Bienvenue au domaine des jeux...pas si interdits. [PV : Sappho]

Ce soir, c'est un soir pas comme les autres. Isis a un invité spécial, elle le sait. Ce n'est pas elle qui l'a convié, un autre protagoniste s'en est chargé, il a parlé de cette personne avec empressement, sans lui avouer de qui il s'agissait. Elle fait suffisamment confiance à son ami pour lui donner sa bénédiction à cette invitation, aussi mystérieuse soit-elle. Elle ne sait même pas s'il s'agit d'une homme ou d'une femme, peut-être un couple ? Qui sait. Après tout, elle aime ces surprises. Elle remonte dans sa chambre, pendant que ses laquais terminent les préparatifs. Gwen doit laisser la place à Isis qui doit se vêtir.

Elle choisit le noir qu'elle aime sans concession et qui va si bien avec le pourpre de ses élans. Elle n'eu aucun mal à sélectionner la robe idéale, noire, longue, fluide qui laisse ses épaules dégagées et souligne sa taille et ses hanches. Pas de soutien gorge. Ses seins serrés dans le bustier joueront leur partition arrogante. Mais un porte jarretelle pourpre... de la couleur d'un prie-Dieu, et des bas noir. Elle emprisonne ses chevilles dans la boucle de ses escarpins noirs à hauts talons. Puis se dirige vers la salle de bain, souligne ses yeux d un trait d eye-liner, ses lèvres de nacre, allonge ses cils, recoiffe/décoiffe ses cheveux bruns, se parfume...et bien sur, sur le haut de son visage, un fin tulle de dentelle pour cacher qui elle est. Dans les faits, tout le monde la connaît puisque c'est elle qui reçoit mais, par jeu ou simplement pour ne pas détonner au milieux des autres, elle s'affiche avec cet accessoire.

Fin prête, elle descend vers l'entrée, où un majordome l'attend et la salue en s'inclinant un peu. Elle lui répond par un sourire, amusée de voir cet ami ainsi grimé. L'homme souhaite jouer les observateurs, ou plutôt les voyeurs. Peu à peu, les voitures s'immobilisent sur le parking et sortant d'elles, des personnes élégamment vêtues. Ce soir, pas trace des dressing codes du BDSM les hommes vêtus de costumes à la coupe parfaites devisaient avec des femmes revêtues de robes de prix. Selon les origines des protagonistes, les habits changent. Un costume en Twid pour ce Lord Anglais, un kimono pour cette dame Japonaise...Parmi ces êtres éclectiques, deux constantes : des Maîtres et des soumis. La seule chose qui permettait de les différencier était la présence de discrets colliers.

Le site est impressionnant: Majestueux, à couper le souffle dans la nuit ! De hauts murs d'enceinte, des dessins complexes que forme l'architecture un peu démentielle du Château. Il a tout du château de légendes. C'est comme cela que l'a voulu Isis. Il ressemble à celui de son enfance, en bien moins imposant. Elle a recréé un univers, son univers. Au début, les Japonais n'ont pas voulu d'une tel construction dans leur ville, et puis lorsque l'édifice fut terminé, ils lui ont trouvé un charme tout particulier, si...vieille France, si exotique. Et c'est au porte de cette demeure qu'Isis se tient. Ainsi, la Maîtresse des lieux accueillait, comme il se doit, ses invités.

Les premiers arrivés sont tout de suite sollicités par les laquais vêtus de pourpres, qui s'occupent des prendre les effets qui ne seront pas nécessaire à la soirée. Ces derniers, tenant de grands chandeliers de cuivre, prennent les devants et passant par des escaliers étroits, les mènent à la salle d'arme du château...Les gens commençaient à parler autour d'une coupe de Champagne, attendant les derniers arrivants...Dans la pièces, différents accessoires dont le but ne faisait aucun doute. Mais l'endroit respirait le calme et la volupté luxueuse d'une réception vénitienne.

Mais surtout, ce soir, Isis l'attendait, lui, ce mystérieux personnage, qui, elle l'espérait, lui offrirait une nuit exceptionnel...

C'était une invitation bien mystérieuse que lui avait proposé son ami. Il avait envisagé de l'emmener, un soir, dans un château merveilleux, digne des contes de fées que Sappho appréciait tant ... Un domaine sélectif, qui donnait vie à de nombreuses rêves interdits. Une invitation qui avait forcément tenté le jeune marquis. Il avait accepté cette invitation avec une joie non feinte. L'idée de pénétrer dans un lieu secret et d'y passer la nuit état ... grisant. Il abandonna donc son épouse et prit le chemin de ce château. Son chauffeur l'y conduisit rapidement, sans bavures, avant de disparaitre dans la nuit, laissant Sappho aux marches du palais ... Il avait pris le soin de se vêtir correctement, en cette belle soirée ... Costume noir et blanc, commun et pourtant efficace, les trois premiers bouton de sa chemise déboutonnés, laissant apparaitre la pâleur et la fraicheur de sa peau.

Il ne reconnut personne, et cela l'arrangea. Sans craintes, réfrénant son impatience de découvrir quelle surprise lui réservait son ami, il entra dans le château, en admirant l'architecture d'un œil vif. C'était un bâtiment impressionnant ... Et scandaleusement splendide. Un sourire passa sur son visage, tandis qu'il dévisageait la population tout autour de lui ... Que cherchait-il ? La raison pour laquelle il était ici. Il attrapa une cigarette, l'alluma sans pour autant cesser de guetter.

Il reconnut, au loin, son ami, qui lui fit signe de patienter. Il haussa un sourcil, et soupira doucement.

- Qu'est ce que je fais ici ... ?

Il se recoiffa prestement, se dirigeant vers un fauteuil, pour s'y installer confortablement, patient comme il ne l'avait jamais été ... Il avait hâte, vraiment hâte de découvrir la raison mystérieuse qui l'avait poussé ici.

Quand la jeune femme arriva, il n'en tira qu'une conclusion : il avait bien fait de se montrer patient. A ce moment, Sappho comprit ce que lui avait réservé son ami ... Il connaissait le goût de Sappho pour les belles européennes à la chevelure noire, audacieuses et scandaleuses. Ils en avaient parlés, un soir, alors qu'ils embarquaient pour un périple à Moscou, où Sappho avait d'ailleurs rencontré la perle de ses fantasmes. Même si cela était à vérifier. En cet instant précis, la perle après laquelle il courrait la nuit était face à lui, plus belle que jamais. Séduit, il la salua avec un fine révérence, non sans cesser d'arborer ce sourire qui lui collait aux joues. Son ami était parti, le laissant avec cette superbe ... Isis, puisqu'elle semblait se nommer ainsi.

- Je me nomme Sappho, répondit-il sur le ton du murmure.

Il parlait doucement, comme pour ne pas la brusquer ... Bien qu'il était convaincu qu'elle n'était pas la petite princesse prude et naïve qu'il faut manier avec des pincettes. Quand elle lui demanda s'il savait pourquoi il était ici, il ne put s'empêcher de laisser échapper un petit rire.

- Je ne sais pas vraiment ... souffla t'il.

Il attrapa une coupe de champagne.

- On m'a parlé de nuits à n'en plus finir, de sensations électrisantes, de rêves que l'on pensaient irréalisables et de jeux interdits. Mais je ne sais que cela ...

Un sourire, à nouveau, glissa sur ses lèvres, tandis qu'il ne cessait de plonger son regard perçant dans le sien, sans jamais le faire dévier. Si elle avait su qui elle avait fait à elle, qui était Sappho, sans doute aurait-elle été réticente à le recevoir ... Mais son ami semblait ne rien lui avoir dit. Tant mieux. Non, Sappho, ne comptait pas faire de mal à cette femme, ni même l'assassiner comme il l'avait fait de nombreuses fois ... Si vous pensez cela, vous êtes bien oin du compte. Rassurez-vous, il ne souhaite que passer une nuit fabuleuse ...

Elle sourit. Il était donc parfaitement au fait. Il n'y avait pas besoin de faire demi tour ! A cet instant, le carillon du château se fit entendre et soudain tout se figea. Isis, toujours souriante, leva les mains et s'adressa à l'assemblée.

- Mes amis il est l'heure, les douze coups de minuits retentissent et voici donc le début de nos jeux, je vous souhaite beaucoup de plaisir.

Puis sur un signe de sa main les laquais débarrassèrent les convives avant de se retirer en fermant la grande porte de la salle. La musique avait reprise, mais cette fois ci le morceau était moins léger moins chantant. La musique grave presque monacale résonnait dans la salle. Isis se leva et prit par la main une jeune femme lui ressemblant un peu. Elle la mena au milieu de l'assemblée. Il fit glisser les bretelles de sa robe moulante, révélant son corps nu et magnifique à l'assistance. Les yeux baissés, soumise, Sara eut un sourire pour Isis avant de se mettre à genoux.

- Pour commencer la soirée mes amis, laissez moi vous offrir ce petit spectacle, ma douce Sara et moi même espéreront qu'il vous plaira.

Isis descendit à son tour, posant ses genoux sur le tapis. La main de la délicate Italienne se posa sur les épaules de la Française, et doucement elle attira son visage contre le sien. Elle répondit à Sara, glissant sa main dans sa chevelure de jais, saisissant doucement sa nuque, elle vint vers la belle Italienne et, à l'instant où leurs lèvres allaient se rejoindre, elle affirma sa prise et la retint, un instant pour l'effleurer de son souffle avant que leur bouche ne fasse connaissance, pour plonger dans son regard et y lire cette sororité complice et ardente. Alors leurs lèvres s'effleurèrent, se goûtant, s'entrouvrant, leurs langues se cherchant, tandis que leurs mains partaient à la découverte de leur peau, glissant sur le tissu, s'immisçant en dessous, dans un lent ballet voluptueux... mais elle n'oubliait pas Sappho et ouvrant les yeux au dessus du visage de Sara elle lui adressa un regard où brillait le feu d'un violent désir. Elle le lui offrait.

Cet échange n'était qu'un prélude, une façon d'instiller dans le corps des autres une flamme d'envie. Sara défit la robe noire, faisant doucement glisser le tissus sur sa peau, révélant une poitrine déjà gonflée de désir que ces mains partirent explorer dans un ballet sensuel. Les mains d'Isis s'égarèrent également sur les seins nus de la belle brune tandis que sa robe glissait au sol. L'assistance s'était rapproché gardant cependant une distance respectueuse, les corps commençaient à se frôler, à se toucher. Des pièces de vêtements jonchaient déjà le sol. Isis se défit de sa robe et uniquement vêtue de ces bas et de son porte jarretelle elle s'allongea aux cotés de Sara sur le grand tapis épais qui recouvrait la pierre froide...