Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

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Serenos I Aeslingr

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    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

mercredi 20 octobre 2010, 01:39:13

Suite de ce topic.

-Kamui, je t'en pries, écoute-moi!

Le monstre regarda Darimon dans les yeux puis il le repoussa. Son regard n'avait plus rien d'humain, il ne se sentait pas humain lui-même. Son ADN était si déstabilise qu'il n'arrivait qu'à peine à conserver son apparence humaine. Il détourna le regard après un moment. Sa fatigue était si grande, à un tel point qu'il n'arrivait qu'à peine à mettre un pied devant l'autre en quittant la maison de son vieil ami, vêtu d'une cotte de maille passée par dessus une tunique noire avec un pantalon et des bottes de cuir. À sa cuisse gauche était attaché des sangles après lesquelles étaient accroché des dagues. Ses mains étaient couvertes par des gantelets qui laissaient ses doigts à l'air libre. Le tout était recouvert par une cape à capuchon. Il leva la tête vers le ciel, même si le soleil restait caché derrière son capuchon. Il posa sa main sur le sabre qu'il venait de se procurer, ayant laissé Ashura, il y a quelques jours, dans un temple où il sera scellé et protégé par les moines.

-Je ne suis plus rien, Darimon. Ni le Seigneur de Meisa, ni le père de mes enfants. Je n'ai plus que Phèdre... mais je ne puis être près d'elle avant d'avoir rétabli ma situation mentale.

-Elle a besoin d'un père...

-Non! s'emporta le magicien, énervé. Ce dont elle a besoin, c'est d'une mère, une mère qui l'a reniée pour s'accaparer des pouvoirs surhumains! Une sale sorcière qui nous a abandonné tous les deux! J'ai travaillé si fort, j'ai voulu vivre en paix, et cette... cette... CETTE POUFFIASSE A TOUT FAIT FOIRER!

De grosses larmes perlèrent sur les joues de Kamui, qui tomba à genoux, frappant le sol avec ses poing. Il avait tellement honte de lui, tellement honte de ce qu'il avait fait. Maintenant, Selene ne voulait plus de lui, Yume avait disparu, tout comme Izuna et Fiela. Il regarda ses mains et il chercha en lui la froideur qu'il avait avant de se marier avec Selene, ce froid qui l'avait protégé de la folie au moment de la mort de sa Fiela bien-aimée. Peu à peu, il se sentit plus détendu, plus calme, mais aussi plus détaché. Les larmes cessèrent de tomber et il cacha à nouveau son visage, chassant les deux traces mouillées sur ses joues. Il leva les bras au-dessus de lui et aussitôt, un cercle magique en forme de pentagramme se dessina sous ses pieds. Il manipula les flux de mana pour l'orienter à la manière d'un canon dont il était le boulet vers les routes de Nexus. La Tour volante fut ébranlée lorsque la magie fut lancée et que l'ancien maître de Meisa décolla dans un grand bruit de détonation.

Il atteignit le sol en quelques minutes, ralentissant sa chute en déballant ses ailes noires avant d'atteindre le sol. Il regarda à l'est et il projeta son esprit vers la position actuelle de Melisende. Elle n'avait toujours pas bougé de son île, donc elle rassemblait ses forces au puit démoniaque qu'Adramelech avait établit. Il avait envie de régler ses comptes avec le démon supérieur, mais s'il descendait en Enfer, il risquait d'avoir tout le mal du monde à en sortir, car les démons n'étaient pas sensé rester hors de leur monde sans être sous contrat, et c'est la même chose pour les hybrides. Il décida donc de se mettre en marche, tel un pèlerin, pour trouver la paix, réfléchir et restructurer son être. Sa marche, longue mais paisible, le poussa à tomber sur une caravan d'esclavage. Il aurait pu reconnaître le sceau du Don n'importe où. "Bon sang, si je cessais de voyager entre les mondes, il serait peut-être enfin mort!" S'énerva-t-il, avant de se rappeler que Don voyageait également entre les mondes. "Il doit avoir un rythme de voyage différent du mien."

Il s'approcha de la caravane juste à temps pour tomber sur une transaction, qu'il entendit bien faire tomber à l'eau. Il se glissa silencieusement vers la cage, bien caché sous sa cape. Lorsque les femmes le virent, elles le fixèrent avec curiosité, puis avec joie lorsqu'il empoigna une dague et un des cadenas. Il enfonça la dague dans la petite ouverture et il força la serrure en silence. Il leur fit signe de rester immobiles et silencieuses. Il se remit donc en face du chariot puis il agrippa le gros porc d'Ashnard par l'épaule. D'un geste rapide, il enfonça son couteau dans la gorge de l'acheteur, puis il le lança sur le grossiste, où il se ficha dans sa cervelle. Les deux hommes tombèrent au sol, leur visage à jamais fixé dans leur stupéfaction au moment de leur mort.

-... je ne crois pas qu'elle accompagnera qui que ce soit contre sa volonté.

Il regarda Marine dans les yeux. Dans sa nudité, il ne put qu'admirer ce corps éprouvé par les efforts de la guerre et du mauvais traitement de Don. Il retira donc sa cape et il couvrit le corps de la jeune femme. D'un geste du bras, il modifia le vêtement pour en faire une robe, coupant le bas pour en faire un sous-vêtement. Il le tendit à la demoiselle, puis il cogna sur le chariot. Les femmes qui s'y trouvaient en sortirent. En hurlant leur victoire, elles eurent envie de s'enfuir vers la liberté, mais Kamui les retint. Il leur donna une carte.

-Je veux que vous alliez dans les Terres Sauvages, dans les régions des montagnes. Les Nains vous y protégerons. Allez, filez. Vous avez survécu à la force d'un monstre, un second ne vous fera pas plus de mal.

Elles hochèrent de la tête et elles se précipitèrent vers les objets de survie des gardiens d'esclaves, leur arrachant armes et vêtements ainsi que vivre. S'emparant également du chariot et des mules, elles se mirent en chemin, remerciant encore une fois leur sauveteur. Il regarda Marine une nouvelle fois et il lui tendit la main.

-Tu veux les suivre? demanda-t-il avec bienveillance.
« Modifié: mercredi 20 octobre 2010, 12:50:54 par Kamui Vaer »

Marine

E.S.P.er

Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 1 dimanche 24 octobre 2010, 11:15:51

Cela faisait maintenant plusieurs jours que Marine avait quittés les réserves de Don et franchit un portail qui l’avait amené dans un autre monde. Un monde différent et inconnu d’elle. Son « propriétaire » le nommait Terra.

La jeune femme ne savait plus trop si c’était vrai tout ça ou si c’était son esprit, devenu fou, qui imaginait tout ça pour la faire échapper à l’horreur de la situation. Malheureusement, elle savait au fond d’elle que tout ça était vrai. Aussi vrai que tous les viols que Don lui avait imposé, aussi vrai que les viols imposés par le grossiste ou les gardes qui l’accompagnaient et qui ne se gênaient pas pour abuser des pauvres filles prisonnières comme elle.

Elle avait toujours essayé de résister et de se défendre mais c’était peine perdue surtout à cause des drogues dont on la gavait : aphrodisiaques et calmants. Dès lors, il était difficile de se défendre quand on était trahi par son propre corps. Pour éviter d’être trop groggy, elle essayait de se tenir tranquille, attendant le bon moment pour pouvoir s’enfuir. La caravane dans laquelle elle se trouvait, se déplaçait aux alentours de Nexus.

Ce jour-là, un homme d’Ashnard était venu la récupérer. Le grossiste, un petit homme bouffi et rougeaud, qui se rapprochait plus du cochon que de l’humain, l’avait violemment extraite de la cage dans laquelle elle se trouvait. Il lui donna quelques coups de fouet juste pour lui faire comprendre qu’elle avait tout intérêt à se tenir tranquille. Docile, elle le suivit jusqu’à un homme de haute taille, mince et tout vêtu de noir qui allait devenir son nouveau propriétaire. Il tourna autour d’elle et la scruta sous tous les angles.


« Comme vous voyez, elle est en parfait état de santé. Elle est du genre résistante pire que du chiendent. Par contre, elle peut avoir un sale caractère cette garce ! Une fois, elle a voulu me mordre alors que je lui demandais de me faire une petite gâterie – l’homme éclata d’un rire gras – Mais quelques coups de fouet et ça va tout seul surtout avec une bonne dose de drogue. Elle devient vite une bonne petite chienne en chaleur »

De nouveaux rires raisonnèrent. La rousse serra les dents en entendant les commentaires écœurants de ce sale type. Elle avait honte, honte d’elle-même et de son impossibilité à se défendre correctement.

« Elles sont souvent comme ça. De toute façon, je la prends pour combattre, pas pour autre chose – le type regarda un peu mieux son fessier – même s’il faut avouer qu’elle a un beau petit cul. La route sera longue jusqu’à Ashnard. J’aurai bien l’occasion de me la faire »

Le grossiste lui tendit une fiole contenant un liquide verdâtre. L’ashnardien s’avança vers elle et, sans rien dire, mit le goulot de la bouteille dans la bouche de la rouquine et lui boucha le nez pour la forcer à avaler. Prise de vitesse, Marine n’eut d’autres choix que de s’exécuter. Elle toussa mais le liquide était descendu.

« Voilà avec ça, elle sera consentante pour trois ou quatre jours. Je vous donnerai quelques fioles pour que votre voyage jusqu’à Ashnard soit agréable Hahahahaha…. »

Inutile de dire qu’il lui avait fait prendre un puissant aphrodisiaque. La rouquine en aurait presque pleuré mais ça aurait été avoué sa détresse.

Marine regarda méchamment les deux hommes qui maintenant discutaient du prix, de son prix à elle. Cependant, avant d’arriver à la conclusion de la vente, un homme surgit de nul part et tua avec une rapidité impressionnante le type d’Ashnard avant de faire de même avec le grossiste.

Marine, elle, avait bien du mal à comprendre ce qui se passait. Un moment elle se dit que c’était le fruit de son imagination mais les cris de joie de ses compagnes lui firent comprendre qu’il n’en était rien. Elle regarda le nouveau venu avec méfiance alors qu’il la recouvrait de sa propre cape. Elle ne fit aucun geste, craignant un peu la suite. Mais, à priori, il ne lui voulait aucun mal. Il indiqua aux filles un endroit où elles seraient en sécurité. Les anciennes esclaves ne se firent guère prier et se mirent rapidement en route après avoir récupéré tout ce qu’elles pouvaient.


« Tu veux les suivre ? »

L’homme porta alors son regard sur la jeune femme qui le regardait toujours avec méfiance. Elle ne savait pas bien quoi faire. Suivre les autres filles ? Non, ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle plongea son regard aigue-marine dans celui de son sauveur.

« Je veux rentrer chez moi, sur Terre ! »

Ce n’était pas son monde ici. Elle voulait retourner là d’où elle venait.

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Serenos I Aeslingr

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Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 2 jeudi 28 octobre 2010, 02:30:06

Avait-il bien entendu? Il s'agissait là d'une femme venant de la Terre? "Eh bien, voilà une raison de retourner sur le plancher des vaches." Songea-t-il. Il regarda tendrement la jeune femme. Comme elle avait dû souffrir des traitements terribles de Don, tout en gardant sa mémoire et son état mental stable, bien qu'ébranlé. Il s'approcha doucement d'elle puis il lui effleura la joue pour lui transmettre sa compassion. À peine s'était-il juré de rester inaccessible qu'il devait briser cette promesse; cette femme avait besoin de lui, elle avait encore une vie devant elle, elle semblait prête et disposée à survivre malgré les tristes expériences de sa vie.

En plongeant dans ses yeux, il trouva exactement le même regard rempli de méfiance, de haine et de défi qu'il vouait à tous lorsqu'il a enfin échappé au contrôle tyrannique de son père. Elle le défiait de la remettre en captivité, elle le défiait de l'empêcher d'être libre, elle le défiait de démontrer un pouvoir supérieur au sien, comme si tout autour d'elle n'était que choses qu'elle pouvait autrefois regarder de haut mais qui semblait maintenant être encore plus élevé qu'elle. C'était les répercussions d'un viol abominable et cruel. Il se souvenait comment son propre père avait l'habitude de le maltraiter et de le meurtrir à tous les jours à coups de fouet et allant même jusqu'à brûler sa peau avec un morceau de fer chauffé à blanc, parce qu'il avait une âme trop douce pour devenir un vrai démon. "Aujourd'hui, j'ai bien envie de faire un saut à la maison de mon père pour le tuer, ainsi que ma mère, mes frères et surtout ma soeur, cette petite mijaurée qui a laissé sa propre fille être maltraitée par notre frère." Songea-t-il avec une lueur de plaisir dans le regard.

Il pencha doucement la tête vers l'avant puis il glissa sa main sous sa capuche pour la relever et dévoiler son regard solaire ainsi que sa chevelure désormais longue, quoi que toujours aussi hérissée, aux quelques mèches blanches. Il regarda ensuite la jeune femme avec douceur et prit doucement son visage crispé par la douleur entre ses mains pour qu'elle fixe ses yeux. Il pénétra alors son esprit et il la sonda en entier. Peu à peu, il la vit combattre, tuer, puis il la vit enseigner à des élèves sur Terre, et puis, c'était Don qui apparut. Il vit toutes ses souffrances, tous les supplices qu'elle a dù endurer lorsque cet homme la tenait sous sa prise. C'est alors que toutes les douleurs que sa seconde épouse a du ressentir lui revinrent en mémoire, et il ne put que verser des larmes sur ce triste sort, même s'il s'assurait de ne laisser paraître aucune émotion sur son visage. Il était sincèrement bouleversé et non seulement parce qu'elle avait souffert, mais qu'elle avait souffert dans la solitude, avec personne avec qui elle aurait bien pu parler.

-Je vais vous ramener chez vous, je vous le promets. Il n'y a aucun portail assez près pour que nous y soyons cette nuit, alors, nous allons camper. -Il décida qu'il devait la rassurer.- Je m'appelle Kamui... je suis... j'étais un ancien Seigneur. Je vous jure sur le sabre que je porte à ma hanche que vous êtes en sécurité avec moi... Mais vous allez devoir me faire confiance. Il y a encore beaucoup de drogues dans votre système sanguin et je dois les retirer, sinon votre corps fera savoir sa dépendance.

Il parlait tout en restant bien calme, comme s'il énonçait des faits banaux, même s'il savait que pour cette belle rouquine, cela représentait infiniment plus. C'était une partie de sa vie qui avait été abîmée et souillée par les hommes et peut-être n'allait-elle pas lui faire confiance, mais si elle ne se soumettait pas à sa volonté d'elle-même, il la forcerait. Sa douceur et sa patience ne lui permettaient désormais plus d'afficher sa bonté habituelle; il voulait l'aider, mais si elle refusait, elle serait contrainte de lui obéir sous peine d'être manipulée contre sa volonté, et il préférait éviter une telle chose. Il n'était pas dans sa nature de forcer la main aux gens, mais à ce moment-là, les choses devaient être fait rapidement avant que le manque de drogues ne motive dangereusement les pulsions sexuelles de Marine jusqu'à la pousser à poser un acte qu'elle regretterait, surtout par la fermeté avec laquelle le jeune homme la repousserait.
« Modifié: jeudi 28 octobre 2010, 04:14:33 par Kamui Vaer »

Marine

E.S.P.er

Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 3 samedi 30 octobre 2010, 23:42:20

Marine détourna la tête alors qu’il posait sa main sur sa joue. Elle n’appréciait pas ce contact. Malgré qu’il soit venu aider ses malheureuses consœurs et elle-même, elle ne pouvait lui accorder sa confiance. Elle avait été trop abîmée par la vie pour ça.

Elle voulut se reculer mais n’eut pas le temps, les mains de l’homme vinrent encadrer son visage. Une nouvelle fois, elle chercha à échapper à son contact mais c’était peine perdue. Elle vit ses yeux plongés dans les siens et curieusement elle resta tranquille. Son regard l’hypnotisait totalement. Elle perdit la notion du temps et se perdit dans les pupilles étranges de l’homme aux cheveux sombres et aux mèches blanches.

La jeune femme ne sut pas combien de temps cela dura, quelques secondes, plusieurs minutes, plus… Puis soudain le contact fut rompu et la rouquine put reprendre ses esprits. Elle resserra les pans du manteau sur elle et écouta ses paroles. Kamui… un ancien seigneur… oui, s’il le disait mais camper, c’était hors de question. Tout comme il était exclu de lui faire confiance. Avant sa rencontre avec Don, elle aurait pu essayer de lui faire confiance mais à présent, elle n’était plus qu’un animal sauvage qui mordrait n’importe quelle main qui s’approcherait d’elle, amie ou ennemie, peu lui importait au fond. Mieux vaux rater une occasion que de provoquer un cataclysme.

Sans faire cas de Kamui, elle se dirigea vers le grossiste mort et lui prit son fouet et son couteau avant de lui cracher dessus. Elle passa ensuite au type d’Ashnard et lui prit son sabre. Elle alla vers l’un des chariots et attrapa du tissu qu’elle se mit à déchirer. Avec des mouvements rapides, elle mit une bande large autour de sa poitrine pour la cacher et passa les autres bandes larges entre ses jambes et autour de sa taille, de manière à réaliser un pagne sommaire. Elle tressa rapidement trois bandes qu’elle passa autour de sa taille afin de s’en servir comme ceinture. Elle y fixa le couteau d’un côté et le sabre de l’autre. Le fouet trouva sa place dans son dos, le manche coincé aussi dans la ceinture de fortune.

C’est alors qu’elle revint vers l’homme qui n’avait pas bougé d’un pouce. Marine enleva la cape qui la couvrait et la tendit au jeune homme. Son visage était neutre et glacial en cet instant.


« Merci pour votre vêtement et pour votre aide – elle désigna de la tête les deux types au sol – Si vous savez comment éliminer les produits qu’ils m’ont fait ingérer alors dites moi comment faire. Pour le reste, indiquez-moi seulement la direction à suivre pour retrouver l’un des portails qui me ramènera chez moi. Je me débrouillerai seule, merci »

Elle ne lui donna même pas son nom, montrant bien ainsi sa méfiance. La seule chose qu’elle lui demandait c’était d’éliminer les aphrodisiaques que son sang contenait. Les effets ne tarderaient pas à se faire sentir, elle ne le savait que trop. La rouquine pourrait se contenir quelques heures mais finirait par craquer c’était certain. Elle n’aurait d’autre choix que de se débrouiller seule pour se soulager. Patiente, raide comme la justice, elle attendait le bon vouloir de son sauveur.

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Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 4 dimanche 31 octobre 2010, 03:45:10

Il la regarda aller. Cette femme ne lui faisait pas confiance et personnellement, il ne ferait pas confiance à un homme qui venait d'en tuer deux en à peine quelques secondes, sorti de nulle part de surcroît. Il la vit alors détrousser les deux hommes, prenant ce que les autres femmes avaient laissé derrière elles. Il ne put réprimer un sourire amusé en la voyant, sourire qu'il chassa immédiatement. Son regard doré détaillait doucement le corps de la jeune femme, sans trop se montrer désireux. Il savait qu'elle était en colère contre l'être humain et il ne pouvait guère lui en vouloir. Il s'inquiétait surtout de cet étrange sentiment qu'il ressentait lorsqu'il était près d'elle. C'était comme si tout son corps s'éveillait pour savourer cette approche; son nez captait son parfum, ses oreilles écoutaient avec avidité le son de sa voix, son regard remarquait jusqu'à les plus infimes détails des traitements qu'elle avait subi, sa peau avait goûté la sienne l'espace d'un moment pour comprendre qu'elle avait besoin d'un bain et sa langue goûtait l'humidité qui avait quitté ses lèvres. Il frissonna d'horreur en songeant qu'elle était une espèce de nymphe égarée, mais il chassa cette option; une nymphe n'aurait jamais pu être attrapée.

Elle revint vers lui et lui donna le morceau de vêtement qu'il avait créé pour satisfaire sa pudeur, mais il le refusa poliment. Il lui serait plus utile qu'à lui, après tout. Il ne s'approcha pas, mais il l'observa sur tous ses angles. Il remarqua quelques blessures ici et là, mais rien de bien grave ni handicapant. Il faisait un diagnostique visuel de la situation de la jeune femme. Cette fois, il mit un pas devant lui et il l'agrippa solidement pour plonger le fer de son regard dans l'océan de souffrance reflété par les yeux saphirs de la pauvre combattante meurtrie. Il leva doucement une main où flamboyait une douce lumière et il la passa doucement sur le corps de la jeune femme. Les cicatrices déformées par un soin douteux laissèrent place à une peau saine et douce. Il ne retira pas son regard de celui de la jeune femme. Sa voix, douce mais ferme, s'éleva dans ce doux instant d'après-midi, sans qu'il ne cesse de passer sa main sur le corps de la jeune femme. Son regard, obsédant pas sa profondeur, empêcherait Marine de se défendre et ainsi de réveiller toutes les plaies que le jeune homme tentait de guérir.

-Nous vivons dans une bien triste époque, sur Terra­. L'homme qui vous a blessé est un ennemi de longue date. Il est celui qui a meurtri ma seconde compagne, il y a de cela bien des années.

Il interrompit le phénomène surnaturel puis il la relâcha, à contrecœur. Il voulait encore la toucher, mais il savait bien que la panique risquerait de faire paniquer la pauvre jeune femme. Son regard se porta cette fois vers la caravane. Il leva les bras puis il invoqua le feu pour dévorer les carcasses des deux hommes ainsi que du chariot. Quiconque passerait par ici n'y verra que du feu (ooooh, le mauvais calembour.). Il regarda doucement Marine puis il leva encore une fois les bras vers elle. Aussitôt, divers tissus issus du néant vinrent la recouvrir. Un pantalon noir auquel pendait un fourreau pour le sabre et plusieurs étuis pour les couteaux, une tunique de même couleur, puis une cotte de maille fait en métal extrait de Meisa, assez résistante pour empêcher un coup d'épée de faucher la jeune femme. Il fit ensuite apparaître une cape et il la lui fit enfiler.

-Si vous n'arrivez pas à me faire confiance, je peux très bien le supporter, mais si en plus vous refusez mon aide, je me considèrerai comme offensé par votre attitude. Je vous ai sortie du pétrin, votre vie m'appartient, Marine "Lacroix".

Il était ferme, mais il ne voulait pas qu'elle persiste à refuser son aide. D'une manière ou d'une autre, si elle refusait de se soumettre à lui, elle souffrirait, et il savait qu'elle serait très peu intéressé par la possibilité de se servir du manche de son sabre pour soulager ses pulsions sexuelles très prochaines. Il la dévisagea puis il se tourna vers un arbre.

-Nous camperons ici. L'aphrodisiaque que ces hommes vous ont forcé à consommer est issu d'une plante rare qui ne pousse qu'à quelques endroits, sauf si on en fait la culture. D'ici peu, vous aurez envie de satisfaire vos pulsions, mais je peux remédier à cela en vous faisant boire une infusion. Ce sera long, ce sera douloureux, mais ce sera nécessaire si vous voulez être bien sûre de vous en être débarrassée. Les aphrodisiaques plus récents ont un effet permanent, car il prend dans votre estomac la forme d'une plante qui secrète ensuite dans votre organisme une substance nommé aphroéronine, ce qui vous pousse à trouver un partenaire pour satisfaire vos besoins.

Il savait le nom de pratiquement tous les aphrodisiaques utilisés par les esclavagistes, et ceux utilisés par le grossiste n'étaient pas un secret pour lui non plus. Il se pencha et ramassa quelques herbes puis il créa un cercle de pierres au centre duquel un feu magique s'alluma. Il placa sa gourde métallique dans le feu, ouvrant le bouchon, et attendit que le feu fasse bouillir le liquide qu'il contenait avant de regarder à nouveau la jeune femme. Il s'assit sur le sol et la dévisagea avec un air sérieux.

-L'infusion que vous allez bientôt devoir -il insista sur ce mot- boire vous donnera des nausées. Vous devez recracher la plante, et de mon côté, je vais préparer une autre infusion qui détruira la progéniture de cette plante dans votre estomac. Vous aurez ensuite un peu de fièvre, mais je m'occuperai de vous remettre sur pied avant de vous ramener chez vous.

Marine

E.S.P.er

Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 5 mercredi 03 novembre 2010, 18:56:34

Kamui refusa de reprendre son manteau et la jeune femme n’insista pas. C’est alors qu’elle le vit s’approcher d’elle. Marine s’apprêtait à reculer mais il ne lui en laissa guère le temps. Il se saisit d’elle et une nouvelle fois l’hypnotisa avec ses yeux sombres. Elle sentit sa main se porter sur elle mais sans la toucher. Pourtant, elle sentait bien que la main dégageait une aura, une chaleur étrange. Ses blessures disparurent alors. Cicatrices, entailles, plaies et autres traumatismes s’effacèrent et redevint parfaite et veloutée.

« Nous vivons dans une bien triste époque, sur Terra. L'homme qui vous a blessé est un ennemi de longue date. Il est celui qui a meurtri ma seconde compagne, il y a de cela bien des années »

Soudain, alors, il la lâcha. Pour un peu, elle serait presque tombée au sol mais elle réussit à rester debout. L’aphrodisiaque commençait doucement à faire son œuvre et une douce chaleur s’insinuait doucement en elle. La jeune femme rousse détestait ça car elle savait bien que malgré toute sa volonté, elle ne pourrait y échapper.

Elle observa Kamui alors qu’il mettait le feu aux différents chariots. Il devait s’agir d’un magicien ou d’un sorcier. A priori c’était courant sur Terra. Néanmoins, elle avait un peu de mal à y croire. Pourtant il n’y avait aucun trucage. Le feu était bien né de cet homme au regard étrange. Lorsqu’il se tourna de nouveau vers elle, Marine ne s’écarta pas. Curieusement, elle commençait à faire confiance à cet homme.

Utilisant de nouveaux ses pouvoirs, il lui donna de nouveaux vêtements : un pantalon et une tunique noire, une cotte de maille légère. Ce vêtement directement issu du Moyen-âge l’étonna cependant, il n’avait rien à voir avec ceux de la période médiévale. La cotte était bien plus légère mais elle semblait très solide. Le jeune homme lui tendit une cape qu’elle attrapa et mit sur ses épaules. La rouquine lui faisait un peu plus confiance mais elle restait quand même prudente. Elle faisait tout pour ne pas le quitter des yeux et ainsi éviter des mauvaises surprises.


« Si vous n'arrivez pas à me faire confiance, je peux très bien le supporter, mais si en plus vous refusez mon aide, je me considèrerai comme offensé par votre attitude. Je vous ai sortie du pétrin, votre vie m'appartient, Marine "Lacroix" »

Lorsqu’il lui dit son nom, elle sursauta. Comment pouvait-il savoir son nom surtout que c’était un faux nom. Comment l’avait-il su ? Avait-il lu dans son esprit ? Peut-être l’avait-il fait alors qu’il la regardait dans les yeux. En tout cas, son visage exprimait toute sa surprise.

« Je ne sais pas comment vous connaissez mon nom mais soit, j’ai besoin de votre aide donc je n’ai guère le choix. Néanmoins, ma vie ne vous appartient, elle ne vous appartiendra jamais. Ma vie, mon corps, mon âme n’appartienne qu’à moi seule »

Son regarda était passé de la surprise à une profonde fierté. Quoiqu’il lui soit arrivé, elle avait sa fierté et rien, ni personne ne pourrait la lui enlever. Elle croisa ses bras sur sa poitrine à la fois pour affirmer ses propos mais aussi parce qu’elle sentait que son corps lui échappait. La proximité de l’homme mettait ses hormones en état de forte excitation. Mais pour l’instant, elle arrivait encore à se contrôler.

Il lui expliqua alors ce qui l’attendait. La souffrance, elle connaissait. Alors un peu plus, un peu moins, tant qu’on la débarrassait de ce produit ou de cette plante, peu importait ce que c’était, elle n’en demandait pas plus. Elle suivit Kamui vers l’un des arbres environnants et l’observa alors qu’il préparait la potion. A son tour, la rouquine s’assit au sol, les jambes repliées sous elle et les bras croisés sur sa poitrine. Elle avait vraiment du mal à se contenir. Son visage s’empourpra. Ce maudit aphrodisiaque agissait vraiment rapidement.


« Peu importe si j’en souffre, se sera jamais pire que maintenant. Donnez-moi votre… mixture dès qu’elle sera prête, s’il vous plait Kamui »

Elle l’appelait par son prénom, c’était un signe de bonne volonté de sa part. Ses yeux le regardèrent un peu plus, se baladant sur tout son corps et s’arrêtant aux endroits stratégiques de ce corps masculin. Marine commençait à avoir sérieusement envie de lui pour son propre malheur.

Merci Stephen pour la sign :)

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Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 6 dimanche 07 novembre 2010, 21:00:27

Kamui savait quel était le mal qui empêchait Marine d’agir à sa guise. Il avait dû faire face à cette situation de multiples fois pour soulager ses esclaves. Bien sûr, au début, il avait cru à une cour plus rapide qui poussait les esclaves à coucher avec lui, mais il n’avait compris que trop tard que c’était une plante qui les poussait à faire cela. Autrefois, il opérait les victimes et il leur retirait la plante avant de comprendre que cela était bien futile; cette plante était difficile à éradiquer et persistante. Il n’y avait que les infusions qui pouvaient en venir à bout. Il la regarda une nouvelle fois puis il lui apporta un gobelet de bois sculpté rempli de thé auquel il avait mélangé la mixture curative. Il planta son regard dans le sien, encore une fois, ne détournant les yeux sous aucun prétexte.

-Votre vie est vôtre, certes. Mais tant que je serai la seule personne capable de vous ramener à la maison en bonne santé, vous ferez ce que je vous dis sans vous plaindre. Je n’ai aucune envie de coucher avec vous ou d’abuser de vous d’une manière quelconque. J’ai déjà payé, pour ça…

Ses pensées dérivèrent une nouvelle fois vers Melisende, cette femme qui s’était servi de lui pour récupérer sa puissance. Son cœur se serra juste à penser à elle, mêlant la haine et la colère à un sentiment d’intense culpabilité. « Elle ne t’aime pas et elle ne t’aimera jamais… Elle t’a jeté comme un vieux linge, vieil homme.» Fit une douce voix dans sa tête, une voix rassurante qui empruntait celle de Marine. En regardant celle-ci, il ne put qu’admettre qu’elle était belle. Ses cheveux flamboyants entremêlés par les durs traitements qu’ils ont subis, la peau lisse de sa gorge, la force de ses bras et la volupté de ses formes la rendaient attrayante et invitante aux caresses, mais il ne préféra pas s’approcher d’elle. Moins il serait près d’elle et moins il ne serait tenté de la pousser à succomber aux aphrodisiaques qui parcouraient son sang. « Elle t’attire, hein? » fit la voix dans sa tête. « Tu voudrais la toucher, mais tu sais que tu ne mérites pas cette femme. Pas après les erreurs que tu as commises pour les beaux yeux d’une autre. »

Il secoua de la tête, le regard plein de douleur, détournant le regard de cette femme. Il pâlissait à vue d’œil, tant il désirait s’oublier dans les bras de cette guerrière tout en sachant pertinemment qu’il ne pouvait guère l’approcher ou même l’effleurer sans perdre la tête. Il déposa le gobelet de bois dans la main de la jeune femme et il s’éloigna d’elle, respirant légèrement plus fort. Il se laissa tomber au pied d’un arbre, rabattant son capuchon sur son crâne aux cheveux hérissés de pointes capillaires.

-En buvant cette boisson, expliqua-t-il dans un murmure, vous allez être malade. Vous devez recracher cette plante, et le seul moyen est de la vomir.

Il regarda la jeune femme puis il posa sa main sur ses yeux, voilant assez sa vue pour masquer Marine tout en pouvant fixer le feu de camp. Le soleil commençait déjà à se coucher. Après tout, cette route n’était pas appelé la Route Ombragée pour rien. Le col des énormes monts qui les entouraient était si élevé que le soleil était voilé. « Et les monstres qui parcourent les montagnes, sans compter les bandits, ne risquent de rester en place devant le succulent repas que nous représentons. » songea-t-il avec un sourire désabusé. Il prit un caillou dans sa main et il le fit doucement tourner entre son index et son pouce, le fixant avec intensité. Subitement, il leva la main et il concentra l’énergie. Lentement, la forme déformée s’éleva, se transforma, jusqu’à prendre l’apparence de Marine, sous différente teinte de gris. Il prit alors un petit sac dans lequel d’autres figurines se trouvaient et il la laissa tomber à l’intérieur, se disant que Phèdre aimerait bien jouer avec ce petit trésor en attendant que son papa rentre. « Tu me manques, mon petit cœur… » s’affligea-t-il en regardant Marine. « J’ai peur que tu grandisses et que tu ne deviennes une femme sans que je ne puisse te protéger… » Marine était une femme qui avait vécu sans parent autre que ses commandants, et Kamui ne voulait pas que sa propre fille vive la même vie qu’elle; privée de famille et d’amour.

Il regarda Marine puis il se releva.

-Vous feriez mieux de boire tant que c’est chaud. Vaut mieux boire quand c’est encore agréable de le faire avant de se vider l’estomac de force.

Marine

E.S.P.er

Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 7 dimanche 14 novembre 2010, 21:01:00

Marine sentait que la plante commençait à pousser en elle. Elle ne pouvait bien-sûr pas la « sentir pousser » au sens littéral du terme mais la jeune femme commençait à voir de plus en plus chaud. Le jeune homme lui semblait terriblement attirant et ses yeux ne cessaient d’aller et venir sur lui, le regardant de haut en bas et de bas en haut. Chacun de ses gestes étaient passés au crible. Là encore ce n’était pas, ou plus, pas crainte de lui mais bien parce qu’elle avait de plus en plus envie de lui. La jeune femme se mordit la lèvre en continuant de le regarder.

Soudain, se rendant compte de ce qui lui arrivait, elle essaya de se reprendre et secoua la tête. Ses yeux aigue-marine allèrent se fixer sur un caillou alentour, histoire de ne plus regarder Kamui avec une aussi grande intensité. Mais au bout de quelques minutes, elle dut revenir à lui car il s’approchait, lui tendant un bol de bois. Marine tendit sa main et constata avec horreur qu’elle tremblait.


*Ressaisis-toi ! Allons ! Tiens le coup, juste encore quelques minutes, juste le temps de prendre cette boisson et de recracher cette mauvaise herbe !*

La rouquine attrapa le bol et frissonna quand ses doigts entrèrent en contact avec ceux du magicien. Elle trembla légèrement mais se reprit et réaffirma son emprise sur le récipient. Kamui s’en alla alors rapidement vers un arbre contre le tronc duquel il se laissa tomber, tirant sur sa capuche pour masquer son visage comme s’il voulait dormir.

« En buvant cette boisson, vous allez être malade. Vous devez recracher cette plante, et le seul moyen est de la vomir »

L’ancienne esclave contempla un instant le liquide ambré dans le bol de bois. L’odeur n’était pas particulièrement agréable, cela lui rappelait l’odeur du souffre et d’autres choses mais dont elle ne pouvait se rappeler le nom. Quoiqu’il en soit ça n’avait pas l’air d’être très agréable. Elle plissa son nez et jeta un coup d’œil au jeune homme toujours allongé sur le sol, contre l’arbre. Comme s’il s’en était rendu compte, il lui adressa de nouveau la parole.

« Vous feriez mieux de boire tant que c’est chaud. Vaut mieux boire quand c’est encore agréable de le faire avant de se vider l’estomac de force »

Son regard se reportera sur le récipient qu’elle tenait. Effectivement, mieux valait ne pas attendre. Oh bien sûr que se soit chaud ou froid, cela importait peu pour elle, mais plus tôt elle prendrait cette infusion, plus vite elle serait délivrée de sa nymphomanie imposée. Elle rapprocha le bol de ses lèvres et cessa de respirer le temps d’avaler tout le contenu en une seule fois. C’était immonde mais elle but tout, jusqu’à la dernière goutte avant de reposer le bol au sol. Elle se recroquevilla alors sur elle-même et attendit patiemment. L’effet ne serait probablement pas bien long à se faire sentir mais il fallait encore attendre un peu.

Marine essaya de se concentrer sur autre chose plutôt que sur l’envie qui la tenaillait. Elle essaya de se rappeler des choses ou des moments heureux de sa vie. Malheureusement, même des moments un peu agréables, elle n’en avait pas. Rien ne lui venait à l’esprit. Rien du tout. Ses yeux s’humidifièrent alors et des larmes se mirent à couler le long de ses joues alors qu’elle se rendait compte que sa vie était un grand désert. Elle n’avait rien, ni personne à qui elle tenait, ou pour qui elle comptait.

Elle commença soudainement à avoir froid. Sur l’instant, la jeune femme mit ça sur le compte de ses sombres pensées. Au moins, malgré sa vie peu réjouissante cela lui empêchait de songer à son envie de sexe qui grandissait en elle. Elle attrapa la cape que Kamui lui avait donnée et la plaça sur ses épaules et resserra les pans sur elle. Au fur et à mesure des minutes qui passaient, elle eut de plus en plus froid jusqu’à être complètement glacée. C’est là qu’elle comprit que ce n’était pas juste ses mauvais souvenirs qui la glaçaient mais que c’était bien la tisane qui commençait à faire son action.

Marine se mit à claquer des dents et de violentes crampes la prirent. Son estomac se mit à se tordre dans tous les sens. Si la jeune femme les supporta sans trop de peine au départ, la douleur se faisait plus intense, plus aigüe et montait crescendo. Ses bras vinrent se plaquer contre son ventre et serrèrent fort comme pour limiter la douleur mais sans grand succès. Elle serra les dents aussi longtemps qu’elle put mais finit par s’écrouler sur le côté, au sol, pliée en deux. Elle laissait alors sortir de profonds gémissements mais luttait pour ne pas crier.

Il lui fallut plusieurs minutes avant qu’un premier spasme face remonter le contenu de son estomac. La rouquine eut le temps de se mettre à genoux pour vomir à deux mètres du feu et de la position où elle se trouvait. Plier en deux, un deuxième spasme, la fit vomir à nouveau, puis un troisième, un quatrième. Les contractions de son estomac diminuèrent légèrement mais Marine savait bien que ce n’était qu’une légère pause vu que la plante n’était pas encore ressortie.

Elle retourna s’allonger près du feu, en chien de fusil en essayant de contrôler sa respiration. La jeune femme tentait de se rappeler des techniques pour se calmer. Pour le moment ça fonctionnait mais bien vite, la torture stomacale n’allait pas tarder à reprendre, et ses techniques ne seraient peut-être plus utiles. Il fallut attendre un bon quart d’heure avant que les spasmes reprennent et ne recommencent à la faire vomir.

La nuit tombait et la jeune femme rousse souffrait le martyr. Elle vomissait tout ce qu’elle pouvait mais la plante était résistante et il fallut bien deux heures avant qu’elle n’accepte de lâcher prise et finir par se répandre sur le sol rocailleux. Marine se mit alors à souffler un peu. Son estomac faisait toujours des huit mais c’était moins violent. Elle retourna auprès du feu comme un animal à l’agonie cherche à trouver un peu de chaleur et de réconfort avant que la mort ne vienne le chercher. Elle s’allongea et s’enveloppa de nouveau dans la cape, le froid ne l’ayant pas quittée. Elle transpirait et son visage ruisselait de larmes et de perles de sueurs. Elle haletait en se demandant combien de temps encore cela allait durer.



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Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 8 mardi 16 novembre 2010, 21:03:26

La voir se plier en deux et vomir serra le cœur du pauvre jeune homme, qui dut la regarder recracher son terrible fléau. Il aurait voulu l’aider et la soulager, mais tout ce qu’il pouvait faire était lui frotter doucement le dos pour lui transmettre sa compassion. Il se savait trop tendre, par moment, il savait aussi que nombre de ses ennemis ont abusé de sa gentillesse, à commencer par Mélisende. Chaque fois qu’il repensait à elle, il ne pouvait que se souvenir de ses deux trahisons, et aussi sa colère envers elle lorsque son réseau d’espions dans les enfers lui ont appris sa toute récente alliance avec le démon Adramelech, ou plus vraisemblablement son mariage avec cet homme abject.

Bien que sa position fut certes avantageuses, l’un de ses titres n’en était que risible. « Grand-Croix de l’ordre de la mouche ». Ce titre était si idiot que même Kamui, qui n’était pourtant pas sujet aux préjugés ni au mépris gratuit ne put que ressentir une terrible envie de mépriser cet homme, bien que sa rage fut bien dirigée vers Melisende, dont les mots d’amour raisonnaient encore dans sa tête. C’était sa toute première expérience de la jalousie et de l’envie. Alors qu’il était auprès de cette splendide femme, il avait secrètement souhaité se lier à elle par un mariage ou une cérémonie du genre, mais aujourd’hui, même si l’envie n’était pas passée, son désir de la tuer n’en était que plus fort. La tuer et profiter de son dernier regard sur le monde pour lui montrer qu’elle ne connaitra jamais le bonheur, et qu’elle sera éternellement enfermée dans le septième niveau des enfers.

Il revint rapidement à lui pour constater que la plante reprenait vie au sol, mais au moment où elle s’apprêtait à reprendre l’assaut du corps de Marine, le guerrier leva un bras et un rayon incendiaire jaillit subitement de sa paume, tranchant la pauvre petite plante en deux. La créature poussa un cri de souffrance et se tortilla avant de rendre l’âme. Par lévitation, il la jeta dans le feu. Son regard se posa sur Marine, qui n’était toujours pas mieux. Ses tremblements s’accentuèrent et elle vomit encore une fois, mais ce fut les graines qui furent évacués, cette fois. Il les fit voler et les mit dans le feu, encore une fois, avec un calme implacable. Doucement, il passa sa main dans la belle chevelure de la jeune femme, pour la rassurer, puis il chassa le vomi pour se débarrasser de sa mauvaise odeur. Son nez était terriblement développé et il était donc plus indisposé que tout autre à cette odeur.

Il s’approcha de la jeune femme puis il s’allongea à ses côtés, passant ses bras autour d’elle d’un geste protecteur, bien qu’il resta impassible, ce qui permettait à Marine de le laisser faire sans réagir violemment à ce rapprochement plus que troublant pour une jeune femme de son âge, mais elle n'était, de toute façon, pas en état de  contester; Kamui était un homme ferme à ses heures et surtout bien déterminé à faire le nécessaire, et puis ce rapprochement lui permettait de transmettre des forces à la demoiselle, les forces nécessaires à sa survie. Il savait qu'elle était faible, puisqu'elle tremblait énormément, et il savait également qu'il n'y pouvait pas grand chose, n'étant pas lui-même un homme très adroit avec les sentiments.

Malgré son regard détaché, il ne put qu'apprécier ce rapprochement. Il pouvait sentir son parfum, et même s’il était teinté de l’odeur de la sueur et du sang, il ne put qu’en apprécier l’odeur. Il posa doucement sa tête sur le sol et il fixa avec intérêt la chevelure flamboyante de Marine. Cette couleur si particulière devenait de plus en plus rare, puisque le gène qui donnait cette couleur est faible dans l'organisme. Il resserra son étreinte sur elle pour la réchauffer.

-Vous avez des cheveux magnifiques... déclara-t-il de sa voix calme et douce.

Il n'osa pas la toucher, de peur d'offenser la jeune femme plus qu'elle ne devait l'être d'être ainsi enlacée par un homme qu'elle connait à peine. Il caressa les bras de la jeune femme, laissant la magie de ses mains s'infiltrer dans sa peau pour provoquer de la chaleur en elle. Plus il la touchait et plus il comprenait la raison du désir des hommes d'être près d'elle et de la soumettre à leur volonté. Elle était belle, elle était douce et son air farouche n'enlevait rien à son charme, bien au contraire, elle n'en était que plus intrigante et attirante. Il continua de la frotter de ses mains aux longs doigts agiles puis il la relâcha lorsqu'elle fut couverte de chaleur. Il posa une main sur son ventre et il força l'estomac de la jeune femme à se calmer. Il invoqua ensuite une chaude couverture qu'il plaça sur le corps de sa nouvelle camarade puis il la laissa à son repos.

-Les graines et la plante ne sont plus. Reposez-vous, je veille sur vous.

Sur ce, il se releva et il s'appuya sur un arbre, un genou replié et l'autre allongé de manière à pouvoir se lever rapidement puis il posa son sabre contre son épaule, fermant les yeux, attentif à tous les sons tel un chien de garde, même si ses pensées dérivaient par moment sur les sensations étranges mais familières que lui inspirait la jeune demoiselle; ce désir bien particulier de la sentir à nouveau contre lui et de l'étreindre jusqu'à ce qu'il s'endorme, pour une fois depuis des mois. Il jouait distraitement avec le petit anneau qui couronnait le fourreau, provoquant un petit son de cliquetis sur lequel son esprit se fixa. Lorsqu'il cessa de remonter le petit anneau, le sabre se mit à briller légèrement et devant les yeux de Kamui se défilait les visages des gens qu'il a tué au cours de l'année. Il s'imposait cette sentence, parfois, pour ne jamais oublier le prix que sa propre vie lui a couté. Il repassa encore et encore les visages familiers de ces gens qui avaient des gens qui les aimaient, malgré le fait qu'ils soient ses ennemis, et le remord l'assaillit. Il méritait cette punition et il l'assumait parfaitement.

Marine

E.S.P.er

Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 9 jeudi 18 novembre 2010, 23:12:10

Marine entendit à peine les pas du magicien qui se rapprochait d’elle. Elle sentit sa présence plus qu’autre chose. Son état d’épuisement était tel qu’elle se rendait à peine compte de ce qui se passait et du fait que Kamui avait détruit et la plante et les graines. Elle restait allongée près du feu recroquevillée sur elle-même, observant les flammes danser et lécher le bois pour le consumer. Elle avait toujours très froid mais ne disait rien. Même pour parler, elle était trop épuisée.

Elle sentit son corps venir contre le sien ce qui lui fit peur. Elle venait d’un enfer, elle ne voulait pas retomber dans un autre même si Kamui l’avait aidé, même si elle avait tendance à vouloir lui faire confiance, elle craignait les rapprochements corporels.


« Vous avez des cheveux magnifiques... »

La jeune femme sursauta à ces mots mais ne réagit pas. Elle était toujours sans force. Si quelqu’un avait voulu abuser d’elle à cet instant, il n’aurait aucune difficulté. Elle serait incapable de s’opposer à lui.

La combattante, en état de faiblesse avancée, sentit la main du seigneur de Meisa venir caresser son bras, elle frissonna de plus belle. Ne pouvant rien faire ou dire. La présence de Kamui la rassurait pourtant. Elle ne cessait d’osciller entre la crainte et l’envie de se sentir rassurée, apaisée. Les mais de son « compagnon » de fortune la réchauffaient. Il devait probablement utiliser sa magie pour lui prodiguer des soins et la faire aller un peu mieux.
 
Après son corps, il s’occupa de son estomac mal en point. Même si ça embêtait la jeune femme de le reconnaître les mains du magicien lui faisaient énormément de bien. Elle soupira d’aise alors que ses douleurs stomacales s’apaisaient pour finir par disparaitre totalement. Mon Dieu, comme cela lui faisait du bien. Elle ferma les yeux, les larmes y perlaient. Elle se sentait si bien soudainement. Quelque chose vint la couvrir et un simple coup d’œil lui apprit qu’il s’agissait d’une couverture.


« Les graines et la plante ne sont plus. Reposez-vous, je veille sur vous »

Il se releva alors et s’éloigna.

« Mer… merci… beaucoup ! »

C’était la seule chose qu’elle pouvait dire. La fatigue la gagnant de plus en plus. Maintenant qu’elle avait chaud et que ses douleurs étaient passées. L’épuisement se faisait jour. Marine se sentait doucement sombrer dans le sommeil, elle jeta un dernier coup d’œil à son sauveur et le vit assis au sol contre un arbre. Elle regretta alors d’avoir douté de lui. Ce n’était pas quelqu’un de méchant et pas non plus quelqu’un qui voudrait abuser d’elle.

Un peu plus sereine, la jeune femme sombra dans les bras de Morphée. Pour une fois, les cauchemars ne vinrent pas troubler son sommeil. Etait-ce dû à la présence de Kamui ? A ses pouvoirs ? Elle n’aurait su le dire mais quoiqu’il en soit cette nuit fut paisible pour elle et elle put totalement récupérer. Le soleil se levait à peine qu’elle ouvrit les yeux, se sentant infiniment mieux. Sans trop bouger, elle jeta un coup d’œil alentour pour tenter de voir son compagnon. Sa présence lui manquait. Une sensation bien curieuse mais une sensation bien présente pourtant.


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Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 10 vendredi 19 novembre 2010, 04:42:46

Marine avait dormi tout l’après-midi ainsi que la nuit avant de se réveiller, et même Kamui, après une certaine heure, ne put faire autrement que de s’endormir. Il allait lui dire que le remercier n’était pas nécessaire, mais sa nouvelle amie s’était endormie avant qu’il ne puisse dire un seul mot. Il sourit malgré lui. C’était la première fois qu’il sauvait quelqu’un plutôt que de le condamner depuis des années. Il ferma les yeux et il continua de visionner ses cauchemars, ces fantômes du passé qu’il devait affronter pour avoir droit au pardon. « Tu ne peux chercher ton salut sans connaître l’étendue de tes actes » pensait-il. « Tous avaient des familles et des amis qui les attendaient à la maison, qui les aimaient, et tu les as tués. Tu es un meurtrier de masse. » Il continua de regarder les soldats qui mourraient sous ses coups puis il se laissa sombrer dans le sommeil.

***

« Un… deux… trois… ET HOP! » Kamui étira un sourire satisfait en agrippant le petit lapin qui sortait tout juste de sa tanière. « Kamui Vaer, mon vieux, t’as attrapé ton déjeuner! » Il regarda alors le petit animal dans les yeux avec son sourire de chat, satisfait de sa prise. Il intercepta alors les yeux suppliants de sa prise, qui le fixaient avec horreur, et soudainement, le manger lui semblait presque criminel. « Pourquoi mon repas est-il aussi mignon…? » Soupira-t-il avant de presser l’artère de la bête pour le tuer sans douleur. Il ne se débattit pas, mais il s’endormit rapidement pour ne plus jamais se réveiller. Le jeune magicien dépeça alors sa prise avec son poignard, l’éviscérant, et creusa un trou à mains nues pour y enterrer les viscères pour éviter  que les charognards ne soient attirés par leur décomposition. Il s’assura que Marine dormait encore puis il alla fouiller les alentours, à la recherche de fruits. Il tomba sur un pommier et il y sauta pour y cueillir sa pitance et il enfourna le tout dans un sac. Après avoir réuni assez de vivre pour composer un bon déjeuner, il s’immobilisa sur le chemin du retour. Il venait de remarquer l’énergie qu’il venait de développer pour nourrir sa camarade. Il regarda son sac de provision puis il sourit.

-… C’est bien la première fois que je chasse pour quelqu’un d’autre que moi-même, remarqua-t-il avec un sourire amusé.

Il se remit en marche vers sa compagne qu’il découvrit bien éveillée. Elle semblait le chercher du regard, et bien que cela n’ait rien de bien particulier, il en fut en quelque sorte touché. Soit elle voulait s’enfuir, soit elle s’inquiétait pour lui, et son optimisme subitement retrouvé lui laissa croire la seconde option. Il revint donc vers elle avec son butin puis il s’installa près du feu, déposant dans les mains de la rouquine les pommes qu’il venait de cueillir. Il se concentra ensuite sur la partie consistante du repas; le lapin. Il leva le bras et une lance jaillit de sa main. Il regarda son arme avec un sourire, puisqu’elle était constituée d’un métal qui résistait fort bien à la chaleur, et il y empala la petite bête pour ensuite la suspendre au-dessus du feu, plantant l’autre extrémité dans le sol. Il se frotta les mains puis il se tourna vers Marine, lui souriant. Maintenant qu’il ne portait plus sa cape à capuchon, elle pouvait voir la couleur inhabituelle de ses cheveux, naturellement noirs et blancs, sa peau pâle comme celle d’un cadavre et les légers cernes de fatigue sous ses yeux.

-Je suis désolé de vous avoir laissée seule, mais j’ai cru que vous auriez faim à votre réveil, alors, je me suis permis d’aller chasser dans les alentours.

Il indiqua le lapin qui cuisait lentement sur sa broche. Il tendit doucement sa main pour effleurer la chevelure de Marine. Sur Terra, il n’y avait pas vraiment beaucoup de gens qui possédaient une telle couleur, et Kamui en était fasciné. Il continua son examen visuel puis il cessa de la toucher, conscient que cela pouvait être considéré comme impoli. Il se tourna ensuite vers la brochette et murmura deux mots en éden pour faire pivoter doucement la lance sans qu’il n’ait à la toucher. Ainsi, la viande sera à point lorsqu’il l’enlèvera de son lit de feu. Il regarda à nouveau la jeune femme.

-Est-ce que ça va mieux? s’inquiéta-t-il avec douceur. Votre état semble normal, mais je ne sais pas si vous vous êtes remise de vos souffrances.

Il espérait, au fond de lui, un hochement de tête.

Marine

E.S.P.er

Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 11 samedi 20 novembre 2010, 23:33:03

Quelques secondes à peine et Kamui apparut dans son champ de vision. Il venait vers elle, un sac, à priori bien remplit, avec lui. Le sourire aux lèvres, il prit dans sa besace des pommes qu’il déposa dans les mains de la jeune fille un peu surprise mais qui sourit alors à son tour. C’était donc ça ! Le jeune homme s’était absenté pour aller chercher de la nourriture pour eux deux.

D’ailleurs la suite des évènements confirma son hypothèse. Le jeune homme sortit un lapin de son sac et se mit à le préparer. C’est à ce moment que Marine comprit à quel point elle avait faim. C’était un peu normal vu qu’elle avait passé plusieurs heures à vomir tripes et boyaux. La jeune femme se mit assise en tailleur et déposa les pommes au sol avant de replier la couverture dont Kamui l’avait couverte durant la nuit.

Alors qu’il préparait le déjeuner, la rouquine l’observait. Les cheveux atypiques comme ses yeux d’ailleurs l’interpellèrent. Elle se dit que cela devait venir de ses capacités à pratiquer la magie. Elle nota aussi les cernes qui marquaient ses yeux. Le pauvre avait du aussi passer une sale nuit. Marine se rappela qu’il lui avait prodigué chaleur et soulagement au cours de la nuit passée. Elle se sentit responsable de cet état.


« Je suis désolé de vous avoir laissée seule, mais j’ai cru que vous auriez faim à votre réveil, alors, je me suis permis d’aller chasser dans les alentours »

Elle lui sourit de plus belle touchée par sa sollicitude. C’était bien la première fois qu’un être humain se montrait aussi gentil avec elle sans rien attendre en retour.

« Ne le soyez pas ! C’est une délicate attention de votre part d’avoir pensé à m’apporter à manger. Se serait d’ailleurs plutôt à moi de m’excuser. Je suis navrée de vous avoir causé du souci et que vous ayez du utiliser vos pouvoirs pour moi »

Son air était grave malgré le sourire qu’elle affichait. Cela montrait combien elle pensait ses mots et combien le geste de Kamui était important pour elle. C’est alors qu’il tendit la main vers ses cheveux roux. Elle s’en étonna mais ne fit aucun geste pour s’y soustraire. La jeune femme savait à présent qu’elle n’avait rien à redouter de lui. S’il avait voulu abuser d’elle, il l’aurait fait la veille quand la plante et son effet aphrodisiaque agissait sur elle.

La main fut prestement retirée et le magicien retourna à la préparation du lapin. Sa compagne par contre, continuait de l’observer se posant de multiples questions sur l’intérêt de Kamui pour ses cheveux. Ils n’avaient rien de bien extraordinaire.


« Est-ce que ça va mieux? Votre état semble normal, mais je ne sais pas si vous vous êtes remise de vos souffrances »

Marine sourit de nouveau.

« Oui, merci. Je vais beaucoup mieux. Le sommeil m’a fait le plus grand bien et mes douleurs ont totalement disparus. D’ailleurs mon estomac sera bien content d’être remplit »

Elle rit alors doucement. Mais ce léger rire changeait totalement le visage et même la personnalité de la jeune femme. Tout son visage, d’habitude si froid, si impassible, rayonnait soudainement. Cela la rendait alors plus humaine et plus accessible aux autres.

« J’ai une question à vous poser… Pourquoi… pourquoi touchez-vous mes cheveux ? Vous venez de le faire et je sais que vous l’avez fait aussi hier soir. Je ne comprends pas ce que vous pouvez leur trouver »

Ses paroles n’étaient pas un reproche juste un questionnement et un intérêt pour ce qui pouvait ainsi l’intéresser chez elle.

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Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 12 vendredi 26 novembre 2010, 05:39:52

Sa reconnaissance le toucha énormément. Ce monde était devenu ingrat aux yeux de l'Immortel, et personne ne voyait ce que d'autres faisaient pour lui. Son affection pour elle ne faisait que grandir, et pire encore, il ressentait une chaleur dans son cœur, comme s'il la connaissait depuis des années, comme s'ils avaient toujours été ensemble et qu’ils étaient même les meilleurs amis du monde. Son cœur réagissait, et cela l'inquiétait tout comme cela le rassurait; il se sentait beaucoup moins seul. Il n'avait maintenant qu'une envie, c'était de rester auprès d'elle, le plus longtemps possible avant qu'elle ne disparaisse de sa vie encore comme toutes celles qui l’ont précédées. Il ne se permettait pas de retomber amoureux, il se l’interdisait avec toute la puissance de sa volonté. Plus jamais une femme n’allait avoir le dessus sur ses émotions. Elles prenaient toutes un malin plaisir à le voir se tordre sur le sol à les supplier vainement de ne pas l’abandonner, alors qu’il ne demande que leur amour, réussissant à se procurer tout le reste. Pourquoi est-ce que tous ses choix le mettaient dans une situation qui l’empêchait de respecter ses souhaits?

 Il se redressa lentement en lui souriant, laissant le lapin griller, se tournant vers elle juste à temps pour intercepter ce sourire. Son muscle cardiaque fit trois bonds en voyant toute la douceur de ce sourire, comme s'il chassait la laideur du monde. Elle qui avait vécu un enfer, elle qui avait toujours été seule, elle trouvait encore la force de sourire, comme si son passé n'était qu'une brindille sèche à côté de l'arbre de l'avenir. Il eut l'impression soudaine que tout irait toujours pour le mieux, et il en fut rassurer. Cette femme était décidément spéciale, puisque la veille, il était au plus mal alors que maintenant, il retrouvait le goût à la vie. Ses joues le picotèrent légèrement alors qu'elles se teintaient d'un rose léger. Elle lui demanda en plus pourquoi il lui avait touché les cheveux. Cette fois, il décida de peser ses mots avant de les prononcer. Il prit un moment de réflexion, la main au niveau du menton, en pleine réflexion. Au bout d’un moment, il la regarda de nouveau.

-Simplement… Parce que je les trouve très beaux… Ici, sur Terra, il y a des femmes avec cette couleur… mais la vôtre est la plus belle que je n’ai jamais vu, avoua-t-il d’une voix douce. Je suis désolé de les toucher sans votre permission… mais ils évoquent une flamme de vie que je ne peux que désirer, car il y a des mois que je me sens vide.

Sur ces mots, appuyés d’un sourire enjoué comme nous n’en voyons que rarement dans ces temps troublés, il se releva et reprit ses distances pour ne plus indisposer la jeune femme par ses manières. Le dos contre l’arbre qu’il avait choisi la première fois, il commença à retirer ses habits de voyage, les pliant également pour éviter de leur imposer davantage de plis disgracieux, pour se retrouver dans sa simple tenue de combattant, constitué d’un kimono d’un style d’assassin, soit une légère tunique sous laquelle on pouvait voir des bandages blancs qui recouvraient son torse et maintenaient ses côtes, probablement blessées, un pantalon seyant ainsi que des bottes souples dont les semelles étaient ajustée pour ne produire aucun son sur les sols fermes. Il ferma les yeux, ressentant un besoin pressant de méditer. Il ne comprenait simplement pas pourquoi à chaque fois qu’un malheur amoureux se produisait, une autre jeune femme apparaissait subitement et le rendait maladroit, l’embarrassait et le rendait de plus en plus nerveux. Comme s’il vivait un enfer qui lui laissait, à tous les jours, l’impression que le lendemain serait plus doux pour ensuite le ramener dans l’amertume. Il ouvrit à nouveau les yeux et posa un regard suppliant sur Marine, comme s’il la suppliait de ne pas le faire souffrir, ne sachant pas comment il était supposé agir maintenant. Il se dit alors qu’il pourrait essayer de parler avec sa nouvelle amie.

-Je sais quelle sorte de vie vous avez menée, Marine, et que vous êtes, au fond de vous, une personne dont le cœur n’a jamais désiré faire de mal à qui que ce soit. En cela, nous avons énormément de points en commun. Par la force des choses, je suis un meurtrier. Pour votre propre sécurité, je veux que vous en sachiez le maximum à mon sujet, si je m’avère être indigne de confiance.

Il plongea une nouvelle fois son regard dans celui de marine, mais cette fois, il n’explora pas ses souvenirs, mais il l’accueilli dans les siens. Il sourit à la jeune femme puis il se laissa complètement investir par son esprit. Par la même manière qu’il avait utilisée contre elle, elle put voir les évènements marquant de sa vie qui pourraient lui indiquer ses faiblesses ainsi que ses forces, mais il lui cacha son histoire avec Melisende, cachant la nature démoniaque de cette demoiselle sous une apparence d’une femme d’une grande beauté et d’un grand cœur qui lui a été ravi par la maladie. Bien sûr, tout indiquait que c’était un mensonge, puisqu’il mentait terriblement mal, mais au moins, Marine ne risquait pas de l’interroger, si elle avait un peu de tact, mais il ne doutait pas que leur amitié lui délierait un jour la langue.

Marine

E.S.P.er

Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 13 samedi 27 novembre 2010, 14:31:43

Marine sourit un peu plus en voyant le jeune homme prendre son temps pour lui répondre. Pourtant, la question n’était pas si complexe. Il n’y avait aucun piège. Elle se demandait juste ce qui l’attirait autant dans sa toison indisciplinée. La réponse vint finalement après mûre réflexion.

« Simplement… Parce que je les trouve très beaux… Ici, sur Terra, il y a des femmes avec cette couleur… mais la vôtre est la plus belle que je n’ai jamais vu. Je suis désolé de les toucher sans votre permission… mais ils évoquent une flamme de vie que je ne peux que désirer, car il y a des mois que je me sens vide »

La jeune femme ne put s’empêcher de rougir devant le compliment. C’était certainement la première fois qu’on lui faisait un compliment sincère. D’autres hommes lui en avaient fait mais c’était toujours des compliments à connotation sexuelle, rien de vraiment flatteur. Là, c’’était bien différent et cela, une nouvelle fois, la toucha beaucoup. Elle laissa ses yeux se perdre dans la contemplation du feu, un peu gêné par les paroles du magicien.

Elle l’entendit alors se lever et ses yeux revinrent se poser sur lui. Kamui alla s’asseoir contre l’arbre où il avait passé la nuit. Avait-il mal pris sa question ? Cela ne la gênait pas ce qu’il faisait en passant ses doigts dans ses cheveux. La rouquine savait que ce n’était en rien intéressé.

Alors qu’elle l’observait, elle vit qu’il commençait à se dévêtir ce qui ne fit qu’amplifier ses rougeurs. Malheureusement pour elle, les hommes nus, elle connaissait et elle aurait préféré s’en passer vu les circonstances mais là c’était différent. Par chance, il ne faisait qu’enlever le gros de ses vêtements et de se mettre plus à l’aise. Elle remarqua alors es bandages qui le couvraient. Le pauvre avait du se blesser. Ce n’était pas en la sauvant, il n’avait pas pris de coups, cela devait venir d’autres combats.

Il ouvrit les yeux, ses yeux si particulier, et les posa sur elle. Ce regard la toucha énormément. Elle n’aurait su dire pourquoi mais il semblait renfermer toutes les peines du monde. Cet homme avait du terriblement souffrir. Tout autant, voir infiniment plus qu’elle.


« Je sais quelle sorte de vie vous avez menée, Marine, et que vous êtes, au fond de vous, une personne dont le cœur n’a jamais désiré faire de mal à qui que ce soit. En cela, nous avons énormément de points en commun. Par la force des choses, je suis un meurtrier. Pour votre propre sécurité, je veux que vous en sachiez le maximum à mon sujet, si je m’avère être indigne de confiance »

La jeune femme s’étonna de ses paroles et fut une nouvelle fois hypnotisée par son regard. Mais à la différence de la veille, elle ne le sentit pas pénétrer dans son esprit, c’était tout le contraire, elle se sentit totalement aspirée par lui. Marine se retrouva alors dans l’esprit du seigneur de Meisa et vit toute sa vie, du moins ce qu’il voulu bien lui montrer. Elle sentit que certains évènements étaient faux mais elle ne dit rien. Il était inutile de le faire souffrir. Lorsqu’il la libéra, les alarmes coulaient sur ses joues. Si elle avait cru connaître l’enfer, lui ça avait été bien pire. Elle se sentit profondément touchée par cet homme et avait une profonde envie de le réconforter. Il était aussi seul qu’elle pouvait l’être. Pourtant, lui non plus n’avait pas perdu son humanité, il avait trouvé le moyen de lui venir en aide malgré tout.

D’un mouvement gracieux, elle se releva et alla jusqu’à l’arbre où il se trouvait. Elle s’agenouilla face à lui et passa sa main sur sa joue. Les siennes étaient mouillées de ses larmes. Marine lui sourit tendrement. Elle s’approcha doucement et posa ses lèvres sur les siennes. Un baiser doux et chaste, comme une manière de vouloir le réconforter et lui apporter un peu de tendresse. D’ailleurs, curieusement, à elle aussi, cela lui fit un bien fou.


Merci Stephen pour la sign :)

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Serenos I Aeslingr

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Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 14 lundi 29 novembre 2010, 22:01:25

Il avait les yeux fermés alors qu'elle se rapprochait de lui. Il en était sûr, elle allait s'enfuir, maintenant, comme n'importe quelle personne sensée le ferait en présence d'un homme aux mains souillées du sang et des larmes de milliers de jeunes hommes et femmes. Pour quelle cause avait-il tué? Pour toutes les raisons possibles, bonnes comme mauvaises. Au début, il tuait pour pouvoir survivre et acheter de la nourriture sur Terra quand il n'était pas sur Terre, puis il a tué pour protéger la femme qu'il aimait, puis, encore une fois, il s'est élevé contre les dieux et il a, de ses mains, tué des centaines de fidèles sans le moindre remord, et enfin, il s'était battu pour le pouvoir, puis encore une fois pour le conserver. La veille, il avait tué deux hommes simplement pour protéger des esclaves dans le genre de Marine. Ses mains étaient souillées, et Marine était, comparée à lui, blanche comme un ange, blanche comme neige, blanche comme la pureté elle-même. Il avait même honte d'avoir touché sa chevelure, maintenant qu'il y pensait.

Ses yeux s'ouvrirent subitement en sentant le doux contact de la main de Marine contre sa joue. Il ne vit pas ses yeux, mais lorsque ses lèvres touchèrent les siennes, il sentit un courant électrique parcourir tout son corps, passant de ses lèvres jusqu'à se nicher dans son abdomen. Les ombres en lui se mirent à se tortiller en hurlant silencieusement à ce contact, libérant alors le jeune homme de leur étreinte. Il manqua de pleurer à son tour pour laisser s'écouler son profond soulagement. Il écarquilla les yeux sous la surprise de ce sentiment terrassant, mais il ne la repoussa pas du tout, loin de là. Instinctivement, son bras se leva lentement et, hésitant, il vint toucher la joue de la belle jeune femme, puis il y posa sa paume, laissant son pouce essuyer les larmes qui y perlaient. C'était un simple baiser, une petite caresse buccale, mais pourtant, il avait une telle signification, une telle intensité, que le rompre semblait hérétique. Il voulait que cela se prolonge, jusqu'à la fin des temps. « Juste cette fois… laissez-moi apprécier ma vie… » supplia-t-il à une force quelle qu’elle soit qui pouvait bien influencer ce moment. Il ne comprit pas que ce simple baiser avait déchainé en lui la folie et la peur que les femmes éveillaient désormais en lui, ce mal que seule une femme pourrait calmer, avec une patience surhumaine.

La main tenant son katana laissa celui-ci tomber sans plus de façon pour que son bras puisse se passer autour de la hanche de Marine. L’immortel l’attira donc à lui. La compréhension de Marine le rendait fragile, incohérent. Son esprit était troublé par l’attirance qu’elle lui faisait ressentir et la tendresse qu’elle lui témoignait. Il brisa alors le baiser qu’ils partageaient et il la regarda dans les yeux, la relâchant subitement tout en la faisant reculer. Ce qui aurait dû être un chaste baiser, presque amical, venait d’être transformé en une espèce de démonstration d’amour de sa part. Il serra les dents et baissa la tête, en proie à un violent dilemme. Comment avait-il osé faire cela? Sa main droite ne quitta pas immédiatement la joue de Marine, mais l’autre alla rejoindre celle de la jeune femme posée sur la sienne pour l’inciter à l’enlever si elle le désirait. Il leva à nouveau la tête et plongea son regard vibrant d’adoration dans le sien, cherchant si, par miracle, elle ressentait quelque chose pour lui, que ce soit de l’affection ou de la pitié.

-Pardonne-moi… Je ne sais pas ce qui me prend…

Il ne savait même plus se contrôler lui-même. Il ne pouvait pas tomber amoureux, surtout pas maintenant, après s’être juré à lui-même de ne plus le faire! Marine était belle, et il avait scruté le moindre de ses souvenirs, découvrant toute la bonté qui est enfermée en elle, la femme douce et tendre qu’elle est, comme elle avait scruté les siens grâce à lui, découvrant les sombres blessures que l’immortalité avait laissé sur son âme. Tous deux se connaissaient très bien, même s’ils ne s’étaient rencontrés que la veille. Il prit quelques inspirations puis il se releva, l’aidant à faire de même. Il la dominait à peine de sa grandeur, et il se rendit compte à quel point cette femme était aguerri. Ses bras étaient forts et portaient les marques de son entrainement. Sa main glissa de son visage pour venir enlacer doucement son torse et il la serra légèrement contre lui, dans un câlin tout ce qu’il y a de plus inoffensif.

-Merci, Marine… Pour ta douceur… c’est comme un baume sur mon pauvre et vieux cœur…

Mais cette fois, même s’il ressentait quelque chose, il comprenait une chose; la différence d’âge était bien trop grande. Il était plusieurs fois centenaire et elle approchait à peine la trentaine. Elle avait encore un cœur jeune et pur de sentiments néfastes, il ne pourrait jamais se permettre de le corrompre avec le sien, qui était rude, éprouvé par l’âge, alors que son âme était dévoré par les ténèbres. Elle méritait bien mieux que cela, beaucoup mieux. L’expérience qui les séparait, même si elle consultait des années durant ses souvenirs pour acquérir le quart de son expérience, était le plus grand rempart entre eux. Elle ne serait jamais qu’un rêve qu’il aurait brièvement tenu contre lui. Même s’il avait l’air jeune, il ne pourrait jamais oublier que, comparé à lui, elle était encore une enfant, même si elle était une adulte depuis bien longtemps aux yeux de sa Race. Il fit doucement glisser son pouce contre la lèvre inférieure de la jeune demoiselle. Il ne doutait pas un instant qu’elle trouverait vite une personne qui pourra la combler de bien des manières, puisqu’elle était assez intelligente pour ne plus faire confiance aux hommes louches.

Il vit alors que le lapin était près de cuire de trop. Il laissa la jeune demoiselle tranquille pour arracher leur repas du feu. Il vit bien que la peau de l’animal était parfaitement dorée. Il poussa un soupir de soulagement puis il leva la main vers son sac pour faire voler une assiette et il l’agrippa au vol. Il regarda la jeune femme avec douceur en lui apportant le repas. Ensuite, il s’éloigna vers l’étang, à quelques mètres de là. Il s’agenouilla sur son bord puis il se pencha et s’enfonça la tête dans l’eau glacée. Il sentait qu’il disait n’importe quoi, qu’il anticipait et qu’il faisait tout un plat pour un simple baiser, mais après avoir laisser une femme qu’il a incité à entrer dans son âme, une femme qui a pleuré pour lui, une femme qui lui a démontrer une tendresse en laquelle il ne croyait plus, l’embrasser, il avait besoin de calmer les élans de ses besoins. De quel droit pouvait-il l’embrasser?


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