LGJ part à la mer ! :3

Une plage. Un fin sable blanc, une eau bleu turquoise, des arbres, un peu d'ombre, un peu de soleil. Tout ce qui me manque horriblement depuis que je suis parti du Brésil. Mais je viens d'apprendre l'existence de cette baie, et j'ai décidé de m'y rendre. J'enfile rapidement un maillot short à fleurs noires et blanches, je prends une serviette que je met sur mon épaule, pas de crème solaire. Pourquoi ? Parce que je suis brésilien, bronzé à l'extrême, et que ma peau est habituée au soleil. Il ne peut pas y en avoir plus sur cette plage que ce qu'il y en a au Brésil quand même..

J'arrive sur cette plage. Plutôt magnifique. Rien à envier aux plages de mon pays, mais c'est beau. Quelques personnes de-ci de-la, qui se baignent, bronzent..

Je pose ma serviette à un endroit rapproché des arbres, un peu éloigné du bord, m'allonge sur les coudes et observe un peu cet environnement.
Je pense que je vais passer un bon moment.

La plage. Tu te rends compte que de toute ta vie, tu n'as jamais pris le temps de souffler, de te reposer. Tu combattais, tu guerroyais, et quand tu n'avais plus d'ennemis à combattre, alors tu t'entrainais. Et aujourd'hui, tu regrettes que ta femme ne soit pas venue avec toi. Tu portes ta tenue habituelle, si ce n'est que tu as fait l'effort de prendre une serviette, des lunettes de soleil et un maillot de bain, que tu as volé à l'arrachée dans une boutique de souvenirs en venant. Et enfin, l'étendue de sable, et la mer d'azur reflétant la lueur du soleil se présente à tes yeux. Dans la foulée, tu repères quelques belles paires, et par vieille habitude, tu ne te caches pas de faire des commentaires à voix haute. Malgré ça, tu remarques quelques femmes, te reluquant de haut en bas. Finalement, que ta femme ne soit pas là n'est pas un si gros problème...

Te rendant directement au bar, tu commandes un verre plein de whisky sec, comme le boivent les hommes, les vrais. Et sans glaçons, pour pas diluer. Il y avait une étrange femme, mal à l'aise, tatouée, bikini noir. Tu étais sur le point de faire un commentaire sur ses proéminences mammaires, quand un type est arrivé en courant et en criant:

"Maintenant j'ai une bête dans l'oeeeeil!"

C'était Kyô, et il venait de s'étaler sur une table, se coinçant le pied dans le dossier d'une chaise. Il avait ensuite emporté la table dans son élan, et s'était retrouvé le cul en l'air, coincé la tête dans le parasol qui s'était refermé sur lui. Tu te surprends soudain à te demander pourquoi personne ne l'a encore buté dans ce monde-ci, et soupires, le regard fuyant. C'est alors que tu tombes sur la seule personne que tu connaisses vraiment, et lui adresse un signe de main. Finalement, tu as trouvé Mukuro. Tu te tournes vers le barman, et tu souris en pointant le Honest du doigt:

"J'ai pas un rond, mettez ça sur sa note, il dira rien."

Et c'est ici que démarraient les problèmes. Il venait de voir arriver, sur cette plage, une vieille connaissance : Rae de Voldread. Il était donc arrivé dans ce monde, lui aussi. D'ailleurs, il ne trouvait pas bon signe le fait qu'il le pointe du doigt en parlant au barman. Il répondit tout de même au signe de main avec un sourire, et comprit ce qu'avait fait Rae : il lui avait fait payer l'addition, l'enfoiré ! Mukuro n'avait pas le choix. Ce pouvoir n'était pas à prendre à la légère. Il ferma donc les yeux, se concentra, et rouvrit les yeux en fixant le barman.

-Tout sera gratuit pour moi.
-Pardon ?
-Et merde !

Mukuro s'était donc planté dans l'utilisation de son Oeil : au lieu de passer sous son abilité de Commandement, il était passé sous l'abilité de Possession : or, il n'avait encore jamais foutu de pain à un barman. Il avait de mauvais souvenirs des taverniers de son monde, connus pour être des godslayers à la retraite. Il passa donc sous sa forme Commandement, et cette fois-ci, tout fonctionna à merveille :

-Tout sera gratuit pour moi.
-Oui, Maître.
-Bien. Dispose, maintenant.
-Qu'il en soit ainsi...

Ce après quoi il regarda quelqu'un d'autre qui lui était familier sur cette plage : la silhouette d'un homme aux longs cheveux noirs, et un simple calebutte de bandages : Celui dont il tirait le pouvoir des Chaînes, Kyô Yamiusagi. La pensée qui vint à l'esprit de Mukuro fut celle-ci : Il n'est pas encore mort, ce con ? Puis une deuxième pensée vint : Je devrais y remédier. La décision fut non : pas de grabuge sur cette belle plage relaxante. Enfin, un signe de main à son compagnon de l'autre monde :

-Hé, Rae, reste pas seul, viens au moins par ici !

A contrecœur, tu t'approches de la divinité androgyne qui est, normalement et a priori, ton boss. Tu n'aimes pas trop écouter ce qu'il dit, mais comme tu n'as rien d'autre à foutre, tu préfères rester avec les connaissances. Et si jamais il trouve quelque chose à redire, tu peux toujours l'étrangler avec sa propre colonne vertébrale. Au passage, tu attrapes le parasol, avec Kyô dedans, et tu balances le tout au travers du drakkar bizarre qui se profile au loin, faisant un joli trou de la coque du navire. Il n'avait qu'à pas faire le con, et ce bateau n'avait rien à foutre là de toute façon.
Et puis, tu regardes Mukuro, et tu lui indiques à ta manière que t'es pas fâché de rencontrer une connaissance dans ce monde bizarre où il n'y a pas de bordels dans tous les villages comme à la maison.

"T'as toujours l'air aussi con. Tu t'amuses bien avec ton pouvoir de persuasion Jedi?"

Tu regardes une femme, qui visiblement couvre le bas de son corps de sa serviette pour échanger sa culotte avec son bikini. Usant de ta télékinésie, tu fais voler la serviette, faisant au passage tourner quelques têtes vers ladite demoiselle.

"La Force est avec moi!"

Svart avait saisi sa large épée destinée à être manipulée à deux mains. Il pouvait discerner le fond de l'océan, qui commençait à apparaître devant la proue du Langskip. Ils n'étaient plus bien loin désormais. En tant que démon, il avait vu, dans le passé, au travers du voile d'un avenir qui ressemblait à ce présent. Ce souvenir vint lui rafraîchir la mémoire, et lui étira un large sourire sur le visage. Il enviait déjà ses premiers pas dans le "nouveau monde". Mais avant tout, il fallait accoster. Les peuples de cette époque ne seraient peut-être pas belliqueux à leur égard, après tout.

- Par tous les poils de la barbe du borgne.

Dans un son indescriptible, un homme chapeauté d'un parasol se précipitait en volant vers leur embarcation. A une vitesse... plutôt remarquable. Le cri dudit étranger semblait se rapprocher dangereusement, alors qu'il filait tout droit sur la proue du bateau.

- A terre !

Svart avait réagi spontanément en criant l'ordre, et s'était jeté sur le pont pendant que l'équipage baissait la tête. Le choc fut brutal, et la coque céda dans un violent craquement de bois, projetant planches et débris dans les airs. L'avant du bateau freina sensiblement quand l'eau s'infiltra dans la brèche. La ligne de flottaison avait été relativement épargnée, mais suffisamment de surface avait été brisée pour annuler brutalement le rôle d'une coque profilée.

- Des machines de guerre ! Diantre, les bougres sont extrêmement bien préparés !
- Ménage ta verve, Jarnulf, c'est un homme qui nous a percutés, répondit Svart, se relevant. Il est donc fort improbable que nous ayons affaire a une armée équipée en machines de ce genre... A moins qu'il soit coutume d'envoyer les pour-parlers de cette manière. Mettez la voilure en panne, et écopez correctement, avant de colmater cette vilaine brèche. J'irai seul sur cette plage, jusqu'à nouvel ordre.

Svart avait rengainé son immense épée, et ôté son casque, le tenant désormais au creux du coude, contre son flanc. Il se redressa sur la proue, et fit un pas en avant, au-dessus des flots. Murmurant un mot, la réalité se plia littéralement à sa volonté. Son pied se posa sur la plage de sable fin, à quelques mètres de cet étrange établissement, un débit de boisson, comme Svart aurait aisément pu le deviner. Le reste de son corps suivit le mouvement, et apparût comme de nulle part devant les regards, probablement peu étonnés, des quelques-uns à proximité du bar. Il leva la main gauche en signe de salut et de paix.

- Heil !