Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Une dette de vie [Theorem]

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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Une dette de vie [Theorem]

lundi 05 mars 2012, 23:01:54

Tout système un tant soit peu civilisé se devait de comprendre une institution judiciaire efficace et solide. Sylvandell n’y faisait pas exception, et disposait de prisons et de tribunaux, ainsi que d’un système judiciaire qui était assez particulier, mélangeant la justice ashnardienne et la justice sylvandienne. Comme dans chaque système judiciaire, il se composait de plusieurs niveaux. Tout en bas, soit au niveau de chaque baronnie, ainsi que de la ville-basse de Sylvandell, on trouvait un tribunal, dont la composition des juges mélangeait des dignitaires sylvandiens uniquement. Il y avait néanmoins possibilité de faire appel des jugements auprès, soit de la Cour royale de Sylvandell, dans la ville haute, soit auprès de la Cour impériale d’Ashnard. Selon certaines infractions, on pouvait toutefois directement devant passer devant la Cour royale de Sylvandell. De manière exceptionnelle, il existait aussi une troisième instance, la Haute Cour royale, qui ne se réunissait généralement que pour des cas de trahison. Toute l’organisation judiciaire était codifiée dans un livre poussiéreux qu’on trouvait dans toutes les bibliothèques des baronnies, le « Code de l’organisation judiciaire de Sylvandell », avec les autres textes de lois. Parmi les multitudes de dispositions de ces textes, on trouvait notamment toute une section sur l’administration pénitentiaire. Une disposition ancestrale de cette section prévoyait la possibilité pour le Roi et sa famille, soit son héritier, de visiter « à tout moment » les prisons. D’autres dispositions faisaient du Roi de Sylvandell et du Prince les juges ultimes, disposant à cet effet d’un pouvoir de grâce instantané pour une certaine catégorie de délinquants.

Aujourd’hui, Alice avait décidé, eu égard à ce que la loi permettait, de visiter la prison centrale de Sylvandell, celle qui se trouvait dans la ville basse, et dans laquelle on convoyait la totalité des criminels de Sylvandell, ainsi que les délinquants de la basse-ville. Il y avait bien entendu des établissements pénitentiaires dans les baronnies, mais on n’y acceptait que des délinquants. La prison de Sylvandell était une immense prison taillée dans la roche, dans les profondeurs de la montagne. On y accédait par la caserne militaire de la ville basse, à travers une porte en bois close menant dans des couloirs et des escaliers exigus et sombres. La lumière provenait de torches dans des grottes qui avaient généralement été travaillés par l’homme. Une bonne partie des prisons étaient, comme l’indiquait l’expression, « à ciel ouvert », ce qui revenait à dire qu’on avait vue sur le vide. On y mettait généralement les délinquants, et c’est cette section qu’Alice visitait en premier. C’est comme s’il manquait un mur à ces cellules, donnant sur Sylvandell, avec des parois extrêmement raides. A moins d’être une araignée, il était impossible de les escalader, et la chute était mortelle.

Il ne fallut à Alice que quelques secondes pour détester les prisons. De nombreux courants d’air se répandaient dans les interminables couloirs, répandant des espèces de gémissements le long des parois.

« Suivez-nous, Princesse, lança l’un des gardes, un immense homme chauve et massif.
 -  C’est sinistre ici, tu ne trouves pas ?
 -  Hodor ! confirma le demi-géant qui accompagnait Alice se tenant dans son dos, ses épaules massives frôlant parfois contre les parois.
 -  C’est une prison, Majesté. Ce n’est pas le genre de lieu qui est ouvert au tourisme.
 -  Il paraît que ces galeries permettent de mener à la ville haute de Sylvandell… lâcha Alice. C’est ce que j’ai entendu dire une fois…
 -  A vrai dire, il y a tout un réseau souterrain à partir d’ici, mais toutes les entrées ont été condamnées… Croyez-moi, Princesse, je plains le malheureux détenu qui cherchait à s’échapper par là. Il doit sûrement y avoir des entrées annexes, mais les profondeurs sont remplies de monstres… »

Le garde se retint d’ajouter qu’il arrivait parfois que certains monstres, notamment des graveirs, attaquent des grottes la nuit, et dévorent certains prisonniers. Ça ne faisait pas très bon à dire, lors d’une inspection. Alice s’approcha d’une petite cellule sur la droite, avec des barreaux rouillés. C’était vraiment une cellule minuscule, avec un homme retenu par les bras et les pieds à des sangles en acier. Il avait l’air d’avoir été battu, et saignait à plusieurs endroits.

« Qui… Qui est-ce ?
 -  Un voleur », maugréa le bourreau.

Le voleur ouvrit soudain les yeux.

« Princesse ! Princesse ! Ceci est une erreur judiciaire, je…
 -  Ta gueule ! » répliqua le bourreau.

Il appuya sur un levier, et des sangles se tirèrent d’en haut et d’en bas, comme pour écarteler le voleur, qui se tortilla en hurlant. Alice sursauta, et ordonna au bourreau d’arrêter ce spectacle. Ce dernier obéit, et Alice, perturbée, poursuivit son inspection. Ils approchèrent finalement des prisons avec un mur ouvert. Des barreaux permettaient de voir, mais un vent glacial se répandait. Certains prisonniers étaient parfois enchaînés, notamment un curieux individu, qui était attaché par les pieds et les jambes. C’était… Un Inu. Alice s’arrêta en le regardant, fronçant légèrement les sourcils, s’humectant les lèvres.

« Qu’est-ce qu’il a fait ? »

L’homme aspira de l’air pour répondre, mais Hodor poussa alors un éternuement à réveiller les morts, un cri terrible qui fit sursauter Alice.

« Hodor !
 -  Hodor ! Un peu de discrétion, que diable ! »

Le bourreau tenta à nouveau de répondre, mais on entendit soudain des cris de fureur à proximité. Probablement un prisonnier. Soupirant, le bourreau dut s’absenter, et Alice en profita pour regarder le mystérieux Inu.

« Comment tu as pu te retrouver ici, toi ? Tu n’as pourtant pas l’air bien dangereux… »

Pour cette sortie, Alice portait une petite cape avec des bottes et un pantalon blanc, ainsi qu’un manteau. Elle avait également des gants, et un petit bonnet sur la tête, le tout pour la protéger du froid qui régnait ici.

Theorem

Terranide

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Re : Une dette de vie [Theorem]

Réponse 1 mardi 06 mars 2012, 15:23:59

Theorem était installé sagement dans sa cellule. Il ne la partageait avec personne et c'est tout seul qu'il cuvait un peu la colère d'avoir été enfermé ici. Il avait espéré un jugement ou quoi que ce soit qui lui aurait permit de s'expliquer, mais rien... On l'avait jeté dans cette geôle sans plus de procès que d'explication, dépouillé de ses biens. Il attendait calmement de purger une peine, s'il en avait vraiment une. C'est avec un repas par jour d'eau croupie et de pain sec qu'il occupa ses journées à réfléchir sur son cas. Enchaîné aux chevilles, n'ayant plus son armure, il était recroquevillé sur lui-même. Son ample chevelure rouge était sale, mais il n'avait rien pour y remédier. Quand un jour il entendit une voix féminine, il leva les yeux.

« Comment tu as pu te retrouver ici, toi ? Tu n’as pourtant pas l’air bien dangereux… »

Le jeune Inu se releva un peu dégageant des cheveux de devant son visage. Il observa la personne venue le voir sans savoir exactement qui c'était. Dans le vent il avait entendu une personne l'apeller Princesse. Elle devait donc être importante.

"J'étais de passage dans une ville d'Ashnard qui fut attaquée par votre armée. Je n'ai pas cherché à combattre, je voulais simplement fuir. On m'a capturé et c'est sans un mot qu'on m'a jeté ici. Depuis... J'attend qu'on écoute un peu ce que j'ai à dire, en vain."

Il s'approcha doucement, ne se montrant pas hostile.

"Je veux juste partir d'ici... On me garde sans explication depuis un mois je crois... Dur à dire."



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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Une dette de vie [Theorem]

Réponse 2 mercredi 07 mars 2012, 02:20:35

Le jeune Inu sembla se réveiller quand Alice lui avait parlé. Il n’avait pas l’air bien dangereux, et il s’approcha de la Princesse. Elle entendit vaguement le garde pousser des rugissements en frappant sur quelqu’un, et éprouva une brève once de pitié pour ce dernier. Sa longue chevelure rouge était sale, comme s’il n’avait pas pris un bain depuis longtemps.

« J'étais de passage dans une ville d'Ashnard qui fut attaquée par votre armée. Je n'ai pas cherché à combattre, je voulais simplement fuir. On m'a capturé et c'est sans un mot qu'on m'a jeté ici. Depuis... J'attend qu'on écoute un peu ce que j'ai à dire, en vain. »

Alice fronça les sourcils. Il y a un mois environ, Sylvandell avait en effet attaqué une grande ville, chef-lieu d’une seigneurie qui avait décidé de trahir l’Empire. Le siège avait été sanglant pour les assiégés, les envahisseurs ayant réussi avec succès à incendier la ville, et à rentrer. Les dragons de Sylvandell étaient particulièrement dangereux, et avaient ouvert la voie à d’innombrables légions. Alice avait entendu les rapports de la bataille, et, comme pour chaque bataille, on avait fait des prisonniers de guerre. Cet Inu devait probablement être l’un de ces prisonniers. Alice doutait qu’il serait jugé. Juridiquement, un prisonnier de guerre n’avait aucun droit à proprement parler, et sûrement pas le droit à un procès. C’était injuste, mais on était à Ashnard, après tout. L’Empereur ne devait la justice qu’au nom de ses sujets, et un prisonnier de guerre était assimilable à un esclave, soit un être vivant qui n’était pas vraiment une personne juridique.

L’Inu s’approcha des barreaux, et Alice ne se recula pas. Il n’était vraiment pas effrayant, le pauvre… Dans le fond, il n’était pas impossible qu’il ne soit pas un rebelle. Sûrement quelqu’un qui s’était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, mais, dans le fond, il pouvait s’estimer chanceux de n’être que prisonnier. On ne l’avait visiblement pas violé, ni mutilé, et il était au moins toujours en vie.

« Je veux juste partir d'ici... On me garde sans explication depuis un mois je crois... Dur à dire.
 -  Je vois… » répondit rapidement Alice.

Le garde n’était toujours pas revenu, et la Princesse lui donna donc des explications.

« L’Empire a demandé, ou ordonné plutôt, à Sylvandell d’attaquer une ville qui ne respectait pas les ordonnances impériales. Une enquête avait établi la duplicité des dirigeants de cette ville à l’égard de l’Empire. Ils ont refusé de se soumettre, et Sylvandell a du attaquer… J’ai bien peur qu’on t’ait pris pour un rebelle. Juridiquement, tu es un prisonnier de guerre, ce qui revient à dire que tu n’as aucun statut, et aucun droit, même pas celui à un procès. Le plus probable est qu’on te vendra au marché aux esclaves… Du moins, normalement… »

La Princesse connaissait bien le droit de Sylvandell. N’ayant jamais vraiment reçu une éducation physique digne de ce nom, en raison de sa constitution, elle avait éduqué son esprit, et avait donc de nombreuses connaissances. Le droit était une chose indispensable, si on voulait être une Princesse. Elle décida rapidement de rassurer l’Inu.

« Tu n’as pas l’air dangereux, et je crois que tu ne me mens pas… En tant que Princesse de Sylvandell, je dispose du pouvoir de te gracier. Comme tu n’as commis aucune infraction grave, mon pouvoir peut s’appliquer sans nécessiter un avis de la Haute cour de Sylvandell. Mais tu dois savoir que mon pouvoir se contentera de te libérer des geôles, mais tu resteras officiellement un esclave. Seul mon Père dispose du pouvoir de faire toi un individu libre. Tu seras donc sous mes ordres. »

La Princesse énumérait à l’Inu ses différentes options, mais elles étaient à vrai dire restreintes. Il avait en somme le choix entre croupir ici et mourir, ou être revendu comme esclave, ou être le serviteur d’Alice.

« Je ne peux toutefois pas te gracier sans ton accord… Alors, c’est à toi de voir… Si tu tiens à redevenir libre, je pourrais toujours intercéder auprès de mon père, mais je ne peux rien te promettre… »

Entre-temps, le garde était revenu, et avait jeté un œil mauvais sur l’Inu.

« Il vous importune, Madame ? demanda ce dernier.
 -  Non… Non, pas du tout… Je me demandais juste combien de temps il allait encore rester là…
 -  Comme vous le savez, la grande foire approche. Nous vidons nos prisons à cette occasion des prisonniers de guerre pour les revendre. Bien sûr, ils peuvent toujours choisir de devenir gladiateurs, mais je crois que ce bout de cul-là n’ira jamais se risquer dans l’arène…
 -  Il me semble qu’il reste aussi le droit de grâce…
 -  Le droit de grâce ? Envers ce sauvageon ?! »

Le garde préféra en rire, tant l’idée semblait absurde, mais il se calma en voyant le regard sérieux de la Princesse. Elle préféra tourner sa tête vers l’Inu.

« C’est une option que j’envisage… »

Theorem

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Re : Une dette de vie [Theorem]

Réponse 3 mercredi 07 mars 2012, 11:06:41

Theorem écouta les options proposées par la princesse de Sylvandell. Il passa sa main dans ses cheveux sales mais quand il rencontra plusieurs noeuds, il s'arrêta. Qu'est-ce qu'il aurait aimé prendre un bain. Ici on n'avait fait que le battre, ce qui expliquait les quelques bleus qu'il avait sur lui. Il en avait surtout sur l'abdomen, faute de faire souffrir son bras droit et ses deux jambes qui étaient artificielles. On ne l'avait pas violé non plus car quand un garde semble intéressé par lui, croyant avoir à faire à une femme, il eut une douche froide instantanée en tirant sur sa culotte et découvrir son vrais sexe. Depuis les gardes le laissait tranquille. Pour le moment il ne portait sur lui que des bas et des gants ainsi qu'une longue écharpe dans laquelle il avait entouré son corps. Malgré l'usure de ces derniers, il ne semblait n'avoir que ça sur lui.

La possibilité d'une grâce l'émerveilla. Ainsi, on pouvait le faire sortir d'ici sans plus qu'un mot de la personne en face de lui ? Ses options étaient limitées. Il pouvait croupir ici jusqu'à la fin de ses jours... ce qui n'arriverait jamais vu qu'il avait été rendu immortel par le dieu Hunder. Il pouvait combattre dans les arènes, certainement face à des machines à tuer et sans arme pour rendre le spectacle plus sanglant à la foule, ou encore être vendu au marché aux esclaves et tomber sur bien pire qu'une jeune princesse se souciant de son état.

"Princesse... Je vous fait le serment de vous servir comme chevalier esclave. Je vous défendrais et vous servirait jusqu'au retour de mes status auprès de votre autorité. Je suis à votre service sur votre seul mot. Graciez-moi et je passerais un long moment de ma vie à vous aider et vous servir... Ici je suis condamné, vous seule pourrait me sauver."



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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Une dette de vie [Theorem]

Réponse 4 mercredi 07 mars 2012, 18:13:13

Alice était très sérieuse, et le garde le sentit. Gêné devant un regard si autoritaire, il ne savait pas quoi dire, d’autant plus qu’on n’était pas habitué à lire une telle assurance chez la Princesse héritière, qui avait plutôt la réputation d’être une jeune fille patoche qui passait son temps à sauter sur tout ce qui bouge. Or, son regard acéré et déterminé témoignait qu’elle était bien une Korvander. L’Inu finit ensuite par agir.

« Princesse... Je vous fait le serment de vous servir comme chevalier esclave. Je vous défendrais et vous servirait jusqu'au retour de mes status auprès de votre autorité. Je suis à votre service sur votre seul mot. Graciez-moi et je passerais un long moment de ma vie à vous aider et vous servir... Ici je suis condamné, vous seule pourrait me sauver. »

Un sourire victorieux éclaira les lèvres d’Alice, qui croisa les bras.

« Alors ?
 -  Soit… J’imagine que la visite se termine ici…
 -  Ce que j’ai vu est déjà suffisamment édifiant, confirma Alice. Maintenant, libérez-le. »

Bien sûr, ce ne fut pas aussi simple. La Princesse se rendit auprès du bureau de l’officier responsable de la prison, afin d’obtenir un formulaire de libération. L’Inu y donna son nom, Theorem, restant à proximité d’Hodor. Massif, ce dernier observait curieusement l’Inu, mais n’agissait pas, ne sentant chez lui aucune menace. Alice signa, de même que Theorem, . Il restait encore à homologuer ce document par un juge. Alice et Theorem, accompagnés par Hodor, sortirent de la prison. Theorem n’avait pas encore ses effets personnels, qui étaient dans les entrepôts royaux. Alice comptait aller les chercher plus tard.

« Nous allons aller au palais… Je crois que tu as besoin d’un bon bain, Theorem… »

Entre-temps, Alice se demandait encore dans quelle situation sa pitié l’avait mise. Son père ne serait sûrement pas heureux d’apprendre qu’elle avait gracié un Inu, ce qui annonçait de sévères réprimandes. Et, quand son père donnait de la voix, Alice se sentait extrêmement mal à l’aise, se rappelant quand elle était petite, et qu’il la grondait quand elle faisait des bêtises… Alice n’était certes plus une petite fille, mais son Père avait ce don inouï de l’infantiliser rapidement. Il était plutôt du genre massif ! Quoiqu’il en soit, la Princesse ne pouvait plus revenir en arrière. Il lui fallait également trouver quoi faire de cet Inu. Elle le voyait mal en tant que garde dans les coursives du Château…

*Bon, j’y réfléchirai après…, se résolut-elle. J’ai d’autres soucis en tête pour le moment…*

La Princesse sortit dans la ville-basse, et avança sur un point d’observation montrant toute la ville. Elle s’étalait en hauteur, et, depuis ce parapet, on pouvait voir les montagnes.

« Voici Sylvandell, Theorem ! Je t’aurais bien fait visiter, mais je crois qu’il vaut mieux s’occuper de ta chevelure crasseuse… Le Château est en hauteur… »

Étant accompagné par Hodor, Alice n’avait pas utilisé son cheval, Éclipse, pour venir ici. Ils avancèrent donc dans les rues, certains serfs saluant la Princesse au passage, qui leur répondit en souriant et en les saluant de la main. Elle avança à travers des rues filant sous les roches, avec des maisons taillées dans les murs, jusqu’à être surprises par plusieurs jeunes, qui se pressèrent contre elle en poussant des cris de plaisir.

« Princesse ! Princesse ! paillèrent-ils. (b]Je veux un bisou de la Princesse ![/b] »

Souriant, Alice souleva l’un des bambins, et l’embrassa sur la joue avant de réussir à s’isoler, son cœur battant la chamade. Il était bon de voir ces sujets heureux ! Sylvandell était un royaume qui n’avait pas vraiment à craindre une sédition ou une révolte civile. Les baronnies étaient productives, les terres fertiles, l’air était bon, et la sécurité assurée. Ce n’était pas un hasard, dans le fond, si la population de Sylvandell croissait de plus en plus.

« Félicitations pour votre mariage, Princesse ! entendit-on.
 -  Merci ! »

Hodor, de son côté, observait tout ce monde, et sentit une bonne soeur émaner d’une fenêtre ouverte. Curieux, le demi-géant glissa sa tête massive dans la fenêtre ouverte, et aperçut de la viande en train de rôtir au feu.

« Hodor !
 -  Hey! Du vent, toi ! rugit la femme en attrapant un torchon, et en frappant Hodor sur le nez.
 -  Hodor ! » protesta ce dernier en battant en retraite.

Sa tête heurta le plafond de la fenêtre, et il tomba à la renverse, s’écrasant sur le sol, provoquant les soupirs et les rires des habitants. Alice se permit en tout cas de glousser. Après ces quelques péripéties, ils réussirent à rejoindre l’ascenseur les amenant vers la partie haute de la ville.

On pouvait voir, au loin, le château qui se découpait, et les grandes places publiques de la partie haute étaient remplies de caravanes et d’estrades, convoyant les marchands dressant leurs étables pour la grande foire qui approchait. La dernière fois qu’Alice y avait été, elle avait trouvé sa femme… Qui sait ce qu’elle trouverait à la prochaine ? Le trio avança jusqu’à rejoindre le grand pont menant au Château.

« Voici le Château ! » annonça-t-elle.

A l’intérieur, elle conduisit l’Inu vers les bassins.

« Voilà… Débarbouillez-vous un peu, Theorem… »

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Re : Une dette de vie [Theorem]

Réponse 5 samedi 10 mars 2012, 11:41:39

Theorem fut vraiment heureux de quitter cette prison infâme. C'est une fois dehors à respirer de l'air frais qu'il se sentit enfin libre. D'abord éblouis par le soleil, il leva une main vers lui pour protéger ses yeux de son éclat. Puis bien vite, tout redevint normal. Il observa autour de lui avant de suivre la princesse qui visiblement était appréciée du peuple. Theorem servait lui aussi une reine aimée du peuple. Khvallibolga, la reine des Inu dans les contrées lointaines du nord où le froid existe en permanence, était probablement la reine la plus juste. Il était partit retrouver son paternel plongé dans l'exil et toute cette aventure avait commencé.

Calmement, il rejoignit le château en évitant de finir sur la route du semi-géant. Il n'avait pas du tout envie de trop s'en approcher. Il était assez faible comme ça pour se mettre dans les pattes d'une créature aussi gigantesque. Enfin, ils montèrent pour embrasser de la vue toute la ville de Sylvandell. Theorem regardait calmement le spectacle, bien trop épuisé pour en profiter pleinement. Il fallut monter encore et encore avant de rejoindre enfin le château en question. Une fois dans une salle d'eau, Theorem entendit la reine lui annoncer qu'enfin il allait pouvoir se laver.


"Un grand merci, princesse. Je vais faire de mon mieux pour être aussi propre que quand j'ai quitté le Royaume de Gora Moroz dans ma jeunesse."

Il s'inclina un peu avant de se retrouver seul. Calmement, il entra dans le bassin d'eau face à lui. Aussitôt la poussière accumulée se retira. Enfin, il plongea sous l'eau et se mouilla intégralement. Il retira sa culotte en toile d'asmoïd, matériaux semblable à du latex mais issus de la récolte de la toile d'une araignée géante. Puis ce fut ses gants et ses bas qui suivirent. Theorem était nu comme un ver à présent et on put voir ses prothèses. En effet, ses deux jambes et son bras droit avaient des allures de golem, étant des membres artificiels.

Il commença sa toilette, démêlant ses cheveux avec un peigne. Puis il fit un shampooing, gémissant de plaisir en pouvant enfin se le faire. Il resta un moment dans l'eau chaude, comme en méditation, rechargeant ses batteries de douce chaleur... Puis enfin il se leva hors de l'eau. Ce qui pouvait aussi être intéressant sur le corps svelte et jeune de Theorem, c'était son double pénis, ayant deux sexes masculins superposés l'un au dessus de l'autre, mais aussi un long tatouage parcourant tout son flanc gauche. Une fois séché dans une étoffe, il fouilla pour de nouveaux vêtements. Heureusement ce bassin était juste à côté des uniformes neufs, en stockage, pour permettre aux serviteur d'en changer de suite. Le jeune Inu eut par chance ou malchance, un uniforme de maid faute d'avoir autre chose...

Il enfila donc sa culotte à nouveau, puis ses bas et ses gants avant de mettre une courte robe noire arrivant mi-cuisses en éventail. Le haut montrait pas mal le dos et Theorem enfila un tablier blanc bordé de dentelles. Il lissa sa tenue avant de sortir de la salle de bain, habillé et tout propre.


"Comment me trouvez-vous, princesse Korvander ?"



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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Une dette de vie [Theorem]

Réponse 6 samedi 10 mars 2012, 17:26:17

« Un grand merci, princesse. Je vais faire de mon mieux pour être aussi propre que quand j'ai quitté le Royaume de Gora Moroz dans ma jeunesse. »

Gora Moroz ? Alice ne dit rien, et laissa Theorem prendre son bain, s’isolant. Où est-ce qu’elle avait entendu ce nom, déjà ? Gora Moroz ne lui disait pas grand-chose, et elle se concentra, faisant les cent pas en réfléchissant. Gora Moroz… Elle l’avait sûrement lu dans une encyclopédie. Alice se tapota les lèvres, faisant appel à ses souvenirs. La mémoire finit heureusement pas revenir… Un royaume d’Inus… Elle ne savait toutefois pas énormément de choses sur Gora Moroz, si ce n’est que la famille royale avait connu une tragédie. Gora Moroz affrontait des attentats terroristes puissants, ce qui lui rappela une conversation de son père, lorsqu’un dignitaire ashnardien était venu. Si elle se souvenait bien, cet homme avait essayé de se servir des Commandeurs pour commettre des actes terroristes, mais Tywill avait refusé. Tout cela remontait à loin… Elle soupira.

*Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de lui ? C’était une folie… Ma bonté me perdra… Il va falloir que je trouve une solution… Et cesser de m’en faire autant. Je n’ai rien fait de mal, après tout ! Alors, pourquoi est-ce que je suis si nerveuse ? Heureusement que mon père n’est pas au royaume en ce moment…*

Tywill était parti au cœur d’Ashnard, afin de voir l’Empereur, pour des raisons militaires. L’Empereur planifiait une campagne militaire, et les dragons de Sylvandell étaient requis. La Princesse était donc plus ou moins libre, mais elle doutait qu’il apprécie qu’elle ait gracié un prisonnier… Il avait eu du mal à accepter que Sakura devienne sa femme, même si cette dernière avait été choisie par le dragon d’Or. Alors, quand il verrait Theorem… Alice se refusa à nouveau d’y penser, préférant se concentrer sur les solutions. Il fallait trouver une occupation pour Theorem, de manière à légitimer son insertion au sein du Château royal. La seule question qui restait en suspension était donc de savoir ce qu’il fallait faire de l’Inu.

Elle était plongée dans ses pensées lorsque la porte s’ouvrit. Alice était dans un couloir, assise sur un banc, jambes croisées, et tourna la tête… Avant de sursauter légèrement en voyant la nouvelle tenue de Theorem. Une tenue de… De femme de ménage ! Stupéfaite, la Princesse remarqua alors qu’elle l’avait emmené dans le bassin qui était justement réservé aux domestiques ! La boulette ! Elle en rougit confusément.

« Je… Je suis… tenta-elle de bredouiller.
 -  Comment me trouvez-vous, princesse Korvander ? » lâcha subitement Theorem.

Surprise, Alice le fixa avec de grands yeux ronds, ébahis. Il n’avait pas l’air d’être très gêné par cette tenue, et elle en devint encore plus écarlate, remuant les lèvres, comme si elle cherchait à dire quelque chose, mais sans parvenir à trouver l’inspiration.

« Euh… Et bien… Hum, je, euh… bafouilla-t-elle, passant une main dans ses cheveux. C’est… C’est très joli, Theorem, mais, mais… Si tu veux porter autre chose, enfin… Bon… Hum… I-Inutile de m’appeler ainsi… Tu peux m’appeler Alice, tout simplement, hum… Je suis désolée, je… Dans la précipitation, je n’ai pas vu que je t’avais emmené dans le bassin réservé aux femmes… »

Elle bredouillait, cafouillant, et se sentit idiote. La Princesse tourna la tête, essayant de reprendre son souffle. Theorem était dans une tenue qui lui allait plutôt bien… Il avait un corps assez efféminé, à vrai dire. Oui, la tenue lui allait plutôt bien, et elle n’était pas sans ignorer qu’il y avait des hommes qui aimaient bien s’habiller comme des femmes. Theorem rentrait peut-être dans cette catégorie ? Néanmoins, ça ne résolvait pas toutes ses interrogations, notamment sur savoir ce qu’il fallait faire de cet Inu. Alice continuait à y réfléchir, et décida d’en savoir plus sur lui. Reprenant son trouble, elle se racla la gorge à plusieurs fois, et lui parla alors.

« Bref… Quoiqu’il en soit, Theorem, il… Il faut que je sache en quoi vous êtes compétents, afin de savoir ce que je peux vous donner comme tâche dans le Château… Oh, et… Je… Je vais vous présenter ta chambre aussi… »

La Princesse se mit en marche. La chambre de Theorem était dans la partie du Château réservée aux domestiques. Il y avait plusieurs chambres, assez spartiates par rapport à celle d’Alice. Des dortoirs communs. Il existait aussi des chambres privées et plus luxueuses, mais, pour l’heure, c’était tout ce à quoi Theorem pouvait prétendre, au regard du protocole en vigueur dans le château. Au moins, les lits étaient propres et biens faits.

Theorem

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Re : Une dette de vie [Theorem]

Réponse 7 vendredi 30 mars 2012, 15:55:10

-HJ- Je me remet au RP après une baisse de créativité, ne me blâme pas si c'est trop court -HJ-

Theorem avait pourtant apprécié cet uniforme. Il faisait fille, certes, mais il était pratique pour le métier de maid. Une fois placé dans la chambre qu'il partageait avec d'autres personnes. Il espérait qu'un jour il puisse profiter d'une chambre à lui tout seul. C'était mieux qu'une cellule en tout cas. Le jeune Inu travestit prit calmement le lit inoccupé le plus proche, déposant son sac contenant ses affaires. Une fois qu'il prit possession de la chambre, il se tourna vers Alice, faisant une petite révérence.

"J'ai de nombreux talents, Princesse. Je connais le protocole par coeur. Je sais cuisiner et mettre la table ainsi que nettoyer. Ma dévotion est sans limite. Mais j'ai également comme talent de manipuler le feu et la glace."

Pour le démontrer, il prit doucement un verre qu'il remplit d'eau. Le tenant fermement dans ses mains, il fit bouillir l'eau un instant avant de la geler, en faisant un petit cube de glace. Bien sûr, ce n'était qu'un petit tour. Il savait faire mieux que cela. Avec un tel pouvoir, il espérait avoir bien plus de valeur.

"Cela vous aiderait-il ?"



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Humain(e)

Re : Une dette de vie [Theorem]

Réponse 8 vendredi 30 mars 2012, 21:59:42

Voir un homme dans une tenue de maid, c’était assez perturbant, même pour Alice ! La Princesse l’observait silencieusement, reprenant son souffle et ses esprits. Tomber face à un travesti ne la dérangeait en soi pas vraiment. Certes, c’était assez perturbant, mais elle redoutait surtout que son Père le trouve dans une telle tenue. Le connaissant, il ne risquait pas d’être aussi ouvert qu’Alice.

*Heureusement qu’il ne l’est pas… Il va falloir que je trouve quelque chose, moi…*

Theorem posa ses affaires sur le lit, avant de se retourner pour lui parler, et lui présenter ce qu’il savait faire. Sur ce point, il anticipait les questions d’Alice. Il se présenta comme un parfait homme à tout faire, et finirait donc probablement dans les quartiers de l’intendance, où on avait toujours besoin de quelqu’un, d’un domestique en plus. Theorem enchaîna toutefois en lui disant avoir le pouvoir de « manipuler le feu et la glace », ce qui fit toquer Alice. Un magicien ? Sans laisser le temps à Alice de dire quoi que ce soit, il lui fit une petite démonstration en prenant un verre d’eau, faisant s’en évaporer une partie, avant de geler ce qu’il restait.

*Un magicien ? Non, plutôt un ESPer, s’il ne sait faire que ça… songeait Alice. Voilà qui devrait rendre les choses plus intéressantes…*

La Princesse ne répondit pas sur le coup à la question de l’homme, plongée dans ses pensées, et finit par redresser la tête. Oui, le mieux serait sans doute de lui donner un poste à faire aux cuisines.

« Bien ! Nous allons aller voir aux cuisines, alors, si le chef-cuisinier a besoin de quelqu’un… »

Comme il n’avait pas manifesté son désir de changer de vêtements, Theorem devait probablement être à l’aise là-dedans. Ayant l’esprit ouvert avec tous les livres qu’elle avait lu, elle se borna à ne faire aucune remarque. Père voyait fort peu les cuisiniers. Avec un peu de chance, quand il reviendrait de sa campagne, il ne verrait pas ça. Alice s’aventura à travers différents couloirs jusqu’à atteindre les grandes cuisines seigneuriales. Elles étaient sombres et chaudes, avec des fourneaux. Cependant, en plein milieu d’après-midi, le service était réduit. On nettoyait les plats, on vérifiait l’inventaire, et on faisait du café. Le chef-cuisinier, ou l’intendant responsable des cuisines, était de son côté sur une table, en train de boire une bière. Il avait un corps assez massif, de longs cheveux gris, quelques rides, et un début de barbe, et passait son temps à donner des ordres. Un homme assez bourru, qui profitait de sa position pour lorgner sur les derrières des servantes passant sous son regard. Lorsqu’il vit Alice, il hocha la tête.

« ’Jour, M’dame. Vous voulez un peu de gâteau ?
 -  Non, Messire l’intendant. Je… Je viens soumettre à votre office un nouveau cuisinier.
 -  On a déjà assez de cuisiniers comme ça, répliqua le chef. Et il est où, ce cuistot, hein ? »

Alice rougit légèrement en regardant Theorem. Le chef fronça les sourcils, commençant à comprendre, et grogna.

« Et que dit le Roi de tout ça, hein ?!
 -  En son absence, j’assure la régence du Château, et mon pouvoir me permet de soumettre de nouveaux domestiques aux différents services…
 -  … Sous réserve de leur acceptation par les intendants généraux, répliqua le chef-cuisinier. J’connais le règlement, ma p’tiote.
 -  C’est un cuisinier compétent ! Vous n’avez qu’à le soumettre à une épreuve quelconque, et vous verrez bien par vous-même ! »

Le chef-cuisinier ne répondit pas sur le coup, préférant finir sa chope, puis se redressa d’un coup. Il rota un bon coup, puis regarda le jeune Theorem. Il y avait en lui l’allure d’un vieux flibustier des mers. A l’origine, il était un marin, qui s’était retrouvé sans qu’on ne sache trop comment des galères militaires d’Ashnard à Sylvandell.

« Okay, mon gars. La p’tiote a le nez pour ce genre de choses, alors, même si t’es peinturlurée comme un échappé d’cirque, je vais te laisser tenter ma chance, ouais mon gars ! Si t’es aussi bon cuistot que la p’tiote le prétend, tu vas lui faire un gâteau. Je te laisse concevoir ledit gâteau, et, si la p’tiote l’apprécie, alors je t’engagerais.
 -  Merci beaucoup.
 -  Ouais, tu parles… Ma chope est vide… Toi, là ! fit-il en désignant un page. Va me chercher d’quoi la remplir un coup, mon gars, j’ai la gorge qu’est sèche comme un cul de poulet en plein désert. »

Alice rougit à nouveau. Le chef-cuisinier n’était pas du genre très poli. Un autre héritage de ses expériences sur les galères ashnardiennes. Elle espérait juste qu’il n’embêterait pas trop Theorme avec ses récits, vu que c’était l’une des grandes passions de ce chef : raconter comment il avait survécu aux tempêtes sur les galères ashnardiennes. A chaque fois qu’un cuisinier se plaignait de la fumée dans les yeux à cause des fourneaux, il rétorquait qu’il avait du cuisiner pour toute une garnison en ayant de l’eau dans les bottes à cause de trous dans la cale, avec un bateau qui tanguait de gauche à droite, « comme le foutu cul d’une bonne femme quand on la secoue », ainsi qu’il le disait lui-même.

« Je t’attendrais dans mes appartements, Theorem… Un garde ou une servante te conduira là-bas sans problème quand tu auras terminé ton gâteau… Je suis sûre que je vais l’adorer. »

Theorem

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Re : Une dette de vie [Theorem]

Réponse 9 dimanche 01 avril 2012, 19:45:54

Theorem se fit tout petit. Il espérait que ça passe bien. Sinon, restait plus qu'une option qui s'offrait à lui : attendre qu'on lui retrouve ses affaires et s'éclipser à l'anglaise. Cependant, c'était d'une part risqué, et il avait besoin de se reposer encore. Il n'avait pas encore la force suffisante pour passer les remparts de la ville et disparaître dans la forêt. Il savait le faire, mais il savait aussi sa limite. Bref, ce n'est que face à Rakham le Rouge version Miton qu'il dût prouver sa valeur. Autrement qu'avec une épée, c'est à la fourchette qu'il allait devoir s'imposer dans ce château. Ah ce cuistot malotru semblait ne pas croire en lui. Grossière erreur... Car déjà Theorem ne répondu pas et fit un regard déterminé. Quand la princesse s'éclipsa et que le cuisinier tourna le dos pour siroter encore de l'alcool, le jeune Inu ne perdit pas une nano seconde.

*Bien, je dois les impressionner. Il est temps pour moi de faire ma spécialité issue de mon héritage et que ma mère m'a apprit après l'avoir reçus de sa mère qui l'obtenu de sa mère avant elle...*

Casseroles et plats furent mit à contributions. Seul dans la grande cuisine, il rapporta les ingrédients nécessaires à la création de ce gâteau très spécial. Un peu coûteux certes, il se concentra sur l'utilisation des meilleures graines de cacao à sa disposition. En plus d'une heure de préparation intensive, un fumet délicat et chocolaté emplissait déjà les cuisines. Des curieux vinrent voir Theorem qui jonglaient entre les casseroles sans qu'aucun feu ne soit activé, contrôlant à la perfection la cuisson des plats. En enfin, le démoulage s'opéra... Même le cuisinier allait en perdre sa chique.

"Messieurs... Le Frrozen Haut Chocolate !"

L'imposant gâteau au chocolat, d'une raffinerie incomparable, à la saveur aussi délicieuse qu'en narines... L'aspect majestueux de ce gâteau avait de quoi en faire un dessert royal. Sa garniture soignée, sa finition laquée agréable... Oui, pas de doutes, c'était un gâteau d'exception que le travestit prit doucement sur un chariot, disposant assiettes à dessert avant de le recouvrir d'une cloche. Il fut conduit à la chambre de la princesse par un garde qui sentait de là l'odeur délicieuse du gâteau... Mais il était réservé à la princesse ! Une fois à l'intérieur, il s'inclina devant Alice avant de soulever la cloche.

"Princesse Alice, voici le gâteau que vous m'avez demandé. C'est une spécialité familiale, le Frrozen Haut Chocolate. Apprécié les 24 graines de cacao différentes qui le compose et son fumet unique."



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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Une dette de vie [Theorem]

Réponse 10 lundi 02 avril 2012, 01:26:28

Retournant dans ses appartements, Alice profita de son temps libre pour s’occuper de toute la paperasse administrative. La foire approchait, et elle devait délivrer des autorisations administratives, signant de sa belle plume et donnant un coup de tampon. Elle profita de ce laps de temps pour écrire l’ordonnance royale concernant Theorem. L’ordonnance censée le délivrer n’était pas de son ressort, même si elle devrait la signer après l’homologation judiciaire. Elle écrivit consciencieusement, se rappelant les mots à employer, puis trempa la plume dans l’encrier.

*Voilà une chose de faite…*

S’étirant légèrement, elle sortit de son bureau, et contempla brièvement la chambre à coucher. Elle était vide. Sakura n’était pas là. Cette dernière suivait un entraînement rigoureux, afin que des esclavagistes ne puissent plus jamais la capturer, et, à cette heure-là, Ayano était probablement en train de suivre une instruction. Même les nekos que les Karistal lui avaient donné n’étaient pas là, profitant sûrement du beau temps pour se promener dehors. Alice était seule, et se rendit sur le balcon. L’air frais lui fit du bien, et elle l’huma, regardant les dragons. Combien de fois, au cours de son existence, s’était-elle permise de tels moments de paix, en compagnie des dragons et du mugissement du vent ? Elle entendit le rugissement lointain d’un dragon, en vit un cracher du feu, puis s’éloigna. Elle retourna vers son bureau, hésitant. Normalement, elle avait encore du travail à faire, des autorisations à accomplir, que ce soit pour la foire, ou pour les quêtes des Commandeurs, ou pour tant d’autres activités.

Elle préféra toutefois lire son roman, s’asseyant sur son fauteuil, et c’est ainsi qu’on devait la retrouver lorsqu’un garde toqua à la porte. La Princesse alla naturellement voir qui venait la déranger.

« Le… Le repas est arrivé, Majesté… »

Le repas ? Quel repas ? Alice fut tentée de dire qu’elle n’avait rien commandé, quand elle se rappela qu’elle avait effectivement commandé à Theorem de lui cuisinier quelque chose.

*La gourde ! Bon, tant pis, ce n’est pas bien grave… Je n’ai pas spécialement faim, mais je ne peux pas les repousser…*

Se reprenant, elle ne tarda donc pas à dire

« Très… Très bien. Faites-le entrer ! »

Alice ouvrit la porte du vestibule de ses quartiers, et Theorem ne tarda pas à entrer, poussant un chariot avec, au milieu, un gros plat en argent. La porte se referma derrière lui, et Alice sentit un délicieux fumet monter jusqu’à ses narines. Est-ce que ça venait du plat de Theorem ? Oui, naturellement. Ça ne pouvait venir que de là ! Elle regarda ce dernier avec curiosité, mains dans le dos, le suivant, jusqu’à ce qu’il ouvre le plat, révélant ce qu’il appelait être un… Un « Frrozen Haut Chocolate ». C’était une espèce de gros gâteau au chocolat qui avait l’air très riche et très bien fait. Elle regarda le sourcil en écarquillant les sourcils, réellement surprise. Ça avait l’air… Terriblement bon ! Elle en avait le souffle coupé, ne sachant plus quoi dire.

« C’est… Et ben, c’est… Ça a l’air… Ça a vraiment l’air… Excellent ! » commenta-t-elle.

Retrouvant son calme, elle alla près de sa table à manger, qu’elle utilisait assez rarement. Elle s’en servait surtout pour le déjeuner, en compagnie de Sakura. L’odeur lui montait à la tête, et son estomac se mit à gargouiller. Elle sortit deux assiettes, en posant une pour elle et une pour Theorem.

« A Ashnard, la tradition veut que le cuisinier soit le premier goûteur de sa plat, lâcha-t-elle en souriant. Installe-toi donc… »

C’était surtout une tradition pour lutter contre l’empoisonnement, mais il était inutile d’en dire les raisons. Alice ne croyait pas que Theorem voulait la tuer, mais c’était surtout par politesse. Elle se voyait mal manger seule face à quelqu’un pour la regarder. Elle s’assit donc, et commença à manger, découpant proprement le gâteau, commençant à l’enfourner dans sa bouche.

« Hum… Tu es un vrai cordon bleu, Theorem ! J’avais peur que tu ne saches pas te débrouiller avec tes mains, mais je constate que tu as bien des talents. Mes félicitations ! »

Elle n’exagérait pas. Ce gâteau était vraiment divin !

Theorem

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Re : Une dette de vie [Theorem]

Réponse 11 jeudi 19 avril 2012, 12:12:13

Visiblement, son gâteau avait juste sublimé la belle princesse qu'il devait servir. Elle était aux anges, avec ce chocolat, si riche en dopamine qui mériterait de rendre toutes les femmes folles de désir à la seule cuillerée. Après tout, ce n'est pas compliqué pour les femmes de se faire plaisir et le chocolat est une de leurs armes. Calmement, Theorem reprit le service après le goûter terminé. Il eut le droit à la première bouchée, afin de lui prouver l'absence de poison puis enfin elle lui avoua qu'elle n'était pas certaine de son talent de prime abord, mais maintenant c'était réglé. Cependant, le corps de Theorem était taillé pour d'autres choses... Il pouvait aussi offrir du plaisir !

"Il n'y a pas qu'en gâteau que je suis bon..."

Le jeune Inu hésita à lui en parler, mais sous le regard d'Alice, il ne put s'empêcher? Lentement, il se mit à genoux face à elle. Comme ça, habillé dans cette robe de maid, il ne payait pas de mine. En fait, beaucoup de monde l'aurait confondu avec une femme et c'est tant mieux, si ce n'est son absence de poitrine.

"Princesse... J'ai longuement voyagé. Je suis bien plus vieux que mon corps le laisse présager. Je suis sous ces traits juvéniles depuis une bonne décennie. J'ai tout essayé en ce monde, mais je sais pour quoi je suis fait..."

Il releva les yeux vers elle, plein de désirs face à une femme de pouvoir comme Alice.

"Je suis destiné à répandre le plaisir ! En vérité, Princesse,... Je suis masochiste. Si vous désirez de moi comme Mignon, ou encore comme esclave sexuel comme on dit dans le reste du monde... je saurais vous combler. Je porte admirablement bien le latex et suis bon danseur... De plus, je serais réceptif au moindre de vos ordres et de vos pulsions. Laissez-vous aller par mon profil bisexuel, vous ne le regretterez pas."

Tout était dit... certainement que maintenant, c'était le cunni ou le coup de pieds aux fesses pour retourner en prison... Au moins il avait été honnête.



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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Une dette de vie [Theorem]

Réponse 12 jeudi 19 avril 2012, 18:38:46

Alice goûtait avec un plaisir évident à ce bon gâteau, mais s’arrêta lorsque Theorem lui annonça être doué pour d’autres choses. Intriguée, elle le vit alors s’agenouiller devant elle, et haussa les sourcils, intriguée.

*Mais qu’est-ce qu’il fabrique ?!*

Subitement nerveuse, Alice l’entendit parler, et rougit au fur et à mesure que l’Inu lui expliquait que, ce qu’il recherchait, c’était... Et bien, si Alice avait bien compris, c’était avoir une Maîtresse pour le dominer. Il se présenta comme un « masochiste » avec un goût prononcé pour le « latex ». La Princesse l’écouta silencieusement, sans savoir quoi répondre. Qu’était-elle censée répondre ? Ce n’était pas tous les jours qu’on venait se mettre à ses pieds en lui disant qu’on voulait être un esclave sexuel !

Ne sachant pas quoi dire sur le coup, Alice se racla la gorge en se dandinant sur son fauteuil, en ayant pour le coup oublié le gâteau au chocolat. Elle n’avait pas spécialement le profil d’une Maîtresse, selon elle. Ça serait même plutôt le contraire... La logique aurait donc voulu qu’elle dise à Theorem de se reprendre, et d’oublier ça... Mais elle ne le fit pas. Au lieu de ça, elle se contenta de le fixer d’un air assez distrait, non pas tant parce qu’elle trouvait sa demande absurde, mais plutôt parce qu’elle se demandait si elle serait... De taille.

*Je suis une Korvander... Une Korvander, pas une paysanne... Ceci revient à dire que je fais partie de la race des seigneurs, des dragons, de ceux qui dominent le ciel et la terre... Si je fuis devant un seul homme qui courbe l’échine devant moi, je crois que je n’arriverais jamais à prendre mes responsabilités...*

Alice se massa la nuque, ayant tout d’un coup très chaud. Elle réalisait progressivement qu’être une femme autoritaire ne la dérangeait pas, même si c’était un peu contre-nature, mais elle avait surtout peur de ne pas être à la hauteur. Elle soupira lentement, et hocha la tête, avant de finir par dire :

« Et bien... Soit, Theorem... Mais tu dois savoir que... Je n’ai jamais eu d’esclave sous mon ordre jusqu’à présent... »

Alice avait bien des servantes, mais, quand elle les avait eu, elle était encore un bébé. Difficile d’avoir de l’autorité sur une femme qui avait changé vos couches... Alice reprit ensuite ses explications :

« Mais bon, j’ai du sang de dragon dans les veines... Ça devrait aller... Par contre, il y a quelque chose que je souhaite savoir... »

Alice le regarda alors en fronçant les sourcils, très sérieuse :

« C’est quoi, le ‘‘latex’’ ? »

Alice n’avait jamais porté sur son corps de latex, mais elle avait déjà entendu certaines servantes en parler. Mieux valait savoir ce que c’était, si elle voulait faire plaisir à Theorem...

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Re : Une dette de vie [Theorem]

Réponse 13 jeudi 26 avril 2012, 13:24:42

Theorem avait visiblement obtenu ce qu'il désirait. Une jeune fille de pouvoir voulait de lui comme servant personnel, comme esclave sexuel même... Il l'avait voulu et c'était risque à le demander. Maintenant qu'il avait obtenu ce qu'il désirait, le jeune Inu cacha sa surprise, mais aussi son plaisir d'avoir été accepté. Il avait ce qu'il désirait, mais sa maîtresse semblait quelque peu... ignorante sur le fétichisme. Il fallait donc lui montrer ce que ça donnait. Il devait lui montrer ce que c'était le latex. Prenant sur lui, Theorem acquiesça.

"Je vais vous montrer..."

Lentement, il releva sa courte jupe de maid. Ses jambes furent exposées plus correctement, montrant ses bas en latex. Sa culotte aussi était en latex, bien moulante et féminine. Quant à ses gants, arrivant jusqu'à ses épaules, étaient en latex. A proprement parlé, ce n'était pas du latex, mais de la toile d'asmoïd. Peu importe. Il resta un moment exposé face à elle, montrant ses sous-vêtements, vulnérable.

"Voyez... C'est un matériaux noir, brillant au soleil, moulant et faisant corps avec le porteur... Je suis tout à vous comme ça maîtresse... Laissez-moi vous servir, faite de moi ce que vous voulez... Je ne suis pas doué qu'avec mes mains, mais aussi... avec ma langue..."

Il avait le souffle court et les joues empourprées. Comment allait réagir la maîtresse ?



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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Une dette de vie [Theorem]

Réponse 14 jeudi 26 avril 2012, 16:14:23

Au moins, Alice dormirait moins idiote ce soir. Elle vit donc ce qu’était le latex. Une texture, tout simplement. Theorem en portait, et Alice l’écouta. Ça avait l’air de coller au corps... N’avait-il pas peur d’être étouffé ? Quand elle mettait un corset et le serrait trop fort, Alice en avait les poumons comprimés, mais, visiblement, Theorem semblait à l’aise dans sa tenue en latex...

*Sauf que je n’ai pas de latex dans ma garde-robe, moi... Hum... Pourquoi pas, après tout ?*

La Princesse se mit à s’imaginer avec cette tenue noirâtre sur le corps... Sur le coup, elle trouvait cette tenue... Bizarre... Elle était une Princesse ; elle préférait plutôt porter de longues robes, et les vêtements qui la serraient, elle ne les mettait que pour l’équitation, ou les rares fois où on voulait l’entraîner à se battre. Mais, après tout... Elle n’avait jamais porté de latex sur elle... Un léger sourire éclaira ses lèvres suite à l’aveu de Theorem, qui lui confia être doué avec sa langue.

« Vraiment ? glissa, taquine, Alice. Une Princesse ne peut pas croire quelqu’un sur parole, tu sais ; j’ai besoin... De preuves... »

Elle lâcha ce dernier mot sur un murmure, rapprochant sa tête de son oreille pour cela, avant de se redresser. Avec un léger sourire, la Princesse se dirigea vers sa chambre.

« Je vois ce qu’est le latex, mais, malheureusement, je n’en ai pas en stock... Pas encore, du moins... Il y a un grand marché demain... On y trouvera sûrement du latex... »

Alice alla s’asseoir sur l’un de ses fauteuils. Des pans de sa robe s’écartèrent négligemment, révélant ses longues bottes blanches.

« Montrez-moi donc vos talents buccaux, Theorem... Et, si vous êtes suffisamment performant, alors peut-être aurez-vous demain le plaisir de poser votre langue et vos délicats doigts sur mes formes recouvertes de latex... Mes pieds n’attendent que votre langue... »

La Princesse était aussi nerveuse qu’excitée. Elle se convainquait que ce n’était pas vraiment de l’esclavage, dans la mesure où Theorem était volontaire. Partant de là, elle ne faisait qu’accomplir ce que lui désirait. Quant à elle... Et bien, la perspective de voir quelqu’un lécher ses pieds excitait délicieusement la Princesse, même si elle se voyait mal le crier sous les toits... A vrai dire, il n’y avait que Sakura qui savait ça, vu qu’Alice, quand elle était transformée en neko par cette dernière, s’amusait constamment à lui lécher les pieds... En y repensant, les joues d’Alice rougirent, et elle se reprit, impatiente.


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