Pause café au soleil [Hiruko]

"J'te laisse Pierrot, j'ai cours! Bye!"

Cette fille, c'était Vanda. Elle était en terminale, elle avait dix-huit ans. Assis sur le dossier d'un banc, Pierre la regardait s'éloigner en soupirant. Ils avaient discuté de tout et de rien, et déconné sur tout et rien pendant toute l'heure. Et là, elle s'en allait. Et comme tant d'autres, le jeune homme savait qu'il se l'était mise dans la poche. Il regarda sa tasse de café au lait vide, pensif, puis l'interpella alors qu'elle montait l'escalier extérieur:

"Hé Vanda, on s'appelle!"

Elle répondait, souriante:

"Ok, je t'appelle ce soir!"

Ce soir? Ah, non, il ne valait mieux pas. Ce soir, X-SMYLE allait cramer deux trois dealers dans le Quartier de la Toussaint. Mauvaise idée:

"Euh, j'vais être un peu occupé, je t'appelle si j'ai du temps libre!"

Il lui fit un signe de la main, puis fixa à nouveau sa tasse. Elle commençait à se faire longue, sa "pause café". Il était censé avoir repris le boulot il y a quarante minutes. Oh, et puis, la vaisselle de fin de semaine pouvait attendre, il préférait finir une heure plus tard quand la nuit tomberait, plutôt que de manquer un soleil pareil. Il faisait super bon ce jour-là, on voyait même des étudiants allongés dans l'herbe. Ils n'avaient pas cours? C'était sûrement des L.

Il avait posé son thermos à côté du banc. Il descendit d'un cran, s'allongea sur le banc et remplit tranquillement sa tasse. C'est beau et calme, le printemps.

Dur journée pour Hiruko.Tout d'abbord il avait échouer à son test de math car il avait mal dormit,ensuite il fut coller pour bavardage intempestif. Il avait besoin de prendre l'air,il prit un livre et sortit dans les jardins de l'école. Pendant sa marche,il trébucha contre une pierre et s'écroula.Il se redressa péniblement et se rendit compte qu'il avait renversé du café sur le bas d'un jeune homme.Aie...c'était sans doute un prof.Il s'excusa péniblement mais n'osa pas essuyer le jeune homme ne voulant pas toucher la verge du jeune homme.Il s'exprima:

-Je suis vraiment désolé si je peux faire quoi que ce soit pour être utile.Je le ferai.J'espère que le café n'était pas trop bouillant.Désolé...

Il voyait bien que cela ne suffiserait pas à calmer son interlocuteur.Mais bon qu'est ce qu'il pouvait bien faire d'autre?Il s'excusa à nouveau attendant la réponse de son interlocuteur enfin le savon de son interlocuteur.La journée avait commencée mal mais elle se finirait mal aussi.Il soupira de lassitude.

Un type lui avait bousculé le bras, et la moitié du thermos s'était renversée sur lui. Il regardait tour à tour son pantalon trempé, et le jeune élève qui lui présentait des excuses. Il sauta du banc et sautilla partout en criant des injures et en répétant:

"Putaaaaain putainputainputainputain, ça brûûûûûûûûûûûûle!"

Pierre avait horreur du chaud, il avait peur du feu, et il détestait se brûler. Il courait en rond, sautant tous les deux pas, en continuant de s'en prendre au monde entier, surtout à ces "connards de cro-magnons qui avaient découvert le feu".
Lorsque le café semblait avoir refroidi, l'avatar arrêta sa comédie, et toisa Hiruko d'un air assassin:

"Toi!"

Il s'approchait en boitant à moitié, remontant ses manches et attrapa l'élève par le col en hurlant, alors que le jeune homme était à proximité:

"C'est quoi ton problème, connard? T'as voulu m'émasculer? T'as pourri mon futal! Ça te dirait de prendre six heures de colle?"

Il secouait le pauvre garçon comme un prunier en lui jetant des insultes à la gueule, puis s'interrompit et regarda à sa droite, les yeux dans le vague, perdu dans se pensées:

"Mais euh... Est-ce que j'ai le droit de te coller, moi, au fait...?"

Il lâcha le vêtement de l'élève, lui permettant ainsi de retrouver la liberté de ses mouvements, et un souffle normal.

"Comment tu t’appelles?"

Hiruko était dans une sale situation,il trouvait normal que l'homme soit en colère mais il en faisait trop.Il espérait que la situation passerait.Toutefois,Hiruko fut rassuré le prof ne pouvait le coller.Visiblement il n'était pas réellement prof.Il répondit à sa question: 

-Je m'appelle Hiruko et vous? Je suis encore pronfondément désolé.Vous allez mieux?

Hiruko savait que il ne pouvaitpas faire grand chose.Un détail le surprit l'homme boitait.Encore un handicapé d'embauché histoire d'avoir bonne conscience.Une idée germa:

-Vous voulez que je vous paye un autre café?Vous m'expliquerez comme ça ce que vous enseignez et pourquoi vous le faites.Cela vous convient?

Hiruko pensa que la meilleure façon d'oublier l'accident était de devenir ami avec cet individu.Et puis un café revenait moins cher que le pressing.Il lui acheta donc une tasse de café et ils commencèrent à discuter de tout et de rien,assis sur un banc.L'individu commençait à devenir amical.Il était certe un peu grognon mais amical.Hiruko faisait tout pour lui paraître amical à son tour en cherchant un sujet de conversation sur lequel il s'entendrait tous les deux.

"Vous voulez que je vous paye un autre café?Vous m'expliquerez comme ça ce que vous enseignez et pourquoi vous le faites.Cela vous convient?"

Pierre répondit du tac-au-tac:

"Pas du tout, t'as intérêt à me payer un nouveau futal aussi!"

Et ils quittèrent l'enceinte du lycée, comme si l'assistant bio était libre de se tirer quand il le voulait. Nul ne dit mot pendant le trajet, lui était occupé à essayer de se souvenir combien de filles il devait rappeler, quand il aurait du temps libre. Ils achetèrent un café, et se posèrent sur un banc, dans un espace vert de la ville. Les yeux de l'avatar se baladaient de fille en fille, alors qu'il lâchait, pensif:

"Hé, Hiruko, t'as une copine toi?"

Il but une gorgée de café. Il était bouillant à souhait, ça réchauffait les entrailles. Il tourna son regard vers l'élève, et lâcha dans un petit rire:

"Ça va, je suis pas un prof'! J'peux me mêler de ta vie privée si j'veux!"

Ainsi,Pierre n'était pas prof.Bon,il voulait savoir si Hiruko avait une copine.Que devait il dire?Cela dépendait si Pierre demandait une copine pour la vie ou une copine avec qui on couche de temps en temps car c'était le cas de Missy et Shylee.Il soupesa ces mots et finit par répondre:

Eh bien...Je dirais que je suis libre pour le moment.Et vous?Ce n'est pas des avances,ah ah ah!J'ai bien vu que vous lorgner ces filles à côté de nous donc je suppose que non mais la politesse instaure que vous me répondiez!

Pierre était vraiment un drôle de type.Il buvait son café bouillant ce qui fait très  et il reluquait toute les filles qui passaient.Bon ça c'était déjà plus normal.

-Hé hé,je suis sur ce ça doit faire mal de boire un café aussi bouillant,non?

Pierre souffla sur la vapeur de sa tasse, et grommela:

"Crie plus fort, elles t'ont pas entendu..."

Il tendit la tasse à Hiruko avec un sourire, pour qu'il puisse juger de la température au toucher:

"C'est vrai que j'aime pas me brûler, mais bon, il a refroidi depuis, et ça vaut pas le coup d'acheter une boisson chaude si c'est pour la boire froide... Touche!"

Mais il retira la boisson avant qu'Hiruko ne puisse vraiment s'en rendre compte, pas question de briser le mythe du pyrophobe, à moins de le tuer plus tard.
Une fille fit signe à Pierre de loin. Il ne l'avait pas reconnue sur le coup, seulement quand elle s'était approchée: c'était Rachel, une des rares filles de terminale STI, avait qui il avait couché pas plus tard que mardi dernier. Il glissa à Hiruko, avant qu'elle ne soit assez près pour l'entendre:

"Tiens, on va voir si tu peux avoir celle-là!"

La dénommée Rachel se trouvait être une demoiselle très charmante aux cheveux noirs corbeaux. Toujours souriante, elle n'était pas très appréciée des C.P.E pour son absentéisme très fréquent. Le fait était qu'elle préférait de loin trainer en ville à aller en cours, ce qui ne l'empêchait pas de conserver une moyenne convenable. En effet, elle avait des étagères pleines de bouquins chez elle, des encyclopéedies ou autres manuels scolaires d'éditions différentes. Cette fille adorait apprendre.

"Salut les garçons, qu'est ce que vous faîtes ici?"

Elle avait des mimiques à la Tifa Lockheart, c'était assez amusant. Pierre fit les présentations:

"Rachel Hiruko, Hiruko Rachel, Hiruko m'a pourrit mon jean, alors il me paye un café. Rachel est... une bonne amie!"

Ladite bonne amie bondit sur les genoux de Pierre, qui eut à peine le temps de sauver son café. Elle tendit la main vers le jeune homme:

"Enchantée Hiruko!"

L'amie de Pierre me parraissait être une grande nymphomane. Le genre de fille avec qui on couche et avec qui on ne fait rien d'autre.

Enchantée Rachel! Je ne savais pas que Pierre avait des amies aussi mignonne!

J'accepta la poignée de main même si ce n'était pas très galant. Je ne doutais pas aussi que Pierre avait déjà couché avec cette fille. Il aurait de sérieux ennuis si cela se savait.Ne préférant rien laisser paraître, je continua sur la discussion.

Donc, on en était ou? Ah oui! Pierre me disait un éloge sur vous Rachel! Il m'a raconté tellment de choses sur vous on dirait que vous êtes presque un être sensationnelle.

Ces compliments étaient ma façon de me faire pardonner les bourdes que j'avais effectué. Au moins, Pierre pourrait peut être avoir la chance de  se la faire ce soir. Même s'il m'a dait qu'il me l'a laissé. Il avait quand même une drôle de façon de parler des filles.

L'avatar regarda un instant Hiruko avec une mine boudeuse, puis un sourire apparut sur son visage. Elle était bizarre sa technique de drague... Il lui tapa amicalement l'épaule et se tourna vers Rachel en ricanant:

"Il est timide! En fait on lui cherche une copine, et je me demandais si tu faisais l'affaire!"

Ça, c'était direct. Est-ce que l'amie de Pierre allait le prendre mal? Non, en fait elle rougit un peu, et se mit à rire avec lui, toujours assise sur ses genoux:

"Ben mon Pierrot, tu tournes pas autour du pot!"

Elle passa son bras autour des épaules de Pierre et fixa Hiruko un instant. Puis, après avoir examiné son visage, elle commença à le dévisager de haut en bas. Pierrot connaissait son procédé, elle examinait silencieusement le jeune garçon, pour voir s'il serait nerveux à l'attente de son jugement. Elle aimait bien les gens timides, même si l'avatar ne s'était pas fait prendre au jeu. Lorsqu'elle commençait à parler, son intonation était railleuse. Ça aussi, c'était un test.

"Ooooh, il est stressé!"

Elle se pencha en avant, ses yeux scrutant les siens, puis elle se redressa soudainement. Pierre dut mettre sa main derrière le dos de Rachel pour éviter qu'elle ne parte en arrière. Elle s'exclama:

"Il est mignon!"

Le forgeron eut un soupire de soulagement. Tout avait l'air de bien se passer pour l'instant, il était assez aisé pour quelqu'un comme Pierre Listan d'arranger un coup avec une de ses amies.

"Et donc? T'en penses quoi?"

Pierre avait lâché ça tellement vaguement, qu'on ne savait pas à qui il s'adressait. Il contemplait sa gourmette, pensif. Rachel l'ignora totalement et continua de parler à Hiruko. Vu leur posture, on aurait dit un numéro de ventriloquie. Ce n'était pas faux en soit, le Dieu était en quelques sortes en train de tirer les ficelles. Mais allez savoir qui de Rachel ou d'Hiruko faisait office de marionnette dans son petit jeu. La jeune fille noua le dialogue:

"Alors, Hiruko-kun, on est dans le même lycée? Je t'avais jamais vu avant, tu es en quelle classe?"

Ça se présentait bien...