Comment ça "voleuse" ?! (Adramelech) -FINI-

" Mais puisque je vous dit que je l'ai acheté ! "

Journée de merde ! Ça commence avec les cours, ou plutôt les contrôles que je vais devoir corriger pour trois classes d'un coup. Je décide de passer vite-fait au centre commercial, et il faut qu'on m'accuse de vol ! En plus je suis venue directement du lycée, donc en tailleur. Et ce gorille me tire par le bras comme si j'étais une criminelle.

" Vous pouvez pas aller moins vite ? Je suis pas en rangers, moi ! "

Cause toujours ! Si je m'écoutai je lui enverrais un bon coup de genoux dans les noix. Et après c'est moi qui le traînerais pour qu'il voit ce que ça fait ! Mais ça n'arrangerait sans doute pas mon cas. Ce type ne veut même pas écouter ce que j'ai à dire. C'est pourtant pas compliqué, et il s'agit seulement d'un livre de poche. Il pouvait pas gentiment me demander de le suivre, non ! Il préfère me trimballer à travers toute la galerie commerciale, devant une foule de clients qui profitent bien du spectacle. Si ça se trouve certains de mes élèves sont en train de voir ça, ou de filmer avec leur téléphone.

" Y'en a marre ! "

Je freine des quatre fers, tirant d'un coup sec pour m'arracher à l'emprise du vigile. Il se retourne immédiatement pour essayer de m'attraper. Mais je gueule un bon coup. Je suis pas la seule que tout le monde regarde.

" Vous allez me dire tout de suite où vous m'emmenez ! Et si vous me touchez encore : je vous colle un procès au cul ! "

Ça a l'air de le calmer un peu, ou au moins il se force. Je suis sans doute pas la seule à vivre une journée pourrie.

" Bureaux de la direction. Si vous voulez bien... "

Quand même ! Je déteste m'énerver mais je sens que ça pourrait venir vite. J'espère que son directeur sera un peu plus réceptif. En tous cas je suis le gorille à travers la galerie, puis dans les couloir. Voleuse, moi ! On m'a déjà pas mal insulté dans ma vie, surtout des femmes. Bêcheuse, allumeuse, salope, traînée... Ce que j'ai le plus mal pris c'est la fois où on m'a traitée de "voleuse de mec". Puis c'est le mec en question qui a mal pris que je lui retourne un belle baffe devant ses copains. Mais "voleuse" tout seul, ça non ! Je trouve ça beaucoup plus blessant que tout le reste. Je compte bien avoir de plates excuses avant de partir. Et je prête à tellement gonfler le directeur qu'il mettra ce gorille à la porte !

Nouvel endroit, nouvelle vie, nouvelles rencontres

Le démon se plaisait de plus en plus à ce petit jeu. Il parcourait le monde avec ses serviteurs et quand il trouvait une bonne planque il s'installait pour quelques temps en prenant la place d'une personne importante. Que ce soit un politicien, un chef d'entreprise, un général ou même un juge tant que cela le distrayait, c'était le principal.

Et voici que depuis 2 semaines il se retrouvait à la tête de plusieurs centres commerciaux. Son plaisir préféré ? Harceler ses employés moralement, leur imposer toujours plus de travail, baisser leurs conditions de travail drastiquement et cela toujours plus. Bien sur au moindre faux pas, il ne se privait pas de les virer. Il y avait déjà eu 2 cas de suicides dans son entreprise et il espérait bien en obtenir le plus grand nombre. Quelque fois il les faisait chanter, surtout les femmes qu'il trouvait à son goût, les utiliser comme esclave sexuel pour ses orgies.

Mais il n'était pas le seul démon dans le lot. En effet, il avait confié la sécurité à des serviteurs qui quelque fois lui ramenait des proies comme cadeau, et c'était bien le cas aujourd'hui. Du haut de son bureau qui surplombait le centre commercial principal dont il avait la charge, il aperçut l'un de ses sous fifres interpellé une belle jeune femme rousse en tailleur. Il laissa échapper la fumée de son cigare avant de se diriger vers le siège de son bureau en bois exotique et de s'assoir. Il portait un costume noir avec veston de grande marque et taillé sur mesure avec une cravate rouge.


Dans son bureau, une pendule au style sombre et macabre ornait le mur de droite. Son bureau faisait face à la porte d'entrée et dans son dos se trouvait la fenêtre surplombant le centre commercial. Il attendit la jeune femme, tout était prêt, et il avait même trafiquait la cassette de vidéo surveillance, montrant par un astucieux montage, la jeune femme volait un livre et le mettre discrètement dans son sac. Quelqu'un frappa à la porte.


- Entrez !

Un homme de la sécurité entra le saluant, suivit de la jeune femme rousse qu'il avait aperçue précédemment.

- Bonjour, veuillez prendre place s'il vous plait

Le garde lui fit un résumé de la situation, avant de lui confier l'objet du vol. Puis, Il fit signe au garde de s'en aller. Une fois la porte fermé, il prit la parole.

- Bien qu’avons-nous-la...

Il examina le livre soi disant volait, honteuse machination...

- Je suis Mr Ryudo, directeur du centre commercial. Vous avez était pris en flagrant délit de vol par l'un des employés de la sécurité, qu'avez vous à dire pour votre défense ?

Où je suis encore tombée ? Ce vigile aurait de quoi m'enchaîner qu'il ne se serait pas gêné. Maintenant son directeur qui joue les grands inquisiteurs avec un gros barreau de chaise. Il se prend pour un magnat de la finance ou quoi ? Tout pue le luxe dans ce bureau, mais un luxe très sombre. Sans parler de l'horreur gothique qui donne l'heure dans son coin. Après la galerie commerciale bien aérée et éclairée, j'ai l'impression d'être descendue aux oubliettes. Pour faire bon poids le vigile raconte qu'il m'a vu prendre le livre dans un rayon et le fourrer dans mon sac. S'ils croient me faire peur, tous les deux... En fait c'est presque réussi.

Bien sûr le vigile lui donne le livre qu'il m'a arraché des mains, sans plus se soucier de mes protestations que pour le reste. Le cinquième volume des "Seigneurs de Sombreterre". Un an que je me ronge les ongles en attendant de savoir enfin si le seigneur Vampire allait défier son peuple ou accepter l'exécution de son esclave humaine. Et au dernier moment ces deux salauds me pourrissent ma tragédie romantique sanglante ! Le vigile fait bien de ce tirer. " Le Duc reposa sa coupe de sang avant de tourner vers son suzerain un regard... " Un regard de vigile qui me traite de voleuse ! C'est là qu'il m'a interrompue, au mot près. À croire qu'il a choisi son moment.

" Je suis Mr Ryudo, directeur du centre commercial. Vous avez était pris en flagrant délit de vol par l'un des employés de la sécurité, qu'avez vous à dire pour votre défense ? "

Merci de poser la question. Pendant un moment j'ai encore bien envie de l'insulter comme un poisson pourri. Mais ce monsieur a l'air bien bouffie de son importance.

" J'ai acheté ce livre dans une boutique de la galerie un quart d'heure avant que votre vigile ne m'agresse. Car oui, M. Ryudo, quand on m'arrache un livre des mains et qu'on m'écrase le bras pour me traîner de force : je me considère un peu agressée. "

C'est moi la victime dans l'histoire, il ne faudrait pas l'oublier. De toutes façons j'ai laissé le ticket de caisse dans le livre et... et il a pu tomber pendant que je le lisais en marchant. Ça va pas m'aider, ça. En plus le livre est neuf, donc récemment acheté ou piquer dans rayon : aucune différence. J'espère que le ticket de caisse est toujours là, sinon je suis piégée.

- Veuillez excuser le comportement un peu brutal de mon service de sécurité

Le démon feuilleta rapidement le livre avant de le reposer sur la table. Il n'avait pas trouvé la moindre preuve d'achat à l'intérieur du livre, mais peut être avait elle eu l'intelligence de garder le ticket dans son sac ? Il devrait alors trouver autre chose pour la l'obliger à rester.

- Le problème, c'est que nous vendons le même genre de livre dans notre magasin, c'est pourquoi je ne puis vous croire sur vos simples dires, à moins que vous n'ayez gardé le ticket de caisse quelque part ?

Pour encore plus enfoncer la jeune femme, le démon avait même était jusqu'a demander à ces employées qui surveillait les rayons du magasin grâce aux caméras, de pirater la vidéo ou la jeune femme apparaissait. De sorte qu'on la voit en train de voler le livre. Les gardes étant des spécialistes, c'était un jeu d'enfant pour eux de trafiquer une vidéo.

- Je reçois tous les jours des personnes suspectés de vol dans mon bureau, et je peux vous dire que l'on trouve absolument de tout.

Quelqu'un frappa à la porte.

- Entrez !

Un homme habillé moins conventionnellement que les autres gardes entra.

- Voici la cassette de la bande de sécurité que vous m'avez demandé monsieur

- Merci Alan, vous pouvez disposer.

Le dénommé Alan quitta ensuite la pièce. Le démon prit une télécommande et appuya sur un bouton. Un pan d'une étagère qui se trouvait sur la droite se releva, faisant apparaitre une télévision. Le démon se leva avant d'introduire la cassette à l'intérieur et d'allumer la télé et d'appuyer sur play.

- Voyons maintenant ce que nous montrent les caméras.

La vidéo, indiqué la date d'aujourd'hui et le moment qui se passait quelques temps plus tôt, avant l'interpellation de la jeune femme. On y voyait clairement la jeune femme mettre discrètement le livre dans son sac, après l'avoir pris sur le comptoir.

- Bon et bien je crois que c'est clair

" ... à moins que vous n'ayez gardé le ticket de caisse quelque part ? "

Je fouille rapidement mes poches et jette un œil dans le sac, à tout hasard. Mais j'ai laissé le ticket dans le livre, je m'en souviens, je fais toujours ça. Pour le coup je n'ose plus le regarder dans les yeux.

" Je... S'il n'est pas dans le livre j'ai... J'ai du le laisser tomber en marchant. "

Génial ! J'ai l'air de quoi maintenant ? Il doit me prendre pour une voleuse pas très douée qui comptait s'en sortir sur un petit coup de gueule. Je commence à me sentir prise au piège. Il faut me calmer. Les choses ne vont pas si mal que ça. c'est vrai : personne ne risque de m'avoir vu voler ce livre vu que ce n'est jamais arrivé.

" Je reçois tous les jours des personnes suspectés de vol dans mon bureau, et je peux vous dire que l'on trouve absolument de tout. "

Il pourrait m'épargner ce genre de pointes. Je n'ai rien fait de mal, et mon histoire n'a rien d'incroyable. C'est de la malchance, voilà tout. quand un homme lui apporte une cassette vidéo, je commence à me dire que je suis sortie d'affaire. Peut-être même qu'on verra le ticket de caisse tomber du livre. mais quand les images défilent j'ai l'impression de sentir mon visage qui tombe en morceaux. C'est pas possible ! J'ai pas fait ça ! Ou c'est pas moi ! Pourtant c'est bien moi sur l'écran, qui prend un livre et le fourre dans mon sac.

" Bon et bien je crois que c'est clair. "

Non, c'est tout sauf clair. Je n'ai pas volé ce livre, je le sais. Je ne peux pas avoir oublié. J'ai la preuve sous les yeux et je n'arrive pas à le croire.

" Je... Je ne comprend pas... "

J'entends d'ici les lycéens se moquer de leur prof prise en flagrant délit de vol à la tire. Moins de deux mois après avoir pris le poste je sens que ça va pas m'aider. Et après ce type c'est sans doute devant le principal que je vais devoir m'expliquer. Les parents d'élèves ne vont pas apprécier de confier leurs enfants à une criminelle. Ils vont en profiter pour me mettre sur le dos les résultats de plus en plus médiocres de leur progéniture, alors que je m'égosille tout les jour pour attirer leur attention ailleurs que sur ma poitrine. Dans la foulée ils seraient même foutu de découvrir que je m'envoie en l'air au lycée avec certains élèves et collègues. je vais me faire virer, ma carrière est fichue !

Ça y est, je commence à paniquer. La gorge qui se sert, l'estomac qui se prend pour un yoyo, les larmes qui montent doucement aux yeux : la totale. Il faut que je me ressaisisse mais je sais que c'est joué d'avance. Je ne comprend toujours pas ce qui se passe.

" Je... "

Non, je vais quand même pas dire ça.

" Je suis désolée... N'appelez pas la police, s'il vous plaît. "

Allo ? Mon amour-propre ? Tu seras gentil de prévenir la prochaine fois que tu partiras en vacances. De toutes façons il va appeler les flics. Après tout il en voit tous les jours.

Les preuves étaient accablantes, du moins en apparence.

- Malheureusement, je n'ai vu aucun ticket dans le livre.

Il le refeuilleta une deuxiéme fois, le secouant, pour faire tomber ce qui pouvait se trouver entre deux pages, mais rien ne se passa. Il reposa le livre sur la table. Pouvait elle se douter que d'un habile tour de main, digne d'un grand prestigiditateur, il avait fait disparaitre le ticket ?

Il observa son visage se décomposé littéralement. Il lu bientôt la panique dans ses yeux, après avoir visionné la vidéo.

- Je suis désolé pour vous, mais les preuves vous accable, malheureusement. Je vais être dans l'obligation de téléphoner à la police...

Ah joie que voila ! Encore un peu et elle le supplierait de ne pas appeller les forces de l'ordre. Cela ne tarda point en effet.

- Que faites vous dans la vie ?

Il saisit le téléphone, composant le numéro et alors qu'il allait composait le dernier numéro, il s'arrêta, fit mine de réfléchir un instant, avant de raccrocher.

- Bon, peut être que nous pouvons nous arranger à l'amiable; après tout...ce n'est pas un article de grande valeur. J'aurais seulement une requête à vous demander.

Il réfléchit encore un peu, adossé au siège de son fauteuil, en aspirant quelques bouffées sur son cigare. Il posa ses coudes sur la table, croisant ses mains, comme pour mettre les choses au clair.

- Ecoutez, je suis prêt à passer l'éponge pour cette fois çi, si vous faites amende honorable, dans ce cas, je ferais comme si rien ne s'était passer. 

Ça y est, me voilà une criminelle avouée.

- Que faites vous dans la vie ?
- Je... Je suis professeur d'Anglais, au lycée.

Et je ne suis pas une simple voleuse sans talent, non : trop facile. Je suis sensé être un modèle pour la jeunesse. Sans ça : ce ne serait pas marrant. Je ne me suis jamais sentie aussi humiliée de ma vie. Le pire c'est de ne pas pouvoir me défendre. Quand je l'entend parler de régler ça à l'amiable, et de sa requête, un frisson remonte le long de mon dos. J'ai peur de comprendre.

- Ecoutez, je suis prêt à passer l'éponge pour cette fois çi, si vous faites amende honorable, dans ce cas, je ferais comme si rien ne s'était passer.

Faire "amende honorable" ? Il ne doit pas parler de payer le livre, ou d'aller sagement le remettre en rayon devant tout le monde. Il beau jouer l'homme sérieux, je sens qu'il n'y aura pas grand-chose d'honorable dans ce qu'il va me demander. Ville de merde : un jour on peut tomber par hasard sur un coup d'enfer , en toute simplicité, et le lendemain on tombe entre les griffes d'un manipulateur. Parce qu'il n'a pas pris le téléphone pour rien, c'était sûrement de la mise en scène. De toutes façons je n'ai pas plus de choix.

- Je... D'accord. je ferais ce que vous voudrez.

Je n'arrive pas à croire que je me résigne à subir aussi vite. Une minute : pourquoi est-ce que j'aurais à subir ? Après tout c'est un homme. Et vu qu'il est déjà en position de force, il ne me fera sans doute pas mal. Je devrais bien pouvoir trouver chez lui quelque chose qui me plaira. L'haleine de cigare, il y a peu de chance. Mais il l'air assez costaud sous son costume, il ne doute de rien. il n'apprécierait peut-être pas que je me montre trop emballée par la chose, alors je reste la au centre de la pièce, debout, les yeux baissés et les mains jointes.

- Je vois, sa ne serait pas un très bon exemple si vos éléves apprenait que vous voliez de la marchandise dans les magasins, n'est ce pas ?

Le démon posa son cigare sur le cendrier, prés de son porte crayon. Il se leva, avant d'ouvrir un placard derrière lui. Il en sorti une grande fiole de whisky ainsi que deux verres.

- Un whisky ?

Il servit un verre à la jeune femme, avant de se servir un verre pour lui même. Il marcha ensuite en direction de la jeune femme, avant de s'assoir sur le coin de la table, tout prés d'elle. Il bu une gorgée de whisky avant de relever délicatement le menton de la jeune femme, en souriant.

- Allons, allons, n'ayez pas peur, je ne vais pas vous faire de mal. Ne cachez pas un si joli visage.

Son regard de braise fixa le sien. Une rousse comme il les aimait, il avait bien choisi.

Puis il se releva, faisant les cent pas autour de la piéce. Il bu deux ou trois autres gorgées parlant un peu de sa vie, bien sur il omettait volontairement de parler de son coté démoniaque. Ce n'était pas quelque chose que l'on criait sur tous les toits. Il termina son verre et le reposa sur son bureau. Puis, il passa derrière la jeune femme, avant de poser ses mains sur ses épaules. Il perçu un frisson de surprise. Il savait qu'elle était effrayé, il l'avait bien lu dans son regard precedement. Il commença à masser sa nuque, puis ses épaules et ses omoplates, pendant quelques minutes. Puis, Il se baissa, la tête tout prés de son oreille gauche.

- Je pense que vous devez savoir de quoi je voulais parler de par...faveur n'est ce pas, mademoiselle ?

Il passa ensuite de l'autre coté.

- Rendons cela agréable pour nous deux, vous ne croyez pas. Je ne suis pas mauvais pour certaines choses...
 

Il tourna la tête de la jeune femme avant de l'embrasser d'un long baiser.

- Je pourrais même vous satisfaire si vous le désirez

Je ne vois pas grand chose d'autre à faire que rester plantée là comme une cruche avec mon verre. Il me tourne autour : la suite n'a rien d'un mystère. Pourtant je ne suis pas aussi tendue qu'on pourrait le croire. Pas de regard trop insistant ni sourire malsain, et il m'offre même un whisky. Ça n'en fait pas un saint, loin de là, mais ça change la donne. C'est bizarre. Il a l'ascendant, et pourtant il me drague presque. Il fait les choses à l'envers, ce qui m'amène à les voir ainsi alors qu'il me masse les épaules. Ses doigts poussent fermement aux bons endroits pour apaiser la tension qui me rendaient aussi raide qu'un buste de marbre.

La situation se retourne dans ma tête. D'un certain point de vue je la victime impuissante de son chantage sexuel. Car oui, j'ai bien compris ce qu'il entendait pas "faveur". Avec sa vidéo il me tient en laisse, je n'ai plus qu'à obéir. Une triste situation qu'il semble vouloir adoucir. Est-ce qu'il me caresse dans le sens du poil pour être sûr que je ne morde pas ? Ou a-t-il envie d'autre chose qu'une esclave qui ne réagirait qu'à ses ordres ? Après tout je ne suis pas la seule à vouloir quelque chose. Sans prendre la tête des opérations, je peux essayer d'en tirer avantage. Reste encore à évaluer dans quelles mesures.

" Rendons cela agréable pour nous deux, vous ne croyez pas. Je ne suis pas mauvais pour certaines choses... "

Il me fait tourner la tête. Je ne lui donne pas de raisons de se montrer trop autoritaire. Je ne cherche pas plus à résister quand ses lèvres viennent se presser contre les miennes. Ma langue accueille la sienne, sans plus, avec politesse pourrait-on dire. Je ne lui laisse découvrir que le minimum de mes talents en la matière. Je me demande s'il s'en rend compte.

" Je pourrais même vous satisfaire si vous le désirez.
- Vraiment ? "

Je me détourne de lui et pars vers le bureau sans prévenir.

" Vous ne manquez pas d'air. "

Je ne fais plus le moindre geste au hasard. Lui lâcher cette petite pique sans même jeter un regard par-dessus mon épaule : ce n'est qu'un début. J'avance, tenant mon par le col du bout des doigts. De ma main libre je déboutonne la veste de mon tailleur, et le premier bouton de mon chemisier. Je ne suis pas une femme d'affaire, mais avec un père comptable on en apprend un peu. Je sais ce qu'il veut, je connais la marchandise mieux que personne, et ce n'est pas la première fois que j'essaie de la vendre. Non mais qu'est-ce que je raconte ? Il y a quelques mois encore je n'aurais pas supporter l'idée de payer de mon corps. J'ai couché pour beaucoup de raisons, mais jamais pour des enjeux aussi lamentables.

Cela dit la vie à Seikusu a changé beaucoup de choses. Au fil de mes rencontres j'ai vu surgir des idées dégradantes virer lentement au fantasme inassouvi. Le sexe purement intéressé, limité au physique et à la récompense, comme pour les prostituées. Mais attention, pas les gagneuses qui arpentent les trottoirs. Les filles de luxe, celles avec qui ont doit prendre rendez-vous et pour qui on doit débourser une bon paquet. Celles qui nagent à la surface, loin au-dessus des bas-fonds. Malheureusement c'est mal partie pour ce scénario, et je dois dire que je ne me suis pas encore bien faite à l'idée.

Arrivée à destination je me retourne pour m'appuyer contre le bord du bureau. J'y pose ma main libre alors que l'autre tient mon verre à hauteur de mon ventre.

" N'essayez pas de jouer les gentlemen après votre petit numéro de maître chanteur. "

Le lève mon verre pour humer l'arôme du whisky. J'ai tout de suite remarqué la bouteille. Vingt-et-un ans d'âge, pas donné. Monsieur se donne les moyens d'assouvir ses envie de luxe comme de luxure.

" Si vous m'aviez abordé avec ça au lieu de me faire malmener par votre gorille : vous auriez eu de très bonnes chances. "

Je plante soudain mon regard le plus glacial dans le sien en posant le verre sur le bureau, sans en avoir bu la moindre goute.

" Mais il n'y a rien d'agréable à être prise à la gorge. "

La première chose à faire quand on veut gagner c'est jouer. Si la vidéo quittait ce bureau je serais dans la merde. Trop tard, l'amour-propre est revenu faire des siennes.

" Inutile de perdre votre temps à essayer de me charmer. Votre cassette m'oblige à écarter les cuisses, et à faire semblant que j'aime ça... Mais rien de plus. "

J'espère qu'il va voir l'appât et mordre. À lui de choisir. La gentille petite Hitomi qui se laisse faire, ou la généreuse Hitomi qui participe pour de bons. Parce que s'il y a un bien un point sur lequel on doit s'accorder, c'est que je ne quitterais pas cette pièce sans enlever ma petit culotte...

J'ai  beau être du mauvais coté, j'aime respecter les principes ainsi que les traditions. C'est pourquoi, même lorsque j'ai  l'ascendant sur une femme, je ne peut m'empêcher de continuer à la draguer. Je répugne à utiliser la violence brute, sans raison, inconditionnel. je suis plutôt ce que l'on pourrait appeler, une sorte de démon aristocratique aimant la hiérarchie, afin que chacun reste à la place qui lui est imputé; le mérite ainsi que l'ordre. Même si une esclave me manque de respect, je ne la battrait pas, préférant lui infliger des tortures mentales, plus subtiles selon moi.

La jeune femme se laisse faire, ce qui est pour l'instant dans mes plans, néanmoins, j'espère que par la suite, elle y mettra un peu du sien. Car, a vrai dire, il n'y avait rien de pire dans une relation charnelle qu'une femme objet, se laissant faire, telle une poupée de chiffon. cela m'énerve au plus haut point et je dois ensuite passé mes nerfs sur quelques choses. Il ne vaut pas mieux dans ce cas, que ce soit une simple humaine, elle finirait en charpie, carboniser...

Soudain la jeune femme se lève et s'éloigne de moi, faisant le tour du bureau et pour couronner le tout me manque de respect ! Bon bien sur, si je suis mes instincts, je pourrais la griller sur le champ d'un éclair bien pensé, mais après, plus de plaisir ! Et puis c'est si facile...

Puis, elle m'aguiche commençant à se déshabiller, lentement, prenant son temps pour chaque bouton, mais elle ne retire que sa veste, laissant juste entrevoir un peu son décolleté, qui j'imagine, doit valoir le détour. Elle me dit qu'elle aurait pu m'avoir sans tout ce stratagème, je me dis que oui, mais j'aime manipuler les gens, c'est dans ma nature. J'essaie alors de pousser le jeu pour me faire excuser, comme un pauvre patron se laissant accuser de harcèlement. Pouvait elle seulement imaginer que je ne craignais pas la justice ?

- Voyons, je l'avoue, j'ai manqué de courtoisie a votre égard. je m'en excuses du plus profond de mon âme

Ha ha ha si tu savais, ma belle, je n'ai pas d'âme, je ne suis qu'une bête ! Mais une bête avec un cerveau beaucoup plus pervers que tu ne peux l'imaginer !

-  Mais peut être pourrions nous repartir sur de bonnes bases qu'en pensez vous ?

Sur ces mots je me ressers un whisky et j'en bois une gorgée. Je me dirige ensuite vers ma nouvelle télé, HD et j'appuie sur un bouton pour faire sortir la cassette d'enregistrement compromettante. Je la la saisis la montrant à la jeune femme.

- Voici la preuve du délit, me semble t il ? Bien, eh bien considérons que cela n'a jamais existé.

Sur ces mots, je brise la cassette en deux, avant d'en libérer la bande et de la faire brûler à l'aide d'un zippo en argent dans ma poubelle en métal.

- Voila, maintenant vous êtes libre si vous le souhaitez, vous pouvez partir et rejoindre vos éléves...

je lui montrais la porte d'un air sérieux. Si elle savait vers quoi elle se dirigeait si elle décidait d'emprunter la porte. Il était bien entendu, hors de question que je la laisse s'échapper sans que je n'en profite, ne serait ce qu'un  peu. Je la prendrais par la force au pire, la menaçant de la tuer en lui montrant deux ou trois tours démoniaques dont j'étais capables, histoire de lui faire passer l'envie de parler. Mais à vrai dire, je préférerais qu'elle reste, ce serait plus agréable pour tous les deux.

Je serais même prés à appeler le garde à qui j'avais donné l'ordre d'interpeller la jeune femme, à venir faire ses plus plates excuses devant elle.

- Néanmoins, si vous étiez prés à me pardonner...

Le pauvre petit, voila que je faisais mine de m'excuser, la suppliant presque. Pfff, quel piêtre acteur, mais javais bien d'autres plans en poches, comme toujours. Une piéce ne se joue jamais en un seul chapitre, mais en plusieurs actes...

Qu'est-ce qu'il me prépare encore comme sale coup ? Il dit qu'il s'excuse mais je n'y crois pas une seconde. Je suis même sûr qu'il n'a jamais fait d'excuse à qui que ce soit. Ses mots sonnent plus creux qu'une tête de cancre. Quant à repartir sur de bonnes bases... Je lui dirais bien que c'est un peu tard mais je ne veux pas non plus le braquer. Il n'est pas le seul à faire son petit numéro. Et je compte... Qu'est-ce qu'il est en train de... Il brûle la cassette ?! Comme ça ?! S'il croit que ça va le rendre plus convainquant...

- Voila, maintenant vous êtes libre si vous le souhaitez, vous pouvez partir et rejoindre vos éléves...

Tout simplement. Je devrais saisir l'occasion et me barrer, juste pour le principe. Et coller un coup de pied dans les joyeuse de son gorille pour remettre les pendules à l'heure.

- Néanmoins, si vous étiez prés à me pardonner...

Et puis quoi encore ? Oser mendier après le coup qu'il m'a fait, c'est tout simplement une insulte. Mais bizarrement c'est loin d'être aussi grave que ce qu'il vient de faire sous mes yeux. C'est bien un homme : incapable de comprendre, toujours à en faire trop et n'importe comment.

- Que je vous pardonne ?

Toujours appuyée contre son bureau, je ramasse mon verre de whisky. Je croise les bras, faisant rouler l'alcool à hauteur de ma gorge pour en capter l'arôme.

- Vous croyez vraiment que je pourrais oublier votre petit piège et vous donnez ce que vous voulez ? Hors de question.

Je sirote une gorgée de whisky avant de pointer du doigt la corbeille encore fumante.

- Mais ça : c'est impardonnable. Détruire votre preuve comme ça, sans négocier un tout petit peu. Je trouve ça vexant.

J'aurais au moins eu le plaisir de le faire tourner en bourrique. J'adore faire ça aux hommes trop sûrs d'eux. Celui-là ne doute vraiment de rien. Cramer la cassette aurait du passer pour un acte de bonne foi. C'est justement pour ça que ce n'en est pas un.

- À croire que vous ne teniez pas vraiment à mes "faveurs".

Je descends cul sec ce qui reste dans mon verre avant de le reposer sur le bureau. Ça suffit. Je pars vers la porte sans même regarder ce minable menteur qui fait n'importe quoi au moindre signe de résistance.

- Si vous voulez vous faire pardonner offrez-moi une bouteille de whisky : il est plus que "pas mauvais".

Dans ta face. Je crois que je reviendrais dès demain, juste pour faire de grands sourires à toutes les caméras de sécurité.

J'attends sa réaction, et elle ne se fait pas attendre. La dessus, elle s'énerve. Je la laisse pousser son coup de gueule, passant outre, continuant à boire mon verre. J'ai plus d'une corde à mon arc et ce n'est pas cela qui va m'impressionner. Je l'entends dire que mon whisky n'est vraiment pas mauvais. Il vaudrait mieux, au prix ou je le paye !

- Si Il n'y a que cela pour vous ravir...

Je saisis une télécommande sur mon bureau, et je presse sur un bouton vert. C'est alors, que le meuble en bois situé au fond de la salle, juste prés de l'entrée s'ouvre, remplit de bouteille en tous genres.

- Faites votre choix...Bourbon, malt, scotch, whisky Irlandais, Ecossais, Américain, Japonais, il y a de tout et essentiellement le meilleur.

Elle voulait jouer ? bien, nous allons bien nous amuser dans ce cas. Je reposais la télécommande sur le bureau, avant de finir mon verre. Puis, alors que la jeune femme avait le regard fixé sur l'armoire contenant les breuvages, j'en profitais pour lancer un sort vers la porte. Au cas où elle déciderait de sortir, elle aurait une petite surprise. En effet, le fait de franchir la porte menait à un couloir vide, au fond duquel il y avait une autre porte. Une fois cette dernière franchie, elle reviendrait automatiquement dans mon bureau et cela, a chaque fois qu'elle voudrait sortir. Je me faufilais ensuite rapidement prés de la porte, tel un éclair.

- Vous avez trouvé votre bonheur ou vous désirez de l'aide ?

Je me tenais la, prés de la porte, les bras croisés. Attendant un peu, je décidais de prendre les devants. Je la saisis par les hanches, la tournant vers moi. Puis je remontais ma main droite sur son ventre, sa poitrine et enfin son cou. Je pressais légèrement sous son menton, comme pour l'étrangler, mais juste un peu. Je la fixais des yeux, souriant, sur de moi comme à mon habitude.

- Si on jouait ?

Mes yeux changèrent de couleur, passant du gris blanc, au jaune, puis au rouge carnin. Puis je l’embrassai, doucement, la tenant toujours contre moi.

Ha l'enfoiré ! Je jette un petit coup d'œil à sa collection, par simple curiosité, et il me prend en traître ! Il me retourne d'autorité et pose sa main sur mon ventre. Et il remonte pour me prendre à la gorge, un passage de la théorie à la pratique vu ce qui se passe depuis tout à l'heure. soudain ses yeux deviennent... Ils changent de couleur. J'en ai un frisson. Mais quand on se tape régulièrement une vampire, et qu'elle vous a fait goûter à son monde, il en faut plus pour être effrayée. Et voilà qu'il m'embrasse sans me laisser une chance de détourner le visage. Il se frotte contre moi et il...

Il m'excite ! Il doit bien le voir quand son visage se détache enfin du mien, même si je sourie pas et le fixe dans les yeux, durement mais sans froideur.

" Non, vous n'êtes pas doué pour jouer. Vous avez joué le maître chanteur et je n'y ai pas cru une seconde. "

Ses doigts son encore autour de ma gorge, il n'aurait qu'à les serrer pour me faire taire. Quelque part je crois que j'ai envie qu'il le fasse, je n'en peut plus de tourner autour du pot. D'ailleurs ça va s'entendre assez rapidement.

" Si vous voulez je pourrais jouer les putes ? La filles qui se donne des airs mais qui se laisserai culbuter pour une bouteille de whisky... "

Je ne peux pas tourner la tête, mais un petit regard lui fait comprendre que je parle de son étalage d'alcools.

" Une bouteille assez chère, ça je vous l'accorde... Mais seulement si vous voulez plus qu'une femme qui cherche... "

Je me lance à l'aveuglette, mais je mets tout de suite dans le mille. Ma main vient se poser, presser contre son entrejambe. Pendant un instant je serre un brin trop fort, juste pour la forme. Maintenant on se tient tous les deux par un endroit sensible... De plus en plus ferme en ce qui le concerne.

Les paroles de la jeune femme se font toujours aussi acides, mais son corps semble dire le contraire. Je le vois dans ses yeux, je sens sa peau frissonner sous mes caresses et je vois la pointe de ses seins apparaitre à travers le tissu.

- Bravo, mais j'avoue que sur ce coup la, je n'étais pas terrible. A vrai dire, je ne suis à ce poste que depuis peu de temps, mon prédécesseur à eu un malheureux accident et je ne suis pas encore roué à toutes les subtilités du métier...

Elle semble résigner, mais je n'aime pas vraiment les mots qu'elle emploie.

- Non voyons, ce ne serait pas raisonnable de votre part.

C'est la que je sens sa main m'attraper les parties. Elle serre d'un coup et je ne peux m'empêcher de laisser échapper un gémissement de douleur. Mais celle ci disparait rapidement, laissant place à l'excitation. La sensation d'une main féminine qui n'est pas pour me déplaire, loin de la, sur mon entrejambe, ne peux que me mettre en bouche. Elle doit d'ailleurs sentir ma verge durcir de plus en plus. Je desserre alors mon emprise sur sa gorge.



Je laisse ma main descendre le long de sa gorge, puis de sa poitrine, avant de la prendre par les hanches. Ma main gauche descend sur son fessier, ma fois très attirant, avant d'atteindre ses cuisses. Je continue de descendre jusqu'aux  dessus de ses genoux, avant de remonter, pour explorer sous sa jupe. Ce faisant, deux de mes ongles viennent frotter le long de sa cuisse, atteignant bientôt son fessier. Elle doit maintenant bien sentir la taille imposante de ma verge non humaine.

Désirant passer à un rythme supérieur, je la plaque soudain dos au mur. La, me collant plus encore contre elle, je continues d'explorer le dessous de sa jupe. Je lui dépose un baiser, avant de l'embrasser de force à pleine bouche. Puis je l'embrasse dans le cou, lui faisant un suçon, avant de descendre vers sa poitrine. Je remonte ma main droite, vers son bustier, caressant ses seins au passage. Puis j'allonge l'ongle de mon index, avant de couper un à un, les boutons de son chemisier, laissant apparaitre son soutien gorge qui soutient une poitrine assez opulente. Ma verge se sent bien à l'étroit dans mon pantalon, sous la main de la belle rousse. Je caresse ses seins à travers le tissu, la toisant de mes yeux rouges empli de désir.

- Le whisky que je possède est bon, très bon même, mais j'ai peut être quelque chose d'encore meilleur...

Je fronce les sourcils. Plus je masse son entrejambe plus son sexe enfle sous mes doigts. Il est tellement gros ! Et tellement chaud. Je n'arrête pas de frissonner alors que ses mains relèvent ma jupe. Ses ongles tracent des sillons chatouilleux sur mes cuisses. Finalement il tenait à mes faveurs, impossible d'en douter à la manière dont il me touche. Et sentir son membre sous mes doigts est plus excitant qu'effrayant. Après tout, rien qu'à voir ses yeux, ce type n'est pas humain.

Soudain il va me plaquer dos au mur et se colle contre moi, ses mains n'en arrêtent pas pour autant de se balader sur mon corps. Il m'embrasse du bout des lèvres avant de revenir presser ses lèvres contre les miennes. Il fourre sa langue dans ma bouche pour un baiser qui n'a rien de vraiment agréable. Mais je me surprend à retenir sa lèvre quand il se retire. Fini de tourner autour du pot et de se mettre des bâtons dans les roues : les choses sérieuses ont commencé.

- Ha !

Descendre baver dans mon cou ne lui suffit pas, il plaque ses lèvres et aspire. Finalement j'aurais bien quelque chose à cacher à mes élèves lundi matin. Je baisse les yeux comme il s'attaque à ma poitrine, puis un nouveau frisson de peur fait vibrer mon corps. Un de ses ongles vient de s'allonger, et il s'en sert pour faucher les boutons de mon chemisier les uns après les autres. Et je n'arrête pas de palper son membre, c'est plus fort que moi. Il est si gros que j'arrive à peine à en distinguer les contours à travers le tissu tendu de son pantalon. Je n'ose pas imaginer à quel point ça doit être étouffant pour lui. Et je m'étonne que sa braguette n'est pas encore éclaté.

Je réalise soudain que j'ai la bouche entrouverte, comme toujours dans ce genre de situation. Je ne sais jamais quoi faire de mes lèvres dans des moments pareils. Est-ce que j'embrasse ? Est-ce que j'en demande plus ? Et au final je ne fait que soupirer. Mais je ne m'arrête jamais là. Ses yeux ont beau être rouges, facile de lire ce qu'ils reflètent.

- Le whisky que je possède est bon, très bon même, mais j'ai peut être quelque chose d'encore meilleur...

Je ne sourie toujours pas. Je crois que je commence à aimer ce rôle de reine de glace. La femme fatale, qui fait mine de ne pas aimer et d'y aller à contrecœur, mais qui n'hésite pas à y aller. Si ce n'est pas à son goût pour l'instant, ça viendra quand je tomberais le masque pour me mettre à gémir. Quoique, avec un engin pareil il risque de me faire crier dès le départ. Je presse un peu plus fort contre son entrejambe avant de répondre.

- Je vous trouve bien sûr de vous... C'est de l'excellent whisky, "Monsieur pas mauvais".

D'accord, celle-là c'était à moitié "pan ! dans dents" et à moitié parce que j'ai oublié son nom. Et fidèle à mon rôle je n'hésite pas à me laisser glisser le long du mur pour arriver à genoux, assise sur mes talons. Il m'en faut, de la volonté, pour ouvrir son pantalon au lieu de tirer comme une sauvage. Mais finalement son sexe enfin libre vient se braquer droit sur mon visage. Il est aussi gros que je le pensais, peut-être un poil plus. Et il a l'air d'avoir hâte que je le sauve de la frustrante caresse de l'air.

Je ne regarde que son membre, comme si son visage ne comptait déjà plus. D'une certaine façon c'est le cas. Et le goûte du bout de la langue, puis des lèvres. J'avance la tête pour le laisser entrer langoureusement dans ma bouche, le presser contre mon palais, à l'intérieur de mes joue. Je l'explore à tâtons dans le moindre de ses traits. Je le sens palpiter, frémir du plaisir que je commence à peine à lui donner. Puis je recule. Retour à l'air libre, avec un peu de salive pour le refroidir. Et je lève la tête.

- Bon.

Mais je ne vais pas le laisser s'en tirer comme ça. Ho que non !

- ... Mais la présentation laisse à désirer.

Le fixant dans les yeux je lève la main pour dégrafer mon soutien-gorge. Bien sûr qu'il s'ouvre par devant. Le soutien-gorge est souvent l'obstacle de trop, et la plupart des hommes ne savent pas y faire.

- Les meilleures bouteilles ont toujours droit à un écrin.

Puis je me redresse sur mes genoux, une main sous chaque sein. J'enferme son membre au creux de ma poitrine pour le masturber, et baisse la tête pour en cajoler le bout heureusement trop haut pour m'échapper.