Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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"Nothing but the Scandinavian way I are." [pv: Yoshio Taniguchi]

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Adelheid Friedrich

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   Désormais la scandinave n’allait plus en cours, ce qui n’étonnait personne à proprement parler. Elle était considérée comme une originale par ses camarades qui n’avaient jamais réussi à nouer des liens avec elle. Bien qu’elle intriguait les regards, personne n’a jamais réussi à entreprendre une conversation qui aurait pu déboucher sur une liaison amicale. Personne. Adelheid s’enfuyait toujours avant qu’on ait le temps de lui parler. Elle non plus ne savait pas vraiment pourquoi. « Désolée, je n’ai pas le temps » était sa réponse favorite.
 
   Bien sûr, elle devait être rentrée chez elle, en Norvège. Mais le destin en fit autrement. La jeune femme aux cheveux d’albâtre n’avait été reçue à aucune école auxquelles elle avait postulé par manque de qualifications dues à son jeune âge. Cela avait totalement sapé ses ambitions d’artiste ou d’historienne et la fac lui était une éventualité qui ne lui plaisait pas vraiment. Adelheid passait donc son temps à s’entraîner pour ses futurs concours de fin mai afin de se donner une seconde chance sans s’encombrer des matières inutiles du lycée. Il ne faut pas croire, elle était bien motivée pour quelqu’un qui prenait ses cours à domicile. Et en norvégien, en plus. Et ça c’était vraiment le pied pour elle.
 
   Cependant, elle n’était plus vraiment le genre de fille à sortir souvent de chez elle. Frig n’avait quasiment pas mis un pied dehors depuis la fin de l’automne, comme si elle restait hiberner dans sa chambre pendant quatre longs mois. Très certainement elle buvait, elle se droguait, mais cela ne changeait pas grand-chose à d’habitude. Cela avait entraîné une augmentation de sa mauvaise humeur. Et donc de la folie dévastatrice de Freyja, qui s’était contenue depuis quatre mois de même.
 
20h30…
 
   Aujourd’hui devait être un jour exceptionnel, puisque finalement, Adelheid décida de mettre un pied dehors. Même si malgré la quantité d’informations qu’elle avait ingéré depuis des mois elle n’avait pas encore saturé, la jeune femme estimait qu’elle avait le droit de faire un saut jusqu’à personne-ne-sait-où, accompagnée de sa contrebasse. Comme elle avait l’air… nonchalante, comme si rien ne la motivait (ce qui était réellement le cas). Même son visage de porcelaine avait changé ; on eut dit qu’une atroce mélancolie s’était incrustée sur ses traits tant elle fut déçue de ses échecs. Elle était trop jeune, elle avait peu de chance de réussir. Mais elle ne le prenait pas ainsi.
 
   Avec le printemps pointant le bout de son nez, Frig décida d’en profiter un peu, quand même, elle n’était pas si bornée que ça (bien qu’il commence déjà à se faire tard). Pour une fois, elle faisait dans le simple : elle portait une chemise blanche peu boutonnée, avec des manches ¾ assez bouffantes. Peu boutonnée, certes, mais en dessous elle portait un bustier noir lui arrivant un peu au-dessus du nombril. Avec ceci elle portait un minishort noir qui laissait apparaître ses porte-jarretelles tenant ses bas quadrillés ( http://i56.tinypic.com/255o23b.jpg ) noir et blanc. Enfin dans ses pieds la jeune femme portait une paire de ballerine compensées noire et blanche (http://i56.tinypic.com/1z20xea.jpg ). La vérité est qu’elle s’est habillée avec les premiers habits lui tombant sous la main. Pour ne pas changer, ses cheveux étaient encore librement détachés, tombant dans son dos en une cascade de boucles et anglaises. Les seules touches de couleurs sur ce beau tableau étaient ses lèvres, écarlates, ainsi que ses joues légèrement rose après avoir marché autant.
 
   Finalement, sa petite ballade la mena au parc de la ville. Les réverbères commençaient déjà à illuminer les lieux bien que le soleil n’ait pas totalement disparu, laissant une vague traînée rouge derrière lui, dans ce ciel bleu se fonçant de plus en plus. La scandinave s’en alla dans un coin reculé qu’elle connaissait bien de ces lieux. Alors elle posa son étui à contrebasse par terre et son regard se figea sur le lac reflétant ce ciel aux couleurs chaudes. Cette vision la calmait assez, il fallait l’avouer. Puis Adelheid se retourna, et se laissa aller. Ses yeux se tintèrent d’un blanc argenté plus étincelant que jamais. Chaque parcelle d’humidité se transforma en gel puis en glace, tandis que l’herbe commençait à tourner au blanc neigeux. Le tronc des arbres subissait le même sort, ainsi que leurs feuilles étaient en train de mourir de froid sur place. Dans un rayon de 10 mètres, la végétation semblait revenir au stade hivernal, voir pire. Il devait presque faire -5° ici, ce qui était raisonnable quand on connaît l’étendu des capacités de Freyja. On eut dit qu’une voûte de glace s’était mise en place en utilisant comme support les branches d’arbres, ainsi chaque bruit produit résonnait facilement.
 
   Sans que cette flamme d’argent ne s’éteigne de ses yeux, la scandinave débarrassa a contrebasse de son étui et sortit l’archet avant d’entamer quelques échauffements primaires. Une fois ceci fait, elle entama une première mélodie assez douce. Chaque note résonnait grâce à ce plafond de glace, se propageant à une distance assez impressionnante, mine de rien. Pour ne pas arranger les choses, de part sa force hors du commun, elle ne jouait pas véritablement doucement. C’est pour ça que chaque son émis par la corde est un tantinet plus puissant que ce qu’il devait être.

 
- Og hér, loksins... maður minn raunverulega út... Répetait-elle, encore et encore, ces paroles de cet idiome oublié.

   Même en étant Freyja en cette instant, elle se sentait mal. Ça peut toujours arriver aux plus forts d'entre-nous. Mais c'était assez étrange, puisque normalement l'ancienne héroïne scandinave aurait dû s'en prendre à quelqu'un pour se défouler. Et pourtant non. Peut-être qu'elle était affectée par les émotions de son hôtesse et que cela avait rebuté ses envies de massacre... Néanmoins, son regard, bien que fixé dans le vague, se faisait toujours froid et glacial, comme si elle était sur le point d'éliminer le premier mécréant venu.
{ T h è m e } - { F i c h e }

Mens vinteren er stille hvit og mens våren er golden sollys
Den gamle vandreren går mens høsten er blodig rød, evig og evig




Yoshio Taniguchi

Elle s'arrêta de courir au bout du ponton de bois implanté dans le petit point d'eau qui décorait cette partie du parc et tomba sur les fesses avant même d'avoir pu imaginer se retenir à quelque chose. Le choc la fit gémir et elle manqua presque de s'écrouler. Ses yeux troubles fixèrent les rondins qui composaient la structure et un petit rire s'échappa de sa bouche en voyant le bois se dandiner sous ses pieds.

Ce n'était pas la première fois qu'elle buvait un peu trop : on ne manquait jamais une occasion de s'amuser, à son lycée. Et Yoshio l'emmenait régulièrement dans des bars durant leurs rendez-vous. Cela dit, cette fois-ci, on pouvait dire que ça s'était mal terminé.
Non pas qu'il ait était violent ou mal intentionné. Même le dernier des imbéciles savait qu'il était une crème, même après trois ou quatre verres. Mais l'alcool déliait les langues. Et là, il lui en avait certainement dit un peu trop.
Elle aurait dû se douter que derrière cette constante recherche de 'petits bars discrets' ne se cachait pas uniquement un sombre désir d'intimité.


- Kagome, éloigne-toi de l'eau.

La collégienne se retourna et aperçut une paire de chaussures. Du cuir brun, d'excellente qualité. Elle renifla avec mépris et ne leva même pas la tête. Trop occupé dans sa contemplation, elle ne l'avait même pas entendu s'approcher.
Pourtant, il avait dû courir. S'inquiéter pour elle. Cette simple pensée lui inspira un plaisir sauvage : après tout, dans l'instant présent, elle ne détestait personne d'autre avec autant de force.


- Kagome, tu es saoule. Si tu ne te rapproches pas du bord, tu risques de tomber.

Le japonais eut pour toute réponse droit à un magnifique regard haineux, puis à un dos qu'il ne connaissait que trop bien. Il soupira, vaincu.
Il n'était même pas capable de faire preuve d'autorité devant ses propres enfants. Alors, devant l'une de ses amantes...


- Ça t'arrangerait bien, je crois.
- Ne dis pas n'importe quoi, soupira t-il en détournant les yeux.
- Moi, je dis n'importe quoi ? C'est pas moi qui invente des scénarios bidons pour se faire toutes les gamines de la ville. J'espère au moins que ta femme va bien ?
- Ne me parle pas sur ce ton.
- Je te parle sur le ton qui me plaît !

L'adolescente s'était relevé dans un souffle et manqua de tomber dans l'eau, pas encore très stable. Il lui attrapa le bras, de son habituelle poigne douce, mais ferme, et l'entraîna vers la rive. Après un instant de flottement, elle se débattit et le repoussa.

- Lâche-moi, espèce de porc !

L'homme évita une gifle manquée, une étincelle passa dans ses pupilles, et elle regretta ses paroles lorsqu'il la saisit par les épaules. Cela dit, son esprit était trop embrumé pour réfléchir, et elle se contenta de lui adresser un regard vague.
Le trentenaire considéra cette gamine de quatorze ans à la peau hâlée et aux cheveux bruns, trop maquillée et trop parfumée. Habillée trop court et avec bien trop de connaissances en matière de sexe. Mais pour le dernier point, il ne pouvait s'en vouloir qu'à lui-même.
Il ne la connaissait que depuis deux semaines, mais il savait déjà que sa façade de gosse écervelée ne reflétait pas la réalité. Elle était bien plus maligne qu'il ne le pensait.
Elle était bien plus maligne que ce que tout le monde croyait.
Depuis qu'il savait ça, il ne la voyait plus vraiment comme une simple collégienne un peu trop bavarde. Elle avait beau faire trois têtes de moins que lui, devant les cris qu'elle avait poussé devant l'hôtel, il s'était senti comme un petit garçon.
Elle avait eu raison de s'enfuir, après tout. Et ses insultes étaient totalement justifiées. Il n'était jamais qu'un pauvre type faible face à ses pulsions. Et amoureux, en plus de ça, histoire que le malaise et la culpabilité l'assaille encore plus, posés sur ses épaules qui s'affaissaient de fatigue et lui donnaient l'impression d'avoir vingt ans de plus.

Depuis qu'il avait commencé à tromper sa femme, il s'était mis à boire. Oh, pas de quoi devenir un alcoolique. Et surtout pas devant tout le monde. Mais assez pour que lui, qui n'avalait jamais une goutte de saké et n'avait donc pas de quoi bien tenir l'alcool, se retrouve à piailler autant que les gamines qu'il invitait aux bars ou dans des discothèques – où plutôt, les gamines qui s'invitaient toute seules en lui téléphonant et en sachant très bien qu'il dirait forcément oui. Ces soirs-là, rares étaient les fois où ils se limitaient aux chambres d'hôtels. Au diable la discrétion, après tout. A quoi bon ?

Elle se doutait qu'il était sur le point de lui reprocher son insolence. Mais il s'était arrêté. La lueur pensive dans ses yeux embrumés par les quatre verres commandés au bar se transforma en une vague de tristesse.
Elle aurait pu avoir pitié, être compréhensive. Ou essayer, au moins.
Mais à quatorze ans, on n'était pas empathique. Et on n'essayait que quand on le voulait bien.

Elle se dégagea de la poigne de son amant et commença à se diriger vers la sortie du parc. Pour la retenir, Yoshio n'émit qu'un vague grognement exaspéré.


- Où est-ce que tu vas encore ?
- Je me barre, le plus loin possible. Mes parents doivent être rentrés.
- Ta maison est à dix kilomètres.
- Mais t'es pas en état de conduire.
- J'ai bien réussi à tourner le volant pour te rejoindre...

Il avait prononcé cette dernière phrase avec un ton attristé, presque suppliant derrière la vase de l'alcoolisation, mais sa conquête se contenta de lui adresser un regard dégouté.

-T'es vraiment qu'un...

Sa voix stridente mourut soudainement sur place, et Yoshio n'eut jamais l'occasion de savoir ce qu'il était réellement pour elle puisqu'en levant la tête, le regard qu'elle avait suffit à lui faire comprendre qu'elle ne terminerait jamais sa phrase.
Ses beaux yeux bleus foncé par la colère avaient pâlis, tout comme son teint, et son faciès reflétait la peur que pouvait éprouver un enfant caché sous sa couette pour se protéger du monstre sous son lit. La peur de ce qui était étrange et que l'on ne connaissait pas. Elle ne quittait jamais vraiment un humain, malgré l'expérience, malgré l'âge.
Ses jambes tremblèrent un instant avant de se mettre à bouger, d'abord lentement, formant un pas en arrière. Puis ses chevilles pivotèrent, son dos se tourna, et elle se mit à courir. Avant que l'homme n'ait eu le temps de la retenir, son temps de réaction étant doublé, elle avait disparu au loin, dans l'ombre des bosquets.

A la merci de l'alcool, le salarymen n'eut comme unique réaction qu'un éclat de rire, pensant que la jeune fille avait eu simplement peur de son ombre, comme ça arrivait souvent à cet âge. Cependant, lorsqu'il sentit un courant d'air glacé frapper de plein fouet son avant-bras nu, il cessa de rire et se retourna.
De l'autre côté du point d'eau, à une dizaine de mètres, la rive était en train de changer de couleur. La nacre blanche, presque brillante, qui semblait recouvrir peu à peu la surface de l'eau s'intensifiait  et finissait par former un paysage d'hiver nettement visible dans l'ombre de la nuit qui commençait à tomber. Yoshio n'eut que peu de temps pour contempler ce paysage de carte postale en silence, car les premières notes d'un instrument commençaient à retentir. De cette distance, elles auraient dû être faibles, mais la mélodie était bien distincte, et étrangement nerveuse.
L'homme mit se dernier détail sur le compte de l'alcool et s'avança lentement vers cette étrange vision. En tant que cartésien, il n'avait jamais peur de l'inconnu. Enfin, l'inconnu de la vie l'effrayait bien sûr, comme le destin effraie normalement un homme, mais cet inconnu-là, étrange, occulte, n'avait pour lui rien d'apeurant. Comme d'habitude, il ne croyait qu'en lui. Et bien avant d'arriver prés de l'évènement, son cerveau avait déjà placé l'hypothèse d'une hallucination dû à la boisson sur le tapis. Rien n'était inexplicable.

Lorsque ses pieds écrasèrent les premiers brins d'herbe gelée, l'archet s'arrêta de bouger, stoppant la musique. Yoshio cessa lui aussi de se mouvoir et put observer la scène, légèrement tremblante sous l'effet du saké. Le premier geste qu'il fit lorsque la jeune femme à la contrebasse l'observa fut d'applaudir doucement, un sourire sur son visage aux traits doux. Il ne savait pas si cette étrangère l'avait déjà remarqué, mais ce dernier geste était suffisamment bruyant pour marquer définitivement sa présence. Ce que Freyja verrait en tournant la tête, serait un jeune homme d'une trentaine d'années, aux cheveux légèrement en bataille et au regard un peu vague, une chemise blanche à manches courtes avec un pantalon noir simple. Un profil typiquement japonais face à ses propres origines.

Adelheid Friedrich

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   Elle savait ce qu'elle devait jouer, elle était parfaitement consciente de tous les mouvements qu'elle devrait reproduire alors qu'elle était en pleine improvisation. Freyja avait l'impression qu'elle ne faisait plus qu'un avec son hôte. Après tout ce temps, c'était bien normal. Elles partageaient le même corps et elle formait une seule et même personne. Bien que cela est étrange à dire, Frig et Freyja sont justes deux appellations pour une même personne et on pourrait autant appeler Freyja, Frig, et inversement. C'est comme appeler Adelheid par son second prénom, Wilhelmina, et inversement. Son regard était si vide, comme celui d'un automate programmé à l'avance. Bien que ses gestes étaient totalement machinaux, cela n'empêchait pas l'émotion s'écouler sur les quatre cordes qu'elle manipulait avec dextérité.

   Freyja s'arrêta, mettant un terme à cette première pièce d'improvisation, prête à se céder à une autre. Mais, un bruit capta son attention pourtant lointaine, loin, noyée dans ses plus profondes pensées là où règne l'inconscience. Mais elle refit violemment surface comme si on tentait de la ramener à la surface. C'est avec cette même violence que ses yeux argentés s’éteignirent pour laisser place à ce noir d'encre plus commun chez la scandinave. Elle était assez perturbée par cette apparition si soudaine. Figée, Frig n'osa pas un mouvement de plus et ses yeux se braquèrent sur l'inconnu présent lors de ses dernières notes. Se bras se détendit légèrement, elle n'allait pas recommencer à jouer tout de suite.


- Hva gjør du her ? ... Que faites-vous ici ? Demanda-t-elle un peu plus fort que ce qu'elle voulait, mélant l'inquiétude de Frig et la colère de Freyja.

   Sans s'en rendre vraiment compte, elle s'était crispée sur le manche de son instrument. Alors que la température commençait à s'adoucir du fait de la disparition momentanée de Freyja. Une légère brise, plus douce, fit voler ses cheveux blonds platine sans oublier de faire bruisser les arbres et leurs dernières feuilles, prématurément. La plupart tombèrent au sol, sur l'herbe gelée voir neigeuse. Adelheid se redressa, reprenant une position un peu plus noble, pouvant presque être considérée comme arrogante. Elle ne savait que faire, un illustre inconnu venait de faire irruption lors de son petit « défoulement » physique et émotionnel. Surtout émotionnel. Selon elle, ce trentenaire venait de la voir alors qu'elle était dans un grand étant de faiblesse. Le rouge gagna ses joues. En y pensant, elle trouvait ça honteux, mais peut-être qu'il ne pensait pas à ça, forcément...? La norvégienne ne lutta même pas dans sa tête pour savoir si c'était le cas ou non.

   Après quelques instants de doutes dans sa tête, elle finit par commencer à ranger son instrument dans son étui, prématurément. Ce n'était peut-être pas une bonne idée de vouloir profiter du printemps pour se laisser aller. Le cœur reprend toujours le dessus, ce n'est pas bon. Adelheid s’exécuta lentement, sans véritable empressement. On pouvait mieux voir sa tenue débraillée et légèrement bigarrée, mais cela n'importait pas vraiment, elle n'était pas là pour faire un défilé de mode.


- Vous ferez mieux de partir, il se fait tard. Annonça la jeune femme avec une voix tremblante et étrangement lointaine. Et cette nuit, il risque de faire un peu plus frais. Vous risquez d'attraper froid.

   Persuadée que ses paroles seraient exécutées de suite, elle referma l'étui de sa contrebasse et elle s'assit dessus, en tailleur, pour échapper à la froideur s'échappant du sol. L'étui était bien solide, c'était normal, et ce n'était pas une fille du gabarit de Frig qui allait le faire céder comme ça. Machinalement, la norvégienne se passa une main dans ses cheveux glacés, légèrement humide par le givre qu'elle produisait naturellement par le froid issu de son corps. La scandinave leva les yeux vers le ciel, ou plutôt la voûte de glace qu'elle avait crée en un instant. Ses yeux se tintèrent à nouveau de cette couleur argentée et d'un claquement de doigt, ce toit de glace se brisa en milles éclats incolores et se rependirent tout autour de Freyja sans pour autant atteindre cette dernière. Finalement, elle abusa de la présence de quelques nuages bas pour laisser la neige tomber, afin de recouvrir plus naturellement l'herbe.

   Et elle, qu'allait-elle faire, maintenant ? Rester là, sans doute. Et pourquoi faisait-elle ça ? Elle s'amusait à redécorer les lieux tel qu'elle le souhaitait, se créant un petit havre de paix.
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