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Un nouveau sujet ... ( Melinda )

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Mélinda Warren

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    Petite vampire qui aime mordre des fesses <3

Re : Un nouveau sujet ... ( Melinda )

Réponse 15 samedi 09 juin 2012, 16:27:08

« Petite princesse », « petite souris »... C’était à croire que cette arrogante humaine la narguait délibérément afin de la forcer à attaquer. Elle s’avançait vers Mélinda avec assurance, comme pour lui montrer qu’elle ne craignait pas la vampire. Cette dernière n’était toutefois pas dupe. L’endroit devait sûrement disposer de nombreux pièges, et ressemblait à une espèce de cellule capitonnée à haute sécurité. Il y avait sûrement de nombreux dispositifs, et, si jamais elle faisait le moindre signe menaçant envers cette femme, la vampire était sûre qu’elle se recevrait de quoi sombrer dans les vapes.

Elle laissa donc l’arrogante humaine parler, lui expliquant qu’elle sera libre « d’ici ce soir », si elle acceptait de se soumettre à des scanners. Il fallait juste qu’elle fasse preuve de « bonne volonté », ce qui la fit légèrement sourire. Son sourire révéla ses canines pointues, et elle enchaîna.

« Petite princesse... C’est amusant, ce choix. C’est ainsi que mon frère m’appelait quand j’étais encore une petite humaine. Quand j’étais un bébé, il paraît que je pleurais pour un rien. Je n’ai jamais connu l’amour de mon père, qui ne voyait en moi qu’une future prostituée pour soutenir les rangs de son harem, et mon frère... Mon frère, lui, me haïssait. On m’appelait la ‘‘petite princesse’’ car j’étais capricieuse, car je pleurais beaucoup, et Bran, mon frère, ne supportait pas de m’entendre chialer... Je chialais parfois toute la nuit, d’une voix perçante et suraiguë, l’empêchant de dormir... Mais mon père s’en moquait. Bran devait un jour lui succéder à la tête de sa glorieuse entreprise, et, s’il n’était pas capable de mater une môme criarde, comment pourrait-il mater des esclaves ? »

Mélinda était lancée dans un étrange discours qui semblait n’avoir rien à voir avec les instructions de cette petite scientifique. Croisant ses mains derrière son dos, la vampire s’était rapprochée de l’aquarium, s’approchant des poissons.

« Il a compris comment me faire taire quand j’avais quatre ans. Il a compris que me frapper était la meilleure manière d’obtenir de moi le silence. Il a compris que, quand j’avais peur, je chialais et je rouspétais, mais que, quand j’étais terrifiée, je me taisais, et je lui obéissais. Et, pour me terrifier, il fallait me dompter, me dresser, me frapper. J’étais la petite princesse du harem, chiante, et qu’on dressait à coups de pieds, à coups de boucles de ceinture. J’ai toujours cru que Bran ne désirait qu’une chose : me tuer. M’étrangler dans mon sommeil pour toutes les nuits blanches que je lui ai procuré, mais, quand j’ai eu huit ans, j’ai compris qu’une autre chose de moi l’intéressait. »

L’une des mains de Mélinda caressait la surface de l’aquarium, ses griffes se mettant à crisser sur le verre, créant quelques légères fissures. Elle ne regardait toujours pas la scientifique en parlant.

« J’ai eu droit à ma première sodomie, et ce ne fut pas la dernière. Quel genre de monstre est capable de sodomiser une fillette de huit ans ? De surcroît quand elle est sa propre sœur ? Quel genre de père est capable de cautionner ça ? Quel genre de père peut, quand sa fille lui demande de le protéger après qu’on lui ait explosé le cul, ordonner aux hommes de la baiser, de la fouetter, et de s’y mêler dans la joie et la bonne humeur ? Je me souviens encore de leurs cris de joie, de leurs rugissements bestiaux quand ils me fouettaient pour que je me réveille. ‘‘Ne dors pas encore, petite Princesse !’’ ‘‘Il y a encore un second service pour vous, Votre Majesté !’’. »

Mélinda cessa alors de contempler l’aquarium, et contempla alors la femme, et lui parla sur un ton tranchant :

« Je les ai tous tués. Je les ai dévorés, je les déchiquetés, et je les ai massacrés. Je les ai torturés jusqu’au dernier pour connaître leurs proches, les noms de leurs femmes, de leurs enfants, et je les ai massacrés. Sous leurs yeux. J’ai ouvert le ventre de mon père, et je lui ai fait manger ses propres organes. Je les ai pendus avec leurs intestins, je les ai donnés à manger à des chiens affamés, je les ai enfermés dans des tombes remplies d’araignées, d’insectes... Tu vois, ma chère, je ne manque pas d’imagination pour ce qui est de la cruauté. Je n’ai pas grandi avec une cuiller en argent dans la bouche, mais avec une queue dégueulasse et un coup de fouet entre les reins. »

Continuant à parler, Mélinda se rapprochait de la femme. Elle parlait sur un ton froid, calme, solennel, dur et sérieux.

« Et je croyais savoir ce qu’était la souffrance. Peux-tu te l’imaginer ? Je croyais qu’il n’y avait rien de pire que se faire violer, et que j’avais tout vécu... Pauvre petite naïve... Tu veux savoir une chose sur les vampires ? Nous n’aimons pas dormir. Et tu sais pourquoi ? Car, à chaque fois que nous sombrons dans le sommeil, les cauchemars reviennent. Les cauchemars de notre transformation. J’ignore combien de films de vampires tu as du voir dans ton ignorante petite existence, mais une transmutation n’est ni agréable, ni courte. C’est une expérience de douleur inédite. La souffrance est si forte que je ne connais aucun mot, aucun superlatif, qui puissent être assez forts pour exprimer ce qu’on ressent. Essaie un peu de t’imaginer... Chaque parcelle de ton corps, chaque nerf, chaque veine, chaque muscle, chaque cheveu... Chaque infime partie de ton corps se mit à souffrir d’une manière intolérable, pendant des heures, des heures, et des heures... On aimerait se dire que cette souffrance inimaginable puisse se terminer, qu’on puisse s’y habituer, mais elle continue, toujours autant. Tu veux m’effrayer ? Avec tes petites piqûres et tes sédatifs ? J’ai vu la Mort, ma belle, je l’ai vu, et elle m’a pris dans ses bras... Et j’en suis ressortie. Voilà ce qu’est un vampire, ma chérie : un être supérieur, quelqu’un qui ne connaît pas la peur, car il a dominé la Mort. »

Mélinda était maintenant toute proche de la femme, et murmurait presque :

« Ces gens qui m’ont traumatisé... Ils me terrifiaient. Et tu sais quoi ? Je les haïssais plus que tout, et, dans ma haine, je les imaginais... Invincibles, immortels... Quand j’ai montré à l’un de ses hommes ses deux filles, en lui ordonnant de les enculer comme il l’avait fait avec moi, s’il ne voulait pas que je les égorge, il a chialé comme un bébé. Mon propre père s’est chié dessus, et, quand je lui ai ordonné de bouffer sa propre merde, il l’a fait. On aime tous se dire qu’on est invincibles, que notre esprit a une limite, une espèce de barrière infranchissable, un point à partir duquel on refusera de se plier aux ordres du bourreau. Mais, tu sais quoi ? Cette limite n’existe que chez les vampires, que chez ceux qui ont vu la Mort en face, et qui en sont ressortis. Fais-tu partie de cette catégorie, ma petite beauté ? Car, si ce n’est pas le cas, quand je te dirais de bouffer ta merde, tu le feras. Et quand je te laisserai le choix entre crever ou sacrifier cette fille que tu sembles apprécier pour survivre, tu choisiras de la tuer pour sauver ta peau. Tu te crois supérieure à moi ? Tu me prends pour une inoffensive souris qui braille dans le vide ? Une petite princesse à qui on doit donner la fessée pour qu’elle se calme et arrête ses caprices ? Détrompe-toi, ma beauté, je suis une saloperie de putain d’araignée. »

Mélinda recula alors légèrement sa tête, ayant presque soufflé sur la bouche de la femme ses explications.

« Maintenant... Fous le camp. »

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Alevtina

Humain(e)

Re : Un nouveau sujet ... ( Melinda )

Réponse 16 dimanche 10 juin 2012, 15:21:09





Aza l'écouta sans broncher, conservant ses mains nouées derrière son dos. L'histoire de cette petite vampire la fit frissonner, et manqua même de la faire tressaillir. Comment cela pouvait-il être possible ? La scientifique avait entendu parler des traitements insupportables et cruels que l'on offrait à certaines créatures, sur Terra. Elle avait déjà vu des marchands d'esclaves violenter des hybrides, leur sauvant la mise en les emmenant dans ce Centre. Certes, d'aucuns diront que c'était une prison contre une autre, mais la jeune femme savait, au fond d'elle, que les hybrides qu'elle conservait ici étaient bien traités. Jusqu'à ce qu'ils soient relâchés. Mais, là, ce discours affreux, ces termes crus, cette histoire cruelle manquérent de la faire tourner de l'oeil. Ce n'est qu'en se rattachant au mur, d'une main, qu'elle put encaisser la suite de l'histoire de Melinda. Cette violence, cette folie ... Elle, qui venait des beaux quartiers de St Petersbourg, n'y avait jamais goûté autrement que grâce à des thrillers qu'elle avait parcourue, dans sa jeunesse. Ses rares frayeurs venaient de quelques types bourrés qui l'avaient suivie dans la rue, essayant de lui adresser la parole. Ou alors, quand elle partait voir son frère, qui logeait dans les ruelles glauques de la ville, et qu'elle croisait ses amis souvent bien trop crus pour elle.

Tout lui semblait si réel, maintenant. Il lui semblait que cette môme sentait le sang à mille kilométres à la ronde. La russe en eut un haut-le-coeur. Et c'est quand elle s'apprêtait à lui répondre que tout bascula ...



***


Ayumi était retournée, temporairement, dans la salle de surveillance. Elle ne prêta guère attention au discours de Melinda - le son était bien trop bas pour cela - et n'eut d'yeux que pour Aza. Aza qui ne tiquait pas quand la vampire s'approchait d'elle. La japonaise resta un moment immobile, à fixer l'écran, sans rien oser faire. Elle n'était ici que pour récupérer sa serviette, qui contenait des échantillons sanguins concernant la siréne dont elle était en train de s'occuper. Le hasard voulu qu'Ayumi soit pressée de rejoindre cette siréne - elle n'avait pas d'enfant, et traitait les hybrides et créatures du centre comme ses éventuels nourrissons, leur offrant un amour parfois démesuré et inconscient - et qu'elle ne prête pas vraiment attention à l'écran. Au moment même où Melinda s'était approchée d'Aza, cette dernière s'était reculée doucement pour prendre un appui sur le mur.

Elle avait quittée, par la même occasion, le champ de vision de la caméra, se dissimulant sans le vouloir dans un angle mort. Et Ayumi s'imagina que sa compagne était sortie. Et, comme elle craignait une nouvelle vague de colère de Melinda, elle appuya sur ce cher et tendre bouton vert. Celui qui disperse dans l'air de la pièce une de ces substances qui détend bien plus que le corps.

- Dors, et laisse-nous tranquille, murmura t'elle.

Et elle quitta les lieux.


***


Alors qu'Aza allait lui répliquer quelque chose de tout à fait navrant - que voulez-vous répondre à un tel témoignage - elle sentit sa tête lui tourner. Elle crut d'abord à un malaise ridicule, dû à cette décharge de haine et de violence, mais comprit bien vite que c'était tout autre chose qui la faisait désormais tituber. Une odeur, dans l'air. Une saveur, sur le bout de la langue. Son corps reconnut cette substance qu'elle savourait, parfois, quand elle squattait ces lieux pour y trouver un peu de repos. Non. Sa vue ne se brouillait pas, mais elle se sentit étrangement engourdie. Qui avait fait ça ? Qui avait appuyé sur ce foutu bouton ? Qui avait enclenché ce mécanisme ? Une main sur le mur, une autre sur le coeur, la scientifique toussa doucement.

- Putain ...

Murmura t'elle, visiblement perdue. Elle ignorait si Melinda réagissait comme elle, si elle aussi était étourdie par cette substance. Le corps de la jeune femme s'abattit, d'un coup, et elle tomba à genoux sur le sol, incapable de demeurer debout. Tous ses muscles exigeaient du repos, et ses esprits s'étaient envolés pour batifoler avec les étoiles. Bref, elle était vaguement ... arrachée. J'ignore si, une fois dans votre vie, vous avez senti de trop près l'odeur de l'eau écarlate, ou même celle du poppers.

Si c'est le cas, vous savez ce qu'elle ressentait, là, à cet instant précis. Si ce n'est pas le cas, essayez d'imaginer que vous êtes engourdi, incapable de penser, détendu au possible. Enfin, détendu ... Quand on est dans la même pièce qu'une vampire qui ne songe qu'à vous éventrer, c'est quelque chose d'assez complexe que de vouloir se détendre.
 


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Mélinda Warren

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Re : Un nouveau sujet ... ( Melinda )

Réponse 17 dimanche 10 juin 2012, 18:38:07

Mélinda avait visiblement du porter un coup sensible. La Russe, en entendant son récit, avait semblé se décomposer. Mélinda le sentit à travers les ondulations de son sang, ces infimes mouvements qui indiquaient qu’elle ne se portait pas très bien. Vivait-elle dans une tour d’ivoire ? Une délicate ville où tout ce qu’on avait à craindre était l’assaut furieux de chats la nuit, ou la piqûre de moustiques ? La Terre n’était pas un monde exempt de violences non plus. Sans doute Alevtina était-elle surprise de constater que la « petite Princesse » n’avait pas une existence aussi angélique et innocente que la sienne. Ce qui faisait probablement la force de Mélinda dans le dressage des esclaves, c’était sans doute qu’elle savait ce qu’était la souffrance. Alevtina cherchait quoi lui dire, et Mélinda s’était écartée d’elle, contemplant ses belles griffes... Quand quelque chose jaillit du plafond.

Une espèce de gaz qui fit froncer les sourcils de Mélinda. Elle regarda immédiatement Alevtina, mais cette dernière semblait aussi surprise qu’elle. Un gaz remplit les pièces, mais il n’était pas empoisonné. Mélinda était légèrement nerveuse, essayant de comprendre ce qui se passait. Pourquoi déclencher ce gaz, alors qu’Alevtina était avec elle, et n’avait visiblement aucun matériel de protection ? Elle jura silencieusement, un murmure que les oreilles fines de Mélinda perçurent. Le gaz s’engouffra dans les narines de Mélinda, et, contrairement à ce qu’elle s’attendait, il ne la fit pas suffoquer. C’était... Curieux... Elle se sentit... Un peu plus euphorique, un peu plus... Ailleurs. Une sensation étrange. Elle se rappela alors de ces lycéens sur les bancs qui lui conseillaient de fumer des joints pour « planer ». Elle n’avait jamais vraiment compris cette expression, mais, là, elle commençait à réaliser ce que ça voulait dire, « planer ».

Alevtina sentit ses jambes l’abandonner, et tomba à genoux. L’humaine semblait moins bien supporter ce traitement que Mélinda. Clignant des yeux, Mélinda tentait de conserver son contrôle. Elle était une vampire, et les vampires étaient naturellement plus résistants que les humains. Elle ignorait ce qu’était ce gaz, mais elle résisterait contre cette torpeur qui l’envahissait, qui engourdissait ses membres, et lui donnait presque envie de dormir. Mélinda n’aimait pas le sommeil, et elle avait déjà bien trop dormi. Pestant, la petite vampire se mordilla alors la langue, mordillant fort, faisant couler son sang. La douleur, forte, fut comme un coup de fouet qui galvanisa ses forces.

Marchant alors d’un pas sûr vers Alevtina, elle la prit à la gorge, la souleva comme une plume, et la plaqua au milieu du lit, ses griffes enfoncées contre sa peau. Mélinda grogna, et approcha son visage de celui de la Russe.

« C’est quoi, ces conneries ?! Un nouveau test ? Tu cherches à me calmer avec tes petits gaz ? Ça marche peut-être sur les humains, mais le système immunitaire d’un vampire est capable d’encaisser beaucoup. Ton petit gaz m’agresse les narines. »

Sur le coup, Mélinda ignorait totalement qu’il s’agissait d’une erreur, et pensait tout simplement qu’Alevtina essayait quelque chose d’autre avec elle. Ce gaz rendait Mélinda légèrement euphorique, et, si elle ne mentait pas à Alevtina en lui disant  qu’elle avait des défenses plus développées que les humains, elle exagérait légèrement. Elle ressentait bien les effets du gaz, mais elle n’avait aucune intention de lui dire.

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Alevtina

Humain(e)

Re : Un nouveau sujet ... ( Melinda )

Réponse 18 dimanche 10 juin 2012, 18:54:45




Aza aurait pu s'endormir. Si, si, je vous l'assure. La personne qui avait appuyé sur ce bouton - un sombre idiot, à n'en point douter - avait dû bien saquer les doses. Au point que la jeune scientifique manqua de tomber, là, assoupie, emportée par ces relents violents de drogues apaisantes. Elle en avait même oublié l'existence de Melinda, préférant se laisser planer doucement. Après tout, elle l'avait fait de nombreuses fois, avant, bien avant ... Quand elle se cachait dans le parc de sa ville pour y fumer des joints avec son frère jumeau, et qu'elle se laissait tomber à la renverse, les joues rosies par le simple plaisir que lui procurait cette cigarette magique. Mais bon, là, elle n'était pas avec son frère, mais avec une vampire sanguinaire et remontée contre elle. Et quand cette dernière l'attrapa à la gorge, Aza récupéra ses esprits.

Pour les perdre 10 secondes après, certes, mais bon. Surtout au moment où elle se retrouva plaquée sur le lit, où elle étouffa un hocquet de surprise. Remuant comme un poisson hors de l'eau, avec ce qu'il lui restait de force - c'est à dire pas grand-chose, finalement ... -  elle chercha à se défaire de cette emprise plutôt douloureuse. La jeune fille agrippa entre ses doigts les griffes de Melinda, tirant dessus comme une forcenée.

- Oui, bien sur, c'est un test, ironisa t'elle.

Diable, qu'elle se sentait envolée. Elle avait l'impression de planer à quatre mètres au-dessus du vide. C'était aussi déroutant que délicieux, d'ailleurs. Dans d'autres circonstances, elle aurait sûrement adoré savourer cet instant. Mais là ... Non, vraiment, non. Elle était bien trop inquiète pour sa survie.

Un nouveau mouvement, vif, pour se dépêtrer de l'emprise de la jeune vampire. Un échec. Sa force valait décidément bien mieux que la sienne.

- Lâche-moi !

Une de ses mains chercha sa poche, où se reposait une seringue de sédatif. Mais, quand on est sous ce genre de ... drogue, disons, les réflexes ne sont plus les mêmes. Plus du tout.




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Mélinda Warren

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Re : Un nouveau sujet ... ( Melinda )

Réponse 19 dimanche 10 juin 2012, 20:57:58

Sur le lit, Aza semblait... A la fois ailleurs et présente. Vu que le gaz ambiant ne semblait pas la paniquer, il fallait croire qu’elle en avait déjà goûté, et qu’elle appréciait cette sensation... Cette sensation de fuite, ce sentiment irréel. Mélinda, elle, détestait ça. La petite vampire avait les pieds sur Terre, et, pour elle, ce gaz n’était rien de plus qu’une drogue voulant à nouveau la faire dormir. Elle n’avait jamais dormi autant jusqu’à présent ! La petite femme tentait vainement de se libérer, ne faisant qu’agacer Mélinda, et ne lui donnant envie que d’une seule chose : l’égorger pour de bon. Grognant, elle remarqua alors qu’Aza cherchait à récupérer quelque chose, près de sa poche. Le regard de Mélinda glissa des yeux de la femme à sa poche, et elle la gifla avec son autre main.

« Tiens, ça va te réveiller ! »

Elle relâcha la gorge d’Aza, et attrapa par elle-même la seringue d’Aza, avant de s’écarter d’elle, contemplant la petite aiguille. Mélinda l’observa silencieusement, puis se retourna vers Aza. Se concentrer, se concentrer, se concentrer. Diable, comme c’était difficile ! Mélinda se sentait assez mal en point. Elle n’avait pas mal, mais sa tête lui tournait. La vampire pesta, et brisa la seringue en deux, avant de la balancer sur le sol. Elle avança à nouveau vers Aza, se demandant pourquoi elle ne l’avait pas encore tué. C’était pourtant tellement tentant... Cette petite pute l’avait kidnappé pour faire des tests. Des tests sur elle ! Comme sur un vulgaire rat de laboratoire ! Ceci la rendait furieuse.

Se rapprochant d’Aza, elle fut donc à nouveau tentée de la tuer... Ou, du moins, de la torturer un peu. Mélinda soupira, et glissa de nouvelles phrases :

« Tu sais, je n’ai jamais aimé les piqûres... Et encore moins dormir... En fait, je déteste dormir, alors, si ce gaz ne s’éteint pas d’ici une minute, je te garantis que tu vas amèrement le regretter. »

Mélinda parlait sur un ton calme, et étouffa un bâillement. La vampire alla s’asseoir sur le rebord du lit, et se frotta les yeux. Dans cette position, elle ne paraissait guère dangereuse. Elle ressemblait plutôt à une petite fille sur le point de dormir, et qui n’attendait qu’une caresse de ses parents pour aller se coucher. Sa tête ne lui tournait pas vraiment, mais elle se sentait si affaiblie. Tout son corps semblait l’abandonner, ses muscles remuaient moins, et elle avait de plus en plus envie de se coucher, de s’allonger, de se reposer... Juste quelques secondes, rien que ça... C’était de plus en plus tentant, et ça ne faisait que l’enrager encore plus.

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Alevtina

Humain(e)

Re : Un nouveau sujet ... ( Melinda )

Réponse 20 dimanche 24 juin 2012, 19:06:26




La gifle lui arracha un grand cri de surprise. Dans ces moments là, on devient complétement sensible, vous savez ? A fleur de peau. La moindre sensation prend une ampleur catastrophique, et ni le corps ni l'esprit ni peuvent quelque chose. L'être humain se métamorphose complétement, et demeure hors de contrôle. L'esprit embué, Alevtina remua une seconde fois, tout en se laissant retomber sur les draps. L'air devenait plus frais, déjà ... Les recharges de ce gaz devaient être usées. Ils ne se vidaient pas indéfiniment dans l'air, le déclencheur restant ouvert une bonne minute avant de se refermer. Mais, une bonne minute, ça vous épuise un être humain. La scientifique chercha à se redresser, sentant que, d'ici peu, la vampire récupérerait ses esprits, que l'épuisement la quitterait. Alors qu'elle, triste humaine, resterait vaporeuse pendant un long moment encore ... Mais Aza n'avait plus aucune conscience du danger. Elle pourrait crever, qu'elle s'en foutrait royalement. Son instinct de survie était au point mort.

Elle grogna cependant, cherchant à atteindre la porte, qui lui semblait beaucoup trop inaccessible. Mais elle ne fit que se heurter à Melinda, et, dés qu'elle réalisa cela, elle se recula davantage, cherchant un point de repère, une arme, quoi que ce soit de rassurant. Mais elle ne trouva rien. Cette gosse lui avait pris sa seringue.

- Putain de merde ...

Aza se frotta doucement les yeux, maintenant sa blouse contre elle, comme une arme ultime.

- Le gaz ... Il s'éteint ... Il va se dissoudre, dit-elle à la vampire.

Aprés la menace de cette dernière, elle se sentait obligée de lui indiquer cela. Et puis, entendre le son de sa propre voix la rassurait un peu, pour tout vous dire. Elle chercha à se remettre debout, récupérant le peu d'esprit qu'il lui restait, mais elle retomba lourdement en arrière. Une de ses mains trouva le mur, qu'elle tâta doucement, comme pour vérifier qu'elle était encore bien vivante.

Enfin, plus pour longtemps, si Melinda mettait ses menaces à exécution. Mais Aza était bien trop à l'ouest pour se rendre compte du danger.




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Re : Un nouveau sujet ... ( Melinda )

Réponse 21 lundi 25 juin 2012, 04:49:34

Mélinda n’était pas une fervente partisan de la théorie du chaos, cette conception mathématique de l’univers, selon laquelle il était impossible de tout contrôler, et selon laquelle, en définitive, la plus grande loi de l’univers est le hasard, l’incertitude, le chaos. Évidemment, pour une esclavagiste, on ne pouvait pas se fier au hasard, mais il fallait bien reconnaître que, pour les humains, la théorie du chaos devait trouver à s’appliquer. Tuer Aza était particulièrement tentant, ne serait-ce que pour les humiliations qu’elle avait subi, mais Mélinda était intelligente. Ce gaz anesthésiant avait présenté l’avantage de lui mettre les idées au clair... Et elle avait maintenant un plan d’évasion. Elle n’avait que bien trop longtemps profité de l’hospitalité de ces cinglés. Le gaz commençait en effet à se dissiper, et elle n’attendit pas la phrase d’Aza pour le savoir ; elle le sentit avec ses instincts de vampire, et se tourna alors vers la femme.

La vampire frotta ses griffes contre le verre de l’aquarium, les faisant crisser, et se rapprocha de la femme. Elle planait. Elle n’arrivait même pas à se remettre debout, et Mélinda avait besoin de toute son attention.

« On se réveille, ma belle ! »

Une nouvelle gifle vint claquer l’une de ses joues, et Mélinda utilisa son autre main pour l’attraper par le cou, et la renvoya sur le lit. Elle sauta alors sur ce dernier, et se mit à califourchon sur elle. Un sourire sur les lèvres, la vampire attrapa l’un des bras d’Aza avec la main gauche, le maintenant au niveau du poignet, et le caressa avec ses griffes, un léger sourire mesquin sur les lèvres.

« Voilà une autre chose que tu pourras noter sur nous, les vampires... Nous sommes un peu des chirurgiens. Contrairement à ce qu’on pense, boire le sang d’une victime n’est pas simple. La chair est si fragile, et ces petites veines si sensibles... Si on s’enfonce d’un millimètre de trop, la veine est sectionnée, et, alors là... Hum... C’est l’hémorragie, et la mort. »

Tout en parlant, Mélinda promenait ses griffes, suivant le tracé des veines, mais en se contentant de frôler la peau de cette femme. Elle profitait du fait qu’elle était dans la léthargie pour pouvoir lui parler, et lui exposer sa situation. Elle ignorait quel était l’idiot qui avait choisi de déclencher un gaz anesthésiant dans cette chambre, mais elle le bénirait presque. Les dés étaient maintenant jetés, et Mélinda ne pouvait que se reprocher sa bêtise de ne pas avoir compris plus vite qu’elle tenait là sa porte de sortie. Elle continua à parler. Parler lui faisait du bien, aidait son corps à lutter contre les effets du gaz.

« Donc, quand on plante ses crocs dans le corps de quelqu’un, il faut faire très attention. C’est d’autant plus difficile que le sang nous enivre, et qu’on a tendance à être rapide. Partant de là, un jeune vampire s’entraîne généralement sur des mannequins, afin de savoir doser sa pénétration, de manière à effleurer très légèrement la veine. Une infime coupure, et il suffit ensuite de sucer. Mais, là encore, il faut réguler la succion, car, si on suce trop vite, les deux coupures peuvent s’élargir. En bref, ma petite humaine insouciante, être vampire, c’est tout un art. Et moi, et bien... Je suis une artiste. »

Alors, Mélinda passa aux choses sérieuses. Elle relâcha le bras d’Aza, et l’attrapa à nouveau par la gorge, la soulevant, et se glissa dans son dos. Sa main gauche se planta alors dans sa peau, la transperçant aisément, et ne tarda pas à trouver ce qu’elle cherchait. Très prudemment, Mélinda posa le bout de sa griffe contre sa trachée

« Calme-toi... Ça doit être assez inconfortable comme situation, mais ce n’est que le début. J’espère que la douleur t’a réveillé, car ta vie, pour être honnête, ne tient plus qu’à un bout d’ongle. Si tu bouges trop vite, ma griffe tranchera ta trachée, et ta voie respiratoire sera coupée. Outre une intense douleur, et du sang qui giclera partout, tu ne pourras plus respirer, et tu crèveras comme une pauvre petite merde. Si tu parles trop vite, ou si tu t’agites trop, tu meurs. Si l’un de tes larbins tente de me planter une fléchette dans le dos, tu meurs. Si tu tentes de courir, tu meurs. En fait, et pour faire simple... Si tu tentes quoi que ce soit de stupide, tu meurs. Alors, maintenant que j’ai toute ton attention, voici les règles du jeu... »

Mélinda élargit son sourire, se racla la gorge, heureuse de reprendre les rênes, et posa les règles :

« Mélinda dit de faire quelque chose, et toi et tes petits copains le faites. Et n’oublie pas qu’il me reste toujours une main, alors, si tu veux éviter de souffrir inutilement, sois sage. Tu peux parler. Mais parle lentement. Calmement. Autrement, ma griffe risque de t’envoyer rejoindre tes aïeuls. »

Mélinda l’embrassa alors sur la joue, et poursuivit :

« Mélinda a dit : ‘‘Qu’on ouvre cette foutue porte dans moins de dix secondes.’’ »

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Alevtina

Humain(e)

Re : Un nouveau sujet ... ( Melinda )

Réponse 22 mardi 26 juin 2012, 12:35:09






Aza ne pouvait même pas espérer dissimuler sa peur. De tout son corps suintait une peur immense, immonde, qu'elle avait presque oublié. C'était cette même peur qui l'avait fait trembler, quand elle commençait tout juste à étudier les hybrides, et que les plus récalcitrants cherchaient à attenter à sa vie. Elle se souvenait parfaitement d'un griffon immense, dont les griffes s'étaient plantées dans son dos, lui laissant encore aujourd'hui quelques cicatrices que le temps estompaient de la surface de son épiderme. Mais là, quand cette petite vampire planta sa griffe dans son cou, elle aurait voulu hurler. Elle aurait souhaité se débattre comme une forcenée, se perdre en insultes et en coups, s'enfuir. Une douleur acide et piquante vint la perforer, et le goût du sang s'insinua dans sa bouche. La scientifique aurait voulu cracher, pour le faire déguerpir, mais elle se contenta de rester immobile. Son coeur battait tellement vite qu'elle avait la sensation que c'était son corps entier qui tremblait à chaque coups, menaçant cette griffe de l'égorger une bonne fois pour toutes.

Aza chercha à prendre une longue inspiration, mais elle se surprit à avoir mal. Son corps était tendu, et douloureux.

- Je ...

Et voilà qu'elle bafouillait ! Ne perds pas tes moyens !

- Personne ne vous laissera sortir, murmura t'elle, d'une voix monocorde et aussi calme que possible. Le périmétre entier est sécurisé. Et ma collègue peut arriver d'un moment à l'autre et vous ... calmer une bonne fois pour toutes.

Oui, le ton demeurait posé, en devenant presque arrogant. Aza ne montrerait jamais qu'elle perdait ses moyens ... Toujours, sa voix était calme. Jamais elle ne se mettait à hurler ou à insulter. C'était un de ses atouts.

Même si, là, elle se mettait ouvertement en danger.


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Re : Un nouveau sujet ... ( Melinda )

Réponse 23 mardi 26 juin 2012, 23:35:33

Une honorable performance. Il fallait être honnête. Cette femme était douée. Elle lui répondit avec un aplomb qui aurait probablement désarçonné n’importe quel forcené, mais Mélinda n’était pas de cette espèce-là. Aza parlait avec un calme et une assurance qui laissaient penser qu’elle était entraînée, et nullement paniquée. Comme s’il était habituel pour elle de se faire presque égorger par des vampires hargneux.

« Tu mens très mal, ma chérie, lâcha Mélinda. Non seulement tu ne sais pas mentir, mais tu me prends pour une conne. »

Mélinda maintint sa pression, et son autre main se mit à caresser son bras.

« Je sens ta peur, ma jolie. Tout ton sang est une osmose. Si tu savais comme c’est tentant, là, dans ma position, de t’en prendre quelques litres... Nous, on adore ça, quand le sang bouge vite. Quand le sang est excité, c’est si... Aaaaaah, mais tu ne peux pas comprendre ! Et je crois, du reste, que tu es tout, sauf un putain d’employé interchangeable ! »

Il était trop tard pour reculer. Cette femme l’avait kidnappé, attaqué, lui avait prélevé ses cheveux, fait des piqûres, et Dieu sait encore quelles autres saloperies. Rien que pour tout ça, le simple fait de se retenir de ne pas lui briser le cou tout de suite relevait de l’exploit. Mélinda déplaça légèrement sa tête, pour passer sa langue sur la chaude peau de cette femme, à l’emplacement de sa nuque. L’endroit privilégié des vampires. En soi, n’importe quelle partie du corps humain faisait l’affaire, tant qu’il y avait une veine, mais un vampire affectionnait souvent la nuque, pour des raisons pratiques. Il était plus facile d’immobiliser la proie, le sang circulait plus rapidement près de la tête, et... Et bien, boire du sang, pour une créature comme Mélinda, c’était très excitant. Un vampire expérimenté pouvait donc aisément satisfaire plusieurs soifs à partir de cette position.

Elle lécha sa nuque, et ses canines pointèrent. Mélinda avait la gorge sèche. Elle ignorait depuis combien de temps elle était là, mais sentir cette femme paniquée serrer contre elle était un supplice. Sa main restée vacante remonta, et empoigna l’un des seins de la femme, le pressant au niveau du téton. Mélinda releva alors la tête, et fixa le plafond, sachant que quelqu’un devait les observer.

« Il n’y a que deux façons de sortir d’ici, ma jolie : ensemble, ou avec ta carcasse... Il n’y a que nous, ma belle. Oublie le reste, oublie tes mutants, tes gardes et tes laquais. Ils ne peuvent pas te sauver. Tu crois que je bluffe ? Que je n’hésiterais pas à te tuer ? La mort... Tu sais, il y a deux manières de mourir : rapidement, ou lentement. »

La main libre de Mélinda se faufila dans les vêtements de la femme, tirant sur ses boutons, arrachant son vêtement, et elle atteignit ainsi sa peau, qu’elle se mit à griffer sur quelques centimètres. Elle leva alors sa main aux ongles écarlates, et alla les sucer.

« Ton sang est convenable, ma jolie... Même si je crois que tu dois fumer un peu trop. On ne t’a pas dit que le tabac était mauvais pour la santé ? Beurk ! Une détestable habitude. Cet arrière-goût de cendres est insupportable ! Alors, dis-moi, comment veux-tu que ça se passe ? Soit cette porte s’ouvre, et je fous le camp, soit mes griffes mettront ton corps dans un tel état que tu pourras te reconvertir en phénomène de foire dans un cirque. »

Mélinda remonte sa main griffue près de la plaie. Elle n’avait pas griffé trop fort, et sa langue retourna lécher son cou, tandis qu’elle se mit à serrer des dents. On ne la prenait pas au sérieux... Très bien.

« HEY, VOUS, LES ABRUTIS QUI REGARDAIENT ! clama-t-elle alors. Vous préférez quoi ?! Qu’il y ait du sang partout, ou que je me contente de boire progressivement son sang ? J’avoue avoir une nette préférence pour la première option ! Maintenant... OUVREZ CETTE FOUTUE PORTE ! »

Mélinda relâcha alors la gorge de la femme, mais la maintint par le bras, avant de lâcher sur un ton sec, sévère, ses griffes s’enfonçant douloureusement dans sa peau :

« Puisqu’on ne me prend pas au sérieux, je vais te frapper, et te frapper, et te frapper encore, et ce jusqu’à ce qu’on se décide à nous ouvrir. »

*
*  *

Alevtina Svetanof... Oberyn consultait la fiche qu’il avait obtenu sur elle. Elle n’était pas très connue chez les Terriens. Même pas une page Wikipedia, diable ! Il avait du se renseigner auprès du fichier central, et faire quelques recherches sur Internet. De ce qu’il avait su capter, « Svetanof » était un patronyme russe.  Buvant son Coca dans sa voiture de fonction, ordinateur portable sur les jambes, Oberyn était garée sur le parking du lycée où, hier, une conférencière répondant au nom d’Alevtina Svetanof avait tenu une conférence sur un sujet incompréhensible.

*Ça avait du être bien chiant, mais c’est dans l’habitude des Terriens, de faire des trucs chiants.*

Quel rapport entre Svetanof, une scientifique qui avait l’air d’avoir une vie chiante au possible, et Miss Warren ? Aucun, a priori. Mais ça faisait une coïncidence un peu forte. D’après Shii, Mélinda était à la conférence, et a ensuite disparu. Et, connaissant les antécédents de la dame, il était peu probable qu’elle ait été attaquée par quelques lycéens hargneux qui l’auraient mis en déroute. Oberyn s’était donc rendu au lycée, et avait inspecté le secteur, parlant d’un kidnapping au sein de l’établissement. Il avait eu droit au Proviseur, et l’avait assuré de sa discrétion.

Seul, Oberyn avait pu mener ses recherches, en s’équipant d’un matériel de haute technologie. De ce qu’il en savait, le FBI en était encore à expérimenter le système ARI, alors que Tekhos était plus avancée sur la question. Le système ARI (« Added Reality Interface ») était dangereux pour le système nerveux, pouvant entraîner, au mieux, de simples migraines, au pire, un décès cérébral. Il se présentait comme de simples lunettes noires émettant des impulsions, et qui permettaient de repérer plus facilement des indices. Ce fut ainsi qu’Oberyn trouva, près des bris d’une fenêtre, des traces. Quelques poils qui n’appartenaient pas à des chats errants. Quelqu’un était visiblement passé par là.

De retour dans sa voiture, Oberyn avait décidé d’explorer la seule piste potable : Alvtina Svetanof. Le Proviseur lui avait dit qu’elle était une scientifique reconnue, et il n’avait pas tardé à en obtenir confirmation. Il avait ainsi appris que cette dernière travaillait dans une espèce de centre de recherche biologique tenue par une Japonaise. Obtenir l’adresse ne fut pas difficile, et le Commandeur hésita. Devait-il aller chez cette femme pour la questionner ? Ou au centre ? Consultant l’heure, il se dit qu’à cette heure, elle devait probablement se trouver au boulot.

*Ces Terriens sont réglés comme des horloges...* estima-t-il.

En route, le petit appareil tekhan qu’il avait avec lui se mit à vibrer, indiquant qu’il avait terminé d’examiner le poil. A défaut de poil, il s’agissait en fait d’un cheveu, qui appartenait à... Une certaine vampire. Perdu dans ses pensées, l’homme roula à travers la ville.

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Re : Un nouveau sujet ... ( Melinda )

Réponse 24 mercredi 20 février 2013, 16:57:14






Mourir. Là. Maintenant. Putain, jamais. Aza encaissait relativement bien la douleur. Sous ses assauts, elle avait grimacé, certes, parce que des griffes qui lacèrent, c'est jamais une partie de plaisir. Mais elle ne s'était pas agitée comme une cinglée. Putain, que faisait Ayumi ? La jeune russe expira violemment. Ne pas s'emmêler les nerfs. C'était ce que son frère lui avait appris, avant de quitter la demeure familiale, en proie à ses idéaux faramineux. Lui soulageait ses nerfs à l'absinthe. Et là, à cet instant même de sa petite vie, Aza aurait tué pour un verre d'absinthe. Elle était désormais bien éveillée, et son pouls tambourinait sous son épiderme. Un nouveau petit coup de griffe lui arracha une douce larme, sans qu'elle ne crache une ondée d'insultes. Ce serait mal connaître Alevtina, celle qui cache si bien la moindre de ses émotions. Même les plus douloureuses. Surtout les plus douloureuses. Mais il fallait bien qu'elle agisse, qu'elle fasse quelque chose. D'ici peu, elle allait finir mutilée, défigurée, explosée sur tous les murs.

- Si ...

Elle déglutit dans un soupir.

- Si personne ne répond, c'est que personne n'est là. On ne prendrait pas le risque de me laisser mourir.

Aza hocha la tête. Sa respiration était haletante.

- ... Et, crois-moi, ça me fait autant chier que toi.

Ses yeux roulèrent dans ses orbites, trahissant son agacement. Elle indiqua, d'un mouvement de la tête, la poche de sa blouse à Melinda. Dedans, il y avait une sorte de talkie-walkie, un appareil que tout le monde possédait ici. Si, jusque là, elle l'avait caché, c'était pour maintenir Melinda ici. Désormais, elle s'en calait. Elle voulait juste rester en vie.

- Mon ... appareil. Tu peux joindre quelqu'un du service. Ma compag ... Ma collègue. Vas-y. Je parlerais. Tu sortiras.

Prononça t'elle à regret. Perdre un si beau spécimen serait un scandale






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Re : Un nouveau sujet ... ( Melinda )

Réponse 25 mercredi 20 février 2013, 19:58:27

Être coincée par des scientifiques cinglés dans un mystérieux complexe semblant sorti tout droit d’un mauvais film tekhan, ce n’était vraiment pas le pied. On disait que les petits étaient souvent teigneux. C’était vrai avec Mélinda. Être kidnappée, séquestrée, et servir de cobaye de laboratoire, c’était un truc qu’on faisait sur les Terranides, pas sur les vampires ! Elle maintenait la curieuse scientifique contre elle, les griffes légèrement enfoncées dans sa gorge, admirant le sang-froid de la femme. Il fallait croire qu’elle était habituée à ce genre de réactions. Mélinda imaginait une armée de tueurs derrière la porte, prêts à bondir dès qu’elle commettrait une erreur, à lui balancer des anesthésiants. Cette femme était sa survie, car elle se doutait bien qu’elle devait avoir une certaine importance pour ses amateurs. Aza parlait difficilement, prenant son temps, et lui expliqua que personne ne répondait, parce que personne n’était là. Mélinda fronça les sourcils. La sécurité pouvait-elle être si défaillante à ce point ? Se pouvait-il, en réalité, qu’il n’y ait personne derrière la porte ? Aucune armée de commandos, mais simplement... Personne ? Qui étaient donc ces tocards ? Des apprentis sorciers ? Mélinda était très curieuse de connaître leurs précédents sujets d’expérience, car, vu la sécurité bancale, ils n’avaient pas du tomber sur les spécimens les plus dangereux de Terra. Probablement sur des nekos ne comprenant rien à ce qu’ils fabriquaient ici.

Elle lui parla d’un appareil de communication se trouvant dans la poche de sa blouse, tout en lui avouant que cette situation la faisait « chier ». Mélinda sourit, et lécha alors l’une des joues de la femme.

« C’est vrai que perdre la vie, c’est assez chiant, reconnut-elle. Soit je suis moins effrayante que ce que j’aime à croire, soit tu as des nerfs d’acier, ma poulette. »

Elle avait aussi noté le quasi-lapsus de la femme, le genre de détails auxquels Mélinda était attachée. « Compag » ne pouvait pas faire référence à cinquante choses, surtout dans le contexte. Mélinda utilisa son autre main, une idée émergeant dans sa tête, et attrapa le dispositif de communication. Ashnardienne, elle était très peu familiarisée avec ces engins, et s’attendait à tomber sur un téléphone portable, chose dont les filles dans son manoir étaient friandes, mais, au lieu de ça, ce fut un curieux objet avec une tige qui sortit de sa blouse.

« C’est ça ? fit-elle sur un ton dubitatif. Curieux gadget... Bon... Prends-le, et évite de bouger la tête, je vais retirer mes griffes, ma mignonne. »

Mélinda les retira lentement. Elle n’avait pas énormément entaillé son cou, ce qui fait que quelques gouttes de sang perlèrent, mais sans une effusion digne d’un film d’horreur. Mélinda conserva sa main sur le cou d’Aya, et parla dans son oreille.

« Appelle ta chérie, et dis-lui de remuer son gros cul pour regarder la scène. Si elle n’ouvre pas ces portes, je te violerai sur place. »

En espérant que le couple ne soit pas libertin, Mélinda espérait que voir Aya se faire violer inciterait sa « compag » à ouvrir les portes. Sinon... Et bien, elle se serait soulagée, c’est toujours mieux que rien.

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Re : Un nouveau sujet ... ( Melinda )

Réponse 26 mercredi 20 février 2013, 23:38:42




La menace de viol la fit froncer des sourcils. Ah, ça, non ! Pas question ! Certes, elle aurait pu profiter de cette accalmie pour l'empoigner, la saigner, la calmer une bonne fois pour toutes. Mais ce ne fut pas le cas. Si elle avait bien appris une chose, c'était qu'elle devait calmer ses coups de sang. L'impulsion était, à ses yeux, le pire de tous les défauts. Froide, calculatrice, calme, elle n'avait pas pour habitude de s'énerver brusquement. Oui, ses nerfs étaient en acier. Même si, là, elle se serait volontiers laisser aller à faire la peau à cette garce. Aza se contenta cependant d'obéir. La trace laissée par les griffes sur sa peau si pâle devait être laide à voir, tant elle la piquait. Dieu, que cette situation était stressante. La petite russe serrait les poings, attendant que l'appareil daigne bipper. Un echo, en sourdine, se fit entendre au bout d'un long moment. Ce fut la pire attente de sa vie. La voix d'Ayumi surgit soudain de l'appareil, calme, posée. La scientifique s'efforça de garder son calme.

- Aza ? Aza, tu es où ?

- Ayumi, s'il te plait ...

Elle reprit son souffle.

- ... Viens me chercher.

- Tu ... Tu ...

- Je suis dans la chambre, celle où est la petite dernière. La vampire. Viens.

Ayumi marmonna une insulte, avant de raccrocher. C'est bon, elle allait venir. Aza serait libérée des griffes de cette môme démoniaque. Soulagée, la scientifique leva les yeux au ciel, avant de coincer son regard bleuté dans celui de Melinda. Même pas un mot pour elle. Elle ne lui ferait même pas le plaisir de la moindre réaction. Aza était une fille forte, à n'en point douter. Elle savait encaisser. Elle savait enfiler ce masque calme, dans toutes les situations. C'était un foutu atout, qu'on se le dise. Aussi, elle ne cilla pas. Ses yeux étaient plantés dans les siens. La provoquait-elle ? Que nenni. On ne pouvait lire dans ses iris que de la haine, de la colère, et la promesse de lui mettre la raclée du siècle dés qu'elle en aurait l'occasion.



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Re : Un nouveau sujet ... ( Melinda )

Réponse 27 mardi 26 février 2013, 10:21:23

Était-ce une caractéristique liée aux Russes ? Ou une femme particulièrement douée ? S’il n’y avait pas ces quelques ondulations sanguines dans ses veines, Mélinda se demanderait si elle était vraiment nerveuse, ou si tout ça lui semblait naturel et normal. Mais le sang, lui, ne mentait pas. C’était quelque chose de particulièrement intime. Elle parla d’une voix déterminée et non tremblante à sa copine, « Ayumi ». Un nom que Mélinda se devrait de retenir. Quand on était une esclavagiste au cœur d’Ashnard, qu’on avait comme père un traître, et qu’on ressemblait plus à une gamine capricieuse qu’à une femme d’affaires, il fallait savoir se battre. L’information était le nerf de la guerre, et Mélinda s’engouffrait dans la moindre brèche. Pour l’heure, la relation entre Ayumi et Aza avait l’air d’être la brèche, la porte de sortie. Aya reposa le talkie-walkie, un indicible sentiment de soulagement semblant l’emparer. Elle regarda ensuite la « petite vampire », avec un air déterminé et empreint de rage. Face à elle, Mélinda pencha lentement la tête, et se mit à pouffer.

« Froncer les yeux est insuffisant pour intimider quelqu’un, ma mignonne. Réserve ça aux petits enfants de la cour de récré’. Tu crois m’impressionner ? Toi et ta bande d’amateurs ? Vous pensez à quoi, vous, les humains, en chiant plus haut que votre cul ? Tu sais, je ne suis pas une guerrière, rien d’autre qu’une femme d’affaires. Petite, en plus. Si une petite peste comme moi arrive à foutre autant le bordel dans votre installation à la sécurité bancale, que crois-tu qu’il se passera quand vous tomberez sur un véritable guerrier ? »

C’était une question très rhétorique, à laquelle Mélinda n’attendait aucune réponse. Bras croisés, elle se mit à marcher, secouant la tête.

« Vous, les humains, vous ne savez pas vous investir à fond dans ce que vous faites. Vous êtes... Bien trop fragiles pour apprécier la valeur de la vie. Il faut souffrir pour savoir ce qu’est le bonheur, il faut connaître les mauvais côtés de la vie pour en apprécier les bons, et pour vraiment se permettre de ressentir fort. La haine... Tu ignores ce que c’est, tant que tu ne seras pas morte en son nom. C’est un sentiment complet, total, bien plus fort que l’amour, la preuve indéniable que vous, les humains, tenez bien plus des démons que des anges. Car, en définitive, on se souviendra toujours plus facilement d’une gifle que d’un baiser. »

Mélinda et ses monologues... L’expression assez forte de toute son arrogance, voire même de son narcissisme à l’égard des autres. Elle se rapprocha d’Aya, un sourire sur les lèvres, décroisant les bras.

« Frappe-moi, ordonna-t-elle. Montre-moi toute l’étendue de ta rage, et frappe-moi. »

Qu’avait-elle à craindre ? Cette fille n’était qu’une pauvre cloche qui jouait avec le feu. Elle, elle avait survécu à la transformation en vampire, elle avait connu des supplices terrifiants. Qu’on se le dise, devenir un vampire, c’était tout, sauf une partie de plaisir. Il fallait remodeler tout le fonctionnement du corps, notamment au niveau du fonctionnement sanguin, et c’était, non seulement long, mais aussi relativement douloureux... Voire même très douloureux. Elle voulait néanmoins voir de quoi la jeune femme était capable, si les petits bras de poulet de cette dernière pouvaient vraiment lui faire ressentir le frisson de la douleur.

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