Un Xorphien à disséquer? (PV Powder)

Tout était flou, Goph peinant à garder les yeux ouverts. Les produits injectés par les fusils l'avaient proprement assommé, il était prit dans une sorte de cage métallique, incapable de remuer le moindre appendice. Il peinait à garder les yeux ouverts. Décidément, c'était une très mauvaise journée. L'extra-terrestre était tombé par hasard sur Thekos, une ville dirigée par les femmes, disait-on. Goph voulu s'y diriger pour en savoir plus mais dès qu'il fût repéré, tout le monde fût alarmée et une escouade se mit à le poursuivre à l'aide de petits véhicules et tout le monde lui tiraient dessus. Goph voulu fuir, paniqué mais il finit par ressentir plusieurs piqûres, suivit d'une intense somnolence. Son corps s'était ramolli et ses yeux s'étaient fermés. Il venait de se réveiller, incapable de bouger.

*Malheur de malheur, qu'est que ces terriennes vont faire de moi? ...*

Goph secoua doucement la tête, sa cage fût transportée jusqu'à un complexe scientifique et déposée devant la porte, où l'escouade dû rapporter le fruit de leur chasse.

-On ignore d'où il vient mais il a été facile à capturer.

Une femme scientifique examina la créature sous tous les angles, prenant des notes sur un calepin électronique. Après quelques minutes, elle finit par donner d'autres consignes aux membres de l'escouade.

-Amenez-le dans mon laboratoire, nous allons disséquer le sujet vivant pour voir comment son métabolisme fonctionne.

Aaaah, il allait simplement être disséqué, c'était rassur ... disséqué??? Vivant??? Il n'en fallut pas plus pour faire sortir Goph des vapes, ces folles allaient le découper en morceau pendant qu'il était encore vivant! Goph commença à se débattre, paniqué.

-Non non non non non, pas ça! Laissez-moi sortir, je reviendrai plus, c'est promit! Mais me découpez pas en petits morceaux verts, je vous en supplie!

Goph poussa des cris et des supplications, qui n'eurent aucun résultats, hormis de lui valoir des chocs électriques pour le calmer. La cage fût à nouveau mise en lévitation pour être amenée au laboratoire, Goph suppliant et pleurant face au sort qui l'attendait ...

"Stop ! Stop ! Attendez !"

Ce seul cri de moineau suffit à faire baisser les scalpels aux chirurgiennes légistes prêtes à disséquer la créature sanglée à la table et aveuglée par les néons de la salle d'opération. Salle où personne n'aurait dû se trouver, d'ailleurs. La scientifique leva un sourcil en apercevant la petite secrétaire trop essoufflée pour continuer sa phrase. Elle n'y arriva qu'après trente secondes de répit. Mais avant qu'elle ait le temps de finir sa phrase, une longue jambe blanche la poussa avec force. Une voix geignarde, presque de petite fille, s'éleva beaucoup plus haut que la chaussure.

"Oh, qu'est-ce que ça pue ici ! Vous programmez les robots ménagers tous les trois mois ou quoi ?!"

Il y avait dans la salle de chirurgie une forte odeur d'hôpital, de formol ou même de désinfectant, autant dire qu'elle n'avait pas du tout besoin d'être nettoyée, mais du moment que l'on éloignait Powder de ses précieux pots-pourris à la pêche, rien ne sentait assez bon pour sa personne. Du bout des lèvres, la scientifique lui demanda aimablement ce qui l'amenait ici, et la jeune femme se contenta de se rapprocher de la table où se trouvait Goph et de le regarder d'un air très surpris.
On pouvait se douter de ce qui se passait dans la tête de la jeune slime qui imaginait déjà cette créature comme un formien. On l'avait informé qu'une créature à tentacules avait été transféré dans les locaux de la societé. L'immeuble qui en composait le QG possédait en effet un centre pharmaceutique pour s'occuper des cadavres de terranides sans fourrure et revendre leurs organes à des organismes au prix fort. Mais la slime n'y allait que très rarement pour la simple et bonne raison qu'elle n'avait rien à y faire. D'ailleurs, c'était bien ce que semblait penser les chirurgiennes qui observaient Goph d'un air impatient.

"Vous le dissèquerez quand il sera mort. Vous allez abîmer sa peau sinon. Pour l'instant, vous le ramenez aux "étables" et on vous le rapportera une fois la peau enlevée."

Powder saisit brusquement un des tentacules de la bête pour montrer ses dires. Comme elle le pensait, la peau avait un aspect un peu similaire à celle d'un crocodile et pouvait donner des chaussures ou des sacs rares et fabuleux. Mais elle ne comptait pas le donner en pâtures aux fourreurs des sous-sols. Pas pour tout de suite, du moins.

"Eh ben, vous attendez quoi, qu'il fasse nuit ? Allez, on s'active !"

Visiblement, les infirmières n'avaient pas l'air enchantées de récupérer un spécimen rare mort et mutilé, mais les ordres de la patronne ne se contestaient pas. En moins d'un quart d'heure comprenant lévitation et escorte, Goph se retrouva dans les sous-sols de l'immeuble, un endroit sombre et humide composé de plusieurs couloirs décorés de larges portes. Certaines étaient des salles réservés aux tanneurs et aux fourreurs, et d'autres de simples pièces contenant les cages. La créature fut déposée dans l'une de ces pièces, et immédiatement après, dans une cage plutôt petite. Après quoi, la jeune femme se retourna vers l'escorte.

"Vous pouvez me laisser, vous savez. Je peux remonter seule, j'ai pas besoin de GPS."

Encore une fois, une demande de la boss ne se discutait pas et elle se retrouva donc seule au milieu d'une pièce emplies de cages contenant des terranides soit endormies, soit fous, soit prêt à la tuer si jamais elle approchait trop près. La slime se contenta donc de rester près de la cage de Goph, et claqua des doigts devant lui plusieurs fois.

"Hé, t'es réveillé ?"

En peu de temps qu'il n'en fallait pour dire "tentacule", Goph fût sanglé à une table d'opération, ses appendices tendus de forces et maintenu ainsi. L'attacher à cette table ne fût pas une mince affaire, Goph paniquait et prenait la moindre occasion de fouetter ou d'agripper les scientifiques et les soldats qui essayaient de l'installer. Le Xorphien s'était sorti de la torpeur causée par les tranquillisants et menaient la vie dure à ses tortionnaire, mais cela n'avait pas suffit.

-Laissez-moi partir! Ah non! Pas mon oeil, aïe!!

Des larmes s'échappèrent de l'oeil de la créature lorsqu'une soldate y donna un coup de matraque électrique, il était maintenant tout rouge. Goph ne pouvait que crier et pleurnicher, les appendices retenus par les diverses entraves de la table d'opération. Une savante avait un appareil pour enregistrer des notes qu'elle transmettait à celui-ci. Lorsqu'elle donna le signal, les autres chirurgiennes s'approchèrent avec leur scalpels, sous les cris et les supplications de Goph, qui voyait arriver sa dernière heure.

-Stop ! Stop ! Attendez !

Goph rouvrit grand l'oeil, les chirurgiennes tournèrent la tête, quelqu'un venait interrompre le tout. Le Xorphien se demandait ce qui l'attendait encore et à quel immonde tortionnaire monstrueux cette voix pouvait appartenir. Il se tourna du mieux qu'il pouvait pour voir qui venait s'interposer.

*Oooooh!*

C'était une femme avec un habit révélateur, elle avait la forme parfaite d'une amphore et son imposante poitrine n'était cachée que par deux trucs en forme de main. Les tentacules de l'extra-terrestre frétillèrent à la vue de cette bombe. Malheureusement, Goph ne jubila pas longtemps, sachant que son sort était scellé et que cette femme, malgré sa grande beauté, n'allait certainement pas le laisser partir. Tout cela était confirmé lorsqu'elle parla de le renvoyer au labo une fois mort, sa peau enlevée ... Il allait donc se faire arracher la peau! Thekos était une cité horrible, décidément, à peine eût-il approché la ville que ses habitantes l'avaient déjà capturé afin de le mettre en pièces pour des expériences ...

-Laissez-moi partir, par pitié!

Goph ne cessa pas de supplier et de pleurnicher, il tenta encore une fois de se débattre pour s'enfuir lorsqu'il fût transféré dans une cage, sans succès. Il n'avait réussi qu'à coller un coup de tentacule au visage d'une scientifique, sans plus, il était maintenant transféré au sous-sol, d'où il ne sortirait sans aucun doute jamais ... La cage fût déposée dans une salle, il y avait d'autres cages contenant toutes sortes de créatures de Terra. Ces créatures finiraient sans doute en vêtements à la mode et Goph n'y ferais pas non plus exception. Pour une fois, le Xorphien avait vraiment peur, ce n'était pas la première fois qu'il avait des ennuis, mais jamais il n'avait autant eu l'impression que son heure avait sonné. Il avait beau user de tous ses appendice pour tordre les barreau de sa cage mais ils étaient fait dans un matériau solide, il n'y avait aucune issue. La femme s'adressa au monstre une fois la cage déposée, claquant des doigts devant son oeil unique. Goph admira les courbes de la demoiselle, si seulement il l'avait rencontrée entre d'autres circonstances. Ses appendices frissonnèrent à la vue de ce corps voluptueux. Que n'aurait-il pas donné pour mettre un phallus dans cette jolie bouche! Malheureusement, cette femme ne voulait que sa mort ....

-Laissez-moi partir, je ne veux pas mourir! Je vous le jure, nom d'un Smorg, que je ne reviendrai plus déranger votre ville!

Il agrippa les barreau de sa cage, fixant la femme d'un regard implorant. Son côté pervers ne manqua pas de se faire remarquer.

-Je suit prêt à tout pour vivre ... à tout.

Goph remua le sourcil avec un léger sourire, avec un mince espoir qu'il pourrait sortir et repartir de cette ville maudite ... et peut-être faire jouer ses appendices plus intimes, par la même occasion ...