Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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L'heureux élu serait une heureuse ? [PV]

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Andrea Leevi

Humain(e)

L'heureux élu serait une heureuse ? [PV]

jeudi 27 janvier 2011, 18:33:48

Un, deux, trois. Un, deux, trois. Les doigts d’Andrea tambourinaient contre le verre bleuté qu’on lui avait apporté un peu plus tôt. Ce remue-ménage troublait le liquide translucide entre les mains fines de la jeune femme. Concentrée, elle fixait son attention sur ce simple geste. Un, deux, trois. Se focaliser sur quelque chose d’inutile et d’éphémère pour oublier. Oublier qu’elle était seule, dans ce café du centre commercial, un des seuls encore ouvert à cette heure avancée de la soirée, oublier qu’elle s’ennuyait au milieu des autres, ivres de joie et d’alcool. Un, deux, trois. Rien de plus simple, rien de plus absorbant. Un contact froid sur un matériau froid. Immuable froideur qui résumait bien la journée de la jeune femme. Cette dernière commençait à se plonger dans le passé immédiat. Que faisait-elle là ? Pour quelle raison avait-elle mis les pieds dans un endroit qu’elle ne fréquentait d’ordinaire jamais ? Peut-être pour espérer passer une meilleure soirée, ne surtout pas croiser Seiji qui était parti à sa recherche, sans doute vers le lycée autour duquel elle se promenait souvent à cette heure. Le moyen de s’en écarter quelques heures ? Venir dans ce centre commercial dans lequel elle mettait rarement les pieds, simplement pour observer les gens qui passaient, étant donné qu’Andy était adossée contre une vitre de l’établissement et pouvait ainsi laisser son regard se promener alentours. Nul doute que les dernières personnes à arpenter les allées se faufilant entre des magasins qui commençaient à fermer ne venaient plus pour faire des courses par plaisir. C’était simplement un endroit de passage, pour se précipiter vers les derniers commerces ouverts, parce qu’on a rien à manger ce soir.

L'estomac d’Andrea gargouilla étonnamment à cette simple pensée. Elle non plus n’avait rien dans le ventre, depuis le matin où elle s’était contentée d’un rapide petit déjeuner.  Et les effluves d’alcool ne l’aidaient pas à penser à autre chose qu’à son piteux état. Ses cheveux, d’ordinaire relâchés avec grâce sur ses épaules fines se retrouvaient emprisonnés sous une casquette de feutre, dont la petite visière ornée d’une boucle limitait son champ de vision à ce qui était à la portée d’une personne assise. Si elle s’ennuyait ferme en ce début de soirée, ce n’était sans doute pas sa faute. Comme toujours, elle aurait pu rester chez elle. La télévision, un repas préparé par une belle-mère qui la laissait muette de dédain chaque fois qu’elle croisait sa route, et la porte qui claque lorsque son frère rentre. La routine, son sourire hypocrite qui s’adressait à elle et qui, dans un silence évocateur, ne faisait que lui dicter un ordre muet. Maintenant, plus tard, ce soir ou plutôt demain. Andrea avait toujours compris son demi-frère en quelques mots, parfois prononcés uniquement dans un signe de tête. Mais depuis deux ans, c’était flagrant. Le moindre de ses mouvements lui parlait, étant donné que tout son temps et son énergie avaient été dédiés à saisir ce que cet homme souhaitait encore, et pour combien de temps.

Un, deux, trois. Ses ongles s’agitaient sur la surface lisse du verre avant de stopper net. Puis de reprendre. Pendant un instant, elle avait cru voir … Non, ce n’était pas possible. Pas Lui. Il ne pouvait la trouver ici, c’était totalement impossible. Pourtant, la jeune femme enfonça un peu plus son chapeau sur le haut de son crâne, et alors qu’elle prévoyait de partir, elle changea ses plans et se tassa dans son siège, une main soutenant sa machoire, ses yeux océans fixant ostensiblement le bois rayé de la table qui l’accueillait. Elle n’avait fait que l’imaginer, à force de se souvenir de son image. Ou bien était-ce un autre homme, qui lui ressemblait peut être ? A vrai dire, Andrea n’était plus très sûre. Était-ce de l’eau dans son verre ? Du haut de ses dix-neuf ans, elle n’avait pas l’habitude de prendre autre chose et pourtant ... A bien y réfléchir, ce n’était pas le goût de l’eau qu’elle connaissait. De l’alcool ? Andy fronça les sourcils, avant d’en reboire une gorgée en haussant les épaules. Maintenant qu’il était là, autant qu’elle en profite pour goûter quelque chose d’assez nouveau, d’improbable. Si c’était se souler qui était si bon pour oublier, d’après les dires de certains, alors peut-être la jeune femme avait-elle trouvé là la solution. Elle n’était ni triste ni en colère, ni blessée. Elle n’était pas grand-chose, niveau sentiment, mais les souvenirs restaient gravés sous son crâne, et bien que cela ne lui évoque aucune émotion, la jeune femme aurait préféré penser à autre chose. Alors quoi, elle n’avait pas le droit de boire un peu ? Foutaises. Donc cet homme … Il lui ressemblait, ou pas ? Et qu’avait-elle pensé avant de se rendre compte que la terre tournait un peu ? Ah, oui.

Passer une meilleure soirée que ne l’avait été sa journée, d’une platitude étonnante. Passer le temps, oublier l’espace d’un instant que quelqu’un l’attendait quelque part. Affichant enfin un sourire radieux, Andrea était décidée à saisir le premier homme pas trop bourré qui passerait pour en profiter, simplement pour l’envie de donner du plaisir et de voir à quoi étaient réduits les corps humains, réagissant à de très simples codes qu’elle pensait connaitre, à force. Mais pour une fois, sa tenue ne se soumettait pas à ces codes évidents et basiques que toute séductrice mettait régulièrement en œuvre. En effet, la jeune femme était vêtue assez sobrement, un pantalon noir venant mourir sur des chaussures fines et plates, et une longue chemise bleu-marine, légèrement plus foncée que ses prunelles, un peu trop grande et qui tombait avec négligence sur ses reins et ses cuisses. Tenue assez sobre, en fin de compte, pour une jeune femme qui vit dans le passé et aime à passer un uniforme de lycéenne qui ne lui convient plus du tout niveau taille. Tant pis, cela suffirait sans doute d’autant que le large bout de tissu bleuté marquait sa taille au moyen d’une fine ceinture de cuir noir, détail non négligeable quand on connait les hommes.

D’un coup, le verre était vide. Se relevant pour s’accouder au comptoir et en redemandant un, la jeune fille regarda sa montre en soupirant. Elle hésitait à sortir pour marcher un peu, mais la soirée s’annonçait pluvieuse, et si elle adorait se promener sous l’orage, elle s’en serait voulu d’attraper froid pour satisfaire un caprice. Andrea se retourna donc, une main sur sa tête qui commençait à lui faire doucement mal, puis avança pour reprendre sa place quand elle vit qu’elle était à présent occupée par deux amoureux l’air très occupés. Haussant les épaules, la jeune femme resta au comptoir et s’assit sur un haut tabouret, ses longues jambes touchant presque terre. Faisant face à la vitre qu’elle venait de quitter, Andy regardait autour d’elle qui allait bien pouvoir lui faire passer un peu de temps. Un, deux, trois, les doigts coururent sur la fraîcheur du verre pour le plus grand plaisir de ses yeux qui admiraient avec attention les remous du liquide provoqués par ses phalanges. Lui ? Non, pas intéressé. Lui ? Non, marié et ce n’était pas spécialement en allant débaucher quelqu’un d’engagé qu’elle se sentirait mieux. Quoique. Elle ? Euh, elle ? Une femme ? Andrea tiqua, sans trop bien savoir ce que le liquide translucide qui était tout sauf inoffensif lui suggérait. Elle était loin d’être dépossédée de ses moyens, mais cela lui ouvrait juste un peu plus l’esprit. Du moins, peut-être.
Tomorrow comes to take me away
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>  On ne devrait pas vivre que pour le plaisir. Rien ne vieillit comme le bonheur.
>  L'émotion nous égare : c'est son principal mérite.
[Oscar Wilde]


Lucrecia

Créature

Re : L'heureux élu serait une heureuse ? [PV]

Réponse 1 jeudi 27 janvier 2011, 19:00:28

Lucrecia se promenait l'air de rien dans le centre commercial. Elle avait obtenu un peu d'argent et elle désirait décorer son refuge. De plus, elle avait aussi besoin de vêtements. Elle aimait certes porter des robes d'une époque lointaine, mais c'était souvent leur style anachronique qui trahissait les vampires, du moins les plus anciens représentants de son espèce. Une tenue d'un autre temps disait plus souvent "vampire" que ses crocs. À son âge, la morte-vivante espagnole en avait parfaitement conscience. Heureusement, le centre commercial était ouvert assez tard, ce qui lui permettait d'effectuer ses courses la nuit, tranquillement... Elle ne risquait pas d'éveiller les soupçons. Ah, des vitres, des galeries... S'en éloigner... L'air de rien, discrètement... Voilà... Elle en avait acquis l'habitude. L'absence de reflet demandait de faire preuve d'astuce et d'employer toutes sortes de ruses...

Un café était ouvert. Des gens buvaient et s'amusaient, l'esprit léger sous l'effet euphorisant de l'alcool. Lucrecia aurait aimé pouvoir se dire qu'elle avait vécu ça dans sa jeunesse, mais ce n'était pas le cas. L'effet de l'alcool, elle ne l'avait ressenti qu'après sa mort, durant sa seconde vie (ou plutôt non-vie), en se nourrissant du sang d'ivrognes. Dans sa jeunesse humaine, quand elle était vivante, elle ne s'était jamais amusée. Elle n'avait jamais connu d'autres distractions qu'un peu de musique et la lecture. Oh, et des cours de latin profondément ennuyants. En dehors de cela, pas grand chose de passionnant... Cela faisait partie de ses regrets.

Et là, elle la vit... Oui, la jeune femme à l'air négligé aux yeux d'un bleu envoûtant. Malgré son côté négligé, il y avait un côté féerique et enchanteur chez cette humaine. Sans doute que sous ces vêtements quelconques se cachait réellement une grande beauté ? Peut-être que dans sa nudité la plus totale, le vilain canard se changeait-il en un magnifique cygne ? Oui, elle désirait croire en cela... Elle savait reconnaître des beautés resplendissantes en quelques coups d'œil et était persuadée de ne pas s'y tromper. Cela stimula sa curiosité. Elle devait à tout prix s'approcher d'elle pour en être sûre... Elle voulait la voir sous toutes ses coutures. D'un pas silencieux, la vampire pénétra dans le café. Ses cheveux noirs tombaient en cascade sur ses épaules et ses yeux sombres scrutaient les présents. Certains la remarquèrent, mais la brune immortelle ne remarquait que la jeune fille et était fascinée par sa présence. Elle n'avait d'yeux que pour elle et personne d'autre.

Ce soir, la vampire portait une tenue définitivement contemporaine, un tailleur dont la jupe était serrée et relativement courte et la veste entrouverte sur un pull moulant dont le décolleté donnait sur la naissance de sa poitrine. Ainsi, elle semblait être une femme d'affaires d'origine étrangère ou quelqu'un d'important. Son maquillage était léger, mais sa bouche pulpeuse était mise en valeur par un rouge sombre et son teint semblait moins pâle que normalement. Elle ressemblait tout à fait à une Espagnole bien vivante. Ses mains étaient parfaitement entretenues.

Elle vint d'ailleurs taper ses ongles parfaitement manucurés sur le comptoir près de la jeune fille, l'air de rien, en souriant délicatement dans sa direction...

Andrea Leevi

Humain(e)

Re : L'heureux élu serait une heureuse ? [PV]

Réponse 2 jeudi 27 janvier 2011, 19:39:41

Elle, donc. Andrea ne l’avait pas vue entrer, ne l’avait pas remarquée s’approcher, n’avait pas jeté le moindre coup d’œil vers la silhouette qui pourtant captivait tout l’auditoire, jusqu’au plus arrosé des clients. Sans doute, si elle y avait prêté attention, Andy aurait-elle compris plus rapidement la raison de cette fascination qu’elle ne percevait même pas, enfermée dans un monde de réflexion, de calculs et de probabilités de réussite. Son attention seule était ailleurs, et cela suffisait pour que son regard paraisse tout à coup vide, sans la moindre expression. Cela ne changeait certes pas beaucoup de l’ordinaire, mais au moins Andy avait-elle l’air parfois plus vivante que morte. Car son corps continuait à avancer alors que son cœur était resté derrière, et cela rendait l’image qu’elle dégageait encore présente, attentive, séduisante, parfois. Alors que ses pensées étaient aussi noires que la suie, sa peau attirait souvent les envieux, par sa pâleur commune à son pays natal et son aspect de poupée. Sans imperfection, sans ride. Mais sans sourire non plus, le plus souvent. Ni la moindre expression qui rendrait lieu d’un quelconque état d’esprit dicté spontanément par des ... sentiments.

Elle, donc. Celle qu’Andrea n’avait toujours pas vue, sans se douter une seconde que ladite elle ne la quittait pas des yeux, à la manière d’un prédateur qui repère sa proie. Mais, et c’était sans doute ça qui amusait et amenait un peu de piment, la fragile lapine n’est pas forcément disposée à se faire ouvrir le ventre et à offrir ses entrailles en cadeau. Tout comme Andy n’aimait pas spécialement les regards gourmands qui se posaient sur elle, quoiqu’en temps normal elle les ignore facilement. Elle préférait l’enjeu, le défi, ce qui pouvait réveiller en elle quelque chose, peut-être. Jusqu’alors, c’était bien évidemment un fiasco et ses dernières rencontres lui venaient en mémoire, alors que toujours elles finissaient de la même façon, et que toujours elle confondait les visages des hommes qui s’étaient montrés galants dans un seul but.

Nouveau soupir, que recueillirent les lèvres de la jeune femme. Nouveau constat, celui que la solitude devenait pesante lorsque l’on avait pour seule compagnie un verre d’alcool à moitié vide. Et c’est seulement là qu’Andrea la vit, cette Elle qui pourtant n’attendait sans doute qu’un regard. En se retournant pour demander une autre boisson, raisonnable tout à coup, Andy fit pivoter légèrement son siège, dans un grincement qui l’arracha de sa contemplation béate d’un décor qu’elle ne voyait même pas et la ramena brutalement à la réalité, trouvant tout à coup dans son champ de vision proche une cascade folle de boucles brunes, artistiquement désordonnées. Un instant, le regard d’Andrea descendit, remonta, pour se fixer dans deux prunelles évoquant deux puits sans fond, de par leur profondeur et leur noirceur. Des traits arrondis, un accoutrement à la fois élégant sans trop détonner dans le décor, un ton pâle de peau contrastant avec le dégagement assez sombre de ce visage, rehaussé par une violente touche de couleur sur la bouche de la nouvelle venue. Nouvelle, sûrement puisqu’Andrea se serait sans doute souvenue d’avoir croisé ici une autre étrangère.

Les deux paires d’yeux se croisèrent donc, et pendant un instant elles se contentèrent de se fixer. Puis, le bruit d’une main courant sur le bois de la table de commande arracha l’attention d’Andy au détaillement minutieux et sans gêne de la jeune femme aux accents chauds et ensoleillés. Car, indéniablement, se dégageait d’un visage pourtant très contrasté dans la splendide dualité ombre et lumière un goût de soleil et d’exotique, comme une sucrerie un peu acide que l’on recueillerait avec surprise et précaution du bout des lèvres. C’est un peu l’effet que cette vision donnait à Andrea, tout au plus une personne qui détonnait dans le café où les hommes les regardait, elles deux, d’un air intéressé, mais qui dans le même temps paraissait se fondre dans n’importe quelle situation avec habileté et sans que l’on ne puisse s’interroger sur elle, trop fasciné qu’on peut l’être par son allure maintenue.

Et c’est sans un mot, toujours, que se déroula ce premier contact qui, techniquement, n’en était donc pas un. Parce qu’Andrea n’avait rien à dire, parce qu’elle se contentait alors de la regarder par intermittence, reprenant son verre entre ses paumes afin de se donner une certaine contenance. Elle ne savait pas pourquoi mais, d’un coup, l’effet grisant et euphorisant de l’alcool venait de donner la part belle à celui de la curiosité vaguement ressentie, dernier bastion de ses émotions, dernier échelon la rattachant au monde qui l’entourait.
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Lucrecia

Créature

Re : L'heureux élu serait une heureuse ? [PV]

Réponse 3 jeudi 27 janvier 2011, 20:07:31

La mystérieuse jeune femme brune vint doucement poser sa main sur la sienne afin de la caresser et finit par lâcher quelques mots d'une voix légère aux accents du sud de l'Europe dont elle semblait issue à en juger par le teint de sa peau, ses cheveux et ses yeux de braise qui brûlaient d'un profond désir pour elle. Oui, elle ne s'y trompait pas. Andrea pouvait bel et bien y lire un profond désir pour elle. Un désir franc et sincère comme elle avait sans doute dû en lire dans bien des regards. Elle plaisait indéniablement à cette femme et celle-ci ne le cachait pas. Ses intentions étaient clairement visibles et elle n'avait pas peur de les lui montrer.

Ses yeux noirs plongés dans les doux yeux bleus, elle dit d'une voix chaude et suave, tout en la gratifiant d'un sourire tendre et magnifique mettant en valeur ses lèvres pulpeuses :

"Que fait donc une jeune femme comme vous seule ici, au milieu de ces poivrots ? Avez-vous besoin de noyer votre chagrin dans l'alcool, mademoiselle ? Si vous le désirez, gente damoiselle, je peux vous y donner. Enfin, je veux dire... Puis-je donc vous offrir un verre ? Le vôtre ne semble pas vous suffire.

Si vous me le permettez, je trouve que votre beauté resplendissante est ternie par ces vêtements particulièrement quelconques. Quel dommage de gâcher et de cacher une beauté pareille..."

La vampire espérait amadouer la jeune fille ainsi. Par ces premiers mots. Des mots qui n'engageaient a priori à rien, mais ils n'étaient pour Lucrecia qu'une ouverture vers bien plus... Oui, elle ne comptait pas en rester là avec la jeune fille, mais elle ne voulait pas être trop directe. Elle voulait que la jeune fille puisse sentir son désir avant d'aller plus loin. Elle voulait être tendre et jouer avec avant de bondir sur sa proie. Cette méthode lui plaisait énormément. Elle allait endormir sa vigilance et attaquer...

Andrea Leevi

Humain(e)

Re : L'heureux élu serait une heureuse ? [PV]

Réponse 4 jeudi 27 janvier 2011, 22:41:58

Le désir. Notions assez banale, qu’Andrea connaissait effectivement bien. Pas pour l’avoir ressenti, mais pour l’avoir provoqué. Il était facile d’allumer la libération des hormones humaines qui provoquait ce sentiment, ce besoin d’appartenance et de possession. Cette envie d’avoir, maintenant, tout de suite. D’obtenir. Si simple, en effet, de pouvoir suggérer un tel sentiment et le faire atteindre son paroxysme. En deux petites années de vie, Andy avait réussi à bien comprendre que c’était naturel chez une jolie fille de provoquer de telles choses. Elle se savait séduisante, bien qu’elle n’en ait rien à faire, et jouait souvent de cette dimension féminine et agréable à regarder pour provoquer ce qu’elle voulait où elle voulait. Facile, quand soi-même on ne se perd pas dans les affres du désir, de comprendre comment l’amener sans difficulté à éclore au creux d’un regard. D’allumer cette flamme continue, intéressée et subjuguée par ce qu’elle ne peut encore obtenir, ou ce qu’elle n’a pas encore possédé. Tout faire pour se l’accaparer, ne renoncer à rien pour faire taire cette voix lancinante, cette pulsion irréfrénable qui habite parfois notre corps.

Mais Andy avait l’habitude de le provoquer, pas de le rencontrer par hasard. Car, habituée qu’elle était à ce genre de démonstration, elle n’avait pas manqué, au cours d’une œillade appuyée, de remarquer que le visage de l’inconnue dégageait cette même énergie d’envie, de besoin. Pour elle qui n’avait encore rien fait. Et cela plut à Andrea. Elle se fichait d’ordinaire de séduire ou pas, seul comptait l’aboutissement. Mais que quelqu’un exprime aussi clairement et rapidement ses intentions n’était pas pour lui déplaire, d’autant plus que c’était une femme, et qu’Andrea ne connaissait pas grand-chose aux femmes, si ce n’était celles de son entourage, sa mère, belle-mère, camarades de lycée et elle-même. Oh, Andy avait bien eu quelques expériences avec une amie lorsqu’elle avait seize ans, mais rien de très poussé ou de véritablement sérieux, le geste étant toujours amené par curiosité et accompagné d’éclats de rire non contenus.

Là, rire n’était pas une option envisageable. Une main se posait sur la sienne, dans une étreinte froide qui captivait d’autant plus les regards des messieurs qui n’étaient pas trop éloignés d’Andrea et sa compagne improvisée. Puis, enfin, le silence fut brisé, dans un sourire à la fois rassurant et prometteur, Andy y aurait presque vu les crocs du loup prêt à bondir sur sa proie. Mais comme il a été déjà expliqué, la lapine ne fuit pas forcément devant son chasseur. Andrea Leevi répondit, stoïque, sans sourire mais avec des yeux dans lesquels s’était allumé une lueur de satisfaction. Cette femme était claire, sans doute allait-elle l’être aussi. C’était décidé, ce soir serait une nuit passée loin de chez elle et de Seiji.

- J’attendais que quelqu’un trouve une bonne raison d’oser remplir mon verre. Mais je crois que l’alcool est suffisant pour ce soir. Je n’aurais pas besoin de cela pour penser à autre chose, ni pour me dérider.

Elle marqua une pause, signifiant clairement à son tour que penser à autre chose était bienvenue. Et si c’était à ce superbe port de tête qu’elle le devait, et bien cela n’en était que plus agréable. Le compliment qui suivit fut accueilli avec un signe de tête appréciateur de la part d’Andrea. Ce soir était un jeu, et jouer elle comptait bien le faire. Cela n’en serait que plus prometteur pour sa soirée passée n’importe où, mais loin de là où elle s’endormait d’habitude, les yeux gonflés de larmes qui ne coulaient plus depuis de longues années.

- Je n’avais pas prévu de rencontrer quelqu’un pour qui j’aurais aimé être présentable, à vrai dire. Mais on pourra arranger cela.

Et elle commença par enlever promptement son couvre-chef, laissant libre sa crinière blonde rarement coupée, étrange dans ce pays où cette couleur est rarement naturelle, la faisant tomber lourdement sur ses épaules. Pour finalement lancer un regard évocateur et tout aussi franc à la belle inconnue. Qu’elle vienne, Andrea n’avait pas peur et rentrerait bien volontiers dans tout jeu lui permettant de s’oublier un peu. N’avoir aucun sentiment permet de tous les feindre.
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Lucrecia

Créature

Re : L'heureux élu serait une heureuse ? [PV]

Réponse 5 vendredi 28 janvier 2011, 01:55:52

Elle n'aurait pas besoin d'alcool pour penser à autre chose ? Aux oreilles de Lucrecia, cela sonnait comme une délicieuse invitation à la luxure ! Elle sourit plus largement en continuant à caresser la main de la jeune fille. Elle avait désiré corrompre une prude et chaste jeune fille, mais c'était une fille désirable et avide d'explorer son corps qui était devant ses yeux. Leur désir était mutuel. Elles se voulaient l'une l'autre. Cela se sentait aisément. La vampire s'imaginait déjà avec une grande délectation des scènes de passion fusionnelle et d'extase durant l'acte charnel à venir, car elle était persuadée qu'il allait venir. Tous ses sens étaient en ébullition. Elle ne se souciait guère des hommes qui étaient présents ici. Non, elle ne songeait qu'à elles deux. Elle voulait l'attirer avec elle dans la voie du vice et du plaisir. Elle voulait lui faire découvrir son expérience. Jouer avec elle, leur corps enlacés... Oui, la vampire avait beaucoup d'idées et elle comptait bien les mettre à exécution.

Quand elle révéla sa chevelure blonde éclatante, la vampire admira sa beauté. Elle était tellement magnifique ainsi. Elle rayonnait. La vampire l'imaginait déjà, nue, allongée dans un lit, ses longs cheveux cascadant autour d'elle et l'auréolant de lumière... Cette pensée décupla ses envies et ses désirs. Elle devait la voir ainsi ! Elle s'approcha de la jeune fille et glissa une main dans son dos, celle qui ne caressait pas une de ses mains, pour la descendre jusqu'à ses fesses et, d'un geste dont la puissance ne pouvait qu'étonner la jeune fille, la souleva. La force de la brune était surprenante, tout comme son audace. En effet, en même temps, elle se pencha vers son visage, les yeux fermés, et lui offrit ses lèvres pulpeuses et entrouvertes, tout comme sa langue, apparemment impatiente d'explorer sa bouche.

Sans un mot à ce sujet, elle voulait déjà effleurer ses lèvres et les goûter... Avant qu'elle n'ait eu le temps de l'embrasser, si c'était ce que la jolie blonde voulait, la vampire murmura sous l'effet de l'excitation, les yeux encore fermés, son visage frôlant le sien :

"Tu veux venir chez moi ?"

Andrea Leevi

Humain(e)

Re : L'heureux élu serait une heureuse ? [PV]

Réponse 6 vendredi 28 janvier 2011, 15:38:00

Dans la multitude de gens qu’Andrea Leevi pouvait croiser, ceux qu’elle préférait étaient sans nul doute les personnes qui parvenaient à se soucier suffisamment d’eux-mêmes pour ne pas s’attarder sur ses illogismes et son comportement. La femme en face d’elle, par exemple, se fichait totalement de ce qui se passait sous la tête blonde et pour cela, Andy la remerciait. Qu’on s’intéresse à elle n’était pas son but, et elle préférait de loin rester inconnue, distante, froidement superficielle. Ainsi, la jeune femme pouvait laisser libre cours à son hypocrisie et à son amour du mensonge, du jeu et de la dissimulation. Parfois, elle se faisait discrète et timide pour certains hommes qui voyaient en elle une pauvre petite fille abandonnée, mais Andrea préférait de loin laisser parler son imagination et son besoin de satisfaire les autres. Sur ce visage au teint d’albâtre et encadré de boucles sombres, elle ne voyait que promesse de plaisir, et se délectait déjà de voir ces traits se tordre sous diverses expressions.

Voilà, c’était ça qu’elle aimait. Faire bouger les gens, leur insuffler tout ce qu’elle ne connaissait plus qu’en tant qu’observatrice, tout ce qui la laissait de marbre mais qui avait tant d’influence sur les êtres qui croisaient sa route. Faire naître une mascarade d’une phrase, d’un geste, d’une impulsion. Créer un spectacle rien que pour son propre plaisir de voir les acteurs se développer sous ses coups de baguette d’où aucune autre passion ne s’échappait que celle qu’elle façonnait à partir de rien. C’était son masque, sa pantomime à elle, son don indéniable dans l’art de la scène et de la comédie, son seul plaisir dans un monde qui ne lui apportait rien d’autre que la satisfaction de modeler ses partenaires. Dans quelle mesure la bouche ornée d’un rouge vif pourrait se tordre, quelle tonalité la voix sourde adopterait dans une autre situation, quelle lueur allumerait ce regard obscur, autant de questions qui emballaient Andrea. Et dont les réponses se précipitaient pour l’heure sous forme de suppositions exaltantes que son cerveau proposait en continu, l’une étant toujours remplacée aussi vite par une autre, les images se succédant rapidement dans le gouffre de son imagination fertile.

La femme, dans toute son incarnation splendide, qui se tenait devant elle, décida promptement de répondre au feu vert sous entendu d’Andrea en passant à un rapprochement physique quasiment immédiat. La voyant s’approcher, Andy se retint pour ne pas faire un geste la première et laissa venir à elle le corps sculptural. Quand il fut assez proche, la jeune femme sentit une paume et quelques doigts se faufiler contre son corps, aux alentours de la tombée de ses cheveux. Cambrant alors les reins pour accueillir avec plaisir ce contact, Andrea se laissa faire, non sans surprise, quand cette simple main la décolla de son siège et la fit redescendre sur terre. Leurs corps à présent espacés de seulement quelques centimètres, Andrea sentit avec satisfaction un visage aux courbes toujours aussi fascinantes se rapprocher du sien, et garda ses paupières ouvertes afin d’admirer le spectacle qui lui était offert dans sa plus grande simplicité. Deux lignes rouges s’écartaient avec lenteur pour lui révéler une envie manifeste de venir découvrir celles de sa partenaire, et Andrea allait s’avancer à son tour lorsque sa compagne reprit la parole, dans une invitation brute de décoffrage mais qui avait le mérite de ne pas faire traîner les choses.

Ce n’était pourtant pas tant les mots que son attitude qui criait cette invitation, aussi Andy se décida à lui répondre d’une façon assez similaire, qu’elle voulait tout aussi remplie de tension et d’un désir feint à la perfection. Avançant lentement une de ses jambes, sa cuisse vint frôler celle de la jeune femme en face d’elle, sa main droite, encore libre, se posa quant à elle sur la naissance d’une joue, juste au creux du cou, pour venir épouser le profil de ce visage si tentant. Puis, fermant les yeux à son tour, Andrea approcha légèrement ses lèvres mais ne laissa que sa langue accéder au plaisir de saluer sa nouvelle amie, dans une très légère découverte sur un coin de lèvre, alors que sa bouche repartait déjà, venant répondre dans l’oreille de sa compagne d’un soir. Elle y avait mis toute l’impatience et la retenue dont elle se devait de faire preuve, choses qui se retrouvaient dans sa courte phrase, tout aussi inutile que la précédente, tout aussi évidente.

- Ma réponse te convient-elle ?
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Lucrecia

Créature

Re : L'heureux élu serait une heureuse ? [PV]

Réponse 7 lundi 31 janvier 2011, 03:39:45

Lucrecia ouvrit les yeux en souriant. Cette jeune fille savait faire attendre. Elle savait piquer sa curiosité et stimuler son désir. Elle l'avait attisé en lui offrant peu de choses et en répondant doucement. Une simple caresse de la main sur sa joue, un léger coup de langue sur sa bouche... Y avait-il besoin de plus ? Non, tous les mots étaient inutiles et dérisoires quand le langage du corps parlait clairement. Or, le langage corporel de la jolie blonde en disait bien assez sur son envie de la suivre jusqu'au bout de la nuit. Oui, elle pouvait aisément sentir ce genre de choses. La jeune fille avait envie de cela.

Seulement, savait-elle vraiment à quoi elle s'engageait avec elle ? Non, elle devait certainement l'ignorer... Oui, comment pouvait-elle vraiment savoir ? Elle ne savait rien de sa nature... Pour elle, le vampire ne devait être qu'une créature des légendes, pas un être réel. Elle avait dû en voir dans les films et les séries à la télévision, voire dans des jeux vidéo ou des mangas... Ou même la littérature... Pas en vrai. Elle ne devait pas croire en leur existence et, pour elle, la surprise risquait d'être totale... Du moins, si Lucrecia ne se trompait pas.

La vampire prit délicatement sa main et, sans un mot, se contentant d'un sourire empli de promesses qui en disait long sur ses projets. Oui, cette nuit allait être longue, ardente et épuisante. Son amante semblait bien déterminée à ce que ce soit le cas. Elle comptait bien prendre ce qu'elle voulait sans forcément se soucier du plaisir de la jeune fille. On le sentait à son sourire. Elle était une femme qui ne se refusait rien et n'hésitait pas à se servir. Une femme totalement libre dans la vie comme dans le sexe, sauf si elle voulait que ce soit autrement.

Elle la conduisit dans un appartement des quartiers aisés de la ville. Il était de taille importante et, fait étrange, totalement fermé. De lourds rideaux noirs, violets ou rouges les recouvraient. Tout l'appartement était étrangement sombre. La couleur qui dominait était la pourpre. De plus, quasiment toute la décoration semblait d'une autre époque, même s'il y avait dans certaines pièces et salles des éléments contemporains. On pouvait aisément deviner que tout était terriblement cher. C'était presque le luxe...

Comme si elle voulait anticiper les questions de la jeune fille, Lucrecia expliqua en souriant :

"Eh bien, disons que je sais combler les désirs des hommes et qu'ils me le rendent bien..."

Ainsi, c'était donc ainsi que la belle femme en tailleur gagnait sa vie ? En exploitant sa beauté et ses charmes... En tout cas, Lucrecia ne voulait pas s'attarder sur le sujet et vint se coller contre elle, plaquant sa poitrine opulente contre la sienne plus menue, tout en caressant les hanches et la taille fine d'Andy à travers le tissu de ses vêtements. En même temps, sa bouche partit à la rencontre de la sienne, collant ses lèvres contre les siennes alors que sa langue partait affronter en duel celle de la jolie blonde. Glissant ses mains froides sous ceux-ci, elle la tint par la taille, la souleva et la conduisit dans sa chambre.

Celle-ci était également décorée dans un style ancien et un magnifique lit à baldaquin aux draps de soie blanche et rouge trônait au milieu. L'élément le plus curieux de cette chambre était un tableau. Un portrait plus exactement. Il semblait ancien et représentait une jolie femme brune au teint mat qui ressemblait étrangement à sa maîtresse. Même teint olivâtre, même si sa maîtresse semblait plus pâle, mêmes cheveux de jais ondulés, mêmes lèvres pulpeuses et mêmes formes généreuses. Pourtant, la peinture semblait écaillée, comme si elle avait des siècles, et la femme du tableau au sourire mutin portait une robe d'un autre âge.

Néanmoins, Andrea devait se soucier d'autre chose car Lucrecia avait entrepris de la dévêtir...
« Modifié: lundi 31 janvier 2011, 16:30:31 par Lucrecia »

Andrea Leevi

Humain(e)

Re : L'heureux élu serait une heureuse ? [PV]

Réponse 8 lundi 31 janvier 2011, 18:14:03

[Vraiment navrée, j'étais inspirée >.<]

A l’aube des temps, Dieu n’était rien. Alors, il se mit à faire des trucs. Il créa la terre, il créa le ciel, il créa la mer ainsi que des choses qui rampaient, des choses avec des jambes, bref Dieu devint un homme d’une puissance inégalée. Quelques jours après, ou quelques millions d’années d’ailleurs, il insuffla la vie à l’humanité. Et depuis ce jour, soyons honnêtes, il n’arrête pas de nous la retirer. Et il n’a jamais besoin de nous expliquer en face pourquoi il fait ce qu’il fait. Mais il y a tellement de façons d’enlever un souffle vital que parfois, cela passe totalement inaperçu. Par exemple, il est bien connu que le vampire n’a plus de vivant que son apparence humanoïde et s’est départi depuis longtemps de la force qui rend humain l’homme. Cette fragilité, cette capacité à mourir en un instant, cette soumission aux règles du temps et de la logique de la mort. Eh bien si Andrea n’avait strictement aucun indice quant à la nature de sa compagne d’un soir, c’est vers elle-même qu’était dirigée l’accusation vampirique, quoiqu’elle n’utilise ce mot que pour illustrer ses pensées. Parce que tout le monde se représente le suceur de sang, avide d’une nouvelle proie, impassible devant toute attaque, inaccessible et bien supérieur à ses faibles gibiers. Et bien Andy avait une âme de vampire, alors. Cette capacité à s’éloigner de tout, à se considérer dans un autre monde que ceux qui l’entourent, ce don tout nouveau de pouvoir ne plus sentir aucune attaque personnelle qui viserait à la briser moralement. Si son corps était toujours aussi faible, ce qui ne changeait alors rien à son statut de mortel, seuls ses membres pouvaient se tordre et lui faire arracher des cris de douleur.

Parce que oui, on ne blessait pas Andrea Leevi. On ne pouvait même pas l’atteindre, et elle se contentait de jouer avec le plaisir de ses rencontres, leur donnant facilement ce qu’elles attendaient en un rien de temps, capable qu’elle était de se faire à toute envie comme les créatures de la nuit qui hantent les contes avec leurs grandes dents peuvent s’adapter à toute époque, à tout entourage. La maîtrise de l’environnement, la force absolue qu’est l’indifférence et la certitude de ne plus rien craindre. D’aucuns diront que l’esprit ne vaut rien sans le corps, ceux-là auront bien tort. Parce que s’il est vrai que l’on est soumis aux limites d’une enveloppe, tant que l’impalpable essence même de l’homme n’a pas cédé à la pression extérieure, n’a pas abandonné, alors il n’y a pas de vainqueur. Tout cela pour montrer qu’à la porte de la mort il y a bien souvent une renaissance, qu’elle soit bénéfique ou non. Car si l’on reprend, absolument sans aucun hasard même si Andrea n’en a aucunement conscience, l’exemple du prédateur aux crocs acérés, une évidence se dégage. L’éternité, la vie après la mort, la survie plutôt, c’est bien beau. La force, le charme, la supériorité et le pouvoir également. Mais que faire des joies quotidiennes au bout de quelques siècles d’existence ? Que faire de la satisfaction de devoir se hâter pour faire telle ou telle chose, sentir que l’on a des choix à faire et que l’immortalité ne nous est pas offerte afin de pouvoir tout réaliser en différé. La tension qui nait du désespoir d’être en vie et soumis aux aléas de la vie et du destin. Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?

Comme à l’ordinaire, l’esprit d’Andrea se perdait très loin alors que sa bouche se trouvait toujours dangereusement près de celle de la jeune femme en face d’elle, que sa cuisse frôlait encore une autre, que sa main était à présent un peu plus prisonnière d’une douce étreinte de chair l’invitant à suivre un corps qui se révélait non moins plaisant au regard. Elle revint donc difficilement sur terre, le seul changement étant ce petit éclat qui renaissait dans ses prunelles alors que le pilote automatique de la partie la plus terre-à-terre et concrète de son être se débranchait doucement, la laissant au moins réaliser ce qu’il se passait. C’est par habitude qu’elle répondait parfois, et c’était encore par habitude qu’Andrea avait quitté le bar sans un regard en arrière pour les messieurs les regardant partir, dépités. Ce fut à vrai dire la terrible réalité d’une petite bise fraiche de soirée qui la laissa ouvrir sur les rues entourant le centre commercial un regard ravivé, plus curieux et impatient d’en découvre. Consciente que c’était folie de suivre une inconnue, une femme, et de répondre à ses avances pour le moins explicite, Andrea chassa d’un haussement d’épaule le peu de conscience qui parvenait de temps à autre à refaire surface jusqu’à son cerveau. Habituée, pourtant, à errer dans ce quartier, la jeune femme ne prêta pas attention aux rues pourtant agréables car éclairées, suffisamment loin des endroits plus malfamés de la ville, s’en désintéressant. Dans leur court mais frais trajet, Andrea en profita pour resserrer ses doigts autour de la paume de celle dont elle ne connaissait même pas encore le nom. Puis elle accéléra l’allure, pressée d’en finir avec cette attente inutile et lancinante.

L’immeuble n’avait que peu de choses à voir avec ceux de ses anciennes conquêtes, citoyens vivant plus modestement. De même, l’appartement dégageait quelque chose de totalement inédit et surprenant, de par l’aspect feutré et presque oppressant de la décoration. Andrea laissa un moment ses yeux errer sur le lieu qui allait l’accueillir un certain temps, avant de se reposer sur le visage de sa compagne, curieuse. Mais celle-ci lui répondit d’elle-même, et un hochement d’épaule accueillit la réponse comme pour signifier que ce n’était que pure logique et absolument pas dérangeant. Pourtant, toute personne un tant soit peu douée de raison aurait pu s’interroger sur le caractère un peu étrange des pièces, propice à quelques pratiques autrefois qualifiées de déviantes qui ne reflétaient pas forcément la plénitude de la sensualité de la maitresse des lieux. Andy s’en fichait bien, et cela ne faisait que relancer le charme de cette inconnue prometteuse et remplie d’une passion qui se lisait sur ses traits emplis du désir qu’elle avait pour la blondinette à présent plaquée contre sa poitrine.

Oui oui, plaquée. Comme une deuxième peau, Andrea s’enfonçait dans les séduisantes courbes de sa compagne et sa poitrine disparaissait presque sous la pression de sa semblable. Dans un premier temps, la jeune femme ne bougea pas d’un pouce et laissa les mains de la sulfureuse brune découvrir le corps qui allait bientôt étreindre le sien, savourant d’autant plus le long baiser que leurs lèvres échangèrent avec une lenteur calculée qui ne faisait qu’augmenter rapidement la température de la pièce. Se sentant bouger, Andy tenta de ne pas quitter la bouche qui accueillait la sienne avec tant de dévouement, et c’est ainsi en toute ignorance de cause qu’elle ne remarqua pas le moins du monde le portrait trônant dans la pièce, se concentrant uniquement sur le lit d’un style inimitable et agréable à simplement regarder. Debout encore, les deux jeunes femmes se faisaient face dans une tentative de partager en quelques instants tout ce qui se passait dans leur désir, leur envie matérialisée en douces caresses auxquelles Andy se joignit avec plaisir. Laissant sa paume venir effleurer la hanche de la jeune femme, elle fit plisser le tissu de sa jupe sous ses doigts remonta son poignet jusqu’à ce que le bout de ses doigts ne quitte à regret cet espace pour venir, avec son semblable, rejoindre le cou de la cible de leur attention. Dans un instant qu’elle voulut bref pour ne pas perdre un baiser qu’elle découvrait avec délectation, Andrea tenta tout de même de donner à cette rencontre un semblant de normalité. Juste une touche.

- Dis-moi donc quel nom porte celle qui va à son tour voir ses désirs comblés ?

Et c’est tout naturellement qu’Andrea aida celle dont elle connaitrait sans doute bientôt le prénom, pour saisir la boucle de la ceinture relevant sa taille marquée, la défaire et jeter le bout de cuir un peu plus loin, laissant alors libre un tissu ample et trop large sur ses épaules. Il lui brûlait d’enlever tous ces autres vêtements et sous-vêtements inutiles, mais cela aurait été gâcher le plaisir de celle qui s’en faisait sans doute un plaisir. Aussi, Andrea se concentra simplement sur la jupe qui l’empêchait, en face d’elle, d’accéder à cette peau tant convoitée. En commençant par s’attaquer au bas d’un ensemble vestimentaire, c’était une pure démonstration de la simplicité de ses pensées vagabondant on ne sait où. Et un instant plus tard, une fermeture émettait un faible son et un bout de tissu tombait à terre, laissant à Andy le soin d’afficher un sourire satisfait.
Tomorrow comes to take me away
[Eagle Eye Cherry]

>  On ne devrait pas vivre que pour le plaisir. Rien ne vieillit comme le bonheur.
>  L'émotion nous égare : c'est son principal mérite.
[Oscar Wilde]


Lucrecia

Créature

Re : L'heureux élu serait une heureuse ? [PV]

Réponse 9 mardi 01 février 2011, 02:20:04

Il y avait dans tous les vampires un côté sombre, une part que l'on ne pouvait pas forcément définir comme étant le Mal. Les concepts de moralité et d'éthique ne signifiaient en effet rien pour eux. Ils étaient au-delà du bien ou du mal comme ils étaient au-delà de la vie et de la mort. Tous les vampires étaient dans cet état de non-vie car, au fond de chaque être humain, il y a une rage de vivre. On le connaissait parfois grâce à l'instinct de survie, mais il devenait plus fort et plus pressant dans un corps mort-vivant. C'était ce côté purement animal, pour ne pas dire bestial, qui faisait des vampires les prédateurs de la nuit. Il faisait ressortir l'instinct du chasseur et même les plus bas instincts en général. Les pulsions propres à l'homme étaient plus ardentes alors que leur corps était paradoxalement plus froid. Personne ne comprenait vraiment ce que ressentait un vampire en règle générale, mais Lucrecia avait pourtant l'impression que la beauté blonde avait une mentalité proche de la sienne. Elle savait mordre la vie à pleines dents et jamais elle n'avait vu une candidate aussi intéressante pour la vie des ténèbres. Oui, dans l'âme de cette inconnue aux cheveux d'ange siégeait un démon qui n'attendait que de sortir et elle pouvait l'y aider..

Elle savait ce qu'elle voulait, la vampire le sentait clairement en elle. Elle s'était plaquée contre sa poitrine, arrachant à la brune un gémissement, et ne quittait plus ses lèvres, leurs langues se mêlant lentement dans leurs bouches. La jeune blonde put sans doute sentir avec surprise que la totalité du corps était froid, même sa langue. Cela n'empêchait pas la beauté brune d'être terriblement passionnée dans ses caresses et ses gestes d'une grande sensualité. Lucrecia appréciait le fait de sentir la poitrine plus fluette contre la sienne. La passivité de sa maîtresse lui plaisait. Elle aimait bien sentir une amante se laisser aller dans ses bras. Néanmoins, quand la jeune fille entreprit de prendre des initiatives, elle en fut fort heureuse. Oui, cette fille savait se servir, sans la moindre hésitation ni gêne. Elle n'offrait que ce qu'elle voulait bien donner, comme elle. Il fallait le mériter pour recevoir quelque chose. Elle n'avait rien à offrir à ceux qui ne se montraient pas suffisamment dignes d'elle. Elle obéissait à ses propres règles. Elle était libre, comme elle. Oui, plus elle y songeait, plus la jeune fille pouvait s'accomplir dans le monde de la nuit... Pour le moment, elle ne devait pas y penser. Elle devait penser au désir. Pour le moment, il n'y avait que cela qui comptait et rien d'autre.

La jeune fille effleurait sa hanche et avait touché sa jupe avant de remonter et de demander un nom, une simple formalité qui permettait de ne plus tout à fait avoir affaire à une inconnue. La vampire sourit tendrement. La jeune fille avait interrompu le baiser pour cela, mais cette interruption allait être de courte durée, la vampire le savait fort bien. Elle répondit donc en susurrant :

"Mon nom est Lucrecia, jeune beauté blonde... Un nom que tu vas de nombreuses fois prononcer, voire même crier... Au milieu de râles et de gémissements..."

La jeune fille prit l'initiative d'ôter sa ceinture. La vampire décida alors de déboutonner rapidement sa chemise, bien décidée à voir apparaître une poitrine qu'elle devinait menue, mais jeune, ferme et jolie. Oui, elle était probablement en harmonie avec ce corps à la taille fine et aux hanches bien formées. La jolie fleur semblait avoir des proportions fort plaisantes. Elle semblait aussi déterminée à aller plus loin, passant l'étape au-dessus et s'attaquant déjà à la jupe de la vampire qui aimait réellement cette attitude. Elle n'avait pas peur, elle n'hésitait pas. D'emblée, elle s'était attaquée à sa jupe, la faisant tomber et révélant une simple culotte de dentelle noire, tout comme des jambes fines et relativement athlétiques. Andy semblait fière d'elle à en juger par son sourire satisfait. La vampire décida elle-même de passer à la vitesse au-dessus et, tout en achevant de déboutonner sa chemise d'une main, entreprit de faire de même avec son pantalon de l'autre main. Andrea était impatiente ? Elle aussi, et elle voulait le lui montrer...

Andrea Leevi

Humain(e)

Re : L'heureux élu serait une heureuse ? [PV]

Réponse 10 mercredi 02 février 2011, 14:19:05

Sérieusement, en partant du principe qu’Andrea puisse imaginer que l’extraordinaire existe sans s’enfuir en courant, l’aurait-elle cru si sa compagne lui avait avoué de but en blanc sa nature que nous seuls connaissons ? En y réfléchissant quelques instants, quel être peut voir un rêve de fantasmagorie se révéler réel sans en perdre tous ses repères ? Sans nul doute que la jeune femme eut haussé les épaules sans plus rien en croire. Car s’il existe des contes, c’est pour ne pas y croire. Si les légendes pleuvent sur le monde, c’est simplement pour alimenter les rêves, cauchemars et autres sources d’inspiration. C’est un sujet très vendeur, c’est un thème à faire frissonner les plus peureux lors de soirée hororrifiques. Le surnaturel n’est qu’une vaste farce qui alimente les fantasmes des plus crédules, permet d’idolâtrer des figures résumées en idées simplement pour le plaisir de se perdre dans le peut-être, dans le domaine de l’impossible. Sérieusement, encore, qui n’a pas un jour rêvé avec délice du mythe vampirique ou fantomatique, selon les goûts ? Qui n’a jamais tenté de se faire peur en prenant pour dit tous les dérivés, jusqu’aux plus ridicules, de ce qui reste une invention. Une invention tirée d’une situation inexplicable, rendant les hommes affables, ouverts à toute justification, qu’elle soit sensée ou non. C’est le culte du rationnel qui finit par créer le surnaturel et ses créatures de la nuit. La volonté de mettre un nom sur ce qui n’en a pas et devrait rester anonyme, le désir de croire savoir de quoi l’on parle tout en étant totalement étranger à la conversation.

C’est le Joker, la réponse facile et bienvenue qui règle tous les doutes et chaque questionnement. Et il est nécessaire que tout cela reste une fantaisie, un mythe agréable et fascinant, mais un mythe tout de même. Car admettre qu’il existe des êtres que la Nature rejette de par leur statut différent de ce qui définit l’humain, c’est remettre en cause toute son existence et accepter que l’on ne soit rien de plus qu’un gibier supplémentaire, et non le prédateur suprême. C’est souscrire à la thèse qui rend la vie fragile, qui rend son droit à exister déterminé par un Autre. Impossible de croire qu’au coin de la rue, on peut mourir de la main d’une créature étrange, immortelle ou aux pouvoirs effrayants. C’est piétiner toute la théorie de la puissance de l’Homme et sourire aux ultimes possibilités qui se créent alors en une fraction de seconde, détruisant toute la certitude humaine. Ignorer et élever les contes aux rangs de sornettes, c’est se protéger. Et dresser un bouclier de vérité, ou de mensonges peu importe, devant les difficultés de la vie, c’est le propre de tout être doté de pensée. Mais au final, que songer alors vis-à-vis du statut du vampire, si ce n’est que l’on nie son existence simplement pour ne pas mourir de peur à chaque instant ? Mythe, réalité rabaissée au rang de farce amusante ?

Il est vrai, pourtant, qu’Andrea était plongée dans des préoccupations beaucoup plus sommaires et terre à terre. Notamment, la langue de Lucrecia contre la sienne. Car oui, maintenant elle avait un nom et comptait bien s’en servir. Pour le susurrer à son oreille lorsqu’elle s’acharnerait sur son corps ? Pas forcément, puisqu’Andrea ne comptait pas lui faire le plaisir de se croire irrésistible, bien qu’elle le soit pour le commun des mortels -et immortels peut-être-. Et, sans faire attention à la température du corps de sa partenaire, Andy entreprit de le mémoriser sous ses doigts. En passant doucement la pulpe de ceux-ci sur la peau de la jeune femme, Andrea pouvait explorer à sa guise le corps qui allait l’étreindre, sans doute pendant un certain temps, cette nuit. Les cheveux bruns étaient légèrement décoiffés, laissant plusieurs mèches se libérer de l’entreprise élégante du visage de Lucrecia et venant folâtrer jusque dans le cou d’Andrea, les formes naissaient sous les paumes de la jeune femme et elle pouvait alors apprécier les courbes d’un corps féminin assumé et habilement mis en valeur. Un galbe de jambes arqué, révélé lorsqu’Andy se défaisait de la jupe de sa compagne, une taille marquée, une chute de rein appuyée et une poitrine galbée, encore prisonnière d’un tissu fort peu accommodant. On aurait dit un feu follet, rempli de désir et de perfection, dont le seul crime semblait être la beauté. On dit souvent que celle-ci peut s’apparenter à un jardin sauvage, et devant le visage légèrement tendu sous l’envie qui lui faisait face, Andrea n’aurait pu trouver plus belle comparaison pour décrire, en cet instant, sa partenaire d’un soir.

- Je pense que tu auras besoin de savoir que je me nomme Andrea. Parce que je ne serai pas la seule à gémir, ce soir.

Andrea lui avait répondu avec tout le naturel du monde, simplement avec sérieux et assurance. Parce qu’en effet, si la jeune femme n’avait pas eu de moult expériences avec des représentantes de la gente féminine, ce n’était pas pour autant qu’elle serait en reste. Son but était simplement que Lucrecia ne regrette pas son choix, et non pas qu’elle-même soit satisfaite de sa rencontre. Andy laissa sa compagne évincer un à un les boutons qui lui barraient l’accès à sa peau, sentant celle-ci se dévoiler peu à peu au regard gourmand de Lucrecia. Encore protégée par un sous-vêtement blanc aux coutures et motifs rouges, la poitrine d’Andrea semblait bien maigre par rapport à celle, imposante, de sa partenaire. Néanmoins, c’était avec fierté qu’elle l’exhibait, convaincue de l’équilibre de sa silhouette sur laquelle un décolleté trop important aurait fait vulgaire ou peu naturel. D’autant que cette même poitrine n’avait rien de ridicule et se défendait bien, largement dans les normes habituelles et particulièrement bien modelée. Elle, blanche, Lucrecia, noir. Une opposition qui convenait bien aux allures des deux femmes, l’une blonde comme les blés avec un visage qui relèverait presque de l’innocence sans la gravité de ses prunelles, l’autre ténébreuse et mystérieuse femme au corps envoutant et à l’aplomb sans faille ni limite. Deux séductions totalement différentes qui se rejoignaient pourtant en cet instant, alors qu’une jupe tombait, rapidement suivie par la chemise bleue d’Andrea. Et voilà que le pantalon allait prendre exemple ...

Une fois celui-ci déboutonné, Andy s’arracha un instant aux lèvres de ce qui allait devenir son amante pour se tortiller hors du tissu et se révéler uniquement protégée par sa lingerie, lançant un regard amusé à Lucrecia, avant de revenir vers elle. Se collant de nouveau contre elle, Andrea ne rejoignit pourtant pas sa bouche et s’attarda dans le creux de son cou, passant une main dans sa chevelure, l’autre allant se faufiler sous le haut de la demoiselle, dernier rempart qui les maintenaient sur un pied d’inégalité. Ainsi, elle enserrait sa taille tout en crispant sa paume sur la peau froide de Lucrecia, étreignant autant que possible ce corps qu’elle ramenait à elle, comme pour toujours être plus proche. Une de ses chevilles se mit en mouvement et dirigea sa jambe pour venir effleurer du bout des orteils le mollet de la belle jeune femme brune. Et c’est ainsi qu’elle se présentait alors, la main positionnée sur le corps de sa maitresse s’aventurant parfois sur le fessier de celle-ci, taquinant le bord du tissu qui couvrait ces deux galbes de chair si tentants. Mais sans aller plus loin, laissant le soin à Lucrecia de s’amuser avec celle qu’elle avait choisi et d’établir ses instincts qu’Andrea devinait dominateurs et légèrement imposés. S’il n’y avait que cela, dans un premier temps, pour lui faire plaisir, alors Andy s’offrait avec plaisir maintenant qu’elle était plus dévêtue que jamais, mais sans doute pas encore assez pour l’insatiable envie qui habitait le corps collé contre le sien.
Tomorrow comes to take me away
[Eagle Eye Cherry]

>  On ne devrait pas vivre que pour le plaisir. Rien ne vieillit comme le bonheur.
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