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Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime) FINI ^^

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Yamagashi Hitomi

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J'ai toujours eu beaucoup de bol. Depuis que je suis née avec un parent à chaque bout de la planète ça n'arrête pas. La dernière bonne nouvelle est venu du proviseur en personne, bien enrobée de flatteries mielleuse à en donner la nausée à Winnie l'Ourson.

" Ce trimestre vos classes ont eu les meilleures résultats dans votre matière, Yamagashi-sensei. Vous faites honneurs à cet établissement. Et ce n'est pas passé inaperçu auprès de l'Académie... "

Sur le coup je me suis bêtement dit que ça allait me rapporter une augmentation dérisoire et deux classes de plus à gérer. Mais c'était sans compter sur le petit lutin irlandais qui me joue des farces depuis ma venue au monde, et que même la douane japonaise de l'aéroport n'a jamais réussi à arrêter. Me voilà donc partie pour donner des cours de mise à niveau... À des adultes !

C'est bien ma veine, ça ! Ils seront peut-être plus calmes que des ados bourrés d'hormones, mais dans le cas contraire je vais avoir du mal à me faire respecter. La moitié de ma classe a l'air plus vieille que moi ! Ils ne sont qu'une quinzaine mais quand même. Sans compter qu'au Japon, les jeunes femmes qui s'habillent en tailleurs, ça donne beaucoup d'idées. En plus la classe de remise à niveau se tient après les cours, histoire de bien me pourrir mes soirées.

Au moins ça se passe dans l'enceinte du lycée, donc près de chez moi. La "petite salle de cours" se trouve à la bibliothèque, pour ne pas trop donner à mes "élèves" l'impression d'être traités comme des écoliers. Dans les faits je me retrouve dans une pièce à peine plus grande que ma chambre. On a ouvert la lucarne en haut du mur du fond pour chasser un peu l'odeur de renfermé. En fait la bonne surprise a été de ne pas découvrir un squelette couvert de toiles d'araignée dans une veste en tweed des années cinquante. Je parie que depuis cette époque même les femmes de ménages ne sont pas revenues ici.

" Kojima, Yoshi-san.
- Présent. "

On ne veut pas trop les rabaisser en leur infligeant la honte de retourner dans une vrai salle de classe, mais on peut pas non plus couper l'appel. Ça m'enchante tellement de donner ces cours que j'ai attendu jusque là pour m'intéresser un peu à leurs visages. Et je ne cherche même pas à voir s'il y a ne serait-ce qu'un gars mignon dans le lot...

" Macross, Kyle-san. "

Trouvé !

« Modifié: vendredi 15 juin 2012, 01:46:17 par Yamagashi-sensei »

Kyle Macross

Valinichonneur

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 1 vendredi 01 juin 2012, 21:11:23

- Parti sauver le monde.

Et affalé dans sa chaise, parce que bon, merde. Je me retrouvais à des cours de rattrapage de langue SOI-DISANT parce que je peinais à aligner correctement trois mots en japonais et que ça risquait d'être pénalisant pour me trouver un travail dans le domaine du journalisme. Sans déconner, c'était moi et mon collant qui faisions généralement les unes, alors j'estimais avoir ma place dans n'importe quel canard de Seikusu. Avec la secrétaire salace et nichonnée, en plus.
D'accord, je n'avais jamais fais d'effort pour apprendre réellement le japonais. Passer par la Grèce antique et devoir en apprendre la langue m'avait fortement déplu, alors devoir m'y mettre au Japon quand l'anglais était la langue la plus parlée au monde me semblait juste inutile. Et jusque là, ça avait très bien marché pour moi ! Mais les CV et entretiens d'embauche n'avaient pas réellement porté leurs fruits et j'avais bien dû admettre qu'il y avait PEUT-ETRE un problème. Remarquez, savoir écrire en kanji pourrait avoir son utilité pour travailler dans une rédaction nippone et à part "Dragon", mon vocabulaire écrit était un tantinet limité.

Bref, je m'étais fait violence pour assister à ces cours et la pauvre nana qui les donnait allait devoir supporter l'américain à la tronche lasse assis au dernier rang. Bah, qu'elle voit le bon côté des choses : avec les muscles que mettait en avant mon tee-shirt noir un peu trop moulant, y'en aurait pas beaucoup qui broncheraient pendant ses leçons si je ne donnais pas le feu vert. Pour une fois que je m'étais habillé correctement... Un jean délavé qui soulignait mon cul ferme et tout ! J'avais chaussé mes lunettes épaisses et rectangulaires par habitude et avait attrapé un sac à dos pour y fourrer mes affaires, à savoir un trieur et une pauvre trousse. Tout ce que j'espérais, c'était qu'on aurait pas besoin d'SP le temps que je serais coincé ici.
Au pire, j'aviserais.


- ...Praisant. Ya bocoup deu kours praivhus ?*

Autant poser les bonnes questions dès le départ. Et bien signifier que je n'étais pas SI mauvais. Tiens, j'en profitais pour enfin accorder de l'attention à la prof. Plutôt pas maaaaaaaaaaaaal ! En tailleur et tout, de quoi satisfaire mon esprit de mâle, comme en témoignait le sourire que je lâchais malgré moi et qui trahissait plutôt clairement l'avis que j'avais sur mon Sensei. 

---

[* : histoire "d'illustrer" le niveau, bien sûr ^^]

Yamagashi Hitomi

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 2 vendredi 01 juin 2012, 22:27:40

Musclé, le grand brun, et mignon. Les lunettes ne vont pas trop avec le reste, mais en y regardant à deux fois ça fait une chose de plus à lui enlever. Quoi ? Ce cours n'a rien d'excitant pour moi non plus, il faut que je me motive. Il a l'air aussi ravi que moi d'être ici quand il lâche sa petite réplique pour se défouler.

" ...Praisant. Ya bocoup deu kours praivhus ? "

Aïe, ça pique les oreilles ! Entre son japonais approximatif, pour ne pas dire aléatoire, et cet accent américain à moitié marmonné : je crois que pour lui il va falloir pas mal de boulot. Et je me force à ne pas trop y penser parce que m'inspire déjà quelques récréations. D'autant que lui aussi y a regardé à deux fois semble trouver le même genre d'intérêt que moi à cette classe. Je lui réponds avec un sourire.

" Deux par semaine, tout le trimestre. "

Puis je reprends l'appel. Et à chaque fois que mes yeux se lèvent de ma feuille pour voir qui répond, je ne peux pas les empêcher de dériver vers le dernier rang. Je crois que la classe n'a pas mis longtemps à trouver son "chouchou de la prof". Ça me fait quand même un peu bizarre, ce gars doit avoir à peu près mon âge.

Une fois au bout de la liste c'est à mon tour de me présenter. Pendant une seconde j'ai l'angoisse de la première impression. Et puis zut. On est entre adultes, et ce cours est une corvée pour tout le monde. Même si ça va contre la tradition japonaise qui veut que chacun reste à sa place ou s'ouvre le ventre avec un sabre, je préfère y aller franco. De toutes façons ils ne sont pas d'ici, des Américains pour la plupart. Aucun d'eux ne saute au plafond quand je passe devant le bureau pour m'y asseoir.

J'attaque en Anglais, forcément, pour que tout le comprenne bien. Le discours va peut-être sonné un peu blasé, mais avec un sourire et un peu de motivation dans la voix ça devrait les mettre à l'aise.

" D'abord bonsoir. Je suis miss Yamagashi, mais prenez tout de suite l'habitude de m'appeler senseï. Comme vous le savez on va se voir régulièrement pendant un bout de temps, alors autant vous mettre au parfum tout de suite : je ne suis pas japonaise. Un vrai senseï bien d'ici serait resté derrière le bureau, et aurait commencé à vous débiter le cours depuis trois bonnes minutes. "

Un vrai senseï m'aurait aussi déjà sortie par la peau du dos. Avec les étrangers ils sont avenants, polis, respectueux, mais certainement pas tendres. Alors aussi familiers que moi en ce moment il ne faut pas trop y compter. Je prends un pile de feuilles sur le bureau avant d'en décoller mes fesses pour commencer à distribuer.

" Normalement j'aurais du vous faire la leçon pendant une heure avant de vous donner ça. Mais comme je ne veux pas retarder le programme d'une semaine, le temps que vous me rameniez ces questionnaires et que je les corrige, on va faire autrement. Au lieu de remplir ça tout seuls chez vous avec un dictionnaire ou votre "Japonais pour les Nuls" : on va le remplir ici et tout de suite. Donc si vous bloquez sur une question n'hésitez pas à demander ! Comme ça je pourrais voir à peu près qui en est où, et ça profitera à tout le monde. "

Je profite de lui donner sa feuille pour rapidement reluquer Kyle, enfin Macross-san. Vu de plus près il a l'air encore plus serré dans son T-shirt. Mais je dois repartir aussi vite que je suis venue, en me demandant si lui aussi en a profité me mater un peu ? Et s'il en profite encore ? Après tout je vais encore lui tourner le dos pendant trois bons mètres...

Kyle Macross

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 3 vendredi 01 juin 2012, 23:05:44

Quand elle répond à ma question, ma petite trombine perd son sourire. Deux fois par semaines pendant tout un trimestre ? Ca doit être une mauvaise blague ! Je n'aurais jamais accepté si on me l'avait précisé, sans déconner ! ...Quoi que, à bien y réfléchir, la nana du lycée m'ayant reçu pour l'inscription avait bien parlé de quelque chose que je n'ai pas compris. Trop dur de piger ce qu'elle m'avait baragouiné avec insistance et ce n'est que maintenant que je la comprends. Là, mes lacunes font mal. Je suppose que je pourrais simplement ne pas venir et m'occuper de mes patrouilles au-dessus de la ville, oui. Mais être Sentinel Prime ne fait pas gagner beaucoup d'argent et les petits boulots ne rapportent franchement pas grand'chose. Je dois penser à mon avenir, considérant que les collants ne me permettront ni d'avancer dans la vie ni de fonder une famille.
C'est que j'aimerais bien me trouver une régulière, moi.


- Ohputain.

C'est la seule chose que je trouve à rétorquer alors que mes traits se décomposent et que je me passe une main sur le visage. Si je veux rapidement me sortir de là, il n'y  a pas des masses de solutions : il va falloir que je progresse TRES rapidement. Décidé et motivé à contre-coeur, je me redresse un peu plus convenablement et tend l'oreille à ma charmante prof', la couvant du regard. La seule bonne nouvelle dans cette soirée pourrie, c'est bien elle. Décidant qu'elle va devenir ma nouvelle meilleure amie (ainsi qu'un fantasme qui va me faire souvent mal à la main), je me promets mentalement de bomber tout les muscles à son attention, tout comme je ferais comprendre au premier malin qui décidera de l'emmerder pendant les cours que ce n'est pas une bonne idée.
Elle se présente donc et je bois ses paroles, tout comme mes yeux dévalent ses jambes. Yamagashi Sensei -la belle insiste là dessus- parle un anglais superbe et s'avère assez interessante pour donner envie de l'écouter. Je capte tout ses regards et je me charge de lui rendre bien volontiers. Oh, ça va, hein ! Je ne me suis pas transformé en tombeur non plus et je sais bien qu'elle se contente de jouer. Ca m'étonnerait qu'elle aille plus loin avec un type dans mon genre et ça m'arrange : je ne sais pas y faire avec les filles. Mais bon, ça rend le supplice bien plus agréable.

Voilà notre sensei qui distribue des feuilles et mon regard qui la dévore sans grande gène. Je ne regarde pas le questionnaire lorsqu'elle me le dépose, préférant m'occuper d'imaginer ses seins. Pas mal, je crois. J'espère qu'elle va faire sauter la veste à un moment ou un à un autre, histoire de nichonner allégrement.
Paf, la voilà qui repart et voilà mes yeux qui suivent le balancier hypnotique de sa chute de reins... Tout comme le font pas mal d'autres regards. Ce cul, mon Dieu, CE CUL ! Aaaaaaaaah.... Son mec doit se régaler.
Bon, Macross, occupe toi de ce questionnaire.

Je ramène enfin les yeux vers mon bureau pour les poser sur ma copie et c'est là que je comprends -en déglutissant longuement- que les cours vont devoir être assidus. C'est bien simple, je ne pige rien à ce que j'ai devant moi. La honte, putain...


- Ahem... Yamagashi sensei ? Euh... Comment dire ? Admettons que quelqu'un ne comprenne pas un traître mot de votre questionnaire, comment ça se passe ?

Si je lui jette une nouvelle oeillade, celle çi n'a plus rien de coquine mais possède tout les signes de l'appel de détresse. J'entends des rires étouffés et des commentaires désagréables fuser ça et là, mais le regard par-dessus les lunettes que je balance à la racaille inter-sidérale en guise de promesse de grandes tartines dans la gueule suffit à faire taire les rumeurs naissantes. Une fois ce détail réglé, je lance une nouvelle question avec une nette note de désespoir.

- ....Possible de s'arranger pour des cours particuliers ? Non parce que là...

Un long, long soupir. Sentinel Prime vaincu par un questionnaire scolaire, mon égo vient d'en prendre un sacré coup.

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 4 vendredi 01 juin 2012, 23:57:22

Maintenant que tout le monde a sa feuille, je devrais avoir une minute ou deux pour me dire que je m'ennuie, et maudire intérieurement le proviseur. Je suis certaine qu'il m'a envoyée ici parce que j'ai refusé de coucher avec lui. Mais ce genre de vengeance est compréhensible : étant donné le nombre de gens avec qui j'ai couché depuis mon arrivée ici, il est dans une minorité.

Toujours est-il que je peux au moins me préparer aux trois mois de calvaire linguistique qui m'attendent, pendant que chacun écrit son nom et son prénom sur la feuille.

" Ahem... Yamagashi sensei ? "

Je me retourne vers Kyle, je veux dire Macross-san, pour le découvrir visiblement dans l'embarras. C'est pas possible, j'ai même pas eu le temps de parcourir la moitié de la salle, et elle n'est pas grande.

" Oui ?
- Euh... Comment dire ? Admettons que quelqu'un ne comprenne pas un traître mot de votre questionnaire, comment ça se passe ? "

Je reviens vers lui. Certains se moquent déjà à voix basse mais je n'ai pas le temps de m'y intéresser qu'ils se calment. Il faut dire que les bras de Kyle-Ho mais c'est pas vrai ! Macross-san ! Depuis que je suis au Japon ça me manque tellement d'appeler les gens simplement par leur prénom... c'est que j'ai pas été élevée comme ça, moi. Enfin pas tout à fait. Alors les étrangers, surtout les anglophones comme moi, je dois faire un effort pour leur parler en bonne japonaise.

Tout ça pour dire que malgré ses lunettes, quand on voit ses bras on envie d'être son ami. Question d'instinct de conservation, pour certains. En tous cas il réveille d'autres instincts en moi. Mais je ne vais pas non plus le draguer ouvertement devant la classe. Ni en dehors, franchement. Ça fait plaisir d'avoir un beau mec, ça habille le cours, et au mieux ça donne le frisson d'un petit flirt. Je le rejoins pour voir avec lui ce qui ne va pas.

Mais je penche à peine à côté de lui qu'il me parle, ou plutôt m'appelle à l'aide.

" ...Possible de s'arranger pour des cours particuliers ? Non parce que là... "

Ma raison me dit : "non !". Mes hormones me disent : "oui !". Je sourie nerveusement en essayant de cacher ma gêne. Des cours particuliers ? Autant s'enrouler lui-même dans un gros ruban rose avec joli nœud et s'accrocher une petite carte disant "Joyeux Non-Anniversaire".

" On en parlera après le... "

Je percute avant de finir. Le questionnaire que je vois posé sur sa table est en japonais. Le soi-disant test pour débutant anglophone est écrit en idéogrammes ! Cette fois c'est sûr on se venge de moi, et ces pauvre gens doivent payer les pots cassés. D'ailleurs ça ne rate pas.

" Heu, senseï ?
- C'est quoi le kanji au milieu de la deuxième question ? Bonjour ou arrête bus ? "

Et tout le monde s'y met, ce qui est normal. Mais contrairement à Kylacross-san -presque !- les autres ont au moins tenu une question ou deux... Et ils ont aussi comprit où écrire leurs noms et prénoms. Ok, je devoir me remonter les manches plus haut que prévu. mais avant ça je pose la main sur le bras de Macross-san -YES !- et lui adresse un sourire rassurant.

" On verra à la fin du cours. "

Au temps pour l'ambiance détendue que je voulais créer. Je prends un questionnaire et passe au tableau. Et en avant pour une heure de décryptage, à détailler chaque kanji, ce qui nous fait à tous perdre un temps monstre sur chaque question. Mais une fois traduites elles leur font déjà moins peur, et la plupart n'hésitent pas à participer. Si mes élèves voyaient ça ils seraient jaloux : la prof qui traduit toutes les question et les réponses.

Quand je finis par me dire que j'en vois pas le bout, quelqu'un m'interrompt.

" Désolée, sensei, mais...
- Oui ?
- Il est déjà sept heure cinq et j'ai un bus à prendre.
- Ok, on finira la prochaine fois. "

Quand il s'agit de plier le cartable ils sont aussi rapides que des ados. Et en tassant mes fiches dans ma serviette en cuir j'ai l'impression d'oublier quelque chose...

Kyle Macross

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 5 samedi 02 juin 2012, 00:30:36

Je ne sais pas qui est le connard qui a préparé les questionnaires, mais je lui souhaite intérieurement de rester à tout jamais anonyme, au risque de devoir retrouver sa voiture sur la lune. Alors que Yamagashi sensei s'approche de moi et qu'elle envisage de répondre à ma demande, le reste de la classe commence peu à peu à s'agiter et je suis satisfait de constater que dans les rangs, ça ricane déjà moins. J'en profite pour détailler le joli visage de la prof', qui à ce moment précis semble percuter que ça va être un peu plus compliqué que prévu. Vous voulez que je vous dise ? Vu sa tronche, j'ai l'impression qu'elle n'est pas avec nous pour le plaisir. Peut-être qu'elle doit arrondir ses fins de mois, quelque chose du genre ? Bah, je ne vais pas la plaindre d'avoir un travail et je me contente de gonfler légèrement le biceps sous ses doigts quand je sens sa main sur mon bras.
Quelque part, cette action tient plus de l'encouragement que du jeu de chat et de la souris auquel nous nous livrions à grands coups d'yeux interposés. Je ne sais pas si elle le perçoit et de toutes façons, je ne m'y attarde pas outre mesure. Décidé à lui filer un coup de pouce, je ne porte plus sur elle qu'un regard neutre. Désolé, sensei, mais vos courbes ne m'aideront pas pour trouver un job. En revanche, les mots qui roulent sur votre charmante petite langue et qui passent vos lèvres pulpeuses, c'est autre chose.


Le temps passe vite lorsque l'on est assidu et je dois dire que je me suis comporté comme un premier de la classe, à tout noter et reporter avec soin. Le questionnaire ne me semble plus si insurmontable à présent et c'est assez surpris que je relève la tête lorsque l'un de mes camarades annonce l'heure. Déjà si tard ? Merde... Bon, je prendrais un peu de retard dans la patrouille de ce soir, simplement. Le monde peut bien tourner sans SP de temps en temps, non ? En attendant, je range mes affaires avec soin et finit par me retrouver bon dernier à me lever de ma place, m'apercevant que Yamagashi sensei est encore là. Ca m'embête un peu, mais je vais devoir la relancer sur cette histoire de cours particuliers : j'en ai vraiment besoin. Mince. Hors cadre scolaire, la belle me paraît vachement plus impressionnante. Jolie et sûre d'elle dans son tailleur, tout à fait le genre de nanas que je n'ose jamais aborder de peur de me faire remballer au premier regard. Tout à fait mon style de nana, mais je doute franchement être son style de mec. Remarque, si elle joue la frigide distante dès le départ, ça m'aidera.

- Euh... sensei ?

Je m'excuse du regard de la déranger comme ça, d'autant que je me suis planté devant elle de toute ma taille. Il paraît que de pied en cap, j'ai un côté impressionnant que le collant moulant atténue de par son apparence. Là, en fringues civiles, je me demande ce que ça donne - et l'espace d'un instant, je me demande si ça lui plait.

- Excusez moi d'insister, mais j'aurais vraiment besoin de ces leçons particulières. Si... Si vous n'avez pas le temps, pourriez vous juste m'indiquer un de vos collègues, s'il vous plait ? Je peux me déplacer ou recevoir chez moi, si c'est plus agréable et facile.

Franchement, je ne pense pas une seconde à l'aspect érotique de ces cours. Le fantasme de la prof et tout... Non, d'autant que je suis persuadé qu'elle ne me trouvera pas à son goût. C'est une sacré belle femme, ce qui me fait réaliser que les rues de Seikusu ne sont pas sûres pour les jolies petites choses comme elles. Donc...

- Je peux vous raccompagner, peut-être ? Il se fait tard.

Un sourire, celui que je sors pour rassurer la donzelle fraîchement sauvée. D'habitude, ça suffit. Mais d'habitude, je vole et je sauve des vies. D'habitude, je ne me retrouve pas comme un con devant un questionnaire aux questions élémentaires. Merde, cette histoirre m'a fait perdre un peu confiance en moi.
Bah. D'ici quelques minutes, je serais redevenu Sentinel Prime et j'en oublierais cet épisode, du moins jusqu'au prochain cours. En attendant, je la fixe de mes yeux bleus, attendant qu'elle réponde.

Yamagashi Hitomi

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 6 samedi 02 juin 2012, 01:23:35

" Euh... sensei ?
- Hmm ? "

Je relève la tête pour me retrouver nez à nez avec un étalage de pectoraux qui se dessinent à travers le T-shirt de... Je lève un peu plus la tête... Kyle ! Avec le pépin du questionnaire je l'ai complètement oublié. Enfin pas lui, ses cours particuliers. Je me sens tellement cruche que je dois être en train de rougir. Je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il enchaîne.

" Excusez moi d'insister, mais j'aurais vraiment besoin de ces leçons particulières. Si... Si vous n'avez pas le temps, pourriez vous juste m'indiquer un de vos collègues, s'il vous plait ? Je peux me déplacer ou recevoir chez moi, si c'est plus agréable et facile.
- Oui. Non. Aucun problème. "

J'espère qu'il comprend quelque chose à cet suite de mots parce que c'est pas mon cas. Je devrais le rembarrer, mais d'un autre côté ce n'est pas forcément une bonne idée. Le trimestre avec ce groupe va être un vrai parcours du combattant, et je ne peux pas me permettre une perte de régime de mes lycéens. Alors si je peux remonter le niveau du dernier de la classe assez rapidement ça me simplifiera bien la tâche.

Je finis de tasser mon bordel dans mon sac.

" Désolée, ça m'était sorti de la tête. En fait je pense que ce sera pas du luxe, pour nous deux. "

Je boucle enfin ma serviette et relève encore la tête vers lui. Et remarque qu'il a de beaux yeux derrière ses lunettes.

" Je peux vous raccompagner, peut-être ? Il se fait tard.
- Avec plaisir. "

Et un grand sourire, même si la bonne réponse était "merci, j'habite à deux pas, je ne voudrais pas vous déranger". Il faut qu'on se mette d'accord sur ses leçons particulières. Ce sera vite fait, alors autant le faire en marchant. Je suis pas en train de monter une embuscade pour l'attirer dans mon lit, du moins c'est pas la priorité. Même si un grand costaud comme ça, et visiblement pas un charmeur invétéré, c'est plutôt tentant.

Je ferme bien la porte en sortant, puis direction la sortie. Il fait déjà nuit à l'extérieur. Kyle n'a pas l'air trop pressé, et c'est tant mieux parce que je n'ai pas vraiment envie de trottiner en tailleur.

" Si vous voulez des leçons je préfère vous les donner moi-même. Parce que si je vous envoie à un collègue, on devra se coordonner au programme de la classe. Ce sera un casse-tête pour nous et vous risquez de prendre trop d'avance ou de retard sur les autres. "

C'est tout à fait vrai, et logique, pourtant j'ai l'impression de me justifier. En tous cas j'enchaîne.

" Ensuite, si vous êtes libres, je pense que le mieux serait de se voir juste avant les cours. En fait j'ai au moins une heure de libre à chaque fois. On peut faire ça à la bibliothèque ? Ou chez moi si vous préférez, j'habite à cinq minutes. "

Ok, là ça commence à ressembler à une invitation. À se demander si je le fais pas exprès. Je continue de sourire, peut-être un peu trop tout à coup. Faut que je sorte quelque chose pour détendre l'atmosphère.

" Enfin, si ça vous convient. Dans tous les cas vous risquez de passer pour le chouchou de la prof. "

Epic fail...






Kyle Macross

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 7 samedi 02 juin 2012, 02:04:31

Mouais. D'habitude les réponses à la con comme ça, c'est moi qui les sors. Ca fait bizarre d'ailleurs de se retrouver confronter à une réaction qu'on sait nous appartenir... Je ferais attention, la prochaine fois. Ca ne fait pas avancer le dialogue, ça ! Patient, je ne dis rien. D'un côté, je la tire sûrement de sa rêverie et elle doit reposer le pied sur terre. Il me semble que Yamagashi sensei est prof au lycée à temps plein, ce qui sous-entends que le cours de rattrapage auquel je participe est une rallonge assez conséquente de son emploi du temps. C'est un rythme à prendre, c'est sûr. Pourtant, je me sens désolé de revenir à la charge avec mes histoires de cours à domicile. Elle l'ignorera peut-être tout sa vie mais mon propre emploi du temps est assez chargé, lui aussi.
Au moins, elle accepte ! Je lui adresse un sourire reconnaissant et esquisse le mouvement d'un baiser sur la joue, que je rattrape aussitôt. Mieux vaudrait que je ne m'égare pas, sinon elle risquerait de penser que toute cette histoire est un traquenard. Elle ferme sa serviette et je jette mon sac sur mon épaule avant de lui emboîter le pas alors que je suis autorisé à la raccompagner. Pfioooou, vu le smile, elle accepte de bon coeur ! Je rougis un peu et espère qu'elle ne le voit pas.

Arrivés dehors, je traîne des pieds sur le chemin qu'elle emprunte. Pas envie de me presser, d'autant que sa compagnie est loin d'être déplaisante et l'air du soir assez doux pour laisser planer un souffle détendu sur nous. En fait, c'est plutôt agréable d'être là et je l'écoute m'expliquer qu'elle préfère continuer à assurer les cours, même particuliers. Yes !


- Prendre un peu d'avance ne me dérangerait pas, pour être franc. Mais devenir votre boulet à traîner ne me tente pas... Vous êtes assez sympathique pour accepter mon appel à l'aide, je peux bien me caler sur votre rythme.

Je la regarde en lui souriant, ayant vaguement l'impression qu'elle cherche à se justifier. Mais de quoi ? En fait, je suis plutôt content qu'elle se sente obligée d'assurer elle-même les cours. Bon, j'aurais du mal à me concentrer correctement une fois seul avec elle, mais c'est un moindre mal.

- On fait ça où vous voulez, quand vous voulez, comme vous voulez.

BRAVO ! Quel con, je vous jure ! J'aurais pû tourner ma phrase autrement, mais le mal est fait et je ne peux plus que me contenter de rougir un peu plus furieusement en m'insultant d'être aussi piètre orateur. Kyle Macross, connard non-assumé et dragueur trop minable pour tenter de rebondir, à votre service.
Heureusement, elle préfère passer à autre chose et j'ai presque envie de lui rouler une pelle de remerciement.


- Le chouchou de... Ah, ouais ! Oh, je m'en fous. C'est plutôt flatteur. Par contre, vous... Enfin, vous ne risquez pas d'avoir des soucis ? Je ne veux pas devenir un problème.

Et là, je percute.

- Vous habitez à... euh... cinq minutes du lycée ?

Dans ce cas, ce n'était pas bien utile qu'elle me laisse la raccompagner, pas vrai ? Pourquoi a t'elle accepté ? Par simple politesse ? Ouais, c'est forcément ça. Où c'est parce que ça lui disait bien ? Je reviens à la réalité et me rends compte que je la scrute du regard comme si j'étais à la recherche de réponses dans le fond de ses beaux yeux. Je me rends compte, aussi, que je lui ai attrapé le bras par reflexe quand je l'ai interrogée et que maintenant elle est quasiment collée à moi.
DE MIEUX EN MIEUX, SOMBRE CONNARD !
Je relâche ma prise un peu sèchement, ne sachant plus ou me foutre. Là, j'aimerais qu'un désastre pointe le bout de son nez, ce qui me donnerait l'occassion de foutre le camp à la vitesse de la lumière.


- ...Excusez moi, je... euh...

Je baisse les yeux, déjà, les rivant malgré moi (pour une fois !) sur les monts qui tendent le tissu de son haut. Quand je m'en aperçois, je relève la tête avec l'air coupable du gamin prit la main dans le pot à cookies et je n'en rougis que davantage en attendant grosso modo une tarte en travers de la figure.

Yamagashi Hitomi

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 8 dimanche 03 juin 2012, 15:49:44

Plus je l'entends plus je me dis qu'on est pas plus doués l'un que l'autre. Entre moi qui l'invite à la maison en essayant de retenir mes yeux de se balader sur ses muscles, et lui qui veut bien faire comme je veux, où je veux et quand je veux. Je sens que ses leçons particulières vont être assez longues et fastidieuses, vu qu'on va pas arrêter de faire ce genre de gaffes.

" Le chouchou de... Ah, ouais ! Oh, je m'en fous. C'est plutôt flatteur. Par contre, vous... "

C'est déjà ça de pris, par contre, moi ?

" Enfin, vous ne risquez pas d'avoir des soucis ? Je ne veux pas devenir un problème. "

Des soucis ? De quoi il... Ha bin oui ! Évidemment ! Je suis irrécupérable dans mon genre. Mais je n'ai pas le temps de répondre qu'il s'arrête en me retenant par le bras. Si la surprise me fait sursauter, c'est autre chose qui me fait frissonner. Il a de la poigne, même pour un gars apparemment musclé. Mais il ne serre pas au point de me faire mal. Une main de fer dans un gant de velours. Et ce regard un peu perdu qui scrute le mien.

J'ai un peu de mal à comprendre, mais il faut dire que dans son genre il tout pour me faire fondre. J'habite à cinq minutes du lycée...

" Heu... Oui... "

Et alors ? Justement, pauvre cruche ! Alors pourquoi je le laisses me raccompagner ? Le quartier du lycée n'est pas dangereux et je n'ai pas le temps de mourir d'ennui en chemin. Je voulais surtout qu'on boucle cette histoire de cours particuliers, mais en y repensant c'est trompeur. Pour imager la princesse n'accepte pas l'escorte du chevalier blanc pour rien : soit il y a des méchants sur la route, soit elle en pince pour lui. Dans les deux cas elle va bien le remercier en l'invitant à entrer... Inutile d'aller plus loin en parlant d'épée et de fourreau.

Soudain il me lâche et baisse les yeux. Mais il est plus grand que moi, ce qui limite un peu son panorama. Je suis un peu gênée de le laisser se rincer l'œil. Parce que je le laisse faire quelques secondes quand même, le temps de souffler un coup. C'est pas sérieux, tout ça ! J'amène une main devant ma poitrine pour remuer un les doigts, histoire de capter son attention, puis je pointe l'index vers mon visage. Une autre lui aurait sans doute décoché une gifle. Si j'avais dû en faire autant à tout ceux qui m'ont maté le décolleté j'aurais de la corne sur les mains : chaque jour ils défilent par paquets de trente.

Je suis quand même un peu toute chose, et je rougie.

" Je... Je ne voulais pas vous... "

Là je suis partie pour un gros mensonge. Je voulais carrément l'inviter à monter, même si je ne l'aurais sans doute pas fait. Je me racle la gorge un petit coup.

" Hum !... Je veux dire que comme on devait parler des cours particuliers, et que ça allait pas prendre des heures... "

J'ai bien des idées qui prendrait des heures, s'il est capable de tenir la longueur... Rhaaaaa ! Mais c'est pas possible d'être obsédée à ce point-là ! Cette classe de mise à niveau est vraiment une plaie ! Déjà que ça me gonflait à la base, avec les bâtons qu'on me met dans les roues ça m'énerve ! Là-dessus ce mec me tombe tout cuit dans le bec, alors forcément à quoi je pense pour me défouler ? Allez, Hitomi ! Respire, sourie, tout va bien. Et quand il viendra prendre sa leçon il sera toujours temps de craquer.

" Enfin bon ! Pour en revenir à ce que vous disiez : je ne vois pas quels problèmes ça pourrait causer. Vous n'êtes pas un lycéen. C'est même pas moi qui vais vous évaluer à la fin du programme ! Alors tant que je vous apprends à parler Japonais... "

Je me tais parce que sinon je vais encore dire une bêtise. Tant que je leur apprends à tous le Japonais je peux bien leur apprendre des contes de fée ou faire une orgie à chaque cours. Mais à ce compte-là je préfère les contes de fée, parce qu'il ne sont pas tous aussi mignons que Macross-san.

Je sens que la situation le met mal à l'aise et j'hésite à lui dire que je peux continuer seule, maintenant que la question des cours particuliers est réglée. On se contentera de la bibliothèque, ce sera moins tentant pour moi et moins stressant pour lui. Mais soudain des voix approchent au coin d'une rue. Des voix de mecs, plutôt insistantes, et une voix de fille, inquiète. Macross-san ne doit pas comprendre un traitre mot de ce qui se dit, mais quand l'équipe arrive dans notre champ de vision il faudrait être débile pour ne pas comprendre. Ils sont cinq, elle est toute seule, elle marche aussi vite qu'elle peut, et ils lui tournent autour comme une meute de hyènes.

" Allez, quoi !
- Je vous ai dit non ! Laissez-moi tranquille !
- Juste un verre, c'est pas comme si on te demandait une pipe !
- Hé ! "

L'un d'eux vient tirer sur sa jupe. Effectivement ils n'ont pas l'air du genre à demander. À peine sept heures du soir et devant le lycée en plus !

" Excusez-moi une seconde. "

Je laisse là Macross-san pour marcher à la rencontre de la petite troupe, qui ne tarde pas à me remarquer.

" Regardez ça, les gars !
- On est gâtés ce soir ! "

J'attrape la fille par le bras. Une de mes élèves, une interne. Je la tire contre moi pour lui glisser deux simples mots à l'oreille.

" Go ! Now ! "

Et elle ne se fait pas prier, mais ça me laisse seule face aux cinq jeunes hommes qui ne semblent pas se démonter. J'espère que si ça part mal mon chevalier blanc va voler à mon secours. Mais autant éviter la violence superflue. J'ai beau leur lancer des regards noirs l'un d'eux s'approche.

" Hé, mais ce serait pas la prof de Takashi-kun ? La rouquine coquine ? "

La "rouquine coquine" l'attrape par l'oreille et pince assez fort pour lui arracher une petite plainte surprise.

" Just dare to open that mouth again, and I swear I'll kick your balls so hard you'll spit them on this very ground !
- Quoi ? "

Je le repousse vers ses copains.

" Cassez-vous avant que j'appelle les flics ! "

S'ils ne se dégonflent pas, j'aurais vraiment besoin de mon chevalier blanc... S'il est toujours là.
« Modifié: dimanche 03 juin 2012, 16:03:06 par Yamagashi-sensei »

Kyle Macross

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 9 lundi 04 juin 2012, 10:41:18

Par instinct, j'avais désactivé mes pouvoirs. Si ma belle sensei avait décidé de me balancer sa main dans la figure, au moins ne l'aurait-elle pas cassée dans le mouvement alors que je n'aurais même pas bronché. Pourtant, la claque ne vint jamais et elle se contenta de faire tranquillement remonter mes yeux vers son visage d'un petit mouvement de doigt que je suivis tranquillement, rouge de honte et la bouche légèrement tordue dans une mimique de gène sincère et évidente. Honnêtement ? J'étais ridicule. En compagnie d'une femme superbe, je me comportais comme un Roméo de bas étage incapable de prendre le taureau par les cornes. J'aurais pû lui faire un peu de rentre-dedans, assumer jusqu'au bout les oeillades enflammées de la bibliothèque... Vous savez, juste pour dire que j'avais des grosses baloches et que j'étais un mâââââââle digne de ce nom. Pourtant, j'en étais incapable. Les femmes... Les femmes me faisaient peur, d'une certaine manière. Leurs réactions à mes tentatives de drague m'effrayaient à l'avance et ma piètre expérience dans le domaine ne me donnait pas vraiment d'assurance. Oh, bien sûr, il y en avait eu quelques unes quand même. Grâce au costume.
Se sentir en compétition avec son propre alter-ego avait quelque chose de ridicule, tout de même. Et puis, j'aurais voulu parvenir à "jouer" avec Yamagashi sensei en tant que Kyle. Pas forcément l'allonger ou la faire tomber dans mes bras, mais juste tisser un pseudo jeu amoureux entre nous. Ca m'aurait prouvé que je valais tant en jean qu'en collants renforcés, mais ce n'était visiblement pas pour ce soir.
Triste guignol, Macross San. Triste guignol.

Je la vois rougir et ça me tire un petit sourire. Je l'imaginais femme d'expérience et je m'aperçois que même si c'est le cas, elle réagit à mes maladresses presque positivement. Sensei, je ne sais pas si c'est un jeu pour vous, mais merci. Attention, par contre : ça risque de me plaire un peu trop.


- Je... Je ne voulais pas vous...
- Oh, euh... Je me doute, ouais.

Ben quoi ? Je ne suis pas assez imbu de moi-même pour m'imaginer qu'elle allait me proposer de rentrer, non plus. Notre désirable formatrice a juste accepté par politesse, je suppose. Je ponctue involontairement ma phrase d'un soupir nasal un peu blasé. L'habitude des vestes, en somme.

- Hum !... Je veux dire que comme on devait parler des cours particuliers, et que ça allait pas prendre des heures...
- Non mais ne vous en faîtes pas Sensei, j'ai bien compris ce que vous vouliez dire. C'est sûrement moi qui me montait des films à grands coups d'heures passées sur une surface plane ou pas. Je... pardon.

Ce n'était pas vrai. Ca ne m'avait pas effleuré l'esprit. Mais je ne voulais pas qu'elle s'approprie le mauvais rôle et c'est donc volontairement que je l'ai endossé en quelques mots, pour la soulager un peu et la laisser imaginer que je suis un pervers pas vraiment assumé. Ce sera certainement plus facile pour nous deux, bien que je réalise dans un éclair coquin qu'avec moi, les surfaces planes ne sont pas forcément nécéssaires. On peut faire l'amour en chute presque libre, vous pensez ?
La voilà qui change de sujet, ce qui me soulage l'esprit.


- Oui, c'est vrai ! Mais... enfin... Vous savez, les réputations se font et se défont rapidement. Si on apprenait que vous donnez des cours particuliers chez vous, vos élèves pourraient.. Enfin... Répandre des bruits de couloirs, ce genre de choses.

Avant de débarquer dans cette réalité, j'ai moi aussi été élève. Je sais comment cavalent les rumeurs entre les classes et je n'ai pas envie qu'on colle à une fille aussi sympathique et patiente l'étiquette de coquine facile.
Alors que je suis à deux doigts d'en rajouter une couche, des éclats de voix me font tourner la tête. Plusieurs hommes et une seule femme qui "discutent". Et bien que je ne comprenne pas grand'chose, la scène me semble d'expérience assez claire de loin et se dessine dans toute sa splendeur après que le groupe ait accompli quelques pas. J'entrave que dalle, mais j'ai vu assez de fois le spectacle pour imaginer les bulles de dialogue au-dessus des têtes présentes.


- Et voilà, pas un soir de libre...

J'ai parlé à voix basse, plus pour moi qu'autre chose. Je ne pense pas que Yamagashi sensei ait entendu, puisqu'elle m'a planté sur place dès que la jupe à été tirée. Laissé là comme un con, je ne peux que la regarder aller au charbon sans grande hésitation pour aller sauver la mise de la nana qui doit être une élève du lycée, qui file d'ailleurs sans demander de son reste alors que ma rousse volcanique se plante devant les loustics et tire l'oreille de l'un d'eux pour le faire se taire et prendre l'ascendant.
ET BAH PUTAIN ! Ce qu'elle lui balance avec assurance et une voix plus sèche que l'Arizona me scie les pattes et me fait ouvrir grand les yeux d'étonnement. Je ne sais pas pourquoi elle a choisi l'anglais pour la menace, mais le ton et l'accent parfait font leur effet. Même moi, je ne l'aurais pas ramenée, là.
Yamagashi sensei leur ordonne de dégager, et je comprends que ça va être beaucoup moins facile qu'elle ne le pense.


Ces petites frappes ne sont pas une simple bande de copains mais appartiennent au Rokuryu, une bande de Seikusu à la réputation ultra-violente. Pas difficile de le savoir, ils ont tous le dragon à six têtes tatoué dans le cou. J'en ai rossé des brassées entières ces dernières semaines, je sais donc de quoi je parle. Les lascars sont armés et dangereux... Les afficher comme ça n'était pas une bonne idée et je décide de limiter au mieux la casse, quitte à devoir baisser ma culotte devant eux. Pour Yamagashi, qui ne se rend pas bien compte de ce dans quoi elle vient de se fourrer, surtout à deux pas de chez elle.
Putain... Devoir jouer le looser devant elle, ça me fait mal au coeur et j'en aurais presque les larmes aux yeux quand je pose ma main sur l'épaule de mon sensei pour la mettre un peu en retrait, avachissant un peu les épaules et prenant l'air du mec qui ne sait plus où se foutre.


- On é désaulé lé gas... ma...euh...kopinne éme bien ce la rakontter, elle voulé pas s'oposé au Rokuryu...  parddon.

Merde, merde, merde, merde. Attends qu'elle me quitte sur le pas de sa porte, que je revienne tous vous péter la gueule une fois mon costume enfilé ! En attendant, je me contente de multiplier les courbettes, avec un certain talent pour me faire passer pour un lâche. Généralement, ça suffit. J'en serais quitte pour quelques insultes, un crachat ou deux, mais ils passeraient leur chemin et en oublieraient Yamagashi en se marrant comme des cons. Donc, c'est parfait. D'ailleurs, je m'incline même à la japonaise pour fignoler l'ensemble, mais la réaction qui suit n'est pas celle que j'attends.
Un genou me percute le nez avec force et le choc brutal me fait rencontrer le sol alors que de petites étoiles me passent devant les yeux. Mes pouvoirs coupés ! Merde ! La douleur me vrille la tête et je sens les filets de sang chaud qui me souillent le visage tandis que je me tiens le nez.

Ils ne comptent pas laisser passer si facilement l'humiliation que la rousse leur a infligé et comptent bien le faire savoir, j'aurais dû y penser !

Je tente bien de me relever, mais un coup de pied dans les côtes vient me cueuillir et me coupe le souffle dans une expression etouffée.
Voilà que deux des types me martèlent généréreusement de coups de savate et avant qu'un pied ne s'enfonce dans mon estomac, je me demande avec horreur ce qu'il en advient de mon sensei, aux prises avec trois types décidés à laver leur honneur et très probablement à se vider les couilles. Si au moins j'arrivais à me concentrer !

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 10 lundi 04 juin 2012, 18:03:07

Voir Macross-san s'aplatir me déçoit et me met vraiment hors de moi. J'ai même envie de lui en coller une. Mais le nom Rokuryu me fait l'effet d'un météore en pleine poire. Bien joué, Hitomi : tu laisses tomber tes petites gaffes d'allumeuse pour te jeter dans la gueule d'une meute de loups. Et aussi ce pauvre Kyle qui a au moins eu l'intelligence d'essayer de piger ce qui se passait. Ça explique au moins leur arrogance : d'après les médias ces types n'ont peur de rien. La seule chose à faire serait de m'aplatir aussi et de reculer doucement. Mais il est déjà trop tard.

Kyle se fait vite aplatir, au sens propre, par deux gars qui se mettent à le rouer de coups. Les trois autres me foncent dessus pour m'attraper. Mon esprit s'est éteint mais l'instinct me fait réagir. Le premier à arriver récolte le tranchant de ma serviette droit dans les côtes. Ça suffit à peine à le stopper. Les deux autres m'attrapent déjà par les bras, et en profitent pour me désarmer. Mais ils ne me frappent pas. Inutile de réfléchir pour comprendre ce qu'ils ont en tête.

Le premier vient m'attraper par les cheveux avec un sourire mauvais.

" Alors ? T'appelles pas les flics ? "

Son haleine pue le tabac et le saké. Il penche la tête pour venir me lécher le cou, ce à quoi je répond en lui mordant l'oreille aussi fort que je peux. Il crie et tire sur mes cheveux, j'en sens quelques qui s'arrachent. La douleur me fait serrer les mâchoire un peu plus fort. Puis rejette la tête en arrière. Il recule et porte une main à son oreille blessée alors que je crache le petit anneau que je viens de lui arracher.

" Salope ! "

Il me fusille du regard et revient d'un méchant coud de poing que je prend en plein ventre. Mon corps se plie en deux, si les deux autres ne me retenaient pas je m'effondrerais. J'ai le souffle coupé et trop mal réagir quand il vient relever ma jupe pour passer une main en-dessous. Les deux autres changent déjà de prise pour se libérer une main, et s'attaquer à mon décolleté.

" Toi tu vas prendre cher ! On va te... "

Ils vont me... Mais pas avant que j'envoie à celui-là un genoux dans les noix, pour lui apprendre ce qu'on risque à relever la jupe d'une femme sans son accord. Il ne crache pas ses boules comme je le lui ai promis, mais il recule à nouveau, bien penché en avant. J'en profite pour relancer ma jambe et le redresser d'un coup de pied en pleine tronche. Pas assez pour l'envoyer au tapis, mais ça a l'air de le sonner un peu. Les deux sont trop surpris pour me retenir quand je rue pour échapper à leur emprise.

Je me retourne pour fuir mais une main me retient par le poignet. Je reviens comme un yo-yo pour mordre, arrachant un cri de douleur et de surprise à mon agresseur. Il me lâche mais un autre est déjà dans mon dos. Il passe ses bras autour de la taille pour me soulever du sol. Je sais déjà ce qui m'attend. Ils ne laisseront pas m'échapper, plus je résiste plus ce sera long et douloureux. Mais je résiste quand même.

" Attrapez-la, bordel ! "

Les deux autres revienne, l'un d'eux repart avec l'élan de mon pied au visage. Le second arrive à attraper une de mes chevilles. Je tente de la balayer de ma jambe libre mais il arrive à me bloquer. Alors je plie les genoux au maximum et le repousse. Celui qui me tient en perd l'équilibre et part à la renverse. Il me lâche pour essayer d'amortir sa chute, mais cambré comme il était il se cogne l'arrière du crâne contre le bitume. Roule sur le côté et me tord le poignet en arrivant au sol.

Une nouvelle douleur qui me pousse à me relever rapidement. Je n'ai jamais été dans cet état, dans ma tête le tableau est flou et un vacarme assourdissant me bouche les oreilles. La douleur tire et me chauffe le poignet, me cisaille le ventre et me picote le côte de la tête. Je tremble de partout. Un mec au sol à côté de moi qui se redresse péniblement, un autre en face qui se relève, et le troisième qui se touche les dents. Un peu plus loin Kyle et les deux derniers agresseurs. Et c'est tout, la planète Terre n'est plus qu'un cercle de cinq mètres de rayon.

Je ne cherche pas à réfléchir. Serrant les dents sur un gémissement de douleur je charge l'un des adversaires de Kyle. Je lui saute dessus pour m'agripper, frapper, fouetter, mordre, griffer, saisir, tirer. Dune seconde à l'autre ils vont tous se reprendre, me jeter par terre et me rouer de coup. La suite importe peu, je ne serais sans doute plus état de m'en rendre compte.

Kyle Macross

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 11 lundi 04 juin 2012, 19:04:29

Je me suis fais éclater la gueule une paire de fois dans ma vie, vous savez ? Quand j'étais môme à l'école quand je me faisais chahuter, au lycée quand je me faisais racketter, en ville quand je tentais de draguer la nana d'un costaud qui n'était jamais très loin. Une fois nanti de pouvoirs, je me suis frotté à des créatures de l'espace, des démons issus de l'Enfer, des mutants complètement cintrés, des demi-dieux frustrés et tout une pléthores d'autres cinglés qui ont prit ma carcasse pour un sac de sable. Me faire rosser ? Je connais. Les os brisés ? J'ai une belle collection de radios chirurgicales à la maison.
Mais jusque là, je m'étais toujours défendu. Je balançais mes poings comme je le pouvais, je battais des pieds, lançais des pierres ou plus tard des voitures... Bref, je ne m'étais jamais rendu. Question de fierté, question de respect de moi-même. Mes héros à moi n'auraient jamais laissé un type leur rentrer dedans sans broncher et je considérais que je leur devais bien ça. Quand je suis devenu SP, ce sentiment a été démultiplié et je l'utilisais comme prétexte pour toujours me relever.
Sentinel Prime n'a pas le droit de mettre genou à terre. Sinon, tout les gamins qui l'admirent perdront leurs repères.

Kyle Macross partage le même état d'esprit, mais Kyle Macross se fait actuellement défoncer, il n'y a pas d'autre mot. Couché à terre, je me suis roulé en boule pour diminuer l'impact des coups de pieds qui s'abattent sur mon corps et m'empêchent de me concentrer pour réactiver mes pouvoirs. Quelques chocs à la tête m'ont sonné et je ne sens plus ma mâchoire. Mes côtes me font souffrir, mes dents me donnent l'impression de danser sur mes gencives, mon oeil droit ne veut plus s'ouvrir et mon nez pisse le sang plus fort qu'une pucelle avec un mandrin de brute entre les cuisses.
Je voudrais que ça s'arrête, je voudrais avoir seulement avoir le temps de cracher l'hémoglobine qui tapisse ma bouche. Je voudrais gémir un peu, aussi. Ca me ferait du bien de pleurer, en fait.

Mes oreilles ont beau siffler, j'entends entre deux assauts sur mes flancs les expressions de fureur qui fuse d'un peu plus loin, de quelques pas à côté. Les mecs ont l'air de peiner sur quelque chose, mais quoi ? Minute. Mon esprit m'indique qu'un d'eux parle au féminin. Yamagashi sensei les fait tourner en bourrique ? Elle a du caractère et ne compte pas se laisser baiser si facilement, au propre comme au figuré. J'en rirais presque, mais ma lèvre inférieure s'ouvre lorsqu'elle rencontre la pointe d'un pied lancé si fort que le choc manque de me casser quelques dents.
Qu'on en finisse. Qu'ils m'envoient à l'hosto et qu'ils se la fassent, mais qu'on en finisse rapidement. C'est assez humiliant comme ça, c'est assez douloureux pour mon âme et pour mon corps. Si cette conne de rouquine n'avait pas ouvert sa grande gueule, on...
Minute, Macross. Tu fais quoi, là ? Tu parles de qui, là ? Tu es entrain d'attendre que ça passe et tu attends qu'ils la baisent pour aller mieux ?

C'est un coup au coeur qui me foudroie, comme si ma conscience avait décidé de poignarder ma lâcheté. D'accord, je ne suis pas un tombeur. D'accord, je ne suis pas un super coup. D'accord, je ne suis pas l'homme idéal pour les femmes que je rencontre. Mais j'ai ma fierté, j'ai un nom que je défends tout autant qu'un idéal. Je suis Sentinel Prime, MERDE ! SENTINEL PRIME !
Un des types a arrêté ses coups et l'autre aussi, presque dans la foulée. Ils vocifèrent contre une "petite pute qu'ils vont éclater" avant de la "faire tourner dans toutes les caves de la bande". J'entends qu'ils pensent en faire "le joli petit trou à bite de l'équipe", aussi. Sensei ? Elle continue de se défendre ? Sûrement. Et elle vient de me donner l'occassion de me relever, puisque personne ne me moleste plus. Un bras à terre, un crachat. Un second bras, les deux qui poussent ensemble, mes jambes qui se joignent à l'équipe et finissent par me porter. Je titube, je vacille.
Je suis debout.

Désolé, miss. Ils ont réussi à vous maîtriser quand même et vous êtes plaquée face contre le capot de la première voiture stationnée, jambes écartées et jupe relevée. Un type vous tient le bras gauche, un second le bras droit. Je crois que le troisième s'occupe de vous arracher ce qui vous servait de lingerie, puisqu'il vient à bout du tissu qui craque alors qu'il exulte.
Désolé, miss. Celui qui doit être le chef peine à déboutonner son froc mais y parvient quand même, puisqu'il glisse le long de ses jambes et qu'il exhibe sa queue bandée, prêt à la frotter contre vous alors que les deux larrons qui me tabassaient rient en l'imitant.
Désolé, miss. Vous ne pouvez pas voir la première droite que je balance et qui part comme une balle dans le visage le plus proche de ma position, envoyant valdinguer le type sur plusieurs mètres alors que mon poing lui a probablement défoncé une partie de la face. Vous n'avez pas pû voir ça, mais je jure sur tout ce que j'ai de sacré que vous allez profiter du reste du spectacle.


- Deuxième round, fils de pute.

La perte de leur copain les a forcés à abandonner Yamagashi et les deux qui la retenaient contre l'acier de la bagnole l'ont relâchée pour me foncer dessus. L'un d'eux à un cran d'arrêt dont la lame brille alors qu'il arme son geste de perforation, l'autre n'a que son poing. Les deux se brisent le poignet alors que leurs bras rencontrent mon buste chargé d'énergie et prêt à encaisser la charge d'une locomotive. Ils hurlent leur douleur mais sont coupés dans leurs exclamations par mes mains qui s'enfoncent dans leurs estomacs, avant qu'elles ne remontent pour les cogner l'un contre l'autre. Leurs caboches sonnent sinistrement quand elles se percutent et les larrons tombent à terre sous les yeux de leurs deux copains restants.
Le chef -qui a prit soin de remonter son futal dans l'action- me menace d'un flingue qu'il a probablement tiré de sa veste. Le voilà qui se met nerveusement à rire, le voilà qui me menace de tirer si je continue à avancer.
Docile, je reste donc immobile. Parce que j'ai envie de jouer.


- Voilàààààà, sage, Gai-Jin.... Tu vas aimer ça, on va baiser ta copine devant toi... Tu bronche, je t'allume, pigé ? Je vais lui défoncer le cul à ta pétasse, ouaiiiiiiiiiis..... En faire mon p'tit sac à foutre perso.... La faire couiiiiiiiiiiner !

Il se marre, son pote aussi. C'est drôle, je pensais que la démonstration de force avec leurs collègues suffirait à leur faire prendre la poudre d'escampette, mais la présence du Glock avec lequel ils me braque semble suffisante pour les rassurer. Je crache un peu de sang et m'essuie la bouche d'un revers de bras tandis que le chef fait signe à son pote de s'occuper de mon sensei.

- Le seul qui la baisera ici, c'est moi.

C'est sorti tout seul, sûrement aidé par l'adrénaline et la peur qu'il arrive quelque chose à la jolie rousse. Je n'en pense pas un mot mais pourtant je l'ai lâché sur un ton qui n'admet ni réplique ni protestation et j'ai refais un pas vers l'homme. Lui tire, mais la balle ricoche sur moi. Pas le temps pour son esprit d'analyser la situation que déjà ma main s'est refermée sur l'arme, la compressant progressivement entre mes doigts sous ses yeux terrifiés. Il cherche à s'enfuir mais je suis forcément plus rapide que lui et j'attrape son visage pour l'enfoncer dans le capot de la voiture où se trouvait Yamagashi Sensei. Le second a déjà prit la poudre d'escampette, mais je lui lance la boule de métal qui était l'instant d'avant un revolver et le voilà qui s'effondre, assommé.
Face à la prof de langue,  je me sens tout penaud. Sans trop savoir pourquoi, je lisse sa jupe, tire un peu dessus comme si je voulais m'assurer qu'elle la couvre bien.


- Tu vas bi.... Pardon... Pardon... Je suis tellement désolé de...

Je ne parviens pas à finir ma tirade. Je suis désolé de ce qu'elle a failli subir, je suis désolé de l'avoir tutoyée par reflexe. Je suis désolé de n'être pas parvenu à lui épargner ces minutes menée d'un train d'enfer.
Peut-être aussi suis-je désolé de ne rien trouver de mieux que de refermer mes bras autour d'elle pour la presser contre mon corps en une présence que j'espère rassurante, tendre. Amicale, amoureuse. Peu importe.


- Je vais t'amener à l'hôpital... Je vais... oh... pardon...

Mon Dieu... Si tu m'entends, fait qu'elle ne se rende pas compte des larmes qui envahissent mes yeux avant de dévaler sur mes joues. Fait que je parvienne à ne plus m'en vouloir de ne pas avoir sû épargner à cette femme l'épreuve qu'elle vient de traverser.
D'elle si forte ou de moi si faible, Mon Dieu... Qui est le héros, en cet instant ?

Yamagashi Hitomi

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 12 lundi 04 juin 2012, 22:23:19

" Sur la bagnole ! "

Ils ont fini par m'attraper, et ça n'a pas pris longtemps. Deux qui me tiennent par les bras, un autre par les jambes. Et j'ai beau remué cette fois ils tiennent bon. Ils serrent tellement fort que mes bras commencent à s'engourdir. Ils me balancent à plat dos sur le capot d'un voiture, ma tête heurte le pare-brise que j'entends craquer. Pour faire mal : ça fait mal, et ça me sonne méchamment, mais je suis encore consciente. Je n'ai pas le temps de reprendre mes esprits et de me redresser qu'il m'attrapent à nouveau et me retournent.

Cette fois ils ne se contentent plus de me tenir : deux d'entre eux sont montés sur le capot pour carrément m'écraser. Je les entends rire ou râler, me cracher ce qu'ils comptent faire de moi. Et soudain c'est comme si tout mon corps s'endormait. Cette sensation-là, je ne l'ai connu que deux fois dans ma vie. Je voudrais avoir assez de volonté pour la chasser, et continuer de résister même en vain, mais je ne peux pas.

J'en pleure de rage, de frustration et de peur. De honte aussi, parce que je me laisse charmé par cette petite voix rassurante. Elle murmure à mon oreille que je n'ai qu'à fermer les yeux et penser à autre chose, que ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Je ne veux pas l'écouter, mais je n'ai rien d'autre à quoi me raccrocher pendant qu'un de ces gars relève ma jupe pour arracher ma culotte. Il me scie le bas-ventre et le haut des cuisses, mais je le sens à peine. Là je sais que j'ai laissé tomber, mes yeux se ferment tout doucement. J'écoute la petite voix une fois de plus. La troisième, ça fait deux de trop. Je ne veux même plus qu'on me sauve. Je veux que ça s'arrête, et que ça ne recommence jamais.

J'attends la suite, toutes les choses qu'ils ont promis de me faire subir. Mais rien. Au contraire les poids qui m'écrasaient s'envolent, je me sens glisser lourdement. Est-ce que ça y est ? Déjà ? Est-ce que c'est de ça qu'on m'a "sauvée" par deux fois ? C'était pas si terrible en fin de compte.

Soudain une détonation souffle la petite voix et me fait sursauter. Mon cœur part au galop, je sens l'adrénaline qui fuse à travers tout mon corps. Je rouvre les yeux, pousse des deux bras pour me redresser et me hisser à genoux sur le capot. Je suis encore vivante et consciente, même si je tremble de partout. Mon regard noyé et paniqué tourne dans tous les sens. Je vois quelqu'un penché près de moi, qui part en courant.

Soudain un choc près de moi fait trembler le capot, et remuer la voiture sur ses amortisseurs. Je me retourne juste à temps pour voir le haut d'un corps glisser du capot, et derrière une grande silhouette qui lance quelque chose. Je suis trop choquée pour comprendre ce qui se passe, ou ce qui vient de se passer. J'étends les jambes pour atteindre le sol. Mon cerveau n'arrive pas à faire le tri entre ce qu'il perçoit en ce moment, ce qu'il a refoulé pendant mon esprit s'est fermé, et tout ce qui s'est passé avant. Les coups, la panique, et surtout les voix. Elle se croisent, se chevauchent, se coupent les unes les autres.

" Rokuryu.
- Attrapez-là !
- Sage, Gai-jin !
- Salope !
- Tu bronches, je t'allume !
- Deuxième round !
- La faire couiiiii...
- Le seul qui la baisera ici... "

La dernière voix a dispersé toutes les autres, comme les moutons se dispersent devant un loup. Rien de ce que j'ai vu ou entendu dans ma vie ne m'a terrifiée à ce point. Et je sais qu'elle va avec l'homme qui baisse les yeux dans ma direction.

" ... C'est moi. "

J'ai tellement peur que je retiens mon souffle, pourtant mon cœur bat toujours aussi vite. Mes poumons ne se décident à se remplir à nouveau que lorsque que l'homme touche mes cuisses pour lisser ma jupe. Mais je reste assise à le fixer, pétrifiée par la terreur, les bras repliés devant moi dans une posture de défense instinctive et ridicule. Il parle, enfin je crois, un martèlement sourd et rapide m'empêche de comprendre les mots qui passent ses lèvres.

Puis je tressaille quand il passe ses bras autour de moi. Après ce que je viens de vivre je ne suis pas d'humeur câline. Le seule fait qu'il me touche me dégoûte, et me terrifie encore plus. Mais j'ai trop peur pour seulement me plaindre. Je reste prostrée contre lui. En reprenant mon souffle, j'essaie de ne pas penser à ce qu'il va me faire. Mais il ne me fait rien, il reste contre moi, il m'emprisonne de ses bras...

Il ne va pas plus loin, et mon cerveau se remet lentement en marche. Il relie les points, remet les choses dans l'ordre. La classe, les loubars et la lycéenne, l'agression, les trois que je parviens à repousser par miracle, le quatrième sur lequel je me jette comme une folle. Et autre chose, d'un bout à l'autre.

" Kyle... "

J'ai à peine soufflé son nom, comme si je n'arrivais pas à y croire. C'est le cas. Pendant que je me battais bec et ongles, il se faisait proprement démonter sur le bitume. Il n'aurait pas du être capable de se relever, encore moins de prendre le dessus à un contre cinq. Pourtant il l'a fait, pour moi. Il ne m'a pas prise dans ses bras pour me faire ce qu'ils n'a pas laissé les autres faire. Il m'a prise dans ses bras pour... s'excuser ? Et pleurer ?

Mon corps n'est pas plus à l'aise pour autant, entre les mains d'un homme. Mais je dégage doucement mes bras, vers le haut, pour poser les mains sur ses épaules. Mon regard monte en même temps pour rencontrer le sien.

" Tu... Vous... Est-ce que... ça va ? "

Mon corps ne tarde pas à me rappeler à l'ordre. Mais comme le danger est bel et bien passé c'est pour autre chose. Je suis vidée, je n'ai plus de forces et j'ai mal partout. Mais et lui ? Il ne pleure pas pour rien. Il a peut-être pris un mauvais coup ?... Ou une balle ? C'est un coup de feu que j'ai entendu tout à l'heure. Je m'écarte soudain en baissant les yeux, et les mains. Je pars à la recherche d'une blessure sur son torse ou ses bras. Si j'étais moins paniquée je me dirais que c'est pas bien malin : s'il est blessé je ne lui ferais que plus de mal. Mais je suis encore très paniquée.

" T'es blessé ? Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? Tu vas bien ? "

Kyle Macross

Valinichonneur

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 13 lundi 04 juin 2012, 23:48:39

Vous êtes vous déjà senti minable ? Je veux dire VRAIMENT minable ? Moi oui, une paire de fois. Mais ce soir, au moment où mon sensei se dégage de mon étreinte pourtant douce et pétrie de bons sentiments, j'ai l'impression de toucher le fond d'un gouffre tellement béant que je ne serais jamais capable de voler assez haut pour m'en échapper. Tout ce pouvoir, tout ce vécu pour en fin de compte laisser une situation banale pour moi m'échapper, déraper horriblement. Je me suis fais tabasser et elle... Une question percute d'ailleurs mon esprit avec force et une désagréable insistance. Tandis que Yamagashi sensei était retenue prisonnière sur le capot, y'a t'il eu pénétration ?
C'est horrible, comme interrogation. Quelques esprits pervers trouveraient peut-être la question excitante, tout comme la situation. Certains chercheraient probablement à en tirer partie, aussi. Moi, je n'ai qu'une envie : me jeter sous un train et en finir. Décidément, la lâcheté est une amante tenace et sacrément collante. La rousse me regarde pourtant et je m'efforce d'éviter avec soin la couleur de ses beaux yeux. Mon oeil valide est fuyant, l'autre est fermé par l'éclat d'un coup reçu qui doit être bien bleu à présent. Ma lèvre est éclatée, mon visage et mes fringues couverts de sang et tout mes muscles tendus au possible sous l'étoffe de mon tee-shirt. Je me connais assez pour savoir que mon corps est encore en état d'alerte et prêt à réagir à tout et n'importe quoi.
Ses mains sur moi me dégoûtent presque, me donnent simplement envie de lui balancer mon poing en travers de la gueule. Franchement, je n'ai ni envie qu'on me touche, ni qu'on me regarde. Yamagashi fait les deux et je dois me faire violence pour ne pas réagir brutalement. L'excitation et la peur sont encore mêlées dans mes veines et dans mon esprit, détonnant cocktail menaçant de faire chavirer mes réactions. Expirant bruyamment, je me concentre sur sa voix douce sans cesser de pleurer. Au mieux mes larmes se calment elles un peu, disons.

Quand mes doigts viennent à la rencontre des siens pour leur faire arrêter un peu sommairement leur inspection, la poigne est un peu plus forte que je ne l'aurais voulu. Je ne le réalise pas et je me contente de renifler un peu fort avant de prendre la parole d'une voix que j'essaie de contrôler pour lui donner le timbre un tant soit peu viril que ma perceptrice lui a connu jusque là.


- Ce... Ca va, ça va. C'est pour toi qu'il faut s'inquiéter.

Cette femme est belle. Oui, oui, je sais : ça n'est pas une nouvelle en soi. Elle même est d'ailleurs sûrement consciente de cet état de fait et il n'a rien d'étonnant mais... Comment dire ? Là, en cet instant plutôt particulier, elle m'apparaît comme l'illustration du terme "beauté". Purement et simplement. Si Aphrodite existe encore, ma prof de langue est peut-être celle qui peut lui tenir la dragée haute et l'idée me fait d'ailleurs piquer un fard plutôt inattendu. En moi se mélangent une montée brutale de tendresse à son égard, de désir charnel sauvage et un poil de honte. Comment puis-je me permettre de ressentir tout ça après ce qu'elle vient de vivre ? Je suis une ordure, qui n'a pas le temps de creuser cette révélation puisque les sirènes des voitures de police commençent à se rapprocher de nous.
La bagarre a dû alerter les riverains, ou simplement la petite étudiante par qui tout est arrivé. Ou le coup de feu, allez savoir.
On va nous trouver, nous emmener, nous poser des questions. Demander à la rousse de repasser le fil de la soirée. Je ne pense pas que ce soit le bon moment.
Délicatement, je lui attrape une main pour la faire descendre de la voiture et je mêle mes doigts aux siens tandis que je ramasse sa serviette en grimaçant sous la douleur de mon corps qui me lance de partout maintenant que la tension redescend peu à peu.
Soupirant, je me rapproche d'elle jusqu'à sentir sa poitrine s'écraser doucement contre mon buste.


- Tu as besoin de repos et d'un peu de paix, je pense. Je... fais moi confiance, d'accord ? Fais moi confiance...

La lumière des gyrophares illumine la rue par intermittence et je la serre davantage contre moi. Me baissant, je saisis ses jambes et la porte finalement comme une jeune mariée, comme un fardeau précieux que je tiens fermement contre moi.
Et je décolle. Je nous ouvre les cieux à une vitesse raisonnable, qui nous fait laisser rapidement Seikusu sous nous, réduisant la ville à ce qui semble être une construction pour enfants, sorte de cité de plastique insignifiante. Le vent fouettant mon visage me fait un bien fou et j'en profite un instant avant d'orienter mon vol vers le sud, en direction de la campagne qui borde Seikusu.


- Je répondrais à toutes tes questions plus tard.

Le ton est doux, mais assez sec pour qu'elle comprenne qu'elle n'aura rien de moi tant que je ne l'aurais pas décidé. Bon sang... J'espère que je ne vais pas regretter ce que je suis entrain de faire, j'espère que moi je pourrais lui faire confiance à mon tour.
Le reste du trajet se fait en silence. Dix minutes à ressasser ce qui vient de se passer, dix minutes à me maudire et à envisager le plus sérieusement du monde le seppuku. Et puis, je lui parle de nouveau alors que nous amorçons notre descente vers ce qui semble être une petite auberge traditionnelle perdue dans les montagnes ceignant la grande ville. Si Yamagashi sensei jette un oeil un tant soit peu attentif, elle verra facilement qu'il s'agit en fait d'un Onsen traditionel comme on en voit dans beaucoup de mangas. Un hôtel rural doté de bains chauds naturels et aménagés à la nippone,  en somme.


- Je viens très souvent ici quand... quand ça va mal. Les patrons me connaissent bien et sont très prévenants, et...et...euh... je baisse les yeux, me disant que j'aurais normalement dû l'amener à l'hôpital. Mais j'ai agis comme un gosse un peu bête. Enfin, tu vas pouvoir te reposer ici, au moins cette nuit... Et..euh..enfin...euh...si tu préfères aller à l'hosto ou seulement chez toi, je... tu... ben... y'a qu'à demander...

J'ai mis pied à terre dans l'entrefait, dans la petite cour intérieure où j'ai l'habitude d'atterir. J'aimerais m'excuser de l'avoir amenée là, de faire les choses en dépit du bon sens, mais une voix de femme âgée m'en empêche. Elle s'exprime dans un japonais parfait mais prend le temps de prononcer chaque mot pour que je puisse comprendre relativement facilement ce qu'elle me dit. La petite dame qui nous fait face est jolie pour son âge, vêtue d'un hakama sobre et élégant. Ses cheveux grisonnants sont tirés dans un chignon impeccable et son visage agréablement vieilli semble catastrophé quand elle vient à notre rencontre... Nous devons faire peine à voir.

- Kyle kun, tu vas bien ? Et ton amie ? Que s'est il passé, Kyle kun ?

Déposant Yamagashi sensei sur le sol, je laisse madame Hirohito l'inspecter des pieds à la tête tout en cherchant à donner des explications du mieux que je le peux.

- On a aitai agrécé mé sa va, sa va ! On peu pacé la nuit issi et profitai dé bins ? S'il vous plé ?

Elle hoche la tête en me regardant, s'affolant de l'allure de mon sensei plus que de la mienne. Ca me fait doucement sourire et enfin, je me sens un peu plus à l'aise. Un peu.

- Vous allez devoir partager une chambre, nous sommes presques complets... Kyle kun, tu ne devrais pas arriver comme ça ! On pourrait te voir ! Nigaud !
- Parddon, madame Hirohito...
- J'emmène ton amie, Kyle kun. Je vais prendre soin d'elle, tu n'as pas à t'inquiéter. Venez, mademoiselle, venez !

Les voilà qui s'éloignent, juste après que j'ai réalisé que je n'avais pas relâché la main de mon sensei un seul instant que maintenant, l'espace entre mes doigts me semble bien vide. De là où je me trouve, j'entends notre hôtesse qui hêle son mari pour qu'il vienne à ma rencontre, ce qu'il fait rapidement. Nous nous saluons comme il se doit avant qu'il ne m'entraîne vers les vestiaires jouxtant les bains chauds, me demandant simplement de ne pas me montrer trop au reste de la clientèle afin de ne pas l'effrayer. J'obtempère en silence et me retrouve rapidement devant les casiers en osiers devant lesquels je me dévêtis totalement pendant que monsieur Hirohito s'éclipse pour revenir avec une petite boite à pharmacie, me disant que j'y trouverais de quoi me soigner. Il me signifie aussi que le bains dit "des amants" va nous être réservé, à miss Yamagashi et moi, afin que nous ne croisions personne. Notre état pourrait faire fuir sa clientèle et je le comprends bien alors que je le remercie, filant enfin vers la porte donnant accès au bassin nous étant dédié. Avant d'y accéder, je prends toutefois une douche pour me débarasser du sang me couvrant et je pénètre finalement dans l'onsen même.
L'endroit est joli, donnant une vue sur la pas si lointaine Seikusu et ses lumières, un peu en contrebas de la montagne. Des roseaux et des galets ceignent un bassin brûlant et fumant ou l'eau m'arrive au nombril et l'ensemble du lieu respire le zen, la tranquillité.

Nu comme un ver, je me pose dans un coin, les pieds dans l'eau. Je regarderais pour me soigner un peu plus tard, préférant souffler un moment, cherchant ce que je vais bien pouvoir dire à Yamagashi sensei si elle décide de me rejoindre. Bon sang, comment a t'on pû en arriver là ?


---

(Le bain... ^^)

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 14 mardi 05 juin 2012, 02:51:52

Quand il attrape ma main je réprime une plainte. Il m'écrase les doigts. Son visage est méconnaissable à cause des coups qu'il a reçu. Mais sa voix aussi sonne bizarrement. Après tout ça je ne sais pas comment prendre ce qu'il me dit. Pourquoi c'est pour moi qu'il faut s'inquiéter ? Je me suis déjà bien inquiétée face à ces cinq types, et finalement il n'en a fait qu'une bouchée. Face à lui je ne pourrai pas me défendre, et je n'ai pas envie de ressentir cette horrible sensation une quatrième fois. Pas déjà, plus jamais. Je commençais à peine à me sentir rassurée, maintenant je ne sais plus ce que je ressens. Il me fait peur, mais j'ai aussi peur qui m'abandonne.

Je suis bien vite obligée de choisir entre les deux. Des sirènes de police éclatent dans les rues. Il me prend par la main, mais déjà bien plus gentiment. Je me relève et le laisse me guider quand il va ramasser ma serviette de cours. Dire qu'il pense à ce détail. Une partie de moi qui se méfie, et me dit qu'il est peut-être en train de couvrir ses traces pour que personne ne parte à ma recherche. mais quand il se redresse et que je le sens tout contre moi, mon choix est déjà fait.

" Tu as besoin de repos et d'un peu de paix, je pense. Je... fais moi confiance, d'accord ? Fais moi confiance...
- D'accord. "

Je n'ai pas le temps de me demander dans quel direction il va me tirer qu'il se baisse. Son bras libre passe sous mes genoux et il me soulève du sol, visiblement sans effort. Il ne me laisse pas plus de temps pour lui dire que je peux encore marcher. Mon cœur n'en finit pas de battre la chamade. On décolle. Le sol disparaît, ne laissant que les façades des building, qui finissent par s'effacer pour ne laisser que le ciel. Il ne m'a toujours pas lâché la main, mon bras libre est dans le vide.

Kyle vole. Rien que de le penser c'est de la folie pure. L'air devient froid mais ce n'est pas ça qui me fait soudain tressaillir. Une horrible pensée vient de me traverser l'esprit. Si c'était vraiment de la folie ? Si j'étais encore sur le capot de cette voiture, à subir les pires horreurs entre les mains de ces cinq types ? Si tout ça n'était qu'un rêve, soufflé par la petite voix ? Ce serait pousser un peu loin le fantasme du héros, mais il y a une logique. Je prends l'avion dix fois par ans, quasiment depuis ma naissance. Voler ne me fait pas peur, à chaque fois c'est pour retrouver des gens et des endroit que j'aime. Et en ce moment rien ne me ferait plus plaisir.

" On... Vole ?
- Je répondrais à toutes tes questions plus tard. "

Mon sauveur qui me rembarre ? Et à moins qu'on se pose en Irlande dans les dix minutes qui viennent, devant la maison de ma mère, ce ne sera pas encore trop beau pour y croire. Si c'est réel, ça restera sans doute la plus grosse surprise depuis mon arrivée à Seikusu. Quoique dans cette ville on ne peut jurer de rien. De toutes façons je n'ai rien d'autre à faire que me laisser aller. En revanche Kyle a l'air de ruminer. Je voudrais lui caresser le visage pour le rassurer, mais j'ai peur de relancer la douleur de ses hématomes et de sa lèvre. Et je ne sais pas quoi dire. Après tout, si j'avais réfléchi avant de foncer il ne serait pas dans cet état. Je regrette presque de l'avoir laissé me raccompagner, malgré tout ce que ça m'aurait coûté.

Il finit par descendre. Je jette un petit coup d'œil vers les lumières qui s'approchent. Une petite auberge traditionnelle. Son refuge. Le mien est à des milliers de kilomètres, trop loin pour que j'y courre quand ça va mal. Comme en ce moment. Alors quand il me propose de me ramener en ville je me contente de le fixer dans les yeux en secouant doucement la tête. Non, surtout pas.

Une femme sort nous rejoindre et c'est en tournant les yeux vers elle que je réalise qu'il s'est posé dans la cour. À l'entendre s'inquiéter je me demande si ce n'est pas sa mère. Mais Kyle n'a qu'à ouvrir la bouche pour me rappeler sa mère n'est sans doute pas Japonaise. Je préfère me faire toute petites, d'autant que la scène est plutôt amusante. Ce n'est pas sa mère mais elle pourrait à sa façon de le reprendre, et celle dont il s'excuse. En tous cas la petite dame a l'air montée sur batteries.

" J'emmène ton amie, Kyle kun. Je vais prendre soin d'elle, tu n'as pas à t'inquiéter. Venez, mademoiselle, venez ! "

Elle m'invite à la suivre, en s'inclinant presque assez pour me faire une révérence. J'adresse un dernier et grand à mon sauveur, en laissant glisser ma main hors de la sienne.

" À tout à l'heure, Kyle-kun. "

Même aussi gentiment, c'est un peu ingrat de ma part de le chambrer. Au moins ça devrait le rassurer un peu. Je suis la maîtresse de maison à l'intérieur. J'en profite pour me présenter à mon tour, et m'excuser. Mais pensez-vous ! Avec Kyle-kun il en faut beaucoup plus pour être dérangé ! Bien sûr je ne dois pas le lui répéter. Elle a l'air de l'aimer, son Kyle-kun, et de toute évidence c'est réciproque. Je n'ose pas lui demander s'il vient souvent ici, parce que ça reviendrait à demander si ça va souvent mal pour lui.

Hirohito-sama me conduit à une chambre, celle que je vais partager avec Kyle. J'ai surtout besoin d'une bonne douche, ou plutôt des bains dont ils ont parlé. Je profite d'un miroir pour regarder de quoi j'ai l'air. Mon visage est encore rouge mais intact, j'ai les cheveux en pétard. La manche droite de ma veste est un peu décousue, la gauche presque arrachée. Les boutons sont partis dans la bagarre, comme plusieurs de ceux de mon chemiser. Je baisse les yeux pour déboutonner ce qui reste, remarquant au passage que mes bas sont irrémédiablement foutus.

Je découvre mon ventre, et risque un doigt sur la grosse marque violacée à côté de mon nombril. Je l'effleure à peine que je tressaille. Ça fait mal, mais pas au point de me plier en deux ou de me faire trembler les jambes. Hirohito-sama revient poser un yukatabira bleu nuit, impeccablement plié, et une paire de getas sur la commode.

" Je vais vous trouver des vêtements, Yamagashi-san.
- Merci beaucoup.
- Si vous voulez vous détendre nous avons réservé le "Bain des Amants" et... "

Et soudain son regard se fait un peu méfiant.

" Depuis combien de temps connaissez-vous Kyle-kun ? "

Question piège, même double-piège. Je le connais depuis deux heures à tout casser, ou une éternité avec ce qu'on a traversé. Quand même un peu tôt pour partager la chambre et le "Bain des Amants". Si en plus je lui dis que je suis sa professeur, un de nous deux risque de dormir sur le paillasson. Mais si je mens ce sera moi, et pas un risque. Ça ne se fait pas de mentir à son hôte, surtout quand on s'impose. Je préfère être honnête, même si je ne suis pas trop sûre de mon coup.

" Un peu moins de deux heures. "

Les yeux d'Hirohito-sama s'étrécissent, et ne me lâchent pas avant qu'elle ne quitte la pièce. Inutile de me dire de faire attention avec Kyle-kun. Je ne peux pas m'empêcher de penser que si elle avait été là, on aurait pas eu le temps de morfler. Mais bon, je poursuis mon petit examen. Aïe ! Je vais avoir une belle bosse derrière la tête, mais pas de sang dans les cheveux. En me déshabillant je découvre tous les hématomes sur mes bras et mes jambes, aux endroits où nos agresseurs m'ont agrippée.

J'en ai un frisson. D'une certaine façon leurs mains sont encore sur moi. Je ferme les yeux et porte une main à mon front. Je respire profondément. Ils sont loin, et ils ont pris une dérouillée. Mais surtout je suis ailleurs. C'est fini et bien fini, je ne risque plus rien pour le moment... Enfin rien à part me faire mettre à la porte à coups de pompes aux fesses, si je cause encore du soucis à Kyle-kun. Et avec des sandales traditionnelles en bois ça pourrait faire mal. D'ailleurs je passe mes getas, et mon yukatabira. Et comme à avec tous les kimonos depuis que j'ai six ans, je mets un temps monstre à nouer la ceinture correctement. C'est que je viens d'Irlande, les ceintures avec lesquelles on m'a élevée avaient des boucles.

Mais ça me rassure d'une certaine façon. En partant à la recherche du "Bain des Amants" je n'ai pas vraiment envie d'enlever ce kimono. Je ne veux pas que Kyle voit toutes ces marques et s'excuse encore. S'il s'en veut d'avoir laissé le temps à ces hommes de me faire le peu que j'ai enduré, alors j'ai bien le droit de penser que je ne l'ai pas volé. J'ai bien le droit prendre un peu sur moi.

Je m'efforce de retrouver le sourire en arrivant au bain. Le cadre est on ne peut plus douillet et intime, cerné d'arbre rassurants qui ouvrent sur la ville. Seikusu est toujours là, fourmillante de vie, de surprises et de menaces. Mais on est au-dessus, hors de sa portée. Je remarque tout de suite Kyle tranquillement installé dans le bain. Il est nu, l'air et chaud et humide, mais contrairement à mes habitudes ça ne suffit pas à m'émoustiller.

Je remarque aussi la trousse à pharmacie, que je ne manque pas d'attraper au passage. Tant pis pour le bain, je préfère laisser mon dos et mes muscles me tirer encore toute la nuit que d'infliger à Kyle la vue de mes stigmates. D'autant que les siens sont bien pires. Il n'a pas pu manquer mon arrivée, avec mes getas qui claquaient le parquet où je les ai laissées, et maintenant mes pied qui font cliqueter les galets.

" Je comprends pourquoi tu viens ici, Kyle-kun. "

Oui, j'en remets une petite couche en approchant. Et une petite couche de leçons particulière, même s'il sait sans doute déjà ce que je fais mine de lui apprendre.

" Kun, c'est pour les jeunes garçons. Alors comme j'ai vingt-six ans, je dois t'appeler Kyle-kun ou Kyle-san ? "

Je viens m'agenouiller au bord du bassin, près de lui, posant la boîte à pharmacie à portée de main. J'ai du mal à retenir une expression de dégoût, vivement teintée de colère, quand je vois à nouveau d'aussi près son visage. Chaque blessure que je vois me rappelle que si j'avais réfléchi avant de foncer il n'en serait pas là. Ma gorge se sèche d'un coup.

" Je... "

Je me penche vers la boîte. Je fuis son regard. Pour un peu j'allais m'excuser, mais à tous les coups il s'y serait mis aussi. Il m'a sauvé, bordel ! Du viol collectifs, peut-être même de la mort ! Qu'est-ce qu'il lui faut de plus ?

" Bouge pas... Je vais m'occuper de ça. "

J'espère que je n'ai pas l'air trop fébrile, ou que ma voix de s'étrangle pas trop. J'essaie tellement de me retenir que je ne suis pas sûre. Et à force de farfouiller dans la petite boîte, je commence à me rendre compte que ma vision se trouble.
« Modifié: mardi 05 juin 2012, 03:15:39 par Yamagashi-sensei »


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