Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

L'esclave du Joyau [PV Alice]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Sakura Korvander

E.S.P.er

Re : L'esclave du Joyau [PV Alice]

Réponse 60 dimanche 29 janvier 2012, 17:05:01

J'avais la sensation d'être toute courbaturée au moment du réveil... Et dans un premier temps, j'étais totalement seule. Etant incapable du moindre mouvement pour le moment, je me mis à détailler la pièce des yeux... De nombreuses cheminées, des lits similaires au mien, un bureau un peu plus loin, tout ça avait l'air d'une infirmerie... et la métamorphose me revint à la mémoire, au moment précis où un homme entra à son tour. Durant plusieurs secondes, nous nous sommes regardez droit dans les yeux, puis il est aussitôt ressortit en poussant un cris historique. Quoi, j'ai un truc entre les dents ?

Il est finalement revenu au bout de plusieurs minutes, m'annonçant qu'il avait envoyer une missive à la princesse, partit en prière dans un temple, avant de m'expliquer que je dormais depuis trois jours, et que je ne partirais probablement pas d'ici avant demain. De toute façon, faible comme je suis, je ne comptais pas partir. Alice fini par arriver et désira rester seule un moment avec moi. Dès que la porte fut refermée, ma princesse s'assit à mes cotés et colla ses lèvres aux miennes, durant de longues minutes... Trois jours sans moi et elle était en manque. Cette réflexion me fit sourire.

- Bonjour… Comment te sens-tu, ma belle ?

- Faible... Mais je vais mieux depuis que tu es là... Le patriarche, il... Il ne m'a pas que donner une nouvelle forme – la métamorphose était éprouvante, au passage – j'ai aussi reçus le don du feu et du langage draconique... et aussi un autre petit quelque chose...


J'aurais voulu caresser son visage, mais c'est à peine si je pouvais lever le petit doigt... Je me contente donc de lui sourire, assez faiblement d'ailleurs...

- Je peux aussi... Térramorphoser les êtres qui me sont proche... avec leur consentement... Il m'a dit que c'était pour le lien que j'ai avec toi... mais aussi à cause de mon ADN particulier... qu'il m'a offert ce pouvoir... Ce lien, c'est... l'amour...

Cette fois, je suis lancée, plus question de faire machine arrière...

- Alice, tu as changée ma vie... Grâce à toi, j'ai été délivrée de mon cauchemar... J'ai connue le bonheur, tel que je ne l'avais jamais connue... Tu es aussi douce, gentille, attentionnée, généreuse... Je t'aime profondément, d'un amour sincère... Je t'aime, Alice... et je ne pourrais plus jamais vivre sans toi...

Je voulais gouter encore à ses lèvres... mais je devais la laisser digérer l'information... Après quoi, je lui demanda innocemment :

- Et sinon, quoi de nouveau durant mon... absence ? T'as pas fait de bêtises au moins ?

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'esclave du Joyau [PV Alice]

Réponse 61 dimanche 29 janvier 2012, 18:03:35

Sakura avait l’air assez faible, mais ce n’était pas très surprenant. Quand Alice était revenue de sa cérémonie avec le Patriarche, elle avait également été éreintée. Pas comme Sakura, non, mais il semblerait que le Patriarche avait fait avec elle bien plus qu’avec la Princesse de Sylvandell, et elle ne tarda pas à en avoir confirmation, lorsqu’elle lui répondit.

« Faible... Mais je vais mieux depuis que tu es là... Le patriarche, il... Il ne m'a pas que donner une nouvelle forme – la métamorphose était éprouvante, au passage – j'ai aussi reçus le don du feu et du langage draconique... et aussi un autre petit quelque chose... »

Elle frissonna à cette idée. Une métamorphose « éprouvante ». Elle n’avait pas énormément souffert, elle, mais, après tout, elle n’avait pas les propriétés spéciales de Sakura, et le Patriarche ne l’avait pas vraiment modifié. Il avait juste offert à elle un peu de son sang, afin que les dragons de sa meute la reconnaissent. Outre la métamorphose, Sakura avait visiblement reçu d’autres dons : le « don du feu », qu’Alice interpréta comme la possibilité de faire du feu, et celle de parler et de comprendre les dragons. Elle ne savait pas si elle parviendrait vraiment à communiquer avec les dragons ; leurs cordes vocales étaient spéciales, mais comprendre leurs rugissements terrifiants, c’était déjà quelque chose. Dans tous les cas de figure, un dragon ne parlait peu. Ils se comprenaient entre eux par d’autres modes, surtout la gestuelle et le mouvement, ainsi que par les yeux. On ne disait pas qu’ils avaient des dons de télépathie pour rien. Le « petit quelque chose » intéressa Alice, qui regarda Sakura, caressant machinalement l’une des mains de sa petite beauté.

« Quoi donc ?, demanda-t-elle, en ayant rapidement sa réponse.
 -  Je peux aussi... Térramorphoser les êtres qui me sont proche... avec leur consentement... Il m'a dit que c'était pour le lien que j'ai avec toi... mais aussi à cause de mon ADN particulier... qu'il m'a offert ce pouvoir... Ce lien, c'est... l'amour...
 -  L’amour ? répéta Alice, sentant son cœur battre dans sa poitrine.
 -  Alice, tu as changée ma vie... Grâce à toi, j'ai été délivrée de mon cauchemar... J'ai connue le bonheur, tel que je ne l'avais jamais connue... Tu es aussi douce, gentille, attentionnée, généreuse... Je t'aime profondément, d'un amour sincère... Je t'aime, Alice... et je ne pourrais plus jamais vivre sans toi... lança alors Sakura.
 -  Oh… » soupira la Princesse.

Après un tel aveu, Alice relâcha la min de Sakura, se sentant perdue. Ses joues étaient rouges, et elle ne tarda pas à sourire, avant de sentir quelque chose lui picoter les yeux. Elle cligna à plusieurs reprises, sentant ses yeux s’embuer, et passa sa main dessus, chassant les quelques larmes qui coulaient. « Je t’aime, Alice ». C’était la première fois de sa vie qu’on lui disait ça, et qu’on le disait avec tant de conviction. Oh, bien sûr, elle ne doutait pas que d’autres l’aimaient, que son Père l’aimait, que Lõara l’aimait, et même que Ciri’, dans une certaine mesure, l’aimait, mais c’était un amour bien différent ici, qui heurta le cœur d’Alice, comme une secousse ébranlant tous ses fondements. Sakura l’avait couvert de qualités, la faisant furieusement rougir, elle qui s‘était toujours sentie si inutile au milieu de tous ces Commandeurs, au milieu de ce monde viril et brutal. La pauvre Princesse ne savait plus quoi dire, et se sentait idiote à pleurer.

« Oh Sakura… » parvint-elle à dire.

Sakura, comme pour changer de conversation, posa une question qui fit sourire Alice :

« Et sinon, quoi de nouveau durant mon... absence ? T'as pas fait de bêtises au moins ? »

Elle secoua la tête, et entreprit de répondre.

« J’ai… J’ai veillé sur toi, et… Et je crois avoir, moi aussi, des surprises pour toi. »

Elle se redressa rapidement, ne pouvant après tout pas continuer à lutter contre ses larmes. Elle s’approcha du bureau de l’apothicaire rapidement, séchant ses larmes, et ramassa deux morceaux de papiers, retournant vers Sakura.

« Tiens… Mon Père les a fait le soir même de ta transformation, et a adressé des copies à ses vassaux, et même à l’Empire d’Ashnard. La… La première lettre t’affranchit de ta condition d’esclave, et la seconde t’offre la protection de Sylvandell si tu la désires, avec tout ce que cette protection implique. »

Alice gloussa nerveusement, se mordillant les lèvres, puis essaya de se contrôler, pendant que cette dernière lisait.

« Sakura… Je… »

La Princesse se tut un peu, essayant de clairement interpréter ce qu’elle ressentait. Voir son ancienne esclave si heureuse lui réchauffait le cœur, lui faisant éprouver un bonheur immense. Une curieuse sensation se déversait dans son corps. Ce plaisir était original ; il n’avait rien à voir avec celui qu’elle ressentait quand elle faisait de l’équitation, lisait un bon livre, et il n’avait rien non plus à voir avec celui qu’elle ressentait en faisant l’amour. Il était… Impalpable, la rendant légère. Le monde aurait pu s’écrouler qu’elle n’en aurait cure, quand elle se sentait comme ça. Plus rien d’autre n’avait d’importance que de voir sa Sakura heureuse.

« Tu… Tu seras toujours la bienvenue à Sylvandell, Sakura, tu seras toujours la bienvenue avec moi. Je… Je ne peux pas te condamner à rester perpétuellement auprès de moi, car tu as désormais en toi le sang du dragon, et un dragon ne saurait rester enchaîné à un seul endroit, mais tu… Tu dois savoir que… »

Elle se reprit, tremblant nerveusement, toujours aussi écarlate.

« Bon sang, je dois être ridicule… dit-elle rapidement, presque en aparté, avant de s’agenouiller à côté de Sakura, et de l’embrasser sur la main, pour la regarder. Je ne peux pas non plus vivre sans toi, Sakura. Et, si j’avais du t’acheter à ta véritable valeur, ma belle, je crois que même tout le royaume n’aurait pas suffi à valoir la moitié de ta valeur réelle et totale. Tu es drôle, énergique, infatigable, et, avec toi, je me sens si heureuse, si légère, si… Si… Je crois bien que c’est ça qu’on appelle l’amour dans mes contes, mais je ne l’ai jamais vraiment ressenti jusqu’à maintenant. Ce que je sais, mon ange, c’est que notre rencontre est la plus belle chose qui ait pu m’arriver dans mon existence. Sylvandell sera toujours ta propre maison. »

Sakura Korvander

E.S.P.er

Re : L'esclave du Joyau [PV Alice]

Réponse 62 lundi 30 janvier 2012, 13:44:47

Ma déclaration d'amour mettait Alice dans tout ses états. Toute rouge et les yeux humides, elle souriait en ne sachant pas quoi dire. Malgré tout, je voyais bien qu'elle était heureuse... et sa réaction me faisait sourire encore plus.

- J’ai… J’ai veillé sur toi, et… Et je crois avoir, moi aussi, des surprises pour toi.

Elle se leva alors et alla sur le bureau dans la pièce pour récupérer deux parchemins, avant de revenir précipitamment à mon chevet.

- Tiens… Mon Père les a fait le soir même de ta transformation, et a adressé des copies à ses vassaux, et même à l’Empire d’Ashnard. La… La première lettre t’affranchit de ta condition d’esclave, et la seconde t’offre la protection de Sylvandell si tu la désires, avec tout ce que cette protection implique.

Je ne savais pas quoi dire... Cela voulait donc dire que... j'étais libre ? Enfin libérée de ma condition d'esclave après une année entière de torture morale, de sévices et de viols ? Et je pouvais également considérer le royaume comme... ma maison ? A mon tour, je sentie des larmes glisser sur mes joues, que je ne cherchais même pas à arrêter... Même les mots restaient ploqués dans ma gorge...

- Sakura… Je…

Je tourna ma tête vers elle, tandis qu'elle semblait réfléchir à ce qu'elle allait dire.

- Tu… Tu seras toujours la bienvenue à Sylvandell, Sakura, tu seras toujours la bienvenue avec moi. Je… Je ne peux pas te condamner à rester perpétuellement auprès de moi, car tu as désormais en toi le sang du dragon, et un dragon ne saurait rester enchaîné à un seul endroit, mais tu… Tu dois savoir que…

Alice était aussi rouge qu'une tomate, et semblait peiner à dire ce qu'elle avait réellement sur le cœur. Du regard, je l'encouragea à continuer et elle fini par cesser de lutter, s'agenouillant à mes coté en embrassant tendrement ma main.

- Bon sang, je dois être ridicule… Je ne peux pas non plus vivre sans toi, Sakura. Et, si j’avais du t’acheter à ta véritable valeur, ma belle, je crois que même tout le royaume n’aurait pas suffi à valoir la moitié de ta valeur réelle et totale. Tu es drôle, énergique, infatigable, et, avec toi, je me sens si heureuse, si légère, si… Si… Je crois bien que c’est ça qu’on appelle l’amour dans mes contes, mais je ne l’ai jamais vraiment ressenti jusqu’à maintenant. Ce que je sais, mon ange, c’est que notre rencontre est la plus belle chose qui ait pu m’arriver dans mon existence. Sylvandell sera toujours ta propre maison.

Je me suis abreuvée de ses mots, réchauffant mon cœur... Cet amour était réciproque et fort, puissant... A tel point que j'y ai trouvée la force nécessaire pour me pencher sur les lèvres de ma moitié, l'embrassant tendrement en lui caressant doucement la joue, sentant comme des papillons voleter dans mon ventre, tant j'étais heureuse. Je fini par me détacher d'elle, à regret, avant de poursuivre.

- Bien sûr que je veux rester auprès de toi... j'ai une nouvelle maison, une nouvelle famille, et j'ai même trouvée mon âme sœur... ce n'est pas pour tout quitter... Mais avant, je veux récupérer ma sœur, et ensuite, je m'entrainerais et deviendrais plus forte, pour te protéger. Ce ne serra plus une relation esclave/maîtresse, mais une relation amoureuses...

Je me remet à lui sourire, déposant un baisé furtif sur ses lèvres, avant de finir sur un ton plus léger.

- Et puis, une garde du corps Demi-dragonne, ça en jette.


Le lendemain midi, j'était de nouveau sur mes deux jambes, devant deux grandes portes closes, Alice étant à mes cotés. On m'avait juste dit que je serrais officiellement affranchie lors d'une cérémonie, même si je me doutais que c'était plus en rapport avec le fait que le Dragon d'or m'ai "choisie", et j'ignorais à quoi m'attendre. Dans le doute (et sur conseil), j'avais changée mon Artefact en une tenue plus adaptée, après avoir expliquée à Alice comment il fonctionnait.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'esclave du Joyau [PV Alice]

Réponse 63 lundi 30 janvier 2012, 23:26:57

Ce fut un baiser humide que celui que Sakura amorça. Les deux femmes pleuraient tendrement, mais de ces larmes dont ne pouvait que s’attendrir, ces larmes qui reflétaient une émotion intense. Voir les lettres avait fait plaisir à Sakura, et c’était sans doute ne pas rendre hommage à ce qu’elle avait ressenti que de qualifier cette émotion de « plaisir ». Alice n’était pas passée parce que Sakura avait vaincu, mais oui, elle n’était plus une esclave. Sa liberté était acquise, par la protection d’Ashnard en personne. Quiconque essaierait de la vendre en tant qu’esclave sur le sol d’Ashnard se rendrait ainsi coupable d’escroquerie. Officiellement, il fallait attendre que la libération de Sakura soit publié dans le journal légal d’Ashnard, mais rien ne pouvait légalement s’opposer à la reconnaissance de son statut de femme libre. Alice répondit donc à son baiser en souriant, heureuse, se sentant incroyablement légère.

« Bien sûr que je veux rester auprès de toi..., dit-elle alors.
 -  Je n’en doutais pas vraiment, tu sais… répliqua Alice en souriant légèrement.
 -  J'ai une nouvelle maison, une nouvelle famille, et j'ai même trouvée mon âme sœur... ce n'est pas pour tout quitter...
 -  Et ce n’est pas non plus comme si je te laisserai partir si facilement, mon amour…
 -  Mais avant, je veux récupérer ma sœur, et ensuite, je m'entrainerais et deviendrais plus forte, pour te protéger, poursuivit Sakura.
 -  Alors, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour t’aider à la retrouver.
 -  Ce ne serra plus une relation esclave/maîtresse, mais une relation amoureuses...
 -  Je ne t’ai jamais considéré comme une esclave, ma belle… »

L’échange se termina sur un baiser qui remplit d’allégresse le cœur d’Alice, puis Sakura décida de terminer sur une note humoristique, qui fit sourire Alice.

« Et puis, une garde du corps Demi-dragonne, ça en jette., estima-t-elle.
 -  C’est sûr que tu seras encore plus impressionnante qu’Hodor », pouffa Alice, ayant une brève pensée pour le demi-géant.

L’échange se termina là, et, malgré ses efforts et ses vaines tentatives, Alice ne fut pas autorisée à dormir avec Sakura. L’apothicaire évoqua l’intérêt supérieur et impérieux de la médecine, la nécessité d’ausculter la jeune fille pour comprendre un peu mieux ce qui lui arrivait, et s’assurer que son état ne faiblirait pas. Elles eurent juste le temps de parler encore un peu plus. Alice lui parla d’une cérémonie officielle qui aurait lieu demain, et Sakura lui parla des capacités de sa tunique, et elles se séparèrent.

La nuit fut assez longue. Excitée comme une puce, Alice eut un mal fou à s’endormir, et, pour l’une des rares fois dans sa vie, quand Lõara vint au petit matin pour raviver le feu dans l’âtre de la cheminée, ce fut pour voir qu’Alice était déjà réveillée, regardant par la fenêtre. Elle n’accueillit pas Sakura à sa sortie de l’infirmerie, car elle se trouvait déjà ailleurs, sur la place publique de Sylvandell, celle-là même où, hier, Sakura avait été vendue par les esclavagistes.  Difficile de croire ce qui avait pu se passer en seulement une journée. Exceptionnellement, le marché aux esclaves fut fermé, et une estrade fut dressée. Tywill était là, dans une tenue de cérémonie, et Alice le rejoignit, en compagnie du Grand Prêtre de Sylvandell. L’ambassadeur d’Ashnard ne tarderait plus à arriver. Il y avait de nombreux gardes, et des badauds. Les crieurs publics avaient été dans les baronnies pour annoncer qu’une cérémonie d’intronisation allait avoir lieu, et bien des curieux étaient venus, et continuaient à venir.

Lorsqu’on tira Sakura de l’infirmerie, la foule était assez nombreuse, et Alice se sentait assez nerveuse, à voir tous ces gens. Sakura sortit du château, et traversa le Grand Pont, où il y avait deux rangées de soldats au garde-à-vous avec des tambours, qui se mirent à taper dessus en chœur, provoquant des roulements amplifiés par le vide autour d’eux. La foule se tut rapidement. Entourée de plusieurs gardes, Sakura ne tarda pas à arriver, suivant un petit chemin délimité par la foule, la conduisant vers l’estrade. Elle était dressée devant le Temple de Sylvandell, dont le halo vert se dressait avec prétention dans le ciel. Dans le ciel, les dragons volaient et crachaient du feu, inhabituellement nombreux, poussant des grondements, qui, même si Alice ne les comprenait pas, ne pouvaient être que des félicitations.

Sakura arriva à bonne distance de l’estrade, et le Roi Tywill se dressa, et se mit à parler d’une voix forte.

« Peuple de Sylvandell, Empereur d’Ashnard, représenté en la personne de Sa Majesté l’Ambassadeur, fit-il en désignant l’ambassadeur, qui secoua légèrement la tête, en ce jour, j’ai l’immense fierté de vous annoncer que la maison Korvander a reçu un nouveau message de la part des dragons. Ce message, je vous l’avouerai, j’ai eu du mal à le saisir, et je me dois de féliciter la clairvoyance de ma fille, qui a su interpréter sans ombrage la volonté du Patriarche. »

Sa main se tourna vers Alice, qui rougit en recevant une série de vivats.

« Pour l’heure, reprit assez rapidement Tywill, visiblement pressé d’en finir avec ce discours, je ne saurais encore trop comment interpréter ce message, mais je laisserai cette tâche fastidieuse à mes conseillers et mages. Ce qui importe, maintenant, est de suivre les rituels. En vertu des lois, quiconque a reçu l’onction du Patriarche ne peut être qu’un Korvander. Néanmoins, Sakura Konoe, le sang des Korvander ne coule pas dans vos veines. En tant que tel, vous resterez Sakura Konoe, mais la maison Korvander vous considère désormais comme l’un des siens. La justice veut donc qu’on vous reconnaisse sous le nom de Sakura Konoe ‘‘Korvander’’. »

Les cors se mirent à résonner, ainsi que les trompettes et les vivats, pendant plusieurs minutes. Tywill finit par lever une main.

« Sur ce, je vous souhaite une bonne journée, peuple de Sylvandell. Que cette journée soit frappée du sceau du sacré, avec tout ce que le sacré implique ! »

Tywill avait effectivement beaucoup parlé, et le Grand Prêtre prit alors la parole. Alice remarqua alors qu’il tenait entre ses mains un coffre, et le posa sur une table.

« Sakura Konoe, veuillez nous rejoindre. Votre intronisation ne saurait être complète sans la remise de quelques présents. »

Sur un ton plus bas, le Grand Prêtre regarda Alice, en ouvrant le coffre.

« Dészirez-vous en charger ?
 -  Oui, Prêtre », lança Alice d’une voix très émue.

Son cœur battait la chamade en voyant Sakura, si proche d’elle, et, les mains tremblantes, elle sortit le premier présent, en parlant.

« J’ai quatre présents pour vous, Sakura. Le premier est une dague. La Dague Alpha. Elle a été forgée dans l’acier le plus pur de Sylvandell, dans l’obsidienne la plus dure. Sa lame est constituée de verredragon, qu’on prétend incassable. La Dague Alpha est vôtre. »

Elle avait la forme d’une dague, tout simplement, mais la manche était en forme de dragon. Alice reposa le bien dans le coffre, et en saisit un autre, un morceau de papier.

« Signé de la main du Roi Korvander en personne, et tamponné du sceau de l’Empire d’Ashnard, Ce papier confirme votre statut de femme libre, et vous autorise à bénéficier de la protection de Sylvandell, et de tout ce que cela implique. »

Chaque présent était salué par des applaudissements, et Alice le reposa, sortant enfin le dernier. Un cristal magique, obtenu depuis certaines grottes des collines, et travaillé ensuite par des artistes et des alchimistes.

« Ce cristal contient l’une des flammes du dragon d’Or. C’est l’un des biens les plus précieux de Sylvandell, dont l’utilité vous sera indéniable pour vos transformations. »

Elle reposa le cristal, et referma le coffre, le tournant vers Sakura, puis s’approcha d’elle, lui faisant un sourire, avant de parler sur un ton léger.

« Quant au quatrième cadeau… dit-elle en se mordillant les lèvres, avant de sourire. Il s’agit de mon indéfectible amour… »

Et, sans en dire plus, elle embrassa à nouveau Sakura, pour un long baiser, qui dura bien plusieurs minutes, avant de relâcher ses lèvres, ne se souciant pas spécialement des sifflements et des applaudissements, se contentant de regarder son amour.

« Tu as une déclaration à formuler ? »

Sakura Korvander

E.S.P.er

Re : L'esclave du Joyau [PV Alice]

Réponse 64 mercredi 01 février 2012, 00:11:12

Comme j'ignorais quoi mettre pour aujourd'hui, j'ai délaissée mon Kimono habituel pour un autre plus cérémonieux et mélangeant à la fois le Japon et Sylvandell. Sans manches et incroyablement long, le tissu était doré et les motifs évoquaient des écailles de dragon. L'avantage de l'Artefact, c'est qu'il peux se rétracter au moment d'entrer dans la calèche. Durant le trajet sur le pont, de nombreux soldats en rang jouaient des instruments et, rapidement, la foule commença à ce masser autour. J'avais un peu la sensation d'être une sorte de princesse, et j'en étais très gênée. Enfin, nous nous sommes arrêtés sur la place du marché, les échoppes fermées pour l'occasion, une grande estrade montée au centre. Alice et son père étaient tout deux présents, en tenue de cérémonie eux aussi, et deux autres hommes étaient également présents, dont l'un deux devait être le grand prêtre. Je souriais à la vue des dragons hurlant dans le ciel, présents en masse eux aussi. Je descendis à terre et me dirigea vers l'estrade, non sans rougir de gêne devant tout ces regards, alors que le roi entonna son discourt.

- Peuple de Sylvandell, Empereur d’Ashnard, représenté en la personne de Sa Majesté l’Ambassadeur, en ce jour, j’ai l’immense fierté de vous annoncer que la maison Korvander a reçu un nouveau message de la part des dragons. Ce message, je vous l’avouerai, j’ai eu du mal à le saisir, et je me dois de féliciter la clairvoyance de ma fille, qui a su interpréter sans ombrage la volonté du Patriarche. Pour l’heure, je ne saurais encore trop comment interpréter ce message, mais je laisserai cette tâche fastidieuse à mes conseillers et mages. Ce qui importe, maintenant, est de suivre les rituels. En vertu des lois, quiconque a reçu l’onction du Patriarche ne peut être qu’un Korvander. Néanmoins, Sakura Konoe, le sang des Korvander ne coule pas dans vos veines. En tant que tel, vous resterez Sakura Konoe, mais la maison Korvander vous considère désormais comme l’un des siens. La justice veut donc qu’on vous reconnaisse sous le nom de Sakura Konoe ‘‘Korvander’’.

Entre les cors, les trompettes et autres acclamations qui suivirent (sans parler des langues de feu crachées par les dragons), je ne savais vraiment plus ou me mettre et je fixais Alice droit dans les yeux pour me rassurer, histoire de calmer mes battements de cœur.

- Sur ce, je vous souhaite une bonne journée, peuple de Sylvandell. Que cette journée soit frappée du sceau du sacré, avec tout ce que le sacré implique !

- Sakura Konoe, veuillez nous rejoindre. Votre intronisation ne saurait être complète sans la remise de quelques présents.

En montant les rejoindre sur l'estrade, je pu voir qu'un coffret était en effet posé sur la table. J'étais assez curieuse et en même temps, je trouvais que c'était beaucoup trop pour moi, mais je serrais folle de les refuser. D'autant plus que ce fut Alice, qui se chargea de me les présenter. Doucement, elle l'ouvrit et, les main tremblantes, me présenta les biens, mes futurs biens, un à un...

- J’ai quatre présents pour vous, Sakura. Le premier est une dague. La Dague Alpha. Elle a été forgée dans l’acier le plus pur de Sylvandell, dans l’obsidienne la plus dure. Sa lame est constituée de verredragon, qu’on prétend incassable. La Dague Alpha est vôtre... Signé de la main du Roi Korvander en personne, et tamponné du sceau de l’Empire d’Ashnard, Ce papier confirme votre statut de femme libre, et vous autorise à bénéficier de la protection de Sylvandell, et de tout ce que cela implique... Ce cristal contient l’une des flammes du dragon d’Or. C’est l’un des biens les plus précieux de Sylvandell, dont l’utilité vous sera indéniable pour vos transformations...

Chacun des présents me faisaient rougir, donnant un drôle de contraste avec ma tenue. D'autant plus que les acclamations de la foule ne m'aidaient vraiment en rien... Mais je ne comprenais pas... Elle avais parlée de quatre présents, et il n'y en avais que trois ? En fait, j'aurais dû m'y attendre...

- Quant au quatrième cadeau… dit-elle en se mordillant les lèvres, avant de sourire. Il s’agit de mon indéfectible amour…

La seconde suivante, mes lèvres étaient de nouveau collées aux siennes, dans un long et sensuel baisé langoureux, qui dura bien plusieurs minutes. A cet instant, plus rien autour de nous n'avait d'importance et j'étais complètement sourde aux sifflements. Alice et moi étions dans une bulle de plaisir et, prise d'une soudaine envie, je redevins une demi-dragonne pour l'entourée de mes ailes, comme dans un cocon protecteur. J'entendis vaguement les exclamations de surprises venant de la population, ainsi que les éclats de rires gutturaux provenant du ciel. Chacune enlacée dans les bras de l'autre, nous avons fini par mettre fin au baisé, et j'ai écartée mes ailes sans redevenir humaine pour autant...

- Tu as une déclaration à formuler ?

- Les mots me manques... je ne sais comment vous remercier pour tout ces présents... La seule chose que je puisse t'offrir en retour, outre ta protection, c'est mon amour éternel à ton égard... Je t'aime Alice, de toute mon âme... Je ne sais pas si ce sera possible, mais... veux tu m'épouser ?

Je m'étais toujours dit que si un jour, je devais me marier, ce ne serra pas avant mes 25 ans au minimum... Si on m'avais dit qu'un jour, je ferrais cette demande avant même d'atteindre la majorité, j'aurais ris au nez de cette personne...
« Modifié: mercredi 01 février 2012, 01:01:52 par Sakura Konoe "Korvander" »

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'esclave du Joyau [PV Alice]

Réponse 65 mercredi 01 février 2012, 22:33:56

Heureuse et légère, la Princesse de Sylvandell flottait sur un petit nuage, un délicat flocon de bonheur. Sa chérie était dans une superbe robe de cérémonie, dont les tissus évoquaient des écailles de dragon. Un beau choix. Alice n’avait jamais été au Japon, alors elle ne pouvait pas dire que ce tissu rappelait le Japon, mais elle aimait ce style assez exotique. Elle lui offrit des biens assez précieux, pas des fonds de tiroirs. Des biens similaires à ceux qu’on offrait à chaque nouveau Commandeur. Bien sûr, on ne l’avait pas doté d’une armure, ni d’une véritable épée, mais ce qu’elle avait valait largement l’équipement standard d’un Commandeur.

Le baiser de Sakura fut magique, tout simplement, et le fut d’autant plus qu’elle en profita pour prendre sa forme de demi-dragonne, suscitant des cris d’admiration et des applaudissements. Comme elle était impressionnante, sous cette forme ! Était-ce bien sa Sakura, cette petite fille frêle qu’on voulait serrer entre ses bras, cette tendre neko qui ronronnait de plaisir ? Sous cette forme, elle était impérieuse, dominante et fière, portant avec elle la puissance et le charisme des dragons. Mais il n’y avait pas de doute ; qu’elle soit sous forme de neko, de serpent, ou de dragonne, ses lèvres étaient toujours aussi attirantes. Elle sentit les ailes de Sakura l’envelopper, l’enfermant dans un cocon de douceur, qui se termina au bout d’un moment. Sakura parla alors.

« Les mots me manques... je ne sais comment vous remercier pour tout ces présents... La seule chose que je puisse t'offrir en retour, outre ta protection, c'est mon amour éternel à ton égard... Je t'aime Alice, de toute mon âme... Je ne sais pas si ce sera possible, mais... veux tu m'épouser ? »

A cette demande, Alice ne sut quoi dire, et un soupir de surprise traversa l’assistance, semblant la paralyser pendant plusieurs secondes. Un mariage ? Quelques semaines à peine, Alice avait du refuser une telle offre au Chevalier Gauvain, dont elle n’avait plus entendu parler depuis. La raison en était assez simple. Les Korvander ne devaient connaître que deux liens sacrés : le lien envers le peuple et le lien envers les dragons. Dans la philosophie sylvandienne, c’était un lien transversal, religieux, plaçant les Korvander au centre. Aucun autre lien officiel et reconnu ne pouvait exister, et les Korvander s’attachaient scrupuleusement à cette devise. Le mariage apparaissait clairement comme tabou, et, même si Alice aimait Sakura…

*Quelle est donc cette obsession que les gens éprouvent à devoir constamment se marier ? songea-t-elle. L’amour est une chose qui ne devrait regarder que deux êtres, pas la société.*

Néanmoins, un murmure sembla parcourir la foule. Contrairement aux Korvander, les baronnies autorisaient le mariage, même si c’était une version assez décomplexée du mariage, dont l’intérêt s’exprimait surtout dans la fondation d’une famille. Alice regarda Sakura, se sentant rouge de honte, et entendit alors les conversations entre son Père, le Grand Prêtre, et l’émissaire d’Ashnard, à voix basse.

« C’est une aberration sans nom ! explosa Tywill. Les coutumes sont très claires à ce sujet !
 -  J’en doute, Majesté, nuança le Grand Prêtre. Les prescriptions du Fondateur ne concernent le mariage qu’entre espèces inférieures aux dragons.
 -  Ce qui me semble précisément être le cas !
 -  Moui… C’est compliqué… admit le Grand Prêtre. Le Patriarche l’a nommé pour quelque chose de spécial, et faire d’elle une ‘‘Korvander’’ reste une fiction juridique, valable certes au regard du droit sylvandien, mais pas au regard de celui de l’Empire dans lequel Sylvandell se trouve. De surcroît, Majesté, peut-être est-ce également là la volonté du dragon d’Or. Il ne s’agit pas d’un mariage classique. peut-être devrions-nous plutôt y voir l’expression de la volonté sacrée du Patriarche, et, en conséquence…
 -  Assez ! maugréa Tywill. De toute manière, le choix en revient à Alice… »

Alice se mordilla les lèvres, et l’ambassadeur d’Ashnard s’approcha d’elle, lui parlant brièvement.

« Un bout de papier, c’est bien, c’est un commencement, mais ça ne reste pas une protection solide. Une bague de fiançailles, en revanche… »

Elle le regarda en fronçant les sourcils, mais l‘ambassadeur s’était déjà redressé, et se mit à parler d’une voix forte, un sourire amusé aux lèvres, s’adressant au peuple.

« Bon peuple de Sylvandell, c’est en ma qualité d’ambassadeur de l’Empire d’Ashnard que je m’adresse à vous ! Et c’est en cette même qualité qu’il me revient, conformément aux décrets et autres ordonnances impériales, le pouvoir d’assurer les fonctions d’officier ministériel. Sakura Konoe a été faite ‘‘Korvander’’, oui, mais par un bout de papier. Et nous savons tous, je crois, qu’un bout de papier, ça se déchire et ça se brise. »

Le peuple confirma, et l’ambassadeur continua sur sa lancée.

« Quoi de mieux qu’un mariage, pour définitivement concrétiser l’appartenance d’une femme qui a été nommée, élue, choisie, par le dragon d’Or, au sein de cette famille hermétique que constitue les Korvander ? En ma qualité d’officier ministériel, de spécialiste du droit ashnardien, je tiens à affirmer solennellement que, nonobstant les serments d’allégeance envers les dieux, il n’existe pas de lien plus solide et plus impérissable que les liens sacrés du mariage. »

L’argumentation sembla emporter la conviction du peuple, et Alice baissa les yeux, fixant ses pieds, toujours aussi écarlate, avant de regarder son Père, qui finit par hausser les épaules.

« C’est un cas sans précédent, alors, j’imagine qu’on peut chier sur la coutume… »

Ceci emporta Alice, et un sourire ravi éclaira les lèvres de la Princesse. Elle s’approcha de Sakura, et lui prit les mains, avant d’hocher la tête.

« Oui, Sakura. Je veux être ta femme. »

Elle l’embrassa à nouveau, son cœur prêt à exploser, et une ovation hystérique se déclencha. L’ambassadeur dut attendre plusieurs minutes avant de leur parler.

« Bien. Et si on vous mariait tout de suite ? »

Alice le regarda, interloquée.

« Si… Si tôt ? s’étonna-elle, donnant lieu à un haussement d’épaules désinvolte de la part de l’ambassade.
 -  Sur Ashnard, il y a un délai de fiançailles à respecter, le temps que la dot soit constituée, les invités réunis, le lieu de célébration préparé, l’agenda effectué… Mais ici, nous avons déjà la dot, fit-il en montrant le coffre, les invités, renchérit-il en montrant le peuple, le lieu, poursuivit-il en montrant le temple, et l’officier ministériel, termina-t-il en se désignant lui-même. Pourquoi attendre ? »

Sur le coup, Alice ne sut pas trop quoi dire, tant tout lui semblait aller vite, mais, après tout… Autant se marier tout de suite, et ce sera une chose de faite. Elle regarda à nouveau Sakura, persuadée de l’aimer, et hocha la tête.

« Oui, répéta-t-elle, pourquoi attendre, en effet ? »

Sakura Korvander

E.S.P.er

Re : L'esclave du Joyau [PV Alice]

Réponse 66 jeudi 02 février 2012, 15:22:00

Après avoir lâchée ma bombe pour la seconde fois en deux jours, il n'y eu plus un seul bruit venant de la foule ou de l'estrade. Seuls les dragons continuaient de parler entre eux, et j'interpréta l'un des grognements poussés comme "Elle a du cran cette petite". Cependant, alors que Alice devenait rouge comme une pivoine et que la foule murmurait une certaine approbation de ma demande, je pu entendre distinctement la discutions à ma droite, comme si elle était hurlée.

- C’est une aberration sans nom ! Les coutumes sont très claires à ce sujet !

- J’en doute, Majesté. Les prescriptions du Fondateur ne concernent le mariage qu’entre espèces inférieures aux dragons.

- Ce qui me semble précisément être le cas !

- Moui… C’est compliqué… Le Patriarche l’a nommé pour quelque chose de spécial, et faire d’elle une ‘‘Korvander’’ reste une fiction juridique, valable certes au regard du droit sylvandien, mais pas au regard de celui de l’Empire dans lequel Sylvandell se trouve. De surcroît, Majesté, peut-être est-ce également là la volonté du dragon d’Or. Il ne s’agit pas d’un mariage classique. peut-être devrions-nous plutôt y voir l’expression de la volonté sacrée du Patriarche, et, en conséquence…

- Assez ! De toute manière, le choix en revient à Alice…


C'était à mon tour de devenir toute rouge, offrant toujours se drôle de contraste entre mon visage et mon apparence, en réalisant seulement maintenant à quel point ma déclaration causait du remous. En face de moi, Alice se mordillais la lèvre inférieur et, de honte, je me mis à la merveilleuse contemplation de mes pattes de dragon, qui défonçaient légèrement le plancher. Je n'entendis pas ce qui se dit pendant ce temps là, jusqu'à ce que l‘ambassadeur d'Ashnard s'adresse à la foule.

- Bon peuple de Sylvandell, c’est en ma qualité d’ambassadeur de l’Empire d’Ashnard que je m’adresse à vous ! Et c’est en cette même qualité qu’il me revient, conformément aux décrets et autres ordonnances impériales, le pouvoir d’assurer les fonctions d’officier ministériel. Sakura Konoe a été faite ‘‘Korvander’’, oui, mais par un bout de papier. Et nous savons tous, je crois, qu’un bout de papier, ça se déchire et ça se brise. Quoi de mieux qu’un mariage, pour définitivement concrétiser l’appartenance d’une femme qui a été nommée, élue, choisie, par le dragon d’Or, au sein de cette famille hermétique que constitue les Korvander ? En ma qualité d’officier ministériel, de spécialiste du droit ashnardien, je tiens à affirmer solennellement que, nonobstant les serments d’allégeance envers les dieux, il n’existe pas de lien plus solide et plus impérissable que les liens sacrés du mariage.

La foule approuvait au fil du discours, jusqu'à partir en délire. Nous nous sommes toutes tournées vers le roi, qui fini par hausser les épaules.

- C’est un cas sans précédent, alors, j’imagine qu’on peut chier sur la coutume…

Cette nouvelle me rendit heureuse... malgré les lois du royaume et ma demande, cela restait possible. Et la suite fut la porte ouverte au paradis...

- Oui, Sakura. Je veux être ta femme.

Une joie... non... Un immense bonheur m'envahis, lorsque Alice prononça c'est quelques mots, avant de m'embrasser d'un long et langoureux baisé. J'étais si heureuse que j'avais peur que ce ne soit qu'un rêve et que je finisse par me réveiller dans ma "prison" de Nexus... La foule devenait hystérique, et ce durant tout notre baisé.

- Bien. Et si on vous mariait tout de suite ?

- Si… Si tôt ?

- Sur Ashnard, il y a un délai de fiançailles à respecter, le temps que la dot soit constituée, les invités réunis, le lieu de célébration préparé, l’agenda effectué… Mais ici, nous avons déjà la dot, les invités, le lieu et l’officier ministériel. Pourquoi attendre ?

- Oui, pourquoi attendre, en effet ?


Même si j'étais de son avis, je trouvait tout de même que c'était dommage de sauter la case "fiançailles". D'autant plus que je ne suis toujours pas majeure... Mais j'était heureuse de devenir la femme de ma princesse. Et puis, si un jour nous avions une descendance, celle-ci pourra se targuer d'avoir pour mères le joyau du royaume et une demi-dragonne. Aussi, avec une assurance retrouvée et un sourire éclatant, je lui répond.

- Dans ce cas, marrions nous, mon amour...

Par la suite, la cérémonie de mariage fut mémorables... Et après les "oui" et les alliances échangées, je pu embrasser – de nouveau – ma femme... Je me sentais toute chose en l'appelant ainsi : "ma femme"... Dire qu'il c'est passé tant de choses durant cette année... Avant, je n'était qu'une petite lycéenne qui rêvait de devenir championne de natation... Ensuite, mon arrivé sur Terra me changea en esclave, maltraitée et humiliée, subissant des viols à répétitions... Et aujourd'hui, je suis devenue la femme d'une princesse et "l'élue" de tout un royaume... Je participerais aux fêtes suivant le mariages, peu importe le temps qu'elles dureront, puis j'irais chercher ma sœur pour qu'elle puisse vivre ici. J'espère qu'entre temps je parviendrais à découvrir un portail vers la Terre... non pas pour rentrer sur mon ancien monde, mais pour lui faire découvrir le Japon. Peut être serra t-il possible de lui faire considérer ce voyage comme une lune de miel ? En tout cas, je considèrerais mes voyages vers la Terre comme des vacances, Terra étant décidément assez fatigante...

[HRP : Je pense que ta réponse peut clore le RP ;)]

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'esclave du Joyau [PV Alice]

Réponse 67 jeudi 02 février 2012, 16:03:24

[HRP – Je le pense aussi ^^]

Sakura confirma pour le mariage, et, heureuse, se sentant légère comme une plume, Alice marcha vers le temple, qui était le lieu consacré pour les cérémonies. Son Père et le Grand Prêtre continuaient à discuter entre eux, parlant des conséquences du mariage. Du point de vue de son père, il était clair que, si Sakura devenait la femme d’Alice, elle n’en serait pas pour autant l’héritière logique de Sylvandell, et pourrait, tout au plus, assurer le rôle de régente pour l’héritier futur des Korvander. Ces questions n’ennuyèrent que peu Alice, qui prenait surtout conscience qu’elle allait se marier. Bien sûr, pour elle, le mariage ne signifiait pas grand-chose, mais elle se sentait malgré tout heureuse. C’était sans doute le bonheur de Sakura qui rejaillissait sur elle.

Elles se marièrent dans le temple, devant l’imposante statue d’Erwan Korvander, et la présence des dragons fut perçue comme le signe que ce mariage était béni. Le Grand Prêtre, qui présenta le mariage, compara ce dernier à l’alliance symbolique entre les Hommes et les Dragons, et déclara qu’il ne fallait là pas y voir autre chose de sacré. Le mariage ne célébrait pas tant l’union entre deux femmes, que celle entre une femme et une demi-dragonne. Même s’il y avait un peu d’hypocrisie et de mauvaise foi dans cette approche, Alice s’en moquait. Elle réitéra sa volonté de se marier, son Père faisant office de témoin, et embrassa dans un véritable boucan, amplifié par les murs clos, sa femme. Il y eut de nouveaux sifflements, des applaudissements, des cris, et les deux femmes, bras dessus et bras dessous, sortirent du temple. La foule les félicitait, et, dehors, les dragons étaient pris dans une danse folle, crachant des jets de feu.

Même sans comprendre le langage des dragons, Alice savait que cette dernière était heureuse. Elle regarda à nouveau Sakura, sentant le vent frais lui fouetter le visage, le soleil les éclairer. Elle le savait ; Sakura commençait une nouvelle vie, et elle la regarda à nouveau.

*Je serais là pour toi*, semblaient dire ses yeux.

Elle lui sourit, et l’embrassa à nouveau, puis désigna de la main la ville de Sylvandell, la vallée environnante, les montagnes, la lumière verte qui se perdait dans le ciel, le Château royal qui trônait, la danse des dragons. C’était Sylvandell, c’était son royaume. Malgré ses hauts et ses bas, elle éprouva une indéfectible bouffée d’amour et de fierté pour cette terre, sa terre natale, et son royaume. Elle regarda une nouvelle fois Sakura, et se décida à dire quelque chose, avant de se mettre en marche. Une longue journée s'annonçait. Elles devraient probablement se promener dans toutes les baronnies, rencontrer les ducs, des barons, et être avec la foule, avant de pouvoir être seules, dans le Château.

« Bienvenue chez toi, Sakura. »

~To be continued...~


Répondre
Tags : fini yuri sylvandell