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Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

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Marine

E.S.P.er

Il était encore tôt quand Marine s’éveilla. Preuve en était que le soleil n’était pas encore levé, lui. Elle jeta un regard machinal vers le radio réveil « 5h07 ». Elle frotta ses yeux ensommeillés. Quand William n’était pas là, elle se réveillait toujours aussi tôt, parfois plus encore. Bien que sachant pertinemment que son mari n’était pas à côté d’elle, elle passa sa main à la place qu’il occupait habituellement. Son mari ! Et oui, cela faisait maintenant quatre ans que Marine et William s’était dit « oui » devant le maire. Il n’y avait pas grand monde à la cérémonie mais cela leur importait peu. L’essentiel c’était que les deux protagonistes y soit. Le reste était sans importance.

La jeune femme jeta un coup d’œil à son alliance. C’était celle en or blanc et diamants qu’il lui avait offert pour leurs fiançailles. Elle n’en avait pas voulu d’autres pour le mariage. Celle-là était parfaite. Elle ne savait pas comment son avocat avait su qu’elle n’aimait pas l’or jaune mais il avait tapé dans le mille en la lui offrant.

Quatre ans ! Quatre années de bonheur ! Oh bien sûr tout n’est pas toujours tout rose dans un couple, loin de là. Il y a parfois des disputes et des discussions houleuses et le couple Dolan n’y faisait pas exception. William, comme Marine, avait un caractère bien trempé et aucun des deux ne se laissaient marcher sur les pieds. Cela avait donné lieu à plusieurs disputes mais chacun avait fait des efforts pour l’autre et tout c’était toujours arrangé. Le couple oblige aux compromis et Marine s’y était pliée, abandonnant une partie de sa « liberté » mais elle était bien loin de s’en plaindre. Elle était heureuse et ce bonheur méritait bien quelques sacrifices.

L’un d’entre eux était de se réveiller parfois seule. Au départ, avant leur mariage, ils avaient vécu dans l’appartement qui jouxtait son bureau. Cela convenait à la jeune femme mais après leur passage à la mairie, William avait insisté pour qu’ils déménagent dans cet appartement, celui-là même qu’il lui avait montré juste avant son accident. C’était devenu leur lieu de vie. Marine n’avait pas changé la décoration, celle-là, en noir et blanc, lui convenait. Tout cela pour dire (oui l’auteur à tendance à digresser) que William pouvait ne pas rentrer dormir. Son travail le retenait certaines nuits, comme celle-ci. La jeune femme l’avait accepté sachant combien le travail de son époux lui tenait à cœur. Elle s’accommodait donc de ses absences mais il lui manquait toujours le matin quand elle se réveillait sans lui à ses côtés.

Elle se redressa, avant de quitter le lit. Il était tôt mais elle comptait bien aller saluer son cher époux. Aujourd’hui, elle n’avait pas de cours et comptait simplement travailler à la maison. Grâce au mariage, elle avait pu obtenir des papiers et, par conséquent, s’inscrire à la faculté où elle suivait des études de philosophie, rien de bien surprenant à cela. Elle avait passé les trois premières années avec succès et mentions, et c’était bien parti pour la quatrième. Après un passage rapide à la salle de bain, elle s’habilla. Là aussi, il y avait eu quelques changements. Elle continuait de porter des vêtements du siècle passé mais elle avait réussi à se vêtir de manière un peu plus conventionnelle. Un tailleur dont la jupe lui arrivait à mi-cuisses, un chemisier blanc sous la veste, des bas opaques cachant ses blessures de guerre et ses bottines. Le tout dans sa non-couleur favorite, le noir sauf pour le chemisier. Ainsi vêtue, elle se dirigea vers la porte et, une fois dehors, vers la tour Dolan.

La dame aurait bien pu faire appel à Ideki pour l’y conduire mais c’était une chose à laquelle elle ne s’était jamais habituée. Demandé aux autres de faire des choses qu’elle-même pouvait faire, elle n’en voyait pas l’intérêt. C’est donc à pieds qu’elle se rendit au bureau de son époux. Elle ne mit guère de temps à le rejoindre, l’appartement était à dix minutes à peine. Elle s’arrêta en chemin pour acheter cafés et croissants dans un café qui était ouvert 24h/24 et 7jours/7. Les accrocs au travail pouvaient se restaurer à n’importe quel moment dans cet endroit. Tant qu’à venir saluer William autant apporter le petit déjeuner en plus.

Le hall était vide pour l’instant mais dans une heure ou deux, il grouillerait d’activités. Là, il n’y avait que le gardien qui la salua, reconnaissant la femme du patron. Déferrant au possible, il alla lui appeler l’ascenseur. Cette manière de faire la surprendrait toujours. Etait-ce là une manière de se faire bien voir ? Peut-être. Marine le remercia et prit l’ascenseur direction le 48e étage de la tour. Une fois arrivée, elle franchit les portes vitrées menant à la salle d’attente et au bureau de la secrétaire, Niji Saori, pas encore arrivée ce qui était normale vu l’heure affichée par l’horloge « 5h53 ». La jeune femme frappa aux portes du bureau de Dolan et entra. Comme prévu, son cher et tendre était assis à son bureau en train de taper à son ordinateur tout en consultant papiers et livres de droit. Néanmoins, il releva le nez de son ouvrage et sourit à l’arrivé de sa femme. Ce n’était pas la première fois qu’elle venait le voir de bon matin quand il restait passer la nuit à travailler.  Il en était toujours ravi. Elle marcha vers lui, un grand sourire aux lèvres.


« Bonjour mon amour – elle souleva le sac en papier kraft – Je suis venue t’apporter le petit déjeuner. J’imagine que tu as besoin de caféine après ta nuit blanche ! »

Il y avait tout ce qu’il fallait dans le bureau mais Marine aimait bien lui apporter le café chaud le matin. Ils pouvaient partager tranquillement ce moment ensemble. Elle ouvrit le sachet et sortit les deux gobelets en carton contenant le liquide brûlant. Elle les déposa sur le bureau de noyer, là où il restait un peu de place avant de venir embrasser amoureusement son compagnon. Elle se pencha vers lui et posa doucement ses lèvres sur les siennes avant de lui murmurer :

« Je t’aime ! »

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 1 dimanche 05 septembre 2010, 12:58:17

       Le mariage n'avait pas changé l'avocat tant que cela. A part le fait qu'il se sentait heureux et épanouit. Le seul bémol était ce conflit intérieur et perpétuel qui lui demandait en permanence de choisir entre Marine et son travail. William savait qu'il la faisait souffrir à chaque fois qu'il devait rester la nuit pour travailler mais il avait tout de même fait un effort sur ce point. Il avait drastiquement réduit le nombre de ses nocturnes et il essayait de rentrer à leur appartement avant la nuit. Pourtant, parfois il devait faire un écart à sa promesse tacite, car il était PDG d'une importante société et qu'un PDG ne pouvait pas rentrer aux heures de bureau. Il y avait aussi les fois où il s'absentait pendant quelques jours pour acheter des marchandises sur Terra. Bien entendu, William justifiait ces absences en invoquant un important voyage d'affaire. Il lui mentait mais il pensait faire cela pour son bien. Même si elle savait que son mari était esclavagiste, elle avait l'air d'avoir enfouit cette information au plus profond d'elle-même. Jamais elle n'en parlait où n'y faisait allusion. Son mensonge était nécessaire pour le bonheur de Marine. Et avec Dolan plus qu'avec quiconque, la fin justifie les moyens.


       William était dans son bureau en train d'écrire plusieurs mails qu'il devait éparpiller aux quatre vents. Le rachat d'une société d'Audit était la cause de sa nuit blanche. Il devait décortiquer les finances de la société qu'il s'apprêtait à acheter, lire le rapport de son avocat qui lui apportait un avis juridique – et oui, William était avocat pénal et n'était pas assez compétent dans le droit d'affaire pour se débrouiller sans aide -, et plein du détails sur lesquelles seul William pouvait prendre une décision. Impossible de déléguer le travail pour retrouver les bras de Marine.

       Au petit matin le rythme de William avait beaucoup diminué. Des vestiges de vêtements étaient éparpillés dans son bureau à mesure que l'avocat sacrifiait son élégance contre son confort. Dolan était donc en chemise blanche et portait un pantalon qui semblait faire parti du même ensemble que la veste qui pendait misérablement sur un coin du bureau. Il avait plus ou moins fini de travailler lorsqu'on toqua à la porte de son bureau. Un sourire vint immédiatement illuminé son visage. Pas besoin que sa femme ouvre la porte pour qu'il la reconnaisse. Ce n'était pas la première fois qu'elle venait le retrouver de si bonne heure. Le stress et la fatigue de cette nuit disparut alors que la magnifique femme de Dolan passait les lourdes portes à double battants avec un sac portant les "armoiries" de la boulangerie qui ravitaillait tous les travailleurs de la tour du cabinet.

       -Madame Dolan, la salua-t-il avec un ton trop formel pour être sérieux. Vous êtes bien matinale.

       L'avocat esquissa un sourire et la regarda approcher. Quatre ans et il la trouvait toujours aussi magnifique. A force de le lui répéter, Marine s'était sans doute rangée à son avis, mais ce qu'elle a subit durant son enfance ne pouvait pourrait jamais être effacé totalement. Notamment son manque de confiance en elle.
       La jeune femme se pencha sur William et lui délivra un baiser qui aurait pu être un simple baiser de "bonjour". Pas de chance pour elle, s'il s'agissait de son attention. L'avocat attrapa ses hanches et la posa sur ses genoux, enserrant ensuite sa femme pour transformer son baiser en un échange de désir. D'une main, il attrapa ses jambes pour la basculer et l'allonger sur lui. Il fit coulisser ses mains sur le corps de sa femme, appréciant des courbes qu'il connaissait par cœur. Ses lèvres quittèrent les sienne pour s'aventurer dans son cou. C'était devenu une habitude lorsqu'il voulait provoquer des sensations dans le corps de sa jeune femme. Son cou était son point faible et Dolan n'avait aucune pitié pour les faibles. Il se mit à le dévorer sans retenu. Encore fallait-il que sa femme ait autant avant de lui qu'il avait envie d'elle.
« Modifié: mardi 07 septembre 2010, 01:41:55 par William Dolan »

Marine

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 2 lundi 06 septembre 2010, 17:33:18

Marine ne s’attendait pas à une réaction aussi vive de la part de son mari. En un instant, elle se retrouva sur lui alors qu’il s’attaquait à son point faible, son cou. Elle poussa un léger gémissement. A chaque fois qu’il posait ses mains sur elle, c’était une invitation qu’elle ne voulait pas refuser. Exit les débuts tâtonnants. En quatre ans, il lui avait beaucoup appris et surtout à accepter de se laisser aller, à se confier totalement à l’autre. Et elle avait été une bonne élève. Du moins, elle l’espérait. William avait envie d’elle et un seul baiser dans son cou suffisait à la jeune femme pour vouloir la même chose.

Alors qu’il s’attaquait voracement à son cou, elle détacha sa veste et la fit tomber au sol. Ses bras entourèrent le cou de son mari tandis que ses lèvres allèrent quérir les siennes. Elle l’embrassa passionnément. Sa langue alla jouer avec sa consœur. Alors que les bouches étaient soudées, les mains quittèrent le cou pour descendre caresser le torse sous la chemise blanche avant de continuer leur course jusqu’à la taille, puis aux hanches avant de venir se risquer au niveau de l’entre jambe. Oui, en quatre ans, elle était devenue joueuse. Les doigts devenus fort habiles allèrent dégrafer la ceinture puis les boutons et la fermeture éclair du pantalon. La bouche aux lèvres carmins voyagèrent jusqu’à l’oreille du juriste.


« Moi aussi, j’ai très envie de toi ! »

La bouche poursuivit son voyage, empruntant celui fait précédemment parles mains. Avec grâce, la dame se laissa choir au sol, sur ses genoux. Sa main droit alla chercher l’objet de son envie et le dégagea du carcan de tissu afin d’apparaitre au jour. Les yeux brillants d’envie, elle le caressa un moment, le laissant croitre dans sa main chaude et douce. Et, une nouvelle fois, la bouche entra en jeu. La jeune femme introduisit le membre dans sa bouche et le caressa avec douceur et lenteur. Parfois, il sortait totalement de sa bouche laissant sa langue venir donner de multiples coups dessus. Elle léchait la verge de son mari comme un chat laperait un bol de lait. Elle savait que William appréciait cela, comme tous les hommes, et elle était loin d’y être réfractaire même si au début, elle s’était senti maladroite. Aujourd’hui, elle exécutait cela sans honte et avec plaisir.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 3 jeudi 09 septembre 2010, 13:58:14

       Des doigts fureteurs allèrent se perdre sur la peau de l'avocat qui accueillit ces caresses téméraires par un petit rire. Marine était devenue bien entreprenante. Ça n'avait plus rien à voir avec l'adolescente qui se découvrait et se laissait totalement diriger par Dolan. La veste se retrouva bien vite par terre, incapable de résister à l'assaut de la jeune femme qui semblait prête à s'embraser à tout moment. L'avocat sentit quelque chose triturer le devant de son pantalon et resta impuissant en sentant le bouton du pantalon sauter. Il accusa un frisson lorsque la main tiède se posa sur son sexe au repos. En fait, il ne s'attendait pas à éveiller aussi rapidement le désir chez sa partenaire. Cette dernière commença déjà à lui échapper, flattant son torse déjà émoustillé par le passage de ses mains. Elle s'affaissa ensuite, à genoux devant lui.

       William vida tout l'air de ses poumons lorsqu'il sentit une bouche chaude se refermer autour de sa verge gonflée grâce aux soins des petites mains qui s'étaient affairées dessus. L'avocat se para d'un sourire bienheureux. C'était le fantasme de pas mal d'hommes de se voir gratifié d'une gâterie, assis à son bureau. D'aucun dirait que si c'est fait par son épouse, le fantasme perd de sa valeur, mais quand il s'agit de l'épouse de William Dolan, une magnifique rousse aux longues jambes, on est d'accord pour dire que ce détail n'a pas vraiment d'importance.

       Dolan posa une main sur son bras pour garder un contact, autre que la bouche sur son membre, avec Marine. Ses doigts transmettaient toutes les humeurs de l'avocat qui avait fermé les yeux pour exalter ses sensations. Son souffle aussi était victime des différentes exactions de Marine, se coupant lorsqu'elle s'attaquait à des zones plus sensibles ou s'accélérant lorsque le rythme était trop important pour lui. Il se sentait totalement aspiré par le chaudron de luxure qui englobait son intimité. Ardents tourbillons de salives et menace omniprésente des dents qui rappelaient leur présence de temps à autre. Une alliance de douceur et de violence, qui commençait à atteindre son but. William sentait les premiers picotements de l'orgasme qui se concentrait dans son entrejambe.

       -Ma puce... réussit-il à dire en guise d'avertissement.

       Au cas où ça ne suffirait pas, il tenta de la prévenir qu'il venait, en serrant doucement son bras. Il valait mieux qu'elle n'ait pas de mauvaise surprise. Puis, un petit gémissement s'échappa de ses lèvres et sa semence s'échappa de sa verge par contractions sporadiques de moins en moins fortes. Il resta un court moment assommé par l'orgasme puis reprit ses esprits. Bien entendu, ça n'allait pas s'arrêter là, mais il devait gagner du temps pour que sa vigueur lui revienne. Rien de plus facile.

       Dolan se leva et attrapa sa femme par le fessier. Il la souleva avec facilité et la posa sur son bureau parsemé de feuilles. Documents importants? Aucune idée, mais William aura tout le temps de se mordre les doigts plus tard. Ses mires émeraudes s'ancrèrent dans celles de la jeune fille. Marine, assise sur son bureau, avait grappillée les quelques centimètres qui l'empêchait habituellement de le regarder dans les yeux sans lever la tête. L'échange de regards était maintenant parfaitement égal alors que le juriste contemplait l'opaline de ses iris. Il resta un petit moment à se dire combien il avait de la chance et que jamais il ne regretterait son choix, puis il posa un baiser sur les lèvres de la jeune fille qu'il obligea à se coucher sur le bois en noyer. Lorsqu'elle fut enfin en attente de la suite, William passa ses mains sous sa jupe et attrapa l'ourlet de ses bas qu'il fit glisser le long de ses jambes. Les sous-vêtements gisant sur la moquette, il lança à la jupe impuissante un regard cruel. Il n'allait pas l'enlever. Il préférait qu'elle contemple sa défaite et son incapacité à défendre la vertu de sa propriétaire. Quelle cruauté!

       William souleva donc la jupe, pour livrer l'intimité de sa femme à son regard profane. Paresseusement, il commença à chatouiller le bout des lèvres. Il posa ensuite deux doigts sur l'intimité et glissa sur la peau sensible en lents mouvements circulaires, de la fourchette jusqu'au clitoris qui était miraculeusement épargné. Le mouvement était de plus en plus rapide et concentrique, et ralentissait d'un coup pour revenir sur les hauteurs des lèvres. Dolan continua patiemment jusqu'à ce que ses doigts soient entièrement couverts de ce liquide cireux. Il en recouvra le clitoris qui fut, à son tour, le centre de ses attentions. Ses doigts virevoltaient sur le petit bout de chair. Ils se mirent ensuite à le harceler méthodiquement, à la manière de requins se jetant chacun leur tour sur un banc de poissons. Un doigt plongeait, puis repartait pour laisser la place à un autre qui attaquait avec la même hargne que son prédécesseur.

       Au bout d'un moment, dont William seul décidait de la durée, ses doigts se retirèrent et il rapprocha la jeune fille du bord de son bureau en la trainant délicatement par les hanches. Ceci fait, il prit place sur son imposant fauteuil en cuir comme s'il s'apprêtait à consulter quelques dossier importants. Son visage au niveau de l'entrejambe de la jeune fille, il fit passer ses bras sous ses cuisses et posa ses mains sur ses flancs. Elles y restèrent, éteintes. Ce fut au tour de la langue du juriste de s'affairer sur l'intimité. Il donna des coups de langues sur la rose, lapant jalousement tout son nectar. Les tortures qu'il lui faisait subir étaient divers et variées. Il attrapa une des petites lèvres dans sa bouche et aspira fortement. Il la lâchait, puis recommençait. Dolan s'attaqua ensuite au bouton rosé qui ceignait l'ovale de peau rosé. Il l'agaçait avec ses langue puis le pinçait sans pitié entre ses lèvres. Pendant, un long moment la langue glissa sur toute les parties de la fleur qu'elle considérait visiblement comme sa propriété. Par excès de confiance ou par simple témérité, le visage de l'avocat se colla totalement à la fleur, laissant plus de portée à la langue qui se durcit et força l'entrée du sanctuaire. Elle se débattit contre les parois qui se refermaient autour d'elle puis se retirait pour enfoncer une nouvelle fois les portes qui offraient toujours une résistance symbolique.

       La lapidation linguale continua, alternant aléatoirement entre les différents sévices, mais n'accordant jamais aucun répit à l'organe torturée. Et cela, jusqu'à ce que William ait récupéré et qu'il puisse offrir à la jeune femme une part plus concrète de sexualité.

Marine

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 4 vendredi 10 septembre 2010, 11:53:23

Appliquée à son ouvrage, la main gauche posée sur la cuisse de son époux, Marine faisait œuvrer sa bouche sur le membre tendu. Elle sentit la main de Dolan se poser sur son bras et le serrer plus ou moins doucement selon le rythme qu’elle adoptait. Au soupir qu’il poussait, il appréciait le traitement. La rousse leva les yeux pour voir le visage de son époux. Les yeux clos, il avait un air totalement béat et elle en sourit, heureuse de lui apporté du plaisir.

Depuis quatre ans, il la comblait. L’argent avait toujours été le cadet des soucis de Marine et ce n’est pas en devenant madame Dolan que cela avait changé. Ce qu’elle aimait c’était les petites attentions dont il la gratifiait, des choses qui peuvent sembler bien anodines pour tous, sauf pour elle. Un regard, une caresse, un baiser, les efforts qu’il faisait pour rentrer le soir chez eux ou pour passer du temps avec elle. Cette façon qu’il avait de discuter avec elle, d’échanger, parfois de se disputer. Malgré sa fonction et sa position de meilleur et de plus grand avocat pénaliste de la ville pour ne pas dire du pays, il ne l’avait jamais forcée à venir aux réceptions, dîners et autres consécrations liées à sa carrière. Il savait qu’elle n’aimait pas ça. Cependant, elle faisait un effort pour y aller de temps en temps et alors le comportement de maître Dolan la faisait sourire. Il veillait sur elle comme le plus précieux des diamants en s’assurant que personne ne vienne l’importuner. Et elle aimait ça, cette impression d’être la chose la plus importante du monde pour lui.

Ses yeux se reportèrent sur la verge qu’elle continuait de flatter avec sa langue et ses lèvres pulpeuses toujours dépourvues du moindre maquillage, comme tout le reste de son visage. Ses doigts caressaient les bourses pleines de son compagnon. Elle insistait sur certains endroits quand elle sentait la prise se resserrer sur son bras ou diminuait l’intensité des va-et-vient quand la pression changeait. Au bout d’un moment, il se saisit plus fermement de son bras et murmura « Ma puce ». La jeune femme écarta alors son visage de la verge palpitante mais continua les mouvements avec sa main qui allait de plus en plus vite jusqu’à l’explosion finale. William avait eu le bon goût de la prévenir. Malgré le temps, il savait que sa femme était bien loin d’être fan du goût du sperme. L’orgasme fut violent et la rouquine contempla, satisfaite, les jets de liquide blanc qui jaillissaient du membre. Elle le laissa alors reposer doucement sur le pantalon.

Elle se laissa un peu plus aller sur le sol, contente d’elle-même mais son mari avait une autre idée en tête. Il se pencha et l’attrapa par son postérieur avant de la déposer doucement sur son bureau emplit de papiers. Décidemment c’était une matinée qui s’annonçait bien agréable. Posée sur le bureau, la jeune femme plongea son regard dans les yeux émeraude de son époux qui en faisait autant. Le sourire qu’elle affichait disparut pour laisser place à une autre expression. L’envie, la passion se lisait à présent sur ses traits délicats. Lorsqu’il vint chercher ses lèvres, elle les lui offrit avec plaisir et l’embrassa passionnément. Il la fit alors basculer doucement en arrière de manière douce et autoritaire à la fois. Conciliante, elle obéit et laissa son dos se poser sur le bois couvert de papiers. Ses yeux aigue-marine ne le quittaient pas un seul instant. Son souffle s’accéléra alors qu’elle le vit glisser ses mains sous sa jupe et s’emparer d’un premier bas qu’il enleva rapidement et laisser tomber au sol. Son jumeau le suivit puis ce fut le tour de sa culotte qui finit par être abandonner sur le parquet verni. La jupe fut remontée outrageusement, les doigts habiles se mirent à l’ouvrage sur son intimité.

Madame Dolan resta à contempler son époux la torturant avec délice le plus longtemps qu’elle put. Son souffle s’accélérait encore sous les caresses délicieuses qu’il lui prodiguait. Lorsqu’elle n’y tint plus, elle laissa sa tête aller se poser sur le bureau en noyer. Les yeux clos, elle gémissait dans le silence de la pièce. Son sexe était sollicité de manière de plus en plus intense lui donnant du plaisir mais lui donnant aussi envie de plus. Comme répondant à ses envies secrètes, William s’assit dans son fauteuil et des doigts se fut sa langue qui reprit la douce torture qu’il lui infligeait. Marine se cambra et écarta un peu plus les cuisses, ses pieds prenant appui sur le bord du bureau. La langue s’insinuait en elle, flattant tantôt ses parois intimes, tantôt son clitoris si sensible mais le tout concourait à son plaisir. Au fil des minutes qui s’égrenaient, le plaisir devint torture. Elle voulait plus, elle le voulait lui.

Quand il finit par se détacher d’elle, d’un coup d’un rein, elle se redressa et l’attira contre elle. Ses pieds glissèrent dans le vide, laissant choir ses jambes de chaque côté de l’avocat. Passant les bras autour de son cou, les yeux embrumés par le désir, elle alla l’embrasser fougueusement. Sa langue alla chercher sa consœur pour jouer avec elle, la caresser, l’agacer. La bouche finit par glisser jusqu’au lobe de l’oreille qu’elle mordilla avant de lui murmurer un « J’ai terriblement envie de vous, mon époux ! »


Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 5 lundi 13 septembre 2010, 19:09:21

       A mesure que William donnait du plaisir à sa femme, le sien revenait à la charge. Le désir remontait en faisant pulser sa verge qui se redressait lentement sous l'effet des poussées sanguines qui se concentraient dans son entrejambe. Il semblerait d'ailleurs que le désir s'attisait également chez sa partenaire qui se redressa d'un coup de rein pour aller se pendre à ses lèvres. Elle lui murmura à l'oreille quelques mots chargés d'ardeur accompagnés de la rudesse des dents qui venaient mordiller son oreille.
       Aussitôt prononcé, le vœu fut exaucé. Mais tout d'abord, il prit le temps d'enlever la chemise de la jeune fille, sans grande sensualité. Il fallait juste qu'elle soit vite retirée pour que la poitrine de la jeune dame soit offerte en pâture à ses caresses. D'une main, il dégrafa le soutien-gorge, qui à son tour, chuta et rejoignit la pile de vêtements. Enfin, Marine était nue. Elle ne portait que sa jupe, mais l'avocat, fidèle à son arrêt précédent, ne fit pas mine de l'enlever. L'avocat se coucha sur le bureau, entrainant Marine qui s'agrippait à lui. Il lui imposa une nouvelle fois de s'allonger sur le dos. Son torse se pressait contre ses seins alors que d'une main il guidait son membre vers l'entrée qui permettait l'accès aux plaisirs partagés. Lorsqu'il fut engagé, la main de William revint s'occuper de travaux moins prolétaires et fit rayonner son talent sur un sein de la jeune fille. Puis, le bassin de l'homme acheva le travail en faisant délicatement coulisser la chair gonflée dans l'interstice prévu à cet effet. Il engagea ensuite le mouvement qui fut tout d'abord lent puis qui s'accéléra très rapidement. La retenue n'était plus de mise désormais. Marine n'était plus une pucelle effarouchée.

       William la prenait sur son bureau. C'était plutôt excitant d'apporter le sexe sur le symbole de son travail. Une pensée qui n'échappait pas à l'avocat dont le désir et l'excitation étaient sublimé par cette constatation. Il y a des lieux où le sexe n'a pas sa place et c'est justement en ces lieux qu'il est plus excitant de le pratiquer. La bouche de l'avocat était collée contre le cou de sa belle, exhalant un souffle chaud qui paraissait presque tiède contre la peau brulante de la jeune femme. Les yeux fermés, ses mèches délicatement posées sur l'épaule albâtre de sa conjointe, il semblait presque endormi. C'était du moins l'impression qui se dégagerait si le corps de Marine n'était pas secoué par ses va-et-viens vigoureux qui emportaient le corps de la jeune femme à chaque coup de bassin.

       Au bout d'un moment d'étreintes passionnées, l'avocat en manque de nouveauté se redressa, libérant la jeune fille de la pression de son corps sur le sien. Il s'introduit alors totalement en elle et passa ses bras sous ses jambes qui vinrent naturellement se caler sous les genoux. Les mains glissèrent ensuite sur ses flancs et se posèrent contre ses reins. La prise était idéale et il souleva sa femme qui ne semblait pas être un poids pénible pour le jeune homme. Il l'arracha donc à son bureau et la ramena un nouvelle fois contre son torse. Lui debout, elle les jambes relevés par ses bras et sa verge toujours enfoncée jusqu'à la garde, il déplaça sa bien-aimée à la recherche d'une nouveau lieu de luxure. Ce lieu fut très rapidement trouvé. L'immense bais vitrée qui était en faite la façade qui séparait le monde extérieur du bureau de Dolan fut choisie. L'avocat appuya donc le dos de la jeune fille contre la double vitrage à température ambiante. Aidé de ce nouvel appuie il amorça un mouvement de va-et-viens. La position mettait peut-être la force des bras de l'avocat à rude épreuve, mais il avait l'énorme avantage d'apaiser la brulure de ses muscles en dégustant les lèvres de Marine qui étaient juste à sa hauteur.

       Il ne risquait pas d'y avoir de voyeurs à 150 mètres au-dessus du sol, et quand bien même, le soleil levant dardait ses rayons sur l'immense façade en verre du building, masquant tout ce qui se trouvait à l'intérieur. C'est donc sans gêne que William continua les coups de reins, tout en parsemant le visage de la jeune fille de baisers gourmands.
« Modifié: jeudi 16 septembre 2010, 23:11:01 par William Dolan »

Marine

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 6 jeudi 16 septembre 2010, 17:16:21

Il semblait bien que monsieur Dolan ait aussi envie de procéder à de nouveaux exercices mais, avant, il prit soin de la débarrasser de son chemisier et de son soutien-gorge. Les deux furent enlevés rapidement. Aujourd’hui, les préliminaires n’avaient plus autant d’importances qu’avant. Marine n’était plus vierge et elle ne s’effaroucherait pas d’un manque de délicatesse. Tout ce qu’elle voulait c’était lui. Alors que ses vêtements chutaient au sol, à son tour ses mains allèrent défaire les boutons de la chemise, intacte, de son mari. Les doigts agirent vite et bien et le vêtement finit au sol comme tout le reste. Elle embrassa la peau dorée de son torse, léchant au passage les tétons durcis avant de se voir imposer de s’allonger derechef sur le poste de travail de l’avocat mais cette fois-ci, il la suivit.

La jeune femme avait passé les bras autour de son cou afin de ne pas tomber trop brutalement sur le dos. Cela lui permettait aussi de rester tout contre lui. Une fois couchée, il s’introduit doucement en elle au départ puis plus brutalement. La danse des bassins se mit alors en place. Les deux êtres se connaissaient bien à présent et savait la manière de réagir de l’autre, ce qu’il voulait, ce qu’il désirait. Madame Dolan n’était pas, ce matin, en quête de douceur mais de passion. Elle voulait qu’il la prenne avec intensité. La dame n’avait rien contre la tendresse mais il fallait bien varier les plaisirs. Elle le laissa exciter ses seins alors qu’elle caressait, parfois griffait, son dos. Sa respiration était devenue aussi rapide que celle de son compagnon. L’intensité de leur échange était importante. Pour ne pas finir au sol, de l’autre côté du bureau, Marine agrippa les rebords ce qui lui donnait aussi plus de force pour aller à la rencontre de son amant.

Mais William ne voulait pas en finir là. Se saisissant de sa belle rousse, il la redressa contre lui, lui arrachant un gémissement plus fort alors que tout son membre s’enfonçait totalement en elle. Il la porta et, quittant le bureau, alla la plaquer contre la baie vitrée où les va-et-vient reprirent de plus belle. Marine poussait des cris de plaisir à chaque fois qu’il s’enfonçait brusquement en elle. Le dos contre la vitre, elle s’aidait du support vitré pour alléger son poids. Le plaisir était terriblement intense. La jouissance approchait à chaque coup de reins qu’il donnait. Elle s’agrippait à son cou et à ses épaules, les mordants parfois, humant son odeur masculine qu’elle aimait tant. Son souffle rapide caressait la peau de Dolan devenu aussi brûlante que la sienne.

« William… oh… William ! »

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William Dolan

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 7 samedi 18 septembre 2010, 11:50:48

       Le rythme s’intensifia alors que la fin se rapprochait inexorablement. La raison et l’inhibition s’envolait pour faire place à la sauvagerie pure et sans retenue. Il n’y avait rien d’autre dans cette pièce qu’une déferlante de débauche, de sexe et d’instinct animal. L’amour ? Oui, il était sans doute là, enfouit sous une tonne de passion dévorante. Chaque contact du corps de Marine sur celui de William était une nouvelle brulure qui enflammait un brasier pourtant déjà allumé. Le visage de l’homme était blotti dans les seins de la jeune femme, calé et à l’abri. Le corps féminin formait un cocon de douceur qui le coupait totalement du monde extérieur. Ses pensées lui échappaient comme des grains de sable entre ses doigts. Les vagues de plaisir détruisaient tout sur leur passage. De sa logique parfaite, jusqu’à sa mémoire infaillible. Dans cette tourmente, il avait encore conscience de ce qui l’entourait et surtout de la femme qu’il étreignait. Son nom… « Marine ». Le mot était sorti de sa bouche tout seul. C’était agréable. Il recommença.

      L’orgasme était proche. William le sentait se débattre violement dans son corps comme un serpent déchainé se tortillant dans tous les sens pour s’échapper de sa prison de conscience et de retenu. Il le sentait accumuler l’excédent de plaisir que l’homme ne parvenait pas à extérioriser. Un sentiment tout simplement, mais qui se comporte comme une énergie. Elle se crée, s’échappe, se stocke et finit par se déchainer. La dernière étape était de loin la plus impressionnante et c’est ce qui allait arriver d’une minute à l’autre alors que William augmentait la fréquence de ses coups de bassin. Il s’agissait maintenant de se décharger, se libérer de cette pression.
       Un ultime coup de bassin et la tempête se déchaina finalement. Le nez de William vint se perdre dans la crinière de feu alors qu’il se déchargeait en elle. Il inspirait les effluves capiteux que libérait son corps excité et poussa une plainte alors que le flot de semence se tarissait. Vint ensuite le calme après la tempête. William continuait doucement ses va-et-vient qui continuaient de lui provoquer des sensations électrisantes sur son corps ébranlé par l’orgasme. Puis le mouvement s’arrêta et William reposa enfin sa compagne sur la terre ferme.

       Se donnant quelques minutes de répit pour reprendre son souffle, l’avocat serra sa femme contre lui et gouta la pulpe de ses lèvres avec une douceur qui contrastait avec l’intensité de leurs ébats. Au bout d’un moment d’échange et de tendresse, William la relâcha enfin et attrapa la pile de vêtements qui s’amoncelait sur le paquet ciré. Amoureusement, il l’aidait à se rhabiller en déposant un baiser sur chaque centimètre carré de peau qu’il recouvrait de tissu juste après.

« Modifié: mardi 21 septembre 2010, 11:19:46 par William Dolan »

Marine

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 8 dimanche 19 septembre 2010, 23:06:32

Les mouvements de William se faisaient plus intenses, plus violents. L’orgasme semblait aussi proche pour lui que pour elle. Marine avait l’impression de ne plus se contrôler, de ne plus rien contrôler et il ne fallait pas d’ailleurs. C’était certainement l’une des choses les plus dures à faire pour elle. Au tout début de leur relation, elle n’arrivait pas à se laisser aller. Elle avait bien trop peur de perdre le contrôle et puis, finalement, elle avait lâché prise, se confiant à l’homme qu’elle aimait. Elle avait alors découvert un monde de plaisir insoupçonné. Et depuis, elle ne se privait plus de s’abandonner à lui, comme en ce moment.

Elle haletait, en sueur, contre le corps bouillant de son mari qui la plaquait sauvagement contre la baie vitrée. Pour un peu Marine aurait craint qu’elle ne se brise sous les assauts violents qu’il lui imposait mais il n’en était rien.

La jouissance était quasiment là à présent, un coup de bassin de plus, une énième pénétration et son cri retentit dans tout le bureau alors que l’orgasme se répandait brusquement en elle comme un véritable tsunami de plaisir. Le corps de madame Dolan fut secoué de spasmes violents alors que monsieur Dolan jouissait à son tour. Les muscles vaginaux se resserrèrent de nombreuses fois sur sa verge avant de finir par se détendre comme tout le reste de son être.

Marine était exténuée, épuisée au possible mais merveilleusement heureuse. Doucement, son compagnon la reposa au sol où ils se reposèrent tous deux un moment. Aucun des deux ne dit un mot. C’était inutile, superflu et même malvenu en un tel moment. Ils profitaient simplement du moment, de la joie d’être ensemble et d’avoir pris et donné du plaisir à l’autre.

Au bout d’un moment, William la remit debout et alla chercher ses vêtements. Comme si elle était une poupée, il se mit à l’habiller, tout en égrenant sa peau de doux baisers. Une fois rhabillée ou presque, veste et chaussures manquaient, elle constata l’état déplorable du bureau.


« Eh bien, je crois qu’on a mis une sacré pagaille ici ! J’espère que ce n’est pas trop grave ! Au pire tu diras que c’est la faute de ta femme »

Elle entoura son cou de ses bras avant d’aller chercher ses lèvres pour un baiser passionné. Il n’y avait pas à dire ce type d’exercice mettait de bonne humeur pour le reste de la journée.

« Je t’aime »

Elle se serra de nouveau contre lui.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 9 mardi 21 septembre 2010, 12:25:40

       En effet, c’était une sacrée pagaille. Le bureau était plein de papiers froissés et l’ordre quasi militaire qui y régnait d’habitude, s’était totalement envolé. William faillit grimacer en reconnaissant un document officiel de la cour de justice qui était légèrement fripé, mais il réussit pourtant à garder un sourire inattaquable devant sa femme. Tandis qu’elle finissait d’ajuster ses vêtements, il attrapa les siens et les enfila avec beaucoup moins de cérémonie qu’elle.
       Il sourit à la remarque de sa femme et accueillit son baiser avec tous les honneurs qui lui était dû. Il la serra ensuite contre lui et enchaina lui aussi sur un « Je t’aime » glissé dans le creux de son oreille. Il n’était toujours pas fan de ce mot. Parfois il se forçait et d’autres fois il venait tout naturellement. Mais quoiqu’il en soit, il ne le disait que très rarement. Dolan n’était décidément pas un distributeur de « Je t’aime ». C’était un mot qui ne devait pas être épuisé.
       Cette fois il s’agissait surtout d’une manière d’adoucir son cœur avant de lui annoncer LA mauvaise nouvelle de la journée.

       -Je vais partir pour quelques jours à Singapour afin de finaliser la fusion dont je t’ai parlé, fit-il avec un air désolé. Je prends l’avion ce soir et je serai sans doute revenu dans trois jours.

       William lui prit le menton et le leva doucement pour qu’elle le regarde dans ses yeux verts.

       -Tu sais que je ne le ferais pas si je n’étais pas obligé.

       Un mensonge. C’était encore un mensonge. William n’avait aucune intention de prendre l’avion. En effet, il allait beaucoup plus loin que Singapour et aucun avion ne desservait sa destination.  Maitre Dolan se rendait  sur Terra pour acheter une cargaison d’esclaves, comme d’habitude. C’était une nécessité pour lui. Sa richesse devait grandir en permanence. Il ne se contentait pas du « bien ». Il lui fallait le « plus » et ce pour le bien de Marine… Vraiment ? Etait-ce vraiment la raison ? C’est du moins ce qu’il essayait de se persuader depuis qu’il l’avait épousé. Il donnait un sens à ses magouilles immorales en invoquant sans cesse sa femme. Marine passe avant tout. Avant l’éthique, avant la bonté et l’honnêteté. William refusait de voir la vérité en face. Il n’y a de place que pour sa petite personne et rien d’autre.

Marine

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 10 dimanche 26 septembre 2010, 21:05:21

Marine soupira. Elle n’aimait pas quand William s’absentait pour ses voyages d’affaires. Mais comme pour tout ce qui avait un lien avec son travail, elle l’acceptait. Son air déçu dut largement renseigner son époux sur son état d’esprit.

« Je comprends – elle se serra un peu plus contre lui – Tu vas me manquer ! »

Ils s’étreignirent encore un moment avant que la jolie rousse ne finisse par rendre son avocat de mari à son premier amour, son travail. Elle savait bien qu’il avait un peu levé le pied depuis leur mariage. Il faisait beaucoup d’efforts pour elle et elle ne voulait pas lui en demander davantage. Le sourire aux lèvres, heureuse de ce début de matinée, Madame Dolan regagna son domicile. Son moral était un peu en berne à cause du départ de son compagnon mais c’était une nécessité et c’était loin d’être la première fois. Pour tromper sa peine, la jeune femme se jeta à corps perdu dans ses études et chercha à oublier le départ prochain de William.

+++

Deux jours s’étaient écoulés depuis cette matinée. Monsieur Dolan devait rentrer le lendemain et sa femme s’en faisait tout une joie comme à chacun de ses retours d’ailleurs. La belle s’affairait dans la cuisine cherchant à préparer le meilleur repas qui soit pour son mari.

Cela pouvait faire extrêmement cliché, la femme cuisinant pour son époux. Marine ne le faisait pas tout le temps. Son compagnon aimait souvent aller manger dehors et elle-même était bien loin d’être un as des fourneaux même si elle se débrouillait. Là, elle avait envie de passer un peu de temps avec lui, en tête-à-tête. La jeune femme savait bien qu’il ne s’offrirait que sa soirée à la maison. Le lendemain matin, il serait de retour à son bureau, ses clients, ses affaires. C’était toujours comme ça alors pour une fois qu'une soirée tranquille se profilait pour tous les deux, elle n’allait pas la laisser passer.

Le nez dans ses livres, elle cherchait les menus qui conviendraient le mieux pour tous les deux. Marine cherchait des recettes un peu sophistiqués mais qu’elle réaliserait sans trop de difficultés. Son choix finit par se porter sur des recettes typiquement japonaises. Elle vérifia les contenus de ses placards et nota ce qui lui manquait. Il n’y avait plus qu’à aller faire les courses. Se saisissant de son sac et de sa veste, elle attrapa le téléphone et composa le numéro du chauffeur.


« Bonjour Ideki. J’aurai besoin d’aller faire quelques courses, vous pouvez me conduire ? »

Un « bien entendu Madame Dolan » fut la réponse du chauffeur dévoué qui n’avait jamais quitté le service de son mari. Si William donnai la plupart du temps juste la direction à prendre, Marine avait besoin de toujours poser la question du « pouvez-vous me conduire ici ou là ? » comme si c’était un service et non un travail.

Marine franchit la porte de l’appartement et descendit quatre à quatre les escaliers du petit immeuble. Idéki l’attendait dehors, garé en double file devant l’entrée, la porte arrière ouverte.

Il la gratifia d’un « Bonjour Madame Dolan » et d’un sourire toute en soulevant sa casquette.


« Bonjour Ideki – elle s’installa et attendit que le chauffeur prenne place au volant de la berline – Vous voudrez bien m’emmener à l’épicerie que William affectionne ? »

Un simple hochement de tête du chauffeur indiqua son consentement. L’épicerie en question était largement apprécier par le grand avocat pour le raffinement des produits qu’on pouvait y trouver. Ils venaient des quatre coins du monde et étaient de première qualité. Ils faisaient également des plats préparés maison qui se retrouvaient régulièrement à l’honneur sur la table des Dolan soit parce que monsieur ou madame venait les chercher, soit parce qu’ils se les faisaient livrer dédouanant ainsi la jeune femme de toute préparation culinaire. Marine savait qu’elle trouverait à peu près tout ce dont elle avait besoin.

A peine arrivée, le chauffeur lui ouvrit non seulement la porte de la voiture mais aussi celle du magasin où elle fut reconnue immédiatement et traitée avec tout l’égard dû à l’épouse du très puissant maître Dolan. La déférence et l’attention étaient donc les maîtres mots des employés envers elle. Marine n’aimait pas trop ça mais elle faisait avec.


« Madame Dolan, je suis très heureux de vous voir ! Que puis-je pour vous, Madame ? »

« Bonjour monsieur Serizawa, j’ai besoin de plusieurs choses pour faire un repas »

L’homme s’inclina, tout sourire jusqu’aux oreilles.

« Donnez-moi votre liste, je vous préparai tout et vous le ferais livrer ! »

« C’est très aimable à vous mais je préfère choisir moi-même. J’aime bien voir les produits que je vais cuisiner »

L’homme ne s’en offusqua pas. Il connaissait les habitudes de sa cliente, au combien particulière, qui préférait faire ses courses elle-même et choisir ses propres produits. En bon professionnel, il retourna à ses affaires, sans pour autant perdre la dame des yeux, afin de pouvoir la conseiller en cas d’hésitation. La rouquine se mit à arpenter l’une des trois allées, relativement courtes, que comprenait le magasin.

Elle déambulait depuis un moment, choisissant toujours le meilleur, qu’il s’agisse du riz, des feuilles, de nori…, quand soudain sa vue se voila. Elle se rattrapa à l’étagère manquant de se retrouver au sol.


« Madame Dolan ? Vous ne vous sentez pas bien ? »

Serizawa accourait et aida sa cliente à rester debout.

« Je… je ne sais pas. Je me sens un peu… fatiguée… »

Elle sourit mais la jeune femme se sentait vraiment mal. La tête lui tournait et elle avait mal au cœur.

« Vous devriez vous allonger et vous reposez ! Je vais vous appeler un médecin… »

« Non… ça ira… je… je vais juste rentrer… »

« Venez madame, je vais vous aider ! »

Aidée par le commerçant, elle se dirigea vers la sortie où Idéki l’attendait. Il se précipita en courant vers elle, voyant la femme de son patron plus blanche que le marbre et soutenu par Serizawa.

« Madame Dolan ? Mais qu’est-ce qui se passe ? »

« Elle a eu un malaise ! Il faudrait qu’elle voit un médecin ! »

« Oui, bien sûr, je vais la raccompagner et appeler quelqu’un »

Visiblement, les deux hommes conversaient comme si elle n’était pas là. Mais, elle n’avait ni envie, ni le courage de les contredire. Elle se laissa docilement installée à l’arrière de la berline toute neuve, William insistait pour toujours avoir la voiture dernier modèle, dans le but avoué de montrer sa richesse. Ideki la ramena à tout allure jusqu’à l’immeuble et l’aida à gravir les étages. Une fois arrivés à bon port, il aida la femme de son patron à s’allonger et s’apprêtait à appeler quelqu’un, probablement un médecin, quand Marine l’arrêta.

« C’est bon Ideki, inutile d’appeler. Je suis juste fatiguée. Vous pouvez y aller. Et désolé de vous avoir embêté »

Le chauffeur hésita. Il savait que si monsieur Dolan apprenait ce qui s’était passé et surtout qu’aucun médecin n’avait été appelé, il en ferait une crise. Cependant, l’homme savait aussi combien Marine pouvait être entêtée. Il devait certainement se dire que ces deux là s’étaient bien trouvés. Quoiqu’il en soit, il abdiqua et, après s’être assuré que la jeune femme était bien installée, il s’inclina et quitta la pièce la laissant seule.

Marine repensa à son malaise. C’était bien al première fois en quatre ans qu’elle se trouvait mal. La dernière fois remontait à son accident de voiture, la fois où elle et William avait bien faillit se séparer. Elle n’aimait pas y repenser parce que cela l’obligeait à repenser à la cause et elle faisait tout son possible pour l’oublier.  Elle aurait bien aimé appeler William mais il était toujours par monts et par vaux et elle n’arrivait jamais à le joindre. De toute façon, il ne pouvait pas faire grand-chose et il serait là demain. Mieux valait essayer de dormir un peu. Il ne fallut d’ailleurs que quelques minutes à la rouquine pour que le sommeil ne l’emporte.


+++++

« Allo ? Oh docteur bonsoir »

Vingt-quatre heures s’étaient écoulées depuis la veille et William ne devait plus tarder à rentrer. Marine mettait un point final à la préparation du repas quand le téléphone avait retenti. Finalement, Idéki avait eu plus peur de monsieur que de madame Dolan et avait fini par faire venir un médecin. Ce dernier avait constaté une tension un peu basse et de la fatigue, rien de dramatique. Par acquis de conscience, il lui avait fait une prise de sang et lui avait conseillé le repos. Marine avait suivi son conseil la durée de la nuit pour reprendre ses activités le lendemain matin. Pour elle, ce n’était rien et elle avait repris ses cours à la fac et ses recettes de cuisine pour le retour de William. Elle n’avait même plus repensé au médecin, ni à sa prise de sang jusqu’à ce que le téléphone sonne.

« Euh… oui, oui, je me suis reposée et je vais bien… »

Heureusement, le médecin ne pouvait pas voir le jolie rose sombre qui avait teinté ses joues alors qu’elle mentait.

« L’examen sanguin ? Ah d’accord et qu’est-ce que cela donne… - Marine dut s’asseoir sur l’une des chaises présentes – Quoi ? Vous… vous êtes… vous êtes sûr ?...Oui, demain… oui, d’accord…Bonsoir docteur »

La jeune femme raccrocha mais ne put se relever. La nouvelle l’avait choquée, terriblement choquée. Elle restait là, à regarder dans le vide, l’air hagard. La nouvelle n’était ni incroyable et encore moins inconcevable mais la jeune femme ne s’y attendait pas.

« Enceinte ! Je… je suis enceinte ! »

Le sourire finit par s’afficher pour de bon sur son visage de porcelaine. Puis se fit un rire enfantin qui sortit. Un bébé ! Ils allaient avoir un enfant ! En même temps, c’était ce qu’ils voulaient. William et elle en avaient parlé deux mois plus tôt et ils s’étaient dis que se serait bien d’avoir une famille. Certes, Marine était jeune et faisait encore des études mais elle souhaitait vraiment une famille. C’était peut-être le seul rêve qu’elle n’eut jamais eu. Elle n’y aurait pas renoncé. Son époux étant partant, ils s’étaient… mis à l’œuvre mais sans se prendre la tête. Cela arriverait quand ça arriverait et… c’était arrivé.

Marine était folle de joie même si elle ne réalisait pas encore totalement la nouvelle. Mais pour elle, cela équivalait au jour où William lui avait demandé de l’épouser. Les larmes se mirent à couler comme ce jour-là. Elle sauta sur ses pieds et se mit à faire les cents pas attendant le retour de son avocat de mari à qui elle brûlait d’apprendre la nouvelle. D’ailleurs, il y avait fort à parier qu’Ideki avait certainement déjà du lui parler de son malaise et qu’il allait débarquer en lui demandant comment ça se faisait qu’elle soit debout alors qu’on lui avait dit de se reposer. Mais ce n’était pas grave. Elle espérait juste qu’il serait aussi heureux qu’elle pouvait l’être.

Vêtue d’une robe longue couleur argent qui moulait son corps à la perfection, ses cheveux tombaient librement dans son dos. Ils étaient un peu plus longs qu’il y a quatre ans. Elle voulait les laisser pousser afin qu’ils recouvrent totalement son dos et surtout ses cicatrices. En présence de William, elle portait parfois son dos nu, elle savait qu’il ne faisait guère cas de ses marques. Et elle avait appris à le croire. Au fil du temps, il avait réussi à la convaincre que ça ne comptait pas pour lui et qu’il l’aimait malgré tout. La belle alla en courant vers la porte d’entrée lorsqu’elle l’entendit s’ouvrir. Une seule personne pouvait entrer ainsi, William !


Merci Stephen pour la sign :)

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William Dolan

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 11 lundi 27 septembre 2010, 10:35:44

       Le sang sur le sable faisait un grand tapis rouge à Dolan qui s’approchait de la victime d’un pas agacé. C’était l’un de ses employés qui gémissait sur le sol, une main ensanglantée plaquée sur le moignon de son oreille. Ce voyage d’affaire c’était bien passé donc c’était presque normal qu’il y ait un problème à cent mètres à peine du portail. William s’apprêta à s’enquérir de la raison de tout ce remue-ménage mais il fut devancé par un homme à la barbe poivre et sel qui semblait beaucoup amusé par la situation.

       -Une esclave a attaquée l’un de nos gardes alors qu’il s’était trop approché de la cage, expliqua le second de Dolan qui le suivait une main posée sur le pommeau de son sabre.

       Effectivement, des hommes armés de gourdins tentaient de maitriser une jeune terranide chatte qui se débattait comme une possédée. La créature semblait être à peine sortie de l’adolescence et vu la façon dont elle se démenait, elle n’avait pas compris le principe de l’esclavage. Les hommes de Dolan avaient réussi à l’extraire du chariot-cage qui constituait le convoi de Dolan. L’achat des esclaves s’était très bien passé et William avait hâte de retrouver sa jeune épouse qui l’attendait de l’autre côté du portail. Dans un monde qui n’était pas gangréné par la vermine terranide et surtout par cette magie infecte. Autant dire qu’il n’allait pas faire de sentiment et qu’il allait résoudre cet impondérable dans les plus brefs délais.

       -C’est Oba, sir Dolan, expliqua le second qui suivait toujours son patron à la trace. Il s’est amusé avec l’esclave mais celle-ci ne devait pas l’entendre de cette oreille.

       Le mercenaire gloussa à sa propre blague et donna l’ordre à ses hommes de s’occuper du bonhomme avant qu’il ne se vide de son sang. Dolan restait imperturbable mais gardait toujours cet air agacé, comme s’il accusait le mauvais sort qui lui tombait dessus. Il se désintéressa pourtant très vite de l’homme qui commençait à peine à se faire soigner et reporta son attention sur la terranide, tenue en respect par deux gardes. Elle observait William avec un air de défi et respirait bruyamment, essoufflée par la lutte. Alors que certains auraient vu une jeune fille pleine de fierté, aux cheveux noir ébène et aux yeux enflammés par la colère, William voyait simplement une esclave et donc une certaine valeur marchande. Le sang qui maculait sa bouche lui donnait un air dément mais le maitre ne semblait pas plus impressionné que cela. Le temps s’allongeait alors que le regard vert transperçait la jeune fille qui commençait lentement à se calmer, optant pour une expression froide et haineuse. Puis enfin, le verdict tomba.

       -Je ne veux plus de cet homme, Oba, à mon service. Dites-lui, capitaine Aum, que c’était sa dernière mission, déclara-t-il, intraitable. Et exécutez l’esclave. Son dressage est imparfait et je n’ai pas le temps de le compléter.

       La terranide chatte écarquilla ses grands yeux en amande devant la sentence cruelle de William et se mit à hurler à la mort, suppliant pour sa vie. Trop tard. L’esclave sanglotante fut rapidement mise à genoux et un soldat lui planta proprement son sabre entre les cervicales. Les cris cessèrent...
       Sans un regard pour le corps sans vie qui gisait maintenant sur le sol, William tourna les talons et le convoi se remit en marche. Il se mit alors à sourire… Il pensait à Marine.

* * *

       Un grand couloir faiblement éclairé s’étendait sur une vingtaine de mètre. L’air qu’on y respirait était lourd et humide, donnant l’impression d’être enterré. Le mur en béton rustique était simplement peint en blanc. Le couloir était bien entretenu mais totalement inutile puisqu’il s’agissait d’une banale impasse munie d’une lourde porte en fer. Il était totalement vide mais si on regardait avec plus de minutie et un éclairage puissant, on pouvait voir deux rainures dans le mur. Ces deux rainures parallèles s’étendaient du sol au plafond étaient écartées d’environ un mètre de largeur. N’importe qui aurait dit qu’il s’agissait d’une erreur de maçonnerie ou de banales fissures provoquées par un tremblement de terre. N’importe qui se serait trompé alors, car un pan du mur délimité par les soi-disantes fissures venait de pivoter sur le côté, laissant sortir un homme en blazer encadré par deux ours enveloppés dans des costumes trop petits pour eux. Les trois hommes attendirent sans bouger devant la grosse porte en fer, jusqu’à ce qu’un bruit de ferraille et d’électronique mariées, retentisse. L’un des géants poussa alors la porte qui s’écarta sans un bruit et les trois hommes se retrouvèrent dans un parking souterrain. Les gorilles jetaient des coups d’œil inutiles un peu partout, scrutant les ombres en quêtes de curieux à éradiquer, mais c’était une activité bien superflue puisque personne n’était en vue. Cette partie du parking était soi-disant réservée aux plus influents clients du cabinet Dolan et donc personne n’y mettait les pieds, bien que le nombre de caméra soit deux fois plus important que dans le reste de la structure. En effet, d’ailleurs. Il s’agissait bien du cabinet Dolan et l’homme qui venait de sortir des fondations était bien le directeur qui revenait de son voyage d’affaire à « l’étranger ».

       William Dolan secoua ses cheveux pour chasser les derniers grains de sable récalcitrants qui s’y étaient fourrés. Il respira un bon coup l’air terrien et cela lui suffit pour afficher un large sourire. Il avait tellement hâte de retourner chez lui que ses membres étaient imbibés d’adrénaline. Il aurait presque pu y aller en courant mais il ne fallait pas exagérer non plus. William appuya sur le bouton de la clé de sa voiture et un petit coupée cabriolet répondit à l’appel en émettant un léger son fluté et en signalant sa position avec force clignotements orange. En effet, hors de question d’appeler Ideki qui se poserait des questions en le voyant arriver non pas à l’aéroport mais au building.

       William enfourcha donc son fidèle destrier et se rendit à son domicile avec une aisance très approximative – il n’avait plus l’habitude de conduire -. Il gara la voiture dans le parking privé de la résidence et sortit avec hâte. Son cœur battait la chamade comme si ça faisait deux jours qu’il avait rencontré Marine et qu’elle n’était toujours pas sienne. Mais cette fois ce n’était plus la peur de la faire fuir qui lui faisait cet effet, mais bien le fait qu’il commençait à ressentir le manque de sa présence. A l’instar du drogué qui sait qu’il va bientôt avoir sa dose, il ouvrit avec hâte et maladresse la porte d’entrée et entendit des pas précipités sur le parquet. Une jeune femme rousse se précipita sur lui et il la réceptionna en l’arrachant au contact du sol. Un tour complet fut nécessaire pour que l’avocat la rende à ses appuis où il lui coula un merveilleux baiser. Ses bras l’enlacèrent avec force. Une étreinte qui lui faisait oublier tous les soucis de son voyage et cette mauvaise humeur qui l’étreignait à chaque fois qu’il devait se séparer de sa femme.

       -Tu m’as tellement manqué, glissa-t-il dans son oreille en respirant les effluves enivrantes de son cou.

       Au bout d’un moment, il se décida finalement à la lâcher et disposa un baiser gracieux sur sa main. Sans la lui lâcher, il entra dans leur appartement et respira le fumet de victuaille qui embaumait l’air. Il sourit et ramena une nouvelle fois la jeune fille dans ses bras.

       -Alors dis-moi qu’as-tu fait pendant que, moi, le fils spirituel du grand Marc Aurèle, étendait le divin empire Dolanien à travers les territoires incultes des indigènes sans pitié? demanda-t-il avec un sourire plein d’humour.

       La comparaison avec l’empereur romain lui était venue tout seul. Philosophe et conquérant ! Ça sonne bien, non ? Même si… Marc Aurèle, lui, n’avait pas vraiment eu le choix.
« Modifié: lundi 27 septembre 2010, 12:52:00 par William Dolan »

Marine

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 12 jeudi 30 septembre 2010, 15:19:02

Marine sauta sans attendre dans les bras de l’homme de sa vie. Même si trois jours peuvent paraitre bien court pour elle cela ressemblait à une éternité. Elle qui, quelques temps plus tôt, supportait difficilement les autres, elle avait de plus en plus de mal à se passer de son mari mais elle essayait de ne pas le lui dire sachant combien son travail était important pour lui. Mais à chaque fois qu’il rentrait, c’était toujours un grand moment de joie pour eux deux.

Il l’attrapa et fit un tour sur lui-même en la serrant fort contre lui avant de l’embrasser et de la reposer au sol. La jeune femme avait la tête qui tournait un peu mais elle réussit à tenir debout alors qu’il lui baisait la main.


« Tu m’as manqué aussi ! »

Elle ne put s’empêcher de rire en l’entendant se comparer à Marc-Aurèle.

« Eh bien ! Le célèbre avocat voudrait-il conquérir le monde ? En même temps, il a déjà réussit à conquérir mon cœur »

Elle le laissa rentrer chez eux avant d’aller se pendre une nouvelle fois à son cou et d’aller à la rencontre de ses lèvres. Son corps se collait contre celui de William comme si elle voulait toujours rester coller à lui. Au bout d’un petit moment, elle finit par se détacher un peu de lui.

« Eh bien j’ai été à la fac suivre mes cours, j’ai travaillé dessus ce qui était passionnant bien qu’un peu long parfois et j’ai attendu ton retour. J’ai préparé un dîner en amoureux pour ton retour. Histoire de profiter, voir d’abuser, un peu de ta présence et de ta personne »

Elle attrapa sa main pour l’amener jusqu’à la salle à manger où trônait une magnifique table en verre entouré de quatre chaises aux couleurs de l’appartement, noir et blanc. Madame Dolan avait disposé des assiettes en porcelaine blanche face-à-face, des chandeliers, des couverts en argent, un plat où étaient magnifiquement disposés makis, sushis et autres mets japonais à base de poisson cru. L’ambiance était volontairement intime et peut-être un peu cliché, la jeune femme s’en rendit soudainement compte.

« J’en ai peut-être fait un peu trop. Enfin, trop dans le sens trop fleur-bleue ? »

Elle était un peu embêtée. Le style gnan-gnan n’était pas trop celui de son compagnon mais elle espérait quand même que cela lui plairait. Soudain, elle se rappela le coup de téléphone du médecin et l’heureuse nouvelle. Elle hésitait sur la manière de le lui dire et finalement opta pour lui dire simplement ce qu’il en était. Elle avait toujours été directe et n’aimait pas tourner autour du pot pendant dix ans pour en venir au même résultat. Elle se tourna vers lui, un doux sourire aux lèvres, le bonheur se lisait sur son visage.

« J’ai… j’ai quelque chose à t’apprendre. J’imagine qu’Ideki ne t’as rien dit ? »

Si ça avait été le cas, William lui en aurait parlé dès son arrivée. Ce n’était pas le genre de choses qu’il aurait laissé passer.

« Hier, j’ai eu un malaise en allant faire des courses… Rien de grave, juste un étourdissement mais Ideki a tenu à appeler un médecin qui m’a conseiller le repos. Il m’a aussi fait une prise de sang et je viens d’avoir le résultat… Je suis enceinte. On va avoir un bébé ! »

Marine espérait bien que maître Dolan en soit aussi ravie qu’elle.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 13 vendredi 01 octobre 2010, 22:57:25

       William se laissa conduire jusqu’au salon. Les couverts en argent et le service en porcelaine étaient de sortie. Ils étaient de mise lorsque l’on fêtait quelque chose. Et il semblerait que leurs retrouvailles soit une bonne occasion. L’avocat observait la table avec un sourire ravi. A aucun moment il ne pensa que l’ambiance était clichée. Il admirait plutôt les efforts de sa femme et le mal qu’elle avait dû se donner pour préparer ce diner. C’est pour ça qu’il s’empressa de la rassurer sur le fait qu’il était absolument ravi de son ouvrage.

       -Tu plaisantes, lui assura-t-il. C’est parfait.

       Dolan tourna autour de la table en appréciant chacune des petites attentions que Marine y avait apportées. Lorsque sa question pour le moins étrange lui parvint aux oreilles, il lui jeta un regard interrogateur, signe qu’en effet, Ideki ne lui avait rien dit. Elle continua donc et William fronça immédiatement les sourcils lorsqu’il entendit le mot « malaise ». Il eut cependant la bonne idée de ne pas l’interrompre. Lorsqu’elle lui révéla le motif de ce malaise, William se figea comme une statue. Il ne dit rien mais de toute façon, aucuns mots n’arriveraient à passer ses lèvres.

       Tout se chamboulait dans la tête de l’avocat. L’afflux d’informations le paralysait littéralement. C’est comme si on avait introduit toute la connaissance universelle dans son petit cerveau qui peinait à gérer tout ça. Il s’imaginait père, même s’il n’avait aucune idée de ce que cela voulait dire. Il ressentait également un sentiment d’accomplissement, comme s’il venait de réussir quelque chose qu’aucune de ses victoires professionnelles ne pourraient égaler. Son sang était dans le ventre de sa femme. Un ou une héritière qui serait une partie de lui et qui allait à son tour transmettre son sang. Y’a-t-il plus grande victoire possible sur la mortalité ?

       Toute cette succession de pensées et de sentiments ne se transmettait pourtant pas sur les traits de l’avocat. Il avait simplement posé une main sur le dossier d’une chaise au cas où ses jambes le trahiraient, mais le silence imposait toujours son règne sur les longues secondes qui séparaient le présent et le moment où Marine lui avait annoncé la nouvelle. Lorsqu’un certain ordre se fit enfin dans le crâne de l’avocat, ce fut une vague de bonheur qui déferla sur lui. Le sentiment dégringola dans ses poumons qui se mirent à trembler. Cela se traduisait par une sorte de rire. Pas le rire maitrisé dont William gratifiait parfois Marine lorsqu’elle parvenait à le dérider, mais bien un fou rire qui s’élevait à mesure qu’il perdait le contrôle de ses nerfs. Autant dire que Marine ne l’avait jamais entendu ainsi s’esclaffer comme un junkie shooté au protoxyde d’azote.

       Sans un mot, il vint ensuite à la rencontre de sa femme et la prit dans ses bras. Son rire mourut alors que le parfum et la chaleur rassurante de ce corps contre le sien parvenait à le calmer. Il la berça pendant un moment et la combla de petits baisers amoureux.

       -Je t’aime, Marine Dolan, parvint-il à dire lorsque le flot de baisers se fut tari. Pour toujours.

       William ponctua cette déclaration d’un baiser plus prononcé. Il aimait cette femme et il aimait déjà cette esquisse de vie qui se développait dans son ventre. Instinctivement, il mit sa main contre son ventre, comme s’il arriverait à sentir quelque chose. Bien sûr, il n’y avait rien mais William était tout exciter à l’idée que derrière sa paume, se trouvait son enfant.
      Avant que l’avocat ne prononce des niaiseries du genre « Tu voudrais un garçon ou une fille ? » ou bien « j’espère qu’il aura ton nez », une autre préoccupation vint à l’esprit de l’éminent juriste.

       -Je connais un petit peu le directeur de l’hôpital de Seikusu, l’informa-t-il joyeusement. Je suis certain qu’il pourra nous conseiller un très bon médecin.

       Aaah ! Voilà ! Ça, c’était plus le terrain de Dolan. Il faut dire qu’il se sentait un peu perdu, mais quand il s’agit de fournir des biens matériels, il était un peu plus dans son élément.

       -Il faudra aussi changer de logement ? s’interrogea-t-il. Une maison serait sans doute un environnement plus sain. Et il faudra aussi qu’on parle de son éducation.

       William tentait d’aborder mille sujets à la fois qui se voulaient tous sérieux mais son sourire béat rendait la scène plus comique qu’autre chose. En fait, maitre Dolan paniquait totalement…

Marine

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 14 lundi 04 octobre 2010, 21:52:08

Le silence se fit pesant surtout que le visage de William n’exprimait rien, mais rien du tout ce qui n’était pas du tout du goût de la jeune femme qui se sentait soudainement très mal. Ils en avaient déjà pourtant parlé il y a deux mois. Certes, c’était elle qui avait lancé le sujet mais il avait semblé d’accord, sur le moment du moins. Là, elle n’en était plus vraiment peur. Son cœur se serra. Se serait-elle trompée ? Ne voulait-il pas une famille ?

Les minutes s’écoulaient dans un silence de mort. Marine se sentait de plus en plus mal. Son cœur battait plus vite que la normale. La jeune femme regrettait de ne pas s’être assise pour lui apprendre la nouvelle car ses jambes se dérobaient sous elle. Le stress ne faisait que croitre et s’il ne disait pas rapidement quelque chose, c’est elle qui allait le faire mais finalement toute la tension se dissipa au moment même où son mari se mit à rire. Elle frissonna, non pas de crainte mais bien de joie alors qu’elle comprenait qu’il était heureux.

Madame Dolan n’avait jamais entendu son mari rire ainsi et elle en fut touchée. Même dans leurs meilleurs moments, il n’avait jamais ri ainsi et elle était contente que cela soit grâce à un petit-être pas encore conscient d’exister mais déjà palpitant en elle. Il se rapprocha d’elle et s’empara de son corps, celui-là même qui tremblait quelques instants plus tôt d’une terrible inquiétude. Les doutes étaient maintenant bien loin et le bonheur seul présent. Il la couvrit alors d’une foule de baisers rendant sa femme totalement euphorique, ce qui était tout aussi inhabituelle que d’entendre rire notre cher avocat adoré.
 
Après moult baisers, la raison de maître Dolan reprit le dessus. Marine avait bien compris au cours de ses quatre années que de parler de choses terre à terre, lui permettait de garder le contrôle sur lui et sur les autres. Elle l’acceptait mais ne put s’empêcher à son tour d’éclater de rire en entendant la totalité de ses propos. Elle était, comme souvent, assez loin de toutes ces considérations matérielles. Sans compter qu’elle trouvait qu’il était un peu trop tôt pour tout ça mais elle savait aussi combien cela pouvait le rassurer lui.


« William ne t’inquiètes pas. Je dois aller voir le médecin demain matin et on verra bien ce qu’il dira. Si tu les souhaites vraiment, tu pourras toujours demander ensuite à ce que quelqu’un d’autre s’occupe de moi enfin… de nous – elle posa sa main sur celle que William avait mise sur son ventre plat – Mais il n’y a pas d’urgence »

Elle était calme, posée, raisonnée comme souvent. Curieusement, la maternité, si elle l’effrayait un peu mieux, la rendait étrangement calme et épanouie. Du moins pour le moment.

« Pour la maison, c’est pareil. On a le temps ! Bon d’accord, c’est sur qu’une maison serait peut-être mieux qu’un appartement mais de toute façon, il y a le manoir. Se sera grand mais au moins il ou elle aura de la place pour jouer. Mais on a encore huit mois devant nous pour tout ça. Quand à l’éducation pour l’instant je pense qu’il est vraiment trop tôt »

Elle ponctua sa phrase d’un petit rire et alla entourer son mari de ses bras, posant sa tête sur son épaule. Marine était merveilleusement heureuse. Elle avait, à cet instant, tout ce qu’elle pouvait rêver : un homme qui l’aimait et un enfant à naître. Finalement, elle réalisait son rêve de petite fille. Une chimère qu’elle n’aurait jamais imaginé atteindre et pourtant tout cela était bien réel. Elle serrait contre elle son mari et dans son ventre, une petite vie se construisait. Elle sourit.

« Tu sais ce qui est vraiment important dans tout ça, c’est l’amour. Tant qu’on l’aimera et qu’on sera là pour lui alors tout ira bien »

C’était si naïf et pourtant elle le pensait tout ça. Pour elle, rien n’était plus fort que l’amour et en ce moment, rien ne pouvait la faire douter.

[HRP : désolé pour le retard]

Merci Stephen pour la sign :)

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