un petit poisson qui se fait manger par un plus gros...

Une fois n'est pas coutume, il m'arrive de faire une grosse bourde en prenant le visage d'un autre de temps à autre : la victime devais de l'argent à un tel et ce depuis longtemps alors je me vois agressé par un créancier furieux qui décampe dés qu'il voit ce que je suis vraiment. Il y a aussi une fois ou j'ai pris sans le savoir l’apparence d'un dealer et que j'ai donc bien faillit me faire descendre par la concurrence ! En cette funeste occasion, j'ai été sauvé par ma dextérité et une bonne dose de chance mais cela ne m'a pas rendu plus prudent quand aux personnes que je mimais loin  de là ! Je continue comme si de rien était de singer à gauche à droite dés que l'envie m'en prend. De plus, depuis que j'ai découvert une faille entre un univers et un autre plus avancé technologiquement, j'ai réussi à élargir mes horizons concernant mes escapades masquées.

Donc, envieux de faire une nouvelle ballade sur terre, je pris l'apparence du premier type sur lequel se posa mon regard une fois dans le nouveaux monde. Je ne m’intéressa que plus tard au fait que l'homme aie une démarche louche et des vêtements qui rendait son visage invisible, en fait je ne m'y intéressa que lorsque une affiche attira mon regard... En me revoyant une exacte copie de l’homme que j'étais devenu ! Pris de panique, je bousculai les gens jusqu'à ce qu'une silhouette se détache de la foule pour se diriger vers moi... Une femme flic ? Très peu pour moi de moisir ici ? Je parvins donc à semer la première policière pour tomber presque la tête la première sur une seconde avec une apparence bien plus alléchante que la dernière !

Sei volait dans l'air nocturne de Seikusu. La journée avait été plutôt calme : pas de pluies de météorites menaçant de s'abattre sur une planète lointaine, pas de guerre intergalactique entre les X'pommmms et les M'kdfffff (ou tout autre race extra-terrestre au nom imprononçable), pas de raz-de-marée à stopper... Bref, le calme plat.
Oh, il y avait bien quelques petits conflits sans intérêts dans certaines parties du globe (genre les soldats du Front de Libération Démocratique de quelque république bananière affrontant les milices du Parti Populaire de la Liberté des Peuples du pays voisin, situé de l'autre côté de la colline) mais cela ne requérait pas l'attention immédiate du Green Lantern du secteur spatial 2814.

La nuit était belle et la jeune femme n'avait pas pu résister à l'envie de faire une petite virée nocturne avant d'aller rentrer chez elle pour dormir du sommeil du juste. Sa Bague, branchée sur les fréquences policières (un petite astuce qu'elle avait trouvé) se mit à parler :

A toutes les patrouilles : le dénommé Hakuma Teshigawara a été aperçu pour la dernière fois dans le Quartier de la Toussaint. Cet homme est reconnu coupable de vol à main armée, enlèvement et séquestration, homicide au premier et au deuxième degré, viol avec actes de barbarie, usurpation d’identité, de décoration, de qualité et de grade militaire, vol et destruction de matériel religieux, saccage d’édifice religieux, pratiques obscènes et scatologiques dans une enceinte consacrée, injure publique, subornation de témoin, corruption active et passive, tapage nocturne, coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, braconnage, exhibition publique d’organes génitaux, exercice illégal des professions de médecin, avocat et banquier, contrefaçon de monnaie, contrebande d’or, d’alcool, d’armes et de substances stupéfiantes, détournement de mineurs, délit de grivèlerie, commercialisation d’aliments avariés, stationnement illicite de véhicule devant un bâtiment officiel, association de malfaiteurs, complot visant à l’évasion de prisonniers, possession et recel d’esclaves, complot contre la sûreté de l’état, incitation à la haine raciale, port d’armes prohibées, insultes à agents de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions, outrage à la cour, atteintes aux bonnes mœurs, fraude fiscale, forfaiture, haute trahison et dégradation de mobilier urbain.

Suivit une représentation holographique du malfaiteur. La Green Lantern ne put s'empêcher de sourire : sacré client ! ne put-elle s'empêcher de dire à voix haute. En quelques secondes, elle fut dans la partie de la ville de sinistre réputation.

Des bâtiments désaffectés, des entrepôts abandonnés, des ordures, rues mal famées, des ruelles non moins mal famées et des habitants mal lunés, tel était le Quartier de la Toussaint. Sei se posa au sol et fit disparaître son uniforme de Green Lantern ainsi que son aura verte : elle était repérable à 1km à la ronde et le mieux avec les individus comme Hakuma était d'user de discrétion.

C'est au détour d'une ruelle sombre qu'elle tomba littéralement nez à nez avec l'ennemi public n°1 : son visage était faiblement éclairé par un lampadaire mais c'était bel et bien lui ! Aussi réactiva-t-elle son costume de Sentinelle de l'Espace en un clin d'oeil et fit apparaître dans sa main droite un pistolet automatique de couleur émeraude.

On ne bouge plus ! fit-elle d'une voix volontairement déformée, braquant son arme vers le criminel.

On ne bouge plus !

quoi encore ? Surement pas une admiratrice au vu du ton employé mais il y avait quelque chose d'autre qui taraudait mes oreilles sensibles : un pouvoir qui surclasse de loin tout ce que j'ai déjà entendu ! Ce n'est surement pas une flicquette ordinaire comme celle que je viens de larguer ! Et en effet, lorsque mes yeux se pose sur la créature à l'allure féminine alléchante, je ne peut que remarquer son aura verte, son costume moulant et bien plus important... Son arme directement pointée sur moi ! En tous les cas, la situation actuelle s'avère être tendue mais pas encore de trop : si je joue bien mon coup, un simple contact et hop ! Surprise totale qui me laissera sans doute le temps de m'enfuir ! Mais pour cela faudrait il encore que la jeune femme n'utilise pas un gadget bizarre pour me paralyser ou m'envoyer ailleurs... Entre quatre murs par exemple. Je reculai donc d'un pas discret puis d'un autre quand soudain je sentis un corps se jeter sur le mien et me plaquer au sol ! L'autre flic ?! Eh ben je suis verni ! Sauf que cette dernière fit l'erreur de laisser mon bras droit une seconde en totale liberté :cela me suffit pour toucher le visage de la policière et donc de m'emparer de son visage et de ses capacités. J'utilisai donc avec une fulgurante rapidité ses propres techniques de close combat pour la neutraliser puis me redressai en m"époussetant avec grâce. Lassé de ce petit jeu de ''change-forme", je repris mon apparence plus commune : celle du jeune homme aux cheveux d'argent et à la veste noire.


Je levai les mains haut dans le ciel pour faire comprendre que je n'étais pas une menace pour la plante verte et lui dit d'une voix ferme malgré ma situation exécrable :

-Je pense qu'il s'agit d'un malentendu : j'ai pris l'apparence du criminel complètement par hasard sans savoir qui il l'était... Au cas où, je suis un Doppelganger qui sait prendre l'apparence et les souvenirs d'une personne rien qu'en la touchant... J'imagine qu'on va pouvoir en rester là ? Nous ne sommes pas humains alors on pourrait envisager d'oublier cette affaire non ?

Devant l'injonction de Sei, le criminel recula d'un pas puis fut soudainement plaqué au sol par une femme policier qui était arrivée par derrière. Du coup, la Green Lantern fit disparaître sa construction : la police, terrienne, prenait le relais et par conséquent son rôle était terminé.

Se débattant, l'individu réussit à toucher brièvement le visage de la policière et il se passa alors quelque chose d'étrange : les contours du gaillard semblèrent s'estomper puis son visage devint pareil à de la cire fondue ; au final, ce n'était plus un homme qu'elle avait en face d'elle, mais la réplique exacte de la fliquette !

Cette dernière d'ailleurs fut rapidement maîtrisée en un rien de temps par sa "jumelle" qui se releva et changea de nouveau d'apparence, celle d'un jeune homme aux cheveux argentés et à la veste noire. Il leva les mains bien haut et dit à Sei :

-Je pense qu'il s'agit d'un malentendu : j'ai pris l'apparence du criminel complètement par hasard sans savoir qui il l'était... Au cas où, je suis un Doppelganger qui sait prendre l'apparence et les souvenirs d'une personne rien qu'en la touchant... J'imagine qu'on va pouvoir en rester là ? Nous ne sommes pas humains alors on pourrait envisager d'oublier cette affaire non ?

La jeune femme fronça les sourcils : voila le genre de situation auquel son entraînement sur Oa ne l'avait pas préparé ! Était-ce vraiment un crime que d'adopter l'apparence des autres ? Assurément non, sauf s'il en est servi au préalable pour commettre des crimes. Il avait mentionné qu'il n'était pas humain donc d'où venait-il ? Un extra-terrestre ? Dans ce cas, cela relevait de sa compétence puisque son "job" était d'empêcher les incursions non désirées d'aliens sur Terre (et ailleurs).

Braquant sa Bague sur le Doppelganger, elle lui dit d'une voix ferme :

Pour commencer, vous allez répondre à quelques questions : comment vous appelez-vous et d'où venez-vous ?

pas vraiment d'amélioration dans la situation je vois ? Réfléchissons donc à un autre moyen de m'en sortir... La corruption était sans doute à exclure au vu du statut de la jeune femme mais il ne fallait pas pour autant abandonner ! Il y a toujours un moyen de s'en sortir, toujours !*

Sans baiser les bras qui commencent à me picoter sévèrement, je tente d'observer mon environnement pour y voir une quelconque chance de m'enfuir ou de neutraliser la plantureuse femme en tenue verdâtre moulante qui me menace avec une étrange bague. La bague en question attire mon attention quand elle se met à briller et à palpiter comme une arme magique de Terra : un artéfact ? Assez étrange mais très intéressant si je venais à lui subtiliser... Enfin pour ça faudrait déjà que je ne sois pas sur le point d'être réduit à un petit tas de cendre comme un voleur de ma connaissance qui à eu le malheur d'ouvrir une porte piégée ! Les risques du métier mais c'est bien dommage pour lui, enfin passons à autre chose ! Je repère enfin quelque chose d'intéressant : une cannette qui est placée pile poil à portée de bote et qui pourrait faire une bonne diversion en me fessant gagner la précieuse seconde nécessaire pour m'enfuir. Mais tout ce petit stratagème de lâche ne sert à rien tant que je ne trouve pas une occasion de distraire mon adversaire : elle n'est sûrement pas stupide au point de ne pas me voir arriver avec mes gros sabots ! Cependant, sa question pourrait bien m'être utile vu qu'il me suffirais de lui dire un truc assez choquant pour la perturber... Que vais-je bien pouvoir inventer ?


Tandis que mon cerveau fonctionne à tout allure, je baisse les bras qui me font très mal à présent et fait deux ou trois pas lents et mesurés pour faire baiser sa garde à l'étrange représentante de l'ordre en tenue verte : ma frêle silhouette combinée à mes déplacements souples dénuées de toute violence et de toute forme de force brutale pourraient amener la femme à me juger inoffensif. Pour accentuer cette impression, je prends une profonde inspiration et lui jette un regard d'excuse avant de lui répondre sur un ton exagérément contrit :

- Appelez moi Hector mylady et pas besoin de votre... Arme qui, je n'en doute pas, est très efficace : je suis inoffensif et j'ai dû agresser cette officière sous le coup de la panique ! La plupart des Doppelgangers sont chassés et assassinés sur Terra, là d'où je viens, et j'ai crû que ces pratiques avaient aussi cour ici ! Quand à l'homme que j'ai copié, je n'était bien entendu pas au courant de qui il était... Veuillez pardonnez ma maladresse.

Avec un peu de chance, mon petit speech venait de modifier l'humeur de la donzelle bien roulée... En tous cas je l’espérai car ma bote est à présent placée de manière à pouvoir envoyer le cylindre métallique dans la face de la dame : une fois ceci fait, je n'aurai qu'à me retourner et à courir escalader le mur de la ruelle derrière moi pour grimper au mur. Les murs de la dite ruelle étant haut et avec peu d'espace, une attaque aérienne serait difficilement réalisable... Il faudrait donc que l'agent se risque dans les tas de détritus gras et glissant en souillant son joli costume vert au passage !

- Appelez moi Hector milady et pas besoin de votre... arme qui, je n'en doute pas, est très efficace : je suis inoffensif et j'ai dû agresser cette officière sous le coup de la panique ! La plupart des Doppelgangers sont chassés et assassinés sur Terra, là d'où je viens, et j'ai cru que ces pratiques avaient aussi cours ici ! Quand à l'homme que j'ai copié, je n'étais bien entendu pas au courant de qui il était... Veuillez pardonnez ma maladresse.

Ce fut la réponse de jeune homme à la chevelure de neige après quelques instants de silence.

La réponse que lui avait donné le "doppelganger" l'avait plus ou moins satisfaite : il semblerait que ce pauvre bougre était plus une victime qu'un criminel. Néanmoins, le lieu d'où il venait l'intriguait :

Terra ? C'est donc le nom de l'endroit d'où tu viens ? Où est située cette planète par rapport à celle-ci ? Dans quel secteur spatial se trouve-t-elle ?

Elle baissa son Anneau, se tenant toutefois prête à passer à l'offensive au cas où ce Hector ferait quelque chose de stupide. De toute manière, même sans sa Bague, elle réussirait à casser en deux ce gaillard grâce à sa maîtrise du kick-boxing.

Celui lui faisait passer à sa rencontre avec Hannu, le Green Lantern du secteur 2 : il venait d'une civilisation où l'usage d'armes étaient une preuve de faiblesse. Hannu lui-même utilisait très peu, sinon jamais, son Anneau en cas de coup dur, faisant confiance en ses poings de pierre massifs...

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la situation serait elle donc enfin en train de tourner à mon avantage ? Possible mais ne fonçons pas tête baisée : sa bague verte est sans doute une arme très puissante et je n'avais pas envie de m'y frotter si je le pouvais. Continuant donc sur la voie de la persuasion et de la diplomatie (normal j'ai pas d'armes !) Je me creusai une nouvelle fois les méninges pour lui raconter des choses qui l’intéresserait quand la jeune femme à la tenue verte me demanda :


-Terra ? C'est donc le nom de l'endroit d'où tu viens ? Où est située cette planète par rapport à celle-ci ? Dans quel secteur spatial se trouve-t-elle ?


Où ? Tu crois que j'en sais quelque chose ? J'ai juste emprunté un portail moi j'en sais rien ! Et puis c'est quoi cette histoire de secteur ? Hum, j’ai entendu quelques petites choses sur l'astronomie quand je parcourais le nexus mais je ne sais pas si c'est vraiment lié... Oserais je lui demander ? Que ce que je risques après tout : dans un cas comme dans l'autre je risque de finir mal... Mort ou en prison. Décidant de me jeter à l'eau pour voir si je ne pourrais pas tirer profit d'un élan de compassion de la part de la jeune femme, je déclarai d'un ton qui se voulait hésitant :

- Une fois de plus je me vois contraint de proclamer mon ignorance : je ne comprend pas à quoi vous faites allusion en parlant de secteur, je suis juste passé à travers un portail par ''accident'' et je me suis retrouvé ici... Si ça se trouve nous ne sommes même pas dans la même dimension que celle de Terra donc ça risque d'être assez difficile de retrouver mon point d'origine.

Prenant un air un peu penaud, je m'éloignai d'un pas d'elle pour déclarer d'une voix plus ferme :

- De plus, il me semble que les fugitifs tels que moi serait au mieux un gène au pire une menace pour la société, il vaudrait mieux pour moi disparaître dans l'ombre comme à mon habitude donc si vous me le permettez...

Je tira un grand coup dans la canette pour que celle ci fasse une diversion pendant que je m'élançais dans la ruelle aux murs étroits et atteignit le mur en un instant, une fois en haut je me retournai pour lancer à la femme en vert alors que j'aurai plutôt dû m'enfuit :

- Excusez moi encore mais je préfère me débrouiller seul... Et éviter de finir avec des menottes au poignet ! Sur ce au revoir !

Cependant, le temps que j'avais perdu à discuter risquait d'être suffisant pour qu'elle me rattrape au sommet de mon mur et même si ce n'est pas le cas, qui dit qu'elle n'arriverait pas à me retrouver et à me démasquer au cas où je réussirais à me mêler à une foule ?

(Hrj : Ainsi je te laisse un vaste éventail de choix mais Hector étant un vilain garnement, il n'allait pas attendre à discuter =p)