle me colle au plus près. Je la laisse faire, décidant de ne pas la brusquer malgré la pression sanguine qui afflue rapidement au niveau d'un certaine partie basse. La perspective de lui faire l'amour comme un damné est maintenant bien présente dans mon esprit et mon corps se prépare à la lutte contre le sien, tout disposé à lui montré que je ne l'ai pas oubliée mais qu'en plus j'ai pris un peu de confiance en moi. De l'endurance, de la bestialité ? Elle en aura, parce que je compte lui donner une dose animale si violente qu'elle me suppliera de lui laisser un peu de répit. Je me vois bien me démener pour lui faire implorer grâce, comme je me vois bien filer jusque chez moi pour que nous explorions tout les recoins de l'appart' sans hésiter à casser quelques meubles. Passer le week-end à baiser, dormir et un peu manger, histoire d'avoir récupéré assez de forces pour remettre le couvert. Peut-être même appeler le lycée et mon journal pour signifier qu'on sera absents un petit moment, à se soigner du manque de l'autre à forte dose de traitement de choc.
Miam.


- Désolée, mon amour... Tu me connais, si on commence à...
- Je me demande si je vais continuer à te laisser le choix, mon coeur. Je peux tout aussi bien te prendre sur cette table dans la seconde, où même debout et ce sans te demander ton avis.


Mon ton aux pointes impérieuses signifie que je suis très sérieux et d'ailleurs son haut se voir déjà un peu relevé, ma main filant vers son ventre pour commencer à le caresser avant que mes doigts ne cherchent à s'infiltrer par-delà l'agacante bordure de son pantalon. D'ici dix petites secondes, j'aurais le loisir de retrouver la douceur de son abricot, sachant pertinemment que ça l'aidera à ne plus protester. Lancez le compte à rebours, je fais chauffer les moteurs d'Hitomi-1, direction les étoiles et la planète Orgasme. 10...9...8...

- Je t'aime, Kyle... Et j'ai jamais été aussi contente qu'en ce moment. Mais parler ou faire l'interview, ça sera pas vraiment possible si... si je laisse éclater ma joie. Alors...
- Alors pour une fois tu vas me laisser te sauter dessus et prendre sérieusement les commandes, parce que...
- V'ai préparéFf leF Caféfs !
- ....je vais l'tuer.
- T'aime pluFf le CafFé, Macroff ?

Et alors que je ferme mon poing pour envoyer Casey en orbite lunaire (ou du moins à l'autre bout de la Book Party), je sens qu'Hitomi m'empêche de commettre un meurtre en me retenant le bras. Me rappelant à elle, ma rousse me sourit et me désarme. Je ne peux pas lui dire non. Merde, c'est con, j'avais l'occassion de débarasser la Terre de Casey, menace insidueuse au bon goût si il en était.

- Oublier ? Mais...

Je jure, je peste en retenant les insultes épicées qui menacent de fuser. Inutile d'accabler Hitomi, après tout. Ni de jouer les gros cons. Soit... Je la laisse me rendre la dédicace en souriant et la petite lueur que je crois déceler dans son regard m'informe qu'Hitomi n'a pas l'air particulièrement insensible aux charmes de cette autre rouquine. Est-ce que par hasard...? Je me suis promis d'être plus ouvert d'esprit si je la retrouvais et je me dis que c'est peut-être l’occasion de lui montrer. Et puis, ça me fait réaliser que ses petits écarts d'avant l'Irlande n'étaient peut-être pas forcément masculins. Pourquoi n'y avais-je jamais pensé jusque là ? Sans compter que "Brigit" avait révélé à "Kysemapri" ses penchants bi. Et si je jouais le jeu ? Pour voir, pour me donner envie, pour nous faire un tout petit peu avancer. Un de ces pas que nous n'avions jamais fais.

- Elle aime le deux contre un et je crois que je peux avoir son numéro.

Mon sourire est amusé, mais je suis sérieux. J'ai enfin compris que j'avais mon petit succès et je me suis mis à en jouer au sortir de mes pires moments qui suivirent notre séparation. Bon... Tout ça ne va pas me faire oublier mon excitation. Quoique le regard de Casey sur les seins d'Hitomi lorsqu'il dépose le plateau me fait bouillir plus de colère qu'autre chose, ce qui me détourne de cette envie brutale de faire de ma compagne (putain... Ca fait du bien de le dire !) mon petit objet de vices. Pendant je j'invite Hitomi à s'asseoir et se mettre à l'aise, je décide de m'occuper du cas de mon "sempaï".

- Casey, tu veux peut-être toucher ?
- Vé Frai, Ve peufF ?
- Tu te souviens de l'écran dans le mur ?
- ...Ve croiFf que YukiaF m'appele.

Le voilà qui file sans demander de son reste alors que je le regarde d'un air satisfait avant de prendre place à mon tour. Mon calepin est prêt, le magnéto peut tourner et il faut qu'on se concentre un peu peu même si je suis allé chercher son pied du mien pour le toucher sous la table, comme si nous êtions des gamins.

- Bon, que je t'explique. Ce qui intéresse Dark Ages, c'est de rendre la littérature dark-fan plus accessible. Tu as eu ton succès grâce à internet et ça encourage pas mal de jeunes auteurs... Il faut leur donner envie de persévérer. C'est le fond de l'article, notre ligne directrice si tu préfère. Je vais te poser quelques questions, puis tu commenteras un des extraits que tu as ramené avec toi. Comme tu l'as construit, ect... Tu as l'exclu, au fait ?

C'est drôle... Je crois que nous avons rarement eu l'occassion de nous parler comme ça, face à face. Pour ne pas trop remuer nos problèmes d'emploi du temps, nous les avons évités. Faire l'amour encore et encore ? Oui. Parler et construire ? Je dirais qu'on a balbutié, jusque là. Maintenant, il va nous fallloir apprendre à faire les deux. Nous devons apprendre à être un vrai couple.
On y arrivera. J'y crois et je lui dis dans un regard silencieux dont elle ne saisira peut-être pas le sens. Finalement, je me lance.


- Comment te sont venues les premières nouvelles de Danu, au juste ? Quelles ont été tes sources d'inspiration, tes motivations pour coucher sur papier les tribulations de cette petite sorcière ?

Griffonnant le papier tout en parlant et en l'écoutant, j'enchaîne tranquillement. Le plus professionnellement possible, bien que ça s'avère loin d'être aisé.... Un peu de concentration, de sérieux ! Pour moi-même, je fronce les sourcils un instant.

- On prétend que les auteurs mettent parfois une bonne part d'eux dans leur personnage principal... Jusqu'où te confond tu avec Danu ? Tes expériences personnelles -ou tes fantasmes- ont quelle part dans le récit ?

Quand elle aurait répondu, je l'interrogerais sur ses habitudes d'écriture et la part d'avis des fans. Puisqu'elle laisse les commentaires traîner sur ses textes, les prends elle en compte, dans quelle mesure ?
En attendant, je la dévore des yeux. Et je me fais violence pour me convaincre de ne pas écourter l'interview, en vérité. Je suis content de parler à Brigit, mais c'est avec Hitomi que je veux être....
Je sais, je sais : laisser le temps au temps.
« Modifié: mercredi 11 juillet 2012, 16:38:24 par Sentinel Prime »

Yamagashi Hitomi

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Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]

Réponse 9 jeudi 12 juillet 2012, 02:33:04

Pour une fois que ce n'est pas moi l'endiablée du couple. J'ai bien envie de lui dire que.. Et puis pourquoi me retenir ? Je dois me dresser sur la pointe des pieds et tendre le cou pour délivrer le message au plus près de son oreille.

" Quand tu veux. Mais pas aujourd'hui. "

Aujourd'hui il est à moi, à moi toute seule. Et il aura bien assez fort à faire avec moi toute seule. Ça il n'a pas à en douter. Et plus je devrais rester décente près de lui, plus cher il paiera. Ce n'est pas de ça faute, mais il paiera quand même. Et il ne se plaindra pas. Je vois déjà qu'il a bien travaillé sur la jalousie, au moins la moitié qui pouvait l'arranger. Avec une bombe du calibre de Miss November, je serais très arrangeante. Quoique, sait-on jamais, elle ne sera peut-être pas à la hauteur. En tous cas j'en connais un qui ne serait sans doute pas à la hauteur et qui ne vole pas de faire jeter. Même moi je me retiendrais de lorgner le mec ou la copine de quelqu'un d'autre, à plus forte raison d'un ami. Je me retiendrais au moins le temps de savoir quelles libertés ils s'accordent. Il n'y a pas que dans mon couple que je peux être arrangeante.

Depuis ma chaise, je suis quand même la fuite de Casey d'un regard apitoyé. Le pauvre. Pourtant il doit bien avoir une qualité très profondément enfoui quelque part où lui-même de peut pas la voir. Une toute petite. Si personne n'est parfait ça semble logique qu'il y ait quelque chose à sauver chez ce garçon. En relativisant bien, ça doit pouvoir se trouver.

Bon ! Revenons en à nos moutons. Ça va pas être simple de me concentrer. Kyle commence à parler et je fixe ses lèvres, mais je ne pense qu'à la façon dont elle vont courir sur ma peau. À la fin je mets trois secondes à percuter et fouiller ma serviette pour en sortir ma fameuse exclu, que je pose sur la table.

" Et note que ce texte sera publié dans le recueil qui sortira d'ici deux mois. En attendant : exclu Dark Ages. Comme ça, s'ils me veulent, ils seront obligés de te garder. "

Et la prochaine fois : interview-canapé. Devenir une vraie auteure m'a apporté quelques nouveaux petits fantasmes, et puisqu'on me dit toujours de penser à l'avenir je prépare.

" Comment te sont venues les premières nouvelles de Danu, au juste ? Quelles ont été tes sources d'inspiration, tes motivations pour coucher sur papier les tribulations de cette petite sorcière ? "

Difficile de répondre en faisant abstraction du fait qu'il est... lui. Qu'il est Kyle et Kysemapri. Mon fan préféré, l'un des plus fidèles, l'homme de ma vie avec tout le bonheur et toutes les épreuves que ça comporte. Que je dois répondre à une foule d'inconnus, et qu'il est aussi en train de refaire ma connaissance. Qu'il est deux mètres de moi qu'il me faudrait moins de deux seconde pour me jeter sur lui et nous faire rouler aux sol. Respire, Hitomi ! Et surtout réfléchit avant de parler ! Sinon je risque de devenir incohérente, dire n'importe quoi parce que mon cerveau sera trop occupé à profité des infos que mes yeux envoient... Il était obligé de dire coucher ?

" En fait je suis une mordue de Fantasy et de S-F depuis longtemps. Et la Dark Fan m'attire beaucoup plus depuis que je m'y suis mise. Il y a quelques mois j'ai commencé à écrire pour me défouler. Surtout des... "

Je m'interromps en souriant, et en rougissant aussi. Ce serait déjà gênant de le lui dire, alors de savoir que ce sera peut-être lu par des centaines, ou même des milliers de gens.

" Surtout des textes érotiques. Mais Danu est venue un peu plus tard. J'ai eu des soucis sentimentaux dont j'ai eu beaucoup de mal à sortir. Alors au lieu de continuer à lire et à me plonger dans les mondes des autres, j'ai essayé de créer le mien. Au début c'était pour me détendre ou m'amuser, je ne me doutais pas que je serais publiée. Bien sûr, je ne prétends pas avoir tout inventé. Je me suis beaucoup inspiré de l'ambiance de sagas que j'adore, comme Seven Crowns ou Les Seigneurs de Sombreterre. Et du style de Angel of Shade, avec des scènes très dynamiques et détaillées. Des persos à vif, dominés par leurs émotions... "

J'ai dit la fin en le fixant droit dans les yeux. Les mots n'y étaient pas vraiment, mais l'intonation ne trompait pas. Je viens carrément de lui ordonner me jeter sur la table pour une scène très dynamique et détaillée. Il faut dire que je n'ai pas cité ces exemple au hasard, surtout le dernier. Dans l'ordre on passe d'un grand réalisme médiéval, autant d'intrigues politiques que personnelles, à de l'action brute et sombre guidée par des sentiments passionnés, torrides et violents dans les romances comme les combats.

Je dois fermer les yeux et respirer pour remettre un peu d'ordre dans ma tête, sinon je vais craquer. Je ne pense pas qu'un de nous deux ait des regrets. Pourtant je me dois à mes fans, ou du moins j'essaie de me contenter de cette vanité. Kyle est là, pour l'instant je n'ai besoin ou envie de personne d'autre. J'en profite pour goûter le café de l'affreux Casey, et lui découvrir au moins une qualité. Même si j'ai entendu parlé d'un autre gars qui faisait les moins mauvais expressos de cette partie du Japon.

" On prétend que les auteurs mettent parfois une bonne part d'eux dans leur personnage principal... Jusqu'où te confond tu avec Danu ? Tes expériences personnelles -ou tes fantasmes- ont quelle part dans le récit ? "

Celle-là me dérange un peu. Pas forcément vis-à-vis de lui, on en a parlé par mail. En revanche, les lecteurs de Dark Ages vont se voir confirmer des choses. Et c'est d'autant plus délicat que j'ai sous le nez mon Kyle que je n'attend que de rendre fous depuis des mois. J'essaie d'avoir l'air plus enthousiaste qu'excitée en répondant, d'autant que je ne peux pas m'empêcher de gesticuler un peu... Ai-je raison de penser qu'il me cherche en parlant d'expériences et de fantasmes ?

" En fait c'est plus nuancé. Il y a quelques points sur lesquels Danu me ressemble, notamment le fait qu'elle voyage beaucoup mais qu'elle s'attache facilement. La peur de souffrir aussi, même si je l'exagère chez elle pour l'empêcher de trop rester au même endroit. Mais décortiquer mon caractère à travers elle m'a aidé à dépasser certaines choses, et elle va bientôt suivre le mouvement. "

Traduction : je ne fuis plus. Au contraire, je suis revenue pour m'attacher, pour me fixer à l'homme auquel je répond comme si de rien n'était. Pour me cheviller à son cœur, et très bientôt à son corps.

" Après, mes expériences : oui et non. Je prends comme base des situations que j'ai connues, ou des endroits. Des fois je mime les actions pour mieux les analyser, ça aide un peu. Mais pour les décrire il faut se les représenter, donc au final tout est fantasmé. Il faut se mettre dans la peau de tous les personnages, en se représentant la scène sous toutes les coutures. Trouver le bon angle pour décrire les lieux et les corps. Il faut imaginer la scène entière, tout embrasser, sans oublier ce que le personnage éprouve. Il faut pénétrer le plus profond possible pour trouver l'intensité, puis l'exacerber et l'étirer jusqu'à ce qu'elle cède et qu'elle s'épuise. La rendre vraiment prenante, presque douloureuse... insoutenable... "

Et je recommence, c'est plus fort que moi. Ce que je viens de dire à un sens, au moins ? À la prochaine question, c'est moi qui risque de le jeter sur la table...

Merde ! J'ai quand même pas dit pénétrer ?

Kyle Macross

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Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]

Réponse 10 jeudi 12 juillet 2012, 20:12:00

Très bien ! Puisqu'on ne peut pas encore s'amuser et fêter nos retrouvailles, je ne regrette plus d'avoir mis ce tee-shirt. Blanc et moulant juste ce qu'il faut, il est inutile de préciser qu'il sculpte mon corps au plus près et souligne gracieusement les lignes racées de chacun des muscles les plus imposants qu'il épouse. Ca ne vaut pas un de mes costumes à ce niveau là, mais croyez moi : vous en avez pour votre argent si vous être amatrice de jolis bustes. Hitomi connaît le mieux par coeur, mais durant notre séparation j'ai légèrement pris en masse et présente un physique encore plus taillé qu'auparavant. Et pour la punir de me refuser quelques petites attentions aussi amoureuses que coquines, je me suis bien sûr doté d'une position détendue qui laisse mon torse bien en vue sans gêner mon écriture. Héhé... J'ai bien fait de laisser cette légère barbe, aussi.
Mon amour me présente l'exclu que je récupère en prenant soin de laisser mes doigts glisser sur les siens avant de la feuilleter rapidement. Je sens que je vais me régaler de ça aussi, impatient de retrouver la plume de Brigit comme je suis impatient de parcourir le corps d'Hitomi.


- On choisira les morceaux à publier tout les deux, si tu veux. Ca te fera une bonne publicité pour le receuil.

Et l'interview commence tandis que je la dévore des yeux. On pourra manger d'un regard, ma rousse ne serait plus qu'un petit tas de miette que je prendrais plaisir à chasser une à une du bout de la langue. Je la détaille sans faire abstraction de ses paroles, m'attardant un moment sur la naissance de ses seins avant de revenir plonger mes yeux dans les siens. Je note rapidement, en dactylo. Le magnéto tourne aussi, mais je veux profiter des deux supports.
Les références dont elle parle, je les connais un peu. Mais le ton de sa voix... Graaaw ! Je brise mon stylo entre mes doigts quand elle achève de me répondre en participant apparemment à mon petit jeu. D'accord. Dans la pièce, j'ai l'impression que la température monte de plusieurs degrès d'un coup, même si je sais que c'est moi qui brûle de plus en plus. Putain d'interview ! Concentré, Kyle ! Con-cen-tré !
Je cherche un autre stylo pendant qu'elle porte le café à ses lèvres et je me surprends à penser que je me verrais bien à la place du gobelet. Moi tout entier, ou une seule partie de mon anatomie précisément gorgée d'un liquide brûlant... Bref. Je fais un peu rouler mes muscles l'air de rien et enchaîne sur la question suivante, à laquelle elle répond. Ses fantasmes, tiens... Je ne crois pas en connaître un seul. Ses expériences non plus, mais le sujet nous a été coûteux.

C'est amusant : Hitomi s'est trouvé un alter ego après la rupture alors que j'ai perdu le mien. Chacun sa façon de réagir face aux drames...
Je l'écoute, je vous jure. Mais plus les mots passent l'ourlet pulpeux de ses lèvres et moins je m'interesse à l'entrevue nous réunissant. Tout mon attention est braquée sur ce que j'interprête comme des sous-entendus et je m'aperçois que ce jeu entre nous est le moment le plus torride que j'ai vécu jusque là. Je n'ai jamais été aussi chaud ! Je m'aggrippe d'une main à la table pour tenter de continuer à présenter une contenance tranquille, mais un morceau me reste dans la main. Je dois être un tantinet trop excité, là.
D'ailleurs si ça continue, mon jean va craquer. Pour de bon. Mais je t'emporterais avec moi, Yamagashi !


- En somme, c'est une fornication brutale avec l'inspiration ? Quelques idées préliminaires afin de chauffer tes envies et tes idées, puis diverses prises de positions pour amplifier une pénétration à peine mesurée dans ton monde ? Ca semble être un excercice, tout de même. Tu donne l'impression mouiller la chemise lorsque tu rédige...

Je n'ai jamais prétendu être doué en langue et je gage que ce que je viens de dire -ce n'était pourtant pas dénué de sens non plus- était pour elle un peu "facile". Mais j'ai gardé mon calme le plus possible et ait affiché un sourire tranquille tout en conservant une attitude similaire. Bon, Hitomi me connaît assez pour déceler tout les petits signes qui ne trompent pas, je pense. Mais se livrer à une partie de chauffe-mi chauffe-moi est tellement stimulant que je continue ma petite scène alors que dans ma tête et entre mes cuisses, c'est l'explosion.

- On t'a découverte sur un petit site d'auteurs amateurs, là où les critiques des lecteurs sont accessibles à tous. Comment acceuille tu ces intrusions ? Laisse tu la sève, le venin de tes détracteurs et de tes défenseurs se répandre sur son oeuvre ? Parviens tu à avaler les gerbes les plus virulentes, ou les laisse tu couler sur toi ?

Si je continue à ce rythme là, c'est moi qui me jeter sur elle et mettre mes menaces à excécution. J'ai l'impression que la pièce s'est transformée en une partie du Sahara tant il y fait chaud et imaginer le corps d'Hitomi ruissellant de sueur sous la chaleur ne m'aide en rien. Contre le sien, mon pied s'active un peu plus et mon regard semble porter en inscriptions lumineuses les mots  "JE VAIS TE PRENDRE, J'AI ENVIE DE TOI"
Une dernière question. Parce que je lui laisse deux minutes à tout casser avant de me ruer sur elle et de lui arracher ses fringues. Elle va repartir à poil, rien à foutre. J'ai trop envie d'elle pour épargner ce qui se mettra en travers de ma route.


- Quels sont tes projets pour l'avenir ?

Ça, c'est un bonus et je la pose autant à Brigit qu'à Hitomi dans un ultime sursaut de cohérence, bien vite embarqué par la lame de fond de désir bestial qui me ravage le ventre.
DEPECHE TOI DE REPOOOOONDRE !

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]

Réponse 11 vendredi 13 juillet 2012, 03:25:17

Il n'arrête pas de rouler des mécaniques l'air de rien dans son T-shirt. Et il est aussi discret qu'une érection qui monte dans un maillot de bain. Je ne rêve pas, tout ce qui passe entre ses doigts finit en morceaux. Pourtant je ne veux que m'y jeter. Entre ses doigts, sous ses doigts, sur ses doigts, autour de ses doigts : je veux ses doigts partout. Ma concentration est comme un château de cartes sous une tornade, elle ne sait pas elle-même par quel miracle elle arrive à se tenir debout correctement. Et elle n'est même pas correcte vu la teneur de mes réponses. Je suis tellement chaude que mes vêtements devraient prendre feu tout seuls. Je ne peux pas m'empêcher de frotter mes cuisses l'une contre l'autre sous la table, alors que son pied n'arrête pas de me caresser les mollets. Qu'est-ce qui m'a prise de mettre un pantalon au lieu d'une jupe ?

Fornication brutale, préliminaires, chauffer, envies, prises, positions, pénétration, mouiller : ça a été approuvé par Dark Ages, tout ça ? Mes doigts sont crispés sur la table, si j'avais sa force ils seraient passés au travers. Il tente de prendre un air nonchalant. Moi je le défie du regard d'envoyer voler le foutu meuble qui se dresse entre nous, et de me prendre à même le sol.

" C'est tout le problème du narrateur semi-omniscient, qui ne s'attache qu'au point d'un seul personnage. Il sait tout, il voit tout, il ressent tout. Pourtant il doit se détacher des émotions et des pensées des personnages secondaires. Il doit tout faire passer dans la description, fermer délibérément les yeux sur ce qui n'est pas perceptible par son héroïne. Pour l'auteur c'est très facile de s'y perdre et de ne pas livrer les bons éléments. Ce qui risque de perdre également le lecteur. "

Je ne sais pas ce qui m'étonne le plus. Que j'ai réussi à sortir une réponse aussi cohérente et vierge de sous-entendus ? Ou que je la trouve encore plus érotique que tout ce qu'on a déjà dit ? C'est que de l'expliquer me renvoie à toutes les émotions frustrées et refoulées de mes personnages secondaires. Et vu comme je décris Danu elles sont souvent torrides. Et il y a un côté tordu mais incroyablement plaisant à imaginer ce qu'imaginent les personnages qu'on imagine de leurs semblables. En tous cas, derrière le clavier, ça me met parfois dans tous mes états. Le côté grisant du pouvoir, je suis la déesse de mon petit univers.

Mais pour l'instant je suis Hitomi devant son Kyle. Et ça ne va plus durer longtemps, surtout s'il continue à utiliser des mots qui rentrent ou qui dégoulinent. Des mots qui m'évoquent fortement tout ce que j'ai envie de lui faire et qu'il me fasse. Calme-toi, Hitomi ! Attend qu'il envoie la table à l'autre bout du parc des expos. Et il n'y a pas que pour lui que je voulais cette interview. Mon fan préféré n'est pas mon seul fan.

" Disons que j'essaie d'être aussi accessible que je le peux. Mais je ne prends pas tout non plus. C'est le vice des zones virtuelles. Certains n'hésitent pas à me rentrer dedans comme pour se défouler. Autant dire que je ne me laisse pas toucher par ce genre commentaires, ni les prétendus arguments qui sont sensés me mettre à genoux. Par contre je réponds aux critiques constructives. Certains de mes fans m'ont beaucoup soutenue. D'ailleurs je pense que ça se ressent dans tous les aspects de mon œuvre. Danu a fait du chemin depuis l'Arbre Aux Pendus, et je travaille déjà sur mon premier roman. "

J'ai eu du mal à lâcher ça d'une traite sans m'emmêler les pinceaux. Je ne pense pas que ça l'ait refroidi. Mais sa question suivante me pousse à une très rapide introspection. Je n'ai qu'un projet, auquel je compte m'atteler dans les cinq secondes à venir. Juste le temps de le prévenir de ma voix la plus excitée et impérieuse.

" Te sauter dessus et te faire l'amour. "

Je me lève d'un bond, rejetant ma chaise en arrière. Je roule sur la table pour arriver assise face à lui et me laisser tomber sur ses genoux. Et soudain je réalise que le monde ne s'est jamais arrêté de tourner, que demain est venu et parti depuis longtemps. Et pourtant...

Tu te souviens, Kyle ? Tu te souviens de ce soir où tu t'es fait tabasser à cause de moi ? Où tu m'as abandonnée à la merci de ces types ? Tu te souviens que je t'ai fait subir, et que tu m'as laissée subir ? Qu'on s'est disputé la faute après ça ? Tu te souviens tout le mal qu'on s'est fait, à chacun et l'un à l'autre ? Que nos corps meurtris déchiraient le cœur de l'autre, à quel point on a souffert de se voir dans cet état ? Alors tu dois te souvenir que j'ai lutté de toute mes forces, jusqu'au bout. Tu dois te souvenir que tu t'es relevé malgré tous les coups que tu avais pris. Tu dois te souvenir qu'on a dû encore se battre, l'un contre l'autre pour ne pas nous refuser l'un à l'autre. Tu dois te souvenir que nos corps brisés n'ont pas pu retenir nos cœur. Que toute la fatigue et les douleurs ne nous ont pas empêchés de faire l'amour.

Tu dois t'en souvenir parce que tout a recommencé en Irlande. On s'est blessés jusqu'à se mettre à terre, et on s'en est voulus de s'être aimés. On a voulu tout effacer, ou tout dépasser. Mais moi je n'ai pas pu oublier que tout était joué d'avance, que même brisé mon cœur retrouverait le tien. Et toi non plus, Kyle. Je n'ai pas besoin de le demander, je sais que toi non plus.

Embrasse-moi, Kyle ! Arrache mes vêtements ! Prend-moi comme cette nuit, cette première nuit de notre vie ! Possède-moi jalousement ! Étouffe mon corps ! Brise-le si tu veux, comme tu veux ! Je ne te serais pas fidèle. Il y aura des femmes, et d'autres hommes. Mais personne ne m'aura comme tu m'as, comme me m'offre à toi. Personne ne pourra me donner ce que tu me donnes, ce dont j'ai besoin pour vivre. Je n'ai jamais pu aimé, et je ne pourrais jamais aimer comme...

" Je t'aime. "

Kyle Macross

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Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]

Réponse 12 dimanche 15 juillet 2012, 02:55:42

Quand mes pensées parviennent à rester assez claires et ne me renvoient pas à tout ce que j'envisage de faire subir à Hitomi pour la punir de ne pas me sauter dessus, je l'écoute me répondre et je ne peux pas m'empêcher de me demander si elle a changé ou si elle à toujours été ainsi et que je n'ai simplement pas sû le voir. Avions nous déjà évoqué les passions qui nous animaient, avons nous essayé par le passé de les partager ? Non. On s'est contenté de vivre notre amour et notre couple en se disant que c'était très bien comme ça. Nous n'avions pas consolidé des fondations déjà creusées sur un sol trop meuble, préférant nous attaquer à la décoration sans avoir les meubles. Et nous y avions perdu le terrain, regardant le gros-oeuvre s'enfoncer lentement dans la boue.
Elle me parle de la place du narrateur dans l'histoire et je comprends que dans la mienne, j'ai tenu un second rôle. J'ai eu peur d'Hitomi et de son expérience, j'ai eu peur de ne pas assurer, j'ai eu peur je crois de l'engagement et de ce qu'il impliquait et je me suis réfugié derrière Sentinel Prime comme excuse à mon manque d'implication. J'ai fui. En Irlande, je n'aurais jamais dû attendre qu'elle revienne et j'aurais été plus malin de retourner vers elle pour lui montrer que je l'aimais assez pour la laisser me bastonner, la laisser me cracher sa peine et sa douleur au visage pour ensuite tenter de la consoler et de recommencer.
J'ai été bien con, pas vrai ?


Au moins, sa réponse jugule les vagues de désir épais qui pulsent à travers mes veines comme du magma brûlant et je peux la noter correctement en acquièsant de la tête. Son sérieux m'aide à retrouver une part du mien et je me remets à penser que je joue face à elle mon avenir. Le personnel, le professionnel. Et puis... Me lever pour envisager de rédécouvrir l'anatomie d'Hitomi sans terminer l'interview serait mettre de côté Brigit et je considère lui devoir beaucoup. En tant qu'amoureux, en tant qu'ami, en tant que fan et lecteur. Je laisserais la rousse donner le top du départ.
Elle enchaîne et pour la laisser faire, mon pied abandonne ses caresses insistantes sans pourtant quitter sa proximité, son contact. Pourquoi est-ce qu'elle n'a pas foutu de jupe ?


- Ça ne doit pas être évident de gérer toutes ces intrusions, bonnes ou mauvaises. Moi-même lecteur et fan, j'ai constaté plusieurs fois qu'on cherchait à te voir revoir certains passages dans leur intégralité, t'imposant presque l'écriture. Si tu es parvenue à passer outre, c'est une excellente nouvelle ! Quant au roman, j'espère que ce sera le premier d'une longue série !

Je lui souris et l'espace d'un instant, j'ai vraiment l'impression de faire face à une autre personne, j'ai vraiment l'impression de m'entretenir avec "Brigit". C'est plutôt troublant. Quelque peu excitant aussi de se dire que d'une façon on va s'envoyer en l'air avec deux femmes en même temps. Voilà que ma chaudière perso se remet en marche et que ma température interne joue avec le mercure qu'elle semble prête à faire exploser. Alors, le plus naturellement du monde je tente de me contenir. Je tapote nerveusement la feuille avec mon stylo, je la fixe dans les yeux pour éviter de mater la rondeur alléchante de sa poitrine que je me vois déjà prendre en main pour la soupeser afin de voir si elle n'a rien perdu en volume. C'est une mécanique de pointe, des seins comme ça. Ca mérite un entretien régulier et minutieux par les bons soins d'un expert et je mets au défi n'importe lequel de ses amants de prétendre qu'il connaît ses seins comme les miens.
Et la dernière réponse fuse, véritable petite bouchon de champagne échappé d'une poigne malheureuse.


- Te sauter dessus et te faire l'amour.
- Et t'as encore le cul sur ta chaise ?


Elle ne perds pas plus de temps et je me retrouve rapidement à la voir passer sur la table, féline ardente qui vient prendre place sur mes genoux. Je n'hésite pas une seconde et ma main vient caresser sa joue pour glisser vers sa nuque que je saisis afin de la rapprocher de moi, de la faire prisonnière de cette étreinte qui la pousse à embrasser mes lèvres des siennes, ourlets qui jouent rapidement afin de laisser ma langue s'infiltrer dans le territoire de la sienne afin de la défier pour un combat des chefs qui s'annonce acharné. Cette caresse, c'est le seul geste de tendresse réel que j'aurais avant un moment, je crois. Ce baiser que je lui assène est un coup de griffe, un rugissement avant l'assaut. Un avertissement, parce qu'elle ne se sortira pas indemme de notre corps à corps.

- Je t'aime.
- Je t'aime aussi. Plus fort peut-être... Et si tu n'es pas d'accord, fais moi mentir. Un petit coup de langue sur ses lèvres. Je sais ce que je veux, Hitomi. Il m'aura fallu qu'on se sépare pour le comprendre, pour en être sûr : je te veux toi. Tu es à moi, c'est comme ça. Je suis ton homme.

Je marque mon territoire, je prends position. Vois tu dans le regard que je te lance avant de reprendre ta bouche à quel point je suis déterminé à ne plus hésiter, à briser chaque doute de mes mains ? Je crois en moi, je crois en nous. Je crois en la ferveur de cette main qui saisit ton haut et te l'arrache sans autre forme de procès, le tissu ne résistant pas à une poigne mûe par le désir brûlant d'un mâle envers sa femelle. Ta poitrine est rapidement libérée du carcan de dentelle qui la couvrait encore et ton soutien-gorge roule sur le haut de tes vallons généreux avant que mes doigts n'en empoignent un pour le serrer avec ferveur, ajustant des pressions d'intensités différentes dans le but de faire jouer la chair ferme et douce entre mes phalanges.
Le baiser que je t'impose ne cesse pas, au contraire. Dopée à l'excitation accrue par le contact avec la peau tendue de ce sein que je pétris comme un affamé, ma langue fouille amplement ta bouche, joute furieusement contre le corps de sa jumelle dans une danse qui me met le feu, qui me fait littéralement saliver pendant que mon corps se relève en te maintenant contre moi. Debout, nous n'y restons pas longtemps. Surtout toi, puisque ton dos rejoint le plat de la table depuis laquelle je te domine, dressé de toute la hauteur. Je me galvanise de la vue de ton être, je viens apposer mes mains sur ton ventre dénudé pour les remonter vers ta poitrine qu'elles aggrippent pour en faire des jouets soumis à des roulements forcenés. Les globes sont pressés l'un contre l'autre lorsqu'ils ne sont pas malaxés dans mes paumes et je me penche vers toi pour te présenter ma langue. Non, tu ne peux pas lever la tête. Mais de la tienne si tu joue le jeu, tu peux l'atteindre et lui faire l'amour sans le cocon protecteur de nos bouches.

De toutes façons, tu va bientôt avoir d'autres préoccupations puisse que je me doute que la main qui vient de t'abandonner n'est pas passée inaperçue. Déjà que tes cuisses ouvertes m'ont laissé me faufiler contre toi pour caler ma taille contre ton bassin, tu n'aura pas de mal à sentir que les boutons de ton jean cèdent à mes avances et que dans l'espace libéré mes doigts filent, parcourant ton aine avant de lutter contre le tissu de ta lingerie. Sans l'ôter, je souligne en petits mouvements appuyés les replis les plus évidents de ton abricot, imbibant le tissu peu à peu. D'ailleurs, j'essaie de l'emporter avec moi lorsque je tente de te pénétrer tactilement. J'en suis bien sûr empêché, mais c'est ça qui est bon...

Je ne sais pas si il ya encore quelque chose à nous dire, Hitomi. Ou plutôt si, je le sais bien. Mais ça attendra que nos corps se soient livrés à un débat des plus passionnés, je crois. Et la parole est à toi.

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]

Réponse 13 dimanche 15 juillet 2012, 16:29:57

Il a changé. Je n'arrive pas à croire à quel point il a changé, ni à quel point j'ai été aveugle à l'époque. Pendant ce foutu mois, combien de fois Sentinel Prime lui a-t-il laissé le temps de venir me retrouver ? Trop peu, autant pour lui que pour moi. Pas étonnant qu'il ait pris des cuites. Je ne lui en ai voulu que pour ça : noyer dans l'alcool ce dont il n'osait pas me parler. Il peut bien s'envoyer toutes les femmes de la Terre tant qu'il me revient. Mais je n'ai pas supporté qu'il m'ait fuie comme ça, je ne voulais pas voir les raisons que je lui donnais. Toutes ces fois où je me suis convaincue que je prenais soin de lui, alors que je lui imposait un défi encore plus grands que ceux de son alter-ego costumé. Contrairement à moi ses saloperies de collants étaient possessifs, ils gardaient pour eux la confiance de Kyle. Et je l'étouffais sous la mienne, j'écrasais les efforts qu'il faisait pour se hisser à ma hauteur.

Il a changé. Je me suis jetée sur lui comme une tigresse, trop confiante, et je me rends compte qu'il a appris à se défendre. Le brasier déchaîné en moi se retrouve à vaciller sous un ouragan. Je m'accroche désespérément à lui, je m'acharne, je me débats comme je peux. Mais il est trop fort, irrépressible. J'agrippe sa tête pour me jeter à corps perdu dans ce baiser. Je serre les jambes autour de sa taille pour m'imposer à lui. Mais cette fois c'est, la première depuis notre rencontre, c'est moi qui ne suis pas à la hauteur. Il déchire mes vêtements, m'allonge sur la table pour s'emparer de mon corps. Il fait de moi sa chose, son jouet, et même son animal. Je ne peut que tirer la langue pour atteindre la sienne, comme une chienne pour attraper une friandise tendue par son maître. Mon maître, mon homme que j'aime d'autant plus qu'il m'impose son désir et son amour.

Je t'aime, Kyle. Je suis tellement folle de toi que je n'ai même pas peur. Tu pourrais me broyer toute entière, me tuer en une fraction de seconde si tu oubliais ta force. Le moindre mouvement de ta langue pourrait me briser la mâchoire, la moindre pression de tes mains pourrait écraser ma cage thoracique, le moindre coup de rein faire voler mon bassin en éclats. Bien malgré toi, ton désir et ton amour pourraient m'arracher à toi. Je sais tout ça, je sais que tu es aussi fou de moi que je le suis de toi. Pourtant je n'ai pas peur. Je ne me laisse pas faire pour que tu sois tendre, je ne me soumets pas pour échapper à la punition. D'ailleurs je la veux, cette punition. Pour toutes les fois où c'est moi qui aurais dû être tendre, où j'ai laissé mon désir te broyer. Aujourd'hui c'est moi qui ne peux plus résister, qui me sens impuissante et cherche en vain comment me hisser à ta hauteur.

" Haaa !... Kyyyyle !... Mon homme !... Haaa !... Prend-moi !... Mon homme !... Mon Kyle ! "

Je vais jouir, rien qu'avec tes doigts à travers ma culotte. Je ne peux pas me retenir, et si je pouvais je ne voudrais pas. Tu connais mes faiblesses, tu n'as plus qu'à apprendre de quelle façon je suis forte. Venge-toi de ce que je t'ai fait ! Donne-moi tout ce que tu ne peux plus retenir ! Laisse-moi te libérer pour que tu puisses voler à nouveau, moi je suis clouée au sol. Je te dirais tout ce que tu voudras savoir, je ne partagerais que les poids que tu voudras m'aider à porter. Et surtout je te dirais que si je joues de mon corps avec d'autres, c'est pour oublier que mon cœur se morfond loin du tien. Je ne veux plus jamais vivre ça, Kyle. J'ai failli mourir quand je t'ai cru perdu. J'ai failli devenir un monstre, dévoré par la rancœur et la colère. J'ai voulu faire du mal à tous ceux que j'avais abandonnés et qui ne me réclamaient pas, à toi plus encore qu'aux autres. Alors ne me laisse plus jamais partir. Tue-moi s'il faut, mais ne me laisse jamais devenir ça.

Et en attendant fait-moi gémir à quel point je t'aime et j'ai besoin de toi, que tout le monde le sache à des kilomètres à la ronde. Comme tu me gardes plaqué à cette table je n'ai que mes cuisses pour te réclamer. Nos poignets se croient, mais j'arrive à peine à toucher du bout des doigts ce qui a tellement manqué à mon corps. J'ai semé le vent et maintenant la tempête souffle, pourtant je brûle toujours autant, même plus. Tu ne m'éteindras pas, rien ne m'empêchera de me consumer contre toi. Je suis déjà cambrée, je remue le bassin pour aider ma main à faire descendre mon pantalon. Plus jamais je ne mettrais un pantalon en ta présence. Et mes doigts cherchent nerveusement à faire céder le tien.

Plonge dans le brasier, Kyle. Prend les flammes brûlantes à bras le corps ou elles te dévoreront. Nous avons trop attendu avant de n'être qu'un à nouveau.

Kyle Macross

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Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]

Réponse 14 dimanche 15 juillet 2012, 18:27:17

J'étais un chaton. Docile et gentil, je me contentais de réclamer quelques caresses à ma maîtresse que je remerciais en lui donnant un peu de douceur, un peu de ce contact humain si particulier qu'elle avait toujours semblé apprécié. J'avais peur qu'elle ne m'abandonne sur le bord de la route si elle se trouvait un animal plus compétent alors je faisais en sorte de ne pas être le plus mauvais des mâles, sans chercher à imposer ma propre volonté. J'avais toujours pensé que ce n'était pas ce qu'elle voulait, qu'elle aimait se sentir dominante. Hitomi m'avait écrasé de toute sa stature d'amante accomplie et je n'avais pas cherché à gravir la montagne qu'elle représentait, me disant que mon bonheur se trouvait dans son ombre.

Je suis un fauve, à présent. Elle n'est qu'un morceau de viande que je compte bien engloutir après l'avoir déchiqueté d'un coup de dent meurtrier. Son absence m'a fait comprendre que je voulais plus que tout qu'elle m'appartienne et qu'elle aime ça. Son coeur, son corps, chacun de ses souffles... Tout devait me revenir, bien qu'elle n'ait pas toujours à me les offrir. Non, je devais venir les chercher pour jouir selon mon bon plaisir de ses trésors. Lui dicter ma loi, la soumettre et en faire mon jouet, ma poupée de vice. Une femme comme elle s'apprivoise même si je comprends enfin qu'elle aura toujours besoin d'espace pour s'épanouir. Je serais sa réserve naturelle : je la chérirais et la protégerais quoi qu'il en coûte mais devrais la laisser chasser, tester les grilles pour qu'elle soit sûre qu'elles ne cèdent pas. Les braconniers aventureux ne seront pas tous dévorés, je le sais bien. Mais je sais aussi qu'elle ne partira jamais avec l'un d'entre eux car comme moi, elle sait à présent où se trouve son coeur.
Le chaton s'est mué en tigre rugissant.

Son pantalon ? Il nous gêne tout les deux mais pour l'heure, je suis occupé à jouer avec sa culotte dont le tissu est teinté de sombre puisqu'il est imbibé de cyprine. Ma parodie de pénétration n'a pas cessé et mes doigts cherchent toujours à se tendre en elle, coupés dans leur élan par la résistance de la lingerie que j'ai veillé à laisser en place. Consciencieux, je me méfie et ne déchire pas le tissu que je préfère utiliser pour augmenter son excitation et sa frustration lorsque j'abandonne les tentatives volontairement infructueuses de forcer ses grandes lèvres. Appréciant la sensation de l'étoffe humide sous mes doigts, j'en joue pour caresser la surface de son intimité, redessinnant les contours de sa fente avant de m'attarder sur son bouton d'amour. Livré à mes pressions, son clitoris roule sous mes petits cercles appuyés et ma langue caresse la sienne sans lui permettre de retrouver le confort de nos palais. Son sein ? Encore meurtri, pétrit avec une telle ferveur que mes assistants digitaux y laissent une empreinte blanche qui reste le temps que le sang revienne affluer.
Finalement, je me lasse du baiser et me plie un peu pour m'offrir des lèvres la surface de sa poitrine, cavalant vers son mamelon libre qui se voit salué par le bout de ma langue qui passe à sa surface en évitant la pointe érectile que je ne daigne exciter que rapidement, dans un coup lingual qui semble assené par erreur.
Mon Dieu... J'aime le goût de ses seins, tout comme j'adore la téter. Dorénavant, je passerais de longues heures à sucer ses pointes tout en malaxant la chair ronde de ses monts aux proportions insolentes.

Je m'écarte le temps qu'elle laisse tomber son jean. Relevé au-dessus d'elle, je l'empêche de relever le buste en y conservant une main ferme, avant de revenir entre ses cuisses mises à nu. A la regarder ainsi livrée à mes perversions, je suis assailli de milles idées dont la plus persistante consiste à la faire se retourner pour m'octroyer son fantastique petit cul ou négocier un passage entre ses cuisses pour la prendre brutalement. Mais je m'y refuse. Je veux pouvoir contempler la beauté de ma femme, je veux voir son visage rougir sous l'effort tout comme je veux voir sa lourde poitrine bouger au rythme de sa respiration désordonnée. Je veux pouvoir la fixer dans les yeux quand je la labourerais, que je matraquerais son envie ardente à grands coups de cette trique de chair qui pulse douloureusement dans mon pantalon. Je veux pouvoir si je le désire étouffer sa jouissance en lui baisant la bouche de ma langue.
Pour le moment, elle restera dans cette position. Mais notre amour est un partage et je veux qu'elle profite, elle aussi. Alors je lui souffle quelques mots à l'oreille d'une voix certes suave et excitée, mais d'un ton qui n'admet aucune réplique.


- Si tu te relève plus que la tête, je te le ferais payer.

Et je me redresse entre ses cuisses, plongeant mon regard azur dans ses grands yeux verts avant d'attraper le bas de mon tee-shirt pour le faire remonter lentement, lui dévoilant ce torse taillé à la serpe qu'elle connaît bien. Sous ma peau roulent mes muscles tendus et la chaleur de l'endroit et de la situation m'a maculé d'une très légère pellicule de transpiration. Pour son plus grand plaisir, j'espère... Mon pantalon est inutile, lui aussi. Alors qu'il rejoint bien vite celui d'Hitomi et dévoile mon boxer noir qui contient avec peine ma verge turgescente qui met l'élastique à contribution. Le sous-vêtement ne reste pas en place longtemps puisque je le déchire sans attendre, laissant jaillir mon mandrin dur et bandé. Sa longueur droite et fière qui semble pouvoir passer à travers la pierre, sa veine épaisse qui palpite d'impatience et ce gland gonflé qui vient buter contre le creux de ses cuisses, frottant avec insistance contre le drapé désirable de son sexe encore couvert. Une fois encore, je mime une pénétration à travers sa lingerie mais cette fois le tissu craque légèrement et la poussée s'enfonce un peu plus loin.

La première fois, nous avons fait l'amour. Aujourd'hui, nous allons baiser. Les sentiments seront pourtant toujours là, purs et sincères... Mais leurs élans seront englués dans le foutre et la mouille, la salive et la sueur.

Sa culotte subit le même sort que mon boxer et dans le même élan, je la pénétre d'un grand coup, sec et puissant. D'une seule poussée je conquiers tout l'espace libre de sa matrice aux chairs brûlantes et j'en pousse un soupir lourd de soulagement, de ce plaisir de la retrouver. Alors que mes va et vient s'amorcent sur un rythme que je fais d'abord lent et mesuré, je me penche sur elle et , tout en parlant, je relève une de ses cuisses d'une poigne ferme.


- Tu compte subir sans jamais te défendre, mon coeur ? Mon membre, reparti en arrière, replonge brutalement dans ses entrailles. Je crois que je vais être déçu....

Mon sourire montre bien que je n'en pense pas un mot, que sa présence suffit à m'amener au bord de la jouissance explosive. Mais je veux qu'elle se montre digne, qu'elle me consteste la place du dominant.

Parce que ça en sera d'autant plus jouissif de la remettre à sa place....


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